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Voir page 13 ART & ESSAI ZOOM JOURNAL GRATUIT TIRÉ À 14 500 EXEMPLAIRES Le journal de l’actualité Art et Essai du Cinéma le Lido et du Multiplex Grand Écran N°65 Mai/Juin 2014 MAPS TO THE STARS Un film de David Cronenberg Avec Robert Pattinson, Julianne MooreBIRD PEOPLE Un film de Pascale Ferran Avec Josh Charles, Radha Mitchell, Anaïs Demoustier… ZERO THEOREM Un film de Terry Gilliam Avec Christoph Waltz, David Thewlis, Mélanie Thierry… Page 14 Page 21 Page 29 Affiche© Fidelio - photo©christine plenus

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ART & ESSAI

ZOOM

JOURNAL GRATUIT TIRÉ À 14 500 EXEMPLAIRES

Le journal de l’actualité Art et Essai du Cinéma le Lido

et du Multiplex Grand Écran

N°65 Mai/Juin 2014

MAPS TO THE STARSUn fi lm deDavid CronenbergAvec Robert Pattinson, Julianne Moore…

BIRD PEOPLE Un fi lm de Pascale FerranAvec Josh Charles, Radha Mitchell, Anaïs Demoustier…

ZERO THEOREM Un fi lm de Terry GilliamAvec Christoph Waltz, David Thewlis, Mélanie Thierry…

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Journal gratuit tiré à 14 500 exemplaires.Parution toutes les 7 à 8 semaines entre septembre et juin.Entièrement réalisé pour les cinémas Multiplex Grand Écran et Lido par Bruno PENIN. Pour nous contacter : par courrier à l’adresse :9 - 11, place Denis-Dussoubs - 87000 Limoges par téléphone au : 05 55 77 40 79par e-mail : [email protected]

Conception graphique et insertion publicitaire :ID Studio Limoges - www.idstudio.fr - [email protected] revue est imprimée par : Imprimerie Moderne

PRIX DES PLACES

4,00 € avec la carte Cin’Étud* *voir modalité d’inscription et périodes concernées en caisse

et pour les moins de 14 ans à toutes les séances (2)

6,30 € séances de 15 h et 18 h et étudiants tous les jours

7,30 € tarif normal pour les autres séances

3,00 € pour le «cinéma des enfants»

ABONNEMENTS Carte «Cinéphile» 6 places valables 60 jours pour 31,00 €(1)

Carte «Cinévore» 10 places valables 90 jours pour 40,00 €(1)

(1) y compris frais de gestion de la carte

Infos Grand Écran Infos Grand Écran Centre et EsterCentre et EsterPRIX DES PLACES

4,00 € avec la carte Cin’Étud* *voir modalité d’inscription et périodes concernées en caisse

et pour les moins de 14 ans à toutes les séances (2)

4,90 € le mercredi à 14 h pour les moins de 14 ans

5,50 € le dimanche matin de septembre à juin (sauf Ester)

6,80 € Tarif réduit - pour les étudiants* à toutes les séances - + 65 ans en après-midi sauf dimanche et jours fériés - familles nombreuses * - 18 ans* (2)sur présentation des justifi catifs

10,00 € Tarif normal 3,00 € pour le «cinéma des enfants»

ABONNEMENTS Abonnement Grand Écran 6 places pour 41,00 €(3)

valables 60 jours

Abonnement UGC illimité 1 20,08 €/mois (2)

Abonnement UGC illimité 2 35,50 €/ mois (2)

(2) hors frais de dossier (3) y compris 2 € de frais de gestion

Infos LidoInfos Lido

Informations données à titre indicatif sous réserve d’éventuelles modifi cations.

PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : www.grandecran.fr page 3

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Tout le monde connaît l’adage : « en avril, ne te découvre pas d’un film ». Alors que nous abordons les beaux jours du moi de mai, il est temps pour toute une profession de porter son regard vers les rives de la méditerranée et de profiter dix jours durant de la douceur, en principe, du climat local. Tous les ans, à la même époque, une étonnante migration de personnes qui pensent, vivent et travaillent cinéma s’opère. Comme par un miracle sans cesse renouvelé, tout ce que compte cette indus-trie de talents, de financeurs, de diffuseurs, de décideurs, de ven-deurs, d’acheteurs, d’exploitants… mais aussi il faut bien l’avouer de quelques pique-assiettes, se retrouve concentré sur quelques kilomètres carrés.

Le Festival a donc, depuis longtemps, perdu son âme des pre-mières années, si bien que cette manifestation est dorénavant autant une grande messe médiatique qu’un hommage au 7ème art. Les vraies vedettes sont-elles encore les metteurs en scène, les actrices, les acteurs ? Ne sont-elles pas devenues plutôt animateur vedette du petit écran, star du ballon rond ou encore top model venu vanter les vertus du dernier shampooing qui pourrait vous faire rêver à la cheve-lure flamboyante de votre actrice préférée ?

Mais, à côté de cet univers ultra-exposé, il survit, sur la Croisette, une espèce qui est assez résistante pour ne pas encore être en to-tale voie d’extinction. Une espèce que l’on peut reconnaître à ses yeux rougis par l’enchaînement des projections (agrémentées malgré tout par quelques fêtes, il ne faut pas abuser quand même !). Oui, vous l’avez compris, je voulais ici évoquer ces Cinéphiles, avec un grand C, puisqu’ils sont pour certains capables de voir plus de films dans une journée que beaucoup d’entre nous dans la semaine, voir même dans le mois. Parmi eux, il y a ceux qui sauront repérer la petite pépite venue du bout du monde et présentée dans une section paral-lèle ou au Marché du Film. Ne nous y trompons pas, c’est bien là, loin du strass et des paillettes, que des distributeurs, et plus particu-lièrement pour ceux dont vous pouvez découvrir les films au Lido, continuent de voir, aimer et acquérir ce qui va constituer une bonne partie de la programmation des mois à venir.

Souhaitons que 2014 soit un bon cru et que nous ayons prochaine-ment plein de beaux films à découvrir dans nos salles obscures.

Bruno PENIN

En mai, fais ton marché !

-50%du 11 au 20 mai

*réduction à valoir sur le tarif plein en vigueur le 10 mai 2014, hors séances spéciales, hors suppléments 3D, non cumulables avec une autre offre promotionnelle.

Programmes et horaires :www.GRANDECRAN.FR

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POUR TOUS À TOUTES LES S É A N C E S *

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Allemagne 1931 - fi ction 81mn

5,50€la soirée

MÉMOIRE À VIFMardi 6 mai à 20h30

au

www.memoireavif.info

Niemandsland*Un fi lm de Victor TrivasAvec : Ernst Busch, Vladimir Sokoloff, Hugh Stephen Douglas, Georges Péclet …*NO MAN’S LAND (titre anglais), LA ZONE DE LA MORT (titre français).

En partenariat avec la Décade Cinéma et société, organisée par l’association Autour du 1er mai et de PEC CorrèzeEn présence de Sylvie Dreyfus-Alphandéry, présidente de l’association Autour du 1er mai

Présentation du fi lm de Peter Watkins

DIARY OF AN UNKNOWN SOLDIERJOURNAL D’UN SOLDAT INCONNU

1959 - Angleterre 17min N/B 8mm amateur - VOSTFScénario : Peter Watkins Image : Peter Watkins Montage : Peter WatkinsInterprétation : Brian Robertson, Peter Watkins (voix off)SYNOPSIS : Une journée de la vie d’un jeune soldat britan-nique dans les tranchées françaises de la Première Guerre mondiale. La peur et les interrogations d’un homme seul dans la tourmente.Récompensé par des prix dans des festivals amateurs et notamment l’Oscar du Ten Best.

Copie restaurée par les Archives françaises du fi lm du CNC

Victor Trivas (1894 / 1970)

Immigré russe en Allemagne, Victor Trivas débute au cinéma en tant que décorateur. Il travaille notamment avec le réalisateur Georg Wilhelm Pabst.Coscénariste des Frères Karamazov de Fedor Ozep en 1931,

Victor Trivas écrit et réalise la même année Niemandsland, un vigoureux plaidoyer en faveur de la paix dont les nazis détruiront toutes les copies. Réfugié en France, il signe Dans les rues (1933), film réaliste tourné en extérieurs, l’histoire d’un jeune garçon révolté qui sombre dans le vol et le cambriolage. Toujours scénariste, il collabore à l’écriture des Otages (1939) de Raymond Bernard, avant de poursuivre sa carrière aux Etats-Unis où il cosigne le scénario de The Stranger (1946), d’Orson Welles, et de Mark Dixon, détective (1950), d’Otto Preminger. Revenu en Allemagne dans les années 1950, il essuie un échec relatif avec La Femme nue et Satan (1959), interprété notamment par Michel Simon.

Peter Watkins est un chercheur, un ex-plorateur, un artiste qui a quelque chose à dire : certes « le monde est un épouvantable gâchis », mais justement il ne faut pas se cacher les yeux, au contraire le montrer tel qu’il est, avec ses guerres, et sa cruauté, et partout la domination. Il faut essayer de le changer, lui restituer un peu de sa beauté, et pour cela, avant tout nous débarrasser de nos

œillères : ces facilités auxquelles le cinéma nous habitue. Remettant en cause cette « Monoforme » standardisée, directement issue des codes mis au point par Hollywood, à laquelle il a consacré de longues réflexions (voir son livre Media Crisis), Watkins nous rappelle que le cinéma peut être autre chose qu’une industrie : un art collectif. Du coup il déroute, inquiète, réveille, bref : cet artiste fait de la politique. Comme Orwell, il sait qu’il faut inventer la vérité.Jean-Luc Porquet - Auteur de nombreux livres et journaliste au Canard enchaîné

Peter Watkins est né en 1935 à Norbiton, Surrey, dans le sud de l’Angle-terre. Après avoir étudié le théâtre à la Royal Academy of Dramatic Arts de Londres, il travaille comme assistant réalisateur de courts métrages et de films documentaires.Grâce aux récompenses obtenues pour ses films amateurs (dont Diary of an Unknown Soldier et Forgotten Faces), il est recruté par la BBC pour laquelle il réalise Culloden. Le succès est immédiat. Considéré par ses producteurs comme un réalisateur plus que prometteur, on lui donne carte blanche pour tourner La Bombe (Oscar du meilleur documentaire en 1966). Le film, qui décrit les effets dévastateurs d’une attaque nucléaire sur la Grande-Bretagne, sera interdit d’antenne pendant plus de 20 ans par la BBC.Sous la pression politique et médiatique, il choisit de quitter définitivement le sol anglais en 1968. A partir de cette date, et en dépit des difficultés, il réussira à construire une œuvre originale et engagée, à contre-courant de tous les canons officiels. Les Gladiateurs, Punishment Park, Edvard Munch, Le Voyage et La Commune (Paris 1871), autant de films qui font date dans l’histoire du cinéma.La carrière de Peter Watkins continue d’être traversée par la censure et la proscription. Critiquant à l’aide de leurs propres outils, les médias, pla-giant leurs méthodes de travail pour en dénoncer l’uniformisation qu’elles imposent, l’effet manipulateur ou encore l’inféodation aux pouvoirs en place, l’œuvre de Peter Watkins constitue un long pamphlet allégorique dont les enseignements font tâche d’huile.

Les Archives françaises du fi lm du CNC

À l’initiative d’André Malraux, alors Ministre des affaires culturelles, le décret du 19 juin 1969 attribue au CNC une mission de conservation des films ciné-matographiques qui lui sont confiés en dépôt ou dont il acquiert la propriété.Cette mission est assurée au sein du CNC par les Archives françaises du film qui consti-tuent un observatoire privilégié des représentations cinématographiques.Collectés grâce aux dépôts volontaires et au dépôt légal du cinéma, documentaires, œuvres de fiction, films militants, institutionnels et/ou de propagande permettent d’ex-plorer les thématiques les plus variées.Le CNC a entrepris en 2008 une exploration de ses collections documentant le pre-mier conflit mondial. De ce travail est issue la découverte de Niemandsland.Au fil des ans, les Archives françaises du film ont aidé et assisté techniquement les archives et cinémathèques des pays du Sud, d’Asie et d’Europe de l’Est.

SYNOPSIS : Ce long métrage relate la rencontre entre cinq soldats au cours de la Pre-mière Guerre mondiale. Cinq hommes de pays et d’horizons différents se retrouvent en 1918 dans les décombres d’une tranchée dans un no man’s land du front. Un menuisier berlinois, un monteur parisien, un officier britannique, un tail-leur juif et un danseur noir, le seul à comprendre les langues de tous et qui sera un élément fédé-rateur lorsque les tensions montent. Alors qu’au-tour d’eux la guerre fait rage, tous s’accordent sur l’absurdité de la guerre. Ils ne quitteront leur havre de paix qu’à l’annonce de l’armistice.

Niemandsland / La zone de la mort est l’un des rares films pacifiques ayant été tourné durant la République de Weimar. Deux ans après sa présentation, cette œuvre du réa-lisateur d’origine russe Victor Trivas fut interdite par les nazis dès leur prise de pouvoir.

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Sortie nationale

7 mai2014

Chine, France 2012 - Durée : 1h40 min

Avec Baotian Li, Yang Xin Yi, Li Xiao Ran…

SYNOPSIS : Afin de tenir la promesse faite à sa femme, ZHIGEN décide de retourner dans son village natal pour y libérer son oiseau, unique compagnon de ses vieilles années. Il prévoyait de faire ce périple en solitaire, mais on lui confie RENXING, sa pe-tite-fille, jeune citadine gâtée, contrainte de partir avec lui.

Au cours de ce voyage aux confins de la Chine tradition-nelle, dans une nature magni-fique, ces deux êtres que tout sépare vont se dévoiler l’un à l’autre, partager des souvenirs et des aventures. La petite fille va découvrir de nouvelles va-leurs, et particulièrement celles du cœur.

ENTRETIEN AVEC LE RÉALISATEUR

Peut-on dire qu’il s’agit d’un récit initiatique ? C’est un voyage vers les racines : le grand-père repart vers son passé, tandis que sa petite-fille découvre d’où elle vient. Il y a donc une introspection dans le voyage qui, effectivement, possède un caractère initiatique : la fillette va à la rencontre de son identité la plus profonde, ce qui va la changer à tout jamais. Pour moi, c’est le propre d’un voyage initiatique que de vous ramener à votre être profond.

Vous évoquez une famille éclatée qui a perdu l’habitude de se parler et qui réapprend à communiquer…Quand le fils renoue avec son père, la tension qu’il éprouve à l’égard de sa femme retombe. En cela, le film est très chinois, parce que les Chinois sont obsédés par l’idée de l’harmonie et que la famille est emblématique de l’harmo-nie. La petite fille découvre non seulement ses racines, mais devient la médiatrice grâce à laquelle l’unité familiale se reforme.

À travers le fi lm, vous brossez un portrait de la Chine contempo-raine qui se distingue de la plupart de ceux que nous renvoie le cinéma chinois.Il y a toujours plusieurs facettes à une réalité. Certes, la Chine de Jia Zhang Ke est vraie, mais celle que je montre, avec un autre regard, est tout aussi véridique. Le couple est réel, les décors sont réels, et les rapports avec la petite fille sont réels. Ce sont donc des personnages d’une grande justesse : ils ne sont ni fantasmés, ni caricaturés, mais direc-tement inspirés d’une réalité à laquelle je me suis confronté. Les cinéastes chinois, eux, tiennent à dresser un portrait cri-tique de leur société, ce que je ne me serais pas autorisé à faire.

Un fi lm Réalisé par Philippe Muyl

Dans le fi lm, Pékin offre le visage d’une métropole de verre et d’acier d’une grande modernité.C’est vrai, même si c’est plus mani-feste encore à Shanghai, où la moder-nité est mieux maîtrisée. À Pékin, il n’y a pas de cohérence architecturale : c’est à qui fera la tour la plus haute et la plus impressionnante ! Je suis féru d’architecture moderne et j’ai choisi quelques sites qui vont dans le sens de mon propos. Ce que je montre dans le film, c’est donc une vision personnelle de la ville. Pour autant, l’appartement est tel quel et offre la vue qu’on y découvre.

On découvre un pays d’une beauté sai-sissante que, là encore, on ne voit guère dans le cinéma chinois contemporain.Je ne me sentais pas légitime pour porter un regard critique sur le pays, mais je voulais proposer une réflexion. À l’attention du public chinois, j’avais envie de dire « N’oubliez pas que vous avez un beau pays et tâchez de le préserver ». Et à l’adresse des Français, je souhaitais affirmer que la Chine ne se résume pas qu’à la pol-lution, la malbouffe et l’exploitation des gens dans les usines, mais qu’il s’agit aussi d’un pays magnifique dont les sites naturels sont sublimes. C’est donc une invitation au voyage et à la découverte.

En 2011, l’extraordinaire notoriété en Chine de son fi lm LE PAPILLON conduit Philippe MUYL à entreprendre un projet du même type, mais spécifi quement adapté au marché chinois. Il décide donc de tourner en Chine LE PROMENEUR D’OISEAU (YE YING), en chinois et avec uniquement des acteurs chinois.

Après 11 FLEURS de Wang Shuaoshuai, il s’agit de la deuxième coproduction franco-chinoise (Envision Film Pékin / Pan Eurasia France) et du premier fi lm chinois réalisé par un Français.

PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : www.grandecran.fr page 5

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Allemagne, Norvège 2013 - Durée : 1h37 min

page 6 ZOOM n°65 - mai/juin 2014

D’une vie à l’autre

Un fi lm réalisé par Georg MaasAvec Juliane Köhler, Liv Ullmann, Sven Nordin…

SYNOPSIS : Europe 1990, le mur de Berlin est tombé.Katrine a grandi en Allemagne de l’Est, et vit en Norvège depuis 20 ans. Elle est le fruit d’une relation entre une norvégienne et un soldat allemand pendant la Seconde Guerre Mondiale. A sa naissance, elle a été placée dans un orphelinat réservé aux enfants aryens. Elle parvient à s’échapper de la RDA des années plus tard pour rejoindre sa mère. Mais, quand un avocat lui demande de témoigner dans un procès contre l’Etat norvégien au nom de ces «enfants de la honte», curieusement, elle refuse. Progressi-vement de lourds secrets refont surface, dévoilant le rôle de la STASI, les services secrets de la RDA, dans le destin de ces enfants. Pour elle et ses proches, quel est le plus important ? la vie qu’ils ont construite ensemble, ou le mensonge sur lequel elle repose ?…

LE CONTEXTE HISTORIQUE

Pour comprendre l’histoire racontée par ce film, il faut remonter au 12 décembre 1935, date de la fondation en Allemagne de l’association « Lebensborn » (néologisme formé à partir de « Leben », « la vie » et de « Born », qui signifie « fontaine » en vieil allemand.

Imaginé par le Reichshührer-SS Heinrich Himmler dans le cadre de la politique d’eugénisme na-zie, et géré directement par la SS, cet organisme avait pour but de sélectionner les « membres aryens de la race supérieure » et de les élever pour en faire la future élite du Reich.

Pour se faire la SS construisit, dans toute l’Allemagne puis dans les pays occupés, des « maisons du Lebensborn ». Celles-ci comprenaient des maternités dans lesquelles des femmes, mariées ou célibataires, pouvaient accoucher, et des foyers pour recueillir et élever les enfants.

Pour une hospitalisation dans une maternité du Lebensborn, il fallait que les femmes soient d’origine « aryenne » (impératif qui excluait essentiellement les juifs) et ne soient pas affectées d’une maladie héréditaire. Les femmes célibataires n’étaient pas obligées de confier leur bébé au service d’adoption ou au foyer, mais l’association du Lebensborn prenait la tutelle légale de l’enfant en charge. On estime à environ 11 000 le nombre d’enfants qui naquirent ainsi entre 1936 et 1945.

Dès le début de la guerre, le Lebensborn commença également à travailler dans les nations étrangères occupées. La SS se mit à enlever des enfants des pays d’Europe centrale et à les germaniser dans les foyers du Lebensborn. Si ces enfants présentaient des caractéristiques morphologiques (couleur des cheveux et des yeux, forme du crâne) correspondant aux critères nazis, ils étaient arrachés à leurs familles et déplacés en Allemagne. Des centres du Lebensborn furent également ouverts dans plusieurs pays occupés.

La Norvège, envahie et occupée par l’Allemagne dès 1940, tient une place particulière dans l’histoire des Lebensborn. En effet, d’après l’idéologie raciale nationale-socialiste, les Norvégiens considérés comme les descendants directs des Vikigns, correspondaient à la conception idéale de l’homme germanique, et étaient censés permettre d’ « affiner le sang allemand ».

Le commandement allemand incita donc ses sol-dats à multiplier les unions avec les femmes norvé-giennes. Entre 10 000 et 12 000 enfants naquirent de la sorte pendant l’occupation allemande de la Norvège entre 1940 et 1945. Pendant la guerre les allemands fondèrent au moins 9 Lebensborn en Norvège soit presqu’autant que sur le territoire allemand. Environ 250 de ces « enfants de la honte », dont les mères étaient souvent méprisées dans leur pays, furent directement exilés dans des foyers allemands. La plupart étaient logés au foyer « Sonnenwiese » dans la Saxe, sur le futur territoire de la RDA. Ils furent également inscrits au registre de naissance avec un nouveau nom et un nouveau lieu de naissance, ce qui rendit très difficile la re-cherche de leurs véritables identités après la guerre.

A la fin de la guerre ces enfants issus des foyers devinrent des parias dont l’Allemagne cherchait à oublier l’origine, et leur trace disparut dans la tour-mente de l’après-guerre. Mais dans les hommes 60, le sort des ces anciens enfants du Lebensborn com-mença à attirer l’attention du régime communiste de la RDA et plus particulièrement du ministère de la Sécurité de l’Etat, la tristement célèbre « Stasi ».

Dans le contexte de la Guerre Froide, la Stasi vit dans ces binationaux (qui pouvaient demander un passeport dans leur pays natal) ; à l’itinéraire de vie heurté, de parfaits agents doubles, et chercha à les retrouver et à les recruter pour des missions d’espionnage à l’étranger.

Mais ce plan originel fut finalement abandonné en faveur d’un autre encore plus cynique : la Stasi attri-bua les identités des enfants du Lebensborn à ses espions qui, munis d’une fausse identité et grâce à des récits entièrement reconstitués (et soigneuse-ment assimilés), infiltraient les pays occidentaux, arguant de leur désir de retrouver leurs racines et de renouer avec leur famille. Parallèlement, leurs « doubles » étaient étroitement surveillés, et leur tentatives de se renseigner sur leurs racines métho-diquement découragées.

Le cas d’Heinz Hempel est un bon exemple (il a été étudié pour les besoins du film). Il a endossé l’identité d’un enfant du Lebensborn prénommé Ludwig Bergmann. Il fut missionné comme espion en Norvège, où il retrouva sa famille qui le recon-nu comme son fils. Alors que le véritable Ludwig Bergmann menait une vie tranquille en Saxe, le faux Ludwig Bergmann travaillant pendant plus de 20 ans comme Espion en Norvège puis en Allemagne de l’Ouest.

Sortie nationale

7 mai2014

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France 2014 - Durée : 1h58 min

PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : www.grandecran.fr page 7PROPROPROPROPROPROPROPROPROPROROPROPROPRPROPROPROROPROPROPROPROPROPROOROPROPROPROPROPROPROPROPRPROPROOOPRPROOPROOOROOPRORROPRPPROOPROOGRAGRAGRAGRAGRAGRAGRAGRAGRAGRAGRAGRARARAGRAGRARARAGRAGRAGRGRAGRAGRAGRAGRARAAGRAGRARAAGRGRAGRAAGRAGRARRAGRAAGRAG ARAAG AAAAAAGRAARAAAAAMMEMMEMMEMMEMMEMMEMMEMMEMMMMEMMEMMEMMEMMMEMMEMMEMMEMMEMMMMEMMEMMMMMEMMEMMEMMEMMMMMEEMMEMMEMMEMMMEMMMEMMMMMMMEMEMMEMMEMMEMEEMMEMMMEEEEEMMMMEMMMEEM S ES ES ES ES ES ES ES ES ES ES ES ES ES ES ESS ES ES ES ES ES ES ES ES ESS ES EESS ES ES S ESSS ESS ESS ESSS ES ES ESS EESS ES ESS ES ES T HT HT HT HT HT HT HT HT HT HT HT HT HTT HT HT HTT HT HT HT HT HT HT HT HT HHHT HHT HT HHHT HHT HT HHHT HT HT HHHT HT HTT HHT HT HT HTT HHHHHT HTT HHT HHHT HORAORAORAORAORAORAORAORAORAORAORAOORAORAORAORAORAORAORAORAORAORARAORAORAAORAORAORAORORAORAORAORAORAORAAORARORAAORAORAORAORAORAORAOORAORAOOORAOOROROROOORORARRAOOORRAO AORORORAORARORARARAO IREIREIREIREIREIREIREREIREIREIREIREIREIREIREIREIREREIREREIREIREREREIREIREIRRRRIRIIRREIREIRERRERERRRREEIREERERRERREERES SS SS SS SSS SS SS SS SS SS SS SS SS SS SS SS SS SS SS SS SSS SS SS SS SSS SSSS SS SS SSS SS SSSS SS SSSSS SSS SS SS SS SSSS SSS SSSSSSS UR UR UR UR UR UR URUUURUR UR URUR RUR UR URURUR UR RRRURURUR UR RURURUR UR URUR UR UR UURRURRURURURRURURR RUURRRURRURRRRURURR ::: ::: ::::: : ::::: ::::: :::: wwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwww wwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwwww .gr.gr.gr.gr.g.gr.gr.grgrgr.gr.gr.gr.gr.gr.g.gr.gr.gr.gr.grgrgr.grgrrggr.gr.grgr.grggg.grggg.g.grgrgr.gr.gr.gg.grg.ggg.gr.gr.gr.gr.grgggr.ggr.gr.gr.gr.grggg andandandandandandandandandnndnandandandandanandanddandaandandanandandandandandandandandandandandandanddandandandanandandandddannndndandandandandndanddandaandddandddandndaandddanddanna ddan ecrecrecrecrecrecrecrecrecrecrecrecrecrecrecrecrecrecececrececrecrecrecrecreccecrececrecrecrcrecrecrecrcrrecreccecececreeeceecreecrrecececrecrecrecrecrrre reee re rcrcran.an.an.an.an.an.ananan.an.an.anan.anan.ananananan.aan.nan.an.aann.an.an.anan.an.an..an.an.n.an.annanananaaann.aanaanan.aaann.naana fr fr fr frfrfr fr fr ffr fr frfr ffr frfrffr fr fr frfffr frfr rfr fr ffrfrfrffrrffrr rfr rfr fffrffr fr pppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppppageageageageageageageageageageageageageageageageageageageageageageagegeageageagegeageeagageageaageageageageeaagageageageagegageageageageageageageageagaggeageageageeagageggageageeagagaggagagegagggageageageageeegeeageageeaaggg 7777777777777777777777777777777777777777777777777777777777777777777777

Un fi lm réalisé par Rachid BoucharebAvec Forest Whitaker, Harvey Keitel, Brenda Blethyn…

SYNOPSIS : Garnett, ancien membre d’un gang du Nouveau Mexique vient de passer 18 ans en prison pour meurtre. Avec l’aide d’Emily Smith, agent de probation chargée de sa mise à l’épreuve, il tente de se réinsérer et de reprendre une vie normale. Mais Garnett est vite rattrapé par son passé. Le Sherif Bill Agati veut lui faire payer très cher la mort de son adjoint.

ENTRETIEN avec Rachid Bouchareb

LA VOIE DE L’ENNEMI EST UNE TRÈS LIBRE TRANSPOSITION DE DEUX HOMMES DANS LA VILLE DE JOSÉ GIOVANNI. POURQUOI, À L’ORIGINE, AVOIR VOULU ADAPTER CE FILM ?

J’avais vu et aimé le film de José Giovanni dès sa sortie en 1973. C’était un film engagé politiquement sur la peine de mort. Ce film avait, à sa ma-nière, contribué à faire changer les mentalités sur le sujet. Huit ans plus tard, François Mitterrand abolissait la peine de mort. J’ai revu des années après DEUX HOMMES DANS LA VILLE et j’ai eu envie de développer l’histoire de cet ancien truand interprété par Alain Delon qui tente de se réinsérer à sa sortie de prison grâce à l’aide d’un éducateur incarné par Jean Gabin. Mais il est harcelé par un policier joué par Michel Bouquet. Je trouvais la relation entre ces hommes intéressante.

MAIS FINALEMENT LA VOIE DE L’ENNEMI, TOURNÉ AU NOUVEAU-MEXIQUE, S’ÉLOIGNE COMPLÈTEMENT DE L’ORIGINAL, À L’EXCEPTION DES TROIS PERSONNAGES PRINCI-PAUX AVEC LESQUELS VOUS PRENEZ D’AILLEURS DES LIBERTÉS. POURQUOI ?

Au début, l’idée était de réaliser un remake du film de Giovanni, trans-posé aux États-Unis avec des acteurs américains. Mais bien avant d’écrire un scénario nous procédons toujours à une longue enquête. Et j’ai tout de suite compris, lorsque nous avons débarqué au Nouveau-Mexique dans le comté de Luna, à la frontière du Mexique, que je ne voulais pas faire un film ancré dans les années 1970 ou sur la peine de mort, thème ayant déjà été très bien traité par Giovanni et d’autres cinéastes par la suite. Il y avait comme une évidence, il fallait ramener l’action à nos jours et poser le film à la frontière mexicaine. J’ai été frappé par la construction du mur « anti-immigration » long de plus de 900 kilomètres. Érigé à la frontière entre les États-Unis et le Mexique, il est loin d’être achevé. J’ai toujours

été sensible aux mouvements de population, à l’immigration, au franchis-sement des frontières, aux rencontres entre les cultures. Le film était une manière d’aborder en filigrane ces problématiques. Si DEUX HOMMES DANS LA VILLE a pu être une source d’inspiration, LA VOIE DE L’ENNEMI est loin d’en être un remake pur et dur.

EN EFFET, À LA PLACE D’ALAIN DELON VOUS AVEZ IMAGINÉ FOREST WHITAKER EN ANCIEN DÉTENU AFROAMÉRICAIN CONVERTI À L’ISLAM EN PRISON.

Cela m’intéressait de prendre un afro-américain et de le convertir à l’Islam en prison. C’est un phénomène courant. Comme l’a dit Barack Obama, l’Amérique est aussi une terre d’Islam et ce n’est pas un sujet nouveau.

FOREST WHITAKER ÉTAIT-IL UNE ÉVIDENCE POUR INTERPRÉTER WILLIAM GARNETT

Oui, j’ai pensé à Forest Whitaker en écrivant le scénario. On se croisait de temps en temps et nous nous étions promis de faire un ou plusieurs films ensemble. Quand je lui ai dit que j’avais un sujet pour lui, j’étais confiant. Il convenait au personnage même s’il n’a rien à voir avec Delon !

VOUS LUI AVEZ DONNÉ UN LOOK À «LA MALCOLM X», DE SES LUNETTES À SA COIFFURE EN PASSANT PAR LE COSTUME CRAVATE STRICT.

Je voulais retrouver l’image du musulman afro-américain du début des années 1960, incarné par Malcolm X et toute la communauté. J’ai ren-contré des imams de prison à l’image de celui présent au début du film. Ils sont là pour accompagner les prisonniers, les préparer à une vie nou-velle, à les aider à se sortir de leur passé de criminel ou de délinquant. Dans le film, l’imam offre à Garnett une bague ornée de l’étoile et du croissant, pour lui signifier que dans les moments les plus sombres, cela lui apportera, de manière symbolique, la lumière. Mais cette utilisation de la religion, de la foi qui a été au centre de tout le travail effectué avec Forest Whitaker, est là pour aider à contenir la violence du personnage. Garnett est dangereux, il a un lourd passé de délinquant et fut un criminel rempli de haine. L’idée était donc de filmer un homme ayant fait le choix d’une spiritualité pour canaliser, dans son quotidien, son agressivité. Pour lui, c’est une sorte de thérapie. Mais comment trouver la paix dans une société qui va lui être hostile ?

AVEC LA VOIE DE L’ENNEMI VOUS AVEZ RÉALISÉ UN FILM SUR LA RÉDEMPTION ET LA DAMNATION.

Je crois au destin, au mektoub. Quand on a mal enclenché sa vie, il est parfois impossible d’en changer le déroulement implacable. Il y a les damnés de la terre. Dans ce sens le titre du film, LA VOIE DE L’ENNEMI, est symbolique. L’ennemi est intérieur. Garnett est en effet son pire ennemi. Et c’est ça le cœur du film.

PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : www.grandecran.fr page 7

Sortie nationale

7 mai2014

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ALL ABOUT ALBERT

GB 2009 - Durée : 1h38 min

page 8 ZOOM n°65 - mai/juin 2014

Réalisé par Nicole HolofcenerAvec Julia Louis-Dreyfus, James Gandolfi ni, Catherine Keener

ZOZOZZZ OM n°65 - mai/juin 2014pagpapagp e 8e 8

U.S. 2013 Durée : 1h33 min

France 2013 Durée : 1h47 min

SYNOPSIS : Mère divorcée, Eva se passionne pour son métier de masseuse. Très attachée à sa fi lle, elle redoute le jour – désormais imminent – où celle-ci va quitter la maison pour aller à l’université.

A l’occasion d’une soirée, elle rencontre Albert (un homme doux, drôle et attachant qui partage les mêmes appréhensions qu’elle. Tandis qu’ils s’éprennent l’un de l’autre, Eva devient l’amie et confi -dente de Marianne une nouvelle cliente, ravissante poète qui sem-blerait parfaite si seulement elle n’avait pas un énorme défaut : dénigrer sans cesse son ex-mari. Soudain Eva en vient à douter de sa propre relation avec Albert qu’elle fréquente depuis peu.

Au fil de ses quatre précédentes comé-dies douces-amères d’une remarquable justesse, la scénariste et réalisatrice Nicole Holofcener s’est imposée comme l’une des principales porte-parole des citadins modernes instruits, raffinés et extrêmement loquaces. Comme à son habitude, la cinéaste s’inspire de ses propres expériences et de celles de ses amis pour livrer un commentaire à la fois pertinent et mordant sur les défis de la vie moderne.

jeudi 8 mai 15hvendredi 9 mai 22h15samedi 10 mai 18hdimanche 11 mai 20h30lundi 12 mai 18hmardi 13 mai 15hjeudi 15 mai 15hvendredi 16 mai 22h15samedi 17 mai 18hdimanche 18 mai 20h30lundi 19 mai 18hmardi 20 mai 15h

HORAIRES

CRITIQUES : Le portrait de cette femme qui veut l’amour sans l’incon-nu touche un terrain sensible. Avec spontanéité et naturel, mais aussi avec tact et esprit. Frédéric Strauss - Télérama

«All About Albert» ne s’arrête pas à ce qui pourrait être une étude de mœurs. L’intrigue au centre du film, qu’il vaut mieux ne pas dévoiler pour en tirer toute la saveur, constitue l’épine dorsale d’un récit bien mené et rythmé, aux personnages truculents, où les rôles secondaires ne sont pas négligés, comme c’est souvent le cas dans le cinéma américain. Les clients d’Eva (Julia Louis-Dreyfus), mas-seuse à domicile, reviennent régulièrement, comme une ponctua-tion dans le film ; Marianne, poétesse de son état, qui devient sa confidente, se révèle une hygiéniste névrosée ; Sarah, son amie de toujours, psy, a la manie de changer les meubles de place et de se plaindre de sa bonne…

Nicole Holofcener créé un petit monde très attachant grâce à ses personnages bien cernés, évolutifs, et un scénario bien ficelé. Le film est d’autant plus réussi qu’il ne nous emmène pas forcément là où on l’attend, mais il vaut mieux, une fois de plus, ne pas en dire plus à propos d’Albert. Preuve que le film réserve des surprises, ce qui n’est pas si fréquent dans le genre où il évolue. Jacky Bornet – France televisions

CRITIQUES : L’amour libertin dans La Parenthèse enchantée, l’amour à la folie dans Anna M., ou après la mort dans Son épouse. L’amour est la grande affaire de Michel Spinosa, qu’il soit éternel ou éphémère, illégitime ou conjugal. Cette fois, c’est une histoire de couple qu’il tisse entre deux continents, et d’une rive à l’autre du temps.

Que devient l’amour quand son objet s’éclipse ? Comment vivre quand la mort ôte toute possibilité de se faire par-donner ? En conteur subtil, Michel Spinosa s’empare de ces questions par le biais d’une métaphore : perdre un être aimé, c’est se retrouver possédé par l’omniprésence de son souvenir. En proie à une obsession qui empoisonne. Avec fluidité, le cinéaste va et vient entre passé et présent, campagne française aux teintes hivernales et rivages indiens violemment colorés, mais aussi entre cartésianisme et mysticisme.

Dans les scènes d’exorcisme, il saisit une intensité qui ne doit rien au folklore ni à l’exotisme. Insuffle du romanesque au lieu de jouer les documentaristes anthropologues.

Tandis que Charlotte Gainsbourg s’abandonne avec une folle maîtrise, Yvan Attal convainc en vétérinaire veuf, désespéré, revenu de tout mais humaniste. Comme Michel Spinosa : chez lui, même les mauvais esprits ne sont finalement que des fantômes en mal d’amour.

Mathilde Blottière - Télérama

SON ÉPOUSERéalisé par Michel SpinosaAvec Yvan Attal, Janagi, Charlotte Gainsbourg… Synopsis : Gracie, jeune Tamoule vivant près de Madras, est victime de troubles du comportement depuis le jour de ses noces : le souvenir de son amie Catherine, disparue dans des circonstances mal élucidées, semble hanter la jeune fi lle. Joseph, le veuf, époux inconsolé de Cathe-rine, décide de se rendre en Inde pour rencontrer Gracie et, peut-être, au cours de ce voyage, réparer ses erreurs. Car Joseph a beaucoup à se faire pardonner…

jeudi 22 mai 15hvendredi 23 mai 22h15samedi 24 mai 18hdimanche 25 mai 20h30lundi 26 mai 18hmardi 27 mai 15hjeudi 29 mai 15hvendredi 30 mai 22h15samedi 31 mai 18hdimanche 1er juin 20h30lundi 2 juin 18hmardi 3 juin 15h

HORAIRES

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HELI

Tarif5 €La séance

Réalisé par Amat EscalanteAvec Armando Espitia, Andrea Vergara, Linda González Hernández

PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : www.grandecran.fr page 9

Suède 2013 Durée : 1h51 min

Mexique, Allemagne, Pays-Bas, France 2013 Durée : 1h45 min

SYNOPSIS : Au Mexique, la famille d’Estela, une jeune fi lle de 12 ans est prise dans un engrenage de violence lorsque celle-ci tombe amoureuse d’un jeune policier impliqué dans un détournement de drogue.

Monica Zetterlund était non seulement une chanteuse talentueuse mais éga-lement une actrice de comédie musicale, de séries et de cinéma. Malgré son image de star débordante d’humanité, elle n’a jamais caché, durant toute sa carrière et encore bien après, qu’elle était un être complexe.

Elle fut courtisée par Marlon Brando et Miles Davis, but du champagne avec Sammy Davis Jr, eut une relation avec Stan Getz, fut même approchée par Play Boy, chanta pour des millions de téléspectateurs américains sur le plateau du Steve Allen Show, représenta deux fois la Suède au concours de l’Eurovision, se produisit régulièrement avec Hasse & Tage et Povel Ramel et soutint la cam-pagne d’Olof Palme, homme politique démocrate suédois.

Mon but n’est pas de délivrer un message, ni de développer des thèses. Je suis plus obsédé par les atmosphères particulières que je peux créer avec ma mise en scène. N’ayant pas connu moi-même les choses que vivent et subissent mes personnages dans HELI, il a fallu que j’extrapole, que je fasse marcher mon imaginaire. Plus que les faits propres, c’est la dimension psychologique qui m’intéresse ici. Comment vit-on dans un climat de peur permanente ? Mes personnages subissent des actes violents et se retrouvent d’emblée sous tension. C’est cette tension que je cherche à montrer et à faire partager au spectateur. Je montre des situations extrêmes. Au Mexique, tout le monde vit avec une forme de peur au ventre. La violence est une réalité de chaque instant, même s’il ne vous affecte pas directement.

Amat Escalante

jeudi 19 juin 15hvendredi 20 juin 22h15samedi 21 juin 18hdimanche 22 juin 20h30lundi 23 juin 18hmardi 24 juin 15hjeudi 26 juin 15hvendredi 27 juin 22h15samedi 28 juin 18hdimanche 29 juin 20h30lundi 30 juin 18hmardi 1er juillet 15h

HORAIRES

CRITIQUES :

Peu importe que vous soyez ou non amateur du jazz des années 60 pour apprécier ce biopic porté par la per-formance vraiment enthousiasmante d’Edda Magnason. L’actrice nous fait ressentir toute l’ambition de cette jeune femme persuadée de détenir un talent extraordinaire alors que son entourage ne cesse de la dévaloriser. C’est qu’il n’était pas bon d’avoir des ambitions artistiques interna-tionales lorsque l’on était une femme, qui plus est issue d’un milieu provincial au coeur d’un pays éloigné de tout. Le cinéaste montre donc avec beaucoup de conviction le combat de cette battante pour faire reconnaître son talent, notamment auprès d’un père qui n’a de cesse de la décourager. Il dépeint aussi avec une belle justesse les milieux artistiques suédois des années 60. Au final, Valse pour Monica est une œuvre intéressante qui retrace avec exactitude une époque riche sur le plan culturel

Virgile Dumez – Avoir-Alire.com

CRITIQUES : Un homme pendu à un pont. Cette image a toujours hanté le réalisateur mexicain Amat Escalante, qui dit l’avoir souvent vue. Image violente, image banale. Heli démarre ainsi et se poursuit en un flash-back implacable visant à mettre en lumière ce quotidien rongé par la drogue, les règlements de comptes, la survie, le travail, l’amour et la mort mêlés. Escalante filme sec, précis, utilise peu de mouvements de caméra, mais joue des ruptures de plans pour rythmer son histoire- il a reçu le prix (mérité) de la mise en scène à Cannes, en 2013. Le récit avance sans que rien ne vienne le perturber. C’est ce qu’il y a de plus impressionnant dans ce film qui ne respire que d’une seule voix. Impossible d’échapper à cette violence, que Heli le veuille ou non. Le soleil tape, les coups de poing aussi. L’espoir est teinté de noir, mais il semble exister. Heli découvre la violence du monde et sa propre violence. Et rêve toujours de l’amour. C’est aussi rassurant que bouleversant.

Eric Libiot – L’ExpressEric Libiot – L’Express

«Heli» est un film éminemment politique, d’une façon particulière : non pas directement, «Heli» est un film éminemment politique, d’une façon particulière : non pas directement, mais parce qu’il propose une réflexion éthique et incarnée sur ce que signifie le trafic de mais parce qu’il propose une réflexion éthique et incarnée sur ce que signifie le trafic de drogue dans le quotidien. drogue dans le quotidien.

Camille Lugan - aVOir-aLire.comCamille Lugan - aVOir-aLire.com

VALSE POUR MONICASynopsis :Synopsis : Au début des années 60, Au début des années 60, Monica, une jeune suédoise déter-Monica, une jeune suédoise déter-minée à devenir une icône du jazz, minée à devenir une icône du jazz, se lance dans la carrière de ses se lance dans la carrière de ses rêves qui la mènera de Stockholm rêves qui la mènera de Stockholm à New York. Elle y côtoiera Miles à New York. Elle y côtoiera Miles Davis, Ella Fitzgerald, ou encore Davis, Ella Fitzgerald, ou encore Bill Evans, qui adaptera pour elle Bill Evans, qui adaptera pour elle son immense succès : «Waltz for son immense succès : «Waltz for Debby».Debby».«Valse pour Monica» est l’histoire «Valse pour Monica» est l’histoire vraie de Monica Zetterlund, légende vraie de Monica Zetterlund, légende suédoise du jazz, qui sacrifi a son suédoise du jazz, qui sacrifi a son rôle de mère et sa vie amoureuse à rôle de mère et sa vie amoureuse à sa quête de consécration.sa quête de consécration.

jeudi 5 juin 15hvendredi 6 juin 22h15samedi 7 juin 18hdimanche 8 juin 20h30lundi 9 juin 18hmardi 10 juin 15hjeudi 12 juin 15hvendredi 13 juin 22h15samedi 14 juin 18hdimanche 15 juin 20h30lundi 16 juin 18hmardi 17 juin 15h

HORAIRES

«Valse pour Monica» édifie une histoire bien vivante, universelle sur le combat des femmes. La BO, dirigée par Peter Nordahl, mais surtout l’énergie et la forte présence d’Edda Ma-gnason dans la peau d’une Monica incandescente, passionnée, et parfois perdue, y sont pour beaucoup.

Alexis Campion – Le journal du Dimanche

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France 2014 - Durée : 1h33 min

Un fi lm réalisé par Jean-Pierre Duret et Andréa Santana

SE BATTRE SYNOPSIS : Aujourd’hui, pour plus de 13 millions de Français, la vie se joue chaque mois à 50 euros près. Der-rière ces statistiques, se livrent au quotidien des combats singuliers menés par des hommes et des femmes qui ont la rage de s’en sortir et les mots pour le dire. À leurs côtés, des bénévoles se donnent sans compter pour faire exister un monde plus solidaire.

« Je touche mes sous, mon loyer passe avant. Le gaz, la cantine des enfants, et après je gère pour les nourrir. Je fais mes courses pour le mois, et avec ce qui reste, j’achète des vêtements et des chaussures. Il faut apprendre aux enfants qu’on n’a pas d’argent tous les jours. Moi, j’appelle pas ça la misère. La misère ce sont les gens qui dorment dehors, qui n’ont pas à manger ni à boire. »

Felixia

NOTE D’INTENTIONIl y a dans ce fi lm ce que nous sommes, ce qui nous anime en tant que citoyens et cinéastes.

Nous sommes arrivés à Givors en novembre 2011 pour ouvrir le chantier du fi lm. Pourquoi Givors? C’est une ville moyenne de 20000 habitants, sise entre le Rhône et le Gier, adossée à la campagne et traversée par l’autoroute qui de Lyon conduit à Saint-Étienne. Elle fut une grande ville ouvrière, son bassin industriel a créé beaucoup d’emplois et attiré nombre d’immigrés venus de toute part. Et puis tout s’est écroulé très rapidement, il n’y a pas si longtemps.

Givors nous semble être emblématique d’une histoire telle que la connaissent une grande majorité de français. Les personnes que nous avons fi lmées sont quelques unes parmi les millions qui, dans notre pays, ont des fi ns de mois diffi ciles, qu’elles aient un travail ou non.

Ce n’est pas un fi lm sur la précarité ou la pauvreté. C’est un fi lm fait avec des êtres qui traversent cette précarité dans la banalité du quotidien, du chômage, de la survie ou du travail mal payé. Ils sont le paysage à décou-vrir avec leur vitalité, leur détermination à vivre, leur culture de résistance. En effet, ce n’est pas parce qu’on est pauvre, qu’on est dénué de parole, de rêves, de sentiments, ou qu’on n’est pas dépositaire de mémoire et d’envie de transmettre à ses enfants l’idée d’un monde meilleur. Nous sommes en train d’accepter petit à petit en France l’idée d’une société à deux vitesses, entre ceux qui ont plus au moins, et ceux qui

n’ont plus. Mais être pauvre aujourd’hui chez nous, c’est aussi ne plus être entendu, ne plus être vu ou regardé, c’est se cacher, se taire, et subir un vrai racisme social. Tous ces mots par lesquels on les stigmatise, assistés, déclassés, et tant d’autres qui font mal, provoquent ainsi chez eux un sen-timent de culpabilité, tout en les séparant de plus en plus de nous.

Filmer, c’est prendre soin de l’autre. Chacun de nous construit sa vie en se confrontant aux regards des autres. Si ce regard n’existe plus, la vie s’ar-rête. C’est pourquoi nous voulions aussi rendre hommage au travail des bénévoles des associations d’entraide, une véritable armée de l’ombre, qui aux côtés des plus démunis essaye de ne pas les laisser seuls. L’évi-dence avec laquelle certains êtres aident les autres, leur don de soi, est quelque chose d’admirable.

Nous avons eu le sentiment de fi lmer à Givors la substance d’un pays, sa moelle. Nous avons rencontré le peuple français tel qu’il est tel et tel qu’il maintient vive sa culture de résistance et de générosité, sa part de singu-larité. A condition de lui prêter attention. A condition de le considérer et ne pas le laisser dans la solitude.

Jean-Pierre Duret et Andréa Santana

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Séance unique JEUDI 15 MAI À 20H30 au Lido

Tarif unique 3,65 €Pré-achat des places en caisse ou en ligne www.grandecran.fr ou applications smartphone vivement conseillées.

DÉBAT À L’ISSUE DE LA PROJECTION

page 10 ZOOM n°65 - mai/juin 2014

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France 2014 - Durée : 1h15 min

SYNOPSIS : - Dis-moi Julien, si je devenais libre, tu te rendrais libre aussi ?- Tu dis ?...Un homme et une femme s’aiment en secret dans une chambre, se désirent, se veulent, se mordent même. Puis s’échangent quelques mots anodins après l’amour. Du moins l’homme semble le croire.Car aujourd’hui arrêté, face aux questions des gen-darmes et du juge d’instruction, Julien cherche les mots. « La vie est différente quand on la vit et quand on l’épluche après-coup. »Que s’est-il passé, de quoi est-il accusé ?...

MATHIEU AMALRIC : Fils de Jacques Amalric, éditorialiste à Libération, et de Nicole Zand, critique littéraire au Monde, Mathieu Amalric se voit proposer en 1984 par Otar Iosseliani, un ami de la famille, de jouer la comédie dans Les Favoris de la lune. Après ce premier contact avec le cinéma le jeune homme, qui ne se destine pas au métier d’acteur, enchaîne les tournages en tant qu’accessoiriste, régisseur ou cantinier. Stagiaire assistant-réalisateur sur Au revoir les enfants, il travaille aussi auprès de Monteiro et Romain Goupil.

En 1996, Mathieu Amalric accède à la notoriété en tant que comé-dien : remarqué dans Le Journal du séducteur, il incarne Paul Dedalus, le séducteur maladroit et indécis de Comment je me suis disputé... d’Arnaud Desplechin, prestation pour laquelle il décroche le César du Meilleur espoir en 1997. Nouveau chouchou du cinéma d’auteur, il tourne avec Techiné (Alice et Martin), Assayas (Fin août, début sep-tembre) ou Jean-Claude Biette et devient le compagnon de route - et de randonnée - des frères Larrieu (Un homme, un vrai en 2003).

Parallèlement à ses activités d’acteur, Mathieu Amalric s’illustre dans la réalisation, d’abord en 1997 avec Mange ta soupe, long-métrage aux accents autobiographiques qui lui vaut les éloges de Godard. Suivent Le Stade de Wimbledon (2001), promenade poétique et mystérieuse avec Jeanne Balibar (qui fut sa compagne), La Chose publique, pré-

senté à la Quinzaine des Réalisateurs en 2003. Mais c’est en 2010 qu’arrive la consécration avec le très burlesque Tournée, présenté à Cannes en compétition officielle et récompensé par le Prix de la mise en scène, faisant la joie d’Amalric et de sa troupe vedette de stripteaseuses.

Cette double casquette ne l’empêche pas de faire des allers-retours devant la caméra : enfant chéri du cinéma d’art et d’essai, il retrouve en 2004 Desplechin pour Rois et reine, dans lequel il incarne Ismaël, garçon interné par erreur dans un hôpital psychiatrique, une performance saluée par un César du Meilleur acteur. De nouvelles perspectives s’ouvrent alors pour Amalric, sollicité aussi bien par Claude Miller ou Pascal Thomas. À Cannes, en 2007, il est omniprésent : bou-leversant en paraplégique dans Le Scaphandre et le Papillon, il fait aussi partie de la troupe réunie par Valeria Bruni Tedeschi (Actrices) et campe le héros du dérangeant La Question humaine. Acteur fétiche des cinéastes «auteurs» (comme Damien Odoul ou Bertrand Bonello), il reste avant tout un pilier de la famille Desplechin (Un conte de Noël) et intègre celle de l’aîné Resnais (Les Herbes folles, 2009, Vous n’avez encore rien vu, 2012).

Malgré des choix parfois très élitistes, Mathieu Amalric a la particularité de ne pas être étiqueté pour autant : éclectique, il participe à des projets plus accessibles et fantaisistes, comme lorsqu’il prête sa voix au chat du Rabbin dans le film d’animation éponyme (2011), avant d’apparaître sous les traits d’un violoniste suicidaire dans le très hybride Poulet aux prunes (id.). Par ail-leurs, le comédien est capable de naviguer entre cinéma d’auteur et superproductions. En France, il est ainsi à l’affiche de Mesrine : L’Ennemi public n°1, et son talent traverse même les frontières : en l’espace de six ans, il s’est fait une place à l’échelle internationale en travaillant sous la hou-lette de Spielberg (Munich, 2005) ou Cronenberg (Cosmopolis, 2012), incarnant même le méchant du dernier James Bond (2008). 2013 fut une année particuliè-rement riche puisque nous avons pu le retrouver dans des rôles importants dans le film des frères Larrieu L’amour est un crime parfait, chez Polanski avec La Venus à la fourrure ou encore et toujours, Arnaud Desplechin avec Jimmy P. (2014) marque donc un nouveau aller retour vers la réalisation avec cette adaptation de Simenon avant de bientôt, peut-être, passer a celle du classique parmi les classiques Le Rouge et le Noir de Stendhal.

La Chambre bleueRéalisé par Mathieu AmalricAvec Mathieu Amalric, Léa Drucker, Stéphanie Cléau…

Le fi lm est une adaptation

du roman « La Chambre bleue »

(1964) de Georges Simenon.

Sortie nationale

16 mai2014

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En 1854, trois femmes ayant perdu la raison sont confi ées à Mary Bee Cuddy, une pionnière forte et indépen-dante originaire du Nebraska.Sur sa route vers l’Iowa, où ces femmes pourront trouver refuge, elle croise le chemin de Georges Briggs, un rustre vagabond qu’elle sauve d’une mort imminente. Ils décident de s’associer afi n de faire face, ensemble, à la rudesse et aux dangers qui sévissent dans les vastes étendues de la Frontière.

Quel est le sujet de THE HOMESMAN, selon vous ?Pour moi, THE HOMESMAN parle de la détermination et du courage d’une poi-gnée de personnages originaires d’une petite ville du Middle-west qui mènent une vie très simple et qui s’entraident. Dans le fi lm, trois femmes, qui sont deve-nues un peu folles, doivent aller du Nebraska jusqu’en Iowa, et ont besoin d’un homme pour les y emmener, car c’était une mission extrêmement périlleuse à l’époque. C’est à cette occasion que mon personnage va se rapprocher de Briggs, qu’interprète Tommy Lee Jones.

Qu’est-ce qui vous a séduite dans le scénario ?Le fait qu’il évoque des êtres humains sincères et authentiques, dont la sim-plicité et la beauté m’ont touchée. Il n’y avait ni esbroufe, ni effets, mais des émotions intactes. C’est ce qui m’a intéressée car on ne lit plus ce genre de scénarios aujourd’hui. Et cette profondeur des sentiments – qui s’exprime à travers les dialogues épurés et la musicalité du rythme – n’a fait que s’enrichir tout au long du tournage.THE HOMESMAN réunit un tandem inhabituel : une femme pionnière de l’Ouest américain et un homme qui s’approprie des terrains qui ne lui appartiennent pas…

C’est un couple formi- dable car Briggs a pas mal de qualités en commun avec Mary, même si ça ne se voit pas au premier abord. C’est aussi un homme qui a un grand sens de l’humour, et qui me fait rire ! Peu à peu, une forme de respect s’instaure entre eux tout au long du voyage, et c’est une très belle relation.

Parlez-moi de votre collaboration avec Tommy Lee Jones.Je crois qu’aucun mot ne peut suffi re à décrire mes sentiments à l’égard de Tommy Lee Jones, en tant que cinéaste, comédien, scénariste et être humain. Il sait s’y prendre, comme personne, pour expliquer à ses acteurs et à ses collaborateurs ce dont il a besoin pour le fi lm, avec exac-titude et précision. Il a toujours su trouver les mots pour que j’apporte les nuances nécessaires à mon jeu. C’est fascinant. Je suis convaincue que ses innombrables années d’expérience de comédien lui ont permis d’avoir ce regard, ce sens de la direction d’acteur et de l’écriture. Car le scénario était merveilleusement bien écrit. Parfois, quand on lit un script, on sent qu’il y a des lacunes et qu’on a besoin de se faire préciser cer-taines choses par le réalisateur et le scénariste. Or, dans le cas de THE HOMESMAN, le scénario était particulièrement abouti et complet. Quand je vois que je suis épuisée à la fi n du tournage, alors que je n’ai fait que jouer dans le fi lm, je ne peux qu’avoir un immense respect pour Tommy Lee qui, lui, avait la casquette de scénariste, producteur, réalisateur et acteur !

Hilary Swank a reçu deux Oscar de la meilleure Actrice pour ses rôles dans Boys Don’t Cry (1999) et surtout pour Million Dollar Baby de Clint Eastwood (2005) qui lui a valu une reconnaissance mondiale.

U.S. 2014 - Durée : 2h02 min

page 12 ZOOM n°65 - mai/juin 2014

En 2005, Tommy Lee Jones a joué En 2005, Tommy Lee Jones a joué dans Trois enterrements, fi lm encensé par la dans Trois enterrements, fi lm encensé par la critique qu’il a également produit et réalisé. critique qu’il a également produit et réalisé.

Le fi lm, dont la première a eu lieu, en Le fi lm, dont la première a eu lieu, en compétition, au Festival de Cannes, lui compétition, au Festival de Cannes, lui

a valu le prix d’interprétation masculine et à a valu le prix d’interprétation masculine et à Guillermo Arriaga celui du meilleur scénario. Guillermo Arriaga celui du meilleur scénario.

Sortie nationale

18 mai2014

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«  Les diverses expériences

que j’ai eues en tant qu’actrice

m’ont ouvert des perspectives

que je n’aurais pu imaginer.

Mais les Dardenne restaient

dans le domaine de l’inima-

ginable… Ce n’est pas dans

leurs habitudes d’engager des

acteurs qui ont déjà pas mal

voyagé dans diff érentes sphères

cinématographiques. Cécile de

France a travaillé avec eux dans

« Le gamin au vélo », mais peut-être le fait qu’elle soit belge rendait sa

collaboration plus logique que la mienne. Cela a donc été une surprise

qu’ils me contactent. Et un bonheur absolu. »Marion Cotillard

SYNOPSIS : Sandra, aidée par son mari, n’a qu’un week-end pour aller voir ses collègues et les convaincre de renoncer à leur prime pour qu’elle puisse garder son travail.

Réalisé par Jean-Pierre Dardenne et Luc DardenneAvec Marion Cotillard, Fabrizio Rongione, Olivier Gourmet…

deux jours, une nuitENTRETIEN avec les frères DardenneDans quelles circonstances est né Deux jours, une nuit ?

Luc Dardenne : Dans la crise économique et sociale dans laquelle l’Europe se trouve actuellement. Il y avait plusieurs années que nous réfl échissions à un fi lm autour d’une per-sonne sur le point d’être licenciée avec l’accord de la majo-rité de ses collègues de travail. Deux jours, une nuit est vraiment né quand nous avons imaginé ce couple : Sandra

et Manu, unis dans l’adversité.Jean-Pierre Dardenne : Ce qui nous importait était de montrer quelqu’un d’ex-clu car considéré comme faible, pas assez performant. Le fi lm fait l’éloge de cette « non performante », qui retrouve force et courage grâce à la lutte menée avec son mari.

Les collègues de Sandra ont voté pour une réduction des effectifs et le licenciement de cette dernière en échange d’une prime. Vous avez eu écho de tels « faits divers » dans l’univers du travail ?Jean-Pierre : Oui plusieurs, même si ce n’était pas exactement les mêmes. On rencontre tous les jours dans le monde du travail, en Belgique comme ailleurs, l’obsession de la performance et la mise en concurrence violente entre les salariés.

Manu incite Sandra à rencontrer ses collègues, le temps d’un week-end, pour qu’ils reconsidèrent leur vote et qu’elle puisse être réembauchée. Son rôle est primordial.Jean-Pierre : Manu est un peu le syndicaliste, le « coach » de Sandra. Il par-vient à la convaincre qu’une possibilité existe, qu’elle est capable de faire changer ses collègues d’avis.Luc : Sandra ne devait pas apparaître comme une victime qui stigmatise et dénonce les collègues qui ont voté contre elle. Ce n’est pas le combat d’une pauvre fi lle contre des salauds !

Vous ne jugez aucun de vos personnages.Luc : Les ouvriers de Deux jours, une nuit sont placés en situation de concur-rence et de rivalité permanentes. Il n’y a pas d’un côté les bons et de l’autre les méchants. Cela ne nous intéresse en aucun cas de regarder ainsi le monde.Jean-Pierre : Un fi lm n’est pas un tribunal. Les collègues de Sandra ont tous de bonnes raisons de lui dire oui ou non. Une chose est sûre : la prime n’est un luxe pour aucun d’entre eux. Ils ont tous besoin de cet argent pour payer leur loyer, leurs factures… Sandra le comprend d’autant mieux qu’elle se débat elle-même dans des diffi cultés fi nancières.

Ces ouvriers n’envisagent jamais de se mettre en grève ou de lutter contre le deal que leur a proposé leur patron.Jean-Pierre : Nous avons volontairement choisi une petite entreprise où les salariés ne sont pas assez nombreux pour constituer un syndicat. Si le fi lm avait raconté une lutte contre un ennemi désigné, il aurait été complètement différent… Reste que l’absence de réaction collective, de lutte contre le prin-cipe de ce vote révèle aussi le manque de solidarité d’aujourd’hui.

Après Cécile de France dans Le gamin au vélo, vous mettez en scène Marion Cotillard dans Deux jours, une nuit.Luc : Nous avons rencontré Marion quand nous coproduisions De Rouille et d’os de Jacques Audiard, en partie tourné en Belgique. Dès cette rencontre à la sortie d’un ascenseur avec son bébé dans les bras, nous avons été conquis. En rentrant sur Liège, dans la voiture, nous n’avons cessé de parler d’elle, de son visage, de son regard…Jean-Pierre : Engager une actrice si connue était pour nous un défi supplé-mentaire. Marion a su trouver un nouveau corps et un nouveau visage pour le fi lm.Luc : Elle n’a jamais voulu montrer son travail d’actrice. Rien de ce qu’elle accomplit ne relève de la performance ou de la démonstration. Nous avons travaillé dans une confi ance réciproque qui nous a permis de tout tenter.

PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : www.grandecran.fr page 7PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : www.grandecran.fr page 13

France, Belgique 2014 - Durée : 1h35 min

Sortie nationale

21 mai2014

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Canada, U.S., France, Allemagne 2014 - Durée : 1h51 min

Un fi lm réalisé par David CronenbergAvec Robert Pattinson, Julianne Moore, John Cusack…

Maps To The Stars

page 14 ZOOM n°65 - mai/juin 2014

SYNOPSIS : C’est un conte contemporain qui explore les démons d’une société obsédée par la célébrité. L’histoire de la famille Weiss, dirigée par Staf-ford, un psychothérapeute et coach particulier qui a construit sa fortune sur des livres de développement personnel. Sa femme est à la fois la mère et la mana-geuse de leur fi ls de 13 ans, une star de la télé tout juste sortie de désintox. Agatha vient elle de sortir d’hôpital psychiatrique. Elle va se lier d’amitié avec un conducteur de limousine qui rêve de devenir une star de cinéma. Quant à Havana, l’une des clientes de Stafford, est un comédienne dotée d’un nouvel assistant très parti-culier. Le rêve d’Havana est de reprendre le rôle qui a fait connaître sa mère décé-dée dans un fi lm des années 60, mais elle se perd dans ce souhait vicieux, obsédée par une fi gure maternelle morte qui la hante…

DAVID CRONENBERGFils d’une pianiste et d’un écrivain journaliste, David Cronenberg pense d’abord à devenir ro-mancier mais décide plutôt de se tourner vers le septième art. Evoluant dans la scène artis-tique underground de Toronto, il est infl uencé par la vague du cinéma expérimental new-yorkais, mais aussi par des écrivains comme

Vladimir Nabokov. C’est à cette époque qu’il assiste à la lente maladie de son père, évènement dont l’empreinte se ressent tout au long de sa carrière de cinéaste. Dès la fi n des années 1960, il signe pour deux courts métrages, Transfer et From the Drain, puis pour ses deux premiers longs, Stereo (1969) et Crimes of the future (1970). La sexualité, le corps comme terrain d’expérimentation, la médecine et la psychanalyse : tous ses thèmes de prédilection sont déjà présents dans ses premières œuvres.

Après avoir travaillé pour la télévision dans les années 1970, il réalise Frissons (1975), Rage (1977) et Chromosome 3 (1979). Ces trois longs métrages, entre horreur et science-fi ction, divisent la critique, mais lui permettent d’acquérir le statut de cinéaste culte. Avec Chromosome 3, Il démontre qu’un fi lm d’horreur peut apporter une réfl exion aboutie sur des problèmes de société comme la dépression.

En 1981, il connaît son premier succès commercial grâce à Scanners. Plus qu’un fi lm de science fi ction trash, celui-ci propose une approche critique de la nature humaine. Deux ans plus tard, il fait appel à James Woods pour Vidéodrome. Confi rmant sa singularité, il y met en scène sa conception du pouvoir - aliénant - des médias et des outils de communica-tion. Etape importante dans sa fi lmographie, on y sent déjà tout son intérêt pour la contamination machinal-organique. Il s’attelle ensuite à l’adaptation d’un roman de Stephen King, Dead Zone avec Christopher Walken.

David Cronenberg accède à la reconnaissance internationale avec La Mouche (1986), interprété par Jeff Goldblum. Il s’agit du remake de La Mouche noire, classique des années 1950. S’il s’éloigne de plus en plus du cinéma d’épouvante et de son ima-gerie traditionnelle, il continue de déstabiliser les spectateurs, tandis que sa cote auprès de la critique ne cesse de grimper.

Dans Faux-Semblants (1989), il évoque la relation fusion-nelle et destructrice entre deux jumeaux, incarnés par Jeremy Irons, qu’il retrouve sur le plateau de M. Butterfl y en 1993. En

1991, il parvient à porter à l’écran le labyrinthique Le Festin nu de William Burroughs. En 1996, David Cronenberg s’attaque à l’adaptation du roman culte de James Graham Ballard Crash ! Avec ce fi lm éponyme, Crash, qui remporte le Prix spécial du jury du Festival de Cannes, il signe son œuvre la plus personnelle mais aussi la plus controversée. Pour James Spader et Rosanna Arquette, au casting, la fascination pour les caram-bolages tend à se substituer à leur goût pour l’acte sexuel. Encore une fois, Cronenberg souligne le rapport inquiétant que l’être humain entretient avec les machines dans le monde contemporain.

La métaphore des relations homme-technologie se poursuit en 1999 avec eXistenZ. Jude Law y est aux prises d’un univers étrange dont les fron-tières sont perdues entre monde réel et monde virtuel. En 2001, il met en scène Ralph Fiennes, égaré dans les limbes de sa conscience dans Spider. Œuvre charnière, il y reprend son voyage au cœur du cerveau humain, s’y insinuant comme arai-gnée sur toile. La maîtrise formelle est saisissante.

Dans un registre toujours plus «réaliste», il crée A history of violence (2005). Une vertigineuse réfl exion sur le Mal, Viggo Mortensen y incarne un homme torturé par son passé. Acteur qu’il retrouve deux ans plus tard dans Les Promesses de l’ombre (2007), premier long métrage que Cronenberg tourne entièrement hors de son Canada natal.

Son enthousiasme pour la psychanalyse émerge de nouveau en 2011 avec A Dangerous Method. Non plus abordée en fi ligrane comme à l’accoutu-mée, la discipline est cette fois-ci traitée de front. A peine cinq mois après ce fi lm, David Cronen-berg présente l’intriguant et violent Cosmopolis, en compétition au Festival de Cannes 2012, dans lequel il dirige pour la première fois le jeune héros de la saga Twilight, Robert Pattinson, mais Ju-liette Binoche et Mathieu Amalric. Il revient donc une fois de plus sur la Croisette avec MAPS TO THE STARS un vision fantasmatique de l’usine à rêves hollywoodienne que l’on annonce comme « immorale et déjantée ».

Sortie nationale

21 mai2014

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France, Belgique 2013 - Durée : 1h50 min

À ciel ouvertRéalisé par Mariana Otero

SYNOPSIS : À la frontière franco-belge, existe un lieu hors du commun qui prend en charge ces enfants psychiquement et socialement en diffi culté. Jour après jour, les adultes essaient de comprendre l’énigme que représente chacun d’eux et inventent, au cas par cas, sans jamais rien leur imposer, des solutions qui les aideront à vivre apaisés.Au fi l de leurs histoires, A ciel ouvert nous ouvre à leur vision singulière du monde.

MARIANA OTERO EST PARTIE DE SON DÉSIR DE CINÉASTE DE FILMER LA FOLIE.

QU’EST-CE QUE LA FOLIE, L’ÉTRANGETÉ, L’ÉNIGME DE CHAQUE ÊTRE HUMAIN ? C’est cette question qui l’a orientée vers cette institution médico-sociale belge, Le Courtil, recevant des enfants et des adolescents, proche de la nature et ouvert sur le beau ciel fl amand. Pour réaliser son documentaire, elle a passé d’abord plusieurs mois dans l’institution réalisant une véritable immersion, pour faire des repérages, se familiariser avec ce monde pour elle inconnu.Puis elle est revenue, apprivoisant les enfants avec sa caméra collée au corps et a fi lmé leur quotidien, leur rapport au corps, leur rapport au langage.Elle a fi lmé les réunions cliniques entre les intervenants, témoi-gnant dans cette institution de la pratique à plusieurs et du grand respect que chaque intervenant témoigne dans sa rencontre avec ces sujets en souffrance.La présence attentive de la cinéaste permet au spectateur de saisir peu à peu les inventions de chaque enfant leur permettant un amé-nagement dans leur rapport au monde plus supportable, qu‘elle fi lme avec poésie et sensibilité.De ce documentaire il émane une atmosphère, un sentiment de vie délicatement perçu entre la douleur subjective et les moments de vie joyeux ou tristes, entre les rires et les pleurs, entre les an-goisses et les silences.Cinéaste de l’intime comme l’ont montré plusieurs de ses docu-mentaires, le style de Mariana Otero a permis de saisir au plus près ce qui fait la singularité de chacun, rendant ces enfants plus proches de nous. A ciel ouvert est une œuvre de pur cinéma.

À la suite de la projection du fi lm, deux intervenants animeront un débat dans la salle : Madame Zoubida Hammoudi, éducatrice au Centre Thérapeutique et de Recherche de Nonette en Auvergne et Monsieur Normand Chabot, ancien intervenant au Courtil, où a été tourné le documentaire de Mariana Otero.

Le territoire de ce que l’on nomme « la folie » m’a toujours intri-guée, fascinée, voire effrayée, et en même temps j’ai toujours pensé confusément que l’on pouvait y comprendre quelque chose et, même plus, que la folie avait quelque chose à nous apprendre. Après Entre nos mains, j’ai voulu me confronter à cette altérité contre laquelle la pensée rationnelle semble devoir buter.

Je me suis alors rendue dans de nombreux foyers et institutions pour « handicapés men-taux ». Au cours de mes longs repérages, j’ai découvert à la frontière franco-belge, un Ins-titut Médico-Pédagogique pour enfants quasi unique en son genre en Europe, le Courtil.

L’idée inaugurale de cette institution est que les enfants en souffrance psychique ne sont pas des handicapés à qui il manquerait quelque chose pour être comme les autres. Au contraire, au Courtil, chaque enfant est avant tout considéré par les intervenants comme une énigme, un sujet qui possède une structure mentale singulière, c’est-à-dire une manière originale de se percevoir, de penser le monde et le rapport à l’autre. Les inter-venants, en abandonnant tout a priori et tout savoir préétabli, essaient de comprendre la singularité de chaque enfant afi n de l’aider à inventer sa propre solution, celle qui pourra lui permettre de trouver sa place dans le monde et d’y vivre apaisé.

J’ai donc rencontré là une manière extraordi-naire de penser et de vivre avec la folie, et une institution qui met au cœur de son travail le sujet et sa singularité. Plus généralement, j’y ai trouvé une manière d’approcher l’autre qui m’a intimement touchée et qui, je l’espère, traverse le fi lm de bout en bout : quel qu’il soit, l’autre doit avant tout être regardé comme un mystère à nul autre pareil.

Mariana Otero

page 16 ZOOM n°65 - mai/juin 2014

SÉANCE SPÉCIALE SÉANCE SPÉCIALE LE 22 MAI À 20LE 22 MAI À 20hh

AU LIDO AU LIDO

SÉANCE SUIVIE SÉANCE SUIVIE D’UN DÉBATD’UN DÉBAT

5€tarif

unique

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Italie, France 2013 - Durée : 1h46 min

TON ABSENCEUn fi lm de Daniele Luchetti

avec Kim Rossi Stuart, Micaela Ramazzotti

Martina Friederike Gedeck

SYNOPSIS : 1974, Rome.

Guido est un artiste qui aimerait faire partie de l’avant-garde

contemporaine mais sa femme, Serena, qui l’aime passionnément, a

du mal à accepter son art et surtout son intérêt pour ses modèles…

Leurs fi ls, Dario et Paolo, 10 et 5 ans, sont les témoins de leur

irrésistible attraction, de leurs échecs, de leurs trahisons, de leurs

perpétuels marchandages amoureux...

NOTE D’INTENTION

Après MON FRÈRE EST FILS UNIQUE et LA NOSTRA VITA, j’ai aff ron-

té pour la troisième fois une histoire de famille. Dans le premier, j’avais

décrit la famille de quelqu’un d’autre, dans le deuxième, celle d’un de mes

contemporains, mais ce n’est qu’avec ce troisième fi lm que je me suis aperçu

que je m’étais rapproché progressivement de la nécessité de raconter ma

propre histoire.

Qu’y a-t-il de vrai et qu’y a-t-il d’inventé ? Les faits sont en partie le fruit de

mon imagination, les sentiments, en revanche, sont authentiques. J’ai dû

inventer beaucoup de mensonges pour parvenir à me rapprocher de ce que

je défi nirais, avec humilité, la vérité.

Cela a été diffi cile d’être à la fois aff ectueux et cruel envers ces personnages

imaginaires bien qu’inspirés en partie de mes parents. Être le père de ces

personnages tout en étant en même temps leur fi ls m’a mis dans une si-

tuation psychologique particulière. À la fi n des journées de tournage, je

devais faire un eff ort pour me rappeler les scènes que j’avais fi lmées car

j’avais l’impression que le fi lm se tournait tout seul. Comme si c’était les

personnages qui décidaient ce qu’il fallait raconter. Qui parlait de qui ?

Qui fi lmait qui ? Dans ce fi lm, cela a été le père et le fi ls en même temps.

J’ai fi lmé un autre moi-même qui fi lmait mes parents. J’ai réinventé

ma famille, mais j’ai eu l’impression que les personnages, par ven-

geance, tournaient le fi lm comme bon leur semblait.

Quand ma vraie mère ou mon frère venaient me voir sur le tour-

nage, le trouble les gagnait rapidement et il était fréquent qu’ils

s’adressent aux acteurs en leur donnant le nom des personnages

réels. Ma mère s’adressait au garçon qui interprétait Dario en l’ap-

pelant « Daniele », et elle s’adressait à l’actrice qui l’incarnait avec

l’air interrogatif de quelqu’un qui a peur de se tromper de nom.

Ceci étant, je crois que le spectateur pourra voir le fi lm sans s’inter-

roger sur ce que j’y ai mis de personnel et j’espère vraiment qu’il en

sera ainsi. J’espère qu’il aura la possibilité de suivre les aventures de

cette petite famille comme si c’était une fi ction inventée de toutes

pièces.

LA NOSTALGIE DE LA PELLICULEC’est sans doute l’un des derniers fi lms qu’il me sera possible de tourner sur pelli-cule. C’est pour cela que j’ai voulu utiliser le 35 mm, le 16 et le super 8. En tournant avec la caméra super 8 que mes parents m’avaient offert quand j’étais enfant, j’ai retrouvé la magie de travailler avec un négatif et un positif. La sensibilité, la pro-fondeur des couleurs et le charme de la pellicule seront inévitablement perdus quand on n’aura plus le choix et qu’on sera obligé de tourner en numérique, un support qui, avec tous ses avantages et désavantages, est tout simplement « autre ».

Ce fi lm est, en fi ligrane, un hommage à la pellicule et à son parfum. Je me souviens de l’émotion que j’éprouvais quand j’ouvrais les pochettes des petits fi lms super 8 Kodak et de leur odeur. J’ai pu la retrouver en glissant mon nez dans le chargeur de la cassette de la caméra Canon d’il y a quarante ans, quand je l’ai dépoussiérée pour l’essayer. J’ai humé encore une fois le parfum de ces années qui furent heureuses à notre insu.

s qui décidaient ce qu il fallait raconter. Qui parlait de qui ?

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Sortie nationale

28 mai2014

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Tarif4 €

Cinéma Le Lido - 3, avenue du Général de Gaulle - Limoges

SOIRÉE FENÊTRE

SUR COURTS N°71 26 MAI À 20H

Fenêtre sur Courts est chaque fois l’occasion de faire découvrir au plus large public des courts ou des moyens-métrages - films de fiction, documentaires ou d’animation - qui ont un lien avec le Limousin et ont bénéficié du soutien de notre région au titre de l’aide à la production, au dévelop-pement ou à l’écriture.Le programme de ce soixante-et-onzième numéro est dédié à l’actrice franco-suisse Lætitia Dosch, autour du moyen-métrage Ennui Ennui de Gabriel Abrantes en par-tie tourné dans le sud de la Corrèze, ayant bénéficié du soutien de la Région Limousin, décrit comme « dénonçant avec une fantaisie jubilatoire les désordres de notre monde » par le jury professionnel des 11e Rencontres Européennes du Moyen-Métrage de Brive, qui lui ont remis le Grand Prix Brive-France en avril dernier. La programmation dévoilera également deux autres moyens-métrages où Laetitia Dosch tient le premier rôle, trois performances radicalement différentes pour découvrir une actrice…

EXTRASYSTOLEde Alice Douard 2013 / France / 35 min / FictionAvec Mathilde Poymiro, Claire Barrault, Laetitia Dosch.« Extrasystole : trouble du rythme cardiaque corres-pondant à une contraction prématurée d’une des cavités du coeur. »

VILAINE FILLE, MAUVAIS GARCONde Justine TrietFrance / 2012 / Fiction / 30 minutes / 35mm / CouleurAvec Thomas Lévy-Lasne, Serge Riaboukine, Lætitia Dosch.La nuit survoltée d’un jeune peintre fauché et d’une comédienne déjantée. Dans l’impossibilité de se retrouver seuls, Lætitia et Thomas traversent chaque situation entre drame et légèreté, jusqu’à ce qu’un événement violent marque leur rencontre d’une étrange complicité.

ENNUI ENNUIde Gabriel Abrantes2013 / France / 30 min / FictionAvec Edith Scob, Rawendah Omid, Breshna Bahar, Lætitia Dosch.Alors que l’Ambassadrice de France en Afghanistan est en pleines négociations de désarmement avec un nomade Kuchi, sa fille, Cléo, est kidnappée par un seigneur de guerre Afghan.

BIOGRAPHIE de LAËTITIA DOSCH :

Lætitia Dosch est née le 1er septembre 1980. Après avoir suivi la classe libre du Cours Florent, ainsi que le cours d’art dra-matique Jean Périmony à Paris, elle entre à la « Manufacture » à Lausanne.À la sortie de l’école elle fonde la compa-gnie Viande Hachée des Grisons, basée à Lausanne, avec laquelle elle crée un spec-tacle de cabaret femme à barbe en 2004, puis BRRUU… ? au Théâtre de l’Usine en 2007. Toujours avec cette compagnie, elle remporte dans la foulée le concours de création LUFF (Lausanne underground film and music festival), où elle écrit et dirige Nightmare Is In The Air, une série de perfor-mances et d’installations.Au théâtre, elle a notamment joué dans le Mesure pour mesure de William Shake-speare mis en scène par Jean-Yves Ruf en 2008, ou encore pour Eric Vigner (Debrayage), et Oskar Gómez Mata (Kaïros, sisyphes et zombies).Comme danseuse, Lætitia Dosch a travaillé à plusieurs reprises avec La Ribot (Laughing hole en 2006, Walk The Chair en 2010, PARAdistinguidas en 2011) et avec le cho-régraphe Marco Berrettini (I Feel en 2010, Si, viaggiare en 2011).Laëtitia est aussi metteuse en scène et auteur de théâtre, notamment de Lætitia fait péter… (one woman show en décom-position), qu’on a pu voir au théâtre de Vanves pour le festival Artdanthé, puis en Suisse, au Théâtre de l’arsenic et au Théâtre de l’Usine. Elle collabore aussi avec la 2b company, fondée par François Gremaud. Au cinéma, elle tient en 2010 un second rôle dans le film de Frédéric Mermoud, Complices.L’année suivante, Justine Triet lui donne le rôle de Laëtitia pour Vilaine Fille, Mauvais Garçon, qui lui vaut deux prix d’interpré-tation aux festivals Côté Court à Pantin et Silhouette. En 2013, Laëtitia Dosch retrouve Justine Triet pour un long mé-trage, La Bataille de Solférino qui sort le 18 septembre 2013. Elle y tient le rôle prin-cipal aux côtés de Vincent Macaigne.

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Les meilleurs courts métrages mondiaux de l’a

nnée

Les Nuitsen Or la tournée2014

L’Académie des César, en partenariat avec Renault présente

WWW . ACADEMIE-CINEMA . ORG

Mardi 27 mai à 20h au Lido tarif unique 4€

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Synopsis : Après une vie bien remplie, Allan Karllson se retrouve dans une maison de retraite, y voyant là sa dernière demeure. Seulement voilà : il est en très bonne santé et les journées lui paraissent longues et ennuyeuses. Alors que son 100ème anniversaire approche, Allan décide d’échapper à ce morne quotidien. Il enjambe une fenêtre pour se retrouver embarqué dans une série d’évènements qui vont former un voyage aussi inattendu qu’hilarant. Il y est tour à tour question d’un gang de criminels, de meurtriers, d’une valise pleine d’argent, d’un éléphant et d’un offi cier de police incom-pétent… Pour le quidam, ces histoires représenteraient l’aventure de toute une vie, mais pour Allan, c’est le quotidien.Car Allan n’a pas seulement été témoin de certains des évènements les plus importants du XXème siècle, il en a été un acteur clé. Il a notam-ment aidé à l’invention de la bombe atomique et s’est lié d’amitié avec des présidents américains comme à des tyrans russes.Pendant 100 ans, Allan Karlsson a secoué le monde de ses frasques, et il est de nouveau prêt à sévir.

Entretien avec FELIX HERNGREN réalisateur et scénariste :

LE VIEUX QUI NE VOULAIT PAS FÊTER SON ANNIVERSAIRE est un énorme succèslittéraire, comment l’avez-vous appréhendé pour l’adaptation au cinéma ?

Adapter un roman pour le grand écran est toujours un exercice diffi -cile, mais je n’ai pas pu résister à ce projet, quand l’opportunité s’est présentée à moi. C’est une histoire délicieusement tordue, peuplée de personnages hauts en couleurs, qui use de la mécanique du comique de situation sous son meilleur jour. L’attente autour du fi lm est grande, je le sais, et ce n’est pas aisé. Mais je préfère tourner une belle histoire et générer de grandes attentes, que l’inverse.

Un fi lm réalisé par Felix HerngrenAvec Robert Gustafsson, Iwar Wiklander, David Wiberg…

Sortie nationale

28 mai2014

Suède 2013 - Durée : 1h54 min

Comment avez-vous pensé à Robert Gustafsson ?Je tenais à ce que le comédien qui joue Allan, puisse l’incarner de façon crédible, à toutes les différentes étapes de sa vie. J’avais à peine lu la moitié du roman lorsque j’ai pensé à Robert Gustafsson. Il était dans mon esprit le seul capable d’interpréter, de manière crédible ce rôle, tout en ayant le tempo comique néces-saire. Les essais avec maquillage complet, en hiver de 2012, m’ont conforté dans mon choix. J’adore les personnages forts et la virtuosité dans le jeu d’acteur. J’espère que ça se voit à l’écran.

Que pensez-vous de la philosophie du fi lm ?Allan Karlsson fait ce que bon nombre d’occidentaux que nous sommes de-vraient faire. Il ne se s’inquiète pas trop du futur, il utilise ses tripes et son ins-tinct, et ne s’attarde pas sur le passé. Si même une infi me partie du public prend ces conseils à coeur, j’en serais très satisfait.

en V.F.

Jeudi 15 mai à 20 hau Grand Écran Centre

Pour passer une annonce dans le magazine ZOOM ou dans le dépliant des programmes de la semaine, merci de contacter l’agence de publicité ID Studio

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BIRD

PEOPLESynopsis : En transit dans un hôtel internatio-nal près de Roissy, un ingénieur en informatique américain, soumis à de très lourdes pressions professionnelles et affectives, décide de changer radicalement le cours de sa vie. Quelques heures plus tard, une jeune femme de chambre de l’hôtel, qui vit dans un entre-deux provisoire, voit son existence basculer à la suite d’un événement surnaturel.

Sortie nationale

4 juin2014

Pacale Ferran, une superbe aventure en Limousin.La réalisatrice revient sur le devant de la scène 8 ans après la fabuleuse aventure de Lady Chatterley (5 Césars dont Meilleur Film et Meilleure Actrice, Marina Hands) qui avait en grande partie été tourné dans la région et qui reste pour nous un merveilleux souvenir puisque nous avions alors eu le plaisir d’accueillir l’équipe dans nos murs.

Anaïs DemoustierUNE ACTRICE QUI MONTE, QUI MONTE…

Née le 29 septembre 1987 à Lille Anaïs Demoustier fait parti des jeunes comé-diennes françaises qui montent. Enfant, elle s’initie au théâtre et découvre ainsi une passion dont elle fera son métier quelques années plus tard. Elle fait ses débuts au cinéma en 2003, dans Le temps du loup du réalisateur autrichien Michael Haneke au côté d’Isabelle Huppert, puis joue dans le court métrage Confl it de canards de Paul Scintillant. Deux ans plus tard, c’est dans le court Ma culotte de Blandine Lenoir qu’elle s’illustre, ainsi que dans le fi lm Barrage de Raphaël Jacoulot.

En 2006, elle incarne Emmanuelle, une adolescente en manque de repères et quelque peu perdue depuis le décès de son père, dans le fi lm L’année suivante de la réalisatrice Isabelle Czajka puis incarne l’année suivante une jeune fi lle handicapée dans le court métrage Zcuse-nous de Chad Chenouga. En 2007 toujours, elle reste dans le même registre avec le téléfi lm Au bout de mon rêve d’Anne-Marie Catois puisqu’elle incarne une jeune femme qui lutte contre la sclérose en plaques, mais pour la télévision, cette année-là, elle tourne également dans les séries P.J. et Reporters tandis qu’au cinéma c’est à l’affi che des fi lms Le prix à payer d’Alexandra Leclère et Hellphone de James Huth que l’on peut la retrouver.

En 2008 et 2009 aussi elle se montre très active puisqu’en deux ans, elle joue dans cinq fi lms : Les grandes personnes d’Anna Novion, Les murs porteurs de Cyril Gelblat, La belle personne de Christophe Honoré, Sois sage de Ju-liette Garcias et Donne-moi la main de Pascal-Alex Vincent. Bien décidée à se faire un nom, elle continue en 2010 à enchaîner les tournages. On peut ainsi la voir dans La tête ailleurs de Frédéric Pelle, L’enfance du Mal d’Olivier Coussemacq, puis au côté de Léa Seydoux dans Belle-Epine de Rebecca Zlotowski, face à Ariane Ascaride dans Les Neiges du Kilimandjaro de Robert Guédiguian et enfi n dans D’amour et d’eau fraîche, qui marque ses retrou-vailles avec Isabelle Czajka.Après avoir enchaîné tous ces tournages, Anaïs Demoustier revient à ses pre-miers amours en remontant en 2011 sur les planches pour interpréter la pièce Le problème de François Bégaudeau sur une mise en scène d’Arnaud Meunier. Cette même année elle se voit remettre le prix Romy Schneider et

est nominée aux Césars en tant que Meilleur Espoir Féminin, c’est d’ailleurs dans ce cadre que nous l’avions reçue à Limoges lors de la traditionnelle Soirée des Nuits en Or (cf : page 19). En 2012 aussi elle se produit au théâtre, dans la pièce Nouveau roman de Christophe Honoré. Mais l’appel du cinéma est trop fort et Anaïs ne résiste pas. D’autant que c’est Claude Miller qui fait appel à elle pour un rôle dans son Thérèse Desqueyroux. Un fi lm qu’elle défend à Cannes puisqu’il clôture cette 65ème édition pour rendre hommage à son réalisateur, décédé quelques jours seulement avant le coup d’envoi des festivités. Mais en 2012, Anaïs joue également dans les fi lms Elles de Malgorzata Szumowska et l’Hiver dernier de John Shank.

L’année dernière, elle donne la réplique à Raphaël Personnaz dans le Quai d’Orsay de Bertrand Tavernier alors qu’en 2014 elle est au casting des fi lms Situation amoureuse : c’est compliqué de Manu Payet, Bird People de Pascale Ferran et Une nouvelle amie de François Ozon qui sortira bientôt.

France 2013 - Durée : 2h07 min

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Un fi lm de Pascale Ferran

Avec Josh Charles, Radha Mitchell, Anaïs Demoustier…

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Même quand il n’était qu’un tout petit monstre, Bob Ra-zowski rêvait déjà de devenir une Terreur. Aujourd’hui, il est enfin en première année à la prestigieuse université Monstres Academy, où sont formées les meilleures Ter-reurs. Son plan de carrière bien préparé est pourtant menacé par sa rencontre avec James P. Sullivan, dit Sulli, un vrai crack qui a un don natu-rel pour Terrifier. Aveuglés par leur désir de se prouver l’un à l’autre qu’ils sont imbattables,

Une petite ville de province. Les années 70. Jean a 6 ans, il fait sa rentrée à la grande école. Quand la maîtresse demande à chaque enfant la profession de son père et de sa mère, Jean réalise qu’il n’est pas comme les autres, s’inquiète et invente une réponse : «ma maman est secrétaire». En fait, elle est tout le temps en voyage sa maman, alors elle envoie des cartes postales à Michèle.

tous deux finissent par se faire renvoyer de l’université. Pire encore : ils se rendent compte que s’ils veulent que les choses aient une chance de rentrer dans l’ordre, ils vont devoir travailler ensemble, et avec un petit groupe de monstres bizarres et mal assortis…

Disney et Pixar ont réussi à brillamment faire revivre les héros de Monstres et compagnie dans un prequel (l’action se passe avant le premier film) bourré d’humour et de personnages hauts en couleurs. Quand ces grands studios arrivent a mettre leur moyens au service d’histoires aussi inventives, cela nous apporte un maximum de bon moments sur l’écran et dans la salle. A ne pas manquer.

Cette petite voisine, qui sait déjà lire, les lit à Jean et celui-ci se prend à rêver. A moins que la réalité ne soit toute autre. Et ça, entre septembre et Noël de cette année-là, Jean commence tout juste à le comprendre...Maman est en Amérique est un très joli film d’animation sur un sujet difficile et touchant (la disparition de la mère) mais vu avec le regard d’un enfant. Drôle, émouvant, très agréa-blement animé, on retrouve ici tout ce qui fait la qualité de la production française. Une belle façon de terminer cette saison du Cinéma des Enfants.

LIDO Samedi 10 mai à 15h GRAND ÉCRAN CENTRE Dimanche 11 mai à 10h30

LIDO Samedi 17 mai à 15h GRAND ÉCRAN CENTRE Dimanche 18 mai à 10h30

Le Cinéma des enfantsContrairement à la végétation, c’est aux beaux jours du printemps que la programmation du cycle Le Cinéma des Enfants va se mettre en sommeil. La dernière projection de cette année aura donc lieu le 17 mai. Nous espérons que notre sélection, riche de 36 fi lms, aura su vous satisfaire et, nous vous donnons d’ores et déjà rendez-vous en septembre pour la reprise de ces séances destinées aux cinéphiles en herbe. Compte tenu de la production qui est de plus en plus conséquente sur ce créneau, cela nous assurera certainement encore quelques belles années de programmation.

Film d’animation de Don Scanlon.USA 2013 - Durée : 1h44 - À partir de 3-4 ans

Film d’animation de Marc Boreal et Thibaut Chatel - France 2013. Durée : 1h15 - À partir de 5/6 ans

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ère Séance du soir

Tous les LUNDIS Vivez le cinéma en version originale

En fonction de lʼactualité de la programmation le multiplex Grand Écran Centre proposera tous les lundis soir une sélection de fi lms en V.O.

Programmes et horaires :

Créer l’univers des Poings contre les murs

Synopsis: Éric est un jeune délinquant violent prématurément jeté dans le monde sinistre d’une prison pour adultes. Alors qu’il lutte pour s’affi rmer face aux surveillants et aux autres détenus, il doit également se mesurer à son propre père, Nev, un homme qui a passé la majeure partie de sa vie derrière les bar-reaux. Eric, avec d’autres prisonniers, apprend à vaincre sa rage et découvre de nouvelles règles de survie, mais certaines forces sont à l’oeuvre et menacent de le détruire…

Un fi lm réalisé par David MackenzieAvec Jack O’Connell (II), Ben Mendelsohn, Rupert Friend…

Sortie nationale

4 juin2014

GB 2013 - Durée : 1h45 min

Avec Les poings contre les murs, David Mackenzie, le réalisateur de Hallam Foe, Young Adam et Perfect Sense, explore un nouveau territoire. Réputé dans le milieu cinématogra-phique comme étant un réalisateur intuitif ayant toujours une vision très précise d’un film, David Mackenzie a ici expérimenté une nouvelle méthode de travail. « C’est la première fois que je tourne un film dans l’ordre des séquences. J’ai trouvé cela très revigorant et il semble que cela procure au film une fluidité qui, je l’espère, contribue à l’authenticité de l’histoire. »

« J’ai toujours été tiraillé entre le poé-tique et le factuel, entre faire un joli film et un film vrai. Bien évidemment, habi-tuellement on essaie de faire un peu des deux, mais c’est un équilibre difficile à atteindre. En général, je me méfie du réalisme. Il me semble factice parce qu’il donne l’impression d’être plus réel que la

réalité elle-même. Mais pour Les poings contre les murs, nous avons eu la chance de tourner dans un lieu intact que nous pouvions utiliser sans tricher. Je me demande toujours comment adapter le processus de tournage au sujet du film afin que ce dernier en bénéficie. Cela a été intéressant d’observer combien cette authenticité peut minimiser l’aspect artificiel du tournage et permettre aux acteurs d’investir l’environnement autant que possible. »

« Nous avons décidé de tourner les séquences dans l’ordre puisque le fait de tourner dans un seul et même lieu nous le permettait. Ce qui était formidable, c’est que toute l’équipe décou-vrait l’histoire au fur et à mesure. Le seul aspect négatif était que les scènes les plus violentes et les plus bouleversantes se sont progressivement accumulées à la fin. C’était épuisant physi-quement et émotionnellement pour tout le monde. Mais même cela a contribué à l’intensité et à la fluidité de la réalisation. »

« J’ai fait sur ce film deux autres choses pour la première fois mais que je referai : la première est que j’ai filmé les répétitions en costume, avec toute l’équipe. Plutôt que de s’asseoir autour d’une table et de lire le scénario de bout en bout, ce qui est ennuyeux et n’inspire personne, nous nous sommes jetés à l’eau. Du coup, nous avons pu avancer rapidement sur le tournage. Si je n’ai pas la possibilité d’appliquer cette méthode sur mon prochain film et de développer une « méthode Mackenzie », je filmerai les répétitions et je tournerai les séquences dans

l’ordre. Par ailleurs, deux monteurs ont travaillé ensemble dès le premier jour du tournage. Il n’y avait que quelques petites heures de décalage entre le tournage et le moment où nous pouvions voir les scènes du jour montées. À la fin du tournage, nous avons projeté un premier bout à bout à l’équipe. Cela a été une révélation. Au lieu d’avoir d’un côté le tournage et de l’autre le montage, nous les avons fusionnés et chacun s’est nourri de l’autre. Bien sûr, nous avons retravaillé le montage après, mais, grâce aux deux monteurs, ce fut une phase plus dynamique et collaborative et nous étions déjà très avancés. »

« Puisque je cherche à réaliser des films originaux, je ne suis pas instinctivement attiré par les films dits de genre. Mais j’ai aimé m’attaquer à deux limites : celles du genre (le film de prison) et celles d’un environnement clos – un lieu où le lan-gage visuel est restreint et où le rythme et les comportements sont répétitifs. Il y a quelque chose de très fort dans le fait d’entrer dans un monde de limites cinématographiques qui ont une raison d’être (ici, il s’agit d’une maison d’arrêt) et d’essayer d’exploiter cette palette restreinte aussi librement que possible. »

J’avais en tête deux films de prison que j’ai vus lorsque j’étais très jeune. Le premier est Un Condamné à mort s’est échappé de Robert Bresson dans lequel l’attention portée aux détails et la simplicité créent une force et une tension très intéressantes. Je l’ai revu trois jours avant de commencer le film et il m’a encore une fois totalement époustouflé. J’y ai d’ailleurs souvent pensé pendant le tournage. Le second film est L’Évadé d’Alca-traz de Don Siegel que j’ai vu lorsque j’étais adolescent. Je ne l’ai pas revu depuis, mais je me souviens aussi d’une épure, d’un refus de tout sentimentalisme et d’une pureté du réalisme. Ces deux films, qui utilisent bien les répétitions du quotidien, ont eu une influence sur ce que j’ai essayé de faire ici.

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Le pré-achat des places en caisse ou sur internet www.grandecran.fr est recommandé

SYNOPSIS : La nuit tombe. SYNOPSIS : La nuit tombe. Le Paris « carte postale » s’efface Le Paris « carte postale » s’efface doucement pour céder la place doucement pour céder la place à ceux qui l’habitent : à ceux qui l’habitent : Jeni, Wenceclas, Christine, Jeni, Wenceclas, Christine, Pascal et les autres. Pascal et les autres. À travers treize fi gures centrales, À travers treize fi gures centrales, “ Au bord du monde ” dresse le “ Au bord du monde ” dresse le portrait, ou plutôt photographie portrait, ou plutôt photographie ses protagonistes dans un Paris ses protagonistes dans un Paris déjà éteint, obscurci, imposant déjà éteint, obscurci, imposant rapidement le contraste saisissant rapidement le contraste saisissant entre cadre scintillant et ombres entre cadre scintillant et ombres qui déambulent dans ce théâtre qui déambulent dans ce théâtre à ciel ouvert.à ciel ouvert.

Séance spéciale le jeudi 19 juin à 20h au Lido Projection-débat en présence de représentants de la Ligue des Droits de l’Homme et de la Croix Rouge.

AU BORD DU MONDERéalisé par Claus Drexel

page 24 ZOOM n°65 - mai/juin 2014

France 2013 - Durée : 1h38 min

5€tarif unique

Je dois lutter contre ma propre phobie. C’est bien parlé, ça ?Si c’est bien parlé, ça prouveque je suis pas trop trop fi ni »Michel

« Les pigeons se battent et se tuent entre eux,

ils sont abominables, on dirait le fameux coq gaulois »

Wenceslas

« Ah le bon Dieu ! sois bon, sois juste …Ah elle est belle la récompense »Jean-Michel

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PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : www.grandecran.fr page 25

Sortie nationale

18 juin2014

France 2013 - Durée : 1h40 min

SYNOPSIS : C’est le jour de son anniversaire et Ariane est plus seule que jamais dans sa jolie maison. Les bougies sont allumées sur le gâteau. Mais les invi-tés se sont excusés… Ils ne viendront pas.Alors elle prend sa jolie voiture et quitte sa jolie ban-lieue pour se perdre dans la grande ville…

ENTRETIEN AVEC ROBERT GUÉDIGUIAN D’où vient l’idée d’Au fi l d’Ariane ?

De faire un film seulement pour le plaisir de le faire, en toute liberté comme un « impromptu » au théâtre, une petite pièce de poésie faite à toute allure, ludique et jubilatoire… D’une envie pressante de lâcher prise, tout simplement de jouer à un jeu sans enjeu… Le scénario devait être « une machine à jouer » pour les acteurs, pour les techniciens, et bien sûr pour moi-même.A part Le Promeneur du Champ de Mars, dans lequel elle ne joue pas, vous avez écrit 16 fi lms pour Ariane Ascaride. Qu’y-a-t-il ici qu’elle n’a jamais fait avant ?

Disons que je propose ici à Ariane de «sortir son clown» à travers l’histoire d’une femme qui s’enfuit, le jour de son anniversaire, et qui arrive «au pays des mer-veilles», rencontre des gens, des univers, et même une tortue… Elle est dans une liberté totale : elle engueule tout le monde et la minute d’après elle se transforme en ange avec sa proposition récurrente : «je peux vous aider ?»… Elle s’autorise des excès de jeu, des grimaces et des gesticulations comme au cirque. Devant la fourrière, elle pleure comme un clown dont on verrait presque les larmes jaillir… Elle exagère comme elle l’a fait dans certaines séquences de certains films, mais là elle le fait tout le temps parce que le film le permet... Ceci vaut aussi pour tous les autres acteurs. C’est un film qui exagère, qui extravague…Au scénario, on trouve un nouveau venu dans votre équipe : le dramaturge Serge Valetti ?

Serge Valetti est marseillais. Il a commencé par être acteur, puis a écrit des dizaines et des dizaines de pièces. Je pense que c’est l’un des auteurs vivants les plus joués en France aujourd’hui. Il a écrit une superbe adaptation du Roi Lear qui met en scène Le Pen et ses trois filles, dans laquelle a joué Ariane, à Malakoff en 1992. C’est à cette occasion que je l’ai rencontré. Depuis on est toujours restés amis, il a vu mes films, j’ai lu ses textes et vu ses pièces. Serge à quelque chose de «barré», on pourrait dire «baroque». Il est très méditerranéen, excessif, il y a du non sens et du fantastique chez lui. Et beaucoup d’humour… Le fi lm vous ressemble aussi énormément…

Chassez le naturel… Plus j’écris vite, plus je me ressemble : la matière qui émerge spontanément est la mienne. Ce Fil d’Ariane, c’est aussi MON fil d’Ariane. Nous l’avons, avec Valetti, déroulé dans le labyrinthe de ce que j’appelle mes motifs, comme on dit en peinture.

Il y a dans Au fi l d’Ariane beaucoup plus de références que vous n’en avez jamais faites dans un fi lm…

Oui, ce sont plutôt des révérences, ou pour dire autrement, je signe des «reconnais-sances de dettes» ! On est pétri de toutes les choses qu’on a lues dans les livres et vues au cinéma, au théâtre, dans les musées, partout. Je rends hommage à tous ceux qui ont compté pour moi, depuis toujours : à Pier Paolo Pasolini avec le premier texte lu par Jack (Jacques Boudet) qui évoque la nécessité des mythes et des rites, à Anton Tchekhov avec le second texte qui parle de l’éternelle beauté du Monde qui existait bien avant nous et qui existera bien après nous. Je rends hommage à Brecht avec la chanson Comme on fait son lit, on se couche. Je rends hommage à Aragon et Jean Ferrat. Que serais-je sans toi est une chanson qui m’a bouleversé, très jeune, à dix ans et me bouleverse toujours… Quand j’évoque les «morts sans sépulture», je pense forcé-ment à Jean-Paul Sartre.Il y a aussi des révérences purement cinématogra-phiques ?

J’ai eu envie de rendre hommage à tout un cinéma très libre et décalé, dont je n’ai pas eu forcément l’occasion de parler avant : je pense à Drôle de drame de Carné-Prévert, par exemple… Et puis il y a des hommages à Vivre sa vie de Jean-Luc Godard, où Jean Ferrat chante Ma Môme, Caba-ret de Bob Fosse à travers le costume d’Anaïs Demoustier lorsqu’elle répète au théâtre, bien sûr à Federico Fellini et La Dolce Vita avec la scène de la fontaine, à Pier Paolo Paso-lini et L’Evangile selon Saint Mathieu avec ces «pèlerins» qui arrivent au Frioul et Des oiseaux, petits et gros où il y avait un corbeau qui parle, tandis que chez moi, c’est une tortue…

Réalisé par Robert Guédiguian

Avec Ariane Ascaride, Jacques Boudet, Jean-Pierre Darroussin

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Les Puritains (Opéra)Melodramma serio en trois parties de Vincenzo Bellini (1801-1835) Direction musicale : Michele MariottiMise en scène et Costumes : Laurent PellyDécors : Chantal Thomas

MARDI 20 MAI 20h00

PRÉSENTATION : En 1835, en ces années où l’Europe s’abandonnait au Romantisme, Bellini signe cette histoire d’amour impossible et de vengeance dans l’Angleterre du XVIIe siècle, portée par le plus beau chant qui soit : la vogue des Puritains em-porta tout, jusqu’au compositeur lui-même qui livrait là son dernier chef-d’œuvre

En ces années où l’Europe entière s’abandonnait au Romantisme, quelle nation ne rêvait à l’Italie ? Goethe faisait chanter à sa Mignon ce paysage de Sicile où se découpe un oranger en fl eurs ; Stendhal et Heine précédaient leurs lecteurs dans telle ruelle fl orentine ou au bord de telle fontaine romaine ; Glinka, premier compositeur absolument russe, venait y apprendre ce qu’est le chant qui, lui, ne

pouvait être qu’absolument italien. Les dilettante lui don-naient raison et se précipitaient pour entendre, de Londres à Paris et de Vienne à Saint-Pétersbourg, les dive et divi. La seule à échapper à ce culte furieux était l’Italie elle-même. Son romantisme, qui comme tout romantisme est d’abord insatisfaction et aspiration, ne pouvait porter ses propres couleurs. Ses artistes ne rêvaient que brumes et pluies et allaient assombrir à des bords moins riants, chantés par Shakespeare ou Schiller, des cantilènes faites pour l’air et la mer bleus. Dans les premiers jours de 1835, Les Puritains de Bellini, créé par quatre des plus grands chanteurs du temps, la Grisi, Rubini, Tamburini et Lablache, connurent un succès sans précédent : une histoire d’amour impossible et de vengeance dans l’Angleterre du XVIIe siècle, et portée par le plus beau chant qui soit. Au deuxième acte, Elvira y apparaissait folle, exhalant une mélodie d’une déchirante pureté, bien digne d’inspirer un nocturne à Frédéric Chopin. La vogue des Puritains emporta tout avec elle et même Bellini qui s’éteignit quelques mois plus tard dans une villa de Puteaux, en proie à la plus terrible des mélancolies.

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ATTENTION ! Les spectacles commencent à l’heure indiquée.Les cinémas GRAND ÉCRAN ne pourraient être tenus pour responsables en cas de changements, annulations, reports des spectacles qui dépendent exclusivement de la responsabilité des diffuseurs et des éventuels change-ments de programmation du Royal Opera House de Londres.

enregistré à l’Opéra Bastille

Durée : 2 h 54

Grand Écran Centre

Grand Ecran Ester

MARDI 24 JUIN 19h45

Manon Lescaut (Opéra) de Giacomo Puccini Direction musicale : Antonio PappanoMise en scène : Jonathan KentDécors : Paul BrownCette saison 2013-2014 se clôturera par une nouvelle production du chef d’œuvre de Puccini. Un bonheur immense de fêter le début de l’été en musique et en compagnie du si beau et si grand ténor Jonas Kaufmann. Jonathan Kent revisite l’histoire de cette jeune fi lle, faisant face aux tentations des grandes villes. Nous entendrons, en direct, la voix divine de la célèbre soprano Kristine Opolais ainsi que toutes celles d’une distribution remarquable et ce, sous la baguette du maestro Pappano. Cet ultime live depuis Londres nous fera patienter avec émotion jusqu’à la saison prochaine. Vive l’opéra au cinéma.

SYNOPSIS : Sur la route du couvent, Manon Lescaut rencontre Des Grieux, qui tombe aussitôt fou d’amour pour elle. Un style de vie sobre ne convient pas à Manon, et lassée de vivre d’amour et d’eau fraîche, elle se laissera entretenir par un vieux riche. Son penchant pour le luxe va la perdre et ce malgré tous les efforts de Des Grieux; en effet, mû par un amour aveugle et obsessionnel pour Manon, il ne négligera aucun moyen pour la suivre...

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Black CoalRéalisé par Yi’nan DiaoAvec Fan Liao, Lun-mei Gwei, Xue-bing Wang … Ours d’Or

Berlin 2014Ours d’Or erlin 2014

SYNOPSIS : En 1999, un employé d’une carrière minière est retrouvé assassiné et son corps dispersé aux quatre coins de la Mandchourie. L’inspecteur Zhang mène l’enquête, mais doit rapidement abandonner l’affaire après avoir été blessé lors de l’interpellation des principaux suspects. Cinq ans plus tard, deux nouveaux meurtres sont commis dans la région, tous deux liés à l’épouse de la première victime. Devenu agent de sécurité, Zhang décide de reprendre du service. Son enquête l’amène à se rapprocher dangereusement de la mystérieuse jeune femme.

Yinan Diao : Après avoir réalisé Uniform, le Chinois Yinan Diao a plus particulièrement été re-marqué avec le ténébreux Train de nuit, présenté à Un Certain Regard en 2007. Le voici de retour 7 longues années plus tard avec un film qui em-brasse différemment les ténèbres dans lesquelles était déjà plongé son précédent film. Black Coal, Thin Ice emprunte volontiers au film noir, et Yinan Diao cite Le Faucon maltais ou Le Troisième homme parmi ses influences. Le genre pour contourner la

censure, et le portrait chinois ici dressé n’est pas beaucoup plus flatteur que dans d’autres fictions plus directement sociales. Le principal souci de Black Coal, Thin Ice, c’est son intrigue nébuleuse qui ne se laisse pas facilement attraper. Mais les quelques errances narratives sont largement rattrapées par les autres qualités du long métrage.

Dans Black Coal, Thin Ice, le décor d’une ville de province est plongé sous la neige, pétrifié par la glace. Tout semble endormi, mais quelque chose gronde et un tueur agit dans l’ombre. L’usage des couleurs dans Black Coal... éblouit: façades tristes éclairées par des arcs-en-ciel de couleurs, nuit noire déchirée par des néons clignotants. Lors d’un plan sublime, le réalisateur filme une grande roue (qui a probablement roulé

de l’Autriche du Troisième homme jusqu’ici), qui s’allume, scintille et s’éteint pour disparaître dans la nuit, comme les poissons multicolores qu’on trouve au plus profond de l’océan. Là où sommeillent les fantômes.

«C’est comme si je marchais aux côtés d’un homme mort, déclare l’un des personnages du film. Une femme, évidem-ment fatale, mais qui évoque aussi les canons classiques du fantôme asiatique. A la fois évaporée, séduisante et figure menaçante de la culpabilité, cheveux noirs dissimulant mo-mentanément son visage puis vient cet instant où elle met du rouge sur ses lèvres. Elle finit même par flotter littéralement lors de la meilleure scène du film... sur patins à glace. Les patins à glace, parlons-en: on en fait un usage tranchant qui devrait plaire à Tonya Harding. La violence surgit d’un coup dans cette nuit noire, le réalisateur jouant avec les ruptures de ton, de la comédie absurde au drame pathétique.Les apparences ensommeillées sont évidemment trompeuses dans ce film dont le titre original parle de feux d’artifice tirés en plein jour. Le sens du mystère de Yinan Diao, qui s’immisce dans des recoins qui semblent oubliés, est remarquable.

Par Nicolas Bardot – Film de Culte

Sortie nationale

11 juin2014

Chine 2014 - Durée : 1h46 min

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G.B. 2013 - Durée : 1h48 min

Réalisé par Jonathan GlazerAvec Scarlett Johansson, Paul Brannigan, Krystof Hadek…

SYNOPSIS : Une extraterrestre arrive sur Terre pour séduire des hommes avant de les faire disparaître

ENTRETIEN AVEC JONATHAN GLAZER

Après le fantastique suggéré de Birth, pourquoi avoir choisi la science-fiction comme vecteur de votre nouveau film ?Le genre permet d’aborder de grands sujets de réflexion. A travers lui, en l’occurrence par le biais du regard qu’un extraterrestre porte sur nous, le spectateur est en immersion : il observe le monde et ses contemporains d’un œil nou-veau. C’est un parti-pris qui induit la création d’un nouveau langage visuel, d’une grammaire cinématographique. En tant que cinéaste, il y avait là un défi formel passionnant et enivrant qui justifiait un si long processus de production.

Peut-on parler d’expérimentation visuelle, à l’instar du cinéma de Nicolas Roeg qui, sur un sujet similaire, avait réalisé L’homme qui venait d’ailleurs en 1976 ?Beaucoup de gens ont fait ce rapprochement... pas moi (rires). J’ai vu la plupart de ses films lorsque j’étais adolescent ; je me souviens de certains plans, effectivement proches de l’expé-rimental, d’une narration déconcertante, mais cela n’a jamais été une source d’inspiration pour UNDER THE SKIN. J’ai surtout pensé à La grande illusion. J’étais tellement en empathie avec les protagonistes ; je vivais littéralement leur emprisonnement que lorsqu’ils se retrouvent à l’air libre, c’était comme retrouver moi-même l’inspiration, l’oxygène. Cela a été l’une des mes sources d’inspiration pour le parcours de Scarlett : être au plus près d’elle puis s’échap-per à ses côtés.

Scarlett JohanssonScarlett compte parmi les plus talentueuses actrices d’Hol-lywood. Elle a été élue meilleure actrice aux Bafta Awards, pour son rôle dans Lost in Translation et a été nommée 4 fois aux Oscars.

Au théâtre, à Broadway, elle a interprété Maggie dans « La Chatte sur un toit brûlant ». On la verra bientôt dans le premier film de Joseph Gordon-Levitt, Don Jon. Elle a également prêté sa voix à un personnage dans le film Her deSpike Jonze.

Elle a récemment tourné dans Chef, une comédie signée Jon Favreau, avec Robert Downey Jr, Dustin Hoffman et Sofia Vergara. Elle a enchaîné sous la direction de Luc Bes-son, face à Morgan Freeman, dans le thriller d’action, Lucy.

Cette année, elle a également tourné dans Captain Ameri-ca : le soldat de l‘hiver (réalisé par Joe Russo). Elle retrouve le rôle de Romanoff/ La veuve noire qu’elle avait tenu dans Avengers et qu’elle retrouvera dans la suite du film.

Scarlett Johansson a reçu des critiques dithyrambiques pour sa prestation dans Lost in Translation (le magnifique second film de Sofia Coppola), présenté au Festival de Venise. Pour sa première apparition au théâtre, elle a également reçu un Tony pour son interprétation dans « A View From a Bridge » face à Liev Schreiber.

A peine âgée de 8 ans, elle débute sur les planches dans Sophistry aux côtés d’Etan Hawke (au New York’s Playwright’s Horizons). Puis à l’âge de 10 ans, elle tourne dans le film Bruce Willis si je veux, (une comédie signée Rob Reiner), mais elle est réellement révélée au grand pu-blic pour son rôle dans L’Homme qui murmurait à l’oreille des chevaux, film réalisé par Robert Redford.

UNDER THE SKIN

Sortie nationale

25 juin2014

En revanche, inventer un langage visuel qui traduise le « vécu » de cette extraterrestre sur Terre est une démarche expérimentale. Sauf qu’elle n’est pas gratuite ou le fruit d’un caprice. Plus généralement, je ne joue pas consciemment de références UNDER THE SKIN est avant tout l’adaptation – très libre - du roman de Michel Faber. Le scénario du film et le roman sont liés par la même approche spirituelle : appréhender notre monde comme si on le découvrait pour la première fois. L’histoire est racontée du point de vue de Scarlett : à l’écran, ce qui est étranger, extra terrestre, c’est notre monde ! L’Écosse se prêtait parfaitement à un sentiment d’étrangeté.

Vous êtes-vous d’emblée accordé avec Scarlett Johansson pour faire d’elle la plus sexy des « Bête » tout en évitant tout glamour ?Absolument. C’est une « sexiest beast », comme vous dites (rires). Elle est à la fois la Belle, celle qui ensorcelle les mortels, et la Bête, celle qui condamne leur existence

Puis elle joue dans Ghost World (de Terry Zwigoff) et remporte le prix de la meilleure actrice dans un second rôle à Toronto. Elle a également tourné avec les frères Coen dans The Barber : L’Homme qui n’était pas là, aux côtés de Billy Bob Thornton et de Frances McDormand.

Elle a également joué dans Hitchcock, avec An-thony Hopkins, Iron Man 2, En bonne compagnie (des frères Weitz), Love Song avec John Travolta (qui lui a valu une troisième nomination aux Gol-den Globes) Un nouveau départ (de Cameron Crowe),

La Jeune fille à la perle, avec Colin Firth, Le Dahlia noir (de Brian de Palma), The Island, avec Ewan McGregor, Le Journal d’une baby-sitter, Deux Soeurs pour un roi.

Elle a également beaucoup tourné sous la direction de Woody Allen dans Match Point (nomination pour son quatrième Golden Globe), Vicky Cristina Barcelona et Scoop.

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PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : www.grandecran.fr page 7PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : www.grandecran.fr page 29

Réalisé par Terry GilliamAvec Christoph Waltz, Tilda Swinton, Mélanie Thierry…

SYNOPSIS :SYNOPSIS : Londres, dans un avenir proche. Londres, dans un avenir proche. Les avancées technologiques ont placé le monde sous la surveillance d’une autorité invisible et toute-puissante : Management.d’une autorité invisible et toute-puissante : Management.Qohen Leth, génie de l’informatique, vit en reclus dans une chapelle abandonnée où il attend désespérément l’appel téléphonique qui lui apportera les réponses à toutes les questions qu’il se pose. Manage-ment le fait travailler sur un projet secret visant à décrypter le but de l’Existence – ou son absence de finalité – une bonne fois pour toutes. La solitude de Qohen est interrompue par les visites des émissaires de Management : Management : Bob, le fils prodige de Management et Bainsley,Bob, le fils prodige de Management et Bainsley,femme mystérieuse qui tente de le séduire. Malgré toute sa science, ce n’est que lorsqu’il aura éprouvé la force du sentiment amoureux et du désir que Qohen pourra enfin comprendre le sens de la vie...désir que Qohen pourra enfin comprendre le sens de la vie...

TERRY GILLIAM Né dans le Minnesota (USA), il s’installe à Londres dans les années 1960, et intègre la bande des Monty Python. Il co-réalise MONTY PYTHON, SACRÉ GRAAL ! (1975)

avec Terry Jones. Il crée les décors de LA VIE DE BRIAN de Terry Jones (1979), dont il est aussi interprète et scénariste. Il réalise ensuite le court métrage excentrique, THE CRIMSON PERMANENT ASSURANCE, prologue de MONTY PYTHON, LE SENS DE LA VIE (1983). En 1977, JABBERWOCKY est le premier long métrage dont il assure seul la mise en scène. Il enchaîne avec BANDITS, BANDITS (1981), épopée anar-chiste à travers le temps interprétée par Sean Connery et John Cleese. En 1985, il signe BRAZIL, fable satirique qui

remporte deux citations à l’Oscar. Trois ans plus tard, il tourne à Rome LES AVENTURES DU BARON DE MÜNCHAUSEN qui décroche quatre nominations à l’Oscar. Il tourne ensuite trois films aux États-Unis. Situé à New York, FISHER KING(1991), avec Jeff Bridges et Robin Williams, remporte le Lion d’Argent à la Mostra de Venise et une nomination au Golden Globe du Meilleur Réalisateur. L’ARMÉE DES 12 SINGES (1995), avec Bruce Willis et Brad Pitt, est un voyage à travers le temps, salué par la critique. En 1998, LAS VEGAS PARANO, avec Johnny Depp et Benicio del Toro, est présenté en compétition au festival de Cannes.

En 2000, le cinéaste tourne en Espagne THE MAN WHO KILLED DON QUIXOTE, mais le tournage est interrompu en raison d’avaries climatiques et d’accidents survenus aux comé-diens. Le documentaire LOST IN LA MANCHA (2002) relatera cette série de mésaventures. En 2005, Gilliam signe LES FRÈRES GRIMM, avec Matt Damon, puis TIDELAND (2005). En 2009, il coécrit et réalise L’IMAGINARIUM DU DOCTEUR PARNASSUS. En 2011, il écrit et réalise un court métrage, THE WHOLLY FAMILY, prix du meilleur court métrage décerné par la European Film Academy. La même année, il met en scène son premier opéra, «La Damnation de Faust» de Berlioz, à l’English National Opera.

Il vit toujours à Londres, et s’attellera peut-être enfin à son projet autour de Don Quichotte. Il a récemment déclaré : « Je veux accoucher de ce projet. J’ai tendance à être possédé par des idées, et jusqu’à ce que j’arrive à les exorciser, elles m’obsèdent et me dévorent de l’intérieur ».

Quand j’ai réalisé BRAZIL en 1984, j’ai cher-ché à dépeindre le monde dans lequel, me semblait-il, nous vivions. ZERO THEOREM offre un aperçu du monde dans lequel, à mon sens, nous vivons à l’heure actuelle.Le scénario de Pat Rushin, à la fois drôle, phi-losophique et émouvant, m’a intrigué grâce aux nombreuses questions pertinentes qu’il soulève. Par exemple : Qu’est-ce qui donne un sens à notre vie ? Qu’est-ce qui nous rend heureux ? Peut-on encore trouver des moments de solitude dans un monde de plus en plus connecté et contrôlé ? L’ordre règne-t-

il dans ce monde, ou est-il soumis au chaos ?Nous avons essayé de faire un film sincère, stylisé, et surprenant. Un film simple autour d’un homme complexe et moderne qui attend un coup de fil censé donner un sens à sa vie. Un film qui soulève des questions, sans proposer de réponses toutes faites et qui, je l’espère, ne ressemble à aucun autre sorti récemment dans les salles : ici, il n’y a ni zombies, ni vengeurs masqués, ni aliens, ni explosions cataclysmiques. Quoique – il est possible que j’aie menti sur ce tout dernier point… Terry Gilliam

MÉLANIE THIERRY « Je suis toujours contente de tourner dans mon pays sous la direction de grands réalisateurs fran-çais, mais c’est génial de travailler dans une autre langue, et c’est aussi un défi», confie-t-elle. « Bainsley est pleine de vie, malicieuse, mais adorable, joueuse et très drôle. Cela fait très longtemps que je suis fan des films de Terry Gilliam, et c’était merveilleux de pouvoir partici-per à ce projet à la fois audacieux et déjanté. C’est le plus beau rôle de ma carrière ».

U.S. 2013 - Durée : 1h47 min

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Sortie nationale

25 juin2014

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Xenia Réalisé par Panos H. KoutrasAvec Kostas Nikouli, Nikos Gelia, Yannis Stankoglou…

Grèce, France, Belgique 2013Durée : 2h08 min

SYNOPSIS : À la mort de leur mère, Dany et son frère Odysseas, 16 et 18 ans, prennent la route d’Athènes à Thessalonique pour retrouver leur père, un Grec qu’ils n’ont jamais connu. Albanais par leur mère, ils sont étrangers dans leur propre pays et veulent que ce père les reconnaisse pour obtenir la nationalité grecque. Dany et Ody se sont aussi promis de participer à un populaire concours de chant qui pourrait rendre leur vie meilleure. Ce voyage mettra à l’épreuve la force de leurs liens, leur part d’enfance et leur amour des chansons italiennes.

KOUTRAS, UN CINÉASTE À PERDRE HELLÈNE - Le réalisateur de «l’Attaque de la moussaka géante» a ripoliné le cinéma grec.

Selon une formule fréquente, Panos H. Koutras serait un «Almodóvar grec». L’image a quelque chose de vrai, mais elle est aussi insuffi sante. D’abord, ce serait un Almodóvar sans movida : surgi sur la mappemonde du cinéma en 2000 avec le très fou et très folle Attaque de la moussaka géante, Koutras forge depuis une œuvre énergique mais solitaire, qui ne bénéfi cie pas d’une émulation culturelle particulière, la Grèce de ces dernières années ayant plu-tôt vu fuir ou disparaître ses forces artistiques les plus vives.

«Xenia aura été mon tournage le plus diffi cile», nous confi ait le cinéaste à quelques heures de mettre en boîte le dernier plan du fi lm, au soleil couchant, dans le port du Pirée (lire ci-contre).«Depuis la Moussaka, j’ai compris que je devrais me battre et j’ai produit moi-même Strella.» Ce dernier fi lm (2009), à ce jour le mieux abouti et le plus troublant de Koutras, mettait en scène un homme sorti de prison au terme d’une longue peine et qui, se payant une putain, découvre que celle-ci est son fi ls…

Le cinéaste décrit Xenia comme un adieu à sa propre jeunesse : «A l’orée de la cinquantaine, je me suis dit que c’était le moment ou jamais de faire mon teenage movie !» On y trouvera ce qui est récurrent dans ses fi lms : la quête d’identité et le goût de la fraternité. «L’amour fraternel, j’y crois beaucoup. C’est un amour très important pour moi.» Sa cinéphilie va de Bresson à Sirk, de Minnelli à Fassbinder, en passant par «Les trois R : Nicholas Ray, Jean Renoir, Roberto Rossellini», même s’il déclare avoir grandi «avec la télé et les séries étrangères des années 60-70».

Par Olivier Séguret – Libération 3 sept 2013

Sortie nationale

18 juin2014

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Sortie nationale2 juillet

2014

ZOOMLe journal de l’actualité Art et Essai du Cinéma le Lido

et du Multiplex Grand Écran

N°65 Mai/Juin 2014

JOURNAL GRATUIT TIRÉ À 14 500 EXEMPLAIRES

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Ken Loach se livre à une nouvelle étude Ken Loach se livre à une nouvelle étude de société dans le cadre de l’Irlande des années 30de société dans le cadre de l’Irlande des années 30

Avec Barry Ward, Simone Kirby, Jim Norton…Avec Barry Ward, Simone Kirby, Jim Norton…

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