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ROYAUME DU MAROC--------
MINISTERE DE LA PREVISIONECONOMIQUE ET DU PLAN
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LLEE PPLLAANN DDEE DDEEVVEELLOOPPPPEEMMEENNTTEECCOONNOOMMIIQQUUEE EETT SSOOCCIIAALL
22000000--22000044
VOLUME 1
LES ORIENTATIONS ET LES PERSPECTIVESGLOBALES DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
ET SOCIAL
Direction de la Programmation
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LE PLAN DE DEVELOPPEMENTECONOMIQUE ET SOCIAL
2000-2004
Tel quil a t arrt dans le document annex la loi n 37-00,promulgue par le Dahir n 1-00-267 du 2 Joumada II 1421 (1er
Septembre 2000)
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LA LETTRE ROYALE
(TRADUCTION)
"Au nom de Dieu, Que la prire et la paix soient sur le Prophte, Sa Famille et Ses
Compagnons.
Notre fidle serviteur et dvou Premier Ministre, Monsieur Abderrahmane El
Youssoufi,
Que Dieu te prserve, tassiste et guide tes pas sur la voie du bien.
Tu sais parfaitement lextrme importance que nous accordons la consolidation et au
renforcement des fondements du dveloppement conomique, social et culturel dans notre
pays, ainsi que notre objectif dtendre les bienfaits de la prosprit lensemble de nos
sujets, travers la ralisation dun dveloppement global rpondant aux exigences de la mise
niveau de lconomie nationale, de lamlioration des conditions matrielles et morales descitoyens, en dotant notre pays de structures solides mme de lui permettre daffronter les
dfis auxquels il doit faire face et de sintgrer de manire positive dans un environnement
mondial qui connat des mutations profondes et rapides.
Le dveloppement global pour lequel nous oeuvrons, signifie la promotion du pays dans
tous les domaines conomiques, sociaux, culturels et politiques et ldification de son
dveloppement, de telle manire que lensemble de ses composantes puissent bnficier des
fruits du progrs, aussi bien au niveau des catgories sociales que sur le plan spatial.
Sur cette base, il importe de concevoir une stratgie de dveloppement intgr dont
lexcution aura pour but de renforcer les structures de la socit, dintgrer ses diffrentescomposantes et de consolider son tissu et son unit. Il sagit essentiellement de ce qui suit :
- Premirement : la promotion des rgions dfavorises et leur intgration dans la
dynamique du dveloppement, notamment en rattrapant le retard dont souffre le monde rural
en matire dquipements socio-conomiques, et en trouvant des solutions la baisse du
revenu, lanalphabtisme et linsuffisance des prestations sociales.
- Deuximement : lintgration de la jeunesse, particulirement celle instruite, dans le
processus de production, afin de tirer profit de ses potentialits remarquables et de ses hautes
comptences au service du dveloppement conomique et social du pays, en lincitant la
crativit, linnovation, en comptant sur elle-mme, sans ngligence, ni hsitation.
- Troisimement : lassociation de la femme aux activits de dveloppement en lui
permettant dexercer tous ses droits, en tant qulment agissant et influent au sein de la
socit.
- Quatrimement : la lutte contre la pauvret, la marginalisation et lexclusion, qui sont
contraires aux prceptes de notre sainte religion, fonde sur un ensemble de valeurs humaines,
en premier lieu le renforcement de la solidarit et de lentraide et la prservation de la dignit.
Ce processus ne peut aboutir qu travers lorientation de lvolution conomique et
sociale, et sa coordination dans le cadre de Plans visant acclrer, par tapes successives,lintgration du pays dans la marche de la civilisation industrielle, scientifique et
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technologique contemporaine. Une telle dmarche doit sappuyer sur une nouvelle
mthodologie transcendant les difficults qui, par le pass, se sont dresses devant la
planification en tant quoutil permettant de clarifier la vision et de raliser le changement, et
cadre adquat pour intgrer nos options dans une conception globale et harmonieuse mme
de cerner tous les facteurs qui dterminent lvolution de notre environnement intrieur et
extrieur, de srier les priorits, dilluminer la voie aux oprateurs conomiques et sociaux etde les aider, par la concertation et le partenariat, adopter les mthodes les plus efficientes et
choisir les meilleurs moyens de faire face aux dfis actuels et futurs.
De ce fait, la planification doit pouvoir clarifier le chemin et permettre ainsi au pays de
sengager sur la voie escompte, dans le cadre dune orientation visant consolider lEtat de
droit, uvrer au service de lintrt gnral, asseoir la libre initiative et favoriser
lpanouissement des nergies cratives.
Le Maroc a tenu mettre en uvre ces options en veillant viter tout ce qui est de
nature aller lencontre des rgles de libert, tant dans les domaines politique et conomique
que social, et ce conformment aux principes consacrs par les Constitutions successives duRoyaume, tant entendu quil ne peut y avoir de dveloppement sans libert, ni
dmancipation sans esprit dinitiative, qui doit tre encourag en lui runissant toutes les
conditions favorables.
Pour approfondir ces orientations, la nouvelle mthodologie devrait adopter une
approche approprie de la problmatique du dveloppement mme de mobiliser toutes les
nergies disponibles, de faon contribuer llaboration dun Plan Quinquennal sinscrivant
dans le cadre dune stratgie long terme nous garantissant les conditions qui nous
permettraient daborder le troisime millnaire avec optimisme et confiance.
Notre arme pour ce faire rside dans notre profonde foi et notre confiance inbranlable
en notre capacit transcender les difficults et relever les dfis, et en notre ferme
dtermination laborer des politiques judicieuses et prendre les mesures de nature runir
les conditions ncessaires la concrtisation de cette foi et de cette confiance en soi.
Si le dveloppement conomique et social est le fruit de leffort collectif de la
communaut, il appartient lensemble des partenaires socio-conomiques, en premier lieu
lEtat, les Collectivits Locales, les Etablissements Publics, le Secteur Priv et les
Organisations Sociales, dassumer leurs responsabilits et de sacquitter des devoirs
quimplique sa ralisation.
LAdministration se doit de faciliter aux intervenants socio-conomiques les conditions
de travail adquates, afin de permettre au secteur priv, aussi bien national qutranger, de
jouer pleinement son rle en matire dinvestissement, de production et demploi, tout en
contribuant au dveloppement des infrastructures conomiques et sociales, sans que lEtat ne
se dessaisisse de sa mission davant-garde et de rgulation dans ce domaine, notamment en ce
qui concerne la rhabilitation des rgions souffrant de dficit en infrastructures.
Les Collectivits Locales, pour leur part, sont appeles, plus que par le pass, jouer le
rle qui leur incombe dans le dveloppement conomique, social et culturel et tendre leurs
activits, dans le cadre de ce que permet la loi, aux domaines o leur efficacit et leur
influence seraient marquantes.
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Ainsi, le rle des Collectivits Locales devrait-il tre renforc et largi afin quelles
acquirent le statut de partenaire essentiel de lEtat et des autres oprateurs et que soient
renforces les capacits des institutions rgionales, provinciales et locales pour une plus
grande contribution au dveloppement.
Dans ce cadre, il est impratif de consolider la dcentralisation et de mettre en uvreune politique adquate de dconcentration administrative, compte tenu de limportance quelle
revt pour le succs de la dcentralisation.
Il importe, dans ce domaine, dattirer lattention sur lintrt de la planification aux
niveaux rgional et local pour assurer la coordination ncessaire entre les programmes de
dveloppement conomique et social. Les travaux des institutions territoriales doivent
converger vers une conception intgre, long et moyen termes, de manire ce que la
programmation des projets de dveloppement rgionaux soit pluriannuelle, selon une
approche globale, en harmonie avec le Plan national de Dveloppement Economique et
Social.
Quant au secteur priv, nous attendons de lui, lors de la prochaine tape de lvolution
du pays, une participation efficiente justifie par la place quoccupe dsormais ce secteur et
par les efforts dploys par lEtat pour lui permettre de dcoller et lhabiliter dynamiser le
dveloppement et le promouvoir.
Nul nignore que la ralisation du projet de socit pour lequel nous oeuvrons exige une
mobilisation globale de lensemble des forces vives du pays. Cette mobilisation ne saurait
cependant se raliser sans lencouragement de la participation de tous les oprateurs
conomiques sociaux et politiques divers niveaux, national, rgional et local.
Nous voudrions, cet gard, exalter les efforts louables consentis en matire
dinvestissements par nos fidles sujets rsidant hors du territoire national, les incitant les
multiplier eu gard aux nombreux et grands bienfaits quils gnrent pour eux-mmes et pour
le Maroc.
Dans ce contexte de mobilisation gnrale, le principe de la participation revt une
importance particulire. Celui-ci dicte que soient repenss les rapports entre lEtat et les autres
partenaires, les rles confier lAdministration devant en effet tre adapts aux nouvelles
missions de lEtat dans le cadre dune conomie libralise. Lon peut citer dans ce cadre
lencouragement de la dmarche tendant conclure des conventions entre lEtat, les
Collectivits Locales, les Organisations de la Socit Civile et lensemble des intervenants, consentir des efforts pour stimuler la fonction de consultation, promouvoir les initiatives
visant mettre en uvre des oprations de dveloppement conomique, social et culturel et
les encourager dans un cadre clair et responsable.
Partant, les Organisations Non Gouvernementales, les Associations Professionnelles et
les Coopratives sont appeles jouer un rle important dans le cadre du partenariat et de la
mobilisation requise pour faire face aux dfis de la bataille du dveloppement.
Sagissant des objectifs essentiels du prochain Plan, ils doivent se concrtiser travers
la ralisation des aspirations lgitimes de la socit tendant amliorer les conditions de vie,
runir les moyens dune existence digne, jeter les fondements dune socit quilibre auxniveaux social et spatial, moderniser les structures productives par le biais de la promotion
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de la comptitivit du produit national, rehausser le niveau de lenseignement et de la
formation et les adapter aux besoins de lconomie et aux exigences de lvolution, tout en
prservant les constantes civilisationnelles et culturelles de notre pays et les valeurs de notre
identit arabo-islamique.
Si on devait procder une classification des priorits de la stratgie de notre action venir, il est clair quil importerait de satteler lacclration du dveloppement conomique
en lui imprimant un rythme permettant damliorer les conditions de vie des citoyens et de
satisfaire leurs besoins fondamentaux en leur garantissant sant et habitat dcent, tout en
rpondant aux attentes en matire demploi, particulirement lemploi des jeunes qui doit
figurer en tte des questions suscitant notre intrt et de nos proccupations.
Parmi les priorits auxquelles nous accordons notre plus grande attention, figure le
dveloppement du monde rural qui revt une importance toute particulire, eu gard aux
exigences de ce domaine dans le cadre dune politique visant la ralisation du dveloppement
global, lintgration des populations rurales dans le processus de dveloppement gnral du
pays et lattnuation des diffrents dficits dont il souffre.
Les politiques sectorielles aideront renforcer le dveloppement conomique et social,
du fait quelles sinsrent dans une stratgie globale de dveloppement. Il sagit notamment
dencourager les exportations et de les diversifier, de promouvoir le tourisme, de dvelopper
les pches maritimes, damliorer la qualit et lintgration de notre produit industriel et de
rehausser son niveau, sans omettre dintensifier les contributions des autres secteurs
essentiels, tels que lagriculture, lartisanat et autres.
La conception stratgique de cette action ne saurait tre globale sans que lon veille la
ralisation des quilibres sociaux, quil sagisse de ceux consistant protger les couches
sociales dmunies ou jeter les ponts de la solidarit entre les gnrations, ou ceux
concernant lattnuation des disparits rgionales travers une vision long terme de
lamnagement du territoire national bas sur la promotion du monde rural, le dveloppement
rationnel de lespace urbain, la protection de lenvironnement et sa prservation dans le cadre
dune politique respectant les rgles dexploitation judicieuse de nos richesses naturelles, en
premier lieu leau, que nous nous devons de prserver plus que jamais, par une meilleure
exploitation et une gestion plus rationnelle.
Toutefois, pour raliser tous les objectifs escompts, tu nes pas sans savoir
limportance que revt llment humain tous les niveaux, en tant quacteur et bnficiaire
du processus conomique, et en tant que penseur, crateur, ducateur et dtenteur du flambeaude lidentit marocaine authentique dans le contexte culturel et civilisationnel auquel nous
appartenons.
Cest pour cela que la rforme du systme ducatif et denseignement doit demeurer un
objectif constant et renouvel mme de nous permettre notamment dintgrer la socit du
savoir, de la technologie et de linformation et daccompagner son volution soutenue.
Il convient galement de veiller garantir notre pays une place privilgie dans le
cadre dune coopration fructueuse avec les groupements rgionaux et continentaux, en
particulier dans la perspective de ldification dun espace conomique maghrbin, en tenant
compte de nos engagements internationaux qui ont consacr nos options pour une ouverturepositive sur le monde extrieur. Paralllement ces objectifs, il importe de relever le niveau
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des prestations conomiques et sociales des organismes de lEtat, et ce par la rforme de
lAdministration, de la Justice et des Etablissements Publics, eu gard son impact
dterminant sur la consolidation de la dmocratie et la mise niveau du tissu conomique
national, afin quil puisse rpondre aux exigences de la concurrence internationale.
Nous sommes convaincus que ladoption de la planification en tant que mthodeprivilgie pour prospecter lavenir, valuer les besoins et les moyens, srier les priorits et
suivre une dmarche consensuelle constructive avec les diffrents partenaires, nous permettra
par la grce de Dieu, de raliser le progrs, la grandeur et la prosprit que nous souhaitons
ce pays paisible, afin que les bienfaits du dveloppement stendent toutes ses rgions, et
que toutes les composantes de sa socit jouissent des fruits de sa prosprit.
Notre Premier Ministre dvou,
En texposant dans ce message, que nous sommes heureux de tadresser, les
perspectives de notre vision du Plan Quinquennal par lequel nous comptons entamer le
troisime millnaire par la grce de Dieu, nous incitons lensemble de nos fidles sujets dansles diffrents organes concerns, lui accorder tout lintrt quil mrite, veiller la
concrtisation de ses diffrents axes et dimensions et leur mise en uvre, avec tout le
srieux, la dtermination, lhonntet, la rigueur et la droiture ncessaires. Nous leur
raffirmons notre confiance, notre sollicitude et notre bndiction, implorant Dieu de les
assister et de leur accorder russite et succs.
Dis : uvrez, Dieu verra votre uvre ainsi que le Prophte et les croyants . (Coran).
Que la paix, la misricorde et la bndiction de Dieu soient sur toi.
Fait au Palais Royal Rabat, le Mardi 17 Joumada II 1420 de lHgire, correspondantau 28 septembre 1999 .
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S O M M A I R E
LE PREAMBULE..................................................................................................... 11
PREMIERE PARTIE : LEVOLUTION DE LA SITUATION .......................... 23
ECONOMIQUE ET SOCIALE .............................................................................. 23
I- LA CROISSANCE ECONOMIQUE...................................................................... 24
1- Lagriculture et les pches maritimes........................................................... 24
2- Lnergie et les mines ................................................................................... 25
3- Lindustrie, y compris lartisanat ................................................................. 26
4- Le btiment et les travaux publics................................................................. 28
5- Le transport et les communications .............................................................. 29
6- Le commerce et les services .......................................................................... 29
7- Ladministration publique ............................................................................ 30
II- LEPARGNE ET LINVESTISSEMENT ............................................................. 31III - LE FINANCEMENT DE LECONOMIE........................................................... 33
1- La rforme du secteur financier.................................................................... 33
2- Lvolution des finances publiques. .............................................................. 36
3- Les finances extrieures................................................................................ 39
IV - LE NIVEAU DE VIE ET LES PRIX.................................................................. 41
V - LEMPLOI............................................................................................................ 45
1- Les caractristiques de la population active................................................. 45
2 - Les caractristiques du chmage................................................................. 46
VI - LEVOLUTION DES INDICATEURS SOCIAUX............................................ 48
VII - LENVIRONNEMENT ET LA GESTION DES RESSOURCES NATURELLES........................................................................................................................... 50
DEUXIEME PARTIE : LES ORIENTATIONS GENERALES......................... 51
ET LES OBJECTIFS ECONOMIQUES ............................................................... 51
ET SOCIAUX............................................................................................................ 51
SECTION I : LES PERSPECTIVES DEMOGRAPHIQUES ET SOCIO-ECONOMIQUES A LONG TERME............................................................ 52
I LES PERSPECTIVES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES A LONG TERME ET LES
REPERCUSSIONS SUR LES BESOINS......................................................... 53
II LES POTENTIALITES....................................................................................... 57
SECTION II : LES ORIENTATIONS GENERALES DU DEVELOPPEMENTECONOMIQUE ET SOCIAL........................................................................ 61
I LE CADRE INSTITUTIONNEL APPROPRIE POUR UNE MEILLEURE
GESTION DU DEVELOPPEMENT................................................................ 65
1- La modernisation de ladministration .......................................................... 67
2- Le renforcement de lEtat de droit et la rforme de la justice..................... 68
3- La rforme des entreprises publiques........................................................... 70
4- La dcentralisation et la dconcentration .................................................... 725 - La promotion de lconomie sociale............................................................ 73
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II LA REALISATION DUNE CROISSANCE ECONOMIQUE FORTE ET
CREATRICE DEMPLOIS A TRAVERS LA MISE A NIVEAU DE
LECONOMIE ET LE DEVELOPPEMENT DE LINVESTISSEMENT....... 75
1 - La mise niveau du tissu productif ............................................................. 75
2 - Le cadre incitatif .......................................................................................... 77
3 - La promotion des exportations et lintgration positive dans lconomiemondiale ............................................................................................................ 77
4 - Lefficience du secteur financier.................................................................. 78
5- La solution de la problmatique foncire ..................................................... 79
III LE DEVELOPPEMENT RURAL ET LA REDUCTION DES DISPARITES
REGIONALES.................................................................................................. 81
IV LAMENAGEMENT DU TERRITOIRE NATIONAL ET LORGANISATION
DU TISSU URBAIN......................................................................................... 85
V LA VALORISATION DES RESSOURCES HUMAINES ET LA REFORME DE
LENSEIGNEMENT ET DE LA FORMATION ............................................. 89
1- Lducation et la formation ......................................................................... 892 - La lutte contre lanalphabtisme ................................................................. 92
VI LA REALISATION DU DEVELOPPEMENT SOCIAL A TRAVERS LA
SATISFACTION DES BESOINS ESSENTIELS, LELARGISSEMENT DE LA
PROTECTION SOCIALE ET LA REDUCTION DES INEGALITES............ 93
1- La lutte contre la pauvret et lamlioration de laccs aux services de base
........................................................................................................................... 93
2 - La protection sociale.................................................................................... 94
3- Linsertion de toutes les composantes de la socit et la rduction des
ingalits ........................................................................................................... 95
SECTION III : LES PERSPECTIVES ET LES OBJECTIFS ECONOMIQUESET SOCIAUX A MOYEN TERME .............................................................. 97
I - LES OBJECTIFS ECONOMIQUES ETSOCIAUX............................................. 98
1 - Le produit intrieur brut .............................................................................. 98
2 - La consommation et le niveau de vie ........................................................... 99
3 - Linvestissement et lpargne..................................................................... 100
5 - Lemploi ..................................................................................................... 107
II - LE FINANCEMENT DU PLAN ........................................................................ 109
1 - La politique du crdit et le march de capitaux........................................ 109
2 - Les finances publiques ............................................................................... 111
3 - Les finances extrieures............................................................................ 119
SECTION IV : LES PROGRAMMES ET LES OBJECTIFS SECTORIELS .... 122
I- LA VALORISATION DES RESSOURCES HUMAINES ET LEDEVELOPPEMENT SOCIAL .................................................................... 123
1- LENSEIGNEMENT, LA FORMATION ET LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET
TECHNIQUE ....................................................................................................... 123
2- LA CULTURE................................................................................................. 125
3- LA SANTE ..................................................................................................... 125
4- LEMPLOI, LA PROTECTION SOCIALE, LA SOLIDARITE, LA FAMILLE ET LENFANCE
......................................................................................................................... 126
5- LA JEUNESSE ET LES SPORTS......................................................................... 1296- LES HABOUS ET LES AFFAIRES ISLAMIQUES ................................................. 129
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7- LES ANCIENS RESISTANTS ET MEMBRES DE LARMEE DE LIBERATION ........ 129
II - LE DEVELOPPEMENT DES SECTEURS PRODUCTIFS ....................... 131
1- LE DEVELOPPEMENT AGRICOLE ET FORESTIER .............................................. 131
2 LA PECHE ET LA VALORISATION DES RESSOURCES HALIEUTIQUES............... 133
3- LINDUSTRIE DE TRANSFORMATION.............................................................. 1344- LE SECTEUR DE LARTISANAT....................................................................... 136
5- LENERGIE, LES MINES ET LA GEOLOGIE ....................................................... 136
6- LE TOURISME ............................................................................................... 137
III- LE DEVELOPPEMENT DES EQUIPEMENTS ET DESINFRASTRUCTURES SOCIO-ECONOMIQUES ................................... 139
1- L'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET L'URBANISME ...................................... 139
2- L'HABITAT.................................................................................................... 140
3- L'ENVIRONNEMENT ...................................................................................... 141
4- L'EQUIPEMENT.............................................................................................. 141
5- LE TRANSPORT ET LA MARINE MARCHANDE ................................................. 1456- LA COMMUNICATION.................................................................................... 148
7- LA POSTE ET LES TECHNOLOGIES DE L'INFORMATION.................................... 149
1- LA FONCTION PUBLIQUE ET LA REFORME ADMINISTRATIVE .......................... 151
2- L'INTERIEUR................................................................................................. 151
3- LES AFFAIRES ETRANGERES ET LA COOPERATION ......................................... 152
4-LA JUSTICE ................................................................................................... 153
5- LES DROITS DE L'HOMME ............................................................................. 153
6- L'ECONOMIE ET LES FINANCES ...................................................................... 154
7- LE SECTEUR PUBLIC ET LA PRIVATISATION. .................................................. 154
8- LES AFFAIRES GENERALES DU GOUVERNEMENT. .......................................... 1549- LA PLANIFICATION, LA STATISTIQUE ET LA DOCUMENTATION....................... 155
10 - LE SECRETARIAT GENERAL DU GOUVERNEMENT...................................... 155
11- LES RELATIONS AVEC LE PARLEMENT......................................................... 156
12- LA COUR DES COMPTES ............................................................................. 156
1-PRINCIPAUX INDICATEURS GLOBAUX.................................................... 156
TABLEAUX ANNEXES........................................................................................ 161
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LE PREAMBULE
En dpit des progrs enregistrs au cours des dernires dcennies, dans plusieurs
domaines, notre pays fait face un ensemble de dfis, aussi bien sur le plan intrieur
quextrieur.
Sur le plan intrieur, des tendances lourdes marquent la ralit quotidienne des citoyens.
Il sagit de laggravation du chmage, de la lente volution du produit intrieur brut, du
dficit dans le domaine de lhabitat, de la faiblesse de lalphabtisation, de la persistance des
ingalits et de la pauvret, et ce en plus des faibles performances de ladministration et du
secteur de la justice.
Sur le plan extrieur, la rapidit du progrs technologique, les perturbations des marchs
et la comptitivit accrue posent des dfis de porte historique pour notre pays, compte tenu
des impratifs dintgration dans lconomie mondiale, et notamment la mise en place de la
zone de libre change avec lUnion Europenne, et les exigences des accords de
lOrganisation Mondiale du Commerce.
Ces questions rendent plus complexes les dfis que le pays aura relever et que lon
peut synthtiser dans les impratifs suivants :
1. La mise niveau du tissu productif, en vue de faire face, efficacement, la
concurrence trangre aussi bien sur le march intrieur quextrieur, et damliorer,
durablement, la part du Maroc dans les changes commerciaux internationaux ;
2. La modernisation du pays, et son insertion dans la civilisation du savoir et de
linformation, ce qui implique louverture de la socit, la mise en place dun systme
denseignement adapt aux exigences du progrs, et une conomie hautement performante ;
3. Le traitement de la problmatique des disparits aussi bien spatiales que sociales
qui entachent lvolution du pays.
La possibilit de relever ces dfis, avec succs, est lie la mise en place dun nouveau
modle dvolution du pays, susceptible de le mettre sur la voie qui devrait lui permettre de se
hisser un niveau qui puisse rpondre dune part, au dsir de Sa Majest le Roi, Mohammed
VI, que Dieu Lassiste, tel quexprim dans les discours royaux, et particulirement dans la
Lettre Royale adresse M. le Premier Ministre au sujet de la prparation du Plan
Quinquennal, et dautre part, rpondre aux aspirations lgitimes du peuple marocain un
avenir meilleur. Ce nouveau modle devrait se traduire par linstauration dun projet de
socit susceptible de permettre linsertion dans la civilisation industrielle et technologiquecontemporaine, tout en prservant lidentit du pays et de ses valeurs fondes sur les prceptes
de lIslam.
Ce projet de socit se dfinit par les objectifs suivants :
1. Lapprofondissement de la dmocratie, linstauration de lEtat de droit, et la
moralisation de la vie publique, lesquels requirent la cration dun environnement
susceptible de dvelopper la culture de lEtat de droit, et des droits de lhomme politiques,
conomiques et sociaux, travers la mise en uvre du nouveau concept dautorit, tel que
dfini par Sa Majest Le Roi ; llargissement du dialogue et de la concertation concernant les
affaires publiques ; et la dfinition de la responsabilit des diffrents partenaires conomiques,
sociaux et politiques.
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Sinscrivant dans ce cadre, le Plan vise lapprofondissement de la dmocratie dans son
acception globale, y compris conomique, et ce en donnant corps aux droits conomiques de
lindividu et des groupes, et en assurant lensemble des citoyens les conditions dune vie
digne.
2. La mise niveau de lconomie marocaine, aussi bien en ce qui concerne le tissuproductif que les ressources humaines, afin quelle puisse affronter, efficacement, la
concurrence internationale, suivre le progrs technologique, et assurer les conditions du
dcollage conomique et du dveloppement durable.
3. Le passage dune socit socialement et spatialement ingalitaire une socit
solidaire, base sur la rduction des disparits aussi bien au niveau des couches sociales que
des zones gographiques.
Il est vident, par ailleurs, que le parachvement et la sauvegarde de lintgrit
territoriale resteront la tte des priorits de laction du Gouvernement et des proccupations
du peuple marocain qui a toujours exprim son unanimit autour de cette question nationalede premier ordre.
La ralisation de ces objectifs, constitue un pralable pour relever les dfis quaffronte le
pays, et leur ancrage en tant que base du progrs conomique, social et culturel souhait,
implique dinscrire la politique conomique et sociale dans une vision long terme, et dans un
cadre de continuit et de cohrence des actions de dveloppement.
Dans cette optique, le IX Plan de dveloppement conomique et social peut tre
considr comme un chanon permettant le passage de la situation actuelle une situation
ultrieure, qui sera marque par une acclration des rythmes de croissance, une ouverture
accrue sur la technologie et un meilleur quilibre social.
Dans cette perspective, le Plan vise engager le Maroc sur une nouvelle voie,
caractrise, dune part, par lutilisation optimale des ressources humaines et matrielles, et
lamlioration, dautre part, des performances de toutes les parties concernes par le
dveloppement, et leur tte lEtat. Lobjectif tant dacclrer le rythme de croissance, de
combler progressivement les dficits sociaux, qui ont conduit creuser les ingalits entre la
ville et la campagne, ainsi quentre les hommes et les femmes .
A cet effet, le Plan a retenu, au niveau global, un taux de croissance de 5%, en moyenne
annuelle, avec 6,4 % la fin du Plan. Sa ralisation requiert une amlioration sensible des
taux dinvestissement et dpargne, qui devraient passer, respectivement, 28 % et 27,3 %,
contre 24,2 % et 23,3 % en 1999.
Concernant le niveau de vie, il est prvu une amlioration de 2,4 %, en moyenne
annuelle, contre 1 % au cours des dix dernires annes.
En ce qui concerne laspect financier, le Plan consolidera le processus de rduction de la
dette extrieure. Ainsi, lencours de la dette extrieure passera de 55 % du produit intrieur
brut, en 1999, 33 % en 2004.
La ralisation de ces objectifs se droulera dans le cadre de la prservation des
quilibres fondamentaux de lconomie, avec une volution modre des prix, dont
laugmentation serait de 2,5 %, en moyenne annuelle. Cependant, il importe de mettre en
oeuvre des mesures compensatoires pour tendre vers un dficit budgtaire de lordre de 1 %
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du produit intrieur brut, lhorizon 2004; pour sa part, le dficit courant de la balance des
paiements se situerait, aux environs de 0,9% du PIB en 2004.
Ces performances seraient le rsultat de lamlioration des finances publiques. Des
mesures seront mises en uvre pour rationaliser le systme fiscal et largir lassiette et
poursuivre la rduction de lendettement, outre limpact de la diminution relative de
lintervention directe de lEtat en tant quoprateur conomique et louverture linitiative
prive de nouveaux secteurs, comme linfrastructure et la concession de certains services
sociaux.
Pour raliser les objectifs de la stratgie de dveloppement adopte, le Plan a retenu un
ensemble de programmes caractre conomique, social et institutionnel.
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A. LE VOLET ECONOMIQUE ET LA PROMOTION DE LEMPLOI
Ce volet sarticule autour dun ensemble de chantiers de nature concourir la
promotion de lemploi. Ils portent notamment sur les grands travaux dinfrastructure,
lentreprise et la mise niveau du tissu productif, et le dveloppement rural.
La promotion de lemploi est lie au rsultat de leffort collectif, en loccurrence de la
contribution des oprateurs conomiques la lutte contre le chmage, laquelle doit tre
conforte par une politique macro-conomique approprie, et des mesures susceptibles
damliorer lenvironnement de lentreprise, en vue de lintensification des investissements
crateurs demplois.
A cet effet, le Gouvernement privilgie une approche globale de cette question, sans
ngliger pour autant les effets directs et indirects de laugmentation du budget
dinvestissement de lEtat sur la promotion de lemploi.
1/ Le chantier des grands travaux et lemploi
Compte tenu de limportance de lenveloppe globale dinvestissement retenue par le
Plan, qui slve 567 milliards de DH pour lensemble des acteurs conomiques : lEtat, les
entreprises publiques, les collectivits locales, et le secteur priv, y compris les mnages, le
taux de chmage dcrotrait de 14%, en 1999 12,5 % en 2004, 9,3 % en 2009, puis 7,3
%, en 2014, et ce, dans lhypothse de la ralisation dun taux de croissance moyen annuel de
5% durant cette priode.
La stratgie retenue cet effet est axe sur ladaptation de loffre la demande demploi,
et lintensification de lopration formation-insertion durant le quinquennat.
Les mesures prconises dans ce cadre se traduiront par la dynamisation de lAgence
Nationale pour la Promotion de lEmploi et des Comptences, en plus du renforcement des
interventions du Fonds pour la Promotion de lEmploi des Jeunes. Paralllement, des
ppinires dentreprises, en loccurrence des locaux industriels et commerciaux seront mis la
disposition des jeunes entrepreneurs. Les entreprises seront en outre encourages recruter des
jeunes moyennant une exonration des charges sociales. Le taux et la dure de lexonration
doivent tre fixs selon les cas. Pour leur part, les programmes relatifs linitiative pour
lemploi, la formation professionnelle, et laide lauto-emploi permettront dintgrer
177.500 jeunes chmeurs diplms.
Dans le domaine du travail, des efforts seront dploys pour rsoudre les problmes
structurels du march de lemploi, amliorer les relations du travail, et adapter la lgislation
aux conventions internationales ratifies par le Maroc, notamment celles relatives la
protection des enfants.
Au niveau du Budget de lEtat, laugmentation importante du budget dinvestissement et
particulirement des crdits allous aux secteurs de linfrastructure, de lagriculture et de
lhabitat, est susceptible daccrotre, de manire sensible, le volume de lemploi.
Ainsi, dans le secteur de linfrastructure, le Plan a retenu un ensemble de programmes
visant consolider les quipements de base, dont les barrages, les routes et les ports.
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Dans le domaine de lhydraulique, les projets prvus portent essentiellement sur la
ralisation de 7 grands ouvrages, de 4 barrages moyens et de 8 petits barrages, et lachvement
dautres projets, outre un important programme de prospection deaux souterraines.
Dans le domaine des routes, le Plan a retenu un ensemble de programmes visant
prserver et consolider le rseau routier, travers le revtement et le renforcement de quelque2.260 Km de routes, par an, et la construction de prs de 100 Km dautoroutes, en moyenne
annuelle. Le secteur priv sera associ la ralisation et lexploitation de projets routiers par
le mcanisme des concessions.
Pour les ports, les projets retenus concernent notamment lextension du port de
Mohammdia, la maintenance de ceux de Casablanca et Mohammdia, ainsi que la
construction des ports de Dakhla et Boujdour.
Dans le secteur agricole et forestier, les investissements visent lquipement en grande et
moyenne hydraulique dune superficie de 22.000 ha/an, lirrigation complmentaire de 30.000
ha, ainsi que la ralisation de 70 projets intgrs dans les zones bour sur 1 million dha, et lereboisement dune superficie de 25.000 ha/an.
Dans le secteur de lhabitat, en plus des programmes de logement social, les
tablissements publics relevant de lEtat investiront prs de 14,8 milliards de DH, comprenant
la ralisation de 140.000 lots de terrain dhabitation, et de 15.000 units rserves des
activits conomiques, et la construction de 35.000 logements.
Compte tenu de limpact du btiment sur lemploi, les programmes dhabitat
contribueront, certainement, une cration accrue des opportunits demploi.
Dans la mme optique, la Promotion Nationale, qui sappuie sur le recours intensif lamain duvre, gnrera 48,8 millions de journes de travail, soit 40.550 postes demploi, entre
juillet 2000 et dcembre 2004.
Paralllement, les investissements relatifs aux quipements sportifs, prvus dans le cadre
de la candidature du Maroc pour le mondial 2006, engendreront de nouveaux emplois, et ce,
outre les crdits au titre des comptes spciaux des dpartements concerns, et le Fonds Hassan
II pour le dveloppement conomique et social.
2/ Le chantier de lentreprise et la mise niveau du tissu productif
Le Plan vise dpasser lattentisme qui a marqu le comportement du secteur priv dansle domaine des investissements, au cours des dernires annes, et assurer les conditions
favorables au dveloppement de lentreprise et de lactivit productive. La stratgie retenue est
axe sur les points suivants :
- crer un environnement o prvalent la confiance et la transparence, par le biais du
renforcement des mcanismes institutionnels de concertation entre les partenaires
conomiques et sociaux, en faveur de la croissance, de la concurrence, de lemploi et de la
rduction des dficits ;
- assurer la visibilit travers des options sectorielles, afin de dynamiser le tissu
productif et rduire sa dpendance lgard des alas climatiques.
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Cette stratgie se traduira par un ensemble de mesures, dont notamment :
- lachvement du cadre incitatif avec la mise en place des mcanismes ncessaires pour
la promotion des investissements. Il sagit de la simplification des procdures, de la
clarification des modalits de mise en uvre de la charte des investissements, de la cration
dune structure daccueil des investisseurs, et de la rnovation des textes lgislatifs etrglementaires, en vue damliorer lenvironnement juridique de lentreprise et ladapter aux
normes internationales, notamment en matire de concurrence et de protection des
consommateurs. Sinscrivent dans ce cadre, galement, le respect de la proprit industrielle,
lapplication de la rforme du code des douanes, et ladoption des codes du travail et des
assurances ;
- le renforcement du soutien accord lentreprise en matire de financement, de
garanties, de formation, et de services dingnierie, ainsi que ladaptation du systme fiscal
aux exigences de la dynamique conomique ;
- un intrt accru aux problmes des PME, eu gard leurs spcificits, notamment enliaison avec la mise en place dune zone de libre change avec lUnion Europenne et lentre
en vigueur des dispositions des accords de lOrganisation Mondiale du Commerce. Dans ce
cadre, une charte des PME, qui fixera les responsabilits de celles-ci ainsi que les programmes
de soutien public dont elles bnficieront, sera labore, un observatoire des PME sera cr,
ainsi quune agence nationale de promotion de ces entreprises ;
- lamlioration et le renforcement des infrastructures technologiques (centres
techniques) et des infrastructures daccueil au niveau des zones industrielles et des zones
franches ;
- la rationalisation des entreprises publiques, llaboration de contrats-programmes qui
permettent dinsrer lactivit de ces entreprises dans la stratgie nationale de dveloppement,
et la mise en place de systmes performants de gestion, de contrle, et dvaluation de ces
entreprises.
3/ Le chantier du dveloppement rural et de la rduction des disparitsentre les milieux urbain et rural :
Dans ce cadre, il est prvu la mise en uvre dune stratgie globale, la ralisation de
laquelle contribueront tous les acteurs conomiques et sociaux.
Dans cette perspective, et en plus des programmes dquipement agricole cits plus haut,
le Plan a retenu un ensemble de programmes daction conomiques et sociaux en milieu rural.
Il sagit notamment de la construction et de lamnagement de prs de 2.210 km de routes
rurales, en moyenne annuelle, contre 1.000 km pour la priode 1995-1999, et du relvement
du taux daccs leau potable en milieu rural, de 38 % en 1998 62 % en 2004 et du taux
dlectrification rural de 39% 70 %.
Dans le domaine social, des efforts particuliers seront dploys dans les secteurs de la
sant et de lenseignement.
Ainsi, en matire de sant, lobjectif est de porter la couverture sanitaire en milieu rural 6.333 habitants par centre de sant la fin du Plan, contre 8229 actuellement, et celle des
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tablissements qui disposent dun mdecin de 13.139 personnes par centre en 1999 9875 en
2004.
En matire denseignement, lobjectif est lextension de la scolarisation dans
lenseignement fondamental, par le biais de la construction en milieu rural de 10.170 salles de
classe au niveau du premier cycle fondamental, de 230 collges (ces objectifs reprsentent,respectivement, 22,3% et 85,2% des quipements disponibles en 1999-2000), et de 2.200
cantines scolaires. Il convient de rappeler que le nombre de cantines au niveau national est de
11.183 en 1999-2000.
B. LE VOLET SOCIAL ET LA REDUCTION DES DISPARITES
Lorientation sociale du gouvernement constitue une option stratgique, qui vise
engager le pays dans une voie susceptible dassurer la rduction des disparits au niveau des
couches sociales et des zones gographiques.
A cet effet, le Plan met laccent sur un ensemble de chantiers, caractre social,susceptibles dy contribuer. Il sagit de la lutte contre la pauvret et les ingalits sociales, de
la lutte contre lanalphabtisme, du dveloppement de lenseignement de base, de la rforme
du systme de protection sociale, de lamlioration des soins de sant, de lencouragement de
lhabitat social et de lintgration de la femme et des jeunes dans le processus de
dveloppement conomique et social.
1/ Le chantier du dveloppement social et de la lutte contre la pauvret
La ralisation de cet objectif requiert la mobilisation de la socit dans son ensemble,
dans le cadre dune stratgie base sur le partenariat avec les collectivits locales et la socit
civile.
A cet effet, un train de mesures seront adoptes, dont notamment :
- la restructuration et la dynamisation de lconomie sociale, et particulirement les
coopratives ;
- lintgration des couches dfavorises par le biais de lauto-emploi et du micro-crdit ;
- la dynamisation de lAgence de Dveloppement Social;
- la mise en place de mcanismes pour la mobilisation des ressources de la Zakat dans lecadre dune commission ad-hoc, comme la annonc feu Sa Majest Hassan II, loccasion de
la Nuit du Destin du mois de Ramadan 1418 (janvier 1998).
- la coordination des initiatives des organisations gouvernementales et non
gouvernementales en vue dassurer leur intgration et leur complmentarit et lamlioration
de leur rentabilit et efficacit dans le domaine du dveloppement social et de lutte contre la
pauvret
La rduction de la pauvret, notamment dans les zones rurales et priurbaines, se situe
au cur des priorits du gouvernement. Elle se traduit par ladoption dune stratgie de
dveloppement base sur une croissance forte, susceptible de multiplier les opportunitsdemploi pour les couches pauvres, et dlargir leur accs aux services sociaux de base.
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Une rforme des mcanismes des transferts sociaux sera ralise et un systme
didentification des couches dfavorises prioritaires sera mis en place, en vue dassurer un
meilleur ciblage de la population bnficiaire.
Par ailleurs, llaboration dune stratgie de dveloppement social intgr au niveau
local permettra la promotion et le renforcement des potentialits locales, travers louverturede chantiers locaux, lamlioration de linfrastructure sociale et la lutte contre lenclavement et
la marginalisation.
Linstauration dun rgime de protection sociale, permettant dtendre la couverture 30
% de la population en 2004, contre 15 % en 1997-1998, figure galement parmi les objectifs
fondamentaux du dveloppement social.
2/ Le chantier de la lutte contre lanalphabtisme
Le Plan a retenu un ensemble de programmes intgrs visant une lutte intensive contre
lanalphabtisme, et lalphabtisation fonctionnelle, avec la participation de tous les acteursconomiques, sociaux et culturels. Lobjectif est dabaisser le taux danalphabtisme 35 %,
en 2004, contre 48,3%, en 1998.
3/ Le chantier de lducation-formation
Lducation constitue un instrument essentiel pour la modernisation du pays, en assurant
une formation approprie et adapte aux exigences de lvolution conomique et sociale.
Dans ce cadre, la mise en uvre des recommandations de la charte nationale de
lducation et de la formation permettra de rformer lenseignement en profondeur, aussi bien
sur le plan qualitatif que quantitatif, et de ladapter aux besoins de lconomie et de la socit.
Il importe de relever quoutre les crdits allous au secteur de lenseignement, le Plan a
rserv une enveloppe de 2.656,6 millions de DH destine au financement et lencadrement
des programmes court et moyen termes visant la ralisation du contenu de la charte nationale
de lducation et de la formation. Et ce, la lumire de lvaluation du volume des ressources
financires et matrielles ncessaires la mise en oeuvre de la charte, selon un calendrier et un
classement intgr des rformes prioritaires du systme ducatif.
Compte non tenu des modifications qui pourraient tre introduites ventuellement dans
le programme fix par le Plan, celui-ci a retenu comme objectifs fondamentaux notamment :
- lobligation de la scolarisation et sa gratuit au niveau de lenseignement
fondamental ;
- lencouragement de lenseignement prscolaire en vue de gnraliser linscription sa
1re
anne, lhorizon 2004;
- la rduction de lge de la scolarisation 6 ans et sa gnralisation lhorizon de 2001-
2002.
- la gnralisation de lenseignement fondamental en 2002 pour le 1er cycle et en 2008
pour le 2me cycle ;
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- lappui lducation non formelle (8-16 ans) au profit de prs dun million denfants
durant la priode du plan.
4/ Le chantier du logement social
Un ensemble de mesures ont t prises visant la relance du logement, notamment social,ont t prises en vue de contribuer la promotion du secteur du btiment et des travaux
publics. Ces mesures concernent, en particulier, la mobilisation de terrains constructibles, la
lutte contre la spculation foncire, le dveloppement de nouveaux mcanismes de
financement, la rationalisation du soutien lacquisition de logements, lencouragement de la
construction de logements pour les salaris, la rsorption des bidonvilles et la lutte contre
lhabitat insalubre, ainsi que la promotion du logement locatif.
Dans ce cadre, 109.932 mnages environ bnficieront des programmes de rsorption
des bidonvilles, de la restructuration de lhabitat clandestin et de la rhabilitation des tissus
anciens. De mme, prs de 14.876 mnages seront concerns par le projet des zonesdamnagement progressif. Un programme de 20 000 logements sera galement ralis dans
les provinces sahariennes.
En ce qui concerne le programme national de construction des 200.000 logements, de
nouvelles voies seront explores, afin dacclrer la ralisation du reliquat.
5/ Le chantier de la promotion de la femme
Ce chantier apprhende la question de la femme dune manire globale, afin de lui
confrer la place quelle mrite dans la socit, favoriser son intgration dans lactivit
conomique et lever les entraves qui lempchent dexercer ses droits constitutionnels,
dautant plus quelle reprsente la moiti de la socit et la base de son progrs.
Concernant ce chantier, le IX Plan vise la ralisation dun projet de socit caractris
par lgalit des chances pour la femme et lhomme, en les considrant comme partenaires
dans le domaine politique, dans la gestion et lexcution des affaires publiques et dans
lactivit conomique.
C. LE VOLET DE LA REFORME INSTITUTIONNELLE
En plus de louverture de chantiers caractre conomique et social, la cration dun
environnement propice linvestissement et la croissance implique ladaptation du cadre
juridique, rglementaire et administratif aux exigences du progrs. Il sagit, principalement, dela rforme de ladministration, de la justice, et du renforcement de la dcentralisation et de la
dconcentration.
1/ Le chantier de la rforme de ladministration et de la moralisation de lavie publique
Le Plan vise instaurer une administration citoyenne performante, o prvalent la
transparence et la crdibilit. Cet objectif sera ralis travers la concrtisation du pacte de
bonne gestion, la simplification des procdures, la dfinition et la classification des fonctions,
le renforcement de la dconcentration, ainsi que la rforme des textes et la consolidation de
lutilisation de la langue arabe.Le pacte de bonne gestion sappuie sur trois considrations :
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- des considrations dordre thique, qui appellent la lutte contre toute forme de
dviation et dabus;
- des considrations lies limpratif de rationalisation, qui appellent grer les
deniers publics selon les principes de rigueur, de transparence et dconomie ;
- des considrations de communication, qui supposent une administration au service ducitoyen et de lentreprise, et lastreignent la prestation de services de qualit.
Par souci de rationalisation et dquit, les actions tendront supprimer les privilges et
geler les hauts salaires, en attendant la rvision du systme de rmunration dans la fonction
publique, sur la base des critres dquit, de mrite et de rendement.
La rforme de ladministration sera mene dans un esprit de concertation et de dialogue,
dans le cadre du Conseil Suprieur de la Fonction Publique.
2/ Le chantier de la justice
Le Plan prvoit la poursuite de la rnovation du cadre juridique marocain, en accordantune attention particulire lharmonisation des textes et leur adaptation lenvironnement
socio-culturel, ainsi qu leur assimilation par les acteurs conomiques et sociaux, et leur
concrtisation dans la pratique judiciaire.
Dans ce cadre, des mesures seront prises pour la consolidation du principe de
lindpendance de la justice. Dans la mme optique, des efforts seront dploys pour lever le
niveau de performance de ladministration de la justice, amliorer les relations entre
ladministration centrale et les tribunaux, et renforcer linspection gnrale. Des efforts seront
galement dploys en vue de renforcer la couverture judiciaire et rapprocher la justice des
justiciables, amliorer la formation des juges et des assistants judiciaires, mettre en place des
juges dexcution dans les domaines civil et pnal, laborer un nouveau code de droit et de
procdure en matire pnale, renforcer les tribunaux administratifs et commerciaux, et
humaniser lunivers carcral.
3/ Le chantier de la dcentralisation
Le nouveau rle des collectivits locales, qui en fait un important levier du
dveloppement local et rgional, implique, conformment au principe de proximit, le
transfert de comptences aux communes de toutes les affaires concernant la vie quotidienne
des citoyens. Ceci requiert la clarification et une redistribution des rles tous les niveaux
dintervention.
A cet effet, la charte communale sera rvise, dans le sens de llargissement des
comptences des collectivits locales, de la cration de conditions favorables lexercice de
leurs responsabilits, et de lallgement du poids de la tutelle.
Dans un souci defficacit, le Plan vise moderniser le systme de gestion des
collectivits locales, instaurer un systme dvaluation des projets, le contrle a posteriori et
laudit. La mise en place des cours rgionales des comptes est de nature favoriser la
rationalisation de la gestion des finances locales et consolider le systme de contrle.
Dans cette perspective, des programmes daction pluriannuels ont t tablis aussi bienau niveau national que local. Ainsi, ont t labors, conformment aux dispositions de
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larticle 30 de la Charte Communale de 1976, des plans des communes rurales et urbaines
(1547). De mme, ont t labors les plans des conseils prfectoraux et provinciaux, en
application de larticle 66 du dahir portant loi relatif ces conseils (71), et les plans des
conseils rgionaux, conformment aux dispositions de larticle 7 de la loi relative
lorganisation de la rgion (16). Ces plans ont t approuvs par leurs conseils respectifs.
La prochaine tape, qui interviendra lissue de lapprobation du Plan national par le
Parlement, sera llaboration des plans rgionaux. Y seront inscrits les projets de lEtat et des
entreprises publiques, ainsi que les plans des communes urbaines et rurales, des conseils
prfectoraux et provinciaux, des communauts urbaines, et des conseils rgionaux. Une fois
labors, les plans des 16 rgions du pays seront soumis lapprobation du Conseil Suprieur
de la Promotion Nationale et du Plan, conformment larticle 7 de la loi relative
lorganisation de la rgion.
Au niveau de lexcution, le Plan prconise la conclusion de contrats-programmes
entre communes, entre celles-ci et lEtat, ainsi quavec le secteur priv et la socit civile. Ces
contrats-programmes auront pour objet de dfinir les droits et les devoirs des partiescontractantes.
Afin dassurer les conditions propices la bonne excution de la stratgie conomique
et sociale arrte dans le cadre du Plan, une nouvelle approche de planification a t mise en
uvre. Elle sappuie sur les Hautes Instructions de feu Sa Majest Hassan II, relatives la
rhabilitation du Plan selon une nouvelle vision, et contenues dans le Discours douverture de
la session parlementaire doctobre 1995. La nouvelle approche tire sa substance des
Orientations Royales de Sa Majest Le Roi, Mohamed VI, telles quexposes dans la Lettre
Royale adresse M. Le Premier Ministre au sujet de la prparation du IXe Plan de
dveloppement.
Cette approche sappuie sur des mcanismes politiques et techniques. Les mcanismes
politiques se sont traduits par la mise en place de commissions spcialises et de commissions
thmatiques, qui ont servi de cadre la prparation du Plan. Elles ont permis dlargir le
champ de la participation, de la concertation et du dialogue, lensemble des acteurs
conomiques et sociaux, qui y ont fait tat de leurs proccupations et de leurs attentes.
Au niveau technique, les nouveaux mcanismes ont concern les mthodes de slection
des projets de dveloppement. Il sagit, notamment, de la dfinition dun noyau pluriannuel du
Plan, constitu dun programme prioritaire de projets publics, traduisant les choix de la
politique conomique et sociale, et dune banque de projets supplmentaires susceptiblesdtre intgrs dans les lois de finances, si les conditions financires le permettent.
Paralllement, la nouvelle approche sest traduite par la conception de nouveaux
mcanismes dexcution et de suivi, notamment par le biais du budget conomique. Celui-ci
permettra de renforcer la liaison entre le Plan et le budget annuel de lEtat, dtudier limpact
de la politique conomique sur lconomie nationale, et de faciliter le suivi de lvolution des
objectifs chiffrs du Plan. A ceci sajoute la mise en place dune procdure qui permettra
dassurer le suivi de lexcution des projets et mesures retenus par le Plan, depuis leur
lancement jusqu leur achvement.
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Ces mcanismes sont de nature renforcer les chances de ralisation des objectifs du
Plan, et rhabiliter ce dernier en tant quinstrument efficace de dveloppement conomique
et social.
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PREMIERE PARTIE
LEVOLUTION DE LA SITUATION
ECONOMIQUE ET SOCIALE
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I- LA CROISSANCE ECONOMIQUE
La croissance conomique a t marque, au cours des deux dernires dcennies, par
une nette tendance au ralentissement, avec un taux de croissance moyen annuel du produit
intrieur brut de 3,3%, en termes rels, au cours de la priode 1980-1998, de 3,8% pour la
dcennie 80, et de 2,6% seulement pour la priode 1991-1998. Ces taux demeurent trs
modestes, eu gard aux besoins sociaux accrus, inhrents la forte expansion que connat le
milieu urbain, et laccroissement notable de la population active, notamment diplme.
Le ralentissement conomique est d deux facteurs. Il sagit, essentiellement, de la
croissance de lactivit agricole, sujette des alas climatiques qui rigent la scheresse en un
phnomne quasi-structurel, et de linstabilit des marchs extrieurs. Lvolution du secteur
primaire sen est trouve fortement affecte, avec un taux de croissance de 0,9%, seulement,
pour la priode 1991-1998, contre 3,8% pour 1980-1990.
Les activits non-agricoles ont connu, de leur ct, une volution moins irrgulire, aucours de cette priode, mais un rythme qui demeure relativement faible, nayant gure
dpass, en moyenne annuelle, 3% pour la priode 1991-1998, contre 3,8% pour 1980-1990.
Ce ralentissement rsulte des difficults que certaines branches industrielles ont
connues. A ceci sajoute la rgression du taux de croissance des secteurs des mines, btiment
et travaux publics, qui na cr quau rythme annuel de 1%.
Le tableau qui suit retrace lvolution du produit intrieur brut (PIB) selon les secteurs
agricole, non-agricole, et celui de ladministration publique.
EVOLUTION DU PIB ENTRE 1980 ET 1998,
EN PRIX CONSTANTS DE 1980
SECTEURS1980 1990 1998
1981-1990
1991-1998
1981-
1998Valeur en millions de DH Evolution moyenne
annuelle en %Agriculture, fort et
pches maritimes
13.653 19.760 21.166 3,77 0,90 2,47
Secteur non-agricole 60.437 87.882 111.110 3,81 2,97 3,44
Administration publique 8.787 16.572 22.465 6,55 3,88 5,35
PIB marchand 65.303 91.497 109.810 3,38 2,37 2,93
Total PIB 74.090 108.069 132.276 3,81 2,61 3,27
1- Lagriculture et les pches maritimes
La croissance du secteur primaire a connu un important ralentissement au cours des
priodes 1981-1990 et 1991-1998, accentu par les fortes irrgularits qui marquent le taux de
croissance du secteur agricole, dune anne lautre. Celui-ci a ainsi volu de 1981 1990,
de -28,6%, en 1981, +36,7%, en 1990. La scheresse est devenue, au cours de la mme
priode, un phnomne rcurrent hauteur de 30%. Au cours de la priode 1991-1998,
marque par une prvalence de la scheresse de 50%, le taux de croissance a t fortement
irrgulier, variant de -44%, en 1995, +78%, en 1996.
La scheresse a eu un impact ngatif, au cours des priodes sus-cites, aussi bien sur le
niveau global de la croissance que sur le produit agricole, et particulirement sur les crales,
les lgumineuses, les productions fruitires, les cultures industrielles, olagineuses et
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marachres. Seul, le secteur de llevage a pu prserver une croissance moyenne annuelle
positive, et nanmoins modeste, de 1,7%.
Le secteur des pches maritimes a enregistr, durant la priode 1981-1990, une
croissance moyenne annuelle notable, de 6,6%, en volume, grce la modernisation de la
flotte marocaine dans la dcennie 80, qui sest traduite par une augmentation moyenneannuelle du nombre de bateaux et de leur jauge, respectivement de 13% et 5%, grce aux
mesures incitatives, dont ont bnfici les investisseurs du secteur. Cependant, du fait des
difficults dont celui-ci a pti, au cours de la dcennie 90, le taux de croissance a baiss
moins de 3%, en volume, entre 1990 et 1998. La surexploitation des ressources, consquence
des accords de pche conclus avec des partenaires trangers, a constitu la principale source
de ces difficults. La pche hauturire a enregistr, cet gard, une rgression de 2,2%, au
cours de la priode 1981-1998.
2- Lnergie et les mines
Le secteur de lnergie a enregistr une croissance remarquable, au cours de la priode1981-1998, avec un taux moyen annuel de 5,6% de sa valeur ajoute, en volume, qui sest
acclr, depuis 1991, pour atteindre 6,8% pour cette priode. La production de leau et de
llectricit, qui constitue la part la plus importante de la valeur ajoute du secteur, a
enregistr le taux de croissance le plus lev, soit une moyenne annuelle de 7,7%, en volume,
durant la priode 1981-1998, alors que le raffinage du ptrole a enregistr un taux moindre,
soit 2,6%, en volume, et les combustibles solides et le ptrole brut ont rgress de 6%
annuellement, au cours de la mme priode.
Lexpansion du secteur de lnergie est due, en partie, la poursuite de lexcution du
programme dlectrification du monde rural, et au dveloppement des secteurs conomiques
utilisateurs dlectricit.
En revanche, lpuisement de mines de charbon a eu un impact ngatif sur lactivit du
secteur, notamment au cours des dernires annes.
Quant la production minire, dans laquelle le phosphate reprsente 90%, elle a connu
un taux daccroissement annuel trs lent, soit 0,8%, depuis 1980. Nanmoins, lactivit de ce
secteur sest lgrement amliore, suite laugmentation de la production du phosphate, qui
a atteint 18,8 millions de tonnes, en 1980, 20,4 en 1990 et 23 millions de tonnes en 1998. En
ce qui concerne les autres mines, elles ont t affectes par les perturbations du march
international, et connu, par consquent, une volution varie. Ainsi la production du cuivre,du plomb, du fer, et du manganse a baiss, alors que celle du zinc, de largent et de la
fluorine a enregistr une lgre augmentation, sous leffet dun march international fortement
concurrentiel.
Le tableau qui suit retrace lvolution de la valeur ajoute des secteurs de lnergie et
des mines, pour la priode 1981-1998.
EVOLUTION DE LA VALEUR AJOUTEE DES SECTEURS DE LENERGIE ETDES MINES PAR BRANCHES ENTRE 1980 et 1998,
EN PRIX CONSTANTS 1980
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1980 1990 19981981-1990
1991-1998
1981-1998
BRANCHESValeur en millions
de DHEvolution moyenne
annuelle en %A. Combustibles solides
et ptrole brut 154 95 51 - 4,67 -7,47 -5,93B. Raffinage de ptrole 1.009 1.278 1.586 2,40 2,73 2,55
C. Electricit et eau 1.234 2.381 4.724 6,79 8,94 7,74
Total nergie = A+B+C 2.397 3.754 6.361 4,59 6,81 5,57Mines 3.411 3.518 3.942 0,31 1,43 0,81
Phosphate 2.613 2.752 2.990 0,52 1,04 0,75
3- Lindustrie, y compris lartisanat
La valeur ajoute du secteur industriel et artisanal a enregistr, entre 1980 et 1998, uneaugmentation moyenne annuelle de 3,6%, en volume. Les investissements effectus dans le
secteur des industries de transformation sont passs de 3.525 millions de DH en 1987 9.183
millions de DH en 1997, soit un taux de croissance moyen annuel de 10% en prix courants
contre 7,6% pour la formation brute du capital fixe (FBCF), au cours de la mme priode.
Cependant, lamlioration des investissements industriels ntait pas suffisamment
importante pour induire une acclration de la croissance du secteur.
Le ralentissement de la valeur ajoute de ce secteur, qui est passe de 4,3% en volume,
en moyenne annuelle entre 1980 et 1990 2,6% entre 1990 et 1998, trouve son origine dans
linsuffisance de la demande intrieure lie la faiblesse de la croissance conomique dune
faon gnrale, et des exportations des produits industriels dune faon particulire.
Les branches des activits industrielles ont connu une volution varie. Les industries
alimentaires, les principales industries minires et le matriel de transport ont enregistr les
volutions les plus faibles, alors que dautres, comme les industries chimiques et
parachimiques, ont enregistr le taux le plus lev, entre 1980 et 1998, soit 6,7%. Ces
performances sont dues laugmentation de la demande extrieure dacide phosphorique, qui
est passe de 409.000 T en 1980 1,8 million T en 1997.
Les investissements industriels ont profit, pour une large part, cette branche hauteurde 40% en moyenne durant la priode 1987-1997. Ainsi, le montant global des
investissements raliss est pass de 1.433 millions de DH en 1987 3.863 millions de DH en
1997, soit un taux de progression moyen annuel de 10,4%.
La valeur ajoute des industries textiles et du cuir a cr de 3,3%, en volume, en
moyenne annuelle, grce une bonne tenue des exportations et la diversification des
marchs, en dpit des difficults dapprovisionnement en matires premires. Les
investissements raliss dans ce secteur ont atteint 1.911 millions de DH en 1997 contre 783
millions de DH en 1987, soit un taux de progression annuel de 9,3%.
La valeur ajoute des autres branches des industries de transformation a enregistr untaux daccroissement de 3,2%, en volume, en moyenne annuelle, entre 1980 et 1998. Il
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convient de relever que ce taux a baiss de 3,7% au cours de la dcennie 80 2,5% entre 1990
et 1998.
La valeur ajoute des principales industries minires, du matriel de transport, du
matriel lectrique et lectronique a augment de prs de 3% en volume, en moyenne
annuelle, entre 1980 et 1998. Linvestissement ralis dans ce secteur est pass de 502millions de DH en 1987 1.175 millions de DH en 1997, soit un taux de progression moyen
annuel de 9%.
Il importe de relever que la baisse du taux de croissance de lactivit gnrale a affect
lvolution des principales industries minires et du matriel de transport, ce que
laugmentation enregistre dans les autres industries na pu compenser.
Pour leur part, les industries alimentaires ont pti dune insuffisance en matire
dapprovisionnement, et de la concurrence trangre, voire de certaines mesures
protectionnistes. De ce fait, le taux de progression, en volume, de la valeur ajoute de cette
branche sest limit 2,5% en moyenne annuelle entre 1980 et 1998.
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EVOLUTION DE LA VALEUR AJOUTEE DES INDUSTRIES DE TRANSFORMATION,PAR BRANCHES,
ENTRE 1980 ET 1998,EN PRIX CONSTANTS DE 1980
BRANCHES 1980 1990 1998 1981-1990 1991-1998 1981-1998Valeur en millions de
DH
Evolution moyenne annuelle en
%A. Industries alimentaires 3.245 4.084 5.027 2,32 2,63 2,46
B. Industries textiles, et cuir 3.243 4.939 5.839 4,30 2,10 3,32
C. Principales industries
minires, matriel de
transport et matriel
lectrique et lectronique
2.185 3.091 3.753 3,53 2,46 3,05
D. Industries chimiques et
parachimiques 1.446 3.577 4.626 9,48 3,26 6,67
E. Autres industries de
transformation 2.346 3.371 4.116 3,69 2,53 3,17
Total industries(A+B+C+D+E) 12.465 19.061 23.360 4,34 2,57 3,55
4- Le btiment et les travaux publics
La croissance de la valeur ajoute du btiment et travaux publics sest ralentie, entre
1980 et 1998, avec un taux moyen annuel qui na gure dpass 1%, en volume. Cette
situation est imputable, pour lessentiel, la rgression de lactivit du btiment, au cours des
annes 1980 et jusquen 1994, anne o cette activit a connu une certaine reprise.
La valeur ajoute de ce secteur a enregistr, durant les dix dernires annes, le plusfaible taux de croissance en comparaison avec celui des autres secteurs. Son dveloppement se
trouve contrari par lcart entre le cot des habitations et le pouvoir dachat de la population.
Ce dcalage se nourrit de la faible organisation du march immobilier et hypothcaire, et du
niveau lev de la pression fiscale et des taux dintrt.
Globalement, le rythme de croissance des activits secondaires est demeur cantonn
dans les limites de 3%, en moyenne annuelle, au cours des deux dernires dcennies, il sest
mme ralenti, pendant les dix dernires annes.
EVOLUTION DE LA VALEUR AJOUTEE DU SECTEUR SECONDAIRE, PARSECTEURS, ENTRE 1980 ET 1998,
EN PRIX CONSTANTS
SECTEURS 1980 1990 19981981-1990
1991-1998
1981-1998
Valeur en millions de
DH
Evolution moyenne annuelle
en %A. Mines 3.411 3.518 3.942 0,31 1,43 0,81
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B. Energie 2.396 3.754 6.361 4,59 6,81 5,57
C. Industries de
transformation
12.466 19.061 23.360 4,34 2,57 3,55
D. Btiment et travaux
publics
4.650 5.169 5.577 1,06 0,95 1,02
Total secteursecondaire 22.923 31.502 39.240 3,23 2,78 3,03
5- Le transport et les communications
Ce secteur connat une volution apprciable avec un taux de croissance moyen annuel
de plus 4,4%, depuis 1980, et de plus de 5%, pour les dix dernires annes, en prix rels.
Ces performances sont le fruit de lamlioration notable intervenue dans lactivit du
transport maritime, de laugmentation du fret arien des marchandises et des voyageurs, et de
lvolution du transport ferroviaire, dont linfrastructure a connu une nette amlioration, au
cours des dix dernires annes.
Le secteur des postes et des tlcommunications a enregistr une importante volution,
qui sest traduite par laugmentation du nombre des abonns au tlphone, qui est pass de
266 000, en 1987, 1.400.000, en 1998, et de la capacit de commutation de 293.000 lignes,
en 1987, 1,6 million, en 1998, outre le nombre des abonns au tlphone mobile, qui
dpasse, actuellement, les 260.000. Lutilisation des fibres optiques a permis la numrisation
quasi-totale des systmes et le lancement de nouveaux services, comme Maghreb Pac ,
Marnis et Rakkas . Conscients de limportance des nouvelles technologies de
linformation dans le processus de dveloppement, les pouvoirs publics ont introduit internet,
en 1995.
6- Le commerce et les services
Lactivit commerciale a suivi lvolution de lconomie nationale, durant les annes
80, avec un taux de croissance moyen annuel, de 3,6%, de 1981 1990, contre 2,4% entre
1991 et 1998, en prix constants.
Les autres services ont ralis une volution parallle au reste des secteurs, avec un taux
de croissance moyen annuel de 2,5% durant la priode 1981-1990, et de 2,2% pour 1990-
1998.
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EVOLUTION DE LA VALEUR AJOUTEE DU SECTEUR TERTIAIRE,(HORS ADMINISTRATION) PAR BRANCHES, ENTRE 1980 et 1998, EN PRIX
CONSTANTS 1980
SECTEURS 1980 1990 1998 1981-1990 1991-1998 1981-1998Valeur en millions de
DHEvolution moyenne annuelle en
%A. Commerce dont :
Droits et taxes sur les
importations
15.321
5.788
21.936
8.375
26.463
10.088
3,65
3,76
2,37
2,35
3,08
3,13
B. Transport et communi-
cation 3.878 5.697 8.497 3,92
5,12 4,46
C. Autres services dont :
htels et restaurants
9.527
1.078
12.174
1.678
14.446
1.823
2,48
4,52
2,16
1,04
2,34
2,96
Total secteur tertiaire(A+B+C) 28.726 39.807 49.405 3,32 2,74 3,06
7- Ladministration publique
La valeur ajoute du secteur de ladministration a volu, en moyenne annuelle, de
6,6%, en volume, entre 1980 et 1990.
Parmi les facteurs qui ont contribu cette volution, figure laugmentation des
dpenses des secteurs sociaux, et notamment celle de lducation nationale et de la sant
publique. Navait t la mutation progressive qua subie le rle du secteur public, cette
croissance et t plus leve pour la priode 1980-1998.
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II- LEPARGNE ET LINVESTISSEMENT
Lpargne nationale globale a cr de 10,5%, en moyenne annuelle, durant la priode
1980-1998, passant de 17% de la valeur du PIB, en 1980, 24,7%, en 1990, et 22,2% en
1998.
Cette amlioration relative occulte, en fait, un ralentissement net du rythme de
croissance de lpargne nationale globale au cours de la dernire dcennie, en comparaison
avec la priode 1981-1990, faisant passer le taux de croissance moyen annuel de 15,4% de
1981 1990, moins de 5% pour la priode 1991-1998.
Ce ralentissement est le rsultat de lvolution de la consommation publique, dont la
part est passe de 14,7% du revenu national disponible, en 1990, 17,5%, en 1998, et en
particulier de la baisse du rythme de croissance du revenu net en provenance de lextrieur,
qui a chut, en moyenne annuelle, de 20%, entre 1980 et 1990, 1,7% entre 1990 et 1998.
EVOLUTION DU PIB ET DE LEPARGNE NATIONALE GLOBALEENTRE 1980 ET 1998, EN PRIX COURANTS
1980 1990 19981981-1990
1991-1998
1981-1998
Valeur en millions de DH Evolution moyenneannuelle en %
- Epargne nationale globale
- PIB en valeur
- Pourcentage de lpargne nationale
globale au PIB en %
- Pourcentage de lpargne nationale
globale au revenu national disponible en%
- Revenu national disponible
12.631
74.090
17,05
16,68
75.717
52.778
213.803
24,69
23,53
224.254
75.828
341.386
22,2
21,5
353.331
15,4
11,2
11,5
4,6
6,0
5,8
10,5
8,9
8,9
- Revenu net en provenance du reste du
monde
- Consommation nationale finale dont :
. Administrations publiques
. Mnages rsidents
1.627
63.086
13.589
49.497
10.451
170.412
32.976
137.436
11.945
277.503
62.001
215.502
20,4
10,4
9,3
10,8
1,7
6,3
8,2
5,8
11,7
8,6
8,8
8,5
La valeur de la formation brute de capital fixe (FBCF), en prix courants, est passe de
16478 millions de DH, en 1980, 51035 millions de DH, en 1990, pour atteindre 76688
millions de DH, en 1998, soit des taux de croissance annuels respectifs de 12%, 5,2% et 8,9%durant les priodes 1981-1990, 1990-1998 et 1981-1998.
En ce qui concerne la structure de la F.B.C.F, la part du matriel et outillage est passe
progressivement de 36%, en 1980, 48% en 1990, et 53%, en 1998. En contrepartie, la part
du btiment et des travaux publics a baiss respectivement de 34% et 26%, en 1980, 30% et
19%, en 1990, puis 27% et 16%, en 1998. Pour les autres composantes de la formation brute
du capital fixe, en loccurrence lamnagement des terres, les plantations et llevage, elles
ont, globalement, prserv leur part, avec toutefois une baisse de celle de llevage de 2,3%
1,5%, et une augmentation de celle de lamnagement des terres et plantations de 2,2%
3,1%.
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Il convient de relever que linvestissement dans le matriel outillage et lamnagement
des terres et plantations, qui est essentiellement le fait des entreprises, a ralis des taux
levs. Ainsi, le rythme de croissance de la composante matriel et outillage a t, entre 1980
et 1998, de 11,3%, en moyenne annuelle, avec un taux plus lev en dbut quen fin de
priode, soit 15,3%, contre 6,6%. Les taux de croissance des autres composantes, comme le
btiment, ont t modestes, ayant, visiblement, t affectes par la limitation des dpensespubliques dinvestissement.
EVOLUTION DE LA FORMATION BRUTE DU CAPITAL FIXE ENTRE 1980 ET1998, EN PRIX COURANTS
1980 1990 1998 1981-1990
1991-1998 1981-1998
Valeur en millions de DH Evolution moyenne annuelle en %A- Outillage et matrielB- BtimentC- Travaux publicsD- Amnagement des terres etplantation
E- Elevage
5.8775.5754.278
365
383
24.30215.3279.522
1.222
662
40.39920.82811.911
2.376
1.175
15,310,68,3
12,8
5,6
6,63,92,8
8,7
7,4
11,37,65,9
11,0
6,4Total formation brute ducapital fixe (A+B+C+D+E) 16.478 51.035 76.688 12,0 5,2 8,9Produit intrieur brut en valeur 74.090 213.803 341.386 11,2 6,0 8,9Pourcentage de la formationbrute du capital fixe au produitintrieur brut en %
22,24 23,87 22,50
Mesur par le pourcentage de la formation brute du capital fixe au produit intrieur
brut, le taux dinvestissement sest stabilis entre 22,2%, en 1980 et 23,9%, en 1990, avec
toutefois 20% seulement pendant quelques annes, avant datteindre 22,5% en 1998. Il
importe de rappeler que la formation brute du capital fixe a enregistr un important taux de
croissance de 16,6%, en 1998. Cette croissance est due, essentiellement, laugmentation des
acquisitions doutillage et matriel, de 30% en 1998 par rapport 1997, ainsi que des
importations des produits dquipement de 36%, dont 31,2% comme taux de croissance des
produits dquipement industriels.
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III - LE FINANCEMENT DE LECONOMIE
Les rformes adoptes lors de la dernire dcennie ont gnr des rsultats positifs au
niveau du systme bancaire, du financement du trsor, de la politique montaire, des
instruments financiers et de la bourse.
En matire de systme bancaire, les rformes se sont traduites par la mise en place dune
politique montaire indirecte, base essentiellement sur les taux dintrt, ce qui a permis de
stabiliser le march inter-bancaire et de matriser lvolution de la masse montaire.
Ainsi, les dpts bancaires ont augment de 9,3%, et les crdits lconomie de 9%, en
moyenne annuelle, durant la priode 1991-1998. Paralllement, les taux dintrt de base
dbiteurs ont baiss, de faon sensible, depuis 1993, passant de 14%, cette date, aux
environs de 8% 9%, en 1998, selon les termes.
Le recours du trsor au march des adjudications sest renforc, le montant courant des
bons du trsor a t multipli par 6, au cours de la priode 1993-1998.
En ce qui concerne la bourse des valeurs, les rformes entreprises ont permis den
multiplier la capitalisation par 12, pour la priode 1991-1998, passant de 12,5 milliards de DH
en 1991 145,1 milliards de DH, en 1998, soit lquivalent de 42,5% du PIB en 1998 contre
5,2% en 1991. Les performances de la bourse de Casablanca ont t accompagnes par la
diversification des instruments financiers travers la cration dun certain nombre
dorganismes de placements collectifs en valeurs mobilires et dun march de crances
ngociables.
En dpit des ralisations intervenues dans le systme bancaire, le march des capitaux etle financement du trsor, le secteur financier nest pas parvenu utiliser toutes ses capacits,
notamment au niveau des moyens de financement alternatifs. Le march des crances
ngociables sest limit, uniquement, aux missions obligataires des banques et aux missions
des socits de financement. Laccs des entreprises la bourse des valeurs demeure, en outre,
limit et leur recours au march financier international faible.
1- La rforme du secteur financier
Ce secteur a fait lobjet dun train de rformes, visant la cration dun systme financier
ouvert et moderne, susceptible de contribuer la mobilisation de lpargne et un meilleur
emploi des ressources financires.
1-1- La rforme du systme bancaire
Les rformes adoptes ont eu pour objet lamlioration de lefficience de
lintermdiation du systme bancaire, la consolidation du secteur financier et de son ouverture
sur lextrieur. Ces rformes ont port sur les axes suivants :
restructuration du cadre lgislatif rglementant lactivit bancaire, travers
ladoption de la nouvelle loi bancaire, en 1993, qui unifie le cadre sappliquant tous les
tablissements de crdit, lintroduction du concept de banque universelle, la mise en place des
institutions consultatives (le conseil national de la monnaie et de lpargne, le comit destablissements de crdit, la commission disciplinaire des tablissements de crdit) et la
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rforme du statut de Bank Al Maghrib, en vue den consolider lindpendance et dadapter les
interventions lvolution du secteur ;
libralisation de lactivit bancaire, en baissant les emplois obligatoires de 53%
3% des exigibilits, puis en les supprimant de faon dfinitive en Juin 1998 et en librant les
taux dintrt ( lexception des taux relatifs aux comptes sur carnet) ;
renforcement des rgles prudentielles, par ladoption de taux et standards conformes
aux critres internationaux (coefficient de divisibilit des risques et coefficient de solvabilit)
et fixation des positions de change ;
modernisation des instruments de politique montaire : outre la rserve montaire
(10% des dpts vue) on a adopt le refinancement auprs de la banque centrale par le biais
des prises en pension et des oprations de lopen market.
1-2- La rforme du march des capitaux
La rforme du march des capitaux a dmarr en 1993 par ladoption de textes
rglementant ses deux composantes, savoir le march financier et le march montaire.
1-2-1- Le march financier
Lobjectif de la rforme du march financier rside dans la modernisation du cadre
rglementaire, afin quil puisse rpondre aux exigences de gestion des positions financires,
en termes de transparence et dunit du march, de disponibilit et de diversit des produits
financiers et de protection de lpargnant.
Cette rforme a t mene en 2 tapes :
la 1re
a dmarr en 1993 avec lappel lpargne lanc au public et ladoption de
textes rglementaires relatifs la bourse des valeurs, aux organismes de placements collectifs
de valeurs mobilires, et au conseil dontologique des valeurs mobilires.
la 2me
tape a eu lieu en 1997, les rformes adoptes ont vis la dynamisation du
march boursier et le renforcement de sa scurit. De nouveaux textes rglementaires ont t
adopts dans ce cadre. Il sagit notamment, du texte modifiant le dahir du 21 septembre 1993,
relatif la bourse des valeurs, du texte sur linstitution dun dpositaire central et de la
cration dun systme facilitant la circulation des actions et titres.
1-2-2- Le march montaire
Dans lobjectif de consolider les oprations de modernisation du systme bancaire et du
march financier, la rforme du march montaire a t axe sur la dynamisation du march
des adjudications des bons du trsor, et la cration dun march rserv aux crances
ngociables.
A cet gard, un train de mesures ont t adoptes, au mois de janvier 1995, au niveau du
march des adjudicati