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Anne Laverty/Cécile Gassan/Coralie Gourdon, 20.12.2013 Articles 1 er et 4 Définition de la torture et incrimination de torture 1. Indiquer si le droit pénal prévoit l’incrimination spécifique de torture et, dans l’affirmative, si la définition de torture donnée dans le Code pénal est conforme à l’article premier de la Convention. Décrire aussi les mesures prises par l’État partie pour faire en sorte que les actes de torture soient passibles de peines appropriées qui prennent en considération leur gravité, comme le prescrit le paragraphe 2 de l’article 4 de la Convention. 2. Décrire toute mesure prise pour rendre les actes de torture passibles de peines appropriées qui tiennent compte de leur gravité, comme il est prescrit au paragraphe 2 de l’article 4 de la Convention. 3. Indiquer les mesures prises par l’État partie pour adopter une définition complète de la torture, qui reprenne tous les éléments de l’article premier de la Convention, y compris les motifs pour lesquels de tels actes sont commis, ainsi que les éléments de l’article 4, comme la tentative de pratiquer la torture, la complicité et la participation à l’acte de torture. 4. Indiquer, par un exposé détaillé, si les principales dispositions de la Convention ont été incorporées dans le droit interne. Les actes de torture constituent-ils tous des infractions au regard du droit pénal ? Quelles sont les peines prévues pour les infractions de torture, de tentative de pratiquer la torture et de complicité ou de participation à un acte de torture et quelles sont les dispositions du Code pénal applicables? 5. Le Comité s’est dit préoccupé par le fait que la torture ne constitue pas une infraction spécifique, conformément à l’article premier et au paragraphe 2 de l’article 4 de la Convention, dans le Code pénal et le Code pénal militaire danois. Donner des précisions sur la décision de l’État partie de ne considérer la torture que comme une circonstance aggravante de diverses infractions pénales, au lieu de l’incriminer spécifiquement. Indiquer si, malgré cette modification de la législation, les actes de torture ainsi 1

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Anne Laverty/Cécile Gassan/Coralie Gourdon, 20.12.2013

Articles 1er et 4

Définition de la torture et incrimination de torture

1. Indiquer si le droit pénal prévoit l’incrimination spécifique de torture et, dans l’affirmative, si la définition de torture donnée dans le Code pénal est conforme à l’article premier de la Convention. Décrire aussi les mesures prises par l’État partie pour faire en sorte que les actes de torture soient passibles de peines appropriées qui prennent en considération leur gravité, comme le prescrit le paragraphe 2 de l’article 4 de la Convention.

2. Décrire toute mesure prise pour rendre les actes de torture passibles de peines appropriées qui tiennent compte de leur gravité, comme il est prescrit au paragraphe 2 de l’article 4 de la Convention.

3. Indiquer les mesures prises par l’État partie pour adopter une définition complète de la torture, qui reprenne tous les éléments de l’article premier de la Convention, y compris les motifs pour lesquels de tels actes sont commis, ainsi que les éléments de l’article 4, comme la tentative de pratiquer la torture, la complicité et la participation à l’acte de torture.

4. Indiquer, par un exposé détaillé, si les principales dispositions de la Convention ont été incorporées dans le droit interne. Les actes de torture constituent-ils tous des infractions au regard du droit pénal ? Quelles sont les peines prévues pour les infractions de torture, de tentative de pratiquer la torture et de complicité ou de participation à un acte de torture et quelles sont les dispositions du Code pénal applicables?

5. Le Comité s’est dit préoccupé par le fait que la torture ne constitue pas une infraction spécifique, conformément à l’article premier et au paragraphe 2 de l’article 4 de la Convention, dans le Code pénal et le Code pénal militaire danois. Donner des précisions sur la décision de l’État partie de ne considérer la torture que comme une circonstance aggravante de diverses infractions pénales, au lieu de l’incriminer spécifiquement. Indiquer si, malgré cette modification de la législation, les actes de torture ainsi que la tentative, la complicité ou la participation sont toujours prescriptibles.

6. Donner des renseignements à jour sur les mesures prises par l’État partie pour mettre la définition de la torture figurant dans le Code pénal en conformité avec celle qui est donnée à l’article 1er de la Convention, comme le Comité l’a recommandé dans ses précédentes observations finales.

7. Donner des renseignements à jour sur toute mesure prise par l’État partie pour introduire dans sa législation l’incrimination de torture, selon la définition de l’article premier de la Convention, comme l’avait recommandé le Comité dans ses précédentes observations finales. En particulier, indiquer si la discrimination est explicitement énoncée au nombre des motifs possibles d’actes de torture et de mauvais traitements, selon la définition de l’article premier de la Convention.

8. Indiquer en détail si les principales dispositions de la Convention ont été incorporées dans le droit interne. Préciser si tous les actes de torture et les traitements cruels, inhumains ou dégradants constituent des infractions au regard du droit pénal et quelles sont les peines prévues.

9. Donner des renseignements sur les mesures prises pour introduire dans la législation pénale fédérale l’infraction de torture conformément à la définition de l’article premier de la Convention, en prévoyant des peines appropriées, comme le Comité l’a recommandé dans ses précédentes observations finales.

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10. Eu égard aux précédentes recommandations du Comité, indiquer si une définition de la torture en tant qu’infraction autonome a été adoptée, conformément aux articles 1er et 4 de la Convention. Une législation sur la prévention et la répression de la torture a-t-elle été adoptée

Tentative de pratiquer la torture, incitation à la torture, complicité ou participation à un acte de torture

11. Indiquer si la législation pénale de l’État partie réprime également (avec l’introduction de l’infraction de torture dans le Code pénal) la tentative de pratiquer la torture et la complicité ou la participation à un acte de torture.

12. Donner des détails sur les dispositions pénales en vigueur pour réprimer des infractions comme la tentative de pratiquer la torture, l’incitation ou le consentement à la pratique de la torture ou l’ordre de commettre des actes de torture de la part d’une personne agissant à titre officiel, en précisant les peines que chaque infraction emporte. Indiquer le nombre de cas dans lesquels ces dispositions ont été appliquées en spécifiant la nature de l’affaire et le lieu où les infractions visées ont été commises, ainsi que les peines prononcées ou les motifs de l’acquittement.

13. Expliquer si l’État partie envisage d’adopter des dispositions législatives spécifiques pour réprimer l’incitation à la torture et fixer des peines pour de tels actes.

Incorporation de la Convention dans le droit interne et invocation devant les tribunaux

14. Préciser la place de la Convention dans l’ordre juridique interne. Les droits consacrés par la Convention ont-ils été invoqués par les juridictions nationales, comme motifs dans une affaire ou comme principes pour guider l’interprétation des normes de droit ?

15. Indiquer si la Convention peut être invoquée directement devant les tribunaux de l’État partie. Dans l’affirmative, apporter des données statistiques et citer des exemples concrets d’affaires dans lesquelles les dispositions de la Convention ont été invoquées.

16. Donner des renseignements à jour sur toute modification intervenue dans la position de l’État partie à propos de l’incorporation de la Convention dans la législation danoise, comme suite à la recommandation faite par le Comité dans ses précédentes observations finales.

Imprescriptibilité de la torture, de la tentative de torture, et de la complicité ou de la participation à un acte de torture

17. Décrire les mesures prises pour garantir que les actes de torture et la tentative de torture, la complicité ou la participation ne soient plus prescriptibles.

Article 2

Droits des détenus

18. Indiquer les mesures prises pour que tous les détenus soient informés de leurs droits dès leur arrestation,, notamment du droit de s’entretenir avec un avocat et d’être examinés par un médecin de leur choix, ainsi que du droit de prévenir un membre de leur famille.

19. Donner des renseignements sur les mesures prises pour garantir que toute personne en état d’arrestation reçoive une aide juridictionnelle gratuite et indépendante si elle n’a pas les moyens d’engager un avocat privé. Indiquer également si tous les détenus sont rapidement informés de leurs droits dans tous les lieux de détention.

20. Selon les informations dont le Comité dispose, l’accès à un avocat est parfois retardé en raison de l’engorgement du système. Donner des renseignements sur les mesures supplémentaires prises par l’État partie pour faire en sorte que toutes les personnes détenues bénéficient, dans la pratique, des garanties fondamentales, dès le début de la détention,

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notamment du droit de communiquer avec un avocat, d’être examiné par un médecin de leur choix, de prévenir un proche, d’être informées de leurs droits et d’être déférées sans délai devant un juge. Indiquer également si tous les détenus sont inscrits sur un registre dès le début de la détention.

21. Exposer les mesures prises par l’État partie pour renforcer la garantie, dans la pratique, des droits fondamentaux des personnes détenues, dès le début de la détention, y compris le droit de communiquer avec un avocat et d’être examinées par un médecin, si possible de leur choix, ainsi que le droit de prévenir un proche, d’être informées de leurs droits et d’être déférées sans délai devant un juge.

22. Donner des renseignements à jour sur les mesures prises pour mieux garantir les droits des personnes détenues dès le début de la détention, notamment le droit d’avoir accès à un avocat dans les plus brefs délais, y compris à un avocat commis d’office, et le droit d’être examiné par un médecin indépendant ou un médecin de leur choix; indiquer quelles sont les restrictions dont ces droits peuvent faire l’objet.

23. Donner des renseignements sur les mesures législatives ou administratives prises pour faire en sorte que tous les détenus soient informés de leurs droits dès leur arrestation, notamment du droit d’être informés des motifs de leur détention, de prendre contact avec leur famille et d’être examinés rapidement par un médecin

Garde à vue, détention provisoire et détention avant jugement

24. Donner des informations sur les mesures prises par l’État partie pour mettre en œuvre la recommandation formulée en décembre 2003 par le Groupe de travail sur la détention arbitraire tendant à réduire la durée de la détention avant jugement et de faire en sorte que cette mesure ne soit utilisée qu’à titre exceptionnel.

25. Indiquer si des mesures de substitution à la détention avant jugement sont utilisées et décrire les modalités de leur application.

26. Quelles mesures ont été prises pour fixer dans une loi une durée maximale à la détention pour tous les détenus et garantir que la détention soit décidée par un tribunal, au cas par cas, et en fonction de critères définis de manière claire et exhaustive dans un texte de loi ?

27. Donner des renseignements à jour montrant ce que l’État partie a fait en vue de réduire la durée de la détention avant jugement.

28. Eu égard aux observations finales du Comité et aux recommandations du Groupe de travail sur la détention arbitraire, donner des renseignements sur les mesures prises pour réduire la durée de la détention provisoire et faire en sorte que cette détention ne soit ordonnée qu’en dernier ressort . Donner des détails sur toute disposition prise pour appliquer des mesures de substitution non privatives de liberté.

29. Donner des renseignements détaillés sur toute mesure prise en vue de l’adoption de dispositions législatives pour fixer la durée maximale de la détention avant jugement.

Mesures de substitution à l’emprisonnement

30. Indiquer si des mesures de substitution à l’emprisonnement sont appliquées dans l’État partie. L’État partie a-t-il entrepris d’informer les autorités judiciaires de la possibilité d’appliquer des mesures de substitution non privatives de liberté pour réduire le surpeuplement dans les centres de détention et les établissements pénitentiaires?

Médiateur

31. Concernant le bureau du Médiateur:

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32. Donner des renseignements à jour sur le mandat et les activités du bureau du Médiateur dans les domaines visés par la Convention et en particulier en ce qui concerne la surveillance et l’inspection des prisons.

33. Donner des renseignements sur les mesures prises pour renforcer le bureau du Médiateur . Préciser également si celui-ci a été accrédité par la Cour pénale internationale et s’il répond entièrement aux critères des Principes de Paris.

34. Indiquer le nombre de plaintes dont le bureau du Médiateur a été saisi et le temps qui est généralement nécessaire pour enquêter sur ces plaintes et y donner suite.

35. Préciser la nature des plaintes et indiquer si certaines dénonçaient des actes de torture ou des traitements cruels, inhumains ou dégradants à l’égard de détenus ou de toute autre personne.

36. Donner des renseignements sur le mandat du Défenseur du peuple, sur le nombre de plaintes relatives à des violations des dispositions de la Convention qui ont été reçues, ainsi que sur les mesures prises pour donner suite à ces plaintes et leur résultat.

Détention arbitraire, détention au secret et détention secrète

37. Donner des renseignements sur les mesures prises pour faire en sorte que la détention au secret soit explicitement et strictement réglementée et ne soit utilisée qu’à titre exceptionnel.

38. Expliquer si l’État partie a adopté une politique qui garantisse qu’aucun individu ne soit placé dans des lieux de détention secrets sous son contrôle de fait et condamne publiquement la détention secrète.

39. Donner des renseignements détaillés sur l’existence de tels centres de détention, dans le passé et actuellement, et préciser sous quelle autorité ils ont été mis en place.

Pratique de la torture par la police et les services du renseignement

40. Indiquer quelles mesures spéciales ont été prises pour faire en sorte que l’État partie s’acquitte de ses obligations internationales découlant de la Convention dans le cadre des activités de ses services du renseignement, nonobstant leur auteur, leur nature ou l’endroit où elles se déroulent.

Divers

Indépendance du pouvoir judiciaire, formation des juges

41. Donner des renseignements sur les mesures prises pour garantir l’entière indépendance de la justice, conformément aux normes internationales, en particulier aux Principes fondamentaux relatifs à l’indépendance de la magistrature. Quelles sont les mesures qui ont été adoptées pour renforcer la confiance de la population dans le système judiciaire officiel?

42. Indiquer le nombre de femmes juges ou procureurs et expliquer si les femmes juges exercent les mêmes compétences que leurs collègues masculins.

43. L’État partie a-t-il élaboré et mis en œuvre des programmes éducatifs à l’intention des juges, afin de leur donner une formation dans le domaine du droit international relatif aux droits de l’homme et de ses implications pour l’interprétation de la législation interne, et de garantir que les juges puissent faire respecter les droits et obligations énoncés dans la Convention?

Lutte contre la corruption

44. Indiquer les mesures prises pour lutter contre la corruption et la prévenir à tous les niveaux de l’État et plus précisément dans l’administration, la magistrature et les forces de l’ordre. À ce sujet, expliquer en détail les activités de la Commission anticorruption, les résultats et l’efficacité de son action.

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Conditions de détention (surpeuplement, séparation des condamnés et des détenus en attente de jugement)

45. Exposer les mesures prises pour garantir que les condamnés ne soient pas placés dans les mêmes centres que les détenus en attente de jugement et que les personnes retenues dans le cadre d’une procédure d’immigration.

46. Indiquer si des mesures ont été prises au sujet de la proportion élevée de détenus n’ayant pas fait l’objet d’une condamnation par rapport à la population carcérale totale.

Disparitions forcées

47. Donner des informations sur les réformes menées afin de remédier à l’absence de loi contre les disparitions forcées, ainsi que sur les mesures législatives prises pour donner rang constitutionnel à la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre la disparition forcée.

48. Indiquer si des modifications ont été apportées au Code pénal de façon à introduire l’incrimination de disparition forcée

Violences à l’égard des femmes

49. Décrire les mesures qui peuvent avoir été prises pour empêcher que les femmes ne subissent des mauvais traitements en détention. L’État partie a-t-il mis en place un système permettant de surveiller les cas de violence sexuelle dans les lieux de détention et, dans l’affirmative, avec quels résultats? Fournir des statistiques sur le nombre de plaintes pour mauvais traitements qui ont été reçues et qui ont fait l’objet d’une enquête au cours de la période considérée, ainsi que sur les poursuites engagées et les condamnations prononcées à la suite de ces plaintes.

50. Indiquer si la législation interdisant la torture et les traitements cruels, inhumains ou dégradants contient des dispositions spécifiques concernant les violations de la Convention qui visent les femmes, y compris les violences sexuelles. Décrire également, s’il en existe, les mesures prises pour surveiller et prévenir ces violations, et fournir des données ventilées par sexe, âge et origine ethnique des victimes, ainsi que des informations sur les enquêtes et les poursuites engagées et les sanctions prises à l’encontre des auteurs de ces violations. Quelles sont les procédures en place pour traiter des plaintes dénonçant la violence en détention et quels résultats ont été obtenus?

51. Décrire les mesures prises pour répondre aux préoccupations suscitées par le nombre toujours élevé de femmes qui sont victimes de violence , en particulier de violence au foyer, ainsi que par l’insuffisance des mesures et des services mis en place pour protéger les victimes. Donner des renseignements à jour sur les mesures, notamment d’ordre législatif, prises par l’État partie pour lutter contre la violence à l’égard des femmes, en particulier dans la famille, pour enquêter sur toutes les allégations de mauvais traitements et de sévices et pour protéger les victimes.

Création d’une institution nationale des droits de l’homme

52. Expliquer les mesures qui ont été prises pour créer une institution nationale de promotion et de protection des droits de l’homme conformément aux Principes de Paris, et indiquer les ressources allouées à cette institution pour lui permettre d’exercer son mandat.

53. Indiquer les mesures prises par l’État partie, depuis l’examen du rapport précédent, pour mettre en place une institution nationale des droits de l’homme indépendante, conformément aux Principes de Paris.

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Lutte contre la traite

54. Donner des renseignements à jour sur toute nouvelle législation ou mesure visant à prévenir et à combattre la traite des femmes et des enfants à des fins d’exploitation sexuelle et à prêter assistance aux victimes, notamment en sensibilisant les agents des forces de l’ordre qui sont en contact avec les victimes. Indiquer le nombre de femmes et de filles qui ont fait l’objet de traite à destination ou en provenance de l’État partie ou qui ont transité par son territoire depuis l’examen du précédent rapport, ainsi que le nombre de poursuites engagées et de condamnations prononcées contre les trafiquants. Préciser les mesures prises par l’État partie pour faire en sorte que les enfants victimes de la traite soient protégés et bénéficient de services et programmes de réadaptation et de réinsertion sociale suffisants, et pour chercher à conclure de nouveaux accords bilatéraux et multilatéraux sous-régionaux avec les pays concernés, notamment les pays voisins, pour empêcher la vente, la traite et l’enlèvement d’enfants.

Registre des détenus

55. Décrire les dispositions prises par l’État partie pour tenir un registre de toutes les personnes détenues dans tout territoire relevant de sa juridiction, y compris dans toute zone placée de fait sous son contrôle effectif. Préciser si des mesures ont été prises en vue de l’adoption de dispositions législatives visant à rendre cet enregistrement obligatoire pour toutes les autorités, y compris militaires.

56. Donner des détails sur les cas dans lesquels le registre des détenus ne contient pas tous les éléments mentionnés au paragraphe 16 des précédentes observations finales et qui permettent de garantir une protection efficace contre la torture.

Interdiction absolue de la torture

57. Expliquer si l’État partie a introduit dans la législation des dispositions visant à mettre en œuvre le principe de l’interdiction absolue de la torture, sans la moindre dérogation possible, comme le Comité le lui avait recommandé dans ses précédentes observations finales (USA)

Recrutement de mercenaires

58. Donner des renseignements sur les mesures prises pour interdire et punir expressément, sous toutes leurs formes, le recrutement, l’utilisation, le financement, le rassemblement et l’entraînement de mercenaires.

Article 3

Assurances diplomatiques

59. Indiquer si l’État partie a recours aux «assurances diplomatiques» pour renvoyer des personnes dans des pays connus pour pratiquer la torture. Si tel est le cas, donner des renseignements détaillés sur:

a) Les procédures en place pour obtenir des assurances diplomatiques;b) Les mesures prises pour établir un mécanisme judiciaire de contrôle chargé de vérifier en dernier ressort que les assurances diplomatiques sont suffisantes et appropriées dans chaque cas particulier;c) Les mesures prises pour garantir que des arrangements efficaces existent pour surveiller la situation de l’intéressé après son renvoi;d) Tous les cas dans lesquels des assurances diplomatiques ont été données depuis l’examen du rapport initial;e) Les cas dans lesquels les assurances n’ont pas été honorées et les mesures prises en conséquence par l’État partie.

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60. L’État partie a-t-il eu recours aux assurances diplomatiques? Si tel est le cas, indiquer quelles dispositions il a prises pour veiller à ce que ces assurances soient compatibles avec les obligations découlant de l’article 3. Expliquer en donnant des détails les conditions exigées par l’État partie pour accepter ces assurances ou garanties et les mesures prises pour mettre en place des dispositifs de surveillance de la situation de l’intéressé après son renvoi; préciser quelle est la valeur juridiquement contraignante des assurances ou garanties obtenues.

61. Compte tenu des précédentes observations finales du Comité, donner des informations sur les mesures prises par l’État partie pour respecter pleinement l’article 3 de la Convention en ce qui concerne le transfert de détenus.

62. Indiquer si l’État partie surveille le traitement de ces personnes après leur retour et prend des mesures appropriées lorsque les assurances ne sont pas respectées.

63. Donner des renseignements détaillés sur le nombre de personnes qui ont été refoulées, extradées ou expulsées sous réserve d’assurances diplomatiques ou leur équivalent, ainsi que sur tous les cas dans lesquels l’État partie a lui-même offert de telles assurances ou garanties diplomatiques. Quel est le minimum exigé pour ces assurances et garanties et quelles ont été les mesures de suivi prises en pareil cas?

64. Expliquer quelles sont les procédures en place pour examiner si les assurances diplomatiques données sont suffisantes et appropriées, ainsi que pour surveiller le respect de ces assurances après le renvoi de l’intéressé. Donner des détails sur tous les cas dans lesquels l’État partie a reçu des assurances diplomatiques et les a acceptées.

Demandeurs d’asile, réfugiés, immigrants illégaux

65. Fournir des données ventilées par âge, sexe et nationalité, sur:

a) Le nombre de demandes d’asile enregistrées et de celles qui ont été acceptées, notamment parce que le demandeur avait été torturé dans son pays d’origine ou risquait de l’être s’il y était renvoyé;b) Le nombre de demandeurs en rétention;c) Le nombre de cas de refoulement ou d’expulsion;d) Les pays de renvoi;e) La façon dont le risque de torture est évalué lors de l’examen des demandes;f) Les recours ouverts pour contester une décision d’extradition, de refoulement, de renvoi ou d’expulsion.

66. Fournir des données ventilées par âge, par sexe et par nationalité sur:

a) Le nombre de demandes d’asile déposées;b) Le nombre de demandes auxquelles il a été fait droit;c) Le nombre de requérants dont la demande d’asile a été acceptée parce qu’ils avaient été torturés dans leur pays d’origine ou risquaient de l’être s’ils y étaient renvoyés;d) Le nombre d’expulsions (en indiquant dans combien de cas il s’agissait de demandeurs d’asile déboutés);e) Les pays de renvoi.

67. Fournir:

a) Des renseignements montrant si les procédures d’asile applicables dans l’État partie sont entièrement conformes à l’article 3 de la Convention. Décrire également les mesures prises pour garantir que les personnes qui déposent une demande d’asile à la frontière aient accès sans réserve aux procédures d’asile. Faire aussi figurer des renseignements sur les procédures de recours ouvertes;

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b) Le nombre de demandeurs d’asile déboutés qui ont été expulsés ou éloignés, en mentionnant le pays de renvoi;c) Le nombre de demandes d’asile présentées à la frontière.

68. Donner des renseignements sur toute mesure prise pour offrir aux demandeurs d’asile toutes les garanties nécessaires à leur protection, en particulier pour faire en sorte que les obligations découlant de l’article 3 soient respectées et que nul ne puisse être renvoyé dans un pays où il y a des motifs raisonnables de croire que sa vie ou sa liberté serait menacée.

69. Indiquer si les lois et règlements en vigueur sur l’immigration et les réfugiés accordent un droit de recours aux migrants et aux demandeurs d’asile sous le coup d’une mesure d’expulsion.

70. Donner des renseignements sur toute mesure prise dans le cadre du droit interne, notamment de la législation sur l’immigration et les réfugiés, afin de mettre en place toutes les garanties nécessaires pour assurer la protection des droits fondamentaux des immigrés et des réfugiés et le respect du principe de non-refoulement.

71. Expliquer la formation dispensée aux gardes frontière pour qu’ils connaissent parfaitement les droits des personnes qui ont besoin d’une protection internationale et indiquer si un mécanisme a été mis en place pour accélérer le défèrement des demandeurs d’asile à l’autorité chargée des demandes d’asile.

72. Décrire les mesures spéciales adoptées par l’État partie pour mener des opérations de grande envergure visant à retrouver les immigrants illégaux et à les expulser du territoire. En particulier, exposer en détail:

a) Les instructions données aux personnes chargées de ces opérations;

b) Les modalités de ces opérations et leur résultat, en donnant des statistiques sur le nombre de personnes retrouvées et expulsées, ventilées par sexe, âge et origine ethnique;

c) Le fondement légal de ces opérations, au regard de l’article 3 de la Convention;

d) Le nombre d’opérations de ce type qui ont eu lieu depuis l’examen du rapport précédent.

Interdiction d’expulser, de renvoyer ou d’extrader en cas de risque de torture; garanties prises à cet effet

73. Décrire les mesures prises pour faire en sorte que l’État partie s’acquitte de toutes ses obligations qui découlent de l’article 3 de la Convention, en particulier de l’obligation de prendre en considération tous les éléments de chaque dossier individuel et de respecter, dans la pratique, toutes les garanties procédurales à l’égard d’une personne qui va être expulsée, renvoyée ou extradée. À ce sujet, donner des précisions sur les autorités compétentes, les garanties juridiques et les procédures d’appel, en indiquant si ces procédures ont un effet suspensif sur l’expulsion, le renvoi et l’extradition vers un autre État. Donner des détails sur toutes les décisions prises dans les affaires de cet ordre et d’autres affaires de renvoi relevant de l’article 3 de la Convention, en indiquant sur quels critères elles étaient fondées et en précisant le nombre d’affaires, le pays de renvoi et, le cas échéant, les cas dans lesquels le renvoi ou l’extradition a été refusé parce que l’intéressé risquait d’être soumis à des tortures, en précisant le pays vers lequel la personne devait être renvoyée ou expulsée.

74. Quelles mesures concrètes ont été prises pour faire en sorte qu’en aucune circonstance une personne ne soit expulsée, renvoyée ou extradée vers un État où il y a des motifs sérieux de croire qu’elle risque d’être soumise à la torture? Donner des renseignements sur des cas où l’extradition a été refusée en précisant les motifs du refus. Donner des détails sur les cas

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dans lesquels des ressortissants de pays voisins se sont réfugiés au Belize pour échapper à la torture. De quelle manière l’État partie a-t-il appliqué les dispositions de l’article 3 de la Convention pour s’acquitter des obligations qui découlent de la Convention ?

75. Donner des renseignements détaillés sur les mesures prises par l’État partie pour respecter le principe de l’interdiction absolue d’expulser, de refouler ou d’extrader une personne vers un État où il y a des motifs sérieux de croire qu’elle risque d’être soumise à la torture et pour incorporer pleinement les dispositions de l’article 3 dans son droit interne.

76. Indiquer, en donnant des détails, si l’État partie assure un examen juridictionnel au fond, et non pas simplement un examen de leur caractère raisonnable, des décisions d’expulsion lorsqu’il y a des motifs sérieux de croire que l’intéressé risque d’être soumis à la torture.

77. Compte tenu des précédentes observations finales du Comité, donner des informations sur les mesures prises par l’État partie pour respecter pleinement l’article 3 de la Convention en ce qui concerne le transfert de détenus. Donner des informations détaillées sur les mesures prises par l’État partie pour tenir compte de cette préoccupation. Indiquer si l’État partie surveille le traitement de ces personnes après leur retour et prend des mesures appropriées lorsque les assurances ne sont pas pleinement respectées.

78. À la lumière des recommandations précédentes du Comité, donner des informations sur les mesures prises par l’État partie pour assurer le respect de l’article 3 de la Convention, qui dispose qu’aucun État partie n’expulsera, ne refoulera ni n’extradera une personne vers un autre État où il y a des motifs sérieux de croire qu’elle risque d’être soumise à la torture. À ce sujet, donner des détails sur les autorités compétentes, les garanties juridiques et les procédures d’appel, en indiquant si ces procédures ont un effet suspensif sur l’expulsion, le renvoi et l’extradition vers un autre État. Donner des informations détaillées sur toutes les décisions prises dans des affaires de cet ordre et d’autres affaires de renvoi relevant de l’article 3 de la Convention, en indiquant sur quels critères elles étaient fondées et en précisant le nombre d’affaires, les pays de renvoi et, le cas échéant, les cas dans lesquels le renvoi ou l’extradition a été refusé parce que l’intéressé risquait d’être soumis à des tortures, en précisant le pays vers lequel la personne devait être renvoyée ou expulsée.

79. Eu égard aux précédentes observations finales, décrire toutes mesures prises pour garantir que l’État partie s’acquitte de toutes ses obligations qui découlent de l’article 3 de la Convention, en particulier de l’obligation de prendre en considération tous les éléments de chaque dossier individuel, et qu’il respecte, dans la pratique, toutes les garanties procédurales à l’égard d’une personne qui va être expulsée, renvoyée ou extradée . Indiquer si l’État a reçu des demandes d’extradition et donner des renseignements détaillés sur tous les cas d’extradition, de renvoi ou d’expulsion qui ont eu lieu depuis le rapport précédent, en précisant les pays de renvoi.

80. Eu égard aux précédentes observations finales du Comité, donner des renseignements sur toute mesure prise par l’État partie pour s’acquitter intégralement des obligations découlant de l’article 3 de la Convention et faire en sorte que les autorités compétentes examinent comme il convient la situation particulière de toutes les personnes relevant de la juridiction de l’État et qu’un traitement équitable leur soit assuré à tous les stades de la procédure, notamment la possibilité d’obtenir un contrôle effectif, indépendant et impartial des décisions d’expulsion ou de renvoi les concernant.

81. Donner des renseignements à jour sur la procédure d’expulsion de l’État partie, en particulier dans le cas de migrants soupçonnés d’activités terroristes. Indiquer les mesures prises pour que chaque cas individuel fasse l’objet d’un examen approfondi quant au fond,

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que les mécanismes de contrôle judiciaire requis soient en place et que les recours juridictionnels contre l’expulsion aient un effet suspensif dans tous les cas.

82. Donner des renseignements sur les points suivants :

a) Les mesures prises pour garantir que l’État partie applique le principe du non-refoulement à tous les détenus placés sous sa garde, y compris ceux qui se trouvent hors de son territoire. Décrire les mesures prises en vue d’établir des mécanismes judiciaires appropriés permettant de contester toutes les décisions de renvoi;

b) Indiquer si l’État partie a mis fin aux «transferts» de suspects, notamment par ses services du renseignement, vers des États où ils courent un risque réel d’être soumis à la torture, comme le Comité l’avait recommandé dans ses précédentes observations finales;

c) Donner des renseignements sur les mesures prises pour faire en sorte que l’État partie mène des enquêtes sur toutes les allégations de violation de l’article 3 de la Convention. Indiquer l’issue de ces enquêtes et leur incidence sur la politique de l’État partie.

Transferts illégaux

83. Donner des renseignements sur tout cas où les aéroports de l’Italie ont été utilisés pour des transferts ou dans lesquels les autorités italiennes ont participé à ces transferts.

84. Donner des précisions sur l’état et les éventuels résultats de l’enquête menée par un groupe de travail interministériel sur les vols de transfert opérés par la CIA qui auraient transité par le Danemark et le Groenland . Donner des informations sur les mesures prises par l’État partie pour mettre en place un système de surveillance afin de garantir que son espace aérien et ses aéroports ne soient pas utilisés à de telles fins.

Articles 5 à 9

Compétence (art. 5)

85. Donner des renseignements sur les dispositions de la législation nationale établissant la compétence universelle pour le crime de torture.

86. Donner des renseignements détaillés sur l’exercice par l’État partie de sa compétence universelle à l’égard d’individus responsables d’actes de torture, où qu’ils aient été commis et indépendamment de la nationalité de l’auteur ou de la victime; citer des exemples concrets ainsi que les textes des décisions rendues à ce sujet.

87. Indiquer quel est l’objectif visé par les accords que l’État partie signe avec certains pays pour qu’ils ne défèrent pas ses nationaux à la Cour pénale internationale, afin qu’ils y soient jugés pour crimes de guerre ou crimes contre l’humanité et expliquer comment l’État partie parvient ainsi à combattre l’impunité. Donner des exemples, le cas échéant. Avec combien de pays l’État partie a-t-il signé de tels accords? S’il apparaît que ces accords ne sont pas efficaces pour lutter contre l’impunité, expliquer si l’État partie a pris quelque autre mesure pour combattre l’impunité en pareil cas.

88. Indiquer si l’État partie envisage de légiférer pour établir sa compétence universelle en ce qui concerne les actes de torture ou s’il envisage d’appliquer directement la Convention pour exercer sa compétence à l’égard d’auteurs présumés d’actes de torture, quels que soient l’endroit où a été commise l’infraction et la personne qui l’a commise. Le cas échéant, citer des exemples d’affaires précises.

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Extradition; obligation de poursuites (art. 7 et 8)

89. Indiquer si, depuis l’examen du rapport initial, l’État partie a rejeté, pour quelque motif que ce soit, une demande d’extradition adressée par un État tiers réclamant un individu soupçonné d’avoir commis des actes de torture et a, partant, fait le nécessaire pour exercer lui-même l’action pénale. Dans l’affirmative, donner des renseignements sur le déroulement et l’issue de la procédure. Indiquer aussi, pour tous ces cas, quels articles du Code pénal afghan avaient été enfreints?

90. Indiquer si, depuis l’examen du rapport précédent, l’État partie a rejeté, pour quelque motif que ce soit, une demande d’extradition adressée par un État tiers réclamant un individu soupçonné d’avoir commis des actes de torture. Dans l’affirmative, préciser si l’État partie a fait le nécessaire pour exercer lui-même l’action pénale et donner des renseignements sur le déroulement et l’issue de ces procédures.

91. Préciser le nombre d’affaires de ce type qui ont été jugées et quelle en a été l’issue.

Entraide judiciaire (art. 9)

92. Fournir des informations sur tout accord d’entraide judiciaire signé par l’État partie avec d’autres États.

Mécanisme national de prévention

93. Indiquer si l’État partie a mis en place un mécanisme national de prévention, conformément au Protocole facultatif se rapportant à la Convention.

Article 10

Formation (tous personnels )

94. Donner des renseignements sur les programmes d’enseignement et de formation mis en place par l’État partie pour veiller à ce que les membres des forces de l’ordre, les gardes frontière, le personnel pénitentiaire et le personnel des centres de détention, ainsi que tous les magistrats et les procureurs, connaissent bien les dispositions de la Convention et les obligations qui en découlent, sachent qu’aucun manquement ne sera toléré et que toute violation donnera lieu à une enquête et que les auteurs d’infraction seront poursuivis.

95. Donner des renseignements à jour sur les programmes d’enseignement et de formation élaborés et exécutés par l’État partie à l’intention des membres des forces de l’ordre, des gardes frontière et du personnel pénitentiaire, ainsi qu’à l’intention de tous les membres de l’appareil judiciaire et des procureurs concernant l’interdiction absolue de la torture et concernant d’autres dispositions de la Convention, afin que l’efficacité des enquêtes soit améliorée et les décisions judiciaires rendues soient conformes aux normes internationales applicables en la matière.

96. Expliquer en détail quelle formation sur les dispositions de la Convention, faisant ressortir l’interdiction absolue de la torture, est organisée à l’intention des membres des forces de l’ordre, des agents de l’État et en particulier des procureurs et des juges.

97. Donner des renseignements détaillés concernant les mesures prises pour renforcer l’enseignement des droits de l’homme et promouvoir les activités dans ce sens, en particulier l’enseignement des dispositions de la Convention au personnel des forces de l’ordre. Apporter des précisions sur la formation dispensée aux médecins légistes et au personnel médical.

98. Donner des renseignements sur les mesures prises pour garantir qu’un enseignement et une formation soient dispensés régulièrement à tous les personnels des forces de l’ordre et de

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l’armée, en particulier à ceux qui participent aux interrogatoires de suspects. Dans ce cadre, une formation est-elle donnée sur les règles, instructions et méthodes d’interrogatoire, et une formation est-elle consacrée spécifiquement aux moyens de détecter les signes de torture et de traitements cruels, inhumains ou dégradants? Ces personnels ont-ils pour instructions de signaler de tels incidents?

99. Donner des renseignements sur la formation dispensée aux personnels des forces de l’ordre en vue d’empêcher que les personnes incarcérées ou gardées à vue ne soient victimes de mauvais traitements.

100. Décrire les mesures prises pour garantir que les actes du personnel de santé soient entièrement conformes aux Principes d’éthique médicale applicables au rôle du personnel de santé, en particulier des médecins, dans la protection des prisonniers et des détenus contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. À ce sujet, donner des renseignements sur la participation et le rôle du personnel de santé dans les interrogatoires de personnes soupçonnées de terrorisme, notamment dans les lieux de détention secrets.

Méthode d’évaluation des programmes de formation

101. Indiquer également si l’État partie a élaboré une méthode permettant d’évaluer l’efficacité et l’incidence des programmes de formation ou d’enseignement sur la réduction du nombre de cas de torture, de violence et de mauvais traitements . Dans l’affirmative, donner des renseignements sur le contenu et la mise en pratique de cette méthode, ainsi que sur les résultats des mesures appliquées.

102. Indiquer si l’État partie a élaboré et appliqué une méthode permettant d’évaluer la mise en œuvre des programmes de formation et d’enseignement, leur efficacité et leur incidence sur la réduction des cas de torture et de mauvais traitements.

103. Donner des renseignements sur les mesures prises pour élaborer et appliquer une méthode permettant d’évaluer la mise en œuvre des programmes de formation et d’enseignement, leur efficacité et leur incidence sur la réduction des cas de torture et de mauvais traitements. Donner des renseignements sur le contenu et la mise en pratique de cette méthode ainsi que sur les résultats des mesures prises.

Protocole d’Istanbul

104. Donner des informations détaillées sur les programmes visant à former les juges, les procureurs, ainsi que les médecins légistes et les personnels médicaux qui s’occupent des détenus pour détecter les séquelles physiques et psychologiques de la torture et établir la réalité des faits de torture. Ces programmes prévoient-ils une formation spécifique concernant le Manuel pour enquêter efficacement sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (le Protocole d’Istanbul)?

105. Quelles sont les mesures qui ont été prises pour que tout le personnel concerné reçoive une formation spécifique sur la manière d’identifier les signes de torture et de mauvais traitements? Indiquer si le Protocole d’Istanbul de 1999 est effectivement devenu partie intégrante de la formation dispensée aux médecins et le nombre de médecins qui ont reçu cette formation.

106. Décrire les mesures prises pour que tous les personnels médicaux présents dans les lieux de détention reçoivent une formation qui leur permette de détecter les signes de torture et de mauvais traitements conformément aux normes internationales, comme celles qui sont énoncées dans le Protocole d’Istanbul.

107. Donner des renseignements à jour sur les points suivants:

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i. La formation dispensée à tous les personnels médicaux qui s’occupent des détenus afin qu’ils puissent détecter les signes de torture et de mauvais traitements, conformément aux normes internationales énoncées dans le Protocole;

ii. Si ces programmes d’enseignement et de formation ont été élaborés en consultation avec la société civile, y compris des spécialistes nationaux ou internationaux des droits de l’homme.

108. Expliquer en détail quelle formation sur les dispositions de la Convention, faisant ressortir l’interdiction absolue de la torture, est organisée à l’intention des forces de l’ordre, des responsables du Gouvernement, des procureurs et des juges. Donner des renseignements concernant la formation dispensée aux médecins légistes et au personnel médical, en particulier sur le Protocole d’Istanbul. Indiquer comment les résultats de ces formations sont évalués et quelle est leur efficacité.

Formation des forces de l’ordre - utilisation de la force

109. Donner des informations sur les mesures prises par l’État partie pour revoir et renforcer ses programmes d’éducation et de formation portant sur le recours à la force, y compris l’utilisation d’armes, par les membres des forces de l’ordre, afin de s’assurer que ceux-ci n’utilisent la force que dans la stricte mesure exigée par l’accomplissement de leurs fonctions..

110. Donner des renseignements sur les mesures prises par l’État partie pour renforcer ses programmes de formation à l’intention de tous les membres des forces de l’ordre concernant l’interdiction absolue de la torture et la prévention des actes de torture et d’autres mauvais traitements, y compris sur l’usage excessif de la force, le traitement des détenus et des groupes vulnérables (mineurs, personnes handicapées, groupes minoritaires par exemple), ainsi qu’à l’intention des procureurs et des juges concernant les obligations qui découlent de la Convention . Indiquer si des mesures ont été prises pour adopter un code de déontologie à l’intention de la police.

111. Donner des renseignements sur les autres programmes éducatifs élaborés et mis en œuvre pour que les agents des forces de l’ordre soient convenablement équipés et formés pour n’utiliser que des méthodes non violentes et n’emploient la force et les armes à feu qu’en cas d’absolue nécessité et dans le respect du principe de proportionnalité. À ce sujet, indiquer si l’État partie a procédé à un examen approfondi des pratiques de police actuelles.

Article 11

Règles d’interrogatoire - Surveillance des lieux de détention - Conditions carcérales - Violence entre prisonniers - Morts en détention - Contrôle juridictionnel de la

détention - Mise à l’isolement

112. Donner des renseignements sur toutes nouvelles règles, instructions, méthodes et pratiques d’interrogatoire et sur les dispositions concernant la garde qui peuvent avoir été adoptées depuis l’examen du rapport périodique précédent.

113. Indiquer la fréquence à laquelle elles sont révisées.

114. Expliquer si l’État partie a exercé une surveillance systématique sur les règles, instructions, méthodes et pratiques d’interrogatoire et sur les dispositions concernant la garde et le traitement des personnes arrêtées, détenues ou emprisonnées de quelque façon que ce soit en vue d’éviter tout cas de torture. Dans l’affirmative, donner des précisions.

115. Exposer les mesures qui ont été prises pour veiller à ce que les règles, instructions ou méthodes d’interrogatoire ne dérogent pas au principe de l’interdiction absolue de la torture.

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116. Indiquer si toutes les techniques d’interrogatoire utilisées dans la pratique sont compatibles avec la Convention.

117. Décrire toutes mesures prises en vue d’adopter une législation qui interdise expressément les techniques d’interrogatoire constituant des actes de torture, telles que celles que le Comité avait signalées dans ses précédentes observations finales.

118. Décrire les nouvelles mesures prises par l’État partie pour garantir une surveillance efficace, indépendante et systématique des lieux de détention et indiquer toutes règles qui interdiraient les investigations, les visites d’organismes ou de mécanismes internationaux ou toute autre forme de surveillance des droits de l’homme.

119. Décrire les mesures prises pour assurer une surveillance et des inspections efficaces et systématiques de tous les lieux de détention fédéraux et provinciaux. Indiquer s’il existe un mécanisme indépendant de surveillance des prisons et, dans l’affirmative, quels sont les organes qui en sont chargés et si des visites inopinées sont autorisées à tout moment. Préciser également si l’État partie a mis en place un mécanisme national de prévention chargé d’effectuer des visites dans les centres de détention afin de garantir l’application complète du Protocole facultatif se rapportant à la Convention.

120. Indiquer si le Comité international de la Croix-Rouge est autorisé à visiter tous les lieux de détention dans tout territoire sous la juridiction de l’État partie.et expliquer les conditions dans lesquelles les visites sont réalisées.

121. Donner des renseignements à jour, y compris des statistiques ventilées par sexe, âge et origine ethnique, sur le nombre de personnes incarcérées et le taux d’occupation des prisons pour la période couverte par le rapport. Décrire les mesures prises par l’État partie ainsi que les ressources matérielles, humaines et budgétaires mises à disposition afin d’améliorer les conditions dans tous les lieux de détention et faire en sorte que ces conditions répondent aux normes internationales minimales.

122. Dans ses précédentes observations finales, le Comité s’est dit préoccupé par les mauvaises conditions qui règnent dans de nombreux établissements pénitentiaires, en particulier en province, ainsi que par la surpopulation dans de nombreux centres de détention provisoire. Commenter les informations signalant que les prisons sont particulièrement surpeuplées, que les rations alimentaires sont insuffisantes et de mauvaise qualité, que les détenus ne voient pas assez la lumière du jour et ne peuvent pas prendre suffisamment l’air et que les conditions d’hygiène personnelle sont insuffisantes. Donner des informations à jour sur les mesures prises par l’État partie pour réduire la surpopulation carcérale et pour améliorer les conditions de détention, y compris sur la possibilité de recourir à des mesures non privatives de liberté avant et après le procès. Exposer les raisons de la grave augmentation du nombre de prisonniers et expliquer comment elle peut être conciliée avec les efforts visant à rendre le système pénitentiaire conforme aux recommandations du Comité.

123. Donner des renseignements à jour sur les mesures prises pour améliorer les conditions de vie dans tous les lieux de détention, y compris dans les lieux de détention destinés aux demandeurs d’asile et dans les établissements psychiatriques, de façon à les rendre conformes aux normes internationales minimales, en particulier pour remédier au surpeuplement, aux mauvaises conditions matérielles qui règnent dans les prisons, au manque d’hygiène et à l’insuffisance de la nourriture et des soins médicaux.

124. Indiquer les mesures prises pour prévenir et combattre efficacement il convient la violence entre prisonniers dans les lieux de détention. Préciser si, lorsqu’un médecin constate des blessures qui correspondent à des allégations de violences entre détenus, la question est immédiatement portée à la connaissance du procureur compétent et si celui-ci

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ordonne une enquête préliminaire. Donner des renseignements sur les mesures prises pour empêcher de tels incidents, mener des enquêtes et poursuivre et punir les personnes reconnues responsables. Fournir des données montrant l’incidence et l’efficacité de ces mesures en ce qui concerne la réduction du nombre d’incidents violents entre détenus.

125. Expliquer l’augmentation des décès en détention et donner des informations détaillées sur les causes et les circonstances de toutes les morts subites constatées dans les lieux de détention, ainsi que des informations sur les enquêtes indépendantes qui ont été menées.

126. Indiquer la durée légale pendant laquelle un individu peut être détenu sans que le placement en détention soit examiné par un juge et préciser s’il est arrivé que les délais aient été dépassés. Préciser si la loi prévoit des exceptions à cette règle.

127. Donner des renseignements sur la mise en place, au sein du système pénitentiaire, d’un mécanisme efficace chargé de recevoir les plaintes dénonçant des violences sexuelles, d’y donner suite et d’assurer protection et assistance aux victimes

128. Donner des informations sur les efforts que l’État partie continue de faire pour n’appliquer le régime cellulaire qu’en dernier recours, pour une période aussi courte que possible, sous une supervision stricte et en ménageant la possibilité d’un examen judiciaire, comme l’a recommandé le Comité dans ses précédentes observations finales. Donner également des informations sur les mesures prises pour abolir cette pratique à terme.

129. Le Comité s’est dit préoccupé en particulier par le placement en régime cellulaire prolongé de personnes en détention provisoire, à titre de punition pour des infractions disciplinaires ou pour gérer certaines catégories de condamnés. Donner des informations sur les mesures prises par l’État partie pour répondre à ces préoccupations.

130. Indiquer les mesures prises pour que le placement en régime cellulaire de mineurs de 18 ans soit limité à des cas très exceptionnels.

131. Donner des informations sur les mesures prises par l’État partie pour offrir aux personnes en détention provisoire et aux détenus placés en régime cellulaire davantage de contacts humains. Ces dispositions prévoient-elles, notamment, davantage de contacts avec le personnel, la possibilité d’étudier et de travailler et d’avoir d’autres activités, un plus grand nombre de visites et un accès à des services de santé mentale?

132. Quelles mesures ont été prises pour assurer aux mineurs délinquants l’accès à des études, à une formation professionnelle, à des soins médicaux et à des activités de loisirs en vue de faciliter leur réinsertion sociale ?

Articles 12 et 13

Enquêtes sur toutes allégations de torture, de mauvais traitements et de violence Poursuites des responsables

Mécanisme de plainte - Collecte de donnéesProtection des victimes et des témoins

133. Donner des renseignements sur les mesures prises pour faire en sorte que toutes les allégations d’actes de torture ou de mauvais traitements fassent l’objet sans délai d’enquêtes effectives et impartiales et que les responsables soient non seulement sanctionnés selon la procédure disciplinaire s’il y a lieu, mais aussi poursuivis et condamnés à une peine en rapport avec la gravité de leurs actes.

134. Donner des renseignements détaillés sur les mesures prises pour faire en sorte que les allégations d’atteintes aux droits de l’homme imputées à des agents des forces de l’ordre, spécialement la torture et les mauvais traitements, fassent l’objet d’enquêtes et de poursuites menées par les juridictions pénales générales. Donner aussi des renseignements sur les

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dispositifs permettant de déceler les cas de comportement répréhensibles de membres des forces de l’ordre et d’enquêter à leur sujet, spécialement dans les cas de torture, de mauvais traitements ou d’usage excessif à la force, et préciser si des mesures adéquates sont prises contre les auteurs de tels actes.

135. Fournir des données statistiques montrant le nombre de plaintes pour des actes de torture et de mauvais traitements, la suite donnée à ces plaintes, les enquêtes et les poursuites engagées, les condamnations prononcées, le type de sanctions disciplinaires ou pénales prononcées contre les personnes reconnues coupables de telles pratiques et les responsabilités précises de tous les organes gouvernementaux concernés, aux niveaux fédéral et provincial. Indiquer la durée de chaque acte de procédure et préciser s’il existe des dispositions législatives ou des directives imposant ou recommandant un délai de procédure maximal. Les données devraient être ventilées par sexe, âge, origine ethnique et motif d’incarcération des plaignants.

136. Donner des renseignements détaillés, accompagnés de statistiques ventilées par type d’infraction, lieu, origine ethnique et sexe, sur les plaintes pour torture, tentative de pratiquer la torture ou complicité ou participation à un acte de torture ou à des actes constitutifs de traitements cruels, inhumains ou dégradants, déposées pendant la période couverte par le rapport, ainsi que sur les enquêtes et les poursuites auxquelles elles ont donné lieu et sur les condamnations pénales et les sanctions disciplinaires prononcées.

137. Donner des renseignements, accompagnés de statistiques, sur le nombre de plaintes pour actes de torture et mauvais traitements déposées depuis le rapport précédent, les enquêtes et les poursuites auxquelles elles ont donné lieu et l’issue des actions pénales et disciplinaires engagées. Les données devraient être ventilées par sexe, âge et origine ethnique des plaignants.

138. Donner des renseignements à jour, notamment des statistiques, sur le nombre de plaintes pour actes de torture et mauvais traitements et sur les enquêtes et les poursuites auxquelles elles ont donné lieu, ainsi que sur l’issue des procédures pénales et disciplinaires engagées.

139. Donner des renseignements détaillés sur le nombre de plaintes et d’enquêtes portant sur des cas de disparition et de torture ou de mauvais traitements qui se sont produits pendant la période couverte par le rapport ainsi que sur les résultats de ces enquêtes. Indiquer combien ont débouché sur des poursuites, dans combien de cas celles-ci ont abouti à une condamnation et quelles peines ont été prononcées.

140. Donner des informations sur les mesures prises pour mettre fin à l’impunité des auteurs présumés d’actes de torture et de mauvais traitements et garantir que toutes les allégations d’actes de torture et de mauvais traitements, y compris ceux qui sont imputés à des agents de la force publique, fassent l’objet sans délai d’enquêtes efficaces et impartiales et que les auteurs soient poursuivis, sanctionnés dans le cadre d’une procédure disciplinaire s’il y a lieu, et condamnés à une peine en rapport avec la gravité de leurs actes.

141. Donner des renseignements à jour sur le nombre d’enquêtes menées sur les décès en détention et les violences entre prisonniers, en décrivant les méthodes d’enquête utilisées.

142. Fournir des informations détaillées sur les personnes jugées et condamnées du chef de torture, de tentative de pratiquer la torture et de complicité ou de participation à un acte de torture, en précisant les peines prononcées.

143. Indiquer si les agents dont il y a lieu de soupçonner qu’ils ont commis des actes de torture et des mauvais traitements sont systématiquement suspendus ou mutés pendant la durée de l’enquête.

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144. Donner des renseignements détaillés sur les mesures prises pour faire cesser les brutalités et l’usage excessive de la force de la part des forces de l’ordre et établir une surveillance, mener des enquêtes et faire en sorte que les coupables soient jugés et punis. Donner des statistiques sur les procédures pénales et disciplinaires ouvertes au motif de tels actes et sur les résultats auxquels elles ont abouti.

145. Quelles mesures l’État partie prend-il pour garantir que ni la police ni les agents pénitentiaires ne soumettent les personnes privées de liberté à la torture ou à des traitements cruels, inhumains ou dégradants, et pour faire en sorte que les auteurs de tels actes soient traduits en justice? Donner des exemples concrets.

146. Décrire les mesures prises pour que les actes de torture ou les mauvais traitements qui auraient été commis par des sociétés militaires et des sociétés de sécurité privées fassent l’objet d’enquêtes rapides et approfondies et pour poursuivre leurs auteurs présumés.

147. Indiquer s’il existe des mécanismes chargés de recevoir les plaintes et comment les personnes privées de liberté sont informées de leur droit de déposer plainte et par quels moyens elles peuvent l’exercer. Indiquer aussi selon quelle procédure et par qui les plaintes sont traitées. Donner également des renseignements détaillés sur les mesures prises par l’État partie pour renforcer la capacité de connaître des plaintes et d’ouvrir des enquêtes en toute indépendance

148. Donner des informations détaillées sur toute mesure prise pour mettre en place un système rapide, impartial et efficace chargé d’examiner les plaintes et d’entreprendre des enquêtes sur toutes les allégations de violations commises par des agents de la force publique, en particulier lorsqu’une personne décède ou est gravement blessée après un contact avec des agents de la force publique, y compris en détention.

149. Décrire les mesures prises pour mettre en place un dispositif de traitement rapide, impartial et efficace des plaintes, pour enquêter sur tous les cas de mauvais traitements et d’usage excessif de la force de la part de représentants de l’autorité publique et pour poursuivre et punir les responsables.

150. Donner des renseignements détaillés sur les mesures prises afin de mettre en place un système efficace pour recueillir des données statistiques sur la surveillance de la mise en œuvre de la Convention au niveau national, notamment sur les plaintes, les enquêtes, les poursuites et les condamnations pour torture ou mauvais traitements, traite des personnes, violence dans la famille ou discrimination fondée sur le sexe ou l’origine ethnique.

151. Donner des renseignements détaillés concernant les mesures prises par l’État partie pour faire en sorte que les victimes de torture ne renoncent pas à porter plainte par peur des représailles.

Article 14

Indemnisation, réparation, réadaptation

152. Exposer en détail les mesures prises pour que les victimes de torture ou de mauvais traitements, de traite, de violence dans la famille ou de violences sexuelles obtiennent une indemnisation et une réparation adéquates, et bénéficient de programmes de réadaptation appropriés, comprenant une assistance médicale et psychologique. Indiquer si des ressources suffisantes ont été allouées pour assurer à toutes les victimes la réadaptation la plus complète possible.

153. Donner des renseignements sur les mesures de réparation et d’indemnisation ordonnées par les tribunaux et dont les victimes d’actes de torture ou leur famille ont effectivement bénéficié depuis l’examen du rapport initial. Indiquer notamment le nombre de demandes

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qui ont été présentées, le nombre de demandes auxquelles il a été fait droit, le montant de l’indemnité ordonnée et les sommes effectivement versées dans chaque cas.

154. Apporter des données statistiques sur le nombre de plaintes, d’enquêtes, de poursuites, de condamnations et de sanctions relatives à des cas de discrimination et de mauvais traitements visant des groupes vulnérables, notamment des personnes appartenant à des communautés autochtones et à d’autres groupes ethniques, ainsi que des minorités sexuelles, des femmes, des personnes qui dénoncent des actes de torture et des mauvais traitements, et des groupes politiques. Présenter également des statistiques sur les indemnisations accordées aux victimes.

155. Exposer en détail les mesures prises pour assurer aux victimes d’actes de torture et d’autres mauvais traitements une indemnisation appropriée et préciser si des ressources suffisantes ont été allouées pour assurer à toutes les victimes d’actes de torture, de mauvais traitements, de traite, de violence dans la famille et de violence sexuelle la réadaptation la plus complète possible.

156. Indiquer combien de victimes ont été indemnisées bien que l’auteur des actes de torture n’ait pas été identifié. Les enquêtes sur de tels cas continuent-elles jusqu’à ce que l’auteur ou les auteurs aient été identifiés et traduits en justice?

157. L’État partie a-t-il envisagé d’adopter des lois spécifiques régissant l’indemnisation, la réparation et la restitution?

158. Donner des informations à jour sur les programmes de réparation, y compris pour le traitement des traumatismes et les autres formes de réadaptation des victimes d’actes de torture et de mauvais traitements, et indiquer si les ressources allouées à ces programmes sont suffisantes pour assurer leur bon fonctionnement.

159. Donner également des renseignements sur les autres voies de recours ouvertes aux victimes pour obtenir une réparation et une indemnisation lorsque la partie responsable n’est pas en mesure d’y pourvoir.

Articles 15 et 16

Article 15 - Déclarations obtenues par la torture

160. Donner des renseignements détaillés sur les mesures prises par l’État partie pour que toute déclaration ou tout autre élément de preuve obtenus par la torture ne puissent pas être invoqués dans une procédure, si ce n’est contre la personne accusée de torture; donner des exemples concrets et citer des décisions à ce sujet.

161. Indiquer les mesures prises pour garantir que, dans la pratique, les informations obtenues par la torture ne puissent pas être invoquées comme élément de preuve dans une procédure, conformément à l’article 15 de la Convention. Citer les dispositions du Code pénal qui s’appliquent. Donner des exemples d’affaires dans lesquelles des éléments de preuve obtenus par la torture et d’autres mauvais traitements ont été acceptés par les tribunaux et préciser les raisons invoquées.

Autres questions

162. Donner des renseignements à jour sur les mesures que l’État partie a prises pour répondre à la menace d’actes terroristes et indiquer si elles ont porté atteinte aux garanties concernant les droits de l’homme en droit et en pratique, et de quelle manière; indiquer comment l’État partie assure la compatibilité de ces mesures avec toutes ses obligations en droit international, en particulier en vertu de la Convention, conformément aux résolutions applicables du Conseil de sécurité, notamment, la résolution 1624 (2005). Décrire la formation dispensée aux agents de la force publique dans ce domaine et indiquer le nombre

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et le type de condamnations prononcées en application de la législation antiterroriste, les garanties juridiques assurées et les voies de recours ouvertes aux personnes visées par des mesures antiterroristes; préciser si des plaintes pour non-respect des règles internationales ont été déposées et quelle en a été l’issue.

163. Donner des renseignements sur les dispositions que l’État partie a prises en vue d’adhérer au Protocole facultatif se rapportant à la Convention. Indiquer quelles dispositions ont été prises en vue de reconnaître la compétence du Comité au titre des articles 21 et 22 de la Convention.

164. Renseignements d’ordre général sur la situation des droits de l’homme dans le pays, y compris sur les nouvelles mesures et les faits nouveaux concernant la mise en œuvre de la Convention

165. Donner des renseignements détaillés sur les faits nouveaux survenus depuis le rapport initial en ce qui concerne le cadre juridique et institutionnel de la promotion et de la protection des droits de l’homme au niveau national, y compris toute décision de justice en rapport avec ces questions.

166. Donner des informations détaillées sur toute mesure pertinente d’ordre législatif, administratif, judiciaire et autre qui a été prise depuis l'examen du précédent rapport pour mettre en œuvre les dispositions de la Convention ou pour donner suite aux recommandations du Comité. Il peut s’agir aussi de changements institutionnels et de plans ou programmes. Préciser les ressources allouées et fournir des données statistiques ou toute autre information que l'État partie estime utile.

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