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Programme de mobilité lycéenne
Un an en France
Guide pour les établissements d’accueil
Année scolaire 2018-2019
I. PRÉSENTATION
Le programme Un an en France a été mis en place durant
l’année scolaire 2009-2010. Il est coordonné par le Pôle
Coopération linguistique et éducative de l’Institut français de
Prague. Il permet, chaque année, à des dizaines de lycéens
tchèques de vivre une année extraordinaire et riche en
découvertes dans un lycée de la métropole.
Ce séjour représente pour la plupart des élèves tchèques la
première expérience de vie loin de leur famille, de leurs
ami(e)s, de leur quotidien. Non seulement le séjour en France
des jeunes Tchèques permet le développement de leur
parcours scolaire et personnel, mais il enrichit également
l’ensemble des personnes engagées dans les deux pays :
élèves, familles, chefs d’établissement, professeurs et
coordinateurs.
Un an en France est un programme de coopération qui
réunit l’Ambassade de France en République tchèque, l’Institut
français de Prague, et plusieurs acteurs tchèques dont le
Ministère de l’Education, de la Jeunesse et du Sport (MŠMT)
et l’Association des enseignants de français en République
tchèque (SUF).
Le Pôle Coopération linguistique et éducative de
l’Institut français de Prague assure le pilotage national de ce
programme de mobilité en lien avec les Services de
l’éducation de quatre régions tchèques (région de Plzeň,
région de Bohême centrale, région de Vysočina et région de
Moravie-Silésie) ayant développé un partenariat avec des
régions françaises (Franche-Comté, Bourgogne, Champagne-
Ardenne et Lorraine). Ce sont alors les « programmes
décentralisés ». Ce programme de mobilité s’appuie
également sur les appariements existant entre établissements
scolaires français et tchèques.
Coopération éducative et
linguistique de l’Institut français
de Prague
4 « programmes décentralisés »
avec les services de l’éducation des
régions tchèques
Acteurs institutionnels et
associatifs locaux
(MŠMT, SUF, Alliances
françaises, etc.)
Un an en France
bientôt 10 ans !
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Evolution du nombre d'élèves (par année scolaire, toutes classes confondues)
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2016-2017
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2017-2018
Affectation des élèves par académie 2016-2017 et 2017-2018
Affectation des élèves par région 2016-2017 et 2017-2018
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02468
10121416
2016-2017
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2017-2018
II. Être lycéen en République tchèque
Malgré la proximité géographique entre la République
tchèque et la France, les systèmes scolaires des deux pays
diffèrent. Le réseau des lycées généraux et professionnels
tchèques où le français est enseigné comporte 353
établissements dont 146 situés à Prague, la capitale du
pays. Dans ces établissements, près de 22 000 élèves
apprennent le français en tant que langue vivante 2 (LV2)
ou langue vivante 3 (LV3).
Les élèves tchèques rejoignent le lycée à l’âge de 14 ou
15 ans et y étudient durant 4 années. Le système éducatif
tchèque ne propose pas, comme en France, de filières
dédiées dans les lycées généraux. C’est pourquoi les
élèves partant en France sont informés de cette différence
et ils sont amenés à choisir entre la filière L, S et ES.
A la fin de la 4ème année, ils passent
le baccalauréat (dit Maturita) dans
quatre ou cinq disciplines. Parmi les épreuves obligatoires
(épreuves écrites et orales) : la langue tchèque et une
langue vivante. L’épreuve des mathématiques deviendra
obligatoire à partir de 2021.
En République tchèque, les approches pédagogiques
mettent l’accent sur les connaissances. Les exercices
d’analyse et/ou de commentaire structuré ne sont pas
travaillés de façon approfondie. En revanche, les élèves
tchèques ont généralement une certaine culture et un
relatif bagage de connaissances notamment en
géographie ou en histoire.
L’enseignement des langues étrangères a évolué ces
dernières années. De nouvelles méthode, plus actives, ont
été introduites dans les classes. Généralement, les élèves
tchèques ont un niveau élevé en anglais (écrit et oral,
niveau B2 visé en fin de scolarité) ; ils apprennent
également l’allemand, parfois l’espagnol ou le russe.
En République tchèque, l’enseignement de la LV1 est
obligatoire à partir de 6 ans et la LV2 est introduite au plus
tard à partir de 14 ans. L’apprentissage d’une troisième
langue vivante n’est pas obligatoire.
Le rythme scolaire tchèque est également différent :
l‘année scolaire est divisée en deux semestres. Les élèves
reçoivent donc deux bulletins scolaires par an. La rentrée
des classes se fait la première semaine de septembre et
l’année scolaire se termine à la fin du mois de juin. Aussi, il
y a nettement moins de vacances scolaires durant l’année
(de 4 à 5 semaines).
Le système scolaire tchèque est relativement souple en
ce qui concerne les absences dites justifiées des élèves.
Les conditions sont moins strictes qu’en France, mais les
élèves ont toutefois l’obligation de rattraper l’ensemble des
cours non fréquentés.
Les lycées généraux en République tchèque ne
disposent que rarement d’un internat. La plupart des
élèves vivent donc au domicile parental jusqu’à la fin du
lycée.
III. Être lycéen tchèque en France
Le programme Un an en France est l’un de rares
programmes de mobilité lycéenne proposé à tous les
élèves tchèques qui ont entre 15 et 17 ans et qui justifient
du niveau A2 en langue française.
Les lycéen,s sélectionnés sur l’ensemble du territoire,
sont envoyés dans des lycées en France qui deviennent, de
facto, partenaires du programme. Les élèves tchèques
intégrent le plus souvent la classe de Première ou parfois
la classe de Seconde.
Lorsqu’ils fréquentent la classe de Première, les
jeunes tchèques ne sont pas tenus de passer l’épreuve
anticipée de français du Baccalauréat. Toutefois, si les
élèves manifestent leur intérêt pour cet examen, ils
pourront, sur avis du professeur de français, s’y inscrire et
s’y présenter.
Chaque établissement scolaire d’accueil est
responsable de la vie scolaire et de l’hébergement de
l’élève tchèque. Ce dernier sera accueilli en internat
pendant la semaine et en famille d’accueil les week-ends.
Chaque proviseur assume de prendre les décisions
nécessaires au bon déroulement du séjour de l’élève
tchèque accueilli. Le chef d‘établissement peut consulter
et solliciter le conseil du Pôle Coopération linguistique et
éducative de l’Institut français de Prague à tout moment de
l’année scolaire.
Les élèves tchèques sont également suivis, tout au long
de l’année scolaire, par une personne référente de l’Institut
français de Prague. Cette personne est en contact régulier
non seulement avec les établissements d’accueil, mais
aussi avec les familles tchèques, les Services de
l’éducation des régions tchèques engagées dans le
programme. Elle veille ainsi à ce que le séjour de l’élève
tchèque se déroule au mieux. Elle est également en charge
de la promotion du programme et du recrutement des
élèves tchèques.
IV. Trouver une famille d’accueil
Chaque établissement d’accueil est chargé de
trouver des familles qui hébergent et s’occupent des
élèves tchèques durant les week-ends. Dans un premier
temps, l’établissement français peut assurer la
promotion du programme Un an en France au sein de
ses classes. Le Pôle Coopération linguistique et
éducative de l’Institut français de Prague met à la
disposition des établissements des affiches ainsi que
d’autres supports pour faciliter la communication.
Lorsqu’une famille se déclare prête à accueillir le/la
jeune tchèque, le Proviseur (ou la personne en charge
du dossier Un an en France) vérifie qu’elle réponde aux
critères établis pour recevoir un jeune étranger durant
une année scolaire. Le lycée peut aussi diffuser des
informations sur ce programme auprès d’autres
organisations de la ville.
De même, la publication d’une petite annonce de
recherche de famille d’accueil dans la presse locale
peut être envisageable (vérification des références
obligatoire).
Il est préférable que chaque élève reste dans une
seule famille d’accueil durant toute l’année scolaire.
Néanmoins, si une famille n’est plus en mesure, pour
diverses raisons, d’accueillir l’élève tchèque,
l’établissement d’accueil se doit de prévenir dans les
plus brefs délais la personne référente de l’Institut
français de Prague. L’établissement d‘accueil se charge
de trouver au plus vite une nouvelle famille d‘accueil.
Pour éviter ces désagrements, il est recommandé de
trouver avant même le début de l’année scolaire une
famille d’accueil « de réserve ».
Trouver une famille d’accueil peut parfois demander
beaucoup de temps et d’efforts. Pour que nous
puissions valider le départ d’un élève tchèque dans le
cadre du programme Un an en France, nous avons
besoin de la liste des familles d’accueil confirmées de
votre part avant le 15 juin pour l’année scolaire à venir.
C’est quoi une « bonne famille d’accueil » ?
C’est d’abord :
Avoir la volonté d’intégrer l’élève tchèque dans la vie quotidienne de la famille
Avoir un intérêt pour connaître et faire connaître d’autres cultures
Avoir la volonté de s’engager, pour une année scolaire complète, contre une compensation financière (maximum 50 €
/ week-end)
Mais aussi :
Avoir la possibilité d’aller chercher le/la jeune élève à son arrivée à la gare / à l’aéroport quelques jours avant la rentrée
/ la reprise des cours
Avoir la possibilité de le/la loger dans une chambre individuelle ou bien dans la même chambre qu’un autre
adolescent du même sexe
Avoir la possibilité de lui offrir un endroit calme pour étudier ainsi que de la place pour mettre ses effets personnels et
ses vêtements
Avoir dans la famille, si possible, un autre adolescent dans la même tranche d’âge
Avoir la possibilité de servir tous les repas pendant son séjour et, si la famille s’absente pendant le week-end, veiller à
ce qu’il y ait de la nourriture disponible pour l’élève
Etre prête à le/la conduire à différentes activités
Lui faire visiter la région, le pays et lui faire connaître d’autres personnes
A titre exceptionnel, être prête à accueillir l’élève en semaine en cas de grande nécessité
V. La vie en famille d’accueil
L’élève séjournera dans la famille d’accueil pendant
les week-ends, hors vacances scolaires. Si l’élève le
souhaite et sous réserve que la famille d’accueil soit
d’accord, il/elle peut éventuellement y rester même
pendant les vacances scolaires. Toutefois, tous les
élèves rentrent obligatoirement en République tchèque
pendant les vacances de Noël.
Une indemnité fixe d’un montant maximal de 50 €
est versée à la famille d’accueil pour chaque week-end
que l’élève y passe. Cette somme couvre gîte, repas,
blanchissage et sorties en famille.
Lorsque l’élève est sélectionné dans le programme
Un an en France, les partenaires (IFP, Proviseur de
l’établissement d’accueil, famille tchèque, famille
française) co-signent une convention stipulant :
- le montant par week-end (somme fixe à l’année),
- une prévision des périodes durant lesquelles
l’élève ne séjournera pas dans la famille
d’accueil,
- les modalités de paiement et contacts des deux
familles.
Le paiement se fait généralement au début de
chaque mois mais il appartient aux familles de convenir
de la fréquence du paiement. La famille tchèque donne
à son enfant de l’argent de poche pour régler les petites
dépenses ordinaires.
Tous les élèves tchèques venant en France
possèdent la carte européenne d’assurance maladie. Ils
doivent également souscrire une assurance maladie,
rapatriement, accident et responsabilité civile qui vient
compléter l’assurance scolaire dont ils bénéficient dans
le cadre de leur inscription dans l’établissement
français. La protection des élèves tchèques est donc
garantie.
VII. Préparer l’arrivée de l’élève
Il est important que l’établissement français
désigne une personne référente (CPE par exemple)
avec qui l’élève tchèque et sa famille pourront
communiquer, en français ou en anglais. Les contacts
pourront être pris directement avant le départ en France
pour anticiper notamment les aspects pratiques
(installation à l’internat, mise en relation avec la famille
d’accueil, programmes, matériel scolaire, trousseau des
élèves internes etc.)
Généralement, les parents tchèques accompagnent
leur enfant en France pour la rentrée des classes. C’est
l’occasion pour le lycée d’accueil d’organiser une
rencontre entre les familles tchèque et française et de
répondre aux éventuelles questions. Il est également
important que les deux familles se
mettent d’accord sur le calendrier et fixent les départs
et les retours des jeunes par souci d’organisation de
part et d’autre. C’est alors que la convention
quadripartite se complète.
Pour le réglement des frais d’internat, une
facture est envoyée à la famille tchèque à la fin de
chaque trimestre. L’usage en République tchèque est
de payer par virement bancaire. Il est donc important
que le lycée communique à la famille, au début de
l’année scolaire, le RIB de l’établissement en précisant
le code IBAN et le code SWIFT (BIC), la domiciliation de
la banque ainsi que les montants et les échéances.
VIII. Bien vivre l’expérience
A son arrivée au lycée, le (la) jeune Tchèque peut se sentir perdu(e). Pour faciliter son intégration, nous vous prions de
veiller à mettre en place quelques actions comme, par exemple :
Avant les vacances d’été, expliquer aux élèves français,, que l’école accueillera un (une) jeune Tchèque à la
rentrée.
Dans la classe, former un petit groupe d’accueil (3-5 personnes) chargé de faciliter l‘ intégration du/de la jeune
tchèque (présentation aux autres élèves, visite de l’établissement, accompagnement, organisation d’une réunion
de bienvenue avec d’autres élèves étrangers etc.).
Lors de la pré-rentrée, informer tous les enseignants de la classe qu’il y aura un(e) nouvel(le) élève tchèque.
Offrir, éventuellement, pendant la première partie du séjour, un cours de français supplémentaire afin que l’élève
puisse mieux suivre les cours.
Présenter, dans la mesure du possible, l’élève à l’examen du DELF (niveau recommandé B1 / B2).
IX. Contribuer à la vie de l’établissement
Le programme Un an en France vise également l’implication de l’élève tchèque dans la vie de l’établissement d’accueil. Son
séjour devrait alors profiter aux professeurs et aux camarades de classe en France. Tous les élèves partants sont invités à
présenter leur pays, leur culture et leurs traditions tout au long de leur séjour. De plus, nous suggérons à chaque éléève deux
moments propices à une contribution plus importante :
1) Septembre : L’arrivée
Il est souhaitable que l’élève :
- présente la culture, l’histoire, la géographie de son pays
- puisse organiser un repas ou un goûter tchèque
- explique comment les Tchèques vivent, comment ils célébrent les fêtes etc.
- explique ce qu’il (elle) sait déjà de la France, des Français; qu’il (elle) parle des stéréotypes etc.
2) Mai – Juin : Fin de séjour
Après son retour en République tchèque, l’élève est sollicité(e) pour témoigner sur son séjour et pour présenter son
lycée / sa région / sa famille d’accueil :
- Sous la forme d’un reportage (vidéo ou texte) et/ou d’un poster / affiche / livret
Vos interlocuteurs pour le programme Un an en France (tous francophones)
1) Programme national
Mme Hélène BUISSON – Attaché de coopération pour le français, Institut français de Prague
[email protected]; (00 420) 221 401 064
Mme Klara SCHINDLEROVA – Chargée de mission – Coopération linguistique et éducative, Institut français de Prague
[email protected]; (00 420) 221 401 057
2) Programmes décentralisés
Un an en Franche-Comté
M. Fredy TABOURIN
Directeur de l’Alliance française de Plzeň
Un an en Bourgogne
Mme Blanka TRONÍČKOVÁ
Conseillère au département administratif de la
Maison de la région de Bohême centrale
Un an en Champagne-Ardenne
M. Jan SKÁLA
Département des relations internationales de la
Maison de de la région de Vysočina
Un an en Lorraine
Mme Barbora GOLOVÁ
Département des relations internationales de la
Maison de la région de Moravie-Silésie