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Annales 2017 DCG 3 Droit social DCG 7 Management DCG 11 Contrôle de gestion DCG 12 Anglais appliqué aux affaires Bernard AUGÉ Jean-Christophe BAUZIN Jean-François BOCQUILLON Anne-Marie BOUVIER Gérald NARO DCG année 3

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Annales2017

DCG 3 Droit socialDCG 7 Management

DCG 11 Contrôle de gestionDCG 12 Anglais appliqué aux affaires

Bernard AUGÉJean-Christophe BAUZIN

Jean-François BOCQUILLON

Anne-Marie BOUVIERGérald NARO

DCG année 3

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Conception de couverture : WIP Design

© Dunod, 201611 rue Paul Bert 92240 Malakoff

www.dunod.comISBN 978-2-10-075184-6

ISSN 1269-8792

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Sommaire

Préface V

PARTIE 1 DCG 3 DROIT SOCIAL 1

SUJET 2015 Sarl Marine Énergie 2SUJET 2016 Tellrup SAS 32J.-F. Bocquillon

PARTIE 2 DCG 7 Management 61

SUJET 2015 Cas Auchan – Flexibilité 62SUJET 2016 Cas SNCF – Temps, avantage concurrentiel 101A.-M. Bouvier

PARTIE 3 DCG 11 Contrôle de gestion 133

SUJET 2015 Société Houblon 134SUJET 2016 Entreprise Alteos et sa flliale Phytodrink 168B. Augé

PARTIE 4 DCG 12 Anglais appliqué aux affaires 201

SUJET 2015 The Power of the Labs 202SUJET 2016 Starting your own business : dream or nigthmare ? 214J.-C. Bauzin

PARTIE 5 Fiches méthodo 227

FICHE 1 Les principales questions posées (sujets 2011 à 2015) 228FICHE 2 Réussir l’examen 241

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Préface

Le cursus des études conduisant à l’expertise comptable est un cursus d’excellence, pluridisciplinaire, vers lequel se dirigent, à raison, de plus en plus d’étudiants.

Dunod dispose depuis de très nombreuses années d’une expérience confirméedans la préparation de ces études et offre aux étudiants comme aux enseignants,une gamme complète d’ouvrages de cours et d’entraînement qui font référence.

Ces ouvrages sont entièrement adaptés aux épreuves, à leur esprit comme à leurprogramme, avec une qualité toujours constante. Ils sont tous régulièrementactualisés pour correspondre le plus exactement possible aux exigences des disci-plines traitées.

La collection Expert Sup propose aujourd’hui :

– des manuels complets mais concis, strictement conformes aux programmes,comportant des exemples permettant l’acquisition immédiate des notionsexposées, complétés d’un choix d’applications favorisant l’entraînement et lasynthèse ;

– des ouvrages d’entraînement originaux, avec la série « Tout-en-Un»,spécialement conçue pour la mise en pratique et l’assimilation du programmedes épreuves ;

– les Annales DCG, spécifiquement dédiées à la préparation de l’examen.

Elle est complétée d’un ensemble d’outils pratiques de révision, avec la collectionExpress DCG, ou de mémorisation et de synthèse avec les « Petits Experts » (Petitfiscal, Petit social, Petit Compta, Petit Droit des sociétés, etc.).

Ces ouvrages ont été conçus par des enseignants confirmés ayant une expériencereconnue dans la préparation des examens de l’expertise comptable.

Ils espèrent mettre ainsi à la disposition des professeurs et des étudiants lesmeilleurs outils pour aborder cette réforme et leur assurer une pleine réussite.

Jacques Saraf

Directeur de collection

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SARL Marine Énergie

PRÉSENTATION DU SUJET

THÈMES TRAITÉS

I Étude de situations pratiquesDossier 1 – Heures supplémentaires• Détermination du nombre d’heures accomplies.• Avantage procuré par l’accomplissement d’heures supplémentaires et moyens d’en bénéficier.• Moyen pour réduire le surcoût provoqué par la pratique des heures supplémentaires.Dossier 2 – Convention collective• Dérogation d’un accord d’entreprise à une convention collective de branche.• Dénonciation d’un accord d’entreprise et rôle de la convention de branche.Dossier 3 – Formation et modification de la relation de travail• Régime juridique des heures accomplies dans un plan de formation.• Modification du contrat de travail et conséquence d’un refus.Dossier 4 – Activité partielleConditions à satisfaire pour être en activité partielle.

II QuestionCaractéristiques de la période d’essai et de son renouvellement dans le cadre d’un contrat à durée indéterminée.

III Commentaire d’un document• Fait de vie privée et cause réelle et sérieuse de licenciement.• Justification de la solution de la Cour de cassation

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PRÉSENTATION DU SUJET

Le sujet 2015 comporte douze questions. Neuf questions portent sur des situations pratiques. S’y ajoutent une question de cours et deux questions sur un arrêt.Le sujet appelle cinq remarques.• Le sujet porte sur des thèmes variés. Sept thèmes sont successivement passés en revue. Il s’agit de la durée du travail, des conventions collectives, de la formation professionnelle, de la modification du contrat de travail, de l’activité partielle, de la période d’essai d’un CDI et d’un fait de la vie privée comme cause du licenciement. Une telle dispersion dans les thèmes favorise les candidats qui ont balayé la totalité du programme. Elle représente aussi pour vous une véritable sécurité. En effet, un même thème ne va pas être traité dans toutes ses dimensions. Si vous avez fait une impasse, vos chances, quoique diminuées, ne sont pas ruinées ; vous pouvez encore sauver votre épreuve.• On constate que les relations individuelles du travail sont largement privilégiées à l’exception des deux questions relatives à la négociation collective. La protection sociale ne fait l’objet que d’une question, celle relative à l’activité partielle. On sait que ce dispositif de chômage partiel a été rebaptisé, depuis le 1er juillet 2013, activité partielle. Le nouveau texte n’a pas transformé profondément l’ancien. L’actualité de la question n’est pas récente. Elle n’induit aucune insécurité.• Le sujet porte sur des questions classiques qui n’ont pas fait l’objet de modifications aux plans légal et jurisprudentiel ces dernières années.• Les questions de la partie intitulée « Étude d’une situation pratique » sont définies avec précision ; l’environnement est explicité. Nous sommes en présence d’un véritable cas pratique. Il faut donc soigner la méthodologie afin de maximiser vos points.• Le sujet ne présente pas de difficultés particulières. Les situations pratiques font référence à des points de cours essentiels qui ne peuvent pas être négligés par un étudiant préparant sérieusement l’épreuve 3 du DCG. Elles sont parfaitement délimitées. La question de cours porte sur les caractéristiques de la période d’essai du CDI et de son renouvellement ; c’est un grand classique du droit du travail. L’arrêt pose une question sur l’articulation d’un fait de vie personnelle et d’un licenciement. Il est long mais sans excès. Il est écrit dans une langue peu complexe. Il ne fait pas référence à des concepts difficiles à manipuler.

COMMENT S’ORGANISER ?

Pour résoudre le cas pratiqueLa résolution d’un cas pratique suppose de bien maîtriser la méthode. Celle-ci peut être présentée en trois temps :– délimiter la question à résoudre. C’est un moment important ; il doit vous éviter de

faire des hors sujet ;– mobiliser les connaissances. Le succès réside dans la mobilisation des connaissances

se rapportant au cas. Il dépend fortement du travail de mémorisation et du stade précédent ;

– traiter la question.Trois moments rythment le traitement du sujet :1. vous présentez succinctement le problème à traiter ;2. vous présentez les connaissances théoriques se rapportant à la question ;3. vous appliquez les connaissances de manière à aboutir à une solution concrète.Ce travail doit être effectué en respectant strictement les temps impartis.

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Pour résoudre la question de coursLa résolution d ‘une question de cours suppose toujours un travail en trois temps :– délimiter strictement la question à résoudre. À cette fin surligner les éléments

essentiels, ceux qui vont structurer le travail de remémoration. Prenez en compte les mots de liaisons. Par exemple le mot « et » exige qu’une notion fasse l’objet d’une double présentation. Soyez sensible à tout ce qui borne le sujet. Par exemple, présenter les caractéristiques de la période d’essai d’un CDI ce n’est pas la même chose que présenter les caractéristiques de la période d’essai d’un contrat de travail. Dans le premier cas, le sujet est borné à une certaine forme du contrat de travail. Dans le second cas, il englobe toutes les formes du contrat de travail ;

– mobiliser les connaissances et les mettre en ordre ;– rédiger la copie en respectant l’ordre d’exposition arrêté précédemment.

Par ailleurs, si vous maîtrisez bien le thème proposé, commencez par répondre à cette question. La réponse va provoquer chez vous de la confiance et vous permettre d’aborder plus sereinement les autres problèmes. De plus, vous allez acquérir vos premiers points et diminuez votre stress : toutes choses bonnes à prendre.

Pour résoudre le commentaire d’un documentCette partie est souvent sensible pour vous car elle porte fréquemment sur un arrêt. Écrit dans une langue difficile, ne comportant qu’une seule phrase, utilisant un vocabulaire technique, l’arrêt est un exercice délicat qui doit toujours être traité en dernier pour éviter que vous lui consacriez l’essentiel de votre temps.Respectez la méthode suivante :– commencez par lire les questions posées. Elles délimitent un champ d’interrogation et

jouent un effet anti-stress. En effet, elles ramènent souvent le problème à un ou deux aspects à traiter. Elles n’exigent pas de vous un commentaire de la décision. Par ailleurs, soyez attentif aux verbes utilisés. Par exemple, justifier une décision de la Cour de cassation, c’est chercher les arguments qui la fondent ; « justifier » ce n’est pas critiquer ou remettre en cause ;

– lisez la décision en gardant à l’esprit les questions posées. Les arrêts des épreuves de DCG proviennent très souvent de la Cour de cassation. Ils présentent une structure syntaxique identique : un attendu délimite les faits, un attendu énonce la solution de la cour antérieure, un attendu précise les arguments du demandeur au pourvoi (moyens du pourvoi) et un attendu tranche le problème soumis à la cour. Au fur et à mesure de la lecture, indiquez en marge les différents stades de la décision ;

– n’accordez pas aux faits une importance trop radicale. Beaucoup de candidats pensent, à tort, qu’il faut absolument comprendre les faits dans leurs détails. Ce qu’il faut absolument comprendre, c’est la solution. En effet, la Cour de cassation est un juge régulateur qui vérifie si le juge antérieur a correctement appliqué la loi. En conséquence, le problème est d’abord juridique. Il renvoie à une qualification des faits en droit. C’est cette qualification et ses enjeux qu’il faut maîtriser ;

– rédigez la réponse. Écrivez en phrases courtes en respectant la règle suivante. Une idée correspond à une phrase. Si vous citez l’arrêt, faites-le toujours en recopiant entre guillemets les mots, expressions ou phrases utilisées.

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ÉNONCÉ DU SUJET

SESSION 2015

DROIT SOCIAL - coefficient : 1

Aucun document personnel ni aucun matériel ne sont autorisés.

INTERDIT et constituerait une fraude.

Document remis au candidat : Le sujet comporte 6 pages numérotées de 1/6 à 6/6.

Il vous est demandé de vérifier que le sujet est complet dès sa mise à votre disposition. Le sujet se présente sous la forme suivante

Page de garde page 1 ÉTUDE DE SITUATIONS PRATIQUES (14points) page 3 Dossier 1 page 3 Dossier 2 page 4 Dossier 3 page 4 Dossier 4 page 5 QUESTION (2points) page 5 COMMENTAIRE (4points) page 5 Annexe 1 : Article L1235-1 du code du travail page 5 Annexe 2 : Cour de cassation, chambre sociale Audience publique du 12 février 2014 page 6 ______________________________________________________________________________________________

AVERTISSEMENT Si le texte du sujet, de ses questions ou de ses annexes vous conduit à formuler une ou plusieurs hypothèses, il vous est demandé de la (ou les) mentionner explicitement dans votre copie.

rédaction de vos réponses.

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SUJET

I ÉTUDE DE SITUATIONS PRATIQUES (14 POINTS)

Pour chacun des cas, la solution que vous proposerez devra s'appuyer sur des règles et principes juridiques que vous rappellerez préalablement. La S.A.R.L. Marine Énergie, implantée à Brest (29100), est spécialisée dans la construction

. Elle connait depuis plusieurs années une croissance importante et son effectif est passé de 60 à 100 personnes. Ce développement rapide reux points,

DOSSIER 1

Pour faire face à une commande exceptionnelle, envisage de porter la durée de travail hebdomadaire à 44h00 pendant dix semaines. Dès lors, elle souhaiterait être informée sur ses

Travail à faire

1. Quel est, sur la période considérée et par salarié, devra effectivement rémunérer en tenant compte de ce changement sur la période considérée ?

2. Le contingent annuel des heures supplémentaires terme des dix semaines, M. Loïc Karvadec aura réalisé 247 heures. Quel avantage retirera-t-il de ce dépassement et comment pourra-t-il en bénéficier ?

3. supplémentaires. Quel moyen proposez-vous pour réduire ce surcoût sans remettre en cause la pratique des heures supplémentaires ?

DOSSIER 2

et les organisations syndicales représentatives ont signé, il ya plusieurs années, un accord -ci est très avantageux pour les salariés par rapport à la convention de branche. Par

exemple, le minimum conventionnel prévu par la convention de branche est de 12 entreprise prévoit quant à lui une rémunération de 12,10 euros.

cet accord à un effectif aussi important. Il souhaite par conséquent le dénoncer et inviter les organisations syndicales à de nouvelles négociations. Les salariés sont inquiets et vous posent quelques questions.

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Travail à faire

4. le salaire minimum à un niveau inférieur à celui de la convention de branche. Dans quelle mesure

-il déroger à une convention de branche? Que pensez-vous du ?

5. Quels sont les effets ? En

t-il de la rémunération de M. Karvadec embauché en 2007 et payé au salaire minimum ?

DOSSIER 3

Nolwenn Tixier est une jeune femme dynamique, chargée de la commercialisation des éoliennes auprès des professionnels. Pour faire face au dévhumaines envisage de lui confier la supervision de la nouvelle équipe constituée pour le développement du marché des particuliers. Mme Tixier est enthousiaste. La direction des ressources humaines lui propose une formation de management des équipes. Celle-ci se déroulerait en dehors de son temps de travail, une fois par semaine, le samedi de 9 heures à 12 heures pendant vingt semaines. La S.A.R.L. Marine Énergie rencontre, par ailleurs, des difficultés pour recruter des technico-commerciaux suffisamment compétents en la matière. Elle envisage par conséquent de proposer à certains techniciens une formation afin de les affecter à des fonctions commerciales.

Travail à faire

6. Quel est le régime juridique des heures accomplies par Mme Tixier le samedi matin ? -il tirer de la formation suivie par cette salariée ?

7. s le métier de

technico- ?

Que -t-il éventuellement suivre ?

8. Quelle -t-Lesueur ?

DOSSIER 4

À allée sur la rive, reprendre avant quatre semaines, le temps que les locaux et le matériel soient remis en état ou remplacés.

Travail à faire

9. Est-il possible de placer les salariés de la S.A.R.L. Marine Énergie en activité partielle ?

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II QUESTION (2 POINTS)

Quelles sont et de son renouvellement dans le contrat de travail à durée indéterminée ?

III COMMENTAIRE 4 POINTS)

Travail à faire :

À , vous répondrez aux questions suivantes :

1. Un fait de la vie privée peut-il constituer une cause réelle et sérieuse de licenciement ?

2. Justifiez la décision de la Cour de cassation.

Annexe 1 Article L1235-1 du code du travail

En cas de litige, lors de la conciliation prévue à l'article L. 1411-1, l'employeur et le salarié peuvent convenir ou le bureau de conciliation ou d orientation proposer d'y mettre un terme par accord. Cet accord prévoit le versement par l'employeur au salarié d'une indemnité forfaitaire dont le montant est déterminé, sans préjudice des indemnités légales, conventionnelles ou contractuelles, en référence à un barème fixé par décret en fonction de l'ancienneté du salarié.

Le procès-verbal constatant l'accord vaut renonciation des parties à toutes réclamations et indemnités relatives à la rupture du contrat de travail prévues au présent chapitre.

A défaut d'accord, le juge, à qui il appartient d'apprécier la régularité de la procédure suivie et le caractère réel et sérieux des motifs invoqués par l'employeur, forme sa conviction au vu des éléments fournis par les parties après avoir ordonné, au besoin, toutes les mesures d'instruction qu'il estime utiles.

Il justifie dans le jugement qu'il prononce le montant des indemnités qu'il octroie. [

Si un doute subsiste, il profite au salarié.

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Annexe 2

Cour de cassation, chambre sociale

Audience publique du mercredi 12 février 2014

N° de pourvoi: 12-11554

LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE SOCIALE, a rendu l'arrêt suivant :

Attendu selon l'arrêt attaqué que M. X... a été employé par la société Dehan à compter du 15 août 2005 en qualité d'employé commercial, prospecteur, vendeur ; que par suite de la suspension de son permis de conduire pour excès de vitesse commis au volant de son véhicule de fonction durant un déplacement privé, il a été licencié pour cause réelle et sérieuse par lettre du 22 mai 2008 au visa de l'article 10 du contrat de travail qui prévoit la rupture du contrat en cas de retrait de permis de conduire; qu'il a saisi la juridiction prud'homale de diverses demandes en paiement ;

Sur le moyen unique, pris en sa première branche :

Vu L. 1235-1 du code du travail ;

Attendu que pour dire le licenciement fondé sur une cause réelle et sérieuse, l'arrêt retient que la lettre de licenciement est motivée comme suit : "conformément à l' article 10 de votre contrat de travail, qui prévoit la rupture de celui-ci en cas de retrait du permis de conduire qui vous est nécessaire pour l'exercice de votre emploi, je considère que ces faits constituent une cause réelle et sérieuse de licenciement", que les faits invoqués comme constitutifs d'une cause réelle et sérieuse de licenciement doivent non seulement être objectivement établis mais encore imputables au salarié, à titre personnel, et à raison des fonctions qui lui sont confiées, qu'en l'espèce le permis de conduire du salarié a été suspendu à la suite d'une infraction commise au volant du véhicule de l'entreprise mais durant un déplacement privé du salarié effectué le dimanche, que toutefois un fait de la vie privée peut constituer une cause réelle et sérieuse de licenciement s'il est de nature à apporter un trouble objectif au fonctionnement de l'entreprise notamment parce qu'il aurait pour effet de rendre impossible l'exécution du contrat de travail aux conditions convenues, qu'il ressort des éléments du dossier que le comportement de M. X... a été à l'origine d'un trouble objectif et caractérisé au fonctionnement de l'entreprise dans la mesure où celui-ci s'est lui-même placé de par ce comportement dans l'impossibilité de poursuivre l'exécution de son contrat de travail aux conditions et suivant les modalités convenues ;

Attendu, cependant, d'une part, que la lettre de licenciement fixe les termes et les limites du litige, d'autre part qu'aucune clause du contrat ne peut valablement décider qu'une circonstance quelconque constituera en elle-même une cause de licenciement ;

Qu'en statuant comme elle l'a fait, alors qu'elle avait relevé qu'aux termes de la lettre de licenciement, le licenciement était motivé exclusivement par l' application de l'article 10 du contrat, la cour d'appel qui n'a pas tiré les conséquences légales de ses constatations, a violé le texte susvisé ;

PAR CES MOTIFS :

CASSE ET ANNULE, mais seulement en ce qu'il a débouté M. X... de ses demandes au titre du licenciement, l'arrêt rendu le 8 novembre 2011, entre les parties, par la cour d'appel d'Amiens ; remet, en conséquence, sur ce point, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Douai.

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CORRIGÉ COMMENTÉ

I – ÉTUDE DE SITUATIONS PRATIQUES

Dossier 1

1. Quel est, sur la période considérée et par salarié, le nombre d’heures que l’employeur devra effectivement rémunérer en tenant compte de ce changement sur la période ?

Niveau 2 • 1,75 point/20 • 15 min

Points de méthodeObjectif de la question

Cette question porte sur les heures supplémentaires. C’est une question simple, sansdifficulté particulière mais qui peut vous surprendre. En effet, sur les heuressupplémentaires on attend souvent des questions sur les quantités et les taux derémunération. Ici, le problème est classique mais la façon de le présenter est originale.Il s’agit de tirer les conséquences en termes de volume d’heures à rémunérer d’unpassage de la durée du travail de 35 heures à 44 heures, et ceci pendant dix semaines.

Pour réussir cette question

Commencez par analyser la question dans son environnement. Dressez la liste descontraintes dans lesquelles votre réponse doit s’inscrire :

– passage de 35 heures à 44 heures ;– augmentation pendant dix semaines ;– effets sur les volumes d’heures à rémunérer ;– question limitée aux obligations légales ;– réponse attendue pour un salarié.Une fois ce travail effectué, procédez à la remémoration des connaissances. Posez-vous des questions afin de stimuler votre mémoire.

Rappels de cours

• Qu’est-ce qu’une heure supplémentaire ?

C’est une heure de travail accomplie au-delà de la durée hebdomadaire légale ou decelle considérée comme équivalente.

• Comment les heures supplémentaires sont-elles rémunérées ?

Aux termes de l’article L. 3121-22 du Code du travail, les heures supplémentairesdonnent lieu à une majoration de rémunération. Elle est de :

– 25 % pour chacune des huit premières heures (de la 36e à la 43e heure incluse).Dans ce cas, l’employeur doit rémunérer 1 h 15 minutes de travail par heuresupplémentaire effectuée ;

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– 50 % à partir de la 44e heure. Dans ce cas, l’employeur doit rémunérer1 h 30 minutes de travail par heure supplémentaire effectuée.

Par voie conventionnelle (convention ou accord de branche étendue ou d’entrepriseou d’établissement), les partenaires sociaux ont pu prévoir un taux différent.Toutefois, celui-ci ne peut pas être inférieur à 10 %.

La loi n° 2016-1088 du 8 août 2016 relative au travail, à la modernisation du dialoguesocial et à la sécurisation des parcours professionnels, dite loi Travail, prévoit que letaux de majoration des heures supplémentaires est fixé en priorité par accordd’entreprise ou d’établissement ou à défaut par convention ou accord de branche,sans pouvoir être inférieur à 10 %. En cas d’absence de dispositions conventionnelleson applique les taux de 25 % et 50 %.

Proposition de corrigé

La SARL Marine Énergie envisage d’accroître le temps de travail de ses salariés enle faisant passer de 35 heures à 44 heures hebdomadaires. Cet horaire accru seraiteffectué pendant dix semaines. Sur la période considérée, quel est le nombre d’heuresque l’employeur devra effectivement rémunérer ?

La durée légale est fixée à 35 heures hebdomadaires. Toute heure effectuée au-delàde cette durée est une heure supplémentaire.

Ces heures supplémentaires donnent lieu à une majoration de rémunération. Enl’absence de dispositions conventionnelles, elle est de :

– 25 % pour chacune des huit premières heures (de la 36e à la 43e heure incluse) ;

– 50 % à partir de la 44e heure.

Par voie conventionnelle (convention ou accord de branche étendue ou d’entre-prise ou d’établissement), les partenaires sociaux ont pu prévoir un taux différent.Toutefois, celui-ci ne peut pas être inférieur à 10 %.

Au cas considéré, chaque salarié effectuera neuf heures supplémentaires. Chaquesemaine l’employeur rémunérera :

– 35 heures au taux normalement pratiqué ;

– 8 heures au taux normalement pratiqué majoré de 25 %, soit un total de10 heures ;

– 1 heure au taux normalement pratiqué majoré de 50 %, soit un total de1,50 heure.

Au total, l’employeur rémunérera 46,50 heures par semaine et par salarié, soit465 heures sur dix semaines.

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2. Le contingent annuel des heures supplémentaires de l’entreprise est de 240 heures. Au terme des dix semaines, M. Loïc Karvadec aura réalisé 247 heures. Quel avantage retirera-t-il de ce dépassement et comment pourra-t-il en bénéficier ?

Niveau 1 • 1,75 point/20 • 15 min

Points de méthodeObjectif de la question

Avec cette deuxième question, le sujet reste sur le terrain des heuressupplémentaires. Il s’attache à tester vos connaissances sur la question dudépassement du volume annuel d’heures supplémentaires. À nouveau, il s’agit d’unproblème classique mais présenté de façon un peu originale.

Pour réussir cette question

Commencez par analyser la question. Notez que le sujet exige que vous vous placiez ducôté du salarié. Ensuite, remarquez que le sujet vous demande l’avantage que peutretirer un salarié du dépassement du volume annuel d’heures supplémentaires. Leterme « avantage » est employé au singulier. Un seul avantage est attendu ducandidat : il s’agit de la contrepartie obligatoire en repos (la question de larémunération majorée a été abordée à la question précédente). Enfin, observez que laquestion porte aussi sur la façon dont le salarié va pouvoir bénéficier de l’avantage. Enclair, à quel moment, sous quelles conditions pourra-t-il bénéficier de cet avantage ?

Rappels de cours

• Combien d’heures supplémentaires un salarié peut-il effectuer ?

La loi laisse aux partenaires sociaux (convention ou accord collectif d’entreprise oud’établissement ou, à défaut, de branche) le soin d’encadrer la quantité d’heuressupplémentaires qu’un salarié peut effectuer au cours d’une année. Ce contingents’applique à tous les salariés sauf exceptions (exemples : cadres dirigeants, salariésaux forfaits sur l’année ou en jours). En l’absence de fixation par les partenairessociaux, il est de 220 heures par an.

• Quel avantage un salarié bénéficie-t-il en cas de dépassement du contingentannuel d’heures supplémentaires ?

Le salarié qui effectue un nombre annuel d’heures supplémentaires supérieur aucontingent a droit à une contrepartie obligatoire en repos (COR). Elle s’ajoute à larémunération des heures supplémentaires ou au repos compensateur deremplacement mis en œuvre quand les heures supplémentaires sont compenséespar du temps de repos.

Toute heure supplémentaire accomplie au-delà du contingent annuel ouvre droit àune contrepartie obligatoire en repos fixée à :

– 50 % dans les entreprises de 20 salariés au plus. Un tel avantage représente30 minutes de repos lors de l’accomplissement d’une heure supplémentaire ;

– 100 % dans les entreprises de plus de 20 salariés. Un tel avantage représente60 minutes de repos lors de l’accomplissement d’une heure supplémentaire.

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ANNALES DCG 3Þ–þSARL Marine Énergie

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• Sous quelles conditions peut-il exercer cet avantage ?

Les conditions de la prise de la contrepartie obligatoire en repos sont fixées par voieconventionnelle. À défaut, la loi supplée l’absence de volonté des partenairessociaux. Elle pose que le droit à contrepartie s’exerce dès que le salarié a obtenu7 heures. À la convenance du salarié, le repos se prend par journée entière ou demi-journée. La prise doit être effectuée dans les deux mois qui suivent l’ouverture dudroit.

Proposition de corrigé

La SARL Énergie est couverte par une convention collective qui lui permet de faireeffectuer 240 heures supplémentaires par an et par salarié. Elle emploie cent per-sonnes. Aux termes du délai de dix semaines, M. Loïc Karvadec réalisera sa247e heure supplémentaire. Quel avantage ce dépassement lui donnera-t-il etcomment pourra-t-il en bénéficier ?

La loi laisse aux partenaires sociaux le soin d’encadrer, par voie conventionnelle, laquantité d’heures supplémentaires qu’un salarié peut effectuer au cours d’uneannée. En l’absence de fixation par les partenaires sociaux, il est de 220 heures paran.

Le salarié qui effectue un nombre annuel d’heures supplémentaires supérieur aucontingent a droit à une contrepartie obligatoire en repos. Ainsi, toute heure sup-plémentaire accomplie au-delà du contingent annuel ouvre droit à une contrepar-tie obligatoire en repos fixée à :

– 50 % dans les entreprises de 20 salariés au plus, soit 30 minutes de repos lors del’accomplissement d’une heure supplémentaire ;

– 100 % dans les entreprises de plus de 20 salariés, soit 60 minutes de repos lorsde l’accomplissement d’une heure supplémentaire.

Les conditions de la prise de la contrepartie obligatoire en repos sont fixées parvoie conventionnelle. À défaut, la loi supplée l’absence de volonté des partenairessociaux. Elle pose que le droit s’exerce dès que le salarié a obtenu 7 heures de con-trepartie obligatoire en repos. À la convenance du salarié, le repos se prend parjournée entière ou demi-journée. La prise doit être effectuée dans les deux moisqui suivent l’ouverture du droit.

Au cas considéré, le contingent d’heures supplémentaires est de 240 heures. Auxtermes du délai de dix semaines, M. Karvadec accomplira sa 247e heure supplé-mentaire. Comme l’entreprise occupe cent salariés, le taux de la contrepartie obli-gatoire en repos sera de 100 %. M. Karvadec aura droit à 7 heures de contrepartie.Il pourra prendre son repos à sa convenance, par journée ou demi-journée, dansles deux mois qui suivent l’ouverture de son droit.

Page 20: DCG année 3 Annales 2017 - Dunod

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3. L’employeur est inquiet devant le surcoût provoqué par la pratique des heures supplémentaires. Quel moyen proposez-vous pour réduire ce surcoût sans remettre en cause la pratique des heures supplémentaires ?

Niveau 1 • 1 point/20 • 15 min

Points de méthodeObjectif de la question

Cette question termine le premier dossier sur les heures supplémentaires. Elle vousplace en position de conseil. Vous devez rechercher une solution qui permet deminimiser le coût des heures supplémentaires sans les remettre en cause.Remarquez qu’une seule solution est demandée alors que plusieurs approches sontpossibles. On pense par exemple au remplacement du paiement des heuressupplémentaires par la mise en place d’un repos compensateur de remplacement.On pense également à l’aménagement du temps de travail. Dans ce dernier cas et ense limitant aux possibilités offertes par la loi n° 2008-789 du 20 août 2008,l’employeur peut recourir à deux dispositifs :

– un régime conventionnel permettant d’aménager les horaires sur une périodesupérieure à la semaine et au plus égale à l’année ;

– un régime réglementaire supplétif permettant d’aménager les horaires sur quatresemaines au plus.

Pour réussir cette question

Il faut garder à l’esprit qu’une seule solution est demandée. Celle qui apparaîtnaturellement est relative au remplacement des heures supplémentaires par un repos deremplacement. Cette solution est assez facile à mettre en place. Elle nécessite un exposéde courte durée. Il convient de la privilégier afin de maximiser vos points.

Rappels de cours

• Quand le repos compensateur de remplacement peut-il être mis en place ?

Aux termes de l’article L. 3121-33 du Code du travail, les heures supplémentaires etleurs majorations peuvent être remplacées en tout ou partie par un reposcompensateur équivalent.

• À quelles conditions peut-il être mis en place ?

De la combinaison des articles L. 3121-33 et L. 3121-37 issus de la loi du 8 août 2016,il résulte que le repos compensateur de remplacement peut être mis en place selonl’une des deux modalités suivantes :

– mise en place par voie conventionnelle (accord collectif d’entreprise oud’établissement ou, à défaut, convention ou accord de branche) ;

– mise en place unilatérale. Cette situation permet à l’employeur de recourir au reposcompensateur de remplacement dans des entreprises dépourvues de déléguésyndical et à condition que les représentants du personnel ne s’y opposent pas.

• Quelles sont les principales caractéristiques du repos compensateur de remplacement ?