organisation du travail et croissance taylorisme, fordisme et toyotisme

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Organisation du travail et croissance

Taylorisme, fordisme et toyotisme.

Introduction

Définition organisation du travail.

Touraine : Les trois phases de l’organisation du travail : – En métier / atelier.– Le taylorisme et le fordisme (DT)– Les nouvelles formes d’organisation du

travail : (le toyotisme / remise en cause de la DT ?)

Sujets de Bac : Vous montrerez que la division du travail dans

l'entreprise, mais aussi entre entreprises, a des effets sur la productivité

Dans quelle mesure l'organisation du travail est-elle facteur de croissance ?

Les nouvelles formes d'organisation du travail favorisent-elles la croissance économique ?

Après avoir présenté l'évolution de l'organisation du travail depuis les années 1960, vous analyserez les effets de cette évolution sur l'emploi.

Les organisations du travail tayloriennes et fordiennes ont-elles disparu ?

Après avoir présenté les transformations récentes de l'organisation du travail, vous montrerez que les caractéristiques du taylorisme n'ont pas totalement disparu.

I. La division du travail, un facteur essentiel de la croissance.

A. La nécessité de la division du travail selon A. Smith

Adam Smith (1723 - 1790)

1776 : Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations.

- Division social et division technique du travail.

- La manufacture d’épingle : Document 1

La division du travail

B. Taylor introduit l’Organisation Scientifique du Travail (OST)

Frederick Winslow

Taylor (1856, 1915)

Le taylorisme (ou OST)

• Les principes du taylorisme :– Le « one best way »– La division horizontale du travail– Le contrôle et le chronométrage– Le salaire à la pièce– La division verticale du travail

C. Ford développe l’OST et le travail à la chaîne

Henry Ford (1863 1947)

Portrait de Henry Ford 1919.

Le travail à la chaîne est une application particulière du taylorisme.

– La chaine de montage (le convoyeur)– La standardisation des produits– Des salaires fixes élevés (« five dollars a

day »)

D. Les effets contrastés du modèle fordo-tayloriste

1. L’ouvrier-masse

2. Gains de productivité et croissance économique

Les effets du Fordisme dans l’entreprise

Division horizontale du travail

« One Best Way » StandardisationChaîne de montage

Division verticale du travail

Gains de productivité

Hausse de la production, Hausse de la valeur ajoutée

Hausse des salaires

Hausse des profits

Motivation

FordismeOST

Le fordisme est un mode de régulation du capitalisme

« Compromis keynéso-fordiste »

II. Les limites de l’OST et les nouvelles formes d’organisation du travail (NFOT)

A. La crise sociale du modèle fordiste

Cette affiche, dessinée au début du mois de juin 1968, dénonce la bureaucratie syndicale qui a appelé à la

reprise du travail. © Editions Alternatives

Lancé dès janvier 1968, le slogan "A bas les cadences infernales" est repris par les Ateliers et décliné sur

plusieurs affiches. Dans les usines, les jeunes ouvriers appellent à l'amélioration des conditions de travail. C'est la

remise en question du travail à la chaîne. © Editions Alternatives

– Une crise sociale dans les années 60 avec ce que l’on appelle « la révolte des OS »

• Les conditions de travail jugées trop pénibles• Maladies professionnelles, fatigue…• Démotivation : Grèves, sabotages, vols, fort absentéisme,

« turn over » • Une remise en cause de la hiérarchie et de la déqualification• Stagnation de la productivité du travail.

B. L'épuisement économique du modèle fordiste.

– La crise économique des années 70/80 : • Adaptation à la demande insuffisante.• Standardisation incompatible avec la diversification• Stocks élevés => coûts de production élevés• Fluctuation des marchés, manque de flexibilité• Modification des goûts des consommateurs, manque

d’adaptation à la demande.

C. Les nouvelles formes d’organisation du travail

L’exemple du Toyotisme

– 1962 : Toyota adopte le « Ohnisme » (Taiichi Ohno).

– Fin des années 1970, (second choc pétrolier), les industries automobiles américaines et européennes adoptent ce mode d'organisation du travail.

– Les « cinq zéros » : papier, défaut, panne, stock, délai.

Les principes du toyotisme en rupture avec le fordisme :

Toyotisme Fordisme

Le juste à temps (ou flux tendu) Zéro stock et Zéro délai

La planification bureaucratiqueUtilisation de stocks importants, délais importants.

Le KanbanCirculation de l’information directe entre les équipes, par un système d’étiquette. Système de commande des pièces nécessaires en flux tendu.

(zéro papier)

Circulation de l’information hiérarchisée : centralisation bureaucratique.

L’autonomie des équipes opérationnelles : Autonomie. Flexibilité du travail. Implication. Cercles de qualité (Zéro défaut)

La polyvalence et qualification des salariés : « Opérateurs »Réaliser plusieurs tâches. Surveillance et entretien des machines. (Zéro panne)

Division verticale du travail

Fort taux d’encadrement

Division horizontale du travailLes « ouvriers spécialisés »

Post-taylorisme ou néo-taylorisme?

Le travail répétitif      En pourcentage

     Proportion* de salariés qui

déclarent : SECTEUR

D'ACTIVITE ECONOMIQUE

Effectifs (en

milliers)

que leur travail est répétitif

dont ** : chaque série de gestes

dure moins d'une minute

Agriculture 1984 260 14,5 35,2  1991 284 39,4 39,6  1998 321 44,5 41,7  2005 256 40,7 27,1Industrie 1984 4 705 33,7 34,3  1991 4 464 40,9 33,7  1998 3 990 39,1 32,8  2005 3 973 36,4 32,3Construction 1984 1 249 16,5 22,1  1991 1 330 24,8 17,9  1998 1 059 26,3 15,8  2005 1 158 27,5 15,0Tertiaire 1984 11 323 14,9 21,1  1991 12 694 25,9 19,7  1998 14 142 25,6 21,7  2005 16 790 25,9 23,0Ensemble des salariés 1984 17 602 20,1 27,3  1991 18 801 29,6 24,6  1998 19 517 28,7 25,0  2005 22 251 28,0 24,8

Le travail à la chaîne ou sous contrainte automatique en 1984, 1991, 1998 et 2005

      En pourcentage

   Proportion* de salariés qui déclarent :

travailler à la

chaîne

travailler sous contrainte

automatique**

Ensemble 1984 2,8 6,8  1991 3,5 8,5  1998 3,5 9,6  2005 3,5 10,5

Source : Enquêtes Conditions de travail

* La répartition est faite sans tenir compte des non-réponses pour faciliter les comparaisons

** : Travail à la chaîne ou rythme de travail soumis à la cadence d'une machine ou rythme de

travail dépendant d'un déplacement automatique d'un produit ou d'une pièce

Les rythmes de travail (1) _ Contraintes machiniques et techniques, dépendance vis-à-vis

des collèguesen 1984, 1991, 1998 et 2005

En pourcentage

   Proportion* de salariés qui déclarent que leur

rythme de travail leur est imposé par**

Sexe

le déplaceme

nt automatiq

ue d'un produit ou

d'une pièce

la cadence automatique

d'une machine

d'autres contraintes techniques

la dépendance vis-à-vis des collègues

Ensemble 1984 2,6 4,4 6,7 11,2  1991 4,3 6,3 11,4 23,2  1998 5,9 7,0 15,9 26,7  2005 7,1 7,1 16,0 26,9

   

La polyvalence :

Proportion* de salariés qui déclarent** :

 

faire une rotation entre plusieurs postes

changer de poste en fonction des besoins de l'entreprise

Ensemble 1991 5,0 22,8

  1998 6,6 23,2

  2005 6,2 18,7

* La répartition est faite sans tenir compte des non-réponses pour faciliter les comparaisons

** Le complément à 100 correspond aux salariés non polyvalents

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