yann le puits diaporama de jacky questel les animaux comme ils ne vous ont jamais été présentés....
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Les animaux comme ils ne vous ont jamais été présentés.Ils sont ici croqués par la plume alerte de Yann le Puits, qui a bien voulu m'autoriser, pour votre plus grand plaisir, à puiser dans son savoureux livre : "la Légende des animaux« .Je le remercie chaleureusement.
L’agneauIls te qualifient de beau,
Parce qu’ils salivent pour ton gigot.
Et, quand ils veulent te faire fête,
Ils te découpent en fines côtelettes.
L’âne
On t’attelle à une carriole,
Puis on te traite de mariole.
Tu te venges d’une ruade
Et on te récompense d’une bastonnade.
Tu es vraiment le mal-aimé.
N’y a-t-il pas de quoi s’entêter ?
L’albatros
Bel albatros, amoureux des tempêtes,Même le vent fou ne te tourne la tête.Sur toutes les mers de ce monde,Tu planes, en une incessante ronde.
L’aigleL’aigle, au vol si royal,A le ciel pour palaisEt pour immense vassale,La fraîche forêt.Comme j’envie l’acuité de son regard,
Pour lequel rien ne s’égare !
La baleineLa voyageuse baleine,
Sous sa saumâtre haleine,Non sans raison grommelle :
« C’est assez ! » Contre le bateau cuirasséQui la harcèle.
L’autruche
Quelle pauvre cruche,La maladroite autruche !A quoi lui servent ses ailes,Puisqu’elle ne sait pas voler ?Oui, mais comme la gazelle,Elle sait galoper !
Véloces antilopes,
Qui dans la nuit galopent !
Leurs cornes en spirales
Les porteront-elles, de cimes en crêtes,
Telles des ailes, jusqu’aux comètes ?
Deviendront-elles sidérales ?
L’aurochs
Au temps très ancien de Cro-Magnon, Lorsque l’homme n’était qu’un bourgeon, Porté par le tonnerre de ses sabots, Avec la puissance déferlante du roc, A travers les continents, l’aurochs Lançait ses dix mille troupeaux !
Le babouin
Quand un babouin A le béguin, Pour la trombine D’une jolie babouine, Il prend grand soin, Il se gomine ! Il badine Et la baratine !
Elle, la coquine, Le taquine. Elle fait mine De ne pas être fine. Mais lui, avec son bagout, Il en vient à bout. Alors, elle lui tend son museau, Qu’il mouille à grands bécots !
La belette
L’astucieuse belette
Fouille et fouine avec sa tête,
Poursuit de son museau
Mulots et souriceaux,
Que le souci mine !
Approche l’instant de la ruine !
Le bernard-l’ermite
Cet ermite appelé Bernard,C’est un vrai roublard !Sa molle chair,Dans l’océanAux mille dents,Ne vaut pas cher !Pour expulser un mollusque,Il emploie la manière brisque.Et quand rapetisse sa bicoque,Il cherche une autre coque.
Le bélier
Têtu, le bélier,
Sa tête pliée,
Fortes cornes en avant,
Les sabots plantés,
Bravement attend
L’assaillant
La biche
Dame biche en hiverNe porte ni riche manteauNi laineux pull-over.Elle attend qu’il fasse chaud.Et, contre le grand cerf,Tendrement elle se serre.
La bergeronnette
Qui, près du ruisseau, Garde le troupeau ? Est-ce toi ou la bergère ? En réponse tu hoches la queue Et la joie illumine tes yeux. Et quand, autour de la terre, Le ciel se rembrunit, C’est toi qui du gris te saisis, Pour le blanchir, en bonne lavandière
Le bison
Avec ton dos bossu Comme les Appalaches Et ton front têtu, Comme celui d’un Apache, Toi, vigoureux bison, Tu n’es pas un poltron ! Contre le blizzard hurlant du Nord, Toujours dehors, tu te dresses, très fort, Tel un montagneux contrefort !
Le blaireau
Monsieur du Blaireau,Dans votre châteauSouterrain,Pour le confort,Vous êtes le plus fort !Véritable souverainD’une maison toujours proprette,Vous fabriquez votre moquette.
Le bigorneau
Le bigorneauN’est pas un nigaud.Quand recule la marée,Et que, sur le sable mouillé,Il demeure échoué,Il nous ferme la porte au nez.
Le bonobo
Le très acrobatique bonobo Ne pourra se causer de bobo ! Pas du tout alcoolique, Au contraire de l’homme Qui se saoule de rhum, Il ose, sans l’ombre d’un filet, D’arbre en arbre se lancer ! L’homme, en bas, En reste tout baba !
Le chienL’ami chien Ne veut rien Qu’un os à croquer, Une laisse à mordiller, Une niche où crécher, Une balle pour jouer, Un peu de terre où creuser, Un jardin où gambader, Une main à lécher, Une maison à garder, Des enfants à protéger, Un bonheur pour s’aimer !
La cigale
La joyeuse cigale
Au temps estival
Donne son festival
Et se régale.
Elle célèbre la terre
Et boit la lumière.
Le cobaye
Avec la cage pour territoire, Prisonnier du laboratoire, Le trop faible cobaye Ne boira pas du vin d’Ay Aux riches couleurs, Ni ne mangera soupe à l’ail, Bonne pour son cœur ; Mais, pour le réveillon, Dégustera le sournois bouillon, Quand sonnera onze heures, Infligé par piqure Sous sa peau pas si dure.
Le colibri
Minuscule colibri,
Si vif, si joli,
Qui t’a appris,
Et sur quelle palette,
A peindre ton cœur
Sous toutes ses facettes
De mille couleurs ?
Le condor
Immense condor, Plus puissant qu’un conquistador, Maître du vertige !Des cimes où tu t’ériges, Quand, au crépuscule d’or, Tu planes vers les criques, Portes-tu sur tes ailes Ouvertes aux merveilles, Le soleil d’Amérique ?
Le bouc
Si le bouc ne s’est jamais rasé,
C’est pour arborer cette barbiche
Dont la chèvre s’entiche
Et que le chevreau aime questionner.
Les blattes
Pullulantes blattes, si plates,Qui la nuit hantent nos cuisines,Sur nos pâtes et nos patatesPromènent leur vermine…Ou, infects cafards,Qui, aux moments les plus blafards,Grouillent dans nos placards…Comme l’homme omnivore,La faim acérée les dévore.Avides de pourriture,Ils infestent nos vide-ordures.Sombre armée de cancrelats,L’atomiseur crache leur glas !
Le husky
Les huskies, harnachés dans l’attelage,
Jamais ne manqueront de courage.
Grâce à leurs yeux si bleus,
Ils perceront la nuit boréale,
Peuplée d’épouvantes ancestrales,
Tel un javelot lumineux.
Le grizzli
Le grizzli, balèze et gourmand, Quel bon vivant ! De miel et saumon, il se régale. Si le menu s’étrique, A des citadins il pique Le panier à pique-nique. Dès les flocons, dans sa grotte, il se cavale, Et là, il roupille, peinard !Vraiment, quel veinard ! Ah, si j’avais le choix, Je mènerais sa vie de roi !
L’ibisBel oiseau d’Egypte, Dont les ailes griffent Le ciel d’un fugace hiéroglyphe,
Que seul le sage décrypte, Toi, l’impavide Maître du vide, Tu planes, tout blanc, Comme un iris volant.
Le lemming
Les lemmings, qui, en masses mouvantes,
Émigrent sous la lune qui les hante,
Telle une étrange armée
A la tactique erratique,
Se jettent dans le piège de la marée,
En un suicide énigmatique.
Textes de Yann le Puits, avec son aimable autorisation.Dessins pris sur InternetMusique : Bach – Bourrée (premère suite)
Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la [email protected]://jackydubearn.over-blog.com/http://www.jackydubearn.fr/