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Evolution du reste à charge et effort des ménages :Quels enjeux pour les mutuelles ?
Saint Brieuc 15 avril 2011
Une intervention en 6 séquences
1. Quelques définitions
2. Situation 2009 en matière de reste à charge
3. Evolution des modalités de financementdes soins
4. Evolution 2004-2009 de l’effort annuel demandé aux ménages
5. Reste à charge en cas de dépendance
6. Solutions évoquées
Définitions
Consommation de soins et biens médicaux(CSBM) :
- soins hospitaliers, ambulatoires- transports sanitaires- médicaments- autres biens médicaux
- soins aux personnes âgées/handicapées (étab.) - prévention individuelle, collective- indemnités journalières- formation – recherche- frais de gestion
Le champ du reste à charge
Prestations remboursables par l’assurance maladie
- ticket modérateur- franchises et forfaits- dépassements tarifaires
Prestations non remboursables
- dépenses hors nomenclature
Le financement du reste à charge
avec mutualisation par les organismes complémentaires
ménages seuls, sans mutualisation
Consommation de soins et de biens médicaux :
en 2008, 170,5 milliards €(8,7 % du PIB)
en 2009, 175,7 milliards €(9,2 % du PIB)
Situation actuelle
Financement 2009 de la consommationdes soins et biens médicaux :
assuré par les régimes obligatoires à 75,5 %75,5 % Assurance maladie obligatoire
13,8 % Assurance complémentaire (yc CMU-C)
9,4 % Ménages 1,3 % État, CMU de base, collectivité locales
34,7
43,0
67,5
74,0
91,9
94,1
0 20 40 60 80 100
dentistes
autres biens médicaux
médicaments
soins ambulatoires (horsdentistes)
soins hospitaliers
transports des malades 93,2
90,4
72,6
65,0
43,5
33,8
Remboursement assuré par l’Assurance maladie obligatoire en 2009 (%)
8
Importance du reste à la charge des ménages et des organismes complémentaires en 2009(après remboursement par l’assurance maladie)
40,7 milliards d’€(870 €/an/par adulte de 20 ans et +)
24,3 milliards (59,7 %) pris en charge par une complémentaire
16,4 milliards (40,3 %) directement à la charge des ménages
En 2006,reste à charge pour les soins ambulatoires (hors médicaments)
Six millions d’assurés (16% des personnes en ALD et 9% des autres assurés) ont un reste à charge dépassant 500 €
Pour 435 000 ALD, le RAC moyen est de1 490 € et pour 2 715 000 non ALD, ce montant est de 943 €
Rapport Briet-Fragonard
10
les assurés en ALD ont un reste à charge1,7 fois plus fort que les assurés non ALD
- davantage de forfaits journaliers hospitaliers- davantage de dépassements car plus de soins (médicaux, dentaires, appareillage…) - davantage de pathologies associées non prises en charge à 100%- davantage de forfaits de 18 euros
source : Cour des comptes
ALD et reste à charge
11
En 2006 : 10,3 milliards d’€ de dépassement dont :- 2,1 milliards pour les médecins- 3,5 milliards pour les dentistes- 4,5 milliards pour les produits
Evolution du reste à charge
de la réforme Juppé (1996) à la réforme Douste-Blazy (2004), soit 8 années
de 2004 à 2009, soit 5 années
13
9,2 9,5
0
2
4
6
8
10
1996 - 2004 2004 - 2009
Evolution du reste à charge global annuel( en milliards)
en 5 ansen 8 ans
9,2 9,5
0
2
4
6
8
10
1996 - 2004 2004 - 2009
Evolution du reste à charge global annuel( en milliards)
en 5 ansen 8 ans
Evolution du reste à charge annuel( en milliards)
2,7
4,4
6,5
5,1
01234567
1996 - 2004 2004 - 2009
Menages Complémentaires16
Evolution du reste à charge annuel( en milliards)
2,7
4,4
6,5
5,1
01234567
1996 - 2004 2004 - 2009
Menages Complémentaires17
Evolution du reste à charge annuel( en millions) soins de médecins
725920
754 705
0
200400
600800
1000
1996 - 2004 2004 - 2009
Ménages Complémentaires 18
Evolution du reste à charge annuel( en millions) médicaments
990
20171480
518
0500
1000150020002500
1996 - 2004 2004 - 2009
Ménages Complémentaires 19
Evolution du reste à charge annuel( en millions) soins hospitaliers
7511010
1381
-105
-500
0
500
1000
1500
1996 - 2004 2004 - 2009
Ménages Complémentaires 20
Evolution du reste à charge annuel( en millions) soins dentaires
457256
1180
565
0
500
1000
1500
1996 - 2004 2004 - 2009
Ménages Complémentaires 21
1996 2009
Soins hospitaliers 1 667 2 313
Médecins 586 2 231
Soins dentaires 1 762 2 475
Médicaments 3 036 6 033
Autres produits 1 779 1 954
Reste à charge « direct » pour les ménages(en millions d’euros)
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Evolution des modalités de financement
comparaisons entre 1996 et 2009
trois financeurs :- ménages (seuls)- complémentaires- assurance maladie
23
1996 2009
Ménages 9,3 9,4
Complémentaires 12,6 13,8
Assurance maladie 77,0 75,5
Modalités de financement de l’ensembledes soins (en %)
24
1996 2009
Ménages 4,4 10,1
Complémentaires 20,8 19,0
Assurance maladie 73,3 69,4
Modalités de financement des soins de médecins (en %)
25
1996 2009
Ménages 16,1 17,1
Complémentaires 20,9 16,7
Assurance maladie 61,7 65,0
Modalités de financement des médicaments(en %)
26
1996 2009
Ménages 28,7 25,3
Complémentaires 33,0 38,0
Assurance maladie 38,8 33,8
Modalités de financement des soins dentaires(en %)
27
1996 2009
Ménages 3,4 3,0
Complémentaires 3,6 5,3
Assurance maladie 91,9 90,4
Modalités de financement des soinshospitaliers (en %)
28
1996 2009
Ménages 45,3 18,7
Complémentaires 27,2 37,1
Assurance maladie 26,9 43,5
Modalités de financement des autres biens médicaux (en %)
29
Evolution de l’effort annuel demandé aux ménages 2004-2009 (en milliards)
reste à charge 4,4
augmentation des cotisations 6,3
contribution CMU-C à 5,9 % 1,8
TCA à 3,5 % 1,1
TOTAL 13,6
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Importance de l’atténuation de l’effet CMU-C par les mutuelles en 2009
contribution due : 1 milliardprestations versées : 13,547 milliards
cotisations à percevoir pour un même rapport prestations/cotisations qu’en 2008 :16,581 milliards
cotisations effectivement perçues :15,953 milliards
soit 628 millions non répercutés surles cotisations
de nouveaux déremboursements pour 2011 à hauteur de 330 millions
passage de 35 à 30 % du remboursement des médicaments vignette bleue
diminution du remboursement des actes hospitaliers tarifés entre 91 et 120 euros
diminution de 5 points du niveau de prise en charge des dispositifs médicaux
ALD (HTA isolée, diabète, transports)
Tarifs chambres particulières à l’hôpital et en ambulatoire
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Les conséquences de la crise économique vous ont-elles amené à renoncer ou à reporter des soins de santé tels que consultations médicales, examens, interventions chirurgicales, soins dentaires ou achats de médicaments ?
Actualité 2010
8%6%
13%10%
12%
17% 18%
25%
6%
11% 13%
23%
10091009 1009 1009 1009 1009
+ 5 points
+ 12 points + 5
points
- 2 points
+ 12 points
Reste à charge en cas de dépendance
À domicile(Rapport de la Cour des comptes en 2005)
En institution(Rapport de l’Igas en 2009 et Rapport Gisserot en 2007)
À domicile
Montant déduction faite de l’Apa et de la réduction fiscale pour emploi à domicile
Montant en valeur absolu et comparé au revenu
revenu RAC en euroRAC en % du
revenu
650 430 67%
1200 660 55%
1800 840 47%
2400 960 40%
3000 895 30%
3600 815 23%
Reste à charge mensuel (RAC) pour une personne en GIR1 (105 heures d’aide)
37
revenu RAC en euroRAC en % du
revenu
650 205 32%
1200 295 25%
1800 325 18%
2400 295 12%
3000 260 9%
3600 260 7%
Reste à charge mensuel (RAC) pour une personne en GIR4 (44 heures d’aide)
38
Apa et réduction d’impôt pour une personne en GIR 1 en fonction du revenu (par an)
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En établissement
Frais d’hébergementDépendanceSoinsAutres frais
Situation minimale (par mois)milieu rural, immobilier amorti
Hébergement et ticket modérateur Apa :1330 eurosAutres dépenses160 euros
Soit environ 1 500 euros avant aide sociale
Situation « élevée » (par mois)milieu urbain sans prestations « luxueuses »
Hébergement et ticket modérateur Apa :2 580 eurosAutres dépenses330 euros
Soit environ 2 900 euros avant aide sociale
Globalement (Rapport Gisserot)
Coût hébergement :5 à 7 milliards
- 1 milliard d’aide sociale- 350 millions d’aide au logement
Limiter le reste à charge à un niveau au-delà duquel prise en charge à 100 % par l’assurance maladie
quel périmètre ?Dépenses reconnues par l’assurance maladie ou ensemble des dépenses
Quelle modalité ?Montant unique pour tous ou fonction du revenu
Le bouclier sanitaire :vraie ou fausse bonne idée ?
Quelle utilité ?Transferts, forfaits, franchises, dépassementsfont reculer la solidarité
L’instauration d’un bouclier pourrait rétablir a posteriori une partie de la solidarité perdue
Ne vaut-il pas mieux rétablir a priori la solidarité en agissant sur les transferts, les forfaits, les franchises ou les dépassements ?
Le bouclier sanitaire :vraie ou fausse bonne idée ?
Quel curseur public - privé ?
- un régime public solidaire complété par des assurances privées
- Une réponse assurantielle privée complétée par un dispositif public pour les plus pauvres
La dépendance :réponses publiques ou privées ?
Quelle modalité d’assurance ?
- garantie annuelle ou garantie viagère ?
- Inclusion ou pas dans la complémentaire santé ?
- Garantie obligatoire ou pas et à quel âge ?
La dépendance :réponses publiques ou privées ?
Un schéma ?
- régime de base obligatoire et solidaire
- Garantie annuelle obligatoire en inclusion
- Garantie viagère libre
La dépendance :réponses publiques ou privées ?
EN CONCLUSIONdepuis la réforme de 2004, une vraie rupture
1. Les mutuelles sont mises en situation de moins remplir leur rôle de couverture complémentaire
2. Les contributions non solidaires au financement se multiplient (forfaits, franchises, taxations des garanties…)
EN CONCLUSION
3. Les soins de médecins pèsent de plus en plus lourds pour les ménages
4. L’effort supplémentaire demandé aux ménages est actuellement très important
5. Le RAC dépendance s’ajoute au RAC soins
Comment diminuer le reste à chargede nos adhérents en augmentantle moins possible les cotisations ?
Evolution du reste à charge et effort des ménages :Quels enjeux pour les mutuelles ?
Saint Brieuc 15 avril 2011