daedalus #5 - novembre 2015

16
Quai des Bulles Pascal Bresson GAD Jorge Bernstein Mutafukaz Six-Gun Gorilla Betablock Nervosa Fiesta La Mass Saint-Maloween fanzine intramuros DAEDALUS #5 - L'actualité des cultures underground et sur bouchots - 0 €

Upload: samuel-etienne

Post on 24-Jul-2016

218 views

Category:

Documents


0 download

DESCRIPTION

Fanzine malouin. Christian Rock Fièvre Quai des Bulles : Jorge Bernstein, GAD, Pascal Bresson, Mutafukaz Nervosa, Betablock, Fiesta La Mass, Saint-Maloween Tirage papier : 873 exemplaires

TRANSCRIPT

Quai des Bulles Pascal Bresson GAD Jorge BernsteinMutafukazSix-Gun GorillaBetablock NervosaFiesta La MassSaint-Maloween

fanzine intramuros

DAEDALUS #5 - L'actualité des cultures underground et sur bouchots - 0 €

Daedalus, fanzine intramuros, novembre 2015

Cher lecteur, attention : cette chronique ne respecte aucune des sacro-saintes règles de la laïcité. Bien au contraire, à défaut d’être pleine de grâce, elle est emplie de bons mots liturgiques qui s’égrènent au fil du texte comme les perles sur un chapelet. Oh mais lisez bien entre les lignes si vous voulez tout comprendre, car comme disait l’homélie de Winter : « Riez et prenez en tous car ceci est mon corps ». Bon, et

pour une fois qu’on peut parler du Bon Dieu sans se prendre une rafale de kalash, on ne va pas se priver.

Vous connaissez sûrement cette secte brestoise nommée l’Eglise de la Petite Folie. Prosélyte devant l’éther, elle nous livra voici quelques mois un album de rock giscardien aux couleurs du temps qui passe : vermeil voire totalement Mauve. Ici, résonne encore ce « Vulcania » au refrain magmatique, Gloria In excelsis VGE. Prenez donc son gourou(quin), Arnaud Le Gouefflec, et embarquez aussitôt pour le rite initiatique. Oh hisse, Raël, la messe est dite ! Ajoutez un Jorge Bernstein qui, pour l’occasion, a converti sa piétaille de basse-cour en pieux-pieux enfants de chœur, et vous obtenez une célébration œcuménique (çà veut dire que çà plaira à toutes les chapelles du rock). D’emblée, le grouspuscule redéfinit la forme canonique de l’eucharistie : « Je veux réconcilier Bible et Rock’n’Roll » dont le refrain accrocheur vous laisse bouche bée, prêt à recevoir l’ostie sacrément bien roulée de « Marie-Madeleine ». Pas le temps de faire pénitence que « C’est Jésus » qu’on crucifie entre les deux larrons Gotainer et Katerine. Allez, à confesse derechef et « Aime ton prochain ! », slogan christique si savamment éructé qu’on parvient à entendre sa signification subliminale : « Motherfucker ! ». Non, mais quel talent ! « Saint-Jean Baptiste » fait une ballade pop-folk à en perdre la tête mais, déjà le Malin revient avec un rockabilly endiablé (« Christian Rock Fièvre ») ; oh Kyrie Eleison, il est temps de faire complainte (« Prie »). Golgotha version stoner où l’on se surprend à prier pour y entendre vociférer Lemmy Christmister. Ce sera notre hymne d’adoration et de louange à Christian Rock Fièvre. Finissons, mes biens chers frères, par cette « Apocalypse de Saint-Jean » en drone majeur, dans une ambiance doom paralysante venant parachever avec subtilité la mise en abyme de nos âmes. Voilà, ce sera tout pour la catéchèse. Dans l’attente du prochain Concile de Bretagne où nous irons partager les rogations sur Cène avec Christian Rock Fièvre.

Christian

Rock

Fièvre

« Christian Rock Fièvre »

Super Apes / Eglise de la Petite Folie / Studio Fantôme

rue Jacques Cartier

Venez communier avec CRF sur notre facebook : 2 osties 10 titres à gagner

Daedalus, fanzine intramuros, novembre 2015

Editoriumà la Saint-Maloween, n’oublie pas que çà swingue !Daedalus est de retour après une pause de 6 mois (c’est le minimum de vacances dont on avait besoin pour se remettre du travail abattu l’an passé : pas moins de 700 exemplaires écoulés et 2 ou 3 chênes transformés en pâte à papier). C’est un Daedalus nouvelle formule qui vous revient : plus malouin que jamais, nous avons choisi d’élargir notre domaine d’investigation en incluant toutes les sphères culturelles indépendantes qui font bouger la Cité. Car à côté du rock indépendant, il y aussi d’autres acteurs tout aussi actifs qui font bouger les murs et trembler les remparts. A l’avenir encore plus de BD, plus de littérature, plus de tout, pour le même prix qu’avant. Autre innovation majeure c’est notre aspect participatif : en bons amateurs, on fait tout nous-mêmes (sauf l’impression), dans le pur esprit do-it-yourself des années 70 et on a donc besoin de renforts. Depuis octobre, Daedalus anime un atelier fanzine un samedi par mois à La Grande Passerelle et les portes vous sont grandes ouvertes : si vous souhaitez contribuer à l’écriture, à la mise en page, à la photographie, etc., venez avec une bonne dose de motivation et on fera le reste ensemble ! Pour ce cinquième numéro, l’équipe s’est déjà renforcée d’une dessinatrice et de deux photographes qui vont développer avec nous leur talent au fil des numéros. La Nouvelle Vague, La Grande Passerelle et la Ville de Saint-Malo nous soutiennent dans cette initiative et on les en remercie grandement ! Bon vent également à Saint-Malo Rock City qui se lance dans la culture simultanée de citrouilles et de galettes ! On vous en reparle dans les prochains numéros. Ce Daedalus numéro 5 sent bon l’encre colorée, retour d’un Quai des Bulles où, au contraire, on n’a pas bullé ! Fort accent BD pour ce numéro donc, mais le prochain numéro (en janvier 2016) reviendra sur l’actualité musicale du Triangle d’émeraude, très fournie en cette fin d’année 2015.

Rédaction : Melayne Seitoung, C.L., Matthieu Baron, Nancy LamontagneReportages photos: Matthieu Baron, Davskull.Graphisme-jockey : M71.Illustration de couverture : Thierry Bedouet (CRF), Michel AbbatangeloIllustrations Quai des Bulles : Nancy LamontagneTirage papier : 873 ex.

[email protected]/fanzinedaedalus

ATelier FanzinE :participez a Daedalus.

En partenariat avec :

www.strandflat.fr

1 jouet = 1 entrée, au profit du Secours Populaire.avec :

Tir Na Nog (rock celtique),DDay (rock énergique)Ukelily (pop folk)

Samedi 12 Décembre à la Nouvelle VagueLes filLes du Père Noël

Envie d’ecrire, de dessiner, de faire des photos, de la mise en page ? Ce journal culturel vous est grand ouvert ! Rejoignez l’equipe du fanzine au cours de ses ateliers mensuels a La Grande Passerelle de Saint-Malo.Un samedi matin par mois, de 10h a 13h.Inscription (gratuite) au 02 99 40 78 04 ou par email.

Prochains ateliers : 5 decembre 2015, 9 janvier 2016.

Daedalus, fanzine intramuros, novembre 2015

RETOUR A QUAI (DES BULLES)

rue maclow

Jorge BernsteinIl n’est pas de la jungle, chante comme Lidl déjeune, pond des punchlines comme Tyson breake, et adore ses pioupioufuckers. Lui, c’est Jorge Bernstein, écrits vains, scène à risque, producteur de calembours Président à la chaîne. C’est un peu le couteau suisse de l’humour post-moderne. Et comme il distribuait des osties de Christian Rock Fièvre à tire-lard égaux durant Quai des Bulles, on l’a coincé sur une péniche entre deux mouettes (et chardons).

Le rock chrétien

est une longue tradition en France : Les Collabos (Bop bap labidoup), Gogol 1er et la

Horde, Bernadette Soubirou et ses Apparitions (Je vous salue ma rue).

Vous êtes de quelle obédience ?Plutôt Bernadette Soubirou. Mais nul n’est besoin d’être chrétien ou croyant pour faire du rock chré-

tien. Nous voulons célébrer le rock à travers le Christ.

Tu as fait de

l’humour à 2 balles vendu au kilo tout un

art de vivre. Est-ce que cet humour a pris cher lors du

passage à l’euro ?

Comme tout augmente, j’ai aussi dû augmenter les

doses d’humour.

Eglise de la Petite Folie,

Eglise de Scientologie : même combat ?

Oui, même principe : redonner la foi. Notre projet est de créer une église

mais aussi à toucher les jeunes en perte de repères. Cette église serait l’Eglise des Petits Filous, où l’on distribuerait des petits vinyles et des petites punitions. Après avoir fait un album de rock giscardien, Mauve, on s’est dit qu’il fallait aller plus haut. Or, plus haut que Giscard, il n’y a que Dieu, donc il nous fallait aller toucher directement Jésus,

à travers un album de rock chrétien. Tom Cruise a malheureusement

décliné notre demande de participation.

Reçois-tu les services presse d’Ikea ?

Non, mais on attend le procès. Et les Kitoüdoubl vont valoir de l’or, comme les bitcoins il s’agit d’un

investissement d’avenir.

Daedalus, fanzine intramuros, novembre 2015

rue des orbettes

RETOUR A QUAI (DES BULLES)

Glory Owl :Editions Même Pas Mal meme-pas-mal.fr

Ultimex :Editions Lapinwww.lapin.org

Laudanum #3Editions du Coq illustré

GADDepuis 2007, GAD a su imposer un univers narratif basé sur la provocation, les quiproquos, les sous-entendus et une bonne dose de vitriol : la série Ultimex est un défi constant à la bien-pensance. En trio dans Glory Owl depuis deux ans, son humour grinçant prend une dimension burlesque du meilleur goût (d’autres diront du plus mauvais : eh bien qu’ils aillent rôtir en enfer, foi d’Ultimex !).

Melayne Seitoung

Glory Owl : le projet, l’idée ? Au départ, l’envie de se marrer et de faire marrer les

gens. On est dans un humour trash donc forcément on exclut d’emblée pas mal

de monde, mais on essaye quand même de plaire au plus grand nombre. Ce n’est pas qu’un délire entre potes. Les retours sont d’ailleurs bons. Les lecteurs viennent aux festivals

de BD, nous contactent directement sur les réseaux sociaux et certains nous demandent mêne de participer ou nous envoient des strips. C’est d’ailleurs pour çà qu’on a fait un concours.

En plus, çà nous fait moins de boulot (rires). Glory Owl #2 va intégrer deux nouveaux players, Mëgaboy et J-J. Charogne. Mëgaboy est un des participants du concours qui a retenu tout de suite notre attention. Charogne fait du scenario, pas de dessin. C’est un ami d’enfance et j’ai fait appel à lui après avoir signé avec Aaarg ! car j’ai eu comme un blocage créatif. C’est cool dans ce genre de situation de pouvoir faire appel à un vieux pote ! Sinon, on fonctionne bien en collectif : on se voit, on se bourre la gueule, on se marre. Mais c’est pas toujours très constructif à l’issue des soirées. On discute donc beaucoup via Facebook et l’élaboration est devenue de plus en plus collective,

avec des influences croisées entre nous, une vraie fusion. Il y a un vrai plaisir à chercher des choses ensemble et à balancer des conneries. Le premier Glory Owl est mon projet qui a

le plus cartonné avec autour de 6500 ex vendus, ce qui est bien vu notre créneau. Ultimex s’est à peu près la moitié.

Ultimex : Quand j’ai commencé à dessiner, j’en avais ras-le-bol du politiquement correct. Donc je voulais choquer, avoir un comportement punk en quelque

sorte : pas de figure sacrée, pas de règles, de l’irrespect. On ne se prend pas au sérieux nous-mêmes. J’ai commencé par faire un blog-BD vers 2004, c’était le

truc à la mode à l’époque, un truc médiocre dont je tairais le nom parce que je ne veux pas qu’on le retrouve (rires). A la fac, j’ai rencontré Bathroom Quest et on fait un fanzine ensemble, Drawers’ High. Le personnage d’Ultimex s’inspire de l’Œil de la Police, un journal du début 20e. En fait, j’étais à la Fnac avec Charogne et je tombe sur une anthologie de ce journal. Un beau bouquin, très cher donc, je commence à le feuilleter et Charogne soupire car il sait que je vais y passer un temps fou. Donc il prend le bouquin et

me dit : « Tiens, je te l’offre ». Le personnage m’a inspiré directement pour créer Ultimex. Le prochain ira en enfer. Ultimex débarque en enfer car je voulais m’en débarrasser définitivement, donc je me suis dit : je l’envoie là-bas et je le laisse pourrir, basta. Çà traine depuis deux ans et entre-temps

j’ai commencé Glory Owl et Laudanum ; çà m’a permis de me détacher d’Ultimex qui est un personnage lourd à porter en permanence. Du coup, je n’ai plus trop envie de

le sacrifier. Il va aller en enfer mais il faudra aussi l’en faire revenir.

Daedalus, fanzine intramuros, novembre 2015

RETOUR A QUAI (DES BULLES) reportage photos :

Matthieu Barone

Daedalus, fanzine intramuros, novembre 2015

rue traversièrerue du chat qui danse

Dessinateur, illustrateur et scénariste de bandes dessinées, Pascal Bresson est né à Reims et habite à Saint-Malo. Tout petit déjà, il se passionne pour le dessin après avoir découvert les aventures de Ric Hochet, une BD créée par le scénariste Duchâteau et dessinée par Tibet. Ce dernier se lie d’amitié avec Pascal et l’aide, avec René Follet à devenir dessinateur professionnel. Après avoir adapté en BD « L’affaire Seznec », « L’affaire Dominici » mais aussi « Ushuaïa - les aventures de Nicolas Hulot » tous trois aux éditions Glénat, Pascal s’est lancé dans la création du scénario de « Jean-Corentin Carré, l’enfant soldat » éditions Paquet et de « Plus fort que la haine ». Cette dernière, sortie en 2014 aux éditions Glénat, illustrée par René Follet et scénarisée par Pascal Bresson, raconte l’histoire de Doug Winston, en Nouvelle-Orléans dans les années 30. Doug est un homme noir à la carrure imposante travaillant avec sa famille dans une scierie pour un riche homme blanc. Il finit par être renvoyé pour avoir osé défendre son père, passé à tabac par l’employeur de la scierie. Le contexte renvoi à l’esclavagisme, à la ségrégation raciale, à la domination de l’homme blanc sur l’homme noir, l’injustice dominante du Ku Klux Klan qui règne et qui conduira le personnage principal à être empli de haine envers ceux qui lui ont fait du mal. Plutôt que de se destiner à une vengeance en employant une violence sans limite, il écoutera les conseils d’un vieil homme, qui lui donnera la possibilité de canaliser cette haine à travers le sport. Son envergure et sa musculature lui permettront d’entrer dans le milieu de la boxe ou sa vie prendra une toute nouvelle dimension. « Plus fort que la haine » pourrait être une histoire vraie. La difficulté de cette période réelle de l’Histoire n’empêche pas le scénariste de délivrer

avant tout un véritable message d’amour, d’espoir et d’humanité qui sont des valeurs importantes à ses yeux. L‘album a reçu le Grand Prix des Lecteurs 2015 dans la catégorie BD Européenne. Aujourd’hui Pascal Bresson présente la BD « Entre Terre et Mer » en 3 tomes aux éditions Soleil Celtic, réalisée au dessin par Erwan Le Saëc, au scénario par Pascal Bresson et par le coloriste Axel Gonzalbo. Cette BD est adaptée de la série télévisuelle d’Hervé Baslé (figure locale) tournée à Saint-Malo en 6 épisodes en 1997. L’action se déroule donc en France au cours des années 20 dans les Monts d’Arrée, ou nous suivons Pierre Abgrall, un jeune homme qui décide de partir à l’aventure sur la Côte d’Emeraude près de Saint-Malo. Il occupe un travail paysan de culture de la terre comme saisonnier et découvre progressivement les terre-neuvas. Il va être épris d’amour pour Marie La Lavandière, promise à un marin parti en mer, disparu. Pierre souhaitera alors s’engager dans les terre-neuvas pour tenter de la conquérir. « Entre Terre et Mer » aborde le patrimoine local à travers les gens de la mer et les gens de la terre en passant par la côte d’Émeraude à travers notamment Saint-Malo, Saint-Coulomb ou encore Saint-Suliac. Nous sommes embarqués à bord de La Charmeuse et vivons l’expérience de ces marins qui partaient sur les grands bancs de Terre-Neuve pour pêcher la morue. C’est donc avant tout une saga maritime traitant avec respect de la réalité historique des faits, permettant ainsi le devoir de mémoire et la préservation des valeurs du patrimoine historique du Pays de Saint-Malo. Vous pourrez retrouver l’ensemble de ses oeuvres en librairie. Bonne lecture !

Matthieu Baron

Pascal Bresson

Entre Terre et Mer, tome 3 : La Belle Lavandière.Editions du Soleil, octobre 2015

RETOUR A QUAI (DES BULLES)

Daedalus, fanzine intramuros, novembre 2015Saint-Maloween La Nouvelle Vague, 31 oct. 2015par DavskullRoad AwayThe Gang Bang TherapySeason of TearsOrganisation : Saint-Malo Rock City

DAEDALUS #5

Daedalus, fanzine intramuros, novembre 2015

rue d’estrées

Fiesta La Mass, Rennes, 2 oct. 2015

par Davskull

Pestpocken (Allemagne)

Daedalus, fanzine intramuros, novembre 2015

rue de pélicot

BetablockSaint-Malo, le Riff Magnétique, samedi 25 juillet 2015

Betablock c’est de la merde.J’voulais pas y aller. Et ma copine de faire «mais si, tu verras, ça a l’air sympa, on va s’marrer !». Se marrer, tu parles, je ne pourrais même pas picoler, c’est mon tour de conduire pour rentrer. Une fois au bar, on voit les mecs de Betablock dehors à fumer des clopes. Leur tenue de scène sera, on va dire, spéciale, on aura droit à une sorte de Mario Bros longiligne – en salopette orange – à la basse, un fan de Johnny à la guitare, un œil de verre aux machines et un Freddy Mercury bodybuildé à la batterie. La classe. Ils commencent comme il se doit en retard, le chanteur arrivant même après l’intro, le temps de finir sa bière.Dès le premier morceau, «Picrate des Caraïbes», on sent qu’ils ne vont pas faire dans la finesse. «On vient pour mettre du Pastis dans ton bol de Kellog’s», aoutch, non merci, pas pour moi. Un riff de guitare entêtant, puis les chœurs façon la-la-la embarquent tout le monde sur un rythme technoïde. Il y a du Svinkels dans l’écriture, ce que confirme le deuxième morceau, «J’sers à rien» (enfin un éclair de lucidité) ou l’éloge de la glande par des professionnels du genre. «J’n’ai pas envie de trouver du travail, j’me contrefous de votre idéal», franchement, pas de quoi se vanter, et c’est pas avec des mecs comme ça qu’on va sortir de la crise. Après «Macaque» et ses cris de singes de rigueur, ils lancent «Phoenix», un gros rock’n roll qui parle de leur vision de la scène. L’intégrité ?

non, la fange : «J’veux voir la bière couler à flots, du rock’n’roll dans les caves des bistrots», ça c’est leur vision de la scène. Le pire, c’est que ça marche : les gonzesses commencent à se trémousser au premier rang, même ma copine s’y met (il faut dire qu’elle en est à son 3e mojito) ! A la fin de «Double face» (ça parle de schizophrénie ?) quelqu’un crie «Betablock, c’est de la merde !». Putain, enfin ! Mais eux, ça les fait marrer, ils encouragent même le public et tout le monde se retrouve à scander ce slogan. N’importe quoi ! Ils enchainent avec «Casse couilles sans frontières», ambiance dancefloor, paroles toujours aussi relevées et les meufs qui continuent de bouger leurs corps. Pour le morceau suivant, «Rage against the bassist», ils sortent un peu de la picole – mais pas du nihilisme - pour groover en recyclant quelques blagues de musiciens sur les bassistes avec pour conclusion «la politique, le réchauffement climatique et si sa basse est accordée, il en a rien à foutre». Ok, on a compris, vous êtes des branleurs les Betablock. Puis vient la délivrance, à savoir le dernier morceau avant la pause, «Chasseur de dragons» et son riff à la Rammstein. Dès la dernière note, je choppe ma copine pour qu’elle aille pas taper la discute avec les zikos - qui boivent une bière, pour changer -, et on se tire avant qu’ils ne remettent ça. Je me dis, je vais m’écouter un petit Ben Harper dans la bagnole, ça va me détendre, mais même pas, j’ai droit à un «best off» de leurs paroles pendant tout le trajet du retour, super, vraiment, merci Betablock.

C.L.

de notre

permanent

C. L.

breaking news - daedalus’ exclusive live report from the emerald triangle - breaking news - daedalus’ exclusive live report from the emerald triangle - breaking news - daedalus’ exclusive live

breaking news - daedalus’ exclusive live report from the emerald triangle - breaking news - daedalus’ exclusive live report from the emerald triangle - breaking news - daedalus’ exclusive live

Red Dawn / Desolator / NervosaRennes, Mondo Bizarro, 28 juillet 2015 Organisation : Face to Face

Le public est venu en nombre ce mardi pour voir les thrasheuses de Nervosa. Thrasheuses ? parfaitement : les trios ne sont pas légions dans ce courant musical, les femmes encore moins, alors quand un trio de brésiliennes vient pour la première fois en Europe, on ne manque pas le rendez-vous.Ce sont les rennais de Red Dawn qui se chargent de chauffer le public. Celui-ci est venu pour écouter du thrash plutôt old school, ils auront donc un peu de mal à l’amener dans leur death métal moderne. Ils y arriveront quand même à quelques occasions, il faut dire que le chanteur ne ménage pas ses efforts pour faire bouger le public, la musique est très bien exécutée, mais dans l’ensemble l’accueil restera plutôt poli et attentif.Le second groupe à monter sur scène est Desolator, un trio formé en 2010 à Southampton. Cheveux longs, moustache

pour le chanteur, voix criée et son de basse aigu à vriller les oreilles, dès les balances le groupe nous transporte dans les années 80, celles de Megadeth et Overkill. Tout le monde n’adhèrera pas à ce retour aux sources mais l’enthousiasme et la bonne humeur du groupe en convaincront plus d’un qui se retrouveront à gueuler «Thrash or fuck off» - hymne subtil du groupe - à la fin du concert.Enfin arrivent celles que tout le monde attend, et on n’est pas déçu d’être venu, le show est hargneux et intense. Véritable frontwoman, la chanteuse-bassiste assure le spectacle du haut de ses 1,60 m, monte sur les retours pour mieux haranguer le public et nous gratifie en permanence de son regard démoniaque. Moins extraverties, ses comparses sont néanmoins totalement dans leur musique, les titres sont bien écrits et joués avec énergie et une réelle sincérité. Cela convaincra sans peine le public qui leur prodiguera moult applaudissements et encouragements, leur offrant un chaleureux accueil que j’espère elles n’oublieront pas de sitôt.

C.L.

Daedalus, fanzine intramuros, novembre 2015

rue du gras mollet

Red Dawn / Desolator / Nervosa

phot

os li

ve: A

man

dine

Fre

ssie

r

Daedalus, fanzine intramuros, novembre 2015

Deadly ClassTome 1

Le pitch de l’éditeur : 1987, San Francisco. Marcus Lopez, fils d’immigrés nicaraguayens et SDF depuis plusieurs années, peine à trouver un sens à sa vie. Alors qu’il pense sérieusement à mettre fin de ses jours, il fait la rencontre de Saya, une mystérieuse jeune fille qui va lui ouvrir les portes de l’Académie Kings Dominion des Arts Létaux. Il découvre alors l’existence d’une école où l’on enseigne aux héritiers de l’élite financière à ériger le meurtre au rang d’art. Marcus a désormais un but dans la vie, il va tuer celui qu’il considère responsable de la mort de ses parents : Ronald Reagan.

Le verdict de Daedalus : Ce premier tome publié en français regroupe les 6 premiers volumes du comics américains publiés depuis janvier 2014 (17 volumes à ce jour). Le thème est passionnant : les dérives sociales sous l’ère Reagan, celle où la puissance des capitalistes de Wall Street va prendre le contrôle sur le fonctionnement de la société grâce aux lobbies financiers qui tissèrent des liens si étroits avec la caste politique qu’ils parvinrent dès lors à l’asservir. Financiers crapuleux et politiques verreux étant si occupés à jouer aux échecs que les classes les plus pauvres se sont trouvées abandonnées voire accusées d’affaiblir la santé économique de la société américaine. Les classes moyennes craignant une descente sociale vont alors se retourner contre les plus faibles sacrifiant le seul ciment de la société, l’american dream. Et cette peur va même alimenter une haine des démunis au point de vouloir les faire disparaître physiquement.La puissance du récit vient probablement de ses fondements autobiographiques : Remender est allé chercher au plus profond des tourments de sa jeunesse pour imposer un scénario mélant acuité historique (l’ambiance des années 80 : flipper et console d’arcade

dans les bars, références hip-hop) et délires hallucinatoires (les cascades dignes de super-héros, les trips sous substances).

Ce comics doit se lire au son des eighties. D’ailleurs, le titre de ce premier recueil, Reagan Youth, fait autant référence à la période évoquée qu’au groupe hardcore new-yorkais éponyme. Mais pour être raccord géographiquement et thématiquement, posez plutôt une galette des Dead Kennedys sur la platine. Wes Craig propose un dessin très subtil, où les arrières-plans savent s’effacer au profit des personnages, renforçant l’expression des sentiments. Mais c’est probablement le travail du coloriste Lee Loughride qui est le plus fabuleux : loin des univers hyper-contrastés et aux teintes explosives que l’on trouve dans l’univers des comics

actuels, il a opté pour des camaïeux assez improbables et irréalistes mais qui fonctionnent parfaitement. Les couleurs « grattent » en quelque sorte et nous rappellent les démangeaisons des sous-pulls acryliques blaffards ces années-là (ouais, désolé, j’ai pas mieux comme métaphore à connotation vintage). Chaque planche produit une ambiance basée sur des aplats dont le panel de couleurs est toujours très limité et lorsque cette règle vient à être momentanément transgressée, c’est toujours au profit d’une rupture ou d’une amplification de la dynamique du récit (le rendu du trip sous LSD est parfait). Une BD à lire avec la compilation American Hardcore en plafond sonore (volume 11). En attendant les tomes 2 et 3…

(MS)

rue d’asfeld

de Rick Remender,Wesley Craig et Lee Loughride. Insides/Urban Comics.

Daedalus, fanzine intramuros, novembre 2015

Welcome to Hell(fest) de J. Guyot et Sofie von Kelen. Editions du Blouson noir

Le festival de rock c’est un peu le marathon de ceux qui se sont musclés à la Kronenbourg plutôt qu’à la créatine. Des distances infinies à arpenter et piétiner l’espace du festival (faire la queue pour entrer, pour acheter des jetons, pour manger un sandwich merguez-frites, pour boire une bière, pour pisser, pour boire une deuxième bière, pour pisser encore, etc. et, oui, aussi pour aller entendre (à défaut de voir) des groupes d’une scène à l’autre. Prenez un festival comme le Helffest : avec ses 150 000 festivaliers et ses 160 groupes sur trois jours, vous entrez dans la catégorie marathon de l’extrême. Evidemment, la taille de l’événement devient propice à la multiplication des imprévus, des rencontres incongrues, des anecdotes croustillantes. Mais si, en plus, l’événement a lieu dans le monde metal extrême, alors vous entrez dans une dimension irréelle où vont se perdre les frontières de l’imagination. Tant mieux car la réalité est encore plus drôle et cocasse. Ce carnet de bord raconte les souvenirs d’un duo journaliste-reporter (Sofie) et illustrateur (Johann) au cours de trois éditions du Hellfest clissonnais (2012 à 2014). Carnet de croquis à la patte variable, tantôt crayonnés gras et

baveux, tantôt ligne claire à la pointe, tantôt esquisses au feutre. Les groupes les plus black sont souvent (mais pas systématiquement) croqués avec des aplats noirs de bon aloi : Ghost, Emperor, Gorgoroth, Morbid Angel, Immortal, alors que Status Quo, Blue Öyster Cult et Motley Crüe sont plutôt en traits fins, bref l’ambiance des dessins résonne avec celle que devait dégager le groupe et çà rend la lecture agréable et dynamique car on retrouve bien les univers sonores variés du festival. De temps à autre, quelques courts textes viennent complémenter les dessins. C’est le seul bémol que je soulignerai : je ne vois pas trop ce qu’ils apportent si ce n’est justifier l’idée initiale de faire un carnet de bord à quatre mains. Non pas que les encarts textes soient totalement inintéressants mais il n’y a pas assez de liant entre croquis et microreportage. Au-delà du Helffest, ce carnet a une portée assez universelle : de nombreux instantanés de vie se répètent dans tous les festivals et vous ne pourrez vous empêcher de sourire ou de pouffer de rire en parcourant ce livre. Même si vous n’êtes jamais allé au Hellfest, il y a un peu des souvenirs de tout festivaler dans ce carnet de bord. (MS)

passage de la poudrière

Daedalus, fanzine intramuros, novembre 2015

« C’est du taff les saucisses, j’ai halluciné, et

ce soir çà va être pire » Tonio FromHell à la

Route du Rock 2015

Bruits de rampantsBruits de remparts

rue de la corne de cerf

Echanges entre les 3 meilleurs photographes

malouins entendus au Grand Aquarium pour le

premier apéro sonore aquatique de La Nouvelle

Vague : « Vous avez amené vos fisheyes ? » «

Non çà me fait trop flipper (le dauphin) ». La

prochaine fois, LNV organisera un concert au

Grand Casino et nos amis photographes feront

un concours de bridges.

Pour continuer de fêter la sortie de leur nouvel EP, Dishing the dirt, les Bunch of Bones seront en concert le 28 novembre au Marquis de Sade avec Glam Dicinn.

Lancement de Saint-Malo Rock City Records avec pour première référence un split LP Black Boys On Moped – Chuck Twins California. Du punk premier âge en vente aux Mélèzes.

Le service Circulation de la Mairie

de Lille prépare comme il se doit

la venue de The Gang Bang

Therapy dans la ville. DPB!

Très belle actualité chez nos voisins rennais des disques Normal : Fat Supper nous livre un second album, Academic Sausage, affublé d’une pochette à l’accent tropical un peu déroutante de prime abord, mais le contenu sonore est nettement plus septentrional : toujours ce rock teigneux d’anguilles certes, mais avec des variantes bluesy, grunge, noise. Dis comme çà on va croire que c’est un sacré bazar, mais tout est tellement bien maitrisé que c’est un régal. autre nouveauté chez Normal : l’étonnant [kataplismik] qui sort un EP digital, Tendre mort,avec 5 titres instrumentaux (hormis le morceau Virus où les voix se posent comme des instruments). Les guitares classiques dominent, c’est suffisamment rare pour le souligner et cela nous éloigne des productions précédentes, nettement plus indus, du groupe.Du coup, la dimension cinématographique est moins évidente, passé l’ouvrant Formidable mensonge qui nous plonge dans une ambiance à la Jeux interdits.l e s d i s q u e s n o r m a l r e c o r d s . b a n d c a m p . c o m

Distorsion #2 vient de paraître. Après un numéro 1 sous le signe du X, voici un spécial «Schock!» qui va faire boom ! Aux manettes de cette revue aussi colorée que décalée, l’ancienne équipe de Metaluna, la revue cinock’n’roll. http://www.distorsion.tv/

Un quart de siècle, çà se fête ! Un ouvrage retrace les 25 premières éditions de la Route du Rock, de la Maison des Associations au Fort de Saint-Père. Des textes signés Philippe Richard, journaliste qui débuta sa carrière en même temps que le festival et qui collabore depuis longtemps au Magazine Magic!, lui-même lancé à Saint-Malo lors de la première édition de la RDR. Un livre que s’arrachent déjà tous les fans de Björk.http://www.editionsdejuillet.com

Ze Craignos Monsters, Le retour du fils de la vengeance est une anthologie des films de série Z et autres nanars peuplés de monstres de pacotille qui ont rythmé l’univers du cinéma depuis un siècle. Singes géants, gozillas en carton pâte, araignées en laine, robots en fer blanc on en sourit plus qu’on ne s’en effraie aujourd’hui, mais il faut aussi lire entre les lignes l’histoire des effets spéciaux et l’évolution des peurs primales des spectateurs. L’ouvrage de Jean-Pierre Putters est érudit et richement coloré. Un beau cadeau de Noël.

Daedalus, fanzine intramuros, novembre 2015

Six-Gun Gorilla de Simon Spurrier et Jeff Stokely, Editions Ankama, 160 p.

Le pitch de l’éditeur : « Au XXIIe siècle, dans un monde étrange colonisé par les humains, une guerre sanglante fait rage. Bleu-3425, un ancien bibliothécaire, s’engage dans l’armée après une douloureuse rupture. Son unique obsession est de mourir dignement sur le champ de bataille. Mais sa rencontre avec un gorille vagabond as de la gâchette va contrarier ses plans. D’où vient cet étrange personnage ? Pourquoi cherche-t-il à l’aider ? Ensemble, ils partent à travers les plaines sauvages à la rencontre de leurs destins. »Le verdict de Daedalus : Un scénario complexe et virevoltant pour ce comics signé Simon Spurrier (X-Men Legacy) qui saupoudre l’intrigue d’ingrédients farwesto-futuristes dans une ambiance Big Brother/ real TV, comme si – pour faire un parallèle cinématographique – Total Recall fusionnait avec Truman Show et Wild Wild West avec en prime un héros échappé directement du préhis-torique King Kong de Cooper et Shoedsack. Si le trait de Jeff Stokely est précis et dynamique et les perspectives cinématographiques souvent audacieuses, on saluera comme il le mérite le travail de colorisation qui offre un rendu extraordinaire et procure à certaines pages une lumière éblouissante rendant perceptible le chaos. Au-delà du scénario et du dessin, cet opus offre une intéressante mise en abyme de la question du droit d’auteur, de l’héritage, de la réécriture, du détournement dans la création artistique contemporaine. En effet, Six-Gun Gorilla fut originel-lement publié sous la forme d’une pulp-fiction en 15 épisodes par le magazine Wizard en 1939. Tombé dans le domaine public en 2013, l’histoire dont l’auteur reste inconnu (ce que Bleu-3425 ne cesse de ressasser, on comprend mieux pourquoi) est aussitôt reprise et (très librement) adap-tée par deux éditeurs américains différents qui publient (le même mois !) leur propre version. Ankama édite ici en intégralité la version science-fiction de Studio Boom!, sortie sous la forme de six volumes mensuels durant le second semestre 2013.

Six-Gun Gorilla. Long days of vengeance de Brian Christgau et Adrian Sibar, volumes 1-5, 24 pages chaque volume, www.sixgungorilla.com

Une version moins sci-fi est autoéditée par le new-yorkais Brian Christgau depuis juin 2013, le 5e volume étant sorti en juillet 2015. Ici, les couleurs de chaque planche sont plus homogènes et le trait moins léché, parfois proche de l’esquisse. L’adaptation est en apparence moins spectaculaire que celle de Spurrier car elle reste ancrée dans un temps révolu, celle du second XIXe siècle, et un univers plus familier, celui du Farwest, mais elle explore admirablement le thème de la vengeance. Celle d’un gorille savant, arraché à la jungle africaine, élevé dans un cirque américain où il deviendra un expert du six-coup, de survivre à un règlement de compte et de mener sa propre vendetta. Entre l’adaptation par un grand studio et celle d’un auteur indépendant, ne choissisez pas : adoptez les deux !

Daedalus, fanzine intramuros, novembre 2015

Le pitch de l’éditeur : Mutafukaz s’inspire de la science-fiction des années 50 en y mêlant des ingrédients contemporains, comme le HipHop et le catch. Ce cocktail en fait une Bande dessinée à l’atmosphère sombre, paranoïaque mais toujours fun et second degré.

Le verdict de Daedalus : Enfin ! Le dernier tome de l’épopée américaine d’Angelino et Vinz à Dark Meat City est dans les bacs. 10 ans entre le tome 1 et l’épilogue des aventures conçues et dessinées par Run, ce fut long, surtout pour ce sixième et ultime volume qui aura mis près de trois ans à voir le jour (NB : le tome 5 est bien le volume 6 puisqu’un tome 0, It came from the Moon, en forme de préquel avait été édité en 2008). Le résultat est bluffant, comme toujours chez cet éditeur plein d’audace esthétique, et il va bien au-delà même de nos espérances. A chaque tome, les techniques graphiques évoluent au cours de l’histoire : du noir et blanc sur papier ivoire aux pages colorées sur papier brillant, en passant quelques vignettes en 3D (pensez à ressortir les lunettes anaglyphes du tome 0). Rien n’est gratuit cependant, chaque choix textural a un sens, comme

les vignettes conçues en DAO par exemple, qui constituent un moment où Vinz rêve, le graphisme vectoriel permettant d’ouvrir une parenthèse dans la réalité du récit. Ce Mutafukaz n’est peut-être le meilleur au niveau du rythme narratif (le tome 4 constituant, pour moi, le climax de la série), mais il faut peut-être y voir une forme de tension chez Run entre le besoin d’en finir une bonne fois pour toutes ces aventures (10 ans que çà dure quand même !) et une retenue à abandonner défintivement ce long compagnon de route. Cette hésitation se ressent et installe le récit

dans un faux rythme inhabituel. La très bonne nouvelle est que le délai devenu presque déraisonnable entre les derniers volumes s’explique par le temps consacré à une adaption cinématographique dans les studios japonais 4°C !! Eh oui, en 2017 Angelino et Vinz prendront vie sur les écrans des salles obscures et un avant-goût sous forme de reportage illustré vient clore ce tome 5. Nous n’en avons donc pas tout à fait fini avec la lucha libre ! (MS)

Mutafukaz 5 de Run Label 619 / Ankama.

LA BDAEDALUSDU MOIS