commentaire historique

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M. BODIAN Tel. 77 650 04 56. METHODOLOGIE DU COMMENTAIRE HISTORIQUE Le commentaire historique est un exercice de réflexion qui permet d’évaluer la capacité d’un élève à lire, à comprendre, à analyser et à expliquer un texte. Il comprend trois parties : l’introduction, le commentaire proprement dit et la conclusion. I- INTRODUCTION 1) La présentation du texte et de l’auteur : - préciser la nature du texte (correspondance, discours, récit, tract, traité, pétition, loi, article de presse, etc.), si c’est un extrait ou pas et la source ; - indiquer la date de publication du texte qui est souvent différente de la date de rédaction ; - Présenter la langue ou le style du texte (si le français employé est classique ou moderne, si le texte est une traduction, s’il est tronqué ou complet….). - présenter une biographie précise et cependant sommaire de l’auteur s’il est connu (préciser ses dates de naissance et de mort, sa nationalité, son origine sociale, ses fonctions, ses opinions, les domaines dans lesquels il a agi, son action dans les événements historiques qu’il a traversés) tout cela doit être avec le texte et indiquer s’il est témoin de faits qu’il relate. 2) Le contexte historique.

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Page 1: commentaire historique

M. BODIAN Tel. 77 650 04 56.

METHODOLOGIE DU COMMENTAIRE HISTORIQUE

Le commentaire historique est un exercice de réflexion qui permet d’évaluer la capacité d’un

élève à lire, à comprendre, à analyser et à expliquer un texte. Il comprend trois parties :

l’introduction, le commentaire proprement dit et la conclusion.

I- INTRODUCTION

1) La présentation du texte et de l’auteur :

- préciser la nature du texte (correspondance, discours, récit, tract, traité, pétition, loi, article

de presse, etc.), si c’est un extrait ou pas et la source ;

- indiquer la date de publication du texte qui est souvent différente de la date de rédaction ;

- Présenter la langue ou le style du texte (si le français employé est classique ou moderne, si

le texte est une traduction, s’il est tronqué ou complet….).

- présenter une biographie précise et cependant sommaire de l’auteur s’il est connu (préciser

ses dates de naissance et de mort, sa nationalité, son origine sociale, ses fonctions, ses

opinions, les domaines dans lesquels il a agi, son action dans les événements historiques qu’il

a traversés) tout cela doit être avec le texte et indiquer s’il est témoin de faits qu’il relate.

2) Le contexte historique.

Il permet de jauger la culture historique de l’élève. Il s’agit de replacer le texte dans l’époque

où il a été rédigé en évoquant les événements politiques, sociaux, diplomatiques,

économiques, etc. ou les grands courants de pensée qui ont abouti à la naissance du texte.

C’est le contexte général ou cadre de référence plus général. Ensuite, il faut dégager le

contexte spécifique ou contexte particulier, sans déborder par des commentaires ou des

développements. Dans le contexte historique, si le document n’est contemporain des

événements relatés dans le texte, il faut préciser le double contexte : celui de la rédaction et,

surtout, celui de la période étudiée, c’est-à-dire celui du contenu du texte.

3) L’analyse ou le résumé

L’élève a la possibilité de choisir entre l’analyse et le résumé.

Page 2: commentaire historique

- L’analyse consiste à présenter la substance du texte, à dégager en quelques phrases les

thèmes abordés dans le texte. Ici, l’élève est plus libre pour donner les idées essentielles, les

idées directrices. Il doit cependant éviter de paraphraser le texte.

- Le résumé, c’est tout simplement la réduction du texte initial de façon linéaire. Cette

contraction permettrait la reconstitution du texte s’il venait de se perdre.

4) Le plan

Il consiste à diviser le texte en parties suivant les centres d’intérêt ou idées maîtresses. Chaque

partie doit porter un titre et être délimité par des lignes numérotées. Pour diviser le texte,

l’élève doit faire preuve d’intelligence pour comprendre que les idées principales peuvent ne

pas correspondre aux différents paragraphes. Dans le commentaire proprement dit, l’élève

doit suivre obligatoirement le plan qu’il aura librement choisi et annoncé.

II- Commentaire proprement dit.

Il est bon, dès l’entame, de préciser la partie à commenter en rappelant son titre et ses limites

de façon très nette. Le commentaire doit se faire en fonction du plan choisi. Il faut toujours

partir du texte pour revenir au texte pour éviter la dissertation. Pour chaque partie, il faut

(c’est important) identifier les idées clés en les soulignant. Pour chaque, l’élève peut

commenter de deux manières :

commenter les idées clés l’une après l’autre ;

ou expliquer toute la partie pour ensuite la discuter globalement.

Toujours est-il qu’il faut expliquer, expliciter, compléter, relativiser s’il y a lieu.

Expliquer, c’est :

- repérer et extraire des mots, des dates, noms propres ou des membres de phrases ;

- les incorporer dans la rédaction en les plaçant entre guillemets (« … ») : ce sont les

citations ; celles-ci doivent être précisées par des lignes numérotées et liées à la phrase qui

les précède pour ne pas donner l’idée d’un collage artificiel qui rendrait la lecture du devoir

heurtée et difficile ;

- chercher dans ses propres connaissances et dans la logique du texte les éléments

d’explication et de discussion.

Page 3: commentaire historique

Quelques erreurs à éviter   :

- la paraphrase, c’est-à-dire le commentaire diffus, qui ne fait que reprendre moins bien ou

autrement les expressions du document, sans l’enrichir ;

- la récitation de tout ou partie du cours, qui consiste à disserter « à propos du document »

ou sur un thème dominant, sans référence explicite à la source ;

- l’omission des citations (chiffres significatifs, mots, extraits de phrases, etc.) ;

- le développement excessif de l’apport de connaissances sur des allusions ou la biographie,

qui déséquilibre l’explication en l’orientant trop loin du document ;

- les erreurs d’interprétation des documents, c’est-à-dire leur faire dire ce qu’ils ne disent

pas. Faites attention à ne pas chercher l’explication d’un élément par ce qui s’est passé

ultérieurement.

Donc, pour commenter, il faut se fonder sur un principe intangible : citer le texte. Il faut

également expliquer les mots techniques, les sigles, les allusions à des événements ou à des

personnes. Vous devez également dégager le caractère partiel, partial, excessif ou mensonger

d’un document, apprécier les silences sur certains faits ou événements, estimer le ton d’un

discours. Il ne faut surtout pas oublier de faire des transitions entre les parties du commentaire

proprement dit.

III/ Conclusion : Elle se déduit du commentaire proprement dit et consiste à faire le bilan

général de l’étude du texte. Elle comporte deux rubriques qui forment un tout lié et cohérent :

l’intérêt, la portée historique et la critique d’ensemble du document.

a- L’intérêt : Il s’agit ici de montrer les enseignements du texte. Ce qu’il nous apporté

comme connaissance.

b- La portée historique : ce que le texte a apporté ou la place qu’il occupe dans

l’évolution de l’histoire.

c- La critique d’ensemble : Il s’agit ici de préciser l’originalité du texte, de dire en quoi

les faits rapportés par celui-ci sont conformes ou non à nos connaissances sur le sujet,

à montrer ses limites (manquements ou insuffisances) des idées de l’auteur. Evoquer

la position de l’auteur (s’il a été objectif ou subjectif ou partial).

L’élève peut évoquer les conséquences et les prolongements des événements étudiés.