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FARIDA PARVEEN The Queen of Lalon’s song

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Page 1: FARIDA PARVEEN - Opéra National de Lyon · Farida Parveen, du Bangladesh : Voyage dans le jardin d’Eden Dans l’universalité de l’amour éternel de Dieu chanté aux quatre

FARIDA PARVEEN The Queen of Lalon’s song

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Farida PARVEEN: Chant +HarmoniumGazi Abdul HAKIM: Musicien flûtes

ASM REZA: Musicien dhol

Md Derwar HOSSAIN: Musicien dotaraDebendra Nath CHATTERJEE: Musicien tablas

« Milon hobe koto diney…. ? » « Combien de temps devrais-je attendre l’union avec mon Bien-Aimé, mon Homme de cœur ? Tout comme l’éclair se cache dans les nuages et déjoue toutes les découvertes, j’ai perdu (sa) trace et le retrouve dans mes rêves. Celui qui aime sait… »

2 Turquoise Production - Farida Parveen

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Qui est donc ce maner manush, cet « Homme de cœur », que nous chante intensément Farida Parveen, héraut de Lalon, le faqir aux cinq mille poèmes ? Est-ce un guide, murshid ou guru ? Est-ce Krishna tant attendu par Radha ? Le prophète Mohammed, messager de Dieu ? L’amant divin, immanent, présent jusqu’au cœur de notre être ? La Déesse mère ?... A chacun de trouver sa réponse, au creuset du chant lumineux de Farida Parveen.

Lalon Shah, le Baúl fou de Dieu, célébré par Tagore et toujours vénéré de nos jours par des myriades de Bengalis, accepte certainement tous les chemins toutes les

approches. D’origine hindoue mais tôt recueilli par une famille musulmane dont le maître Faqir Siraj Shain était Baúl, Lalon Shah (1774-1890) adopte et prolonge très tôt l’approche humaniste de ces mystiques errants, à la confluence des traditions hindoues vaishnaves, bouddhistes tantriques et musulmanes soufies : « Pourquoi courir après les mirages ? Pour trouver la paix, cherche donc à l’intérieur de toi ! La paix et la sérénité ne viennent pas d’ailleurs !»

Le principe divin, l’ami, l’amante, se trouvant au cœur de chacun de nous, nul besoin de dévotion dans des temples, mosquées ou étroites chapelles, nul besoin de castes, de hiérarchies ou d’humaines frontières pour s’unir à Lui, à Elle. Le corps, le cœur étant réceptacles du divin, microcosmes du monde, sièges de toutes les vérités, c’est eux qu’il s’agit de célébrer, dans l’intimité de l’union des principes masculin et féminin ou dans

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l’universalité de l’amour éternel chanté aux quatre vents, à qui sait l’entendre : paysan au village, mère de famille dans la cité, libre-penseur nomade, tisserand de quartier, jeune femme dans le tourbillon moderne… Depuis plus de trente ans maintenant, c’est à toute cette humanité que Farida Parveen adresse ce chant, d’une voix veloutée, à la singulière amplitude, qui coule au fil du chant comme les mille et une rivières de son Bengale doré.

Dès son plus jeune âge, celle qui allait devenir la Queen des Lalon’s songs, montre une inclination marquée vers le chant. Berceuses traditionnelles de sa mère, programmes musicaux de la radio, influence d’un oncle maternel proche de familles hindoues à la musicale dévotion, harmonium à la maison…, tout concourt à ce qu’elle capte dans l’air ou sur quelques lèvres de nouveaux chants à saisir. Elle suit une éducation musicale précoce, égrenée de nombreux maîtres comme Kamal Chokravarti et Ustad Ibrahim pour sa formation classique, ou bien plus tard Abdul Halim et Kader Jameri. Dès son adolescence, elle est reconnue comme interprète à la radio locale de Rajshahi, participant même à une « East Pakistan Music Conference » à Dhaka à la fin des années 60, du temps du Pakistan Oriental. Elle se centre alors sur l’interprétation des compositions de Kazi Nazrul Islam, poète national du Bangladesh, à la ferveur tout à la fois révolutionnaire et spirituelle.

C’est en 1973 cependant que survient le tournant de sa carrière, lors la célébration de la fête de Dol–Purnima au sanctuaire

de Lalon Faqir près de Kushtia, au milieu de milliers de Baúls. On la convainc alors de s’aventurer à chanter une composition du prolifique faqir. Alors qu’elle ne connaissait qu’un seul de ses poèmes, son et la marque à jamais.

De ce jour, elle s’est peu à peu érigée en chantre incontesté des Lalon geeti, les poésies chantées de Lalon. Quelque temps après son tour de chant de Kushtia, Moksed Shain -qui va devenir l’un de ses grands maîtres- l’invite à Betar Bangla, la Radio nationale de Dhaka, pour y chanter régulièrement le poète, âme d’une culture bangladaise enfin indépendante. A l’instar de Moksed, ce ne sont pas des professeurs modernes qui lui font connaître l’essence des chants de Lalon et lui insufflent sa grâce, mais des shains, véritables disciples du maître, gardiens de sa philosophie et de sa pratique, tels Khoda Box Shain ou Karim Shain. D’autres rencontres intenses, comme celle du compositeur légendaire Kamal Das Gupta amplifient ses horizons musicaux, affermissant son art.

Les Baúls ne visant guère la reconnaissance terrestre, les compositions du poète avaient été laissées sans harmonisation, ni même souvent transcription, de son vivant et s’étaient depuis lors transmises oralement, de maître à disciple. Croisant ses connaissances musicales, tant populaires que classiques, et son profond entendement des poèmes de Lalon, Farida Parveen a su en tirer un suc musical et vocal

4 Turquoise Production - Farida Parveen

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Composition du groupe

• Gazi Abdul Hakim : bansi (flute) •ASM Reza: dhol (percussions) • Md Derwar Hossain: dotara (lute) • Debendra Nath Chatterjee: tabla (percussions)

qui vibre au plus profond de l’âme bengalie, alliant humanité au quotidien et spiritualité aux horizons infinis... Fierté d’une diaspora bangladaise disséminée de par le monde, elle est aussi devenue messagère privilégiée de la culture de son pays, la représentant, du Pakistan à l’Allemagne ou au Japon.. ou encore au Théâtre de la Ville de Paris où, en Janvier 2006, elle a su charmer son auditoire lors d’un concert chargé d’émotions. Pour consacrer cette grande Dame des chants de Lalon, en septembre 2008, lors de la remise des prestigieux Prix Fukuoka de la Culture Asiatique au Japon, Farida Parveen a été récompensée par un prix « Art et Culture ». C’est l’une des rarissimes artistes du continent indien à avoir obtenu un tel prix, et la première de Bangladesh à le recevoir après une poignée de stars comme Ravi Shankar ou Nusrat Fateh Ali Khan.

La flûte de bambou bansi d’Abdul Gazi Hakim, fidèle accompagnant de Farida Parveen, lui aussi rompu à l’alliance entre les traditions musicales classiques et populaires de son Bangladesh natal, prolonge le voyage musical par ses longues coulées de notes qui emportent au loin nos rêveries… Mais le groupe ne serait fort incomplet si nous ne mentionnions pas les contributions essentielles de Md. Delwar Hossain au dotara, Debendranath Chatterjee et ses délicats tablas et le vigoureux ASM Reza Babu au dhol.

Avec un telle alliance de talents et d’engagements, l’homme de cœur de Lalon, ne peut que s’immiscer lors du concert…

Pierre-Alain BAUD - Arts Nomades

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Dates de concert

2010

27 / 5 / 2010 - Festival MAWAZINE Rhythms of the world (Marocco)

2009

10/17 - Tunis / Tunisie 10/01 - Geneve (Switzerland)09/27 - Utrecht - RASA (Netherland)09/26 - Amsterdam - Tropen Theater (Netherlands)09/25 - Paris (France)

http://www.youtube.com/watch?v=kqsnoVkP2YI

http://www.youtube.com/watch?v=BbfChAyRO7Q

http://www.youtube.com/watch?v=jC6lRp8B6k8

http://www.youtube.com/watch?v=4JblA8d6D6E&list=UUAGArYqOdUU19yn-dsjC07A&index=23

Videos

6 Turquoise Production - Farida Parveen

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Revue de presse

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8 Turquoise Production - Farida Parveen

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14 Turquoise Production - Farida Parveen

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Crédit photos : Murat GUMUSKAYA -- Conception : Salony YAKIM-GUEBRE -- Rédaction: Pierre-Alain BAUD, Caroline RIERA-DARSALIA

http://www.lapresse.tn/index.php?opt=15&categ=4&news=103086 - Jeudi 22 octobre 2009

MûsîqâtFarida Parveen, du Bangladesh : Voyage dans le jardin d’Eden Dans l’universalité de l’amour éternel de Dieu chanté aux quatre vents, Farida Parveen a glorifié les deux valeurs essentielles de la vie : la paix et l’amour, selon Lalon Shah, le grand mystique errant indo-bengali. Les chants mystiques du Bangladesh étaient au programme de Mûsîqât samedi dernier au Palais du Baron D’Erlanger avec la voix fabuleuse de Farida Parveen, surnommée La Diva ou la Queen of Lalon’s songs.Le public, qui a bravé le froid de la colline de Sidi Bou Saïd et qui a rempli les lieux, n’a pas perdu au change. Il a découvert toute la plénitude et l’humanité du chant de Lalon Shah Baûl, le fou de Dieu (1794-1890), célèbré par Robindranath Tagore, poète indien, Prix Nobel 1913, encore et toujours vénéré par les Bengalis. Ayant attrapé la variole à l’âge de quatre ans, Lalon Shah a été abandonné par sa famille et recueilli par le maître Faqir Siraj Shahin. Devenu adulte, il adopte l’approche humaniste de ce mystique er-rant, à la confluence des traditions hindoues vaishnaves, bouddhistes tantriques et musulmanes soufies. Un humanisme qui tire sa force et sa substance d’une synthèse cohérente, fondamentale et tout à fait logique de la rencontre de l’hindouisme et de l’Islam soufi.

Chantre et héraut du mystique Lalon, le Faqir aux 5.000 poèmes, messagère privilégiée de la culture de son pays à travers le monde, âme profonde et receptacle divin de cette philosophie qui favorise le corps et le cœur en tant que siège de toutes les vérités, Farida Parveen, a chanté la paix et l’amour à l’image de ces baûles troubadours n’appartenant à aucune caste qui, ne possédant rien, chantent de village en village ces deux valeurs éternelles et immatérielles : paix et amour. Illettrés et pauvres, ces achiq sont les dé-positaires de traditions séculaires. Aujourd’hui, Farida Parveen sillonne le monde pour porter le plus loin possible le véritable sens du psaume de Lalon qui a valeur de testa-ment.Vêtue d’un sari, safran, un djamdani, couleur des chercheurs de la vérité, Farida Parveen, assise à même le sol sur un tapis qu’on a pris soin de recouvrir d’un tissu blan, couleur du linceul dont on enveloppe le corps du musulman à sa mort et qui symbol-ise ici la mort de l’ego, et son ascension vers le ciel, était accompagnée d’un quatuor, composé de Abdul Hakim Gazi à la flûte, Sheikh Jallaluddin au dotora (luth à quatre cordes), Bisvajit Saokar à la tabla et Reza Babu au dhol (tambour).

Le concert a débuté avec une composition instrumentale classique dans le mode de raaga, de l’Hindustan, l’Inde du Nord. Tout de suite après, la voix suprêmement en-voûtante, au timbre si ample et si simple, s’est exaltée en chantant les louanges du maî-tre, Lalon Shah. Elle s’est élevée très haut dans le ciel, atteignant parfois des hauteurs où il n’était plus permis de douter du bien-fondé des vertus de la glorification, de la tolérance et de l’universalité de l’amour éternel. Cet amour qui se trouve au cœur de chacun de nous et dont le culte s’exerce loin des temples, des mosquées ou étroites chapelles. Un amour qui ignore les castes, les hiérarchies et les frontières.

Les mots dans sa bouche deviennent des lamentos, ou un hymne de tristesse, exprimé avec tendresse, traduisant avec force l’inflexion de la poésie du Baûl fou de Dieu. Telle une longue élégie mélodieuse, la voix divine de l’artiste, à la singulière amplitude, était soutenue par le jeu rythmé des musiciens, eux aussi rompus à l’alliance entre les tradi-tions musicales classiques et populaires du Bangladesh. Des rythmes qui prolongent le voyage musical par ses longues coulées de notes et qui emportent au plus loin nos rêves.Avec une telle complicité de talents et d’engagements, l’esprit de Lalon Shah, le Baûl fou de Dieu, a survolé le concert.

Adel LATRECH

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Voyage mystique, à Batna, avec la bangladaise Farida Parveen Algérie Presse Service Publié dans Algérie Presse Service le 22 - 07 - 2013 http://www.djazairess.com/fr/apsfr/314250

L'artiste bangladaise Farida Parveen et sa troupe ont convié le public du théâtre régional de Batna à un voyage mystique à travers la musique soufie traditionnelle du Bengale et du Nord de l'Inde.La langue bengalie n'a pas semblé empêcher l'assistance de se laisser transporter, diman-che soir, par les élans spirituels des sonorités et des chants puisés dans les odes soufies du célè-bre saint, parolier, réformateur social et penseur Fakir Lalon Shah (1774-1890).

La douce musique distillée par des instruments de musique traditionnelle bangladaise (dotara, dhol, tâbla), les notes langoureuses de l'harmonium sur lequel jouait Farida, accompagnée de son mari flûtiste Gazi Abdul Hakim a conquis l'auditoire.

Selon Pierre-Alain Baud, conseiller et traducteur de l'artiste, Parveen a chanté notamment la tolérance tant prêchée par Lalon Shah qui fut l'inspirateur de nombreux grands penseurs dont Rabindranath Tagore.La musique de Parveen est un mélange des traditions musicales bengalies et indoues dans lesquelles s'incrustent des tonalités puisées d'autres cultures, arabo-islamiques notamment, conférant à son art autant de mysticisme que de popularité, a ajouté Pierre-Alain Maud avant de faire savoir qu'après Alger et Batna, Parveen se produira à Constantine.

De son album "Live in Holland" dont la thématique centrale est le rapport d'amour et de "Ibada" (adoration de Dieu) qui doit lier l'homme à son Créateur, l'artiste a chanté "Emmène-moi sur l'autre rive", "Si tu laisses passer le temps, tu manqueras la prière", "Combien de temps faudra-t-il que j'attende", "Près de chez moi, se trouve la cité des miroirs" et "Si je pouvais attraper l'oiseau inconnu".

Le concert a été organisé dans le cadre du programme spécial ramadan élaboré par l'Office na-tional de la culture et de l'information (ONCI).

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Rabah, Maroc, 28 Mai 2010

Farida Parveen, l'icône du BangladeshUn répertoire de cœur qui touche par son mysticisme, reflé-tant la sagesse et la grandeur en langue fakir.Pour le concert de la Bangladaise, Farida Parveen, nous avons été bien servis. Un spectacle époustouflant où la voix chaude et charismatique de la chanteuse Farida a résonné dans le ciel du Chellah interprétant des poésies datant de plus de 120 ans, mais qu'elle transmet avec beaucoup de grâce et de professionnal-isme.Un répertoire de cœur qui touche par son mysticisme et sa philosophie, reflétant la sagesse et la grandeur en langue fakir. Un appel pour la paix et le dialogue par le biais de chansons Lalon.

Cette chanteuse au talent délicat est surtout connue dans son pays pour ses interprétations de chants aux résonances mystiques, et tout particulièrement du répertoire de Lalon Shah, le «fakir aux cinq mille poèmes», père d'une spiritualité à la confluence des traditions hindoue, bouddhiste et islamique. En re-visitant cet héritage poétique, Farida s'inscrit ainsi dans la lignée d'artistes comme Rabindranath Tagore, qui voyait en Lalon Shah un des plus grands philosophes et un des sages les plus accomplis qu'ait produit le Bengale. «Ce grand sage né indou, a été rejeté par sa famille, puis récupéré par une famille musulmane.

Il a développé toute une poésie qui allait au-delà de toutes les castes. C'est une philosophie, une pensée et une pratique de vie à la convergence entre soufisme, indouisme et amour afin de trouver Dieu en soi. Cela demande une initiation, chose très populaire au Bangladesh. C'est ce qu'on appelle communément la poésie Baule, mais Farida accentue plus sur la pensée soufie qui est un mélange de traditions.

Cette approche soufie est libérée par l'artiste par une voix assez normative du fait de sa formation de mu-sique classique, en développant et en donnant à apprécier cette poésie avec toute sa richesse mélodique et rythmique issue des traditions de l'Inde du Nord et son pays d'origine. Un alliage entre les deux. C'est ce qui a permis à Farida d'être appréciée à sa juste valeur dans tous les pays où elle se produit et de recevoir les honneurs qu'elle mérite. Par exemple au Japon, elle a eu le privilège d'avoir une Fondation en son nom, comme elle a reçu l'équivalent du prix Nobel des arts pour l'Asie », souligne M. Pierre-Alain Baud qui s'occupe de la troupe Farida Parveen.

Elle-même musicienne, Farida a étudié, alors encore enfant, le Sargam qui est une musique indienne, puis dès l'âge de six ans, elle s'initie à la musique classique par Ustad Ibrahim. Mais, c'est au Festival pour Fakir Lalon Shah, père de l'ancrage soufi des Bauls, que Farida a découvert la musique traditionnelle bangla-daise.

Elle s'est, donc, mise sérieusement à rassembler les chansons Lalon à travers lesquelles elle parvient par-faitement à émouvoir le public par sa voix et sa présence sur scène. Ses quatre musiciens l'accompagnant mènent un jeu d'instruments traditionnels aussi épatant, dénotant d'une maîtrise exceptionnelle et d'un engouement rare, surélevant l'assistance vers l'extase et le rêve. Cet ensemble instrumental fournit à la voix de Farida Parveen un accompagnement idéal, puisant à la fois à la grande tradition classique du sous-continent indien, à l'héritage soufi des mystiques Baul et aux sources populaires du Bangladesh. Tout un art et un savoir-faire antique dans le jeu et le chant.

Ouafaâ Bennani

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Culturelle - Mercredi 21-08-2013http://www.lemaghrebdz.com/?page=detail_actualite&id=57875

Voyage mystique à Batna : La Bangladaise Farida Parveen envoûte le public

Mise à jour : 25-07-2013 L'artiste bangladaise Farida Parveen et sa troupe ont convié le public du théâtre régional de Batna à un voy-age mystique à travers la musique soufie traditionnelle du Bengale et du nord de l'Inde. La langue bengalie n'a pas semblé empêcher l'assistance de se laisser transporter, dimanche soir, par les élans spirituels des sonorités et des chants puisés dans les odes soufies du célèbre saint, parolier, réforma-teur social et penseur Fakir Lalon Shah (1774-1890).

La douce musique distillée par des instruments de musique traditionnelle bangladaise (dotara, dhol, tâbla), les notes langoureuses de l'harmonium sur lequel jouait Farida, accompagnée de son mari flûtiste Gazi Abdul Hakim a conquis l'auditoire. Selon Pierre-Alain Baud, conseiller et traducteur de l'artiste, Parveen a chanté notamment la tolérance tant prêchée par Lalon Shah qui fut l'inspirateur de nombreux grands pen-seurs dont Rabindranath Tagore. La musique de Parveen est un mélange des traditions musicales bengalies et indoues dans lesquelles s'incrustent des tonalités puisées d'autres cultures, arabo-islamiques notam-ment, conférant à son art autant de mysticisme que de popularité, a ajouté Pierre-Alain Baud avant de faire savoir qu'après Alger et Batna, Parveen se produira à Constantine.

De son album "Live in Holland" dont la thématique centrale est le rapport d'amour et de "Ibada" (adoration de Dieu) qui doit lier l'homme à son Créateur, l'artiste a chanté "Emmène-moi sur l'autre rive", "Si tu laisses passer le temps, tu manqueras la prière", "Combien de temps faudra-t-il que j'attende", "Près de chez moi, se trouve la cité des miroirs" et "Si je pouvais attraper l'oiseau inconnu". Le concert a été organisé dans le cadre du programme Spécial Ramadan élaboré par l'Office national de la culture et de l'information (ONCI).

Benzina H.

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Turquoise Production Murat Gümüskaya

37 rue Genton69008 Lyon / France

Phone : +33 (0)9 51 70 82 50Fax : +33 (0)9 56 70 82 50

Mobile : +33 (0)6 10 84 04 01email: [email protected]

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