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Wittisheim Unser Dorf… notre village

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Monographie d'un village alsacien, capitale mondiale de la Quetsch. Collection "Mémoire de vies" des Editions Carré Blanc. 264 pages et 650 photographies et documents. En vente en mairie.

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Unser Dorf…notre village

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Le comité de rédaction. De g. à dr. : Christophe Knobloch, Ephrem Gall, Justin Fahrner, Hubert Rosenzwey, Jean-Marie Beck, Jean-Louis Loos, Théo Fahrner, Doris Fahrner, Gilbert Seyller, André Kretz et Édith Schwab.

Wittisheim Unser Dorf

Éditorial

A

u travers de ce “livre-album”, l’histoire de notre village est à jamais pérennisée.

L’histoire de chaque communauté villageoise est unique et ne doit pas ignorer son passé.

C’est pour cela que j’ai proposé en 2009 au conseil municipal d’animer un comité de pilo-

tage pour la collecte de documents et la rédaction des textes, en vue de la réalisation de

cet ouvrage. L’appel à documents a rencontré l’enthousiasme de la population locale et

a permis de recueillir un petit échantillon de trésors. Ce livre est le fruit d’un travail de

longue haleine mené par une équipe de passionnés d’histoire locale. Un excellent com-

promis entre photos et textes vous fera découvrir tous les aspects de la vie de notre cité.

Vous trouverez des dates et des moments mémorables qui ont marqué le village, ainsi

que des visages, peut-être familiers. Mes remerciements les plus chaleureux vont à celles

et ceux qui ont confié leurs photos, documents, ou donné de leur temps pour relater

leurs souvenirs ou aider à légender les photos. Pour répondre au nombre de pages défini,

il a fallu faire un choix délicat et renoncer à éditer certaines photographies. Je vous

souhaite beaucoup de plaisir à feuilleter cet ouvrage.

Justin Fahrner

“Il faut être à l’heure aujourd’hui pour mieux comprendre ce qui s’est passé hier.” (citation de Lucien Jerphagnon, docteur en philosophie et en psychologie).

Page 3: Wittisheim, unser Dorf... notre village

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I - Wittisheim au fil des siècles

Aux origines 6

La guerre de Trente Ans et ses misères 10

Niffratzheim 10

II - Les guerres

La conscription 20

La période napoléonienne 29

La guerre de 1870 et les optants 29

La Première Guerre mondiale 30

La Seconde Guerre mondiale 34

Les monuments aux morts 47

III - L’évolution du village au cours des siècles

Le cadre géographique 50

L’évolution démographique 54

L’évolution urbanistique 62

Les voies de communication et les moyens de transport 68

IV - Les activités agricoles, du passé au présent

Wittisheim, un village de petits agriculteurs et de journaliers 74

Les travaux des champs 76

À la ferme 84

Les “Hofnamma” et les “Ewernamma” 87

L’exploitation de la forêt 90

V - La vie économique

Les métiers d’autrefois aujourd’hui disparus 92

Les artisans et commerçants d’hier et d’aujourd’hui 107

Les auberges, cafés et restaurants 131

Les métiers de la santé 135

Les industries 138

Les services 147

VI - La vie religieuse

L’église Saint-Blaise et son évolution au fil des années 154

Les curés de Wittisheim 161

Les ordinations - Les vocations religieuses 166

Les fêtes religieuses 175

Le cimetière, les calvaires et les monuments religieux 180

VII - La vie au quotidien

Sur les bancs de l’école 184

Les classes d’âge 193

Les moyens de locomotion 197

VIII - La vie communale

Le patrimoine communal 200

Les maires de Wittisheim 203

Les employés communaux 205

Les jumelages 207

IX - La vie associative et culturelle

Les associations 216

La kilbe - La Fête de la Tarte aux Quetsches 245

Sommaire

Page 4: Wittisheim, unser Dorf... notre village

Wittisheim au fil des siècles

I

Habitée dès l’âge de la pierre polie

En 1972, en labourant son champ, Gérard Loos, ancien adjoint au maire et réputé pour ses connaissances en histoire locale, a mis au jour une pierre polie, qui devait servir de couteau, ce qui prouverait qu’il y a 12 000 ans, il y avait des hommes sur notre territoire. Ce champ est situé à proximité immédiate du sud du village au lieu-dit Hinter dem Runz, c’est-à-dire derrière le creux, la cuvette, le marécage. Il existe à cet endroit une dénivellation de terrain pouvant provenir d’un des nombreux bras du Rhin. Derrière ce “creux” plus au sud, sur une partie plus élevée, fut trouvée cette pierre. C’est probablement là, à l’abri de l’humidité, que nos prédécesseurs avaient établi leur camp1.

On estime qu’à cette époque les deux tiers de notre territoire étaient recouverts d’eau.

Aux origines

L

’histoire de Wittisheim s’inscrit dans celle de l’Alsace. Notre commune

a partagé à travers les siècles tous les heurts et malheurs de notre pro-

vince. L’Alsace, par sa position géographiquement stratégique et grâce à

ses riches ses naturelles, fut la proie de nombreuses convoitises au fil des

siècles.

Peuplée par les Celtes jusqu’au début de l’ère chrétienne, l’Alsace fut inté-

grée par César à la Gaule (58 après J.-C.).

À partir du Ve siècle, notre province fut dévastée par différentes invasions,

et les Alamans, une tribu germanique, s’installa en Alsace.

L’Alsace fut incorporée au royaume des Francs par Clovis (Mérovingiens)

à partir de l’an 496. Sous Charlemagne (Carolingiens), l’ordre régna et le

christianisme se développa. S’installa également une certaine prospérité

économique. À la mort de Charlemagne, l’Alsace devint la propriété de

Lothaire, puis elle intégra le Saint Empire romain germanique en 962.

1 BERNARD (Jean), Sundhouse, son histoire des origines à nos jours, Strasbourg, Éditions Oberlin, 1983, p. 13 et 40.

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Wittisheim au fil des siècles

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les périodes celtiques et romaines

Durant la période romaine, le Heidenstraessel longeait la partie ouest de notre ban, et à l’est, le Herrestraessel, route militaire, traversait le ban du nord au sud.

De la période celtique, il nous reste un tumulus intact dans la forêt communale dite Endenbuhl.

en 818, première mention de WittenesHeim

Wittisheim, vulgo Witzen, est mentionné en 818 dans le diplôme apocryphe de Louis le Débonnaire, parmi les biens d’Ebersmunster : “in Wittenesheim curtis dominica cum omnibus pertinenciis suis, salica terra

cum decimis suis, ecclesia cum decimis suis. Bannus cum onni dominio” (“à Wittisheim, une cour seigneu-riale avec toutes ses dépendances, la terre salique avec ses dîmes, l’église avec ses dîmes, le ban avec toutes ses possessions”).

Boucle d’oreille du VIIe siècle,

époque mérovingienne.

Carte de Cassini.

2 URBAN (Michel Paul), La grande encyclopédie des lieux d’Alsace, Strasbourg, Éditions La Nuée Bleue, 2010, p. 544.

Une étymologie incertaine

La graphie du nom de notre commune a connu de nom-breuses variantes : Wittenesheim en 818, Wittinisheim en 823,

Widdenesheim en 900, Wittenkheim en 1094, Withensheim en 1095, Wittensheim en 1224, 1268, 1390, Witensheim en 1270, Wittesheim en 1464, Wittisheimb en 1506, Wizen en 1666.

Comme pour d’autres communes alsaciennes, l’étymologie de Wittisheim reste incertaine. Est-ce que Wittisheim a reçu son nom de la famille noble germanique Witten von Wittenberg, une famille puissante et prolifique établie en Alsace ? Nous ne pouvons y répondre.

D’après Michel Paul Urban2, Wittisheim pourrait signifier “l’habita-tion sur la butte. Du suffixe -heim (chez soi, domicile, habitation) précédé d’un radical wit, issu de la racine paléo-européenne Witt, objet présentant une limite plate (butte, plateau…). La localité est située sur une large levée limoneuse qui sépare les Rieds de l’Ill et du Rhin. Il y aurait deux autres explications :

• du germanique “ wido” qui signifie bois. • d’un nom d’homme d’origine germanique, Wido,

ou Guy en français.”

Page 6: Wittisheim, unser Dorf... notre village

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Wittisheim Unser Dorf Wittisheim au fil des siècles

La comtesse Hiltegarde avait donné au monastère de Sainte-Foi quelques biens situés à Wittisheim. Son fils Othon, évêque de Strasbourg, pour mettre l’église de Sainte-Foi à l’abri de toutes recherches relatives à ses biens, donna la somme de cinq livres, argent de Stras-bourg, à un certain Godefroi, qui formulait des préten-tions sur le bien de Wittisheim. Godefroi y renonça en jetant de sa main un fétu de paille, suivant les lois qui étaient alors en usage3.

Entre l’an 900 et 911, le noble alaman Altman fait don du Herrenhof, de l’église et de la dîme au monastère d’Ebersmunster4.

L’évêque Wilhelm de Strasbourg approuve en 1042 au monastère d’Ebersmunster, entre autres, la possession (don) à Wittenesheim : le Herrenhof et l’église du lieu lui-même avec les ¾ de la dîme5.

Le pape Lucius III confirmera en 1183 au monastère d’Ebersmunster l’église de Wittenesheim en toute pro-priété6. Le pape Honorius III le confirmera en 1224 : à Wittensheim, une cour seigneuriale et l’église du même lieu avec ses dîmes7.

En 1268, l’évêque Henri IV hypothèque au chevalier Henri de Schönau le village de Wittensheim pour

Les blasons tirent en général leur origine du domaine mili-taire. En effet, l’écusson, ou blason, qui servait de bouclier

aux chevaliers des XIe et XIIe siècles est devenu le support pri-vilégié sur lequel sont représentées les armoiries d’une famille, d’une corporation ou, par la suite, d’une communauté ou d’une ville.

Sur les anciennes pierres-bornes parcellaires qui délimitaient le ban de Wittisheim, et dont certaines existent toujours, on peut reconnaître un fer à cheval, avec la voûte en haut. On voit également l’emplacement de six ou sept trous correspondant aux clous de fixation au sabot du cheval.

Concernant l’origine de notre blason, on ne peut faire que des suppositions, étant donné que nous ne disposons d’aucun écrit à ce sujet. Une première approche pourrait être le rapproche-ment avec les armoiries de Schoenau qui représentent égale-ment un fer à cheval, du fait que Wittisheim appartenait un certain temps aux seigneurs de Schoenau.

Une autre explication pourrait être liée au fait que Wittisheim aurait pu être un relais postal puisque le ban est tra-

versé par une ancienne voie postale, le Postwag. Dans ce cas, on peut dire qu’il s’agit d’une

armoirie parlante.

À moins que ce ne soit le chevalier Ulrich de Wittensheim, propriétaire à Wittisheim au XIIIe siècle, dont on a pris les initiales : le U est devenu un fer à cheval.

Le fer à cheval est aussi un objet auquel sont liées des vertus légendaires. On lui attribue une vertu porte-bonheur. En tant que métal, il protégerait des mauvaises influences et du malheur. Mais pour porter bonheur, le fer doit être placé les éponges vers le haut “pour que le bonheur ne tombe pas”.

En Alsace, outre Schoenau, une douzaine d’autres communes ont un fer à cheval, voûte vers le haut, comme armoirie sur leur blason.

Dans son recueil manuscrit, l’Armorial général de France, dressé par d’Hozier, en vertu de l’édit de Louis XIV en l’an 1696, le blason de Wittisheim figure presque tel qu’on peut le trouver aujourd’hui.

La description en termes héraldiques est la suivante : “D’Azur au fer à cheval renversé d’or, enfermant une lettre W majuscule curviligne d’argent”, ou encore : “Porte d’azur à un fer à cheval ren-versé d’or et un double W d’argent posé en abime”.

Borne où figure le blason de Wittisheim : un fer à cheval avec les trous de fixation des clous.

3 GRANDIDIER, Œuvres Historiques Inédites, Colmar, Liblin, 1865, t. II, p. 153. BRUCKNER (Albert), Regesta Alsatia Aevi meroungici et Karolini 496-918, Strasbourg, 1949 p. 276.

4 BRUCKNER (Albert), op. cit., p. 403, n° 671. 5 GRANDIDIER, Alsace I, p. 230, d’après : BARTH (Médard), Handbuch der elsässischen Kirchen im Mittelalter, Bruxelles, 1980, col. 1785.6 SCHOEPFLIN AD I, n° 330, d’après : BARTH (Médard), Handbuch…, col. 1785.7 Wurdtwein XIII, p. 275, n° 77, d’après : BARTH (Médard), Handbuch…, col. 1785.

les armoiries de Wittisheim et leUr origine

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Wittisheim Unser Dorf Wittisheim au fil des siècles

120 marcs d’argent8. Cette famille resta propriétaire de 1269 à 1325. Un document9 relate sa présence par une affaire de loyer pour une parcelle que l’abbaye d’Ebersmunster avait louée au dit chevalier.

En 1282, Eppe de Wittensheim achète pour 10 marks d’argent des revenus à Wittisheim10.

Jusqu’au 14 mars 1270, Witensheim appartenait à la circonscription des dominicains de Strasbourg, ensuite à celle des dominicains de Fribourg-en-Brisgau11.

En 1401, la paroisse est incorporée à l’abbaye d’Ebers-munster, fait toujours attesté en 145412.

Le village, qui dépendait de l’évêché de Strasbourg, relevait de l’avouerie de Bernstein, puis du bailliage de Benfeld13.

la peste noire à WittisHeim

La peste a ravagé notre région dès 1348. Elle a fauché près d’un tiers de la population. En 1349, les juifs

étaient accusés d’empoisonner les puits et d’accélérer la propagation du fléau. La communauté juive alsa-cienne fut en grande partie massacrée.

À Wittisheim14, on employa une méthode radicale qui, on s’en aperçut par la suite, devait épargner un grand nombre de vies humaines. On aménagea une station de quarantaine à l’écart du village. Les mourants étaient posés dans des huttes en bois. Après le décès du malade, la hutte et le cadavre étaient brûlés ensem-ble. Ce procédé peut sembler barbare, mais c’était le meilleur moyen de désinfecter les lieux. Cette “station” se trouvait au lieu-dit Bruckrain, à l’emplacement exact de l’actuelle rue de Baldenheim. C’était à l’époque un endroit assez éloigné du village et situé au-delà de la zone périodiquement inondée qui commençait à l’ouest de l’église. Par sa situation relativement élevée, le Bruckrain se prêtait à la culture, alors que d’autres parcelles étaient périodiquement menacées d’inonda-tion. Le nom de cet endroit signifie “au-delà du pont ”.

8 Reg. B Strasbg II, p. 1869, d’après : BARTH (Médard), Handbuch…, col. 1785. 9 Archives départementales du Bas-Rhin H 180.10 Strass. UB III, p. 51, n° 155, d’après : BARTH (Médard), Handbuch…, col. 1786.11 Freiburger UB, t. I, p. 206, n° 232, d’après : BARTH (Médard), Handbuch…, col. 1786.12 GRANDIDIER, État ecclésiastique du diocèse de Strasbourg en 1454, p. 59, d’après : BARTH (Médard), Handbuch…, col. 1786.13 Das Reichsland Elsass-Lothringen, Ortsbeschreibung, Strasbourg, Heitz et Mundel, 1901-1903, t. III, p. 1222.14 Bulletin paroissial de Wittisheim, juillet-août 1985, p. 16, article rédigé en allemand par Gérard Loos et traduit par Jean-Paul Obrecht. 15 SCHLAEFLI (Louis), Notes sur la chasse aux sorcières à Wittisheim (1594-1630), Annuaire de la Société d’Histoire de la Hardt et du Ried, 20 (2007-08), p. 49-64.

Loin d’échapper à la vague de procès en sorcellerie qui sévit en Alsace, Wittisheim aurait été a ce point “infesté” qu’en 1603 le village était qualifié de Hexen dorff dans les environs, alors que le proche Sundhouse avait envoyé bien plus de victimes innocentes au bûcher ! Pourtant, seuls deux cas d’exécution de sorcières antérieurs à cette date sont attestés par des pièces d’archives, et, au total, le nombre de victimes connues ne se monte qu’à huit, dont un homme, soit :

• Barbara Liechtenauer, veuve d’Urbain Herman, berger (décédée en 1594).

• Dorothée Michel, née Zacher (décédée en 1594).

• Merg (Marguerite), veuve de Hans Saur (décédée en 1594).

• Catharina Löttringin, épouse de Georg Steinmar (décédée avant Noël 1616).

• Barbara Kempf, veuve de Veltin Klein (décédée avant Noël 1616).

• Jacob Beisser, gardien de chevaux (décédé en 1629).

• Barbara, veuve de Jacob Hepp, messager (décédée en juillet 1630).

• Magdalena, épouse de Paul Dufft, porcher (décédée en juillet 1630).

• Margaretha, épouse de Jacob Glasser (décédée en 1630).

Ce chiffre ne saurait être qu’indicatif, puisque la conservation des procédures de ce type est très aléatoire. Quoi qu’il en soit, le nombre des victimes est toujours trop élevé dans la mesure où il s’agit d’innocents.

On y relève, outre le classique lot de veuves, des gardiens de troupeaux ou des petites gens, comme si la chasse aux sorcières ne touchait que le “petit monde” de la paysannerie et devait épargner les coqs de village. On ne pouvait au moins pas accuser la seigneurie de ne poursuivre que les riches pour remplir ses caisses par le biais de la confiscation !

À Wittisheim, la chasse aux sorcières a cessé aux alentours de 1630 : tout s’est passé comme si les misères de la guerre de Trente Ans avaient mis fin à cette abomination, ici comme ailleurs.

la chasse aUx sorcières à Wittisheim (1594-1630)15

Page 8: Wittisheim, unser Dorf... notre village

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Wittisheim Unser Dorf Wittisheim au fil des siècles

En 1618 éclate en Bohême un conflit entre catho-liques et protestants, qui s’étend rapidement à tout

l’Empire et atteint l’Alsace en 1621, qui deviendra un des principaux champs de bataille. L’armée du général Mansfeld, au service des protestants, pille et sacca ge les églises et les abbayes, maltraite des paysans, brûle leurs villages. C’est la terreur et la misère dans les régions catholiques. Après 1640, la guerre est terminée

le village, l’abbaye d’ebersmunster, la révolution et la cession du bail

Le village de Niffratzheim aurait disparu vers l’an 1500 suite à des maladies infectieuses. À cette époque, la médecine était encore démunie contre ce fléau d’autant plus que l’hygiène était quasi inexistante. L’abbaye d’Ebersmunster, propriétaire de biens et de terres à cette période, a conclu le 6 mai 1506, avec le consen-tement de l’évêque de Strasbourg, un bail emphytéo-tique avec la commune de Wittisheim. Par ce contrat, l’abbaye d’Ebersmunster fit concession de sa cour de Niffratzheim, mentionné Neufratzheim, à la bourgeoisie

en Alsace. Au moins la moitié de la population dans les campagnes a disparu. Des épidémies de peste et la famine ont vidé des villages entiers16. Au cours de cette grande tourmente, la population de Wittisheim a souf-fert comme les autres localités d’Alsace.

En 1648, sont signés les traités de Westphalie qui mettent fin à la guerre de Trente Ans ; l’Alsace devient française. Louis XIV va remettre l’Alsace d’aplomb, lui redonner sa prospérité matérielle tout en lui laissant ses libertés religieuses. L’administration française et les autorités seigneuriales entreprennent une politique de repeuplement des campagnes à partir de 1650. Wittisheim est repeuplé par des Suisses, des Allemands du sud et des Autrichiens.

De nombreux paysans suisses, qui avaient été chassés de leurs terres en 1653, furent heureux de trouver un refuge dans nos villages17.

et à tous les gens de la commune de Wittisheim, à titre d’emphytéose perpétuelle (voir copie de l’extrait du bail ci-contre). La population de Wittis-heim s’engagea à verser une rente annuelle au monastère et à entretenir l’église de Niffratzheim.

LA guerre de TrenTe Ans eT ses misères

niffrATzheim

les premiers immigrés seraient venUs de sUisse

Aujourd’hui encore, certaines intonations de notre dialecte local comme Wageli, Maïdeli, etc. pourraient venir de cette population suisse. C’est probablement à cette période que le premier Seyller, en provenance de Lucerne en Suisse, est venu s’installer à Wittisheim, tout comme le premier Knobloch en 1662, en prove-nance de Nohlingen en Allemagne.

Borne de 1694.

16 VOGLER (Bernard), L’Alsace, une histoire, Strasbourg, Éditions Oberlin, 1998, p. 99-100.17 BERNARD (Jean), op. cit., p. 13 et 40.

Page 9: Wittisheim, unser Dorf... notre village

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Wittisheim Unser Dorf Wittisheim au fil des siècles

un domaine de 272 Hectares

Le domaine de Niffratzheim se composait alors de 272 hectares, dont 122 de terres arables, 12 de prés et 138 de forêts.

Jusqu’à la Révolution de 1789, la rente liée au bail de 1506 aurait régulièrement été payée à l’abbaye d’Ebers-munster par la commune de Wittisheim.

un nouveau bail signé en 1769

Peu à peu, les abbés, seigneurs féodaux, cherchèrent à reprendre la libre disposition du domaine qu’ils avaient concédé. Au début du XVIIIe siècle, ils forcèrent la com-mune à conclure un nouveau bail emphytéotique, ce qui fut fait le 20 mars 1769, à des conditions plus oné-reuses pour la commune que celles du bail de 1506.

nationalisation des biens du clergé en 1789

Le 2 novembre 1789, l’Assemblée constituante vota la nationalisation des biens du clergé sur proposition du député Charles Maurice de Talleyrand, par ailleurs évêque d’Autun.

Cette nationalisation se traduisit par le transfert virtuel des titres de propriété à la nation ainsi que par la sup-pression de la dîme, un impôt annuel prélevé par le clergé sur le tiers état.

“Concerne le bail emphytéotique de Nifratzheimb avec l’évêque Albrechten,

Pontifique Sigillo.

À partir de maintenant et pour toujours, les habitants de Wittisheim et tous leurs descen-dants doivent orner l’église de Nifratzheimb avec tout ce qui s’y prête. Sans exception cela comprend pour les saints offices lan-ternes, cire, huile, ciboire, livres liturgiques, vin liturgique, aube, étole. Il faut également être fidèle et respecter les curés pour louer et honorer le Tout Puissant sans dépenses ou détriments à notre encontre, à l’encontre de nos descendants ou à notre maison de Dieu.

Puis, ils doivent honorer et entretenir la maison adjacente à l’église avec une grange faisant office de siège et d’habitat pour tou-jours pour le sacristain, sans frais, sans détri-ments ou dépenses en notre encontre.”

Extrait du bail de 1506.

© Archives départementales du Bas-Rhin, série G 1311.

Quittance de l’abbaye d’Ebersmunster en 1791.

extrait dU bail emphytéotiqUe de 1506 entre la commUne de Wittisheim et le coUvent d’ebersmUnster

Page 10: Wittisheim, unser Dorf... notre village

Les guerres

II

La conscription est née en 1798 avec la loi Jourdan, rendant le service militaire obligatoire pour les jeunes gens entre 20 et 25 ans. Cette

loi a permis à Napoléon Ier de trouver des troupes pour ses campagnes.

L’Alsace a fourni aux armées impériales un contingent important de soldats, dont beaucoup laissèrent leur vie sur les champs de bataille. Après la chute de l’empereur, la France retrouva une période de paix et, de ce fait, le service militaire n’était plus obligatoire pour tous, mais il y avait un tirage au sort, de 1818 à 1872, pour un service de six ans. Les appelés tirés au sort avaient le droit de se faire remplacer par une personne tierce. Le remplaçant négociait avec l’appelé et sa famille une compensation financière en échange de son engagement.

Pendant la période allemande, de 1871 à 1918, les jeunes gens devaient aussi effectuer leur service militaire, et les plus grands et plus forts étaient sélectionnés pour la garde impériale à Berlin.

Le conseiL de révision “d’Muschterung”

Le conseil de révision, composé d’un médecin militaire, d’élus et de fonctionnaires, se tenait au chef-lieu du canton et avait pour fonction de déclarer les jeunes gens aptes ou inaptes au service militaire. Ils s’y rendaient en tenue de conscrit, sur un plateau agricole tracté par un cheval, et plus tard par un tracteur.

“Bon pour Le service”

À la sortie du conseil de révision, les jeunes hommes avaient aussi fière ment épinglé sur leur veste des badges où l’on pouvait lire “Bon pour le service” et encore “Bon pour les filles”. Les garçons étaient plutôt fiers d’être bons pour le service, car c’était une preuve de bonne santé. On disait d’un jeune exempté des obligations militaires : “Es esch jo ke richtiger Mànn ! ” (“Ce n’est pas vraiment un homme”). Au retour, les conscrits faisaient la fête en traversant les rues de leur village coiffés de chapeaux noirs, garnis d’un ruban tricolore et, sur le devant, d’un grand bouquet de plumes, de fleurs et de fruits artificiels.

C’était le moment de prendre la photo de conscrit, qui serait gardée toute la vie. Le conseil de révision a été remplacé à la fin des années 1950 par des centres de sélection, comme Commercy pour notre

La conscription

Page 11: Wittisheim, unser Dorf... notre village

Les guerres

21

secteur. Grâce au service militaire, des jeunes d’hori-zons très différents et ne parlant pas toujours la même langue maternelle ont appris à se connaître les uns et les autres et à s’estimer. La durée du service militaire a évolué au fil du temps, allant jusqu’à trente mois durant la guerre d’Algérie, pour retomber à dix mois à la fin de la conscription.

La fin du service MiLitaire oBLigatoire

Le 28 mai 1996, le président de la République française, Jacques Chirac, a annoncé la fin du service militaire obligatoire au cours d’une allocution télévisée. La décision a été sponta-nément approuvée par les éditoria-listes, la classe politique et l’opinion publique. Avec un peu de recul, la

suppression du service militaire obligatoire apparaît comme une réforme importante, même si certains regrettent qu’elle n’ait pas été remplacée par un service civil obligatoire et universel.

Les différentes guerres avec leurs nombreux morts, malades, blessés, ont amené beaucoup de malheurs dans les familles ainsi que dans la vie de la commune.

Classe 1906-1926. Sont nés en 1906 à Wittisheim :

Xavier Stoeckel, Joseph Muller, Alfred Braun, Joseph Huber, Alphonse Stoeckel,

Germain Baumert, François Uhl et Ernest Friedrich.

Page 12: Wittisheim, unser Dorf... notre village

22

Wittisheim Unser Dorf

Classe 1910-1930. De g. à dr. :• Debout : Joseph Seyller,

Paul Berger, Paul Simler, Prosper Seyller, Raymond Jehl, Alfred Schmitt, Paul Schwartz, Paul Stehlé et ?.

• Assis : Charles Seyller, un accordéoniste, Xavier Simler, le chauffeur, et Émile Uhl.

Classe 1911-1931. De g. à dr. :

• Debout : Robert Seyller, Edmond Schmitt, Albert Feist,

Alfred Schauner, ?, Aloyse Pfleger, ?, Alfred Memheld,

Édouard Jaegli, et ?.• Assis : Louis Egermann,

Édouard Hirn, Paul Baumert, deux musiciens, Charles Seyller

et Virgile Frantz.

Classe 1915-1935.Sont nés en 1915 à Wittisheim : Willy Willmann, René Schwartz, Albert Rosenzwey, Casimir Bodein, Xavier Frantz, Xavier Seyller, Joseph Muller et Aloyse Gall.

Page 13: Wittisheim, unser Dorf... notre village

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Les guerres

De g. à dr. :• Debout : Raymond Seyller,

Joseph Kirstetter, Aloyse Gall et Achille Seyller,

le propriétaire de la voiture.• Assis : Léon Angst, Bernard Willmann et

Michel Remetter.

Classe 1920-1940.De g. à dr. :

• Au 2e rang : Jules Muller, Ernest Fahrner, Adolphe Knobloch

et Robert Beck.• Au 1er rang : Lucien Schmitt,

René Frantz, Lucien Simler, Charles Seyller et Henri Muller,

et deux musiciens.

Classe 1929-1949.De g. à dr. :• Au 3e rang : Lucien Helfter, Joseph Seyller,

le chauffeur, et Paul Memheld, le maire.• Au 2e rang : Marcel Helfter, Paul Schwartz,

Paul Baumert, François Berger, Raymond Angst, Marcel Neff et François Fuhrer.

• Au 1er rang : Léon Angst, Xavier Jaegli et Étienne Simler.

Page 14: Wittisheim, unser Dorf... notre village

La vie économique

V

En consultant les registres communaux, on remarque que, durant le XIXe siècle, il y avait à Wittisheim beaucoup de journaliers, travail-

leurs à la journée qui étaient embauchés dans les fermes du village ou des environs lorsqu’on avait besoin de main-d’œuvre pour la récolte ou le travail des champs.

Certains journaliers exerçaient parfois plusieurs métiers pour augmen-ter leurs revenus afin de nourrir leur famille.

Les cultivateurs employaient aussi à leur domicile des servantes ou valets de ferme qui logeaient chez eux.

Autres métiers apparaissant dans les registres communaux :

Les métiers d’autrefois aujourd’hui disparus

Métier Nom Période

Vacher et journalier Antoine Hils 1819

Couvreur de chaume Bastien Muller 1822

Steinklopfer Karl Fehrenbach Décédé à 59 ans le 12-11-1907 casseur de pierres Henri Gall Décédé à 69 ans le 19-3-1956

Cultivateur et sergent de police André Seyller 1841

Vétérinaire Pierre Sur 1841

Scherenschleifer, rémouleur Xavier Sur Décédé à 82 ans le 4-10-1875

Nachtwächter, veilleur de nuit Anton Diethrich Décédé à 66 ans le 14-1-1877

Ellenwarenhândler, vendeur de tissus Andreas Schaeffer 17-9-1818 - 8-4-1879

Gefängnisaufseher, gardien de prison Johann Kutt Décédé à 77 ans le 23-12-1912

Gemeindewegwärter, Xaver Schmitt Décédé à 62 ans le 4-4-1912 agent municipal Sebastian Gall Décédé à 61 ans le 11-4-1916 Strassenwärter, Alphonse Muller Décédé à 47 ans le 9-9-1922 cantonnier, cantonnier communal Joseph Schmitt Décédé à 78 ans le 5-4-1924

Vannier Henri Bodein Décédé à 82 ans le 10-3-1924 Michael Remetter 2-1-1872 - 2-3-1941 et deux autres membres de la famille

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La vie économique

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Le métier de Steinklopfer, casseur de cailloux, consis-tait à casser des galets du Rhin à l’aide d’une masse. Henri Gall se rendait dans sa jeunesse à pied à Weisweil (Allemagne) en passant par la passerelle de Schoenau. Les cailloux obtenus servaient à la réfection des routes. Il a également exercé le métier de tisserand et ouvrier forestier.

Dans le dénombrement de 1836, on recense plusieurs militaires qui habitaient le village, notamment :

La plupart des femmes étaient mères au foyer mais, lorsqu’elles étaient célibataires ou veuves, elles tra-vaillaient pour subvenir à leurs besoins. Elles étaient souvent couturières, tricoteuses, repasseuses, comme le détaille le tableau ci-contre :

Durant les temps difficiles qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, les épouses des agriculteurs, pendant l’hiver, crochetaient des filets à chignon en fil de soie ou des filets à commissions en coton. Ces ouvrages étaient collectés par Marianne Seyller, la mère de Madeleine Knobloch, qui faisait l’intermédiaire. Elle fournissait les femmes en matière première, puis, dès la fabrication terminée, transmettait les articles à un grossiste à Mul-house. Cette activité apportait aux familles un complé-ment de revenus.

Marianne Seyller, née le 23 septembre 1908 aux États-Unis (comme son frère Henry), était revenue en Alsace avec ses parents qui avaient le mal du pays.

Parmi ces métiers d’autrefois, il faut surtout relever ceux qui étaient d’une nécessité quotidienne pour ces familles d’agriculteurs, tant pour les travaux cham-pêtres que pour les besoins au sein de la famille, et qui, aujourd’hui, ont complètement disparu.

Le charron

Le charron avait deux spécialités : la fabrication du matériel mobile du paysan (les charrettes, les charrues, les brouettes) ainsi que celle des outils (les manches des pelles, des pioches, des bêches, des fourches, des faux, des haches).

Tout ce matériel, il le confectionnait sans clous, sans colle, sans vis, mais avec des tenons, des mortaises et des cales. Il était ainsi, avec son compagnon le forge-ron, le pourvoyeur de l’ensemble des agriculteurs, qu’il était d’ailleurs lui-même aussi.

Avec l’avènement des remorques avec pneus, plus de charrettes avec roues en bois ; les brouettes métal-liques ont remplacé les anciennes en bois, les tracteurs ont nécessité des charrues métalliques adaptées et les diffé rents manches s’achètent dans les magasins.

Wittisheim a compté, comme tous les villages, plusieurs générations de charrons. Parmi eux :

• Antoine Jehl (24-1-1879 - 15-12-1964), de la fin du XIXe siècle jusqu’en 1950. Il avait pris la succession de son père, Joseph (né le 5-3-1827).

Diplôme d’honneur d’Antoine Jehl.

Gaensmaettel Grégoire WannerActuellement rue de la Canardière Andrès Wanner

Baldenheimerweg Barnabé MullerActuellement rue de Baldenheim

Muhlweg François Joseph DutterActuellement rues de Muttersholtz Jean Proebstlé et Moulin

Untergass Blaise Gall, Xavier Kurtz,Actuellement rue de Bindernheim Joseph Kurtz, François Seyller, Chrétien Rohr, Augustin Rohr

Obergass Blaise SeyllerActuellement rue de la Mairie

Occupation ou métier Nom Période

Marchande de pain Catherine Martz née Loos 1866 Son mari était aux galères

Schirmflickerin, Margaretha Lichtenberger Décédée à 65 ans réparatrice de parapluies née Sauer le 8-5-1893

Mendiante Barbe Hils née Seyller Décédée à 68 ans le 5-12-1835

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Wittisheim Unser Dorf

• Jean Schmitt (27-3-1780 - 12-5-1951).

• Jean Feist (20-2-1891 - 9-12-1955), marié avec Élise Seyller, fille du forgeron Ignace Seyller. Il avait installé son atelier de charron dans la forge de son beau-père (actuellement Chaussures Loos).

• André Feist (1928-2012), le dernier charron du village, a appris son métier à Muttersholtz chez Albert Mathis, et a démarré sa carrière, après l’obtention de son diplôme en 1948, rue de l’Ill chez ses parents. Après son mariage, il a installé son atelier au 8, rue de Sundhouse. Dès 1956, suite aux progrès, le métier de charron a petit

à petit disparu. André Feist s’est recon-verti et a occupé différents postes dans la construction, la charpente, le coffrage, tout en dépannant de temps à autre ses clients habituels, et ceci jusqu’à la cessa-tion définitive.

Le cordier

Joseph Grassler (20-8-1873 - 30-5-1952)

Il a appris son métier de cordier en Allemagne, à l’époque où l’Alsace faisait partie du Reich allemand.

Il était cultivateur (d’après le registre des décès) et exer-çait le métier de cordier en hiver, période où la terre

demandait moins de présence. Il a cessé cette acti-vité en 1944. Il livrait des cordes de toutes sortes (pour l’agriculture, le bétail, les bateaux, les usines) dans toute la région, et ceci jusqu’à Sainte-Marie-aux-Mines. Pour la fabrication des cordes, la lon-gueur du terrain utilisé devait être en adéquation avec la longueur de la corde fabriquée.

Un outil du charron.

Outils réalisés par le charron.

Outil pour réaliser

les dents d’un râteau.

Veronika et Joseph Grassler.

Et D’AUtRES EnCORE, tROUVéS DAnS LES REGiStRES DES DéCèS DE WittiSHEiM :

• Viktor Jehl, célibataire, né le 15 octobre 1863, décédé à 18 ans le 14 décembre 1881, et Martin Jehl, né le 25 octobre 1866 et décédé le 18 décembre 1917. Tous les deux étaient frères du charron Antoine.

• Laurent-Georges Biland, né le 1er avril 1914 à Mulhouse et décédé le 30 juin 1944 (mort pour la France).

• Jules-Joseph Hoffer, né le 5 février 1916 à Bindern heim et décédé le 23 juin 1944 (mort pour la France).

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La vie économique

200 mètres de corde nécessitaient un terrain d’une longueur équivalente. Le chanvre était la principale matière utilisée. Il était fixé sur une plaque avec des crochets à partir desquels on tirait les fils.

À noter qu’une corde de chanvre de 12 mm de diamètre a une charge de rupture d’environ 1 100 kg. Dans les années 1950, sont apparues les cordes synthétiques et le nylon a détrôné les cordes de chanvre, car sa charge de rupture pour le même diamètre est de 2 700 kg.

La couturière

Au début du siècle dernier, les couturières confection-naient essentiellement des chemises et des pantalons de velours pour les hommes, des robes, des jupes et des blouses pour les dames et des habits pour les enfants. Les mensurations étaient prises chez la couturière et les livraisons se faisaient à domicile, après un essayage pour les travaux plus fins. Les clientes achetaient le tissu dans les magasins de Sélestat (Ringeisen, Urban), au marché le mardi matin (Bléger et Beysang), ou même au marchand ambulant qui passait à Wittisheim, le commerçant Ach, surnommé Màckemerjud.

Autrefois, beaucoup de femmes étaient couturières à domicile. Ceci s’explique par le fait que la confection n’existait pas encore et que tous les vêtements étaient faits sur mesure et à la pièce, à savoir : les costumes, les chemises, les pantalons, les robes. Par ailleurs, cette activité permettait d’avoir un revenu complémentaire.

Marie Kirstetter

Originaire d’Italie, elle a rencontré Joseph Kirstetter, de Wittisheim. Après leur mariage le 8 août 1947, ils se sont installés dans le village, rue de Hilsenheim, dans les années 1950. Elle était très connue pour son savoir-faire et avait des clientes qui venaient même des villages alentour. Sa spécialité était la confection des robes de mariage. Elle a exercé son métier jusqu’en 1962.

Léonie Frantz

Elle est née le 14 janvier 1914 et a grandi dans la ferme de son père, Xavier Frantz.

Elle avait choisi de devenir couturière et se rendait tous les jours à Sélestat pour apprendre le métier en prenant le train à la gare de Wittisheim. Son apprentissage

achevé, elle a travaillé une courte période chez une patronne à Sélestat et a obtenu son brevet de maîtrise, puis s’est installée à son compte dans le village, au 6, rue de la Mairie. Ses parents lui avaient aménagé une pièce dans la maison pour son atelier.

Elle était une couturière renommée puisque l’on venait même des villages voisins pour lui commander des robes et des manteaux. Elle avait à sa disposition des catalogues de mode et conseillait des modèles au goût du jour à ses clientes.

Elle employait une ouvrière de Sundhouse, qui se nom-mait Gerda Pfeiffer, et plusieurs apprenties, notam-ment : Thérèse Dick épouse Feist, Agnès Knobloch née Schauner, Suzanne Gall née Kim, Marguerite Koenig et Odette Schwartz, de Sundhouse. Durant un ou deux hivers, la femme de son filleul Gérard, Alice Rosenzwey née Simler, a donné un coup de main pour les petits travaux, comme les ourlets.

En 1949, Léonie Frantz est partie s’installer à Sausheim où elle a exercé le métier de couturière, toujours avec des employées. En 1955, elle a acheté une maison à Mulhouse et y a aménagé son atelier. Elle y a travaillé jusqu’à sa retraite avec plusieurs salariés. Elle y est décédée le 2 octobre 1995.

Joséphine Seyller

Née le 26 mars 1892 (fille de Xavier Seyller, dit Blàtteri Beck), elle faisait essentiellement des chemises pour hommes, mais aussi des costumes pour carnaval.

Suzanne Gall

Suzanne Gall, née Kim en 1928, a fait son apprentis-sage chez Léonie Frantz de 1942 à 1945. Elle a obtenu son brevet de compagnon la même année (1945). Elle a continué de travailler chez sa patronne puis s’est mise à son compte, et ceci jusqu’à son mariage avec Charles Gall.

Agnès Knobloch

Elle a fait son apprentissage chez Léonie Frantz de 1945 à 1948, année où elle a obtenu son brevet de compa-gnon. Elle a ensuite travaillé chez Léonie jusqu’au départ de celle-ci pour Sausheim en 1949. En 1950, Agnès, née Schauner, s’est installée à son compte dans la maison de ses parents au 3, rue de la Mairie. Elle a cessé son activité en 1972.

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Wittisheim Unser Dorf La vie économique

Et d’autres encore, travaillant à leur compte…

Louise Wendling (mère de Robert Fahrner), Adèle et Joséphine Rohmer (respectivement arrière-grand-mère et tante de Jean-Pierre Rohmer), Anna Jaegli (tante d’Arthur Jaegli), Cécile Baumert, Anna Schwab, Virginie Jehl (grand-tante de Jean-Louis Loos), Henriette Hartmann, Louise (Lisel ) Uhl, épouse de Xavier, qui pos-sédait une machine à tricoter des maillots de corps, etc.

Le forgeron et Le maréchaL-ferrant

Pendant longtemps, le travail du forgeron n’a guère évolué et consistait à ferrer les chevaux, les bœufs et vaches, surtout utilisés à Wittisheim pour l’attelage, à entretenir la ferraille autour des roues des charrettes, à travailler les socs des charrues au marteau, Pfleag Isa dangla, et à fabriquer et réparer de l’outillage de jardin. Forgeron mais également maréchal-ferrant, il intervenait pour les nombreux agriculteurs du village ; il était aussi le pendant du charron, pour qui il effec-tuait le cerclage des roues en bois.

En effet, à cette époque-là, chaque ferme avait un cheval ou un bovin, et la vérification régulière des fers représentait une part importante du labeur du forge-ron. En moyenne, deux ou trois bêtes étaient à traiter par jour. En été, son travail commençait dès cinq heures du matin, heure à laquelle on partait pour la fenaison.

Suite à la mécanisation et au progrès technologique, le forgeron a dû s’adapter. Les roues en bois cerclées de fer laissèrent peu à peu la place à des roues en caout-chouc, Gummi Radla, et ceci surtout après la Seconde

Guerre mondiale. Il se mit à fabriquer des articles en fer forgé (descentes d’escaliers, balustrades, portails, etc.). Comme la plupart des artisans et commerçants du village, le forgeron était aussi agriculteur.

Les deux générations de forgerons…

Quatre chez les seyller

Alors que l’arrière-grand-père, Paul Seyller (4-7-1815 - 7-9-1889), et le grand-père, Ignace (22-9-1847 - 23-1-1935), habitaient et tenaient leur forge à l’empla-cement actuel des Chaussures Loos, le père, François Xavier (23-12-1875 - 15-11-1942), suite à son mariage en 1900 avec Félice Seyller (12-9-1879 - 22-9-1945), a construit une nouvelle forge sur la propriété de ses beaux-parents. Elle se trouvait sur la partie est de la propriété actuelle de Rémy Seyller, au 4, rue de Mutters holtz.

Le fils, Charles, dit Frenzlis Charles, quant à lui, après avoir épousé en 1934 Mathilde Schmitt (13-6-1912 - 21-1-2008), a emménagé dans la maison paternelle de son épouse, au 5, rue des Forgerons, tout en exploitant la forge rue de Mut-tersholtz.

Il a donc suivi la même voie que son père mais aussi que son oncle, Jean Seyller (13-2-1880 - 17-5-1940), également forgeron et domicilié à l’actuel n° 15, rue de l’Église, maison d’Alfred Simler.

Après son apprentissage chez son père de 1926 à 1929, l’obtention de son certificat de compagnon le 8 mars 1930 et de celui de maréchal-ferrant le 23 juillet 1937, il prit la forge Seyller à son nom le 20 mars 1941, pour ensuite réussir son brevet de maîtrise le 1er décembre 1941.

Charles Seyller en costume militaire. Il porte un écusson avec l’emblème du forgeron.

AUtRES COUtURièRES, NähEriN, tROUVéES DAnS LES REGiStRES DES DéCèS DE WittiSHEiM

• Katharina Schauner, décédée le 17 janvier 1896 à 63 ans.

• Catherine Memheld, décédée le 15 octobre 1871 à 27 ans.

• Virginie Seyller, décédée le 10 septembre 1904 à 26 ans.

• Catherine Dick, née le 8 mai 1892 et décédée le 17 juin 1930.

• Marie-Augustine Meyer, née le 8 mars 1922 et décédée le 6 juillet 1945.

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Wittisheim Unser Dorf La vie économique

Il a formé plusieurs apprentis, dont Florent Simler, Lucien Guntz de Scherwiller, Marcel Baurhauer de Sundhouse ainsi que son propre fils, François.

Comme tous les forgerons, il a dû s’adapter aux évolu-tions du métier, surtout après les années 1950.

Aujourd’hui, à Wittisheim, ne subsiste plus que la rue des Forgerons. Aucune forge n’y a jamais fonctionné, mais le forgeron Charles Seyller y avait sa demeure. Son fils, François (4-10-1935 - 20-1-2008), a effectué son apprentissage pour le brevet de compagnon chez son père. Il a travaillé quelques années dans la forge fami-liale en plus de son emploi aux Éts Baumlin, et a secondé son père jusqu’à l’arrêt de la forge, le 1er juillet 1974, mais n’a pas pris sa succession.

Charles, né en 1909, est décédé le 28 mars 1977, à peine trois ans après avoir quitté sa forge et son enclume.

Quatre chez les fuhrer

Georg, le premier des Fuhrer à s’établir à Wittisheim, a aussi été le premier de la famille à exercer le métier de forgeron et de maréchal-ferrant, après avoir été serrurier. Il est intéressant de noter que son père Ludwig et son grand-père Bernhard exerçaient déjà ce métier.

L’atelier se trouvait rue de Muttersholtz, à l’actuel n° 7, rue de l’Église.

Il est décédé le 3 juin 1908 à 53 ans. C’est Alphonse (8-1-1876 - 23-10-1940) qui a pris la suite de son père comme Schmiedmeister, maître forgeron, avant de transmettre le flambeau à son fils Georges (1902-1982), qui, lui, a passé le dernier relais à François (1929-1994).

Alphonse, Georges et François ont appris le métier chez leurs pères respectifs, avant de prendre en main la destinée de la forge familiale, avec son fourneau chauffé au bois et au charbon.

Facture du forgeron Franz Seyller.

Devant l’ancienne forge Seyller. De g. à dr. : Gustave Knobloch, un apprenti de Sundhouse,

?, Charles Seyller, Robert Simler.

Brevet de maréchal-ferrant de Charles Seyller.

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La vie au quotidien

vII

Les écoLes

Les écoles primaires élémentaires ont été créées par la Convention de 1792.

Un peu partout, des regroupements de jeunes, dans l’optique de l’apprentissage de la lecture et du calcul, ont vu le jour. À Wittisheim, cet enseignement s’est fait dans l’ancienne “maison commune”, un bâtiment en bois, à l’emplacement de l’actuelle mairie, regroupant la mairie, le corps de garde et l’école.

Près de 200 enfants fréquentaient l’école et le bâtiment était nettement trop petit. En 1849, Jean Knobloch, maire de la commune, eut l’oppor­tunité d’acheter une maison avec dépendance, rue de l’Église (domaine Fuhrer).

Le conseil municipal décida d’y installer l’école des filles, opérant par la même occasion une séparation des sexes. L’enseignement était assuré

Sur leS bancS de l’école

L’école communale au début des années 1900.

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La vie au quotidien

185

par un instituteur et un aide pour les garçons, et une religieuse pour les filles.

En 1853, une nouvelle opportunité se présenta à la commune : une dépendance au centre du village (emplacement de la médiathèque) était à vendre. La commune se porta acquéreur et décida d’y construire une école de garçons et de filles, ainsi que des logements, au 1er étage, pour les enseignants. Ce n’est qu’en 1861 que les travaux furent effectués, sous la direction de l’ar­chitecte Ringeisen, de Sélestat. Ce retard était dû à la construction du presbytère, qui a été effectuée en 1859.

Les différentes équipes des enseignants étaient dirigées par MM. Meyer, Schmitter, Gelly, Ludwig, Schreiber, Mlle Kuhn, MM. Muckensturm, Brunstein, Frey, Schmitt, Mme Taleb et, à présent, M. Ettwiller.

L’école accueillant les enfants dès l’âge de trois ans, la municipalité procéda à la construction d’un bâtiment spécifique à ces jeunes, une école maternelle, rue de Hilsenheim, en 1958.

Le village s’agrandissant, une nouvelle construction jouxtant cette dernière a été entreprise en 1962 pour héberger deux classes élémentaires, à laquelle il a fallu d’ailleurs rajouter une classe préfabriquée.

En 1986, une restructuration du bâtiment du centre s’est avérée nécessaire.

Finalement, pour avoir une entité homogène et fonc­tionnelle, la municipalité a opté pour un regroupement de l’ensemble de l’enseignement maternel et élémen­taire en construisant un nouveau bâtiment de cinq classes, rue de Hilsenheim, en 2001.

En 2008, la construction de deux nouvelles salles de classe avec un grand préau a permis la jonction entre l’école élémentaire et la maternelle et constitue aujourd’hui un groupe scolaire unique : école primaire.

D’autres enseignants ayant exercé à Wittisheim et réper­toriés dans les registres communaux : Jean­Baptiste Morée, domicilié à Wittisheim en 1839, Pierre Gommen­ginger, né vers 1813 et domicilé à Wittisheim en 1850, Frantz Ludwig Hermann (décédé en 1882), Eugénia Schauner (décédé à 26 ans le 25­8­1897), Georgette Jeanne Viard (1895­1926), Joseph Scheffels (1853­1930) et Virginie Simler.

L’école communale

au début des années 1930.

Le groupe scolaire.

Extrait du cahier de Richarde Goeb, née Seyller.

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Wittisheim Unser Dorf

Le périscoLaire

En 2008, la Communauté de Communes du Grand Ried, ayant la compétence périscolaire, a fait une première enquête auprès des familles du secteur afin de quantifier les demandes et l’intérêt d’un tel service. Celle-ci a été suivie d’une nouvelle enquête plus détaillée en septembre 2010. Les demandes enre-gistrées et l’intérêt des familles ont encouragé la commune de Wittisheim à construire un nouveau bâtiment à proximité immédiate du groupe scolaire. En séance du 17 janvier 2011, le conseil municipal a fait le choix de l’architecte Grégoire Tisné pour la construction d’un bâtiment industrialisé répondant aux normes BBC (bâtiment basse consommation). Le 12 juil-let, les 13 modules ont été livrés par l’entreprise De Vinci de Bindernheim, retenue pour ce marché. Après les travaux de finition, le 5 septembre 2011, jour de la rentrée des classes, des enfants de Wittisheim et Bindernheim ont été accueillis dans ce nouveau bâtiment très fonctionnel.

Le bâtiment accueillant le périscolaire.

Les souvenirs de cLasses

Dès le début du XXe siècle, les photographes proposaient aux écoles de faire une photo des élèves. Ce jour­là, les parents veillaient à ce que leurs enfants soient bien vêtus pour immortaliser ce moment solennel.

Photographie de classes prise vers 1905.

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La vie au quotidien

Année scolaire 1945-1946.De g. à dr. :• Au 3e rang : Cécile Memheld ép. Jaegli,

Hélène Willmann ép. Fereira-Dos Reis, Alice Braun ép. Meyer, Marie-Louise Simler ép. Virag, Jeanne Beck ép. Kempf, Madeleine Rebert ép. Jaegli, Louise Klein ép. Simler, Madeleine Bilger ép. Kempf et Élisa Rohmer ép. Kranklader.

• Au 2e rang : Bernadette Rohmer ép. Cazani, Marguerite Loos ép. Kreder, Louise Moser ép. Koenig, Suzanne Uhl ép. Muller, Colette Hertzog ép. Taglang, Agnès Ackermann ép. Edel, Agnès Schwoerer ép. Fahrner, Jeanne Feist ép. Adam et Odile Kuhn, l’institutrice.

• Au 1er rang : Marlyse Vinum, Marcelline Seyller ép. Seyller, Marguerite Rosenzwey ép. Willmann, Hedwige Schnabel ép. Bilger, Marthe Stirmel ép. Ruff, Joséphine Seyller ép. Friedrich, Marinette Knobloch ép. Schwoerer, Jeanne Fahrner ép. Graff et Hortense Uhl ép. Koenig.

Classe de Ernest Gelly, au début des années 1920.

Page 24: Wittisheim, unser Dorf... notre village

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Wittisheim Unser Dorf

En 1948. De g. à dr. :• Au 3e rang : Alfred Uhl,

Jean-Louis Loos, Roland Geiger, André Seyller, Norbert Loos, Norbert Seyller, Joseph Schwartz, Jules Seyller et André Schmitt.

• Au 2e rang : Jean-Pierre Frantz, Roby Knobloch, François Seyller, Jean-Paul Ringeisen, Ernest Schmitt, Jean-Paul Hirtz, Alfred Suhr, Paul Schauner, Alfred Seyller, François Hatsch et Albert Billand.

• Au 1er rang : Marie Memheld, Marie-Claire Angst, Jeanne Knobloch, Hélène Seyller de Charles, Michèle Kobarynka, Hélène Seyller de Prosper, Francette Braun, Odile Jehl et Marlène Berger.

En octobre 1950. De g. à dr. :

• Au 3e rang : André Hirtz, Gérard Knobloch, Xavier Hatsch, Joseph Remetter, Émile Suhr,

Jean-Paul Hirtz, Richard Hoffer et Lucien Hemming.• Au 2e rang : Antoine Hatsch, Frieda Remetter,

Elfried Heger, Marie-Thérèse Hirn, Jeanne Braun, Monique Seyller, Léonie Seyller,

Marie-Thérèse Seyller et Lucien Rebert.• Au 1er rang : Léon Schmitt, Edmond Knobloch, Bernard Ritter, Xavier Seyller, Charles Baumert,

Robert Seyller, Lucien Pfleger et Oscar Simler.

Classes de CP et CE1 en octobre 1955.De g. à dr. :• Au 4e rang : Alfred Seyller,

Jean-Paul Hatsch, Jean-Marie Schmitt, Raymond Schalk, Roger Hemming, André Feist, Gilbert Hirtz et Henri Remetter.

• Au 3e rang : Jeannot Angst, Rémy Seyller, André Kretz, Léontine Bourdet, Agnès Seyller, Marie-Thérèse Gall, Simone Schmitt, Anne-Marie Fietz, Liliane Lachmann, Odile Huber et Suzanne Ringeisen.

• Au 2e rang : René Eck, Jeannot Angst, Jean Knobloch, Arthur Jaegli, François Remetter, Jean Seyller, Sonia Haegeli, Marie-Rose Knobloch, Christiane Schmitt et Madeleine Schalk.

• Au 1er rang : Jean-Marie Stocky, Antoine Bodein, Félix Hils, Jean-Paul Suhr, Rémy Meyer et Gérard Jaegli.

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La vie au quotidien

Classes de CM2, CFE1, CFE2 et CFE3 en 1960. De g. à dr. :• Au 4e rang : Joseph Blum, l‘instituteur,

Gérard Krier, Jean-Paul Willmann, André Ringeisen, René Seyller, Alfred Ritter, Jean-Claude Seyller, Jean-Louis Adolf et Gilbert Hirtz.

• Au 3e rang : Armand Seyller, André Kretz, Jeannot Angst, Arthur Jaegli, Richard Angst, Jean-Marie Stocky, Willy Seyller, Jean-Pierre Knobloch et Jean Knobloch.

• Au 2e rang : Jean-Marie Schmitt, Paul Frantz, Justin Knobloch, Bertrand Schauner, Michel Tallin, Jean-Jacques Knobloch, Jean Seyller, Jean-Paul Suhr et Gilbert Moser.

• Au 1er rang : Alfred Seyller, François Simler, Lucien Seyller, Raymond Schalk, Vital Bourdet et René Eck.

En octobre 1946. De g. à dr. :

• Au 4e rang : Jérôme Loos, Charles Jung, Xavier Feist, Germain Braun,

Gilbert Ackermann, Jean Simler, Marcel Seyller, Henri Remetter,

Albert Hils et Arthur Schreiber, l’instituteur.• Au 3e rang : Georges Schott,

Jean-Paul Knobloch, Albert Ritter, Henri Neff, Antoine Moser,

Raymond Tortrotau, Paul Schmitt, François Seyller, André Muller

et Fernand Seyller.• Au 2e rang : Gérard Helfter, Jean Kieny,

Romain Seyller, Albert Knobloch, René Simler, Xavier Jaegli, Raymond Simler,

Xavier Memheld, Paul Batzenhoffer et Jean-Paul Suhr.

• Au 1er rang : Joseph Remetter, Paul Fahrner, Robert Rosenzwey,

Jean-Paul Knobloch, Gérard Uhl, Gérard Braun, Pierre Memheld et Alfred Simler.

Élèves nées en 1936, 1937 et 1938.De g. à dr. :• Au 4e rang : Angèle Martin, Léonie Haegeli,

Ginette Ackermann, Nicole Hirn, Léa Knobloch, Colette Uhl, Annette Braun, Béatrice Helfter et Joséphine Knobloch.

• Au 3e rang : Louise Hils, Agnès Knobloch, Suzanne Seyller, Charlotte Angst, Monique Haegeli, Gaby Weixler, Henriette Bilger, Georgette Seyller, Marcienne Jehl, Louise Baumert et Augustine Baumert.

• Au 2e rang : Juliette Rosenzwey, Irène Schwoerer, Monique Memheld, Monique Muller, Gérardine Seyller, Huguette Muller, Marinette Schwartz, Hortense Simler, Léonie Baumert, Odile Schmitt et Cécile Ackermann.

• Au 1er rang : Marguerite Seyller, Valérie Seyller, Madeleine Seyller de Richarde, Madeleine Seyller de Charles, Louise Remetter, Jeannine Uhl, Paulette Schwartz, Mariette Jaegli, Cécile Suhr et Madeleine Schauner.