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Edition special

526 délogements par jour.

C’est le terrible symptôme d’une crise économique et social qui n´en finit plus de causer injustice et désespoire au sein de la société espagnole.Le cas de Teofilo Ochoa en est un exemple criant.Jeune travailleur dans le bâtiment vivant à Burgos, petite ville de province, Teo perd son emploi il y´a 3 ans suite aux effets directs de la crise dite des “sub-primes“ améric-aines. Au chômage, il arrive tant bien que mal à payer son crédit de 60000 euros à la banque jusqu ´au jour ou comme beaucoup d´autres fautes de trouver un emploi il se retrouve sans revenu.Le plus ubuesque commence alors, il contacte sa banque pour déclarer qu’il ne peut plus payer et celle-ci fait la sourde oreille pendant plus d´un an, ne proposant aucune solution. Jusqu´à il y´a un mois quand elle communique à Teo que son appartement va être mis en vente le 2 Avril aux enchères pour combler sa dette.Aujourd’hui Teo doit 70000 euros à la banque suite à la poursuite des intérêts et des frais de justice. Il vit dans son appartement sans eau ni électricités qui va être vendu, et il devra encore de l’argent car les prix de l’immobilier ont chuté de plus de 30% depuis le début de la crise. Ses parents à la retraite qui se sont portés garants de leurs fils au moment de l’achat, vont se retrouver avec leur pension de retraite bloqués par la banque pour récupérer l’argent dût.Il y´a un an Teo s’est allié au mouvement des personnes affectées par l’hypothèque de Burgos (PAH), association de personnes qui s´entraident pour lutter contre ce type de situation dramatique. Manifestation, protestation avec casseroles“ jusqu’à ce qu’il y´a deux semaines quand la plateforme de la pah et sa famille ont décidé de camper devant la banque où Teo avait contracté son crédit jusqu´au blocage de la vente aux enchères.Il ne reste plus qu’une semaine avant le délogement et les solutions se réduisent de jour en jour, Teo est en attente de la réponse du juge local pour la plainte contre les taux prohibitifs des intérêts de la dette appliqués ( Plus des 12 % considérés par l’union Européenne comme taux d’intérêt d’usures).La plateforme propose la solution dite de “dación en pago“, c’est-à-dire que la banque garde l’appartement tout en effa“ant la dette de Teo.Mais aux jours d’haujourd´hui l’argent frais est roi et même un grand groupe comme celui de “mondragón“ l’un des plus puissants aux pays basques espagnols en est à racler les fonds de tiroirs pour assurer les intérêts de ces actionnaires.Dernières informations, seulement depuis le début de l’année 2013 la Pah calcule qu’il y´a eu plus de 15 suicides sur tout le territoire national pour cause de délogement, combien de mort faudra-t-il attendre de plus avant que le gouvernement légifère?

Photos du campement devant la banque caja laboral

Photos y texte: Gaëtan Baudoux

Passants qui signe une pétition.

Une des persones membres de la plateforme.

Rodrigo del pozo, representant presse du campement