2012-05-26 atelier cpd cr - cncd-11.11.11 · 2016-04-22 ·...
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Atelier de réflexion sur les moyens d’assurer la cohérence des politiques pour le développement (CPD) en Belgique
Une organisation conjointe 11.11.11 et CNCD-‐11.11.11 Bruxelles, jeudi 26 avril 2012
I. Introduction
Les coupoles ont invité leurs membres au cours de cet atelier, afin de faire ensemble le point sur les réflexions et initiatives existantes en vue d’obtenir la cohérence des politiques pour le développement, et ce notamment dans d’autres pays européens.
La journée a commencé par un accueil et une introduction de Bogdan Vanden Berghe, secrétaire général de 11.11.11. Il a donc refait le point sur les enjeux de cette journée, en rappelant que nous travaillons sur le sujet de la cohérence depuis de nombreuses années, même si l’on a souvent entendu parlé des enjeux sous les vocables « qualité », « efficacité ». Que ce soient sur des thématiques telles que le climat, le commerce, les ressources naturelles, le travail quotidien de nos organisations consistent en la recherche de cette cohérence. Il faut dire que la mobilisation est difficile au nom de la cohérence, même si c’est bien de cela qu’il s’agit.
Ensuite il a rappelé elle constituait un moment de préparation afin que les organisations membres des coupoles puissent jouer pleinement leur rôle de propositions concrètes, dans la suite des débats en vue d’adopter un mécanisme belge permettant d’assurer cette cohérence.
Ensuite, Jan Van De Poel, chargé de recherche chez 11.11.11 sur la cohérence, a rappelé les principaux axes de nos réflexions sur le sujet et les priorités qui consistent à dire que :
-‐ « toute décision politique doit être prise en cohérence avec les objectifs de développement » :
-‐ Un engagement en faveur de la CPD doit être pris au plus haut niveau politique -‐ Il est nécessaire d’avoir des institutions qui prennent en charge la CPD -‐ Nous sommes dans un ‘momentum’ politique sur le sujet en Belgique : depuis la revue par les
pairs du CAD de l’OCDE de 2010 qui fait des recommandations à ce sujet, la déclaration gouvernementale et celle du Ministre de la coopération en décembre 2011.
Ensuite, les deux premiers panels d’introduction se sont déroulés en anglais.
II. Panel 1 : Trop d’institutionnalisme?
La première intervention a été réalisée par Niels Kijzer, de l’ECDPM.
(La présentation complète est disponible sur le site : http://www.cncd.be/Quels-‐moyens-‐pour-‐
assurer-‐la) Il avait pour objectif de nous présenter les idées générales qui se retrouvent sous le concept de cohérence des politiques pour le développement CPD ou PCD en anglais). Ainsi, il a d’abord présenté l’influence du débat qui a lieu dans les institutions européennes à ce sujet :
-‐ D’abord un rappel du contexte européen, dépendance aux importations pour la majorité des ressources et matières premières.
-‐ Rappel de l’objectif d’assurer que les intérêts des pays en développement puissent être pris en considération dans les autres domaines d’action politique que la coopération
-‐ L’enjeu de l’analyse et de la réalisation de données quant aux incohérences des politiques européennes. Beaucoup de travail a déjà été fait dans ce sens, notamment par la société civile et par les institutions européennes suite à ces pressions.
-‐ Rappel de la classification en trois sphères d’intervention pour prendre en charge la CPD (l’engagement politique, des mécanismes de coordination, un mécanisme de suivi avec des analyses et du rapportage) ainsi que des facteurs déterminants (niveau de formalité souhaitable, la nature du mandat qui est donné : politique ou technique, l’étendue politique : spécifique ou générale, le degré de spécialisation des instruments : créés spécialement ou adaptés pour la CPD)
-‐ Poser ensuite la question de l’impact de ces mécanismes: l’importance de l’engagement politique mais aussi du partage de responsabilités entre les différents départements.
Enfin, étant donné l’objectif de cet atelier, il a abordé la question de la comparaison entre différents modèles, et l’inspiration qui peut en découler. Il est certain que les cadres institutionnels sont très différents (notamment les différents niveaux de gouvernance). Le taux de rotation du personnel est souvent un problème pour le suivi. La question du rôle des ambassades et représentations sur le terrain comme « antennes » pour pouvoir récolter des informations sur l’impact des politiques devrait être renforcé. La seconde intervention a été réalisée par Blandine Bouniol (CONCORD) (La présentation complète est disponible sur le site : http://www.cncd.be/Quels-‐moyens-‐pour-‐
assurer-‐la) L’objectif de l’”intervention était de faire le point sur les mécanismes existant au niveau européen, et comment la CPD s’intègre dans un démarche visant à travailler « au-‐delà de l’aide », vers une meilleure efficacité. Passer de « ne pas nuire » à « contribuer efficacement au développement », en posant la problématique d’une vision où la défense d’intérêts européens est mise en opposition avec ceux du développement.
L’enjeu de créer des interconnections : -‐ Entre les différentes politiques, mais aussi les acteurs -‐ Avoir une approche basée sur les droits humains dans le spectre entier des politiques : se
donner les moyens de faire les politiques autrement, même dans un contexte où l’argument des contribuables rend souvent difficile cela.
-‐ Aller au-‐delà et sur les impacts des politiques d’un acteur mondial tel que l’Union. Les différents niveaux:
-‐ L’engagement politique: Le Traité de Lisbonne qui engage les institutions européennes, mais également les Etats membres. Et ce, dans l’ensemble des politiques menées, pas seulement les affaires extérieures. La réduction, et l’éradication de la pauvreté étant identifiées comme objectif final.
-‐ Mécanisme de coordination: il en existe au sein de la Commission, entre les différentes directions générales, avec un cadre de priorités thématiques bisannuel. Cela dit, les indicateurs utilisés sont encore fort vagues. Au sein du Parlement, le rapporteur spécial sur la CPD a un mandate bisannuel afin de favoriser la concertation entre les différentes comités. Dans l’Accord de Cotonou aussi, il est prévu un mécanisme de consultation à disposition des pays partenaires (Etats et société civile d’ailleurs). Ceci est peu exploité et la consultation proactive de la part de la Commission en vue d’identifier l’impact des politiques sur le développement est également peu utilisée.
-‐ Suivi et évaluation: La Commission doit réaliser des études d’impact ex-‐ante : il existe à ce sujet des lignes directrices mais ce n’est pas encore effectif. Un rapport bisannuel est réalisé en vue d’évaluer le progrès dans 12 champs thématiques. Là encore la méthodologie utilisée est faible et il manqué de consultation de la société civile. Au niveau du Parlement: le rapporteur spécial est en charge d’un rapport. Quant aux délégations UE sur le terrain, elle n’organise pas de dialogue à ce sujet. Enfin, il manque certainement un mécanisme de plainte au niveau européen.
Les recommendations de CONCORD:
-‐ Obtenir des obligations est une chose, il faut s’assurer qu’elles soient respectées (tous les Etats membres ont signé le Traité de Lisbonne qui engage à la CPD)
-‐ Améliorer les mécanismes: par du renforcement de capacités des personnes, par une amélioration de la consultation et de la participation, par la mise en place de mécanismes de plaintes et leur suivi.
Débat Questions -‐ Rudy De Meyer (11.11.11): Existe-‐t-‐il de bons exemples de mécanismes pour la CPD qui aillent au-‐delà de la constatation des dommages? -‐ Erik Van Mele (Oxfam Solidarité): Il y a des intérêts contradictoires, ne faudrait-‐il pas mieux définir la CPD et mettre en évidence ces intérêts divergents ? En allant au-‐delà du Nord-‐Sud, car des effets des politiques européennes se font sentir en interne aussi, en Grèce par exemple? -‐ Thierry Kesteloot (Oxfam Solidarité): Il existe un grand écart entre l’approche CPD de l’UE et celle de Concord, par exemple sur le point concernant les besoins en ressources humaines, ou la nécessité d’un mécanisme de complainte. Faut-‐il entrer dans ce type de mécanismes surtout si l’on estime qu’ils ne donnent pas les résultats attendus ? Etant donnés les conflits d’intérêts, il nous faut des institutions plus indépendantes pour le suivi et qui puissent être responsables. Par exemple
l’instauration d’un Rapporteur Spécial. Etant donné la forte complexité du sujet, il faut trouver le moyen de répondre aux problèmes d’analyse: trouver des indicateurs pour estimer lorsqu’on estime les politiques cohérentes. Et particulièrement savoir identifier les responsabilités, ce pour quoi on a souvent des difficultés, plus que de déterminer les impacts. Eléments de réponse de Niels Kijzer: -‐ sommes-‐nous souvent trop tard ? Oui. Les organisations de la société civile (OSC) arrivent souvent quand les principales décisions ont été prises. Il faut arriver à s’impliquer bien avant , lors de consultations et études d’impacts. -‐ Il y a de fait beaucoup d’opportunités de travail et coalitions avec d’autres acteurs, notamment environnementalistes. -‐ De fait, les Rapporteurs spéciaux des Nation-‐Unies ont un rôle important : exemple du rôle de Olivier de Schutter, Rapporteur spécial NU pour le droit à l’alimentation, et son impact sur les actions de l’OMC. -‐ Difficile question de l’estimation de l’impact, même lorsqu’on a des données et documentations, c’est toujours un choix stratégique d’interprétation. Il faut peut-‐être adopter une approche dynamique des impacts: viser une évolution de la situation (par exemple que les importateurs nets sortent de la position et deviennent exportateurs) Eléments de réponse de Blandine Bouniol: -‐ Il y a plusieurs visions en présence, par exemple, comment définir ‘notre propre intérêt’, comment définir une incohérence ? “Les indicateurs sont cruciaux, notamment pour faire la preuve d’impacts négatifs. Comment rendre compte de la souffrance humaine, ou au moyen de chiffres ? -‐ Les mêmes débats sont valables pour l’efficacité de l’aide -‐ CONCORD travaille avec d’autres acteurs: Via Campesina, les Croix-‐Rouges, les Organisations de migrants, le commerce équitable, etc. Mais le concept de CPD est absent du travail. Cela dit, il faudrait pouvoir se prévaloir de la reconnaissance au plus haut niveau (Traité de Lisbonne). -‐ Des exemples de synergies qui vont plus loin que l’approche “ne pas nuire”? On trouve difficilement des exemples de politiques cohérentes. Mais en migration par exemple, des tentatives en migration circulaire. Cela dit la cohérence encore limitée, notamment sur les volets sociaux, etc. Questions -‐ Virginie Pissoort (SOS faim): Où se situe l’engagement ? Notamment au niveau des personnes dans les délégations -‐ Marc Maes (11.11.11): C’est très complexe, il faut commencer par les définitions. Chacun a la sienne, avec différents objectifs. Le Traité de Lisbonne est un engagement, mais il y en a bien d’autres, dans plusieurs traits internationaux. La cohérence entre ceux-‐ci doit aussi être recherchée. Aussi, sommes-‐nous satisfaits de la formulation choisie dans le Traité ? Il faudrait deux approche : l’une sur le contrôler des impacts, et l’autre pour la formulation et proposition des politiques. Et pour cela il faut de la transparence et de la participation. -‐ Tom Peterson (?): Quelle est l’étendue de la CPD considérée par l’UE: passage de 12 à 5 thèmes, pourquoi?
-‐ (?) La cohérence est-‐elle possible? Au sein des institutions UE, vont-‐ils vers plus de cohérence? Et quid d’un mécanisme de plaintes? Difficultés car nous sommes dans des démocraties représentatives et non participatives. Le manque d’intégrité est aussi problématique -‐ Laust Gregersen (Concord Danmark): La revue par les pairs de l’OCDE, la CPD fait partie du mandat des délégations. Mais on n’a pour autant pas encore vue d’évaluation de la CPD par pays. Peut-‐être à demander? Quant aux synergies, elles peuvent s’avérer fort efficaces (exemple sur les compagnies pour la transparence des entreprises) Niels: -‐ On a en effet besoin de bonnes données -‐ En effet l’objectif d’éradication de la pauvreté est-‐il satisfaisant? Le traité ne définit pas ce qu’est la pauvreté. Donc il y a encore du travail à faire. -‐ La réduction du nombre de thèmes: c’était une question pratique, pour le rapport, et cela devait permettre plus de proactivité dans les 5 domaines. -‐ La pêche: représente les intérêts de 0,5% des forces de travail. Les politiques restent fort cloisonnés, entre économie et pêche par exemple. ; Il faudrait créer un lieu au sein des gouvernements, dédiés à l’information sur les champs couverts. Blandine: -‐ Sur l’atteinte de certains objectifs les politiques sont cohérentes: exemple de ‘Global Europe’, le souci est la cohérence avec le développement -‐ l’éradication de la pauvreté: Concord pousse pour la promotion des droits humains. -‐ les délégations EU: en théorie, elles devraient avoir des points focaux pour les OSC, mais cela dépend de la personne en poste. Il faudrait un système de suivi de ces dialogues, et que les délégations jouent leur rôle de préparation pour cela. -‐ CONCORD doing a study on complaint mechanism -‐ Il y a de fait plusieurs objectifs: par exemple l’enjeu du genre où la question est la même, comment se situer en amont, et avoir des mécanismes de plainte ? -‐ Il faut pouvoir prendre plusieurs objectifs en considération III. Panel 2: Des exemples européens d’architecture pour la CPD
Laust Gregersen (Concord Danemark) et Jasper van Teeffelen (Fair Politics/ Evert Vermeer Foundation) (Voir les présentations sur le site : http://www.cncd.be/Quels-‐moyens-‐pour-‐assurer-‐la) Laust Gregersen (Concord Danemark): L’expérience danoise Ils sont dans une situation similaire: changement de gouvernement, et CPD identifiée comme priorité. Principaux enjeux: -‐ Traduire l’engagement en pratique
-‐ Obtenir des mécanismes institutionnels clairs: la CPD est politique et on technocratique (par exemple si l’on crée des indicateurs, il faut pouvoir faire des rapports de leur suivi) -‐ Besoin d’une vision stratégique, au-‐delà de l’aide -‐ Nécessité pour les OSC de travailler de façon trans-‐sectorielle Le processus danois: -‐ En 2010 proposition de Concord DK base sur le Spotlight report 2009 -‐ Nouveau ministre en 2010: propositions pour la nouvelle Loi sur le Développement (reconnaissance de l’impact d’autres politiques), mais il manque des plans de mise en œuvre -‐ Un rapport de Concord DK, Durant la présidence danoise, qui propose un modèle, avec une méthodologie (qui reflète les débats internationaux). Proposition d’un groupe de suivi international (OCDE, Universités, DIIS, ACP, ONGs). Eléments-‐clés des recommandations: -‐ Une vision politique clair du gouvernement: définition proactive des résultats attendus -‐ implication du Parlement dans les discussions : au moyen d’études d’impacts par exemple -‐ mécanisme de suivi et gestion nécessaire Exemple sur la sécurité alimentaire: -‐ Il existe une déclaration générale, il faudrait des objectifs opérationnels -‐ pour une discussion sérieuse au Parlement, il faut des inputs et notes de qualité, avec une sorte d’obligation de screening de ce qui est proposé -‐ Rapport de progression: chaque 2 an au Parlement. Un mécanisme de feed-‐back du terrain, et une responsabilité au plus haut niveau: premier ministre Jasper van Teeffelen (Fair Politics/ Evert Vermeer Foundation) Le Programme ‘Fair Politics’: -‐ 5 piliers, exemples d’incohérences -‐ suivi de ce qui se passé au niveau européen: avec un système de points “contribution positive à la CPD” -‐ 2tudes d’impact depuis 2010: preuves d’incohérences sur le terrain (Ex effets de la ‘Raw Material Initiative’ au Rwanda en 2011): une sorte de « CPD par la preuve » -‐ Rencontres avec des politiques Le Ministre a établi une unite CPD en 2002: -‐ donner des avis au Ministre -‐ Analyser la politique européenne et les propositions de la Commission -‐ Ils se concentrent sur quelques cas, et on des groupes de travail avec d’autres ministères (finance, etc.) -‐ ils doivent aussi promouvoir l’attention pour la CPD: mais le dialogue avec la SC est difficile Le parlement a un rôle moteur:
-‐ 2010, résolution des Chrétiens démocrates et des Travaillistes: publication d’un rapport annuel sur les progrès de la CPD, rédaction d’un agenda pratique pour la CPD -‐ en 2011 une résolution des Verts est passée, qui demande au gouvernement de calculer son impact négatif sur les progrès de la coopération au développement. Les enjeux: -‐ Progrès dans certains domaines (migration), mais encore nécessaire d’interpeller sur les incohérences qui demeurent -‐ La CPD est surtout considérée par la coopération et les Affaires étrangères, il faudrait que ça devienne une priorité coordonnée. Par exemple, avoir une personne responsable pour les objectifs de développement dans chaque département. Un exemple sur la taxation: -‐ La Hollande un des plus grand paradis fiscaux: un rapport de Action Aid sur les pratiques de l’entreprise Sab Miller’ a aidé à faire état du problème et de sa discussion. La volonté politique est centrale: et le rôle des Parlement et de la société civile crucial. Débat: -‐ Marc Maes: Même question pour les 2 pays: le travail au niveau national est important mais aussi l’input pour le travail européen: car ils sont encore moins transparents. Le mécanisme de coordination des positions internationales de la Belgique (Coormulti), existe-‐t-‐il quelque chose de similaire? -‐ Mario Bucci (COTA): comment les organisations membres participant? -‐ Thierry Kesteloot: la coalition politique pouvant changer, il faut pouvoir maintenir le mécanisme CPD Réponses: Jasper: -‐ Rôle des OSC: En Hollande, une ONG prend la direction, pas les plateformes, par ailleurs, certaines organisations travaillent sur la CPD sans nommer tel quel -‐ l’engagement politique dépend de la personne Laust: -‐ Le modèle danois est très tourné vers l’UE. Il existe un Comité Affaires européennes au Parlement qui permet d’influencer ces positions. -‐ Même s’il y a un mandate pour la CPD, il faut revenir vers chaque ministre. Questions: -‐ Nous avons besoin de transparence absolue dans le processus de décision -‐ Comment être plus proactifs? -‐ Besoin d’une meilleure gestion des ressources -‐ Comment considérer les voix du Sud: indépendantes, militantes et critiques; et également l’implication des Parlements Sud dans l’évaluation?
Réponses: -‐ Les objectifs opérationnels sont importants pour assurer “une bonne gestion” -‐ il est crucial de voir comment intégrer les points de vue de nos partenaires -‐ l’impact de recherches donnant la voix du Sud, et l’enjeu d’arriver à les faire traduire dans les mesures politiques adoptées en Europe -‐ Wiske Jult (11.11.11): Noter que les partenaires ne pensent pas en termes CPD car toute politique fait partie de celle du développement -‐ Laust: La question-‐clé est aussi le pouvoir et rapport de force des autres politiques dans le gouvernement -‐ Gilberto Ferreira (SolSoc): il est important, lorsque l’on travaille sur des concepts comme la CPD, d’avoir nos partenaires dans la discussion: c’est une question éthique. Le concept de CPD doit être plus débattu, sur ses aspects politiques. -‐ Blandine: sur la vision CPD par les partenaires: rappeler que légalement, c’est une obligation pour l’UE seulement, assure par le Traité de Lisbonne.
L’après-‐midi, les participants se sont séparés en deux ateliers. IV. Atelier 1 : vers une définition commune de la cohérence des politiques pour le
développement?
2 intervenants pour introduire le sujet : Marc Maes (11.11.11) et Ludo De Brabander (Vrede Vzw), puis un débat a eu lieu sur la question de départ « qu’est-‐ce que la PCD » ? et quelles sont les obstacles ? Document préparatoire : la note pour le panel 2 – “het belang van beleidscoerentie :handel en investering”. Marc Maes (11.11.11): la politique commerciale : -‐ Politique exclusivement commune, les EM ne peuvent avoir une politique commerciale (sauf
promouvoir les exportations : prince belge, + flamands et wallons le font). -‐ La Belgique participe aux réunions du groupe de travail du Conseil sur la politique européenne -‐ On ne voit jamais les positions qui y sont prises, pas sur le site du SPF, pas de présentation de la
part du gouvernement aux parlements, ni aux niveaux régionaux (car au niveau belge, la compétence est éclatées fédéral + régions).
-‐ Dans les régions, pas non plus de transparence ni de consultation sur ces points. Régulièrement : réunions DGE avec des représentants de toutes les
administrations, cabinets, de tous les niveaux. C’est là que des positions sont adoptées, défendues par les fonctionnaires du SPF AE, ou par la RP de la Belgique auprès de l’UE.
on nous répond « on est toujours en consultation avec tout le monde », parce que pour eux tout le monde c’est les régions. Dans les Régions, il y a des contacts réguliers avec les industriels, les fermiers etc. mais pas avec le reste de la SC.
-‐ 1ère question : quelle est la position belge ? 1er étape : transparence (avant consultation). -‐ Ensuite : pourquoi ce manque de cohérence avec les PVD ? Parce que la politique commerciale
bosse pas pour les PVD, mais pour les intérêts offensifs belges/wallons. Comment convaincre la classe politique de changer d’objectif ? Ils ne questionnent jamais la politique européenne, ils ne font qu’y ajouter les
intérêts offensifs belges. Ça nécessite une grande bataille politique, c’est pas une question technique. Mais il est important d’avoir des outils. La Be n’a pas de déclaration politique sur
la cohérence. Ça existe dans le Traité de Lisbonne mais pas au niveau belge. On devrait avoir un tel outil, ainsi qu’une obligation pour le ministre en charge du commerce de consulter la société civile.
Nous on a toujours travaillé dans la cohérence même si on ne l’appelait pas comme ça.
-‐ Aux assises il y aura encore des discussions sur « on est cohérents car le libre-‐échange c’est bon pour tout le monde ». On ne veut pas entrer dans ce débat, il y a toute une littérature qui montre que le lien commerce-‐développement est très flou, il y a beaucoup de cas positifs et négatifs, ça dépend de plein de trucs, donc on ne peut pas affirmer que ça marche à tous les coups, le seul débat qu’on doit avoir c’est comment rendre la politique cohérente, pas si elle l’est pas nature ou pas.
-‐ De Gucht, quand il était aux AE belges : « la Belgique soutient complètement la politique commerciale européenne », il disait donc oui à tout, sans même se poser la question, car idéologiquement d’accord.
-‐ Débat sur la protection des investissements. La Be a poussé pour que dans cette politique il y ait protection du droit à réguler. Mais souvent la Belgique suit juste la politique belge.
-‐ Sur ce point-‐là, pas d’études d’impact. -‐ La CE paie très cher pour faire plein d’études d’impact, mais ne lit pas et ne tient pas compte des
résultats. Un commissaire commerce avait dit à un moment que ces études ne changeront pas sa position car il travaille pour les intérêts UE. Il espère que les PVD les lisent pour que ça alimente leurs positions.
Ludo De Brabander (Vrede Vzw): sécurité et développement (point de vue des mouvements de
paix) -‐ D’abord aspects conceptuel, puis exemples concrets -‐ On a bien sûr aussi un problème de transparence, surtout sur sécurité militaire, c’est très fermé.
Sommet de l’Otan il y a 2 ans à Lisbonne. Il y avait une commission dans le parlement 2 jours avant. Mais ce document ne pouvait être publié (dixit De Crem, qui ne pouvait pas) qu’une fois qu’il est décidé.
-‐ Politique de sécurité = très militarisée -‐ Ya eu des évolutions après la guerre froide. Pendant la guerre froide, toute la politique de codev
et sécurité était au service de la guerre froide, pour bloquer l’avancée géographique du communisme.
-‐ Rapport du PNUD 1994 sur sécurité humaine : pas juste défendre un territoire, 7 domaines de sécurité (économique, alimentaire, santé, environnement …)
Si on regarde la carte d’Afrique, niveaux de développement (IDH) et conflits violents : corrélation forte
Même la Banque mondiale a dit : « les pays low income ont 15x plus de risque de conflit violent que les pays riches ». Facteur important : dépendance de l’exportation de matières premières : si dépendant à 25%, risque de guerre civile de 30%.
UE : a décidé un doc de stratégie UE sur la sécurité dans le monde (de plus en plus développé d’un politique pour défendre un territoire, vers une « exportation de la stabilité dans le monde ». Armée de défense devient armée d’intervention. Responsabilité européenne. Intérêt d’intervenir là où il y a des crises pour limiter leur étendue, aussi pour défendre les droits humains des gens concernés.
Mais ne suivent pas la logique de leur analyse : « important de développer ces armées mobiles, et besoin de plus moyens pour la défense et intervenir dans les crises. »
Les origines de beaucoup de ces conflits sont socio-‐économiques. Qu’est-‐ce qu’on fait ? on réagit avec des moyens militaires. C’est très inefficace (malgré que ce soit très profondément ancré dans nos têtes). beaucoup de budget est mis sur les moyens militaires. On ne va pas travailler sur les causes socio-‐économiques (APD) mais beaucoup plus sur les budgets militaires. soit c’est pour défendre nos intérêts (ce qui est inacceptable), soit pour limiter les conflits causé par le socio-‐économique (ce qui est inefficace).
Après la guerre froide, les dividendes de la paix, baisse des budgets militaires, vite remonté. US-‐UE= ¾ des budgets militaires dans le monde. Si on veut vraiment éviter les conflits, ce serait beaucoup plus efficace de travailler en connexion sécurité-‐développement, en travaillant d’abord sur le développement qui mène à la sécurité.
Incohérence dans cette philosophie : commerce des armes. Belgique exporte des armes (légères et high tech), 2ème pays en volume. Russie et Chine etc. Les 5 plus grands exportateurs d’armes sont les 5 membres permanents du conseil de sécurité ! dont le premier but est de préserver la stabilité dans le monde. Il y a des critères européens qui interdisent d’exporter vers des pays en conflit. Mais la majorité des armes vont vers l’Afrique du Nord, avant le printemps arabe, ainsi qu’en Arabie Saoudite. ¾ de ce commerce international des armes va vers des PVD.
Important de reconnaître qu’il y a une responsabilité internationale dans les problèmes de développement. Pas seulement des facteurs endogènes seulement mais aussi exogène. Agriculture, commerce, dette, … très fort lié avec la sécurité dans ces pays. Relation presque directe entre FMI-‐Banque mondiale dette et le risque de conflit. FMI est intervenu au Rwanda juste avant le conflit, refusé de stabiliser les prix du café etc. ça c’est la vraie base de la crise Rwandaise. Vraies raisons = socio-‐économiques.
Encore une incohérence, regarder la Belgique, avec le bras militaire de la politique de sécurité, on met de plus en plus de poids sur interventions brutes : avant on allait déminer au Liban. Maintenant on préfère aller en Libye et en Afghanistan (150 mn€ contre 10mn€ d’APD). Stratégie militaire en Afghanistan = échec, depuis le début.
On commence à penser de plus en plus que la codev doit servir les buts militaires. Dans les années 2000, les budgets d’APD ont raugmenté, plus que la moitié était pour les pays clés, Afghanistan, Irak, ou pays géo stratégiquement importants. Donc contamination très dangereux.
Coopération civile-‐militaire : autre genre de contamination, on voit de plus en plus les militaires comme acteur de codev. L’adversaire mélange ça aussi et risque de viser les ONG et autres.
Conclusion : Belgique dépense 4 Mrds€ pour le militaire. 1,1% de notre PIB. Codev : 0,54%, la moitié. On dit toujours que notre armée est une armée d’intervention, on a plus besoin d’armée pour défendre notre territoire. Alors c’est beaucoup plus efficace de changer cette balance, un jour on a plus besoin d’armée, puisqu’elle ne sert qu’à faire des choses inefficaces. Il faut peut-‐être entamer cette discussion profonde.
Il y a aussi des personnes qui disent qu’il faut arrêter l’aide car inefficace. Si nos politiques étaient vraiment cohérentes, on n’aurait plus besoin d’APD.
L’OTAN a déjà pressé plusieurs fois la Belgique car on ne dépense pas assez. Les pays de l’OTAN doivent dépenser 2% en dépense militaires. OTAN = gendarme international qui veut « résoudre » des conflits par la force. Il faut briser ça radicalement, soit on suit ce qu’on nous demande, soit on en dévie clairement. Pas si radical : le sp.a dans les élections précédentes avait ce changement de balance (0,7><2%) dans leur programme ! Il faut mettre en question des alliances telles que l’OTAN. Objectif de l’atelier : contributions pour inspirer notre action aux assises. Aussi réagir à la note de vision sur la cohérence. On ne doit pas arriver à une définition mais à ce qui est nécessaire pour avancer vers une plus grande cohérence. Méthode post-‐it : efficace pour avoir vite beaucoup d’idées et avancer vers positions concrètes. Chacun remplit 2 post-‐its : problèmes / solutions. -‐ Discussion des problèmes/solutions -‐ Problèmes :
Transparence : concertation publique Concertation Lobby : incohérences viennent des rapports de force entre lobbys, qu’il faut
débusquer. Dépasser concepts pauvreté/développement : difficile de dire « tout doit être
favorable au développement/contre la pauvreté » (définition jamais claire). Les droits humains : plus facile car définitions plus précises.
Problème d’incohérences existantes, par exemple budget militaire ; L’intérêt propre prime, c’est pour ça qu’il n’y a pas assez de soutien dans
l’opinion public (électeurs) et le politique pour un simple altruisme. Collaborer entre OSC, pas toujours facile, coordination difficile déjà entre nous,
cohérence au sein des OSC. Il y a de la cohérence : l’APD est utilisée au service du commerce et de l’armée. Difficile d’avoir de l’expertise sur des aspects techniques, commerce etc. qui
requièrent de la cohérence. Parlements utiles mais il faut tout leur expliquer, surtout quand les choses se
passent au niveau UE. Thèmes parfois pas assez concrets pour mobiliser le monde ; Mondialisation libérale : système capitalisme, profite plus aux pays occidentaux ; Changement climatique et réfugiés climatiques ; APE : intérêts des plus vulnérables : dépasser le développement. On aura du mal
à conclure clairement à un impact négatif sur le développement en général mais plus spécifiquement sur les populations vulnérables.
• Exemples d’incohérence : o Agro-‐carburants, …
-‐ Idées/solutions : Commerce équitable, mondialisation plus humaine ; Crise économique, printemps arabes,
Développement durable ; (au problème de changement climatique) ; Droits humains et dénoncer avec précision les atteintes à ceux-‐ci: plus clair que
développement (qui peut être du secteur privé), et pauvreté. Il y a un droit au développement, mais on met un peu tous les droits dedans. Il y a sur tous ces sujets des déclarations de la Commission européenne, sur travail décent, sécu alimentaire, droits au logement etc… cohérence avec ses propres engagements (mais aussi beaucoup d’engagements contraires, augmenter les exportations de l’UE, …).
• Les politiques vont toujours trouver un argument ; • Un engagement est limité par un autre engagement : agro-‐
carburants : engagements environnementaux européens c’est super, mais ça se limite par les autres engagements c’est ça la cohérence. Mais ya des Lobbys des 2 côtés. Dans ce dossier, on est dans la contradiction sur ce qu’on entend par développement durable. Ya des arguments pour dire qu’il y a du développement quand on ouvre une exploitation d’agro carburant, mais quel développement ? certains discours se construiront sur des intérêts pour se justifier avec des arguments de développement.
• On ne peut pas gagner sur le plan des discours, o il faut des cas concrets qui démontrent les
contradictions, o ainsi que les intérêts qui se cachent derrière.
• Il n’y a pas de définition sur ce qu’est la cohérence. À nous d’être proactifs, dominer le discours avec des alternatives. Si notre définition ne passe pas, ils devront alors se montrer tels qu’ils sont. Aux US, les politiques assument que ce n’est pas pour les PVD qu’ils bossent, et le public applaudit. En Europe, ils savent qu’il y a une plus grande opposition. Europe = autre concept en tant qu’institution, bâti sur des normes / droits. Les politiques sont plus construites sur les droits. Tendance en Europe, peut-‐être avec les Etats membres et la crise, à assumer de plus en plus sa rhétorique de « self-‐interest ». Les sondages d’opinion en Europe, plus de sentiment d’interrelations avec le reste du monde, par exemple sur les changements climatiques. Sondage en France : il y avait un intérêt grand pour l’environnement. C’est aussi pour ça, par leur universalité, qu’il faut privilégier les droits humains.
• Le « do no harm » est peut-‐être plus réaliste. • La Belgique est déjà trop faible, UE aussi, il faut travailler au
niveau mondial (OMC, …) • Europe : il y a des belges, dans le monde, il y a des européens, il
faut travailler par étapes. EU a fait le choix pour du normatif. • Il faut construire sur les engagements politiques qu’on a en Be-‐
UE aujourd’hui, puis ça servira peut-‐être d’exemple.
• Développement / droit : quel est le contenu de ce terme ? qui est propriétaire de certains discours. ONG a toujours mis l’accent sur « on a besoin de certaines politiques pour l’Afrique, question de solidarité ». + « Tout ce qu’on fait c’est pour notre intérêt, l’aide au développement peut nous aider à faire du commerce avec des partenaires équitables ». c’est aussi pour nous ;
• Mais là on parle d’intérêt long terme, le politique et les lobbys parlent court terme. Pourtant à long terme c’est absurde !
• Il faut continuer à montrer cet intérêt inter relié ! contester le mauvais usage de l’APD.
• Crainte : débat de la cohérence : beau débat très théorique pour que rien n’en sorte.
o Bien cibler, dénoncer des cas concrets d’incohérence et les lobbys qui sont derrière et aussi nos intérêts ;
• Monitoring ; • Obliger transparence et consultation régulière ; • Définition + loi sur la cohérence ! entériner • Débats publics • Développement durable comme point de départ, qui comprend
tout un cadre qu’on peut utiliser. • Études d’impact obligatoires, régulations sur la transparence • Place importante de la SC du Sud • Informer les députés, point focal cohérence dans chaque
ministère qui peut affecter la coopération • Test de cohérence pour chaque décision politique ; • Publication/présentation de chaque décision au parlement et
société civile, avec publication des positions de chacun ! et justification de cohérence et aspect de cohérence, à 2 niveaux : do no harm (neutre) et pro-‐développement (positif).
==> résumé :
1. Cas concrets d’incohérence et les lobbys qui sont derrière 2. Notre intérêt à nous, à long terme dans plus de cohérence et dans un meilleur
développement du Sud 3. Droits humains ! dépasser développement/pauvreté 4. Débat public ! 5. Nécessité d’un mécanisme de PCD concret qui permette de concrétiser tout ça.
V. Atelier 2 : Quel mécanisme institutionnel pour la Belgique ?
Résultat des échanges avec l’administration, partant de ce qui existe déjà (le cabinet était absent). 3 axes retenus :
1. Engagement politique a. Se baser sur une analyse politique, comment la cohérence a été gérée jusqu’à
présent ? b. Il faut un Rapporteur spécial indépendant, formuler des avis, légitimité, lien avec
le parlement ; c. Rôle du parlement, en amont et en aval des décisions ! pas juste en fin de
parcours ! d. Dans les notes de politique générale (déclaration gouvernementale), de chaque
niveau de pouvoir (ex-‐ante) [dangereux : il vaut mieux que ce soit garanti/acquis une fois pour toutes dans une loi que de le renégocier tous les 4 ans]
2. Coordination a. Gouvernements régionaux et communautaires b. Rappel de l’existence du Cormulti, du CFDD et de Finexpo
i. Organe qui devrait émettre des avis, même si pas de consensus, au moins que chaque position soit reprise et publiée et que le politique y réponde.
c. Coopération au développement, dans l’exemple de Finexpo, est représentée en sous-‐nombre par rapport aux autres départements.
d. Processus participatifs (donc d’abord transparents) + notre capacité à y apporter les points de vue de partenaires sud et de leur société civile. Tout ça doit se faire en amont pour avoir un impact.
3. Suivi-‐évaluation a. Quel outil, quel benchmark, pour estimer d’une législature à l’autre ce qui a été
accompli en matière de CPD ? lien avec débats au parlement. b. Observatoire/interpellation c. Un organe d’avis (2), basé sur CFDD avec améliorations ; d. Mécanisme de plainte, comptes à rendre, et on peut finalement interpeller ex-‐
post ; e. Système pour rendre des comptes : basé sur les droits humains ;
Assises : quel rôle ? Droits humains : droits humains fondamentaux ? (on ajoute juste toujours des adjectifs après,
mais c’est la même chose). Quelles sont les conditions minimales nécessaires ? quand est-‐ce qu’on sera satisfait avec un
instrument ? On a proposé des conditions minimales, on ne sera pas forcément contents un jour ;
VI. Conclusions
I. Eléments de contexte La CPD est essentielle au développement, impact plus important que l’APD Ce n’est que le nouveau nom de ce pour quoi on se bat déjà pour depuis des décennies :
politiques commerciales, agricoles, etc. Un mécanisme formalisé de suivi serait un outil important pour faire avancer nos revendications
(mais ne serait qu’un outil !) Nous sommes dans une “fenêtre d’opportunité”:
o Recommandations OCDE & positionnement DGD o Engagements Traité Lisbonne & débat qui monte dans bcp pays o Déclaration gouvernementale & positionnement ministre
Rappel : enjeu à CT = défendre une position forte aux Assises, le 8 Mai, car déterminera fortement la suite des débats
Que retenir de la matinée ? La CPD est une notion très large, qui nécessite une définition. Cette définition est éminemment politique -‐ Quelle cohérence ? Niveau d’ambition min ou max ? -‐ De quelles politiques ? définir des domaines prioritaires -‐ Pour quel impact ? Très difficilement mesurable en ce qui concerne une politique en particulier -‐ quel développement ? juste « éradication de la pauvreté » ? la définition du développement
n’est pas univoque
What you need -‐ Pol commitment -‐ Coordination mechanisms -‐ Monitoring systems
Characteristics:
-‐ Level of formality -‐ Nature of competence (pol/Tech) -‐ Policy scope: specialist/general -‐ Specialization: dedicated to PCD or using existing mech.
Des exemples existent, mais à noter qu’ils sont pour la plupart en construction
-‐ Au niveau UE -‐ Au niveau national, dont DK et NL
De l’après-‐midi -‐ Derrière les incohérences, il y a des intérêts, pas « win for all » -‐ Quels objectifs ? pt-‐ê s’ancrer sur les droits humains, car ils sont bien définis, plutôt que sur l -‐ Que veut-‐on ? Transparence & Débat public -‐ Engagement politique : avoir un rapporteur spécial indépendant ; avoir une définition par chaque
gouvernement de sa vision de la CPD -‐ Coordination : entre ministères ET niveaux de pouvoir ; CFDD ou autre chose ? -‐ Suivi : un ombudsman ? Un lieu de plainte ? II. Conclusion finale : -‐ Nous devons nous investir dans le débat sur le mécanisme car l’opportunité est là, d’où
l’importance d’être présents en force aux Assises. Jusqu’ici, c’était moment formel de publicité -‐ Objectifs :
o Un mécanisme formel o Placé le plus haut possible au niveau politique o Avec des moyens suffisants o Et où nous aurons voix, à temps
-‐ Mais ne pas nous laisser « en-‐commissionner » : comme on l’a montré, il faut continuer à agir sur
les deux terrains qui sont notre « spécialité » o La volonté politique – faire pression directe sur les ministres du commerce, défense,
climat, etc. pour faire avancer NOTRE vision o Le monitoring – renforcer notre rôle de Watchdog & assurer la transparence des
décisions pour pouvoir le jouer Slotmoment – Plenair (verslag Koen D.) Nicolas: 2 ateliers gehad in NM: inhoud en mechanismen Sleutelelementen uit beide:
INHOUD (Marc Maes) 2 vb. handel en veiligheid In beide is gebrek aan coherentie Achter de incoherenties zitten belangen waarmee we geconfronteerd worden Problemen en mogelijke oplossingen besproken Coherentie met ontwikkelingsdoelen, maar wat zijn die ontwikkelingsdoelen en wat is ontwikkeling. “anderen” vinden dat ze wel coherent zijn met ontwikkeling, maar hebbenander idee van ontwikkeling. Misschien meer spreken in “mensenrechten”, zijn precies geformuleerd, er zijn mechanismen om ze af te dwingen, enz.. Transparantie meot er zijn Consultatie Mogelijkheid om er over te spreken Vertrekken van concrete vb. van incoherenties toont de machanismen er achter aan Belang van publiek debat en consultaties Aantonen dat het in eigen belang is van EU om solidair te zijn met Z PCD: doen wij al lang, door te werken rond al die thema’s PCD-‐politiek is een bijkomend mechanisme dat ons hierbij kan helpen Concrete aanbevelingen voor BE vandaag, mechanismen (Oumou) Administratie was aanwezig Hun standpunt over wat er al is, wat goed werkt en wat niet vanuit hun perspectief kregen we mee. Verschillende “axes” om te volgen, in lijn met inputs van VM 1e “axe”: politiek engagement -‐ gebaseerd op een politieke analyse -‐ politieke verankering moet zich concreet vertalen, via een speciale onafhankelijke rapporteur, die legitimiteit heeft bij parlement . Ex post? Ex ante? -‐ rol van parlement tijdens heel besluitvormingsproces, niet enkel op het einde van besluitvormingsproces. -‐ moet in globale politiek van regering verankerd zijn (prioriteit van ontwikkeling!) Elk beleidsniveau moet coherentie verankeren in beleid in bv. Beleidsnota en regeringsverklaring, ook gemeenschappen en gewesten, ook gemeenten en provincies 2e axe: coördinatie -‐ overleg tussen verschillende ministeries, ontschotting, ook in Gemeenschapen en gewesten, tussen verschillende beleidsniveaus
-‐ hoe de adviesfunctie versterken. Coormultie en de rol van de FRDO? Verplicht rekenschap afleggen over adviezen vanwege politiek en administratie. -‐ fiannciële middelen en menskracht voorzien, capaciteit kennen, zwakheden kennen -‐ participatieve procedures voor middenveld: transparant, capaciteit om er aan deel te nemen, bij te dragen Standpunten van partnerlanden, CSO uit Zuiden ook die mogelijkheid geven 3e axe: evaluatie en opvolging -‐ welke benchmarks om invloed van beslissingen te evalueren = minimale voorwaarde (van legislatuur tot legislatuur) -‐ Middelen: observatorium, competentiecentrum, gelinkt met parlementen op de verschillende beleidsniveaus -‐ verslagen van toepassing van PCD – ex post! -‐ klachtenmechanisme – ombudsman (federaal) Beleidsaanbevelingen gebaseerd op klachten, eventueel roterende verantwoordelijkheid bij gemeenschappen en gewesten. biedt interpellatiemogelijkheden nadien indien coherentie niet gerespecteerd is -‐ een adviesorgaan / advies en opvolging die de “arbitrages” aantoont Belang van samenstelling en legitimiteit! -‐ “mecanisme de reddition des comptes” (ook verankeren in mensenrechten als sokkel)
vragen uit zaal: staten generaal: wel belang hebben die eerder inforamtief? (cf conclusies) -‐ verwijzen naar mensenrechten OK, “fundamentele MR” – eerder gewoonte van Franstaligen om adjectieven toe te voegen -‐ welke zijn minimale voorwaarden om van PCD te kunnen spreken. Wanneer zullen we content zijn met een instrument? (Nooit ) we moeten dit wel bepalen. Conclusies (Nicolas): context: PCD is essentieel voor ontwikkeling en is nog belangrijker dan OS -‐ waar ngo’s al jaren tegen vechten: oneerlijk handels, landbouw, enz beleid We moeten onze eisen blijven nastreven -‐ PCD kan een nuttig middel zijn om bepaalde zaken vooruit te krijgen, doen gaan. Maar is slechts ee middel. Uiteindelijk moet beleid op diverse domeinen zelf veranderen/verbeteren -‐ verdrag van Lissabon: OK, maar daarachter heel wat debatten onder lidstaten -‐ Minister engageerde zich wel om hier iets rond te doen PCD is heel breed concept, wij moeten het definiëren.
Effecten van beleid op ontwikkeling is heel moeilijk te meten
Wat noemen we ontwikkeling (armoedeuitroeiing, MDG’s, iets anders?): verschillende invullingen bestaan
Drie essentiële elementen
-‐ plitiek engagement
-‐ coördinatie
-‐ opvolging en monitoring
Graad avn formalisering die we willen?
Graad van competentie die gekozen wordt (moet poltiiek zijn,niet enkele technisch adminsitratief)
Policy scope – breed of enkel bij gespecialiseerd belelid
Welke instrumenten (FRDO of iets anders? – specifieker voor Ontwikkeling)
In meeste landen staat men nog niet veel verder dan hier/bijna overal nog in kinderschoenen. Er is geen “model” dat we gewoon kunnen overnemen.
Algemene conclusies:
1. Belang om te investeren in het debat, relatief technisch debat, maar toch grote opkomst. We moeten die vasthouden. Legitimiteit van de koepels komt van aanwezigen – leden.
2. Staten-‐generaal: was eerder formeel en informatief. Nog nooit een echte plaats voor politek debat geweest. Zal dit nu veranderen? Context is alvast veranderd. Wil van minster en zijn kabinet is om er een plaats en moment van debat van te maken.
3. 4 prioriteiten van Magnette: o.a. Coherentie (met vraag over FRDO) 4. Doel op vlak van miechanisme
formeel mechanisme waar we echt gehoord worden 5. zeker geen doel op zich maken van zo’n mechanisme op zich 6. bekomen dat beleid op alle terreinen coherent wordt 7. rol van waakhond, transparantie van besluitvorming, zodat iedereen zijn rol kan spelen
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