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Parlement européen 2014-2019
TEXTES ADOPTÉS
P8_TA(2016)0023
Situation en Éthiopie
Résolution du Parlement européen du 21 janvier 2016 sur la situation en Éthiopie
(2016/2520(RSP))
Le Parlement européen,
– vu ses résolutions antérieures sur l'Éthiopie, et notamment le tout dernier débat qui a eu
lieu sur le sujet en séance plénière le 20 mai 2015,
– vu la déclaration de la porte-parole du Service de l'Union européenne pour l'action
extérieure (SEAE) du 23 décembre 2015 sur les heurts récemment survenus en Éthiopie,
– vu la déclaration conjointe du 20 octobre 2015 de Federica Mogherini, vice-présidente
de la Commission / haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la
politique de sécurité (VP/HR), et de Tedros Adhanom, ministre des affaires étrangères
de la République démocratique fédérale d'Éthiopie,
– vu le communiqué de presse publié à l'issue de la réunion du 13 janvier 2016 entre
Federica Mogherini, VP/HR, et Tedros Adhanom, ministre des affaires étrangères de la
République démocratique fédérale d'Éthiopie,
– vu la déclaration de la porte-parole du SEAE du 27 mai 2015 sur les élections en
Éthiopie,
– vu la déclaration du 10 juillet 2015 de David Kaye, rapporteur spécial des Nations unies
sur la promotion et la protection du droit à la liberté d'opinion et d'expression, sur la
libération de journalistes éthiopiens,
– vu le dernier examen périodique universel sur l'Éthiopie avant le Conseil des droits de
l'homme des Nations unies,
– vu l'accord de Cotonou,
– vu la Constitution de la République démocratique fédérale d'Éthiopie adoptée le
8 décembre 1994, et notamment les dispositions du chapitre III sur les droits et les
libertés fondamentaux, les droits de l'homme et les droits démocratiques,
– vu la déclaration universelle des droits de l'homme,
– vu la convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou
dégradants, ratifiée par l'Éthiopie en 1994,
– vu la charte africaine des droits de l'homme et des peuples,
– vu le pacte international des Nations unies relatif aux droits civils et politiques,
– vu l'article 135, paragraphe 5, et l'article 123, paragraphe 4, de son règlement,
A. considérant que les dernières élections législatives se sont tenues le 24 mai 2015 et
qu'elles ont permis au Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (FDRPE)
de se maintenir au pouvoir et de remporter la totalité des sièges au parlement national,
notamment en raison de l'absence d'espace laissé à des voix critiques et aux dissidents
au cours du processus électoral; que les élections fédérales du mois de mai ont eu lieu
dans un climat d'intimidation généralisée et de soupçons quant au manque
d'indépendance de la commission électorale nationale; que le FDRPE est arrivé au
pouvoir il y a 24 ans à la suite du renversement du gouvernement militaire en 1991;
B. considérant qu'au cours des deux derniers mois, la région d'Oromia, plus grande région
du pays où vit le principal groupe ethnique éthiopien, a été secouée par une vague de
manifestations du fait de l'expansion des limites de la municipalité de la capitale, Addis-
Abeba, qui fait encourir aux agriculteurs le risque d'être expulsés de leurs terres;
C. considérant que, selon des organisations internationales de défense des droits de
l'homme, les forces de sécurité ont répondu aux manifestations généralement pacifiques
en tuant aux moins 140 manifestants et en en blessant de nombreux autres, au cours de
ce qui pourrait constituer la crise la plus grave ayant frappé l'Éthiopie depuis les
violences qui avaient fait rage lors des élections de 2005; qu'en revanche, les autorités
ne reconnaissent que la mort de dizaines de civils et de douze membres des forces de
sécurité;
D. considérant que le 14 janvier 2016, le gouvernement a décidé d'annuler le projet
d'aménagement urbain à grande échelle qui faisait l'objet des contestations; que, s'il était
mis en œuvre, ce projet multiplierait par vingt la superficie actuelle de la ville; que
l'agrandissement d'Addis-Abeba a déjà entraîné le déplacement de millions
d'agriculteurs oromos et les a condamnés à la misère;
E. considérant que l'Éthiopie est un pays très diversifié en ce qui concerne les croyances
religieuses et les différentes cultures du pays; que certaines des principales
communautés ethniques, notamment les Oromos et les Somalis (Ogaden), ont été
marginalisées afin de favoriser les Amharas et les Tigréens et qu'elles sont très peu
représentées au niveau politique;
F. considérant que les autorités éthiopiennes ont arrêté arbitrairement un certain nombre de
manifestants pacifiques, de journalistes et de dirigeants des partis d'opposition dans le
cadre d'une répression brutale des manifestations dans la région d'Oromia; que les
personnes qui ont été arrêtées encourent le risque d'être torturées ou de subir d'autres
mauvais traitements;
G. considérant que le gouvernement a qualifié des manifestants globalement pacifiques de
"terroristes" et qu'il a recouru à la loi contre le terrorisme (loi n° 652/2009) et déployé
des forces militaires contre eux;
H. considérant que, le 23 décembre 2015, les autorités ont arrêté Bekele Gerba, vice-
président du Congrès fédéraliste oromo (OFC), principal parti politique enregistré
légalement d'Oromia; que M. Gerba a été jeté en prison et que, peu après, il aurait été
hospitalisé; qu'on ignore où il se trouve à l'heure actuelle;
I. considérant que d'autres hauts dirigeants de l'OFC ont fait l'objet d'arrestations
arbitraires ces dernières semaines ou qu'on suppose qu'ils sont quasiment assignés à
résidence;
J. considérant que ce n'est pas la première fois que les forces de sécurité éthiopiennes sont
impliquées dans de graves violations des droits de l'homme à la suite de manifestations
pacifiques et qu'il est notoire que le gouvernement du pays réprime systématiquement la
liberté d'expression et d'association, interdit aux dissidents de s'exprimer ou de
s'opposer aux politiques gouvernementales, limitant par là même l'espace civil et
politique en lançant notamment des poursuites à caractère politique en application d'une
loi contre le terrorisme sans merci, en frappant les médias indépendants, en pourfendant
les militants de la société civile et en réprimant les partis politiques d'opposition;
K. considérant que des militants en vue tels que Getachew Shiferaw (rédacteur en chef de
Negere Ethiopia), Yonathan Teressa (cybernaute militant) et Fikadu Mirkana (radio et
télévision Oromia) ont fait l'objet d'arrestations arbitraires, alors qu'ils ne sont toujours
pas inculpés par les autorités éthiopiennes;
L. considérant que le gouvernement éthiopien soumet la société civile et les médias
indépendants à d'incessantes restrictions; que, selon le classement 2004 du CPJ (comité
pour la protection des journalistes), l'Éthiopie est le quatrième geôlier des journalistes
dans le monde dans la mesure où au moins 17 journalistes sont derrière les barreaux,
que 57 professionnels des médias ont fui le pays ces cinq dernières années et que
plusieurs publications indépendantes ont cessé de paraître suite aux pressions
officielles; que l'Éthiopie occupe également la quatrième place dans le classement 2015
du CPJ qui liste les 10 pays où la censure est la plus répandue;
M. considérant que de nombreux prisonniers de conscience jetés en prison ces dernières
années du seul fait qu'il ont légitimement exercé leur liberté d'expression et d'opinion,
notamment des journalistes et des membres des partis politiques d'opposition,
demeurent incarcérés; que plusieurs d'entre eux ont été condamnés à la suite de procès
inéquitables, que certains font actuellement l'objet d'actions en justice et que d'autres
continuent d'être détenus malgré l'absence de chefs d'inculpation, notamment
Eskinder Nega, Temesghen Desalegn, Solomon Kebede, Yesuf Getachew,
Woubshet Taye, Saleh Edris et Tesfalidet Kidane;
N. considérant qu'Andargachew Tsege, ressortissant éthiopien possédant également un
passeport britannique et chef d'un parti d'opposition, vivait en exil quand il a été arrêté
en juin 2014; qu'Andargachew Tsege a été condamné à mort par contumace il a
quelques années et que, depuis son arrestation, il est en isolation dans le couloir de la
mort;
O. considérant que la loi éthiopienne sur les sociétés et associations caritatives fait
obligation aux organismes défendant la cause des militants de tirer 90 % de leurs
revenus d'activités locales, ce qui a conduit à une diminution des activités de ces
associations et à la disparition de nombreuses d'entre elles; que l'Éthiopie a opposé une
fin de non-recevoir aux recommandations de plusieurs pays, qui se sont penchés sur la
situation des droits dans le pays dans le cadre de l'examen périodique universel du
Conseil des droits de l'homme des Nations unies en mai 2014, lui demandant de
modifier tant la loi sur les sociétés et les associations caritatives que la loi contre le
terrorisme;
P. considérant que le gouvernement a de fait imposé un blocus général de l'Ogaden, une
région éthiopienne riche en réserves de gaz et de pétrole; que les activités des médias
internationaux et des associations humanitaires, qui essaient de travailler dans la région
et de fournir des éléments d'information, sont assimilées à des actes criminels passibles
des peines prévues par la loi contre le terrorisme; qu'il existe des informations faisant
état de crimes de guerre et de graves violations des droits de l'homme perpétrées par
l'armée et les forces gouvernementales paramilitaires à l'encontre de la population de
l'Ogaden;
Q. considérant que l'Éthiopie est le deuxième pays d'Afrique en nombre d'habitants et passe
pour être l'une des économies d'Afrique affichant la plus forte croissance, le taux moyen
de croissance s'établissant à 10 % au titre des dix dernières années; que le pays demeure
toutefois l'un des plus pauvres avec un PIB de 632 USD par habitant; que l'indice de
développement humain 2014 le classe 173e sur 187 pays;
R. considérant que l'Éthiopie joue un rôle clé dans la région et qu'elle bénéficie de l'aide de
donateurs occidentaux et de la plupart de ses voisins de la région, notamment du fait
qu'elle héberge le siège de l'Union africaine (UA), qu'elle contribue aux forces de
maintien de la paix des Nations unies et qu'elle a engagé des coopérations avec les pays
occidentaux dans le domaine de l'aide et de la sécurité;
S. considérant que la rapidité de la croissance économique (dopée par les nombreux
investissements étrangers, notamment dans l'agriculture, la construction et l'industrie
manufacturière, les grands projets de développement tels que la construction de
barrages hydroélectriques et d'installations hydrauliques, ainsi que le fermage généralisé
des terres, souvent à des sociétés étrangères) a chassé de nombreuses populations,
notamment agricoles et pastorales, de leurs foyers;
T. considérant que l'article 40, paragraphe 5, de la constitution nationale garantit aux
éleveurs pastoraux le droit d'utiliser librement les pâturages et de cultiver ainsi que le
droit de ne pas être chassés de leurs terres;
U. considérant que l'Éthiopie a signé l'accord de Cotonou, dont l'article 96 énonce que le
respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales est un élément essentiel de
la coopération ACP-UE,
V. considérant que l'Éthiopie connaît la sécheresse la plus terrible depuis plusieurs dizaines
d'années, qui s'est traduite par une augmentation de l'insécurité alimentaire, une
émaciation et une mortalité inhabituelle du bétail; que quelque 560 000 personnes sont
déplacées dans leur propre pays en raison tant des inondations et des violents conflits
générés par la pénurie de ressources que de la sécheresse; que le gouvernement
éthiopien estime à 10,1 millions, dont la moitié d'enfants, le nombre de personnes ayant
besoin d'une aide alimentaire d'urgence pour faire face à la sécheresse;
W. considérant que l'Éthiopie est confrontée à des flots incessants de migrants et qu'elle
accueille 700 000 réfugiés environ, originaires pour la plupart du Soudan du Sud, de
l'Érythrée et de la Somalie; que l'Union européenne et l'Éthiopie ont signé le
11 novembre 2015 le programme commun pour les migrations et la mobilité (PCMM)
en vue de renforcer la coopération et le dialogue entre les deux parties sur les questions
de migrations;
1. condamne fermement le recours récent à une violence excessive par les forces de
sécurité dans l'Oromia et dans l'ensemble des régions du pays, ainsi que le nombre
croissant de violations des droits de l'homme; exprime ses condoléances aux familles
des victimes et demande la libération immédiate de toutes les personnes emprisonnées
pour avoir exercé leur droit à se réunir pacifiquement et leur droit à la liberté
d'expression;
2. rappelle au gouvernement éthiopien qu'il a l'obligation de garantir les droits
fondamentaux, notamment l'accès à la justice et le droit à un procès équitable, comme le
prévoit la charte africaine ainsi que les instruments internationaux et régionaux des
droits de l'homme, en particulier l'accord de Cotonou et ses articles 8 et 96;
3. demande une enquête crédible, transparente et indépendante sur l'assassinat des
manifestants et sur les diverses violations supposées des droits de l'homme qui ont
émaillé le mouvement de contestation, et demande au gouvernement de traduire devant
les tribunaux compétents les responsables dans le cadre de procédures équitables;
4. demande au gouvernement éthiopien de respecter la déclaration universelle des droits de
l'homme et la charte africaine, notamment le droit de réunion pacifique ainsi que la
liberté d'expression et d'association; demande instamment au gouvernement d'inviter le
rapporteur spécial des Nations unies sur le droit de réunion pacifique et la liberté
d'association ainsi que d'autres experts des Nations unies spécialisés dans les droits de
l'homme à venir en Éthiopie et à faire rapport sur la situation dans le pays;
5. se félicite de la décision du gouvernement d'abandonner complètement le plan de
création d'une zone spéciale englobant Addis-Abeba et la région d'Oromia; demande
qu'un dialogue politique transparent et sans exclusive soit engagé sans plus attendre
entre le gouvernement, les partis de l'opposition, les représentants de la société civile et
la population locale pour prévenir tout nouvel acte de violence ou phénomène de
radicalisation de la population;
6. souligne qu'il ne peut y avoir de population informée, engagée et active sans médias
libres et indépendants et demande aux autorités éthiopiennes de ne plus entraver la
liberté des flux d'information en bloquant les émissions et en harcelant les médias, de
garantir les droits de la société civile et des médias locaux et de faciliter le déplacement
des journalistes indépendants et des observateurs des droits de l'homme dans l'ensemble
du pays; prend acte de la récente libération des blogueurs du collectif "zone 9" et de
six journalistes;
7. demande aux autorités éthiopiennes de cesser de recourir à la loi contre le terrorisme
(loi no 652/2009 contre le terrorisme) pour réprimer les opposants politiques, les
dissidents, les défenseurs des droits de l'homme, divers acteurs de la société civile et les
journalistes indépendants; demande également au gouvernement éthiopien de réviser sa
loi contre le terrorisme pour l'aligner sur le droit et les principes internationaux régissant
les droits de l'homme;
8. condamne les restrictions excessives que la loi sur les sociétés et associations caritatives
prévoit pour les activités déployées en matière de droit de l'homme dans la mesure où
elle interdit aux organisations œuvrant en faveur des droits de l'homme l'accès à des
sources essentielles de financement; dénonce les pouvoirs exorbitants conférés à
l'Agence en charge des sociétés et associations caritatives, dès lors qu'elle peut
intervenir dans les activités des associations de défense des droits de l'homme, mettant
ainsi en danger les victimes des violations des droits de l'homme en foulant aux pieds le
principe de confidentialité;
9. demande aux autorités éthiopiennes d'interdire toute discrimination ethnique ou
religieuse et d'œuvrer en faveur d'un dialogue pacifique et constructif entre toutes les
communautés;
10. salue le plan d'action 2013 de l'Éthiopie en faveur des droits de l'homme et demande
qu'il soit mis rapidement en œuvre dans tous ses éléments;
11. invite instamment les autorités à appliquer notamment la recommandation du groupe de
travail du Conseil des droits de l'homme sur la détention arbitraire et à libérer
immédiatement le militant politique et citoyen britannique Andargachew Tsege;
12. fait observer que le respect des droits de l'homme et de l'état de droit sont des volets
essentiels des politiques de l'Union, qui conditionnent l'aide au développement allouée à
l'Éthiopie et à la Corne de l'Afrique; attire l'attention de l'UA sur la situation politique,
économique et sociale dans le pays qui accueille son siège, l'Éthiopie;
13. demande à l'Union européenne, en sa qualité de principal donateur, de surveiller de près
les programmes et les politiques pour s'assurer que l'aide de l'UE au développement ne
serve pas à violer les droits de l'homme en Éthiopie, notamment à travers des
programmes prévoyant le déplacement des agriculteurs et des éleveurs pastoraux, et de
mettre au point des stratégies minimisant l'impact de ces déplacements dans le cadre des
projets de développement qu'elle finance; souligne que l'Union européenne devrait
mesurer son aide financière à l'aune des droits de l'homme dans le pays et en fonction
du rythme des réformes de démocratisation engagées par le gouvernement;
14. demande au gouvernement d'associer les communautés locales aux discussions
concernant la mise en œuvre des grands projets de développement; s'inquiète du
programme gouvernemental de réinstallation forcée;
15. est fortement préoccupé par les conditions climatiques dévastatrices actuelles en
Éthiopie qui aggravent la situation humanitaire dans le pays; demande à l'Union
européenne et à ses partenaires internationaux d'accroître leur aide au gouvernement
éthiopien et à la population du pays; salue la contribution financière récemment
annoncée par l'Union européenne et demande à la Commission de veiller à fournir
d'urgence des fonds supplémentaires;
16. rappelle que l'Éthiopie est un important pays de destination, de transit et d'origine pour
les migrants et les demandeurs d'asile et que le pays accueille le plus grand nombre de
réfugiés en Afrique; prend acte, dans ces conditions, de l'adoption du programme
commun UE-Éthiopie pour les migrations et la mobilité qui aborde la question des
réfugiés, du contrôle des frontières et de la lutte contre la traite des êtres humains;
demande également à la Commission de surveiller étroitement l'ensemble des projets
qui viennent d'être lancés au titre du Fonds d'affectation spéciale de l'Union pour
l'Afrique;
17. est fortement préoccupé par la situation économique et sociale de la population du pays,
notamment des femmes, des minorités, des réfugiés et des personnes déplacées, dont le
nombre ne cesse d'augmenter, compte tenu de la crise et de l'instabilité de la région;
réitère son soutien à toutes les organisations humanitaires présentes sur le terrain ainsi
que dans les pays d'accueil voisins; soutient les appels de la communauté internationale
et des organisations humanitaires demandant de renforcer l'aide destinée aux réfugiés et
aux personnes déplacées;
18. souligne que l'achèvement des objectifs de développement durable nécessite des plans
d'investissement publics extrêmement importants, notamment dans le domaine de
l'éducation et de la santé; invite les autorités éthiopiennes à s'engager efficacement à
réaliser les objectifs de développement durable;
19. charge son Président de transmettre la présente résolution au gouvernement et au
Parlement de la République démocratique fédérale d'Éthiopie, à la Commission, au
Conseil, à la vice-présidente de la Commission/haute représentante de l'Union pour les
affaires étrangères et la politique de sécurité, au Conseil des ministres ACP-UE, aux
institutions de l'Union africaine, au secrétaire général des Nations unies et au Parlement
panafricain.