chap 17 merca
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MMEERRCCAATTIIQQUUEE
TThhèèmmee 22 ::
MMeerrccaattiiqquuee eett mmaarrcchhééss
QQuueessttiioonn ddee ggeessttiioonn nn°°77 ::
FFiiddéélliisseerr oouu ccoonnqquuéérriirr,, ll’’eennttrreepprriissee ddooiitt--eellllee cchhooiissiirr ??
CChhaappiittrree 1177 ::
FFiiddéélliissaattiioonn oouu ccoonnqquuêêttee
MMOOTTSS CCLLÉÉSS ::
-- MMeerrccaattiiqquuee rreellaattiioonnnneellllee
-- MMeerrccaattiiqquuee ttrraannssaaccttiioonnnneellllee
-- AAttttrriittiioonn
-- RRéétteennttiioonn
-- VVaalleeuurr àà vviiee dduu cclliieenntt
Testez vos connaissances
Objectifs : vous devez être capable…
- La qualifier au regard de ses caractéristiques
- De mesurer son intérêt par l’analyse d’indicateurs
- D’en apprécier les limites
* * * * * * *
SSOOMMMMAAIIRREE
II –– DDee llaa mmeerrccaattiiqquuee ttrraannssaaccttiioonnnneellllee àà llaa mmeerrccaattiiqquuee rreellaattiioonnnneellllee AA)) DDééffiinniittiioonnss
BB)) CCaarraaccttéérriissttiiqquueess
IIII –– IInnttéérrêêttss eett lliimmiitteess ddeess ssttrraattééggiieess ddee ffiiddéélliissaattiioonn
IIIIII –– LL’’aattttrriittiioonn eett llaa rréétteennttiioonn AA)) LL’’aattttrriittiioonn
BB)) LLaa rréétteennttiioonn
IIVV –– LLaa vvaalleeuurr àà vviiee dduu cclliieenntt AA)) DDééffiinniittiioonn
BB)) LL’’iinnttéérrêêtt ddee llaa vvaalleeuurr àà vviiee dduu cclliieenntt
CC)) CCaallccuull
Au-delà de la nécessité de fidéliser ses clients, l’entreprise doit en conquérir de
nouveaux. Elle ne doit pas réaliser un choix exclusif entre l’une ou l’autre de ces stratégies.
Elle doit mettre en place l’une et l’autre à des degrés divers en fonction du marché sur
lequel elle intervient, de sa stratégie, de son offre et de la fidélité de ses clients.
Cependant une stratégie de fidélisation menée de manière excessive ou exclusive peut
s’avérer dangereuse.
II –– DDee llaa mmeerrccaattiiqquuee ttrraannssaaccttiioonnnneellllee àà llaa mmeerrccaattiiqquuee rreellaattiioonnnneellllee
AA)) DDééffiinniittiioonnss
La mercatique transactionnelle est centrée sur la transaction, autrement dit sur l’acte
d’achat. S’agissant d’un marketing de conquête, sa vision est généralement de court-terme,
le but étant de conclure la vente.
La mercatique relationnelle vise à construire une relation durable entre l’entreprise et le
client considéré individuellement.
Elle complète l’approche traditionnelle de la mercatique produit en ne mettant plus en
avant le produit ou le service en tant que tel, mais le client et sa relation avec l’entreprise, et
en valorisant la notion de « satisfaction client » par rapport à un service complet.
BB)) CCaarraaccttéérriissttiiqquueess
Mercatique transactionnelle Mercatique relationnelle
Type de stratégie Conquête : augmentation du
portefeuille client.
Fidélisation : valorisation du
portefeuille client.
Type de relation Transaction commerciale :
déclenchement de l’acte d’achat.
Relation commerciale durable :
maintien du contact avec le
client.
Durée de la relation
À court terme. À long terme.
Objectifs
Conclure la vente pour gagner
des parts de marché.
Augmenter la notoriété.
Prolonger la relation pour
dégager de la rentabilité.
Développer l’image de marque.
Intensité de la relation
Contact discontinu avec la
clientèle : ponctuel et de faible
intensité.
Contact continu avec la
clientèle : permanent et de forte
intensité.
Facteurs de satisfaction
Essentiellement rationnels :
rapport qualité-prix, proximité,
facilité d’achat, etc.
Essentiellement émotionnels :
expérience d’achat positive.
Moyens de communication
Communication de masse :
Adressée à un public nombreux
dans le but faire connaître et
agir (cognitif et conatif) ;
Utilise les médias de masse
(télévision, radio, affichage, etc.)
Communication personnalisée :
Adressée à un public ciblé
(fichier client) dans le but de
faire aimer (affectif) et interagir
avec le client ;
Utilise la mercatique directe :
et les opérations
promotionnelles.
mailing, e-mailing, etc.
Dépenses engagées
Coût d’acquisition : moyens
investis pour conquérir le client
(communication, humains,
matériels).
Coût de fidélisation (de
rétention) : moyens investis pour
retenir le client (logiciels de
GRC, outils de fidélisation).
Fidélisation et conquête ne sont pas exclusifs l’un de l’autre, il existe une nécessaire
complémentarité pour à la fois développer et valoriser le portefeuille clients : la transaction
conduit à la relation et la relation engendre de la transaction.
Exemple :
Les parfumeries Douglas ont choisi d’associer fidélisation et conquête dans une même opération : le
système de parrainage pour conquérir de nouveaux clients. Ainsi, dès que le client a recruté trois
personnes de son entourage, il bénéficie de 50 points sur sa carte de fidélité.
IIII –– IInnttéérrêêttss eett lliimmiitteess ddeess ssttrraattééggiieess ddee ffiiddéélliissaattiioonn
Intérêts Limites
Mercatique
transactionnelle
Accroître ses parts de marché,
d’autant plus si les nouveaux
clients ont été captés à la
concurrence ;
Augmenter les marges car
souvent les clients fidèles
bénéficient de promotions plus
ou moins régulières pour
récompenser leur fidélité et la
pérenniser ;
Rajeunir le portefeuille clients ;
Renouveler la clientèle pour
compenser l’attrition ;
Mobiliser et impliquer les
équipes de vente vers de
nouveaux objectifs ;
Etre davantage visible sur le
marché (notamment car les
moyens utilisés ont trait à la
communication de masse)…
La captation de nouveaux
clients est difficile car ce sont
des clients inconnus et peut-être
déjà fidèles à une autre
entreprise. Le message et les
moyens mis en œuvre doivent
être d’autant plus persuasifs et
se différencier (pour être vus et
retenus) de ceux de la
concurrence… ;
C’est une stratégie coûteuse de
par les moyens mis en œuvre ;
Cela peut se révéler être une
stratégie à court terme : le
nouveau client peut être
versatile, et difficile à fidéliser ;
Cette stratégie requiert
l’implication des équipes
commerciales dans la recherche
et la captation de nouveaux
clients (il leur est plus difficile
d’établir une relation avec un client
que l’on ne connait pas qu’avec un
client fidèle)…
Mercatique
relationnelle
Fidéliser un client revient
moins cher à l’entreprise que de
recruter de nouveaux clients.
Le client d’aujourd’hui est
saturé à la fois par les actions
nombreuses de l’entreprise qui
On estime que le coût de la
fidélisation est 5 à 10 fois moins
élevé que le recrutement.
Le client fidèle est souvent plus
rentable : sa fréquence d’achat
et son panier moyen sont
généralement plus élevé que
ceux du client occasionnel.
Un client fidèle est un bon
vecteur de communication
pour l’entreprise. Ils
développent en général un
bouche à oreille favorable et/ou
deviennent des prescripteurs
de la marque ou du produit.
cherche à communiquer sans
cesse avec lui (envoi excessif de
mailings ou de publipostages) et
par toute la multiplication et la
multiplicité des programmes de
fidélité menés parallèlement par
de nombreuses entreprises.
D’autant plus que ces derniers
sont quasiment tous
semblables : cartes de fidélités,
couponnage, newsletters…
De plus, l’efficacité de ces
actions sur la fidélité est difficile
à mesurer.
Les entreprises qui ne mènent
que des actions de fidélisation
ne renouvellent pas forcément
leur portefeuille clients. Le
risque est que celui-ci vieillisse.
IIIIII –– LL’’aattttrriittiioonn eett llaa rréétteennttiioonn
AA)) LL’’aattttrriittiioonn
1. Définition
Le taux d’attrition caractérise le pourcentage de clients perdus par l’entreprise sur une
période donnée. Le taux d’attrition se mesure comme le pourcentage de clients perdus, sur
une période donnée (en général une année ou un mois) par rapport au nombre total de clients
figurant dans la base clientèle au début de cette période.
2. Calcul
Taux d’attrition =
Nbre de clients perdus sur une période / Nbre total de clients au début de cette période * 100
L’attrition peut être :
Volontaire : elle est liée à une insatisfaction sur l’offre ou la qualité des services ;
Involontaire : elle dépend de circonstances indépendantes de l’organisation
(déménagement, décès…).
Les actions « anti-attrition » visent principalement à réduire l’attrition volontaire.
Exemple : Lors de l’arrivée de l’opérateur Free sur le marché de la téléphonie mobile, les opérateurs
concurrents ont mené des opérations « anti-attrition » telles que les offres « triple-play » : forfait
incluant l’accès à Internet, la téléphonie fixe et mobile.
BB)) LLaa rréétteennttiioonn
1. Définition
Le taux de rétention exprime la proportion de clients qui reste clients d’une période à
l’autre. Le plus souvent la période prise en compte est l’année d’exercice.
2. Calcul
Taux de rétention =
Nbre de clts conservés sur une période / Nbre total de clts au début de cette période * 100
Ce taux, inverse du taux d’attrition, est un indicateur essentiel pour mesurer l’efficacité des
actions de fidélisation.
IIVV –– LLaa vvaalleeuurr àà vviiee dduu cclliieenntt
AA)) DDééffiinniittiioonn
La valeur à vie du client est la somme actualisée, au sens financier du terme, de tous les
profits futurs que l’entreprise va réaliser avec le dit client.
BB)) LL’’iinnttéérrêêtt ddee llaa vvaalleeuurr àà vviiee dduu cclliieenntt
La valeur à vie du client est une notion fondamentale dans les problématiques
d’acquisition et de fidélisation des clients. Il s’agit d’estimer la rentabilité d’un client tout au
long de la durée de vie du client.
Tous les clients ne sont pas d’une rentabilité équivalente. Tous ne méritent pas les
efforts destinés à les fidéliser. Parfois même, un client peut coûter plus cher à l’entreprise
que ce qu’il rapporte. Les clients rentables sont ceux dont la valeur à vie est la plus élevée.
La mesure de la valeur à vie du client est une opération essentielle pour :
Mieux cibler et rentabiliser les actions de fidélisation ;
Déterminer la limite haute du coût d’acquisition ;
Rentabiliser les actions mercatiques ;
Valoriser l’entreprise à travers son portefeuille clients.
Au final, l’entreprise cherche à améliorer la rentabilité globale.
CC)) CCaallccuull
Cf. Fiche outils N°6 – Les calculs de la fidélisation
Valeur à vie du client =
Somme des flux nets actualisés au bout de la période / Nbre de clients en début de période
Conclusion
Les deux stratégies (de fidélisation et de conquête) sont complémentaires :
Une stratégie de conquête à elle seule ne permet pas de pérenniser l’entreprise car
celle-ci est surtout assurer par le chiffre d’affaires réalisé avec les clients sur le long terme ;
À l’inverse une stratégie de fidélisation exclusive condamne à plus ou moins long
terme l’entreprise, car elle n’aura pas su renouveler son portefeuille clients et compenser
l’inévitable attrition.