creation entreprises

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1 CREATION D’ENTREPRISE INTRODUCTION «Il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va » disait Sénèque. Cette citation, encore d’actualité, nous incite à nous intéresser à ce qui est attendu de tout créateur d’entreprise : des résultats probants qui rendraient compte des efforts et de la pertinence des choix, dans un premier temps – phase conceptuelle – et de la finalité de tout projet – création de richesse même si nous évoluons dans une conjoncture aussi serrée que celle que nous vivons, une conjoncture enfantée par une mondialisation dont les contours sont tout aussi flous qu’insaisissables. Un monstre aux tentacules multiples dont l’efficace, pour servir ses propres concepteurs qui profitent déjà de ses retombées, cloisonne les esprits et contraint à l’immobilisme à défaut de servir de stater pour l’émergence d’une nouvelle dynamique, une sorte d’antidote pour propulser les nations en voie de développement. Dans ces conditions, les pays comme le nôtre, doivent faire de leurs entreprises des instruments d’aide au développement pour s’écarter un tant soit peu de l’adage qui veut que : « il n’y as pas de pays sous- développés, mais il y a des pays mal gérés ». Des efforts collectifs et une réelle prise de conscience à tous les niveaux sont les conditions nécessaires pour s’inscrire dans une perspective d’évolution certaine. C’est à ce titre que la libération des énergies individuelles alliée à l’effort de l’Etat de faire de l’entrepreneuriat « un compter sur soi » semble être ce faisceau lumineux projeté devant soi et la réalisation cette capacité à pouvoir suivre graduellement cet itinéraire tracé sans trop s’y écarter pour faire de l’entité dont les promoteurs ont la charge, une source permanente de création de richesse. Dans ce cadre et pour agir efficacement, il y a cette attente de dégager plus de ressources qu’il n’en ait consommées. D’ailleurs, n’est-ce pas là la finalité de toute entreprise car le surplus de valeur dégagé assure la pérennité de l’entité et déclenchera cette synergie collective pour une amélioration constante des résultats qui ne fera qu’engendrer un mieux- être collectif.

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    CREATION DENTREPRISE INTRODUCTION

    Il ny a pas de vent favorable pour celui qui ne sait o il va disait Snque. Cette citation, encore dactualit, nous incite nous intresser ce qui est attendu de tout crateur dentreprise : des rsultats probants qui rendraient compte des efforts et de la pertinence des choix, dans un premier temps phase conceptuelle et de la finalit de tout projet cration de richesse mme si nous voluons dans une conjoncture aussi serre que celle que nous vivons, une conjoncture enfante par une mondialisation dont les contours sont tout aussi flous quinsaisissables. Un monstre aux tentacules multiples dont lefficace, pour servir ses propres concepteurs qui profitent dj de ses retombes, cloisonne les esprits et contraint limmobilisme dfaut de servir de stater pour lmergence dune nouvelle dynamique, une sorte dantidote pour propulser les nations en voie de dveloppement. Dans ces conditions, les pays comme le ntre, doivent faire de leurs entreprises des instruments daide au dveloppement pour scarter un tant soit peu de ladage qui veut que : il ny as pas de pays sous-dvelopps, mais il y a des pays mal grs . Des efforts collectifs et une relle prise de conscience tous les niveaux sont les conditions ncessaires pour sinscrire dans une perspective dvolution certaine. Cest ce titre que la libration des nergies individuelles allie leffort de lEtat de faire de lentrepreneuriat un compter sur soi semble tre ce faisceau lumineux projet devant soi et la ralisation cette capacit pouvoir suivre graduellement cet itinraire trac sans trop sy carter pour faire de lentit dont les promoteurs ont la charge, une source permanente de cration de richesse.

    Dans ce cadre et pour agir efficacement, il y a cette attente de dgager plus de ressources quil nen ait consommes. Dailleurs, nest-ce pas l la finalit de toute entreprise car le surplus de valeur dgag assure la prennit de lentit et dclenchera cette synergie collective pour une amlioration constante des rsultats qui ne fera quengendrer un mieux-tre collectif.

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    Mais il est toujours difficile dallier ce dsir daccomplissement aux rsultats attendus sans que pralablement il y ait un certain nombre dtudes pralables qui rendraient compte de lvolution de la situation et surtout de la pertinence des choix. Dans le langage courant, nous traitons souvent de lefficacit et de lefficience des organisations. Rien de plus normal puisque les mmes proccupations animent aussi bien les pourvoyeurs de fonds (apporteurs de capitaux), que les travailleurs car lentreprise constitue une source de revenus quils souhaitent intarissable.

    Pour garantir cette prennit et prmunir les intrts des uns et des autres, la rigueur est le matre-mot adapt et la prise de conscience dans cette phase cruciale de notre dveloppement un credo car ils permettent dasseoir des rgles qui sont autant de leviers indispensables pour:

    - rendre compte de la bonne utilisation des moyens dgags - assurer un fonctionnement continu et harmonieux de lorganisation.

    Lobservation des rgles de gestion nest pas seulement lapanage du premier dcideur. Dsormais, la gestion incombe tous les chelons intermdiaires car lutilisation des moyens seffectue aux diffrents niveaux hirarchiques. Cest ce titre quil faille assurer un suivi permanent pour faire des rapprochements continus entre les capacits installes, les objectifs fixs et leurs ralisations. ETAPES DE CREATION

    Toute cration dentreprise obit un certain nombre dtapes. Il sagit, en effet, de suivre un cheminement tout aussi logique quobligatoire partant de lide au projet et lentreprise.

    Ce cheminement comprend plusieurs tapes dont certaines relvent du respect des lois et rglements en vigueur. Il ne sagit point dun champ dexprimentation mais dobservation dune chronologie doprations dicte par : le souci de russite la recherche defficacit et de qualit une progression continue dans le processus de cration.

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    La ralisation dun projet se fait donc selon une chronologie rigoureusement tablie et planifie car ne dit-on pas que celui qui ne planifie pas planifie dj sa perte .

    Si nous venions circonscrire ces oprations, nous pouvons avancer que la cration dentreprise se fonde sur:

    - le recensement dides. Il se fait sur la base dun certain nombre

    dobservations travers : o la vie de tous les jours o la lecture des revues spcialises o la tendance du march o le milieu professionnel o les donnes conomiques

    - leur filtrage sur des bases objectives lies aux donnes relles et aux capacits managriales du ou des promoteurs ?

    - Leur validation (micro slection) en adquation avec les exigences de la

    profession et de lenvironnement

    A ce niveau, le traitement des rsultats denqutes de terrain viendra renforcer la conviction du porteur dide de projet. Ceci ne suffit pas puisquil est indispensable de lappuyer par :

    - une tude marketing qui sanctionnera lide par rapport au march

    potentiel - une tude technique ou la rponse matrielle donner aux exigences du

    march, - une tude financire pour rendre compte de la faisabilit de

    lopration. Elle intgre cette faon de voir voluer les choses en valuant les risques et la manire de les couvrir

    - une tude organisationnelle ou comment russir une conception qui corresponde le mieux au bon fonctionnement des structures.

    A lissue des travaux, il sen suivrait tout un processus de cration qui constitue dailleurs un processus dapprentissage complet. La connaissance des rgles fiscales et parafiscales, en droits et en obligations- le passage par le Centre National du Registre de Commerce lments

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    constitutifs du dossier, lligibilit lexercice de tel ou tel corps de mtier,.. indispensable lacquisition de la qualit de commerant. Dans cette phase, le promoteur, porteur dide de projet, doit reposer ses choix sur un certain nombre de critres viables. Bien entendu, ces critres feront lobjet dune srieuse valuation conduite sur la base dtudes numres ci-dessus.

    Toutefois et au plan marketing, deux objectifs au moins sont viss :

    - la recherche de lexistence dun march pour le ou les produits que nous

    nous proposons de raliser - le dimensionnement du projet. Si les donnes du march font tat dun

    besoin de x quantits/jour, le module adapt sera celui qui frle au mieux ce besoin pralablement tabli et darrter une configuration technique adquate.

    Au plan technique, la consistance est donne par ltude marketing mme si cette tude touche galement aux aspects lis limplantation des machines et aux tudes ergonomiques indispensables pour garantir lintgrit physique et morale des oprateurs.

    La disposition des machines, les couloirs de circulation et les installations en amont et en aval de lacte de production (des magasins de matires premires et daccessoires aux magasins de produits finis) sont autant dindications qui traduisent la fiabilit de lorganisation.

    Ltude financire nous renseigne, quant elle, une fois toutes les donnes runies, si le projet pourrait tre porteur. L, il sagit de savoir si:

    - nous pourrions rcuprer largent investi - le taux de rendement de linvestissement est-il plus intressant quun

    placement en banque - le dlai de rcupration de largent investi est raisonnable.

    Les rponses attendues sont :

    - un dlai court - un taux de rendement lev - une capacit dautofinancement gnre par lactivit acceptable.

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    Ltude organisationnelle garantit le fonctionnement harmonieux des installations et des structures. Le recours une ressource humaine qualifie et comptente aux missions et rles clairement dfinis favorise la ralisation des rsultats et latteinte des objectifs.

    Ce bref aperu sur la cration permet de rendre compte finalement qu tous les stades, des valuations doivent tre opres pour prmunir le (ou les) promoteur du risque dchec dont les consquences ont des rpercussions fort dommageables pouvant aller de sa fragilisation y compris au plan psychologique au dnuement total. Elles le sont galement pour les diffrents environnements recenss aux diffrentes chelles :

    - chelle micro :

    o ses relations personnelles (familles, proches et amis..) qui se

    retrouveront dans une situation tout au moins inconfortable

    - chelle mso :

    o les administrations et les autres intervenants institutionnels auront cru aux potentialits du porteur dide de projet. Durant le processus de cration, il est encadr et quelquefois form sans retour dinvestissement hlas. Des allgements sont introduits pour rendre mieux accessible le processus de cration sans garantie de rsultat encore une fois. La machine semble grippe parce que les perceptions diffrent : dune part, il est exig le respect des lois et textes en vigueur, de lautre, il est attendu des facilitations adaptes aux discours officiels faisant fi, le plus souvent, de ces mmes lois et textes rglementaires lorsquil sagit dannoncer les mesures prises en faveur des jeunes notamment.

    - chelle macro :

    Des retombes sont attendues des politiques inities par les pouvoirs publics e, en matire de : o fixation dobjectifs assigns aux dispositifs dincitation

    linvestissement o libration des nergies individuelles o politique dinsertion ou de rsorption graduelle du chmage.

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    - chelle mta

    o ce niveau dinfluence simpose y compris mme aux autres environnements. Un tel degr touchant au Pouvoir, au contexte gographique, la Culture et la Religion, renseigne sans ambigut sur le rayonnement du processus de cration dentreprise.

    Enfin, il faut noter que lentreprise, y compris dans les pays post-industrialiss, est derrire lessor prodigieux des conomies. Les facilitations et les aides octroyes pour faire de lentrepreneuriat une condition sine qua none de russite sociale. LAllemagne, le Japon et lItalie ne sont-ils pas ces pays qui ont fait de la libration des nergies individuelles leur credo et de la TPE, la PMI et PME, une source de cration demplois et de richesse. Le processus de cration dentreprise peut tre un processus long et fastidieux. Il peut tre aussi jalonn dembches. Mais les promoteurs ont-ils dautres choix que de persvrer dans cette voie pour leur permettre de crer leur propre emploi, de se lancer en affaires et daller dans le sens de laccomplissement de soi parce quils y croient. Il faut, cependant, adapter ces environnements aux exigences dvolution et de promotion et, enfin, aux besoins du dveloppement conomique. Les expriences sont l et il ne reste qu appliquer et bien appliquer les principes qui rgissent le fonctionnement de lentreprise par la mise en place doutils adapts dont lexploitation et lanalyse aboutissent des dcisions qui sont dordre stratgique, oprationnel et tactique. LES CARACTERISTIQUES ENTREPRENEURIALES :

    Nous avons voqu plus haut que la cration dentreprise obit des rgles. Il sagit dun processus long et souvent fastidieux. Cest ce titre quil est assimil un parcours du combattant. Mais, nous devons aujourdhui reconnatre les bienfaits dun tel parcours car il met en relation le promoteur et les diffrents intervenants institutionnels : dispositifs dincitation linvestissement, les banques, les administrations fiscales et sociales, les collectivits locales Chacune de ces institutions vient avec des exigences et chacune de ces Institutions contribue ldifice projet pour en faire une entit conomique, sociale, dcisionnelle et aussi un systme.

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    Cest ce titre que tout promoteur doit dvelopper, y compris au moyen de la formation, un certain nombre de caractristiques qui lui permettent datteindre lobjectif quil sest assign savoir :

    - la recherche systmatique de linformation - la planification systmatique des actions - la recherche de qualit et defficacit - la recherche dopportunits et leur saisie - le respect des engagements - la confiance en soi - la prise dinitiatives - la prise de risques mais des risques calculs - le dveloppement dun rseau de relations - la persvrance.

    De ces caractristiques dpend lharmonie qui doit exister entre

    - Le projet - Le promoteur - Lenvironnement.

    DE LIDEE AU PROJET Entreprendre ou se lancer en affaires ncessitent au pralable lexistence dides dont le recensement se fait travers certaines lectures, observations ou expriences. Cest ce titre quil ne peut tre trait de projet que dans la mesure o il y a existence dides qui, une fois filtres, lui donnent naissance. Mais est-ce suffisant didentifier une ide et davoir cette certitude que cest la bonne. Nest-ce pas l un risque ? Sinon, comment peut-on sy prendre pour que cette ide soit viable ? Quels sont les filtres indispensables aider la prise de dcision de se lancer en affaires ? Plusieurs hypothses sont mises et plusieurs analyses sont effectues pour tester et ensuite valider lide. Ce tandem, test-validation, est indispensable pour rendre compte des exigences en la matire. La prudence est de mise et lapport dexpert

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    externe peut se rvler dune grande ncessit. En effet, le promoteur a tout intrt se faire accompagner pour mieux russir. Les bureaux spcialiss en assistance et accompagnement sont l pour clairer une meilleure conduite des tapes du projet. A quand lexistence de business angels dans notre pays pour rendre massivement accessible la cration dentreprises? Il convient de rappeler que les pays mergeants se dotent dinstruments efficaces pour combattre le chmage et rendre espoir des milliers de jeunes et moins jeunes mis lcart alors que leur contribution peut aller au-del des esprances. Ces pays margent, sans complaisance, aux programmes internationaux qui les assistent dans le financement, les tudes, les investissements matriels et immatriels, dans la formation.. LA DEMARCHE DE CREATION Ltude pralable : Objectifs : Le candidat la cration dentreprises est souvent confront une multitude dides de projets. Ces ides sont examines, sasses et ressasses continuellement. La priode de rflexion et les tests aboutissent souvent au choix dune ide qui correspond le mieux aux attentes implicites et explicites dcoulant gnralement dtudes ou denqutes menes sur le terrain. Ce travail, a un triple objectif :

    - expertiser la viabilit de lide retenue - diagnostiquer les atouts et les points faibles susceptibles dtre

    relevs - valuer la cohrence du couple Crateur-Ide de cration

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    Plusieurs phases sont ncessaires cet effet :

    - expertise de la viabilit de lide :

    Cette phase a pour but :

    - de recueillir un ensemble dinformations pertinentes permettant de mieux circonscrire et mieux prciser lide

    - dapprcier la viabilit de cette ide - dcarter ou dliminer les ides au risque dchec important.

    Lide doit tre concrte et relle. Elle doit concerner la production de biens ou de services marchands. Ces produits biens ou services- constituent les fondations de ldifice crer. Production Ide Projet

    Prestations Lide de projet doit correspondre un besoin du march. Cest ce titre que, sans complaisance aucune, nous devons apporter des rponses aux questions du type :

    - les produits ou les services que nous nous proposons doffrir correspondent-ils un besoin rel du march, une part de consommation non satisfaite ?

    - y a-t-il une adquation entre les caractristiques des produits ou

    services et les besoins effectifs de la consommation satisfaire ? - Le projet dentreprise doit faire lobjet dun certain nombre

    dtudes indispensables. Il sagit de ltude de march, ltude technique, ltude financire et ltude organisationnelle.

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    Avant daborder les aspects de cration dentreprise et les diffrentes tudes, il est indispensable de dvelopper la notion denvironnement. Daspect multidimensionnel, lenvironnement regroupe tous les facteurs sociologiques, conomiques, juridiques, techniques qui ont une incidence sur la vie du projet et par la suite de lentreprise. LENVIRONNEMENT Aprs avoir prsent et test linfluence environnementale, il est utile dapprhender lenvironnement dans son aspect multidimensionnel puisquil regroupe de multiples facteurs qui peuvent se classer en deux grandes catgories :

    - lenvironnement gnral - lenvironnement spcifique.

    Lenvironnement gnral : On appelle environnement gnral, lensemble des variables qui influent sur lentreprise sans que celle-ci ne puisse exercer dinfluence en retour. Nous distinguons :

    - les facteurs lis lintervention de ltat o objectifs de politique conomique : stabilisation des prix,

    plein emploi o instruments de politique conomique : politique montaire,

    politique sociale.

    - les facteurs lis la conjoncture conomique o linflation o stagnation o chmage

    - facteurs technologiques

    o gnralisation de linformatique o difficults de protger les inventions o multiplication des technologies nouvelles

    - les facteurs socioculturels et psychologiques

    o les mesures sociales o le dveloppement de lemploi fminin

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    o conditions de travail

    - facteurs lgaux et rglementaires o droit des socits o rglementation de la dure de travail.

    Lenvironnement spcifique

    Lenvironnement spcifique regroupe les lments qui influencent directement lentreprise mais sur lesquels elle peut agir en retour.

    Il se rsume en

    - structure conomique

    o organisation de la profession o barrires lentre

    - structure concurrentielle

    o nombre et taille des concurrents o comportement des entreprises concurrentes o lignes de produits concurrents et leurs performances

    respectives

    - structure sociale o comptences humaines ncessaires dans ce type de mtier o degr de syndicalisation

    Bien entendu, lenvironnement est instable et volutif. En effet, il y a lieu de considrer les mutations connues depuis 1980 (accentuation de la mondialisation des conomies, la multiplication des changes, linternationalisation financire et de la production.) et lmergence des nouveaux pays industrialiss (Taiwan, Singapour, la Core du Sud..). Laugmentation du volume des exportations des pays dAsie, (le Japon, la Chine, lInde) le foisonnement des zones de libre change (euro-mditerranenne, des pays riverains du pacifique, des pays nord-amricains.), louverture des frontires (libre circulation des marchandises et des hommes), lappauvrissement des pays en voie de dveloppement sont des facteurs non ngligeables dans toute approche.

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    Si maintenant nous nous inscrivons dans une optique locale ou rgionale, il faut galement prendre en compte lenvironnement que constituent les collectivits locales. En effet, des mesures peuvent tre prises pour favoriser linstallation dentreprises mesures fiscales et parafiscales incitatives ou tout simplement des mesures de protection rendant impossible toute ide dimplantation dans telle out elle localit suite des mesures de protection de lenvironnement. Toute cration dentreprise prsente des effets positifs et des effets ngatifs :

    - effets positifs : o cration demplois o distribution de revenus o dveloppement local ou rgional (opportunits dachats et de

    ventes, effet dentranement ). o Gains financiers pour les collectivits (impts)

    - effets ngatifs

    o concurrences o augmentation des prix de terrains, de location o problmes de scurit (fuites de produits toxiques, explosion

    ou accidents.. o dgradation des sites, de lenvironnement naturel, risque de

    pollution..

    En tout tat de cause, linstallation dune ou de plusieurs entreprises dans une localit donne les zones industrielles par exemple joue un rle moteur dans le dveloppement conomique local ou rgional car il y a un afflux important de comptences et de capitaux aux effets bnfiques, il est vrai mais aussi avec dautres contraintes. La cration dentreprise suppose lexistence dun march amont et dun march aval. Le march par dfinition est un lieu de confrontation entre offreurs et demandeurs dun mme produit ou dun mme service. Cest ainsi que le march amont est constitu de besoins en main duvre, matires premires, capitaux et techniques ncessaires lactivit

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    Et le march aval est form dentreprises qui produisent les mmes biens et services et qui sont en concurrence directe lors de la distribution de leur production. Schmatiquement nous aurons donc : Rservoir de population : cest le march du travail Rserve dnergie et de matires premires : cest le march de lnergie et des matires premires Rserve de capital : le march des capitaux Rserve de savoir : march de linnovation Autres entreprises : march des biens de production Tous ces rservoir et rserves sorientent vers lentreprise qui son tour produit des biens et des services quelle met sur le march des biens et des services destination des consommateurs et dont le produit des ventes et des profits lui reviennent.

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    LES DISPOSITIFS DINCITATION A LINVESTISSEMENT Dans la premire partie, un accent particulier est mis sur les caractristiques entrepreneuriales et les diffrents environnements. Et pour donner la mesure cela, limprovisation dun jeu de rle se prsenta comme une ncessit. En effet, il fallait absolument en faire une illustration et de permettre aux participants den valuer limpact. Les diffrents acteurs ont t la hauteur de leurs tches sauf que le promoteur a subi, passivement, linfluence environnementale qui tait dune telle ampleur quil cessa ldification de son oeuvre. Sil est vrai que le jeu consistait crer une situation dfavorable et contraignante, il aurait t souhaitable quil fasse appel quelques caractristiques entrepreneuriales pralablement tudie telles que :

    - la recherche dinformations - la persvrance - la confiance en soi

    Mais lenvironnement nest pas seulement une contrainte. Il se prsente aussi comme un lment fondamental pour la promotion de lentrepreneuriat limage des dispositifs dincitation linvestissement. En effet, lANDI, lANSEJ, la CNAC, lANGEM et lADS sont des institutions dappui la libration des nergies individuelles comme elles se destinent la promotion de linvestissement quil soit de cration, de rhabilitation, dextension, de modernisation ou de renouvellement. Daccs facile, ces dispositifs renforcent les capacits productives du pays et contribuent la rsorption du chmage et la cration de richesses. Les conditions dligibilits sont aises et les avantages fiscaux et parafiscaux sont trs attractifs. Il convient de signaler toute la ncessit quauront les acteurs du dveloppement (promoteurs dentreprises) les exploiter pour leur permettre de bnficier de certaines exonrations, exemptions et autres bonifications en matire sociale et fiscale. Deux phases sont distinguer et les avantages qui sy rattachent aussi :

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    - phase investissement : les promoteurs bnficient des avantages

    suivants :

    o taux rduits en matire de droits de douanes, o franchise de Taxe sur la valeur ajoute sur les biens

    dquipements et les services, o prt non rmunr (ANSEJ) o bonification des taux dintrt de 50 et 75% respectivement

    pour les zones normes et spcifiques, o bonification des taux dintrt de 75 et 90 % respectivement

    pour les zones normes et spcifiques pour les secteurs de lagriculture, de lhydraulique ou la pche.

    - phase exploitation :

    o exonration de lIBS, de lIRG et de la taxe sur lactivit professionnelle pendant 3 10 ans,

    o exemption du droit de mutation titre onreux o laccompagnement bancaire dans cette conjoncture favorable

    dexcs de liquidits, est une raison suffisante qui incite lmargement aux diffrents dispositifs.

    La politique des pouvoirs publics est claire et la reconfiguration du tissu industriel parait une issue au marasme actuel. La privatisation, la recherche de partenariat ou la cession aux travailleurs dans le cadre des Reprises de lEntreprise par les Salaris sont privilgier aux liquidations et fermetures dusines. Lexemple le plus difiant est le sort extrmement dsolant rserv au complexe cellulosique de Mostaganem livr la rouille. Il faut noter, enfin, que le rtrcissement du march de lemploi d au seul fait du dsengagement de lEtat en la matire conduit une profonde rflexion sur son devenir.

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    LE PLAN DAFFAIRES OU LE BUSINESS PLAN Quest-ce quun plan daffaires : Un plan daffaires est un document qui expose un projet prcis des bailleurs de fonds et qui a pour but de les persuader de participer son financement . Cest donc un document qui est labor pour intresser les gens de lexterne : banquiers, partenaires et probables associs. Caractristique dun plan daffaires Le plan daffaires aura comme caractristique principale de :

    Dmontrer de faon CONVAINCANTE que lentreprise pourra VENDRE assez de produits ou de services pour raliser un PROFIT satisfaisant et ainsi tre ATTRAYANTE pour des bailleurs de fonds .

    Bien entendu, il y a lieu de :

    - brosser un tableau fidle des objectifs commerciaux - faire ressortir les points faibles et les points forts - donnez la possibilit aux prteurs ou investisseurs de dterminer

    que le projet est un placement appropri ou reprsente un risque acceptable.

    A qui sadresse-t-il ? Le business plan sadresse :

    - au banquier - aux prteurs - la personne intresser pour prendre une participation dans le

    projet : associ.

    Sagissant dun document qui sadresse lexterne, il faut savoir que le plan daffaires va tre analys profondment, ce aprs quoi, une dcision favorable ou dfavorable sera prise.

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    Les donnes doivent tre prsentes clairement de manire ce que celui (ou ceux qui sont chargs de ltudier) nait pas se poser trop de questions sur la manire utilise pour aboutir un rsultat. Exemple : le chiffre daffaires est la rsultante dun prix par la quantit Le prix unitaire comment a-t-il tait dtermin ? La quantit comment a-t-elle tait dtermine ? Il en sera de mme pour tous les autres chapitres de dpenses. Pour cela, il y a lieu de fournir, en annexe, les factures proforma, les devis, les estimations recueillies Ainsi un travail clairement prsent aura cette chance:

    - dattirer l Attention - de susciter l Intrt - de faire natre le Dsir - dinciter l Action

    Adams dans The secret of successful selling

    Il faut galement savoir que cest un document qui sadresse linterne, donc son exploitation ne sera pas exclue. Il servira de guide et surtout son but principal est de permettre aux gens de linterne de se donner une vision commune de leur entreprise et de son orientation gnrale :

    - les occasions daffaires exploiter - la cible vise - les objectifs selon lesquels elle valuera sa progression - les principales lignes de conduite de ses activits.

    Paralllement cela, il est ncessaire de se livrer

    - valuer sa position en fonction des possibilits et des contraintes propres lentreprise : cest le diagnostic

    - dterminer sa raison dtre : cest la mission - fixer des rsultats atteindre : les objectifs - trouver les moyens pour raliser ces objectifs : les stratgies - laborer un programme pour chaque genre dactivit : le plan

    oprationnel.

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    ARCHITECTURE DUN PLAN DAFFAIRES La prsentation sarticulera autour de :

    - lide - lquipe - le march - les fonds - la loi.

    Une introduction sommaire de type

    - lide de base ou le concept du projet - la localisation - la prsentation de lquipe - lenveloppe financire ncessaire pour monter le projet - les prvisions de ventes et de profits - le montant attendu des banquiers, partenaires et associs.

    Ceci aidera : pour russir :

    - cristalliser les ides capter lattention - fixer les priorits donner le got de continuer

    lire

    - Solidifier les fondations du plan donner un avant-got de ce qui Sen vient - fournir une conclusion recherche fournir une ide de ce qui est

    attendu deux

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    MODELE DE PRESENTATION SOMMAIRE Raison sociale de lentreprise Adresse . . Tl . Fax . e-mail .. But du projet : .. Les responsables (CV : nom, sexe, tat civil, exprience, tudes, apports ) A A A

    Les prvisions : an 1 an2 an3 Chiffre daffaires Profits Besoins en fonds A long terme : . DA

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    DIAGRAMME DE GANTT Lorsque les oprations sont peu nombreuses, le diagramme de Gantt est utilis. Il sert notamment :

    - visualiser lvolution dun projet - dterminer sa dure et donc sa date de ralisation - confronter les prvisions et les ralisations - prendre des mesures correctives en cas danomalies constates

    le diagramme de Gantt permet de suivre les ralisations dune prvision. Il facilite ainsi le reprage des tches ou oprations pour lesquelles lentreprise prend du retard. LE PERT Program evaluation Research Task ou mthode de programmation optimale Pour raliser un PERT, il faut :

    - dcomposer le projet en tches lmentaires - dterminer la dure de chacune delles - tablir les antriorits c'est--dire reprer les tches qui doivent

    absolument tre ralises pour pouvoir excuter les taches suivantes

    il sagit dun outil qui permet dviter de prendre du retard dans la mise en uvre dun programme. Dailleurs on dit : Pour Eviter les Retards Traditionnels. Dans la mthode PERT chaque tche est symbolise par une flche droite de la lettre qui indique la tche, on mentionne entre parenthses la dure de celle-ci. Chaque tape ou sommet indiqu laide dun carr ou dun cercle reprsente le dbut ou la fin dune ou plusieurs tches. Les tapes sont numrotes de faon logique pour tenir compte de lordre dans lequel les tches doivent tre excutes. On utilise Le chemin critique Les tches critiques La date au plus tt La date au plus tard