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ÉTUDE SUR LA RÉALISATION DU
DROIT A LA SANTÉ EN CÔTE D’IVOIRE – Juin 2017–
Union – Discipline –
Travail
REPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE
Commission Nationale des Droits de
l’Homme de Côte d’Ivoire
Sous-Commission DESC
SEPTEMBRE
2017
Union – Discipline – Travail
REPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE
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DEFINITION DES SIGLES ......................................................................... Erreur ! Signet non défini.
RESUME EXECTIF ..................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
INTRODUCTION ......................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
PREMIERE PARTIE : LA PRESENTATION DES RESULTATS DE L’ETUDE .. Erreur ! Signet
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CHAPITRE I : LES RESULTATS RELATIFS AUX PATIENTS ET A L’ORGANISATION
FONCTIONNELLE DES CENTRES ......................................................... Erreur ! Signet non défini.
SECTION I : L’ORGANISATION FONCTIONNELLE DES CENTRES DE SANTE ...... Erreur !
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SECTION II : LES DONNEES RELATIVES AUX PATIENTS ............ Erreur ! Signet non défini.
CHAPITRE II : L’ORGANISATION DES EQUIPEMENTS ET LES DISPONIBILITES
BUDGETAIRES ............................................................................................ Erreur ! Signet non défini.
SECTION I : LE MATERIEL DE SOIN .................................................... Erreur ! Signet non défini.
SECTION II : LA DISPONIBILITE BUDGETAIRE ............................... Erreur ! Signet non défini.
DEUXIEME PARTIE : L’ANALYSE DES RESULTATS OBTENUS ET
LES RECOMMANDATIONS ..................................................................... Erreur ! Signet non défini.
CHAPITRE I : L’ANALYSE DES RESULTATS OBTENUS ................. Erreur ! Signet non défini.
CHAPITRE II : LES RECOMMANDATIONS ......................................... Erreur ! Signet non défini.
SECTION I : Recommandations proposées par les structures sanitaires Erreur ! Signet non défini.
SECTION II : RECOMMANDATIONS DE LA CNDHCI ...................... Erreur ! Signet non défini.
CONCLUSION .............................................................................................. Erreur ! Signet non défini.
Annexes .......................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
SOMMAIRE
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DEFINITION DES SIGLES
CHU : Centre Hospitalier Universitaire
CMU : Couverture Maladie Universelle
CNAM : Caisse Nationale d’Assurance Maladie
CSU : Centre de Santé Urbain
DUDH : Déclaration Universelle des Droits de l’Homme
ECG : Electrocardiogramme
FSU : Formation Sanitaire Urbaine
HG : Hôpital General
IRA : Insuffisance Respiratoire Aiguë
l’IPS-CNAM : Institution de Prévoyance Sociale dénommée « Caisse Nationale d'Assurance
Maladie »
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
ORL : Oto-Rhino-laryngologie
PMI : Protection Maternelle et Infantile
PNDS : Plan National de Développement Sanitaire
SSB : Services de Santé de Base
SSSU : Services de Santé Scolaire et Universitaire
UA : Union Africaine
VIH : Virus de l'Immunodéficience Humaine
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RESUME EXECTIF
Afin d’apprécier le niveau de réalisation du droit à la santé à travers une évaluation de l’accès
des populations ivoiriennes aux services de santé et de la qualité des services offerts, la
CNDHCI a initié une étude qui a conduit à visiter 222 structures de santé sur l’étendue du
territoire ivoirien.
L’étude a consisté en des entretiens sur la base d’un guide d’entretien adressé aux différents
responsables des structures sanitaires. A cette occasion, différentes données ont été collectées
sur les services offerts, le taux de couverture et la répartition du personnel médical, les
difficultés de fonctionnement, la disponibilité des médicaments, l’accessibilité, la
disponibilité et l’adaptabilité des équipements, le budget, les mécanismes de plaintes, la CMU
ainsi que la connaissance du droit à la santé.
L’analyse de ces données a abouti à des recommandations tant au Gouvernement, qu’aux
partenaires techniques et financiers.
Selon l’Observation générale n° 14 du Comité des Droits Economiques, Sociaux et Culturels1
, « Il doit exister dans l'État partie, en quantité suffisante, (…) des services … en matière de
santé publique et de soins de santé».
L’analyse des données recueillies démontre que la plupart des établissements sanitaires visités
soit 90,1%, n’offrent que des services de base ; les services de spécialité sont quasi
inexistants dans les centres de premier contact et insuffisants dans les centres de second
contact.
L’étude a révélé que plus de la moitié des centres de santé, soit 67%, ont affirmé avoir un
déficit de personnel. Egalement, la mauvaise répartition du personnel de santé impacte
négativement le fonctionnement du système sanitaire.
Les problèmes majeurs rencontrés tant dans les centres de santé enquêtés que dans le système
sanitaire en général se résument au manque d’équipements, au manque d’entretien des
infrastructures, aux problèmes d’électricité et eau courante, et au cadre insuffisamment
aménagé.
Selon l’observation n°14, « (…) les installations, biens et services comprendront toutefois les
éléments fondamentaux de la santé tels que … des médicaments essentiels ».
Sur la question de la disponibilité des médicaments, il ressort de la présente étude que 82,7%
des centres enquêtés disposent de pharmacies internes en leurs seins. Toutefois, bon nombre
de patients ont recours aux officines externes ou aux autres sources d’approvisionnent en
raison de la rupture récurrente des stocks et de l’inexistence de médicaments de spécialités qui
ne peuvent être disponibles dans ces pharmacies.
L’observation n°14 précise que « (…) les installations, biens et services en matière de santé
doivent être physiquement accessibles sans danger pour tous les groupes de la population, en
particulier les femmes, les enfants, les personnes âgées, les personnes handicapées et les
personnes atteintes du VIH/sida ».
1 UN.DOC.E/C.12/2000/4 (2000).
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Parmi les raisons qui justifient les faibles taux de fréquentation de certains centres l’on a
l’éloignement de certains centres de santé des populations cibles ou les difficultés d’accès en
raison de la situation géographique du centre de santé.
En ce qui concerne les personnes à besoins spécifiques et plus particulièrement les personnes
vivant avec un handicap, les commodités disponibles pour ces personnes sont constituées
exclusivement de rampes. Pour les personnes vivant avec le VIH, l’accessibilité se résume en
des services de prise en charge.
Les mesures prises pour garantir l’accessibilité de ces personnes à besoins sont certes
importantes, mais s’avèrent insuffisantes.
L’observation générale n°14 sur le droit à la santé met un accent sur la forte disponibilité de
centres de santé dans un Etat, mais également sur celle des équipements dont doivent disposer
ces centres. Il ressort de l’étude que 141 centres de santé, soit 63,5% ne disposent pas de la
totalité des équipements requis pour une prise en charge optimale des patients.
Sur les 222 centres de santé, 171 centres soit 77% estiment que les équipements dont ils
disposent sont en nombre insuffisant. Il en est de même des plateaux techniques estimés
insuffisants par 65% des centres de santé enquêtés.
Sur la question de l’adaptabilité des équipements, l’on note que la majorité des centres ne
disposent pas d’équipements adaptés pour la prise en charge de tout type de patients.
S’agissant des personnes à besoins spécifiques, 153 centres de santé, soit 69% affirment que
leurs équipements ne sont pas adaptés pour leur prise en charge.
Sur la base des engagements pris à travers la Déclaration d’Abuja, l’Etat ivoirien doit allouer
15% de son budget au secteur de la santé. La Côte d’Ivoire n’a pas encore atteint cet objectif2,
à la différence du Libéria, Madagascar et du Togo. Bien plus, le budget alloué aux
établissements sanitaires n’est pas toujours rendu disponible. En effet, sur 222 centres de
santé enquêtés, 106, soit 48% ont déclaré ne pas recevoir l’intégralité de leurs dotations
budgétaires. 72 centres, soit 68% des centres ayant affirmé ne pas exécuter la totalité du
budget notifié, précisent que le budget n’est exécutable qu’à 70% en raison d’un
plafonnement réalisé depuis quelques années.
En ce qui concerne les mécanismes de plaintes, sur 222 structures enquêtées, seules 16, soit
7,2% disposent d’un mécanisme de plaintes. Le mécanisme de plaintes étant un indicateur de
bonne gouvernance, permettant au système sanitaire d’améliorer la qualité et l’efficacité des
offres de services de santé, en fonction des retours qu’il a des bénéficiaires des services de
santé, sa mise en place et son bon fonctionnement sont plus que fondamentaux.
Relativement à la Couverture Maladie Universelle, l’État de Côte d’Ivoire a mis en place la
Couverture Maladie Universelle (CMU) et une Caisse Nationale d’Assurance Maladie
(CNAM) afin d’améliorer l’accessibilité des populations aux soins de santé.
Ce mécanisme est, selon 186 responsables de centres de santé sur 222 enquêtés, soit, 83,9%,
méconnu des populations. Pour 122 centres de santé, soit 55%, la CNAM est la solution à une
amélioration de l’accès aux soins de santé.
2 PNDS de la République de Côte d’Ivoire 2016-2020
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La bonne connaissance d’un droit garantit une meilleure réclamation et jouissance de ce droit.
Selon les résultats de l’enquête, la majorité des enquêtés sont convaincus que les populations
n’ont pas une bonne connaissance de leurs droits à la santé.
Cette méconnaissance constitue un écueil important à la pleine réalisation dudit droit.
Au regard de ce qui précède, des recommandations ont été formulées aussi bien à l’endroit du
Gouvernement qu’aux partenaires techniques et financiers (cf. page 31).
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INTRODUCTION
Le « Droit de jouir du meilleur état de santé possible » est un Droit fondamental de
l’Homme, reconnu et consacré par les instruments internationaux et nationaux de
protection des Droits de l'Homme.
Au plan international, le Droit à la santé est consacré par l’article 25 de la Déclaration
Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) de 1948, qui dispose clairement que « toute
personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé… ». Egalement, ce droit
est reconnu par l’article 12 du Pacte International relatif aux Droits Économiques, Sociaux et
Culturels3 (PIDESC) en ces termes « …le droit qu’a toute personne de jouir du meilleur état
de santé physique et mental qu’elle soit capable d’atteindre ».
A travers l’Observation générale N°14 du 11 août 2000, le Comité des Droits Economiques,
Sociaux et Culturels précise pour sa part que « le droit à la santé comprend certains éléments
dont le respect est garanti par la loi et sa réalisation peut être assurée par de nombreuses
démarches, qui sont complémentaires, notamment la formulation de politiques en matière de
santé ou la mise en œuvre de programmes de santé tels qu'ils sont élaborés par l'Organisation
Mondiale de la Santé (OMS), ou l'adoption d'instruments juridiques spécifiques ».
De même, la Charte Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples, à travers son article 16,
va plus loin en précisant que « les Etats parties à la présente Charte s'engagent à prendre les
mesures nécessaires en vue de protéger la santé de leurs populations et de leur assurer
l'assistance médicale en cas de maladie ».
C’est ainsi qu’au plan national, la Constitution ivoirienne du 8 novembre 2016, à travers son
article 9 insiste sur le fait que « toute personne a (…) droit à un accès aux services de santé ».
En conformité à cette disposition, l’Etat ivoirien a mis en place, à travers le Ministère de la
Santé et de l’Hygiène Publique, une politique sanitaire et des plans annuels de santé. Aussi, le
Gouvernement a initié une politique de sécurité sociale à travers la Couverture Maladie
Universelle (CMU) et une Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM) destinée à garantir
l’accès aux soins à toutes les couches sociales.
Aussi, dans le cadre de la mise en œuvre de sa mission de protection des Droits de l'Homme,
la CNDHCI avait-elle réalisé du 2 au 9 février 2016, une étude sur le Droit à la santé afin
d’apprécier le niveau de réalisation de ce droit. Dix-huit (18) mois plus tard, la vérification et
la réévaluation du niveau de mise en œuvre des mesures correctives suggérées par le rapport
précédent sont apparues nécessaires. Tel est l’objet de la présente étude.
1. Les objectifs de l’étude
1.1.L’objectif Général
La présente étude vise à apprécier le niveau de réalisation du droit à la santé en Côte d’Ivoire,
à travers une évaluation de l’accès des populations ivoiriennes aux services de santé et de la
qualité des services de santé offerts.
3 Pacte International relatif aux Droits Économiques, Sociaux et Culturels (PIDESC) adopté et ouvert à la signature, à la
ratification et à l'adhésion par l'Assemblée générale dans sa résolution 2200 A (XXI) du 16 décembre 1966. Entrée en
vigueur: le 3 janvier 1976,
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1.2.Objectifs Spécifiques
La présente étude vise à :
- évaluer la répartition des structures de santé sur l’ensemble du territoire, au regard des
normes existantes en la matière ;
- apprécier le niveau et la qualité des équipements des structures sanitaires ;
- mesurer la qualité d’utilisation rationnelle des ressources humaines ;
- évaluer la qualité des offres de services de santé ;
- vérifier la disponibilité de médicaments dans les pharmacies des centres de santé ;
- juger le niveau d’accessibilité et les commodités disponibles dans les centres de santé ;
- apprécier le niveau de connaissance du droit à la santé des populations.
2. la cible de l’étude
La cible de l’étude est constituée par un échantillon de centres de santé publics sur toute
l’étendue du territoire. Sur 238 structures sélectionnées au départ, seules 222, représentées
dans le tableau ci-après ont effectivement fait l’objet de l’enquête.
ETABLISSEMENT SANITAIRE NOMBRE POURCENTAGE (%)
CHU 3 1,4%
CHR 10 4,5%
HG 44 19,8%
CSU 64 28,8%
DISPENSAIRE URBAIN 35 2,3%
FSU 11 5%
CENTRE MEDICO PEDIATRIQUE 2 0,9%
CENTRE DE SANTE RURAL 38 17%
PMI 5 2,3%
DIRECTION REGIONALE 8 3,6%
CENTRE/FORMATION DE SANTE MUNICIPALE 2 0,9%
CENTRE DE SANTE COMMUNAUTAIRE 5 2,3%
DISPENSAIRE RURAL 12 5,4%
SSSU 4 1,8%
AUTRES (PRIVE, SEMI-PRIVE, ASAPSU, CAT) 9 4%
TOTAL 222 100%
Tableau 1: tableau représentatif des structures de santé enquêtées
3. la méthodologie de l’étude
L’étude a consisté en des entretiens sur la base d’un guide d’entretien exclusivement adressé
aux responsables des structures sanitaires. Ces entretiens ont été menés dans 45 structures de
santé à Abidjan et Bingerville et dans 177 autres, à travers les 31 régions de la Côte d'Ivoire.
Au total, l’enquête a permis de collecter des données dans 222 centres de santé.
En plus du guide d’entretien, une fiche de collecte d’informations a été adressée à chaque
Commission Régionale, en vue d’évaluer la couverture en Hôpitaux Généraux (HG), en
Centres de Santé Urbains (CSU) et en Centres de Santé Ruraux (CSR).
4. Les difficultés rencontrées dans la collecte des données
La collecte des données ne s’est pas faite sans difficultés. En effet, les rendez-vous avec les
responsables des centres de santé en vue de l’entretien ont été difficiles dans certains cas.
9
Dans d’autres cas, les rendez-vous ont été plusieurs fois reportés. Certains responsables ont
posé des difficultés dans l’administration du questionnaire parce qu’ils soutiennent n’avoir
pas reçu d’instructions de leur Ministère de tutelle ou du District sanitaire. Cette dernière
raison est à la base du fait que des structures sanitaires n’ont pu être prises en compte.
Par ailleurs, le manque de temps chez certains enquêtés en raison du chevauchement de leurs
tâches quotidiennes avec l’administration du questionnaire, ont retardé la collecte des
données. Nous avons également dû faire face à l’absence ou à la méfiance d’autres
responsables.
Enfin, les difficultés d’ordre budgétaire, la lenteur dans la transmission des fiches d’enquêtes
par les Commissions Régionales, la localisation de certains centres et les intempéries, ont
retardé la réalisation de la présente étude.
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PREMIERE PARTIE : LA PRESENTATION DES RESULTATS DE L’ETUDE
Les résultats de la présente étude sont relatifs aux patients et à l’organisation fonctionnelle des
centres (Chapitre I) d’une part, et d’autre part, à l’organisation des équipements et
disponibilités budgétaires (Chapitre II).
CHAPITRE I : LES RESULTATS RELATIFS AUX PATIENTS ET A
L’ORGANISATION FONCTIONNELLE DES CENTRES
Ce chapitre se rapporte à la présentation des résultats liés à l’organisation fonctionnelle des
centres de santé (Section I) ainsi qu’aux données relatives aux patients (Section II).
SECTION I : L’ORGANISATION FONCTIONNELLE DES CENTRES DE SANTE
1. Les Services de santé disponibles
Ce paragraphe vise à établir l’adéquation entre l’offre des services de santé et les besoins de la
population en soins de santé. Sur la question, le tableau suivant a permis de déterminer les
services de santé offerts.
SERVICES DE SANTE OFFERTS NOMBRE DE STRUCTURES (A)
SUR LES 222 ENQUETEES (B)
POURCENTAGE (%)
= (A/B) × 100
Médecine générale 200 90,1%
Maternité 183 82,4%
Échographie 58 26,1%
Gynécologie 70 31,5%
Pharmacie 163 73,4%
ECG 29 13,1%
Pédiatrie 88 39,6%
ORL 24 10,8%
Centre de Dépistage Volontaire 153 68,9%
Ophtalmologie 28 12,6%
Chirurgie 43 19,4%
Services des urgences 42 18,9%
Odontostomatologie 43 19,4%
Laboratoire d'Analyses Médicales 26 11,7%
Kinésie thérapie 4 1,8%
Neurologie 3 1,4%
Dermatologie 4 1,8%
Cabinet dentaire 8 3,6%
Traumatologie PPH 4 1,8%
Cardiologie 7 3,2%
Diabétologie 6 2,7%
Rhumatologie 1 0,5%
PMI 5 2,3%
Cette répartition est aussi représentée dans le graphique suivant :
11
90
,10
%
82
,40
%
26
,10
%
31
,50
%
73
,40
%
13
,10
%
39
,60
%
10
,80
%
68
,90
%
12
,60
%
19
,40
%
18
,90
%
19
,40
%
11
,70
%
1,8
0%
1,4
0%
1,8
0%
3,6
0%
1,8
0%
3,2
0%
2,7
0%
0,5
0%
1,4
0%
2,3
0%
SERVICES OFFERTS DANS LES CENTRES DE SANTÉ
À partir du tableau et du graphique ci-dessus, l’on note que la plupart des établissements
sanitaires (200 centres), soit 90,1%, offrent des services en médecine générale. La majorité
des structures enquêtées (163 centres) soit 73,4% disposent de pharmacies internes.
2. Le personnel médical
Les données collectées sur le personnel médical concernent les prestations des médecins,
infirmiers et sages-femmes et le taux de couverture en personnel de santé.
2.1.Les prestations du personnel médical
S’agissant des prestations des médecins, infirmiers et sages-femmes, les enquêteurs ont
recueilli l’avis des responsables des centres de santé.
2.1.1. Les prestations des médecins
16%
76%
8%
Appréciation des prestations des medecins
pas satisfaisante
satisfaisante
très satisfaisante
12
Le graphique révèle que 8% des responsables des structures enquêtés sont très satisfaits des
prestations des médecins, 76% sont satisfaits, alors que 16% ne le sont pas.
2.1.2. Les prestations des infirmiers/infirmières
La quasi-totalité des responsables des établissements enquêtés soit 93% sont satisfaits des
prestations des infirmiers et infirmières. 3% affirment ne pas être satisfaits (pas satisfait 2% et
pas du tout satisfait 1%).
2.1.3. Les prestations de sages-femmes
10% des responsables des établissements enquêtés sont très satisfaits des prestations des
sages-femmes, 89% sont satisfaits. Alors que 1% ne l’est pas.
2.2.Le taux de couverture en personnel de santé
Cette sous-partie concerne la disponibilité et le déficit en personnel.
2.2.1. La disponibilité en personnel
A la question de savoir si les structures disposent de personnel de santé en nombre suffisant,
les données collectées sont illustrées dans le tableau et le diagramme suivant.
COUVERTURE EN PERSONNEL
DE SANTE
NOMBRE DE CENTRES POURCENTAGE (%)
Oui 76 33%
Non 149 67%
Total 222 100%
très satisfaisante
4%
satisafaisante 93%
pas satisfaisante
2%
pas du tout satisfaisante
1%
Appéciation de la prestation des infirmiers
Très satisfaisante 10%
Satisfaisante 89%
Pas satisfaisante 1%
Les prestations des sages-femmes
Très satisfaisante Satisfaisante Pas satisfaisante
13
149 centres de santé, soit (67%) ont un besoin en personnel de santé.
2.2.2. Le déficit en personnel
Le tableau suivant fait l’état des besoins spécifiques exprimés par les responsables des 149
structures ayant affirmé fonctionner avec un déficit en personnel.
LE DEFICIT EN PERSONNEL POURCENTAGE (%)
Aide-soignant(e)s 24%
Infirmiers 23%
Sages-femmes 19%
Médecins 16,7%
Gynécologues 12,2%
Agents d'entretien 11,7%
Chirurgiens 7,2%
Pédiatres 7,2%
Filles/Garçons de salle 5,4%
Radiologues 3,2%
Dentistes 2,7%
Biologistes 1,8%
Comme on le constate, les besoins en personnels sont importants au niveau des aides-
soignants, infirmiers, sages-femmes et médecins. On note également un déficit au niveau des
spécialités.
3. Le fonctionnement des services
L’enquête a également vérifié le fonctionnent des services pour déterminer s’ils tournent à
plein régime ou pas. On entend par fonctionnement à plein régime, la possibilité pour un
centre d’offrir tous les services pour lesquels il a été créé.
FONCTIONNEMENT A PLEIN
REGIME
NOMBRE DE
CENTRES
POURCENTAGE
(%)
Oui 186 84%
Non 31 14%
Sans réponses 5 2%
TOTAL 222 100%
Sur 222 centres visités, 186, soit 84% fonctionnent à plein régime. En raison de difficultés
diverses, 31 centres, soit 14% affirment ne pas fonctionner à plein régime.
33%
67%
Personnel de santé en nombre suffisant
Oui Non
14
4. Les difficultés identifiées par les praticiens
Les responsables des centres de santé enquêtés ont identifié des difficultés diverses qui
impactent négativement leurs fonctionnement.
4.1.Les problèmes majeurs relevés dans le fonctionnement interne des centres de santé
PROBLEMES INTERNES NOMBRE DE
CENTRES
POURCENTAGE
(%)
Manque d'équipements 80 36%
Problèmes d’électricité et d’eau courante 62 28%
Cadre insuffisamment aménagé (absence
de clôture, toilette,...)
34 15%
Problème budgétaire 30 14%
Insuffisance du personnel 29 13%
Rupture de stocks de médicaments 25 11%
Difficile collaboration avec les
communautés locales
11 5%
Equipements vieillissants 5 2%
Insécurité 3 1%
Plusieurs problèmes ont été relevés dans les réponses croisées des responsables
des 222 centres de santé. Ce sont :
le déficit d’équipements de travail et les problèmes liés à la fourniture d’eau
et d’électricité, estimés respectivement à 36 et 28% ;
les problèmes de défectuosité du cadre de travail (15%) ainsi que ceux liés
au budget de fonctionnement (14%) et au personnel (13%);
l’insécurité (1%) ;
etc.
4.2.Les problèmes majeurs du système sanitaire ivoirien en général
Les responsables des 222 centres enquêtés ont été amenées à jeter un regard critique sur le
système sanitaire dans son ensemble. A ce titre, ils ont identifié les problèmes présentés dans
le tableau ci-après.
PROBLEMES DU SYSTEME SANITAIRE NOMBRE DE
CENTRES
POURCENTAGE (%)
Problèmes budgétaires (insuffisance, non reçu
totalement)
64 28,8%
Conscience professionnelle 15 6,8%
Manque de personnel 64 28,8%
Manque d'équipement 94 42,3%
Manque d'approvisionnement régulier en
médicament
50 22,5%
Manque (d'entretien) d'infrastructures
(bâtiments...)
29 13%
Mauvaise répartition du personnel 14 6,3%
Mauvaise formations 10 4,5%
Autres difficultés 5 2,2%
Les difficultés suivantes sont considérées comme majeures en raison de leur impact sur le
fonctionnement du système sanitaire en général. Il s’agit de :
L’insuffisance d’équipement (94 soit 42,3%) ;
15
L’insuffisance du personnel (64, soit 28,8%) et les problèmes budgétaires (64, soit
28,8%) ;
Le manque d’approvisionnement régulier en médicaments (50, soit 22,5%) ;
manque d’entretien des infrastructures (29, soit 13%) ;
D’autres problèmes, notamment ceux liés à la conscience professionnelle des agents de santé,
à la mauvaise répartition du personnel, impactent également le fonctionnement du système
sanitaire.
5. La prise en charge dans les urgences
Les enquêtés ont été interrogés sur la question de savoir, si une obligation est faite aux
patients de payer les frais de consultations avant leur prise en charge dans les urgences d’une
part, et, d’autre part, pour ceux ayant répondu par l’affirmative, les raisons de cette exigence.
5.1. L’obligation de payer la consultation en cas d’urgence
PAIEMENT DES FRAIS DE
CONSULTATION EN CAS D’URGENCE
NOMBRE DE CENTRES POURCENTAGE
(% )
Oui 14 6,3%
Non 108 48,7%
Sans réponses 100 45%
Total 222 100%
Le tableau révèle que dans 108 centres sur 222, soit 48,7%, aucune obligation n’est faite aux
patients de payer les frais de consultation/soins en cas d’urgence. 14 centres, soit 6,3%
affirment le contraire. 100 centres n’ont donné aucune réponse à cette question.
5.2.Les raisons de l’exigence du paiement des frais dans les urgences
Les centres ayant affirmé exiger le paiement de frais avant la prise en charge dans les
urgences avancent les raisons enregistrées dans le tableau suivant.
RAISON DE L’EXIGENCE NOMBRE DE CENTRES DE
SANTE
POURCENTAGE
(%)
C'est la pratique 7 50%
Instructions reçues de la hiérarchie 4 25%
C'est un patient comme les autres 2 16,7%
Je ne sais pas 1 8,3%
Total 14 100%
7 centres sur 14, soit 50%, estiment que c’est la pratique de faire payer aux patients les frais
de consultation avant leur prise en charge. 4 centres, soit 25% invoquent les instructions
reçues de la hiérarchie et 2 centres, soit 16,7% estiment que le patient admis aux urgences est
un patient comme les autres.
6. La question relative à la disponibilité des médicaments dans les pharmacies internes
L’étude a tenu à mesurer d’une part, la disponibilité des médicaments dans les pharmacies
internes et d’autre part, à vérifier l’allégation de la vente des médicaments par certains agents
de santé.
16
6.1. La disponibilité des médicaments dans les pharmacies internes
DISPONIBILITE EN
MEDICAMENTS
NOMBRE DE CENTRES DE
SANTE
POURCENTAGE
(%)
Oui 184 82,7%
Non 38 17,3%
Total 222 100%
Les données ci-dessus montrent que la majorité des structures enquêtées (184 centres, soit
82,7%) affirment disposer de stocks suffisants de médicaments dans leur pharmacie, contre 38
centres, soit 17,3% qui rencontrent de fréquentes ruptures de stock de médicaments.
6.2.Le recours aux officines externes ou aux autres sources d’approvisionnement
Selon les responsables des centres de santé interrogés, les raisons pour lesquelles les patients
sont emmenés à recourir aux officines externes et aux autres sources sont consignées dans le
tableau ci-après.
RAISONS DU RECOURS AUX SOURCES
EXTERNES
NOMBRE DE
CENTRES DE
SANTE
POURCENTAGE (%)
Rupture de stocks dans le centre de santé 81 36,5%
Indisponibilité du médicament dans la
pharmacie interne
121 54,5%
Autres 20 9%
Total 222 100%
Les données ci-dessus nous montrent que 36,5% des structures visitées affirment que le
recours aux sources externes est dû aux ruptures répétées des stocks. 54,5% de ces centres
indiquent l’indisponibilité du médicament demandé dans les pharmacies internes. 9%
évoquent d’autres raisons comme par exemple, la cherté des médicaments, le détournement et
la vente des médicaments par des agents de santé.
6.3. La vente des médicaments par des agents de santé
Relativement aux allégations de détournement et de la vente de médicaments par des agents
de santé, les réponses suivantes ont été collectées.
DESIGNATION NOMBRE DE CENTRES DE SANTE POURCENTAGE (%)
C'est vrai 12 5,4%
Ce n'est pas vrai 167 75,3%
C'est possible 17 7,6%
Je ne sais pas 26 11,7%
Total 222 100%
167 responsables de centres de santé, soit 75,3%, réfutent les allégations des populations,
alors que 12, soit 5,4% affirment que cette pratique est une réalité dans les structures
sanitaires disposant de pharmacies internes. A ces derniers, s’ajoutent 17 responsables soit,
7,6% pour qui cette pratique est possible. Par contre, 26 responsables, soit 11,7%, disent
ignorer cette pratique.
7. Les mécanismes de plaintes
Des systèmes de contrôle communautaire tels que les mécanismes de plaintes permettent de
faire une évaluation du bon fonctionnement dans l’administration. Qu’en est-il du système
sanitaire ivoirien ? Les réponses à cette question sont présentées dans le tableau ci-après.
17
7.1.L’existence de mécanisme de plainte
EXISTENCE DE PLAINTES NOMBRE DE CENTRES DE
SANTE
POURCENTAGE (%)
Oui 16 7,2%
Non 206 92,8%
TOTAL 222 100%
L’on note que la plupart des structures étudiées (206 centres sur 222, soit 92,8%) ne disposent
pas de mécanismes de plainte.
L’intensité des plaintes par an enregistrée dans les 16 centres qui en disposent s’établit en
moyenne comme répertoriée dans le tableau suivant.
7.2.L’intensité des plaintes
INTENSITE DES PLAINTES DANS LES
STRUCTURES DISPOSANT DE
MECANISMES
NOMBRE DE CENTRES
DE SANTE POURCENTAGE (%)
1-30 plaintes 15 94%
31-100 plaintes 1 6%
TOTAL 16 100%
Sur les 16 centres disposant d’un mécanisme de plaintes, 15 responsables, soit 94%, affirment
avoir reçu un nombre de plaintes dans la fourchette de 1 à 30 plaintes. Un seul centre affirme
avoir reçu des plaintes dans la fourchette de 31 à 100 plaintes.
En dehors des 16 centres disposant d’un mécanisme formel de plaintes, 9 centres qui n’en
disposent pas ont quand même reçu des plaintes, soit au total 25 centres.
SECTION II : LES DONNEES RELATIVES AUX PATIENTS
Cette section se rapporte à la fréquentation des centres de santé, à la connaissance du Droit à
la santé par les populations ainsi qu’à la question de la CMU et à la répartition géographique
des structures sanitaires.
1. La fréquentation des centres de santé
Dans cette partie, le niveau de fréquentation et l’accès aux centres de santé des personnes à
besoins spécifiques ont été collectées auprès des responsables des centres de santé.
1.1.Le niveau de fréquentation des centres de santé
Le niveau de fréquentation des centres de santé désigne le nombre quotidien moyen de
patients calculé sur une période de référence de trente (30) jours.
TAUX DE
FREQUENTATION (moyenne
de patients par jour)
NOMBRE DE CENTRES DE
SANTE POURCENTAGE (%)
0 à 10 35 15,7%
11 à 25 69 31%
26 à 50 74 33,3%
Plus de 50 44 20%
Total 222 100%
Le taux de fréquentation des centres enquêtés varie. Sur les 222 centres objets de l’enquête :
- 35, soit 15,7%, ont un taux de fréquentation entre 0 à 10 patients par jour ;
- 69 centres, soit 31%, ont un taux de fréquentation entre 11 et 25 patients ;
18
- 74 centres, soit 33,3%, ont un taux de fréquentation entre 26 et 50 patients ;
- 44 centres, soit 20% ont un taux de fréquentation de plus de 50 patients.
1.2.L’accès aux centres de santé par les personnes à besoins spécifiques4
Il s’est agi également de vérifier que les personnes à besoins spécifiques ont accès aux centres
de santé.
ACCESSIBILITE DES PERSONNES A
BESOINS SPECIFIQUES NOMBRE DE CENTRES
DE SANTE POURCENTAGE
(%)
Accès facile 171 77%
Accès difficile 26 11,7%
Sans opinion 25 11,3%
Total 222 100%
Sur 222 centres de santé, 171, soit 77%, affirment qu’ils sont facilement fréquentés par des
personnes à besoins spécifiques. 26 centres, soit 11,7%, disent qu’ils ne sont pas fréquentés
par cette catégorie de population.
2. La connaissance du Droit à la santé des populations
Le questionnaire de l’étude a eu également pour objet de recueillir l’opinion des responsables
sur le niveau de connaissance du Droit à la santé des populations.
NIVEAU DE CONNAISSANCE DES
PATIENTS DU DROIT A LA SANTE NOMBRE DE CENTRES DE
SANTE POURCENTAGE
% Oui 83 37,3% Non 113 51%
Moyennement 22 9,7% Je ne sais pas 4 2%
Total 222 100%
Pour 83 centres de santé, soit 37,3%, les populations ont une bonne connaissance de leur
Droit à la santé. En revanche, 113 centres, soit 51%, affirment le contraire.
Par ailleurs, 4 centres, soit 2%, n’émettent aucune opinion sur le niveau de connaissance du
Droit à la santé des populations.
3. La question de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM)
L’enquête a vérifié le niveau de connaissance de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie par
les populations. Les enquêteurs ont également collecté les propositions pour une meilleure
connaissance de cet outil de sécurité sociale et les avis sur l’hypothèse de la CNAM comme
solution à la réalisation du droit à la santé.
3.1.La connaissance de la CNAM par les populations
CONNAISSANCE DES POPULATIONS
DE LA CNAM
NOMBRE DE
CENTRES
POURCENTAGE
%
Oui 21 9,5% Non 186 83,9% Ne sais pas 15 6,6%
Total 222 100%
4 Le terme personne à besoin spécifique, renvoie aux personnes vivants avec le VIH/SIDA, les handicapés, les enfants de la
rue, les populations clés.
19
Des données du tableau, l’on retient que 186 responsables de centres de santé, soit 83,9%,
pensent que les populations n’ont aucune connaissance de la CNAM. 21 responsables soit
9,5% affirment plutôt le contraire.
3.2.L’hypothèse de la CNAM comme solution à la réalisation du droit à la santé
Soumis à la question de savoir si la CNAM est une solution pour faciliter la réalisation du
droit à la santé, 122 centres de santé, soit 55% ont répondu par l’affirmative, contre 14 centres
de santé, soit, 6,3%.
3.3. Les propositions des responsables des centres de santé pour une meilleure
connaissance de la CNAM par les populations
PROPOSITIONS NOMBRE DE
CENTRES
POURCENTAGE
(%)
Sensibiliser les populations 160 72,1%
Doter les centres de santé de support de sensibilisation sur la
CNAM (affiches de sensibilisation, prospectus, flyers) 25 11,3%
Mener des campagnes de proximité 70 31,5%
Faire des communications audiovisuelles 48 21,6%
Pour résoudre la question de la méconnaissance de la CNAM, les enquêtés ont été amenés à
faire des propositions.
Ainsi, 160 centres de santé, soit 72,1%, ont suggéré une sensibilisation des populations. 70
centres de santé, soit 31,5%, proposent des campagnes de proximité. 48 centres de santé, soit
21,6%, estiment que la communication audiovisuelle est une solution pour une meilleure
connaissance de la CNAM. Enfin, 25 enquêtés, soit 11,3% préconisent de doter les centres de
santé de supports de sensibilisation sur la CNAM.
4. La répartition géographique des structures sanitaires
Pour avoir une idée claire de la répartition géographique des structures sanitaires, des
Commissions Régionales de CNDHCI ont, sur la base d’un questionnaire spécifique, collecté
des données sur cette question.
Sur 31 Commissions Régionales, 19 ont transmis les données collectées. Il s’agit des régions
de l’Agnéby-Tiassa, du Gbêkê, du Bounkani, du Gôh, du Cavally, des Grands-ponts, du Loh-
Djiboua, du Sud-Comoé, du Baffing, du Hambol, du Folon, du Gboklè, de l’Indénié-Djuablin,
du Kabadougou, du Béré, de la Mé, du Moronou et de l’Iffou.
Les données collectées sont représentées dans le tableau ci-après.
Avis des responsables des centres de santé ciblés Nombre de centres Pourcentage (%)
Oui 122 55%
Non 14 6,3%
Sans opinion 86 38,7%
Total 222 100%
20
Tableau de répartition géographique des structures sanitaires selon les données
recueillies par les Commissions Régionales
REGION Nbre de
Département CHR
Hôpitaux Généraux
Dép. Non Couvert
sans HG/CHR
S/Préfecture Centre de santé par
S/P
S/P sans Centre de
santé
Nbre de
villages
Centre de santé dans la région
AGNEBY-TIASSA
4
1 3 0 18 18 0 201 102
GBEKE 4 0 2 4 (3 Bké 1
Botro) 14 14 0 835 110
BOUNKANI 4 0 2 2 (Doropo,
Téhini) ND ND 3 ND ND
GÔH 2 1 2 0 14 14 0 209 78
CAVALY 4 1 2 2 (Guiglo,
Taï) 12 12 0 14 54
GRANDS-PONTS 3 0 3 0 10 9 1 (Atoutou) 174
15 (Jacqueville non parvenu)
LOH DJIBOUA 3 1 2 0 15 15 0 310 98
SUD-COMOE 4 0 6 0 17 17 0 195 86
BAFING 3 1 1 1 (CSU à
OUANINOU) 11 14
3 (Niokosso, Mahandougou; Saboudougou) 316 30
HAMBOL 3 0 3 0 17 17 0 301 47
FOLON 2 ND 1 1 (Kaniasso) 7 7 0 88 20
GOKLE-NAWA SP 7 1 5 1 (Méagui) 27 26 1 (Lillyo) 207 89
INDENIE-JUABLIN 3 0 3 0 14 14 0 162 67
KABADOUGOU 5 ND 2 2 (Séguélon, Gbéléban) 15 12
3 (Gbagaha, Bougousso,
N'Goloblasso) 162 42
BERE 3 ND 1 2 (Dianra, Kounahiri) 9 12 0 531 43
LA ME 4 ND 4 0 19 19 0 286 ND
MORONOU 3 0 3 0 11 11 0 114 43
GBOCLE 2 0 2 0 9 9 0 150 49
IFFOU 3 0 3 0 11 11 0 231 41
Les données collectées par les Commissions Régionales concernent 19 régions sur 31. Ces
19 régions sont composées de 66 Départements pour lesquels 48 Hôpitaux Généraux ont été
identifié. Partant du principe qu’il faut un hôpital général dans chaque Département, le déficit
au niveau de la couverture géographique en hôpitaux généraux est aisément perceptible.
Au-delà de ces 19 régions, l’on note au plan national que la Côte d’Ivoire comporte 108
Départements dont, la couverture est assurée par seulement 84 hôpitaux généraux.
21
CHAPITRE II : L’ORGANISATION DES EQUIPEMENTS ET LES
DISPONIBILITES BUDGETAIRES
Ce chapitre prend en compte le matériel de soin ( Section 1) et les disponibilités budgétaires
(Section 2).
SECTION I : LE MATERIEL DE SOIN
Cette section se rapporte aux équipements et aux plateaux techniques des structures
enquêtées.
1. Les équipements
S’agissant des équipements, l’enquête a porté sur leur disponibilité et sur leur adaptabilité.
Ensuite le déficit en équipements a été évalué.
1.1.La disponibilité des équipements de prise en charge
DISPONIBILITE DES
EQUIPEMENTS
NOMBRE DE
CENTRES POURCENTAGE (%)
Oui 81 36,5%
Non 141 63,5%
Total 222 100%
Il ressort du tableau ci-dessus que 141 centres de santé sur 222, soit 63,5%, ne disposent pas
de la totalité des équipements requis pour une prise ne charge optimale des patients.
1.2.L’adaptabilité des équipements
1.2.1. Pour les patients ordinaires
Selon les informations recueillies, 99 centres de santé, soit 44,6% affirment que leurs
équipements sont adaptés pour la prise en charge des patients ordinaires. En revanche, 123
centres de santé, soit 55,4% indiquent que leurs équipements ne sont adaptés à cette fin.
1.2.2. Pour les personnes à besoins spécifiques
29 centres de santé, soit 13%, déclarent que les équipements dont ils disposent sont adaptés
pour la prise en charge des personnes à besoins spécifiques. Par contre, 153 centres de santé,
soit 69% relèvent que leurs équipements ne sont pas adaptés pour la prise en charge de ces
personnes.
EQUIPEMENTS ADAPTES NOMBRE DE
CENTRES
POURCENTAGE
(%)
Oui 99 44,6%
Non 123 55,4%
Total 222 100%
EQUIPEMENTS ADAPTES NOMBRE DE
CENTRES
POURCENTAGE
%
Oui 29 13%
Non 153 69%
Sans réponse 40 18%
Total 222 100%
22
1.2.3. Les commodités disponibles dans les 29 centres équipés pour la prise en charge
des personnes à besoins spécifiques
COMMODITES POUR PERSONNES A BESOINS
SPECIFIQUES
NOMBRE DE
CENTRES
POURCENTAGE
(%)
Rampes 12 41,2%
Service pour la prise en charge des personnes vivant avec le
VIH 11 38%
Distribution de médicaments (ARV) 1 3,5%
Partenariat avec certains organismes pour la prise en charge
des PVVIH 1 3,5%
Existence d’une caisse sociale pour les enfants de la rue 1 3,5%
Prise en charge particulière de personnes vivantes avec un
handicap 3 13%
Total 29 100%
Dans la plupart des 29 centres de santé, les commodités disponibles pour les personnes à
besoins spécifiques sont constituées de rampes (41,2%) et de services de prise en charge des
personnes vivants avec le VIH (38%).
1.3.L’évaluation quantitative des équipements
EQUIPEMENTS SUFFISANTS NOMBRE DE CENTRES DE
SANTE
POURCENTAGE %
Oui 37 16,7%
Non 171 77%
Sans réponses 14 6,3%
Total 222 100%
Il ressort du présent tableau que 37 centres de santé, soit 16,7% estiment que les équipements
dont ils disposent sont en nombre suffisant, contre 171, soit 77%, pour lesquels les
équipements sont insuffisants.
1.4.L’évaluation du déficit d’équipements dans les 171 centres de santé
171 centres de santé ont déclaré fonctionner avec un déficit en équipements, répertoriés dans
le tableau ci-dessous.
EQUIPEMENTS MANQUANTS NOMBRE DE FOIS OU LE
DEFICIT SE REPETE
Equipements de laboratoire 49
Ambulance 30
Matériel d'accouchement 27
Literie (matelas, draps...) 31
Equipements d'hospitalisation 62
Equipements des services spécialisés 108
Les déficits en équipements les plus récurrents sont relatifs aux équipements des services
spécialisés (108 fois cités), aux équipements d'hospitalisation (62 fois cités) ainsi qu’aux
équipements de laboratoire (49 fois cités).
2. Les plateaux techniques
L’étude s’est attelée à vérifier auprès des responsables des centres de santé enquêtés si les
plateaux techniques dont ils disposent sont satisfaisants.
23
SATISFACTION PAR RAPPORT AU
PLATEAU TECHNIQUE NOMBRE DES CENTRES
DE SANTE POURCENTAGE
(%) Oui 58 26% Non 145 65% Sans opinion 19 9% Total 222 100%
Sur la question de la satisfaction par rapport au plateau technique, les responsables de 145
centres de santé, soit 65% ne sont pas satisfaits de leurs plateaux techniques. Par contre, 58
responsables, soit 26%, sont satisfaits de leurs plateaux techniques.
SECTION II : LA DISPONIBILITE BUDGETAIRE
La présente section est relative à l’allocation et à la disponibilité du budget dans les centres de
santé publique.
1. L’allocation du budget
Dans cette partie, l’étude a recensé les centres ayant reçu ou non la totalité du budget qui leur
est notifié.
RECEPTION DE LA TOTALITE
DU BUDGET
NOMBRE DES CENTRES DE
SANTE
POURCENTAGE
(%)
Oui 47 21%
Non 106 48%
Sans opinion 69 31%
Total 222 100%
106 responsables de centres de santé sur 222, soit 48% ont affirmé n’avoir pas reçu la totalité
de leur budget, contre 47, soit 21%. 69 responsables, soit, 31% ne se sont pas prononcés sur la
question.
2. La disponibilité effective du budget
Les données présentées dans le tableau ci-après ont été collectées auprès des 106 enquêtés qui
ont affirmé ne pas avoir reçu la totalité du budget qui leur a été notifié. Il présente les taux
effectivement reçus.
POURCENTAGE DE BUDGET
REÇU
NOMBRE DES CENTRES DE
SANTE
POURCENTAGE
%
50% 11 10%
51-70% 72 68%
71-90% 23 22%
Total 106 100%
Il ressort du tableau ci-dessus que :
11 centres de santé, soit 10% ont reçu 50% de leur budget ;
72 centres de santé, soit 68% ont reçu entre 51 et 70% de leur budget ;
23 centres de santé, soit 22% ont reçu entre 71 et 90% de leur budget.
24
DEUXIEME PARTIE : L’ANALYSE DES RESULTATS OBTENUS ET
LES RECOMMANDATIONS
La seconde partie de l’étude est consacrée à l’analyse des données collectées (Chapitre I) et à
la formulation de recommandations (Chapitre II).
CHAPITRE I : L’ANALYSE DES RESULTATS OBTENUS
L’analyse des données recueillies porte sur les services offerts, le personnel médical, le
fonctionnement des centres, la prise en charge dans les urgences, la disponibilité des
médicaments, les mécanismes de plaintes, l’accessibilité, la disponibilité et l’adaptabilité des
équipements, la connaissance du droit à la santé, la répartition géographique des centres, le
budget et la CNAM.
1. Les services offerts
Selon l’Observation générale n° 14 du Comité des Droits Economiques, Sociaux et Culturels5
, « Il doit exister dans l'État partie, en quantité suffisante, (…) des services … en matière de
santé publique et de soins de santé».
Selon l’étude, la plupart des établissements sanitaires, soit 90,1%, offrent des services en
médecine générale.
L’analyse des données recueillies démontre que la plupart des établissements sanitaires visités
n’offrent que des services de base ; les services de spécialité sont quasi inexistants dans les
centres de premier contact et insuffisants dans les centres de second contact. Cet engorgement
impacte négativement la prise en charge immédiate des patients dont certains, se voient fixer
des rendez-vous à des dates ultérieures malgré la gravité. Au regard de la performance des
équipements, des services sont obligés de limiter le nombre de patients à recevoir par jour.
Ainsi donc, les patients disposant de moyens financiers sont obligés de recourir aux centres
médicaux privés.
Cela dit, le bon fonctionnement des établissements sanitaires ivoiriens nécessite des efforts
pour être en conformité avec les normes prescrites par l’Observation Générale n°14.
2. Le personnel médical
L’observation générale n° 14 sur le droit à la santé note que « (...) Les installations, biens et
services comprendront toutefois les éléments fondamentaux déterminants de la santé tels
que…le personnel médical et professionnel qualifié (…) ».
Pour apprécier cette qualification, l’enquête a recueilli des données auprès des responsables
sur la qualité des prestations des médecins, infirmiers et sages-femmes. L’enquête s’est
également intéressée au taux de couverture en personnel de santé.
2.1.Sur la question de la qualification
Les prestations du personnel de santé permettent de jauger le niveau de leurs qualifications et
de leurs professionnalismes. Les résultats de l’étude nous révèlent que les prestations du
personnel médical sont jugées satisfaisantes à 76% pour les médecins, 93% pour les infirmiers
et 89% pour les sages-femmes.
5 UN.DOC.E/C.12/2000/4 (2000).
25
Partant du point de vue des responsables des centres de santé et en nous référant à
l’observation générale n°14, on peut en déduire que le niveau de qualification des médecins,
infirmiers et sages-femmes est acceptable.
2.2.Sur la question de la couverture en personnel médical
L’OMS recommande, en ce qui concerne le personnel de santé, « un seuil minimum de 23
médecins, infirmières et sages-femmes pour 10 000 habitants ». Dans le cadre de la présente
étude, nous n’allons pas nous appuyer sur le ratio prévu par l’OMS pour évaluer le taux de
couverture.
Toutefois, au regard des données recueillies, l’on note que plus de la moitié des centres de
santé, soit 67% ont affirmé avoir un déficit de personnel. Ce déficit s’étend à 24% pour les
Aide-soignant(e)s, 23% pour les Infirmiers, 19% pour les Sages-femmes et 16,7% pour les
Médecins. En raison de ces déficits, le ratio prescrit par l’OMS ne saurait être atteint. Ce
déficit en personnel impacte négativement le bon fonctionnement des structures de santé.
Dès lors, l’Etat doit entreprendre des ajustements pour combler ce déficit en personnel
médical.
3. Sur la question du fonctionnement des centres de santé
Les responsables des centres ont identifié des problèmes majeurs rencontrés tant dans le
fonctionnement interne des centres de santé que dans celui du système sanitaire en général.
Ainsi donc, selon l’étude, le manque d’équipement représente 36%, les problèmes
d’électricité et eau courante 28%, le cadre insuffisamment aménagé représente 15,3% etc.
En ce qui concerne le système sanitaire en général, plusieurs problèmes impactant son
fonctionnement ont été identifiés. Ils se résument au manque d’équipements, au manque
d’entretien des infrastructures, au manque de personnel, aux contraintes budgétaires et au
manque d’approvisionnement régulier en médicaments.
D’autres problèmes, notamment ceux liés à la conscience professionnelle des agents de santé
et à la mauvaise répartition du personnel de santé ont une incidence négative sur le
fonctionnement du système sanitaire. A ces difficultés, l’on peut ajouter :
o La cherté des médicaments ;
o L’insuffisance ou l’inadaptation des infrastructures ;
o L’inexistence de décentralisation réelle au niveau de la Gestion des Ressources
Humaines (GRH) ;
o L’inopérationnalisation de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM) ;
o L’insuffisance de formation continue des agents de santé ;
o L’attachement des populations aux pratiques culturelles de soins;
o L’éloignement des centres de santé et des centres spécialisés ;
o L’insuffisance de sensibilisation par le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique
sur le droit à la santé des populations ;
o Le détournement des malades au profit des cliniques privées ;
o Le problème d’évacuation des eaux usées et des déchets médicaux ;
o L’insuffisance du dispositif d’évacuation des patients.
26
4. Sur la question de la prise en charge dans les urgences
Selon 48,7% des responsables de centres de santé, aucune obligation n’est faite aux patients
admis aux services d’urgences de payer des frais avant leur prise en charge. Ces données
confirment une nette progression de la lutte contre ces pratiques qui plombaient la jouissance
du droit à la santé dans les hôpitaux. Néanmoins, des efforts restent à faire pour venir
totalement à bout de cette pratique qui représente 6,3%.
5. Sur la question des médicaments
L’observation n°14 dispose que « (…) les installations, biens et services comprendront
toutefois les éléments fondamentaux de la santé tels que … des médicaments essentiels ».
Sur la question de la disponibilité des médicaments, la présente étude a relevé que 82,7% des
centres enquêtés disposent de pharmacies internes.
Toutefois, bon nombre de patients ont recours aux officines externes ou aux autres sources
d’approvisionnent en raison de la rupture des stocks de médicaments dans les pharmacies
internes (36,5%), et de l’inexistence de médicaments de spécialités qui ne sont pas
disponibles dans ces pharmacies (34,1%).
Partant de l’observation n°14 du Comité DESC, l’Etat doit prendre des mesures pour
améliorer l’approvisionnement des pharmacies internes en médicaments et lutter contre le
détournement et la vente parallèle de médicaments par les agents de santé qui est reconnu par
5% des responsables interrogés.
6. Sur la question du mécanisme de plaintes
La redevabilité implique l’écoute et la prise en compte des besoins, des préoccupations et des
points de vue des populations, principales bénéficiaires du Droit à la Santé. Cette façon de
procéder concourt à l’amélioration des services offerts en tenant compte de la perception, des
observations, frustrations, recommandations et suggestions des patients.
Sur 222 structures enquêtées, seules 16, soit 7,2% disposent d’un mécanisme de plainte. Le
mécanisme de plaintes est un indicateur qui permet au système sanitaire d’améliorer la qualité
et l’efficacité des offres de services de santé, en fonction des retours qu’il a des bénéficiaires
des services de santé. Sa mise en place et son bon fonctionnement sont fondamentaux pour la
bonne gouvernance du système sanitaire. Il importe donc pour les 92,8% qui ne disposent pas
de mécanismes de plaintes, de procéder à leur mise en place.
Par ailleurs, même pour les structures qui disposent de mécanismes, l’intensité des plaintes
s’inscrit dans la fourchette de 1-30 plaintes par an. Cette intensité est très faible et pourrait
s’expliquer par la méconnaissance de ce mécanisme par les populations. Le Ministère de la
Santé et de l’Hygiène Publique devrait dès lors faire la promotion des mécanismes dans les
centres de santé et en assurer la vulgarisation auprès des populations.
7. Sur la question de l’accessibilité des centres par les personnes à besoins
spécifiques
« (…) Les installations, biens et services en matière de santé doivent être accessibles à tous,
en particulier aux groupes de populations les plus vulnérables ou marginalisés,
conformément à la loi et dans les faits, sans discrimination fondée sur l'un quelconque des
motifs proscrits.
27
Aussi (…) les installations, biens et services en matière de santé doivent être physiquement
accessibles sans danger pour tous les groupes de la population, en particulier les femmes, les
enfants, les personnes âgées, les personnes handicapées et les personnes atteintes du
VIH/sida 6».
Sur les 222 centres objets de l’enquête, 35, soit 15,7% ont un taux de fréquentation entre 0 à
10 patients par jour ; 69 centres, soit 31% ont un taux de fréquentation entre 11 et 25 patients ;
74 centres, soit 33,3% ont un taux de fréquentation entre 26 et 50 patients ; 44 centres, soit
20% ont un taux de fréquentation de plus de 50 patients.
L’éloignement de certains centres de santé des populations ou les difficultés d’accès en raison
de la situation géographique du centre de santé pourrait justifier les faibles taux de
fréquentation de certains centres. Il en est ainsi par exemple du centre de santé rural de Santai
dans la Commune d’Attecoubé, situé dans un quartier difficile d’accès, à proximité d’un
fumoir de drogue et ne bénéficiant pas de l’éclairage public. Cette situation géographique, au-
delà de la question de l’accessibilité physique, pose un problème de sécurité pour les patients
et le personnel de santé.
En ce qui concerne les personnes à besoins spécifiques et plus particulièrement les personnes
vivant avec un handicap, sur 222 centres, 171, soit 77% ont affirmé qu’ils sont facilement
fréquentés par des personnes à besoins spécifiques.
Dans la plupart des centres de santé qui ont affirmé en disposer, les commodités disponibles
pour les personnes à besoins spécifiques sont constituées de rampes (41,2%) et de services de
prise en charge des personnes vivants avec le VIH (38%). Ces mesures, certes importantes,
sont insuffisantes.
En effet, l’accessibilité physique aux infrastructures de santé des personnes vivant avec un
handicap requiert des aménagements et des mesures spécifiques telles que les ascenseurs et
les fauteuils roulants.
Dans ces conditions, l’Etat devra généraliser la mise à disposition ou la construction de
rampes et d’équipements facilitant l’accès des personnes vivant avec un handicap physique
aux infrastructures de santé.
8. Sur la question de la disponibilité des équipements
« Il doit exister dans l'État partie, en quantité suffisante, des installations, des biens et des
services (…) en matière de santé publique et de soins de santé (…). Ces installations, biens et
services comprendront toutefois les éléments fondamentaux déterminants de la santé ».
Il ressort de l’étude que 141 centres de santé, soit 63,5% n’ont pas la totalité des équipements
requis pour la prise en charge optimale des patients.
Au regard des prescriptions de l’observation générale n°14 sur le droit à la santé, un accent
doit être mis sur la forte disponibilité de centres de santé dans un Etat, mais également sur
celle des équipements dont doit disposer ces centres. 63,5% des centres de santé affirment ne
pas disposer d’équipements pour la prise en charge de tous les patients.
6 Observation générale n°14 du Comité DESC
28
Sur les 222 centres de santé, 171, soit 77%, estiment que les équipements dont ils disposent
sont en nombre insuffisant. Il en est de même des plateaux techniques estimés insuffisants par
65% des centres de santé enquêtés.
Cette situation crée un déficit qui impacte négativement la mise en œuvre du Droit à la santé,
car en raison de ce déficit, certains malades ou certaines affections ne peuvent être pris en
charge faute d’équipements appropriés. L’accès des populations aux soins de santé se trouve
ainsi limité.
9. Sur la question de l’adaptabilité des équipements
En dehors du critère quantitatif des équipements, « (…) les installations, biens et services en
matière de santé doivent également être scientifiquement et médicalement appropriés et de
bonne qualité… ». Ces équipements doivent être adaptés aussi bien aux besoins des patients
ordinaires, qu’à ceux à besoins spécifiques.
9.1.Les patients ordinaires
Selon les données collectées, 99 centres de santé, soit 44,6% ont affirmé que leurs
équipements sont adaptés pour la prise en charge de tous les patients, contre 123 soit, 55,4%
qui ont indiqué que leurs équipements ne sont adaptés à cette fin.
L’on note au vu de ce qui précède que les équipements de la majorité des centres ne sont pas
adaptés pour la prise en charge de tout type de patients. Cette situation est due notamment, au
vieillissement des équipements ou au manque d’acquisition d’équipements adaptés aux
besoins nouveaux. Il en est ainsi du matériel d’imagerie médicale, des lits d’accouchements et
des lampes chauffantes qui sont dépassées et ne permettent plus de répondre aux besoins des
patients.
Pour répondre aux besoins nouveaux et mettre en œuvre au mieux son obligation de
réalisation du droit à la santé, il importe d’acquérir du matériel adapté aux besoins des
populations.
9.2.Les personnes à besoins spécifiques
Sur 222 centres, 29, soit 13%, jugent leurs équipements adaptés pour la prise en charge des
personnes à besoins spécifiques. Par contre, 153 centres de santé, soit 69% affirment que les
équipements dont ils disposent ne le sont pas.
A l’analyse de ces résultats, plus de la moitié des centres de santé (69%) ne disposent pas
d’équipements adaptés pour la prise en charge des personnes à besoins spécifiques alors que
le droit à la santé suppose « la réunion d’un ensemble de critères favorables à l’état de santé
de tous7 », dont en l’espèce l’adaptabilité des biens et des services de santé. Cette situation
constitue un obstacle sérieux à l’accès aux soins de santé des groupes de personnes à besoins
spécifiques en général et des personnes vivants avec un handicap en particulier. La Côte
d’Ivoire devra donc apporter des solutions pour garantir un meilleur accès des populations
vulnérables aux soins de santé, notamment par la prise en charge de leurs situations physiques
ou mentales dans la conception et la réalisation d’infrastructures de santé.
7 Observation Générale n°14 du Comité DESC op cit
29
10. Sur la question du budget
À travers la Déclaration d’Abuja d’avril 2001, « les chefs d’État et de gouvernement … ont
pris l’engagement … d’allouer au moins 15% de leurs budgets nationaux au secteur de la
santé ».
Sur la base de cet engagement l’Etat ivoirien, partie à ladite Déclaration, devait accorder 15%
de son budget au secteur de la santé. Pourtant, à la différence de certains pays, qui ont atteint
cet objectif (le Libéria, Madagascar et le Togo) ou qui s’en sont rapprochés (l’Ethiopie, le
Lesotho), la Côte d’Ivoire n’a pas encore atteint ce résultat. Bien plus, la disponibilité du
budget notifié aux établissements sanitaires n’est pas toujours effective.
En effet, sur 222 centres de santé enquêtés, 106, soit 48% ont déclaré ne pas recevoir
l’intégralité de leurs dotations budgétaires. 72 centres, soit 68% des centres ayant affirmé ne
pas exécuter la totalité du budget notifié, précisent que le budget n’est exécutable qu’à 70%
en raison d’un plafonnement réalisé depuis quelques années.
Vu la délicatesse de la mission du système sanitaire, dont la plupart des tâches sont réalisées
dans l’urgence, il serait bon de l’exempter de la mise en œuvre de cette politique de
plafonnement. L’Etat gagnerait même à notifier le budget de l’administration sanitaire assez
tôt pour lui garantir une opérationnalité sur le long de l’année et permettre ainsi une meilleure
réalisation du droit à la santé en Côte d’Ivoire.
11. Sur la question de la connaissance du droit à la santé
Pour 83 centres de santé, soit 37,3%, les populations ont une bonne connaissance de leur
Droit à la santé. En revanche 113 centres, affirment plutôt le contraire.
La bonne connaissance d’un droit garantit une meilleure réclamation et une jouissance de ce
droit. Selon les résultats de l’enquête, la majorité des enquêtés sont convaincus que les
populations n’ont pas une bonne connaissance de leurs droits à la santé. Cette méconnaissance
constitue un écueil important à la pleine réalisation dudit droit.
Des campagnes de sensibilisation et autres activités devraient être organisées par le Ministère
à charge de la santé et la CNDHCI en vue de vulgariser le droit à la santé.
12. Sur la question de la répartition géographique des structures sanitaires
Sur la question de la répartition géographique des structures sanitaires, les données collectées
font apparaitre un déficit en infrastructures. Ce déficit est observé aussi bien au niveau des
infrastructures de base, des infrastructures de spécialité qu’à celui des infrastructures de
deuxième (Hôpitaux Généraux et Centres Hospitaliers Régionaux) et de troisième niveau
(Centre Hospitaliers Universitaires).
En effet, de nombreux départements, tels Guiglo, Taï, Méagui, Dianra, Ouaninou, Kaniasso,
Gbéléban, Doropo, n’ont pas d’Hôpitaux Généraux. Il en est de même pour de nombreuses
sous-préfectures qui ne sont pas dotés de Centres de Santé Urbains. Le droit à la santé est
également mis à l’épreuve dans des villages, dépourvus de Centres de Santé Ruraux ou très
éloignés du Centre de santé le plus proche.
30
Ce constat nous amène à tirer la conclusion que le déficit en matière d’infrastructures
sanitaires donne la preuve matérielle que la couverture géographique en infrastructure
sanitaire est insuffisante. Ce déficit en infrastructures au plan local et régional est à la base de
l’engorgement des centres de santé de troisième niveau.
13. Sur la question de l’Assurance Maladie
« La création de conditions propres à assurer à tous des services médicaux et une aide
médicale en cas de maladie", tant physique que mentale, suppose l’accès rapide dans des
conditions d’égalité, aux services essentiels de prévention, de traitement et de réadaptation ».
L’accès à la santé et aux soins est un droit garanti. Pourtant, de nombreux obstacles subsistent
dans l’accès aux soins des plus vulnérables en dépit des dispositifs d’aides légales mis en
place par l’Etat. Pour aider ces populations à surmonter ces obstacles à l’accessibilité
économique aux soins de santé, l’État de Côte d’Ivoire a mis en place, à travers la Loi
n°2014-131 du 24 mars 2014 instituant la Couverture Maladie Universelle (CMU), un
système de sécurité sociale.
Pour la mise en œuvre de cette Loi, une Caisse de prévoyance sociale dénommée Caisse
Nationale d’assurance maladie (CNAM) a été créée par le décret n°2014-395 du 25 juin 2014.
Les réponses collectées relativement à la question de savoir si les populations connaissent ce
mécanisme, sont sans ambigüité : la CMU et CNAM sont quasiment inconnues des
populations pour lesquelles elles ont été créées. En effet, pour 186 responsables de centres de
santé sur 222, soit, 83,9%, les populations n’ont aucune connaissance de la CNAM.
Egalement, les enquêtés ont été soumis à la question de savoir si la CNAM leur paraissait être
une solution pour faciliter la réalisation du Droit à la santé en Côte d’Ivoire. Pour 122 centres
de santé, soit 55%, la CNAM est la solution à une amélioration de l’accès aux soins de santé.
Pour y parvenir, 72,1% des enquêtés ont proposé une sensibilisation plus accrue et des
campagnes de proximité, 21,6% optent pour une implication des médias audiovisuels et
11,3% demandent la dotation des centres de santé en supports de sensibilisation sur la
CNAM.
Au regard de ce qui précède, le Gouvernement devrait vulgariser davantage ce mécanisme à
travers des campagnes et autres initiatives de sensibilisation de masse, en s’appuyant
notamment sur les praticiens du droit à la santé.
31
CHAPITRE II : LES RECOMMANDATIONS
Au regard des difficultés identifiées dans le fonctionnement des centres de santé et du système
sanitaire, des recommandations sont formulées aussi bien par les responsables des structures
sanitaires (section I) que par la CNDHCI (section II).
SECTION I : LES RECOMMANDATIONS PROPOSEES PAR LES STRUCTURES
SANITAIRES
Les recommandations formulées par les responsables des centres de santé portent sur
l’amélioration du plateau technique et une meilleure prise en charge des patients.
1. Les suggestions pour l’amélioration du plateau technique
Les responsables de centres de santé interrogés ont, dans leur quasi-unanimité reconnu que les
plateaux techniques présentent des insuffisances. Pour y remédier, les suggestions et
recommandations suivantes ont été proposées. Ces recommandations ont été synthétisées dans
le tableau ci-après.
SUGGESTIONS NOMBRE DE CENTRES
DE SANTE
POURCENTAGE (%)
Augmenter le budget 24 10,8%
Extension du centre de santé 42 18,9%
Créer de nouveaux services 29 13,1%
Equipement des services 79 35,6%
Equipement de laboratoire 38 17,1%
Autres 38 17,1%
2. Les recommandations pour une meilleure prise en charge des patients
Pour corriger les dysfonctionnements constatés dans la prise en charge des patients et
renforcer le cadre de jouissance du droit à la santé en Côte d’Ivoire, les responsables des
centres de santé enquêtés ont fait les suggestions et recommandations suivantes.
RECOMMANDATIONS NOMBRE
DE
CENTRES
DE SANTE
POURCENTAGE
(%)
Harmonisation du budget de fonctionnement des centres de santé 24 10,8%
Recrutement de personnel dans les services 69 31,1%
Renforcer les plateaux techniques 82 36,9%
Approvisionner régulièrement les centres de santé de médicaments 60 27,0%
Améliorer les services d'accueil des patients 42 18,9%
Augmenter les dotations 34 15,3%
Renforcer les capacités des agents 47 21,2%
Construire d'autres infrastructures 25 11,3%
Dotation des hôpitaux d'autorités morales et juridiques 20 9%
Rendre autonome chaque structure de santé 8 3,6%
Cadre de formation continue des agents de la santé 23 10,4%
Renforcer les pouvoirs des premiers responsables 23 10,4%
Motiver le personnel de santé 39 17,6%
Renforcement de la sécurité 9 3,9%
Autres 6 2,9%
32
SECTION II : LES RECOMMANDATIONS DE LA CNDHCI
Au terme de la présente étude, la CNDHCI recommande :
1. A l’Etat de Côte d’Ivoire
Poursuivre le recrutement de médecins, infirmiers et sages-femmes afin d’améliorer le
ratio médecin, infirmiers, sages-femmes/nombre d’habitants ;
Renouveler et/ou renforcer le plateau technique des structures sanitaires jugés
insuffisants et parfois obsolètes ;
Renforcer le matériel de soins (matériel pour oxygénation et aspiration, brancard,
réfrigérateur pour médicaments) ;
Renforcer les capacités opérationnelles des hôpitaux et dispensaires publics,
Améliorer le système de ravitaillement et de renouvellement des stocks des
pharmacies internes afin de garantir une disponibilité permanente des médicaments ;
Améliorer l’administration du budget de fonctionnement des centres en le notifiant à
temps et en garantissant la disponibilité de totalité du budget alloué aux structures
sanitaires ;
Accélérer le processus de construction d’infrastructures sanitaires afin d’améliorer la
répartition géographique des structures sanitaires de premier, deuxième et troisième
niveaux et réhabiliter les infrastructures devenues vétustes ;
Purger les arriérés dus aux centres de santé communautaires au titre de la politique de
gratuité, afin de maintenir leur opérationnalité ;
Renforcer le système de gestion et de traitement des déchets médicaux ;
Mettre en place un système de contrôle et d’alerte des violations du Droit à la Santé ;
Réhabiliter les installations électriques et d’adduction d’eau des centres de santé et
assurer la maintenance par le biais d’un service permanent de maintenance ;
Prendre les mesures pour faire respecter la pyramide médicale ;
Renforcer les capacités des agents de santé afin de les adapter aux besoins nouveaux,
aux techniques et technologies modernes
Créer des structures destinées à vulgariser la médecine préventive et inculquer la
culture de la prévention aux populations à l’effet d’atténuer le coût des soins curatifs;
Accélérer le processus de mise en œuvre et d’opérationnalisation effective de la
CNAM afin de faciliter l’accès aux soins à toutes les couches sociales ;
En attendant l’opérationnalisation effective de la CNAM, mettre en place un système
de subvention des médicaments dans les pharmacies des centres de santé publique afin
d’éviter aux populations de s’approvisionner dans les pharmacies à ciel ouvert comme
par exemple, le marché de médicaments de Roxy ;
Vulgariser le droit à la santé à travers des campagnes et autres initiatives de
sensibilisation de masse ;
Instaurer des mécanismes de plaintes dans les centres de santé publique et en assurer
la vulgarisation auprès des populations, ce qui devrait concourir à l’amélioration de la
gouvernance de la politique sanitaire en Côte d’Ivoire.
33
2. Aux partenaires techniques et financiers
Soutenir davantage les efforts du Gouvernement pour la réalisation du droit à la santé
à travers des actions telles que le financement basé sur la performance instauré par la
Banque Mondiale en Côte d’Ivoire ;
Aider à la création de centres de santé publics de premier et second contacts ;
Soutenir le Gouvernement dans la prise en charge des personnes à besoins spécifiques,
notamment celles vivants avec un handicap ;
Appuyer la dotation en médicaments des pharmacies internes des hôpitaux publics ;
Aider au renforcement des capacités du personnel médical afin de les adapter aux
besoins nouveaux et renforcer leur opérationnalité face aux défis nouveaux en termes
de techniques et technologies médicales modernes.
CONCLUSION
Au terme de la présente étude sur le droit à la santé en Côte d’Ivoire, l’on retient que le
système sanitaire ivoirien, lieu de réalisation du Droit à la santé est miné par diverses
difficultés, en dépit des politiques et moyens mis en œuvre par l’Etat. Ces difficultés sont
relatives aux ressources matérielles, financières et humaines.
Le système sanitaire est également marqué par la vétusté, l’inadaptation ou le manque
d’entretien des équipements disponibles, par la répartition géographique insatisfaisante des
infrastructures sanitaires de premier, deuxième et troisième niveaux ainsi que l’inexistence,
dans la plupart des centres médicaux, d’un mécanisme formel de gestion des déchets
médicaux.
Les difficultés de ce système sont aussi en lien avec l’approvisionnement régulier des
pharmacies internes en médicaments, l’absence ou l’insuffisance de commodités pour une
prise en charge optimale des personnes à besoins spécifiques.
Par ailleurs, les insuffisances ou la mauvaise répartition des ressources humaines impactent
négativement le système sanitaire.
Enfin, une meilleure connaissance du droit à la santé par les populations, l’accélération du
processus de mise en place et d’opérationnalisation de la Couverture Maladie Universelle
ainsi que l’existence de mécanismes de plaintes devraient participer à l’amélioration du droit à
la santé en Côte d’Ivoire.
34
Annexes Annexe 1 :
Guide d’entretien adressé aux responsables des structures de santé
Annexe 2 :
Fiche technique d’information commissions régionales
35
ETUDE SUR LE DROIT A LA SANTE EN CÔTE D’IVOIRE
GUIDE D’ENTRETIEN : STRUCTURES DE SANTE
1. Structure : …………………………………………………………………………………
2. Quels sont les services offerts par votre centre de santé ?
3. De façon générale, de quelles affections souffrent les patients que vous recevez ?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
4. Quel est le niveau de fréquentation de votre centre de santé?
Très élevé Elevé Normal Peu élevé
5. Quelle est votre opinion sur ce taux de fréquentation?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
6. Comment jugez-vous les prestations des médecins de votre centre de santé ?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
7. Comment jugez-vous les prestations des infirmiers/infirmières de votre centre de santé ?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
8. Comment jugez-vous les prestations des sages-femmes de votre centre de santé ?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
9. Pensez-vous que le personnel médical est en nombre suffisant pour la prise en charge
effective des patients ? Oui Non
Union – Discipline – Travail
REPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE
Centre de Dépistage Volontaire
Ophtalmologie Chirurgie
Services des urgences
Odontostomatologie
Médecine générale
Maternité
Échographie
Gynécologie Pharmacie
ECG
Pédiatrie
ORL
Autres (à préciser)
…………………………………
………………………………… …………………………………
36
10. Si non, quels personnels manque-t-il pour le fonctionnement optimal de votre structure ?
………………………………………………………………………………………………
.................................................................................................................................................
................................................................................................................................................
11. Les services de votre structure fonctionnent-ils à plein temps ? Oui Non
Si non, quels sont les services qui ne fonctionnent pas ?
………………………………………………………………………………………………
…………………..
Pourquoi ?...............................................................................................................................
.............................
12. Avez-vous le sentiment que les patients sont satisfaits des prestations du corps médical de
votre établissement ?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
13. Pensez-vous que vos patients ont une bonne connaissance de leurs droits à la santé ?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
14. Existe-il un mécanisme de plaintes au sein de votre structure ? Oui Non
Si oui, combien de plaintes avez-vous reçu au cours de l’année écoulée ?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
Et, quelles suites avez-vous donné à ces plaintes ?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
15. De façon générale, les médicaments (y compris les ARV) prescrits à vos patients sont-ils
disponibles dans la pharmacie de votre centre de santé ?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
16. Des patients ont relevé que certains médicaments indisponibles dans la pharmacie de
l’hôpital peuvent s’acquérir uniquement auprès du personnel médical. Qu’en pensez-
vous ?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
17. Les patients sont-ils obligés de payer des actes de consultation/soins en cas d’urgence
avant les prestations?
Oui Non
37
Si oui, pourquoi………………………………………………………….………………………
18. Des patients se plaignent du fait que des ordonnances sont prescrites malgré l’état critique
des malades admis aux urgences. Qu’en pensez-vous ?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
19. Les équipements sont-ils disponibles pour la prise en charge de tous les patients?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
20. Ces équipements sont-ils adaptés à la prise en charge de tous les patients?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
21. Les équipements sont-ils en nombre suffisant ?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
22. Quels équipements manque-t-il pour un fonctionnement optimal de votre structure ?
………………………………………………………………………………………………
23. Les personnes ou des groupes de personnes à besoins spécifiques (handicapés, personnes
du troisième âge, enfants de la rue, personnes séropositives, ‘’populations clés’’…)
fréquentent-ils votre centre de santé ?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
24. Votre structure dispose-t-elle d’équipements et de commodités requis pour la prise en
charge des populations à besoins spécifiques (handicapés, personnes du troisième âge,
enfants de la rue, personnes séropositives, ‘’populations clés’’…)? Si oui lesquels ?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
25. Le couple mère/enfant bénéficie t-il d’une protection particulière au sein de votre
structure ? Oui Non
Si oui, décrivez les mesures spécifiques mises en place pour assurer cette protection
26. Avez-vous disposé de la totalité du budget qui vous a été alloué cette année pour le
fonctionnement de votre structure ?
Si non, quel est le pourcentage auquel vous avez eu accès ?..................................................
27. Etes-vous satisfait du plateau technique de votre établissement de façon générale?
28. Si non, quels propositions faites-vous pour les améliorer ?
Oui vraiment Non Sans opinion
Oui vraiment Non Sans opinion
38
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
29. Quels sont les problèmes majeurs que vous rencontrez dans votre structure de santé ?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
30. Selon vous, les populations ont-elles une bonne connaissance de la Caisse Nationale
d’Assurance Maladie (CNAM)?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
31. Si non, quelles solutions proposez-vous pour une meilleure connaissance de la CNAM ?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
32. Pensez-vous que la CNAM peut être la solution à la prise en charge efficace des patients
et à l’amélioration du plateau technique dans les hôpitaux/dispensaires publics ?
Si non, pourquoi ? ………………………………………………………………………….
33. Selon vous, quelles sont les difficultés majeures du système sanitaire ivoirien?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
34. Quelles recommandations faites-vous pour l’amélioration de la prise en charge des
patients dans les hôpitaux/dispensaires publics ?
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
IDENTIFICATION
1- Sexe : Masculin Féminin 2- Qualité/Fonction du répondant : …………………………………………………………………………….
3 - Localité : …………………………………………………………………………………………………………
Nom de l’enquêteur :………….………………………………………Tél ; ……………………………………. Date : ……/………/…………
Oui vraiment Non Sans opinion
39
ETUDE SUR LE DROIT A LA SANTE EN CÔTE D’IVOIRE
FICHE TECHNIQUE D’INFORMATION COMMISSIONS REGIONALES
1. REGION : …………………………………………………………………………………
2. Combien de départements comporte votre Région ?
………………………………………………………………………………………………
3. Combien d’hôpitaux généraux comporte votre Région ?
………………………………………………………………………………………………
4. Chaque département est-il doté d’un Hôpital Général
………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………
5. Citer les départements non-couverts ?
.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
6. Combien de Sous-préfectures comporte votre Région?
………………………………………………………………………………………………
7. Chaque Sous-préfecture est-elle dotée d’un Centre Urbain de Santé ?
………………………………………………………………………………………………
8. Citez les sous-préfectures ne disposant pas de Centre Urbain de Santé
.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
.................................................................................................................................................
9. Combien de villages comporte votre région8 ?
……………………………………………………………………………………………….
10. Combien de centres de santé comporte votre région ?
………………………………………………………………………………………………….
IDENTIFICATION
8 Information disponible à la préfecture de région (Voir le représentant du préfet).
Union – Discipline – Travail
REPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE
1- Sexe : Masculin Féminin 2- Qualité/Fonction du répondant : …………………………………………………………………………….
Nom:………….………………………………………Tél : ……………………………………. Date : ……/………/…………
40
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE ................................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
DEFINITION DES SIGLES ......................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
RESUME EXECTIF ...................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
INTRODUCTION .......................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
1. Les objectifs de l’étude ............................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
1.1. L’objectif Général .......................................................................................................................................... 7
1.2. Objectifs Spécifiques ............................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
2. La cible de l’étude ............................................................................................................................................. 9
3. La méthodologie de l’étude .............................................................................................................................. 9
4. Les difficultés rencontrées dans la collecte des données ......................................... Erreur ! Signet non défini.
PREMIERE PARTIE : LA PRESENTATION DES RESULTATS DE L’ETUDE Erreur ! Signet non défini.
CHAPITRE I : LES RESULTATS RELATIFS AUX PATIENTS ET A L’ORGANISATION
FONCTIONNELLE DES CENTRES .......................................................................... Erreur ! Signet non défini.
SECTION I : L’ORGANISATION FONCTIONNELLE DES CENTRES DE SANTEErreur ! Signet non défini.
1. Les services de santé disponibles ............................................................................... Erreur ! Signet non défini.
2. Le personnel médical ................................................................................................. Erreur ! Signet non défini.
2.1. Les prestations du personnel médical .................................................................... Erreur ! Signet non défini.
2.1.1. Les prestations des médecins ............................................................................... Erreur ! Signet non défini.
2.1.2. Les prestations des infirmiers/infirmières.......................................................... Erreur ! Signet non défini.
2.1.3. Les prestations de sages-femmes ......................................................................... Erreur ! Signet non défini.
2.2. Le taux de couverture en personnel de santé ........................................................ Erreur ! Signet non défini.
2.2.1. La disponibilité en personnel .............................................................................. Erreur ! Signet non défini.
2.2.2. Le déficit en personnel ......................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
3. Le fonctionnement des services ................................................................................. Erreur ! Signet non défini.
4. Les difficultés identifiées par les praticiens ............................................................. Erreur ! Signet non défini.
4.1. Les problèmes majeurs relevés dans le fonctionnement interne des centres de santéErreur ! Signet non défini.
4.2. Les problèmes majeurs du système sanitaire ivoirien en général ....................... Erreur ! Signet non défini.
5. La prise en charge dans les urgences ........................................................................ Erreur ! Signet non défini.
5.1. L’obligation de payer la consultation en cas d’urgence ....................................... Erreur ! Signet non défini.
41
5.2. Les raisons de l’exigence du paiement des frais dans les urgences ..................... Erreur ! Signet non défini.
6. La question relative à la disponibilité des médicaments dans les pharmacies internesErreur ! Signet non défini.
6.1. La disponibilité des médicaments dans les pharmacies internes ......................... Erreur ! Signet non défini.
6.2. Le recours aux officines externes ou aux autres sources d’approvisionnement Erreur ! Signet non défini.
6.3. La vente des médicaments par des agents de santé .............................................. Erreur ! Signet non défini.
7. Les mécanismes de plaintes ....................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
7.1. L’existence de mécanisme de plainte ..................................................................... Erreur ! Signet non défini.
7.2. L’intensité des plaintes ........................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
SECTION II : LES DONNEES RELATIVES AUX PATIENTS ............................. Erreur ! Signet non défini.
1. La fréquentation des centres de santé ...................................................................... Erreur ! Signet non défini.
1.1. Le niveau de fréquentation des centres de santé .................................................. Erreur ! Signet non défini.
1.2. L’accès aux centres de santé par les personnes à besoins spécifiques ................. Erreur ! Signet non défini.
2. La connaissance du Droit à la santé des populations .............................................. Erreur ! Signet non défini.
3. La question de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM) ...................... Erreur ! Signet non défini.
3.1. La connaissance de la CNAM par les populations ............................................... Erreur ! Signet non défini.
3.2. L’hypothèse de la CNAM comme solution à la réalisation du droit à la santé .. Erreur ! Signet non défini.
3.3. Les propositions des responsables des centres de santé pour une meilleure connaissance de la
CNAM par les populations ............................................................................................ Erreur ! Signet non défini.
4. La répartition géographique des structures sanitaires ........................................... Erreur ! Signet non défini.
CHAPITRE II : L’ORGANISATION DES EQUIPEMENTS ET LES DISPONIBILITES
BUDGETAIRES............................................................................................................. Erreur ! Signet non défini.
SECTION I : LE MATERIEL DE SOIN ..................................................................... Erreur ! Signet non défini.
1. Les équipements ......................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
1.1. La disponibilité des équipements de prise en charge ........................................... Erreur ! Signet non défini.
1.2. L’adaptabilité des équipements ............................................................................. Erreur ! Signet non défini.
1.2.1. Pour les patients ordinaires ................................................................................. Erreur ! Signet non défini.
1.2.2. Pour les personnes à besoins spécifiques ............................................................ Erreur ! Signet non défini.
1.2.3. Les commodités disponibles dans les 29 centres équipés pour la prise en charge des personnes à
besoins spécifiques .......................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
1.3. L’évaluation quantitative des équipements .......................................................... Erreur ! Signet non défini.
1.4. L’évaluation du déficit d’équipements dans les 171 centres de santé ................. Erreur ! Signet non défini.
42
2. Les plateaux techniques ............................................................................................. Erreur ! Signet non défini.
SECTION II : LA DISPONIBILITE BUDGETAIRE ................................................ Erreur ! Signet non défini.
1. L’allocation du budget ............................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
2. La disponibilité effective du budget .......................................................................... Erreur ! Signet non défini.
DEUXIEME PARTIE : L’ANALYSE DES RESULTATS OBTENUS ET LES
RECOMMANDATIONS ............................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
CHAPITRE I : L’ANALYSE DES RESULTATS OBTENUS .................................. Erreur ! Signet non défini.
1. Les services offerts ..................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
2. Le personnel médical ................................................................................................. Erreur ! Signet non défini.
2.1. Sur la question de la qualification.......................................................................... Erreur ! Signet non défini.
2.2. Sur la question de la couverture en personnel médical ........................................ Erreur ! Signet non défini.
3. Sur la question du fonctionnement des centres de santé ......................................... Erreur ! Signet non défini.
4. Sur la question de la prise en charge dans les urgences .......................................... Erreur ! Signet non défini.
5. Sur la question des médicaments .............................................................................. Erreur ! Signet non défini.
6. Sur la question du mécanisme de plaintes................................................................ Erreur ! Signet non défini.
7. Sur la question de l’accessibilité des centres par les personnes à besoins spécifiquesErreur ! Signet non défini.
8. Sur la question de la disponibilité des équipements ................................................ Erreur ! Signet non défini.
9. Sur la question de l’adaptabilité des équipements .................................................. Erreur ! Signet non défini.
9.1. Les patients ordinaires ............................................................................................ Erreur ! Signet non défini.
9.2. Les personnes à besoins spécifiques ....................................................................... Erreur ! Signet non défini.
10. Sur la question du budget ........................................................................................ Erreur ! Signet non défini.
11. Sur la question de la connaissance du droit à la santé .......................................... Erreur ! Signet non défini.
12. Sur la question de la répartition géographique des structures sanitaires ........... Erreur ! Signet non défini.
13. Sur la question de l’Assurance maladie ................................................................. Erreur ! Signet non défini.
CHAPITRE II : LES RECOMMANDATIONS .......................................................... Erreur ! Signet non défini.
SECTION I : LES RECOMMANDATIONS PROPOSEES PAR LES STRUCTURES SANITAIRESErreur ! Signet non défini.
1. Les suggestions pour l’amélioration du plateau technique ..................................... Erreur ! Signet non défini.
2. Les recommandations pour une meilleure prise en charge des patients ............... Erreur ! Signet non défini.
SECTION II : LES RECOMMANDATIONS DE LA CNDHCI ............................... Erreur ! Signet non défini.
1. A l’Etat de Côte d’Ivoire ........................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
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2. Aux partenaires techniques et financiers ................................................................. Erreur ! Signet non défini.
CONCLUSION............................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
Annexes ........................................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
Annexe 2 : ....................................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
Annexe 1 : ....................................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.