cours odf 4eme

51
LES REACTIONS TISSULAIRES I INTRODUCTION L'hypothèse de départ d'un traitement ODF est qu'il est possible de déplacer les dents sur une certaine distance à travers l'os alvéolaire et ce à l'aide de dispositifs orthodontiques. La dent se déplace avec son parodonte. II RAPPEL SUR LE PARODONTE Il est constitué de l'os alvéolaire (os spongieux creusé d'alvéoles dans lesquelles s'insèrent les dents par l'intermédiaire du desmodonte), le ligament alvéolo-dentaire, le cément, la gencive épithéliale et attachée. Remarque : Parodonte sain. Pour entreprendre un traitement ODF, le parodonte du patient doit être sain. III BIOMECANIQUE APPLIQUEE AU DEPLACEMENT ORTHODONTIQUE À la suite de l'application d'une force orthodontique, il y a un déplacement dentaire. À chaque type de force correspond un mode de déplacement dentaire: • Force horizontale: mouvement de version ou gression. • Force verticale: mouvement d'égression ou d'ingression. • Couple de forces: mouvement de rotation La force est caractérisé par: • Sa durée d'application • Son intensité • Sa direction • Son rythme d'application IV REPONSE BIOLOGIQUE A UNE FORCE ORTHODONTIQUE Les pressions transmises au cours du déplacement orthodontique s'appliquent au niveau du desmodonte, de l'os alvéolaire et du cément. Nous observons suite à ces pressions au niveau des ligaments des zones comprimées dites en pression et des zones relativement étirées dites en tension. IV.A. MODIFICATIONS HISTOLOGIQUES AU NIVEAU DES ZONES COMPRIMEES IV.A.a. RESORPTION OSSEUSE DIRECTE Si la force est légère et appliquée sur la totalité de la surface radiculaire, la résorption osseuse se fait ainsi: • Le ligament ne subit qu'une faible compression. • La circulation sanguine reste à peu près normale. • Il y a une augmentation du nombre des cellules conjonctives dans le ligament et l'os sous- jacent. • Il y a apparition d'ostéoclastes qui produisent des enzymes qui vont détruire la trame organique de l'os. La résorption débute au niveau de la lamina dura si les conditions mécaniques restent les mêmes cette résorption se poursuit et le déplacement dentaire va s'opérer.

Upload: mina-kd

Post on 28-Dec-2015

299 views

Category:

Documents


2 download

TRANSCRIPT

Page 1: Cours ODF 4eme

LES REACTIONS TISSULAIRES I INTRODUCTION L'hypothèse de départ d'un traitement ODF est qu'il est possible de déplacer les dents sur une certaine distance à travers l'os alvéolaire et ce à l'aide de dispositifs orthodontiques. La dent se déplace avec son parodonte. II RAPPEL SUR LE PARODONTE Il est constitué de l'os alvéolaire (os spongieux creusé d'alvéoles dans lesquelles s'insèrent les dents par l'intermédiaire du desmodonte), le ligament alvéolo-dentaire, le cément, la gencive épithéliale et attachée. Remarque : Parodonte sain. Pour entreprendre un traitement ODF, le parodonte du patient doit être sain. III BIOMECANIQUE APPLIQUEE AU DEPLACEMENT ORTHODONT IQUE À la suite de l'application d'une force orthodontique, il y a un déplacement dentaire. À chaque type de force correspond un mode de déplacement dentaire: • Force horizontale: mouvement de version ou gression. • Force verticale: mouvement d'égression ou d'ingression. • Couple de forces: mouvement de rotation La force est caractérisé par: • Sa durée d'application • Son intensité • Sa direction • Son rythme d'application IV REPONSE BIOLOGIQUE A UNE FORCE ORTHODONTIQUE Les pressions transmises au cours du déplacement orthodontique s'appliquent au niveau du desmodonte, de l'os alvéolaire et du cément. Nous observons suite à ces pressions au niveau des ligaments des zones comprimées dites en pression et des zones relativement étirées dites en tension. IV.A. MODIFICATIONS HISTOLOGIQUES AU NIVEAU DES ZON ES COMPRIMEES IV.A.a. RESORPTION OSSEUSE DIRECTE Si la force est légère et appliquée sur la totalité de la surface radiculaire, la résorption osseuse se fait ainsi: • Le ligament ne subit qu'une faible compression. • La circulation sanguine reste à peu près normale. • Il y a une augmentation du nombre des cellules conjonctives dans le ligament et l'os sous-jacent. • Il y a apparition d'ostéoclastes qui produisent des enzymes qui vont détruire la trame organique de l'os. La résorption débute au niveau de la lamina dura si les conditions mécaniques restent les mêmes cette résorption se poursuit et le déplacement dentaire va s'opérer.

Page 2: Cours ODF 4eme

IV.A.b. RESORPTION OSSEUSE INDIRECTE Lorsque la force augmente, la membrane périodontale va se trouver comprimée en certains points, la dent peut être venir au contact de l'os alvéolaire ceci va ralentir et même supprimer la circulation sanguine intraligamentaire se qui se traduit: • Une dégénérescence des noyaux des cellules conjonctives • Disparition d'ostéoclastes, de capillaires sanguins et de débris épithéliales de Mallassez • Unification des fibres ligamentaires et apparition d'une masse d'aspect hyalin, c'est le phénomène de hyalinisation. La vie cellulaire est provisoirement suspendue dans cette zone du parodonte. Cette hyalinisation débute au bout de 36 heures après l'application de la force et peut durer une dizaine de jours voir quelques semaines. La hyalinisation retarde le déplacement dentaire. • Par la suite, les ostéoclastes vont résorber le mur alvéolaire et le processus va reprendre. IV.B. MODIFICATIONS HISTOLOGIQUES AU NIVEAU DES ZONES DE TENSION IV.B.a. APPOSITION DIRECTE Cette zone se situe du côté opposé à la force appliquée. La traction des fibres desmodontales va stimuler l'apposition osseuse qui va se faire sous forme de languette osseuse le long des fibres étirées et sur la surface interne de l'os alvéolaire. L'apposition osseuse commence par la formation d'un tissu de transition dit "ostéoïde": Matrice organique où se déposent ultérieurement des éléments minéraux pour donner l'os complet: ces éléments sont les cristaux d'apatite. IV.B.b. APPOSITION INDIRECTE Elle est dite compensatrice, elle se fait au niveau de la partie profonde de l'alvéole en voie de résorption et sous le périoste externe afin de maintenir l'épaisseur de l'os alvéolaire. V FACTEURS INFLUENÇANT LE DEPLACEMENT V.A. FACTEURS BIOLOGIQUES INTRINSEQUES V.A.a. FACTEURS GENERAUX • L'âge • Facteurs nutritionnels • Facteurs endocriniens V.A.b. FACTEURS LOCAUX : La dent • Facteur morphologique (forme et taille, exemple: racine courte, déplacement plus rapide) • Dépulpation: se déplace aisément par rapport à une dent saine si le canal est correctement traité. • Desmodonte: dépend de facteurs individuels • Os alvéolaire: densité variable selon les individus • Site: plus difficile de déplacer les dents mandibulaires que les dents maxillaires V.B. FACTEURS EXTRINSEQUES Ces facteurs sont liées à l'appareillage: amovible, multi attaches, forces légères continues ou discontinues.

Page 3: Cours ODF 4eme

LES SUPERPOSITIONS I DEFINITION C'est un procédé qui consiste à superposer deux tracés de TLR d'un sujet effectués à un intervalle de temps: 1 cliché initial, cliché final et cliché intermédiaire. Ces superpositions permettent d'apprécier les modifications dans l'espace et le temps des structures dentaire, squelettiques et cutanés d'un même individu. Ces superpositions ne sont possibles que sur des clichés standardisés et exécutés sur une même installation. II INTERETS Permettent • d'une part: l'étude de la croissance et des facteurs héréditaires • D'autre part, le contrôle des modifications observées au cours d'un traitement, et • contrôle du mode de croissance d'un patient avant le traitement. • Analyse des résultats d'un traitement III TECHNIQUE Les différentes couleurs sont utilisées par les différents tracés aux stades successifs du traitement • En cour du traitement, on utilise le bleu • Fin de traitement actif, on utilise le rouge • Fin de contention, on utilise le vert • Après la contention, on utilise le marron Et pour effectuer une superposition, on a besoin de définir un point d'enregistrement « R » et un plan de superposition (ou ligne) Le point d'enregistrement est le repère fixe sur lequel on fait coïncider exactement les tracés des clichés successifs. Le plan de superposition est déterminé à partir du point d'enregistrement. Critères du choix d'un plan de superposition : • Il faut qu'il soit stable, éloigné de la zone de croissance • Il faut qu'il soit proche de la zone à étudier IV LES DIFFERENTES SUPERPOSITIONS On procède généralement à des superpositions d'ensemble à partir des plan crâniens et les superpositions locales à partir des structures maxillaires IV.A. LES SUPERPOSITIONS D'ENSEMBLE Au niveau de la base du crâne, elles objectivent les différences de position des structures de la face sans permettre de distinguer la part qui revient à la croissance et celle qui revient au traitement orthodontique. IV.A.a. PLAN DE BOLTON Du point BO au point Na utilisé par Broadbent. Du point S (centre de la celle turcique) on abaisse une perpendiculaire sur le plan de Bolton et le milieu de cette perpendiculaire, le point R est enregistré, il superpose sur la perpendiculaire en conservant le plan Bo-Na parallèle à lui-même.

Page 4: Cours ODF 4eme

Le point Bolton (BO) est le point le plus déclive de la concavité postérieur du condyle de l'occipital, il est à mi distance entre le Basion (Ba) et Opisthion (Op) Le Basion (Ba) : c'est le point le plus inférieur du bord antérieur du trou occipital. Le point Opisthion (Op) : c'est le point le plus postérieur du trou occipital. IV.A.b. LIGNE DE DECOSTER C'est une ligne utilisée depuis 1922, qui suit la région antérieur de la base du crâne (cortical interne frontal, ethmoïde, suture sphéno-ethmoïdale et le bord antérieur de la selle turcique) Decoster estime que cette ligne ne présente pas des modifications après l'âge de 7ans et dans sa longueur est une garantie pour les superpositions. IV.A.c. LIGNE S-NA Utilisée par de nombreux auteurs tel que Byork, Steiner, Brodie et ce en raison de la facilité de localisation des point S et Na qui est situé dans une région stable après 7 et 8ans. Les superpositions sur cette ligne montrent des modifications dans le sens antéropostérieur et vertical Si on prend comme point d'enregistrement le point sous nasale, nous aurons des modifications au niveau du point Na (se déplace vers le haut et vers l'avant) La deuxième modification est l'inclinaison du plan bispinal, des modifications dans l'ATM Et on aura une estimation de la croissance faciale dans son ensemble. Si le point Na est enregistré, on aura des informations sur les modifications du plan cutané, du plan facial et du plan bispinal (la croissance est rejetée vers l'arrière) IV.B. LES SUPERPOSITIONS LOCALES IV.B.a. AU NIVEAU DU MAXILLAIRE SUPERIEUR Ces superpositions locales, montrent la croissance du maxillaire en longueur et son déplacement par rapport à la base du crâne. Suivant les auteurs, les superpositions peuvent montrer soit les modifications dues au traitement et à l'effet de la croissance. La Ligne épine nasale, post-épine nasale antérieure (plan de superposition) • Avec épine nasale antérieure enregistrée, on peut mettre en évidence les modifications au niveau du point A, déplacement de la première incisive supérieure et la première molaire dans les sens antéropostérieur et vertical. • Avec épine nasale postérieure enregistrée, on retrouvera au niveau des bords antérieurs du maxillaire, les effets combinés de la croissance et du traitement. • Avec la partie antérieure de la fente ptérygo-maxillaire (point d'enregistrement) cette superposition montre le déplacement de la première molaire, la croissance au niveau antérieur et l'étude du plan d'occlusion. IV.B.b. AU NIVEAU MANDIBULAIRE Ces superpositions isolent les changement intervenus à ce niveau là et ceux qui ce sont produits dans le reste de la face. Comme au maxillaire et suivant le mode de superposition adoptée, on pourra soit obtenir la somme des modifications de la croissance et traitement orthodontique soit l'effet de la croissance du traitement isolé. Sur le bord postérieur de la branche montante avec le sommet du condyle enregistré, on trouvera dans la région symphysaire les résultats de l'activité des divers centres fertiles de la croissance dans les deux directions verticale et horizontale.

Page 5: Cours ODF 4eme

2ème plan : au niveau des la symphyse avec le point Me enregistré, on aura des modifications au niveau des dents, on trouvera les résultats de l'activité du rebord alvéolaire dans le sens vertical, ce déplacement est objectivé par le déplacement du plan d'occlusion dans le sens vertical On aura aussi l'augmentation de la longueur de la mandibule dans le sens horizontal elle est montré par le déplacement du bord postérieur de la branche montante au niveau duquel se produit l'apposition osseuse La 3ème modification est l'activité du centre condylien objectivé par le déplacement du sommet du condyle en direction verticale. V CONCLUSION Pourquoi les superpositions? Faire les superpositions locales, c'est pour avoir des résultats concrets, il ne s'agit pas de comparer une série de valeurs angulaires et linéaires portées sur les fiches céphalométriques et après le traitement mais surtout d'observer dans un même coup d'œil des schémas différents dessiné avec des couleurs différentes de procédé simple et les différents sont visibles sans interprétation de chiffres.

Page 6: Cours ODF 4eme

PREVISION DE CROISSANCE I INTRODUCTION Consiste en pratique à augmenter les lignes du tracé téléradiographique initial et à modifier leur orientation en final d'une part du taux de croissance moyen d'une telle ou telle structure et du mode d'activité thérapeutique. II DEFINITIONS II.A. LA CROISSANCE C'est le développement progressif d'un organe ou d'un organisme de la naissance jusqu'à l'âge adulte II.B. RYTHME DE CROISSANCE La croissance passe par des phases d'accélération et de décélération ce que montre la courbe de croissance staturale visant l'augmentation de taille par unité de temps. II.B.a. Phase 1: De 0 à 6 mois, taux de croissance très élevé. II.B.b. Phase 2: Période infantile, de 6 mois à 2 ans, la croissance diminue de façon considérable. II.B.c. Phase 3:Période juvénile, de 2 ans jusqu'à la période pré pubertaire entre 10 et 11ans pour les filles et 12~13 ans pour les garçons, la pente de la courbe est très faible. II.B.d. Phase 4: Taux de croissance diminue progressivement jusqu'à s'annuler à 15~16 ans pour les filles et 18ans pour les garçons. III L'EVALUATION DU STADE DE CROISSANCE Il est évalué selon Byork d'après 3 critères : III.A. TAUX DE CROISSANCE STATURAL Par défaut, c'est la quantité de croissance survenue dans un laps de temps donné. Une augmentation de 5 à 6mm par ans corresponds au minimum pré-pubertaire. Une augmentation de 8cm pour les filles et de 10cm pour les garçons correspond au pic pubertaire (pic de croissance) Son intérêt a été souligné d'après Byork par son étroite relation avec la croissance faciale. En effet, les courbes de croissance staturale condylienne ou suturale (des sutures) de la face surviennent simultanément, elles sont presque identiques chronologiquement. III.B. STADE D'OSSIFICATION La lecture de l'âge osseux est fait classiquement à partir d'une radiographie du poigné. Les stades de maturation des édifices phalangiennes montre les très fortes corrélations de la croissance staturale et faciale. L'apparition d'un petit os rond "le sésamoïde" situé sur la face interne de l'articulation mécarpophalangienne du pouce signe la grande poussée de croissance pubertaire. Cet os est visible en moyenne un an avant le pic de croissance pubertaire, plus précisément 9 mois chez les femmes et 12 mois chez les hommes.

Page 7: Cours ODF 4eme

III.C. MATURATION SEXUELLE Chez les filles, les premières règles monstrueuses apparaissent toujours après le pic en général 17 mois après. Chez les hommes, le développement musculaire, l'apparition de pilosités au niveau du visage et du tronc également, le changement du timbre de la voix, apparaissent juste après le pic. IV ÉVALUATION DU TYPE DE CROISSANCE (Pour la mandibule seulement) Elle peut être une rotation antérieure ou postérieure. Cette évaluation se fait à l'aide de la 1ère téléradiographie, début du traitement qui nous permet de prévoir quel sera le comportement mandibulaire, car le type de croissance entraîne des morphologie particulières et Byork en 1969 a recherché des critères morphologiques permettant de prévoir la rotation probable de la mandibule pour cela, il a déterminé 6 éléments : Différents éléments Rotation antérieure Rotation postérieure Orientation et forme du codyle Orientation verticale et sa forme est épaisse Dirigé vers l'arrière et fin Corbure du canal dentaire inférieur Très courbé Pratiquement rectiligne Inclinaison de la symphyse Centre de la symphyse dirigé vers l'arrière Dirigé vers l'avant Forme du bord inférieur de la mandibule Absence de l'encorche prégoniaque Présence de l'encoche prégoniaque Angle inter-incisif Très ouvert Très fermé Hauteur de l'étage inférieur Diminuée et les lèvres sont appuyées l'une sur l'autre. Augmenté et les lèvres sont en inocclusion. V INTERET DE L'EVALUATION DU TYPE DE CROISSANCE MAN DIBULAIRE Son intérêt thérapeutique réside du fait que les types extrêmes de rotation sont difficile à traiter, et auront tendance à récidiver et la mandibule n'est pas déterminé. Le traitement de la malocclusion dans ce cas devra être soit tardif au moment de la puberté soit on doit hyper-corriger avec une contention longue. VI PREVISION DE LA CROISSANCE A COURT ET A LONG TER ME Elles concernent en premier lieu : VI.A. HYPOTHESES DE BASE DE LA PREVISION VI.A.a. LE SQUELETTE CRANIO-FACIAL 1 Au niveau de la base du crâne • La ligne selle turcique-Na s'allonge en moyenne de 0.9 à plus ou moins 3mm par an • Le segment S-Basion s'allonge de 0.7mm par an • Le segment Ba-Na s'allonge de 1mm par an. 2 AU NIVEAU DE LA MANDIBULE Cavité glénoïde : ses rapports avec le bastion et le conduit auditif externe reste constant. Le condyle : sa position dans la cavité glénoïde reste constante

Page 8: Cours ODF 4eme

La branche montante : le segment centre de condyle, XI (au niveau du centre de la branche montante) croit en longueur et en moyenne de 1.5mm par an, l'orientation de ce segment varie avec le type de rotation (antérieure ou postérieure, le comportement neuromusculaire (les muscles) et les incidences du traitement tel que : • Les extractions entraînent une rotation postérieure. • Les élastiques de classe II entraînent une rotation postérieure de 1 à 2mm par ans. • La branche horizontale : du XI vers le pogonion, s'allonge de 2mm par ans. 3 AU NIVEAU DU MAXILLAIRE • L'étage supérieur de la face : Na-ENA, croit d'environ 1/3 de l'augmentation totale de la face • Le plan palatin, ENA-ENP, reste constant par rapport au S-Na sans traitement, mais il bascule en bas et un peu en avant sous l'effet des forces extra-orales à appui cervical. • Le point A de Dawn, ne varie pas par rapport au Nasion dans le sens vertical mais dans le sens sagittal, on peut avoir un recul de ce point sous l'effet des forces extraorales qui peut être de 1 à 2mm par an. VI.A.b. LA DENTURE Les deux plans de références par la mise en place de la denture c'est le plan d'occlusion et le plan A-Pog • Le plan occlusal, son inclinaison ne varie pas naturellement, les élastiques de classe II entraînent un mouvement en bas et en arrière de 2° par an, les élastiques de classe III entraînent un mouvement vers le haut et vers l'avant. • Le plan A-Pog : il est fonction des déplacement du point A et du point pog L'incisive inférieure : la position optimale est fonction de la distance par rapport à A-Pog, Ricketts conseille de placer le bord libre de l'incisive inférieure entre -2 et 2mm par rapport au plan A-Pog, sa position est fonction des lèvres, lignes E et de l'équilibre musculaire labio-lingual. L'incisive supérieure placée dans une position et orientation convenable par rapport à l'incisive inférieure (tenir compte de l'OJ et l'OB) Les molaires supérieures doivent être en occlusion de classe I, mais on peut terminer notre traitement par une classe II ou classe II thérapeutique. VI.A.c. LES TISSUS MOUS DE RECOUVREMENT 1 Le nez Le nez s'accroît de 1mm par an en moyenne, 1.5 et même de 2mm au moment de la puberté, cet accroissement varie en fonction du sexe et de l'âge, surtout chez les garçons : il est plus important pendant la puberté et après, il ne change pas. 2 Lèvre supérieure Son profil varie en fonction de certains éléments Sa croissance propre qui la fait avancer de 1mm par an Le déplacement de l'incisive supérieure sur laquelle elle repose, l'épaisseur de la lèvre supérieure et d'un tiers de ce que recule l'incisive inférieure 3 Lèvre inférieure La partie du point B suit fidèlement les variation du bord antérieur de la mandibule, la lèvre inférieure ne s'épaissit pas en cas de recul de l'incisive inférieure.

Page 9: Cours ODF 4eme

4 Le menton Ses tissus mous sont légèrement affectés par la croissance squelettique. VI.B. TECHNIQUE DE PREVISION Sa consiste à relever un calque du cliché de la TLR qui doit comporter: • Le profil cutané • La selle turcique • Na • Ba • CAE • Le bord inférieur de l'orbite • Le contour de la mandibule • XI • Maxillaire supérieur et inférieur, centre du condyle Avant de commencer le tracé de prévision, il faut fixer la période sur laquelle porte la prévision qui peut être a court terme (18 à 35mois) ou a long terme (6 à 10ans) On doit également évaluer les types de croissance et le type de rotation mandibulaire. Après, on va calquer sur le premier calque avec une couleur différente et on reconstitue le calque par zones ou structures

Page 10: Cours ODF 4eme

Métallotechnie en O.D.F I INTRODUCTION L'orthodontiste utilise des métaux sous forme de fils actifs ou passifs pour réaliser les mouvements dentaires. Les fils actifs se présentent sous la forme d'arc ou de ressort servant à stocker de l'énergie mécanique et de la restituer ensuite pour provoquée le mouvement dentaire. II DEFINITION D'UN ALLIAGE Les métaux utilisés en O.D.F ne sont pas pur mais se présentent sous forme d'un alliage. Un alliage est un mélange de plusieurs métaux, obtenus en général par fusion et refroidissement. III PROPRIETES DES METAUX Les métaux doivent en général conserver la forme qui leur a été donné et se laisser travailler sans casser et résister à la force de mastication. III.A. DEFORMATION ELASTIQUE L'élasticité est la propriété que possède un métal déformé momentanément par l'action des forces extérieures, de retrouver sa forme initiale dès que la force a cessé d'agir III.B. DEFORMATION PLASTIQUE : LOI DE HOOKE En traction, la déformation ou l'allongement par unité est proportionnelle à la force appliquée tant qu'on n'a pas atteint la limite plastique. En effet, au delà d'un certain seuil, le métal ne revient pas a sa forme initiale, on dit que la limite élastique est dépassée, on assistera de l'apparition d'une déformation permanente ou déformation plastique qui peut aller jusqu'à la repture du fil. III.C. PROPRIETES DES METAUX III.C.a. TENACITE: C'est la propriété qui rend le matériau difficile à briser III.C.b. FRAGILITE: C'est l'opposé de la ténacité, un matériau fragile peut se fracturer après la limite plastique III.C.c. RESILIENCE: C'est la résistance aux chocs III.C.d. MALLEABILITE: C'est la facilité de façonner un fil, elle correspond à la capacité d'un matériau de supporter une déformation permanente III.C.e. PHENOMENE DE FATIGUE ET ENDURANCE On appel fatigue ou endommagement par fatigue, la modification des propriétés des matériaux consécutives à l'apparition répétée ou cyclique des charges et on appel endurance, la capacité de résister à la fatigue. IV TRAITEMENT DES METAUX IV.A. TRAITEMENT MECANIQUE

Page 11: Cours ODF 4eme

Ecrouissage, c'est faire durcir le métal en le battant à froid (température ambiante pour le rendre plus élastique et plus dense) IV.B. TRAITEMENT THERMIQUE IV.B.a. RECUIT C'est chauffer au rouge l'alliage au dessus du point de transformation pendant un temps donné puis on le refroidi lentement Le recuit élimine l'effet de l'écrouissage et de la trempe IV.B.b. TREMPE C'est un traitement qui permet de ramener brusquement sans modification de structure, un métal depuis une température supérieure à la température de transformation jusqu'à la température ambiante. Elle est effectuée par immersion brusque du métal dans l'eau d'où son nom, résultat : le métal devient plus tenace et plus résistant. IV.B.c. LE REVENU C'est une opération qui consiste à porter à une température supérieure au point de transformation un métal préalablement trempé pour annuler une tension interne et augmenter la résilience IV.B.d. HOMOGENEISATION C'est le fait de faire passer un fil façonné à la pince (le fil subit des contraintes) au four à une température de 450° pendant 2 à 3 minutes pour qu'il devienne homogène. IV.C. COMPORTEMENT DU FIL ORTHODONTIQUE Le choix du fil dépend de ces propriétés élastiques IV.C.a. ÉLASTICITE EN TRACTION Ça correspond à l'allongement d'un fil sous l'action d'une force qui s'exerce selon son axe Le fil reprend sa longueur initiale quand la force a cessé d'agir. IV.C.b. ÉLASTICITE EN TORSION C'est la propriété que possède un fil tordu sur lui-même de reprendre son état primitif quand la force a cessé d'agir. IV.C.c. ELASTICITE EN FLEXION C'est la propriété que possède un fil encastré à l'une de ces extrémités de reprendre sa forme initiale quand la force a cessée d'agir. V LES PRINCIPAUX ALLIAGES UTILISES EN ODF • Acier inoxydable : 18% de Chrome et 8% Ni • Elgiloy : fil australien : 40% Cobalt et 20% chrome • Fil tressé : on torsade de NiCr • Nitinol : 50% Ni, 45% Ti, 3% Cobalt VI INTERETS DES BOUCLES ET SPIRES VI.A. BOUCLES: Ont pour but de diminuer le rapport charge/flexion d'un arc Une boucle diminue l'intensité de la force et augmente sa constance et sa durée

Page 12: Cours ODF 4eme

VI.A.a. LA BOUCLE VERTICALE: Agit dans le sens horizontal, exemple : boucle en U, fermer un diastème. VI.A.b. BOUCLE HORIZONTALE: Agit dans le sens vertical, exemple : boucle en T. VI.A.c. BOUCLE EN DOUBLE CHAUSSETTE: Agit dans les deux sens, utilisée dans le cas d'une incisive en linguo-version. VI.B. SPIRES: Utilisés pour faire baisser ou remonter un secteur de dentes, exemple : arc d'ingression en cas de supraclusion et l'arc d'égression en cas d'infaclusion ou béance antérieure.

Page 13: Cours ODF 4eme

LES FORCES EXTRA-ORALES I DEFINITION Les F.E.B sont des dispositifs prenant leurs point d'appui hors de la cavité buccale. Parmi ces appareillages, nous avons : • FEB avec différents appuis • Le masque de Delaire • La fronde occipito-mentonnière II LES FORCES EXTRA-BUCCALES : L'appareillage comprend: • un appui péri-crânien qui peut être: • Cervical • occipita1 ou Low pull • pariétal ou High Pull • arc facial avec: • Arc externe de 18/1Omm de diamètre possédant ou non des boucles. • Arc interne de 15/10mm de diamètre soudé à sa partie antérieure à l'are externe et distant de 5 à 8 min du bord incisif sans remonter ou descendre les lèvres. • bagues scellées sur molaires. • élément dynamique: bande élastique. III PRINCIPES GENERAUX • nécessitent une parfaite motivation du patient • doivent être placées au moment de la croissance pour bénéficier au maximum des ses potentialités • peuvent être appliquées seuls ou en adjonction avec d'autres dispositifs. • Prévention de la croissance antérieure du maxillaire supérieure. • Changement de la direction de croissance. • Rotation mandibulaire dans le sens de rotation antérieure ou de rotation postérieure. • Modification du plan occlusale. • Mouvement distal des molaires. • Peuvent provoquer une ingression ou égression des molaires. • Renforcent l'ancrage selon les besoins mécaniques du traitement. IV LES DIFFERENTS TYPE DE F.E.B IV.A. À traction basse: (appui cervical) Elles sont indiquées dans les cas de classe 2 division 1 ou cas de classe 2 division 2, où l'on désire l'ouverture de l'articulé avec rotation mandibulaire. IV.A.a. Effets de ces F.E.B • égression molaire. • mouvement distal des molaires. • freinage de la croissance maxillaire tandis que la croissance mandibulaire continue. • ouverture de l'articulé en améliorant la supraclusion incisive. • rotation postérieure de la mandibule. • augmentation de l'ancrage molaire.

Page 14: Cours ODF 4eme

IV.A.b. Contre-indications Dans les cas de classe 2 avec une dimension verticale augmentée avec ou sans béance incisive. IV.B. À traction horizontale: appui occipital Elle a pour effet principal une action distalante, donc elle trouve son indication dans le recul des molaires avec espoir de ne pas modifier la dimension verticale du patient. IV.C. À traction haute: appui péri-crânien Elles sont indiqués dans le cas de classe 2 avec dimension verticale augmentée avec ou sans béance incisive. IV.C.a. Effets de ces F.E.B • Ingression des molaires supérieures. • Rotation antérieure de la mandibule. • Augmentation de l'ancrage molaire supérieure. IV.C.b. Contre-indications Cas de classe 2 en deep-bite (D.V. diminuée) avec ou sans supraclusion incisive. V LA FRONDE OCCIPITO-MENTONNIERE Ce sont des forces extra-buccales appliquées niveau du menton. Elles sont constituées d'une mentonnière reliée à un casque par l'intermédiaire de bandes élastiques. On distingue les F.O.M à traction horizontale et à traction verticale. La fronde mentonnière est disponible dans le marché orthodontique, à défaut on peut fabrique une fronde mentonnière en prenant l'empreinte du menton, au laboratoire, on confectionne la mentonnière à l'aide de résine auto-polymérisable dans laquelle seront noyés les crochets pour la traction. V.A. La F.O.M horizontale Utilisée dans le cas de classe 3 avec une dimension verticale diminuée en provoquant une rotation postérieure de la mandibule, le menton s'abaisse et recul, l'angle facial diminue et on note un changement de la croissance condylienne, celle ci devient postérieure. Comme on peut l'utiliser dans les cas de proglissement mandibulaire en denture mixte. • Contre indication Cas de classe 3 avec une dimension verticale augmentée. V.B. La F.O.M verticale Utilisée dans les cas de classe 1 ou classe 2 d'excès vertical antérieur provoquant une rotation antérieure de la mandibule. Le menton, s'avance et remonte, l'angle facial augmente, la croissance condylienne devient plus antérieure. • Contre indication: Tous les cas de classe 1 et classe 2 avec D.V diminuée. VI LE MASQUE DE DELAIRE

Page 15: Cours ODF 4eme

Le masque de Delaire est une force extra-buccale qui trouve sa principale indication dans le traitement d'une classe 3 d'origine maxillaire c'est à dire une rétrognathie maxillaire avec brachygnathie. Il se compose : • d'un élément externe : le masque de Delaire • un élément interne constitué de deux arcs, un du côté vestibulaire, l'autre du côté palatin soudés aux bagues molaires. l'arc situé du côté vestibulaire possède 2 éperons qui sont placés en regard des canines et qui serviront pour la traction élastique. • Effets du masque de delaire • Effet tiroir, le maxillaire est tracté en avant en éclatant la suture maxillo-palatine. • Bloquer la croissance condylienne jusqu'à créer l'obstacle antérieur incisif

Page 16: Cours ODF 4eme

LES TRACTIONS INTERMAXILLAIRES I INTRODUCTION Ce sont des auxiliaires indispensable pour l'orthodontiste dans la conduite du traitement d'où leur utilisation fréquente pour arriver à la finalité de notre thérapeutique. II PRESENTATION Ils se présentent en élastiques intra-buccaux et extra-buccaux, présentant de différentes tailles selon la force désirées. Ils sont en latex, en caoutchouc ou en silicone. III AVANTAGES • peuvent être mis et enlevés par le patient lui-même. • pas de nettoyage, sont jetés après usure. • pas d'activation par l'orthodontiste. l'activation est augmentée après les mouvements mandibulaires IV INCONVENIENTS • la salive détruit petit à petit l'élastique qui gonfle et perd de son élasticité, • la force exercée n'est pas constante, • ils peuvent être mis et enlèves par le patient, le patient peut les accrocher de façon erronée et provoquer un bouleversement de l'ancrage, • la négligence du patient peut retarder ou compromettre le traitement. V LES DIFFERENTS TYPES D'ELASTIQUES V.A. LES ELASTIQUES DE CLASSE 1 Ils sont placés depuis la molaire à la canine sur une même arcade (16-13, 26-23, 36-33, 46-43). Sont souvent utilisés pour la rétraction du secteur antérieur ou pour la fermeture de diastèmes résiduels après extraction des 1ères PM. V.B. LES ELASTIQUES DE CLASSE 2 Élastique intermaxillaire oblique allant de la molaire inférieure à un dispositif en avant de la canine supérieure. V.B.a. EFFET DES ELASTIQUES DE CLASSE 2 1 Sur le maxillaire • secteur antérieur subit une égression • la molaire inférieure subit une légère version corono-distale • Le maxillaire recule distalement 2 Sur la mandibule • la molaire inférieure subit une égression avec une version corono-mésiale • la mandibule subit une translation mésiale, • les incisives inférieures se versent vestibulairement.

Page 17: Cours ODF 4eme

3 Sur le schéma facial • la mandibule fait une rotation postérieure, le menton s'abaisse et recule, • Le sens verticale de l'étage inférieur de la face est augmenté. V.B.b. INDICATIONS DES ELASTIQUES DE CLASSE 2 Ils sont indiqués dans le cas de classe 2 dentaire de type squelettique deep-bite. C'est à dire que quand l'étage inférieur de la face est normal ou diminué. V.B.c. CONTRE-INDICATIONS Ils sont contre-indiqués dans tous les cas de classe 2 où l'étage inférieur de la face est augmenté (cas open-bite, D.V augmentée). V.C. LES ELASTIQUES DE CLASSE 3 Sont désignés pour traiter une malocclusion de classe 3, ils sont obliques allant de la canine inférieure à la 1ère molaire supérieure. V.C.a. ACTION DES ELASTIQUES DE CLASSE 3 1 Sur l'arcade supérieure • La molaire supérieure subit une égression avec une version corono-mésiale, • Les incisives supérieures se versent vestibulairement, • L'arcade supérieure fait une translation mésiale. 2 Sur l'arcade inférieure • la molaire inférieure fait une version corono-distale, • les incisives inférieures font un mouvement d'égression linguale avec version linguale, • l'arcade inférieure réalise un mouvement distal. 3 Sur le schéma facial • la mandibule fait une rotation postérieure, le menton s'abaisse et recule, • augmentation de la dimension verticale. V.C.b. INDICATIONS • cas de classe 3 dentaire • cas de classe 3 dentaire avec classe 3 squelettique en deep-bite (D.V diminué) V.C.c. CONTRE INDICATIONS Tous les cas de classe 3 avec D.V augmentée. V.D. ÉLASTIQUES DE CLASSE 2 ET CLASSE 3 Élastiques obliques allant d'un côté de la molaire supérieure à la canine inférieure et de l'autre côté de la molaire inférieure à la canine supérieure V.D.a. INDICATIONS Trouvent leur indication dans la correction des déviations de lignes médiane. V.D.b. CONTRE INDICATION

Page 18: Cours ODF 4eme

Dans tous les cas où la D.V. est augmentée. V.E. LES ELASTIQUES VERTICAUX Élastiques verticaux placés depuis l'arcade supérieure à l'arcade inférieure. Ils sont tendus depuis le bracket de l'arcade supérieure à un bracket de l'arcade inférieure ou à partir de petites boucles prévues sur les arcs. V.E.a. ACTIONS DES ELASTIQUES VERTICAUX Provoquent une extrusion de toutes les dents. V.E.b. INDICATIONS Ils sont indiqués dans tous les cas de béance antérieure ou béances totales en deep-bite V.E.c. CONTRE INDICATION Dans tous les cas de supraclusion antérieure avec D.V augmentée. V.F. LES ELASTIQUES TRIANGULAIRES DE CLASSE 2 ET CLASSE 3 Trouvent leur indication dans le traitement de classe 2 et classe 3 dentaire ainsi que les cas de classe 2 et classe 3 squelettique avec une D.V diminuée et le patient présentent une légère béance latérale. Par contre, sont contre indiqués chaque fois que l'on soit en présence d'un cas de classe 2 ou classe 3 avec une D.V augmentée. V.G. LES ELASTIQUES CROISES Appelés également élastiques de “cross-bite”, ils sont tendus depuis la face vestibulaire d'une dent supérieure à la face linguale d'une dent inférieure et inversement. V.G.a. INDICATIONS Ils sont indiqués dans le cas d'articulé inversé uni- ou bilatéral avec une dimension verticale diminuée. V.G.b. CONTRE-INDICATIONS Cas d'articulé inversé avec une D.V augmentée.

Page 19: Cours ODF 4eme

MOYENS THERAPEUTIQUES FIXES SIMPLES I GENERALITES La thérapeutique fixe simple est intermédiaire entre la thérapeutique amovible et la thérapeutique fixe complexe. Elle permet la correction d'un nombre important d'anomalies dentaires (rotation, version...), les petites anomalies Par ces moyens simples, seul quelques dents sont baguées, ces moyens peuvent être associés à des dispositifs amovibles. II UTILISATION ET INDICATIONS Sont nombreuses, les dispositifs utilisés sont variés: • Les éléments actifs: les ressorts, les élastiques, chaînettes • Les éléments passifs: brackettes, les bagues, les crochets de rétention, il permettent la rétention ou la transmission des forces aux dents II.A. TRAITEMENT D'UN DIASTEME INTER-INCISIF (DII) La fermeture d'un diastème inter-incisif est indiquée en cas de persistance après résection d'un frein bas ou passage à la denture permanente, vérifier sur radiologie, la présence de mésiodens, plusieurs cas doivent être considérés. II.A.a. SI LES AXES DES INCISIVES SONT PARALLELES La fermeture d'un diastème se fait à l'aide d'une ligature en huit, cette ligature est croisée au dessus d'un arc conducteur qui va servir de guide pour éviter les mouvements parasites de rotation. Les actuations sont effectuées pendant une période de 5 à 8jours et consistent à resserrer les ligatures ou changer les élastiques ou la chaînette, au fur et a mesure de la fermeture, les extrémités de l'arc sont coupées et fermées (recourbées) à l'intérieur. II.A.b. SI LES AXES DES INCISIVES SONT DIVERGENTS La version des deux incisives centrales dans le sens mésial peut être obtenue par un simple ligature en file d'acier ou des petite annaux élastiques accrochés sur des boutons ou des crochets qui sont soudés mésialement sur les bagues pour éviter les mouvements parasites de rotation. Si les incisives comportent des brackettes collées sur la face vestibulaire, la ligature ou l'élastique sera accroché mésialement sur une demi brackette. II.A.c. SI LES DEUX INCISIVES CENTRALES PRESENTENT UNE ROTATION DISTO-VESTIBULAIRE Deux crochets sont soudés sur les côtés distaux, les bagues du côté vestibulaire, une ligature sert de maintient et joint entre les deux centrales, du côté palatin un élastique est utilisé sur des crochets soudés du coté distal. On procède de la même façon en cas de incisive présentant une rotation mésial, l'élastique est placé du coté vestibulaire. Dans le cas d'extraction ou absence de l'incisif inférieure, DDM ou DDD (avec classe I canine et molaire) les incisives résiduelles et les deux canines résiduelles un élastique va permettre la fermeture d'un diastème.

Page 20: Cours ODF 4eme

II.B. TRAITEMENT DE LA ROTATION Ce traitement est complexe car il nécessite un ancrage maximum et un couple de force pour corriger une rotation dentaire. • Rotation de la 11 Baguer de 4 à 6 dents, de canine à canine et placer un arc rigide ligaturé sur les six dents. La rotation est corrigée à l'aide d'une ligature solidarisée à l'arc à partir d'un bouton ou crochet. II.C. TRAITEMENT D'UN ARTICULE INVERSE Baguer les deux incisives inférieures antagonistes qui sont en linguocclusion de la résine autopolymérisable est modelé en plan incliné sur les deux bagues inférieures, ce qui permettra le saut de l'articulé dans une semaine. II.D. TRAITEMENT D'UN ARTICULE CROISE UNILATERAL DE BEANCE LATERALE Il est réalisé par des élastiques verticaux postérieures et latéraux. Il faut savoir que les points d'accrochages sont vestibulaires sur une dent et linguaux sur la dent antagoniste, se sont les élastiques: Criss-Cross. Exemple : Ling 16, vest 46: vestibulo-gression et une égression de la 16, linguo-gression et égression de la 46. Cette méthode est indiquée dans les cas de malocclusion type linguale ou vestibulo-clusion du secteur prémolo-molaire. Rétraction d'une canine par un système fixe simple. Il s'agit d'une thérapeutique mixte fixe et amovible, la plaque palatine comporte des crochets de rétention (Adams) qui comportent des extensions distales. Des brackettes sont collé sur les canines ectopiques en infra-mésio-position, des élastiques sont tendus entre les brackettes et les extensions des crochets Adams, ils sont changés tous les deux jours. II.E. DESINCLUSION D'UNE INCISIVE OU D'UNE CANINE SUPERIEURE PAR UN MOYEN THERAPEUTIQUE SIMPLE Il faut d'abord s'assurer que l'espace nécessaire à la mise en place de la dent existe sur l'arcade. L'étape chirurgicale consiste à dégager la couronne dentaire et à coller l'attache sur elle, qui va comporter la ligature qui se termine par une boucle que l'on attache directement sur l'arcade rigide ou à l'aide d'un élastique. Le dispositif fixe simple comporte des bagues scellées sur: 16~26, un arc rigide comportant une boucle au niveau de l'espace réservé à la dent incluse. Une brackette collée sur la canine, un élastique tendu depuis la dent incluse jusqu'à la bouche de l'arc qui doit être changé tous les ??? jours. On peut aussi utiliser un double arc a l'arcade inférieure soudé sur des bagues 36~46 qui comportent deux boucles orientées vers le bas, la traction se fait depuis la dent incluse supérieure jusqu'aux boucles inférieures. II.F. TRAITEMENT D'UNE BEANCE ANTERIEURE Lorsqu'elle est d'origine fonctionnelle, elle peut être traitée par une traction intermaxillaire verticale antérieure.

Page 21: Cours ODF 4eme

Les quatre incisives supérieures et les quatre incisives inférieures sont baguées, les arcs partiels sont utilisés, des boucles crochets sont réalisés sur ces arcs. Les élastiques sont tendus entre les deux arcades soit linguaux et vestibulaires supérieures soit linguales supérieures et vestibulo-inférieures soit vestibulo supérieure et inférieure. II.G. LE RESSORT COIL OU RESSORT A SPIRALE Il peut être utilisé soit pour ouvrir un espace ou comme mainteneur d'espace. Exemple Cas de perte d'espace après extraction prématurée d'une deuxième molaire temporaire (mésialisation de la 6 et distalisation de la 4) Les 4 et 6 sont baguées, un ressort à spirale ouvert coulisse dans un arc partiel, ces ressort doit être mesuré pour être actif 1/3 de plus que l'espace a ouvrir, il est ligaturé en compression entre l'extrémité mésiale du tube molaire et la limite distale brackette de la prémolaire. Le ressort va avoir tendance à reprendre sa forme et va redresser les dents limitées et ouvrir l'espace. Le ressort (Coil=fermé) sa longueur est égale à celle de l'espace a préserver. II.H. LES ARCS LINGUAUX ET PALATINS Ce sont des moyens fixes, simples utilisées souvent en O.D.F. L'appareil comporte deux bagues molaires ajustées sur les dents de 6ans, un arc réalisé au fil rond 0.36 soudé sur les deux bagues et qui s'ajuste aux collets linguaux des dents. L'arc palatin comporte une boucle que l'on recouvre d'une pastille de résine. • Indication • La conservation d'un espace de dérive mésiale (dérive mésiale après extraction des deuxièmes molaires temporaires) • Ancrage molaire en cas de traitement fixe multi-attache avec appui sur molaire • Correction d'une linguo-version molaire et expansion sagittale et transversale de l'arcade, dans ce cas, l'arc comporte des boucles d'expansion, l'arc d'expansion incisif est indiqué en cas de léger chevauchement avec une occlusion latérale correcte (classe I canine et molaire) • Il est donc souvent nécessaire de recourir aux arcs linguaux et palatins. II.I. LE LIP BUMPER C'est un appareil fixe, simple, appelé par-choc labial, il permet d'empêcher la pression musculaire labiale sur les incisives inférieures en cas d'hypertonicité donc, il empêche leur lingualisation. Il comporte un arc rigide 11/10mm qui pénètre dans les tubes molaires et sur lequel coulisse un manchon de résine ou en caoutchouc placé à 5 ou 6mm en avant des incisives inférieures le contact labial. II.J. LE DISJONCTEUR Dispositif formé de quatre bagues scellées sur les premières prémolaires et premières molaires et d'un disjoncteur ou un puissant vérin préfabriqué dont les branches sont ajustées du côté palatin, les bagues sont soudées. On obtient 1mm d'expansion pour un tour complet de vis. L'activation se fait en bouche, 2 tours en bouche par jour environ avec une clef à vérin d'arrière en avant. • Indications : Il est indiqué en cas:

Page 22: Cours ODF 4eme

• D'endognathie du maxillaire (avec ou sans DDM) il permet la disjonction de la structure mésio-palatine donc une expansion dans le sens transversale (2mm environ) II.K. LE QUAD'HELIX Appareil fixe, simple, d'expansion dont l'indication est l'endo-alvéolie et l'endognathie légère du maxillaire avec un articulé inversé bilatéral. Il est fait de deux bagues scellés sur les deux premières molaires et d'un fil rond de gros diamètre (0.36) comportant 4 boucles, il est soudé du côté palatin des deux bagues. Il permet une expansion du maxillaire soit dans sa région antérieure soit postérieure ou en latéralité. II.L. LA RETRACTION DES CANINES Indiqué en cas de DDM par macrodontie après extraction de la première prémolaire, la mise en place de la canine, ne peut se faire par un moyen fixe simple, sectionnel, que si la canine présente un axe favorable (apex plus distalé que la couronne) et qu'il n'existe aucune autre anomalie. Ce dispositif sectionnel comporte des bagues scellées au niveau de la 3, 5, 6 et un arc comportant une boucle de fermeture ou de rétraction en U ou une larme située dans l'espace d'extraction et une boucle en Ω (oméga) située a deux ou trois millimètres en avant des tubes molaires. La 5 ou la 6 sont solidarisées par une ligature en 8 pour éviter un mouvement parasite mésial de la deuxième prémolaire. La boucle de fermeture est activée par traction jusqu'a ce que l'oméga Ω soit en contact avec le tube molaire, l'arc est recourbé au niveau du tube sur son côté distal, l'activation se fait toutes les trois semaines et va permettre le recule de la canine et sa mise en place dans l'espace d'extraction, on peut associer a se dispositif fixe simple, des élastiques vestibulaires et linguaux afin d'avoir un mouvement de la canine en gression et éviter les mouvements parasites. II.M. L'ARC DE BASE DE RICKETTS Indiqué en cas de chevauchement des incisives supérieures et inférieurs ou infraclusie ou supra-clusie. C'est un arc segmenté ou sectionnel qui solidarise les incisives et les premières molaires, se fait de fil rectangulaire ou carré comporte des décrochements au niveau des canines et prémolaires. Activé de Tip-back (inclinaison distal de l'arc en direction gingivale)

Page 23: Cours ODF 4eme

LES FENTES LABIO-PALATINES I INTRODUCTION Les fentes labio-palatines sont des anomalies de développement de la région maxillaire apparaissant au cours de l'embryogenèse. Les fentes labio-palatines se divisent en: • Fentes labio-alvéolaires, • Fentes palatines. Elles constituent la plus importante des malformations faciales et peuvent être associés à des syndromes polymalformatifs. Elles présentent des contraintes esthétiques mais aussi socioculturelles importantes, parmi les fentes: • Les fentes labiales ou labio-alvéolaires, • Les fentes palatines, • Les fentes totales (labio-alvéolo-palatines) II RAPPEL EMBRYOLOGIQUE Vers le 30ème jour de la vie intra-utérine, il y a migration et différentiation des cellules de la crête neurale céphalique pour former 5 bourgeons faciaux à partir desquels s'édifie la face. Ces bourgeons sont répartis autour du stomodeum (la bouche primitive) en: • 2 bourgeons maxillaires supérieures. • 2 bourgeons mandibulaires. • 1 bourgeon frontal. Du fait des mitoses actives des cellules qui s'opèrent au sain de ces bourgeons, ces derniers s'accroissent, s'accolent et finissent par fusionner pour former la future face. III ÉTIOLOGIE L'hérédité est un facteur prédominant, mais il existe des facteurs prédisposants qui sont: • La toxicomanie maternelle, • La fécondation in vitro. • La prise: • D'antiépileptique, • D'hydantoïne, • De corticoïde à haute dose pendant la grossesse. • L'alcoolisme parental, • Les rayons radio, • Certains virus. IV MECANISMES: ETIOPATHOGENIE Les fentes sont des neurocristopathies mésencéphaliques, elles sont dues à des troubles de différentiation et de migration des cellules de la crête neurale. Les bourgeons faciaux ne fusionnent pas et on observe une hypoplasie des tissus bordant la fente. V DIAGNOSTIC Détectable à la 20ème semaine de la vie intra-utérine. Elles imposent une amniosynthèse à la recherche d'un éventuel syndrome polymalformatif associé.

Page 24: Cours ODF 4eme

V.A. FENTES LABIO-ALVEOLAIRES Résultent de l'absence de fusion entre la 4ème et 6ème semaine de la vie intra-utérine du bourgeon nasal interne et du bourgeon maxillaire. Cliniquement, on observe: • Une solution de continuité de la lèvre supérieure. • On remarque aussi une hypoplasie du cartilage hyalin et un étalement de l'aile du nez et de l'orifice nasal. • Si les muqueuses vestibulaires sont intactes, il s'agit d'une fente labiale. • Si le palais primaire est atteint, on a une fente labio-alvéolaire (elle touche le rebord alvéolaire jusqu'au foramen incisif). Les fentes labio-alvéolaires sont uni- ou bilatérales. Si elles sont bilatérales, il y a toujours une plus étendue que l'autre. Examen fonctionnel: • Peu de troubles fonctionnels, • Sur le plan dentaire, la fente labio-alvéolaire s'accompagne d'un dédoublement ou absence (agénésie) de l'incisive latérale. V.B. FENTES PALATINES Peuvent être isolées ou associées aux fentes labio-alvéolaires. Elles résultent de l'absence de fusion entre la 6ème et 8ème semaine de la vie intra-utérine, des processus palatins des bourgeons maxillaires droit et gauche. Cliniquement, on observe: • Une discontinuité sagittale du palais secondaire avec communication bucco-nasale, • Une division du voile du palais, • La communication naso-buccale engendre des troubles fonctionnels (déglutition, ventilation, phonation), • Il existe souvent un trouble de la contraction de la trempe auditive, • Les formes mineures se caractérisent par: Une bifidité de la luette. V.C. LES FENTES TOTALES, LABIO-ALVEOLO-PALATINES Ce sont les fentes labio-alvéolo-palatines. Elles peuvent être uni- ou bilatérales et ça peut aller de la lèvre jusqu'à la luette. On retrouve des perturbations provoquées dans le développement des maxillaires: • Déplacement et déformation des fragments latéraux (décalage antéropostérieur des fragments): cas les plus sévères, • Version antérieure du pré-maxillaire, • Linguo-version des fragments latéraux avec Endognathie, • Atrophie de la lèvre, • Affaissement des os propre du nez, • Déviation importante du milieu incisif supérieur vers la berge (fente). VI TRAITEMENT DES FENTES LABIO-PALATINES C'est un traitement pluridisciplinaire: pédiatre, orthodontiste, pathologiste, prothésiste, psychologue. La prise en charge depuis la naissance à l'âge adulte. Les techniques modernes opératoires visent à retarder l'intervention chirurgicale initiale et éviter de léser les zones de croissance, respecter la vascularisation des tissus et obtenir des cicatrisations plus souples (sutures esthétiques)

Page 25: Cours ODF 4eme

L'orthodontiste quand à lui, doit situer sa prise en charge en fonction des déformations observées. VI.A. TRAITEMENT PREOPERATOIRE (TRAITEMENT ORTHOPEDIQUE PRECOCE) Se fait dès la naissance. VI.A.a. BUTS • Remplace la sangle labiale, • Rétablir une arcade dentaire harmonieuse, • Fermer la fente. VI.A.b. PRISE D'EMPREINTE Se fait avec un porte-empreinte pour nourrisson. La pâte à empreinte: eugénate, élastomère type "Xantoprène", ce sont des pâtes à empreinte à prise rapide. Certaines précautions sont à prendre: • Mettre une compresse sur le porte-empreinte pour éviter que la pâte ne fuse dans les voies aéro-pharyngées. • Il est préférable de réaliser cette étape en milieu hospitalier en présence d'un réanimateur. • La tête du nourrisson est basculée vers le bas et en avant. VI.A.c. CONFECTION DE L'APPAREILLAGE: ORTHESE Plaque palatine en résine (nouveau matériau en silicone) d'épaisseur n'excédant pas les 2mm. L'appareil englobera les tubérosités, les crêtes alvéolaires et remonte dans le vestibule, parfois on y adjoint un vérin médian (pour suivre la croissance). VI.A.d. CONTROLE DE L'APPAREILLAGE - Tous les mois, pour procéder à des meulages, le vérin est activé 1/4 de tour à chaque consultation. - À la moindre instabilité de l'appareil, ce dernier sera remplacé. - On surveille tous les 8 à 10 jours. - Les résultats sont obtenus tous les 2 à 3 mois. VI.A.e. ROLE ET AVANTAGES DE L'ORTHESE • S'oppose au passage de la pointe de la langue dans la fente (surtout lors de l'alimentation), • Permet une alimentation correcte, • Rétablit la succion, • Facilite la fermeture de la voûte. Cette plaque reste en place jusqu'à la fermeture chirurgicale de la voûte et maintenu 3 à 4 semaines après la chirurgie. VI.B. TRAITEMENT CHIRURGICAL VI.B.a. LA CHEILOPLASTIE Intervention primaire des fentes labiales, consiste à restaurer plus ou moins la lèvre pour assurer le repositionnement musculaire aussi précis que possible des muscles naso-labiaux pour une bonne fonction labiale. VI.B.b. RHINOPLASTIE Remédie aux pertes de substance du nez (pour éviter les infections).

Page 26: Cours ODF 4eme

VI.B.c. LA VELOPLASTIE OU STAPHYLORAPHIE Elle se fait au niveau du voile du palais. Suturer les muscles pour fermer la division du voile en allant jusqu'à la luette. Au niveau du palais dur, chirurgie de la fente osseuse: rapprocher les bords de la fente pour compenser l'aplasie osseuse. VI.B.d. URANO-STAPHYLORAPHIE C'est la fermeture labio-alvéolaire: Il est essentiellement chirurgical (durant la première année de la vie) la technique est celle de la chirurgie physiologique (par "Delair"). VI.C. TRAITEMENT ORTHODONTIQUE - Traitement orthodontique de la fente labio-alvéolaire: corriger les dystopies, faire des extractions pilotées. - Se méfier des appareils amovibles (peuvent altérer la croissance). - Un suivi orthophonique. Remarque Tout ça chez les jeunes patients. Chez le jeune adulte, il est généralement prévu une intervention post-orthodontique sur les bases osseuses ou une chirurgie plastique. VII TRAITEMENT DES FENTES PALATINES Phase d'orthopédie précoce (dès les 18 premiers mois) On place une plaque en résine molle jouant le rôle d'obturation vélo-palatine et permettant l'abaissement de la langue. Cette plaque induit une réduction de la fente par stimulation de la croissance des berges. Entre le 18ème et 36ème mois: véloplastie (fermeture chirurgicale du voile) Entre 5 et 8ans: deuxième intervention pour obturer le palais. Actuellement, on n'utilise pas de greffe osseuse car elle bloque la croissance transversale des maxillaires. Remarque :Contôle L'appareil amovible doit être contrôlé de très près pendant l'enfance et est parfois contre indiqué. Il est actuellement préférable d'utiliser une orthodontie par appareil fixe multibague qui sera complété par le traitement chirurgical orthognathique chez le jeune adulte (15 à 16ans). Une chirurgie plastique secondaire est quelques fois nécessaire vers 18 à 19ans. VIII TRAITEMENT DENTAIRE DES FENTES Entre 5 et 7ans en général. • Traitement orthopédique: Replacer les maxillaires en bonne position: • Transversale: plaque + vérin ou Quad d'hélix ou disjoncteur, • Antéropostérieur: masque de Delair (corriger la rétrognathie), plaque + vérin ou un vérin en "Y" (antéropostérieur + transversal) • Traitement orthodontique: • Alignement dentaire multiattache pour corriger la dysharmonie par macrodontie, dents incluses, • Contention,

Page 27: Cours ODF 4eme

• Éventuellement, restauration prothétique. IX CONCLUSION Le traitement de la fente est un traitement de longue durée. La phase orthodontique consiste à guider l'éruption dentaire et à traiter les anomalies dentaires associées sans altérer la croissance résiduelle des maxillaires et réserver la correction des décalages osseux important à la chirurgie orthognathique. Elle dépend de l'importance des séquelles liées à la fente, de la date de prise en charge et du protocole d'intervention choisie par l'équipe soignante. Le rôle d'accompagnement psychologique de l'adolescent par l'orthodontiste est particulièrement important. L'avenir est pour la prévention, pour éviter les troubles esthétiques et fonctionnels qui perturbent le devenir social de l'enfant.

Page 28: Cours ODF 4eme

ÉQUILIBRATION OCCLUSALE POST-ORTHODONTIQUE I INTRODUCTION Après un traitement orthodontique, certaines situations nécessitent le recours à l'équilibration occlusale. En effet parmi les objectifs de traitement auxquels nous devons répondre, figurent les critères qui vont garantir la fonction occlusale, et donc une meilleure stabilité des dents dans leurs nouvelles positions aussi bien sur le plan statique que dynamique. II DEFINITION C'est la correction de certaines anomalies mineurs ou apparentes secondairement: récidive d'un encombrement, mouvement indésirables (égression, rotation...) qui peuvent perturber l'occlusion et compromettre la stabilité des résultats post-orthodontiques. III BUTS DE L'EQUILIBRATION OCCLUSALE POST-ORTHODON TIQUE Améliorer la fonction occlusale avec: • Suppression des anomalies persistantes, • Suppression des interférences, • Améliorer la cinétique mandibulaire et protéger les ATM, • Améliorer les relations intra- et inter-arcade, • Empêcher la récidive ou diminuer les risques. IV INDICATIONS • Elle est systématique chez l'adulte, • Lorsqu'en fin du traitement, il existe un décalage entre RC et ICM supérieur à 2mm, • Lorsqu'il persiste des prématurités, • Lorsque les dernières molaires n'ont pu être incorporées dans le dispositif multiattache et qu'elles présentent des prématurités importantes particulièrement du côté non travaillant. • Lorsque le traitement orthodontique a conduit à une occlusion de Classe II et Classe III. • En l'absence d'extraction ou en cas d'extraction unilatérale, unimaxillaire. • Lorsqu'il persiste des diastèmes, absence de continuité des arcades, absence de points de contact, avec possibilité de récidive, de tassement alimentaire et d'atteinte parodontale. V ÉQUILIBRATION OCCLUSALE - Elle se fait régulièrement 3 à 4 mois après la dépose de l'appareillage servant de contention. - Elle nécessite une analyse occlusale approfondie. Il faut procéder à l'examen des arcades séparées puis en occlusion et étudier la cinétique mandibulaire. V.A. AGENCEMENT INTRA-ARCADE Il faut étudier: • Les positions des dents (continuité des arcades assurées par des points de contacts interproximaux). • Les crêtes proximales doivent se trouver au même niveau. • Étudier la courbe de Spee a concavité supérieure. • Les axes dentaires en fin du traitement doivent présenter un certain degré de parallélisme, le contrôle des axes dentaires doit être effectué à l'aide d'une radio panoramique au stade

Page 29: Cours ODF 4eme

terminal du traitement actif. • Étudier la situation des freins. V.B. RELATION INTER-ARCADE Elles sont analysées en ICM, en RC et lors des différentes excursions de la mandibule. V.B.a. RELATION STATIQUE L'occlusion est normalement engrenante avec antérieurement le recouvrement et le surplomb incisif. L'ICM est une situation dans laquelle les deux arcades présente le maximum de contact. L'occlusion idéale est la classe I canine et molaire d'angle. - Le traitement peut aboutir à une classe II thérapeutique après extraction des 14 et 24 ou à une classe III après extraction des 34 et 44. Ceci peut perturber les rapports physiologiques cuspides-embrasures ou cuspide-fosse centrale ou marginale. V.B.b. RELATION CINETIQUE 1 CHOIX DE POSITION DE REFERENCE La position de repos est très variable de même que la position d'ICM, c'est la RC qui est utilisée comme position de référence, c'est la plus satisfaisante car la plus précise et la plus facile à déterminer. La recherche de la RC doit faire partie intégrante du diagnostic et doit être repérée tout au long du traitement. En effet, les condyles doivent être placés dans une position optimale au niveau des cavités glénoïdes, ceci va contribuer à une meilleure équilibration occlusale. Dans le cas contraire, on peut aboutir à un échec thérapeutique avec risque de récidive, risque de parodontolyse, d'abrasion, mobilités dentaires, troubles au niveau des ATM. La RC est définie par la position la plus reculée, non forcée des condyles dans les cavités glénoïdes. 2 MOUVEMENT DE PROPULSION Lors des mouvements de propulsion, la mandibule est conduite antérieurement par la pente incisive et postérieurement par la pente condylienne. Au cours de ce mouvement, le condyle avance et s'abaisse, il n'y a pas de contact inter-dentaire au niveau des secteurs latéraux et postérieurs. La pente incisive est guidée par les faces palatines des incisives supérieures, elle décrit une trajectoire qui va de l'arrière vers l'avant et de haut en bas. Le guide incisive doit permettre une désocclusion immédiate et totale de toutes les dents postérieures. L'orthodontiste doit construire une pente incisive suffisante pour éviter les interférences postérieures (2 à 3mm d'OB), ceci protégera les condyles et évitera les pathologies comme les craquements et la douleur. 3 MOUVEMENT DE LATERALITE Au cours de ces mouvements qui vont de l'ICM, il y a un côté travaillant et un côté non travaillant. Une fonction de protection canine, ou une fonction de groupe (canine et incisive) destinée à protéger le parodonte lors de ces mouvements. Lors des mouvements de latéralité, du côté travaillant le condyle se déplace du côté externe, si

Page 30: Cours ODF 4eme

la désocclusion concerne des dents postérieures des deux côtés travaillant ou non travaillent, on parle de protection canine, si du côté travaillant plusieurs dents y compris les canines guident la fonction latérale depuis l'ICM jusqu'au bout à bout, il s'agit de fonction groupe avec absence de contact non travaillant. VI TECHNIQUE D'EQUILIBRATION L'équilibration occlusale commence déjà au cours du traitement actif, elle consiste à contrôler l'occlusion tout au long du traitement (mouvements parasites, régression, version, rotation) Il est nécessaire de contrôler les rapports des cuspides d'appuie avant la dépose de l'appareillage, il est facilement réalisable sur moulage, dans la technique ___ grâce aux arcs idéaux qui vont permettre la coordination des arcades, ceci grâce au courbures du premier, deuxième ou troisième temps. VI.A. TROISIEME TEMPS: GOUTTIERE L'utilisation d'un tooth-positionner ou gouttière occlusale réalisée en résine molle, en caoutchouc ou en silicone transparent. La gouttière est placée en fin de traitement par rapport à l'occlusion idéale. Indications de la gouttière, elles sont multiples: • Permet la fermeture d'espace résiduel (diastème, espace laissé par les bagues molaires et prémolaires) • Coordonne les deux arcades (correction des anomalies mineures), • Améliore les faibles inclinaisons axiales, • Améliore l'engrenement cuspidien, • Permet une équilibration sans moulage, • Maintien le résultat obtenu après traitement (contention active). VI.B. QUATRIEME TEMPS: STRIPPING Le stripping permet de réduire la largeur mésiodistale des dents (strips abrasifs ou disque) après suppression totale des appareils, ceci permet de: • Réduire le risque de récidive des chevauchements (traitement sans extraction), • Supprimer le léger chevauchement persistant • Améliore les rapports d'arcade et l'esthétique du sourire • Se pratique surtout sur les dents antérieures, canines et incisives Le stripping tient compte d'un certain nombre de facteurs: • L'anatomie de la dent, • Type de la malocclusion, • L'état et l'épaisseur de l'émail. VI.C. 5ème temps: équilibration par meulage Il s'agit de favoriser une ICM optimale par suppression des interférences occlusales. Cette méthode tient compte des différentes positions mandibulaires, pour cela, on utilise du papier à articuler et fraise diamantée montée sur turbine. VI.C.a. METHODE DIRECTE Le meulage se fait directement en bouche et consiste à régler les interférences lors des différentes positions mandibulaires (RC, propulsion et latéralité). On procède à un meulage à minima par petites touches légères, ceci se fera durant plusieurs phases à la suite d'une étude occlusale approfondie.

Page 31: Cours ODF 4eme

VI.C.b. METHODE INDIRECTE Elle se fait pour les cas complexes nécessitant un meulage plus important. Elle consiste à réaliser un meulage sur les modèles en plâtre avant de le réaliser sur les dents, ceci pour éviter de mutiler l'élément dentaire. Cette méthode nécessite une prise d'empreinte supérieure et inférieure avec plaque de cire d'occlusion en relation centrée, montage sur articulateur avec enregistrement des positions mandibulaires, réalisation des meulages indiqués puis transfert en bouche. Quelque soit la méthode, le meulage doit être réalisé 4 à 6 mois après la dépose du dispositif de contention, il s'agit d'un complément de traitement orthodontique, mais ne doit pas être systématique.

Page 32: Cours ODF 4eme

LES GRANDS SYNDROMES PATHOLOGIQUES A REPERCUSSION ORTHODONTIQUE

I INTRODUCTION Certaines pathologie congénitales ont une répercussion sur l'organisme, ces malformations sont exceptionnels et les traitements orthodontiques rares. Parmi ces syndromes, on compte les anomalies de: • l'organogenèse et de, • la morphogenèse. II ANOMALIES DE NOMBRE II.A. ANOMALIES PAR DEFAUT: AGENESIES Isolées ou multiples, touchant une dent ou plusieurs, dent de sagesse, deuxième prémolaire inférieure, incisive latérale supérieure, incisive latérale inférieure. • Isolées: uni- ou bilatérale: incisive latérale supérieure. • Multiples: oligodontie= achrodontie, Origine: • Atteinte épidermique ou du système nerveux central, • Exogène: atteinte placentaire, rubéole, irradiation. II.B. ANOMALIES PAR EXCES II.B.a. DENT SURNUMERAIRES, SUPPLEMENTAIRE S'observe au maxillaire et à la forme d'une dent normalement constituée ou sous forme d'une dent surnuméraire de forme atypique conoïde: mésiodens, odontome. II.B.b. ANOMALIES PAR EXCES MULTIPLE Constitue l'un des signes des grands syndromes faciaux. 1 DYSOSTOSE CLEÏDO-CRANIEN - Hypoplasie du massif facial. - Persistance anormale des dents temporaires chez l'adulte. - Retard d'éruption et dents surnuméraires en occlusion. 2 SYNDROME ORO-DIGITO-FACIAL Caractérisé par: - Langue polylobée, - Division palatine, - Hypoplasie de l'émail, - Dents surnuméraires, - Anomalies des extrémités des doigts. III ANOMALIES DE LA MORPHOGENESE Atteinte de la structure dentaire (émail, dentine...) ainsi que sa structure et forme, touche uniquement le système dentaire ou être associée à d'autres anomalies.

Page 33: Cours ODF 4eme

III.A. ANOMALIES DE STRUCTURE III.A.a. HYPOPLASIE DE L'EMAIL - Amélogenèse imparfaite. - Atteinte des dents temporaires et permanentes, émail a teinte brune, friable, peu calcifiée. III.A.b. ANOMALIES DE LA DENTINE Dentinogenèse imparfaite de Cap de pont: - Dents de petit volume, - Les couronnes à teinte ambré et diminues progressivement au fil des année jusqu'à devenir un moignon ou un plateau dentaire au ras des gencives, - Les racines sont petites donnant une image en “clou de girafe”. III.B. ANOMALIES DE FORME Isolées: Tubercule de Karabelli: - Il est en forme de perle, - Fusion des deux germes racine et couronne - S'observe dans la région incisive supérieure. - De caractère héréditaire transmissible. III.C. ANOMALIES DE PLUSIEURS DENTS III.C.a. MICRODONTIE : En général généralisée, - Diastèmes multiples, - S'observe dans les membres de la même famille, - Peuvent être associés à des agénésies ou syndromes malformatifs. - Anomalies très récidivantes. III.C.b. MACRODONTIE Localisée à une dent (incisive centrale supérieure, molaire) ou touche l'ensemble de la denture et on parle de dyshormonie-dento-maxillaire par macrodontie. III.C.c. ANOMALIES ASSOCIEES 1 SYNDROME DE CAUHEPE ET FIEUX Caractérisé par: - Articulé croisé unilatéral, - Endoalvéolie supérieure, - Latérodéviation fonctionnelle, - Les points inter-incisifs coïncident au repos mais dévié en RC, persistante déglutition infantile, interposition bilatérale de la langue entre les molaires supérieures et inférieures. 2 SYNDROME DE SUCCER-TYPE

Page 34: Cours ODF 4eme

- Béance incisive, - Proalvéolie supérieure avec ou sans diastèmes, - Mésioposition supérieure, - Légère rétrognathie mandibulaire, - Endoalvéolie alvéolaire supérieure, - Déglutition avec pulsion linguale. 3 SYNDROME DE ROBIN C'est la rétromandibulie primitive, caractérisée par: • Rétrognathie inférieure vraie, • Endognathie supérieure, • Supraclusion incisive, • Infra-alvéolie molaire. 4 SYNDROME DE LA CLASSE II DIVISION 2 • Rétroposition molaire, • Birétroalvéolie inférieure et supérieure, • Supraclusion incisive très importante, • Vestibuloversion des incisives latérales supérieures. 5 BEANCE SQUELETTIQUE GRAVE Augmentation de la hauteur de l'étage inférieure de la face ou hyperdivergeance, toujours d'origine héréditaire, on retrouve une cause locale: interposition linguale. IV ANOMALIES HEREDITAIRES DES BASES MAXILLAIRES IV.A. PROGNATHIE MANDIBULAIRE HYPERTROPHIQUE À caractère dominant évolutif, de mauvais pronostic. La cause est l'hérédité primaire car la mandibule est plus longue et placée trop en avant. IV.B. HYPOPLASIE DE LA MANDIBULE Aspect de profil d'oiseau, ce qui constitue la dysostose mandibulo-faciale franceschetti (diminution de hauteur de la branche montante) IV.C. FENTES MAXILLAIRES : Isolées ou associées, on distingue: • Fentes labio-palatines isolées, • Fentes labio-palatines unilatérales ou bilatérales totales, • Fentes associés à des syndromes malformatifs. IV.D. CRANIOSTENOSE Malformations maxillaires associées à des malformations crâniennes d'origine héréditaires provoquées par une fermeture précoce des fentes primaires et des sutures. IV.E. DYSOSTOSE CRANIO-FACIALE DE CROUZON Impression digitiforme sur toute la voûte crânienne, bosse crânienne, occi-céphalo-strabisme

Page 35: Cours ODF 4eme

avec trouble de la vision, À l'âge adulte devient: • Nez en forme de bec de perroquet, • Hyperplasie de Huax, • DDM par macrodontie, béance antérieure, • Dysplasie de l'émail. IV.F. THALASSEMIE Infection hématologique avec syndrome anémique sévère et on retrouve: - Une crânio-dolicho-céphalie, - Développement exagérés des bosses frontales et pariétales, - Développement du maxillaire supérieur, - Protrusion du profil sous-naso-labial, - Mandibule en retrait, - Exoalvéolie supérieure, - Couronne dentaire normale avec racine courte.

Page 36: Cours ODF 4eme

RECIDIVE ET CONTENTION I LA RECIDIVE I.A. DEFINITION - C'est un retour partiel ou complet à la dysmorphose originelle. - La contention désigne l'appareil ou les procédées (moyens) destinées à prévenir la récidive. I.B. LES RECIDIVES LES PLUS FREQUENTES I.B.a. RECIDIVES DENTAIRES • La correction de malpositions unitaire (dent en rotation...) • La correction de l'encombrement dentaire primaire supérieur ou inférieur. I.B.b. RECIDIVES ALVEOLAIRES • Correction par remodelage de l'os alvéolaire des secteurs postérieurs, latéraux et antérieurs (anomalies traitées par expansion) • Correction thérapeutique des versions ou des gressions dans les 3 plans de l'espace: • Pro- et rétroalvéolie antéropostérieure, • Infra- et supraclusie, • L'Endoalvéolie, contrairement à l'exoalvéolie qui ne récidive pas. I.B.c. RECIDIVES SQUELETTIQUES • Correction de la classe II, quelques soit la responsabilité, maxillaire ou mandibulaire: • Propulsion mandibulaire, • Rétraction maxillaire. • Correction de la classe III: responsabilité mandibulaire: • Masque de Delair, le maintenir 3 mois sans l'activer pour fixer les dents. • Même la chirurgie orthognathique Mauvaise finition des traitements (faite avec les arcs idéaux): • Instabilité occlusale, absence de guide antérieur • Persistance des facteurs étiologiques: déglutition infantile • Déséquilibre orthodontique: mauvaise répartition des forces • Développement post-orthodontique: croissance résiduelle, DDS, augmentation de la tonicité labiale avec l'âge (chevauchement et rétroalvéolie) II LA CONTENTION ET MAINTENANCE II.A. PRINCIPES DE LA CONTENTION - Elle doit être immédiate: au moment de la dépose de l'appareil, • La récidive est maximale après deux heures, • Importante dans les cinq premières heures, • Ensuite elle devient modérée. - Doit être adaptée à son objectif. - Prolongée: attendre la fin de la croissance, la stabilité musculaire. - Fixée si possible.

Page 37: Cours ODF 4eme

II.B. DISPOSITIFS • Contention primaire: • Plaque de Hawley maxillaire et/ou mandibulaire. • Gouttière en résine autopolymérisable ou thermo formée. • Plaque de Sved: récidive de la supraclusie. • Fils linguaux ou vestibulaires collés. • Le tooth-positionner (gouttière en silicone): contention active. • Atelle. II.C. LA SURVEILLANCE Chez certains patients, une rééducation est parfois nécessaire pendant et après la contention: orthophonie... • Surveiller la croissance mandibulaire et mentonnière jusqu'à la fin de la croissance et même après la fin de la contention (car la croissance mandibulaire est tardive) • Surveiller l'évolution des dents de sagesse. III MAINTENANCE C'est l'ensemble des opérations permettant de conserver les résultats obtenus par le traitement orthodontique: • Comprend la contention et la surveillance du patient sur les plans dentaires et fonctionnels. IV CONCLUSION Le type de la contention et sa durée serait fonction de la dysmorphose à traiter et l'âge, la durée peut varier entre une année et toute la vie.

Page 38: Cours ODF 4eme

LES CRITERES DE FIN DU TRAITEMENT EN ODF I GENERALITES Pour qu'un traitement orthodontique soit réussi ; une fois fini, il doit obéir à des critères sans lesquels, le traitement serait incomplet et voué à la récidive. Ceci amène d'ailleurs souvent les patients à consulter de nouveau pour différents problèmes tels que des troubles de l'ATM, bruxisme, récidive... qui surgissent après un traitement orthodontique. Ces états de fait sont la conséquence d'une dysharmonie dans les rapports d'occlusion et donc d'une discordance entre la fonction mandibulaire et l'agencement occlusal établi par l'orthodontiste. II RAPPEL SUR LES OBJECTIFS DE TRAITEMENT EN ODF Un traitement orthodontique est considéré fini s'il a atteint ses objectifs ; qui sont: II.A. OBJECTIFS OCCLUSAUX Il s'agit d'assurer une fonction occlusale optimale "l’harmonie occlusale" aussi bien à l'état statique que dynamique. II.A.a. RC et ICM La concordance entre les deux positions constitue la relation maxillo-mandibulaire la plus favorable à l'établissement d'une bonne occlusion. La recherche de cette concordance est un objectif primordial en orthodontie. II.A.b. AGENCEMENT INTRA-ARCADES Trois critères essentiels doivent être respectés: • Les crêtes proximales au même niveau, • Les axes dentaires en fin de traitement doivent être parallèles (sur radio panoramique), • Nivellement de la courbe d'occlusion. II.A.c. RELATIONS INTER-ARCADES 1 STATIQUES • Relation de classe I (idéale à atteindre), • Relation de classe II thérapeutique, • Relation de classe III thérapeutique, à rejeter autant que faire se peut. 2 CINETIQUE • Mouvement de propulsion: désocclusion immédiate et totale des molaires • Mouvement de latéralité: fonction canine ou fonction de groupe et pas de contact du côté non-travaillant. II.B. OBJECTIFS ESTHETIQUES Rechercher: • Une harmonie du visage,

Page 39: Cours ODF 4eme

• Un alignement des dents "harmonie dentaire", c'est le premier devoir du praticien et aux yeux du patient, c'est le seul objectif du traitement. II.C. OBJECTIFS FONCTIONNELS Amélioration de la respiration nasale, phonation... II.D. OBJECTIFS PARTICULIERS • Améliorer les conditions d'une restauration prothétique. • Créer des conditions favorables au traitement des parodontopathies. III ANALYSE OCCLUSALE Une fois le traitement orthodontique actif terminé, il est nécessaire de faire une analyse occlusale pour pouvoir envisager par la suite une équilibration occlusale post-orthodontique (très souvent nécessaire en fin de traitement) Cette analyse doit permettre de localiser les défauts qui perturbent la fonction, elle se fait sur des modèles d'étude montés sur articulateur semi-adaptable et comporte: • Un examen des arcades séparées, dents, forme, état... • Analyse de la courbe de Spee, • Analyse de la courbe de Wilson, • Analyse de l'hygiène et état parodontal; • Étude de l'occlusion en ICM, • Étude de l'occlusion en RC, • Recherche éventuelle de décalage entre RC et ICM (la différence entre ces deux positions ne doit pas excéder 2mm), • Recherche d'une déviation du chemin de fermeture avec mise en évidence de prématurités qui peuvent être responsables de la déviation. • Recherche de la protection canine ou protection de groupe, • Étude du déplacement condylien qui doit être symétrique sans craquements ni douleurs. IV LES CRITERES PROPREMENT DITS D'UN TRAITEMENT REU SSI Les critères auxquels doit obéir la fin d'un traitement orthodontique sont: • Objectifs de traitement atteints: l'orthodontiste aura fini son traitement d'ODF si les objectifs qu'il s'est assigné en début du traitement sont atteins, • Disparition de l'anomalie initiale, • Disparition de l'étiologie, • La continuité des contacts dentaires doit être respectée, • Toutes les dystopies doivent être corrigées, • Les racines doivent avoir un bon parallélisme au niveau des sites d'extraction, • Tenir compte de la position des incisives inférieures qui assurent la stabilité occlusale et esthétique, • Intercuspidation correcte à droite et à gauche, condyles en RC, OB et OJ corrects, • Plan occlusal relativement plat, • Chemin de fermeture droit, • Liberté des mouvements fonctionnels, • Juger du degré de nocivité des dents de sagesse, • L'ensemble: muscles, ATM et arcades en harmonie (équilibre) à la fois au repos qu'au cours des différentes fonctions.

Page 40: Cours ODF 4eme

Les élastiques en ODF

Définitions Elasticité : c’est la propriété d’un matériau à retrouver sa forme initiale après l’action d’une force de distorsion. Matériau élastique : Il présente généralement 3 propriétés : Ε Une capacité de distorsion qui ne va pas au delà de la limite élastique Ε Une propriété d’homogénéité physique Ε Une propriété isotrope, donc capable de délivrer la même force dans n’importe quelle direction. Théorème de réciprocité de CLAPEYRON : Quand une force élastique est appliquée à deux solides identiques (par exemple les deux incisives centrales) la force de déplacement est identique et réciproque. Elastomères C’est un terme général englobant les matériaux capables de retrouver leur dimension originale immédiatement après la cessation de la force substantielle de distorsion. Sous le terme d’élastomères sont compris les caoutchoucs naturels ou latex provenant de l’hévéa. Les élastiques de classe I Définition : L’élastique de classe I peut être une chaînette, un anneau de caoutchouc ou un fil placé uniquement sur une arcade et ayant un mouvement de force verticale ou horizontale. L’élastique de classe I a une action biomécanique réciproque en ligne droite sans autre composante. Disposition : L’élastique de classe I peut être placé : ϖ D’une dent à une autre ϖ Sur une dent de manière opposée au couple de force ϖ D’une dent à un arc, ou une boucle ϖ D’un point à un autre d’un arc ϖ D’une dent à) un appareil axillaire tel qu’un Quad’hélix, une barre palatine, une plaque palatine,… L’élastique de classe I est un élastique mono maxillaire ou mono mandibulaire qui peut être employé conjointement avec d’autres élastiques. Action des élastiques de classe I sur les arcs continus La plupart des élastiques de classe I peuvent avoir un effet de contraction avec un mouvement qui peut être horizontal, vertical ou transversal. Les effets peuvent concerner : La fermeture d’espace Un mouvement distal (rétraction) Un mouvement mésial (avancement) Version Extrusion

Page 41: Cours ODF 4eme

Intrusion De nouveau, l’élastique de Classe I peut être utilisé en association avec d’autres élastiques pour renforcer un mouvement ou l’ancrage. Indication des élastiques de Classe I En accord avec la plupart des praticiens, l’emploi des ligatures élastiques est reconnu pour être l’une des méthodes les plus simples et les plus efficaces pour : Corriger la rotation simple ou réciproque des dents Pour obtenir la fermeture d’espace Pour aider le couple de force à maintenir l’axe central d’une dent durant le contrôle de la rotation Pour déplacer une dent qu’il est difficile d’attacher à un arc Pour ingresser une dent ou un groupe de dents (intrusion canine) Pour extruder une dent incluse ou en position ectopique. Pour parfaire la finition et les détails de l’occlusion, un fil élastique peut être utile pour obtenir une hypercorrection d’une canine, d’une molaire, etc. Application clinique des élastiques de Classe I Les applications sont nombreuses : Fermeture d’espace comme un diastème, l’élastique de Classe I est utilisé comme système de contraction Mouvement dentaire de rétraction d’une dent ou d’avancement d’un segment postérieur. Extrusion : d’une seule dent en position ectopique (vestibulaire ou palatine) Intrusion des incisives (l’élastique est placé sur un arc réciproque de 0.45) Correction de la version d’un axe dentaire. Les élastiques de Classe II. Définition Les élastiques de Classe II sont des élastiques intermaxillaires placés antérieurement sur le maxillaire, et postérieurement sur la mandibule. Disposition Les élastiques de Classe II peuvent être placés à la fois à : L’arcade mandibulaire postérieurement du coté vestibulaire, lingual ou les deux à la fois sur : Différentes dents M2, M1, Pm2, Pm1. La partie distale du tube molaire Un crochet Une boucle Une ligature de JARABAK ou de KAYABASHI Un crochet vestibulaire venant d’un arc lingual Une plaque palatine avec un crochet distal Et à l’arcade maxillaire antérieurement sur : Un arc sectionnel Un arc d’utilité de Classe II Un arc continu avec une boucle antérieure Un crochet mobile Une ligature de JARABAK et KAYABASHI

Page 42: Cours ODF 4eme

Un boîtier avec crochet Une Jig Une force extra orale de Classe II Un arc réciproque de 0.45 avec crochet Une mini fronde réciproque. Action des élastiques de classe II sur les arcs continus Les différentes actions des élastiques de Classe II sur les arcs continus sont : Action sur l’arcade maxillaire : L’arcade maxillaire recul distalement Le plan occlusal antérieur subit une extrusion occlusale Les incisives supérieures deviennent plus verticales Toutes les dents sont distalisées Action sur l’arcade mandibulaire L’arcade inférieure, dans son ensemble, subit une translation mésiale La molaire inférieure fait une extrusion occlusale avec version corono mésiale Les incisives inférieures se versent vestibulairement Action sur le plan occlusal La relation de Classe II est corrigée sagittalement Le plan occlusal antérieur bascule vers le bas. Action sur le schéma facial La mandibule fait une rotation postérieure Le menton s’avance La hauteur faciale inférieure augmente avec l’intensité de la force utilisée et la durée du port de l’élastique. Indications des élastiques de Classe II Les élastiques de Classe II sont utilisés pour des objectifs principaux ou secondaires suivant chaque cas clinique pour : ϖ Les malocclusions de Classe II squelettique et ou dentaire ϖ Le renforcement d’ancrage ϖ Le mouvement distal des incisives supérieures ϖ L’avancement de l’arcade mandibulaire ϖ L’ouverture de l’articulé ϖ La version vestibulaire des incisives inférieures en rétrusion ϖ La correction de la déviation des lignes médianes ϖ La correction de l’occlusion double. Les élastiques de Classe III. Définition Les élastiques de Classe III sont des élastiques intermaxillaires placés antérieurement sur la mandibule, et postérieurement sur le maxillaire. Disposition Selon le problème clinique, les élastiques de classe III peuvent être accrochés : Postérieurement : Du côté vestibulaire Du côté palatin pour aider l’expansion

Page 43: Cours ODF 4eme

Du côté vestibulaire et palatin pour augmenter la force A partir de la partir distale de l’arc A partir d’un crochet molaire Avant la molaire maxillaire, ou a partir de la 2ème ou 1ère PM A partir d’un arc extra orale de classe III A partir d’un crochet distale placé sur une plaque palatine. Antérieurement : Une boucle sur un arc A partir d’une ligature de JARABAK et KAYABASHI A partir de crochets antérieurs placés sur une plaque de surocclusion à plan incliné pour aider au saut d’articulé Action des élastiques de classe II sur les arcs continus L’utilisation des élastiques de Classe III a différentes actions : Action sur l’arcade maxillaire : Léger avancement maxillaire Avancement avec version mésiale et extrusion de la 1ère molaire Version vestibulaire des incisives supérieures Action sur l’arcade mandibulaire Distalisation de L’arcade inférieure Extrusion des incisives inférieures Les incisives inférieures se versent lingualement Action sur le plan occlusal La relation de Classe III est corrigée sagittalement Le plan occlusal antéro- inférieur bascule vers le haut. Action sur le schéma facial La mandibule fait une rotation postérieure Le menton descends et recule La hauteur faciale inférieure augmentée. Indications des élastiques de Classe III -Dans les cas de schémas squelettiques d’insuffisance verticale - Dans les cas de Classe III normaux verticalement - Dans les cas de schémas squelettiques d’excès vertical, le traitement doit évidement inclure la chirurgie. Finalement les indications des élastiques de cl III concernent : ϖ Les problèmes dentaires de classe III de schémas squelettiques d’insuffisance verticale ϖ Les occlusions croisées antérieures avec bout à bout incisive en relation centrée ϖ La rétromaxillie avec hypo divergence ϖ Les cas de cl III avec supraclusion incisive facilitant le camouflage par rotation mandibulaire postérieure ϖ Les protrusions incisives mandibulaires nécessitant la rétraction et la fermeture des espaces incisifs ϖ L’ancrage mandibulaire maximum avec extractions mono- mandibulaires des premières prémolaires ϖ La correction de la déviation de la ligne médiane ϖ Application clinique des élastiques de Classe III A fin de mieux déterminer le patient pro

Page 44: Cours ODF 4eme

gnathique de cl III à risque, n’oubliez pas d’utiliser la prévision de croissance à long terme Dans les cas d’insuffisance verticale il est utile : ϖ Pro tracter l’arcade maxillaire ϖ D’incliner les incisives maxillaires ϖ D’utiliser une plaque de sur occlusion à plan incliné avec des élastiques de cl III ϖ D’’utiliser une boucle d’utility en « M » pour avancer l’arcade supérieure ϖ D’utiliser des boîtiers avec un torque radiculo- vestibulaire sur les incisives inférieures a fin d’empêcher l’extrusion et la version linguale de la force élastique (pour éviter une déhiscence de la gencive) Dans les cas limites ou en excès vertical il est utile ϖ De segmenter l’arcade maxillaire derrière la 1ère molaire supérieure ϖ De garder les calages postérieurs ϖ D’éviter l’augmentation de sens vertical ϖ D’utiliser les élastiques de fermeture antérieure de cl III courts ϖ De vérifier et surveiller l’A.T.M Elastiques intermaxillaires particuliers : De nombreux élastiques intermaxillaires peuvent être utilisés pour leur composante d’extrusion spécifique en association avec d’autres élastiques, comme ceux de contraction de façon horizontale ou verticale.Parmis ceux-ci, citons : 1-L’élastique rectangulaire : Cet élastique a une forme rectangulaire additionnant une force de mouvement d’extrusion et de contraction. Il est très indiqué pour fermer les espaces et extruder un segment de l’arcade dentaire. Il peut être accroché : -Postérieurement -Antérieurement Afin de fermer l’articulé et les espaces résiduels aux 2 arcades. 2-L’élastique en forme de « U » : L’élastique en forme de « U » a un effet de contraction et d’extrusion seulement sur une arcade. Il peut donc être utilisé en forme de U ou de U renversé avec un arc segmenté à l’arcade antagoniste. La plupart du temps, cet élastique est placé antérieurement, mais peut l’être aussi postérieurement. 3-L’élastique delta : Cet élastique a une forme en delta, c'est-à-dire en triangle court possédant une composante horizontale de contraction légère et une composante verticale d’extrusion utilisée pour des dents ectopiques uniques, généralement la canine supérieure. 4-L’élastique en forme de « V » : Cet élastique possède uniquement une composante d’extrusion verticale. Il peut être accroché en V ou en V inversé pour amener une dent sur le plan occlusal selon les nécessités cliniques. 5-Les élastiques en forme de « M » ou de « W » : Ces élastiques sont utilisés pour l’extrusion d’un groupe de dents afin de fermer la béance de façon effective. Des élastiques lourds, même au delà 300g peuvent être employés.

Page 45: Cours ODF 4eme

6-Les élastiques en accordéon : Ils sont utilisés dans le même but que les élastiques en « M » ou en « W », mais ils ajoutent une composante de contraction pouvant être utile à la fermeture d’espaces lors de l’extrusion d’un groupe de dents. 7-L’élastique triangulaire de classe II : Cet élastique a une forme triangulaire avec une orientation classe II. Il est indiqué pour sa composante verticale d’extrusion dans les cas cliniques de classe II hyperdivergeant. 8- L’élastique triangulaire de classe III : Ce type d’élastique, lui aussi de forme triangulaire est utilisé pour sa composante verticale d’extrusion sur la partie postérieure de l’arcade maxillaire et corriger sagittalement l’occlusion de classe III. 9- Les élastiques de SQUEEZE : Dans certains cas d’excès verticaux à la limite de la chirurgie, R.M.RICKETTS conseille des forces élastiques lourdes allant de 800 à 1500g. Pour fermer l’occlusion. Ces élastiques sont portés 24h/24h durant 2 semaines et changés 3 fois/j pour obtenir la fermeture de l’articulé. 10-Les élastiques d’occlusion croisée : Ils doivent être différenciés en 2 types : A-L’élastiques homolatéral d’occlusion croisée. B-L’élastique controlatéral d’occlusion croisée. Mais avant de voir leurs applications cliniques, observons d’abord la nouvelle classification internationale.

Page 46: Cours ODF 4eme

TECHNIQUE EDGWISE I/Introduction et généralités L'introduction de l'arc rectangulaire représente le sommet de l'effort créateur du grand orthodontiste américain E.Angle. Cette technique reste le traitement de choix dans de nombreux cas difficiles surtout les cas de traitement avec extraction en denture mixte et permanente. Le terme Edgwise s'explique par le fait que le fil rectangulaire s'insère dans la lumière du bracket par son côté le plus étroit. La gorge du bracket est de .022 X .028 inch. On emploi également des bagues molaires qui portent un tube rond destiné à recevoir l'arc facial. En Edgwise, même la deuxième molaire est baguée. II/Les étapes du traitement II.A.Premier temps Utilisation des arcs de section ronde pour permettre la mise à plat des arcades (ou nivellement des arcades) ainsi que la correction des dystopies. Ces arcs comportent des déformations de premier ordre réalisées dans le plan horizontal (ces déformations tiennent compte des épaisseurs relatives des couronnes) • In-set latéral: décrochement vers l'intérieur • Off-set canin: décrochement vestibulaire (correspondant à la bosse canine) • Toe-in: décrochement en baïonnette en avant de la première molaire. Rétraction des canines en cas d'extraction. II.B.Deuxième temps Cas de Classe II ou Classe I biproalvéolie. II.B.a.Préparation de l'ancrage C'est l'élément fondamental d'un traitement de classe II, son but est de mettre toutes les dents de l'arcade dans une position telle qu'elles puissent résister ensuite sans se verser mésialement à la traction intermaxillaire de classe II (TIM) Selon Tweed, l'ancrage se fait grâce: • Tip back (version distale des dents) • TIM • Arcs palatins, de Nance, lingual • FEB-J-Hooks II.B.b.Réduction • Des espaces résiduels d'extraction.

Page 47: Cours ODF 4eme

• Réduction de la supraclusion. II.C.Troisième temps Réduction des dysmorphoses du sens antéropostérieur à l'aide de: • Fronde exo-buccale • Traction intermaxillaire • Ou l'association des deux. Nous utilisons à ce stade, le torque (courbure de 3ème ordre) qui s'oppose aux mouvements radiculaires induits par les TIM. II.D.Quatrième temps • Finitions artistiques grâce aux arcs idéaux porteurs de courbures esthétiques. • Coordination des arcades. II.E.Cinquième temps: la contention • Plaque de Hawley • Tooth-positionner • Ou contention collée au composite sur les faces palatines des dents.

Page 48: Cours ODF 4eme

La technique biprogressive de Ricketts I/Introduction La technique biprogressive de Ricketts appartient au groupe des techniques de seconde génération dérivées de l'Edgwise classique. Cette technique présente des caractéristiques fondamentales à savoir: • La segmentation des arcades • La prise en considération de la couronne II/Principes de base en technique de Ricketts • Forces et arcs: l'utilisation de forces légères et d'arcs segmentés • L'ancrage • La musculature Selon Ricketts, l'ancrage varie selon le type facial • Il est difficile d'ouvrir l'articulé chez un brachyfacial (forte musculature massétérine) • Alors qu'il est très facile d'obtenir ce résultat chez un Dolichofacial • L'os cortical: consiste à déplacer les dents d'ancrage contre l'os cortical (os dense, peu vascularisé, ce qui ralenti le déplacement dentaire) • Supraclusion: traitement de la supraclusion incisive avant le recul incisif • L'hypercorrection: afin de minimiser la récidive. III/L'appareil en technique bioprogressive III.A.Les brackets Ils sont dit Preinformés avec angulation de troisième ordre et inclinaison du deuxième ordre. Les brackets sont torquées: • Gorge inclinée pour la 11, 21 de 22° • Pour la 13 et 33 de 7° • Pour la 12 et 22 de 14° • Inclinaisons de 5° pour les tubes molaires inférieures, canines III.B.Les fils utilisés Dans un souci constant de simplification et de gain de temps au fauteuil, des alliages possédant des propriétés particulières supérieures à celles des aciers sont utilisés en orthodontie, c'est le cas de: III.B.a.L'Elgiloy

Page 49: Cours ODF 4eme

C'est un alliage de Chrome Cobalt. Il peut être de section: • Carrée: 016 X 016, ou • Rectangulaire 018 X 030 Inch Il existe au niveau de ce fil, une limitation automatique des forces exercées. III.B.b.Le TMA: titane molybdène Il présente l'avantage d'avoir un module d'élasticité plus faible que l'acier. Il est soudable avec une soudure électrique, ce qui permet la mise en place de crochets et d'auxiliaire. IV/Les principaux types d'arcs utilisés en Ricketts IV.A.Arc de Base Il est inséré dans les tubes gingivaux des molaires et dans les brackets des incisives. Latéralement au niveau des canines et des prémolaires, il contourne la gencive. Cet arc comporte diverses courbures, torques linguaux, un Tip Back, un Toe-in Peut comporter également des spires placées au sommet de chaque angle (l'élasticité antéropostérieure est augmentée) IV.A.a.Action de l'arc de base 1/Au niveau des incisives • Une composante d'ingression ou d'égression. • Une composante de vestibulo-version ou de linguo-version coronaire. 1.Ingression Résulte de l'effet du Tip-back postérieur. En introduisant le segment postérieur dans les tubes molaires, sa portion antérieure remonte dans le sens du vestibule entraînant ainsi les incisives dans le mouvement vertical. 2.Egression Résulte de l'effet du Tip-foward postérieur. En introduisant le segment postérieur dans les tubes molaires, la portion antérieure descend entraînant ainsi les incisives dans le mouvement vertical. 2/Action sur les molaires

Page 50: Cours ODF 4eme

À toute force ingressante antérieure correspond une composante egressante postérieure. Ce mouvement est éliminé sous l'effet de FEB à traction haute ou en baguant la deuxième molaires. Le mouvement corono-distal de la molaire sous l'effet du Tip-Back est éliminé par un Toe-In 3/Au niveau des secteurs latéraux Pour éviter que le segment d'arc libre rentre trop dans le vestibule, on donne un torque latéral. IV.A.b.Variantes Les variantes de l'arc de base: 1/Arc de base d'expansion Il composte quatre boucles internes construites plus longues que l'arcade. 2/Arc de base de contraction Il comporte quatre boucles rondes internes construites en avant des tubes molaires pour permettre le recul des incisives. V/Avantages de la segmentation La segmentation permet la mise en place précoce d'une thérapeutique chez l'enfant afin d'intercepter la pathologie et permettre à la croissance de s'imprimer librement. De plus, la biomécanique bioprogressive est soumise à des considérations histo-pathologiques. Les forces utilisées sont limitées par l'usage d'arcs segmentés.

Page 51: Cours ODF 4eme