2 spécial - cmeq

52
MARS 2015 | VOLUME 62, N O 2 Spécial La CMEQ, un phare technique Accident mortel lors de travaux de remplacement de poteaux MCEE : les conférence de nos experts

Upload: others

Post on 21-Jun-2022

3 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: 2 Spécial - CMEQ

MARS 2015 | VOLUME 62, N O2

Spécial

La CMEQ, un phare techniqueAccident mortel lors de travaux de remplacement de poteauxMCEE : les conférence de nos experts

Page 2: 2 Spécial - CMEQ

Scannez le code QR pour voir la gamme complète de nos outils.

Choisissez parmi un assortiment complet d’outils, d’équipements, d’appareils de mesure et de testeurs.

1-800-668-0303southwiretools.ca

© 2015 Southwire Canada. Tous droits réservés. MC Marque de commerce de Southwire Company, LLCSouthwire offre une garantie sans tracas pour tous ses outils à main et ses équipements.

Nous avons toujours été à la fine pointe des fils et câbles.

Maintenant nous sommes aussi à la fine pointe des outils

pour n’importe quel type d’installation de fils et de câbles.

Les lames spécialement conçues de chacune de nos

pinces à dénuder permettent de couper les gaines de câble

presque sans effort. Les outils d’électricien Southwire.

Construits pour la durabilité, construits pour la fiabilité,

construits pour le travailMC.

Prise confortable

Construction durable en acier inoxydable résistant à la corrosion

Lames à ressort facilitant l’action

Facile à utiliser

Lames aiguisées avec précision pour enlever la gaine facilement

Bec strié pour bien agripper

Performance et qualité

vont de pair.

Page 3: 2 Spécial - CMEQ

Scannez le code QR pour voir la gamme complète de nos outils.

Choisissez parmi un assortiment complet d’outils, d’équipements, d’appareils de mesure et de testeurs.

1-800-668-0303southwiretools.ca

© 2015 Southwire Canada. Tous droits réservés. MC Marque de commerce de Southwire Company, LLCSouthwire offre une garantie sans tracas pour tous ses outils à main et ses équipements.

Nous avons toujours été à la fine pointe des fils et câbles.

Maintenant nous sommes aussi à la fine pointe des outils

pour n’importe quel type d’installation de fils et de câbles.

Les lames spécialement conçues de chacune de nos

pinces à dénuder permettent de couper les gaines de câble

presque sans effort. Les outils d’électricien Southwire.

Construits pour la durabilité, construits pour la fiabilité,

construits pour le travailMC.

Prise confortable

Construction durable en acier inoxydable résistant à la corrosion

Lames à ressort facilitant l’action

Facile à utiliser

Lames aiguisées avec précision pour enlever la gaine facilement

Bec strié pour bien agripper

Performance et qualité

vont de pair.

Page 4: 2 Spécial - CMEQ

MARS 2015 | VOLUME 62, NUMÉRO 2

SOMMAIRE

65e ANNIVERSAIRE 8 Spécial 65 ans

REPORTAGE 18 Femme électricienne ? Le courant passe fort bien merci!

20 Maître de chantier au féminin, dans l'élan des vents contraires

ÉCLAIRAGE 22 Éclairage DEL, contrôle et quoi d’autre?

SANTÉ SÉCURITÉ 32 Harnais de sécurité : dessus ou dessous? Attention!

ÉLECTRICITÉ INDUSTRIELLE 36 Moteurs électriques : la perte de phase

ÉCLAIRAGE 41 Salon MCEE

FILS, CÂBLES ET ACCESSOIRES 44 Espace pour les dérivations dans un panneau

TOUS LES MOIS6 Éditorial | 48 Nouvelles de l’industrie 50 Nouveaux produits | 50 Index des annonceurs

MARS 2015 Volume 62, numéro 2

Éditrice : Danielle DumasRédacteur en chef : Michel SormanyRédactrice : Josée DescôteauxRéviseurs techniques : Imed Laouini, ing. Ph. D, Martin Mihaluk, ing.Collaborateurs : Michel Ayotte, Germain Gauthier, Imed Laouini, ing. Ph. D., Denis Lavoie, Ted Mulhern, Robert Murphy, Mihai R. Pecingina, ing., Conor Sampson.

PUBLICITÉ Jean-Luc Comtois – [email protected]. : 514 212-4428Tél. : 450 883-1919 / 514 738-1241

ABONNEMENTwww.cmeq.org > PUBLICATIONS Djinène MezianeTéléphone : 514 738-2184 / 1 800 361-9061Télécopieur : 514 738-2192

CONCEPTION GRAPHIQUE/PRODUCTIONPierre Houle, Bossardt DesignLes images identifiées par un copyright sont utilisées sous licence Shutterstock.com, Dreamstime.com ou Istock.com.

IMPRESSIONTranscontinental Interweb

CHANGEMENT D’ADRESSE Chaque demande de changement d’adresse doit parvenir par courriel à :[email protected].

SITE INTERNETwww.cmeq.org

[email protected]

Les opinions exprimées dans la revue Électricité Québec ne représentent pas nécessairement celles de la CMEQ et n’engagent que la responsabilité personnelle de leur auteur. Reproduction permise avec mention de la source et faire suivre la publication à la Corporation des maîtres électriciens du Québec.

Dépôt légal :Bibliothèque nationale du QuébecBibliothèque nationale du Canada

Poste-publications : 40062839

Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada au : 5925, boul. DécarieMontréal (Québec) H3W 3C9

8 3622

Page 5: 2 Spécial - CMEQ

Solutions pour la construction résidentielle et commerciale.

À compter du 1er juillet 2014, le nouveau socle de compteur Microlectricmd CT104-5SWLHQ entériné pour transformateur remplace la série AB100 pour toutes les installations au Québec de plus de 200 A qui requièrent le mesurage à l’aide de transformateurs d’instrumentation.

Pour de plus amples informations, visitez le www.tnb.ca.

Précâblé selon les spécifications d’Hydro-Québec

Inclut un interrupteur d’essai autorisé par Hydro-Québec

Fabriqué au Québec selon les spécifications d’Hydro-Québec

Thomas & Betts. Votre meilleur contact pour des solutions novatrices.

Gestion de fils et câbles • Systèmes de protection des câbles • Connexion et contrôle de puissance • Technologie de la sécurité

w w w . t n b . c a

• Unitécompacte–encombrementmoindre que la série CT104 standard

• Gammedeconducteurs:14-10AWG

• Entérinépourtransformateur–maximumde20A,600V

• Convientpourlesentréesdeservicemonophaséesde120/240V

• Inclutuninterrupteurd’essaiautoriséparHydro-Québec

• Unitésprécâblées,delabaseàl’interrupteurd’essai

• Couvercleinférieurducompartimentdel’interrupteurd’essai chevauché et retenu solidement par le couvercle supérieur en plus d’un taquet au bas

•CoffretType3Ràl’épreuvedesintempéries

•Produitconçuetfabriquéselonlesspécifications d’Hydro-QuébecàSaint-Jean-sur-Richelieu,Québec

•CertifiéCSA

Page 6: 2 Spécial - CMEQ

6 Électricité Québec | mars 2015

ÉDITORIAL

Comme vous le savez, cette année marque le 65e anniversaire de la Corporation des maîtres électriciens du Québec. Au cours de ces années, la Corporation a gagné de plus en plus en notoriété

au sein de l’industrie grâce, entre autres, à sa publication mensuelle qui l’accompagne depuis presque ses tout premiers débuts.

En effet, la Corporation a vu le jour en 1950 et c’est quelques années plus tard, soit en 1954, que paraît le premier périodique de la CMEQ, Le Digeste du maître électricien (pour notre culture, selon le dictionnaire, le mot digeste désigne toute espèce d'œuvre distribuée en chapitres!). Trois ans plus tard, Le Maître élec-tricien remplace Le Digeste. En 1995, nouveau changement de nom, Le Maître électricien devient Électricité Québec, un titre représentant davantage son contenu. Enfin, en décembre 2012, rajeunissement de la présentation graphique ÉQ Électricité Québec prend la forme du magazine que vous avez entre les mains.

Tout au long de ces années la revue a évolué pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui : la référence dans le domaine de l’électricité et de l’éclairage. Le domaine est vaste et en constante évolution : Vaste, on y traite de l’électricité industrielle à la technologie des diodes électroluminescentes (DEL) en passant par le chauffage, l’efficacité énergétique, le Code de l’électricité, les différentes techniques, la santé et la sécurité, etc.; en Constante évolution, rappelons-nous des changements survenus au cours des dernières années : modifications au Code, arrivée des nouveaux appareils de chauffage, de la fibre optique, de l’éclairage DEL, des panneaux solaires, sans oublier les nouveaux défis auxquels doivent faire face les maîtres élec-triciens comme, par exemple, l’installation de bornes de recharge pour les automobiles hybrides ou élec-triques dans des bâtiments où ce n’était pas prévu.

Pour relever le défi de bien informer ses lecteurs, Électricité Québec fait appel à des experts dans leur domaine. Qu’ils soient des conseillers techniques de la Corporation, des spécialistes de l’industrie, des chercheurs ou des professeurs de CEGEP ou d’universités ils ont tous une même préoccupation : mettre leur expertise au service des lecteurs de votre revue. Nos pages sont donc ouvertes.

Je profite de l’occasion pour vous inviter, cher lecteur, à collaborer à notre revue et à faire bénéficier vos pairs de vos expériences professionnelles : projets menés à terme en efficacité énergétique, en éclai-rage, en utilisation de nouvelles technologies, etc. Comme je le disais plus haut, le domaine est vaste! Contactez-nous et nous vous ferons parvenir nos spécifications pour la rédaction d’un article.

Dans nos pages : un historique de la CMEQ, un reportage sur des femmes œuvrant dans notre industrie de même que la conclusion de l’article sur l’éclairage DEL, sans oublier des textes sur la santé et sécurité, les moteurs et les dérivations. Encore une fois, un numéro des plus intéressants!

Bonne lecture.

Michel Sormany, rédacteur en [email protected]

ÉLECTRICITÉ QUÉBEC, UN INCONTOURNABLE!

Comme nous en parlions brièvement dans

le précédent numéro, le blog de la CMEQ

sera lancé en même temps que le nouveau

site. Il traitera majoritairement de sujets

techniques et s’adressera aux membres en

premier lieu mais proposera également un

volet grand public.

Il faut savoir que le blog est l’outil parfait

pour améliorer sa visibilité sur Google. Il

est par essence un moyen de diffuser du

contenu, de publier du texte et cela, régu-

lièrement.

Le blog se distinguera du site Internet

par son aspect dynamique, vivant et doté

d’une approche plus « amicale » avec le

commun des mortels. Les membres pour-

ront s’exprimer sur un domaine spécifique,

faire une demande ciblée et obtenir des

réponses auprès des professionnels de

l’industrie. Quant au public, il pourra avoir

de l’information générale et bénéficier

d’un retour sur ses questionnements. Cela

permettra ainsi une interaction entre les

individus. À noter que l’un des aspects du

blog est de constamment rester en mouve-

ment et d’offrir des sujets diversifiés.

Donc, bien utilisé, le blog sera une vitrine

mondiale de notre société.

Pour finir, nous vous demandons à toutes

et à tous de donner votre avis sur l’utilité

d’un blog pour la CMEQ et de poser vos

questions. Car oui, le blog tourne autour de

la communication et cela commence dès

maintenant.

Laissez vos commentaires ici :

[email protected]

Notre site Web :

www.cmeq.org

Notre page Facebook :

www.facebook.com/CMEQ.org

Notre compte Twitter :

www.twitter.com/CMEQ

Notre chaîne YouTube :

www.youtube.com/user/CMEQchannel

Page 7: 2 Spécial - CMEQ

Eaton MOEM ad F 8.125 x 10.875 final.indd 1 15-02-06 3:12 PM

Page 8: 2 Spécial - CMEQ

8 Électricité Québec | mars 2015

Spécial

La Corporation des maîtres électriciens du Québec œuvre dans l'industrie de la construction depuis 65 ans. En effet, c'est au mois de mars 1950 qu'elle a vu le jour à la suite de l'adoption d'un décret

du gouvernement du Québec. À cette époque, les entrepreneurs spécialisés en électricité avaient de la difficulté à se faire respecter et, par le fait même, à faire respecter les normes en électricité. C'était alors la loi du plus fort qui régnait en force dans l'industrie. C'est dans ce contexte que la mission de la CMEQ a été écrite pour faire écho à la volonté de mettre de l'ordre dans le métier et d'assurer la protection du public.

Au cours des années, la Corporation a non seulement fermement main-tenu le cap de l'excellence et de la probité pour elle-même et pour ses membres, elle s'est employée à rendre tous les services dont ses membres pouvaient avoir besoin. Ainsi, les services conseil technique et juridique se sont développés et font, depuis plusieurs décennies parties des services essentiels qu'elle rend à ses membres. La formation continue est venue se greffer rapidement aux services offerts. Aujourd'hui, la Corporation est très active dans le dossier en devenir de la formation continue obligatoire en lien avec le maintien de la licence.

Comme pour le développement du Bureau de soumissions déposées du Québec dont elle est une des organisations fondatrices, la Corporation tra-vaille constamment dans une perspective partenariale avec les inter venants de l'industrie dont la Commission de la construction du Québec, la Régie du bâtiment du Québec, Hydro-Québec, les associations patronales et syn-dicales.

En collaboration avec des entreprises privées elle favorise le dévelop-pement de produits qui respectent les normes électriques et de santé, sécurité du travail. Sur les scènes canadienne et américaine, elle participe aux grandes expositions de l'industrie et siège sur de nombreux comités consultatifs.

Je suis fier de représenter une association qui affiche une feuille de route des plus enviables lui conférant une crédibilité hors de tout doute. Puisque, comme le dit le dicton, nous sommes toujours aussi fort que le maillon le plus vulnérable de la chaîne, c'est sans relâche que la Corporation s'engage à poursuivre sa mission dans l'esprit dans lequel elle s'est inscrite, soit la recherche l'excellence, la probité et le professionnalisme. ◼

LE MOT DU PRÉSIDENT

PROVINCIAL, DANIEL SARRAZIN

Page 9: 2 Spécial - CMEQ

mars 2015 | Électricité Québec 9

Équipe de spécialistes en éclairage, l et câble, télécommunications, en automatisation et contrôlemoteur

Saviez-vous que le premier ministre de l'époque, M. Maurice Duplessis, de même que le cardinal Paul-Émile Léger, archevêque de Montréal, ont rencontré et félicité M. Lucien Tremblay lors de la fondation de la Corporation en 1950?

Le coût d'inscription au premier congrès de la CMEQ, en septembre 1950, se chiff-rait à 10 $, avec lesquels on pouvait s'offrir un repas, un forum, une place au banquet d'honneur, à la réception du président et au Grand bal de clôture!

Déjà en 1978, Le maître électricien publiait un dossier sur l'économie d'énergie... le sujet n'est pas aussi jeune qu'on le croit.

Saviez-vous que le comte Alessandro Volta a inventé la pile électrique en 1800 et que huit ans plus tard, sir Humphry Davy découvrait l'arc électrique?

Page 10: 2 Spécial - CMEQ

10 Électricité Québec | mars 2015

Spécial

LA CMEQ, UN PHARE TECHNIQUE AU SPECTRE TOUJOURS PLUS LUMINEUX

« Entrées électriques pour des édifices à appartements tout à l'électricité » : en 1966, ce type de contrat s'accaparait une part de plus en plus importante du temps de travail des maîtres électriciens et de leurs employés. À cette époque, les premiers ne bénéficiaient pas encore du soutien technique aujourd'hui prodigué à leurs successeurs. En fait, au moment où Pierre Liberatore a pris les rênes du service technique en 1983, un jeune ingé-nieur offrait seul le soutien téléphonique aux entrepreneurs. Jusque-là, le « département » technique était composé de cet ingénieur ainsi que de deux inspecteurs. La direction des services techniques compte aujourd'hui six personnes, incluant son directeur.

Et pourtant, les années 50 et 60 ont été marquées par une évolution tech-nologique remarquable dans le domaine de l'électricité. « Le début des an-nées 70 a vu l'arrivée du chauffage électrique puis de la téléphonie, dont on ne s'occupait pas auparavant, relate Michel Bonneau, directeur des services techniques de la CMEQ. Puis, les systèmes d'alarme incendie et intrusion et la câblodistribution se sont ajoutés. Il fallait accompagner et soutenir nos membres dans cette évolution. »

« On offrait du soutien technique par exemple pour l'appareillage, le Code de l'électricité et le Livre bleu. Plusieurs lois administrées par le ministère du Travail ont été éliminées et sont devenues partie prenante de la Loi sur le bâtiment. Chaque code nécessitait une formation et nous les offrions », renchérit M. Liberatore, qui a dirigé les services techniques jusqu'en 2002.

Même si l'offre de formations de nature technique s'étoffait parallèlement aux nouveaux appareillages et technologies, plusieurs maîtres électriciens ne voyaient pas la pertinence de les suivre... et certains d’entre eux en payaient le prix en constatant qu’une installation électrique réalisée dans l'ignorance d'une nouvelle règle devait être reprise, relate M. Liberatore.

Il poursuit en soulignant que la CMEQ est parvenue, au fil des années, à sensibiliser ses membres à l'importance de la formation, rendant ainsi les dernières générations de maîtres électriciens davantage motivés à parfaire leurs connaissances. Les chiffres sont révélateurs de cet intérêt : au cours de la dernière année, 4 200 personnes se sont inscrites aux quelque 150 forma-tions offertes par la CMEQ.

Expertise immortaliséeL'héritage technique de la Corporation ne se traduit pas seulement par son offre de service-conseil à ses membres : elle s'incarne également dans l'élaboration d'ouvrages et autres outils de référence désormais incontour-nables.

La CMEQ a ainsi contribué à la rédaction du chapitre sur l'électricité dans le Code du bâtiment, signale Michel Bonneau et elle participe depuis au moins les années 80 à l'élaboration du contenu technique du Livre bleu d'Hydro-Québec, en plus d'offrir une formation exclusive sur son contenu.

La Corporation occupe également une place non négligeable au sein des sous-comités professionnels de la CCQ (Commission de la construction du Québec). Son représentant, Michel Bonneau, peut ainsi formuler les be-soins des entrepreneurs en matière de compétences de la main-d’œuvre, ce qui permet de s’assurer que le contenu de la formation répondra aux besoins des diplômés des écoles professionnelles.

La question est lancée : la TV en couleur est-elle un problème? Fort attrayante pour les téléspectateurs, la couleur rend l'appareil plus complexe.

Question d’une autre époque? En plein dans le mille : celle-ci est en fait le titre d’un article paru dans la publication Le Maître électricien, en janvier 1957. Tels un phare sur les nouveaux défis du métier, les experts techniques de la CMEQ démystifiaient dans l’article l’appareil révolutionnaire (!) pour vos prédécesseurs. Cinquante-huit ans plus tard, la question pourrait être : puisqu'elles ne surchauffent pas, les ampoules à DEL des luminaires encastrés doivent-elles être munies d'une boîte isolante? Encore une fois, les experts des services techniques de la CMEQ lèvent le voile sur la réponse et son explication.

En 65 ans, au fil de l'évolution des technologies et de la complexité croissante des tâches qui incombent à ses membres, la CMEQ a vu sa direction des services techniques devenir l'un de ses piliers. Sur ce parcours, un patrimoine s'est érigé, legs inestimable pour les entrepreneurs électriciens des générations futures et incidemment, pour toute l'industrie.

Coup d'œil sur les mutations et le perfectionnement constant du « bras technique » de la Corporation.

Page 11: 2 Spécial - CMEQ

mars 2015 | Électricité Québec 11

Le Guide technique de la CMEQ, conçu et publié depuis la naissance de la Corporation, s'avère sans doute l'ouvrage-phare de référence de notre Corporation, et du coup, un autre sceau de son héritage tech-nique.

« Nous avons également les bulletins techniques depuis la fin des an-nées 90 (les quatre premiers ont été produits par l'équipe de Pierre Liberatore), de même que différents outils en ligne, comme les cal-culateurs et la Question du jour », ajoute le directeur des services techniques.

La Corporation a aussi collaboré à l'adaptation pour le Canada et à la traduction du document américain des normes en matière d'installation électrique (NEIS - National Electrical Installation Stan-dards), de 2011 à 2013. En fait, c'est la CMEQ qui avait proposé, à titre de membre de l'Association canadienne des entrepreneurs en électricité (ACEE), d'adapter ce code aux exigences canadiennes, sou-ligne M. Liberatore.

L'expertise de la CMEQ est parfois mise à profit par l’industrie dans le cadre de la conception de nouveaux outils ou appareils électriques. Les spécialistes des services techniques peuvent faire entendre leur opinion et exprimer les besoins de sa clientèle dans le cadre des travaux des divers comités dont elle fait partie, parfois même au-delà de rencontres formelles.

Michel Bonneau cite à cet effet l'exemple de la mise en marché immi-nente (le produit est au stade de projet-pilote) d'une prise de courant de 325 ampères pour véhicules et pour lequel la CMEQ a participé à l'élaboration du concept. Mentionnons également que l'expertise des spécialistes de son équipe a été sollicitée pour la conception d'un sys-tème sécuritaire de réalisation de travaux en hauteur, qui sera d’ailleurs dévoilé et publicisé sous peu.

Le domaine de la santé et la sécurité au travail n'est pas en reste à la CMEQ : elle créait en 2007 quatre mutuelles de prévention. Le pro-gramme de prévention de l'APCHQ, avec qui la Corporation a conclu une entente, leur a succédé en 2014. La CMEQ a également conçu son propre programme de prévention, qui compte parmi les meilleurs de l’industrie.

La CMEQ joue plus d’un rôle essentiel : il suffit de penser à la représentation des intérêts des entrepreneurs électriciens face à Hydro-Québec ou aux ingénieurs. Les tables régionales organisées par la Corporation s’avèrent un forum de discussion qui permet aux entre-preneurs de faire connaître leurs problèmes aux acteurs de l’industrie, et dont la pertinence n’est plus à prouver.

Entre les questions de maîtres électriciens sur la production de cha-leur d'un luminaire de deux tubes fluorescents de 40 watts en 1966, l'élaboration de normes et la production du 8e Guide technique (2015), qui demeurera la référence de l'industrie au Québec, la Cor-poration des maîtres électriciens du Québec a constitué un patrimoine technique incontestable. ◼

Par Josée Descoteaux de la CMEQ [email protected]

Page 12: 2 Spécial - CMEQ

12 Électricité Québec | mars 2015

Spécial

LES SERVICES JURIDIQUES DE LA CMEQ :REMPART CONTRE LES DÉRIVES PROFESSIONNELLES, BASTION POUR LA FIERTÉChaleur et lumière : indispensable électricité, tout autant que le sont les professionnels qui la font entrer dans les foyers. Derrière leur savoir-faire, leur parcours impeccable est marqué par le sceau des spécialistes des services juridiques et de la qualification. Ces experts tracent les balises de la pratique du métier et au fil des ans, leur travail a rendu les parapets qui encadrent la profession de maître électricien plus robustes pour que les entrepreneurs puissent porter bien haut la flamme de leur statut de Maître.

Coup d'œil sur la naissance et la croissance du « bras juridique » de la CMEQ.

On les appelait les braconniers. À une époque lointaine, ils s'immisçaient sans trop d'obstruction dans le cercle des maî-tres électriciens. « Ce sont les personnes qui faisaient le travail

d'électricien sans être membre de la CMEQ », relate Me Jacques Côté, qui a posé les premières pierres de la direction des services juridiques de la Corporation, en 1973. C’est un avocat de l'extérieur qui assumait jusque-là les tâches de nature juridique. Il s’agissait de Me Louis Lebel, qui fut nommé juge à la Cour suprême en 2000 et retraité depuis 2014.

La mission de Me Côté? Prodiguer aux membres des conseils juridiques, mais aussi mener des enquêtes administratives pour débusquer les entre-preneurs frauduleux. Les poursuites judiciaires, civiles et pénales furent graduellement placées entre les mains d'un enquêteur interne.

« Au fil des ans, il y a eu une réforme des politiques et procédures du Comité disciplinaire et du Comité de pratique professionnelle, expli-que Me Côté, qui a quitté le navire de la CMEQ en 1991. Nous visions l'indemnisation des victimes d'exécution fautive de travaux », ajoute-t-il en précisant que son équipe avait reçu très peu de réclamations au fil des ans, jusqu'à ce que ce service soit remplacé par l'indemnisation de la RBQ prévue avec le cautionnement des licences d'entrepreneurs des différents secteurs de la construction.

Le service des enquêtes a petit à petit pris du galon et la CMEQ est ainsi peu à peu devenue le mandataire de la « réglementation de la conduite des membres dans le métier », signale Me Julie Senécal, directrice générale adjointe aux affaires juridiques et secrétaire générale.

La Corporation peut émettre et recueillir des plaintes contre ses membres et elle peut leur prescrire des sanctions disciplinaires. ▶

Page 13: 2 Spécial - CMEQ

mars 2015 | Électricité Québec 13

VENTILATEURS DE SALLE DE BAINS

SÈCHE-MAINS

SOUFFLANTE DE SALLE DE BAINS

La question du jour a pour premier ancêtre « La boîte aux questions », une chronique qui débuta dans l'édition de juin 1954 du Digeste du Maître électricien.

Le magazine publiait trois ou quatre ques-tions d'ordre juridique, pratique ou tech-nique soumises par ses membres, avec la réponse. On retrouvait également, dans certains numéros, une question spécifique (Question légale par exemple) avec une réponse plus élaborée.

Cette chronique a subsisté au début des années 60 dans la publication qui a suc-cédé au Digeste, Le Maître électricien, pour disparaître en 1966.

La Question du jour telle qu'on la connaît aujourd'hui a fait son apparition dans le site de la CMEQ en 2009. Elle compte de très nombreux et fidèles lecteurs et certains de ses adeptes en font une copie imprimée et se constituent ainsi des archives de connaissances quotidiennes...

Saviez-vous qu'en 1966, seulement 1 % des logements du Québec étaient chauffés à l'électricité?

Saviez-vous qu'en 1966, la Cour supé-rieure a débouté la Société des entre-preneurs électriciens (qui n'existe plus aujourd'hui), qui tentait d'obtenir le droit pour ses membres de pratiquer leur métier sans être membres de la CMEQ?

Saviez-vous que votre Corporation avait soumis un mémoire à la Commission d'étude sur la formation des adultes (on parle plutôt aujourd'hui de formation de la main-d’œuvre) en 1981? On se sou-cie depuis fort longtemps de la formation professionnelle à la CMEQ...

Page 14: 2 Spécial - CMEQ

Spécial

14 Électricité Québec | mars 2015

Son influence grandissante dans l'industrie de la construction s'est aussi incarnée dans la création du BSDQ (Bureau des soumissions déposées du Québec), à laquelle elle a contribué en partenariat avec la CMMTQ et l'ACQ.

Les neuf experts des services juridiques jouent également le rôle essentiel de représentation de la CMEQ auprès des législateurs gouvernementaux. Celui-ci s’exerce depuis plusieurs années dans la rédaction de divers mé-moires. Elle a par exemple présenté un mémoire à la Commission Char-bonneau en 2014, de même qu'un mémoire sur le Projet de loi n°33 - Loi éliminant le placement syndical et visant l’amélioration du fonctionnement de l’industrie de la construction et un Mémoire sur le projet de loi 1 – Loi sur l'intégrité en matière de contrats publics en 2012.

La Commission Charbonneau, la période qui a précédé sa tenue de même que ses suites ont imposé un tournant dans la conduite des affaires ju-ridiques de la CMEQ. « De nouvelles lois et de nouveaux règlements ont été adoptés et il fallait en prendre connaissance, en informer nos mem-bres et nous assurer qu'ils soient respectés, explique Me Julie Senécal. Par exemple, il faut désormais vérifier si la personne qui veut une licence a un dossier criminel », poursuit-elle.

Les spécialistes des services juridiques ont par ailleurs commencé, au cours des années 80, à partager leurs connaissances avec les lecteurs des publica-tions de la CMEQ, Le Maître électricien (l'ancêtre d'Électricité Québec) et L'informel en y signant des articles de nature juridique.

Ils rédigent également, depuis les années 70 et pour le bénéfice des mem-bres, des lettres-types et des formules de contrat.

Le bras juridique de la CMEQ se porte également à la défense de ses mem-bres lorsque leurs droits sont brimés. Ainsi en est-il des délais de paiement tardifs : la Corporation, ainsi que d'autres acteurs de l'industrie, ont confié à une firme d'experts la réalisation d'une étude à ce sujet. Au moment de mettre sous presse, une rencontre avec des représentants du Conseil du Trésor était imminente.

Naissance d'un service de la qualificationLa CMEQ soumettait ses membres à un processus d'évaluation, avant même l'octroi, par le gouvernement, du mandat de la qualification. Tous les entrepreneurs électriciens devaient alors, pour obtenir le droit d'exercer leur métier en toute légalité, réussir les examens du Bureau des examina-teurs d'électriciens du ministère du Travail, de même que ceux du Ser-vice d'inspection technique du gouvernement. « Ils devaient également passer un examen de la Corporation, ce qui les préparait pour ces autres examens », précise Me Jacques Côté. On voyait émerger les racines d'un département des services de la qualification...

L'obtention, en 2001, de la prérogative d'émission de la licence d'entrepreneur électricien (qui appartenait jusque-là à la Régie du bâtiment du Québec - RBQ), après 25 ans de revendications et de lutte pour ce rapa-triement, a donné ses lettres de noblesse à la direction de la qualification. Il appartient désormais à la CMEQ d'assurer la présence dans l'industrie de la construction d'entrepreneurs en électricité qui possèdent les compé-tences, la solvabilité et la probité nécessaires pour porter le titre de maître électricien. Du coup, elle assure ainsi la protection du public.

Cette mission fut marquée par une refonte majeure de la réglementation en matière de qualification en 2008, explique Me Marlène Carrier, directrice de la qualification professionnelle. Les entrepreneurs qui souhaitent obte-nir ou renouveler leur licence font désormais face à davantage d'obligations.

À l'instar des ordres professionnels, la CMEQ assure la protection du public, par le biais de l'adhésion obligatoire pour quiconque aspire à l'obtention du droit de pratique, de même que par la voie disciplinaire. Elle est ainsi le gage de la crédibilité de ses membres.

Plus encore, elle leur permet de se dire « Maître et fier ». ◼

Par Josée Descoteaux de la CMEQ [email protected]

Page 15: 2 Spécial - CMEQ

mars 2015 | Électricité Québec 15

VOS PUBLICATIONS D'HIER À AUJOURD'HUI1954 - Première parution du Digeste du Maître électricien 1957 - Le Maître électricien remplace Le Digeste 1995 - Le Maître électricien devient Électricité Québec

UN TAUX HORAIRE EN ÉVOLUTION

UN MEMBERSHIP EN ÉVOLUTION

UN PLUS GRAND NOMBRE D'EMPLOYÉS À VOTRE SERVICE

1966 1970 1980 1990 2000 2010 2015

100 $

80 $

60 $

40 $

20 $

93,4

8 $

83,5

6 $

56,8

7 $

46,1

9 $

26,1

7 $

7,80

$

5,55

$

1971 1980 1990 2000 2010 2015

40

30

20

10 6

21

32

40 4045

employés

1984 1994 2004 2014

3 500

3 000

2 500

2 000

2 62

1 2 88

3

2 74

4 3 34

1

membres

Page 16: 2 Spécial - CMEQ

16 Électricité Québec | mars 2015

à notre Centre de distribution à Montréal

EN LOCATIONOUTILS SPÉCIALISÉS

www.dubo.qc.ca1-800-361-4503

LA PETITE HISTOIRE DE VOTRE CORPORATION ET DE SON INDUSTRIE◎ 1950 - Lucien Tremblay

fonde la Corporation, la seule du genre sur le continent américain : 54 membres dans 14 régions

◎ 1950 - Campagne de promo-tion et de recrutement à travers le Québec : 350 maîtres élec-triciens ont adhéré

◎ 1953 - Instauration de la coti-sation annuelle et de la carte de membre obligatoire; Naissance des conseils de section

◎ 1963 - Nationalisation de l'électricité et arrivée du chauffage électrique

◎ 1966 - Lancement du nouveau logo tel qu'on le connaît aujourd'hui

◎ 1968 - Adoption de la Loi sur les relations de travail (R-20), qui reflète les positions que défend la corporation

◎ 1970 - Déménagement du 4073 au 2675, rue Masson

◎ 1976 - Naissance de la Régie des entreprises de la construc-tion du Québec, ancêtre de la RBQ

◎ 1980 - Début de l'émission de la licence d'entrepreneur électricien par la Régie des entreprises de construction (elle était auparavant émise par le Bureau des examinateurs électriciens)

◎ 1980 - Déménagement au 7333, Place des Roseraies

◎ 1984 - Lancement du premier système de gestion informa-tique créé par la CMEQ pour les entrepreneurs, Gestion PME

◎ 1984 - Déménagement au 5925, boulevard Décarie

◎ 1987 - Naissance du Fonds CORMEL

◎ 1990 - Lancement du logiciel de gestion informatique Gestion 2000, qui remplace Gestion PME

◎ 1990 - Première Expolectriq; 180 kiosques

◎ 1996 - Mise en ligne du pre-mier site Web de la CMEQ

◎ 2000 - Naissance du Salon de l'électricité et de l'éclairage, fu-sion d'Expolectriq et du Salon de l'éclairage (IES-Montréal); dernière édition en 2006

◎ 2001 - La CMEQ obtient la prérogative d'émission de la licence d'entrepreneur

◎ 2002 - Lancement du logiciel de gestion informatique Gestion CMEQ

◎ 2005 - Refonte du site Web

◎ 2007 - La CMEQ joint le Salon MCEE (Mecanex/Climatex/Électricité/Éclairage)

◎ 2010 - Dévoilement du nou-veau logo de la Corporation pour souligner son 60e anniver-saire

◎ 2013 - Naissance du Fonds SECURE

◎ 2014 - La CMEQ est présente sur Facebook, Twitter et You-Tube

Spécial

Page 17: 2 Spécial - CMEQ

Vous êtes maître et fi er,

offrez-vous la vie

de château

65e congrès de la CMEQ2 et 3 octobre 2015 au Château Frontenac

PUB_Congres2015_1page_Informel.indd 1 2015-02-27 17:02

Page 18: 2 Spécial - CMEQ

18 Électricité Québec | mars 2015

REPORTAGE

N'allez pas croire que les cours d'électricité de l'école secondaire ne font que le bonheur des étudiants mas-culins. Dans le cas de Mylène Gagnon, c'est le cours qui a éveillé chez elle une passion pour l'électricité. Elle en fait son métier en devenant électricienne diplômée. C'est à ce titre qu'elle roule sa bosse depuis 11 ans chez Brown Électrique, dans un univers masculin qui l'a accueillie comme une des leurs. Son choix de métier n'a rien à voir avec la transmission père en fille. « Je ne savais pas ce que je voulais faire dans la vie à la fin du secondaire. J'aimais les cours en électricité. Mon cousin est électricien et je lui ai posé des questions sur le métier. Et j'ai fait mon cours! », relate celle qui fut embauchée par Jean-Guy Brown (qui est toujours son employeur) deux semaines après l'obtention de son diplôme d'études professionnelles de l'École Pierre-Dupuy.

Mme Gagnon, 31 ans, compagnon électricienne depuis 2008 manie fière-ment ses outils et son équipement entre les résidences privées, les com-merces et les bâtiments industriels où elle met son expertise et son habileté au service des clients de son employeur. L'absence de gros bras, un obstacle? Pas pour Mylène Gagnon. Elle affirme être en mesure d'effectuer toutes les tâches, sauf monter un escalier avec une boîte électrique temporaire sur les bras, admet celle qui fait cinq pieds et deux pouces et qui pèse 125 livres.

La mixité vous connaissez?Découvrez le programme pour la formation des femmes en entreprise

Intégrer et maintenir en emploi un plus grand nombre de

femmes est le parti pris par l’industrie de la construction.

Si depuis 1997 le nombre de travailleuses a été multiplié

par 10, il n’en demeure pas moins qu’il représente moins

de l’objectif visé de 2 % de représentativité. En outre,

60 % des départs de l’industrie après 5 ans d’expérience

est imputable aux femmes. En cause? Selon un son dage

de la CCQ, les conditions de travail, les situations de

discrimination et la difficulté à lier de saines relations de

travail avec une équipe essentiellement masculine.

FEMME ÉLECTRICIENNE?

LE COURANT PASSE FORT BIEN MERCI!

Page 19: 2 Spécial - CMEQ

mars 2015 | Électricité Québec 19

2216-20 FLIR Mission Equip EQ Feb14_7.062x4.75 02-19-14 1:33 PM Page 1

C'est là une bien mince entrave de sa capacité physique, mais qu'en est-il des freins auxquels on pourrait s'attendre sur le terrain pour une femme, c'est-à-dire les réactions des clients ou des pairs masculins des autres corps de métier de la construction? « Les gens sont contents en fait! Les gars sont gentils, respectueux... », mentionne-t-elle.

Son patron et propriétaire de Brown Électrique, Dany Viens, renchérit : « Les clients apprécient que le travail soit fait par une femme ». Lorsqu'on lui demande si l'embauche d'une électricienne représente un défi en termes de gestion du personnel, la réponse ne se fait pas attendre. « C'est vrai qu'il y a des tâches qu'on ne donne pas à Mylène, mais c'est vrai pour tous les employés; certains sont plus minutieux que d'autres ou d'autres sont meilleurs dans tel type de tâches... Je ne peux donc pas dire que d'embaucher une femme représente un défi particulier. »

La fierté d'avoir sa carte de compétence en électricité n'a pas d'âge, pas plus qu'elle est plus masculine que féminine. Mylène Gagnon en est la preuve. ◼

La Journée internationale de la Femme 2015

Par Josée Descoteaux de la CMEQ [email protected]

Page 20: 2 Spécial - CMEQ

REPORTAGE

« J'avais dit à mon père : quand ton associé va partir, j'aimerais prendre sa place. Il n'était pas d'accord... ce n'est pas facile sur les chantiers », relate l'entrepreneure de 41 ans.

Qu'à cela ne tienne, elle a accompagné son père - qui a dû s'incliner devant sa volonté et sa ténacité! - sur les chantiers pendant quelques mois, après quoi elle a imprimé sa marque dans l'entreprise en occupant plusieurs postes adminis-tratifs, au sein de différents départements.

Soucieuse de parfaire ses connaissances, elle a entamé une formation en génie électrique à l'École Polytechnique de Montréal, qu'elle a dû abandonner, faute de temps suffisant pour concilier travail et études. « Je trouvais aussi que c'était trop loin du travail de terrain », ajoute-t-elle.

Elle connaissait désormais tous les rouages de l'entreprise, mais surtout, du travail des électriciens; on lui a donc confié la gestion de chantier, après qu'elle eut réussi les examens nécessaires à l'obtention de sa licence d'entrepreneur, en 2002.

MAÎTRE DE CHANTIER AU FÉMININ, DANS L'ÉLAN DES VENTS CONTRAIRES

Nancy Amesse, maître électricien, Les Installations électriques CAM

Son regard s'allumait lorsqu'elle songeait à son

bonheur si elle prenait le relais de l'associé de

son père pour tenir les rênes de son entreprise

en électricité. Elle n'a pas résisté : après avoir

entamé ses études en sciences humaines au

cégep, elle a troqué les livres de cours pour

les plans d'installations électriques et les

salles de cours pour les chantiers. C'est ici

que débute l'histoire de la passion du métier

de maître électricien (il n'y a pas ici de faute

d'orthographe : les femmes du métier préfèrent

ne pas féminiser leur titre), celle de Nancy

Amesse, présidente et directrice générale de

l'entreprise Les Installations électriques CAM,

à Laval.

Petit portrait d'une femme qui a forcé vents et marées à changer de direction.

20 Électricité Québec | mars 2015

Page 21: 2 Spécial - CMEQ

mars 2015 | Électricité Québec 21

DEPUIS 20 ANS

Vente et location de matériel électrique neuf et usagé de base et moyenne tension, testé et garanti

DISTRIBUTEUR DE SOLUTION DE SYSTÈMEDE PLANCHER CHAUFFANT.Câble chauffant • système de câbles et système de tapis chauffant(standard et sur mesure)

Offrant l’ultime souplesse d’installation, le système Nuheat permet des réglages sur place de la surface à chauffer avec nos guides améliorés.

De plus, vous pouvez maintenant contrôler votre système de plancher chauffant où que vous soyez avec notre nouveau thermostat SIGNATURE compatible wifi.

Tél.: (450) 441.3434 - 1 (800) 830.4887 Fax : (450) 441.3433 [email protected] www.distributeck.com

1800 rue Marie Victorin, Saint-Bruno-de-Montarville (Québec) J3V 6B9

Distributeck_février 2015:Layout 1 15-02-23 8:26 AM Page 1Les oiseaux rares attirent l'attention et peuvent faire naître malaise et jalousie : la gestion de chantier est rarement l'affaire des femmes et Nancy Amesse a dû affronter la réprobation de certains travailleurs. « On me disait parfois que l'on voulait parler à mon père plutôt qu'à moi », relate-t-elle.

Cible ratée : au lieu de la faire reculer, ce type de réaction s'est avéré pour elle un élan pour poursuivre de plus belle. Et c'est exactement ce qu'elle a fait. Elle occupait, peu après ses débuts sur les chantiers, le poste de vice-présidente de CAM Électrique, qui compte aujourd'hui entre 50 et 70 employés. Elle a par la suite acheté des parts de l'entreprise, pour en-suite en faire l'acquisition et accéder à sa présidence, au début de 2014.

Même si elle a toujours été attirée par les métiers traditionnellement masculins, Nancy Amesse ad-met que les tâches nécessitant une plus grande force physique, inhérentes à plusieurs métiers de la construction, peuvent constituer un frein à la présence des femmes dans ce domaine. « Malgré cela, j'embauche des femmes. Il est certain qu'on ne peut pas tout faire, le chantier, ça peut être dur », précise-t-elle.

Il est pourtant possible de déjouer les vents con-traires : la propriétaire de CAM Électrique en est la preuve incontestable. ◼

« J'AVAIS DIT À MON PÈRE : QUAND TON ASSOCIÉ VA PARTIR, J'AIMERAIS PRENDRE SA PLACE. IL N'ÉTAIT PAS D'ACCORD... »

La Journée internationale de la Femme 2015

Par Josée Descoteaux de la CMEQ [email protected]

Page 22: 2 Spécial - CMEQ

Conor Sampson Président fondateur de CS Design, Conor Sampson est designer en éclairage et archi­tecte. Il enseigne la conception d’éclairage à l’Université McGill et siège au conseil d’administration de l’IES (Illuminating En­gineering Society) de Montréal. Monsieur Sampson détient aussi une Maîtrise en Con­ception d’éclairage de la Parsons School of Design et un BAC en Architecture de l’Université McGill

La technologie DEL a beaucoup évolué depuis le début de sa spécification par des professionnels au Times Square à New York : elles étaient terrible-ment inefficaces et plusieurs bureaux ont perdu beaucoup de crédibilité lorsque la technologie n'a pas vécu jusqu'à son plein potentiel. Paradoxale-ment, le problème demeure plus ou moins le même : leur longue durée fait en sorte que les échecs traînent plus longtemps. Alors qu'auparavant les composants tels que les ampoules et les ballasts étaient interchangeables, maintenant, les luminaires entiers doivent être remplacés. Je crois que nos clients veulent une solution parfaite et sans effort : payer une seule fois et ne plus jamais penser à l'entretien. Ils ont été séduits par les histoires que plusieurs fabricants ont commercialisées.

Je crois que les clients doivent accepter les limitations des DEL et l'industrie doit expliquer l'entretien de façon plus transparente. Tandis que les normes d'essai d'IESNA (Illuminating Engineering Society of North America) sont indispensables, elles sont indéchiffrables pour la grande majorité des clients. La comparaison d'un L70 à un L90 est aussi simple que la comparai-son de deux forfaits de téléphones portables. Bien que moins sophistiquée, quelques manufacturiers commencent à offrir une garantie à période limi-tée, ce qui semble beaucoup plus raisonnable. Les luminaires DEL doivent être perçus comme des appareils, contrairement à un support de lampe, par les clients, les professionnels et les installateurs. Ils devraient être installés avec la construction d'un bâtiment et être entretenus quand ils échouent. À cet effet, ces appareils doivent être perçus tels que des systèmes intégrés, qui sont accessibles et utilisables au cours de la vie du bâtiment.

D'autre part, le potentiel pour la commande DEL est immense, particulière-ment avec des luminaires adressables individuellement. Les problèmes de commande que les professionnels spécificateurs éprouvent actuellement trouvent leurs racines dans un manque d'uniformisation dans la gamme des composants constitutifs. Non seulement les drivers et les DEL doivent-ils parler entre eux, mais ils doivent parler la même langue, soit utiliser le même protocole. Peut-être la solution aux deux questions se situe, encore, dans une approche pour les bâtiments, où un bâtiment entier est conçu en tant qu'un système, où toutes les pièces, non simplement l'éclairage, com-muniquent utilisant un langage commun.

Je vois la commande de l'éclairage évoluer dans deux directions parallèles : une approche donne la préférence aux environnements commandés par CVC, une approche donne les contrôles aux utilisa-teurs. À son meilleur, la première approche harmonise les systèmes du bâtiment avec leur environnement : délester les charges thermiques et régler l'éclairage électrique afin de compléter l'éclairage naturel.

22 Électricité Québec | mars 2015

ÉCLAIRAGE

ÉCLAIRAGE DEL, CONTRÔLE ET QUOI D’AUTRE?

J’avais demandé à plusieurs experts du monde de l’éclairage leur opinion sur les DEL, sur leur évolution, leurs performances et sur le rôle des contrôles dans la réussite de cette nouvelle technologie.

Cette deuxième partie regroupe quatre manu-facturiers de luminaires DEL (dont un dans un domaine qui est au début de l’utilisation de cette technologie révolutionnaire) ainsi qu’un architecte et concepteur lumière montréalais connu.

Avant de vous laisser percevoir les nuances apportées par mes interlocuteurs je veux vous inviter à m’envoyer vos commentaires ou vos réponses à vous à mon adresse de courriel [email protected] :

1. Est-ce que les DEL ont fait leurs preuves? Que demandent-elles de plus et de nouveau à l’éclairagiste, aux entrepreneurs et aux usagers? Est-ce qu’elles offrent ce qui est promis?

2. Quels sont les secrets d’un bon éclairage à DEL? Quelle est la place du contrôle? Jusqu’où aller avec la complexité du con-trôle?

Bonne lecture!

Mihai Razvan Pecingina, ing.

Page 23: 2 Spécial - CMEQ

mars 2015 | Électricité Québec 23

C

M

J

CM

MJ

CJ

CMJ

N

ARTW_Ann_EQ _mars2015.pdf 1 2015-02-16 10:47

À son plus mauvais, le bâtiment est inconscient des besoins de ses utilisa-teurs et l'évolution des besoins programmatiques. Un système nodal ou-vert, tel qu'offert par la technologie DEL, offre le potentiel pour une granu-larité de commande de l'éclairage au niveau de l'utilisateur. Chaque espace et zone de tâche peut répondre à un programme donné, avec l'illumination et la couleur s'adaptant à la façon dont l'espace est employé et subdivisé. À un niveau de base, les utilisateurs peuvent employer des claviers préré-glés, mais on pourrait imaginer que les interfaces des téléphones intelli-gents ou même des contrôles basés sur la gestuelle interagissant de manière naturelle pour commander l'éclairage.

Jusqu'à présent, nous avons exploité les commandes DEL à un niveau fon-damental pour modifier les niveaux d'illumination, et à un niveau beaucoup plus sophistiqué en utilisant des protocoles DMX ou vidéo pour des spec-tacles d'éclairage en RGB. La prochaine étape impliquera non-seulement de repenser comment les lumières sont commandées, mais pourquoi elles sont commandées et comment nous voulons interagir avec elles. Pour ce faire, les ingénieurs et les concepteurs d'éclairage devront devenir plus multidis-ciplinaires : travailler avec des concepteurs de logiciels et de matériels pour établir des modèles de contrôle intuitifs et harmonieux.

Denis LavoieDenis Lavoie est un vétéran de l'industrie de l'éclairage avec plus de 20 années d'expérience dans les ventes internationales, le marketing et la haute direction. Il est diplômé de l'École Polytechnique de Mon­tréal en tant qu'ingénieur industriel en 1990. Il a été un membre actif de l'Illuminating Engineering Society (IES) depuis 1991, et a présidé de nombreux comités aux niveaux local, régional et national

Les secrets d’un bon éclairage Les DEL ont été présentées comme étant une source de lumière fiable et cohérente dans de nombreux projets et déploiements à l'échelle mondiale au cours des dernières années. Dans le domaine de l'éclairage extérieur, où la fiabilité et la performance des produits sont primordiales, la technologie a démontré que dans les produits bien conçus, elle est prête pour le monde réel.

Dans de nombreuses applications extérieures, qui comprennent la catégo-rie de performance exigée de l'éclairage de la chaussée, les luminaires à DEL ont été développés pour tenir les promesses de la technologie. Il existe de nombreuses études de cas qui démontrent cela. En fait, certains des plus importants déploiements de la technologie d'éclairage DEL à ce jour ▶

Page 24: 2 Spécial - CMEQ

24 Électricité Québec | mars 2015

ÉCLAIRAGE

ont eu lieu dans les applications d'éclairage routier ici même au Canada. Plus particulièrement, Énergie NB (New Brunswick Power) est en train de déployer 72 000 luminaires dans une conversion de toute la province à l'éclairage public à DEL. Pendant ce temps, Nova Scotia Power Inc. est en train de déployer 85 000 luminaires à DEL dans un projet de conversion similaire dans cette province.

Ces projets sont importants, non seulement en raison du nombre de lumi-naires en cours de déploiement, mais aussi particulièrement parce que les clients impliqués sont les services publics d'électricité. Les services publics sont connus pour des normes de haute performance et des évaluations ap-profondies et exhaustives de la nouvelle technologie avant son adoption. Le fait que ces deux grands services publics ont fait le passage démontre que la technologie est prête, et prête à être déployée maintenant.

Dans les deux cas ci-dessus, une gamme de produits DEL ont été sélection-nés pour le déploiement qui a entraîné des économies d'énergie d'au moins 58 % par rapport à la technologie en place. Les économies d'énergie de cette ampleur ne sont pas une exception. Les utilisateurs signalent régulièrement des économies de plus de 50 % en passant à la technologie DEL. Cela sert comme une autre confirmation que l'éclairage DEL est prêt aujourd'hui. Avec des coûts de l'énergie continuant de progresser à la hausse, ces chiffres ne peuvent plus être ignorés par ceux qui veulent « attendre et voir » avant de lancer les projets d'éclairage DEL.

Les économies d'énergie et d'entretien mises à part, la technologie DEL dans son ensemble a beaucoup plus à offrir à aux utilisateurs et au grand

public. Les DEL sont une source de lumière blanche qui offrent une meil-leure visibilité sur nos routes. Elles offrent le rendu des couleurs amélioré par rapport aux sources d'éclairage existantes, ainsi les couleurs apparais-sent beaucoup plus naturelles sous un éclairage DEL, qui à son tour permet aux utilisateurs routiers de distinguer plus facilement les obstacles et les autres caractéristiques de l'environnement nocturne pendant la conduite.

En plus de ces attributs positifs, les produits DEL offrent une plate-forme pour le déploiement de systèmes et de solutions d'éclairage intelligents. La technologie DEL est intrinsèquement graduée et se prête facilement à être contrôlée et graduée pour offrir encore plus d'économies d'énergie. En plus de l'amélioration de leurs actifs d'éclairage à DEL, de nombreux utilisateurs envisagent également de déployer des systèmes de contrôle pour les systèmes d'éclairage. Les contrôles offrent une nouvelle capacité d’exploiter une infrastructure d'éclairage extérieur de façons qui étaient impossibles auparavant. Communiquer directement avec les luminaires individuels ouvre tout un niveau de possibilités d'interagir et de maintenir les systèmes d'éclairage. Ces occasions comprennent : la gradation des lu-minaires pour l'éclairage qui s’adapte aux modes routiers et piétonniers au cours de la nuit et au cours de l'année civile; surveillance des événements de maintenance potentiels pour réduire la dépendance sur le rapport de l’état du système ou patrouilleurs nocturnes; mesurer la consommation d'énergie directement du luminaire pour l’exactitude de la consommation , la factura-tion de la consommation d'énergie à la minute; la mesure de dépréciation de la lumière directement à partir de la source de DEL afin de déterminer

MCEEMÉCANEX/CLIMATEX/EXPOLECTRIQ/ÉCLAIRAGE

Le plus important salon de la plomberie, du CVCR, de l’hydronique, de l’électricité et de l’éclairage de tout le Canada.

Organisé par : En collaboration avec :

22 et 23 AVRIL 2015Place Bonaventure Montréal, Québec

www.mcee.ca

Inscription gratuite avant le

21 avril 2015120 000 pieds carrés de nouveaux produits,

de nouvelles technologies et de nouvelles idées.

Page 25: 2 Spécial - CMEQ

mars 2015 | Électricité Québec 25

Sans frais : (888) 992-7264 | www.arani.ca (888) 99ARANI

Un éclairage puissant pour l’entrepôt ou autres

usages industriels, lorsque les plafonds sont

hauts. Un rendement élevé avec une efficacité

excédant 100 LPW sur la plupart des produits.

Son profil énergétique enviable en fait le

candidat idéal pour remplacer les luminaires

HID traditionnels.

Éclairage en hauteur DEL

précisément lorsque nous avons besoin de remplacer la lampe. Toutes ces caractéristiques et plus sont possibles avec l'utilisation de systèmes de con-trôle et de luminaires à DEL.

Ces systèmes de contrôle peuvent être désignés et installés pour gérer les actifs d'éclairage seulement, ou bien, comme un nouvel ensemble de nœuds de communication dans un réseau Smart Grid existant ou nouvellement in-stallé. L’éclairage de rues Smart Grid permet d’offrir la possibilité d'ajouter de l'éclairage pour les réseaux Smart Grid existants qui sont déjà déployés pour surveiller les compteurs d’électricité, d'eau, ou de gaz. Le résultat est un système axé sur l’inter-connectivité et l’auto déclaration des données sur la consommation. Ces réseaux Smart Grid fonctionnent déjà dans de nombreux pays, avec beaucoup d'autres dans les étapes d'évaluation et de pilotes.

Les technologies de contrôle et Smart Grid ont beaucoup de potentiel pour améliorer considérablement et changer la façon dont nous interagissons avec nos systèmes d'éclairage. Cependant, nous pouvons toujours installer et utiliser les luminaires de la manière traditionnelle DEL. La majorité des luminaires à DEL installés à ce jour ont été installés dans de nouveaux pro-jets d'éclairage ou pour un remplacement pour les technologies d’éclairages traditionnels installés en utilisant des approches traditionnelles à la tech-nologie de contrôle. Il n’en tient qu’à l'utilisateur et l'entrepreneur de déter-miner à quel niveau ils veulent déployer une solution d'éclairage intelligent. De simples projets de remplacement de l'éclairage avec des économies d'énergie de plus de 50 % à partir d'aujourd'hui, des contrôles activés et des

systèmes Smart Grid ont déployé des solutions d'éclairage des projets qui offrent des économies encore plus élevées, les luminaires à DEL peuvent tenir les promesses d'épargne d’énergie et d'entretien.

Quel est le secret d'un bon projet d'éclairage DEL, et comment peut-on commencer à débloquer ces fonctionnalités? Il n'y a pas de secret. Un cahier des charges bien construit est la clé. L'industrie demande des mesures standard de performances telles que les rapports LM-79, LM-80, et TM-21 pour tous les produits considérés. Fixer des objectifs réalistes. La garantie du produit et l'expérience du fabricant sont des considérations importantes, mais il faut regarder toutes les com-posantes du système et comprendre comment elles travaillent ensemble. Les DEL de qualité sont bien sûr critiques, mais le boîtier du luminaire, des pilotes et des composants de contrôle devraient également être couverts par une garantie écrite du fournisseur.

Jusqu'où doit-on aller avec la complexité des contrôles - ou Smart Grid - d'éclairage permis? Autant que l'on est à l'aise, avec une compréhension des exigences main-tenant et dans l'avenir. Expérience et études de cas ont montré que le rem-placement de technologies d’éclairages traditionnels avec DEL est intelli-gent et entraîne une grande réduction de la consommation d'énergie et de maintenance. ▶

Page 26: 2 Spécial - CMEQ

Germain Gauthier Germain Gauthier est Directeur des spécifi­cations pour les Systèmes d’éclairage Stan­pro – une compagnie manufacturière d’ici.

Est-ce que les DEL ont fait leurs preuves? Lorsque l’on visite les foires d’éclairage, une chose est apparente : les designs d’appareils à DEL ainsi que les modules à DEL se sont stabilisés en tant que design mécanique ainsi qu’en termes de performance. Ceci

permet maintenant une certaine stabilité de design chez les manufacturi-ers d’éclairage et, par conséquent, une réduction des coûts de fabrication. Le résultat est une économie pour le consommateur.

Qu’est-ce qu’elles demandent de plus et de nouveau à l’éclairagiste, aux entrepreneurs et aux usagers? De comprendre que l’éclairage se mesure en termes de Lumens et non de watts. Qu’un luminaire traditionnel fait face à certaines contraintes (dirt depreciation, lumen depreciation, inefficacité du réflecteur) que la DEL n’a pas. Tous ces facteurs font en sorte qu’un éclai-rage à DEL est plus efficace qu’un éclairage DHI par exemple et nécess-ite moins de lumens afin de produire le même niveau d’éclairage. Et est-ce qu’elles offrent ce qui est promis? Avec la baisse des prix du lumen par watts, la compréhension des températures de couleur et une disponibilité relativement grande des composantes font en sorte que l’éclairage DEL est maintenant une alternative réelle aux sources traditionnelles d’éclairage.

Quels sont les secrets d’un bon éclairage à DEL? Choisir la bonne intensité requise réelle et choisir la bonne température de couleur et un bon indice de rendu de couleur.

Robert Murphy Robert Murphy, directeur des ventes, spéci­fications pour Éclairage Philips Canada, est un spécialiste des solutions DEL innovatrices. Il a collaboré à de nombreux projets com­plexes dans les secteurs privé et public et réalisé plusieurs projets majeurs d’éclairage urbain et routier en Amérique du Nord.

Est-ce que les DEL ont fait leurs preuves?Oui. Les DEL ont su répondre aux besoins de la population et ce, de manière retentissante.

L’introduction des DEL dans les produits d’éclairage a été l'innovation marquante des dernières années. Après la création de normes de l'industrie pour assurer la qualité et la performance, le client peut être assuré que les produits DEL vont fonctionner comme prévu et livreront les économies d'énergie, de capacité de contrôle et de durée de vie desquels ils sont de-venus synonymes. Nous avons vu que la poussée des DEL est supportée par les fabricants d'éclairage mais aussi par les principales organisations d'éclairage comme le Design Lights Consortium (DLC), Energy Star et Lighting Facts. Cette convergence s’est traduite par une fidélisation de la technologie DEL, une tendance qui progressera.

Est-ce que les DEL ont tenu leurs promesses?À l’aube de cette technologie, les DEL à lumière blanche-bleutée ont été utilisées pour répondre aux défis de flux émis, mais aussi à l’augmentation continuelle de l’efficacité des DEL. Cette technologie a permis aux DEL de devenir une véritable solution de remplacement des sources tradition-nelles, de couleur plus chaude, sans compromettre la qualité de la lumière. Nous avons maintenant des produits DEL installés dans nos maisons, bu-reaux, véhicules, les espaces publics et les routes. À l’échelle publique, plu-sieurs grandes installations de DEL se sont avérées très réussies et les gens ont pu bénéficier d'un éclairage de qualité, en ayant une excellente durée de vie et des coûts d’entretien et consommation d'électricité considérable-ment réduits.

Qu’est-ce que les DEL demandent de plus et de nouveau à l’éclairagiste, aux entrepreneurs et aux usagers?L'industrialisation de l'ensemble d'un portefeuille de solutions renta-bles d'éclairage DEL a créé un défi passionnant pour les professionnels de l'éclairage et les entrepreneurs car maintenant ils les spécifient et les installent plutôt que les appareils standards avec des ampoules et bal-lasts. Cela a créé un besoin de compréhension technique approfondie du fonctionnement des DEL, de ce qu'elles offrent réellement et a ouvert les marchés à la spécialisation. Les DEL ont débloqué une myriade de pos-sibilités de conception en raison de leur design compact, des performances exceptionnelles et de la capacité d'être contrôlées facilement. La source de lumière est devenue vraiment intelligente. La Philips Hue est un excellent exemple de la façon dont une source de lumière peut être contrôlée par l'utilisateur.

Quels sont les secrets d’un bon éclairage à DEL?Les secrets sont les mêmes. Nous devons encore répondre aux besoins de l’application et choisir la technologie qui s’adapte mieux à la demande. Ce qui constitue un défi en soit puisque les manufacturiers standardisent et basent leurs conceptions sur plusieurs types de DEL sur des plateformes différentes. Cependant, il est très important d’adapter la technologie aux besoins des concepteurs et des clients, tout en assurant la qualité, la facilité d'installation et une longue durée de vie. Offrir une solution rentable fait aussi partie des secrets du succès.

Quelle est la place du contrôle? Jusqu’où aller avec la complexité du contrôle?Les sources et la technologie DEL en général se prêtent parfaitement au contrôle. Il y a des avantages fonctionnels et opérationnels qui peuvent être obtenus par le déploiement des contrôles. Les contrôles peuvent être aussi simples qu'un dispositif mural vous permettant d'établir l'ambiance dans une pièce ou qu'un système central de contrôle qui permet à l'éclairage d’être lié à l'automatisation d’un bâtiment. Sans oublier les logiciels basés sur le cloud qui surveillent et contrôlent tous les lampadaires publics d'une ville. Les DEL et le contrôle font un mariage parfait et nous ne devrions pas sous-estimer l'importance d'intégrer les options de contrôle dans nos projets – cela serait une occasion manquée pour tirer les vrais avantages de la technologie disponible et vraiment obtenir l’économie d'énergie possible grâce aux DEL.

26 Électricité Québec | mars 2015

ÉCLAIRAGE

Page 27: 2 Spécial - CMEQ
Page 28: 2 Spécial - CMEQ

ÉCLAIRAGESANTÉ ET SÉCURITÉ

ACCIDENT MORTEL SURVENU LORS DE TRAVAUX DE REMPLACEMENT DE POTEAUX POUR UNE LIGNE ÉLECTRIQUE

À la demande de la Commission de la santé et sécurité du travail (CSST), la Corporation des maître électriciens du Québec (CMEQ) informe ses membres des conclusions de l’enquête sur cet accident qui a causé la mort d’un travailleur.

Chronologie des événementsL’accident du travail survient sur un chantier où la compagnie 9178-3100 Québec inc. (Les entreprises JF) effectue des travaux de remplacement des poteaux d’une ligne aérienne privée de basse tension. L’entreprise offre des services d’entrepreneur général et de maître électricien dans les secteurs commercial et industriel. Le chantier de construction commence le 13 mai 2014, pour une durée de quelques jours. Trois personnes de l’entreprise sont assignées le premier jour pour effectuer les travaux dont un compa-gnon électricien. Un premier poteau est rapidement installé et c’est lors de manœuvres pour l'installation du deuxième que survient l’accident. Une mini-excavatrice (photo 1) soulève un poteau et l’installe à la verticale dans le creusement. Suite au retrait de l’élingue de chaîne utilisée pour le levage du poteau, ce dernier s’abat au sol et percute la tête du travailleur.

L’enquête de la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) établit les causes de l’accident.1- Lors de son installation, un poteau s’abat au sol;2- Un travailleur se trouve dans la trajectoire de chute du poteau;3- La gestion de la santé et de la sécurité du travail est déficiente en ce qui

a trait à l’installation de poteaux.

Première cause Lors de son installation, un poteau s’abat au sol :Dans la majorité des cas, à la suite de l’installation d’un poteau dans le creusement, l’élingue qui le retient est détachée avant que celui-ci soit rem-blayé. De plus, aucun autre dispositif de retenue ne maintient le poteau en place et ne l’empêche de s’abattre au sol. L’employeur a déjà effectué des travaux sur ce site et il connaît bien la composition du sol, fait de sable et de grosses roches. Dans ce contexte, avant même d’installer ce deuxième po-teau, l’opérateur anticipe déjà qu’il puisse tomber. Il explique donc au tra-vailleur qu’il va appuyer le poteau sur les fils électriques avant de détacher l’élingue de chaîne. C’est ainsi que le 13 mai 2014, lors de l’installation du poteau dans un creusement alors qu’il est simplement appuyé sur les fils électriques, le poteau s’abat au sol, lorsqu’il est détaché avant d’être stabi-lisé.

28 Électricité Québec | mars 2015

Photo 1 Lieu de l'accident (Source : CSST)IL N’Y A PAS DE MESURES DE SÉCURITÉ D’ÉTABLIES

POUR LES TRAVAUX DE LEVAGE, EXPOSANT AINSI

LES TRAVAILLEURS À SE RETROUVER DANS LA

TRAJECTOIRE DE CHUTE DU POTEAU.

Page 29: 2 Spécial - CMEQ

Deuxième causeUn travailleur se trouve dans la trajectoire de chute du poteau :Cette journée-là, lors de son arrivée sur le site d’installation du deuxième poteau, l’opérateur effectue une analyse des lieux où il doit l’installer et vi-sualise l’aire de levage. Il évalue alors qu’il n’y a aucun danger et, en con-séquence, ne juge pas nécessaire d’installer de la signalisation (cônes, ban-deroles, etc.) pour délimiter un périmètre de sécurité. L’opérateur déclare qu’il ne prend pas le temps d’informer le travailleur des dangers présents sur ce type de chantier d’installation de poteaux. Il ne l’informe pas non plus des consignes de sécurité de base à respecter, notamment, de toujours rester en contact visuel avec l’opérateur avant de se déplacer dans l’aire de levage. Au moment de commencer le levage du poteau, le travailleur qui n’a pas d’expérience sur un chantier de construction et encore moins en lien avec l’installation de poteaux, se tient debout à environ 3 mètres à la gauche de la mini-excavatrice. L’opérateur lui dit alors de s’éloigner et le voit marcher en direction du chemin de sable (voir photo 2). Il ne porte ni casque ni dossard et aucun périmètre de sécurité n’identifie l’aire de levage c'est-à-dire la distance à l’extérieur de laquelle un travailleur devrait se tenir durant les manœuvres de levage et de stabilisation du poteau afin d’assurer sa sécurité.

Troisième causeLa gestion de la santé et de la sécurité du travail est déficiente en ce qui a trait à l’installation de poteaux.Il n’y a pas de mesures de sécurité établies pour les travaux de levage, ex-posant ainsi les travailleurs à se retrouver dans la trajectoire de chute du poteau. D’autre part, l’employeur ne connaît pas toutes les exigences régle-mentaires, notamment, celles en lien avec le levage de matériel. C’est ainsi qu’il loue une mini-excavatrice non conforme au Code de sécurité pour les travaux de construction (CSTC) étant donné que les vérins de levage de la flèche, du balancier et du godet de l’engin sont dépourvus d’un dispositif de contrôle de descente de la charge (soupapes de sécurité).

À titre de maître d’œuvre, l’entreprise 9178-3100 Québec inc. est res-ponsable de l’application de l’ensemble des mesures en matière de santé et de sécurité du travail sur ce chantier. ▶

mars 2015 | Électricité Québec 29

LAISSEZ-NOUS VOUS ÉCLAIRER SUR VOS ASSURANCES…

ENTREPRISE | VÉHICULES PERSONNELS ET COMMERCIAUX | CAUTIONNEMENT | HABITATION

1 855 883-2462dpmm.ca/cmeq

Photo 2 Mini excavatrice (Source : CSST)

Chemin de sable

LES CONCLUSIONS DE L’ENQUÊTE ONT PERMIS D’IDENTIFIER CLAIREMENT DE NOMBREUSES LACUNES VIS-À-VIS DES

OBLIGATIONS DE L’EMPLOYEUR.

Page 30: 2 Spécial - CMEQ

30 Électricité Québec | mars 2015

SANTÉ ET SÉCURITÉ

Organisation de la santé et de la sécurité du travailExtraits du rapport d’enquête de la CSST :« Il y a quelques années, suite aux exigences d’un donneur d’ouvrage, l’employeur a élaboré un programme de prévention de plus de 300 pages, comprenant 204 fiches, qui n’a pas été mis à jour depuis. L’unique copie du programme de préven-tion se trouve au bureau et n’est pas consultée par les travailleurs. Celui-ci est muet en ce qui concerne les méthodes sécuritaires de travail à respecter lors de l’installation de poteaux et lors des branchements du câblage électrique aérien…

Concernant les activités de levage de matériel, la réglementation du Code de sé-curité pour les travaux de construction est peu connue de l’employeur. »

Articles de la réglementation du Code de sécurité pour les travaux de cons-truction (CSTC) applicables aux activités de levage :

Obligations générales :2.4.2 (a) « L’employeur doit s’assurer que toutes les mesures nécessaires sont prises pour assurer la sécurité du public et des travailleurs »;

2.4.2 (g) « L’employeur doit s’assurer que tout travailleur est prévenu des ris-ques propres à son travail ».

Cran de sûreté :2.15.6.7 « Les crochets servant au levage des charges de même que ceux fixés aux élingues doivent être munis d’un cran de sûreté ».

Manutention :2.16.1 « Les pieux et les palplanches doivent être en tout temps retenus solide-ment par un dispositif autre que la main du travailleur pendant leur mise en place ou leur enlèvement ».

Engins de terrassement utilisés pour l’installation de poteaux :3.10.3.4 (a) « L’utilisation d’une pelle hydraulique ou d’une chargeuse-pel-leteuse pour l’installation de poteaux est permise si la condition suivante est satisfaite : les vérins de levage de la flèche, du balancier et du godet de l’engin sont pourvus de dispositifs de contrôle de descente de la charge conformes à la norme Engins de terrassement-Dispositif de contrôle d’abaissement de la flèche des pelles et chargeuses-pelleteuses hydraulique-Exigences et méthodes d’essais, ISO 8463,1998 ».

Appareil de levage de matériaux :3.10.9.4 «La projection sur le sol de l’aire utilisée pour le levage, le point de chargement ainsi que l’endroit occupé par l’appareil de levage doivent être en-tourés d’une barricade et interdits à tout travailleur autre que celui affecté au chargement ».

Extraits du rapport d’enquête de la CSST L’élingue de chaîne :- L’élingue est une chaîne d’une longueur de 2,4 mètres (voir photo 3). Un

crochet en G est attaché à l’une des extrémités (voir photo 4). À l’autre extrémité de la chaîne se trouve une maille fendue à laquelle sont attachés deux accessoires d’accrochage, soit une manille et un crochet de raccourcisse-ment (voir photo 5);

- Ces deux crochets ouverts ne sont pas conçus pour être munis de cran de sûreté;

- À une extrémité de la chaîne, une des mailles est endommagée et a été soudée par l’employeur;

- L’élingue de chaîne est dépourvue d’une plaque d’identification indiquant la catégorie d’alliage, le diamètre, la longueur ainsi que la charge maximale sécuritaire pouvant être levée.

Photo 3

Photo 4

Photo 5

L'élingue de chaîne (Source : CSST)

Crochet en G (Source : CSST)

Crochet de raccourcissement (Source : CSST)

Maille endommagée et soudée

Manille

Page 31: 2 Spécial - CMEQ

mars 2015 | Électricité Québec 31

�7�-�2�5� �x� �2�-�7�5� �E�l�e�c�t�r�i�c�i�t�e� �Q�u�e�b�e�c� �0�2� �-� �2�0�1�3

�8� �j�a�n�v�i�e�r�,� �2�0�1�3� �2�3�:�0�8�:�4�5

Par : Michel Ayotte, conseiller technique et SST à la CMEQ [email protected]

La CSST blâme l’employeurLes conclusions de l’enquête ont permis d’identifier clairement de nom-breuses lacunes vis-à-vis des obligations de l’employeur. Ainsi, on a admis que par le passé, plus d’une dizaine de fois les poteaux s’étaient abattus au sol lors de leur installation, mais on avait choisi d’ignorer ces incidents puisqu’aucune conséquence grave ne s’était produite. Quand les circons-tances l’obligeaient (possibilité de dommages matériels), l’employeur em-ployait une autre méthode pour effectuer le levage des poteaux en utilisant le treuil d’un camion nacelle de façon à sécuriser l’opération avant de le dé-tacher. L’entreprise ne possédait pas, dans son programme de prévention, de méthode sécuritaire de travail pour l’installation et le levage de poteaux et la formation et la supervision des travailleurs étaient déficientes pour les tâches qu’ils devaient effectuer. Finalement, la réglementation concernant les activités de levage de matériel définie dans le Code de sécurité des travaux de construction (CSTC) était inconnue de l’employeur et l’équipement utili-sé n’était pas adapté à ce type de travail et ne répondait pas aux normes en vigueur.

Programme de prévention de la CMEQLa CMEQ met à la disposition de tous ses membres des outils qui per-mettent de combler certaines des lacunes soulevées dans ce rapport et ainsi répondre à ses obligations d’information et de formation. En santé et sécurité du travail, posséder et appliquer un programme de prévention constitue la première étape d’une bonne démarche de prévention. Bien que la CMEQ mette à votre disposition un programme de prévention, il est du devoir de chaque entreprise d’élaborer un plan d’action annuel. Faire un plan d’action permet d’identifier, de corriger et de contrôler les problèmes présents dans votre entreprise et ainsi faire une gestion proactive de la santé et de la sécurité du travail au sein de votre entreprise.

- Dans le site de la CMEQ, il est possible de télécharger à la rubrique Prévention le document : processus de travail sans accident. Il s’agit d’un aide-mémoire en 5 étapes qui permet la planification de travail afin d’évaluer l’environnement et les risques d’accident.

- Le formulaire F9 Planification sécuritaire de tâches. Construit de manière pratique, il permet de cocher les éléments pertinents qui doivent être vérifiés de façon à aider le responsable en santé sécurité du travail à éla-borer des méthodes sécuritaires et à y apporter les correctifs appropriés s’il y a lieu.

- Le formulaire F8 Grille d’inspection générale. Ce formulaire comporte 9 sections qui vous permettent de vérifier, sur une base quotidienne, que les travaux sont exécutés selon la planification et d’une manière sécuritaire. C’est un moyen efficace de démontrer que l’on effectue un suivi du déroulement des activités sur le chantier. Faire des inspections régulières du milieu de travail, c’est démontrer qu’on fait preuve de dili-gence raisonnable.

LSST, article 51 : « L’employeur doit prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l’intégrité physique du travailleur. Il doit notamment :

3o s’assurer que l’organisation du travail et les méthodes et techniques utilisées pour l’accomplir sont sécuritaires et ne portent pas atteinte à la santé du travailleur.

5o utiliser les méthodes et techniques visant à identifier, contrôler et éliminer les risques pouvant affecter la santé et la sécurité du travailleur.

9o informer adéquatement le travailleur sur les risques reliés à son tra-vail et lui assurer la formation, l’entraînement et la supervision appro-priés afin de faire en sorte que le travailleur ait l’habileté et les connais-sances requises pour accomplir de façon sécuritaire le travail qui lui est confié; ». ◼

Page 32: 2 Spécial - CMEQ

SANTÉ SÉCURITÉ

HARNAIS DE SÉCURITÉ :

DESSUS OU DESSOUS?A T T E N T I O N !Après avoir remarqué que certains travailleurs portaient parfois leur harnais de sécurité sous leurs vêtements de protection, l’Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail, secteur « affaires municipales » a préparé un texte sur les risques de cette pratique.

Il est recommandé de porter le harnais de sécurité par-dessus les vête-ments de protection. Ces dernières années, nous avons observé une nouvelle tendance qui pourrait s’avérer dangereuse lors d’une chute de

hauteur; soit le port du harnais de sécurité sous les vêtements de protec-tion, en particulier lors de travaux en espaces clos.

Les raisons souvent évoquées sont les suivantes :◎ éviter de tacher le harnais;◎ limiter le temps et les coûts d’entretien;◎ certains vêtements sont munis d’une ouverture dans le dos, etc.

Soucieuse d’assurer la pérennité de la sécurité des travailleurs exposés à une chute, l’APSAM (Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail, secteur « affaires municipales ») a soumis une demande au comité de liaison CSST-IRSST, afin d’obtenir leur avis sur ce sujet.

Il en résulte que le port du harnais sous les vêtements de protection nous apparaît incorrect et ne doit pas être accepté, notamment parce que l’on ne doit jamais modifier un vêtement de protection.

À notre connaissance, il n’existe pas de normes qui incluent des recom-mandations pour permettre de porter un harnais de sécurité sous le vête-ment de protection. Si de telles normes venaient à exister, le fabricant qui offrirait un vêtement de protection avec une ouverture dorsale pour laisser passer l’anneau en D du harnais de sécurité,◎ l’aurait conçu comme tel;◎ aurait réussi les essais de performance exigés par la norme avec cette

ouverture;◎ indiquerait dans la notice d’information la façon de porter le vêtement

de protection et le harnais de sécurité. Sans quoi, il pourrait y avoir un risque de blessures ou d’une strangulation par le vêtement au niveau du cou lors d’une chute avec l’utilisation d’un dispositif de protection contre les chutes.

À noter que les essais exigés pour tester les harnais, les cordons d’assujettissement et l’absorbeur d’énergie sont tous exécutés par-dessus les vêtements. Les comportements de ces systèmes portés sous les vêtements ne sont donc pas connus.

Si le fabricant juge que son système antichute peut être porté sous des vête-ments, il devrait l’indiquer dans sa notice d’instructions, comme le précise la norme ANSI/ASSE Z359.1-2007 American National Standard Safety Requirements for Personal Fall Arrest Systems, Subsystems, and Compo-nents :

◎ Article 5.3.2 Instructions shall contain the following information:◎ proper method of use and limitations on use of the equipment;◎ inspection procedures required to assure the equipment is in serviceable

condition and operating correctly; Article 5.4.2 Full Body Harness. In addition to the requirements in

5.3, instructions for full body harnesses shall include:◎ donning, fitting, adjustment, and use information including warnings

against improper methods of assembly;

À NOTER QUE LES ESSAIS EXIGÉS POUR TESTER LES

HARNAIS, LES CORDONS D’ASSUJETTISSEMENT ET

L’ABSORBEUR D’ÉNERGIE SONT TOUS EXÉCUTÉS

PAR-DESSUS LES VÊTEMENTS.

32 Électricité Québec | mars 2015

Page 33: 2 Spécial - CMEQ

mars 2015 | Électricité Québec 33

De plus, cette nouvelle tendance à porter le harnais sous le vêtement de protection amène une autre pro-blématique : certains travailleurs pratiquent volontairement une ouverture dans leur vêtement de pro-tection afin de pouvoir fixer le dis-positif antichute à leur harnais.

En faisant une ouverture dans un vêtement de protection, l’utilisateur le modifie de façon majeure. Le vêtement de protection perd son intégrité et n’offre plus la protection pour laquelle il a été conçu et testé.Voici quelques exemples de questions et de problèmes que soulève ce type de modification :◎ Si le vêtement est prévu pour protéger contre les particules solides, une

proportion de celles-ci pourront pénétrer à l’intérieur du vêtement par cette ouverture non prévue.

◎ À quel niveau de protection correspond un vêtement de protection contre les éclairs d’arcs électriques à travers lequel on a percé un trou?

◎ Un vêtement de protection prévu pour résister à une flamme intense de courte durée offre-t-il la même protection s’il est percé?

Cette façon de faire rend aussi le déshabillage plus difficile, ce qui con-trevient aux recommandations des normes de conception des vêtements de protection contre la flamme et la chaleur, contre les projections de métal en fusion et d’étincelles et contre les éclairs d’arcs électriques qui précisent que ces vêtements de protection doivent être conçus pour être retirés rapidement en cas d’urgence.

◎ ISO 11612 : 2008 Vêtements de protection — Vêtements de protec-tion contre la chaleur et les flammes B.5 Il convient que des fermetures attaches rapides soient fournies pour permettre un retrait rapide des articles d’habillement en cas d’urgence.

◎ ASTM F1002-06 Standard Performance Specification for Protective Clothing for Use by Workers Exposed to Specific Molten Substances and Related Thermal Hazards 5.2 Garment design shall permit easy and rapid removal.

◎ ASTM F1506-10a Standard Performance Specification for Flame Resistant and Arc Rated Textile Materials for Wearing Apparel for Use by Electrical Workers Exposed to Momentary Electric Arc and Related Thermal Hazards X1.2.2 Garment design should permit easy and rapid removal. Closure design should be appropriate for easy removal of the garment. ▶

Page 34: 2 Spécial - CMEQ

34 Électricité Québec | mars 2015

C

M

Y

CM

MY

CY

CMY

K

Natco_magazine_Page_ready.pdf 1 2015-02-18 3:33 PM

SANTÉ SÉCURITÉ

Il y aurait aussi plusieurs problèmes à faire passer le cordon d’assu jettissement et l’absorbeur d’énergie par le collet du vêtement :◎ Il y a un risque de blesser le

travailleur à la gorge ou au cou en cas de chute, entre autres si le col est fermé solidement.

◎ La tension exercée par le cor-don sur le col pourrait amener le travailleur à ouvrir le col, ce qui diminuerait la protection prévue par le vêtement.

Pour toutes ces raisons, il est recommandé de porter le harnais de sécurité par-dessus les vêtements de protection.

Pour obtenir de plus amples informations sur l’utilisation, l’entretien et la certification de vos harnais et vêtements de protec-tion, nous vous invitons à consulter le manuel d’instruction de ceux-ci ou à communiquer avec les fabricants.

Vous pouvez aussi communiquer avec les conseillers de l’APSAM au 514 849-8373 ou au 1 800 465-1754 : Pascal Gagnon (poste 304) pour la protection contre les chutes et les risques chimiques ou Élaine Guénette (poste 228) pour les espaces clos, les risques biologiques et les risques électriques.

L’APSAM remercie de leur précieuse collaboration la Direction prévention-inspection, secteur des établissements de la CSST, ainsi que la Ville de Trois-Rivières.

Cet article a été rédigé par l’Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail, secteur « affaires municipales » et il peut être consulté à l’adresse suivante : www.apsam.com/blogue/harnais-de-securite-dessus-ou-dessous. ◼

À NOTRE CONNAISSANCE, IL N’EXISTE PAS DE

NORMES QUI INCLUENT DES RECOMMANDATIONS POUR PERMETTRE DE PORTER UN

HARNAIS DE SÉCURITÉ SOUS LE VÊTEMENT DE PROTECTION.

Page 35: 2 Spécial - CMEQ

Des produits résistants pour des environnements difficilesMDSans frais : 866-473-9462 | www.ipexélectrique.com

Produits fabriqués par IPEX Électrique Inc.

MC

Pour avoir toutes lesinformations, visitez

innovationscepter.caVidéos d'installation Échantillon gratuit Modèle 3D

Quadrillageincorporé

Les entrepreneurs vont apprécier lequadrillage en relief sur notre nouvelleboîte Scepter JBox. Il n'a jamais étéaussi facile de positionner et d'alignerdes orifices d'entrée de conduits et la « zone de perçage » assure undégagement suffisant à l'intérieur de laboîte - à tout coup.

Le perçage desentréesdéfonçables ... aussi simple que 1 - 2 – 3!

ad elec que jbox gridlines sept_Layout 1 8/26/2014 12:33 PM Page 1

Page 36: 2 Spécial - CMEQ

ÉLECTRICITÉ INDUSTRIELLE

36 Électricité Québec | mars 2015

MOTEURS ÉLECTRIQUES :LA PERTEDE PHASEMalgré que la perte de phase d'un système électrique soit un problème peu fréquent, les conséquences peuvent être très coûteuses pour les entreprises en particulier lorsque celles-ci utilisent des moteurs à induction triphasés. Dans cet article, nous essayons de mettre en lumière le problème de perte de phase, ses causes, ses conséquences ainsi que les solutions à envisager.

Qu' est-ce qu'une perte de phase?Rappelons d'abord qu'en général, les consommateurs de moyenne et grande puissance sont alimentés par un système triphasé à 4 fils (phases A, B, C et le Neutre) tandis que les consommateurs résidentiels sont alimen-tés par un système monophasé à 3 fils (L1, L2 et le Neutre).

Pour un système monophasé la perte d'une ligne L1 ou L2 ne constitue pas une perte de phase.

Pour un système triphasé, la perte de phase se traduit, comme son nom l'indique, par l'absence de courant sur une ou deux phases. Si le courant cesse de passer sur les trois phases, on parle alors de coupure de tension. La perte de phase entraîne toujours un déséquilibre de tension important. Dans cet article, nous limitons notre analyse à la perte d'une seule phase.

Quelles sont les causes et les conséquences d'une perte de phase?Dans un système triphasé, les principales causes d'une perte de phase sont :◎ un fusible brûlé; ◎ un disjoncteur défectueux; ◎ une mauvaise connexion-jonction sur un conducteur; ou ◎ un défaut interne d’un équipement triphasé.

Quelle que soit la cause de la perte de phase, les conséquences peuvent être très graves en particulier pour les moteurs à induction triphasés. En effet, lors d’une perte de phase, le moteur va continuer à tourner sur deux phases en surchauffant énormément. En conséquence, quelques minutes suffiront à endommager le moteur, ce qui signifiera un arrêt de travail, probablement une interruption de la production, et même, en plus, des pertes matérielles pour votre entreprise. La plupart des moteurs de petite et moyenne puis-sance ont un stator sensible à la perte de phase.

Les principales dépenses pouvant être occasionnées par une perte de phase sont :◎ coût d'achat ou de réparation du moteur;◎ coût de démantèlement et d'installation du moteur;◎ coût associé aux pertes de production et au temps supplémentaire;◎ coût associé aux pertes de commandes et aux retards de livraison.

Fig.1 Système triphasé équilibré

Page 37: 2 Spécial - CMEQ

mars 2015 | Électricité Québec 37

www.delta.xfo.com

Spécialiste de la conception et la fabrication de solutions novatrices.

Une qualité de produits inégalée grâce à sonprocédé d’imprégnation sous vide à l’époxyde

E.V.I.

BÂTIR POUR L’AVENIR

Synonyme de qualité

.I.

Synonyme de qualité

Fig.2 Perte de phase d’un moteur en couplage triangle. Courants en fonctionnement non perturbé et perturbé

Couplage du moteur et perte de phaseGénéralement, les moteurs couplés en étoile sont moins sensibles à une perte de phase que les moteurs couplés en triangle. En effet, pour les mo-teurs couplés en étoile, que ce soit en régime perturbé par une perte de phase ou en régime normal, les courants circulant dans les bobines du moteur (courants de phase) sont les mêmes que ceux circulant dans les conducteurs de la dérivation alimentant le moteur (courants de ligne) et toute augmentation du courant de phase sera facilement détectable par les dispositifs de protection contre les surcharges. En supposant qu'en régime

perturbé, le moteur fournit la même puissance qu'en régime non perturbé, les pertes par effet joule dans les deux bobines fonctionnant en série vont augmenter puisque le courant de phase les traversant va augmenter (voir la figure 2) et le relais thermique de protection contre les surcharges se déclenchera rapidement, évitant ainsi l'endommagement du moteur. La troisième bobine (la bobine numéro 2 dans l'exemple illustré à la figure 2) va s'échauffer moins qu'avant puisqu'elle n'est traversée par aucun courant. Un équilibre de température va se produire. ▶

Régime normal Régime perturbé

Moteur Moteur

VL : tension de ligne Fp : facteur de puissanceIL1, IL2 et IL3 : courants de ligne Iph1, Iph2 et Iph3 : courants de phase.

Pe : puissance électrique

On a :

Iph1 = Iph2 = Iph3 = IphIL1 = IL2 = IL3 = ILIphi = ILi pour i = 1, 2, 3 Pe = 1,73 x VL x IL x Fp

V* et Fp* tension et facteur de puissanceI*Li : courants de ligne i = 1, 2, 3. I*phi : courants de phase i = 1, 2,3. Pe* : puissance électrique

On a :

I*ph2 = I*L2 = 0 A I*ph1= I*ph3=I*phI*L1=I*L3=I*LI*L=I*phPe* = V* x IL* x Fp*

Supposons que : Pe = Pe*, VL = V* et Fp = Fp* , on obtient : I*ph =1,73 x Iph (courant de phase en régime perturbé est 73 % plus élevé que le courant de phase en régime normal).

Page 38: 2 Spécial - CMEQ

38 Électricité Québec | mars 2015

ÉLECTRICITÉ INDUSTRIELLE

TRANSFORMATEURSNEUFS ET REMANUFACTURÉS

Sauvez TEMPS et $$$ avec NOS PRODUITS REMANUFACTURÉS

877 996-3636SURPLEC.COM

AÉRIENS / SUR SOCLE / À SEC / TYPE STATION

Demandez notre carte de PRODUITS NEUFS

QUINCAILLERIE DISPONIBLE

PRODUITS REMANUFACTURÉSConforme aux normes CSA

Garantie - Même que le neuf et + Économie d’argent - 30% à 40%

Large inventaire disponible rapidement!

Dans le cas d'un moteur couplé en triangle et en supposant que le courant absorbé par le moteur reste le même dans les deux cas. On peut démontrer que le courant de phase traversant la bobine non connectée à la phase man-quante est 15 % plus élevé que le courant circulant dans la même bobine en régime normal (troisième bobine dans l'exemple de la figure 3). On peut démontrer aussi que le courant de phase circulant dans les deux autres bobines qui sont connectées en série après la perte de la phase équivaut à 58 % du courant de phase en régime normal. Cette analyse nous permet de voir qu'en l’absence d'une phase, le courant circulant dans la bobine entre la

phase 1 et la phase 3 est 15 % plus élevé que le courant normal alors que les courants de ligne qui traversent les relais thermiques de surcharge restent pratiquement inchangés. Cette situation est plausible car le moteur cherche souvent à maintenir constante la puissance développée sur son arbre. ▶

Fig.3 Perte de phase d’un moteur en couplage triangle. Courants en fonctionnement non perturbé et perturbé.

Régime normal Régime perturbé

Moteur Moteur

VL : tension de ligne Fp : facteur de puissanceIL1, IL2 et IL3 : courants de ligne Iph12, Iph23 et Iph31 : courants dans les bobines

Pe : puissance électrique

On a :

Iph12 = Iph23 = Iph31 = IphIL1 = IL2 = IL3 = ILIph = IL /1,73Pe = 1,73 x VL x IL x Fp

V* : tension après défautFp* : facteur de puissance I*Li : courants de ligne i = 1, 2, 3. I*ph12, I*ph23 et I*ph31 : courants dans les bobines Pe* : puissance électrique

On a :

I*L2 = 0 A I*L1 = I*L3=I*LI*ph12 = I*ph23 = I*phI*L = I*ph +I*ph31Pe* = V* x IL* x Fp*

Supposons que : Pe = Pe*, VL = V* et Fp = Fp*, on obtient : I*ph = Iph/1,73 = 0,578 x Iphet : I*ph31 =1,15 x Iph (le courant traversant la bobine 31 en régime perturbé est 15 % plus élevé qu'en normal).

Page 39: 2 Spécial - CMEQ

@MBVansCA/MercedesBenzVansCA

©2015 Mercedes-Benz Canada Inc.

Il y a déjà plus de 100 ans, nous avons inventé le premier camionau monde. Depuis lors, nous avons trimé dur pour construire unegamme sans égal de fourgons utilitaires. Nous avons construitle Sprinter et révolutionné le marché canadien du fourgon eninstaurant de nouvelles normes de fonctionnalité, d’efficacité,de sûreté et de confort. Nous avons conçu le révolutionnaireSprinter 4x4, le seul fourgon utilitaire à quatre roues motricesau Canada. Et cet automne, nous réinventons le fourgon utilitairede taille intermédiaire, grâce au Metris de Mercedes-Benz - la solution idéale, quelles que soient les exigences du travail.Voilà ce que nous entendons par l’innovation à l’oeuvre. Venez constater comment le Metris peut travailler à votre succès, sur le site Mercedes-Benz-Vans.ca.

Notre sphère d’activités.Construite pour aider la vôtre.

Page 40: 2 Spécial - CMEQ

40 Électricité Québec | mars 2015

ÉLECTRICITÉ INDUSTRIELLE

En cas de perte de phase, l'avantage d'un couplage en étoile est le fait que le courant qui circule dans les bobines du moteur est le même qui traverse les relais thermiques de protection contre les surcharges. Cependant, dans le cas d'un moteur couplé en triangle, les courants circulant dans les enroule-ments du moteur sont différents de ceux circulant dans les conducteurs de la dérivation. Dans la pratique, et peu importe le couplage du moteur, une protection spéciale contre la perte de phase est conseillée lorsque la puissance du moteur est supérieure à 10 KW. Si la puissance du moteur est inférieure à 10 KW, il n’est pas nécessaire d'installer une protection spéciale pour se protéger contre la perte de phase, tant que le réglage des disposi-tifs de protection installés sur les phases est inférieur à 125 % du courant nominal.

Les consommateurs raccordés au réseau moyenne tension doivent se prémunir contre les conséquences d’une perte de phase. Le distributeur d'électricité n’est pas responsable des dommages causés par une telle perte d’alimentation même lorsqu'elle provient du réseau de distribution.

Comment se protéger contre la perte de phase?Il existe plusieurs méthodes pour protéger les moteurs à induction tripha-sés contre les pertes de phases, telles que :

1. L'utilisation des relais thermiques : ils agissent lorsque le moteur surchauffe anormalement. Ils peuvent alors couper les trois phases de l'alimentation du moteur, par contre, le temps de réponse des relais thermiques est souvent trop lent. II y a risque que le moteur soit endommagé avant que ces relais réagissent. De plus, cette protection ne détecte pas la surchauffe lorsque le moteur est en arrêt.

2. L'utilisation des relais de contrôle de tension : ils protègent contre les baisses de tension. Ils sont faciles à installer et ils protègent le moteur même lorsqu'il est en arrêt en l’empêchant de démarrer.

3. L'utilisation des relais contre les surintensités : ils sont installés sur les trois phases. La montée du courant d'une phase est généralement synonyme d'une baisse d'intensité dans les autres phases (une seule phase ou les deux phases en même temps). Ces relais permettent de détecter la majorité des situations anormales. Cependant, ils ne permettent pas de détecter une perte de phase lorsque le moteur est en arrêt ou lorsque le moteur fonctionne à une charge réduite (moins de 75 % de sa capacité). Par conséquence, cette méthode pourrait ne pas convenir aux moteurs qui traînent une grande variété de charges.

Conclusion La perte de phase est un problème peu fréquent dans les installations élec-triques. Cependant, ses effets sont néfastes pour les moteurs à induction triphasés. Il semble aussi que les protections standards par des fusibles et par des relais thermiques sont inefficaces pour assurer la protection des moteurs triphasés contre les risques d'un fonctionnement en monopha-sé. De plus, la situation devient très préoccupante lorsque le moteur est couplé en triangle. Il est donc fortement conseillé de retenir les services d'un professionnel qualifié pour déterminer les équipements à protéger, les dispositifs de protection à utiliser, ainsi que les réglages les plus appro-priés pour bien protéger vos équipements sensibles à une perte de phase. Ceci va vous permettre de réduire les frais d'entretien et de remplacement d'équipement, tout en bénéficiant d'une continuité d'alimentation et de fonctionnement. ◼

Par Imed Laouini, ing. , Ph. D., conseiller technique à la à la CMEQ [email protected] et

Fouad El-Jebrine, enquêteur à la [email protected] (Collaboration spéciale)

QUELLE QUE SOIT LA CAUSE DE LA PERTE DE PHASE, LES

CONSÉQUENCES PEUVENT ÊTRE TRÈS GRAVES EN

PARTICULIER POUR LES MOTEURS À INDUCTION

TRIPHASÉS

Page 41: 2 Spécial - CMEQ

ÉCLAIRAGE

MCEE : LES EXPERTS DE LA CMEQ DÉCORTIQUENT LE LIVRE BLEU ET L'ÉCLAIRAGE D'URGENCE

Les deux présentations comptent parmi les incontournables des quelque 25 conférences auxquelles vous pourrez assister les 22 et 23 avril à Place Bonaventure.

« C'est un avant-goût de la formation que je donne sur les principaux changements entre la 9e et la 10e édition du Livre bleu mais la conférence ne remplace pas la formation, c'est juste un résumé, mentionne d'emblée Imed Laouini. Pour ceux qui ont suivi la formation, c'est un rappel » , ajoute-t-il.

Le Livre bleu, divisé en trois grands thèmes – généralités, branchements et mesurage – a subi des modifications tant dans sa forme qu'à son contenu, signale M. Laouini. On y a par exemple ajouté un chapitre sur l'appareillage de mesure avec cellule de mesurage, un sujet qui était auparavant compris dans le chapitre précédent.

Hydro-Québec a par ailleurs ajouté des dispositions pour les branche-ments au réseau souterrain visant un service temporaire. M. Laouini en dévoilera les grandes lignes.

Il faut également savoir que de nouvelles règles d'installation pour les compteurs nouvelle génération sont en place. Par exemple, l'emplacement des compteurs a fait l'objet de modifications importantes colligées dans la 10e édition du Livre bleu. Ses règles et ses normes s'arriment désormais à celles du Chapitre V, Électricité, du Code de construction du Québec.

Vous pourrez apprendre, dans le cadre de la conférence, comment ce changement est synonyme d'une plus grande souplesse. De plus, vous aurez l'opportunité d'acquérir des connaissances vous permettant de dis-tinguer le vrai du faux parmi les informations véhiculées sur le terrain.

« Ce sont des modifications importantes, qui ont un impact sur les façons de faire le travail, surtout pour le mesurage. Tous ceux qui conçoivent, construisent ou modifient des installations électriques alimentées en basse tension se doivent d'être informés », souligne M. Laouini.

Voilà pourquoi maîtres électriciens, électriciens, ingénieurs et inspecteurs ne doivent pas douter de la pertinence d'assister à cette conférence. ▶

MCEE

mars 2015 | Électricité Québec 41

Les dispositifs à compteurs multiples, vous connaissez? Sans aucun doute. Peut-être ignorez-vous cependant qu'Hydro-Québec a modifié la façon dont elle effectue les calculs liés au branchement du distributeur dans le cadre de l'utilisation de ces dispositifs. Cette modification compte parmi celles qui ont été apportées à la plus récente édition (10e) de la norme E.21-10, Service d'électricité en basse tension (Livre bleu) d'Hydro-Québec. Imed Laouini, ingénieur, Ph. D. à la CMEQ, lèvera le voile sur les grandes lignes de ces nouveautés le 22 avril prochain, dans le cadre du Salon MCEE, qui se poursuivra le 23 avril.

Dans un tout autre ordre d'idées, connaissez-vous le niveau d'éclairement requis pour un système d'éclairage d'urgence? Vous obtiendrez la réponse – de même que bien d'autres! – en assistant à la conférence de Martin Mihaluk, ingénieur-conseil à la CMEQ.

Page 42: 2 Spécial - CMEQ

42 Électricité Québec | mars 2015

Tout ce que vous devriez savoir sur l'éclairage de secoursSaviez-vous que l'installation des unités à batterie en guise d'éclairage de secours dans un bâtiment ne respecte pas, très souvent, les exigences mini-males en vigueur dans le chapitre Électricité du Code de construction du Québec?

En fait, ce n'est là qu'une des zones d'ombre dans la compréhension de ce volet du travail des électriciens, comme le signale Martin Mihaluk, ingénieur-conseil à la CMEQ. C'est pour cette raison qu'on lui a confié la mission de démêler pour vous les fils de ce sujet, dans le cadre d'une con-férence qui aura lieu à 16 h 30 le 22 avril.

En fait, ce n'est pas la première fois que M. Mihaluk s'acquitte de ce mandat. « À la suite de la parution d'un article dans Électricité Québec, la section Laurentides avait suggéré de monter une conférence sur ce sujet, afin de pouvoir bien comprendre les éléments essentiels de l'installation et de la normalisation des appareils autonomes d'éclairage, relate-t-il. On a alors réa lisé qu'il n'y avait pratiquement aucune documentation sur ce sujet. C'est que, très souvent, ces travaux sont faits sans plan parce que ce ne sont pas des gros travaux ».

Le hic, c'est que même s'ils ne sont pas des plus complexes et ardus, ces travaux doivent être effectués dans le respect des normes. Mais voilà que l'arrimage à ces normes n'est pas des plus simples. L'installation de ce type d'éclairage est en effet régie par plusieurs codes : le Code national du bâti-ment, le Code de l'électricité (deux chapitres distincts), les règlements mu-nicipaux et d'arrondissement et les recommandations des manufacturiers.

Martin Mihaluk décrira d'abord les composantes de ce type d'éclairage, qui s'activent lors de courtes pannes ou pour évacuer les occupants lors de situa tions d'urgence.

Connaissez-vous tous les emplacements où un éclairage de sécurité est exi-gé? Appuyé par des schémas et des exemples de calcul, l'expert de la CMEQ vous en dira davantage.

Il expliquera également la méthode de câblage d'un système de sécurité des personnes, de même que l'ajout de circuits pour de nouvelles charges sur des installations existantes.

Niveau d'éclairement requis, durée minimale de fonctionnement de l'alimentation de secours, installation et raccords des appareils autonomes d'éclairage, lampes de secours éloignées: vous connaîtrez tout ce que vous devez savoir au sujet des appareils autonomes d'éclairage (unité à batterie).

Les luminophores (phosphores) avancés, l'éclairage intelligent et les con-trôles urbains en éclairage feront aussi l'objet de conférences qui se tien-dront le mercredi 22 avril dans la salle 9 du Salon MCEE.

La deuxième journée du Salon sera aussi marquée par son lot de conféren-ces non dénuées d'intérêt. Les DEL sont au cœur de deux d'entre elles : la réussite de la conversion à ce type d'éclairage, de même que l'aménagement de bâtiments complètement DEL. L'éclairage pour le bien-être et l'ABC du projet d'éclairage parfait seront explorés dans le cadre de deux autres con-férences.

Si vous êtes soumis(e) à des obligations de formation continue, vous pour-rez recevoir des attestations de participation aux conférences de MCEE.

La CMEQ s'exposeLe Salon accueillera plus de 340 exposants, dont environ une quarantaine œuvrent dans le domaine de l'électricité et de l'éclairage.

Le stand de votre Corporation est un incontournable, il ne faut pas le louper. Les experts de ses services techniques, informatiques et juridiques, de même que les responsables de la formation, vous accueilleront et seront à votre disposition pour répondre à vos questions.

La CMEQ vous invite également à assister au dévoilement officiel de son Guide technique 2015, dans le cadre décontracté d'un « 5 à 7 ».

Vous avez l'opportunité d'obtenir un laissez-passer gratuit, si vous vous in-scrivez avant le 31 mars. Il vous sera alors envoyé par la poste. Vous aurez ensuite encore la possibilité de l'obtenir gratuitement en vous inscrivant avant le 21 avril à 18 h; le laissez-passer vous sera alors remis à l'entrée du salon. Après cette date, vous devrez débourser 20 $ par personne pour en-trer.

Pour inscrire en ligne un ou plusieurs représentants d'une même entreprise, consultez le www.mcee.ca. ◼

Par Josée Descoteaux de la CMEQ [email protected]

ÉCLAIRAGE

Page 43: 2 Spécial - CMEQ

MCEEMÉCANEX/CLIMATEX/EXPOLECTRIQ/ÉCLAIRAGE

Le plus important salon de la plomberie, du CVCR, de l’hydronique, de l’électricité et de l’éclairage de tout le Canada.

Organisé par : En collaboration avec :

22 et 23 AVRIL 2015Place Bonaventure Montréal, Québec

Inscription gratuite avant le

21 avril 2015120 000 pieds carrés de nouveaux produits,

de nouvelles technologies et de nouvelles idées.

www.mcee.ca

Page 44: 2 Spécial - CMEQ

44 Électricité Québec | mars 2015

FILS, CÂBLES ET ACCESSOIRES

ESPACE POUR LES DÉRIVATIONS DANS UN PANNEAU

Un cumul de charges raccordées sur un circuit

peut causer des déclenchements intempestifs dus

à une surchauffe ou une défaillance éventuelle

de l’appareillage électrique. Un nombre insuf-

fisant de dérivations installées dans un panneau

pourrait être la cause de la surcharge (manque

d’espace dans le panneau).

À cet effet, l’article 8-108 du Code de construc-

tion du Québec, Chapitre V – Électricité 2010

(Code) exige un nombre minimal d’espaces de

dérivation dans les panneaux concernant les

logements individuels et les logements situés

dans un immeuble d’habitation.

PRÈS DE 10 000 ABONNÉS DE DIFFÉRENTS SECTEURS

DES THÉMATIQUES ACTUELLES ET VARIÉES POUR UN PUBLIC CIBLÉ

8 NUMÉROS PAR ANNÉE

CONTACTEZ JEAN-LUC COMTOIS

Directeur des ventes450 883-1919

[email protected]

VOTRE ANNONCE ICI

PUB_Annonceurs_demi.indd 1 2013-01-18 14:51

Page 45: 2 Spécial - CMEQ

mars 2015 | Électricité Québec 45

La section 0 du Code, définit un logement individuel et un logement comme suit :

Logement individuel : logement consistant en une maison individuelle, une maison d’une série de maisons en rangée, ou chaque logement d’une maison jumelée, duplex, triplex ou quadruplex.

Logement : une ou plusieurs pièces servant de domicile à une ou plusieurs personnes et où l’on peut préparer et consommer les repas, vivre et dormir. ▶

Page 46: 2 Spécial - CMEQ

46 Électricité Québec | mars 2015

Panneau installé dans un logement individuelLe nombre minimum d’espaces pour les dispositifs de protection contre les surintensités est basé sur le courant admissible des conducteurs de branchement ou d’artère alimentant le panneau.

L’espace minimal indiqué par l’article du Code doit rencontrer les condi-tions suivantes :

◎ La moitié de l’espace exigé, selon le courant admissible des con-ducteurs, doit pouvoir être connectés à des dispositifs bipolaires (deux pôles) de protection contre les surintensités;

◎ Des espaces doivent être prévus pour deux dispositifs bipolaires de 35 A;

◎ Des espaces supplémentaires de dispositifs de protection à une tension de 120 V doivent être prévus lorsque le logement individuel n’est pas chauffé par un système de chauffage central (fournaise);

◎ Un espace pour tous les autres dispositifs de protection contre les surintensités supplémentaires qui sont nécessaires; et

◎ Au moins deux espaces additionnels pour usage futur.

Le tableau 1 indique en détail le nombre minimal d’espaces de dispositifs de protection contre les surintensités dans un panneau installé dans un logement individuel.

Courant admissible du branchement ou de l’artère

Nombre de dérivations minimal dans le panneau

Espace minimal pour les dérivations dans le panneau

0 A à 60 A 16 circuitsSans chauffage électrique central

8 unipolaires = 82 bipolaires = 42 bipolaires de 35 A = 4Espace total = 16

60 A à 100 A 24 circuitsSans chauffage électrique central

12 unipolaires = 124 bipolaires = 82 bipolaires de 35 A = 4Espace total = 24

100 A à 125 A 24 circuitsChauffage électrique central

12 unipolaires = 124 bipolaires = 82 bipolaires de 35 A = 4Espace total = 24

100 A à 125 A 30 circuitsSans chauffage électrique central

14 unipolaires = 146 bipolaires = 122 bipolaires de 35 A = 4Espace total = 30

125 A à 200 A 30 circuitsChauffage électrique central

14 unipolaires = 146 bipolaires = 122 bipolaires de 35 A = 4Espace total = 30

125 A à 200 A 40 circuitsSans chauffage électrique central

20 unipolaires = 208 bipolaires = 162 bipolaires de 35 A = 4Espace total = 40

Tableau 1 Espace minimal pour les dérivations dans un panneau pour un logement individuel

LE NOMBRE MINIMUM D’ESPACES

POUR LES DISPOSITIFS DE PROTECTION

CONTRE LES SURINTENSITÉS EST BASÉ

SUR LE COURANT ADMISSIBLE DES

CONDUCTEURS DE BRANCHEMENT OU

D’ARTÈRE ALIMENTANT LE PANNEAU.

FILS, CÂBLES ET ACCESSOIRES

Page 47: 2 Spécial - CMEQ

mars 2015 | Électricité Québec 47

Pour en savoir plus sur l’imprimante à étiquettes BBP®33, naviguez au site internet : www.BradyCanada.ca/bbp33

Incroyablement facile. Extrêmement rapide.La manière dont la création d’étiquettes devrait être.

Imprimante à étiquettes et enseignes BBP®33 :• Changements d’approvisionnement en 20 secondes - Les fournitures tombent en place sans perte ou fi letage compliqué - Facile de former d’autres utilisateurs et sites d’impression multiples

• Aucun calibrage nécessaire - Éviter les réglages de capteurs et les étapes de calibrage - Pas besoin d’imprimer des étiquettes « vides »

• Aucune perte d’étiquette - Imprime sur la première étiquette - même sur les manchons à double face

• Plus de 500 pièces de matériel Brady!

Incroyablement facile. Extrêmement rapide.La manière dont la création d’étiquettes devrait être.

Imprimante à étiquettes et enseignes BBP•

- Facile de former d’autres utilisateurs et sites d’impression multiples

• Aucun calibrage nécessaire

- Pas besoin d’imprimer des étiquettes « vides »

• Aucune perte d’étiquette

• Plus de 500 pièces de matériel Brady!

Panneau installé dans un logement situé dans un immeuble d’habitationLe nombre minimum d’espace pour les dispositifs de protection contre les surintensités est déterminé selon le courant admissible des conducteurs de branchement ou d’artère alimentant le panneau.

L’espace minimal indiqué par l’article du Code doit rencontrer les condi-tions suivantes :

◎ Des espaces doivent être prévus pour un dispositif bipolaire de 35 A;◎ Un espace pour tous les autres dispositifs de protection contre les

surintensités supplémentaires qui sont nécessaires.

Le tableau 2 indique en détail le nombre minimal d’espaces de dispositifs de protection contre les surintensités dans un panneau installé dans un logement situé dans un immeuble d’habitation.

ConclusionInstaller un nombre suffisant de dérivations ainsi que de bien répartir les charges raccordées sur les circuits d’un panneau peuvent fortement empêcher de causer des déclenchements intempestifs dus à une sur-chauffe. L’article 8-108 du Code exige un nombre minimal d’espaces de dérivation dans les panneaux concernant les logements individuels et les logements situés dans un immeuble d’habitation. ◼

Courant admissible du branchement ou de l’artère

Nombre de dérivations minimal dans le panneau

Espace minimal pour les dérivations dans le panneau

Inférieur à 60 A 8 circuits6 unipolaires = 61 bipolaire de 35 A = 2Espace total = 8

Supérieur à 60 A 12 circuits10 unipolaires = 101 bipolaire de 35 A= 2Espace total = 12

Tableau 2 Espace minimal pour les dérivations dans un panneau pour un logement situé dans un immeuble d’habitation

Par les services techniques CMEQ __________________________________services.techniques.SST@cmeq.org

Page 48: 2 Spécial - CMEQ

48 Électricité Québec | mars 2015

ÉLECTRICITÉ INDUSTRIELLE

LOREM IPSUM DOLOR SIT AMETPHASELLUS FAUCIBUS AVE SINSTELLUS LECTUS, ID ACCUMSAN

Un Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Phasellus faucibus tellus lectus, id accumsan lacus interdum at. Duis molestie ac libero at consequat. Curabitur nibh leo, pulvinar eget ante eget, consequat porttitor nunc. Sed sit amet neque et metus tincidunt lobortis vel ut dui. Nunc blandit enim neque, vitae mollis turpis varius sed.

Morbi varius, justo ut aliquet ornare, neque odio tincidunt tortor, non eleifend eros quam in lacus. Donec eget ipsum at nulla convallis blandit eget in purus. Fusce ultrices faucibus tortor eu molestie. Donec condimentum mollis mi, vitae tincidunt tellus venenatis vitae. Pellentesque pellentesque eget lectus dignissim accumsan. Nuncmentum. Mauris ac magna massa. Ut id est nisi. Vivamus in mauris nec ipsum sagittis posuere eget sed tortor. Donec semper ac lacus id dignissim.

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Phasellus faucibus tellus lectus, id accumsan lacus interdum at. Duis molestie ac libero at consequat. Curabitur nibh leo, pulvinar eget ante eget,

consequat porttitor nunc. Sed sit amet neque et metus tincidunt lobortis vel ut dui. Nunc blandit enim neque, vitae mollis turpis varius sed. Morbi varius, justo ut aliquet ornare, neque odio tincidunt tortor, non eleifend eros quam in lacus. Donec eget ipsum at nulla convallis blandit eget in purus. Fusce ultrices faucibus tortor eu molestie. Donec condimentum mollis mi, vitae tincidunt tellus venenatis vitae. Pellentesque pellentesque eget lectus dignissim accumsan. Nunc porta libero ac sem viverra, sit amet malesuada erat venenatis. Suspendisse tristique velit at elit tincidunt con-dimentum. Mauris ac magna massa. Ut id est nisi. Vivamus in mauris nec ipsum sagittis posuere eget sed tortor. Donec semper ac lacus id dignissim.

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Phasellus fauci-bus tellus lectus, id accumsan lacus interdum at. Duis molestie ac libero at consequat. Curabitur nibh leo, pulvinar eget ante eget, consequat portti-tor nunc. Sed sit amet neque et metus tincidunt lobortis vel ut dui. Nunc blandit enim neque, vitae mollis turpis varius sed. Morbi varius, justo ut ali-quet ornare, neque odio tincidunt tortor, non eleifend eros quam in lacus. Donec eget ipsum at nulla convallis blandit eget in purus. Fusce ultrices faucibus tortor eu molestie. Donec condimentum mollis mi, vitae tincid-unt tellus venenatis vitae. Pellentesque pellentesque eget lectus dignissim accumsan. Nunc porta libero ac sem viverra, sit amet malesuada erat ven-enatis. Suspendisse tristique velit at elit tincidunt condimentum. Mauris ac magna massa. Ut id est nisi. Vivamus in mauris nec ipsum sagittis posuere eget sed tortor. Donec semper ac lacus id dignissim.

48 Électricité Québec | mars 2015

LES NOUVELLES DE L’INDUSTRIE

M. Sergio Marchi est nommé président-directeur général de l’Association canadienne de l’électricité

Le conseil d’administration de l’Association canadienne de l’électricité (ACÉ) annonce la nomination de l’honorable Sergio Marchi au poste de président-directeur général de l’ACÉ. Cette nomination a pris effet le 9 février 2015. M. Marchi est actuellement directeur de Marchi Group, une société de conseils d’envergure mondiale établie à Genève, en Suisse. Il remplacera Jim R. Burpee qui a pris sa retraite au début de l’année.

Beghelli Canada annonce la nomination de M. Scott Laing à titre de directeur national des ventes, Canada. M. Laing compte une quinzaine d’années à la tête d’une équipe, dépassant les budgets et objectifs établis. Comme directeur national des ventes, Scott est responsable des services des ventes et ventes internes pour le Canada. Il se rapporte au Directeur général.

NOMINATIONS

M. Sergio Marchi

M. Scott Laing

Les nouvelles exigences du code de construction du Québec, requièrent des installations pouvant résister aux séismes.

Vous avez besoin d’une certification en parasismique pour votre installation?PSIntl vous offre la solution grâce à son importante équipe d’ingénieurs et de techniciens!

Nos services de génie, d’inspection et de certification en chantier sont disponibles partout au Québec et dans les autres provinces.

N’hésitez pas à demander une offre de service, notre service de soumission est gratuit.

Pour toutes informations suPPlémentaires : Téléphone : 514 639-6390 | Interurbains sans frais 1 877 690-6390

[email protected] | www.protectionsismique.com

Protection Sismique International Corp.

PSI_AVRIL13:Layout 1 13-05-01 12:23 PM Page 1

AMERICANA 2015Americana, le salon international des technologies environnemen-tales, en est à sa 20e année d’existence. Americana 2015 est devenu un événement majeur. Il s’agit du plus grand salon environnemental multisectoriel d'Amérique du Nord : 10 000 participants attendus, 50 pays participants, 350 exposants et 200 heures de conférences. Americana propose une program-mation de conférences internationales, sur des thèmes variés et d'actualité : développement durable, économie circulaire, change-ments climatiques. Des présentations internationales autour de nombreuses thématiques comme la valorisation énergétique, l’économie verte, les innovations technologiques et bien d’autres encore seront à l'affiche pendant les trois jours de l’événement. Americana 2015 débutera officiellement le lundi 16 mars lors de la Soirée d’accueil international. Le salon se déroule les 17, 18 et 19 mars 2015 au Palais des congrès de Montréal.

www.americana.org/fr

EXPOSITION BÂTIMENT ABITIBI La 8e édition de l'Exposition bâtiment présentée aux deux ans en Abitibi se tiendra le 26 mars au Centre de congrès, hôtel Gouverneur Le Noranda à Rouyn-Noranda de 14 h à 19 h. L’exposition regroupe 50 exposants et accueille 200 visiteurs de la région. Les concepteurs, gestionnaires de bâtiments et constructeurs visitent Contech pour y découvrir les nouveaux produits des exposants mais aussi pour rencontrer leurs pairs de l’industrie et rester au fait des tendances et meilleures pratiques. Il s’agit de la seule exposition destinée aux professionnels du bâtiment. L’entrée est gratuite. Il est conseillé de s’inscrire à l’avance afin d’avoir un accès facile et rapide à l’exposition. Informations : 1 888 646-1833.

www.contech.qc.ca

Beghelli

Page 49: 2 Spécial - CMEQ

mars 2015 | Électricité Québec 49

Pierre Pinsonnault occupera le poste nouvellement créé de directeur des relations fournisseurs. Depuis 1999, Pierre était vice-président achats. Dans ses nouvelles fonctions, il travaillera en étroite relation avec les fournisseurs pour établir des liens d’affaires solides et à long terme.

Thomas Chiari a été promu directeur adjoint de la succursale de Saint-Jean. Il travaille depuis cinq ans chez Lumen, et pendant cette période, il a occupé différentes fonctions qui lui ont donné une grande connaissance des opérations et de la clientèle.

Vincent Laberge a été nommé directeur de la succursale de Laval. Dans le domaine de la distribution de matériel électrique depuis 2001, Vincent a occupé différentes fonctions dont celles de directeur de succursale chez d’autres distributeurs.

Christian Parenteau a accepté le mandat de directeur de succursale de Lachenaie. Christian a rejoint les rangs de Lumen en 2007 en tant que chef d’équipe de la succursale de Joliette. Il a occupé auparavant différentes fonctions dans le domaine de la distribution électrique.

Maxime Collin a été promu vice-président Achats. Il supervisera tout le service des achats, la tarification et les relations avec les fournisseurs. Maxime possède une solide expérience dans le domaine électrique au niveau de la vente et de la gestion de territoire.

Sylvain Gionet a accepté un nouveau poste de directeur développement des affaires – marché industriel. Sylvain travaille depuis 25 ans chez Lumen. Il a développé dans son parcours de carrière un profil à la fois commercial et industriel.

Jean Brodeur a été nommé directeur de la succursale de Baie-Comeau. Nouvellement chez Lumen, Jean possède 20 années d’expérience en Supervision d’équipe dans le milieu de l’industrie forestière. Il possède également une riche expérience en vente et en représentation.

Pierre Lavoie a accepté un mandat de conseiller au sein de l’équipe de SoneCable, division de Lumen spécialisée en fils et câbles. Depuis 2005 chez Lumen, Pierre possède une solide expérience au niveau de la gestion et de la représentation. Il a également été pendant plusieurs années directeur de la succursale de Lachenaie.

Pierre Pinsonnault Thomas Chiari

Vincent Laberge Christian Parenteau

Maxime Collin Sylvain Gionet

Jean Brodeur Pierre Lavoie

Lumen Lumen

Page 50: 2 Spécial - CMEQ

50 Électricité Québec | mars 2015

NOUVEAUX PRODUITS

INDEX DES ANNONCEURS

Arani systems corp 25Arlington Industries Inc. 51Brady Canada 47Bucan Electric Heating Devices inc. 27CMEQ 17CMEQ 44Dale Parizeau Morris Mackenzie 29Delta transformers 37Distributeck électrique inc. 21Dubo électrique ltée 16Eaton Canada inc. 7FLIR Systems Ltd 19Inventex Distributions inc. 31Ipex inc. 35Lumen inc. 52MCEE 2015 24MCEE 2015 43Natco électrique 34Nedco 9Powrmatic du Canada ltée 15Protection sismique inc. 48PTS électrique ltée 33RecycFluo 2Solutions Well Green 23Southwire Canada Company 3Sprinter 39Stelpro Design inc. 13Surplec Industriel 49Surplec HV 38Thomas & Betts 5Transformateur Bemag 11Wesco Distribution Canada LP 45

APPAREIL D’ÉCLAIRAGE DE SECOURS SATELLITE SÉRIE RETRACT-A-LITE EMERGI-LITE®Phare satellite d’éclairage de secours dissimulé, le phare satellite Série Retract-a-Lite est un concept architectural. En condition normale (mode de veille), l’unité est entièrement dissimulée derrière le mur ou le plafond. Lorsque le phare passe au c.c. fourni par une batterie à distance, la porte pivote à 180° et révèle deux lampes MR16 à haute efficacité qui éclairent le chemin d’évacuation. Après la déconnexion de la batterie, les lampes s’éteignent et la porte se referme automatiquement, activée par un circuit de stockage d’énergie en instance de brevet.

www.tnb.ca

QUOTEFAST DE SCHNEIDER ELECTRICSchneider Electric, spécialiste mondial de la gestion de l’énergie, a lancé au Québec QuoteFAST, un outil en ligne conçu pour aider les entrepreneurs et les distributeurs à accroître leur productivité. QuoteFAST est une application en nuage gratuite qui permet aux entre-preneurs d’obtenir plus rapidement des estimations, des dessins et des listes précises de matériel, ainsi que d’accéder à l’information sur les produits et les prix de Schneider Electric d’un simple clic de bouton.

www.quotefast.schneider-electric.com

PINCE MULTIFONCTION RIDGIDLa pince multifonction permet de couper des câbles, sertir des cosses et perforer des boîtiers avec ce seul outil grâce au système en attente de brevet de RIDGID QuickChange System. Doté d’une force hydraulique de 6 tonnes (53 kN) pour couper et sertir jusqu'à 750 kcmil (MCM) et perforer jusqu'à 88,9 mm (3,5 po). De plus, la rotation sur 360° de la tête augmente la manœuvrabilité. L'outil 3 en 1 permet d'économiser beaucoup d'espace de rangement pour le matériel et est offert dans un boîtier de transport pratique.www.ridgid.com/ca/fr

EMBASE DURHAM 1011060Les Industries Jesstec présente l'embase Durham 1011060. L'embase Durham 1011060 est idéale pour toute installation mono-phasée de 400 ampères et plus et qui requiert des transformateurs pour le mesurage. L'embase Durham 1011060 est approuvée par Hydro-Québec. L'embase inclut aussi un interrupteur d'essai 4 pôles selon les spécifications d'Hydro-Québec. L'embase Durham 1011060 est une excellente solution pour le Québec.

www.jesstec.com

BOÎTE MONTÉE SUR RAIL DIN À 6 PORTSLa boîte montée sur rail DIN à 6 ports QuickPort offre une solution de connexion de réseau idéale pour l’automatisation industrielle et les panneaux de commande. La boîte contient un cadre d’insertion à 6 ports QuickPort Decora de Leviton, et permet l’orientation du port d’accès au câble de 35 mm en haut ou en bas, augmentant ainsi la souplesse du câblage dans un boîtier de commande étanche. La profondeur de la boîte est adaptée pour les applications de catégorie 5e ou de catégorie 6.

www.leviton.com

Page 51: 2 Spécial - CMEQ

”Y” avecAILETTES

”Y” avec CROCHETS

800/233-4717 • www.aifittings.com

WIRE GRABBERMD

SUPPORT DE SUSPENSION FIABLE

Breveté en instance © 2010, 2013 Arlington Industries, Inc.

Voir la vidéo

MAINTENANTOFFERT EN

Les kits Wire Grabber comprennent l'ancrage pour câble FLG3 et du câble galvanisé tressé de 2 mm de diamètre (0,08 po) en longueurs de 1,52 m à 9,14 m (5 à 30 pi).

Arlington

SIMPLE AVEC

BOUCLE

PEUT SUPPORTER DES LUMINAIRES OU AUTRES ACCESSOIRES PESANT JUSQU’À 75 LB!

NOUVEAU

DISPOSITIF D’AJUSTEMENT

PAR VIS DE SERRAGE

FLG3Ancrage pour câble

KITS SIMPLES

et en Y

Nos extendeurs homologués CSA/UL permettent d’allonger les coffrets de branchement encastrés jusqu’à 1-1/2 po.

Fabriqués de plastique robuste nonconducteur, ils nivellent et supportent les dispositifs de câblage et protègent lesfils contre les bris et le dénudage.

BE1R pour les boîtiers ronds ou octogo-naux, le simple (BE1), le BE2 doublepour tous les luminaires et prises standards et les disjoncteurs de prise à la terre. Vous pouvez maintenant vous les procurer en format 3 ou 4 pour des boîtiers multiples.

Essayez-les, vous serez heureux de fournir des installations faciles et sécuritaires certifiées CSA!

BE1

BE1R

Vidéo

BE4

BE3

BE2

800/233-4717 • www.aifittings.comArlington

Breveté

© 2

010

Arli

ngto

n In

dust

ries,

Inc.

HOMOLOGUÉS CSA

• Installation rapide et facile en exerçant une pression

• Offre un soutien efficace quand les câbles sont tirés

• Protège les câbles de l'abrasion

• Solution de rechange moins chère aux raccords quand utilisé seulement pour des câbles

Offert dans une variété de taillesde 1,27 cm (1/2 po) à 10,16 cm (4 po) EMT – Rigide - PVC

BAGUES EMTLA MEILLEURE PROTECTION POUR LES CÂBLES

© A

rling

ton

Indu

strie

s, In

c.

EMT400

Classé pour lesespaces de

traitement d'air

800/233-4717 • www.aifittings.comArlington

Voici un support de suspension fiable pour des luminaires, des boîtiers, des chemins de câbles et autres charges statiques nécessitant un support filaire! Mieux que les méthodes traditionnelles de suspension, Wire GrabberMD vous permet d’économiser du temps et vous coûte moins cher que les produits de la compétition.

• N’est pas affecté par la graisse ou l’huile – supporte une charge statique allant jusqu’à 75 lb.

• La vis engrène six points de contact sur le câble, sans ressort interne

• Fonctionne dans les endroits secs ou humides

• Ajustement facile de la longueur au moyen d’une nouvelle vis de serrage; ne nécessite aucun outil spécial

• Les connecteurs sont déjà assemblés

NOS EXTENDEURS

Arl BE1 EMT Wire Grabber_Layout 1 6/17/14 12:13 PM Page 1

Page 52: 2 Spécial - CMEQ

www.lumen.caSiège social • 117, boul. Hymus • Pointe-Claire (Québec) H9R 1E5 • Tél.: 514 426-9249 • Télec.: 514 697-4293

Alma 418 668-8336Amos 819 732-6436Anjou 514 493-4127Baie-Comeau 418 296-9320Candiac 450 632-1320Chicoutimi 418 693-1343

Drummondville 819 477-5933Gatineau 819 771-7411Granby 450 776-6333Joliette 450 759-8160Lachenaie 450 471-4561Laval 450 629-4561

Lévis 418 833-1344Longueuil 450 679-3460Montréal 514 341-7711Ottawa 613 789-7501Pointe-Claire 514 426-9460Québec 418 627-5943

Rimouski 418 723-0969Rivière-du-Loup 418 867-8515Saint-Eustache 450 472-6160Saint-Georges 418 220-1344Saint-Jean 450 346-1320Saint-Jérôme 450 436-3225

Sept-Îles 418 962-7773Sherbrooke 819 566-0966Sorel-Tracy 450 742-3771Trois-Rivières 819 374-5013Val-d’Or 819 825-6555Victoriaville 819 758-6205

Ville Téléphone Ville Téléphone Ville Téléphone Ville Téléphone Ville Téléphone

PROFITEZ DU MEILLEUR D’AIR MILES md

NOUVEAU PROGRAMME

V.I.P. ONYX

Le programme Air Miles est réservé aux membres de la CMEQ

www.airmiles.ca / mesavantages

• Avantages voyages et articles divers• Accès prioritaire au service à la clientèle• Événements et concours inoubliables• Assistants personnels dédiés à vous trouver des récompenses

ne faisant pas partie du Catalogue