delphine balley - levog-fontaine.eu
TRANSCRIPT
Delphine Balley Charivari
Du 5 novembre 2019 au 11 janvier 2020
E x p o s i t i o n d a n s l e c a d r e d u M o i s d e l a P h o t o e t e n R é s o n a n c e a v e c l a b i e n n a l e d ’ a r t c o n t e m p o r a i n d e L y o n .
Le VOG 10 avenue Aristide Briand – 38600 Fontaine 04.76.27.67.64 / vog@villefontaine.frLe VOG 10 avenue Aristide Briand – 38600 Fontaine 04.76.27.67.64 / vog@villefontaine.fr
D O S S I E R P E D A G O G I Q U E
Delphine Balley est née en 1974. Elle vit et travaille à SaintJeanenRoyans. Son univers se décline principalement sous forme de séries photographiques qui s’intéressent à la mémoire personnelle ou collective. Ses images sont mises en scène de manière très minutieuse et font ressortir un sentiment « d’inquiétante étrangeté » qui interpelle et questionne notre quotidien.
Au Vog, l’artiste présentera son film Charivari, qui s’articule autour du rite ancestraldu carnaval ou de la mascarade. Mais aussi une série de photographies qui viendront prolonger le film en détaillant les scènes de rituels sous forme de portraitsou de natures mortes.
D’un point de vue anthropologique, le cycle de la mascarade ou du carnaval pourrait débuter par une chasse maudite dans les cieux. Ce mythe populaire européen attribue des origines terribles aux bruits nocturnes que l’on entend dans les airs : on a longtemps cru qu’ils étaient produits par une chasse provenant du monde de l’invisible.Le carnaval se situe pendant l’hiver. Le sol étant gelé, les morts sont conservés dans des cabanes en attendant de pouvoir être enterrés et de passer dans le monde de l’audelà. Les terres ne sont plus cultivables et les animaux se font plus rares. A cette période, la frontière entre le monde des morts et celui des vivants devient poreuse.Le carnaval est ce moment précis où l’Homme organise un chaos, un charivari pour contrer le désordre naturel. Les identités se mélangent ( hommeanimal, hommefemme). Les individus font du vacarme, c’est un moment de confusion oùtout est déconstruit. Une fois que le soleil est revenu et que les morts ont retrouvé leurs places sous terre, on espère à l’issue de ce cycle calendaire, un retour à la normale. C’estàdire le retour du gibier et des terres cultivables jusqu’alors emprisonnées sous le manteau neigeux.
- Delphine Balley est représentée par la galerie : LES ENFANTS DE SATURNE Sophie de Baecque [email protected] 0788960202
Tirages jet d’encre sur papier Fine Art d’après plans film, réalisés en collaborationavec Gil Collot, PICTO Lyon.
Les photographies ont été réalisées avec la collaboration de Sigurður HallmarMagnússon, chef opérateur.
Remerciements : Iris, Mallaury et Elliot, Alban, Nina et Josie, Amaèl et Solène,Famille Fréour, famille ChollatNamy, Didier Samuel, Cinéparts, Le Vog.
A u t o u r d e l ' e x p o s i t i o n
> V e r n i s s a g e
Mardi 5 novembre à 18h30, au Vog.
> C o n f é r e n c e d ’ h i s t o i r e d e l ’ a r t :
jeudi 21 novembre à 19h, par Benjamin Bardinet.
> P e t i t c o n c e r t :
jeudi 12 décembre à 19h CALE solo acoustique de chanson.Ca penche, ça bloque, ça tente d’habiter quelque part. Chansons en forme d’abri de quelques branches.Pascal Thollet : guitare folk et chant
> A t e l i e r d ’ é c r i t u r e :
samedi 14 décembre de 15h à 16h30 , en collaboration avec la médiathèque Paul Eluard. Atelier pour tous les âges, à partir de 7 ans !Sur inscription au 04/76/27/67/64 ou à vog@villefontaine.fr.
> V i s i t e s c o m m e n t é e s d e l ’ e x p o s i t i o n
Par une médiatrice culturelleDu mercredi au samedi entre 14h et 19het pour les groupes du mercredi au samedi toute la journée sur rendezvous.
Les images de l’exposition
Dans le ventre des bêtes , série CHARIVARI, 2019. 140 x 110 cm
"La Voie des oiseaux », série CHARIVARI, 2019, 140 x 110 cmtitre emprunté au livre éponyme de Daniel Fabre, Source : Persée 1986
Le cornu, série CHARIVARI, 2019, 140 x 110 cm
Souffler dans les vessies, série CHARIVARI, 2019, 140 x 110 cm
Manger la fève, série CHARIVARI, 2019, 140 x 110 cm
Lire le sang, série CHARIVARI, 2019, 140 x 110 cm
1 e r s a l l e :
C o u l o i r :
F i l m « C h a r i v a r i » : s a l l e a u f o n d
Pour aller plus loin
Retour sur le carnaval et son évolution
Le carnaval est une fête très répandue en Europe et qui existe depuis la nuit destemps. Ce mot est emprunté à l’Italien « Carne levare », qui signifie littéralementenlever la viande. Petit retour sur les légendes qui entourent cette fête et sonorigine.
1. Petite histoire du carnaval
Le carnaval est une fête d’origine païenne qui est très encadrée au Moyen Âgepar l’église, qui l’inscrit dans le calendrier liturgique et qui en fixe les dates. Il débute le 6 janvier, jour de l’épiphanie qui est le moment où le messie est venuau monde pour recevoir la visite et l’hommage des rois. Mais c’est aussi le jour oùdans l’Antiquité débute la chasse maudite d’Hellequin. Dans cette légende, unprêtre aurait vu plusieurs cortèges de personnes décédées défiler devant lui. Le mythe des chasses maudites implique des chasseurs venant d’un mondesurnaturel. Il est attaché à de nombreux phénomènes naturels comme le bruitd’une tempête nocturne, celui d’un grand vent, parfois un vol d'oiseauxmigrateurs qui sont assimilés au passage de cavaliers en chasse ou de meutes dechiens emportés dans les airs.
Le carnaval est étroitement lié aux saisons agricoles et se déroule pendant l’hiver.A l’époque, pendant cette période il était impossible d’enterrer les morts, car lesol était gelé. Ils étaient donc conservés dans des cabanes en attendant le retourdu beau temps. La frontière entre le monde des disparus et celui des vivantsn’existait plus vraiment, on pensait qu’ils pouvaient revenir à tout moment. La nourriture se faisait plus rare car le gibier n’était plus là et les terres moins fertiles.
Durant le carnaval, il y avait de nombreuses manifestions qui renversaient l’ordreétabli et le réduisait à néant. Il y avait une sorte de chaos éphémère où tout étaitpermis. Les personnes se travestissaient, il y avait des inversements de rôles dans lahiérarchie. Dans les rues, on pouvait entendre beaucoup de bruits. C’était aussil’occasion de débordements et de manifestations de sauvageries. Les masques et le les déguisements que les personnes portaient faisaientréférence à la mythologie populaire.Les humains organisaient ce folklore pour se protéger du monde des morts. C’étaitaussi l’occasion de tout détruire pour repartir sur de nouvelles bases, mais aussi dese défouler avant la période d’abstinence du carême.C’est un moment joyeux, qui répond à la détresse qu’invoque la saison hivernale.
Le carnaval s’arrête le mardi gras, veille du carême (la période de jeûne). La daten’est pas fixe, elle change chaque année, mais elle se situe entre le 22 mars et le22 avril. A cette date, les personnes brûlent monsieur Carnaval, ce qui symbolise lareconstitution du temps, de l’ordre et du cosmos. C’est aussi la fin de l’hiver et leretour du printemps.
2. L’évolution du carnaval en peinture
Pieter Brueghel est un peintre flamand issu de la renaissance. Il est né vers 1525 etmort en 1569. Il peint de nombreuses scènes de vies ou mythologiques, quigrouillent de personnages. Dans le tableau « Le combat de carnaval et carême »,il représente cette fête paysanne dans un petit village. La partie gauche de lapeinture montre les villageois en train de fêter le carnaval : certains sont déguisés,d’autres font de la musique, des jeux ou boivent. Il y a beaucoup de couleurs. Lecôté droit de la toile représente le carême et donc les religieux, qui sont peintsavec des couleurs plus sombres. Ils sortent de l’église. Au centre bas de l’oeuvre, on voit monsieur carnaval représenté en bleu et rougeassis sur un tonneau, armé d’une broche de rôtisserie. Il se bat contre carême, quilui est armé d’une pelle à boulanger qui contient deux poissons. Il semble maigreet malade, assis sur sa chaise.En plus de représenter le carnaval, l’artiste critique le catholicisme et ses richessesmais aussi, le protestantisme et son mode de vie austère.
Dans ce tableau d’Eugène Lami, peintdans les années 1800, on peut voir despersonnages déguisés, partant à unbal masqué, sûrement réservé à lanoblesse, pour fêter le carnaval.
A partir du 19ème siècle, labourgeoisie gagne les villes et cettefête est contrôlée par les pouvoirspublics, qui ont peur des classespopulaires et des manifestations derue. Elle l’organise donc, sous formede défilé de chars, avec un trajetdéfini, dans le but de contrôler
l’espace public et d’éviter les débordements. Mais aussi sous forme de balmasqué réservé à « l’élite ».
Scène de carnaval : dans une calèche divers personnages costumés, Eugène Lami, Aquarelle, 1800
Le combat de carnaval et carême, Pieter Brueghel l'Ancien, huile sur toile, 1559
3. Le carnaval dans la photographie contemporaine
Nicolas Derné est un artiste photographe français. Entre 2017 et 2019 il participe àune résidence de recherche et de création à Tropique Atrium scène nationale enMartinique. Il réalise le projet « Parades », qui montre comment les caraïbes se sontappropriés le carnaval. Cette fête est selon lui une expression forte de la culture populaire et du contrepouvoir. Il utilise la photographie noir et blanc pour enlever le côté festif et coloré ducarnaval. De cette manière, le spectateur peut se concentrer sur sa significationprofonde. Ses images, font ressortir ce qui fonde l’identité et l’histoire de ces îles :le mélange post colonial avec les différentes cultures locales et africaines.
Patricia Lecomte est une artiste française qui a réalisé une série de photographiessur le carnaval de Dunkerque. Elle a passé plusieurs années dans cette ville et sesalentours pour capturer de nombreux portraits de participants. Pour elle lecarnaval, à travers ses couleurs et ses déguisements, sert à nous faire oublier lemauvais temps. Mais comme pour Nicolas Derné c’est surtout l’atmosphère etl’histoire , d’une région: le Nord qui ressort à travers cette fête. Elle serait donc comme le reflet caricatural et exacerbé de la société danslaquelle nous vivons.
Patricia Lecomte, le carnaval de Dunkerque Patricia Lecomte, le carnaval de Dunkerque
Nicolas Derné, Parades, 20172019Nicolas Derné, Parades, 20172019
Photographie mise en scène et réalité
Les portraits picturaux, puis l’arrivée de la photographie, ont permis à des individusde plus en plus nombreux de se représenter et de conserver des images d’euxmêmes et de leur famille. Le but de était graver leur individualité dans le fil dutemps et de participer à la construction de la mémoire commune.Puis, l’arrivée d’internet et des technologies numériques n’a fait qu’exacerber cephénomène. Avec les appareils photographiques numériques, les personnespeuvent s’équiper plus facilement car ils sont moins coûteux. Avec l’inventiond’internet et sa démocratisation, chaque individu a la possibilité de se rendreprésent sur le web pour inscrire et partager son individualité à travers des réseauxsociaux comme Facebook. Mais toutes ces images sont mises en scène et représentent un idéal, que certainsartistes essayent de dénoncer.
1. Mise en scène des images dans la vie quotidienne
Le rôle des albums photographiques dans la société est de transmettre unemémoire fantasmée de la famille. Toutes les prises de vue qui pourraient mettre enpéril cet idéal sont écartées pour être oubliées. De cette manière, il y aconstruction d’une nouvelle histoire, épurée de tout ce que le cercle trouve« honteux ». Cette image rayonnante de la famille est destinée à contrebalanceraux clichés médiatique qui ne reflètent plus l’authenticité du genre humain. Ilsoffrent souvent un rêve de vie à des individus qui ont besoin de s’évader. Maiscette réalité médiatique est elle aussi mise en scène : les images sont triées, afinde promouvoir un idéal du genre humain qui ne connaît pas l’ennuie, lesmoments de doute et de peine.
Avec l’apparition du numérique on retrouve le phénomène de l’albumphotographique sur internet, et notamment sur le site Facebook. Dans ce réseausocial, les images tiennent une place importante. C’est un moyen de se présenteraux autres et de montrer sa personnalité. Aujourd’hui chaque personne a la possibilité de faire des photographies, cettepratique n’est plus réservée qu’aux hommes. Souvent le père produisait l’image, lamère fabriquait les albums et les enfants n’avaient pas leur mot à dire. De plus,l’appareil coûtait cher et les pellicules aussi. C’est l’une des raisons pour lesquellesles personnes posaient : il fallait faire la bonne photo en une seule prise et fairepasser le bon message. Alors que maintenant, avec les cartes mémoire, il estpossible de produire une infinité d’images : la crainte de rater un cliché n’existequasiment plus. Les photographies numériques semblent plus vraies : les personnes ne posent plus.Elles semblent plus libres de leurs mouvements. Mais dans ces albums numériques,les clichés sont triés en fonction de l’apparence que l’on veut montrer. Lesmoments de deuil, de peine, de maladie, ou tout ce que la société trouvehonteux, ne sont pas présents. Quand ils le sont, c’est en général volontaire etpeuvent avoir des répercutions dramatiques. Tout comme pour l’album de famille,ces images sont influencées par l’esthétique publicitaire. Sur le net il y a une miseen scène très travaillée de la personnalité de chacun, car personne n’est là pourraconter l’image, qui a vocation à s’inscrire dans la mémoire commune.
2. Richard Billingham, une dur réalité miseenscène
Richard Billingham est un artiste anglais. A sesdébuts, il prenait en photographie sa familleet son environnement qui a été durementtouché par la crise, dans le but de réaliser despeintures. Mais sa passion pour laphotographie va prendre le dessus et en 1996,il publie le livre « Ray's a laugh », un ouvrageoù apparaissent ses photos de famille. Ces images se démarquent de l'albumtraditionnel, car il montre son père qui estalcoolique, assis à côté des toilettes ou samère Liz en train de vouloir frapper sonconjoint.Les photos qui se trouvent dans cet ouvrage montrent la vie de famille de manière assez brutale. Les clichés sont parfois mal cadrés et la qualité n'est pas toujours bonne à la différence des images qui se trouvent dans lesalbums ou dans la publicité. Il photographie ses parents toujours à l'intérieurde l'appartement ou de la maison. Il n'y aaucune image en extérieur. Il capture l'intimitécontenue dans la maison et montrecomment sont ses parents dans la sphèreprivée uniquement.Ses images sont prises sur le vif, les membresde sa famille ne posent pas.
L’artiste montre que l'être humain est pétri devices et que la vie de famille ne correspondpas toujours à l'image lisse qu'en donnent lesmédias ou les albums photos. L'histoire de famille que nous raconte cetartiste est assez singulière et c'est ce qui larend plus enrichissante. Elle attise la curiositéet donne à voir des choses nouvelles sur legenre humain. Les singularités qui sont présentes chez lesartistes le sont peutêtre aussi chez lespectateur. En voyant ces images, il sera peutêtre rassuré, se sentira moins seul et plus« normal ». C'est un moyen de montrer que
l'humain n'est pas parfait et que le « singulier » peut s'étendre à tous. Cet artiste opère un choix quand il fait ces images et les sélectionne pour éditerson livre. Il le fait pour démontrer sont point de vue sur le cercle familial.
Richard Billingham, 1996, Ray's a Laugh
Richard Billingham, 1996, Ray's a Laugh
Richard Billingham, 1996, Ray's a Laugh
Richard Billingham, 1996, Ray's a Laugh
3. Gregory Crewdson, des mises en scène cinématographiques
Gregory Crewdson est un artiste photographe newyorkais né en 1962. Ses imagessont composées comme un véritable film. Chaque mise en scène est faite enstudio. Il fait appel à des acteurs Hollywoodiens célèbres, des décorateurs, desmaquilleurs, des costumiers etc. Chaque cliché est pensé dans le moindre détail pour que le spectateur seconstruise et s’imagine tout une histoire. Ses photographies sont assez sombres, les personnages ne sourient pas etsemblent souvent perdus dans une rêverie interne. L’action se déroule dans labanlieue chic américaine. Quelque chose de dramatique va ou est entrain de se passer, mais il ne montrepas l’action en question.l’artiste veut nous dire que même les personnes qui vivent le rêve américain n’ontpas une vie parfaite, ce n’est qu’une apparence. Elles connaissent aussi ladouleur, la violence et toutes les choses horribles que peut traverser chaque êtrehumain.
Dans cette image issue de la série « Dream house » ( Maison de rêve ), une femmeest assise au bord de son lit en chemise de nuit avec à côtés d’elle un hommeallongé. Qui sont ces deux personnages ? Quelleest la nature de leur lien ?Pourquoi sont ils ensemble sur cette image ? La femme a le visage très fermé, elle semble vide, comme dans un autre monde.On se demande ce qui vient de se passer ou ce qu’elle va faire. Les images que cet artiste créait font travailler l’imaginaire et posent toute unesérie de questions. Ce que ne font pas les clichés publicitaires, car ils sont là nouspour nous faire rêver et nous donner envie. Ils ne sont pas là pour nous faireréfléchir.
Gregory Crewdson, Dream house – Juliane Moore, 2002
EN CLASSE
1/ Enrichir son vocabulaire artistique :
• Charivari: lourdeur de tête ou mal de tête. Rituel occidental similaire au carnaval mais il n’est pas lié au calendrier. Cortège dans lequel des musiciens et des passants font beaucoup de bruits avec des objets du quotidien comme des casseroles.
• Chaos : confusion, désordre social, politique au économique.
• Mascarade : rassemblement, défilé de personnes déguisées et masquées
• Mise en scène : ensemble de dispositions et d'actions qui servent à réaliser une photographie. Utilisation de décors, de personnages et/ou d'objets. Tout est pensé à l'avance pour faire passer une idée.
• Image : Sens 1 : reproduction d'un objet matériel donnée par un système optique et, en particulier, par une surface plane réfléchissante ou un miroir : regarder son image dans une glace.
Sens 2 : aspect sous lequel quelqu'un ou quelque chose apparaît àquelqu'un, manière dont il le voit et le présente à autrui, notamment dans un écrit : l’image que les Français se font d'euxmêmes.
• Stéréotype: idée, opinion toute faite, acceptée sans réflexion et répétée sans avoir été soumise à un examen critique, par une personne ou un groupe, et qui détermine, à un degré plus ou moins élevé, ses manières de penser, de sentir et d'agir.
• Quotidien : qui a lieu ou qui se reproduit chaque jour; que l'on fait régulièrement, tous les jours.
• Intimité : vie intérieure profonde, nature essentielle de quelqu'un ; ce qui reste généralement caché sous les apparences et impénétrable.
• Résidence d’artiste : une résidence est un lieu qui accueille un ou plusieurs artistes pour que celuici ou ceuxci effectuent un travail de recherche ou de création, sans qu’il n’y ait d’obligation de résultat. La création sera facilitée grâce à la mise à disposition d’un lieu de vie et de création, des moyens financiers, techniques et humains.
2/ Suggestion d'atelier :
• Fabriquer un monsieur carnaval
Monsieur carnaval représente tous les aspects négatifs de l’hiver. Au début de la période hivernale, confectionnez une boite en carton, assezgrosse. Elle va représenter le buste et les jambes de Mr carnaval. Vous pouvezutiliser plusieurs boîtes à chaussures que vous collez les unes audessus des autres. Faites des petits trous dans ces boites, pour qu’elles soient comme une urne. Vouspouvez la décorer en peignant une veste, un teeshirt et un pantalon. Pour faire les pieds, ajoutez une paire de vieilles chaussures au bas des boîtes decartons. Pour les faire tenir, soit vous coupez l’arrière de la chaussure et la collez àla boîte en carton. Soit vous faites un trou dans la boite, pour mettre la partiearrière de la chaussure à l’intérieur et faire sortir le devant à l’extérieur. Pour réaliser les bras, vous pouvez découper les deux manches d’une veste quevous remplissez de papier. Pour les ajouter à votre sculpture, faites un trou dechaque coté du haut de votre boite en carton et coincez le haut des bras àl’intérieur, en faisant un petit nœud, par exemple avec le tissus des manches. Pour faire la tête, vous pouvez prendre un autre carton ( un peu plus petit quecelui du corps ) ou un ballon léger, que vous collez au buste. Dessinez un visage etsi vous voulez, vous pouvez ajouter un chapeau.
Ensuite, pendant toute la période hivernale, les enfants pourront venir glisser dansles urnes, des dessins ou des mots reflétants tout ce qu’ils n’aiment pas pendantl’hiver, comme cela, tout pourra être brûlé le jour du carnaval.
• Mise en scène : Écrire sur des petits bouts de papier différentesémotions, que les enfants connaissent. Les placer dans un chapeau puisdemander aux enfants de tirer un papier au sort. Ensuite, par petits groupesils devront réfléchir et improviser une scène pour représenter cette émotionqu'ils prendront ensuite en photographie. Ils ne doivent pas révéler auxautres participants quel papier ils ont tiré au sort. Une fois toutes les photographies réalisées et imprimées, les autres enfantsdevront deviner de quelle émotion il s'agit.
Ouvert depuis 2005, Le VOG, Centre d'Art Contemporain de la Ville de Fontaineexpose des artistes aux pratiques et aux horizons différents. Il se revendique tantdans des supports d'aide à la jeune création artistique que dans l'accueil d'artistesconfirmés. Le VOG a ainsi une activité de soutien à la création, à la recherche, àla diffusion et à la médiation.
Le VOG, lieu incontournable de l'agglomération grenobloise, accueille plus de6000 visiteurs par an.
LE VOGCentre d’Art Contemporain de la Ville de Fontaine
10, av Aristide Briand 38 600 FontaineTel : 04 76 27 67 64
Email : pauline.morgana@villefontaine.fr site internet : http://www.levogfontaine.eu