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Table des matières

1. Introduction p.2

1.1 Philosophie générale du PCDN p.21.2. Principes du PCDN p.31.3. Motivations de la Commune d’Yvoir p.4

2. Description synthétique de la Commune p.6

2.1. Situation géographique et vie socio-économique p.6 2.1.1. Aperçu géographique général p.6 2.1.2. Aperçu Démographique et socio-économique p.8 2.1.3. Aperçu des composantes environnementales p.8

2.2. Diagnostic du réseau écologique et de la biodiversité p.10 2.2.1. Inventaire p.10 2.2.2. Identification des impacts positifs et négatifs sur la biodiversité p.14 2.2.3. Principales dynamiques et outils existants sur la commune p.15 2.2.4. Réseaux écologiques existants ou potentiels p.16 Recommandations générales et spécifiques p.17 2.3. Le réseau Humain- partenariat p.21

3. Programme d’actions p.23

3.1. Stratégie globale p.243.2. Stratégie par thématique p.253.3 Liste des fiches projet/action p.27

4. Conclusions et perspectives p.285. Annexes : les fiches actions

Plan du PCDN d’Yvoir sur 28

1. Introduction

Le Plan Communal de Développement de la Nature d’Yvoir a été lancé en septembre 2011 suite à un souhait formulé par les citoyens à l’occasion de la mise en place du PCDR (Programme communal de Développement rural). C’est comme ça qu’ont commencé en avril 2012 les premières rencontres entre les citoyens, les associations et les autorités communales afin d’élaborer, à Yvoir, un Plan d’actions en faveur de la Nature et la Charte du PCDN.

Cette charte est le fruit de nombreuses réunions plénières, de discussions, de rencontres et de prises de contact. Elle se veut être le reflet de notre vision d’intégration de la nature et de la biodiversité à court, moyen et long terme, avec la participation active de partenaires et ce sur l’ensemble de l’entité, en fonction des opportunités qu’offre le territoire et son évolution. .

1.1. Philosophie générale du PCDN

Philosophie du PCDN

Suite à la conférence de Rio en 1992 portant sur l’environnement et le développement, le Gouvernement wallon a décidé d’inscrire son avenir dans une perspective de développement durable notamment en élaborant un Plan d’Environnement pour le Développement Durable (PEDD) basé sur une vision à long terme de la politique d’environnement dans un cadre concerté et de coordination des actions.

1995, Année Européenne de la Conservation de la Nature a été l’occasion pour la Région wallonne d’emboîter le pas à la Fondation Roi Baudouin en lançant les Plans Communaux de Développement de la Nature (PCDN).

L’objectif du PCDN est de préserver et d’améliorer le patrimoine naturel à l’échelle communale en tenant compte du développement socio-économique et en faisant participer tous les habitants soucieux et/ou concernés par la Nature, ce dans un esprit d’ouverture et de dialogue: agriculteurs, commerçants, enseignants, chefs d’entreprise, groupements, associations…

Les idées, le dialogue, la concertation, la participation et le partenariat sont des piliers importants pour la réussite d’un PCDN.

Au-delà de la conception du Plan et de la signature de la Charte, un PCDN se veut être un processus dynamique et évolutif qui, en plus de s’adapter aux réalités du moment, reste un processus ouvert à tout un chacun à tous moments.


1.2. Principes du PCDN:

La politique de conservation de la nature s’est longtemps focalisée sur la mise en réserve des sites les plus remarquables. Cependant, si la surface des zones réservées à la nature augmente, la biodiversité (espèces et habitats naturels) continue de disparaître! Si les réserves naturelles restent un outil indispensable pour protéger des milieux fragiles, il est nécessaire de mettre en place, en parallèle, une politique qui permet de prendre en compte l’ensemble des territoires et la nature ordinaire.Cette nature « ordinaire » qui n’est pas nécessairement de Haute valeur biologique mais qui contribue à façonner nos paysages, à améliorer la diversité, à favoriser la circulation des espèces, à augmenter le potentiel d’accueil de la vie sauvage, constitue un véritable réseau écologique. En mettant en place une gestion de cette nature ordinaire, nous intervenons indirectement et en faveur de la Nature Extraordinaire. ….

Le « réseau écologique » : l'important dans ce concept est qu'il prend en compte la nature dans et hors des réserves, sur l'ensemble du territoire. Il se compose de « zones centrales » dans lesquelles la préservation de la nature est prioritaire, de « zones de développement » dans lesquelles la conservation des espèces et de leur biotope est compatible avec l’activité humaine et de « zones de liaison » permettant les migrations et les échanges entre les populations de ces divers milieux.

Ces éléments de cette nature ordinaire: les forêts, champs, cultures, rivières et zones humides, villes et villages, jardins, parcs, etc., sont donc amenés à participer au maintien, voire au développement, d’une nature globale et complexe

L’enjeu principal du PCDN est donc de s’intéresser à cette nature ordinaire qui nous entoure, en réalisant des projets permettant de préserver des intérêts et objectifs de chacun.

Le PCDN est un outil qui repose sur une volonté politique communale. Il est proposé par la Région wallonne pour aider les communes à organiser et structurer sur leur territoire, un ensemble d’actions favorables à la Nature.

Derrière cette dénomination officielle se cache un groupe d’acteurs et de citoyens passionnés, voire simplement intéressés, par la Nature et prêts à remonter leurs manches pour la préserver.

La réalisation d’un PCDN s’appuie à la fois sur un partenariat dynamique et sur un inventaire du réseau écologique de la Commune.


Ce diagnostic, réalisé par un bureau d’étude spécialisé :

donne une vision globale et scientifique des différents types de milieux qui composent la commune

expose la façon dont ils se structurent en réseau établit une hiérarchie selon leurs qualités naturelles (en zones centrales, de développement

ou de liaison) donne des indications sur leur état actuel (2013).

A Yvoir, C’est le Bureau a-CREA-ulg Ulg (Conseils et Recherches en Ecologie Appliquée Université de Liège ) qui a été désigné pour réaliser cette étude objective.

Cette « photographie » instantanée du patrimoine naturel d’Yvoir contient l’ensemble de ces informations précieuses, qui seront utilisées par les partenaires pour élaborer et mettre en place des actions concrètes.

Comparé à d’autres outils proposés aux communes en région wallonne, un PCDN se caractérise par :

une démarche volontaire de la part des autorités communales et des partenaires L’adhésion de nouveaux membres au sein du partenariat est possible tout au long du

processus. un intérêt particulier pour la nature ordinaire et sa mise en connexion avec la nature

extraordinaire (ex : réserve naturelle) vise un changement de mentalités

1.3. Motivations de la Commune d'Yvoir:

De part sa situation, la commune d’Yvoir possède un patrimoine naturel et paysager riche et diversifié. L’évolution démographique et le potentiel économique et touristique augmentent la pression exercée sur l‘environnement naturel.

Conscient de la richesse de notre patrimoine naturel et de sa fragilité, le pouvoir politique a émis le souhait de mener des actions concrètes en faveur de la nature qui nous entoure afin de la préserver et de la mettre en valeur, le tout en conciliant le « développement » et la « qualité de la vie » en une stratégie globale intégrant les dimensions économiques, sociales et environnementales.

Parallèlement à cela, au travers des consultations de la population réalisées en 2009-2010 dans le cadre de la mise en place du PCDR (Programme Communal de Développement Rural), des thèmes environnementaux ont souvent été abordés. La CLDR (Commission locale de


Développement Rural) a conclu à la nécessité de mettre en place un PCDN de façon à aborder ce volet de façon plus structurée, plus globale mais aussi et surtout plus participative.

Le Plan Communal de Développement de la Nature (PCDN) constitue cet outil qui va permettre à la commune d’organiser et de structurer sur son territoire un ensemble d'actions favorables au patrimoine naturel, dans le but de maintenir, de développer et/ou de restaurer la biodiversité au niveau communal, en impliquant tous les acteurs locaux et en dégageant une vision commune de la nature et de son avenir au niveau local.

C’est ainsi que dans le cadre de sa volonté d’agir en faveur de notre environnement et de la biodiversité, notre commune a introduit, en 2011, auprès de la Région wallonne un dossier de candidature qui a reçu un accueil favorable. Yvoir a donc ainsi rejoint les nombreuses communes wallonnes qui ont entamé un PCDN.

Parmi les actions déjà menées par la commune pour protéger et développer notre patrimoine naturel, citons:

- Depuis 2003, Yvoir a adhéré à la charte relative au Fauchage tardif;- en 2008, elle a rejoint la certification PEFC;- plusieurs fiches du PCDR supportent des actions en faveur de la nature dont la création d’un parc naturel sur le territoire de la commune; - La commune s’est également engagée en faveur de la biodiversité en devenant « commune Maya ».- Durant la période de reproduction des batraciens, des barrières nadars ont été placées aux endroits les plus sensibles. -Notre engagement comme partenaire dans le CONTRAT DE RIVIERE HAUTE MEUSE, nous permet de veiller à la qualité de nos eaux de rivière et de surface.- La construction d’une nouvelle station d’épuration située à Godinne. Celle-ci va permettre de traiter les eaux usées de +/- 9.800 Équivalent Habitant.- Participation de la commune à des actions de type Yvoir propre, journée de l’arbre …- Notre Commune s’inscrit également dans une politique de production d’énergies renouvelables: panneaux photovoltaïques ont été placés sur divers bâtiments communaux, installation d'une micro-centrale hydro-électrique sur le Bocq pour alimenter en direct notre hall omnisports, et le surplus sera injecté sur le réseau.(dans le cadre du projet européen de rénovation des cours d’eau « WALPHY »)....


2. Description synthétique de la Commune

2.1. Situation géographique et vie socio-économique

2.1.1 Aperçu géographique général

Province : NAMURSecteur d’aménagement : NAMUR, DINANT-CINEY-ROCHEFORTStatut de la commune selon le SDER : COMMUNE RURALE

Sise en bord de Meuse, rive droite, entre les villes de NAMUR et DINANT, et traversée d’est en ouest par le Bocq, YVOIR est entourée par les communes de Anhée, Dinant, Profondeville, Assesse et Ciney.

La Commune d’Yvoir s'est forgée une histoire au gré de ses maîtres de forges et de ses maîtres de carrières.


En 1976 naît l’entité d’Yvoir telle que nous la connaissons aujourd’hui. Elle résulte de la fusion des anciennes communes d’Yvoir (qui avait intégré précédemment Evrehailles et Houx), Godinne (qui avait intégré précédemment Mont), Purnode, Dorinne, Durnal et Spontin.

Une commune articulée selon deux axes : - d’une part des villages ruraux du plateau condruzien, distribués des 2 côtés de la pittoresque vallée du Bocq, axe économique avec les carrières, la brasserie de Purnode, l’exploitation de l’eau avec la société Vivaqua, - et d’autre part les localités de Godinne et Yvoir, enchâssées dans un fragment de cette somptueuse vallée de la Meuse, dominée par les ruines de Poilvache. Point d’ancrage, au confluent du fleuve et de la rivière, Yvoir fait tout naturellement office de chef-lieu de la commune et de centre administratif.

Située au cœur de la Wallonie, Yvoir est traversée par de nombreuses voies de communications : l’autoroute E411, les routes régionales Namur/Jambes – Dinant et Yvoir- Ciney, ainsi que la ligne SNCB Athus-Meuse.


2.1.2 Aperçu Démographique et socio-économique

Yvoir compte actuellement plus de 8 950 habitants, pour une superficie de 5.683 ha, soit une densité de 150 habitants au km².

Depuis 1976, la population a augmenté de plus de 2500 habitants, ce qui fait qu'Yvoir n'est plus une petite commune. Après les villes de Ciney, Dinant et Rochefort, elle possède la population la plus importante de l'arrondissement de Dinant. En plus de sa dynamique démographique prononcée, la commune présente un certain potentiel touristique.

L’absence de zoning industriel à Yvoir fait qu’il n’y a pas de grandes industries présentes sur le territoire de la commune à l’exception du secteur carrier qui y déploie encore une activité bien vivace.

La majorité des emplois accessibles dans la commune sont issus du domaine de la santé avec les pôles que constituent les Hôpitaux Universitaires de Mont-Godinne et Médi-Meuse.Le secteur de l’éducation est le deuxième pourvoyeur d’emplois.Le commerce et l’industrie emploient tous deux 5% des salariés.Grâce aux attraits des vallées de la Meuse et du Bocq, le tourisme constitue également une ressource pour la commune et ses habitants.Une trentaine d’exploitations agricoles gère près de 60% du territoire.

2.1.3 Aperçu des composantes environnementales:

La commune d’Yvoir se situe en bordure du synclinorium de Dinant. Cette région se caractérise par une série de plis anticlinaux et synclinaux.

La géomorphologie locale est étroitement liée à la géologie qui laisse apparaître une variété de reliefs et de paysages.

L’altitude varie de 90 mètres (pour le fond de la vallée de la Meuse) jusqu’à un maximum de 285 mètres sur les plateaux.

La commune compte cinq carrières en activité; elles exploitent des roches carbonatées et siliceuses.

25 sites karstiques ont été recensés dans la commune d’Yvoir; excepté 2 sites, ils sont tous repris en zone de contrainte forte. 16 sites karstiques se situent en zone urbanisable. Une étude préalable du sous-sol devra être effectuée avant toute construction en zone de contrainte modérée.


Le réseau hydrographique est relativement dense dans la commune; il a fortement entaillé le relief local. Deux cours d’eau principaux parcourent Yvoir, il s’agit de la Meuse et du Bocq. Ces cours d’eau possèdent quelques affluents. Le Bocq s’écoule selon un axe Est-ouest, et il se jette dans la Meuse qui suit un axe Nord-sud.

La commune est signataire du Contrat de Rivière de la Haute-Meuse qui a subi des extensions.

Les risques majeurs d’inondations se rencontrent principalement le long de la Meuse ainsi que dans la partie aval du Bocq près du village d’Yvoir. Les problèmes d’inondation sont principalement rencontrés le long de la Meuse où certaines zones bâties sont répertoriées en zone d’aléa d’inondation élevé.

Plusieurs captages en activité sont recensés dans la commune. Il existe des zones de prévention et de surveillance associées à certains de ces captages.


2.2. Diagnostic du réseau écologique et de la biodiversité

2.2. 1. INVENTAIRE

Faune /flore et habitat: Yvoir possède une grande richesse naturelle. Si-dessous, quelques éléments importants qui constituent ce patrimoine naturel. Tous les éléments se retrouvent également et plus en détails (Cartes…) dans l’étude du résau ecologique qui a été réalisée par le bureau a-CREA.

En 2013, on dénombre 22 sites de grands intérêt biologique ce qui représente une superficie (hors zone protégée) de 297, 12 ha.

Sites SGIB (Site de Grand intérêt Biologique) 51 - Champalle (Yvoir); 52 - Poilvache (Yvoir); 463 - Berge droite de la Meuse entre Houx et Yvoir (Yvoir); 464 - Basse vallée du Bocq (Yvoir); 800 - Tuf de Champalle (Yvoir); 940 - Carrière Langlier (Yvoir)-Chansin-Chanssin; 941 - Carrières du Cul du Four (Yvoir)-Ancienne Carrière Fivet; 942 - Carrières du Cul du Four (Yvoir)-Ancienne Carrière Fivet-Carrière du Gîte rural "La Turbine";1004 - Carrières du Cul du Four (Yvoir);1005 - Ancienne Carrière du Bois de Bas Stiè (Yvoir)-Ancienne Carrière du Bois de Bas Stied;1006 - Carrière du Bas Stiè (Yvoir)-Carrière de Bas Stied-Ancienne-Carrière Bernard;1007 - Trou à Jaune (Yvoir)-Bas Stiè (Stied)-Bois de Dorinne;1008 - L'Hordia (Yvoir);1025 - La Rochette (Yvoir)-Carrière des Rochettes (Yvoir)-Les Roches (Yvoir);1026 - La Grande Carrière (Yvoir)-Carrière C.I.B.E.;1157 - Gravière de la C.I.B.E. (Yvoir)-Gravière d'Yvoir;1293 - Ligne SNCB n°128: vallée du Bocq (Yvoir);1320 - Ile de Houx (Yvoir);1321 - Grande Ile (Yvoir)-Ile de Godinne;1322 - Ile d'Yvoir (Yvoir);1594 - Ancienne carrière d'Herbois (Yvoir)-Carrière Bastied-Carrière du Bas Sties;1824 - Carrière du Bois du Sergent (Yvoir)-Carrière Ourthe-et-Meuse.

Réserves naturelles (toutes domaniales) dans la commune d’Yvoir: Yvoir possède 2 réserves naturelles : 451 - Ile de Godinne (Yvoir) (Réserve naturelle domaniale - Région wallonne) 46 - Champalle et Poilvache (Yvoir) (Réserve naturelle domaniale - Région wallonne)


Natura 2000 : Trois sites Natura 2000 sont présents sur le territoire de la commune d’Yvoir, couvrant environ 560 ha soit 10 % du territoire communal (5.683 ha) qui est recouvert de zones Natura 2000. Tous sont composés d’une Zone Spéciale de Conservation et d’une Zone de Protection Spéciale.


Arbres et haies remarquables Yvoir reprend 202 éléments remarquables sur son territoire. La liste de ces éléments remarquable est reprise en annexe. Ces derniers sont également repris dans l’Atlas Cartographique sur la carte Arbre et haies remarquables.

Sites naturels classés Les sites naturels classés (non bâtis) de la commune d’Yvoir sont :

Zones d’intérêt paysager : La commune d’Yvoir comprend plusieurs ensembles inscrits en ZIP au plan de secteur, il s’agit de bois présents au nord-ouest et au sud-ouest de la commune ainsi que le long du Bocq.

Outre les Zones d’Intérêt Paysager (ZIP), Yvoir a réalise en 2009 avec l’aide d’ADESA une actualisation des ZIP du Plan de Secteur à la demande de la Région Wallonne (DGATLP).


La certification forestière PEFC La commune d’Yvoir est un propriétaire public certifié sur une superficie de 683,53 ha, c’est-à-dire 12% de la commune.

Convention bords de route : La commune d’Yvoir a signé cette convention avec la région wallonne, en avril 2003.

L’étude du réseau écologique réalisée par le bureau d’étude aCREA-ULG a mis en exergue l’importance capitale de la vallée du Bocq avec l’ancienne ligne 128 et les carrières associées pour la survie de populations majeures en Wallonie de 4 reptiles (lézard des murailles, couleuvres coronelle et à collier et orvets).

Ces milieux sont aussi très intéressants pour des amphibiens menacés comme le crapaud accoucheur et des insectes rares.

Le maintien de l’activité d’extraction et de l’utilisation de la voie ferrée en ligne touristique sont des opportunités pour conserver ces attraits.

Les sites souterrains (grottes et tunnels ferroviaires) de cette vallée et celle de la Meuse accueillent aussi des populations significatives de chauves-souris dont plusieurs d’intérêt communautaire.

Bien que fortement en régression, Yvoir conserve des zones bocagères bien marquées autour des villages de la vallée du Bocq avec des haies diversifiées et encore bien structurées qui se raccordent à des lisières également diversifiées.

Les 3 pressions les plus fortes qui affectent de manière diffuse la biodiversité de la commune sont de manière décroissante, la continuation de pratiques agricoles intensives, l’extension des espèces invasives et la continuation de l’urbanisation. De manière plus spécifique aux cours d’eau, la continuation de rejets domestiques non épurés pèse sur la qualité physico-chimique de ceux-ci.

Le bureau d’étude dans le cadre de son étude propose :- 2 SGIB supplémentaires : pelouse mésophile de Tricointe et la carrière de Chansin ;- l’extension et l’adaptation des périmètres des SGIB existants- l’extension du site Natura 2000 « vallée du Bocq » particulièrement dans la partie est de la commune.


2.2.2. IDENTIFICATION DES IMPACTS POSITIFS ET NEGATIFS SUR LA BIODIVERSITE

Projets contribuant directement ou indirectement à améliorer la nature sur le territoire communal :

- Contrat de Rivière Haute Meuse : --> Actions de sensibilisation des riverains du Bocq

- Lutte contre les plantes invasives - Formation de deux ouvriers communaux à l’élimination de la Berce du Caucase et à la gestion différentiée - Projet Wallonet’3 (nettoyage et entretien des berges du Bocq)

- Participation au programme Walphy, en concertation avec le GAL (Groupe d'Actions locales), Contrat de Rivière et les FUNDP et ULg.

- Programme Communal de Développement Rural (PCDR)- plusieurs fiches projets sont liées à la préservation et valorisation de la nature et du patrimoine qui nous entourent.

- Engagement de certains agriculteurs dans les méthodes agri-environnementales (MAE)- Plusieurs associations naturalistes actives sur le territoire- Poursuite du PASH (Plan d'Assainissement par Sous-bassin Hydrographique) Maintien de la ligne touristique du Bocq (ouverture du couvert nécessaire au maintien

des populations des reptiles) Maintien de l’activité extractive en cours d’élaboration Demande d’ouverture de nouvelles carrières Opération fauchage tardif - Comité des Carrières – suivi des nuisances occasionnées par l’exploitation des carrières - Charte Commune Maya signée en 2011 - Projet Sentier.Be – Réseau communal de Mobilité Douce – Commune sélectionnée –

Lancement du projet en Août 2010 et inauguré en juillet 2013. - Un Groupe Sentiers, composé de bénévoles, mis en place en 2011

Objectif : inventaire et « entretien « des sentiers et chemins vicinaux + promenades balisées

- Balisages de sentiers pour promenades pédestres- Actions de sensibilisation dans le cadre des journées wallonnes de l'eau- Actions Yvoir propre organisée chaque année - Actions dans le cadre de la semaine de l'arbre (plantations, aménagement …)- RGBSR (Réglement Général sur les Batisses en Site Rural) pour la préservation du cadre

bâti et de l'impact paysager – Village d’Evrehailles - Etude ADESA (paysages à protéger) réalisée en 2008 avec l’aide de bénévoles de l’entité - Projets scolaires : plantation d’un verger + adoption d’un sentier et aménagements en

faveur de la biodiversité avec l’asbl Sentier.be.- Expositions organisées par et au centre culturel de Godinne

Ex : 2011- arbres remarquables; Musée permanent sur les sites préhistoriques de la région

- Actions de sensibilisation à la nature via des promenades avec guide nature- Gal Haute-Meuse : actions en faveur des Batraciens et Hirondelles


- Construction de la station d’épuration à Godinne Augmentation dans l’avenir du nombre d’habitations directement raccordées aux égouts.

Projets ou activités pouvant avoir un impact négatif

- Projet d’extension de la carrière Fontennelle : modification du Plan de Secteur demandée. La zone est voisine de l’une des zones Natura 2000.- Plusieurs ZACC (Zones d'Aménagement Communal Concerté) , aujourd’hui en terres agricoles, peuvent encore faire l’objet d’une demande d’affectation en zone d’habitat, y compris à proximité de SGIB ou de sites classés- Développement non maîtrisé d’élevages hors sol potentiellement générateurs de pollution «lisiers» et de pollution olfactive. D’une façon plus générale, gérer de façon durable et harmonieuse la cohabitation entre le développement de l’agriculture du 21ème siècle et la rurbanisation de la région est un défi en soi.- Utilisation non maîtrisée de pesticides par les particuliers et parfois agriculteurs- Certaines zones de loisir au plan de secteur sont toujours susceptibles d’attirer des activités à l’empreinte écologique discutable - Développement d’espèces invasives sur le territoire de la commune (flore ou faune: exemple: les Bernaches des bords de Meuse) - Certaines activités sportives ponctuelles tels épreuve d'enduro …ont un impact non négligeable sur la nature- Malgré notre vigilance et campagne de sensibilisation, les dépôts sauvages d'immondices en bord de route, forêt et Meuse. - L’induration de certains chemins de campagne dans le cadre d’une orientation forte sur la mobilité douce ;- L’installation de nouveaux parcs éoliens en regard aux impacts possibles sur les chauves-souris ;

2.2.3. PRINCIPALES DYNAMIQUES ET/OU OUTILS EXISTANT SUR LA COMMUNE ET ETAT DE DEVELOPPEMENT Le PCDR (Programme Communal de Développement Rural) est effectif depuis 2012. Le tout premier projet de priorité 1 est en phase d’étude. Aucune mesure à haute valeur ajoutée biologique, subsidiée par le programme, n’a donc pu encore été mise en œuvre à ce jour.

D’autres outils tels que : Agenda local 21, Règlement Communal d’Urbanisme, réglement sur la conservation de la nature n’existent pas encore sur la commune d’Yvoir.

Par contre, un Schéma de Structure Communal (SSC) est envisagé et sera élaboré à partir des nouvelles dispositions régionales : Schéma de Développement de l’Espace Régional(SDER) et Code de Développement territorial (CoDT)).

Le PCMobilité et autres plans tel que : Plan escargot, Crédit d’impulsion permettant la création de voies lentes, trottoirs et aménagements de sécurité, Réseau communal de mobilité douce (étude subsidiée dans le cadre Sentiers.be), existent ou sont en demande de révision.


La certification PEFC, label qui garantit que le bois ou le papier provient de forêts gérées durablement, concerne quasi exclusivement la forêt publique. Cet outil pourra être exploité.

MAE (Mesures Agro-Environnementales) sont bien présentes sur le territoire. Leur avenir dépendra de la politique future de la Région Wallonne. En 2012, le programme Natura 2000 a été soumis à enquête publique. Le partenariat du PCDN a soutenu les propositions émises au cours de l’enquête publique par le bureau d’étude du PCDN. Les arrêtés de désignation sont programmés pour 2014.

Il n’y pas actuellement de projet LIFE couvrant la commune.

Aucune opération de remembrement agricole n ‘est organisée sur le territoire communal.

Le GAL Haute-Meuse assure une série de projets en faveur de la nature.

Il n’existe aucune réserve naturelle communale mais bien 2 réserves naturelles domaniales.Il n’y a pas, pour l’instant, de Parc naturel mais une fiche PCDR permet d’envisager l’intégration d’Yvoir dans cette dynamique.

2.2.4. RESEAUX ECOLOGIQUES EXISTANTS OU POTENTIELS

Sur le territoire d’Yvoir, on peut distinguer quatre grands réseaux écologiques : le plus typique et jouant un rôle primordial en Wallonie, celui des milieux pierreux naturels

(falaises de Meuse, cavités souterraines du Bocq) et artificiels (carrières et voies ferrées actives ou désaffectées) support de végétations rares (buxaies, pelouses calcicoles, éboulis pierreux,…) et d’animaux très menacés (reptiles, amphibiens, insectes arénicoles, chauves-souris,…) ;

celui des cours d’eau basé sur les axes de la Meuse et les îles mosanes à saulaies blanches et du Bocq avec des fragments de mégaphorbiaies et d’aulnaies-frênaies alluviales ;

celui des versants boisés des deux vallées et surtout ceux du Bocq où se succèdent des chênaies-charmaies acidophiles, neutrophiles et calcicoles entrecoupées régulièrement par de l’érablière de ravin ;

celui des prairies bocagères avec les noyaux villageois, parfois contenant un plan d’eau ou un verger haute-tige qui assure une extension de la diffusion des espèces des 3 réseaux précédents tout en accueillant des espèces propres, en particulier des oiseaux comme la pie-grièche écorcheur.

En raison de la structure en tiges et chavées du Condroz, ces 4 réseaux sont fortement interconnectés. Le réseau hydrographique est la moelle épinière du système sur laquelle se greffe d’abord le réseau pierreux puis le réseau forestier qui sont tous les deux prolongés par le réseau bocager.


La matrice des grandes cultures est réduite essentiellement aux plateaux. Elle contient très peu d’éléments remarquables au point de vue biologique et exerce de fortes pressions sur les 4 réseaux écologiques identifiés.

L’E411, les routes régionales et la Meuse de manière paradoxale, en raison de sa canalisation, sont les principales barrières écologiques.

Le maillage écologique est également renforcé par : les opérations de fauchage tardif, les plantations dans le cadre de la semaine de l’arbre …

A l’issu de l’étude du réseau écologique, le bureau d’étude a-CREA a émis un certains nombre de recommandations et propositions résumées ci-dessous. Celles-ci pourront être envisagées à court, moyen, ou long terme en fonction de la réalité de terrain et de l’évolution de notre territoire.

RECOMMANDATIONS GENERALES

Les réseaux écologiques actuels pourraient toutefois être renforcés :- en éliminant leurs populations d’espèces invasives ;- en remettant en lumière les talus de la ligne 128 et des surfaces recolonisées par les ligneux dans les carrières abandonnées- en autorisant de nouvelles exploitations de carrières pour autant qu’elles ne menacent pas des habitats rares comme de la forêt historique sur calcaire ;- en réduisant les obstacles hydromorphologiques sur le Bocq ;- en créant un pont écoduc sur la Meuse ;- en transformant certaines plantations de résineux en feuillus ;- en créant plusieurs réserves intégrales forestières ;- en développant des lisères étagées ;- en renforçant les structures bocagères (replantation de haies, de VHT, création de mares et de murets en pierres sèches)- en encourageant l’agriculture biologique ;- en encourageant les MAE aux interfaces avec les réseaux écologiques ;- en encourageant le «Réseau Nature» auprès des propriétaires particuliers de jardins ou parcs et auprès d’entreprises privées ;- en augmentant le nombre de tronçons de voirie régionale, provinciale en fauchage tardif.

RECOMMANDATIONS SPECIFIQUES

Pour le réseau écologique des milieux pierreux :

- renforcer la concertation entre riverains et carriers, en vue de permettre la poursuite de l’extraction à Yvoir tout en respectant au mieux l’environnement ;


-encourager les carriers implantés à Yvoir à s’engager sur les principes de la charte biodiversité de la Fediex et d’avoir un responsable sur chaque site en matière de biodivesité ayant suivi la formation continue « Monsieur ou Madame biodiversité » co-organisée par l’ULg et la Fediex (Fédération des industries extractives de Belgique);-encourager Infrabel à respecter le plan fédéral d’actions en matière de biodiversité le concernant issu du PFDDII (Plan Fédéral de développement Durable 2) et notamment en réduisant l’usage des herbicides et en préservant au mieux les parois et talus rocheux et les maçonneries en moellons ;-encourager la poursuite de l’exploitation touristique de la ligne 128 mais en proscrivant l’usage des herbicides (l’inclusion en Natura 2000 permettant d’envisager des équipements de lutte physique contre les herbes gênantes) et en soutenant un recépage régulier des talus bien ensoleillés ;-renforcer la protection des galeries souterraines, envisager l’aménagement des anciens fours à chaux et des tunnels ferroviaires pour les chauves-souris et éviter que des parcs éoliens soient placés à proximité de ces sites;- encourager la gestion active des anciens sites carriers, en privilégiant la mise sous statut de réserve naturelle, avec comme priorité l’ancienne carrière d’Herbois ;- préserver les murs en pierres sèches, encourager la création de nouveaux (via notamment une formation appropriée)- encourager la végétalisation des toitures plates avec des orpins indigènes ;- éviter la macadamisation ou le bétonnage des chemins pierreux, si c’est le cas envisager la bi-bande pour conserver la matériau original au milieu de l’assiette.

Pour le réseau écologique liés aux cours d’eau:

- soutenir la poursuite de l’équipement de STation d'EPuration (STEP) et collecteurs pour l’assainissement collectif en veillant à ce que ces installations n’hypothèquent pas des milieux humides sensibles (mégaphorbiaies, aulnaies-frênaies) ;- accélérer l’épuration dans les villages de Bauche et de Purnode en y organisant des épurations collectives sous forme de lagunages collectifs et y promouvant l’usage de la litière biomaîtrisée ;- encourager les agriculteurs à placer des MAE appropriées (bandes enherbées, bandes fleuries,…) le long des cours d’eau et d’accélérer la clôture des prairies le long des cours d’eau et l’installation d’abreuvoir en dehors des cours d’eau ;- encourager, notamment par la promotion de consommation des produits locaux, les agriculteurs à se convertir en bio et à défaut, à se faire conseiller par nitrawal ou le comité phyto pour réduire leurs intrants et les engager à moderniser leurs installations et leur matériel via notamment les aides du PwDR (Programme wallon de développement Rural) ;- éviter de nouvelles urbanisations en zone d’aléas faibles d’inondation et désurbaniser quand l’occasion est donnée, les zones inondables déjà urbanisées ;- réduire voire supprimer les obstacles hydromorphologiques sur le Bocq identifiés par Walphy, s’assurer que tous les barrages hydro-électriques seront équipés d’une échelle à poissons et contrôler régulièrement le bon fonctionnement des échelles à poissons y compris sur la Meuse; - améliorer la qualité des berges des cours d’eau par dégabionnage, leur végétalisation avec des plantes adaptées et la création de frayères dans le but ultime de retrouver un jour le saumon dans le bassin du Bocq ;


http://www.fediex.be/

- éliminer les plantations d’essences exotiques (essentiellement des peupliers et un peu d’épicéas) sur les fonds alluviaux (sols A.p de la carte des sols de Belgique) ;- créer des passages à batraciens permanents aux endroits les plus stratégiques-valoriser le patrimoine fontainier pour sensibiliser à la qualité des eaux de sources ;

Pour le réseau écologique lié aux forêts:

- encourager les propriétaires forestiers privés à rejoindre la certification PEFC ;- montrer l’exemplarité publique en terme d’application de la charte PEFC notamment en plaçant une surface significative de la forêt publique (10%) en réserve intégrale ;- encourager le public et les collectivités à utiliser du bois et du papier certifiés PEFC ;- encourager la reconversion des résineux en feuillus indigènes sur les versants surtout s’ils sont en Natura 2000 ;- éviter, par un dialogue avec les chasseurs, le nourrissage artificiel du gibier en favorisant le bon respect des plans de tirs et les clairières, les lisières étagées ou des coupe-feux permettant une alimentation supplétive naturelle ;- conserver plus de bois morts sur pied Pour le réseau écologique lié au prairies bocagères et aux noyaux villageois :

- encourager la restauration et la replantation de haies de structures variées avec des essences locales différenciées selon le type de sols , notamment à travers les subsides MAE, Natura 2000 ou DNF (Division Nature et Forêt) (voire remembrement agricole) ;- encourager la création de mares à travers les mêmes outils ;- encourager la restauration des VHT (Vergers hautes-tiges) et la plantation de variétés anciennes d’arbres fruitiers ;- encourager le placement de MAE (Mesures Agro-Environnementales) bandes de faible intensité de pâturage le long des bois et milieux pierreux ;- réduire les clôtures faisant obstacle aux déplacements des petits mammifères et les haies constituées d’essences exotiques ;- encourager chez les particuliers, la réduction des surfaces tondues au profit de prairies fauchées, le maintien ou la création d’un potager assorti d’un compost, la verdurisation des clôtures et des murs rejointoyés ;

Pour la matrice des grandes cultures:

- encourager la reconversion en bio ;- sinon encourager les MAE les plus utiles aux interfaces avec ls différents réseaux écologiques ;- récupérer les assiettes publiques (accotements et anciens chemins vicinaux cultivés) en bonne intelligence avec les agriculteurs pour y insérer un maximum de bandes herbacées ou boisées ;- fédérer agriculteurs et public autour de l’apiculture pour encourager une agriculture moins intensive et en tous cas moins consommatrices de pesticides ;

Pour réduire les effets de coupure des infrastructures de transports:


- étudier la faisabilité avec l’aide de la région wallonne la création d’un pont écoduc sur la Meuse à Yvoir ou dans une commune voisine ;- remplacer autant que possible les pertuis par des mini-ponts ou du moins créer des pertuis plus larges que ce nécessite le débit d’eau et ne pas créer de marche à la sortie des pertuis ;- réduire ou interdire momentanément la circulation aux endroits sensibles aux passages des batraciens ;- décourager l’usage de la route et réduire un maximum les vitesses de circulation ;- éviter l’induration des chemins de campagne

En conclusion, la Commune d’Yvoir présente un environnement riche et diversifié où nature et activités humaines cohabitent plus ou moins harmonieusement depuis longtemps. Les défis du 21ème siècle (diminution de la biodiversité, raréfaction des sources d’énergies fossiles, empreinte humaine de plus en plus lourde) nous imposent tout à la fois de réfléchir de façon structurée à la problématique environnementale mais aussi de tracer, avec les habitants et tous les acteurs concernés, les lignes de force d’un plan de gestion durable de la biodiversité. L’outil local le plus adéquat pour y parvenir est incontestablement un PCDN.

Une analyse annuelle de l’état de l’environnement de la région comme de notre entité constitue un élément clé à la mise en place d’actions efficaces pour la préservation de nos milieux naturels;

Le bureau d’étude a-CREA a émis un certain nombre de recommandations et propositions dans le cadre de son étude du réseau écologique. Celles-ci pourront être envisagées tout au long des années futures en fonction des opportunités, de la réalité de terrain ainsi que de l’évolution de notre territoire.

Chaque action menée, pour être et surtout rester efficace, fera l’objet d’une forte sensibilisation, formation et information de nos citoyens ainsi que d’un suivi régulier (sondage, analyse, recensement…).


2.3. Le réseau Humain – partenariat

La réussite d’un PCDN est surtout basée sur la participation des citoyens et le partenariat.

Parallèlement à l’étude du réseau écologique de la commune, par le bureau d’études a-CREA, le partenariat s’est constitué et renforcé, d’une part suite à l’appel fait à la population lors du lan-cement du processus, d’autre part, à la communication régulière, la création du blog du PCDN et les réunions de groupes de travail.

Ce partenariat est constitué de personnes motivées ainsi que des forces vives de l’entité (asso-ciations…) et plusieurs personnes ressources, extérieures à l’entité, dont les connaissances et compétences sont complémentaires et apportent un élément important dans chacun des pro-jets envisagés.

Nous y retrouvons plusieurs membres de la CLDR de 2011 et des partenaires du Groupe sentiers qui s’était déjà créé avant le démarrage du PCDN.

On y retrouve aussi des associations avec lesquels la commune collabore déjà dans des projets environnementaux ex : Contrat rivières Haute-Meuse; Gal Haute-Meuse; et d’autres maillons in-dispensables à une sensibilisation efficace tel que les écoles, la presse. Sans oublier les passion-nés et citoyens soucieux de leur environnement. ……

Mise en place du partenariat :

Afin d’assurer une meilleure information sur la mise en place du PCDN et en vue de susciter l’in-térêt d’un maximum de citoyens, la commune à organisé :

o une séance d’information à l’attention des Conseillers et membres de la CCATM; o une seconde séance adressée au personnel communal et services connexes (tra-

vaux, bibliothèque, enseignement…), o une troisième séance publique pour la population (23 avril 2012). A l’occasion de

cette soirée d’information à laquelle ont participé plus de 60 personnes, M. Guillitte représentant le bureau d’étude qui allait réaliser l’étude du réseau éco-logique, a lancé un appel à la population pour l’accompagner sur le terrain lors de ses inventaires. La seconde partie de la soirée, la parole a été donnée aux ci-toyens pour recueillir leurs avis et suggestions.

Suite à ces premières séances et aux informations récoltées, des thématiques et idées de pro-jets ont émergé. Celles-ci ont été regroupées pour former des thèmes autour desquels les par-tenaires se sont réunis régulièrement pour enfin élaborer des fiches projets.

A ce jour, les groupes de travail se sont réunis via 6 réunions/ateliers pour échanger sur une thématique et élaborer des fiches projets.


4 Groupes de travail/thématiques se sont constitués :

GT Restauration milieux naturels + réseau écologique

GT Sensibilisation, communication

GT Agriculture-apiculture

GT Sentiers

D’autres moments de rencontres ont été organisés (visite d’un rucher, conférence…), afin de fa-voriser la rencontre et les échanges entre les partenaires, et découvrir à la fois le travail d’inven-taire et permettre aux citoyens d’y participer par l’apprentissage sur le terrain de la méthodolo-gie ( ex : inventaire des haies et des murs en pierre sèches le 16 juillet 2012).

Afin une journée complète organisée le 16 septembre 2012 a permis aux participants de visiter plusieurs milieux typiques de l’entité et d’en découvrir les richesses naturelles. Cette balade a été guidée par M. Guillitte, Ingénieur des eaux et forêts, docteur en agronomie et chargé de re-cherches à aCREA-Ulg.

La particularité du partenariat du PCDN est qu’il reste toujours ouvert. En effet à chaque étape, de nouveaux membres sont toujours les bienvenus et de nouveaux projets sont toujours pos-sibles.


3. Programme d’actions

Le PCDN a pour objectif de maintenir et de restaurer la qualité de la biodiversité sur l’ensemble du territoire communal tout en s’intégrant à l’ensemble des activités humaines qui occupent ce même territoire.

La stratégie générale s’appuie sur: le partenariat, le dialogue, les actions concrètes, l’information, la sensibilisation et l’éducation suivi d’une évaluation régulière, un ajustement si nécessaire pour une évolution continue. .

L’ensemble des actions ne peuvent être un succès de façon durable, que si elles sont faites en parfaite collaboration avec les «utilisateurs » du territoire et se en tenant compte de tous les aspects de cette nature qui nous entoure.

L’état des lieux réalisé au travers de l’étude du réseau écologique, associé à la connaissance de son environnement quotidien par le citoyen permettent d’identifier les richesses et les lacunes du Réseau écologique.

Les projets et autres propositions évoqués lors des réunions de partenariat et groupe de travail ont permis d’établir une série d’actions concrètes par thématiques.

Plusieurs types d’actions favorables à la biodiversité pourront ainsi être menées. Toutes ces actions doivent faire l’objet d’une politique cohérente et être planifiées à court, moyen et long terme. Certains projets plus complexes seront plus longs à réaliser notamment lorsqu’il s’agit de mener des actions sur des terrains privés. Notre volonté sera d’avancer pas à pas et étapes par étapes afin de tenter de réaliser le projet aussi bien que les réalités le permettent.

Différents types d’actions : -Actions concrètes sur le terrain:

Actions de préservation, d’entretien et de conservation Actions de prévention Actions de restauration visant à réhabiliter un site et à favoriser la présence d’espèces. Actions de développement et/ou d’aménagement Ateliers de création…..

-Sensibilisation, d’informations et découvertes, au travers : D’actions de sensibilisation Conférences et communiqués pour informer De la création et diffusion de brochures d’informations De tous les médias communaux (Bulletin, site internet) Balades guidées Création de sentiers de découvertes « Nature »……


-Valorisation, par: la création de panneaux didactiques ……

-Pédagogique, par: animations dans les écoles Participation des jeunes et population à la conception de panneaux ou chantiers

Lors des réunions de lancement du PCDN et Groupes de travail, l’ensemble des partenaires présents ont fait part de leurs points de vue et, ensemble, ont défini et choisi comme stratégies:

3.1 La stratégie générale du PCDN d’Yvoir :

La stratégie générale du PCDN d’Yvoir est de se baser sur l’étude du réseau écologique réalisée par le bureau d’études a-CREA en 2012, d’y puiser les informations utiles à la conception des projets, de saisir les opportunités qui se présenteront pour réaliser des actions en faveur de la nature de manière à suivre, tant que faire se peut, les recommandations établies par le bureau d’étude, en fonction aussi de la réalité de terrain.

De façon plus concrète et plus pratique, le choix des actions et des priorités sera guidé par les considérations suivantes:

1) Actions préservant et mettant en valeur les spécificités de notre territoire et particularités de notre entité.

Par exemple: Notre territoire est situé en bord de Meuse, et est traversée d’est en ouest par le Bocq. Yvoir possède ainsi 16 km de voies navigables et 30 km de voies non navigables. Notre entité, de part cette particularité est touchée par le développement de plantes invasives et autres espèces non-indigènes (Bernaches……) avec pour conséquence la diminution de la diversité « indigène ».Sur base de ce constat, une action de gestion des plantes et autres espèces invasives est nécessaire, voire même prioritaire. Les actions sur le terrain seront accompagnées d’une communication efficace vers la population pour l’informer, l’aider à identifier correctement et également pour l’inviter à adopter des comportements favorables à l’éradication des espèces invasives (ne pas nourrir les canards, ne pas planter en bords de rive des balsamines même si leur inflorescence est jolie…..).

2) Mener des actions présentant un axe de transversalité entre les thématiques et les projets.ex: a) Mener une action sur le terrain en parallèle avec une action de communication et de sensibilisation sur la même thématique.b) Concevoir un sentier de découverte qui mette en valeur plusieurs actions du PCDN.


3) Mener des actions qui impliquent ou concernent l’ensemble de la commune (actions concernant plusieurs-ou tous les- villages de l’entité) et d’autres actions plus localisées. Faire un mixte entre les deux.

Le tout en gardant comme objectifs principaux :

- d’une part, le maintien et la restauration d’un maillage écologique suffisant pour favoriser l’accueil et circulation des espèces animales et végétales

- d’autre part, veiller à une information continue vers les personnes directement concernées par les projets, les autorités communales, les commissions (CCATM, CLDR, ….) et associations connexes et autres acteurs pouvant jouer un rôle dans les enjeux urbanistiques et environnementaux de notre commune

- ainsi qu’une communication régulière vers l’ensemble de la population et les touristes pour informer et sensibiliser.

Une attention toute particulière sera portée à la sensibilisation de la «jeunesse», qui devra, un jour, assurer la protection du réseau écologique, au maintien de la biodiversité et de notre richesse naturelle locale. Cela entretiendra une dynamique au sein du PCDN. Des actions seront menées avec les écoles et mouvements de jeunesses de l’entité : atelier de création de nichoirs, action de plantations……

3.2. Stratégie par thématique :

Parallèlement à la stratégie globale, une stratégie par thème a été proposée par les partenaires.

- Le Groupe de Travail Agriculture/Apiculture:

Conscients du fait que les uns ont besoin des autres pour agir en faveur de la Nature et la préserver, le préalable à toute action dans le domaine de l’agriculture et de l’apiculture est la création d’un véritable dialogue entre naturalistes, agriculteurs, apiculteurs et autres utilisateurs de notre environnement (par ex : chasseurs, promeneurs, apiculteurs,.. ). L’objectif de ce Groupe de Travail sera donc de favoriser les échanges et la collaboration de chacun dans la mise en place de projets spécifiques à cette thématique.

Cela passera d’abord par l’organisation de rencontres entre les acteurs concernés. Celles-ci se feront en présence des autorités communales et autres autorités compétentes.

Chaque projet sera ensuite abordé en concertation avec tous les acteurs concernés afin que celui-ci trouve l’adhésion nécessaire à sa mise en place de façon durable.


La Commune d’Yvoir, en 2011, a signé la charte Commune Maya. Il est également important de garder en ligne de mire les objectifs et engagements de la commune dans le cadre du Plan Maya tel que défini par la Région wallonne.

La Commune entre dans la 3ème année du Plan, au cours de laquelle, elle s’est engagée à :

A organiser une rencontre annuelle des élus et du personnel communal concerné, avec les apiculteurs, ruchers écoles, et associations impliquées dans la défense des abeilles et/ou insectes butineurs.

A enrichir le fleurissement de la commune, tant en espaces verts qu'en bacs à fleurs avec des plantes mellifères.

A adopter un plan de réduction des pesticides.

A établir un plan de gestion différenciée des Espaces verts sur la commune.

l’objectif sera de réserver certaines zones à un objectif particulier de fleurissement naturel (ramassage du foin, sur-semis de fleurs, etc…)

- Le Groupe de Travail sensibilisation/Communication:

Les objectifs de ce groupe sont :1. de rendre visibles les actions et projets développés par les autres groupes du PCDN.

2. Mener des actions d’information régulière et de sensibilisation vers l’ensemble de la population et les touristes, et particulièrement les enfants

3. communiquer vers les acteurs potentiels et personnes concernées spécifiquement par un projet.

De façon générale, la sensibilisation et la communication viendront en support aux autres actions et projets.

Cette sensibilisation/communication pourra se faire par le biais des média et autres publications locales + internet, des images/photos et balades guidées.

- Le Groupe de Travail sentier:


Le groupe Sentiers d’Yvoir s’est formé à l’occasion de l’opération "Rendez-Vous sur les Sentiers 2010". Il est actif depuis cette date et a participé à divers projets communaux. C’est tout naturellement que le groupe s’est inscrit comme partenaire du PCDN d’Yvoir.

Les chemins et sentiers de l’entité permettent d’en découvrir le patrimoine naturel. Ils exercent également un rôle important de zone de liaison entre des zones centrales du réseau écologique.

Dans le cadre du PCDN, le Groupe poursuit plusieurs objectifs: Privilégier la réhabilitation, la remise en valeur et l’utilisation de sentiers et chemins

importants d’un point de vue du maillage écologique (haies, zones lisières, sentiers de village, etc.). Ce sera notamment le cas dans le cadre d’opérations telles que Rendez-Vous sur les Sentiers

Venir en support aux autres actions et autres groupes du PCDN en vue de valoriser les projets réalisés, faire découvrir un patrimoine (création de sentiers et de boucles découvertes «nature», organisation de promenades guidées, etc.)

encourager les déplacements non-motorisés dans le respect de l’environnement emprunté. .

- Le Groupe de Travail Restauration des milieux naturels/ Réseau écologique :

En tenant compte des recommandations faites par le bureau aCREA (photographie de l’état du patrimoine naturel) dans son rapport sur l’étude du réseau écologique de l’entité et la situation de terrain du moment, les actions seront menées dans l’objectif de protéger l’existant et de favoriser le maintien et développement du réseau écologique, de ses différentes types de zones et liaisons entre les zones en vue de renforcer le maillage écologique et d’y maintenir une riche biodiversité.

Ci-après la liste des fiches projets déjà établies, elle constitue l’ensemble du programme envisagé dans le cadre du PCDN. La liste n’est pas limitative. En effet, ce programme d’actions constitue une base de lancement des actions en faveur de la nature.

Chaque année, des priorités seront ainsi dégagées, les opportunités permettront de réaliser certains projets, d’autres seront peut-être placés en attente, certains devront être adaptés, remaniés….

En effet, le paysage, la nature mais aussi les hommes qui composent une commune sont des éléments en constante transformation, de nouveaux partenaires et nouveaux projets pourront rejoindre le programme à tout moment.

Une évaluation du programme réalisé chaque année sera utile pour apprécier l’efficacité des actions menées et, le cas échéant, adapter ou corriger celles-ci afin de poursuivre et tenter d’atteindre au mieux l’objectif fixé.

3.3. Liste des f iches actions : ci -après


4. Conclusions et perspectives

Le PCDN est un document de référence qui permet à la Commune de mieux intégrer la nature dans une politique communale globale.Par le biais de l’adoption d’un tel plan, la commune marque sa volonté d’œuvrer pour maintenir, développer et restaurer la biodiversité au niveau de son territoire en impliquant tous les acteurs locaux.Le PCDN est sous la tutelle de la Commune, mais toute personne, qu'elle représente une association, un métier, une activité, un hobby, ou soit simple citoyen y est la bienvenue.Les responsables communaux, naturalistes, pêcheurs, chasseurs, agriculteurs, amoureux de la nature... chacun avec ses compétences, ses attentes et ses contraintes y échangent leurs points de vue et élaborent un programme commun d'actions en faveur de la biodiversité »

La commune d’Yvoir, dans le cadre de son opération de Développement rural (PCDR), a souhaité se doter d’un outil efficace pour préserver son environnement et son cadre de vie en adéquation avec son évolution et la qualité de vie de ses citoyens.

Comme déjà expliqué, le bureau d’études aCREA, au travers de son analyse scientifique du réseau écologique, a émis une série de propositions et recommandations.

Les groupes de travail ont élaboré, sur base de leurs observations personnelles et des recommandations de l’étude d’aCREA, des fiches projets par thématique.

Ces fiches sont le fruit d’un long travail de discussions et de réflexions au sein des différents groupes. Ces fiches constituent la base du Plan mais - tout comme le partenariat qui n’est pas figé - celles-ci peuvent être modifiées et de nouvelles peuvent se rajouter à tout moment en fonction de l’évolution et des opportunités.

Le rôle de la commune est essentiel dans la réussite du PCDN. Elle favorise le dialogue et contribue à la mise en place des projets. Toutefois, le PCDN ne peut réussir et prendre tout son sens que lorsqu’il est porté par un partenariat actif, motivé et directement impliqué dans les actions concrètes. Sa réussite et la dynamique repose également beaucoup sur la communication, l’information et la sensibilisation afin d’amener le citoyen à s’engager volontairement à la sauvegarde, au respect et au développement de notre riche nature.


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