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Dossier

L'HISTOIRE DU SHIBA I�U

Dossier : L'histoire du Shiba Inu Le Journal du Shiba Inu

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Ce dossier regroupe les différents articles parus dans Le Journal du Shiba Inu, et traitant del'évolution du Shiba Inu depuis sa génèse.

Les origines

Le Shiba primitif et le loup japonais

Les races japonaises

Le Shiba et le Dingo

Les différents Shiba Inu

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LES ORIGINES DU SHIBA INU

Probablement, le berceau du Shiba Inu est quelque part en Asie du Sud.

Quelques 7000 ans avant JC, les ancêtres de nos Shiba peuvent avoir accompagné les premiers immigrants auJapon. Les fouilles archéologiques concernant les Jomonjin ( nom dérivé des inscriptions trouvées sur leurfaïence), montrent qu'ils avaient de petits chiens d'environ 40 cm.

Dans le troisième siècle av JC , un nouveau groupe d'immigrés les Yayois ont amené leurs chiens au Japon. Ceschiens se sont répandus puis par croisements avec les descendants des chiens Jomonjin , ont produit des chiensavec les oreilles dressées et la queue en faucille.

Au fil des siècles, il y eut de nombreuses variétés de chiens, proches mais avec quelques subtiles différencesdues aux climat et géographie de chacune des régions concernées.

Avec l'ouverture du japon à l'occident, à la fin du 19 ème siècle, de nombreux chiens furent croisés avec deschiens de chasse anglais. Si bien qu'alertés par la raréfaction du chien nippon, des hommes créèrent en 1928,l’Association pour la Préservation du Chien Japonais ( Nihonken Hozonkai ).

1928 - Jukkoku provenait de la préfecture de Nagano

Pour retrouver des chiens de chasse primitifs, ces hommesdurent aller les chercher dans les coins reculés du japon, làou le chien britanique n'était pas encore parvenu. A cetteépoque on dénombra trois principales variétés de Shiba, avecchacun le nom de sa région d'origine, à savoir le ShinshuShiba de la région de Nagano, le Mino Shiba de la région deGifu et le San-in Shiba de la région du nord-est de laprincipale terre.

Leur intention était de maintenir les chiens japonais aussi proches que possible de leur forme originale enrecherchant les chiens de chasse primitifs qui existaient encore dans différentes régions du Japon pour pouvoirpar la suite planifier un programme d’élevage.

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Dans les année trente, les premières expositions du NippoLes shibas des premières années du Nippo enregistrèrent lesShiba sous le nom de Ji-Inu ( chiens locaux ). Ils étaientpossédés par les chasseurs de la région de Shinshu, de San-Inet de Shikoku. Dans les premiers documents on peut voirmentionnés ces shibas sous les appellations de Shinshu shiba,San-In shiba, Mino shiba, Kawakami shiba, Jukkoku shiba,Kiso shiba, Sekishuken, Inabaken, Tateyamaken, etc.

Parallèlement, certains avaient la volonté de conserver leschiens de ces différentes régions en tant que races distinctes.

Vers 1950 - Naka, l’étalon fondateur des 4 grandes lignées de shibas japonais

A noter, que si l'on ne sait pas exactement quel sens donner au mot Shiba, Inu signifiant chien, il sembleraitque ce nom était utilisé dans la préfecture de Nagano, où des petits chiens de chasse étaient connus sous lenom de « shiba inu » par la population locale. Après, il existe plusieurs explications quant au mot Shiba."Couleur broussaille" , pour certains, "petit" pour d'autres, et "petit chien de broussaille" pour finir.

Le 15 septembre 1934, le « Standard du Chien Japonais » fut élaboré par le Comité des Standards, dirigé parun groupe académique. Le standard devait être un fil conducteur pour les futures générations des 6 races dechiens japonais.

Et en 1936, le Shiba Inu fut désigné en tant qu’ « Animal Indigène du Japon » et un « Monument Naturel » parle gouvernement japonais.

Mais la seconde guerre mondiale, puis une épidémie vinrent perturber ce projet.

Il fut décidé de croiser les différentes souches de Shiba pour en tirer les principales caractèristiques etsauvegarder la race.

Dés lors le destin du Shiba fut partagé entre les éleveurs d'un coté qui parfois s'éloignèrent du standard, et leschasseurs des contrées reculées, qui par soucis de préserver un bon chien de chasse gardèrent les qualitéspremière du Ji-Inu.

En 1948, le Kennel Club japonais (JKC) a été créé et a été reconnu par le gouvernement japonais comme une"association commune pour tous les chiens de races".

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On peut penser que l'extraordinaire destin du chien Japonais tient beaucoup au fait de la topographie du Japon.L'insularité, la difficulté d'accés due au relief, ont protégé la pureté originelle du chien malgré des périodesdifficiles.

Philippe Kelner 2011 - Sources : http://www.mara-shimas.nl/engelse_versie/marks/geschiedenis.htm - Dr. Holger Funk http://www.shiba-dog.de

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LE SHIBA PRIMITIF ET LE LOUP JAPONAIS

Table des matières :

- Les races primitives

- Recherche des origines

De nouvelles méthodes de génie génétique De nouvelles perspectives

- La perte du coté sauvage "wolfish"

- Le loup Japonais

Origine sur des terres immergées Le loup dans la culture japonaise Le loup japonais est vraiment un loup ? Le chien Japonais (Canis familiaris japonicus) Les chiens parias La disparition du loup japonais

- La renaissance du loup Japonais : le Shiba Jomon

- Se tourner vers l'avenir

Les races primitives

Quiconque s'est interressé un tant soit peu aux Shiba, Akita ou autres chiens japonais sait que les représentantsde ces espèces sont classés parmi les chiens "primitifs". Mais que faut-il entendre par races primitives ?

L'ADI classifie tous les chiens nordiques, Spitz Européens et Asiatiques, certaines races de lévriers et le ThaiRidgeback comme races primitives. Ils sont énumérés dans huit sections du groupe 5. L'article 5 de ce groupe5, intitulé "Spitz asiatiques et races", comprend le Chow Chow , l'Eurasier ainsi que les sept races japonaiseAkita, Hokkaido, Spitz Japonais, Kai, Kishu, Shiba Shikoku et, enfin, la Corée Jindo Dog . Le Chien de Taiwanest classé dans le groupe 5 en tant que "provisoirement accepté."

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Bien qu'il ne soit pas reconnu par la FCI, le Dingo Australien, le Dingo de Nouvelle Guinée (également connusous le nom de Chien chantant de Nouvelle Guinée) et le chien de Caroline ( "American Dingo") sontégalement considérés comme des chiens primitifs. The Australian National Kennel Council inclus dans sanorme le Dingo en 1998 . Aux Etats-Unis, le Dingo de Nouvelle Guinée a été accepté comme une racedistincte depuis 1996 et le chien de la Caroline est reconnu comme une race distincte par cinq organismesdifférents.

La vue de ces chiens est troublante et intrigue. Existe-t-il des caractéristiques communes légitimes pour lesregrouper sous une nomenclature spécifique ? Le nom de "chiens primitifs" suggère quelque chose de"témoignage des temps anciens", "authentique", "épargné", "autochtone" - en tout cas, des caractèristiquespositives que l'on voudrait comprendre plus précisément. Cependant, si vous recherchez quelques explicationsou tentez de rapprocher des critères communs en particulier pour les races primitives japonaises, vous serezdéçus. Tous ne possèdent pas les critères prévus par la FCI et dans la mesure où des caractéristiques comme"indépendant et robustes chiens" peuvent être trouvées ailleurs, cela reste vague et imprécis. Et la réponse queles chiens primitifs japonais sont des chiens en provenance du Japon est encore moins satisfaisante. Ainsi, parexemple, les Japonais Spitz ont été importés en provenance de la Chine et du Canada dans les années vingt.

La caractérisation des chiens comme "primitifs" n'a de sens que si elle est mise en relation avec l'histoire deson développement et avec ses ancêtres. Le plus ancien ancêtre de nos chiens contemporains est le loup (Canislupus). Si donc quelqu'un recherche les ancêtres et les origines des chiens aujourd'hui, il sera dirigé vers le loup(ou la "vie sauvage"). Dans le cas des chiens Japonais - vous pensez bien que seul le loup Japonais, rentre enligne compte.

Allons à la recherche des origines et jetons un coup d'oeil sur le passé! Ce sera un long voyage, au coursduquel nous allons passer sur des périodes confuses et parfois oubliées. Les méthodes modernes de la biologiemoléculaire, avec quelques nouvelles idées ouvriront la voie à notre voyage à travers le temps. À la fin,espérons-le, nous aurons une meilleure idée de ce que signifie le fait que le Shiba appartienne aux racesprimitives.

Recherche des origines

Depuis le 18ème siècle, il y a eu des débats dans les milieux universitaires quant à savoir qui aurait pu être leprogéniteur, le "chien primaire" de nos chiens contemporains. Toutes sortes de candidats ont été préssentis

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pour ce rôle de premier chien, y compris le loup, le chacal et le coyote. Même le renard a été pris enconsidération. En outre, le lieu d'origine de ce légendaire chien était recherché, il était censé être en Eurasie,mais aussi en Amérique du Sud. Un certain Theophil Studer collecta pendant des années des "preuves" que lepremier chien devait venir de Suisse (accessoirement Prof Studer lui-même était suisse).

De nouvelles méthodes de génie génétique

Cette discussion a continué jusqu'à ce que, grace à la biologie moléculaire et de nouvelles technologies dugénie génétique, les hypothèses sur la genèse du chien ont put être fondées sur une base factuelle et vérifiable.Depuis les années quatre-vingt-dix principalement, deux méthodes de recherche ont été appliquées, que nouspouvons présenter brièvement. Ce sont: 1) l'analyse de microsatellites et 2) analyse de l'ADN mitochondrial.

L'analyse des microsatellites est utilisée pour examiner les variations dans le matériau hérité à l'intérieur dunoyau, c'est-à-dire sur les chromosomes. Avec cette méthode les séquences dictinctes d'ADN qui se répètent,et qui varient en longueur pour chaque individu sont analysées. Ces séquences sont appelées desmicrosatellites. Elles se produisent dans les "régions non codantes" du génome.

L'analyse des microsatellites est essentiellement une méthode pour analyser la reconnaissance de la variabilitégénétique, c'est-à-dire la capacité d'un ensemble de la population à produire des individus avec différentsmaquillages génétiques (génotype).

L'analyse de l'ADN mitochondrial (ADN mt en abrégé) est utilisée pour examiner les variations dans lematériau hérité en dehors du noyau, c'est à dire dans la mitochondrie. La Mitochondrie dites organite ( "petitsorganes") qui génère l'énergie vitale pour la cellule (fonctions métaboliques). L'ADN mitochondrial esttransmis uniquement le long de la lignée maternelle tandis que les changements dans l'ADN mitochondrial de lapopulation ne sont pas soumis aux lois de l'héritage classique. Cette méthode analyse aussi principalement lesrégions non codantes appelées boucles de déplacement (D - pour la boucle courte) ou le contrôle des régions.

L'analyse de l'ADN mt est la méthode standard pour la reconnaissance des différences ou des affinités ( "ladistance génétique") entre les différentes races, ainsi que dans une mêm race parce que les distinctionsapparaissent relativement tard après de nombreuses générations à cause de mutations spontanées.

Par le biais d'une procédure appelée "horloge moléculaire" les résultats des recherches peuvent être classéschronologiquement finalement. Par exemple cette horloge indique combien d'années se sont écoulées depuisque 2 espèces se sont distinguées d'un ancêtre commun.

De Nouvelles perspectives

Équipé avec les nouvelles méthodes d'analyse de l'ADN des groupes de recherche du monde entier ontclairement commencé à étudier la longue histoire de l'évolution du loup et du chien. Alors que précédemmentles chercheurs étaient tributaires des mesures morphologiques, taxonomiques et des classifications desdifférentes hypothèses, à partir de maintenant les concordances et les divergences peuvent être mesurées plusdirectement. Ainsi, certaines hypothèses communément acceptées peuvent être révisées ou précisées plusfinement.

Un groupe de chercheurs travaillant avec Carles Vila de l'Université de Californie à Los Angeles a marqué leplus large champ d'application. [1] Selon leurs résultats la famille des canidés ( mammifères comme les chiens )s'est séparée des autres familles des Carnivores (prédateurs) il y a environ 50 Millions d'années. Les canidésexistants sont étroitement liés génétiquement et leur ancêtre commun qui remonte à il y a 10 millions d'années.Plus de 100 000 ans se sont écoulés pour que les chiens découlent du loup. Pendant une longue période allantjusqu'au début de la domestication le croisement entre les loups et les chiens s'est produit à maintes reprises.[2]

Le travail d'un autre groupe de chercheurs travaillant avec Peter Savolainen du Royal Institute of Technology(KTH) à Stockholm, a porté sur le début de la domestication du chien dans une enquête représentative de

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toutes les races contemporaines. [3] Selon leurs résultats tous les chiens domestiques ont un trait commund'origine Est-asiatique, remontant environ à 15000 ans. Sur la base de leurs analyses Savolainen et sescollègues ont finalement mis au jour un patrimoine héréditaire commun à toutes les populations canines dumonde entier.

Divers groupes de chercheurs en Corée et au Japon ont mis en évidence l'origine du chien domestique de l'estde l'Asie et a examiné en particulier les chiens japonais. Tout d'abord, un Japonais Yuichi travaillant avecTanabe a jeté les bases d'une vaste étude sur l'ascendance japonaise des chiens. [4] Selon le professeur Tanabeles chiens contemporains japonais descendent de races de chiens qui sontt arrivées au Japon en deux vagues àla Fin de l'ère glaciaire (Pléistocène ou époque glacière). Ils sont en partie les descendants de chiens qui sontd'abord venus de l'Asie du Sud-Est au Japon, il y a 10 000 ans environ. Et ils proviennent en partie des chiensqui ont immigré en une deuxième vague, plus petite avec le peuple Yayoi via la péninsule coréenne, il y a 1700 à 2 300 ans.

L'étude réalisée par le professeur Tanabe et ses collègues a été à maintes reprises, le point de départ pour desanalyses ultérieures de l'examen des chiens japonais. Ainsi, un groupe de travail avec Okumura [5] fournit lapreuve que les Japonais ont mis au point des chiens par métissage avec des chiens de la même race ainsi quepar des croisements avec des chiens d'autres races. Ce métissage a été si intense que, dans l'analyse dedifférents individus de chien japonais, ils ne peuvent pas être clairement distingués génétiquement.

Un groupe de chercheurs coréen-japonais [6] a analysé les résultats de Tanabe etOkumura plus précisément. Selon leurs recherches les chiens japonaiscontemporains ont une telle variabilité génétique que plusieurs ancêtresgénétiquement différents doivent être pris en compte. [7]

Toutes les études conviennent du résultat que le loup gris Sibérien (Canis lupus,voir photo) peut être considéré comme l'ancêtre du chien. Une nouvelle étudejaponaise a porté spécifiquement sur cette question. Les chercheurs présentent enconséquence ,la preuve moléculaire directe que l'ancêtre du chien domestique estle loup". [8]

La perte du coté sauvage "wolfish"

Le fait que tous nos chiens contemporains soient génétiquement issus du loup ne signifie pas naturellement quechacun d'entre eux - du minuscule Chihuahua à l'énorme Tosa Inu - ont une constitution génétique égale.Certaines caractéristiques (internes et externes) ont été intensifiées ou ont disparut. Dans certains cas, mêmeles maladies héréditaires telles que le Sphynx ont été anobli comme un trait de race, idem avec les chiens Nus.

Le grand chercheur spécialiste du loup autrichien, Eberhard Trumler a indiqué que l'on a permis à nos chiensmodernes d'hériter "les bons" traits du loup, particulièrement ses capacités sociales, son "sens de la famille".En raison de ces capacités originaires du loup, le chien a été exceptionnellement adapté pour vivre avecl'homme et donc "nos chiens à cet égard ont été autorisés à rester loups". [9] le prix pour cette adaptabilitéélaborée et cette sociabilité mesurée est la perte du coté sauvage, en raccourci le "wolfishness" comme nousaimons l'appeler. Cette mesure de perte varie dans les races. Dans les nouvelles races où l'homme à amoindritl'héritage, la perte est évidemment plus élevée que dans les anciennes races, les plus "primitives" comme leschiens de type Spitz ou comme les chiens japonais.

En 2004 une étude microsatellite à grande échelle menée par un groupe de chercheurs de l'Université deWashington sur la structure génétique du chien domestique a rapporté un résultat qui a étonné même lesexperts. [10] Dans cette étude 424 chiens de 85 races représentant les chiens dans le monde entier ont étéanalysés en ce qui concerne leur proximité génétique au loup gris et groupés finalement dans cinq groupesdifférents. Ce faisant, un groupe de races semblait montrer une forte relation génétique au loup. Le Shiba Inu

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appartient à ce groupe et en ce qui concerne sa proximité génétique avec le loup, se classe au deuxième rangaprès le Shar Pei ! La figure suivante montre les 9 races de ce "groupe loup", sous la forme d'un arbre révélantleur proximité avec le loup. Toutes les autres races en dehors de ce groupe ont simplement une relationgénétique imprécise au loup.

Tous les chiens contemporains portent plus ou moins le matériel génétique de leur ancêtre le loup. Dans le casdes chiens de la Corée du Sud (Jindo, Sapsaree, Chejudo) qui sont étroitement liés aux races japonaises, leschercheurs supposent l'influence d'au moins deux populations de loup d'Asie de l'Est . Donc il est tout à faitnormal de demander si le loup japonais n'a pas transmis sa partie "wolfish" aux chiens japonais. Notre enquêtesur les races primitives japonaises comprend le loup japonais. Que sait-on de lui ? br>

Le loup japonais

Origine sur des terres immergées

Les ancêtres des chiens japonais sont venus au Japon à un moment où la péninsulecoréenne était encore liée aux îles japonaises et formaient une grande péninsule. Labordure rouge sur la carte, marque les terres, qui plus tard ont été recouvertes par lamer. Sur cette immense péninsule Coréenne - Japonaise, 3 espèces différentes deloups s'étaientt installées.

- Le loup japonais ( Canis lupus hodophylax , également orthographié hodophilax)qui vivaient sur les îles connu aujourd'hui sous le nom de Honshu, Shikoku etKyushu. Au Japon, le loup japonais (Nihon - okami) est aussi appelé loup Honshu.

- Le loup Hokkaido ( Canis lupus hattai) qui vivaient sur les îles connu aujourd'huisous le nom de Hokkaido, Sakhaline, dans la péninsule de Kamchatka et les îlesKouriles du sud. Il est également appelé loup Ezo (Ezo - okami). Le loup Hokkaidoétait un peu plus grand que le loup Honshu.

- Le loup Coréen (Canis lupus coreanus) sur la péninsule coréenne, qui est toujoursprésent.

Les trois espèces de loup étaient issues du loup gris de Sibérie qui s'est répandu à partir de l'Eurasie sur lesrégions arctiques de l'Amérique du Nord. [11] Cependant la datation de la séparation de ces loups avec le loupgris est controversée.

Le loup dans la culture japonaise

Le loup était omniprésent en particulier dans les régions rurales et dans les montagnes japonaises. [12] Le mot

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japonais pour le loup (okami) peut être trouvé dans de nombreux noms de lieux, exemples : Okamitaira(Plateau du loup), Okamizawa (Loup du marais), ou Okami'iwa (Rocher du Loup). Le loup était révéré chaqueannée dans des cérémonies et faisait partie des nombreux sanctuaires shinto, par exemple, le sanctuaireMitsumine Jinja, qui est d'une importance particulière pour le peuple japonais. En outre, le loup peut êtretrouvé dans de nombreuses oeuvres d'art, des photos, des statues et des talismans.

Par opposition au "méchant loup" des mythes et contes de fées européens , le loup auJapon est considéré comme un animal bon (ekiju). Dans les légendes de loup ( Hangulokami ), il apparaît en tant que protecteur et ami des pauvres et personnes vulnérables ou ilavertit le peuple menaçé de catastrophes naturelles. En particulier on dit qu'il a été "legardien de la route" (c'est aussi la signification littérale de son nom zoologique (le grec)nommé "hodophylax") qui protège les itinérants dans les forêts de montagne. Une histoireexiste au sujet d'un joueur de flûte aveugle qui avait perdu son chemin dans les montagneset a été guidé par ce qu'il croyait être un chasseur. Ce fut en arrivant au village, qu'ildécouvrit que le chasseur était en fait un loup.

Pour les Japonais le loup n'était pas simplement un animal, mais une créature avec des capacitéstranscendantales. Un esprit associé à la montagne et bien disposé envers les gens. Si en retour, les gens ne lerespectent pas, il pouvait lui aussi être mauvais. Selon John Knight, l'un des meilleurs experts des loupsJaponais, l'attitude de la population japonaise envers le loup reflète son attitude à l'égard de la nature. Etcomme la nature apparaît parfois menaçante pour l'homme, le loup à certaines époques a été senti comme unemenace et chassé en conséquence. Aujourd'hui, comme personne n'est plus menacé par le loup, sa disparitionest perçue comme une perte pour la nature.

Le loup japonais est-il vraiment un loup ?

Les loups Japonais loup étaient de pelage gris et remarquablement court. De la tête à laqueue, il mesurait environ 87 cm, tandis que les loups gris de Sibérie peuvent avoir unelongueur de corps de 140 cm. Sa queue est d'environ 30 cm de long. Cette différence detaille avec le loup européen avait déjà attiré l'attention de Philipp Franz von Siebold dont ladescription est la seule faitebpar un témoin non japonais. Siebold a servi en tant qu'officierMédical dans la "Dutch East armée indienne" de 1823 et est resté jusqu'en 1829 dans labaie de Nagasaki. Dans son "Faune Japonaise" (publié en français en 1842 à Leyde,Pays-Bas), il décrit le loup des montagnes et des forêts que les Japonais appelaient Jamainu,ie "chien de montagne" (l'autre nom japonais "Shamainu" est juste une déformation deJamainu). [13] Siebold examina avec soin la taille des différentes parties du corps du loup etconclut qu'en raison de sa petite taille le loup japonais ne pouvait pas être lié au loupEuropéen. Au lieu de cela, il envisage qu'il s'agit d'un parent éloigné du loupNord-américain. L'illustration suivante du loup japonais est tirée de sa description dans"Faune Japonaise".

En raison de sa remarquable constitution légère, une controverse concernant l'origine du loup japonais a surgirécemment au Japon. [14] Dans cette polémique il y a deux avis contraires. Une position affirme que le loupjaponais est une sous-espèce du loup gris et explique sa petite taille par des changements écologiques au Japonpréhistorique aboutissant à l'extinction des grande espèces de proie. Les loups Japonais ont dû s'adapter à cetteévolution et diminuer en conséquence. L'autre position maintient en revanche que le loup sibérien immigré

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s'est mélangé aux ancêtres des chiens japonais, une hypothèse qui est en conformité avec les nouvellesdonnées obtenues par la recherche sur l'ADN. [15] Le sens littéral de Jamainu serait donc conforme à la réalitédes faits; Le loup serait juste un "chien de montagne". Si tel est le cas, alors le Jamainu décrit par Sieboldn'était pas vraiment un loup.

Les chiens Japonais (Canis familiaris japonicus)

Si le Jamainu ou loup japonais n'était pas vraiment un loup, donc il pourrait seulement avoir été un chien, unCanis familiaris japonicus ou Nippon'inu comme il est nommé en japonais. Siebold a également été le premier àdécrire le chien japonais, avec plus de détails que le loup. Il est utile de jeter un coup d'oeil à sa description duchien Japonais dans son "Fauna Japonica".

Siebold décrit le chien japonais dans le chapitre "Les Chiens", la section "Canis familiaris japonicus" (FaunaJaponica, p 36 et suiv). Il distingue trois types de chiens :

Chien courant : Kari-inu , également appelé No-inu.

Chien de rue : Bawa-inu , également appelé Kai-inu, et Muku-inu. Selon Siebold les chiens de rueont été importés de Chine, d'Inde et aussi d'Europe au Japon et ont mélangé avec lechien courant indigène. Siebold ne donne aucune spécification de la taille, ni pour lechien courant ni pour le chien de rue.

Chien domestique : Makura tsin (un chien de compagnie), Suiken tsin and Sjok-ken (un chien pourmanger comme viande). Le Tsin (Chin) a été importé, selon Siebold, de Chine(Macao), il a été introduit par les Portugais.

Siebold mentionne également l'Ookame, qui a vécu dans la clandestinité et qui a été considéré comme uncroisement entre le chien et le Jamainu ou loup. Il a été décrit comme un habile chasseur sur le terrain ainsique dans l'eau. Malheureusement, la différence entre le Ookame et de la Jamainu n'est plus expliquée, Siebolddit juste que le Japonais apprécie la chair du Ookame comme un repas, tandis que la consommation desJamainu a été jugée dangereuse pour la santé.

Alors que Siebold restreint sa description du loup japonais à son apparence, dans son examen des chiensjaponais, il va aussi observer leur façon de vivre et étudier leur histoire. Il soupconne le chien courant d'être undescendant des chiens Sibériens qui ont accompagné des chasseurs et des pêcheurs dans leurs expéditions dechasse à travers le pays. En contraste, les chiens de rue sont décrits comme des chiens courants hybrides quivivent dans les villes et les villages au bord de l'eau, en partie sauvages, mais constamment en compagnie del'homme. Enfin, les chiens domestiques sont considérés comme peu digne d'une description. GlobalementSiebold n'a pas une bonne image des chiens japonais. Il voit le chien de rue et le chien domestique comme desbâtards et soupconne le chien courant d'être en voie de dégénérescence.

Au cours de la recherche de l'ancêtre du Shiba contemporain, la nature du Canis familiaris japonicus est entréeen question. Dans son remarquable livre "The Complete Shiba Inu" Maureen Atkinson se réfère auxchercheurs japonais (anonymes) qui envisagent le Canis familiaris japonicus "de race pure" et d'être l'ancêtredirect de Shiba actuel. [16] S'appuyant sur la description de Siebold, Temminck et Schlegel, des zoologistesreconnus, estiment que le Canis familiaris japonicus n'était ni de race spécifique, encore moins "de race pure".Comme noble ancêtre, il n'est guère approprié.

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Ce qui est intéressant en effet dans la description de Siebold n'est pas tellement le ton quelque peudésobligeant avec lequel il caractérise le chien japonais, mais plutot l'image qu'il dresse de leur mode de vie. Ilaccorde une attention particulière aux chiens de rue, les Bawa-inu et le Muku-inu. Selon Siebold, ils viventprincipalement dans les villes de quartiers fermés où ils forment une grande famille avec les résidents. Leschiens de rue n'ont pas un propriétaire, mais appartiennent à tous les habitants du quartier. Une de leurs tâchesest de protéger pendant la nuit. Une des raisons pour lesquelles, ils sont accueillis par la population, c'est qu'ilséliminent les détritus et assurent ainsi la propreté. Ces chiens ne sont que partiellement domestiqués et viventtrès indépendants. Ils peuvent aussi devenir un fléau si ils vont en maraude dans les rues pendant la nuitattaquer les élevages de poulets, porcs et chèvres.

Cette image des chiens Japonais correspond dans le détail à la description faite par Alfred Brehm dans son"Animal Lives" de chiens des rues du Caire et de Constantinople. Le célèbre naturaliste a observé ces chiensautour de 1847 durant son voyage en Égypte et au Moyen-Orient, 20 ans seulement après le séjour de Sieboldau Japon. Alors que Siebold caractérise les chiens de rue comme des chiens "pauvres" et "Mendiants" , Brehmappelle les siens par le titre accrocheur de "Chien Paria" ( Pariah Dogs ).

Les chiens paria

Selon Brehm le terme de chien paria remonte aux maitres coloniaux britanniques qui auraient transposé laparia, la couche sociale la plus basse dans la société indienne, aux chiens sans propriétaires dans les villes. Ceschiens vivaient comme des parias en marge de la communauté, mais toujours en contact et dépendants del'homme. De nos jours encore, ces chiens peuvent être trouvés dans le Sud et l'Est de l'Europe ainsi que dansun grand nombre de pays en Asie du Sud-Est (Bali Street Dog).

En attendant le terme de chien paria est bien établi dans les sciences canines, les chiens paria sont un objetimportant de recherche. La séparation du chien du loup a nécessité près de 100000 ans. Dans cette longuepériode, il doit y avoir eu des formes de transition. Des chiens n'ont pas été totalement sauvages, mais aussi pasencore domestiqués. Les chiens paria ou sauvages contemporains sont considérés comme le groupe de chiensqui pourrait fournir des informations sur le chien issu de la dissociation avec le loup. [17]

Aujourd'hui le groupe paria inclut les races de chiens mentionnées au début, à savoir Dingo, Jindo de Caroline,Jindo de Corée ainsi que le Basenji, chien de Canaan et caractérisés par la FCI comme "races primitives" etquelques autres races dans la section 6. Le terme n'est plus irrespectueux; Au contraire, il se réfère à des racesextraordinaires qui ont une longue histoire de développement.

Aujourd'hui on considère aussi des chiens sauvages comme le Dingo australien ou la chien Chantant deNouvelle Guinée en tant que chiens paria. Le point commun à ces nombreux chiens sauvages ou paria, c'estque, malgré les différences dans leur apparence extérieure, ils ont certains traits du loup. Par exemple , ilsn'aboient pas vraiment (bien qu'ils en soient capables) mais communiquent par le hurlement. Peut-être laréponse à la controverse qui est née au Japon, quant à savoir si la Jamainu était encore un loup ou déjà unchien, c'est qu'il n'était ni un chien domestique, ni un loup sauvage, mais un chien paria. Peut-être Siebold ainconsciemment choisi le mot correct dans sa description du "loup du Japon", en l'appelant en même temps"chien sauvage". Evidemment, le chien de montagne Ookame mentionné par Siebold, que les Japonaiscaractérisent eux-mêmes comme une espèce entre le loup et le chien, a également été un tel chien sauvage.

La majorité des scientifiques japonais ont tendance à être d'avis que le loup japonais était effectivement unvéritable loup et non un chien. Mais après avoir passé en revue les études et témoignages, il nous semble quecette dernière hypothèse est plus plausible. Une information fiable ne peut toutefois être tirée que d'uneanalyse d'ADN. Au Japon, l'enquête concernant le loup et utilisant des méthodes à jour a tout juste commencé.Une étude a déjà été publiée qui compare le crâne de l'Akita Inu avec celui du loup japonais utilisant latomographie informatique. [18] Et en 2002 un groupe d'Université de Tokyo et d'autres chercheurs a extrait ungène d'un loup japonais empaillé et a conduit une première analyse de gène sur le noyau cellulaire extrait. [19]Nous ne pouvons qu'attendre avec impatience la solution du mystère de l'identité du loup japonais.

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La disparition du loup japonais

Contrairement à l'Europe, la relation entre les Japonais et leurs loups était marquée de respect, voire derévérence. Un loup chassé juste pour le plaisir et le divertissement de la noblesse russe tel que décrit parTolstoï dans son roman "Guerre et Paix" aurait été inimaginable au Japon. [20]

Néanmoins, le loup au Japon a également été chassé et, au point d'être éradiqué. Il y aplusieurs raisons à cela, l'ouverture du Japon à l'Occident et la perte des traditions. Toutd'abord, le loup est apparu en tant que vecteur de la rage et ils ont contracté le virus"distemper" des chiens importés d'Europe. Plus tard, le loup fut victime des pièges (voirfigure) et des amorces empoisonnées de strychnine posés par les éleveurs, conseillés par lesAméricains, pour l'empecher de s'attaquer aux chevaux nouvellement apparus sur lespâturages. Finalement soutenu par la cour de l'empereur à l'aide de récompense, deschasseurs professionnels se sont établis. Même les Aïnous, les aborigènes de l'îled'Hokkaido, qui croyaient être nés loups, ont pris part à la campagne contre le loup.

En 1889 le loup de Hokkaido a été supprimé par les fermiers et les agriculteurs dans l'île du Nord. En 1905 lesderniers loups Honshu sont morts en raison d'une épidémie de rage. Les seuls vestiges du loup japonais serésument à quelques crânes et cinq exemplaires empaillés au Japon, en Hollande et au British Museum àLondres.

Depuis la disparition du loup japonais, on entend de temps à autres des témoignages de personnes ayant vu unloup survivant dans les régions montagneuses reculées. Aussi récemment plusieurs projets ont été annoncés envue de réinstaller les loups Japonais par le biais de population importée. Tout cela peut être considéré commeune sorte de remords envers le loup disparu. Comme il n'y a plus les conditions écologiques nécessaires dansdes régions densément peuplées du Japon pour permettre aux loups sauvages de vivre et chasser. Tous lesplans pour la réinsertion du nouveau loup sont voués à l'échec.

La renaissance du loup Japonais : le Shiba Jomon

Dans l'histoire de la science canine des coups de chance parfois se produisent grace auquels une raceeffectivement éteinte est ramenée à la vie. Un tel coup de chance est arrivé en 1930 quand le chercheur caninRudolphina Menzel qui avait émigré de Vienne a re-élevé le Chien de Canaan à partir de chiens paria enPalestine. Depuis, le Chien de Canaan ( Canaan Dog ) est l'un des chiens reconnu par FCI en primitifs (article6). Récemment, au Japon, quelque chose de semblable a eu lieu presque sans avertir le monde extérieur.

Si le loup japonais connait une nouvelle vie c'est dû à l'engagement des éleveurs de chiens japonais. En 1959,ces éleveurs se sont syndiqués au sein de la "Société pour la préservation du Shiba Inu", en japonais "Shiba InuHozonkai" (SHIBAHO en court) avec l'ambition de reconstituer la race dénommée Jomon Shiba. [21]

L'archétype du Jomon Shiba était le chien qui est venu au Japon il y a environ 8000 ans par le sud de la Chine,Taiwan et les îles Ryukyu. Le chien Jomon est proche du chien Yayoi, qui a émigré de la Corée environ 1 700ans, l'ancêtre des chiens japonais actuels. Il était de taille similaire au Shiba d'aujourd'hui alors que le Yayoi estun peu plus grand.

Tandis qu'en Europe et en Amérique on connaît tout simplement le Shiba en général, le japonais distingueprécisément entre quatre variétés de Shiba locales, nommées d'après les régions dont ils viennent : le ShinshuShiba (aujourd'hui répandu dans tout le Japon); le Mino Shiba, le San'in Shiba et l'Akita Shiba de la préfecturehomonyme dont l'Akita Inu provient. [22] l'Akita Shiba est un métis entre Shinshu Shiba et d'autres populationsShiba locales. En partant de l'Akita Shiba des connaisseurs japonais ont re-élevé le Jomon Shiba. Pour ce faire,ils ont utilisés des reproductions du chien Jomon issues de fouilles. Pour se faire une idée du résultat, la photo

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suivante montre un Jomon Shiba avec une reproduction du chien Jomon historique.

Ce qui est remarquable c'est que les sélectionneurs SHIBAHO ne veulent pas simplement faire le chien Jomonhistorique de nouveau. Leur ambition tends vers le loup japonais tant en ce qui concerne son apparence que sanature. [23] Selon les rapports clairsemés qui sont disponibles le Jomon Shiba est beaucoup plus actf, "plussauvage" que le Shiba Inu que nous connaissons. Et en ce qui concerne la similitude extérieure avec le loupjaponais vous pouvez juger grace au tableau suivant dans lequel nous avons placé un Jomon Shiba à coté del'image du loup japonais de Siebold à des fins de comparaison.

Les sélectionneurs du SHIBAHO ont porté une attention toute particulière au stop duJomon Shiba. Un des sujets de controverse sur l'identité du loup japonais est justementle stop qui est plutôt plat pour une espèce de loup. Sur la photo de gauche, vous pouvezvoir le crâne d'un loup japonais avec l'arrêt plat (flèche), au-dessus, le crâne d'un loupd'Amérique du Nord. Indépendamment de la question de savoir si effectivement le loupJaponais est un loup ou après tout un chien sauvage, les éleveurs du SHIBAHO ontprivilégié exactement cet arrêt plat. Ce faisant, ils ont délibérément pris leurs distancesde la "normale" Shiba, un arrêt peu plus net qui tient compte à leurs yeux, du goûtoccidental à la recherche du "mignon".

Le terme chien Jomon comprend deux populations différentes, un chiendu passé Jomon culturel avec un stop plat et un autre chien plus récentde culture Yayoi avec un stop plus marqué. Cette disparité peut êtreobservée grace à des découvertes crâniennes des deux périodesdifférentes. L'image de gauche montre la comparaison entre deux deces différents crânes de chiens Jomon et de la forme crânienne duShiba contemporain. Même Si comparaison n'est pas parfaite, lecontour correct du Shiba s'approche du contour crânien du chien Jomonde la dernière période. En revanche, le contour du crâne d'un chienJomon de la première période ressemble plus au crâne d'un Shiba qui,selon le standard serait trop plat.

L'idée du sélectionneur est que le stop plus plat fait référence au chienJomon ancien et au loup, afin d'attribuer au Jomon Shiba uneexpression plus semblable au loup. Le Jomon Shiba combine lescaractéristiques de l'historique chien Jomon , du loup et du Shiba InuJaponais contemporain. Peut-être est-ce une autre preuve del'hypothèse que, à un stade précoce les loups Japonais furent mélangés

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à des chiens primitif japonais.

Se tourner vers l'avenir

Notre petit voyage à travers le temps à la recherche des origines du loup et du chien est terminé. En raison desnouveaux résultats otenus graces aux recherches d'ADN, nous savons maintenant que les races japonaisesn'ont pas d'origine commune unique, mais sont tirées d'ancêtres asiatiques multiples ( des loups aussi bien queplus généralement des canidés ) qui sont venus au Japon par des itinéraires différents ( l'Extrême-Orient, laChine, la Corée ). Il n'y a aucun "premier chien japonais", le loup japonais a joué un rôle dans la génèse deschiens japonais probablement vers le début. Et le Canis familiaris japonicus est au maximum un parent plusrécent des six races japonaises.

Selon le professeur Tanabe [24] les chiens du Japon et la région asiatique du nord-est peuvent génétiquementêtre divisés en trois groupes :

group "A" avec le Hokkaido et le chien Ryukyu.

group "B" avec le San'in Shiba, le Tsushima japonais, les races coréennes et les chiens de Sakhalin.

group "C" avec l'Akita, le Kai, Kishu, le Mikawa, le Shikoku, le Satsuma, le Shinshu Shiba et le Mino Shiba.

Les chiens dans le groupe "A" qui est issu des premiers chiens Jomon sont restés génétiquement constants. Leschiens dans le groupe "B" sont le résultat plus récent ou chien Jomon et chien Yayoi se sont mélangés. Enraison d'hybridation les chiens dans le groupe "C" ont finalement plus évolué par rapport au chien Jomon.

Comme on peut voir, dans ses trois variétés le Shiba partage deux groupes génétiques différents. Il pourraitêtre dit qu'il est non seulement un primitif, mais un chien "double-primitif". Ce qui est crucial, cependant, estque le Shiba est étroitement lié génétiquement avec les autres chiens japonais et avec les races coréennes. Àcet égard le terme "primitif" caractérise bien le Shiba.

Nous espérons avoir précisé quelques termes vaporeux et exprimé des idées vagues plus clairement. Mais nousavons aussi par hasard soulevé de nouvelles questions auxquelles l'on n'a pas encore répondu d'une manièresatisfaisante. Par exemple, nous voudrions voir la question de l'identité du loup japonais éclairci. Ou commentle mustérieux Ookame est devenu le chien sauvage des montagnes ? [25] Nous voudrions avoir plusd'informations sur le Kai-Inu, ce chien courant japonais mentionné par Siebold.

Les chiens sont une partie inhérente du développement culturel de l'homme. Pour cela, chaque discussion del'histoire de chien nous éclaire; c'est utile pour une meilleure compréhension de nos propres passé et présent.La recherche scientifique du chien au moyen de l'analyse d'ADN a aussi mené de plus en plus à une meilleurecompréhension de maladies humaines d'origine génétique. Dans la recherche sur le Shiba, les japonais prennentune position particulière. Un exemple est un projet à l'Université Hokkaido où la recherche est effectuée surune grave maladie héréditaire du nom de GM1 gangliosidosis sur la base de chien Shiba. [26] Aussi bien leshumains que les animaux peuvent contracter cette maladie qui affecte le système nerveux central (cerveau) etaboutit inexorablement à la mort.

Dans le futur, par le biais de l'analyse d'ADN et d'autres méthodes modernes de la biologie moléculaire nouspouvons nous attendre à obtenir plus de réponses à certaines questions en suspend. Et dans cette aventure, noschiens jouent leur rôle.

Notes

[ 1 ]Vila C., Maldonado J. E., Wayne R. K.: Phylogenetic relationships, evolution, and genetic diversityof the domestic dog, Journal of Heredity 90 (1999), pp. 71-77.

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[ 2 ]

Vila C., Savolainen P., Maldonado J. E., Amorim I. R., Rice J. E., Honeycutt R. L., Crandall K. A.,Lundeberg J., Wayne R. K.: Multiple and ancient origins of the domestic dog, Science 276 (1997),pp. Vila C., Savolainen P., Maldonado J. E., Amorim I. R., Rice J. E., Honeycutt R. L., Crandall K.A., Lundeberg J., Wayne R. K.: Multiple and ancient origins of the domestic dog, Science 276(1997), pp. 1687-1689.

[ 3 ]Savolainen P., Zhang Y. P., Luo J., Lundeberg J., Leitner T.: Genetic evidence for an East Asianorigin of domestic dogs, Science 298 (2002), pp. 1610-1613.

[ 4 ]

Y. Tanabe, K. Ôta, S. Ito, Y. Hashimoto, Y. Y. Sung, J. K. Ryu and M. O. Faruque: Biochemical-genetic relationships among Asian and European dogs and the ancestry of the Japanese native dog,Journal of Animal Breeding and Genetics , Vol. Y. Tanabe, K. Ôta, S. Ito, Y. Hashimoto, Y. Y. Sung,J. K. Ryu and M. O. Faruque: Biochemical-genetic relationships among Asian and European dogs andthe ancestry of the Japanese native dog, Journal of Animal Breeding and Genetics , Vol. 108, pp.455-478 (1991) and Yuichi Tanabe: The origin of Japanese dogs and their association with Japanesepeople, Zoological Science , Vol. 8, No. 4 (1991), pp. 639-651. Even though Tanabe's study is notbased on an mtDNA analysis of the solely maternal inherited genes leading to a certain element ofuncertainty, his results are nevertheless widely accepted.

[ 5 ]

Okumura N., Ishiguro N., Nakano M., Matsui A., Sahara M.: Intra- and interbreed genetic variationsof mitochondrial DNA major non coding regions in Japanese native dog breeds (Canis Familiaris),Animal Genetics 27 (1996), pp. Okumura N., Ishiguro N., Nakano M., Matsui A., Sahara M.: Intra-and interbreed genetic variations of mitochondrial DNA major non coding regions in Japanese nativedog breeds (Canis Familiaris), Animal Genetics 27 (1996), pp. 397-405.

[ 6 ]Kim K. S., Tanabe Y., Park C. K., Ha J. H.: Genetic Variability in East Asian Dogs UsingMicrosatellite Loci Analysis, Journal of Heredity 92 (2001), pp. 398-403.

[ 7 ]The Shiba showed the least genetic variability. This is not necessarily a glorious chapter (especially"purebred") but indicates rather a relative gene deficiency due to inbreeding.

[ 8 ]

Tsuda K., Kikkawa Y., Yonekawa H., Tanabe Y.: Extensive interbreeding occurred among multiplematriarchal ancestors during the domestication of dogs: Evidence from inter- and intraspeciespolymorphisms in the D-loop region of mitochondrial DNA between dogs and wolves, Genes &Genetic System 72 (1997), pp. 229-238.

[ 9 ]Eberhard Trumler: Das Jahr des Hundes. Ein Jahr im Leben einer Hundefamilie, München 1986, p. 7.<

[ 10 ]

Heidi G. Parker, Lisa V. Kim, Nathan B. Sutter, Scott Carlson, Travis D. Lorentzen, Tiffany B.Malek, Gary S. Johnson, Hawkins B. DeFrance, Elaine A. Ostrander, Leonid Kruglyak: GeneticStructure of the Purebred Domestic Dog, Science 304 (2004), pp. Heidi G. Parker, Lisa V. Kim,Nathan B. Sutter, Scott Carlson, Travis D. Lorentzen, Tiffany B. Malek, Gary S. Johnson, HawkinsB. DeFrance, Elaine A. Ostrander, Leonid Kruglyak: Genetic Structure of the Purebred DomesticDog, Science 304 (2004), pp. 1160-1164.

[ 11 ]Leonard J. A., Wayne R. K., Wheeler J., Valadez R., Guillen S., Vila C.: Ancient DNA evidence forOld World origin of New World dogs, Science 298 (2002), pp. 1613-1616.

[ 12 ]

The following comments on the wolf in the Japanese culture are based on John Knight: On theExtinction of the Japanese Wolf, Asian Folklore Studies , 56/1, 1997, pp. 129-159. See also JohnKnight: Waiting for Wolves in Japan: An Anthropological Study of People-Wildlife Relations, OxfordUniversity Press 2003. Knight had carried out intensive research on the wolf in Japan and cites fromJapanese sources.

[ 13 ]

Ph. Fr. de Siebold (in collaboration with C. J. Temminck and H. Schlegel): Fauna Japonica, LugduniBatavorum 1842, p. 38f. The author's real name actually was Franz Philipp Balthasar von Siebold. Helived from 1796 to 1866. It must always be taken into consideration that Siebold is only describingthe wolf from the Honshu main island and not the Hokkaido wolf.

[ 14 ]

On the controversy about the identity of the wolf see Brett L. Walker: The History and Ecology ofthe Extinction of the Japanese Wolf, The Japan Foundation Newsletter XXIX/No. 1, October 2001,pp. 10-13. Walker too had done research on the wolf in Japan and likewise is citing from Japaneseoriginal documents.

[ 15 ] Tsuda et al., Extensive interbreeding [Note 8].

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[ 16 ] Maureen Atkinson: The Complete Shiba Inu, Ringbress Books 1998, p. 8. 8.

[ 17 ]See Erhard Oeser: Hund und Mensch. Die Geschichte einer Beziehung, Darmstadt 2004, p. 58ff. Afine example of a pariah dog in the canine scientific sense is the story of the semi-wolf White Fangand his mother Kiche in Jack London's famous novel with the same title ("White Fang", 1906).

[ 18 ]Endo H., Obara I., Yoshida T., Kurohmaru M., Hayashi Y., Suzuki N.: Osteometrical and CTexamination of the Japanese wolf skull, The Journal of Veterinary Medical Science 59 (1997), pp.531-538.

[ 19 ]

Chikashi Tachi, Tomoya Enomoto, Yu Matsubara, Ai Ueda, Teppei Hasegawa, Junichi Matsuyama,Masato Tsuchiya, Mitsuaki Ohta, Yuichi Tanabe, Tatsuo Suzuki , Hideki Endo, Tadasu K. Yamada,Masamichi Kurohmaru, Yoshihiro Hayashi, Yumi Asano, Keitaro Yamanouchi, Hideaki Tojo:Successful Molecular Cloning and Nucleotide Sequence Determination of Partial Amelogenin(AMELX) Exon DNA Fragment Recovered from a Mounted Taxidermic Pelt Specimen TentativelyIdentified as an Extinct Wolf Species, Canis lupus hodophilax Temminck, the Japanese Wolf andStocked at School of Agriculture and Life Sciences, the University of Tokyo, Journal of Reproductionand Development , Vol. Chikashi Tachi, Tomoya Enomoto, Yu Matsubara, Ai Ueda, TeppeiHasegawa, Junichi Matsuyama, Masato Tsuchiya, Mitsuaki Ohta, Yuichi Tanabe, Tatsuo Suzuki ,Hideki Endo, Tadasu K. Yamada, Masamichi Kurohmaru, Yoshihiro Hayashi, Yumi Asano, KeitaroYamanouchi, Hideaki Tojo: Successful Molecular Cloning and Nucleotide Sequence Determinationof Partial Amelogenin (AMELX) Exon DNA Fragment Recovered from a Mounted Taxidermic PeltSpecimen Tentatively Identified as an Extinct Wolf Species, Canis lupus hodophilax Temminck, theJapanese Wolf and Stocked at School of Agriculture and Life Sciences, the University of Tokyo,Journal of Reproduction and Development , Vol. 48 (2002), pp. 633-638. The result of this study isthat "further molecular analysis of the intraspecific as well as the interspecific variations in theAMELX DNA will be needed to gain clear insight into the taxonomical and phylogenetic positions ofthe Japanese wolf".

[ 20 ]

The end of the hounding is described by Tolstoy with these words: "The huntsmen assembled withtheir booty and their stories, and all came to look at the wolf, which, with her broad-browed headhanging down and the bitten stick between her jaws, gazed with great glassy eyes at this crowd ofdogs and men surrounding her. When she was touched, she jerked her bound legs and looked wildlyyet simply at everybody." The end of the hounding is described by Tolstoy with these words: "Thehuntsmen assembled with their booty and their stories, and all came to look at the wolf, which, withher broad-browed head hanging down and the bitten stick between her jaws , gazed with great glassyeyes at this crowd of dogs and men surrounding her. When she was touched, she jerked her boundlegs and looked wildly yet simply at everybody." (War and Peace, Book Seven, Chapter V).

[ 21 ]

Nowadays we have to distinguish between 1) the well-known "Preservation Society for JapaneseDogs", in Japanese "Nippon Inu Hozonkai" or "Nihoken Hozonkai" ( NIPPO for short), from 1928which is dedicated to the conservation of the Shiba and the other Japanese dogs and 2) the new"Preservation Society for the Shiba Dog", in Japanese "Shiba Inu Hozonkai" ( SHIBAHO for short),from 1959 which is dedicated solely to the Jomon Shiba. Nowadays we have to distinguish between1) the well-known "Preservation Society for Japanese Dogs", in Japanese "Nippon Inu Hozonkai" or"Nihoken Hozonkai" ( NIPPO for short), from 1928 which is dedicated to the conservation of theShiba and the other Japanese dogs and 2) the new "Preservation Society for the Shiba Dog", inJapanese "Shiba Inu Hozonkai" ( SHIBAHO for short), from 1959 which is dedicated solely to theJomon Shiba.

[ 22 ]

The information from Japan is unclear: In his study from 1991 [Note 4] Prof. Tanabe talks of fourlocal Shiba varieties, amongst them the "Akita Shiba". In later publications he talks of the "JomonShiba" exclusively. Other Japanese authors in contrast stick to the three known Shiba variants San'in,Mino and Shinshu.

[ 23 ]See Michiko Chiba, Yuichi Tanabe, Takashi Tojo, Tsutomu Muraoka: Japanese Dogs. Akita, Shiba,and Other Breeds, Kodansha International, Tokyo, New York, London 2003, p. 72.

[ 24 ]Yuichi Tanabe: Genetic Evidence for the Routes Dogs Took to Japan, Japanese Dogs [Note 23], pp.66-69.

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[ 25 ]Possibly the name Ookame is just a regional variant of okami , the Japanese word for wolf; on thevarying spellings for wolf in Japanese cf. John Knight: Waiting for Wolves in Japan [Note 12], p. 195.

[ 26 ]

Yamato O., Masuoka Y., Yonemura M., Hatakeyama A., Satoh H., Kobayashi A., Nakayama M.,Asano T., Shoda T., Yamasaki M., Ochiai K., Umemura T., Maede Y.: Clinical and clinico-pathologiccharacteristics of Shiba dogs with a deficiency of lysosomal acid ß-galactosidase: a canine model ofhuman GM1 gangliosidosis, The Journal of Veterinary Medical Science 65 (2003), pp. Yamato O.,Masuoka Y., Yonemura M., Hatakeyama A., Satoh H., Kobayashi A., Nakayama M., Asano T.,Shoda T., Yamasaki M., Ochiai K., Umemura T., Maede Y .: Clinical and clinico-pathologiccharacteristics of Shiba dogs with a deficiency of lysosomal acid ß-galactosidase: a canine model ofhuman GM1 gangliosidosis, The Journal of Veterinary Medical Science 65 (2003), pp. 213-217. Inaddition a series of further articles by this research group on the same subject.

© 2005 Dr. Holger Funk - Traduction Philippe Kelner 2007 - http://www.shiba-dog.de/shiba-klub/urtyp-en.htm

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LES RACES JAPONAISES

Officiellement, il existe 12 races japonaises. Si 6 d'entre elles, sont ancestrales, les autres sont issuesd'importations récentes à l'échelle de l'Histoire. En plus de ces 12 races, il existe au japon, parfois dans descontrées reculées, des races 'populaires' maintenues tant bien que mal par la population. Voici un tableaurécapitulant 6 races indigènes, 6 races issues de croisement d'importation et 1 race 'populaire'.

PHOTO NOM Groupe/Section Poids/TailleDuréeVie

Robe

Akita Inu 5 / 530 à 50 kg61 à 67 cm

11 à 13ans

Roux, Sésame,Bringé et Blanc

A l'origine, toutes les races canines Japonaises étaient de petite à moyenne taille et iln'existait aucune race de grande taille. Dès 1603 provenant de la région d'Akita, leschiens nommés « Akita Matagis » (chiens de taille moyenne pour la chasse à l'ours)ont été employés comme chiens de combat. Depuis 1868, la race a été croisée avec leTosa et avec des Mastiffs. A la suite de ces croisements, la taille de la race augmenta,mais certains traits caractéristiques propres aux chiens de types Spitz disparurent. Parla suite elle devint une grande race japonaise. Cependant, après la guerre desamateurs éclairés refusèrent d'accepter ce type de chien comme vraie race japonaiseet s'efforcèrent d'éliminer les caractéristiques des races étrangères en faisant descroisements avec des Matagi Akitas ; le but était de retrouver le type original de larace. Ces efforts couronnés de succès ont permis de stabiliser la souche pure del'Akita de grande taille bien connu de nos jours.

Chin / Chin Inu /

Epagneul

Japonais

9 / 81.8 kg à 3 kg25 cm

9 à 10ans

Blanc marqué denoir ou de rouge

Sur la foi de données anciennes, on tient pour établi que les ancêtres du Chin furentofferts en 732 par les souverains coréens (sous la dynastie Silla, 377 à 935) à la Courdu Japon. Il semble qu'au cours des 100 années suivantes, un grand nombre de Chinsfurent importés au Japon. Selon les témoignages historiques, des sujets de cette racefurent ensuite réintroduits directement en Chine (sous la dynastie Tung, de 618-910)et en Corée du Nord (sous la dynastie PoHai de 698-926) par des envoyésdiplomatiques. Sous le règne du Shogun Tsunayoshi Tokugawa (1680-1709) la racefut élevée en tant que petit chien de salon au château d'Eido. En 1613, unbritannique, le capitaine Searles, introduisit un Chin en Angleterre, et, en 1953, leCommandant américain Perry en importa plusieurs aux USA, deux de ses sujetsfurent offerts à la reine Victoria d'Angleterre. Depuis 1868 le Chin est devenu le chiende salon préféré des dames de la haute société, actuellement, c'est un petit chiend'agrément largement répandu.

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Hokkaido / Ainu

Ken5 / 5

20 à 30 kg47 - 50 cm

11 à 13ans

Sésame, Bringé,Roux, Noir, Noir &feu, Blanc

On dit que cette race descend des chiens japonais de taille moyenne qui ontaccompagné des émigrants de Honshu, la principale île du Japon, à Hokkaido pendantl'ère Kamakura ( dans les années 1140), alors que les échanges entre l'île de Hokkaidoet le district de Tohoku se développèrent. Lorsqu'en 1937 cette race fut déclarée «Monument naturel », elle prit le nom de la région dont elle est originaire. Elle est aussiconnue sous le nom de « Ainu-ken », vu que les Ainus, les autochtones de l'île deHokkaido, employaient ces chiens à la chasse à l'ours et à d'autres animaux. Lamorphologie du Hokkaido le rend apte à endurer le froid rigoureux et à supporter defortes chutes de neige. Il fait également preuve d'une sûre appréciation des choses etd'une grande résistance

Kai Inu / Kai 5 / 511 à 22 kg45 - 49 cm

12 à 13ans

Bringé noir, bringérouge ou bringé

Cette race est connue depuis le Moyen-âge où elle chassait dans les régionsmontagneuses du Kai, au Japon. Une sélection opérée à partir du 18ème siècle adonné le produit que nous connaissons aujourd'hui. Sa robe bringée et son caractèreentier lui ont valu le surnom de Tora Inu, qui signifie "chien-tigre". Ce chien étaitutilisé pour la chasse au sanglier et au cerf.

Karafuto Inu /

karafuto Ken5 / 1 ou 5 ?

30 à 40 kg56 à 66 cm

12 à 13ans

Le Karafuto ken est originaire des Iles Sakhaline, mais aussi présent à celled'Hokkaido et dans les îles avoisinantes, dans l'extrème nord du Japon. Cette race estmaintenant rarement employée (chien de traineau); donc il reste peu d'éleveurs auJapon.

Kishu / Kochi

ken5 / 5

20 à 25 kg46 à 52 cm

Blanc, Rouge etSésame

Cette race descend de chiens de taille moyenne qui existaient autrefois au Japon. Elles'est fixée dans les régions montagneuses de Kishu (Préfecture de Wakayama et deMie). A l'origine, la robe de ces chiens présentait souvent des marques voyantes decouleur rouge ou sésame et des bringeures. Toutefois, à partir de 1934, seules lesrobes unicolores furent admises, de sorte que, depuis 1945, ces marques voyantes ontdisparu à jamais. Actuellement, la robe blanche est très répandue dans cette race. Ceschiens servent aujourd'hui surtout à la chasse au sanglier, mais jadis ils ont aussichassé le cerf. On a donné à la race le nom de la région dont elle provient. En 1934,cette race a été déclarée « Monument naturel ».

Spitz 5 / 512 à 18 kg30 à 38 cm

Blanc

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On pense que le Spitz japonais descend du grand Spitz allemand de couleur blanchequi a été introduit au Japon vers 1920 après avoir traversé le continent sibérien et lenord-est de la Chine. Vers 1921, cette race a été présentée pour la première fois à uneexposition à Tokyo. Par la suite, en 1925, deux couples de grands Spitz blancs furentimportés du Canada, puis, jusque vers 1936, de tels chiens furent importés du Canada,des USA, de l'Australie et de la Chine. Leur descendance fut finalement l'objet decroisements en vue d'améliorer la race. Après la seconde guerre mondiale, en 1948,un standard unifié de la race fut établi par le Kennel Club japonais ; ce standard estresté en vigueur jusqu'ici. (F.C.I.)

�ihon Terria /

Terrier Japonais3 / 2

3 à 4 kg30 à 33 cm

Couleur Tricoloreavec tête noire

Cette race est issue d'un croisement entre des Fox-terriers à poil lisse, importés desPays-Bas à Nagasaki au cours du 17ème siècle et des chiens d'arrêt de petite taille oude petits chiens autochtones. Dans des villes portuaires comme Kobe ou Yokohama,les Terriers japonais étaient appréciés comme "chiens de dames". Le Terrier japonaisest d'un caractère vif et joyeux. L'élevage suivi débuta autour de l'année 1920, mais letype définitif ne fut fixé que vers 1930.

Ryukyu Inu /

Ryukyu kennon reconnu

20 kg40 à 50 cm

Rouge sombrebringé ou uni

Dans les années 1980 quelqu'un a découvert un groupe de chiens dans les montagnesYanbaru. Les scientifiques ont été étonnés de constater que ces chiens n'ont pasconnu de croisement et qu'ils ont une constitution génétique différentes de toute autrerace. Donc, ils sont devenus une espèce protégée. Il y avait seulement environ 800d'entre eux vers la fin des années 80, mais il pourrait y avoir 1000 ou plus sur les îlesaujourd'hui.Il y a plusieurs couleurs dans la race des Ryukyu Inu. Certains n'ont pas les rayures etsont rouges.

Sanshu / Sanshu

Kennon reconnu

20 à 25 kg45 à 55 cm

du rouge au gris

De nationalité Japonaise, cette race moderne est issue du croisement de l'ancien chienjaponais, le Aichi, avec un Chow-Chow chinois. Elle a été créée en 1912. C'est unchien fort doté d'une très grande résistance au grand froid. Le mâle mesure 50 à 55cm au garrot et la femelle mesure environ de 45 à 50 cm . Son poids varie de 20 à 25kg . Son museau est en forme de coin et sa truffe est de couleur noire. Ses yeux sontsombres, ses oreilles sont petites et triangulaires. Il possède un cou puissant, son crâneest légèrement plat. Son pelage est dur et pas trop long. Toutes les couleurs de la robesont acceptées, du rouge au gris. D'autres variétés de Sanshu mesure 10 cm de moins.Le Sanshu est un chien fidèle qui aime son maître, il est affectueux et obéit auxordres. Le Aichi, l'ancêtre du Sanshu, était utilisé comme chien de chasse et de garde.Aujourd'huile Sanshu reste un bon gardien et est devenu un agréable chien decompagnie.

Shiba Inu / Shiba 5 / 57 à 12 kg37 à 41 cm

15 ansFauve, Sésame,Noir & feu

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Le shiba est une race de chien japonaise autochtone depuis les temps les plus anciens.À l'origine, le mot « shiba » indique quelque chose de petit, « un petit chien » (inusignifie chien) ou broussaille selon les versions. Son habitat naturel était la régionmontagneuse face à la mer du Japon, où il était utilisé à la chasse aux petits gibiers etoiseaux. Selon les endroits d'où il provenait, il y avait de petites différences entre lessujets de cette race.Aujourd'hui encore, il existe au japon différentes lignées de ShibaInu, outre celle connue en occident : le San-in Shiba, le Mino Shiba et le Jomon Shiba.Si les 2 premières ont été préservées par des éleveurs, la dernière a été recréée parcroisement en vue de parvenir au chien ancestrale arrivé au Japon avec la civilisationJomon.

Shikoku / Koshi

ken5 / 5

15 à 20 kg46 à 52 cm

Sésame, sésamenoir et sésamerouge

Cette race descend des chiens de taille moyenne qui existaient au Japon aux tempsanciens. Le Shikoku était élevé comme chien de chasse, surtout pour le sanglier, dansles régions montagneuses de la Préfecture de Kochi. On l'appelle parfois « Kochi Ken» (chien de Kochi). Il existait trois variétés de cette race : Awha, Hongaw et Hata,toutes trois portant le nom de la région où on les élevait. C'est le Hongaw a quiconserva le plus haut degré de pureté parce que la région d'élevage n'était pas faciled'accès. Ces chiens sont tenaces et suffisamment agiles pour parcourir une régionmontagneuse. Ils sont caractérisés par leur robe couleur sésame. La race prit son nomde la région et fut déclarée « Monument naturel » en 1937.

Tosa / Tosa ken 2 / 2.140 kg50 à 64 cm

unicolore rouge oufauve, bringé ounoir

Le tosa est un chien japonais qui a été créé entre 1868 et 1912. Il est le produit ducroisement du Bull Terrier, du Dogue Allemand, du Saint Bernard et du Bulldog. Ils'agit d'un chien de combat courageux. Il a bon caractère et est facile à dresser. Denos jours, il est devenu un chien de compagnie, qui garde la maison de nos amisjaponais, comme le font nos propres chiens européens.

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LE SHIBA ET LE DINGO

Voici 2 photos :

Ou est le Shiba, ou est le Dingo ?

Difficile de trancher, non ?

Ok, le Dingo est à gauche, le Shiba à droite.

Ceci pour mettre le doigt sur cette troublante ressemblance entre ces 2 races de chiens si distants par leurssouches contemporaines.

Face à un Dingo d'Australie ou de Nouvelle Guinée, toute personne connaissant le Shiba Inu, ne peut être quefrappée par la troublante ressemblance.

Un chiot de Dingo Un chiot de Shiba Inu

Ce qui est troublant, c'est que ces 2 races sont chacune originaires d'îles, Japon , Nouvelle Guinée et Australie.Donc le flux migratoire surtout en ces temps reculés, était faible voir exceptionnel. C'est pour cela que certainsscientifiques mettent cette ressemblance sur le compte du hasard de l'évolution.Mais après quelques recherches sur chacune de ses races, d'autres scientifiques soumettent d'autres hypothèsesbasées sur différentes recherches scientifiques.

Ainsi, on sait que le dingo est probablement venu en Australie accompagnant des marins Austronésiens deChine du Sud et Taiwan. Puis ces chiens domestiques, laissés à eux même sont redevenus sauvages ens'éparpillant sur toute l'Australie à l'exception de la Tasmanie. Au cours de ce voyage, comme nous le montre

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la carte, les navigateurs firent escale à n'en pas douter en Nouvelle Guinée, y délaissant quelques chiens enpassant.

Les ancêtres des chiens japonais contemporains, les chiens Jomon, sont venus eux aussi du sud de la Chine etTaiwan via les îles Ryukyu au sud du Japon. Le peuple Jomon qui a introduit les premiers chiens au Japonavaient eux même leurs racines dans la culture austronésienne.

Si donc une relation génétique existe entre le dingo et le Shiba, elle ne peutêtre fondée que dans une origine commune dans le sud de la Chine il y a10.000 ans.

L'état actuel de la recherche ne fournit aucune preuve concrète de ce"berceau" commun. L'hypothèse alternative que la similitude entre Dingo etShiba est accidentelle, fruit d'une soi-disant "mutation spontanée", estcependant encore moins prouvable.

Le Dingo d'Australie.

Il existe bien sur une limite à la similitude entre dingo et Shiba. Le point de divergence le plus spectaculaire estla différence de taille. Un dingo adulte atteint environ la taille d'un berger allemand ( jusqu'à 60 cm ). Il estdonc beaucoup plus grand qu'un Shiba. Paradoxalement cette différence peut conforter l'hypothèse de l'originecommune. Car le Dingo de Nouvelle Guinée, beaucoup plus petit que celui d'Australie, est du même gabaritque le Shiba.

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Un Dingo de Nouvelle Guinée.

Ce Dingo de Nouvelle Guinée a un ensemble de caractéristiques qui le distinguent complètement des autresraces de chien, de loups et même du Dingo Australien. Ces différences sont un sujet passionnant et le fruit derecherche en soi. Mais revenons à la similitude avec le Shiba. Outre la taille presque identique ( 40 cm environ), il existe d'autres points de convergence.

Les couleurs de la robe sont aussi assezsimilaires ; rouge, sable et noir et feu. Deplus, la forme de la queue estparticulièrement intéressante, car si ellen'est pas identique à la queue du Shiba (flottante à opposer à enroulée ) , le dingo-Nouvelle-Guinée dans certaines situations(par exemple en présence de proiespossibles ou lors de l'affichage deconfiance), enroule sa queue de la mêmemanière qu'avec le Shiba en confiance.

Un Dingo Noir et Feu.

Inversement, on sait que le Shiba déroule sa queue en cas de fort trouble ...

Un Dingo de Nouvelle Guinée satisfait avec un bel enroulé de queue.

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Ceci confirmerait que le chien des marins Austronésiens se soit répandu en chemin vers l'Australie sur laNouvelle Guinée.

Les habitats respectifs auraient fait le reste. La similitude de la topographie, de la faune et de la végétation dela Nouvelle Guinée et des iles Japonaises, expliquerait l'évolution parallèle du Dingo de Nouvelle Guinée et duShiba. De son coté, rencontrant des grands espaces, des proies plus rares et une végétation beaucoup pluséparse, le Dingo d'Australie aurait suivi une voie un peu différente, s'accompagnant d'une croissance adaptée.

Un Dingo d'Australie Un Dingo de Nouvelle Guinée

En comparant un Dingo avec un Jomon Shiba, variété japonaise proche du chien Jomon historique, on ne peutqu'être convaincu de cette souche commune.

Jomon Shiba 'recréé par les éleveurs japonais Un Dingo d'Australie

Pour conclure, l'hypothèse que les chiens Jomon Japonais et les Dingos ont un fond génétique commun au seinde la culture austronésienne de la Chine méridionale , il y a des milliers d'années, ne peut être actuellementprouvée, mais semble la plus raisonnable.

Mais un danger menace les Dingos. Malgré les organisations qui sont engagées dans la protection et laconservation des Dingos de Nouvelle Guinée, ceux-ci sont toujours grandement menacés. Quant aux Dingosd'Australie, maintenant en contact géographique avec les chiens domestiques, ils sont victimes de croisementsparasites qui dénaturent la race sur une bonne partie de leur territoire.

Espérons que nous pourrons dans le futur, continuer à admirer les "frères" sauvages de nos chers Shiba !

Synthèse basée sur le travail de Dr. Holger Funk - Photos source internet ( merci de nous contacter si désaccord )

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LES DIFFERENTS SHIBA INU

Le Shiba Inu est l'une des six races indigènes du japon.

Mais du fait même de son parcours depuis la préhistoire, le Shiba Inu ne forme pas un groupe homogène dechiens.

Les Lignées

Ces lignées découlent des différents mariages effectués à la réunification de la race vers 1950 à partir del'étalon Naka.

Naka, l’étalon fondateur des 4 grandes lignées

Il y a 4 lignées historiques :

HAKUBA NO GEN ( Lignée Gen )KOROTAMA ( Lignée Ichisuke )TENKOUMATSUMARU

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HAKUBA �O GE� ( Gen )

Hakuba No Gen Go, Roukakusou

Cette lignée est le fruit de beaucoup de consanguinité ( notammentpère / fille ) sur six générations pour arriver de Naka à Hakuba.Les points fort de cette lignée, le pelage, le crâne bien developpé.Ses défauts, la structure de son corps et sa dentition.

KOROTAMA ( Ichisuke )

Ichisuke Go, Inoguchi

Originaire des îles de Shikoku, cette lignée s'appuie sur 2 frères : Korotamaet Ichisuke. Elle avait une robe noire et blanche pas très apprèciée, mais sesqualités ont poussé les éleveurs à l'utiliser pour la reproduction. Aujourd'huiles spécimens issus de cette lignée se caractèrisent par une robe rouge trèscolorée.Cette lignée s'est établie en dix générations depuis Naka.

TE�KOU

Tenkou Go

Tenkou avait une robe rouge très foncée qui n'était pas orthodoxe. Mais ilpossèdait une expression de chien bien équilibré.Tenkou est un petit-fils de Korotama ce qui rend cette lignée trèsintéressante.Les éleveurs d'autres lignées ont souvent utilisé la lignée Tenko.

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MATSUMARU

Matsumaru Go

Originaire de la préfecture de Nagano, cette lignée se caractèrise par uncorps robuste et une solide tête.Cette lignée a été très utilisée pour parvenir au Shiba Inu actuel.Matsumaru était un sésame rouge.

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Les souches

S'ajoute à ces lignées historiques, les 3 souches ancestrâles du Shiba Inu.

Shinshu ShibaMino ShibaSan-In Shiba

... correspondant au 3 principales régions d'ou sont issus les membres fondateurs du Shiba contemporain.

Concernant ces souches, si on considére que le Shinshu Shiba s'est "dilué" au sein des lignées, pour ce qui estdu Mino Shiba et du San-In Shiba, des éleveurs sont parvenus à en préserver des spécimens hors de toutcroisement avec les autres souches.

Le San-In Shiba

San-In Shiba crème

Le San-In Shiba est originaire du Sud-ouest du Japon ( région de montagnesface à la mer de Chine, dans la préfecture de Tottori ). , à l’origine ilmesurait de 40 à 50cm et était connu pour son côté distant, trèsindépendant.

Aujourd'hui, les San-in Shiba existent toujours en petit nombre, moins de500. Une association de conservation de ce type a été créée par M. HiroshiHisashi Ozaki afin de préserver ce chien en voie d'extinction après la guerre.

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Utilisé pour la chasse aux ratons laveurs, le San-In Shiba est donc un chienendurant et agile pour se déplacer dans les montagnes. D’apparence fine etélancée, destinée à faciliter la progression dans des galeries souterraines, cechien est vif. Avec une queue en faucille et des yeux bien rond, le San-inShiba actuel est très proche du chien coréen Jindo selon des analyses ADNrécentes.

De nos jours, il n’est plus distant et va facilement au contact de l’homme.Sans Urajiro obligatoire, sa robe est rousse, crème, ou marron.

San-In aux yeux ronds

Le Mino Shiba

Mino Shiba marron

Le Mino Shiba est originaire de la province de Gifu, aucentre du Japon, est devenu extrêmement rare de nos jours.

Son poids et sa taille sont semblables aux Shiba Inu, auxenvirons de 39cm pour 10kg. Son corps semble toutefoisbeaucoup plus robuste avec sa musculature marquée et sonmuseau plus carré.

Il se distingue par des yeux en amande, des oreilles bientriangulaires et une robe d’un rouge profond, limite brun,sans urajiro.

Sa robe peut aussi être charbonnée et/ou comportée destâches blanches au niveau du poitrail. A l'origine sa queueétait déroulée, de nos jours le Mino Shiba a généralementune queue en faucille.

Le Mino Shiba n'a pas l'Urajiro

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Le Jomon Shiba

Parallèlement à ces souches préservées, des éleveurs japonais ont recréé par de multiples sélections, un Shibaqui s'approche du chien Jomon dont les restes ont été retrouvés au cours de fouilles archéologiques.

Le Jomon Shiba actuel et le chien jomon reconstitué.

Un stop moins marqué, un crâne allongé.

Chez le Jomon Shiba , le Stop est moins marqué que sur leshiba traditionnel, pour revenir à un alignement proche decelui du chien jomon et du loup.

Les couleurs sont le gris loup avec urajiro, le roux et blancclassique, toutes les nuances de sésame, le noir et feu, leblanc, le crème. Le pinto est toléré mais non recherché.

Au japon, les éleveurs du Jomon Shiba considèrent que le Shiba Inu a été transformé en 'chien jouet' et que leJomon Shiba constitue une nouvelle race de chien.

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Un corps maigre aux cotes apparentes.

Mais l'on peut se poser la question ;

L'homme peut-il recréer dans son intégrité originelle issue des nombreux siècles d'évolution ce qu'il a défait parsa simple présence ?

Philippe Kelner 2011 - Sources : 3inshiba [http://3inshiba.com] - Dr. Holger Funk : [http://www.shiba-dog.de] - Yokohama Atsumi Kennel [http://yokohamaatsumi.the-ninja.jp] - ShibaInu Club [http://clubshiba.free.fr] - Jomon Shiba [http://jomon-shiba.com]

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