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ocus# Lactualit incontournable des Normes internationales
quand
la catastropherappe
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#
- Mauritius Standards Bureaute ses ans
Lancement du Programmedco-tiquetage de lANSI
Prvoir limprvuLdito par Thomas Idermark.
Rseaux sociauxSuivez lexemple des dcideurs sur Twitter.
Intgrer la gestiondes catastrophesSe prparer aux dangers les plus critiques,
avec les bons outils.
Prparer la rsilienceComment lISO/TC entend prserver
nos collectivits.
Catastrophes soyez prts !Le vaste panorama des normes ISO.
Gestion des crisessans rontiresChristian Friis Bach prsente la stratgie
de la CEE-ONU.
Microso metles utilisateurs en confiancepour aller dans le CloudVeiller protger la confidentialit
des informations dans le Cloud
avec ISO/IEC .
Des normes exigeantespour la rgion dAnjiEn quoi les normes peuvent prserver
la beaut de la Chine.
Protger les e-consommateursBig Brother is watching you et il exploitevos donnes personnelles.
La responsabilit socitaledans la rgion Moyen-Orientet Arique du Nord (MENA)Diffuser les avantages de la RS
grce au projet MENA.
La Rpublique de Coreaccueille la amille ISOLes prparatifs pour lAssemble gnrale
sont en cours.
ISO focusJuillet-aot
ISOfocus Juillet-aot ISSN -
ISOfocus, le magazine de lOrganisation internationale de normalisation,parat six fois par an. Vous trouverez des complments dinfos sur notre site Web ladresse iso.org/isofocus ou en nous suivant sur :
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Rdactrices | Maria Lazarte, Sandrine Tranchard
ditrice et lectrice dpreuves | Vivienne Rojas
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Thomas Idermark, Directeur gnral,SIS, Institut sudois de normalisation.
Photo:SIS
On nest jamais labri de rien, car tout, mme le plus impro-bable peut arriver. Ceux qui travaillent dans le domaine de lascurit et de la gestion des risques ne le savent que trop. Voilpourquoi il est si important, pour les organisations ou les collectivits,
didentifier, dvaluer et de grer les diffrents risques en jeu et les
normes jouent un rle dcisi dans lexercice.
Cest dans cette perspective que l ISO/TC, Scurit, a vu le jourau dbut de lanne. Ce nouveau comit technique de l ISO dontsa Kyrk Gere, de lAgence sudoise pour la protection civile, assure
la prsidence est sous la responsabilit duSIS, lInstitut sudois denormalisation, qui en dtient le secrtariat.
Lobjecti du comit, qui compte dj maintenant des reprsentants de
pays, est dlaborer des normes mondiales et des lignes directrices
pour aider construire des socits plus sres et rsilientes. Le renor-
cement de notre capacit grer les difficults en cas dinterruption
de services publics cls ou d e catastrophes naturelles est souvent le
principal enjeu.
Nous sommes ermement convaincus que les normes peuvent aire une
diffrence considrable dans la systmatisation de ce travail. De plus
en plus, les organisations, tant dans les secteurs priv que public, com-
prennent que les normes aident grande ment inventorier les risques et
identifier les ventuelles ailles de scurit pour les liminer.
Au SIS, nous voyons un grand avantage dans la coopration internatio-nale, en particulier dans les domaines qui touchent de prs ou de loin
la scurit et la gestion des risques une proccupation qui a pris
aujourdhui une ampleur mondiale. La scurit inormatique est un de
ces domaines et la Sude y travaille darrache-pied.
Avec une population de , millions dhabitants, la
Sude est un pays relativement petit. Mais, du ait
que notre conomie repose sur les exportations,
nous avons une longue exprience et sommes enga-
gs de longue date dans les domaines daction de la
normalisation et les activits internationales. Pour
vous donner une ide, le SISdirige actuellement secrtariats internationaux et groupes de travail de
lISOet du CEN.Au niveau national, nous aisons aussi largement
office de point dinormation et offrons priodique-
ment des cours, des programmes de ormation et
des sminaires qui mettent en avant les avantages
des normes et de la normalisation. Nous venons
notamment dorganiser une journe sur le mana-
gement de la scurit de linormation et la srie de
normes ISO/IEC, laquelle un grand nombrede dirigeants dinstitutions publiques et de ches
dentreprise ont particip. Nous organisons gale-
ment rgulirement un cours sur le management des
risques o, deux jours durant, nous enseignons aux
participants une approche structure pour identifier
les risques le plus en amont possible, de manire
rendre les organisations moins vulnrables.
La gestion des risques est un domaine qui concerne
tous le personnel dencadrement, et pas seulement
les responsables des onctions scurit et qualit. La
difficult est prcisment souvent darticuler de aon
naturelle, dans les activits quotidiennes, la gestion
des onctions qualit, environnement et risques. Dans
cette optique, laccent sur le risque, qui sera dorna-
vant mis dans toutes les normes ISOde systmesde management, est notre avis une volution trs
positive. Dans lintervalle, ISO, qui ore untraitement plus approondi de la gestion des risques,
ait lobjet dune rvision.
Ltablissement dun inventaire des risques est un
acteur important dans la gestion des risques. Lorga-
nisation sen servira ensuite pour valuer, apprcier et
grer ses risques. cet gard, il est vivement conseill
que le groupe de travail soit constitu de personnes de
diffrents horizons, de emmes et dhommes dges
et de proessions diffrentes, avec, par exemple, des
sociologues et des ingnieurs. Sans quoi tous suivront
la mme logique.
Thomas Idermark
PrvoirLIMPRVU
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Les dcideurssur Tweeter
Lire toute ltude :
Twiplomacy.com
Sil y a une chose retenir pour les organisations
de la communaut de la normalisation,
cest que la discussion bat son plein sur cette plateorme
et que nous devons y prendre part.
Cela ait plusieurs annes maintenant que lISO est active
sur le rseau et quelle figure parmi les organisations
slectionnes par Twiplomacy pour son tude
sur les organisations internationales.
Deux tiers des dcideurs mondiaux sontsur Twitter ! Cest du moins ce que concluait
une tude (la premire du genre) ralise
par Twiplomacy en sur lutilisation des
mdias sociaux par les dcideurs politiques.
En lespace de trois ans, Twitter sest impos
comme le mdia social prr des ministres
et ches dtat, en leur offrant un outil de
communication indispensable pour diffuser
leurs messages politiques.
Les premiersde la classeDans un article paru dernirement,
Matthias Luefens, lhomme derrire
Twiplomacy, a dress le palmars
des premiers leaders sur Twitter.
Voici mes prrs :
Le Prsident sur Instagram
@MedvedevRussiaa t le premierdirigeant russe avoir convaincu
son gouvernement de le rejoindre
sur Twitter Mais ce photographe
amateur privilgie Instagram, o il
publie la plupart de ses clichs.
Les plus populaires
Sans surprise, cest @BarackObama qui est le plus
suivi et le plus list, mais ce compte est gr par
son groupe Organizing or Action. Le Prsident des
tats-Unis a dernirement ait lactualit en publiant
en son nom : Bonjour Twitter ! Cest Barack, le
vrai ! Six ans que je suis sur Twitter, et jai enfin mon
compte moi. Dornavant, tous les tweets posts
sur le nouveau compte @POTUS(pour President
o the United States), dont le nombre dabonns ne
ait que crotre, proviennent directement de lui.
@Pontifex(le Pape) occupe la deuximeplace dans la catgorie des personnalits
mondiales les plus suivies : avec ses neu
comptes Twitter, il totalise millions dabonns.
@NicolasMaduro , au Venezuela,
est lun des dcideurs les plus
prolifiques et les plus retweets,
avec une moyenne de quelques
retweets par tweet.
Le plus photognique
Nos amis Facebook ne sont pas les seuls cder la mode des selfies : lun des
premiers adopter le selfie stick (support tlescopique pour smartphone) nest
autre que le premier ministre de la Malaisie @NajibRazak , dsormais clbre
pour ses photos aux cts des Prsidents Obama, Hollande et Erdogan, pour nen
citer que quelques-uns. Le Premier ministre singapourien @LeeHsienLoongjoue
galement aux selfie-devinettes, en aisant deviner ses abonns dans quelle
ville il se trouve avec le mot-dise #guesswhere .
Le plus audacieux
Mais pour moi, cest le Premier ministre letton @edgarrinkevics
qui lemporte, avec son Tweet : Je suis fier de vous annoncer
que je suis homosexuel Bonne chance tous
Les plus ouverts au dialogue
Pour parler en direct avec quelquun quina pas peur de dire ce quil pense, suivez
le Premier ministre rwandais @PaulKagame ,
qui publie beaucoup sur Twitter.
Arrive en deuxime place @Erna_Solberg,
en Norvge, qui tweete elle-mme malgr
sa dyslexie et change sur toutes sortes
de sujets, de lmancipation des emmes
lactualit sportive.
LinoubliableLhomme politique namibien @HageGeingob
a ait une entre remarque sur Twitter
en publiant : Soyez un leader,
pas un ollower. LOL.
rseaux sociaux
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Le sisme du dcembre en Asie du Sud-Estau large de lIndonsie a provoqu un tsunami dvastateur.
Gnralement, les catastrophes ne
prviennent pas et laissent une vague
de destruction sur leur passage. Pourtant,
avec les bons outils, on amliore ses chances
de surmonter les situations les plus critiques.
Nous examinerons ici certains des dangers
les plus meurtriers auxquels nous avons t
exposs, et dans quelle mesure les normespeuvent nous aider nous prparer et ragir
aux scnarios les plus imprvisibles de la vie.
Intgrerla gestion descatastrophes
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inondations
temptes pisodes detempratures extrmes
pisodes de scheresse
Les catastrophes naturelles telles que les sismes, les incen-dies, les ouragans et les tornades peuvent dtruire des vies,mais cest galement le cas des conflits et des autres catas-trophes dorigine humaine. Ces vnements peuvent paralyser
la croissance conomique, approondir encore plus la pauvret
et causer de terribles souffrances aux collectivits concernes.
Plus inquitant encore, avec des vecteurs tels que la croissance
dmographique, lurbanisation rapide et le drglement clima-
tique, cette tendance nest pas prs de ralentir et menace les
pays les plus vulnrables de la plante. Alors que la population
afflue en masse vers les villes et que les entreprises investissent
lchelle locale, de plus en plus de personnes et de biens se
trouvent concentrs dans des zones risques. Il devient doncurgent de rduire la vulnrabilit et damliorer la capacit
dadaptation de ces collectivits. La meilleure parade contre les
catastrophes consiste se doter dun plan et bien cerner les
mesures prendre.
valuer les cots
Sur les dix dernires annes, les pertes conomiques mondiales
lies aux catastrophes naturelles ont t estimes environ
USD milliards, alors quelles slevaient USD milliardsseulement dans les annes , selon la Banque mondiale.
Les catastrophes naturelles conduisent gnralement un affai-
blissement de la croissance conomique et une dgradation des
quilibres budgtaires et des soldes d changes extrieurs. Elles
ont galement un impact significati sur la pauvret et le bien-tre
social. cet gard, les pays en dveloppement, et notamment leurs
populations les plus vulnrables, sont particulirement exposs.
En , lun des plus grands sismes jamais enregistrs a rapp
les ctes de lIndonsie en provoquant un tsunami dvastateur
pour des communauts tout entires dans locan Indien. Plus
de personnes ont trouv la mort dans le raz-de-mare
qui sest abattu sur le littoral la suite de ce tremblement de
terre de magnitude ,. Pour complter ces chiffres effrayants, les
pertes conomiques de la rgion svaluent USD milliards (aucours actuel) un montant qui aurait t nettement suprieur si
la valeur des terrains des zones touches avait t plus leve.
Une aide pour les plus vulnrables
Les pays en orte croissance peuvent aire ace des situations
potentiellement catastrophiques sans que cela naffecte vritable-
ment leur dveloppement socio-conomique. En re vanche, il nen
va pas de mme pour la majorit des pays en dveloppement.
Kevin Knight, Prsident du comit technique de lISOsur lemanagement du risque, souligne dailleurs qu chaque nou-
velle catastrophe, la grande majorit des pays en dveloppement
sombrent un peu plus dans la pauvret et le marasme cono-
mique, aute ou presque, de moyens financiers ou sociaux pour
grer ces vnements et, a ortiori, pour se sortir conomique-
ment indemnes de ces crises. Bien souvent, les pays nont pas
eu le temps de se relever quune autre catastrophe se produit .
Aprs le chaos laiss dans locan Indien, la communaut internationale sest runie pour
mettre en place un programme sur dix ans destin rduire les risques de catastrophe,
dans ce qui allait devenir le Cadre daction de Hyogo. Ce cadre a permis de guider les
efforts de dveloppement pour garantir une meilleure rsilience des collectivits ace
aux traumatismes provoqus par les catastrophes naturelles.
Mme si de nombreux progrs ont t raliss au cours des dix dernires annes, les
pertes et lexposition au risque de catastrophe ne cessent de crotre, ce qui pousse les
gouvernements anticiper. Lors de la Troisime Conrence mondiale des Nations Unies
sur la rduction des risques de catastrophe ( WCDRR) qui sest tenue en mars Sendai, au Japon, les dlgus ont adopt le Cadre de Sendai pour la rduction des
risques de catastrophe, qui a fix sept objectis et quatre actions prioritaires pour les
prochaines annes.
Ces quatre priorits stratgiques se concentrent sur une meilleure comprhension des
risques de catastrophe, le renorcement de la gouvernance des risques de catastrophe
pour mieux les grer et, invitablement, linvestissement dans la rduction des risques
aux fins de la rsilience. Une quatrime priorit appelle renorcer ltat de prparation
aux catastrophes pour intervenir de manire efficace et reconstruire en mieux durant
la phase de relvement, de remise en tat et de reconstruction, pour lesquels les services
climatiques sont particulirement pertinents.
Une vie citadine de qualit
Le Bureau des Nations Unies pour la rduction des r isques de catastrophe (UNISDR), quia ait office dorgane de coordination pour la WCDRRet acilit le processus dexamendu Cadre existant de Hyogo, a sign un accord avec le Conseil mondial des donnes
Photo:AsianDevelopmentBank
Il est devenu primordial
de rduire
la vulnrabilit
des collectivits.
Statistiques des catastrophes
valuer les cots et les impacts
Les donnes et les statistiques sont importantes pour nous permettre
de comprendre limpact et le cot des catastrophes. La saisie et lanalyse
systmatiques des donnes relatives aux catastrophes peuvent servir
motiver des dcisions dordre politique, dans le but de rduire les risques
de catastrophe et renforcer la capacit de rsilience.
Source : UNISDR
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urbaines (WCCD) dont la Prsidente-Directrice gnraleest Mme Patricia McCarney destin mettre en uvre une
nouvelle norme ISO(ISO) dans villes qui participentdj la campagne de lUNISDR Pour des villes rsilientes .Le WCCDpilote le dploiement mondial de la normeISO,Dveloppement durable des collectivits Indica-teurs pour les services urbains et la qualit de vie. Il sagit de la
premire norme ISOqui traite de la question de la durabilitet de la rsilience des villes. Elle se onde sur indicateurs
permettant de surveiller et de mesurer la perormance des
services urbains et de la qualit de vie. La normeISOinfluence lapproche que les villes peuvent avoir de la dura-
bilit , explique Patricia. Les villes ont besoin dune mtho-
dologie cohrente pour pouvoir aire ace aux dfis lis aux
changements environnementaux mondiaux, lurbanisation
galopante et lobsolescence des inrastructures urbaines. Le
WCCDest fier davoir montr lexemple en aisant en sorte queles normes ISOsur les villes deviennent des outils indispen-sables pour les collectivits urbaines du monde dvelopp ou
en dveloppement.
LeWCCDa lanc en mai un portail ddi aux donnes concer-nant les villes (WCCDOpen Data Portal) accessible ladresse
suivantewww.dataforcities.org. Cet outil novateur permet
toutes personnes gestionnaires municipaux, enseignants ou
grand public daccder aux donnes des villes de la Fonda-
tion WCCDqui ont mis en uvre la norme ISO, savoir,notamment, Londres, Toronto, Boston, Shanghai, Los Angeles
et Duba. Le WCCDest en passe de slargir nouvellesvilles, ce qui augmente considrablement les donnes compa-
ratives, dj nombreuses, disponibles sur le portail.
Lance il y a quatre ans, la campagne de lUNISDR Pourdes villes rsilientes couvre grandes et petites villes
participantes, avec une population globale denviron
millions de personnes. Quarante-cinq villes mentors sont
prtes mettre en uvre la norme ISO pour des villesdurables et rsilientes. Nous travaillerons main dans la main
avec le WCCDpour agrandir la amille des normes ISOpourles villes , a dclar Margar eta Wahlstrm, Che de lUNISDR.Le groupe de travailGT du comit technique ISO/TC(galement prsid par Patricia McCarney) labore une nou-
velle amille de normes ISO, qui vient complter ISO. Cestravaux comprennent le utur rapport technique ISO/TRsur le recensement et lanalyse des indicateurs existants sur le
dveloppement durable et la rsilience des villes et le projet
rcemment valid visant mettre au point une nouvelle norme
sur les villes intelligentes.
Lun des objectis principaux de la collaboration entre
lUNISDRet le WCCDconsiste garantir que les dix pointsessentiels de la campagne Pour des villes rsilientes soient
incorpors dans les travaux de lISOsur le sujet. La ncessitdlaborer des normes ISOpermettant de ormuler des indi-cateurs pour des villes rsilientes prend tout son sens aprs
des catastrophes environnementales aussi graves que le sisme
au Npal ou louragan Sandy, car elles ont des implications pour
les villes et leur capacit se prparer de tels sinistres, mais
aussi pour lever des onds auprs des pouvoirs publics natio-
naux ou des instances internationales, ainsi quau niveau des
primes dassurance. Ces projets visant laborer des normes
pour les villes reprsentent une perspective prometteuse qui
va considrablement contribuer amliorer la qualit de vie
en ville dans le monde entier, poursuit Patricia.
Investir dans la rsilience
De nos jours, de nombreux pouvoirs publics locaux dveloppent
des capacits de rsilience afin de pouvoir parer toute ven-
tualit, lessentiel du dbat tant ocalis sur la question des
inrastructures physiques. Un effort important doit tre consenti
pour prmunir nos villes contre les consquences du drglement
climatique de la construction de digues ou de linstallation de
lignes lectriques tanches, jusqu linstauration de codes de
construction plus stricts.
Selon Kevin Knight, la prvention est essentielle. La prven-
tion des risques de catastrophe implique que les gouvernements
doivent sengager consciemment investir dans le renorcement
et le rehaussement des ponts, lamlioration de la conception des
routes et du drainage, la ralisation douvrages pour attnuer les
risques dinondation et dautres travaux de gnie civil associs,
en vue dune meilleure rsilience ace aux dommages lis aux
catastrophes. Il sagit de dpenser pour des inrastructures, plutt
que pour le dblayage et la reconstruction de ces inrastructures
aprs chaque catastrophe.
Alors que peut-on aire ? Par exemple, explique Kevin, en surle-
vant et en consolidant les ponts erroviaires, on peut limiter les
perturbations du trafic et la gne pour les collectivits puisquil
ny a plus lieu de reconstruire, et on peut aire rouler toute lan-
ne des trains plus importants, ce qui apporte un rel gain de
productivit pour lconomie nationale.
Au-del des problmes de construction individuels, la Prsi-
dente du nouveau comit technique ISO/TC sur la scurit,sa Kyrk Gere, prconise une approche globale : Jestime
quil nous appartient tous, et non pas seulement aux pou-
voirs publics, dadopter une approche plus globale. Tout le
monde doit simpliquer : les pouvoirs publics, les entreprises,
les organisations et la population doivent uvrer ensemble
et collaborer la cration dune socit plus scurise et plus
rsiliente, o chacun sengage et assume ses responsabilits.
Cest aussi pour cela quil aut des normes. (Voir lentretien
dsa en page pour plus dinormations.)
Infrastructures sociales
Roger Estall, lun des principaux auteurs de la norme australo-
no-zlandaise sur le management du risque li aux perturbations,
considre galement que linrastructure sociale dune collectivit
constitue un lment important pour pargner les vies.
De septembre dcembre , une srie dimportants
sismes a ait des ravages dans la rgion de Canterbury, et plus
la Troisime Confrence mondiale des Nations Unies sur la rduction des risques de catastrophe (WCDRR) tenue en mars Sendai, au Japon, les dlgus ont adopt le Cadre de Sendai pour la rduction des risques de catastrophe, fixant sept objectifset quatre actions prioritaires pour le s prochaines annes.
Opration de sauvetage dun enfant dans le cadre dun exercicede simulation dans la baie de Manille, aux Philippines.
Photo:TetsuroChiharada
Photo:ClaireMcGeechan,
AusAID
La campagnede lUNISDR Pour
des villes rsilientes
couvre villesparticipantes,avec
une population globaledenviron millions
de personnes.
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particulirement Christchurch, en Nouvelle-Zlande. Mme
si personnes ont perdu la vie dans cette catastrophe, ce qui
en ait la deuxime catastrophe naturelle la plus meurtrire de
lhistoire du pays, le bilan est nettement moins lourd que dans
certains pays en dveloppement. Alors comment la rgion sest-
elle prpare ?
Des tudes scientiiques menes la in du sicle dernier
montrent que le risque de sisme tait connu depuis longtemps
dans cette rgion. Les politiques publiques avaient donc t ren-
orces, de sorte que les btiments et les inrastructures les plus
rcents ont pu rsister aux secousses et les nombreux btiments
plus anciens ayant une valeur stratgique ou historique ont t
consolids. Lobjecti le plus important tait de sensibiliser la
population pour que les No-zlandais connaissent les mesures
de scurit prendre. En , le Ministre no-zlandais de la
Protection civile et de la gestion des situations durgence a adopt
une initiative pour intgrer le message de prvention dans les
programmes nationaux, en se concentrant principalement sur
les coliers du primaire gs de ans.
Roger souligne malgr tout quen dpit des efforts danticipation,
la solidarit et les premiers secours sont essentiellement venus
de la collectivit elle-mme. Christchurch, la plupart des per-
sonnes prisonnires des dcombres ont t secourues par les
habitants eux-mmes, et non pas par les quipes proessionnelles
de recherche et sauvetage en milieu urbain. Un tudiant a pu lui
seul, grce aux mdias sociaux, mettre sur pied trs rapidement
toute une arme trs organise, pour aider toutes les personnes
prives de services publics ou de nourriture et dblayer les tonnes
de gravats accumuls dans les maisons.
Une stratgie complte
Alors en quoi au juste les normes ISOpeuvent-elles aider ? Envrit, les normes jouent un rle primordial pour tablir une
stratgie plus complte contre les catastrophes.
Les normes ISOprocurent une aide la gestion eicace desrisques lis aux catastrophes, en tablissant un langage commun
et un processus uniormis pour les diffrents niveaux de gou-
vernement, local, provincial, national et rgional. Les normes
offrent des lignes directrices pour cerner les risques lis aux catas-
trophes naturelles, et elles permettent galement didentifier et
de mettre en uvre les meilleures solutions adopter, avant ou
aprs la catastrophe.
La norme ISO,Management du r isque Pr incipes etlignes directrices(actuellement en cours de rvision), labore
par lISO/TC, est utilise dans de nombreux pays pour com-prendre et enrayer les risques lis aux catastrophes, en mettant
en place des structures de management, en rduisant les vulnra-
bilits et en tablissant des plans pour aire ace aux cata strophes
naturelles ou du ait de lhomme, avant et aprs leur survenue.
LISO/TC est aussi responsable dun large ventail de Normesinternationales sur la gestion de la scurit et de la continuit des
affaires, destines appuyer les organisations dans leurs efforts
de prparation aux situations durgence et aux catastrophes.
Autrement dit, lISO/TC labore des normes pour toutes lesphases avant, pendant, et aprs les vnements. Il se consacre
galement la rsilience des organisations et la gestion de la
continuit des affaires pour soutenir les organisations dans les
initiatives mises en uvre pour identifier et r duire leurs risques,
en attnuer les consquences, et renorcer leur capacit se pr-
parer et aire ace ces situations.
sa Kyrk Gere prcise que sil y a urgence se prparer, cest parce
qu aujourdhui, et encore plus dans le utur, les organisations
devront toutes se responsabiliser davantage pour viter et limiter
leurs risques, tout en se protgeant contre tous types de dangers
et de menaces. Toutes les organisations ont un rle jouer dans la
construction dune socit plus scurise et plus rsiliente. Nous
travaillons actuellement sur de nombreuses normes relatives
la terminologie, la continuit et la rsilience, la gestion des
situations durgence, les mesures de prvention et de contrle de
la raude et les outils de lutte contre la contreaon, la rsilience
de la population et des collectivits, et la scurit prive .
Laprs-
Si nous ne ragissons pas de manire significative, ltendue et
limpact des dommages conomiques et sociaux causs par les
catastrophes ne eront que saggraver au cours des prochaines
annes, principalement en raison de lexposition croissante de
la population et des biens. Dans les zones durement touches,
cela risque dinverser la courbe du progrs et du dveloppement.
Selon le Cadre de Sendai, les catastrophes, souvent exacerbes
par les changements climatiques ne cessent de crotre en r-
quence et en intensit et entravent les progrs raliss sur le plan
du dveloppement durable. Il aut durgence prvoir, planifier et
rduire le risque de catastrophe pour protger plus efficacement
les tres humains, les collectivits et les pays... et gagner ainsi
en rsilience .
sa le dit trs bien : Seule une approche collective permettra
de russir. Nous devons tous travailler ensemble. Ladoption de
rglementations, de lignes directrices et de normes clairement
dfinies est cruciale dans la phase de reconstruction, afin de
reconstruire mieux. Cela signifie quil aut un engagement majeur
de la part des organisations et des autorits comptentes pour
laborer des textes mme de garantir la prvention active de
nouveaux risques et de limiter les dangers restants. Il sagit dun
engagement long terme.
Alors a-t-on trouv la solution miracle ? On y travaille encore.
Mais une chose est sre : si les normes ne peuvent rien contre
la rquence et lintensit des catastrophes, elles peuvent nan-
moins rduire le ardeau financier et les consquences sociales
qui en dcoulent. En tout tat de cause, elles offrent une solution
rentable aux pays du monde entier pour amliorer rapidement
leur scurit et leur rsilience. -
Au collge Jana Bikash Matatirtha, au Npal,on enseigne aux enfants comment sabriter
sous leur bureau en cas de tremblement de terre.
Photo:JimH
olmes,
AusAID
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Cyclones, tremblements de terre, inondations Autant d ecatastrophes qui ont hlas rgulirement la une des jour-naux. Aujourdhui, toutes les organisations doivent grer, des chelles diverses, les enjeux lis la scurit pour carter
des risques potentiels, ragir aux perturbations et, enfin, protger
leurs activits.
Les catastrophes ont pour les communauts pauvres et vulnrables
du monde entier des consquences dsastreuses qui nuisent la
continuit oprationnelle des entreprises et imposent des opra-
tions de remise en tat et de reconstruction qui se chiffrent en mil-
liards. Nous avons beau crouler sous les inormations scientifiques
et techniques, les catastrophes restent invitables et entranent
des pertes toujours plus importantes sur le plan humain, environ-
nemental et conomique daprs les Nations Unies, leur cot au
niveau mondial serait dailleurs chaque anne dUSD milliards.Aux catastrophes naturelles sajoutent des menaces multiples
comme la contreaon, la cybercriminalit et le terrorisme qui
exigent une vigilance renorce aux rontires et sur les rseaux
de transport, la protection des donnes, une meilleure dtection
des raudes et des stratgies de contre-attaque sur le terrain de
linormation.
Alors, que aire ? Les organisations qui souhaitent assurer leurs
arrires et leur prennit dans ce contexte doivent mieux connatre
les risques auxquels elles sont exposes, mettre en place des stra-
tgies pour les attnuer, et gagner en rsilience au regard de lvo-
lution constante des menaces, en mettant en place d es moyens
prouvs leur permettant de ragir rapidement et efficacement en
cas de difficults. Et les Normes internationales, qui sappuient sur
une coopration mondiale, ont partie de la solution. Nous avons
rencontr sa Kyrk Gere, la nouvelle Prsidente de l ISO/TC,Scurit, dont le secrtariat est dtenu par la Sude, pour savoir
comment prparer un avenir plus rsilient.
ISOfocus :Mettons tout dabord les choses au clair : sommes-
nous face un phnomne mdiatique, ou notre scurit est-elle
vraiment de plus en plus menace ?
sa Kyrk Gere :Les menaces pour la scurit vont effectivement
croissant. Le drglement climatique et les catastrophes naturelles
se sont nettement intensifis par rapport aux dernires dcennies,
au point que leurs consquences ont t identifies par la plupart
des pays comme lenjeu de scurit numro un.
Compte tenu de linterrence de lhomme avec les cosystmes,
qui contribue au drglement climatique, les catastrophes se sont
multiplies et sont montes en puissance, soulignant la ncessit
croissante pour la socit et les organisations de construire
la rsilience et de sadapter aux risques et menaces en constante
mutation. Jentends par l quil aut trouver des moyens de prvenir
et dattnuer les risques, et damliorer notre prparation et notre
capacit ragir.
Preuve de lengagement mondial sur cette question, pays se sont
rendus Sendai, Japon, en mars pour participer la Con-
rence mondiale des Nations Unies sur la rduction des risques de
catastrophe, et ngocier le nouveau cadre de rduction des risques
de catastrophe pour laprs- le Cadre de Sendai qui fixera
les objectis pour les prochaines annes.
Prparerla rsilienceAujourdhui, lune des plus grandes proccupations de
lhumanit concerne les perturbations et ravages, causs
par des catastrophes naturelles ou non, qui peuvent dtruire
des communauts entires. Mais rassurez-vous : le nouvel
ISO/TC a pour mission de renorcer la scurit et la
rsilience dans le monde.
Toutes les organisations
doivent grer les enjeux
lis la scurit.
Lampleur des inondations causes par le cyclone Nargisest vidente vue du ciel. Le s rizires, o lon devraitnormalement rcolter le riz avant la mousson,
sont inondes, de mme que les villages alentour,qui ont t abandonns.
Photo:NerylLewis,
RRT
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Une sance sintressait en particulier laide que les normes peuvent apporter
pour aciliter et appuyer la mise en uvre de ce nouveau cadre. La conclu-
sion tait claire : les normes sont un outil essentiel qui peut accompagner le
travail effectu par lONUpour nous prparer aux catastrophes et accrotrela rsilience de notre communaut.
Quels sont aujourdhui, selon vous, les problmes de scurit majeurs
pour notre socit ?
Les problmes rsoudre pour une socit plus sre, plus scurise et plus
rsiliente sont les mmes dans le monde entier. On peut en distinguer quatre :
Rponse inadapte aux catastrophes naturelles.Sur le plan local et
rgional, notre aptitude aire ace et ragir aux catastrophes savre
aujourdhui terriblement insuffisante, et les pays dploient dimpor-
tants efforts pour rationaliser et optimiser leur rponse aux situations
durgence, ce qui nest pas sans difficult pour ceux dont les services
dintervention nont pas suffisamment deffectis pour affronter les nou-
veaux dfis. Mais les organisations doivent galement tenir compte des
nombreux autres risques et des menaces que ait peser le drglement
climatique, et prendre des mesures supplmentaires pour se concentrer
sur leur management de la scurit, leur management de la continuit
oprationnelle et, le cas chant, leur rponse aux situations durgence.
Urbanisation grande chelle.Les villes ne cessent de stendre du
ait de la croissance dmographique ulgurante et de lurbanisation
rapide. Daprs lONU, cette tendance est si marque que, dici ,pas moins de % de la population mondiale habitera en zones
urbaines. Et comme si le tableau ntait pas assez sombre, plusieurs de
ces mgalopoles sont situes dans des zones exposes aux inondations
et aux sismes. Les difficults auxquelles une socit est conronte, en
termes de scurit et de rsilience, pour maintenir ses inrastructures et
ses onctions socitales cruciales les actis, les services et les systmes
ondamentaux ncessaires au onctionnement de notre socit sont
innombrables. Nombre de ces services et onctions sont dans les mains
dorganisations, prives et publiques, dont le onctionnement dpend
des mmes systmes. Leur management de la scurit et de la continuit
oprationnelle, ainsi que leur aptitude aire ace aux perturbations et
aux catastrophes, est dune importance capitale.
Cybercriminalit et contrefaon.Lune des grandes difficults
aujourdhui est dassurer la scurit des onctions vitales pour la socit,
car elles jouent un rle ondamental pour la socit dans son ensemble.
Parmi les services et systmes qui doivent absolument onctionner,
figurent notamment les systmes financiers, les services dapprovi-
sionnement en eau et de gestion des eaux uses, lapprovisionnement
nergtique, les communications lectroniques, et divers types de
systmes de contrle comme les barrages, les transports publics, la
scurit aux rontires et la scurit portuaire, etc. cela sajoutent des
onctions socitales comme la protection des donnes, de la proprit
intellectuelle et de lidentit contre la contreaon et le vol, qui causent
dimportantes pertes financires aux organisations.
Instabilit mondiale.Nous vivons dans un monde de plus en plus ins-
table, avec de nouveaux paramtres politiques, conomiques et socitaux,
ce qui demande une attention accrue sur les enjeux de scurit socitale
de la scurit des rontires aux points de contrle ariens, terriens et mari-
times, aux violentes ormes que prennent lextrmisme et le terrorisme et
une rponse efficace promouvant une approche de tolrance.
Conscientes de ce contexte difficile, la plupart des organisations sont
orces dadopter une approche pluridisciplinaire. Nos dysonctionne-
ments nous montrent que la socit doit aire un effort de coordination
et de rationalisation pour btir le monde sans danger, sr et rsilient
auquel nous aspirons. Les normes, cela va sans dire, jouent ici un rle
central. LISO/TC, Scurit, peut aire toute la diffrence pour lesorganisations quelles soient dans un secteur donn ou plusieurs en
satisaisant leur besoin de normes de scurit qui amliorent la scurit
et la rsilience de la socit.
Vous qui venez daccder la prsidence de lISO/TC, quellesopportunits voyez-vous pour le comit ?
Pour ce qui est de aire du bon travail, les opportunits pour lISO/TCne manquent pas. Toutes sortes de normes sont ncessaires pour aider les
organisations et les communauts gagner une rsilience qui leur donne
plus de scurit pour lavenir. Aujourdhui, nous devons assumer notre
responsabilit commune et adopter une approche holistique et multidis-
ciplinaire si nous voulons prparer un avenir plus sr et rsilient. Cela
implique galement de venir en renort tous les niveaux localement,
nationalement, rgionalement et mondialement et dagir tous les
stades avant, pendant et aprs un vnement. Les normes jouent un
rle vital, la ois en contribuant cette rationalisation et en apportant
un complment aux normes sectorielles.
Cest galement pour lISOune excellente occasion de soutenir les cadresmis en place par lONU, qui sont onds sur un consensus obtenu avec
sa Kyrk Gere, la nouvelle Prsidentede lISO/TC , Scurit, dont le secrtariatest assur par le SIS, membre de lISO
pour la Sude.
Unis contre les catastrophes
Face au risque accru quune catastrophe vienne
menacer notre scurit et notre bonheur, le monde
prend les devants. Et pour tre mieux prpar, il
fait appel aux Normes internationales. Saisissant
cette opportunit, lISO a rassembl plusieurs
sous-comits chapeauts par le comit technique
ISO/TC , Scurit, pour moderniser et consoli-
der le travail effectu dans ce domaine.
Lobjectif de cet exercice est de faciliter lenga-
gement et la collaboration de diverses parties
prenantes autour dune approche holistique
qui couvre tous les dangers pour aborder
les enjeux de scurit de demain. LISO/TC
a pour mission dtablir une structure apte
rpondre aux besoins futurs des communauts
et aux besoins de normes dans ce domaine, en
contribuant la construction dune socit plus
sre, plus scurise et plus rsiliente.
Les villages ont adapt leurs constructions pour protger la population et des pirogues sont utilises pour se dplaceret se ravitailler.
Photo:RoryHunter,AusAID
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plus de pays, dont bon nombre reconnaissent le rle essentiel des
normes en tant quoutil pour amliorer et renorcer la mise en uvre de
ces cadres. Je me suis engage personnellement cet gard aciliter la
coopration entre lISOet lONU. En outre, lISO/TC a dcid de crerun groupe dtude sur la coopration avec les institutions spcialises
de lONUpour tudier comment les normes actuelles et utures peuventsoutenir les activits de lONUet aider mettre en uvre ces cadres.Enfin, pris dans une perspectiveISO, cest galement une excellenteopportunit damliorer la coopration et la coordination avec les autres
comits techniques dont le travail est troitement li au ntre. Je pense en
particulier lISO/TC,Amnagement durable, lISO/TC,Mana-gement du risque, et lISO/IECJTC/SC, qui soccupe des techniques
de scurit des technologies de linormation. Ensemble, nous pouvonsaire beaucoup pour amliorer la scurit de la socit.
Un monde dopportunits qui nest pas sans difficults, donc
Oui. En effet, notre premire grande difficult est de russir articuler
les diffrents secteurs de notre vaste domaine des travaux et de trouver
une stratgie commune. Dpasser les divisions sectorielles et crer un
ensemble fiable de normes de scurit qui ne se chevauchent pas ni ne
causent une conusion sur le march est une entreprise ort dlicate.
Renorcer lengagement des parties prenantes nest pas une mince affair e
non plus, mais nous nous efforons daccrotre la participation de repr-
sentants de tous horizons administrations publiques et autorits, ONGet PME. Cela implique dattirer des experts de haut vol dun la rge ventailde secteurs et de promouvoir un dialogue ouvert et participati qui finira
par donner des normes de haute qualit dans ce domaine.
Une autre difficult est dencourager les pays de lhmisphre Sud
participer nos travaux. Ce sont eux les plus touchs par les
consquences du drglement climatique et les plus concerns
par lurbanisation. Notre ambition, au sein de lISO/TC, estde rassembler un noyau dur de pays en dveloppement actis
qui laboreront les normes qui rpondent leurs besoins. Cest
pour cela que nous les invitons rejoindre notre comit : pour
quensemble, nous puissions trouver un bon quilibre entre les
rgions et plus important encore laborer des normes de
pertinence mondiale.
Comment voyez-vous la demande de normes pour une
socit plus sre, plus scurise et plus rsiliente, dans le
monde ?
De plus en plus de risques menacent la scurit de la socit,
ce qui exige des organisations quelles dveloppent leurs capa-
cits identifier, comprendre, se prparer et aire ace
des menaces dans tous les domaines. Indpendamment de leur
statut (public ou priv) ou de leur taille, toutes les organisations
doivent uvrer aujourdhui pour btir leur capacit de rsilience.
Bon nombre dentre elles sont la trane et doivent dployer
davantage defforts dans ce domaine. Ensemble, nous pouvons
changer la donne, et il est crucial pour cela de saider des normes.
La socit naura jamais que la orce de son maillon le plus aible.
Dans quels domaines manque-t-il des Normes internationales ?
Dans tous les domaines. Les Normes internationales restent
trs insuffisamment utilises pour la scurit socitale. Jai
identifi quatre grandes difficults qui compromettent ldi-
fication dune socit sre et rsiliente. Pourquoi se limiter ?
Je suis convaincue de lintrt et de lampleur des possibilits
que prsente llaboration de normes pour ces quatre ques-
tions essentielles. En matire de normes de scurit, le monde
nous appartient !
Des membres de la communaut des les Mentawei, en Indonsie, sinforment des risques de tremblementsde terre et de tsunamis dans des brochures illustres.
Photo:JasonBrown/AIFDR
Photo:UnitedNationsDevelopmentProgramme
Les Hatiens improvisent des campements dans la capitale aprs le sisme dune magnitude de plus de sur lchelle de Richterqui a frapp Port-au-Prince en janvier .
Les opportunits
pour lISO/TC
de faire du bon travail
ne manquent pas.
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Gestion des urgences et oprations des secours ISO ,ISO *(capacit dintervention),ISO *(mises en garde de la population),ISO * (mobilisation des bnvoles),ISO * (alertes code couleur)
vacuation de masse ISO
Couleurs et signauxde scurit ISO Plans dvacuation etde secours ISO
Signaux de scurit relatifs leau/drapeaux de scuritpour les plagesISO
vacuation des transportspublics et interventiondurgence ISO *
Rseaux de communication de transportpour les oprations de secours ISO *
Tuyaux de lutte contrelincendie ISO
Vtements de protection ISO
Signal sonoredvacuationdurgence ISO
Prparationdes interventionset interventiondurgence ISO
Gestion de crise des servicespublics de leau ISO *
* en cours d'laboration
Illustrations : Alexane ROSA
Catastrophessoyez prts !
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Gestion des crisessans frontiresLes catastrophes ne connaissent pas de rontires,
on ne le voit que trop. Pour ragir ace de tels laux,il aut donc une coopration et une coordination troites
au niveau rgional. Dans ce contexte, la CEE-ONU a tabli
une panoplie doutils avec des Normes internationales.
La prosprit repose sur un socle solide de scurit et de stabilit,
que des catastrophes naturelles ou humaines peuvent anantir en
quelques minutes. Tous les pays du monde, mme les plus dve-
lopps, y sont vulnrables. Pour la seule Union europenne, sur
les dix dernires annes, le cot des dommages occasionns par
ce type de catastrophes a reprsent prs de EUR milliards.
La Commission conomique des Nations Unies pour lEurope
(CEE-ONU) ne mnage pas ses efforts pour y porter remde. Au
travers des recommandations, des traits et des bonnes pr atiques
quelle tablit, elle joue un rle essentiel dans la prparation
contre les catastrophes au niveau europen, et prconise lerecours des Normes internationales dans sa panoplie doutils
de gestion des catastrophes. En effet, dans le cadre de sa recom-
mandation sur la gestion des crises dans les systmes de rgle-
mentation, elle insiste auprs des gouvernements pour quils
intgrent les meilleures pratiques nonces dans les normes
pour grer les urgences et les crises.
En mars , alors que larchipel de Vanuatu tait gravement
touch par le cyclone Pam, le monde se runissait au Japon pour
saccorder sur le Cadre de Sendai sur la rduction des risques de
catastrophe (RRD). Ce cadre dfinit des priorits prcises concer-
nant les actions entreprendre pour rduire les catastrophes
et les ravages quelles laissent derrire elles. Le Sous-Secrtaire
gnral des Nations Unies et Secrtaire excuti de la CEE-ONU,Christian Friis Bach, nous en explique plus en dtail les contours.
ISOfocus :La contribution des Normes internationales la
rduction des risques de catastrophe (RRC) est rfrencedans le Cadre de Sendai adopt lors de la troisime Conf-
rence mondiale des Nations Unies sur la rduction des risques
de catastrophe. En quoi les Normes internationales peuvent-
elles aider ragir face aux dfis mondiaux abords lors de
cette confrence ?
Christian Friis Bach :Quel que soit le niveau de prparation,
lorsquune catastrophe survient, les communauts et les entre-
prises sont touches et elles l e sont dautant plus si les inrastruc-
tures et les services de base ne sont pas rtablis rapidement. Jepense que les normes, notamment celles concernant la gestion
de la continuit et des urgences, peuvent jouer un rle dter-
minant, non seulement pour les entreprises, mais aussi pour
les administrations. La logique derrire ces normes est au cur
de la recommandation de la CEE-ONUsur la gestion de crise,qui encourage les gouvernements se doter dune onction de
gestion de crise dans les cadres de rglementation relatis tous
les secteurs conomiques.
La coordination rgionale est absolument ondamentale dans
les interventions en cas de catastrophe. Les inondations, par
exemple, peuvent toucher plusieurs pays la ois. Il aut donc
une coordination au niveau rgional et entre les pays concerns.
Les conventions environnementales de la CEE-ONUsur la coop-ration transrontire constituent une ressource essentielle dans
Le fleuve Sava, menaant de dborder, dans la petite ville serbede Sremska Mitrovica, non loin de Belgrade. Larme, la police,
les pompiers et des milliers de volontaires venus de tout le paysont dploy dimportants efforts pour protger la communaut.
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Stratgies possibles face au risquedinondation
VITER LES RISQUES Dcider de ne pas construire une usine sur
le bassin inondable dun fleuve (Direction)
Interdire la construction sur des terrains
inondables (Autorits de rglementation)
Se fournir en produits intermdiaires
essentiels auprs de producteurs voisins,
pour viter la dpendance envers des zones
exposes des risques levs dinondation(Direction)
RDUCTION DES RISQUES
Soutenir les initiatives visant rduire
le rchauffement climatique
Mettre en place/encourager le recours des
normes volontaires pour rduire limpact
environnemental des usines de production
ATTNUATION DES RISQUES Acheter des sacs de sable, placer les
quipements lectrotechniques sensibles
en hauteur, prvoir des stockages darchives
hors des zones inondables
Prparer/promulguer des lois sur une base
priodique
TRANSFERT/PARTAGEDES RISQUES
Souscrire des polices dassurance qui
couvrent spcifiquement les inondations
(Direction)
Contribuer ou prvoir des initiativesjointes pour les partenaires sociaux et les
entreprises locales dans le cas dinondations
(Direction et autorits)
ACCEPTATION DES RISQUES Dcider que lusine est suffisamment
loigne des zones inondables et ne pas
prendre dautres mesures (Direction)
Dcider que le risque dinondation sur la
municipalit ne justifie pas une intervention
ce domaine, car elles acilitent la collaboration entre pays voisins.
Les normes sont galement une ressource importante, car elles ont
en sorte que lquipement dintervention durgence, par exemple,
puisse tre utilis nimporte o dans le monde.
De nombreuses normes peuvent tre utilises, aussi bien par les
entreprises que par les responsables politiques, pour grer les
risques de catastrophe. Par exemple, la norme ISO,Mana-gement du risque Principes et lignes directrices, permet de grer les
diffrents risques auxquels une organisation quelconque pourrait
tre expose. Nous avons travaill avec lISOpour dvelopper larecommandation et la publication de laCEE-ONUsur la Gestiondes risques dans les structures rglementaires , qui sont troite-
ment lies des normes de gestion des risques. Nous aimerions
poursuivre notre collaboration pour aire valoir ce principe et aider
les autorits de rglementation et les entreprises aire de meil-
leurs choix, autrement dit des choix axs sur la connaissance des
risques . Lencadr ci-contre illustre bien ce point de vue.
Et enfin, videmment, le Cadre de S endai est aussi un lment
de lengagement des Nations Unies en aveur du dveloppement
durable. Des normes comme celles de la CEE-ONUet de lISOapportent une contribution au dveloppement durable dans
de nombreux domaines. Par exemple, les normes ISO etISO permettent re spectivement dvaluer, en cours dactivit,les missions et lutilisation de lnergie dune organisation. mon
sens, elles devraient aire partie de lensemble de politiques dont
nous avons besoin pour modifier nos habitudes d e production
et de consommation, et pour rduire lampleur des catastrophes
dorigine climatique.
Comment, votre avis, les pays du monde entier pourront-ils
tirer parti du Cadre de Sendai et des normesISO?
Le Cadre de Sendai dfinit quatre domaines prioritaires : mieux
comprendre les risques de catastrophe ; renorcer la gouvernance
des risques de catastrophe ; augmenter la rsilience ace aux risques
de catastrophe ; et amliorer la prparation pour ragir de aon
efficace. Je suis fier que mon organisation, la CEE-ONU, apportedes contributions pertinentes ces quatre niveaux.
De plus, la Conrence des statisticiens europens de la CEE-ONUentreprend des travaux indits sur les dfis ondamentaux des sta-
tistiques en matire de RRC. Le ait de disposer de donnes plusharmonises sur les catastrophes et sur les risques de catastrophe
permettra de prendre de meilleures dcisions tous les niveaux.
En ce qui concerne la gouvernance des risques de catastrophe, le
Centre international dexcellence de la CEE-ONUen matire departenariats public-priv (PPP) labore actuellement des normeset des lignes directrices, linstar du Principe de tolrance zro en
matire de corruption dans la passation de marchs en PPP. Cesdocuments aident les pouvoirs publics tirer parti des ressources
et des connaissances du secteur conomique pour rpondre aux
enjeux du dveloppement et des risques de catastrophe. De nom-
breuses normesISOaident les responsables politiques accrotrela transparence et la redevabilit de leurs prises de dcisions, et
elles sont essentielles pour tablir les risques dans la perspective
des investissements.
Une grande partie des activits de la CEE-ONUvise augmenterla rsilience au niveau europen. Prenons lexemple de la do-
restation opre depuis plusieurs dizaines dannes, qui a fini
par compromettre la rsilience des sols en cas de catastrophes
naturelles. Le programme pour les arbres et les orts, que nous
menons conjointement avec lOrganisation des Nations Unies
pour lalimentation et lagriculture (FAO), consiste valuerltat des orts en Europe et laborer des lignes directrices
pour une gestion durable des orts. Il contribue conserver des
orts saines et garantir leur croissance, ce qui permet gale-
ment de protger notre socit contre les risques de catastrophe.
Il en va de mme pour les normes de lISO, de lIECet dautresorganisations : elles augmentent lefficacit et la rsilience des
organisations.
En ce qui concerne la quatrime priorit amliorer la pr-
paration pour ragir de aon efficace je me bornerai citer
lexemple de la Convention de la CEE-ONUsur les accidentsindustriels, o les parties signataires prennent toutes les mesures
ncessaires pour prvenir les accidents industriels et organisent
la prparation aux situations durgence causes par des accidents
en tablissant les mesures ncessaires pour attnuer leurs effets
transrontires. Les implications sont trs concrtes : les pays
mettent en place des systmes dalerte, exigent des oprateurs
de vastes installations industrielles quils prennent des mesures
de prcaution, et prparent des plans du rgence pour ragir
immdiatement, que ce soit lchelle rgionale ou nationale.
Les normes ISO(ISO, Gestion des urgences, et ISO,Systmes de management de la continuit dactivit) peuvent
galement tre utilises plus grande chelle afin damliorer
la prparation pour ragir en cas de catastrophe.
Les documents de la CEE-ONUet de lISOsont vraiment com-plmentaires, et je suis sr que nous continuerons travailler
ensemble pour amliorer la visibilit de ces outils trs utiles dans
le contexte de la mise en application du Cadre de Sendai.
Les Nations Unies et lISOcollaborent depuis longtempsau travers de nombreux comits techniques de lISO. Quesignifie le Cadre de Sendai pour les institutions spcialises
des Nations Unies ? Quelles sont les oppor tunits supplmen-
taires en attendre ?
Les institutions spcialises des Nations Unies sont impliques
dans de nombreux comits techniques de lISO, et elles apportentleur contribution llaboration des normes ISOdans de nom-breux domaines. Dans certains secteurs cls, ce sont les mmes
experts nationaux qui participent aux travaux de la CEE-ONUet ceux de lISO. Cela permet dviter les efforts double e t dassurerla complmentarit des mandats et des comptences spcifiques
des deux organisations dans leurs domaines respectis.
Ladoption du cadre de Sendai met laccent sur limportance du
risque de catastrophe pour la durabilit et le dveloppement, et
ouvre de nouvelles possibilits pour le renorcement de la coop-
ration entre les Nations Unies, l ISOet dautres organismes denormalisation dans ce domaine. Lors de la Conrence de Sendai,
le Bureau des Nations Unies en charge de la rduction des risques
de catastrophe (UNISDR) a convenu daider piloter la mise enuvre dune nouvelle norme ISOsur le dveloppement durable
Les documents
de la CEE-ONU et de lISO
sont complmentaires.
Photo:CEE-ONU
Christian Friis Bach, Sous-secrtaire gnral de lONUet Secrtaire excutif de la CEE-ONU.
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des collectivits (ISO) dans villes pilotes. Toujours Sendai, le Groupe de travail des politiques de coopration en
matire de rglementation et de normalisation de la CEE-ONU,qui ait office de pont entre la communaut de la normalisation
dune part et les institutions spcialises des Nations Unies et les
organismes nationaux de rglementation dautre part, a organis
un vnement sur les normes pour la RRCqui a eu un grandretentissement.
Lors de cet vnement, les organisations participantes (notam-
ment lISO, lIECet la CEE-ONU) se sont engages : Poursuivre et amliorer linitiative de collaboration entre les
tats membres, les institutions spcialises des Nations Unies
et les organisations internationales de normalisation pour
dvelopper une stratgie dutilisation efficace des Normes
internationales relatives la rduction des risques de catas-
trophe et au dveloppement des capacits de rsilience
Entamer un exercice collaborati de cartographie mondiale
pour identifier les codes de bonnes pratiques, lapplication
des normes et les stratgies de contrle
Promouvoir et tablir des indicateurs pour suivre lavance-
ment des stratgies de contrle et identifier les meilleures
pratiques
Le Groupe de travail est trs bien plac pour aider identi-
ier de nouveaux domaines dans lesquels lISO et dautresorganisations activit normatives pourront collaborer pour
apporter leur concours dans des domaines spcifiques du Cadre
de Sendai, ainsi que pour la mise en uvre des Objectis de
dveloppement durable.
La CEE-ONUet lISOont galement entam une cooprationdans le domaine de lhabitat, qui peut aussi avoir une incidence
positive dans le domaine de la RRC. En cas de catastrophes natu-relles, cest le plus souvent lcroulement des btiments qui ait le
plus de victimes, surtout dans les pays les plus pauvres, et notre
programme de Gestion de lhabitat et du terrain permettra
dintgrer et dorienter la RRCdans le sens de politiques et decodes de construction pertinents.
Quels domaines de collaboration envisagez-vous pour
lavenir ? Comment pouvons-nous ensemble renforcer cette
collaboration ?
Pour honorer les engagements que nous avons pris Sendai,
nous prvoyons tout dabord de continuer prsenter les normes
comme un atout pour la RRCet comme un acteur dvolutiondes stratgies de dveloppement vers plus de rsilience.
Ce rle des normes a t explicitement reconnu dans le Cadre de
Sendai et dans le rapport dvaluation mondiale sur lva-
luation des risques de catastrophe (GAR) des Nations Unies.Les normes peuvent aider impliquer de nouvelles parties pre-
nantes dans la rduction des risques de catastrophe, car elles
utilisent un langage et des processus que les entreprises et les
communauts comprennent. Lapplication de normes (par des
administrations, des entreprises et dautres organisations) peut,
dans certains cas, aire lobjet dune certification, un avantage
qui peut conduire certaines organisations vouloir adopter les
normes en question. En outre, les normes proposent des mesures
simples et communment accepte pour aider valuer ltat
davancement de la mise en uvre du Cadre de Sendai.
Nous continuerons travailler avec l ISO, dautres orga-
nismes de normalisation et, bien sr, nos membres, dans un
effort commun de sensibilisation accrue aux normes et aux
rglementations. Nous nous attacherons aussi aciliter
laccs aux normes pertinentes pour les PMEet les ONG;
encourager la ormation sur les normes relatives la RRCdans les universits et les institutions proessionnelles, et
impliquer la communaut de no rmalisation de manire
plus soutenue sur les plateormes et consultations ayant
trait la RRC. Il est galement imprati de mettre plus
de onds disposition des inrastructures nationales de
qualit, de aon mesurer et suivre de manire approprie
la mise en application des normes et des rglementations.
Jespre que nous renorcerons galement notre collabo-ration pour encourager les gouvernements intgrer les
meilleures pratiques de gestion du risque d ans les cadres
rglementaires applicables des secteurs pertinents pour
la RRCet en particulier dans les domaines de lhabitat, desquipements lectrotechniques, des usines industrielles et
de la gestion des cosystmes.
Les normes et la certification jouent galement un rle pour
tablir la redevabilit dans la prise des dcisions et le par-
tage quitable des responsabilits en cas de catastrophes. La
Convention dAarhus de la CEE-ONU, qui prvoit la responsa-bilisation des dcideurs envers les personnes concernes par
les dcisions prises, est une rrence capitale.
Quels sont les grands enseignements tirs des rcentes
catastrophes enregistres dans le monde, et quelles autres
normes ISOpourraient tre utiles tablir ou mettre en
uvre dans ce contexte ?
Lun des principaux enseignements, cest que mme lors-
quun organisme est rsilient aux catastrophes naturelles
et humaines, linterruption dlments aussi courants que
lnergie, leau, les transports ou les communications rduit
sa capacit reprendre ses activits. Nous devons cesser de
travailler en vases clos et avoriser la cohsion pour nous
prparer ragir en cas de catastrophes et bien grer les
situations. Jespre que lISOet la CEE-ONU(en collabo-ration avec dautres institutions spcialises des Nations
Unies et dautres organisations activits normatives) sau-
ront uvrer lunisson pour assurer la continuit en cas de
catastrophe, non seulement dans des entits simples mais
aussi dans des systmes complexes.
Avec toutes les catastrophes que nous avons connues
rcemment, les investissements consacrs la rduction
des risques de catastrophe ne sont plus autant assimils
des pertes sches. Aujourdhui, les entreprises considrent
de plus en plus la RRCcomme un investissement utile, etce non pas seulement pour se prmunir contre une catas-
trophe qui, selon les statistiques et les probabilits, pourrait
intervenir dans cinquante, cent ou mille ans. Du reste, un
phnomne qui, selon les probabilits, se produit une ois
tous les mille ans, peut trs bien survenir demain ! coup
sr, chacun sait dans le monde des affaires que, pour tre
rentable, un investissement doit tenir compte des risques,
parce que la rsilience est un acteur capital pour travailler
sur les chanes de distribution mondiales.
Y a-t-il un autre volet du travail de la CEE-ONUdansce domaine que vous souhaiteriez partager avec nos
lecteurs ?
La rsilience ne se limite pas se protger en difiant des
remparts de plus en plus hauts et de plus en plus pais. Elle
concerne avant tout et surtout ltablissement de mca-
nismes politiques et institutionnels solides. Tel est prcis-
ment lobjet de la mise en uvre de nos recommandations,
conventions et normes.
La durabilit commence Sendai. En dautres termes, sans
la rduction des risques de catastrophe, il ny a pas de dve-
loppement durable possible, car les catastrophes augmentent
la pauvret, impactent les cosystmes de manire trs dom-
mageable, dtruisent les coles et les hpitaux et ont un effet
prjudiciable sur le tissu social. Lorsque les catastrophes sont
bien gres, il arrive quelles soient une opportunit de mieux
reconstruire et de avoriser la cohsion des communauts.
LaCEE-ONUtravaille dans diffrents domaines : habitat, envi-ronnement, transport, nergie, pour aire en sorte que les pro-
grs conomiques et sociaux aillent de pair avec une meilleure
gestion des risques de catastrophe. Nous voulons continuer
travailler avec lISOau renorcement des capacits des pays ournir biens et services en temps normal, et acqurir la
rsilience qui leur permettra, le cas chant, de aire ace aux
catastrophes et de sen remettre dans les meilleures conditions.
Une quipe de secours la recherche de survivants mesureltendue des dgts, aprs le sisme de magnitude .
qui a frapp Erci, en Turquie, en ,faisant perdre la vie personnes.
Nous voulons continuer
travailler avec lISO
au renforcement
des capacits des pays.
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7/23/2019 isofocus_111
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Au dbut de lanne, Microso a annonc sa certification
selon la norme ISO/IEC relative la protection des
donnes personnelles dans le Cloud. Erick Stephens, Directeur
technologies, Secteur public, rgion Asie-Pacifique, Microso,
nous explique pourquoi lentreprise a ranchi le cap et comment
la norme promet non seulement de stocker les donnes en
toute scurit, mais galement de protger la confidentialit des
inormations des entreprises et des consommateurs.
Microsof met lesutilisateurs en confiancepour aller dans le Cloud
Cette anne marque un jalon important alors que Microsof devient le
premier ournisseur de services sur le Cloud adopter une Norme inter-
nationale pionnire relative la protection des donnes personnelles
dans le Cloud. Il sagit de la norme ISO/IEC, qui a t labore afindtablir une approche internationale uniorme concernant la protection
de la confidentialit des inormations caractre personnel hberges
dans le Cloud.
De ait, le respect de la confide ntialit dans le Cloud ne se rsume pas aux
aspects lis la technologie et lingnierie. La scurit des inormations
et la protection des donnes peuvent certes tre assures laide doutils
et de processus, mais la confidentialit est un enjeu socital dont les
consquences vont bien au-del des questions lies au stockage et la
gestion des donnes par des services de Cloud. Elle oblige les pouvoirspublics, les entreprises, lenseignement suprieur et les consommateurs
prendre en considration des aspects plus vastes comme les dangers et
les risques et, en particulier, les consquences des dcisions prises dans
leurs dploiements de services sur le Cloud. ISO/IEC permet declarifier lensemble du processus pour lensemble des acteurs concerns.
Une rfrence mondiale pour les services de Cloud
Avant ISO/IEC, il nexistait pas de rrentiel iable reconnuau niveau international pour la protection des inormations person-
nelles identiiables (PII) stockes dans le Cloud. Il y avait touteoisISO/IEC:, une norme bien implante qui pr voyait un systmesouple permettant didentifier les risques de scurit de linormation
et de choisir les moyens de les traiter. En sappuyant sur cette base,
ISO/IEC servira
de modle aux autorits
de rglementation
et aux entreprises.
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ISO/IEC propose aujourdhui des lignes directrices sp-cifiques pour aider les Prestataires de services de Cloud ( PSC) apprcier les risques et mettre en uvre de s mesures davant-
garde pour la protection desPIIstockes dans le Cloud.La conormit ISO/IEC garantit ladoption dunedmarche systmatique en matire de protection des donnes
et permet un PSCde dmontrer son civisme au sein delcosystme du Cloud. Dans un environnement o coexistent
une multitude dexigences nationales diverses en matire de
confidentialit et de scurit, la certification de conormit
cette norme peut tre vue comme une exigence de base pour
les services de Cloud.
Microsof, et les autres PSC, doivent se conormer aux sixprincipes cls noncs dans ISO/IEC :. Consentement :Les PSCsinterdisent dutiliser
des fins de publicit et de marketing les inormations
personnelles quils reoivent, sau consentement exprs
du client. De plus, le client doit pouvoir utiliser le service
sans tre oblig daccepter que ses inormations soient
ainsi utilises
. Contrle :Les clients ont un contrle explicite sur lutili-
sation de leurs inormations personnelles
. Transparence :Les PSCdoivent inormer leurs clientsdu lieu de stockage de leurs donnes personnelles et
prendre des engagements clairs sur la manire dont
celles-ci sont traites
. Responsabilit :ISO/IEC tablit que toute aille dela scurit de linormation devrait conduire les presta-
taires de services procder une revue pour sassurer
quil ny a pas eu de perte, divulgation ou altration
ventuelle des inormations personnelles
. Communication :Les PSCdoivent notifier toute ailleaux clients et documenter clairement lincident et les
mesures prises pour y remdier
. Audit annuel par un tiers indpendant :La conormit
du PSC la norme est tablie au moyen dun audit partierce partie circonstanci, qui pourra ensuite servir au
client dlment de rrence lappui de ses propres
obligations rglementaires. Pour rester en conormit,
le PSCdoit se soumettre chaque anne un examen partierce partie
Ces engagements sont dautant plus importants dans le
contexte juridique actuel o les entreprises sont par ailleurs
soumises un nombre croissant dobligations spcifiques en
matire de respect de la vie prive. Nous avons bon espoir
quISO/IEC servira de modle aux autorits de rglemen-tation et aux entreprises soucieuses de garantir la fiabilit d e la
protection des donnes caractre personnel dans lensemble
des pays et des secteurs verticaux de lindustrie.
Protection de la confidentialit
Ladoption dISO/IEC sinscrit dans un engagement plus large deMicrosof visant offrir des services de Cloud auxquels les entreprises pe uvent
se fier en toute confiance. Pourquoi est-ce important ? Il y a plusieurs raisons
cela : la conormit ISO/IEC garantit aux entreprises que leurs inorma-tions caractre personnel seront protges de p lusieurs manires diffrentes.
Elles sauront toujours o seront stockes leurs inormations et qui
assurera leur traitement
Elles auront la certitude que leurs inormations ne seront pas utilises
des fins de publicit et de marketing sans leur consentement exprs. Le
choix leur appartiendra toujours
Elles auront lassurance que nous serons transparents quant notre
capacit restituer, transrer ou liminer en toute scurit, toute inor-
mation personnelle leur demande
Elles pourront compter sur nous pour grer les demandes daccs, de
correction ou de suppression. Certaines rglementations relatives la
protection des donnes caractre personnel (par exemple, au niveau
de lUnion europenne) imposent des exigences spcifiques aux PSC,comme lautorisation tout particulier de pouvoir accder aux donnes
qui le concernent, de les rectifier, voire de les supprimer. Nous aidons les
clients respecter ces obligations
Elles pourront compter sur notre aptitude leur notifier tout incident
de scurit impliquant la divulgation non autorise dinormations per-
sonnelles, afin quelles soient en mesure de se conormer leurs propres
obligations en matire de notification
Elles auront lassurance que nous ne nous soumettrons quaux exigences
lgales obligatoires en matire de divulgation des inormations person-
nelles des clients
Elles pourront se prvaloir de la vrification par un tiers indpendant du
respect des principes prcits. Pour pouvoir revendiquer la conormit
ISO/IEC, nous devons nous soumettre un processus de certifica-tion rigoureux ISO/IEC ralis par un organisme de certificationindpendant accrdit
Telles sont les nombreuses raisons pour lesquelles les entreprises peuvent
migrer en toute confiance sur Microsof Cloud.
Rpondre aux exigences des clients
La confiance revt une importance croissante pour les clients qui souhaitent tirerparti des possibilits du Cloud, notamment lorsquils envisagent de laisser un
tiers le soin de traiter et grer leurs inormations les plus sensibles. Dans un tel cas
de figure, un engagement contractuel ne peut lui seul garantir cette confiance.
Les clients demandent de plus en plus vrifier que les pratiques annonces
sont bien mises en uvre. Microsof est conscient de ces proccupations et
de lintrt de aire preuve de transparence, et cest la raison pour laquelle
nous avons t le premier grand PSC adopter les principes de confidentialitrigoureux tablis dans la norme ISO/IEC et soumettre nos services de
Cloud un audit indpendant de ces mesures.
La conormit ISO/IEC est un gage de notre fiabilit et indique claire-ment que Microsof traitera les inormations personnelles en toute scurit et
ne les utilisera qu des fins expressment approuves par leur propritaire.
Nous avons pris lengagement de protger la confidentialit des inormations de
nos clients en ligne. Avec Microsof Cloud, tout est sous contrle.
Le recours ISO/IEC renforcela gouvernancegnrale de la scuritde linformationdune organisation.
La conformit
ISO/IEC est un gage
de notre fiabilit.
ISO/IEC
Mesurescentrales
ISO/IEC
Domainesde conformit
ISO/IEC
Mesuresde protectiondes informationspersonnelles
sur le Cloud
Conformit
Mesures deprotection de lavie prive inclusesdans le cadredISO/IEC
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7/23/2019 isofocus_111
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Avec ses plantations de th vallonnes et ses
rizires en terrasse, la Chine est assurment un pays
magnifique. Touteois, malgr deux dcennies de
croissance conomique ulgurante son PIBa eneffet atteint, selon les estimations de , le chiffre
record dUSD , milliards le oss sparantles riches et les pauvres saccrot entre la ville et la
campagne. Concrtement, bien que les villes se
modernisent, les habitants des zones rurales ne
rcoltent pas les bnfices de la prosprit cono-
mique chinoise et restent privs dquipements et
de services sociaux de base.
En , pour pallier ce dsquilibre, les dirigeants
chinois ont annonc une nouvelle vision pour la
construction dune belle Chine , marquant en cela
un proond changement entre une ancienne concep-
tion du dveloppement axe sur lindustrialisation
et sur lexportation, et une nouvelle stratgie orien-
te vers la qualit de vie. Pour que ce rve devienne
ralit, la racture entre les zones urbaines et les
zones rurales doit tre rpare.
Les normes sont considres comme un lment
dterminant pour combler le gouffre entre urba-
nit et ruralit, car elles renorcent les exigences
en aveur dune meilleure qualit de vie et nivellent
le terrain de jeu sur le plan conomique, social et
cologique. La rgion dAnji dans la province du
Zhejiang, lEst de la Chine, sest employe mettre
en place son propre Programme de dveloppement
rural dans lobjecti dembellir sa campagne et
damliorer les conditions de vie des agriculteurs.
Le pari sest avr gagnant puisque la rgion a t
inscrite au Tableau dhonneur dONU-Habitat pourses efforts destins aire dAnji un cadre de vie plus
accueillant pour la population.
La beaut de l cologie
Pourquoi avons-nous besoin de beaux villages ?
Parce quil est plus plaisant dy vivre mais aussi,
inalement, pour protger notre plante et ses
habitants et nous assurer un utur durable. Au
cours des annes , dans la volont dradiquer
rapidement la pauvret, la rgion dAnji a construit
quantit dusines ortement polluantes et consom-
matrices de ressources. court terme, lconomie
locale a certes connu un rel essor Mais devenir
lusine du monde a un prix : une pollution environ-
nementale endmique et une pnurie en termes
de ressources.
La croissance conomique rapide de la Chine
na pas encore gagn les zones rurales du
pays, avec pour consquence une rpartition
ingale des richesses et une proonde racture
entre la ville et la campagne. Aujourdhui,
la nouvelle euille de route du pays en matire
durbanisation vise plus dcologie.Des normes exigeantespour la rgion dAnji
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7/23/2019 isofocus_111
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Nanmoins, comme cest souvent le cas, il aut parois un mal
pour un bien. Cette douloureuse exprience a en effet contraint
le gouvernement de la rgion dAnji ragir et examiner de
prs les dauts de lancien modle de dveloppement consis-
tant traiter aprs coup la pollution, en vue dexplorer de
nouvelles pistes menant vers une conomie plus durable. Le
nouveau modle de dveloppement repose aujourdhui sur
les atouts propres la rgion qui recouvrent quatre industries
(lartisanat li au bambou ; les abriques de auteuils pivotants ;
lnergie lectrique ; la peinture et la calligraphie) et quatre
produits spcifiques (le bambou, le th, les euilles de mrier
et le tabac). Lconomie cologique tait ne.
Perspectives du programme
Dans une socit attache la terre comme la Chine, les
villages ruraux sont des localits essentiellement occupes
par des agriculteurs. Au fil du temps, du ait de la stratgie
dindustrialisation de ltat, ces zones sont souvent restes
lcart des systmes ormels de prestations sociales et de
services publics, laissant les agriculteurs vivre da ns des condi-
tions prcaires.
Il allait donc amliorer la production ainsi que les conditions
cologiques et le cadre de vie des agriculteurs dans les zones
rurales, en mettant davantage laccent sur les inrastructures
et les quipements de base, notamment en ce qui concerne
les aspects relatis lhygine, la collecte et au transert
des dchets, la scurit de leau potable et au recyclage des
engrais dorigine animale pour rendre les villages la ois
plus vivables et plus sains .
Autre exigence tout aussi importante, les amliorations des
villages ruraux devaient tre effectues tout en prservant le
patrimoine architectural, historique et culturel et en mainte-
nant les structures du rseau social, ainsi que la configuration
spatiale existante. Tous ces aspects taient dterminants pour
la modernisation et le dveloppement de la Chine au niveau
mondial.
Les normes du dveloppement rural
Or, il restait malgr tout un problme . Une telle rorme navait
jamais jusquici t engage en Chine. Cest donc sans aucun
exemple sur lequel sappuyer que la rgion dAnji a d sat-
teler la tche. En sinspirant de pratiques similaires mises
en uvre dans des conomies dveloppes, la rgion a donc
cherch crer un cadre propice un bel environnement,
au dynamisme de lconomie, lharmonie de la socit et au
bonheur de la population .
Plus acile dire qu aire. Le systme en place comportait
prs de lois, rglements, normes et standards rgissant
linrastructure rurale, la protection de lenvironnement,
la protection sociale, la gestion industrielle et les services
publics. Ce sont ces diverses ressources qui ont servi de prin-
cipes directeurs pour ltablissement des normes mises en
uvre dans le cadre du programme.
Rsultat ? Prs de normes et standards locaux ont t labors en ,
notamment dans le domaine de la construction, de ltablissement, de
la gestion et de lentretien des quipements de services publics et dans
bien dautres secteurs encore.
Pour garantir lexhaustivit et la pertinence de ces rrentiels, les auto-
rits locales ont men une tude sociale dans lensemble de la province
qui a permis de dterminer indicateurs spcifiques pour la ralisation
de beaux villages , sur la base desquels les normes voques ci-dessus
ont t labores.
Par exemple, la norme relative la Construction de beaux villages a
impliqu dinnombrables visites de terrain, sondages dopinion et exper-
tises pour dfinir ce que lon entend par beau village , savoir, un lieu
dhabitation vivable et ax sur lconomie durable, tenant compte des
exigences relatives lamnagement du territoire, au respect de lenvi-
ronnement, et la prosprit et au bonheur de la population rurale, ocologie, conomie, culture et gouvernance sociale sont harmonieuse-
ment coordonnes .
Le foss sparant
les riches et les pauvres
saccrot entre la ville
et la campagne.
Photo arienne dun espace publicddi aux loisirs dans le villagede Yucun, dans la rgion dAnji.Fabrique locale de paniers en bambou pour la cuisson
la vapeur des aliments.
Photo:MarketSupervisionandAdministrationBureauofAnji
Photo:YucunVillageCommittee
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La vie est belle
La transormation est radicale. Le programme dam-
lioration des villages a considrablement stimul les
inrastructures rgionales dans les zones rurales, avec
la mise en place dun systme intgr de distribution
deau, dlimination des dchets et de traitement de s eaux
uses au niveau rural et urbain, ainsi quune extension
du rseau de bus et de services urbains aux villages. Fait
tout aussi important, le programme a par ailleurs permis
de raliser des prodiges au niveau de lamnagement du
paysage. Non seulement le cadre de vie traditionnel a-t-il
t prserv avec ses rues pittoresques, ses passerelles
enjambant les cours deau, ses maisonnettes et ses
champs, mais la tranquillit et la qualit de la vie rurale
ont, elles aussi, t renorces.
Si lamnagement paysager napporte pas davantages
conomiques immdiats, il contribue en revanche
amliorer lattractivit des villages ruraux comme lieux
dhabitation ou comme destinations touristiques et de
loisirs, en recrant un sentiment dappartenance et dat-
tachement la communaut. On espre en fi n de compte,
grce un environnement plus plaisant, inciter davan-
tage de personnes stablir la campagne.
Une belle conclusion
Autreois uniquement considres comme une source de
main-duvre et de terrains bon march pour la stratgie
dindustrialisation de ltat et la production destine
lexportation, les zones rurales de la Chine ont longtemps
t ngliges. La mise niveau de ces communauts
prsentait donc de multiples difficults. Les normes ont
acilit ce processus, en aidant traduire les politiques
de dveloppement rural de ltat en mesures concrtes
et oprationnelles aptes combler les carts et raliser
lobjecti ambitieux ainsi fix.
Le programme damlioration des villages de la rgion
dAnji est une exprience qui a permis de revitaliser la
socit rurale. En mettant laccent sur la protection de
lenvironnement, lamlioration des conditions de vie
en milieu rural et lamnagement des paysages, il a ainsi
contribu crer un cadre de vie pour les agriculteurs
chinois qui reflte paraitement lessor de la Chine.
,Maire-adjoint de la rgion dAnji , Bureau de la surveillance des marchs
et de ladministration de la rgion dAnji
La voie des normes
La rforme rurale a marqu un tournant dans lhistoire de la
rgion dAnji, apportant des transformations radicales dans
tous les aspects du quotidien : prosprit, confort, hygine et
bonheur Comment la rgion a-t-elle procd pour mener
bien cette rforme ? Voici les grandes lignes de la rvolution
rurale qui sest alors engage.
Maintien de la propret du pays Le traitement des ordures
mnagres est un problme de taille dans les zones rurales
compte tenu de linsuffisance des infrastructures de transport.
En sappuyant sur une norme locale relative au tri slectif des
dchets, les rsidents locaux ont appris sparer leurs ordures
mnagres en dchets recyclables, non-recyclables et en
dchets de cuisine compostables. Fin , l intgralit des
dchets mnagers de la province tait collecte et traite.
Traitement des eaux uses La rgion dAnji est niche dans
des collines o il nexiste aucune parcelle de terrain suffisam-
ment grande pour accueillir des installations dassainissement.Les autorits locales ont fait preuve de pragmatisme en se
livrant lexprimentation de technologies novatrices venues
des tats-Unis pour le traitement des eaux uses domestiques
rurales, qui ont impliqu le dploiement de rseaux de canali-
sation entre des habitations rapproches afin de centraliser et
dvacuer les dchets. La norme locale Spcification technique
pour le traitement des eaux uses domestiques ruralesa permis
de garantir que la qualit des effluents tait compatible pour
lirrigation des fermes ou le dversement dans les eaux natu-
relles. Huit ans plus tard, les eaux uses domestiques rurales
sont entirement traites.
Un niveau de vie dcent Dans la rgion dAnji, une Spci-
fication relative la protection professionnelle et socialeet des
normes sur les services publics en mil