16 jan. 2018

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V Ltbertl . Égittti . Fratgrnft RÊPuBUQpE FKM1ÇAISB PRÉFET DE L’ARDÈCHE Direction RĂ©gionale de l’Environnement, de l’AmĂ©nagement et du Logement Auvergne-RhĂŽne-Alpes Valence, le 16 JAN. 2018 Subdivision CarriĂšres Affaire suivie par: Eric CHARMASSON UnitĂ© Inter-DĂ©partementale DrĂŽine-ArdĂšche TĂ©l. 04 75 82 4646 Fax : 04 75 82 46 49 courriel edc.charmassontdeveloppement-durabIe.gouv.fr 20171017-RAP-DACAOI 17 DÉPARTEMENT DE L’ARDÈCHE CarriĂšre exploitĂ©e par la sociĂ©tĂ© LAFARGEHOLCIM CIMENTS sur les communes de Viviers et Le lei! Demande d’autorisation de renouvellement d’exploitation et d’extension d’une carriĂšre de calcaire Rapport de l’inspecteur de l’environnement un projet d’ arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral I - OBJET DE LA DEMANDE La sociĂ©tĂ© LAFARGEHOLCIM CIMENTS a sollicitĂ© le renouvellement d’autorisation d’exploiter et l’extension d’une carriĂšre de calcaire cimentier sur le territoire des communes de Viviers aux lieux-dits «Chapus », «Vaichaude» et «Saint Victor» et de Le Teil aux lieux-dits «Usine Lafarge », «Plaine Saint Victor », «Bois de Nerve » et «Coustel ». La superficie totale sollicitĂ©e est de 1 7Oha 99a 48 ca pour une durĂ©e de 30 ans. Les activitĂ©s de la nomenclature des installations classĂ©es pour la protection de l’environnement concernĂ©es par le projet sont les suivantes: Nature des activitĂ©s relevant de la Classement Volume des activites Rubnque nomenclature des ICPE (*) Production moyenne: Exploitation d’une carriĂšre de 1 400 000 t/an 2510-l A calcaire Production maximale: 2 000 000 t/an Station de transit de produits minĂ©raux ou de dĂ©chets non Surface maximale de 38 800 m2 25 17-1 A dangereux inertes Installation de broyage, Puissance l’installation de 2515-1-a A concassage, criblage.., traitement: 1326 kW . . . . , QuantitĂ© totale de matiĂšre active Fabncation d explosif en umte . . susceptible d etre presente dans 421 0-2b D mobile 1 installation : 41 kg Installation de chargement de . . , . . Debit maximum equivalent: vehicules citernes et de 1434-lb DC . , . . . 12m/h remplissage de recipients mobiles Plateau de Lautagne — 3 av des Langories 26 0000 VALENCE

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Page 1: 16 JAN. 2018

VLtbertl . Égittti . Fratgrnft

RÊPuBUQpE FKM1ÇAISB

PRÉFET DE L’ARDÈCHE

Direction RĂ©gionale de l’Environnement, del’AmĂ©nagement et du Logement

Auvergne-RhĂŽne-AlpesValence, le 16 JAN. 2018

Subdivision CarriĂšres

Affaire suivie par: Eric CHARMASSONUnité Inter-Départementale DrÎine-ArdÚcheTél. 04 75 82 4646Fax : 04 75 82 46 49courrieledc.charmassontdeveloppement-durabIe.gouv.fr

20171017-RAP-DACAOI 17

DÉPARTEMENT DE L’ARDÈCHE

CarriÚre exploitée par la société LAFARGEHOLCIM CIMENTS

sur les communes de Viviers et Le lei!

Demande d’autorisation de renouvellement d’exploitation et d’extension d’une carriùre decalcaire

Rapport de l’inspecteur de l’environnement

un projet d’ arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral

I - OBJET DE LA DEMANDE

La sociĂ©tĂ© LAFARGEHOLCIM CIMENTS a sollicitĂ© le renouvellement d’autorisation d’exploiteret l’extension d’une carriĂšre de calcaire cimentier sur le territoire des communes de Viviers auxlieux-dits «Chapus », «Vaichaude» et «Saint Victor» et de Le Teil aux lieux-dits «UsineLafarge », «Plaine Saint Victor », «Bois de Nerve » et «Coustel ».

La superficie totale sollicitée est de 1 7Oha 99a 48 ca pour une durée de 30 ans.

Les activitĂ©s de la nomenclature des installations classĂ©es pour la protection de l’environnementconcernĂ©es par le projet sont les suivantes:

Nature des activités relevant de la ClassementVolume des activites Rubnque

nomenclature des ICPE (*)

Production moyenne:Exploitation d’une carriùre de 1 400 000 t/an

2510-l Acalcaire Production maximale:

2 000 000 t/an

Station de transit de produitsminéraux ou de déchets non Surface maximale de 38 800 m2 25 17-1 Adangereux inertes

Installation de broyage, Puissance l’installation de2515-1-a A

concassage, criblage.., traitement: 1326 kW

. . . . , Quantité totale de matiÚre activeFabncation d explosif en umte .

. susceptible d etre presente dans 421 0-2b Dmobile

1 installation : 41 kg

Installation de chargement de . .

, . . Debit maximum equivalent:vehicules citernes et de 1434-lb DC

. , . . . 12m/hremplissage de recipients mobiles

Plateau de Lautagne — 3 av des Langories 26 0000 VALENCE

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. . Volume annuel de carburantStation-service .

, 3 1435-2 DCdistnbue: 581 m

QuantitĂ© totale maximaleProduit pĂ©trolier spĂ©cifique susceptible d’ĂȘtre prĂ©sente dans les 4734 NC

installations 35,49 t

(*) A: Autorisation, DC: Déclaration avec contrÎle périodique, D: Déclaration et NC: NonClassé. r

La demande d’autorisation a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e le 2$ juillet 2016 et complĂ©tĂ©e le 03 mars 2017.

II - PRÉSENTATION DU DOSSIER DU DEMANDEUR

11.1. Le pétitionnaire

La sociĂ©tĂ© LAFARGE CIMENTS a changĂ© de nom le ier janvier 201$ pour devenir la sociĂ©tĂ©LAFARGEHOLCIM CIMENTS. Elle est autorisĂ©e par l’arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral n°88-144 du 7 mars1988, complĂ©tĂ© par l’arrĂȘtĂ© n°2010-202-8 du 21juillet 2010, Ă  exploiter une carriĂšre de calcaire surles communes de Viviers et Le Teil.

Les matĂ©riaux extraits sur la carriĂšre sont concassĂ©s et criblĂ©s dans l’installation prĂ©sente sur le site.Les matĂ©riaux sont utilisĂ©s au sein de la cimenterie Ă  proximitĂ© de la carriĂšre (pour 93 %) et le resteest destinĂ© Ă  alimenter l’usine Ă  chaux de Cruas situĂ©e Ă  15 km.

Sur la commune de Viviers, la société LAFARGEHOLCIM CIMENTS est aussi autorisée àexploiter une carriÚre de marnes dont les matériaux extraits entrent dans la composition du ciment« gris ».

11.2. Historique

Le site du Teil est Ă  l’origine de l’entreprise. Il est exploitĂ© depuis 1833 avec initialement uneproduction de chaux puis de ciments gris. En 1921, le ciment blanc a Ă©tĂ© brevetĂ© par LAFARGE. Lacimenterie du Teil est autorisĂ©e par l’arrĂȘtĂ© du 30 novembre 2005 pour une production journaliĂšremaximale de 3 100 tonnes, l’exploitant n’a pas demandĂ© d’augmentation des capacitĂ©s de lacimenterie.

11.3. La localisation

La carriĂšre est situĂ©e sur la rive droite du RhĂŽne, sur les communes de Viviers et Le Teil. Elle estsituĂ©e Ă  3,8 km au Nord du centre-ville de Viviers et Ă  2,8 km au Sud du centre-ville de Le Teil.L’accĂšs Ă  la carriĂšre se fait depuis la RD 86.

X 4s..

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11.4. Les droits fonciers

La société LAFARGEHOLCIM CIMENTS possÚde la maßtrise fonciÚre sur les parcelles concernéespar la présente demande.

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11.5. CaractĂ©ristiques du projet et conditions d’exploitation

Les principales caractéristiques du projet sont:

— surface concernĂ©e de 170 ha 99 a 48 ca dont 86 ha exploitable;

— superficie en renouvellement de 157 ha 65 a 45 ca, extension de 13 ha 34 a 03 ca et renoncementde 56 ha 95 a 34 ca (parcelles pĂ©riphĂ©riques jamais exploitĂ©es)

— Ă©paisseur moyenne de la dĂ©couverte de 0,1 m;

— cote limite en profondeur de 165 m NGF;

— cote maximale d’exploitation de 311 m NGF;

— cote des fronts de taille: 170-185, 185-205 (dĂ©rogation front de 20 m), 205-220, 220-235, 235-250, 250-270 (dĂ©rogation front de 20m), 270-285, 285-300, 300-311;

— fronts subverticaux sĂ©parĂ©s par une banquette d’au moins 35 m lors de l’exploitation;

— rĂ©serves estimĂ©es exploitables dans la limite du pĂ©rimĂštre autorisĂ© sont d’environ 45 500 000tonnes, production maximale annuelle autorisĂ©e est de 2 000 000 tonnes (moyenne de 1 400 000 t);

— extraction est menĂ©e Ă  ciel ouvert et hors d’eau sur l’ensemble de la carriĂšre;

— les horaires de fonctionnement de la carriĂšre sont de 6 h Ă  20 h du lundi au vendredi, hors joursfĂ©riĂ©s. A titre exceptionnel et avec l’accord de la DREAL des activitĂ©s de nuit et le samedi jusqu’à19 h pourraient ĂȘtre rĂ©alisĂ©es. Les installations de traitement (et la cimenterie) fonctionnent demaniĂšre continue 24 h124 h du lundi au dimanche inclus.

L’exploitation est rĂ©alisĂ©e Ă  ciel ouvert sur la zone prĂ©cĂ©demment exploitĂ©e et sur la zone demandĂ©een extension. Elle se rĂ©alisera en 6 phases de 5 ans.

11.6. Les impacts et les mesures de protection

Une Ă©tude d’impact a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e afin d’analyser l’état initial du site et de son environnement, dedĂ©terminer les effets potentiels de l’exploitation sur l’environnement, et d’exposer les mesuresenvisagĂ©es pour supprimer, limiter, voire compenser les inconvĂ©nients de l’exploitation.

— Le paysage

La carriĂšre est situĂ©e entre le dĂ©but des montagnes de l’ArdĂšche et le RhĂŽne. Elle surplombe laplaine rhodanienne.

Il est prĂ©vu de ne pas abaisser l’ancien front amĂ©nagĂ© Ă  l’Est de la carriĂšre afin de maintenir l’écranvisuel existant vis-Ă -vis de la vallĂ©e du RhĂŽne et de la DrĂŽme.

Depuis Viviers, il y aura une diminution de l’impact visuel par abaissement d’environ 20 m del’altitude du front Nord. Depuis Le Teil, il n’y aura pas d’impact supplĂ©mentaire.

Le principal impact visuel supplĂ©mentaire sera lors de la progression vers l’Ouest avecl’augmentation de l’altitude du front Ouest de 30 m. Afin de limiter cet impact l’exploitant proposede maintenir du relief en place boisĂ© et d’extraire Ă  l’arriĂšre de celui-ci puis de revĂ©gĂ©taliser la zoneavant la suppression du relief.

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Le projet se situe en dehors de toute zone de protection du milieu naturel telle que ZNIEFF, ZICO,Natura 2000...

L’exploitation nĂ©cessitera un dĂ©frichement qui se fera progressivement. Le projet va supprimer unechĂȘnaie verte et pubescente (23,4 ha) ainsi que des zones favorables au SilĂšne Ă  pieds courts (mais75 % de la surface sera Ă©vitĂ©e) et au micrope dressĂ© (les espaces gĂ©nĂ©rĂ©s par l’exploitation lui sontfavorables). Un entretien des espaces ouvert de la carriĂšre sera rĂ©alisĂ© afin de permettre ledĂ©veloppement de ces espĂšces qui sont protĂ©gĂ©es.

Deux espĂšces recensĂ©es dans l’aire d’étude (cytise Ă  longue grappes et la petite centaurĂ©e rouge)vont ĂȘtre totalement Ă©vitĂ©es.

— Les espùces à enjeux

Un dossier de demande de dérogation espÚces protégées a été déposé et a été mis à la disposition dupublic du 20 décembre 2017 au 03 janvier 2018. Les mesures de réduction des impacts sur la faunesont notamment:

— l’abattage des arbres qui sera rĂ©alisĂ© en dehors des pĂ©riodes de reproduction des oiseaux, ledessouchage et le dĂ©capage en dehors de la pĂ©riode d’hivernage des amphibiens;

— l’amĂ©nagement et la valorisation des points d’eau existant pour les amphibiens et ledĂ©veloppement de la flore;

— la mise en place d’hibernaculum pour les populations de reptiles de la carriĂšre (lĂ©zard desmurailles, lĂ©zard vert, couleuvre de Montpellier, couleuvre Ă  Ă©chelon);

— la restauration et gestion de 5,7 ha de pelouses sĂšches dans la carriĂšre et gestion en Ăźlot devieillissement de 50 ha de parcelles boisĂ©es aux abords de la carriĂšre;

— des zones arbustives sur 3,6 ha seront plantĂ©es (talus Ouest);

— la mise en place d’un suivi Ă©cologique de la carriĂšre pendant toute la durĂ©e d’exploitation.

— Poussiùres, bruit et vibrations

Les opĂ©rations d’extraction par tir de mines, de chargement, de transport et de traitement desmatĂ©riaux constituent les sources de bruit, et de poussiĂšres.

Phase2Tt 1O Phas4tI + 201 Phas6(T+3O1

— Le milieu naturel

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Les modĂ©lisations des Ă©missions sonores rĂ©alisĂ©es par l’exploitant montrent le respect desĂ©mergences autorisĂ©es au droit des habitations riveraines et de la valeur maximale admissible enlimite de propriĂ©tĂ©.

Afin de limiter l’émission et la propagation des poussiĂšres pouvant provenir de la circulation desengins et des camions ainsi que du fonctionnement des installations de traitement et de l’extraction,des mesures seront prises (notamment arrosage des pistes).

En ce qui concerne les vibrations, de janvier 1999 Ă  juin 2015, 138 tirs de mines ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s etont donnĂ©s lieu Ă  226 enregistrements. Aucun tir n’a gĂ©nĂ©rĂ© de niveau de vibrations supĂ©rieur Ă  lalimite rĂ©glementaire de 10 mm/s. Toutefois du fait que l’exploitation va progresser vers l’Ouest, elleva se rapprocher de certains riverains. L’exploitant adaptera les plans de tirs et ainsi que les chargesunitaires afin de rĂ©duire les niveaux de vibrations.

— Le trafic routier

Il est Ă  noter que 93 % des matĂ©riaux extraits sont acheminĂ©s Ă  la cimenterie par des pistes interneset bande transporteuse. Seul 7 % des matĂ©riaux extraits (soit environ 100 000 t/an) sont acheminĂ©svers l’usine Ă  chaux de Cruas Ă  environ 15 km via la RD 86.

Il n’y a pas eu de demande d’augmentation des capacitĂ©s de production de l’usine Ă  chaux de Cruaset donc pas d’augmentation du trafic au-delĂ  de ce qui est dĂ©jĂ  permis.

— L’eau

Le seul captage AEP Ă  proximitĂ© de la carriĂšre est celui de la RouviĂšre qui est exploitĂ© par Le Teil.L’aquifĂšre de ce captage n’est pas le mĂȘme que celui concernĂ© par le projet.

Des puits privĂ©s sont aussi prĂ©sents Ă  l’Ouest du site. Une Ă©tude hydrogĂ©ologique complĂ©mentaire Ă Ă©tĂ© faite par l’exploitant afin de montrer l’absence d’impact de l’extension de la carriĂšre.

— Eaux de surface:

Le site se situe dans le bassin hydrographique du RhĂŽne. De par sa topographie le site est hors zoneinondable. A proximitĂ© du site des cours d’eau pĂ©rennes et non pĂ©rennes sont prĂ©sents.

Afin de limiter les eaux de ruissellement l’exploitant a mis en place six bassins pour les collecter.Les volumes des diffĂ©rents bassins prĂ©sents Ă©volueront en fonction des surfaces de collecte des eauxpluviales.

— Sols et eaux souterraines:

Du fait de la nature gĂ©ologique des terrains deux aquifĂšres sont prĂ©sents. Il s’agit du massif calcaireBarrĂ©mo-bĂ©doulien qui contient des eaux dans les discontinuitĂ©s de la roche et les alluvions duRhĂŽne au pied du massif calcaire.

Les principales mesures pour la protection des sols et des eaux sont notamment le stockaged’hydrocarbure sur rĂ©tention, le ravitaillement des engins sur pneumatique sur aire Ă©tanche avecsĂ©parateur d’hydrocarbure, l’entretien rĂ©gulier des engins, des consignes en cas de pollution etprĂ©sence de kits anti-pollution...

11.7. Les risques et les moyens de prévention

— La sĂ©curitĂ© publique

L’accĂšs au site sera amĂ©nagĂ© pour permettre l’entrĂ©e et la sortie des camions en toute sĂ©curitĂ©.PrĂ©sence d’un portail Ă  l’entrĂ©e du site, de clĂŽtures et de panneaux d’information du public.

— Les dangers

Les principaux dangers identifiés sont les suivants

— pollution des eaux et des sols lors des opĂ©rations de ravitaillement en carburant, de manutentiond’hydrocarbure, lors la circulation des engins (risque de collision);

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— risque d’incendie liĂ© Ă  la prĂ©sence de carburant, de stockage d’huiles sur le site, Ă  la prĂ©senced’équipements Ă©lectriques, aux opĂ©rations de ravitaillement et Ă  la circulation des engins;

— risque d’explosion liĂ© Ă  la prĂ©sence de carburant et d’hydrocarbures en gĂ©nĂ©ral;

— risque liĂ© Ă  l’utilisation des explosifs;

— risque d’accidents corporels liĂ©s aux opĂ©rations d’exploitation, Ă  l’utilisation de matĂ©riels oud’engins en mouvement, Ă  la prĂ©sence de fronts d’exploitation, au glissement de terrains et chutesde blocs;

— risque de noyade dans les bassins de rĂ©cupĂ©ration des eaux de pluie;

Parmi les risques dĂ©finis, aucun risque inacceptable n’a Ă©tĂ© dĂ©fini. Les risques critiques concernentessentiellement des risques d’incendie, d’explosion ou d’accidents corporels. Les mesures desĂ©curitĂ© mises en place sont jugĂ©es suffisantes.

— Les effets sur la santĂ©

Les risques potentiels pour la santĂ© sont liĂ©s Ă  l’émission de poussiĂšres, de vibrations et de bruit. Auvu des Ă©tudes rĂ©alisĂ©es et compte tenu des conditions d’exploitation, le projet n’apparaĂźt passusceptible de prĂ©senter des risques pour la santĂ© des riverains.

11.8. Les conditions de remise en état proposées

Le rĂ©amĂ©nagement de la carriĂšre a pour objectif de mettre le site en sĂ©curitĂ© sur le long termenotamment par la stabilisation des fronts de taille (purge des fronts et mise en place de merlon enhaut des fronts pour Ă©viter la chute de personnes et Ă  10 m du pied des fronts pour en interdirel’accĂšs).

Il y aura aussi le talutage et la vĂ©gĂ©talisation des hauts des fronts Ouest et Nord (pour unediminution de l’impact visuel).

La remise en Ă©tat prĂ©vue en fin d’exploitation vise Ă  reconstituer un milieu naturel permettant deconserver et mĂȘme d’augmenter la biodiversitĂ© du site: espaces ouverts pour qu’ils Ă©voluent enpelouses sĂšches, plantation d’ülots arbustifs pour crĂ©er des refuges et des zones de chasse pour lesreptiles et l’avifaune, zones boisĂ©es pour restaurer des habitats.

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III - INSTRUCTION DE LA DEMANDE

111.1. L’enquĂȘte publique

Elle a Ă©tĂ© conduite du 11 septembre au 13 octobre 2017 par madame Françoise Briand-Le GuilloudĂ©signĂ©e comme commissaire-enquĂȘteur par arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral n°07-2017-06-13-006 du 13 juin2017.

Le commissaire-enquĂȘteur a tenu 3 permanences en mairie de Le Teil et 2 en mairie de Viviers.L’enquĂȘte a suscitĂ© 15 observations de la part du public dont certaines redondantes. Suite Ă  cesremarques, l’exploitant a rĂ©pondu point par point.

L’essentiel des observations provient de riverains situĂ©s Ă  l’Ouest du site du cĂŽtĂ© de l’extensionprĂ©vue. Elles concernent essentiellement:

— l’impact paysager et la prĂ©servation du cadre de vie des habitants situĂ©s Ă  proximitĂ©:L’exploitation restera du cĂŽtĂ© Est par rapport Ă  la ligne de crĂȘte (comme actuellement) de ce fait ellene crĂ©era pas de nouveau point de vue sur les fronts de taille. De plus du fait de l’abaissement desfronts de 11 m, la visibilitĂ© du site depuis des points de vue existants (Nord de Viviers) seradiminuĂ©e.

Des remarques du public ont portĂ© sur l’éventuel l’impact paysager depuis le cĂŽtĂ© Ouest. La sociĂ©tĂ©Lafarge a donnĂ© des complĂ©ments qui montrent que depuis les lieux habitĂ©s cotĂ©s Ouest,l’abaissement de l’exploitation sera imperceptible.

Vis-Ă -vis des nuisances de voisinage (bruit, poussiĂšres, vibration) des mesures visant Ă  les rĂ©duiresont dĂ©jĂ  en place et les modĂ©lisations n’indiquent pas d’augmentation significative des seuilsadmissibles. L’exploitant s’est engagĂ© Ă  complĂ©ter son dispositif de mesure (ajout de dispositif pourmesurer les vibrations et Ă©tat initial acoustique chez certains riverains). Ces points ont Ă©tĂ© reprisdans le projet d’arrĂȘtĂ©.

— la prĂ©servation de la ressource en eau:

Les eaux souterraines ont peu de sensibilitĂ© au projet, le massif Saint Victor prĂ©sente trĂšs peu decirculation d’eau. Le dispositif de gestion des eaux pluviale restera le mĂȘme qu’actuellement (lesdimensions des bassins seront augmentĂ©es en lien avec la surface des zones de ruissellement).

Des riverains du secteur Ouest qui ne sont pas desservis par le rĂ©seau collectif, dĂ©pendent de puitsprivĂ©s et craignent un impact de l’activitĂ©.

L’étude hydrogĂ©ologique complĂ©mentaire de Lafarge a rĂ©pondu Ă  ces inquiĂ©tudes nĂ©anmoinsLafarge propose un suivi des sources et puits prĂ©sents.

— Enjeux biodiversitĂ©:

En plus de ses enjeux le commissaire enquĂȘteur a relevĂ© la prĂ©servation de la biodiversitĂ©. DesespĂšces floristiques protĂ©gĂ©es sont prĂ©sentes sur le site et des espĂšces faunistiques protĂ©gĂ©es ouvulnĂ©rables ont Ă©tĂ© repĂ©rĂ©es ou sont susceptibles d’ĂȘtre prĂ©sentes sur ou Ă  proximitĂ© du site.

L’exploitant a proposĂ© des mesures d’évitement et de rĂ©duction des impacts. Il est Ă  noter qu’unedemande de dĂ©rogation espĂšce protĂ©gĂ©e est en cours d’instruction.

Le commissaire enquĂȘteur a constatĂ© l’importance des mesures prises pour prĂ©server et favoriser labiodiversitĂ© et compenser les impacts rĂ©siduels de l’activitĂ© tant en termes de diversitĂ© des mesures,du foncier « sacrifiĂ© » et des dĂ©lais de suivi mis enjeu.

— Le commissaire enquĂȘteur a donnĂ© le 09 novembre 2017 un avis favorable Ă  la demande derenouvellement d’autorisation d’exploitation et d’extension pour une durĂ©e de 30 ans.

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11.2. Avis des municipalités

— Viviers (07): Avis favorable, Ă  l’unanimitĂ© du conseil municipal, du 25 septembre 2017, Ă  lademande d’autorisation prĂ©sentĂ©e par la sociĂ©tĂ© LAFARGE CIMENTS;

— MontĂ©limar (26): Avis favorable, Ă  l’unanimitĂ© du conseil municipal, du 02 octobre 2017, Ă  lademande d’autorisation prĂ©sentĂ©e par la sociĂ©tĂ© LAFARGE CIMENTS

— ChĂąteauneuf-du-RhĂŽne (26): Avis favorable, Ă  l’unanimitĂ© du conseil municipal, du 21septembre 2017, Ă  la demande d’autorisation prĂ©sentĂ©e par la sociĂ©tĂ© LAFARGE CIMENTS

Pas de retour des communes de Le Teil, Saint-ThomĂ© et d’Alba-la-Romaine.

111.3. Avis des services

— La Direction RĂ©gionale des Affaires Culturelles

Le pĂŽle architecture et patrimoines — UnitĂ© DĂ©partementale de l’ArdĂšche a indiquĂ© par courrier du11 aoĂ»t 2017 qu’elle n’a aucune observation.

Le service rĂ©gional de l’archĂ©ologie a indiquĂ© dans son courrier du Il aoĂ»t 2017 qu’en l’état desconnaissances archĂ©ologiques sur le secteur concernĂ©, de la nature et de l’impact des travauxprojetĂ©s, ceux-ci ne semblent pas susceptibles d’affecter des Ă©lĂ©ments du patrimoine archĂ©ologique.Ce dossier ne donnera pas lieu Ă  une prescription d’archĂ©ologie prĂ©ventive.

— L’Institut National de l’Origine et de la QualitĂ© a indiquĂ©, par courrier du 24juillet 2017, qu’iln’avait pas de remarques Ă  formuler dans la mesure oĂč le projet n’a pas d’incidence directe sur lesAOP et IGP concernĂ©es (AOP «Picodon », IGP «Saucisson de l’ArdĂšche », «Volailles de laDrĂŽme », «Poulet des CĂ©vennes / Chapon des CĂ©vennes », IGP viticoles «ArdĂšche »,

«Méditerranée» et « Comtés Rhodaniens »).

— Le Conseil DĂ©partemental — Direction des dĂ©placements a indiquĂ© par courrier du 10 aoĂ»t 2017que le futur trafic prĂ©visionnel de poids lourds devra ĂȘtre prĂ©cisĂ© pour vĂ©rifier les incidences sur legiratoire sur la RD 86. Il est aussi indiquĂ© que des dĂ©pĂŽts de fines entre les deux usines ont Ă©tĂ©constatĂ©s (route glissante en cas de pluie) et une procĂ©dure de balayage de la chaussĂ©e si nĂ©cessairedevra ĂȘtre prĂ©vue.

Il est Ă  noter qu’il n’y a pas de demande d’augmentation des capacitĂ©s de productions de lacimenterie ou de l’usine Ă  chaux de Cruas et donc pas de modification du trafic maximum autorisĂ©.Une faible partie des matĂ©riaux extraits non utilisables pour la fabrication du ciment ou la remise enĂ©tat du site (0,4 Ÿ de la production) pourront ĂȘtre commercialisĂ©s mais un dispositif de double fluxpermettra de limiter leur impact sur le trafic routier. L’entretien de la route a Ă©tĂ© rappelĂ© Ă l’exploitant.

— L’autoritĂ© environnementale a fait part de son avis le 02juin 2017.

Elle indique que les Ă©tudes d’impact et de danger apparaissent complĂštes et prĂ©sentent toutes lesrubriques exigĂ©es par le code de l’environnement, dans le cadre d’une procĂ©dure administrativeavec enquĂȘte publique.

Le pĂ©titionnaire a identifiĂ© et pris en compte les enjeux et impacts potentiels, notamment ceuxconcernant la biodiversitĂ©, l’eau, le paysage, l’air, les transports, le bruit, les vibrations et les risquesde pollutions accidentelles. Le niveau de dĂ©tail des Ă©tudes exigĂ©es et fournies est proportionnĂ©.

Les mesures prises pour Ă©viter les impacts et les rĂ©duire peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©es commesatisfaisantes compte-tenu de la nature du projet.

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— Le ComitĂ© d’HygiĂšne de SĂ©curitĂ© et des Conditions de Travail (CHSCT) de Lafarge Le Teil aĂ©mis le 3 novembre 2017 un avis favorable unanime au dossier prĂ©sentĂ©.

V - EXAMEN DU PROJET

La sociĂ©tĂ© LAFARGEHOLCIM CIMENTS souhaite le renouvellement d’autorisation et l’extensionde sa carriĂšre situĂ©e sur les communes de Viviers et Le Teil. Cette carriĂšre est autorisĂ©e jusqu’enmars 201$. Cette carriĂšre permet Ă  l’exploitant de poursuivre son exploitation et ses activitĂ©s defabrication de ciment et de chaux.

Le projet prévoit une extension et un renouvellement, pour une durée de 30 ans.

Ce projet conduira Ă  une remise en Ă©tat Ă  vocation naturelle.

La protection de l’environnement sera assurĂ©e par des dispositions spĂ©cifiques mises en oeuvre surla carriĂšre. Elles concernent en particulier des mesures prises pour lutter contre le bruit, lesvibrations, et les envols de poussiĂšres, prĂ©server la faune et assurer la remise en Ă©tat du site.

L’impact des travaux fera l’objet de contrĂŽles pĂ©riodiques par l’exploitant notamment sur lesniveaux sonores, les poussiĂšres, les cotes et limites d’exploitation.

Le projet est compatible avec le schéma départemental des carriÚres, et avec les orientations ducadre régional matériaux et carriÚres.

La demande a Ă©tĂ© soumise Ă  enquĂȘte publique ainsi qu’à l’avis des municipalitĂ©s et servicesconcernĂ©s. Les avis recueillis sont favorables au projet avec des rĂ©serves ou des observations,auxquelles le pĂ©titionnaire a rĂ©pondu et qui font l’objet, le cas Ă©chĂ©ant, de prescriptions dans leprojet d’arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral ci-j oint.

Il est Ă  noter aussi que l’avis du Conseil National de la Protection de la Nature (CNPN) concernantla demande de dĂ©rogation espĂšces protĂ©gĂ©es est favorable avec des observations qui ont Ă©tĂ© prisesen compte par l’exploitant.

VI- PROPOSITIONS

ConsidĂ©rant les avis recueillis au cours de l’instruction de la demande, les dispositions prises pourla protection de l’environnement et la sĂ©curitĂ©, et la compatibilitĂ© du projet avec la rĂ©glementationen vigueur, nous proposons Ă  la Commission DĂ©partementale de la Nature des Paysages et des Sitesd’émettre un avis favorable au projet d’exploitation de carriĂšre prĂ©sentĂ© par la sociĂ©tĂ©LAFARGEHOLCIM CIMENTS sur le territoire des communes de Viviers et Le Teil suivant leprojet d’arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral ci-j oint.

L’ inspecteur de l’environnement

Eric CHARMASSON

Vu, approuvĂ© et transmis Ă  monsieur le PrĂ©fet de l’ArdĂšche

Valence,le (v.d t’-Le chef de la subdiyision Carriùres

MASSON

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