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COFT Design sits down with Stephanie Bacon, creator of Arty Party article 1 AVRIL 2011 COFTDESIGN.COM EXCLUSIVE COFT D’ZINE

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COFT Design interviews Stephanie Bacon creator of ARTY PARTY

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COFT Design sits down with Stephanie Bacon, creator of Arty Party

article 1 AVRIL 2011

COFTDESIGN.COM

EXCLUSIVE

COFT D’zine

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NOuS SOMMES lE 10 mars, une invitation est lancée sur Facebook, oui, non peut-être...pour Catherine et moi, ce sera oui!l’intitulé est simple “Pigments, pixels & space” Arty Party de Stéphanie.C’est alors qu’une immense curiosité s’empare de nous! la Robinetterie, lieu accueillant cette exposition nous appelle, quelque chose se passe là-bas, quelque chose de plus qu’une simple expo d’art. Numérique au point, nous décidâmes donc le jour de l’inauguration de cette Arty Party 11ème édition de nous y rendre dans l’espoir de percer le mystère des Arty Party

de Stéphanie!Nous y voilà, Paris 19ème, avenue de Flandre, et, plantée au milieu de nulle part, majestueuse, la Rob-inetterie, servant d’écrin accueil-lant pas moins de 19 artistes... loin des galeries institutionnelles de la rue de Seine, Stéphanie Ba-con et toute son équipe nous invite en toute simplicité et sans préten-tion dans ce lieu, où Art, sensibilité et humanisme se mêle pour nous offrir le privilège de découvrir des artistes sachant tour à tour faire vibrer les murs de ce bâtiment qu’est la Robinetterie.

Déterminée et enthousiaste, c’est avec passion que Stéphanie orchestre cette exposition. Tout

d’abord, elle se présente à nous très naturellement en nous pri-ant de la pardonner, car, en lui remettant notre carte de visite, elle s’aperçoit qu’elle n’a pas la sienne avec elle, et dans le flot nous prévient qu’elle est très mauvaise business woman...Peut-être...après tout....est-ce vrai-ment ce que les gens qui la côtoi-

ent recherche? peu importe, car en “mauvaise business woman”, elle ne cesse de court-circuiter les conventions! le monde de l’art lui parle, et ne l’a jamais quitté, alors après tout, son action au sein

ARTY PARTY 11eme Edition

written by and photography Olivier Ficcolayout Catherine Ficco

Loin des galeries institutionnelle

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de celui-ci n’en devient que plus légitime.

Architecte de métier, sa sen-sibilité lui permet de guider ses choix, sa curiosité lui permet d’être ouverte à toutes formes d’art et de création, ce qui rend sa démarche surprenante de vie et de dyna-misme.Femme vibrant au son des couleurs, des matières, et des des rencontres artistiques, à l’enthousiasme contagieux, fait

naître de tout cela une formi-dable envie de la suivre, loin de tout mercantilisme, et redonne à l’Art ses lettres de noblesses, faisant apparaître des no-tions d’humilité, d’amour et d’amitié, de partage, bous-culant ainsi les principes, elle créait et transforme cet échange entre galeriste et artiste. Elle renoue avec les origines de ce qu’est l’art moderne et contemporain/ une expérience qui se doit d’être partagée sans re-cherche de profit, mais au contraire, exister pour que l’artiste puisse voir enfin sa légitimité reconnue. Cette alchimie faite, Stéphanie, accompagnée de média-teurs, de Nicole Ottinger et Gaya Goldcymer, nous offre

cette 11ème édition cuisinée aux petits oignons, réunissant 19 artistes aux sensibilités très différentes. Entre l’abstraction des formes et des couleurs de Jérôme Borel, du land Art d’Emmanuel Colombani , aux Flash Code en 3d de Franck Dupuy, ou encore les Photos sensibles et ludiques de San-drine Estrade Boulet, nous ori-entant le regard sur l’amusante beauté d’un réel imaginaire, aux sculptures filaires et sensuelles

de Julie Gau-thron, aux installa-tions vidéos de Christian Gautier, ou encore les très étonnantes photos de William Na-than, nous rappelant, combien

nous ne sommes que bien peu de chose devant l’éternel...Sans ou-blier le travail troublant d’ Anne-Catherine Becker-Echivard, qui

loin des poissons d’avril, dresse un constat sociétal faisant voler en éclats nos frêles écailles...Cette exposition compte encore d’autres artistes tous très talentu-eux, et en définitive, de tout cela naît une émulation plus que réus-site.Notre seule conclusion serait de dire que l’Art se construit autour de gens qui savent l’apprécier pour ce qu’il représente, et tout l’esprit des arty party réside dans ce part-age entre art et être...

COFT D’ZINE / AVRIl 2011 P 2

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Au jeu des ques-tions réponses, stéphAnie BAcon se livre à nous d’une fAçon très liBre et sAns complexes. voilà ce qu’elle nous A répondu lor-sque nous lui Avons demAndé comment et quAnd tout A dé-mArré...

Stéphanie Bacon: -”J’ai commencé il y a trois ans, pour aider un ami artiste, qui ne montrait jamais son travail. Il ne faisait jamais d’expositions, alors je lui ai proposé de venir exposer chez moi dans mon appartement, à Paris! Je lui ai dit que si il était artiste, il devait montrer ce qu’il faisait. J’ai vidé mon appartement, j’ai enlevé tous mes meubles, tout mes tableaux, parce que j’adore l’art, et je t’organise une exposi-tion. Nous avons fait tout un accro-chage, et nous avons reçu tous nos amis, nos relations de travail, et c’était très convivial et très sym-pathique.

Après cette expo, je n’ai eu que des compliments, les personnes qui étaient venues m’ont dit que tout avait été très réussit, et je me suis dit, qu’il fallait continuer et réitérer l’expérience, et j’ai

continué avec un photographe, puis un peintre, et après un sculp-teur. Tous les trois mois, j’ai organisé une exposi-tion à la maison...et au fur et a mesure, tout cela devenait tellement grand, car j’en parlais beaucoup de monde autour de moi, c’est à ce moment là, que j’ai monté le label “Arty Party” que j’ai déposé à l’INPI, on a créé le logo, puis j’ai développé le site internet, on a égale-ment fait toute la charte graphique, et c’est dev-enu une vraie marque, avec ses adeptes. lors de ma dernière exposi-tion, où j’ai montré le travail d’Emmanuel Colombani, j’ai rencon-tré le propriétaire de la Robinetterie, qui m’a dit, écoute Steph’ c’est génial ce que tu fais, mais le fait que tu doives à chaque fois vider entièrement ton apparte-ment ce n ‘est pas très pratique, et il m’a proposé de me prêter ce lieu qu’est la Robinetterie, pour le temps d’une exposi-tion d’art! là, je me suis dit que je devais faire un évènement exceptionnel : « la 11ème édition d arty party ». J’ai donc invité 19 artistes à participer au projet.

Stéphanie Bacon, ne se cantonne pas simplement à exposer les artistes qui la passionnent, elle s’attache à les suivre dans leur parcours:

-”Oui, je les suis régulièrement, comme je suis architecte, il m’arrive d’avoir des chantiers, où

l’on me demande si je ne connais tel où tel artiste qui serait sus-ceptibles de pouvoir coller avec

l’esprit du lieu que je rénove, par exemple, si je connais un artiste qui fait des créations ayant pour figure principale l’industrie, c’est dans ces moment là, que j’essaie

de les promou-voir.Je les suis

également dans leur expositions, je suis leur actualité, je vais les voir, si ils font des salons, et puis je les soutiens sur mon site arty party, et aussi sur ma page Face-book, ou je mets en avant leur ac-tualité, mais il y a autre chose que le côté commercial, nous sommes avant tout , plus des amis, qu’une relation « galerie artiste ».Je veux briser ce côté austère, qui freine énormément de gens, et les empêche tout simplement d’entrer dans une galerie d’art...Ce n’est pas l’esprit des arty party, ici, je

“tout cela devenait tellement grand”

COFT D’ZINE / AVRIl 2011 P 3

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mise avant tout sur la convivial-ité, et le partage entre une œuvre et celui qui la regarde!

Nous lui avons demandé, com-ment appréhendait-elle sa propre démarche qui est de montrer et de faire découvrir des artistes au public, comment elle se différen-ciait d’une galeriste tradition-nelle.

-”Je ne me sens absolument pas comme ces personnes, qui peu-

vent demander à un artiste qui fait de la photographie en noir et blanc depuis 10 ans, de se mettre à faire de la photo couleur sous prétexte que cela se vend mieux, c’est le genre de chose que je ne supporte pas. un artiste a un réel besoin de s’exprimer, premièrement par rapport à ces envies, avec ce qu’il a dans les tripes, il a cette liberté justement de pouvoir faire ce qu’il a envie de faire, et si tout d’un coup, je viens m’interposer dans ce

processus de création, pour lui demander de produire un travail qui va plaire d’avantage à un public qu’à un autre, moi, je dis non, cela frustre et bride l’artiste, et de plus cette relation, qui est précieuse avec l’artiste, qui est quelqu’un de très sensible, et il faut justement respecter cette sensibilité, et ne surtout pas chercher à la brimer, mais bien au contraire le laisser libre de créer ce qu’il veut!

COFT Design siTs DOwn

with Stephanie Bacon

COFT D’ZINE /AVRIl 2011 P 4

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COFT D’zineEDITION 2011