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theories Ctiopathogeniques, ainsi qu’une description des courants de pensee qui ont traverse l’histoire de la psychiatric.

II s’agit d’un ouvrage de grande qualite, repondant a une exigence de lisibilite. Pour cela, il n’est pas seulement destine aux specialistes, il constitue aussi un document de base pour l’etudiant. L’ensemble se termine par un glossaire anglais- francais de 900 termes.

M. LabbC

d A. Le Clochard. Texte presente par L. Mucchielli, preface de X. Emmanuelli. Paris : DesclCe de Brouwer ; 1998.493 p. Mucchielli L. Hommage B Alexandre Vexliard. Bulletin de Psychologie 1996-

Vexliard est mort le 20 janvier 1997, quarante ans aprbs la premiere edition de son ouvrage prophetique. Le Clochard est une etude socioclinique de la situation subjective et collective des SDE On rencontre quelques anachronismes imputa- bles au vocabulaire psychologique de l’apres-guerre, mais le theme est cruelle- ment moderne, pour ne pas dire postmoderne. Autrefois, les clochards trouvaient une sorte de G communautc inavouable j) (Blanchot) a l’asile. 11s s’entendaient assez bien avec les psychotiques dans l’ensemble. L’interne percevait une << ame- lioration sociale N (Sullivan) et gardait les SDF par le biais d’un diagnostic de circonstance. C’est une piste qui merite reflexion. On pourrait effectivement sup- poser qu’une personne vivant dans la rue souffre necessairement d’une << demence sociale b). Qu’est-ce qu’une (< demence sociale >N ? C’est une c< desaffi- liation )) (Castel), imputable a une invalidation sociale qui entrame un ensemble variable de troubles physiques et psychiques. Toute personne troublee par cette souffrance pourra, si elle le souhaite, Ctre hospitalisee. Ainsi l’asile retrouvera son sens premier : lieu de protection contre une situation pathogene. West-ce pas quand mCme moins na’if que le DSM-IV ? Conclusion : cette reedition souligne a quel point l’avenir appartient a la maladie mentale.

D.F. A

Psychanalyse

. @pike aux insends. lhudes sur les clivages. Paris : Presses universi- France ; 1998. 188 p.

Depuis quelques annees, les analystes <c patent& )x sortent davantage de leur reserve et se permettent de temoigner de leur pratique en <c direct ,, hors de leurs

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cenacles. 11s gardent leur langage scientifique. Ce ne sont pas wvres de vulgari- sation, mais temoignages pour qui veut bien &outer et comprendre. Telle est saris doute l’intention de cette collection qui nous vaut une succession d’epitres. Si le mot est emprunte au langage neotestamentaire, il ne semble pas que l’intention soit, a l’instar de << Paul aux Corinthiens )>, de faire parler des leaders charisma- tiques a des communautes recemment fondees et en attente de messages invigo- rants. Encore que.. .

Gerard Bayle nous entraine vers ce qui lui apparait le problbme majeur, le plus ‘< sportif N peut-etre parmi les defis psychotherapiques analytiques : le pheno- mbne des clivages.

11 adresse, en introduction, une exhortation en direction de tous ceux qui sont en recherche de sens ou de plus de sens. 11 rappelle cette progression d’identi- fications en chacun de nous, qui se fait malgre le risque d’irruption de modes de communication dommageables : des Cpreuves successives d’identifications desubjectivantes : vampiriques, adhesives et projectives, tous ces modes sous- tendant l’identification dite hysterique. Vampirique ? Creatrice de confusion et d’un inextricable entre soi et l’autre. Adhesive ? DotCe de sens, certes, mais au prix d’un accolement entre soi et l’autre. Projective ? Elle confond delibere- ment l’autre et le tiers. Hysterique ? Abus de symboles comme mode d’action, leurres vers ce a quoi chacun de nous doit renoncer sans jamais s’y resigner tout a fait.

Entre ces identifications successives ou entremelees peut se glisser une surface de separation, un plan de clivage souvent masque. Et c’est la le piege qui attend l’analyste. Clivages ? Clivage soit fonctionnel - barrieres d’urgence alors mises en place par des mecanismes de defense (deni et idealisation) -, soit, plus gravement, clivage structure1 transgenerationnel, de plus lourde consequence pour celui de la generation d’apres.

Pour mieux saisir ce risque de clivage, de dechirure, de trou, de solution de continuite, G. Bayle propose un amenagement dans le montage metapsycholo- gique des topiques freudiennes : la denomination d’un trou, dune agenesie du Moi, la carence narcissique. Ce serait une faille en secteur, creusee en pleine topique constituee, traversant Ca, Moi et Surmoi, associee aux mecanismes de defense, sujette comme rem&de a des protheses narcissiques, veritables bouchons de secours.. .

A partir de cette imagerie tectonique, l’auteur, avec comme ressources cures- types (divan), face-a-face, psychodrame analytique, et clinique g l’appui, montre les parties qui peuvent se jouer, client-analyste, avec la mise en jeu chez ce der- nier de clivages, de failles volontairement acceptees, maitrisables a coup sur, ceux-ci ! L’analyste devient prothesiste temporaire, bouchon de la carence detectee.

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SW cette lancee, G. Bayle fait vivre devant nous des therapies de deuils patho- logiques, de deuils rates, de compagnonnages bentfiques pour des souffrances de type pervers narcissique.

A la fin de ces propos trop rapidement parcourus, nous trouvons, de la part de l’auteur, quelques remarques importantes. 11 reconnait l’aspect peut-etre decon- certant pour le lecteur de ces argumentations aux allures parfois contradictoires, I’excessive (et pourtant inevitable) diversite des angles d’approche, les risques que l’on prend en voulant trop desintriquer les processus de defense, processus qu’il faudrait en mQme temps renforcer, la necessite d’adapter le cadre d’accueil analytique : non pas trahison, mais refus realiste d’une methode trop rigide, vouee de ce fait a l’echec. La conclusion se termine par une invitation a aller C( vers ses propres creations, librement, et & l’abri de ses propres defenses B.

P.B.

Freud S. Paris : Presses universitaires de France ; 1998. 306 p. r (Euvres compI&es III, 1894-1899. Textes psychanalytiques divers.

Freud S. (Euvres complbtes XI, 1911-1913. Totem et tabou. Rtves dans le folklore. SW la dynamique du tmnsfert. Paris : Presses universitaires de France ; 1998.422 p.

Le volume III, contenant notamment les N neuropsychoses de defense B et les q< nouvelles remarques sur les neuropsychoses de defense )), fut publie pour la premiere fois en 1989.

Le volume XI contient deux reflexions sur Iinterpretation des r&es ainsi que R&es duns le folklore, texte qui restera un des plus celebres dans l’histoire de la psychanalyse.

D.EA.

urn A. Les Fondements de la psychanalyse. Paris : Presses universi- France ; 1998.463 p.

Livre Ccrit par un esprit particulierement intelligent qui se penche sur le probkme de la C( verification B des theses analytiques. En effet, le refoulement ne se mesure pas avec un scanner et on ne peut pas faire de tableaux statistiques a propos du transfert. L’auteur s’attaque a l’etiologie des n&roses (p. 263), a la theorie des lapsus (p. 283), a la theorie du r&e (p. 321), a l’association libre (p. 397). La conclusion - enseignke dans les bons lycees americains depuis des