downsizing
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Downsizing
Définition :
Le terme downsizing a été inventé en 1987 pour définir la réduction des
dimensions de l’automobile par les industriels. Le terme a été transposé, dans les
années 1980, sur le processus de réduction des effectifs quand les firmes et les
gouvernements entamaient des restructurations basées sur les employés en
réponse à des récessions de l’économie.
Le downsizing est un type de restructuration ou de réorganisation qu’on appelle
méchamment « dégraissage » comme si les effectifs qu’on licencie constituent
de la graisse supplémentaire. Egalement, on peut l’appeler réduction d’effectif
tout court.
C’est une stratégie qui vise à rationaliser, à serer et à rétrécir la structure
organisationnelle en insistant sur le nombre des employés. Les buts poursuivis
sont bien connus : diminution des frais généraux, élimination d’échelons
hiérarchiques, diminution de la bureaucratie, prise de décisions plus rapide.
Il utilise en général des politiques telles que :
le retranchement : il s’agit là de congédier le personnel en surplus et ceci
en fonction des critères de performance et les besoins futurs de
l’organisation.
le détachement : dans cette stratégie, l’entreprise suggère les départs
volontaires de ses salariés en contre partie de primes de séparation.
les stratégies de survie : les stratégies de survie ont pour but de diminuer
les coûts tout en gardant les meilleurs salariés.
Donc, le downsizing peut être définit comme une restructuration qui se traduit le
plus souvent par une réduction d’effectif.
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Pourquoi faire un downsizing ?
Outil privilégié d’aide à la décision, l’indicateur de productivité, contribue à
asseoir une perception favorable des effets du downsizing sur la performance, et
ce malgré les études mettant en exergue l’existence d’effets pervers.
La décennie 1990 a été marquée par un renouvellement profond des pratiques de
gestion de la main-d’œuvre, motivé par les nouvelles exigences de rentabilité
qui ont accompagné le mouvement de déréglementation des marchés financiers.
L’évolution des politiques salariales des entreprises, dont les conséquences
sociales sont de première importance, constitue un enjeu de la recherchecontemporaine, afin de mieux comprendre les relations entre les performances
économiques des entreprises et l’emploi.
On peut ainsi se couler dans une démarche plus explicitement opérationnelle et
combiner causes et remèdes pour définir le downsizing en termes de :
1 - Recherche des gains de productivité
2 - Sureffectifs
3 - Fusions acquisitions
4 - Adaptations à la concurrence
Le downsizing vulgarisé sous l’adage smaller is better, est devenu tout
particulièrement important pendant la décennie 1990, tandis que le débat public
s’est porté sur le cas de quelques sociétés qui, en dépit de bonnes performances
économiques, ont réduit leurs effectifs ou ont cédé des activités moins rentables
(par exemple le groupe Mark’s et Spencer ou le groupe Danone et la branche
LU). En effet, si la diffusion de ce modèle managérial a été importante aux
Etats-Unis, avec pour objectif d’accroître la richesse des actionnaires (Lazonick
& Sullivan, 2000), il est pourtant difficile d’affirmer que de telles pratiques se
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sont largement répandues parmi les entreprises françaises par exemple puisqu’il
n’existe pas à ce jour d’étude mesurant un développement du downsizing parmi
les entreprises françaises.
Les effets bénéfiques des réductions d’effectifs font l’objet d’une même
incertitude: la recherche économique nuance les affirmations de la littérature
managériale, et montre que les réductions d’effectifs pourraient tout aussi bien
avoir des effets négatifs sur les performances économiques des firmes, à travers
la combinaison de divers mécanismes: coûts induits (indemnités de
licenciement), la dégradation de la productivité du travail imputable à la
désorganisation du processus productif ou à la moindre motivation des salariés,
accroissement du turnover, etc.
Cependant cela n’empêche guère le fait qu’il existe une multitude de facteurs
qui peuvent expliquer le recours au downsizing :
1. Facteurs liés à la performance :
Influencé par une vision taylorienne, l’effectif constituerait une charge dont
l’allègement serait synonyme de performance accrue.
A consulter les œuvres s’intéressant à la décision de réduire les effectifs, on
s’aperçoit qu’une telle démarche repose sur un raisonnement liant effectif et
performance. Une amélioration de la performance passe par un accroissement de
la compétitivité des produits et de la rentabilité de l’entreprise.
Comment obtenir ces évolutions favorables ? En augmentant la productivité.
Formalisée à travers le ratio Chiffre d’Affaires / Effectif, la productivité semble
pouvoir être facilement améliorable en réduisant le dénominateur. Pourtant, une
représentation aussi simple rend-elle vraiment compte de la réalité ?
Il est en effet utile de rappeler que la relation classique définissant la
productivité se trouve être un rapport entre une quantité produite et une quantité
de ressources mises en œuvre (Production / Ressources). Comment ce passage a-
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t-il pu s’opérer, alors même que le chiffre d’affaires ne mesure pas la production
et que l’effectif ne constitue pas l’ensemble des ressources ? Sans doute en ayant
une vision taylorienne de l’entreprise où seule comptait la réduction du temps
d’exécution des tâches. Pour reprendre l’expression de Taylor rappelée par
Lorino (1989) “améliorer la performance, c’est réduire le coût plutôt qu’agir
directement sur la valeur marchande ”. Dès lors, ajuster les effectifs constitue
une réponse logique à la préoccupation de création de valeur.
Cependant, il sera utile de mentionner quelques ratios renvoyant aux
performances d’exploitation, à l’efficacité productive, à la situation financière et
aux perspectives de croissance de l’entreprise. Pour chacune de ces classes, ne
seront retenus que les ratios les plus représentatifs:
Les performances d’exploitation indiquent si l’entreprise réalise des
profits à un niveau satisfaisant en comparaison des capitaux engagés.
Rentabilité économique = Excédent Brut d’Exploitation /
immobilisations Rentabilité financière= (EBE + produits financiers - frais
financiers) / capitaux permanents
L’efficacité productive mesure si l’entreprise emploi
efficacement les ressources mobilisées dans les actifs et les fonds de
roulement.
Taux de marge= EBE / CA
Coefficient de capital = Immobilisations / production
La situation financière d’une entreprise se caractérise d’une part par
la capacité à rembourser les dettes à court terme arrivant à échéance, et d’autre
part par le poids des dettes stables dans le passif.
Taux de fonds de roulement = Besoin en fonds de roulement / fonds
de roulement
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Capacité à faire face à ses dettes = EBE / dettes
Taux d’insolvabilité = frais financiers / chiffre d’affaires
Taux d’endettement = ensemble des dettes / capitaux permanents
Poids des dettes à long terme = dettes à moyen et long terme /
dettes totales
Les perspectives de croissance mesurent la solidité de l’entreprise à
long terme, à travers la croissance de ses actifs.
Effort d’investissement = investissement en immobilisations / une
partie des capitaux permanents
2. Facteurs liés à l’économie :
Sous un autre angle, le downsizing est aussi une source d’économie.
En procédant à une réduction de son effectif, l’entreprise escompte bien -
comme ont pu le déceler les travaux de Chevalier et Dure (1994) - réduire ses
coûts. Le coût moyen d’un emploi étant évalué (à 200 KF/an en France), le
nombre de salariés écartés multiplié par ce chiffre est donc sensé représenter
l’économie réalisée. Faut-il s’étonner du degré de banalisation qui caractérisedésormais les «stratégies de réduction d’effectif», du fait qu’elles touchent tous
les secteurs d’activité, ainsi que l’ensemble des catégories de salariés et qu’elles
se caractérisent par un certain degré de répétitivité au niveau national (Renault,
Moulinex, Michelin, Usinor, …)? Quant au contexte international, De Meuse
(1997) s’appuyant sur une étude Fortune 100 souligne que 69% des entreprises
américaines ayant licencié en 1989 ont procédé à nouveau à des baisses
d’effectifs en 1990 et 1991.
3. Les facteurs exogènes à l’entreprise :
Il est apparu que les opérations de downsizing provenaient de causes multiples,
qui parfois se combinaient les unes aux autres, rendant toujours plus complexe
la compréhension de ce phénomène. Mais le contexte a évolué : hier symptôme
d’une mauvaise santé de l’entreprise, les restructurations sont aujourd’hui la
conséquence inéluctable de fusions, downsizing pour suppressions d’activités,
voire réorientation des groupes pour plus de croissance… Toutefois, l’analyse
des motifs réalisée par Mallet et Al (1997) fait émerger essentiellement deux
grandes causes classiques en matière de downsizing. Il peut s’agir soit d’une
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réplique à des phénomènes conjoncturels, conséquence de la dégradation du
marché, soit d’une réponse à un problème structurel, un souci de modernisation
ou d’adaptation à de nouvelles conditions de production ou de marché.
Mais on peut aussi voir le downsizing dans un contexte beaucoup plus général,comme une des manifestations des transformations rapides et profondes des
entreprises impliquées par l’instabilité de l’environnement économique. De fait,
celle -ci, provoquée par la globalisation, la dérégulation des marchés, par la
versatilité de la demande des investisseurs et des consommateurs rendant plus
féroce la concurrence inter-entreprises, s’impose à toutes les organisations. Ces
mêmes firmes doivent améliorer continuellement leurs performances en
réduisant leurs coûts, en innovant, en augmentant la qualité des produits, leur
productivité et la vitesse de réaction aux signaux du marché.4. Facteurs liés à la contrainte temporelle :
Quand le changement est subi (dans le cas d’un downsizing brutal indispensable
à la survie à court terme de l’entreprise), les dirigeants sont prisonniers de
contraintes fortes qui réduisent leur liberté d’action et les obligent à brusquer les
évènements de façon parfois dramatiques (synonymes de licenciements massifs
ou de cessation d’activité).
Deux facteurs principaux peuvent engendrer des opérations de downsizing
violentes :
Manque d’anticipation des dirigeants ou d’erreurs de prévisions.
Retard ou absence quant à la prise de décision du changement.