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Facteurs associés à l’utilisation des antibiotiques en élevage bovin laitier normand 1 Avec le soutien Arnaud DELAFOSSE, GDS Basse-Normandie Xavier QUENTIN, GTV Normand Colloque Ecoantibio - Mont-Saint- Aignan - 21 septembre 2017 Préparer les professionnels au plan Eco-antibio 2017: Plan N°1, lancé en novembre 2011. A partir de résultats d’enquêtes : Bâtir un référentiel bas-normand de données de consommations d’antibiotiques, Identifier des facteurs de risques de consommation, Identifier et caractériser des parcours de tandems éleveurs- vétérinaires (intégrant la prévention et les facteurs limitant d’utilisation). A partir des conclusions des résultats ci-dessus : Sensibiliser les professionnels concernés pour aboutir à des utilisations raisonnées des antibiotiques, Proposer/engager des contrats de progrès intégrant le binôme éleveur-vétérinaire. 2 Les objectifs de l’étude

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Facteurs associés à l’utilisation des

antibiotiques en élevage bovin laitier normand

1

Avec le soutien

Arnaud DELAFOSSE, GDS Basse-NormandieXavier QUENTIN, GTV Normand

Colloque Ecoantibio - Mont-Saint-Aignan - 21 septembre 2017

Préparer les professionnels au plan Eco-antibio 2017:

� Plan N°1, lancé en novembre 2011.

A partir de résultats d’enquêtes :

� Bâtir un référentiel bas-normand de données de consommations

d’antibiotiques,

� Identifier des facteurs de risques de consommation,

� Identifier et caractériser des parcours de tandems éleveurs-vétérinaires (intégrant la prévention et les facteurs limitant d’utilisation).

A partir des conclusions des résultats ci-dessus :

� Sensibiliser les professionnels concernés pour aboutir à des

utilisations raisonnées des antibiotiques,

� Proposer/engager des contrats de progrès intégrant le binôme éleveur-vétérinaire.

2

Les objectifs de l’étude

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Travail réalisé en 2 étapes :

2014 : étude réalisée dans l’Orne,

� échantillon représentatif d’éleveurs laitiers (tirage aléatoire),

� estimer les consommations d’antibiotiques

� identifier des facteurs de risques associés à la consommation.

2015 : enquête complémentaire dans le Calvados et la Manche,

� Ciblée producteurs alliant faible consommation ATB à de bons

paramètres sanitaires et niveaux de production,

� dégager/caractériser les initiatives et améliorations mises en

place par ces éleveurs « exemplaires ».

Le déroulement de l’étude

L’ALEA est un indicateur permettant d’estimer le niveau

d’exposition aux antibiotiques :

⇒ Poids vif traité par rapport au poids vif total de tous les animaux de

l’espèce concernée.

⇒ Utilisé par l’Agence Nationale du Médicament Vétérinaire qui

enregistre les ventes d’antibiotiques depuis 1999.

Indicateur trop complexe à mesurer dans le cadre d’une enquête de terrain :⇒ Estimation du poids vif traité ?

⇒ Remplissage très imparfait du carnet sanitaire

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Les niveaux de consommation

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� Indicateur utilisé dans l’étude

⇒ Source des données :� Factures des éleveurs sur une période d’un an (2013),� Quantités achetées transformées en grammes,� Distinguées par famille, par génération, par type (critique ou

non) dans chaque élevage.

⇒ Indicateur de quantification : � Ratio entre quantités achetées et l’effectif vaches laitières (> 24

mois) lors enquête pour chaque ATB identifié, � 2 ratios distingués : « ATB totaux » et « ATB critiques »,� Définition des élevages :

� Consommateurs faibles (inférieurs à la médiane),� Consommateurs forts (supérieurs à la médiane).

Les niveaux de consommation

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44 élevages enquêtés (tirage aléatoire)

⇒ Répartis selon zones production laitière de l’Orne (carte)

Les niveaux de consommation

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Les facteurs de risques⇒ Facteurs de risques potentiels :

� Revue littérature, expertise

� Collecte : base de données GDS, questionnaire

⇒ Identification variables associées à la consommation ATB totaux et critiques : � variables candidates= corrélées (p≤0,2)

� si 2 variables candidates fortement corrélées entre elles (p≤0,01),

seule la variable la plus fortement corrélée est conservée

� la 2ème est interprétée comme un facteur de confusion

� modèle multivarié (logistique) : prévu mais non réalisé en raison

du trop faible nombre d’enquêtes effectué (modèle instable)

� aurait permis d’affiner l’analyse statistique

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⇒ Axes amélioration identifiés :

� Biosécurité : maitrise des introduction, conditions accueil à la ferme, traitement eau

� Hygiène : traite, vide sanitaire, fréquence raclage, nettoyage bât. Élevage

� Gestion sanitaire : traitement tarissement, suivi vétérinaire traitements, vaccination préventive, conservation ATB, diagnostic avant traitement, désinfection nombrils

� Alimentation : notamment des veaux/génisses et vaches taries

Les facteurs de risques

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⇒ Plusieurs facteurs de risques liés à l’intensification des conditions d’élevage : � faible surf. pâturable, � raclage automatique, � réforme pour boiteries (bât. Logettes/robot), � race normande (adaptation race à l’intensification ?)

⇒ Effets paradoxaux : � logements individuels veaux (isolés et donc plus faciles à

traiter)� taux cellulaire de tank (coût en ATB pour rester dans les

normes)

Les facteurs de risques

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Parcours de tandems éleveurs-vétérinaires� Sélection élevages par des vétérinaires membres des GTV

14 et 50 pour leur faible consommation apparente d’antibiotiques

→ 116 exploitations fournies

� Tri des exploitations récoltées selon 4 critères: � Adhésion au GDS, � Taux cellulaire <300 000, � Mortalité des veaux (0 à 1 mois) <15%

→ 42 exploitations enquêtées

� Entretien avec éleveurs => étude qualitative sur pratiques

� Calcul indicateurs ATB (même méthodologie)

→ Période étudiée: 1er oct 2014 au 30 sept 2015

Enquête qualitative :� Informations générales concernant l’exploitation

� Veaux, VL, VT

� Salle de traite

� Actions sur les traitements

� Aspect sanitaire

� Gestion des déchets et environnement

� Parcours/ historique: comparaison de la situation actuelle à celle d’il

y a 5/10 ans et moyens mis en œuvres suites à des problèmes

sanitaires

→ présence du vétérinaire demandée

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Parcours de tandems éleveurs-vétérinaires

Mesures retrouvées chez presque tous les éleveurs « exemplaires »

Exploitation faible consommatrice d’AC et d’ANC

Taux

cellulaire <300 000

cellules

Mortalité des veaux

(0 à 1mois) <15%

Niveau d’étable

moyen de 8500 l/VL/an

PRODUCTION

Gestion des rongeurs

Présence de clôtures espacées (doubles ou

naturelles) pour séparer des pâtures mitoyennes

Gestion du milieu environnant

Identification des animaux infectés

Transmission de données

Communication et gestion

Gestion de la distribution du

colostrum maternel

Distribution de lait chaud ou tiède

Nutrition des veaux

Contrôle de la

salle de traite 1 fois/an

Possession d’un jet d’eau pour les

bottes et pour le sol

Aspect sanitaire

Respect des surfaces par vache préconisées

Préparation des trayons et

post-trempage

Respect des préconisations

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Parcours de tandems éleveurs-vétérinaires

Mesures efficaces mises en place dans plusieurs élevages « exemplaires » à la suite de problèmes sanitaires

Les extérieurs

Ajout de niches (individuelles)

Ajout d’igloos

(collectifs)

L’alimentation

Instauration d’une

préparation au

vêlage

Changement de la ration

Aspect sanitaire

Désinfection systématique des griffes

Tarissement d’un seul

quartier

Réforme des incurables

Vaccination

Mise en place d’une

vaccination raisonnée

Les bâtiments

Augmentation de la surface

Augmentation de la fréquence de

curage/raclage

DIARRHEES ET PROBLEMES

RESPIRATOIRES CHEZ LES VEAUX

MAMMITES ET CELLULES

BOITERIES

TRANSMISSION DE MALADIES CONTAGIEUSES

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Parcours de tandems éleveurs-vétérinaires

Conclusion & perspectives� Méthodologie utilisée critiquable :

� Nature de l’indicateur de consommation � Quantités achetées et pas forcément utilisées => approximation de l’exposition

� Une seule année d’historique => variations pluriannuelles non évaluées

� Nombre d’enquêtes limité� Faible puissance statistique, pas d’analyse multivariée possible

� Représentativité de l’échantillon� Tirage aléatoire mais biais de sélection (refus)

� Néanmoins, l’étude montre que la maitrise de la consommation des

ATB passe par la maîtrise de points clés autour : � Biosécurité

� Hygiène

� Gestion sanitaire préventive

� Alimentation

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éviter l’introduction de pathogènes

éviter la diffusion de pathogènes

Améliorer l’immunité du troupeau

Conclusion & perspectives� Diffuser les bonnes pratiques mises en évidence, à l’origine de

faibles consommations d’antibiotiques mais compatibles avec de

bons niveaux de production:� Supports de communication à élaborer,

� S’appuyer sur un réseau d’éleveurs « exemplaires » pour vulgariser les mesures

qu’ils ont pu mettre en place avec l’appui de leurs vétérinaires.

� Concevoir et étudier faisabilité d’un contrat de progrès :� Visant à une baisse de la consommation ATB par une application effective des

mesures identifiées,

� Dans une relation contractuelle et gagnant/gagnant entre éleveur et vétérinaire.

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Colloque Ecoantibio - Mont-Saint-

Aignan - 21 septembre 2017 21

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Questions ?Questions ?

Pour en savoir plus :

- Marjolaine GODET. Les facteurs associés à l'utilisation des antibiotiques en élevages bovins laitiers. Exemple de l'Orne (Normandie ). Rapport de fin d’études, BTS Productions Animales, 2015, 40 pages+annexes.

- Aurore BASTIER. Compte-rendu de l’étude Manche/Calvados concernant la

consommation d’antibiotiques en élevages bovins laitiers et les mesures mises en place pour résoudre un problème sanitaire. FRGDSBN, 2016, 49 pages+annexes.