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AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 1 Les différentes composantes de l’espace urbanisé Chargée d’études : Sabine RIVIERE Responsable SIG : Sébastien BELLAMY AGORAH - Décembre 2012 ANALYSE DES DIFFERENTES COMPOSANTES DE L’ESPACE URBAIN

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Les différentes composantes de l’espace urbanisé

Chargée d’études : Sabine RIVIERE

Responsable SIG : Sébastien BELLAMY

AGORAH - Décembre 2012

ANALYSE DES

DIFFERENTES

COMPOSANTES DE

L’ESPACE URBAIN

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Les différentes composantes de l’espace urbanisé

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Les différentes composantes de l’espace urbanisé

SOMMAIRE

INTRODUCTION 5

I. Les différentes composantes de la tache urbaine 13

I.1 13% de la tache urbaine non qualifiés 13

I.2 Plus de la moitié de l’espace urbanisé est dédiée à un usage unique d’habitat 14

I.3 Une part importante du foncier à usage d’infrastructures de transport 15

I.4 10% de la tache urbaine affectés à la fonction d’équipements 15

I.5 Deux tissus économiques distincts : en zone d’activités et en tissu urbanisé 17

I.6 La mixité des usages : une fonction d’habitat couplée à de l’activité

de nature variée dont le commerce 19

I.7 Autres usages : espaces divers non bâti et autre propriété publique 19

II. Enseignements à l’échelle des bassins de vie et des communes 20

II.1 Une fonction résidentielle forte des territoires 20

II.2 Des surfaces dédiées aux équipements dont la représentation variable

au sein du tissu urbain 21

II.3 Une part relativement faible du foncier exclusivement à vocation économique

masquant une mixité liée à l’activité 23

II.4 Profils des bassins de vie 27

III. Composition des nouveaux espaces urbanisés entre 1997 et 2008 28

III. 1 Caractéristiques générales des extensions urbaines 28

III. 2 Spécificités des nouveaux espaces urbanisés depuis 1997 29

III. 3 A l’échelle des bassins de vie 32

IV. Lecture des territoires et de ces fonctionnalités 34

IV. 1 Une concentration des fonctions sur la zone littorale 34

IV. 2 Plusieurs types de tissus urbains repérés 35

IV.3 Vers une modélisation de l’organisation urbaine sous l’angle

de l’utilisation fonctionnelle du foncier 43

IV 4. Eléments essentiels 54

CONCLUSION 63

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Les différentes composantes de l’espace urbanisé

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Les différentes composantes de l’espace urbanisé

INTRODUCTION

Devant les exigences de maîtriser le développement urbain, l’AGORAH poursuit ses

analyses afin d’approfondir les connaissances et l’observation de l’espace urbanisé. Après s’être

intéressée à la mesure de l’urbanisation et sa quantification, l’AGORAH propose une

qualification des espaces urbanisés à partir d’un ensemble de fonctions urbaines.

Ces travaux permettront d’affiner la notion de consommation d’espace rattachée à des

types d’usage et d’alimenter les réflexions sur leur représentativité et l’organisation du territoire.

Les objectifs de limitation de la consommation foncière et de maîtrise de l’étalement

urbain se trouvent renforcés par un certain nombre d’obligations et notamment celles du

Grenelle de l’environnement. Le Schéma d’Aménagement Régional approuvé en novembre 2011

fixe les grandes orientations déclinées à travers un ensemble de prescriptions lié aux densités

minimales et à l’ouverture limitée à l’urbanisation de nouvelles zones.

Le premier objectif de cette étude est d’identifier, spatialiser et quantifier ce que

représentent ces différentes composantes au sein de l’espace urbanisé (tache urbaine 2008),

d’avoir une idée de grandeur des proportions affectées à tel ou tel usage. Le second objectif est

d’examiner les territoires et leurs spécificités au regard de cette caractérisation de l’espace, enfin

troisièmement, de présenter les principales caractéristiques des nouveaux espaces urbanisés

depuis 1997.

La méthode appliquée consiste à construire une information « usage du foncier » à

l’échelle de la parcelle à partir de bases de données qui ont été conçues en fonction d’objectifs

différents et dont les fichiers fonciers (base MAGIC) représentent la source principale. La donnée

cadastrale qui a pour avantage d’être actualisée en continu, d’être d’une grande richesse et une

grande finesse et qui a peu été utilisée jusqu’à présent pour l’observation urbaine.

Cet espace urbanisé se compose principalement de bâtiments résidentiels mais aussi d’un

ensemble de fonctions ou d’usages associés à la construction de nouveaux logements : zones

d’activités, équipements scolaires, sportifs … dont leur emprise n’a jamais été véritablement

mesurée et contribue à construire la ville, la renouveler mais aussi l’étendre.

Ce volet méthodologique a fait l’objet d’un premier rapport.

La restitution de l’analyse, dont fait l’objet ce présent document, va permettre d’aborder

un ensemble de thèmes lié l’aménagement des territoires : tissu économique en ou hors zones

d’activités, emprise des équipements des quartiers, la place de la fonction résidentielle, mono

fonctionnalité ou mixité d’usage… et de produire une donnée à une échelle fine pour ensuite

élargir les périmètres d’observation.

Cet indicateur de surface affectée à une « utilisation fonctionnelle » constitue une base

indispensable de connaissance qui pourra faire l’objet d’analyses croisées ultérieures. Une

donnée qui associée à d’autres effectifs spatialisés pourra permettre des calculs de densité et être

déclinée et complétée. Toutefois, cet indicateur seul est insuffisant pour qualifier le niveau

d’équipements d’une commune, d’un territoire par exemple et limite l’interprétation.

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Les différentes composantes de l’espace urbanisé

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Les différentes composantes de l’espace urbanisé

Rappel des précautions d’usage de la donnée

� La méthode a consisté à construire une information « usage du foncier » à

l’échelle de la parcelle suivant une classification en 10 types :

1. Habitat

2. Activité commerciale

3. Autre activité

4. Equipement public

5. Foncier mixte

6. Domaine routier

7. Terrain en friche et divers espaces non bâtis

8. Autre propriété publique bâtie

9. Foncier bâti non renseigné

10. Résidus de la tache urbaine

Ce travail permet de mesurer la part des différentes composantes au sein de

l’enveloppe urbaine, d’examiner les résultats à des échelles diverses de

territoire.

� Le principal indicateur utilisé est la surface foncière affectée à un usage. La

notion de densité n’est pas abordée dans le cadre de cette présente étude.

� La mixité d’usage du parcellaire utilisée dans les analyses qui suivent n’est pas

à assimiler à la notion couramment employée de mixité urbaine.

� A l’exception du commerce, aucune source de données ne permet

d’approfondir ou de détailler la nature des activités à la parcelle.

� « Terrain en friche et divers espaces non bâtis » qui englobent différents cas

de figure qui ne permettent pas de cibler la problématique des dents creuses

et l’approche des espaces publics par exemple.

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Les différentes composantes de l’espace urbanisé

1. Habitat Maisons ou immeubles, formes collectives ou individuelles ou mixtes à l’échelle de la parcelle.

2. Activité commerciale Grandes, moyennes surfaces alimentaires (super hyper marché) ou surfaces spécialisées

(magasins de bricolage, de jardinage, automobile etc…), tissu commercial de détail hors zones

d’activités (marchands de fruits et légumes, ensemble de petits commerces de proximité

(coiffeur, boulangerie, tabac presse, restaurants…).

3. Autre activité

Ensemble des activités autres que le commerce : activités du BTP, de production, de logistique

distribution, tertiaires qualifiés localisées en zones d’activités ou dans le tissu urbain.

Exemples

� Les banques, les agences immobilières et assureurs classés en « autres activités » lorsqu’il

n’y a pas de logements sur la parcelle ou dans le cas contraire en « habitat/autres

activités ».

� Les pharmacies, les coiffeurs, les boulangeries, salons d’esthétiques, marchands de fruits

et de légumes sont donc classés en « commerces » ou en « habitat/commerce » selon la

morphologie du bâti ou si l’activité figure sur le lieu d’habitation.

� Les professionnels de santé sont répertoriés en « autres activités ».

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Les différentes composantes de l’espace urbanisé

4. Equipement public Emprise des équipements et services publics (et quelques services, établissements privés ouverts

au public) regroupant les équipements administratifs et sociaux, les établissements

d’enseignement et de formation, les équipements sportifs, loisirs et tourisme, les équipements

culturels, les établissements de santé, les équipements de transport et les équipements liés au

traitement des déchets et des eaux.

5. Foncier mixte • Mixité Habitat/Equipement, • Mixité Habitat/Autres activités, • Mixité Habitat/Commerce, • Mixité Habitat/Commerce/Equipement, • Mixité Commerce/Equipement.

Une mixité cumulée à l’échelle de la parcelle résultant d’une mixité d’usages au sein d’un ou

plusieurs bâtiments sur un ou plusieurs niveaux.

6. Domaine routier (linéaires et espaces associés)

Emprise du réseau routier, ensemble de voies de gabarits divers : routes départementales, routes

nationales, chemins communaux…et ensemble des délaissés routiers associés.

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Les différentes composantes de l’espace urbanisé

7. Terrain en friche et divers espaces non bâtis Ce type peut regrouper un ensemble de parcelles de configuration diverses dont la caractéristique

est d’être non occupée, non bâties. Parfois des usages semblent exister : parkings sauvages ou

non, espaces privés aménagés, espaces végétalisés, espaces vacants.

8. Autre propriété publique bâtie Parcelles publiques occupées par un ou plusieurs bâtiments utilisés ou non, patrimoine bâti public

non renseigné à travers les autres catégories d’espaces identifiées.

9. Foncier bâti non renseigné Ensemble des bâtiments appartenant à des personnes privées sans information sur leur usage à

partir de notre méthode de classification.

10. Résidus de la tache urbaine Les résidus de la tache urbaine correspondent à des morceaux de parcelles en limite externe de

l’enveloppe qui sont non bâties et non pas qualifiés. Il s’agit d’espaces agricoles ou naturels. On

également été intégrée à ces résidus, la partie du domaine fluvial et côtier inclus dans le

périmètre tache urbaine.

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Les différentes composantes de l’espace urbanisé

RAPPEL DES OBJECTIFS DE L’ETUDE

� Objectif N°1 : Identifier, spatialiser et quantifier les différentes

composantes de l’espace urbanisé à partir de la tache urbaine 2008.

L’étude a permis de qualifier 87% de la tache urbaine.

� Objectif N°2 : Quelle lecture du territoire, cette caractérisation nous

donne-t-elle ? En fonction des types d’usages, des secteurs géographiques :

- des limites administratives,

- Découpage altimétrique : zones littorales, secteurs des mi pentes, secteurs

des hauts,

- Armature urbaine : centralités et pôles principaux, pôles secondaires, villes

relais…

L’exploitation statistiques spatiales et la modélisation des

territoires donnent de nouveaux éclairages sur l’organisation et le

profil des territoires.

� Objectif N°3 : Comment se décomposent les nouveaux espaces

urbanisés depuis 1997 et quelles sont les consommations par type

d’espaces rattachées aux extensions urbaines ?

Cette focalisation sur les extensions a permis de dégager des tendances,

les dynamiques à l’œuvre et les spécificités des extensions urbaines de

la décennie.

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Les différentes composantes de l’espace urbanisé

Rappel des caractéristiques de la tache

urbaine 2008

� Une surface totale de 27 380 ha dont :

o 58% se situent dans la zone des Bas,

o 21% dans la zone des mi- pentes,

o Et 21% dans la zone des Hauts.

� Une répartition par bassins de vie qui s’effectue de la manière suivante :

o 41% pour le Sud,

o 25% sur le territoire Ouest,

o 19% pour les communes de la CINOR,

o Et 15% pour la micro-région Est,

� Une croissance de l’enveloppe urbaine toujours importante soit + 27% entre 1997 et

2008 mais légèrement plus modérée sur la période récente (2003 - 2008) passant de

2,3%/an à 2%/an,

� Un phénomène de densification qui se poursuit par remplissage des « vides » au

sein de l’enveloppe urbaine : 62% des nouveaux bâtis construits entre 2003 et 2008

s’insèrent dans la tache urbaine de 2003, mais toutefois une densité globale de la

tache urbaine qui reste faible (11 lgts/ha),

� Parallèlement, le maintien d’une constante : 55% de la tache urbaine est constituée

d’espaces étalés de faible emprise au sol, caractéristique d’un espace urbain

majoritairement peu dense, même si leur progression semble se ralentir depuis

2003.

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Les différentes composantes de l’espace urbanisé

I. Les différentes composantes de la tache urbaine

I.1 13% de la tache urbaine non qualifiés

Usage du foncier de la tache urbaine

A l’issue de notre méthode de qualification de la tache urbaine, 3% de notre espace

n’a pu être qualifié et 10% est constitué d’une zone tampon autour de la tache urbaine qui

correspond à des espaces agricoles ou naturels non bâtis en limite de notre espace

urbanisé.

Soit au total 13% de la tache urbaine qui n’est pas affectée à un usage particulier.

Selon les territoires, les résidus vont représenter une part variable de 6,8% pour le

territoire de la CINOR à 11,3% pour le secteur Sud. Ce constat trouve ces explications

dans le niveau d’agglomération des différents ensembles constituant notre tache urbaine.

Plus les poches sont nombreuses et dissociées plus elles vont générer de résidus. La part

des « résidus » sur les territoires Est et Sud illustre la dispersion des espaces urbanisés sur

ces secteurs.

La variation par territoire est moins marquée concernant les parcelles bâties sur lesquelles

nous n’avons pas d’informations puisque leur part oscille entre 2,3% sur le territoire de la

CINOR à 3,7% pour le territoire de la CIREST.

Par conséquent, l’analyse qui va suivre portera sur 87% de la tache urbaine de 2008

(exclus résidus et foncier non renseigné). Selon les territoires, le niveau de qualification

varie. Il sera d’un niveau supérieur à la moyenne régionale sur la CINOR avec 91%

d’espaces qualifiés, de 88% sur le TCO et d’un niveau inférieur pour les microrégions Sud

et Est à hauteur de 85%.

49,7%

1,6%4,0%

8,4%

6,8%

14,7%

1,5%0,3%

3,1%10,0%

CINOR CIREST TCO SUD REUNION

Foncier bâti non renseigné 2,35% 3,73% 2,65% 3,47% 3,10%

Résidu de la tache urbaine 6,88% 11,11% 9,23% 11,36% 9,96%

TOTAL 9,23% 14,84% 11,88% 14,83% 13,06%

Habitat

Activité commerciale

Autre activité

Equipement public

Foncier mixte

Domaine routier

Terrain en friche, espace divers non bâti

Autre propriété publique bâtie

Foncier bâti non renseigné

Résidu de la tache urbaine

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Les différentes composantes de l’espace urbanisé

I.2 Plus de la moitié de l’espace urbanisé est dédiée à un usage unique d’habitat

Sur l’ensemble de nos espaces qualifiés

• 57% du parcellaire sont réservés à un usage unique d’habitat incluant certaines espaces

associés (jardins privatifs, espaces de copropriétés, zones de stationnement privé…),

• 17% sont utilisés pour la voirie de différents gabarits et les espaces rattachés (rondpoint, et

divers délaissés routiers), ce qui représente une part importante et souvent sous-estimée,

• 10% représentent les espaces dédiés aux équipements publics (et quelques ERP),

• 8% sont affectés au foncier mixte dont la quasi-totalité est en lien avec la fonction

résidentielle,

• 6% sont liés à la présence d’activités économiques dont 2% d’activités commerciales

(grandes et moyennes surfaces alimentaires et spécialisées, petits commerces),

• Enfin, les espaces divers non bâtis représentent à peine 2% et 0,3% pour les autres

propriétés publiques bâties.

Sur une surface totale de 27 380 ha de tache urbaine (dont 23 800 ha sont qualifiés), 14 000 ha

sont exclusivement réservés à la fonction résidentielle. Des zones d’habitats qui induisent

des besoins en infrastructures de transports représentant un peu plus de 4 000 ha (part inclue

dans la tache urbaine), en équipements soit environ 2 300 ha et en zones d’activités ou tissu

économique en zone d’habitats pour une surface cumulée de 1 520 ha.

Habitat

57,2%

Domaine

routier

16,9%

Equipement

public 9,7%

Foncier mixte

7,8%

Autre activité

4,6%

Activité

commerciale

1,8%

Terrain en

friche, espace

divers non bâtis

1,7% Autre propriété

publique bâtie

0,3%

Usage du foncier de la tache urbaine 2008 (hors résidus et NR)

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AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 15

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

I. 3 Une part importante du foncier à usage d’infrastructures de transport

Au sein de la tache urbaine est intégrée une partie des routes et autres délaissés et

espaces associés à la fonction de transports. Il s’agit du linéaire de voie d’emprise différentes

selon leur gabarit, des accotements, des rondpoints, des délaissés constituant une surface

dédiée aux déplacements.

Les gares ou autres superstructures aux fonctions de gestion des transports sont quant à elles

rattachées aux équipements publics.

A l’échelle des intercommunalités, cette tendance reste la même, conforme à la moyenne

régionale de 17%. Au niveau des communes, ce taux oscille entre 15% et 20%. Cette

dimension est importante à prendre en compte dans les projets urbains futurs au titre des

espaces consommés associés à la fonction d’habitat.

I. 4 10% de la tache urbaine affectés à la fonction d’équipements

Les équipements sont une fonction importante des villes et des quartiers. Cet usage

constitue une fonctionnalité des espaces bâtis ou non à part entière liée aux zones d’habitat.

Ces derniers apportent de la qualité et rayonnent à différentes échelles : échelle régionale,

« supra-communale », communale, de proximité etc. Les équipements doivent accompagner

l’urbanisation et renvoient à leur échelle de pertinence. Cette notion est étroitement liée à

celles des déplacements et dépasse souvent l’échelle communale même si cette échelle est

celle de leur programmation. Les surfaces affectées aux équipements ne suffisent pas à

qualifier le niveau d’équipements.

13 596 ha

4 029 ha

2 304 ha1 847 ha

1 098 ha425 ha 406 ha

80 ha0

2 000

4 000

6 000

8 000

10 000

12 000

14 000

16 000

Habitat Domaine

routier

Equipement

public

Foncier

mixte

Autre

activité

Activité

commerciale

Terrain en

friche,

espace

divers non

bâti

Autre

propriété

publique

bâtie

Répartition des surfaces de la tache urbaine

selon les usages (hors résidus et NR)

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AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 16

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

Ces équipements communaux de nature, de fonction et de rayonnement variés se

localisent généralement sur des emprises spécifiques à usage exclusif. L’inventaire des

équipements publics et, parfois privés couvre un large spectre allant de la culture en passant

par l’éducation et la santé. Certains équipements couvrent un maillage planifié : collèges,

écoles, Lycée, Gendarmerie…

Les équipements recensés dans le cadre de cette étude que nous avons identifiés se

regroupent autour des 10 thématiques suivantes :

1. Enseignement : établissement scolaire, collège, lycée, université…

2. Sport, loisirs et tourisme : stade, gymnase, piscine, complexe sportif, hôtel,

gite…

3. Sanitaire et social : hôpital, clinique, maison de retraite, crèche…

4. Administratif : mairies, service de l’état, de la région et du Département,

diverses administration (trésor public, CAF, Police, gendarmerie…)

5. Culturel : Bibliothèque, salle de spectacle, médiathèque, cinéma

6. Transport : gare, aéroport, port …

7. Industriel et énergie : centrale électrique…

8. Traitement des eaux : station d’épuration…

9. Traitement des déchets : Déchetterie, centre d’enfouissement technique etc…

10. Autre : cimetière…

Ce sont essentiellement les équipements d’enseignement, administratifs, sportifs et de loisirs

qui sont quantitativement les plus nombreux au sein de l’ensemble du recensement de

l’AGORAH.

SPORTS, LOISIRS

ET TOURISME

21%

ENSEIGNEMENT

20%

ADMINISTRATIF

20%

CULTUREL

19%

Non Classé

6%

TRAITEMENT DES

EAUX

6%

SANITAIRE ET

SOCIAL

5%

TRANSPORT

1%

INDUSTRIEL,

ENERGIE

1%

TRAITEMENT DES

DECHETS

1%

Répartition du nombre d'équipements par catégorie base AGORAH 2008

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AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 17

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

Ce sont principalement les équipements sportifs-loisirs-tourisme qui sont les plus

consommateurs d’espaces avec les équipements d’enseignement soit la moitié des surfaces

totale d’équipements de la tache urbaine.

NB : une partie des équipements non bâtis type « plateau sportif » ne sont pour certains d’entre-deux retenus

au sein de la tache urbaine (ceci étant liés à la définition et à la méthode de délimitation de la tache urbaine).

I 5. Deux tissus économiques distincts : en zone d’activités et en tissu urbanisé

Le tissu urbain existant regroupe une gamme large de secteurs d’activités que nous ne

pouvons pas différentier à travers les fichiers fonciers exception faite de l’activité

commerciale.

Le foncier à usage unique d’activités économiques (activités commerciales en passant de la

production et les activités du BTP par le tertiaire qualifié) représente 6,4% du tissu urbanisé

en ZA ou hors ZA dont 1,8% pour le commerce.

Deux tissus économiques sont à distinguer :

• D’un côté, des zones exclusivement (ou presque) réservées aux activités

économiques localisées majoritairement en périphérie de la tache urbaine.

Ce tissu économique en zones d’activités représente moins de 3% de la tache

urbaine.

0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35%

TRAITEMENT DES DECHETS

INDUSTRIEL, ENERGIE

TRAITEMENT DES EAUX

SANITAIRE ET SOCIAL

CULTUREL

Non classé

TRANSPORT

ADMINISTRATIF

ENSEI., FORM., RECHERCHE

SPORTS, LOISIRS ET TOURISME

Répartition des équipements selon leur empriseSource : base équipements 2008 de l'AGORAH

Part dans la tache urbaine

Part pour La Réunion

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AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 18

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

Il représente 40% de l’ensemble de la surface totale affectée à un usage exclusif

d’activités (toutes activités confondues dont commerce). Ces zones d’activités

regroupent environ 25% des emplois salariés1.

Rappelons que le foncier en zone d’activités est dominé par 3 secteurs d’activités :

le secteur de la production, de la logistique distribution et du BTP soit 60% des

surfaces concernées. Certaines activités s’avèrent incompatibles avec des zones

plus résidentielles ce qui justifie cet éloignement des zones d’habitat. Une partie de

la surface est réservée aux voies d’accès et de desserte. Notons que 8% des ZA sont

affectés à des équipements et 1,5% à de l’habitat.

• De l’autre côté, un tissu économique éparpillé au sein de la tache urbaine hors

ZA ou parfois regroupé sous la forme de centralités commerciales. Ce tissu devra

être complété avec l’approche des espaces mixtes où la fonction résidentielle et

économique (artisans, commerçants etc.) cohabitent sur une même parcelle. Ce

tissu hors ZA représente 60% des surfaces à usage exclusif d’activités et environ

75% des emplois salariés.

Remarque : Il faut également considérer et cela sera abordé plus précisément dans la partie suivante, la part

de la surface affectée aux commerces et aux autres activités contenu dans l’usage multiple de certaines

parcelles cohabitant avec la fonction résidentielle et inscrit en « foncier mixte ».

1 Données INSEE décembre 2007.

Dans le tissu urbain : commerces de détail, PME,

surfaces alimentaires, surfaces

spécialisées, activités de

bureaux….

En zones d’activités En périphérie dont certaines à

vocation commerciale

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Les différentes composantes de l’espace urbanisé

I.6 La mixité des usages : une fonction d’habitat couplée à de l’activité de

nature variée dont le commerce

A la différence de zones à usage unique, une partie du foncier a été répertoriée à usage

mixte soit 8%. Une mixité en quasi exclusivité liée à une fonction résidentielle. Un habitat

individuel ou collectif qui cohabite avec un ensemble d’activités de services offerts aux

particuliers, de commerce de détails ou d’activités de bureaux. Toutefois, cette activité peut

traduire des situations bien différentes avec sur le lieu d’habitation des activités diverses

(agricoles, artisanales, tissu de petites entreprises ...).

Communément, les situations de rez de chaussé d’immeuble avec des locaux affectés à de

l’activité sont fréquentes. D’ailleurs le panel est large de professionnels installés allant des

assureurs, des agences immobilières en passant par les boulangeries, diverses professions

médicales, agence postale, aux coiffeurs, aux restaurants etc. Toutefois, d’autres formes

doivent aussi se distinguer liées au tissu de petites entreprises artisanales et d’activités

artisanales et agricoles au sein de la tache urbaine ou en périphérie que l’on ne peut

différencier ici.

34% de cette mixité est liée à de

l’activité commerciale mais elle

n’est pas la mixité la plus

représentée.

En effet, une part importante est

liée aux autres types d’activités

correspondant à des activités de

services aux particuliers mais

pas seulement (tissu de petites

entreprises sur les lieux

d’habitation) dont la palette est

large et représente 60% de la

mixité repérée.

La mixité liée aux équipements (services publics) apparaît faiblement représenté soit 6%.

I.7 Autres usages : espaces divers non bâti et autre propriété publique

Une infime partie des espaces urbanisés sont classés en terrains en friche et espaces divers

non bâti soit entre 1,3% au Nord et un peu plus de 2% de la tache urbaine sur le territoire

Sud. Enfin, un patrimoine bâti non identifié en équipements publics a été repéré sur environ

80 ha soit 0,3% des espaces urbanisés.

CINOR CIREST TCO SUD REUNION

Part des terrains en friche, espace divers non bâti 1,33% 1,50% 1,46% 2,12% 1,71%

Part autre propriété publique bâtie 0,32% 0,33% 0,38% 0,33% 0,34%

Mixité

Activité

Commerciale

Equipement

1,2%

Mixité

Habitat

Autre

activité

59,8%

Mixité

Habitat

Actvité

Commerciale

34,3%

Mixité

Habitat

Actvité

Commerciale

Equipement

0,6%

Mixité

Habitat

Equipement

4,0%

Décomposition du foncier à usage mixte

de la tache urbaine

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AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 20

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

II. Enseignements à l’échelle des bassins de vie et des communes

A l’échelle des territoires, les postulats suivants peuvent être faits :

o Deux types de vocation sont globalement des constantes quels que soient les secteurs

géographiques : la part du domaine routier et la part de « Autre propriété publique bâtie »

o Le type « Friche et espaces divers non bâtis » varie faiblement,

o Les différentiations vont donc essentiellement portées sur les usages habitat, activités

commerciales et autres activités, le tissu mixte, et la part de la tache urbaine dédiée aux

équipements.

II.1 Une fonction résidentielle forte des territoires

La fonction résidentielle (usage monofonctionnel) à l’échelle régionale représente plus de la

moitié des espaces urbanisés et reste dominante sur l’ensemble des bassins de vie. Si on associe à

cette mono fonctionnalité, les espaces mixtes (essentiellement liés aux activités dont le

commerce), deux tiers du foncier qualifié au sein de la tache urbaine est affecté exclusivement ou

partiellement à la fonction résidentielle.

A l’échelle des bassins de vie,

• Une fonction purement résidentielle nettement moins présente sur la CINOR qu’à

l’échelle régionale,

• Au contraire sur le bassin de vie Est, la part de l’espace urbanisé dédié à l’habitat

(incluant la mixité) est la plus importante (à la fois dans sa composante

monofonctionnelle que mixte),

• Les territoires Ouest et Sud se rapprochent de la moyenne.

Remarque : Inclure les surfaces mixtes liées à l’habitat confirme les constats liés à un usage purement résidentiel

sur la majorité des territoires à l’exception de l’Est où la tendance s’accentue s’éloignant d’avantage de la

tendance régionale.

Part de l’Habitat (dont mixte)

A l’échelle des communes, une tendance qui se généralise voire s’accentue pour certaines :

• sur 24 communes, 16 ont un foncier à usage résidentiel (dont mixte) supérieur à la

moyenne de 65%,

• une fonction résidentielle quasi exclusive peut être soulignée sur les communes de la

Plaine des Palmistes, de l’Entre-Deux, des Avirons, de Trois-Bassins, Saint-Philippe,

Sainte-Rose.

• La mixité liée à l’habitat oscille entre 4% et 18% selon les communes et est supérieure

à la moyenne pour les communes de Trois-Bassins et de Salazie de manière forte et

de manière plus modérée pour Saint-Denis, Bras Panon, Saint-André et Ste-Suzanne.

CINOR CIREST TCO SUD REUNION

Part de la mixité liée à l'habitat 8,7% 9,8% 6,7% 7,0% 7,7%

Part de l'habitat exclusif 52,5% 58,5% 57,8% 58,5% 57,2%

Part Totale HABITAT (inclus mixité) 61,2% 68,3% 64,5% 65,5% 64,8%

Page 21: 2 analyse qualification_tache_urbaine Imi. ;)

AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 21

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

Carte : Composante « habitat » de la tache urbaine (dont usage mixte)

II.2 Des surfaces dédiées aux équipements dont la représentation est

variable au sein du tissu urbain

Les surfaces affectées aux équipements ne sont pas suffisantes pour aborder le niveau

d’équipements du territoire. La compacité ou non du tissu urbain, les politiques

d’aménagement menées et d’autres facteurs entrent en jeu. Cependant, cet indicateur permet

de mesurer la part du foncier consacrée aux équipements au sein des territoires et de faire

ressortir certaines spécificités.

Poids démographique et part de la tache urbaine affectés aux équipements

Comme l’illustre le tableau ci-dessus, il existe une relation entre la surface des équipements

de la tache urbaine et le poids démographique de chaque territoire.

• La microrégion Sud qui est le territoire le plus peuplé a la surface cumulée dédiée aux

équipements la plus importante (36%) pour toutefois ne représenter que 8,7% de son

espace urbanisé (espace urbanisé des plus distendu et consommateur d’espace).

CINOR CIREST TCO SUD REUNION

Surface Equipements publics en ha 639 276 552 839 2 306

Poids Démographique 2008 (%) 24% 14% 26% 36% 100%

Répartition de la surface Equipements publics (%) 28% 12% 24% 36% 100%

Part des Equipements publics au sein de la tache

urbaine (%) 13,93% 7,73% 9,10% 8,76% 9,69%

Page 22: 2 analyse qualification_tache_urbaine Imi. ;)

AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 22

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

• A l’inverse le territoire de la CINOR avec un rôle de chef-lieu (concentrant les

administrations de rang supérieur) consacre proportionnellement une place plus

importante à la fonction d’équipements soit 14% de son espace urbanisé.

• Enfin, une part des surfaces affectées aux équipements sous représentée par rapport à

la tendance régionale à l’Est et qui avoisine la moyenne de 9% à l’Ouest.

A l’échelle des communes quelques exceptions

A l’échelle des communes, 70% des surfaces d’équipements sont localisées sur 8 communes :

Saint-Denis, Saint-Pierre, Saint-Paul, Le Port, Saint-Louis, le Tampon, Saint-André, Sainte-Marie.

Parmi ces communes les pôles urbains principaux et secondaires du SAR.

La part du foncier affectée aux équipements est d’avantage marquée sur certaines communes

illustrant notamment la présence d’équipements régionaux consommateurs d’espace (exemple :

aéroport de Gillot sur Ste-Marie ou de Saint-Pierre). La commune du Port est également une

commune qui se démarque par la place qu’occupent les équipements portuaires sur un espace

urbanisé contenu.

En excluant les surfaces dédiées aux aéroports sur Saint-Pierre et Sainte-Marie afin de pondérer

l’effet de ces équipements exceptionnels, cette relation alors se vérifie sur ces cas particuliers.

14 16 229

19 14 18 2113

2536

49

63 6475

8798

153

114 113

173

230

247

344

0

20 000

40 000

60 000

80 000

100 000

120 000

140 000

160 000

0

50

100

150

200

250

300

350

400

Surface des équipements et poids de population

Surface Equipement en ha

Population totale 2009

Page 23: 2 analyse qualification_tache_urbaine Imi. ;)

AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 23

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

Une représentation variable au sein du tissu urbain qui se confirme à l’échelle communale

Remarque : exclues les surfaces des aéroports pour les communes de Sainte-Marie et de Saint-Pierre

Sur les 8 communes précédemment citées concentrant 70% des surfaces d’équipements, seules

deux communes le Port (19%) et Saint-Denis (12%) ont une part de leur espace urbanisé dédiée

aux équipements supérieure à la moyenne. Comme pour tous les usages repérés, la morphologie

de l’espace urbanisé (étalé ou plus compacte) va intervenir dans la part de chacune des fonctions

au sein de la tache urbaine.

Pour une grande partie des communes, la part des équipements est comprise entre 7 et 9% avec

des poids de population variable (parmi ces communes notons les communes de Saint-Paul, le

Tampon, Saint-André et Saint-Louis).

II.3 Une part relativement faible du foncier exclusivement à vocation

économique masquant une mixité liée aux activités

A l’échelle de l’île :

• 40% du foncier à usage exclusif

d’activités économiques se

localisent dans le Sud,

• 30% à l’Ouest,

• 18% au Nord et 12% à l’Est.

0

100

200

300

400

500

600

700

CINOR CIREST TCO SUD

Surface de la tache urbaine affectée aux activités (dont commerce)

Autre activité

Activité commerciale

4%

9% 9%

4%

8%

5%

4%

6%

3%

8%7%

8%8%

6%

7%

9%

8%

19%

8% 8%

7%

10%

8%

12%

0

20 000

40 000

60 000

80 000

100 000

120 000

140 000

160 000

0%

2%

4%

6%

8%

10%

12%

14%

16%

18%

20%Population et part des équipements au sein de la tache urbaine

Part des Equipements publics

Population totale 2009

Moyenne 10%

Page 24: 2 analyse qualification_tache_urbaine Imi. ;)

AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 24

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

Des activités économiques marquant d’avantage le territoire Ouest

• Le foncier à usage exclusif

d’activités (dont activité

commerciale) est plus

marqué à l’Ouest

essentiellement dû à la

présence du Port où 30%

de son espace urbanisé y

sont dédiés,

• Une part de l’activité au sein de l’espace urbanisé qui est quasi équivalente à la moyenne

sur le Nord avec la commune de Sainte-Marie où la tendance est plus forte (9% ZA La

Mare, Gilot) et pour le Sud avec les communes de l’Etang-Salé (13%) et de Saint-Pierre

(9%),

• Cet usage est proportionnellement nettement moins présent à l’Est,

• Une activité commerciale (usage exclusif) légèrement supérieure au Nord,

• Un foncier à usage exclusif d’activité commerciale que l’on retrouve majoritairement sur

les communes de Saint-Pierre et de Saint-Denis.

Carte : Composante « Activité » de la tache urbaine (activité commerciale et autres activités)

Page 25: 2 analyse qualification_tache_urbaine Imi. ;)

AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 25

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

Une mixité d’usage2 liée à l’activité doublant la part de l’activité au sein de la tache

urbaine : Quels que soient les bassins de vie étudiés, la mixité liée à l’ensemble des activités

dont l’activité commerciale fait progresser fortement la part du foncier à usage d’activités (de

toute nature).

Part de la composante « Activité » (dont mixte)

A l’échelle des bassins de vie 4 constats peuvent être fait :

• Une part de l’activité globale homogène sur l’ensemble des territoires,

• Une forte mixité liée aux autres activités dans l’Est,

• Une mixité liée à l’activité globale proportionnellement identique dans l’Ouest et le

Sud,

• Une mixité liée à l’activité commerciale légèrement supérieure sur le secteur Nord.

Cette tendance se

confirme à l’échelle des

communes et traduit

l’importance de l’activité

cohabitant avec la

fonction résidentielle au

sein du tissu urbain.

2 La notion de mixité d’usage inclue les surfaces totales des parcelles occupées à la fois par de l’habitat et un autre

usage (en totalité ou en partie dans la tache urbaine).

CINOR CIREST TCO SUD REUNION

ACTIVITE (hors mixité) 6,1% 5,1% 7,6% 6,3% 6,4%

Part Activité commerciale 2,1% 1,2% 1,7% 2,0% 1,8%

Part Autre activité 4,0% 3,9% 6,0% 4,3% 4,6%

ACTIVITE en zones mixtes 8,7% 9,4% 6,4% 6,8% 7,5%

Part de la mixité liée à de l'activité commerciale 3,3% 2,5% 2,5% 2,9% 2,8%

Part de la mixité liée aux autres activités 5,4% 6,9% 3,9% 3,9% 4,6%

ACTIVITE TOTALE (dont mixité) 14,8% 14,5% 14,0% 13,1% 13,9%

Part Actvité commerciale (dont mixte) 5,4% 3,7% 4,1% 4,9% 4,6%

Part Autres activités (dont mixte) 9,4% 10,8% 9,9% 8,2% 9,3%

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450

BRAS PANON

CILAOS

ENTRE DEUX

ETANG SALE

LES AVIRONS

PETITE ILE

PL. PALMISTES

PORT

POSSESSION

SAINT ANDRE

SALAZIE

ST BENOIT

ST DENIS

ST JOSEPH

ST LEU

ST LOUIS

ST PAUL

ST PHILIPPE

ST PIERRE

STE MARIE

STE ROSE

STE SUZANNE

TAMPON

TROIS BASSINS

Surfaces dédiées à l'activité (dont mixte)

Activité commerciale

Autre activité

Mixité Actvité commerciale

Mixité Autres activités

Page 26: 2 analyse qualification_tache_urbaine Imi. ;)

AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 26

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

Pour la grande majorité des communes, l’activité cohabite pour une part importante avec la

fonction résidentielle et se diffuse sur l’ensemble du tissu urbanisé sous des formes diverses. La

mixité qu’elle soit liée à l’activité commerciale ou à d’autres activités peut représenter jusqu’à

70% de l’ensemble du foncier dédié à l’activité. Ce constat se fait sur un bon nombre de

communes avec des profils différents :

• Ste-Rose, Salazie, Trois-Bassins : des communes rurales avec une part d’activités plus

importante sur les lieux d’habitation (voire de l’activité agricole en frange de la tache

urbaine),

• Saint-Denis, le Tampon, Saint-Paul, Saint-André : des communes avec à une mixité

d’usage liée aux activités qui pèse de manière significative mais devant traduire des

situations différentes.

• le Port, l’Etang-Salé, St-Pierre et Sainte-Marie : des communes où le foncier à vocation

exclusive d’activités domine et traduit la présence proportionnellement importante de

zones d’activités. La commune du Port reste un cas particulier véritable poumon

économique de l’île, avec un tissu urbain contenu.

A cette échelle et au regard de la part moyenne affectée à l’activité générale (dont mixte) de 14%,

seules 2 communes se démarquent avec une part du foncier dédiée à cet usage nettement

supérieure : le Port (37%) et Salazie (25%) et de manière moins accentuée pour Saint-Pierre et

l’Etang-Salé.

Hormis sur les communes de Saint-Pierre, du Port, Saint-Denis, Saint-Louis et de l’Etang-Salé où

la part du foncier à usage de commerce uniquement est supérieure à la moyenne régionale de

1,8%, la majorité des communes ont une activité commerciale (foncier monofonctionnel) qui ne

couvre qu’une infime partie du tissu urbanisé.

II.4 Profils des bassins de vie

52,5%58,5% 57,8% 58,5% 57,2%

16,7%

17,0% 17,0% 17,0% 16,9%

13,9%7,7% 9,1% 8,8% 9,7%

9,1% 9,8% 6,7% 7,0% 7,8%

4,0% 3,9% 6,0% 4,3% 4,6%2,1% 1,2% 1,7% 2,0% 1,8%1,3% 1,5% 1,5% 2,1% 1,7%

0,3% 0,3% 0,4% 0,3% 0,3%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

CINOR CIREST TCO SUD REUNION

Part des différentes composantes du tissu urbain par EPCI

Habitat Domaine routier Equipement public

Tissu mixte Autre activité Activité commerciale

Terrain en friche, espace divers non bâti Autre propriété publique bâtie

Page 27: 2 analyse qualification_tache_urbaine Imi. ;)

AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 27

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

Au regard des 10 usages et des bassins de vie étudiés, il ressort

• Une fonction résidentielle dominante et exclusive sur 57% de l’espace urbanisé qui

associé au foncier mixte représente les 2/3 du l’espace urbain. L’usage unique dédié

aux logements est plus marqué sur les secteurs Est et Sud à l’inverse du territoire

Nord ;

• Une part importante et parfois sous-estimée d’espace urbain consacré aux

déplacements (voiries et espaces associés) pour près de 17% quelques soit les bassins

de vie ;

• 10% de l’espace urbanisé dédié aux équipements publics et quelques ERP avec une

part du foncier affecté à cette fonction urbaine plus prononcée sur le territoire Nord

lié notamment à la présence du chef-lieu et ces fonctions de rang supérieures. Au

contraire, ces surfaces dédiées aux équipements sont bien inférieures à la tendance

régionale sur la microrégion Est;

• La place de l’activité économique (commerciale ou autre) au sein des surfaces

urbanisées est d’un peu plus de 6%. Elle est toutefois, plus représentée sur le secteur

Ouest se justifiant en grande partie par l’importance des activités portuaires,

industrielles et autres rattachées au Port de l’île.

• Le foncier mixte lié majoritairement à la présence de logements et d’activités sur une

même parcelle représente au niveau régional 8% de la tache urbaine. Un phénomène

plus accentué pour des raisons différentes sur les territoires Est et Nord de l’île.

• Une activité commerciale qui proportionnellement ne consomme que 1,8% du foncier à

usage unique avec une tendance légèrement supérieure au Nord et inférieure à l’Est.

SURFACES FONCIERES CONSOMMEES

Bassins de vie HABITAT EQUIPEMENT ACTIVITE

COMMERCIALE

AUTRES

ACTIVITES

MIXITE

CINOR --- +++ = - +

CIREST + - - - ++ TCO + = = ++ - SUD + - = = -

+++ Supérieure à la moyenne régionale

++ Moyennement supérieure

+ Légèrement supérieure

= Egale à la moyenne

--- Inférieure à la moyenne régionale

-- Moyennement inférieure

- Légèrement inférieure

Page 28: 2 analyse qualification_tache_urbaine Imi. ;)

AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 28

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

III. Composition des nouveaux espaces urbanisés entre 1997 et 2008 (en extension)

III. 1 Caractéristiques générales des extensions urbaines réalisées depuis

1997

A travers notre méthode de qualification, la part des espaces qualifiés en extension se réduit légèrement au

regard de la qualification effectuée sur l’ensemble de la tache urbaine. En effet, l’usage du foncier a pu être

identifié sur 77% des extensions contre 87% pour la tache urbaine. Ceci s’expliquant en partie par la

configuration de certaines extensions qui compte tenu de la méthode appliquée, génèrent d’avantage de

« résidus ».

Rappel des caractéristiques des extensions

urbaines entre 1997 et 2008

Tache urbaine 1997 : 21 601 ha

Tache urbaine 2003 : 23 766 ha

Tache urbaine 2008 : 27 380 ha

� Consommation 97-08 : + 5 779 ha en 11 ans (+ 27%)

� Les extensions 97-08 intégrées à la tache urbaine 2008 représente 21% de notre

espace urbanisé de 2008,

� Consommation annuelle 97-08 : + 525 ha/an avec une progression légèrement

ralentie depuis 2003 (2%/an).

� A l’échelle des SCOT, la plus forte progression est enregistrée sur les territoires Est

(+ 2,6%/an) et Sud (+ 2,4%/an) de l’île, à l’inverse, un niveau constaté qui est bien

inférieur sur le territoire de la CINOR (+ 1,6%/an),

� 44% des extensions urbaines entre 1997 et 2008 se localisent dans le Sud de l’île,

� Entre 2003 et 2008, 54% des extensions ont été réalisées dans les bas. Toutefois,

une dynamique d’extension plus accentuée dans la zone des hauts et des mi- pentes

est constatée,

� Faiblesse des extensions « groupées » soit 23% des extensions urbaines constatées

dont un peu plus de 6% en ZAC,

� Apparition d’extensions isolées en 2008 qui représentent 17% des extensions

repérées entre 2003 et 2008,

� D’autres formes d’extensions identifiées :

o Des extensions contiguës au tissu urbain existant peu denses (effet de

collage),

o Des extensions linéaires qui contribuent à un étalement consommateur

d’espace,

o Des formes d’agrégation ou de remplissage d’interstices.

Page 29: 2 analyse qualification_tache_urbaine Imi. ;)

AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 29

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

Globalement, ces espaces nouvellement urbanisés sont pour :

- plus de la moitié à usage unique d’habitat,

- 17% réservés aux voiries et espace associés,

- 10% dédiés à un usage unique d’activités économiques y compris pour des activités

commerciales,

- 10% de foncier mixte fonction résidentielle et activité,

- Et 7% au titre des équipements publics.

III. 2 Spécificités des nouveaux espaces urbanisés (en extension) depuis

1997

Proportionnellement une place plus importante donnée aux activités et à la mixité d’usages

Activité

commerciale

2,2%

Autre activité

8%

Autre propriété

publique bâtie

0,4%

Domaine routier

17%

Equipement public

7%

Habitat

53%

Terrain en friche,

espace divers non

bâti

3%

Foncier mixte

10%

Composition des extensions urbaines entre 1997 et

2008 par usage

57,2%

16,9%

9,7%7,8%

4,6%1,8% 1,7% 0,3%

53,0%

17,1%

7,2%9,5%

7,7%2,2% 3,1% 0,4%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

Habitat Domaine

routier

Equipement

public

Foncier mixte Autre activité Activité

commerciale

Terrain en

friche, espace

divers non bâti

Autre

propriété

publique bâtie

Part des composantes de la TU 2008 et des extensions 97-2008

TU 2008

Extensions 1997-2008

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AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 30

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

Les nouveaux espaces urbanisés depuis 1997 au regard des caractéristiques générales de

l’ensemble de l’espace urbanisé se définissent par :

- Une place plus importante donnée à l’activité économique : en effet, on constate une

progression significative de la part des espaces affectés aux activités au sein des

espaces nouvellement urbanisés avoisinant les 8%.

- Une part de l’habitat dominante mais qui se réduit : Les extensions urbaines

réalisées depuis 11 ans ont été dédiées à hauteur 53% exclusivement. Afin de

compléter la fonction résidentielle du parcellaire, il faut prendre en compte 9,5% des

extensions dédiées à un usage mixte lié à de l’habitat. Une fonction habitat (dont

mixité) qui dans les extensions représente 62% soit une proportion légèrement

inférieure à la tendance sur la tache urbaine (65%).

- Des espaces mixtes plus nombreux : Une part du foncier mixte qui a tendance a être

plus marquée sur les extensions que dans l’ensemble de la tache urbaine soit pour

10% des surfaces d’extensions (6,7% pour la tache urbaine 2008).

- Et proportionnellement des espaces dédiés aux équipements moins importants : La

part du foncier allouée à la réalisation d’équipements publics semble

proportionnellement moins importante dans les extensions (7%) comparée à la

tendance sur la totalité de la tache urbaine (10%).

Une mixité d’usage dans les extensions essentiellement habitat/autres activités (hors commerce)

• Un foncier mixte

proportionnellement plus

important dans les nouveaux

espaces urbanisés (10%) dû à une

mixité habitat/autres activités plus

marquée,

• Une mixité liée au commerce

d’avantage présente dans la tache

urbaine que dans les extensions.

En incluant ce foncier mixte lié aux activités (dont le commerce), 19% des extensions sont à usage

d’activités (dont mixte) contre 14% pour la totalité de la tache urbaine.

Mixité Activité

commerciale

Equipement

0,1%

Mixité Habitat

Autre activité

80,3%

Mixité Habitat

Actvité

commerciale

16,8%

Mixité Habitat

Actvité

commerciale

Equipement

0,0%

Mixité

Habitat

Equipemen

t

2,7%

Décomposition du foncier à usage mixte des

extensions urbaines 1997-2008

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AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 31

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

Contribution des extensions aux différents usages de la tache urbaine

Exemples de lecture : « 18% du foncier à usage exclusif d’habitat est situé dans les extensions urbaines

réalisées depuis 1997 » ou « les extensions urbaines 97-08 représentent un tiers des espaces à vocation « autres

activités » de tache urbaine 2008.

Afin d’avoir une idée de comparaison, rappelons ici que les espaces d’extensions réalisés depuis

97 représentent 21% de notre tache urbaine 2008. Au regard de cette donnée, il apparaît :

- Que les extensions ont contribué à faire progresser la part du foncier à vocation

d’activités économiques au sein de notre enveloppe urbaine. En effet, une part

importante de l’activité économique globale de notre tache urbaine est située dans les

extensions repérées depuis 1997 soit à hauteur de 31% (inclus le commerce) ou

individuellement 24% du foncier commercial et 33% du foncier à usage unique

d’activités (cf graphique),

- Qu’un quart des espaces urbanisés en 2008 recensés comme « mixtes » sont localisés

sur les zones d’extensions,

- A l’inverse que seuls 15% de surfaces d’équipements publics sont aujourd’hui dans

les nouveaux espaces urbanisés qui ont contribués à étendre la tache urbaine depuis

1997,

- Enfin que 18% du foncier à usage exclusif d’habitat sont situés dans les extensions

urbaines.

18%20%

33%

24%

15%

24%

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

Habitat Domaine

routier

Autre activité Activité

commerciale

Equipement

public

Foncier mixte

Part des extensions 1997-2008 au sein de la tache urbaine

par usage

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AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 32

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

III. 3 A l’échelle des bassins de vie

Une tendance régionale qui se vérifie sur la majorité des territoires

Remarque : la première barre de l’histogramme rappelle la répartition des composantes de la tache

urbaine 2008 pour chaque bassin de vie et la seconde cible uniquement les extensions urbaines

constatées entre 1997 et 2008.

Les tendances constatées pour les extensions à l’échelle régionale se vérifient sur la

plupart des territoires avec notamment :

• Une dominante « habitat » qui se réduit au sein des extensions sur l’ensemble des

bassins de vie,

• Une part de l’activité parmi les nouveaux espaces urbanisés plus importante que sur

la totalité de la tache urbaine ce qui se confirme dans le Nord et dans le Sud, et qui est

moins le cas à l’Ouest,

• Une constante : la part du réseau routier,

• Un foncier dédié aux « équipements » dans les extensions moins représenté qui se

confirme sur l’ensemble des territoires exception faite de l’Ouest où elle reste

identique,

• Un foncier mixte plus marqué dans les nouveaux espaces urbanisés de l’Est et du

Sud.

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AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 33

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

Quelques disparités territoriales

Exemple de lecture : En 2008, plus 1/3 du foncier à usage exclusif d'activité autre que commercial est situé dans les extensions apparues depuis 10 ans. Le graphique ci-dessus représente les dynamiques en cours depuis 1997 sur l’usage fait du

foncier nouvellement urbanisé3.

Sur La Réunion, les extensions urbaines sont riches de foncier d’activité (non commerciale) …

Sur La Réunion, les extensions urbaines sont riches de foncier d’activité (non commerciale).

En 2008, 20% du foncier à usage d’habitat est localisé dans les extensions urbaines, donc dans des

zones situées à l’extérieur de l’enveloppe urbaine de 1997. De manière globale, au sein de ses

extensions, les surfaces foncières réservées aux équipements sont plus faibles que sur le reste de

la tache urbaine au profit principalement des activités autres que commerciales. En effet, en 2008,

alors que 1/5 de foncier résidentiel est localisé dans les extensions urbaines, ces dernières

accueillent 1/3 du foncier d’activité de l’île.

… à l’exception du TCO dont le profil des extensions est proche de celui de son urbanisation

précédente.

Sur le TCO, si près de 20% du foncier accueillant de l’habitat se trouve au sein des extensions

urbaines, la proportion est sensiblement identique pour les autres composantes.

Les profils des dynamiques en cours sur la CIREST et le bassin de vie du Sud sont proches et

marqués par une part croissante de foncier économique.

En effet, sur ces territoires qui se caractérisent par une forte croissance de l’enveloppe urbaine

depuis 1997, les surfaces vouées aux activités y compris commerciales se sont

proportionnellement plus développées que pour les autres fonctions. Dans le sud en particulier,

alors que moins de 20% du foncier résidentiel de l’enveloppe urbaine se situe dans les nouvelles

extensions, pour le foncier d’activité (autre que commerciale), cette proportion est deux fois plus

élevée.

3 La composante « Terrain en friche, espace divers non bâti » ne sera pas commentée ci-après. En effet, cet indicateur est

systématiquement surreprésenté, ce qui n’a rien d’exceptionnel sur des extensions urbaines qui par définition sont les zones où

l’urbanisation est en cours d’achèvement ou de stabilisation.

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

45%

Habitat

Domaine routier

Autre activité

Activité commercialeEquipement public

Foncier mixte

Terrain en friche, espace divers

non bâti

Profils des extensions urbaines

Sur le SUD et l’EST, le foncier d'activité

(autre que commerce ) de l’enveloppeurbaine 2008 est deux fois plus importantque dans la tache de 97.

Sur le NORD, les nouveaux espaces urbanisés pèsent moins sur le poids de chaque usage dans la tache urbaine

Entre 97 et 2008, l'enveloppe urbaine de la CIREST s'est fortement dilatée dans tous les domaines.

Entre 97 et 2008, le foncier consommé est beaucoup moins tourné sur le TCO vers les activités par rapport à la tendance régionale.

SUD

CINOR

CIREST

TCO

REUNION

Page 34: 2 analyse qualification_tache_urbaine Imi. ;)

AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 34

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

La CINOR confirme les tendances régionales

Les extensions de la CINOR conservent les mêmes équilibres de répartition foncière que sur le

reste de son territoire à l’exception à nouveau du foncier d’activité qui prend

proportionnellement deux fois plus de place dans les extensions que sur le reste de l’enveloppe

urbaine.

IV. Lecture des territoires et de ses fonctionnalités

IV. 1 Une concentration des fonctions sur la zone du littorale

En fonction du niveau altitudinal, la tache urbaine 2008 se répartie de la manière suivante :

- 58% dans la zone des Bas (< 300m),

- 21% dans la zone des mi pentes (300-600m),

- Et 21% dans la zone des Hauts (> 600m).

Répartition des surfaces foncières de la tache urbaine par usage en fonction des strates

altimétriques

A travers la qualification des espaces urbanisés en 10 types et leur répartition par altitude

plusieurs constats sont à souligner :

� Une surreprésentation de la fonction résidentielle sur le secteur des mi- pentes,

� Un réseau routier légèrement moins consommateur d’espace dans les mi- pentes et les

Hauts (lié au gabarit de voies),

� Une activité générale (dont commerciale) moins représentée sur le secteur des mi- pentes

que sur le secteur des Hauts. La présence d’activités agricoles pressenties dans la zone

des Hauts amène à nuancer ce point.

Les hauts (> 600m)

Les mi-pentes (300-600m)

Les bas < 300 m

Pro

du

ctio

n A

GO

RA

H, A

vri

l 2

01

2

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

TACHE URBAINE

2008

HABITAT (dont

mixité)

EQUIPEMENTS

(dont mixité)

COMMERCES (dont

mixité)

AUTRES ACTIVITES

(dont mixité)

Concentration du commerce et des

équipements dans les Bas

Une activité

d'avantage

représentée dans

les Hauts que sur

le secteur des mi-

pentes

Faible

représentation du

commerce et des

équipements dans les

Hauts et à mi-pentes

Page 35: 2 analyse qualification_tache_urbaine Imi. ;)

AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 35

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

� Une représentation forte des équipements sur le secteur littoral et une sous-

représentation sur les zones des mi pentes et des Hauts.

� Un foncier mixte surreprésenté (statistiquement) sur le secteur des Hauts.

� 58% de la tache urbaine se situe dans la zone des Bas qui accueille 80% des équipements

et des commerces et 66% des surfaces sur lesquelles l’activité est identifiée,

� Un quart des espaces urbanisés sont à moins de 50 m du niveau de la mer.

Part des surfaces foncières cumulées par altitude et par usage

IV. 2 Plusieurs types de tissus urbains repérés

Plusieurs types de tissus se déclinent à partir des composantes principales « habitat »,

« équipement », « activités » et « foncier mixte ».

Une mixité d’usage qui traduit la polarisation à différentes échelles de territoire.

Les illustrations suivantes montrent différents types de tissus caractéristiques de l’enveloppe

urbaine de La Réunion et issus de la méthode de caractérisation.

0%

25%

50%

75%

100%

1

Tache urbaine 2008

Habitat (dont mixité)

Commerce (dont mixité)

Autre activité (dont mixité)

Toutes activités (hors équipement)

Equipement (dont mixité)

58 % des espaces urbanisés sont à moins de 300 m d'altitude:

* cette zone concentre 2/3 des surfaces sur lesquelles de l'activité est identifiée,

* 80%du foncier accueillant les équipements ou du commerce,

* 55 % du foncier accueillant de l'habitat.

Pro

du

ctio

n A

GO

RA

H, A

vri

l 2

01

2

50 m 300 m 600 m d'altitude 2260 m

Part des surfaces foncières

cumulées par altitude et par usage

1/4 des espaces urbanisés sont à moins de 50 m du niveau de la mer:

* cette zone concentre 40% du foncier sur lequel de l'activité est identifiée,

* et plus de la moitié des surfaces accueillant les équipements ou du commerce.

Page 36: 2 analyse qualification_tache_urbaine Imi. ;)

AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 36

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

1. Une plurifonctionnalité des hyper centres des villes principales denses où le foncier mixte

et les surfaces d’équipements prédominent et sont associées majoritairement aux

commerces et à une part plus modérée et moins consommatrice d’espace d’habitat (à

usage exclusif).

Caractéristiques : Maillage routier plus dense, foncier « équipements » fortement représenté (entre 13

et 20%), une mixité très présente (jusqu’à un quart du tissu urbanisé), une activité commerciale

supérieure à 5%, seuls 25% du foncier est à usage unique d’habitat.

• Centre-ville de Saint-Denis

• Centre-ville de Saint-Pierre

Habitat

26,9%

Domaine

routier

21,6%Equipement

12,6%Autre activité

3,1%

Commerce

10,8%

Foncier

mixte

23,4%

Friche,

espaces

divers non

bâti

1,2%

Autre

propriété

publique

bâtie

0,5%

Centre-ville de Saint-Pierre

Habitat

24,3%

Domaine

routier

20,3%Equipement

21,1%

Autre

activité

4,9%

Commerce

5,1%

Foncier

mixte

23,9%

Friche,

espaces

divers non

bâti

0,1%

Autre

propriété

publique

bâtie

0,3%

Centre-ville Saint-Denis

Page 37: 2 analyse qualification_tache_urbaine Imi. ;)

AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 37

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

2. Des pôles urbains secondaires où l’importance des secteurs mixtes reste marquée au

centre traduisant une artère commerciale principale et une part significative du foncier

dédiée aux équipements.

Caractéristiques : une fonction résidentielle qui augmente pour atteindre 40-45% mais qui reste

inférieure à la moyenne, un foncier « équipement » qui reste important, une mixité qui se réduit et une

activité commerciale qui est supérieure à la moyenne.

• Centre-ville de Saint-Joseph

Centre-ville de Saint-Louis

Habitat

43,7%

Domaine

routier

16,9%

Equipement

17,1%

Autre

activité

1,0%

Commerce

6,7%

Foncier

mixte

11,8%

Friche,

espaces

divers non

bâti

1,5%

Autre

propriété

publique

bâtie

1,3%

Centre-ville St-Joseph

Habitat

42,4%

Domaine

routier

21,3%

Equipemen

t

10,9%

Autre

activité

3,9%

Commerce

4,1%

Foncier

mixte

15,3%Friche,

espaces

divers non

bâti

1,0%

Autre

propriété

publique

bâtie

1,1%

Centre-ville de Saint-Louis

Page 38: 2 analyse qualification_tache_urbaine Imi. ;)

AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 38

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

3. Des quartiers ou bourgs sur lesquels se dessinent des centralités avec une fonction

résidentielle plus présente conjuguée aux équipements toutefois peu de foncier à usage

exclusif d’activités et de commerce. Caractéristiques : une fonction résidentielle qui augmente et avoisine la moyenne (57%), une mixité qui

diminue (inférieure à 5%), un foncier « équipement » qui se maintient et un foncier d’activités qui est

peu présent.

• Plateau Caillou

Etang-Salé les Hauts

Habitat

60,3%

Domaine

routier

17,6%

Equipement

10,4%

Autre

activité

1,6%

Commerce

1,6%

Foncier

mixte

5,2%

Friche,

espaces

divers non

bâti

2,5%

Autre

propriété

publique

bâtie

0,8%

Etang-Salé les Hauts

Habitat

54,8%Domaine

routier

20,8%

Equipement

13,0%

Autre

activité

2,1%

Commerce

0,5%

Foncier

mixte

3,8%

Friche,

espaces

divers non

bâti

3,7%

Autre

propriété

publique

bâtie

1,2%

Plateau Caillou

Page 39: 2 analyse qualification_tache_urbaine Imi. ;)

AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 39

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

Cilaos

4. Quartiers ou bourgs résidentiels où domine la fonction habitat accompagnée de surfaces

dédiées aux équipements illustrant de mini centralités et une faiblesse des activités.

Caractéristiques : une fonction résidentielle supérieure à 70%, une mixité inférieure à 5%, un foncier

« équipement » et un foncier d’activités peu présents.

• La Montagne Saint-Bernard

Habitat

74,1%

Domaine

routier

14,5%

Equipement

4,2%

Autre

activité

1,0%

Commerce

0,4%

Foncier

mixte

4,3%

Friche,

espaces

divers non

bâti

1,2% Autre

propriété

publique

bâtie

0,3%

La Montagne Saint-Bernard

Habitat

59%

Domaine

routier

18%

Equipement

13%

Autre

activité

1%

Commerce

2%

Foncier

mixte

4%

Friche,

espaces

divers non

bâti

3%

Autre

propriété

publique

bâtie

0,1%

Cilaos

Page 40: 2 analyse qualification_tache_urbaine Imi. ;)

AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 40

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

• Les Makes

• Bois d’Olives – Ravine des Cabris

Habitat

72,0%

Domaine

routier

15,6%

Equipemen

t 4,2%

Autre

activité

1,0%

Commerce

0,9%

Foncier

mixte 4,1%

Friche,

espaces

divers non

bâti 1,9%

Autre

propriété

publique

bâtie 0,3%

Bois d'Olives - Ravine des Cabris

Habitat

71,4%

Domaine

routier

13,7%

Equipement

4,3%

Autre

activité

1,5%

Commerce

0,4%

Foncier

mixte

4,6%

Friche,

espaces

divers non

bâti

3,6%

Autre

propriété

publique

bâtie

0,5%

Les Makes

Habitat

72,0%

Domaine

routier

15,6%

Equipemen

t 4,2%

Autre

activité

1,0%

Commerce

0,9%

Foncier

mixte 4,1%

Friche,

espaces

divers non

bâti 1,9%

Autre

propriété

publique

bâtie 0,3%

Bois d'Olives - Ravine des Cabris

Page 41: 2 analyse qualification_tache_urbaine Imi. ;)

AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 41

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

5. Des secteurs monofonctionnels

Caractéristiques : mono fonctionnalité liée à l’habitat ou aux activités

• Tan-Rouge Saint-Paul

• Camélias – Saint-Leu

Habitat

76,8%

Domaine

routier

15,4%

Equipement

1,7%

Autre activité

0,8%

Commerce

0,2% Foncier mixte

3,2%

Friche,

espaces

divers non

bâti

1,8%

Autre

propriété

publique

bâtie

0,0%

Camélias Sain-Leu

Habitat

73,6%

Domaine

routier

18,0%

Equipement

2,0%

Autre

activité

0,4%

Commerce

0,3%Foncier

mixte

2,3%

Friche,

espaces

divers non

bâti

3,3%

Autre

propriété

publique

bâtie

0,1%

Tan Rouge

Page 42: 2 analyse qualification_tache_urbaine Imi. ;)

AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 42

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

• ZA Saint-Pierre

Habitat

6,9%

Domaine

routier

10,0%

Equipement

9,9%

Autre

activité

45,2%

Commerce

19,1%

Foncier

mixte

1,6%

Friche,

espaces

divers non

bâti

7,3%

ZA St-Pierre

Page 43: 2 analyse qualification_tache_urbaine Imi. ;)

AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 43

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

IV 3. Vers une modélisation de l’organisation urbaine sous l’angle de

l’utilisation fonctionnelle du foncier

1 Données à grande échelle :

Information parcellaire

2. Synthèse statistique

sur des périmètres administratifs

3. Synthèse géostatistique :

modélisation macroscopique de l’usage du foncier urbanisé

Page 44: 2 analyse qualification_tache_urbaine Imi. ;)

AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 44

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

Le processus de modélisation a pour

Objectifs :

• de dégager différents profils d’espaces en fonction de l’usage réel du foncier dans un

rayon de 200 m. Ce processus de modélisation est issu de traitements géostatistiques

et est uniforme à l’échelle de l’île.

• de proposer une restitution macroscopique de l’usage du foncier indépendante des

limites administratives par distinction des différents tissus urbanisés.

Résultats:

• Elle qualifie au travers de 7 profils l’espace urbanisé,

• Elle permet de passer de l’échelle parcellaire à une échelle de quartiers ou secteurs

urbanisés,

• Cette modélisation donne une vision macroscopique, générale de l’organisation

urbaine,

• Elle met en évidence des microphénomènes.

• L’analyse détaillée des quartiers ou portions de quartiers montre des structurations

de l’usage du foncier très différentes d’une zone à l’autre,

• Elle met en évidence une vision des territoires qui dépassent les découpages

administratifs.

Limites d’interprétation :

• Aucun effectif n’est relié à la donnée ce qui limite l’extrapolation et l’interprétation

qualitative des phénomènes.

Cette dernière partie de l’étude se compose :

• de l’illustration du processus de modélisation pour une bonne interprétation des

résultats,

• d’une légende détaillée des 7 profils caractérisant l’espace urbanisé et faisant le lien

avec les éléments précédemment restitués à l’échelle parcellaire,

• de zooms par bassins de vie restitués en trois dimensions.

Page 45: 2 analyse qualification_tache_urbaine Imi. ;)

AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 45

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

Page 46: 2 analyse qualification_tache_urbaine Imi. ;)

AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 46

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

Hors

modélisation

Modélisation de l’usage foncier dans un rayon de 200 m Usage du foncier à la parcelle

Intitulé Description Illustration

modelisation Signature statistique

Illustration

parcellaire

1 Foncier

caractéristique des

quartiers résidentiels

Tissu mono fonctionnel : Le foncier

est quasi exclusivement à usage

d’habitat

Prédominance de l’habitat

2Foncier

caractéristique des

zones d’activité

économique

Tissu mono fonctionnel : Le foncier

est quasi exclusivement utilisé pour

de l’activité économique dont une

partie réservée à de l’activité

commerciale

Prédominance d’activités

économiques et

commerciales

3

Foncier

caractéristique des

quartiers ou secteurs

urbanisés à vocation

administratifs,

d’enseignements,

culturels ou sportifs

Il s’agit des quartiers ou secteurs

où se concentrent de grands

équipements publics généralement

à proximité des centres villes et

quartiers périphériques :

complexes sportif, d’enseignement,

centres administratifs, aéroport…

Dominante équipement

4

Foncier

caractéristique des

centres villes ou

centres urbains

périphériques.

Tissu multifonctionnel : L’habitat

(dont mixte) est présent sur les 2/3

du foncier dont la moitié est

partagé avec de l’activité

économique, essentiellement

commerciale. Plus de 16% du

foncier de ces territoires accueillent

des équipements publics.

Composante Habitat –

foncier mixte et équipement

5

Foncier

caractéristique des

poches de services

de proximité au

cœur de zones

résidentielles

Au cœur de zones essentiellement

résidentielles, une mixité

fonctionnelle est développée sur

1/5 du foncier habité. Le commerce

est présent sur près du quart de ce

foncier mixte.

Dominante Habitat associée

une mixité d’usage

6

Foncier

caractéristique de la

périphérie des zones

urbanisées associant

habitat et activité

agricole ou

artisanale

Souvent des grandes parcelles où

cohabitent des logements et des

locaux agricoles ou d’activité

artisanale.

Foncier spécifique des hauts et des

communes rurales.

Foncier mixte dominant 100% mixité habitat/autres activités

7

Foncier

caractéristique des

zones d’équipements

publics et d’activités

économiques.

Le foncier de ces espaces d’activité

est monofonctionnel.

Les équipements publics en

recouvrent la moitié. Le reste est

essentiellement utilisé pour de

l’activité économique, y compris

commerciale. Il peut également

s’agir d’espaces de transition entre

des grands équipements publics et

des zones d’activités.

Dominante Equipement

associée à de l’activité

économique

Domaine routier

Résidu de la tache urbaine

Foncier bâti non renseigné

Autre propriété publique bâtie

Terrain en friche, espace divers non bâti

Foncier mixte

Equipement public

Autre activité

Activité commerciale

Habitat

95

13

411

77

332

20

4

61

93

6

35

59

32

9516

34

2

8

68

23

6912

3

202

100

27

763

13

10

2050

4

Page 47: 2 analyse qualification_tache_urbaine Imi. ;)

AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 47

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

Les tissus caractéristiques de l’espace urbanisé à

travers l’utilisation fonctionnelle du foncier

Page 48: 2 analyse qualification_tache_urbaine Imi. ;)

AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 48

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

Zoom sur le nord

Sur Saint-Denis se dessine une organisation multipolaire avec un « cœur urbain » principal

d’une grande mixité fonctionnelle auquel s’ajoutent des polarités correspondant aux

centralités de quartiers ou des zones identifiables par leur fonction d’activités ou

d’équipements. Les équipements occupent une part essentiel et nettement supérieure à la

moyenne régionale de 10% constatée (sièges des grandes administrations).

Les secteurs de mi pentes sont exclusivement utilisés pour de l’habitat. Dans les hauts,

éloignés du cœur urbain, le foncier d’activité est à nouveau présent (Sur Sainte-Marie par

exemple) dédié aux activités agricoles ou artisanales.

Page 49: 2 analyse qualification_tache_urbaine Imi. ;)

AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 49

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

Zoom sur le sud

Les superficies foncières vouées à l’activité sur les communes du Tampon et de St-Pierre sont

proches. En revanche, les structures urbaines sont très différentes. Alors que St-Pierre possède

de grandes zones d’activités périphériques (repérer en rouge), sur la commune du Tampon, les

parcelles d’activité sont dispersées dont une part importante est identifiée sur le secteur des

hauts (souvent couplée à la fonction résidentielle et parfois localisée en zone agricole).

De plus, la nature des activités est différente, plus agricole et artisanale sur Le Tampon,

caractéristique des secteurs des hauts (Plaine des Cafres par exemple), les locaux d’activité s’y

développent sur des parcelles où cohabitent également les lieux d’habitations.

Page 50: 2 analyse qualification_tache_urbaine Imi. ;)

AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 50

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

Zoom sur le sud-ouest

St-Leu est une ville côtière où toutes les principales fonctions urbaines sont regroupées

en son centre-ville. Les quartiers et écarts à vocation résidentielle se sont étendus sur les

hauteurs réduisant la multifonctionnalité de ces espaces urbanisés.

Le centre-bourg de Trois Bassins s’identifie nettement,

regroupant les fonctions d’équipements, de commerce

et services de proximité. Plus on s’éloigne de cette

centralité plus la fonction résidentielle devient exclusive

à l’exception des bordures externes de notre espace

urbanisé.

En effet, l’usage de ces espaces est mixte.

Page 51: 2 analyse qualification_tache_urbaine Imi. ;)

AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 51

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

Zoom sur l’ouest

La commune du Port est un cas particulier. Son espace urbanisé est fortement sectorisé d’un

point de vue fonctionnel. En périphérie se lit l’usage affecté exclusivement aux activités

portuaires, industrielles et diversifiées. D’autres secteurs concentrent un ensemble

d’équipements (sportifs, administratifs, d’enseignements et de santé…). D’autres encore allient

habitat, services, commerces de proximité. Enfin, se dessinent des zones où l’urbanisation est

dédié en grande partie à de l’habitat.

Les Hauts de l’Ouest et la plupart

des bourgs de hauts se distinguent

par une activité d’élevage, de

maraichage ou artisanales rattachés

aux lieux d’habitation sur de grandes

parcelles et une fonction résidentielle

(usage exclusif) plus marquée

(exemple du bourg de Dos d’Ane).

Page 52: 2 analyse qualification_tache_urbaine Imi. ;)

AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 52

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

Zoom sur l’est

Le centre bourg de la Plaine-des-Palmistes ressort parfaitement bien entre le

premier et le second village. Le reste de la commune est parsemé de petits

d’îlots urbanisés. Bien que la plupart d’entre eux soit des lotissements

d’habitation, les îlots les plus éloignés du centre accueillent également de

l’activité.

Page 53: 2 analyse qualification_tache_urbaine Imi. ;)

AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 53

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

Zoom sur les cirques

Deux cirques : deux organisations distinctes : Sur les îlets de Salazie l’activité agricole est

nettement repérée (en magenta). Sur le cirque de Cilaos, le cœur du cirque concentre les

commerces et équipements.

Page 54: 2 analyse qualification_tache_urbaine Imi. ;)

AGORAH – décembre 2012 Groupe Etalement urbain Page 54

Les différentes composantes de l’espace urbanisé

IV 4. Eléments essentiels

A l’échelle régionale, cette modélisation classant notre espace urbanisé suivant 7 types de

tissus à partir de l’usage du foncier, illustre un certain nombre d’éléments essentiels et

problématiques :

• Le rôle important des équipements et du foncier à usage mixte qui dessine à différentes

échelles des polarités de taille variable regroupant services, commerces et équipements

associés à une fonction résidentielle. Le foncier à usage exclusif d’habitat représente une

part croissante plus on s’éloigne des polarités principales, pour s’accroître à l’échelle des

villes secondaires, quartiers périphériques et bourgs.

Les hyper-centres se caractérisent par des surfaces consommées au titre de la voirie et des

équipements qui sont plus importantes avec une fonction « logements » (usage mixte

inclus) ne représentant que la moitié des surfaces consommées. Par conséquent, la densité

d’habitat plus grande dans ces secteurs nécessite une part importante de foncier affecté

aux autres composantes urbaines associées aux logements et constituant la ville. Des

centres villes et des quartiers périphériques qui n’appellent pas les mêmes réponses en

termes de gestion économe de l’espace et de structuration.

Ces composantes qui caractérisent les tissus 3 (concentration d’équipements) et 4 (tissu

multifonctionnel des centres-villes) révèlent aussi une urbanisation qui s’est faite autour

des axes routiers jalonnés de points de centralités peu organisés qu’il est nécessaire de

structurer.

• Les villes et espaces urbanisés sont dans leur composition également constitués de

secteurs monofonctionnels : zones résidentielles, zones commerciales, zones industrielles,

zones d’activités diversifiées le plus généralement en secteurs périphériques pour ces

dernières. La mono-fonctionnalité "habitat" est essentiellement identifiée sur les quartiers

des Hauts de l’île et secteurs des mi- pentes où la part de l’activité est réduite ainsi qu’en

périphérie des centres agglomérés.

Cette mono-fonctionnalité résidentielle traduit souvent une urbanisation de forme

distendue d’habitat traditionnel pavillonnaire le long de linéaire de voiries peu organisée

associée à une urbanisation plus récente. Des formes peu denses portées par les besoins de

construction qui impactent les déplacements. Cette qualification de l’espace urbanisé

illustre la séparation des fonctions urbaines.

• La place et la consommation d’espaces dédiés aux équipements et la vocation exclusive

« équipements » de certains « morceaux de ville » sont nettement identifiables.

• Une périphérie de l’espace urbanisé se caractérise par une activité agricole et/ou artisanale

dominante couplée à une fonction d'habitat : une agriculture en lien avec le

développement urbain.

• Des extensions « groupées » (ZAC ou lotissements) qui représentent une part relative de

l’urbanisation récente (depuis 1997) produisant des tissus à la fois à vocation résidentielle

forte mais aussi vecteur de nouvelles centralités (équipements, commerces et services).

Ce travail illustre également la présence d’extensions diffuses monofonctionnelles,

consommatrice d’espace qu’il faudra à l’avenir réduire.

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Les différentes composantes de l’espace urbanisé

Centre-ville de Saint-Louis

Centre-ville de Sainte - Suzanne

Plan damier de

Saint-Denis à usage

mixte et commercial

Emprise des

équipements publics

Centre-ville de Saint-Denis

Mixité d’usage

centralité

commerçante,

activités,

services

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Les différentes composantes de l’espace urbanisé

Centre-bourg

Secteur à

dominante

résidentielle

Commerces et

services en secteur

résidentiel

Importance des

surfaces dédiées aux

équipements

Mixité d’usage

centralité de

quartier

Plateau-Caillou Saint-Paul

Centralité de quartier

Concentration

d’équipements de

commerce et services

Une urbanisation

monofonctionnelle le

long des voiries

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Les différentes composantes de l’espace urbanisé

Zones industrielles du Port

Zones d’activités de Bras Fusil

Saint-Benoît

Bois de Nèfles Coco Saint-Louis

Absence de

structuration – habitat

développé le long d’un

linéaire de voirie

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Les différentes composantes de l’espace urbanisé

Secteurs des mi pentes et bourgs des

hauts de Saint-Denis

Camélias – la Chaloupe

Saint-Leu

Aéroport de Gillot

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Les différentes composantes de l’espace urbanisé

Plaine des Cafres

Secteurs d’activité

agricole couplés à une

fonction résidentielle

Etablissements scolaires Saint-Joseph

Centre hospitalier Sud

Saint-Pierre

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Les différentes composantes de l’espace urbanisé

En pointillé blancs sont représentées les extensions constatées entre 1997 et 2008.

DES EXTENSIONS URBAINES constituées

de programmes de logements collectifs et

individuels produisant des tissus à

dominante « habitat », organisation d’une

centralité autour d’équipements structurants,

et mini centralité mixte

ZAC Moulin Joli

La Possession

Les hauts de Saint-Joseph

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Les différentes composantes de l’espace urbanisé

DES EXTENSIONS URBAINES composées

de lotissement de résidences pavillonnaires,

avec une centralité se dégageant autour

d’équipements scolaires.

ZAC Fayard Saint-André

ZAC de la Montagne Saint-Denis

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Les différentes composantes de l’espace urbanisé

Guillaume Saint-Paul

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Les différentes composantes de l’espace urbanisé

CONCLUSION

Ce travail a pu être réalisé grâce au croisement de multiples données en particulier

cadastrales qui ont permis de qualifier notre espace urbanisé à travers une approche

fonctionnelle. D’une échelle fine, la parcelle, ont pu être produites des données statistiques

liées aux différents territoires et aux bassins de vie ; pour ensuite parvenir à l’issue d’un

processus de modélisation à caractériser différents profils de territoires urbanisés.

Ce travail expérimental marque une étape dans la connaissance et la qualification du

phénomène urbain et représente une avancée méthodologique à partir de données sous

utilisées jusqu’à présent. Il offre à travers la représentation en 3 dimensions, un outil

pédagogique de sensibilisation aux dynamiques d’urbanisation dont l’exploitation pourra se

poursuivre :

- Se servir de cet outil de communication auprès de l’ensemble des acteurs de

l’aménagement et de la planification urbaine à des fins pédagogiques (film 3 D),

- Rattacher cette qualification à des données quantitatives pour calculer notamment

des ratios et niveaux de densités (habitat, activités commerciales…).

- Alimenter les réflexions en termes de politique d’aménagement en affinant l’analyse

du processus de construction (1997-2008).

- Investiguer des thématiques spécifiques (exemples : répartition des équipements et

leurs impacts en termes d’urbanisation, emprise des infrastructures de transports…).