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Rapport de l’atelier de type Transfer 5.2

« FORMATION DU PERSONNEL ADMINISTRATIF ET TECHNIQUE DES BIBLIOTHÈQUES SUR L'ACCÈS AUX RESSOURCES

ÉDUCATIVES LIBRES (REL) »

Mokhtar BEN HENDA & Rachid ZGHIBI CNF-Abidjan (Côte-d’Ivoire)

26 février 2016

1 FICHE SIGNALETIQUE DE L’ATELIER

Lieu AUF/BAO/CNF-Abidjan

Dates - du 25 au 29 janvier 2016 - du 22 au 26 février 2016

Formateurs Mokhtar BEN HENDA et Rachid ZGHIBI

Destinataires du rapport AUF/BAO/CNF-Abidjan, Projet C2D-AMRUGE-CI

Public Personnel administratif et technique des bibliothèques : - 25 auditeurs en première session - 27 auditeurs en deuxième session

Liens avec le référentiel TIC/TICE de l’AUF [http://ific-auf.org/transfer/le-référentiel-tictice]

- ACTIVITE (A1029) : Production et diffusion en ligne de contenus pédagogiques libres

- DEFI (1007) : Maîtriser toutes les dimensions de l'édition et de l'accès ouvert, aux documents scientifiques et pédagogiques : édition pour le Web, repérage des ressources ouvertes, accès et utilisation

- COMPETENCE (C1056) : Différencier les licences ouvertes et fermées SAVOIR (S1175) : Connaître les différents types de

licences libres (creative commons) SAVOIR (S1179) : Connaître les droits à la réutilisation

dans le contexte pédagogique (licence CC) SAVOIR-FAIRE (SF1283) : Être capable de différencier les

licences ouvertes des licences fermées. SAVOIR-ETRE (SE1042) : voir un esprit critique SAVOIR-ETRE (SE1052) : Avoir une culture de partage

- COMPETENCE (C1115) : Rendre des ressources Web

disponibles sous une licence libre - SAVOIRS :

SAVOIR (S1340) : Connaître les portails et les « repositories » de REL.

SAVOIR (S1338) : Connaître les plates-formes de partage

Un Partenariat au service du développement FORMATION DU PERSONNEL ADMINISTRATIF ET TECHNIQUE DES BIBLIOTHÈQUES

SUR L'ACCÈS AUX RESSOURCES ÉDUCATIVES LIBRES (REL)

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de documents SAVOIR (S1179) : Connaître les droits à la réutilisation

dans le contexte pédagogique (licence CC) - SAVOIR-FAIRE

(SF1221) : Être capable de créer des ressources Web en utilisant des ressources ouvertes existantes.

(SF1090) : Être capable d'associer plusieurs ressources multimédia.

(SF1784) : Être capable d'utiliser et de partager des documents dans des formats ouverts et adaptés au Web

(SF1203) : Être capable de contribuer à un projet libre ou open source

- SAVOIR-ETRE : (SE1042) : Avoir un esprit critique (SE1052) : Avoir une culture de partage

- SAVOIR CONNEXE : SAVOIR (S1065) : Connaître le mode de fonctionnement

des archives ouvertes et des revues scientifiques en accès libre

Durée et planning de la formation

Les ateliers se sont déroulés en cinq (5) jours de formation intensive exécutée chaque jour de 08h30 à 12h30 et de 14h00 à 17h00

2 PRESENTATION DE L’ATELIER

L’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et le gouvernement de Côte-d’Ivoire ont co-organisé deux sessions d’un atelier Transfer destiné au personnel administratif et technique des bibliothèques sur les techniques et les modalités d’accès aux ressources éducatives libres (REL). La première formation a eu lieu du 25 au 29 janvier 2016, la deuxième du 22 au 26 février 2016. Les deux sessions se sont déroulées dans la salle de formation du Campus numérique francophone d’Abidjan. Ces formations avaient comme but initial de former, dans la sous-région, les personnels des bibliothèques sur les techniques et modalités d’accès aux ressources éducatives libres.

L'objectif général de ces ateliers est de former, dans le cadre de l’enseignement et/ou de la recherche, des acteurs du milieu universitaire à l’utilisation des ressources éducatives libres. De manière spécifique, il s’agit d’aider les participants à :

S'approprier le concept des ressources éducatives libres ; Comprendre le mouvement du libre accès et les licences libres ; Développer leur aptitude à rechercher, utiliser, adapter, partager des ressources éducatives

libres ; Diversifier leurs sources d’accès à l’information au-delà de la navigation sur le Web statique

et l’accès aux bases de données classiques des ressources éducatives libres ; Utiliser aisément et régulièrement les ressources éducatives libres ; Identifier, extraire et partager les ressources éducatives libres.

À l’issue de l’atelier, les participants sont supposés pouvoir relayer dans leurs environnements professionnels les compétences acquises relatives à la localisation, l’accès et la diffusion des ressources éducatives libres au profit d’enseignants-chercheurs et de responsables académiques dans leurs structures universitaires respectives.

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Les mots clés de l’atelier ont été :

Ressources éducatives libres (REL) ; Licences libres ; Recherche et diffusion des RELs ; Archives ouvertes ; Bibliothèques numériques ; WIKI ; Réseaux sociaux Web 2.0 ; Moocs ; Portails de RELs ;

Les 25 participants au premier atelier, et les 27 autres au deuxième (des conservateurs, bibliothécaires, documentalistes, adjoints bibliothécaires, archivistes et informaticiens) ont été préparés aux compétences indiquées dans la rubrique 1 « Fiche signalétique des ateliers » de ce rapport. Ces compétences, savoirs et savoir-faire, convergent, dans l’ensemble, vers des pratiques de recherche, d’accès, et de diffusion de ressources éducatives libres auprès des communautés de pratiques dans les bibliothèques ou/et les centres de documentation universitaires. L’idée princeps est surtout de transmettre les compétences nécessaires aux apprenants pour qu’ils puissent restituer les compétences acquises en accomplissant leur rôle d’intermédiaire avec les enseignants-chercheurs en quête d’Information scientifique et technique et de ressources pédagogiques libres pour composer leurs curriculum.

3 CONTENU DES ATELIERS

La formation a été assurée par M. Mokhtar BEN HENDA enseignant-chercheur à l’Université de Bordeaux Montaigne, France. Il était assisté de M. Rachid ZGHBI, enseignant-chercheur à l’Université La Manouba, Tunisie. Préalablement défini, le contenu de l’atelier est construit autour de notions et de concepts en rapport avec la recherche, l’accès et la diffusion des REL :

Ressources éducatives libres et licences libres ; Introduction au Web 2.0 ; Utilité de la plateforme Wiki dans la création des Ressources Educatives Libres (Wikipédia,

Wikimédia, WikimédiaCommons et Wikiversity) ; Ressources éducatives libres et archives ouvertes (OAI) ; L’archive ouverte HAL et HAL-Francophonie ; Les bibliothèques numériques (Exploitation de la Plateforme CYBERLIBRIS - ScholarVox AUF) ; Les MOOC (Massive Open Online Courses) ou CLOM (Cours en Ligne Ouverts Massivement à

tous) ; Rechercher et diffusion des ressources éducatives libres.

Ces notions et concepts ont été agencés dans une programmation quotidienne équilibrée, répartie entre des présentations théoriques et des exercices pratiques. L’objectif de cette répartition est de renforcer les capacités des apprenants à comprendre les soubassements théoriques des notions abordées et de se saisir des caractéristiques techniques (modèles opératoires) des services et dispositifs numériques des REL pour pouvoir les restituer dans la pratique des environnements professionnels concrets (formations locales d’usagers ou d’enseignants-chercheurs).

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JOUR I

Prise de contact avec les auditeurs, présentation de la méthodologie, questions diverses sur l’atelier

Module I : Définitions et concepts JOUR II

Module II : Ressources éducatives libres et licences libres Module III : Ressources éducatives libres et plateformes collaboratives

JOUR III

Module IV : Ressources éducatives libres et archives ouvertes (OAI) Module V : Les bibliothèques numériques

JOUR IV

Module VI : Les MOOC et les REL Module VII : Utilisation des ressources éducatives libres (recherche, diffusion)

JOUR V (fil rouge)

Module VIII : Projets fil rouge Module IX : évaluation et clôture

4 APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE

L’approche méthodologique adoptée dans le déroulement des ateliers a été celle d’une combinaison des savoirs théoriques avec des savoir-faire pratiques associés aux concepts des REL et des licences libres. L’enrichissement des savoirs chez les apprenants a fait l’objet de présentations théoriques qui introduisent le cadre conceptuel de chaque nouvelle notion abordée. Les savoir-faire font ensuite l’objet d’une mise en pratique de ces savoirs à travers des situations problèmes et des exercices d’autoévaluation.

Plus concrètement, l’introduction de chaque nouveau concept a fait l’objet d’une présentation orale de la part des formateurs. Chaque présentation a été suivie d’un débat durant lequel des participants volontaires ont tenté d’extrapoler les concepts abordés sur leurs propres contextes professionnels. Le débat ainsi engagé, a permis d’identifier des zones de difficultés et de controverses sur lesquelles les exercices pratiques ont tenté d’apporter des éléments de réponses. L’idée était que les apprenants puissent avoir le maximum de recul pour pouvoir entreprendre des initiatives de restitution des acquis de la formation dans leurs milieux professionnels respectifs.

Chaque apprenant, selon la situation problème traitée, était appelé à déposer son travail dans des espaces partagés prévus à cet effet. Ces ressources ont souvent constitué une matière sur laquelle d’autres activités ont été enclenchées. Par exemple, les apprenants ont été appelés à réaliser des bibliographies spécialisées de REL à partir de portails ou de dépôts d’archives ouvertes. Les bibliographies ainsi élaborées, mises en forme et complétées par des données d’auteurs, des données de dates de création et de logos de licence Créative Commons, deviennent à leurs tour des RELs qu’il est possible de partager dans des archives ouvertes ou dans des réseaux sociaux professionnels comme Academia.

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5 DISPOSITIF PEDAGOGIQUE

Il était prévu de travailler sur une plate-forme Moodle comme dispositif pédagogique, mais par envie d’innover et par souci d’utiliser un environnement plus simple d’usage et plus facilement accessible aux apprenants, les formateurs ont opté pour la solution des technologies dans les nuages (Cloud). Dropbox a été choisi pour constituer l’espace numérique de travail collaboratif dans lequel toutes les activités pédagogiques de l’atelier ont été réalisées.

Dropbox offre des fonctionnalités adaptées à l a mutualisation et le partage des ressources. Avec la fonction « Equipe » de Dropbox, une équipe appelée « Transfer-REL-Abidjan » a été créée et à laquelle ont été invités tous les participants aux ateliers. Un dossier commun, nommé « Dossier de l'équipe Transfer-REL-Abidjan » a été partagé avec les membres de l’équipe. Chaque jour, les formateurs y créent un nouveau sous-dossier dans lequel ils chargent la matière à utiliser pour réaliser les activités du jour.

Les cinq sous dossiers des cinq jours de chaque atelier contiennent le même type de sous-dossiers :

- Supports de cours : Diaporamas des formateurs et ressources connexes, - Situations problèmes : énoncés des travaux pratiques et ressources connexes, - Restitutions des travaux : matière restituée par les apprenants, - Documents de référence : documents de lecture complémentaire, liés aux concepts du jour.

Toutes les ressources déposées dans l’espace partagé de Dropbox demeurent accessibles pour tous les participants à partir de tous points d’accès Internet. Ces ressources ont été également distribuées sur les clés USB des apprenants à la fin de la formation.

6 LISTE DES LIVRABLES DES ATELIERS

JOUR 1

Supports théoriques : Cadre général de la formation Notions et concepts généraux relatifs aux REL

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REL et licences libres Supports pratiques (Situations problèmes)

Quiz sur les notions et concepts Quiz sur les licences libres

Ressources jour 1

Supports échantillons

Echantillon de TD

JOUR 2

Supports théoriques : Ressources éducatives libres et Web 2.0 Ressources éducatives libres REL et plates-formes collaboratives

Supports pratiques (Situations problèmes) Situation problème : Echanger et partager des ressources éducatives sur le site “Academia” Situation problème : création de Wiki sur Wikispace

Ressources jour 2

Supports échantillons

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Echantillon de TD

JOUR 3

Supports théoriques : Archives ou vertes Ressources numériques libres et archives ouvertes (CEL, HAL-AUF) Ressources éducatives libres et archives ouvertes (OAI) Qu’est-ce qu’une bibliothèque numérique Bibliothèques numériques : Exemples Bibliothèques numériques : scholarvox-AUF Manuel d’utilisation : nouvelle plateforme Cyberlibris

Supports pratiques (Situations problèmes) Situation problème : Déposer des ressources éducatives libres sur un site des Archives

ouvertes Situation problème : Recherche thématique dans HAL-AUF

Ressources jour 3

Supports échantillons

Echantillon de TD

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JOUR 4

Supports théoriques : La recherche d’information sur Internet Ressources éducatives libres : les Moocs Réservoirs des ressources éducatifs libres

Supports pratiques (Situations problèmes) Situation problème : Recherche des ressources éducatives libres Situation problème : Recherche et inscription à une formation un Moocs sur les REL

Ressources jour 4

Supports échantillons

Echantillon de TD

JOUR 5

Supports théoriques : Cadre général de la formation Notions et concepts généraux relatifs aux REL REL et licences libres

Supports pratiques (Situations problèmes) Projet fil rouge :

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Ressources jour 5

Supports échantillons

Echantillon de projets

7 Evaluation pédagogique

Sur le plan pédagogique et au vu des évaluations faites par les apprenants, les ateliers semblent avoir atteint leurs objectifs. Les points sur lesquels il y a eu des consensus majeurs sont notamment :

- Une grande majorité apprécie l’ambiance générale de l’atelier et les échanges avec les formateurs ;

- Une satisfaction partagée sur les choix des thèmes de la formation et sur leur correspondance avec les attentes professionnelles des apprenants ;

- Une motivation quasi générale des apprenants pour restituer les acquis de la formation dans leurs milieux professionnels ;

- Une conscience générale des apprenants qu’il faut sensibiliser les responsables institutionnels et les décideurs académiques pour engager rapidement des sessions de formation locales sur les REL ;

- Une nécessité, exprimée unanimement par tous les apprenants, de prendre des mesures rapides pour mettre à niveau les moyens technologiques des universités (connectique Internet, parcs informatiques) ;

- Une grande majorité d’apprenants considère que la période de formation est courte.

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Les formateurs s’expriment à leur tours par le biais de ce rapport pour rendre compte de l’essentiel de leurs appréciations sur les conditions du déroulement de la formation et des plus-values pédagogiques supposées être réalisées :

- L’ambiance conviviale a été un facteur essentiel dans la fluidité et la facilité de communication avec les apprenants. La motivation de ces derniers et leur entrée rapide dans la dynamique de la formation ont été des indicateurs significatifs de la volonté des apprenants d’acquérir des nouvelles compétences. Les périodes parfois longues de la congestion du réseau et de la lenteur du débit de connexion ne les ont pas démotivés ;

- En revanche, le niveau global de la maîtrise des TIC n’a pas été très élevé pour se permettre d’aller en profondeur dans l’analyse et la pratique des concepts liés aux RELs. Il a fallu, en effet, réajuster à plusieurs reprises la vitesse de progression de l’atelier et le niveau de détail dans la manipulation des outils et des plates-formes. L’enjeu était de trouver un juste milieu entre plusieurs niveaux de maîtrise des outils et plusieurs vitesses de progression dans l’assimilation des concepts et la réalisation des exercices ;

- Il aurait été plus efficace si les apprenants désignés pour suivre cette formation spécialisée, aient été sélectionnés (dans la mesure du possible) sur des critères d’expérience dans la manipulation des outils technologiques de base pour pouvoir s’approprier plus facilement les outils et les environnements spécialisés des REL. Certains apprenants auront sans doute encore du mal à être autonomes dans la restitution de la matière reçue et de la pédagogie suivie dans l’atelier. Un accompagnement leur est encore nécessaire pour associer la maîtrise des contenus à la pédagogie de la transmission et de la communication ;

- La population cible des ateliers est majoritairement composée de personnels de bibliothèques. La dimension pédagogique des REL leur est, par conséquent, relativement nouvelle. Les formateurs, de par leur qualité d’enseignants-chercheurs et spécialistes des questions documentaires, ont tenté de focaliser davantage sur la synergie et la collaboration qui devrait exister entre documentalistes, enseignants-chercheurs et administrateurs pour mieux gérer la production, traitement, accès et diffusion des RELs ;

Au vu de ces remarques d’appréciation et d’évaluation du déroulement de l’atelier, ce rapport conclut avec des recommandations générales sur la suite des mesures à entreprendre pour optimiser la qualité des résultats du programme AMRUGE-CI.

8 Conclusions et recommandations

À l’issue de cet atelier sur l’accès aux RELs, nous formulons les constats suivants : - Parmi les conditions essentielles pour qu’un atelier de formation atteigne une bonne part de ses

objectifs pédagogiques et scientifiques, la sélection des apprenants devrait se faire sur la base de critères et prérequis qui assurent une homogénéité optimale au sein du groupe. Un atelier à plusieurs vitesses ralentit la capacité d’assimilation chez les apprenants et met les formateurs en situation inconfortable pour choisir entre un nivellement par le haut ou un nivellement par le bas. L’un ou l’autre engendre le décrochage de la catégorie d’apprenants laissée pour compte ;

- Un atelier de formation n’a pas vocation à former des experts dans une matière quelconque. Il sert plutôt à sensibiliser et à donner les points d’ancrage d’un public en formation sur un ou plusieurs concepts. Chaque apprenant devrait ensuite trouver les moyens et les conditions idoines pour enrichir ses propres capacités en rapport avec le(s) même(s) concept(s) ;

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- La restitutions des acquis de formation prennent souvent un temps relativement long. Les apprenants doivent retravailler les nouveaux concepts et les intégrer dans leurs mécanismes cognitifs et intellectuels avant de les restituer (comme formateurs cette fois) dans une nouvelle construction de transfert de compétences. Les apprenants de l’atelier ont reçu à cet égard les supports et les ressources pédagogiques nécessaires pour continuer la maitrise du concept des REL ;

- Les apprenants ont été sensibilisés aux textes de référence qui régissent les REL sur le plan national (AMRUGE-CI), Francophone (déclaration de Dakar), et international (Unesco). Dans sa politique de réforme, le programme AMRUGE-CI devrait rappeler les apprenants et leurs responsables à tenir compte de ces textes de référence pour assurer une degré de convergence et d’interopérabilité avec les politiques définies dans ces trois sphères politiques ;

- Les REL constituent un concept à plusieurs facettes. Aborder ce concept depuis la simple facette de l’accès et de la diffusion constitue une vision partielle et incomplète qui ne donne pas une vue sur la chaîne globale de production, d’éditorialisation et de diffusion des RELs. Un complément de formation sur le concept des RELs (dans une phase avancée) s’avère utile et nécessaire (voir recommandations).

Ces constats proposés à l’issu des deux ateliers peuvent être accompagnés de quelques recommandations que nous exprimons ci-après. Ces recommandations sont faites sans connaissance approfondie des politiques éducatives en cours du pays ou des institutions organisatrice de la formation.

8.1 Recommandations

Les recommandations suivantes traduisent la conception des formateurs par rapport aux mesures qui devraient être prises en compte pour traduire le contenu de la formation en compétences réelles chez les apprenants. Ces apprenants peuvent devenir des acteurs essentiels dans la réforme universitaire définie dans le programme AMRUGE-CI : - Partant du fait que les RELs constituent une catégorie de ressources plus complexes que les

ressources documentaires (elles se distinguent par des éléments de description pédagogique), la formation des bibliothécaires documentalistes sur ces aspects pédagogiques devrait se faire en association avec les enseignants-chercheurs ;

- La conception de cours en ligne et l’indexation des ressources pédagogiques sont les deux facettes de deux ateliers complémentaires de formation qui devraient être envisagés dans toute stratégie de réforme universitaire par le numérique. A un moment donnée de la réforme entreprise dans le cadre de R2D et AMRUGE-CI, les deux types de publics (enseignants-chercheurs et documentalistes) doivent converger leurs connaissances pratiques (documentaires et pédagogiques) autour des RELs dans un esprit de travail collaboratif, de partenariat et de partage des tâches :

L’enseignant est le producteur de la REL. Il devait suivre des consignes documentaires et éditoriales précises pour faciliter son intégration dans un dispositif pédagogique numérique ;

Le bibliothécaire est celui qui prend en charge la REL pour l’indexer et la référencer selon les objectifs pédagogique définis par l’enseignant afin de faciliter son intégration dans le système d’information de l’institution ;

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- Le lien intrinsèque entre enseignant-chercheur comme producteur de REL et documentaliste comme technicien facilitant l’indexation et le référencement de ces REL est traité par l’AUF sous forme de DEUX ATELIERS TRANSFER COMPLEMENTAIRES : « Conception de cours en ligne » et « Indexation de ressources pédagogiques ». Les deux ateliers sont prêt à l’usage.

- Par conséquent, le type de formations destiné aux bibliothécaires-documentalistes pour gérer l’accès aux REL ne saurait être optimisé (dans une phase ultérieure) que par une formation complémentaire sur d’autres aspects de la gestion des ressources éducatives, parmi lesquels l’indexation et le référencement des objets pédagogiques. Pour qu’il y ait un accès optimal à une ressource pédagogique, il faut que cette ressource soit bien indexée selon des normes internationales comme le LOM (Learning Object Metadata) ou le MLR (Metadata for Learning Resources). Il faut que cette ressources soit aussi référencée auprès des moteurs de recherche pour être facilement restituée. L’AUF dispose déjà d’un atelier clé en main sur l’indexation des ressources éducatives libres ! Cet atelier d’indexation est au cœur des dispositifs pédagogiques des REL, notamment le nouveau portail francophone des ressources pédagogiques défini au sein du programme IDNEUF (Initiative de Développement du Numérique Educatif Francophone). Il s’inscrit aussi au cœur des attributions professionnelles du personnel des bibliothèques et centre de documentation.

- L’un des principes liés aux RELs et au libre accès est celui des droits d’auteurs. Il faudrait à cet égard, renforcer la culture des droits d’auteurs, du libre accès et des licences libres (notamment les « Creative Commons »), pour tenter d’invertir progressivement la culture dominante de la rétention de l’information (par fausses craintes de se faire voler ses idées ou par peur de se faire évaluer) en une culture du dépôt volontaire des REL sous licences « Creative Commons » qui, au contraire, garantissent la paternité sur les ressources déposées et les protègent du vol ;

- La réussite du programme AMRUGE-Ci dépendra beaucoup du taux de connectivité des universités (enseignants-documentalistes-étudiants) pour pouvoir mettre en pratique les acquis de formation de ce type d’ateliers. Une compétence acquise est très vite perdue si elle n’est pas entretenue ;

- Les pouvoirs publics devraient être partie prenante dans la réforme universitaire par le numérique. Il faudrait à cet égard, sensibiliser par tous les moyens le Ministère de l’Enseignement supérieur pour agir sur le plan politique afin de résoudre le problème des accès et des débits Internet pour les des Universités. Il faudrait aussi sensibiliser les académies pour qu’elles équipent les bibliothèques universitaires de postes de travail performants et de salles d’accès libre afin d’élargir autant que possible l’accès aux REL pour les enseignants et les étudiants ;

- Il faudrait aussi accompagner les centres de documentation dans la restitution des acquis de la formation au profit du programme AMRUGE-CI, notamment en facilitant le conseil et la formation au personnel technique des bibliothèques universitaires engagé dans ce programme ;

- Il faudrait également encourager les bibliothécaires documentalistes ayant participé à cette formation à se constituer en un noyau d’un réseau social professionnel qui discuterait et échangerait des expériences et des points de vue sur des questions d’intérêt commun relatives aux RELs ;

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- Il faudrait donner l’appui institutionnel nécessaire aux apprenants qui ont participé à ces ateliers pour qu’ils puissent monter des mico-formations locales (même d’une demi-journée et pour un public réduit), d’abord pour augmenter leur assurance dans la maîtrise du concept des REL, puis pour pouvoir restituer à plus large échelle les compétences acquises.

- D’un point de vue institutionnel, les responsables politiques et académiques devraient proposer un modèle économique adéquat pour compenser le manque à gagner des enseignants appelés à suivre une formation ou un stage sur l’usage des TIC/TICE. Ce point fait partie d’une démarche de motivation des enseignants-chercheurs pour les inciter au perfectionnement de leurs compétences TIC/TICE ;

- La méthodes de « motiver puis sanctionner » devrait être perçue (dans les mesures admissibles par la loi, la culture et les moyens disponibles) comme un moyen d’instituer des traditions d’usage fondées sur des règles de bonnes pratiques applicables pour tous. Les motivations peuvent être du genre attestations, diplômes, crédits d’accès Internet, crédits de photocopies, privilèges d’usages de ressources numériques, etc. Les sanctions peuvent être du type privation de certains services, interdictions de certaines faveurs ou activités, etc. En revanche, les deux mesures devraient se faire dans le cadre de textes règlementaires : règlements intérieurs, notes de service, circulaires, conventions, accords-cadres, contrats, etc. pour réduire autant que possible l’interventionnisme, le favoritisme et l’aléatoire, qui sont souvent source de conflits d’intérêts, de décrochage et de laxisme.

8.2 Remerciements

En fin de ce rapport, nous tenons à remercier le gouvernement de Côte-d’Ivoire pour l’hébergement et le déroulement de l’atelier dans de très bonnes conditions. Nous remercions le Bureau et l’Antenne de l’AUF de l’Afrique de Ouest de nous avoir convié à assurer ces deux formations. Nous remercions aussi toute l’équipe du CNF d’Abidjan, notamment le Professeur Jonas ANDJI-YAPI YAO, chef de Projet AMRUGE-CI, C2D « Ingénierie de formation et pédagogique » et Kouakou Eric OUASSA, chargé de projet AMRUGE-CI, pour leurs grands efforts à rendre ces deux ateliers réalisables en si peu de temps et au chaleureux accueil qu’ils nous ont réservé dans les locaux du CNF-Abidjan.

Nous saluons tout particulièrement nos apprenants avec qui nous avons partagé d’agréables moments de travail et de socialisation.

Fait à Abidjan, le 26 février 2016.

Les formateurs :

Mokhtar BEN HENDA et Rachid ZGHIBI