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Mardi 30 septembre 2014Ouest-FranceMorlaix

Rédaction : 3, rampe Saint-MelaineTél. 02 98 63 88 20 - Tél. sports : 02 98 33 22 20Courriel : [email protected] abonnés : Tél. 02 99 32 66 66

Gwenegan Bui revient sur « une rentrée chargée »De l’échec de Lampaul Agro à la fronde des légumiers, en passant par le dossier Tilly-Sabco, la rentréea été chargée dans la 4e circonscription du Finistère. Confidences du député, après un mois mouvementé.

Entre-guillemets

À propos des légumiers…Je peux comprendre la détresse col-lective, et individuelle, mais la vio-lence est inacceptable. Peut-il s’agird’un acte de colère spontané ? Cer-tainement car beaucoup de légu-miers sont dans des situations devraie détresse. Mais plusieurs étaientencagoulés, et les 150 tracteurs sesont dirigés sans hésiter sur l’hôteldes impôts. Ce n’était pas du tout im-provisé. Le problème, ensuite, c’estl’amalgame que cela peut créer dansl’opinion publique.

Et du ras-le-bol de la filière…Aujourd’hui, le système agroalimen-taire breton tient grâce à de tropnombreuses rustines. Que ce soitles légumes ou le porcin. Il faut ab-solument que les producteurs et leséleveurs s’interrogent sur leurs pro-fessions. Comment mieux réguler lafilière ? Après la crise porcine, le laiten 2012 et les œufs, aujourd’hui cesont les légumes : les différents ac-teurs du secteur doivent réfléchir àun nouveau modèle.

À côté, les structures bio n’ont passubi le mauvais hiver ou l’embargorusse. Il faudrait pouvoir vérifier ré-gulièrement que les sociétés coopé-ratives, avantagées fiscalement, res-pectent toujours les valeurs qui sontà la base du statut. Car l’emploi estplus important que le profit immé-diat.

Le sort de Tilly-Sabco ?Le marché du poulet export est là,internationalement. Et la baisse del’euro est favorable au commerce.Doux, de son côté, n’a pas réussi àrépondre à toutes ces commandes…Ce serait une solution, de créer unopérateur unique dans ce domaine.Mais il faudrait que ces deux en-treprises s’accordent, au-delà desconflits de personnes. Car derrièreles emplois directs menacés par lafermeture du site du Guerlesquin, ily a aussi les agriculteurs, les céréa-liers.

Après l’échec de la possibilité

franco-israélienne, enterrée cet été,deux options internationales tiennenttoujours. En Asie, où la probléma-tique alimentaire est de plus en pluslourde. Mais les investisseurs sont fri-leux pour fournir des garanties.

Brittany Ferries et le Pégasis…L’entreprise n’est pas en difficul-té : le désastre a été évité il y adeux ans. Cette année, la livre ster-ling à la hausse a fait ses affaires,comme la belle saison. Les Anglaisétaient au rendez-vous. Au niveaude la construction du Pégasis, leblocage vient toujours des moda-lités juridiques de soutien nationalà sa construction. Des subventionsinjustifiées seraient sanctionnéespar la commission européenne,et attaquées par la concurrence,comme c’est le cas à Marseille avecla SNCM. Ce qui crée des tensionsavec l’État.

Mais la menace de Jean-François

Jacob de faire construire le ferry àl’étranger ne tient pas. Son brevet aété déposé conjointement par la Brit-tany Ferries et STX. L’entreprise na-zairienne a la main, et il parait peuprobable qu’elle décide de délocali-ser sa construction. Car elle a besoinde la commande, et travaille aussiavec l’État.

L’échec de Lampaul Agro…Porter un dossier de reprise après unjugement est compliqué. Le dossierétait viable, porté par une forte volon-té, mais la Cecab a refusé de bou-ger, et certains producteurs porcinss’y sont opposés… Dans le secteurporcin en Finistère, le problème estancien, et vient de l’opposition entreplusieurs groupements éclatés. Il y aincapacité à agir collectivement.

Sur l’avenir de BritAir à Morlaix ?J’avais des craintes au moment de latransformation en « Hop ! ». Aujour-

d’hui, je suis moins inquiet, mêmesi les mois à venir se traduiront parune baisse d’effectifs. Il y a le trans-fert du simulateur, et des départs à laretraite. Mais la pérennité de BritAir àMorlaix est assurée. Alexandre de Ju-niac, le président d’Air France me lerépète régulièrement.

L’avenir en pays de Morlaix…Il faut tout surveiller, car le territoireest déjà fragilisé. Mais il dispose detrès bons fondamentaux. Il faut setourner du côté des biotechnolo-gies. Martrop, par exemple, devraitemployer plusieurs centaines depersonnes dans les années à venir.L’agroalimentaire, lui, est loin d’êtremort : nous serons bientôt plus dedix milliards à nourrir sur la planète.Il faut clairement que le secteur se re-nouvelle, pour profiter des potentielsde croissance mondiaux.

Recueilli par Julien GIRY.

Il y a un an, en septembre 2013, Gwenegan Bui était déjà en première ligne, sur la RN12 bloquée.

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Les pharmacies gardent leur rideau baisséAujourd’hui, les pharmaciens français sont en grève. À Morlaix, seule une officine est ouverte.Les pharmaciens de la ville expliquent les raisons de la grève.

Aujourd’hui, seule la pharmacieGourvez, rue de Paris, assure les ur-gences pharmaceutiques. Ce mou-vement de grève massif est une réac-tion au projet de loi sur les profes-sions réglementées. Celui-ci prévoit,entre autres, de permettre la vente engrande surface de médicaments quine nécessitent pas de prescriptionsur ordonnance (lire aussi page 5).

« Il y a un vrai danger de santé pu-blique, explique-t-on dans l’une despharmacies de la ville. En mettantdes médicaments à la dispositiondu grand public, sans que celui-cine puisse obtenir des conseils despharmaciens, on risque des intoxi-cations et des surdosages. »

Pour cette préparatrice, la vente demédicaments en grande surface pré-cède la fermeture inéluctable d’ungrand nombre d’officines. « Les phar-macies font surtout des bénéficessur les médicaments non rembour-sés, dit-elle. Si ceux-ci sont vendusdans les hypermarchés, presque

toutes les pharmacies de proximitéfermeront. »

« Pourquoi vouloir détruireun système qui marche ? »

Dans une autre pharmacie, on

évoque les risques de « crises sani-taires ». « Une crise économique,on peut s’en sortir, précise un phar-macien. Mais une crise sanitaire ?S’il y a demain une grave épidé-mie et qu’il n’y a plus que deux

pharmacies ouvertes dans la ville,comment fait-on ? »

Face à des dispositions norma-tives qui tendent à chambouler ladistribution pharmaceutique, il s’in-terroge : « Pourquoi vouloir détruireun système qui, malgré ses défauts,marche bien ? »

Pour cette journée, les pharma-ciens se sont organisés avec leurssyndicats pour maintenir une phar-macie de garde ouverte, qui ne gé-rera que les urgences pharmaceuti-ques.

Les autres officines se sont enga-gées à indiquer sur leur devanturel’adresse de la seule pharmacie ou-verte pour la journée.

Nicolas TROADEC.

Ce mardi, seule la pharmacie Gour-vez, au 47, rue de Paris, sera ouverte,pour traiter les urgences.

Sept pharmacies sur huit seront fermées ce mardi.

‡Argent, dette et music-hall !Cabaret théâtralThéâtre. Dans un petit théâtre, 3 comé-diens et un pianiste tentent de laisseren coulisse, leurs tracas du quotidien.Ce soir c’est music-hall : un mélanged’humour, de chansons, de danses etde magie. Tous les talents sont réunis :travestis, paillettes, impros et lanceursde couteaux ! Vendredi 3 octobre,20 h 30, théâtre du Pays de Morlaix,27, rue de Brest. Tarifs : 19 €, réduit16 €, 12 € jeune, 6 € enfant. Réserva-tion : 02 98 15 22 77, [email protected]

‡Espace des sciencesdu pays de MorlaixConférence. Dans le cadre de la Fêtede la science 2014 : Jardin de mer etbiotechs bleues par Patrick Cormier,biologiste, Université Pierre et MarieCurie-CNRS-station biologique deRoscoff. Vendredi 3 octobre, 20 h, am-phithéâtre Yves-Laurent/IUT GACO,quai du Léon. Gratuit. Contact :02 98 63 85 64, 02 98 63 10 14, [email protected], www.es-pace-sciences.org/morlaix

‡UNAFAM asso des famillesde personnes ayant une maladiepsychiqueJeudi 2 octobre, 16 h, 74, rue de Brest.Les bénévoles de l’UNAFAM assure-ront une permanence, dans les locauxde l’association, 74, rue de Brest, pourrecevoir, écouter et aider les familleset amis de malades et/ou handicapéspsychiques. Tél. 06 30 67 41 74. Gra-tuit.

‡Université du Temps LibreJeudi 2 octobre. L’UTL informe sesadhérents inscrits à la sortie à Daou-las et à Landerneau que le car partiradu Pouliet à 7 h 45 et du parking deGéant à 7 h 55.

Infolocale 14 ° matin 16 °après-midi

CarnetNaissances. Samuel Quéguiner,Taulé ; Vanille Saber, Plouénan ; Na-than Berthou, Plougonven.

L’opposition municipale fait sa rentréeElle dresse le bilan des six premiers mois du mandat du maire.Et dénonce le manque de concertation.

À quinze jours du conseil munici-pal de rentrée, jeudi 9 octobre, lesélus de l’opposition ont fait le point,vendredi. Ils rappellent que les élusde l’opposition « sont constituésen deux groupes : Morlaix Coopé-rative et citoyenne, et le Front degauche ». Une opposition, qui se-lon elle, a « la parole muselée », etconstate une « diminution de l’es-pace de tribune dans le bulletinmunicipal, une modification du rè-glement intérieur qui officialise uneminorité bridée ».

Sur la politique de la majorité, l’op-position regrette « une absence devision d’ensemble et de priorité ».Elle dénonce, en cette « période derestriction budgétaire et d’écono-mie à venir », un vote dans lequel lamaire Agnès Le Brun « s’attribue lesindemnités les plus élevées de l’his-toire des maires de Morlaix ». Le re-crutement « étonnant » d’un direc-teur de cabinet dont « le coût est in-connu dans un contexte regrettablede baisse des dotations de l’État »,est aussi critiqué. Même si l’opposi-tion admet que « la Ville n’est pas enétat de banqueroute ».

Toujours dans son rôle de critique,elle dénonce le manque de concer-tation ou d’informations sur le pro-jet du musée, sur la résidence pourjeunes et seniors, du pôle loisirs deCoat-Congar, de l’Ehpad de la Bois-sière, et le manque de réaction surla « déliquescence commerciale »

de la rue de Paris. Sur le plan envi-ronnemental : « La charge de l’éclai-rage public, pas de pistes cycla-bles, goudronnage surabondant, lacoupe des arbres… »

« Un manquede transparence »

Du côté de la gestion de la Ville, lesélus d’opposition voudraient en sa-voir plus sur les éventuels rappro-chements et mutualisations avecMorlaix communauté concernantla piscine, le théâtre, Langovas et lemusée. Ils regrettent « le manque detransparence dans les critères d’at-tributions de subventions dans lacommission culture, par exemple. »Ce qui permet à l’opposition de po-ser la question sur sa représenta-tivité et le nombre de sièges qui luisont accordés dans les différentescommissions.

Enfin, à propos des nouveauxrythmes scolaires, « la Ville, en sedésengageant de la mise en placedes temps d’activités périscolaires,a vu les effectifs de ses écoles bais-ser de 6 % au bénéfice du privé, en-traînant la mise en danger d’Émile-Cloarec, qui est passé de 90 à 56élèves », estiment-ils. Tout en recon-naissant, non sans humour : « Onne demande quand même pas aumaire de faire notre politique ! »

G. A.

Sept des huit élus d’opposition, de gauche à droite : Guénaëlle Clech,Michèle Abramovicz, Jean-Paul Vermot, Ismaël Dupont, Loïc Digaire,Sarah Noll et Jean-Pierre Cloarec. Absente, Élisabeth Binaisse.

Gad : les derniers emplois de Lampaul en jeuPage 4 et 8

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Le festival en direct :blog.quaidesbulles.com

Ouverture du festival :vendredi 10 octobre à 9h30

34e FESTIVALDE LA BANDE DESSINÉEET DE L'IMAGE PROJETÉEDE SAINT-MALO

> L’action des légumiers le19 septembre. « Je peux compren-dre la détresse des agriculteurs.Dès le 11 septembre, j’ai servi demédiateur auprès du ministère del’Agriculture pour créer les condi-tions du rendez-vous du mercredi24 septembre, entre Stéphane LeFoll et le président de la Sica, Jean-François Jacob. Soit huit jours avantl’incendie de la MSA et des impôts.Dans les échanges téléphoniquesquotidiens entre Paris et Saint-Pol-de-Léon, rien ne laissait présagercette poussée de violence. Je necomprends pas la casse ».

> « Réinterroger notre modèlede production ». « Au-delà desaides d’urgence, le système libéralagricole breton des années 60, quipermettait d’avoir une vision collec-

tive et de la transparence, deman-de à être revu. On y met plein derustines, il est en train de fuir ! Ilfaut se réinterroger sur les fonda-mentaux. C’est l’ensemble de laprofession qui demande à être réé-valué. Le système du cadran, quiréagit immédiatement à la moindrecrise, demande, à lui seul, déjà uneréflexion ».

> Gad. « On a raté le coche il ya deux ans ». Gwenegan Bui insis-te : « Stéphane Le Foll a tout faitpour démontrer à la Cecab que leprojet de Lampaul Agro ne mena-çait pas Josselin ». Mais sur ce dos-sier, le député le martèle : « Les dif-férents acteurs bretons ont manquéde solidarité. Stéphane Le Foll a dûaffronter le refus de la Cecab debouger, d’un côté, et celui des pro-

ducteurs de porcs, de l’autre. Il estclair que Guillaume Roué (le prési-dent de Prestor) ne voulait pas dutout de Lampaul Agro ». Et deconcéder que le coche a sans douteété raté « il y a deux ans, avantmême le dépôt de bilan ».

> Tilly-Sabco. « On veut réussirà monter un gros opérateurnational ». Nous sommes suspen-dus à la décision du tribunal (ren-due aujourd’hui). Le marché com-mercial est là. La baisse de l’Europrofite aux trésoreries. D’un côté,on sait que Doux n’a pas réussi àrépondre à toutes les demandes,cet été. De l’autre, l’outil de produc-tion de Guerlesquin est opération-nel. Il faut donc que les conflitsentre ces deux chefs d’entreprisecessent enfin. Ce serait un acte

patriotique ! Cela nous permettraitde monter un opérateur nationaldu poulet export, à condition queles céréaliers et les grands groupescoopératifs bretons s’y associent etcomprennent que c’est aussi leurintérêt. La deuxième piste reste cel-le de deux investisseurs asiatiques.Ma crainte, c’est que le calendrier,s’il est trop court, ne tienne pas.

> Brit Air. « Moins d’inquiétu-de qu’il y a un an et demi ».Gwenegan Bui assure surveiller deprès l’avenir du siège social de BritAir. « Des garanties sur la pérennitédu site nous ont encore été don-nées, il y a dix jours, par le direc-teur général Georges Daher. C’estun discours qui nous est tenu à tousles échelons d’Air France et quenous revalidons tous les trois mois.

Il n’y a pas une entreprise morlai-sienne que nous ne surveillons pascomme le lait sur le feu », assure ledéputé, qui se dit « moinsinquiet qu’il y a un an et demi surle dossier Brit Air ».

> Brittany Ferries. « Le projetPegasis n’est pas en péril ».Repoussée par STX, la mise en chan-tier du ferry au gaz naturel liquéfiéPegasis va-t-elle se faire ? « Onn’est pas loin d’aboutir », assureGwenegan Bui, pour qui le projetn’est pas en péril. « Ce n’est pas unproblème d’argent. Ce sont desmodalités administratives qui blo-quent. L’État a donné son feu vert.Reste à utiliser les bons tuyaux, afinde ne pas être pointés du doigt parl’Union européenne pour concurren-ce déloyale ».

Sophie Prévost

La crise légumière,Tilly-Sabco, Gad, Brit-Air,la Brittany Ferries... Encette rentrée économiqueet sociale agitée, le députéde la 4e circonscriptionGwenegan Bui déplore« un manquede solidarité »sur le territoire.Et préconise uneréorganisation du mondeagricole.

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Économie. Le lait sur le feu de Gwenegan Bui

MORLAIX

1. Pour le député, « c’est l’ensemble dela profession agricole qui doit êtreréévalué ».2. « Je ne comprends pas la casse », ditle député au sujet de l’action deslégumiers.3. Tilly-Sabco a-t-il encore un avenir ?Gwenegan Bui évoque « deux optionspossibles ».

14 Mardi 30 septembre 2014 Le Télégramme

« Des propositions ignorées ».L’opposition voudrait s’investirdans la vie municipale, mais, selonelle, ses propositions ne reçoiventguère d’échos. Elle s’en explique :« Nous apportons une vigilancepermanente sur les dossiers. Nousquestionnons la majorité sur leschoix qui sont faits. Nous faisonsrégulièrement des observationspour apporter plus de transparen-ce ou de concertation à la politiquemunicipale. Malheureusement, laco-construction avec l’ensembledu conseil municipal ne fait paspartie des pratiques de la majoritéet nos propositions sont la plupartdu temps, ignorées ».

Une majorité silencieuse ?D’après la minorité municipale,« les élus de la majorité ne s’expri-ment pas. Ils ne font que porter laparole de Madame Le Brun ».« Pas de conseil en septembre ».Les huit élus s’étonnent qu’aucuneséance du conseil municipal n’aiteu lieu en septembre. Et font allu-sion à la candidature d’AgnèsLe Brun aux élections sénatorialesde dimanche.« Madame le maire a été candida-te à toutes les élections et persévè-re sur ce principe préjudiciable aufonctionnement de la municipali-té », estiment-ils.« Des absences ». « Nous notonsune absence de vision d’ensembleet de priorités des projets », regret-te le groupe de Jean-Paul Vermot.Celui-ci pointe aussi du doigt « l’ab-sence flagrante de concertation(exemple : le projet du musée) etl’absence de réaction vis-à-vis de ladéliquescence commerciale de larue de Paris ».« Aucune nouvelle, aucune infor-mation… ». La minorité déplorequ’il n’y ait « aucun projet d’équi-pement structurant, destiné à lajeunesse sur Ploujean ». Et l’oppo-sition d’ajouter : « Nous n’avonsaucune nouvelle de la résidencepour jeunes et seniors, ni du pôle

loisirs de Coat-Congar. Nousn’avons pas, non plus, d’informa-tions sur les éventuels rapproche-ments et mutualisations avec Mor-laix communauté (piscine, théâtre,Langolvas, musée…) ».« Pas d’étude, pas de transparen-ce… ». « Il n’y a pas eu d’étude ducoût du fonctionnement de la sallede tennis de table (à Coat-Congar).Ses utilisateurs émettent des réser-ves », soulignent les élus de l’oppo-sition, qui dénoncent également« l’inexistence des prises en comp-te des soucis environnementaux :pas de pistes cyclables, goudronna-ge surabondant, coupe desarbres… ».La minorité municipale protesteaussi contre « le manque de trans-parence dans les critères d’attribu-tion des subventions municipales,dans la commission culture, parexemple ».* L’opposition regroupe huit

des 33 élus du conseil municipal de

Morlaix : Jean-Paul Vermot, Sarah

Noll, Jean-Pierre Cloarec, Ismaël

Dupont, Élisabeth Binaisse,

Jean-Pierre Cloarec, Michèle

Abramovicz, Loïc Digaire et Guénaëlle

Clech.

L’opposition municipale tient une

permanence à la mairie tous

les samedis, de 10 h à 12 h.

Concernant la rentrée mouvemen-tée au Parti socialiste, et les factu-res impayées de l’ex-secrétaired’État, Thomas Thévenoud, Gwene-gan Bui avoue avoir ressenti « de lacolère d’abord, de la honte ensui-te ».« En faisant cela, il détruit l’imagede tous les politiques et celle desinstitutions. Nous sommes blessésau plus profond, je lui en veux beau-coup ! Je trouve insupportable depouvoir être considéré, dans l’œilde chaque citoyen, comme unescroc potentiel. Cela arrive, quiplus est, au moment où l’on tented’expliquer à l’ensemble des Fran-

çais qu’il faut un effort de solidaritécollectif, si l’on veut éviter la cessa-tion de paiement du pays. Il nousaurait fallu du temps et de la séréni-té. On avait besoin de tout, sauf decela... »Gwenegan Bui fait-il partie des fron-deurs au gouvernement Hollande ?« Je dis ce que j’ai à dire. Parfois, lecombat des frondeurs est juste. Par-fois, je vote la confiance au gouver-nement car je pense que c’est eninterne que l’on peut faire bougerles lignes. Je suis juste un parlemen-taire qui essaie de peser, là où ilpeut, en fonction de ses convic-tions », termine le député.

« J’ai honte de Thomas Thévenoud ! » Jacques Chanteau

L’heure de la rentréea sonné dans les rangsde l’oppositionmunicipale (*). Sanssurprise, vendredi soir,les opposants ont tiréà boulets rouges surle maire, Agnès Le Brun.Extraits…

Mairie. L’opposition monte au créneau

Un des points fondamentaux durebond du territoire morlaisien serales biotechnologies, insiste Gwene-gan Bui. Il y a, dit-il, le projet BlueValley, « avec lequel nous comp-tons renforcer les capacités derecherche et d’innovation de la Sta-

tion biologique de Roscoff ». Il y aencore le futur élevage de crevettesMartrop, à Roscoff, mais aussiManRos Therapeutics, Hemarina...Autant d’entreprises « qui ont ouvont recevoir des fonds d’interven-tion de l’État ».

Impôts. Le maire pointé du doigt

L’opposition municipale de Morlaix (de gauche à droite) : Guénaëlle Clech, Michèle Abramovicz Jean-Paul Vermot, Ismaël

Dupont, Loïc Digaire, Sarah Noll et Jean-Pierre Cloarec. Absente sur la photo : Elisabeth Binaisse.

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En réaction à l’incendie qui a tou-ché le centre des impôts le 19 sep-tembre lors de l’opération coup-de-poing des agriculteurs, l’ensembledes syndicats des finances publi-ques du Finistère (CGT, CFDT, Soli-daires et FO) appellent à un rassem-blement, aujourd’hui, à 11 h, surla place du Pouliet. Cette manifes-tation pacifique et citoyenne serasuivie d’un pique-nique.Les agents réclament « le reloge-ment rapide et sans dépeçage desunités de travail dans des locaux

adaptés et décents pour exercerles missions de service public dansdes conditions matérielles autresque la précarité qu’ils ont déjàconnue. Ils demandent aussi que« l’administration s’engage à main-tenir le pôle de Morlaix et tous lesservices qui y fonctionnent dansleur intégralité ».Plusieurs organisations et partispolitiques (unions locales CGT etCFDT, Europe Écologie - Les Verts)ont déjà appelé à se joindre aumouvement. Ils ont été rejoints

hier, par deux autres : le Mouve-ment de la paix, « en soutien auxpersonnels qui ne sont pas respon-sables des difficultés du mondeagricole », et le Front de gauchequi « condamne les violencesd’une minorité d’agriculteurs et debonnets rouges, qui se trompentde combat, car les vrais responsa-bles de la chute des prix et desrevenus agricoles sont les tenantsde l’hyper-concurrence, du produc-tivisme à tous crins et la grande dis-tribution ».

MORLAIX

À la suite de l’incendie du centredes impôts, le 19 septembre, unepartie de l’opposition municipale(*) regrette l’attitude du maire deMorlaix, ce soir-là.« Sur une chaîne d’info, indiquentles quatre élus, Agnès Le Brun acondamné la violence, mais ce futpour affirmer, deux phrases plusloin, qu’elle était logique. Avantde déplorer que pèsent sur l’agri-culture des charges épouvanta-bles. Pour notre part, nous pen-sons qu’il faut affirmer clairementque rien ne saurait justifier de met-

tre le feu à des bâtimentspublics ».

« Mme Le Brunsimple spectatrice ? »Le Front de gauche du pays de Mor-laix, par la voix de son chef de file,Ismaël Dupont, égalementconseiller municipal de l’opposi-tion municipale morlaisienne, s’in-terroge aussi : « Mme Le Brunsemble avoir assisté comme sim-ple spectatrice à ces événementsfort prévisibles au centre desimpôts.

A-t-elle joué son rôle de maire ententant de dissuader ces actes dedestruction ?Pourquoi a-t-elle tenu le même dis-cours que le bonnet rouge, ThierryMerret, et pourquoi fait-elle preu-ve de mansuétude par rapport auxorganisateurs de ces destructions,qui pouvaient aussi mettre en dan-ger des habitations et des biens deMorlaisiens ? ».* Il s’agit de quatre élus de la

Coopérative citoyenne : Jean-Paul

Vermot, Jean-Pierre Cloarec, Sarah

Noll et Guénaëlle Clech.

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15 Mardi 30 septembre 2014 Le Télégramme


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