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C1 - Public LIVRE BLANC ___ Industrie 4.0 : pour une transformation réussie

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LIVRE BLANC

___

Industrie 4.0 : pour une

transformation réussie

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Conseil et Expertise en Infrastructures, Cybersécurité, Cloud, Data

www.evagroup.fr

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AUTEURS_____

Khelil RIAH

Consultant Manager

Marguerite PEGON

Consultante

Audit & Conseil

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Intégrer le digital au sein d’une usine de

production induit de nombreuses et

profondes transformations de l’organisation

tant dans ses métiers que dans l’offre de

produits et services.

L’avènement des nouvelles technologies

telles que le cloud, l’intelligence artificielle ou

la réalité virtuelle a accéléré ce besoin et en

a fait un enjeu stratégique pour les industries.

Ce livre blanc vise à apporter une grille de

lecture du concept d’Industrie 4.0, à en

comprendre les enjeux, les impacts, à

identifier les freins et les leviers nécessaires

à sa mise en œuvre, pour enfin fournir des

propositions concrètes à implémenter pour

amorcer ou accélérer cette transformation.

COMPRENDRE L’INDUSTRIE 4.0

L’Industrie 4.0 désigne la transformation

digitale de l’industrie, elle prévoit

l’interconnexion généralisée des machines et

des objets, ainsi que le travail de concert de

tout un ensemble d’innovations

technologiques.

Ce concept met en œuvre différents

principes tels que l’interopérabilité, la

standardisation des protocoles, le temps réel,

ou encore l’intégration horizontale et verticale

des processus. Ces principes s’appuient sur

un ensemble de technologies émergentes qui

peuvent être organisées en trois grandes

familles :

• Les technologies d’aide à la production

comme les nouveaux robots, les smart

products, ou l’impression 3D

• Les technologies de communication qui

réunissent le Cloud, l’Edge Computing, les

Big Data et l’Intelligence Artificielle;

• Et les technologies de simulation telles

que la réalité augmentée ou virtuelle.

EXECUTIVE SUMMARY

QUELS IMPACTS POUR L’INDUSTRIE ?

Les industries ont ainsi accès à un nouveau

degré de performance : l’ensemble des

processus est plus intelligent, les services

sont capables de fonctionner en prévoyant

les potentiels incidents et l’organisation

devient plus agile. Evidemment, les métiers

évoluent, de nouvelles synergies se mettent

en place, comme entre les services IT et OT,

et les modes de travail sont repensés.

Sur le plan économique, les industries sont

amenées à faire évoluer leurs business

models. Les partenariats se développent et

les acteurs historiques doivent s’entourer de

startups innovantes pour faire face à tous

ces changements.

OÙ EN SONT LES ENTREPRISES ?

Toutes les industries ne sont pas au même

stade de transformation. Au-delà de l’ajout de

simples briques technologiques pour les

moins matures, certains secteurs les

intègrent à leurs flux de production et arrivent

à augmenter leurs performances par ce biais.

Ces changements apportent également leurs

lots de challenges qui freinent les

investissements; la sécurité et le manque de

compétences étant au cœur des réflexions.

QUE FAIRE CONCRÈTEMENT ?

Cette transformation globale nécessitera un

rapprochement des silos IT et OT avec une

stratégie et un modèle de gouvernance

communs, une création de valeur via

l’exploitation de la data et enfin une

cybersécurité repensée pour les nouveaux

enjeux. Ces chantiers, s’ils sont bien menés,

doivent permettre de rassurer les entreprises

dans leur capacité à intégrer toutes ces

technologies et monter en maturité sur ces

questions.

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SOMMAIRE

1/ Introduction

2/ Comprendre le concept d’Industrie 4.0

3/ Quels impacts sur les industries ?

4/ Où en sont les entreprises ?

5/ Nos recommandations

6/ Conclusion

7/ Annexes

………………………………………………………… 05

…………… 06

…………………….. 13

………………………………. 19

………………………………………. 23

….…..…………………………………………………. 28

…….…..…………………………………………………. 29

SOMMAIRE

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1/ Introduction

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INTRODUCTION

Après une première révolution industrielle déclenchée par l’exploitation du charbon etl’invention de la machine à vapeur, une seconde amenée par l’essor de l’électricité, de lamécanique et du développement du transport, une troisième due au développement del’électronique et des télécommunications; s’amorce aujourd’hui une 4ème « révolution »industrielle.

Celle-ci est motivée par l’avènement de tout un ensemble de nouvelles technologies tellesque les objets connectés, l’Intelligence Artificielle, le Cloud, la réalité virtuelle, …Contrairement aux précédentes itérations, cette nouvelle génération d’industrie ne reposepas sur l’adoption d’un nouveau modèle de production mais propose plutôt de partir del’existant et de le faire évoluer en y intégrant toutes ces innovations. L’Industrie 4.0 désignedonc la transformation digitale de l’industrie.

Figure 1 : les révolutions industrielles successives

Intégrer le digital au sein de la production est complexe et équivaut à de nombreux etprofonds changements au sein des organisations tant dans les métiers que dans l’offre deproduits et services; le risque étant de se laisser submerger par la multiplicité des solutionset de leurs lots de promesses.

Dans ce livre blanc nous tentons de répondre aux questions suivantes :

• Que doivent mettre en place les industries aujourd’hui pour accueillir cet ensemblede technologies émergentes ?

• Comment s’assurer que ces innovations ne restent pas seulement des accessoiresmais soient toutes pleinement intégrées à la chaîne de valeur de l’entreprise ?

• Quels sont les fondamentaux IT/OT à mettre en place pour digitaliser une usine ?

6

LA PRODUCTION

AUTOMATISÉE

Soutenue par

l’électronique et les

technologies

informatiques

LA PRODUCTION

DE MASSE

Poussée par l’énergie

électrique et pétrolière

LA PRODUCTION

MÉCANIQUE

Portée par la machine à

vapeur

INTRODUCTION

DE NOUVELLES

TECHNOLOGIES

Internet of Things,

Intelligence Artificielle,

Big Data, Cloud

computing, M2M

1765 1870 1969 Aujourd’hui

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2/ Comprendre le concept

d’Industrie 4.0

Les principes qui le définissent

Les technologies qui le composent

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QU’EST-CE QUE L’INDUSTRIE 4.0 ?

8

Le concept d’Industrie 4.0 fut introduit officiellement pour la première foislors de la foire de Hanovre (salon de la technologie industrielle enAllemagne) en 2011. On parle alors d’usine intelligente ou « smartfactories ». L’idée est de rendre la chaine de production plus intelligente etflexible en prévoyant l’interconnexion généralisée des machines et desobjets, et le travail de concert de tout un ensemble d’innovationstechnologiques.

Si cette évolution est maitrisée, les entreprises pourraient développer leurflexibilité et leur réactivité. Elles seraient à même de mieux prévoir leursbesoins et d’anticiper les fluctuations du marché (augmentation ou baissede la demande). De la conception à la livraison des produits, toute lachaîne de production pourrait être automatisée, connectée et intégrée.

L’interconnexion

généralisée des

machines et des

objets, et le

travail de concert

de tout un

ensemble

d’innovations

technologiques.

PR

INC

IPES

INTEROPERABILITE ET

STANDARDISATION

L’Industrie 4.0 prévoit la communication

généralisée entre différents systèmes de

production quels que soit leurs systèmes de

communication. Or, les parcs de machines des

industries sont très hétérogènes, des

équipements de tous âges et de différents

constructeurs et technologies coexistent.

L’interconnexion reste donc encore compliquée

dans de nombreux cas.

Un travail de standardisation des interfaces et

protocoles utilisés est en cours avec pour

objectif de développer tout un écosystème

intégré, les données étant échangées,

remontées et analysées pour refléter en

temps réel l’état de l’entreprise à tous les

niveaux : la situation des stocks, de la

production, l’état du parc matériel et des

finances…

L’entreprise deviendrait alors capable de faire

de l’analyse tendancielle ou prédictive,

anticiper les risques et suivre des phénomènes

en temps réel.

Toutefois, au vu du raccourcissement des

cycles technologiques et du time-to market, les

industries ne peuvent pas se permettre

d’attendre cette normalisation et tâtonnent en

intégrant certaines briques technologiques au

fur et à mesure.

LES PRINCIPES

ORIENTATION CLIENT

ET SERVICE

Les besoins variés, pressants et changeants du

client vont bientôt piloter la production. Au-delà

de la connaissance du client, celui-ci va être

pleinement intégré au processus de production

tour à tour interrogé, écouté et impliqué dans la

définition de l’offre ou la conception du produit.

Par ailleurs, les produits, de plus en plus

intelligents et communicants, deviennent des

intermédiaires pour vendre des services

(réglage personnalisé, télémaintenance, mise à

jour fonctionnelle, conseils, …). Le client ne

juge plus seulement le produit pour son usage

et sa qualité mais plutôt une solution globale

répondant à un besoin précis.

L’Industrie 4.0 rapproche les concepts de

produit et de service. Elle souligne la

nécessité d’une démarche client-centric, en

soignant le parcours client qui devient plus que

jamais structurant.

MODULARITE

Une fois numérisée et synchronisée, la

production devient flexible et modulable. La

chaine de production s’adapte en fonction de la

demande et tous autres aléas : prix, stock de

matières premières, imprévus avec

l’approvisionnement,… Au-delà d’un

écosystème communiquant, il doit être

intelligent.

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PR

INC

IPES

INTÉGRATION HORIZONTALE

ET VERTICALE

Pour aboutir au concept d’Industrie 4.0,

l’ensemble des processus au sein de

l’entreprise doit être relié en mettant en œuvre

une continuité numérique entre les services.

Deux types d’intégrations existent et doivent

être combinées.

> L’intégration horizontale désigne la

digitalisation de l'ensemble de la chaîne de

valeur et d'approvisionnement de

l’industrie. Cela concerne les flux internes et

externes allant du fournisseur, au client en

passant par le distributeur et les partenaires. Il

est évident que l'intégration horizontale aide à

la collaboration, aux économies de coûts, à la

création de valeur, à la performance avec une

efficience des opérations ainsi qu’une mise

sur le marché plus rapide.

> L’intégration verticale elle, intègre une

composante hiérarchique, il est toujours

question de digitalisation mais à différents

niveaux de fabrication et de production.

C’est cette intégration qui permet de

reconfigurer le processus de production en

fonction de la demande client.

Parmi les solutions et technologies typiques de

cette intégration, citons la réutilisation de

solutions éprouvées comme les automates

programmables (PLC) qui contrôlent les

processus de fabrication et se situent au niveau

contrôle, les SCADA qui permettent diverses

tâches de supervision de processus et de

production, les systèmes MES ou d’exécution

de la fabrication et un ERP intelligent pour le

niveau entreprise, qui est le plus haut niveau et

désigne la planification globale de la

production.

Processus internes + flux d’information + Systèmes IT

Développement en interne, production et processus opérationnels

Fo

urn

isse

urs

et p

art

en

air

es

Développement Production Logistique Distribution

Clie

nts

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fin

au

x…

Analyse de

marché

Conception

PoC

Prototypage

Préproduction

Lancement

Planification de

production

Actifs

d’opérations

Matériaux

Approvisionne

ment

Personnel

Automatisation

de la

fabrication de

pièces

Performance

de production

Assemblage

Gestion

d'entrepôt

Préparation de

commandes

Expédition

Réception des

marchandises

Planification

de la demande

Gestion de la

demande

Traitement

des devis

Traitement

commandes

Livraison /

expédition,

tracking

Gestion des

retours

Figure 2 : le principe d’intégration horizontale

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LES COMPOSANTS

Figure 3 : le principe d’intégration verticale

Gestion des commandes,

production, process businessNiveau

Entreprise

Planification de la prod

et management qualitéNiveau

opérations

Supervision et monitoring

des lignes de productionNiveau

production

Régulation des

systèmes machinesNiveau

Contrôle

Niveau

Terrain

Processus de production

des interfaces (capteurs..)Capteurs et actuateurs

MES

SCADA

PLC

ERP

ROBOTS ET COBOTS

L’utilisation des robots se répand à mesure que

ceux-ci se perfectionnent. Equipés de capteurs

et d’interfaces, les robots sont aujourd’hui

capables de travailler en collaboration avec les

humains, d’où le terme « cobot ». Ainsi, ils vont

assister les opérateurs dans la réalisation

de tâches pénibles ou dans des

environnements difficiles. Les hommes

pourront s’occuper des tâches complexes

nécessitant un savoir-faire particulier.

Par exemple, les exosquelettes constituent une

armature mécanisée portée par l’opérateur

LES NOUVELLES TECHNOLOGIES DE PRODUCTION

pour le soulager dans la réalisation de tâches

particulièrement physiques. Les drones sont

utilisés pour transporter différents objets (colis,

outils, pièces, …) ou pour accéder à des zones

difficiles afin de faire de la surveillance ou bien

de la maintenance.

IMPRESSION 3D

L’impression 3D ou fabrication additive, consiste

à créer un objet à partir d’un dessin ou d’un

modèle numérique en ajoutant la matière

couche par couche. A l’inverse des

procédés utilisés actuellement en industrie

Les PLC (Programmable Logic Controller) sont des ordinateurs

industriels créés pour le contrôle de processus de fabrication, tels que

des chaînes de montage ou des dispositifs robotiques.

Les SCADA (Supervisory Control And Data Acquisition) sont des

systèmes de contrôle et d’acquisition de données au niveau du pilotage

des machines automatisées.

Les MES pour

Manufacturing

Execution System

sont les systèmes de

gestion de production

permettant de délivrer

aux automates les

données nécessaires à

l’exécution de l’ordre de

fabrication. Il peut être

positionné sur le cloud.

Les ERP (Entreprise

Resource Planning)

sont des progiciels qui

permettent de gérer

l'ensemble des

processus d'une

entreprise en intégrant

l'ensemble de ses

fonctions; ressources

humaines, fonctions

comptables, ventes...

Possible en cloud

également

D’autres principes également structurants pour le concept d’Industrie 4.0 tels que la

décentralisation des décisions et de l’intelligence, la virtualisation et la simulation de

production, le traitement de données en temps réel seront abordés en filigrane à travers

les technologies qui les permettent dans la section ci-dessous.

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CLOUD COMPUTING

Le cloud est un modèle où l’on consomme des

ressources informatiques (de la puissance de

calcul, des serveurs, des applications ou de

l’espace de stockage) auprès d’un fournisseur

par l’intermédiaire d’un réseau, généralement

Internet.

Le Cloud est avant tout un modèle

économique, il utilise des technologies

existantes pour fournir un service à la

LES NOUVELLES TECHNOLOGIES DE COMMUNICATION

demande, mesurable à l’usage, mutualisé

pour plusieurs clients et élastique; capable

d’allouer dynamiquement des ressources en

fonction des besoins.

Levier majeur de l’Industrie 4.0, les solutions

Cloud ont été conçues pour travailler en

réseau, supprimer les problématiques de

géographie locale et relier les silos métiers.

Le Cloud permet d’adresser les problématiques

telles que la scalabilité, la disponibilité ou

l’intégration avec des systèmes « Enterprise ».

Figure 4 : Le modèle de co-responsabilité du Cloud

XX

XX

XX

XX

XX

PaaS

Hosting

Réseau

Serveur Hardware

Stockage Hardware

Virtualisation

Système d’exploitation

Base de données / MW

Sauvegarde

Environnement d'exécution

Data / Applications

Service management

IaaS

Hosting

Réseau

Serveur Hardware

Stockage Hardware

Virtualisation

Applications / Data

Service management

SaaS

Data

Service management

Environnement d'exécution

Sauvegarde

Base de données / MW

Système d’exploitation

FournisseurClient

IOT & SMART PRODUCTS

Littéralement produits intelligents, ce concept

renvoie à la production de biens connectés et

donc capable de collecter des informations

tout au long de leur cycle de vie : de la

conception, à la fabrication, en passant par leur

distribution, leur vente, leur consommation et

leur recyclage. Cela représente un moteur

important pour les cycles de produits et une

étape clé dans la poursuite de la diminution

des coûts.

qui consistent à enlever la matière d’un bloc

jusqu’à obtenir la forme désirée, l’impression

3D part d’un matériau liquide ou en poudre puis

fabrique un objet en trois dimensions.

Les avantages sont nombreux :

➢ un gain de matière première puisque la

quantité exacte de matière est utilisée ;

➢ une rationalisation du nombre de pièces

car il est possible de produire en une fois un

objet qui regroupait plusieurs pièces

moulées ;

➢ de meilleures propriétés physiques (pas

de soudure, gain en poids, …)

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DATACENTER / CLOUDEDGE COMPUTINGOBJETS CONNECTÉS

Traitement parallélisé et

massif des données,

analyse globale et Data

Warehouse

Analyse des données et

traitement en temps réel

Génération, prétraitement,

compression des données

Figure 5 : principe du Edge computing

BIG DATA

Ce terme désigne la capacité à collecter,

stocker et traiter en temps réel des flux très

importants de données de natures diverses.

L’enjeu pour les entreprises est d’être capable

d’en tirer des informations et créer de la valeur

en prévoyant des tendances à l’aide d’analyses

et statistiques poussées.

Le Big Data lève des contraintes que les

systèmes d’informations classiques de type

Business Intelligence ou bases de données ne

sont pas en mesure de traiter, les 5V :

• Le volume de données à collecter et à

analyser

• La variété des données en matière de

natures et de sources

• La vélocité, vitesse à laquelle les données

sont générées, capturées et partagées

• La valeur désignant la capacité à mesurer le

retour sur investissements de la donnée

• Véracité, ou fiabilité des données

Combiné aux autres technologies, le Big Data

catalyse la flexibilité, la modularité et les

capacités de déploiement et d'intégration

souhaitées dans l’Industrie 4.0.

MonétiséesAnalyséesCollectées et stockées

en Datalake

Figure 6 : principe du Big Data

Données brutes en

entrée

EDGE COMPUTING

Avec l’explosion des objets connectés (IoT),

une multitude d’appareils ont commencé à

générer des volumes importants de données,

qu’ils envoient par la suite aux datacenters

pour traitement. Cela sature les bandes

passantes disponibles et ralentit les

traitements.

Une solution possible est l’Edge Computing.

C’est une architecture IT distribuée où le

traitement des données est décentralisé. Une

partie des données est traitée en périphérie du

réseau par un PC, ou un serveur local au lieu

d’être transmise à un datacenter.

Décentraliser l’intelligence en la déplaçant

en périphérie du réseau offre une plus faible

latence, une sécurité renforcée, et un gain

économique.

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13

Intelligence Artificielle

Critères de

décisions

définis par

l’homme

Algorithme

créé par

l’homme

Machine Learning

Critères de décisions définis par l’homme

Algorithme créé par la machine

Statistiques

Deep Learning

Critères de décisions définis

par la machine

Algorithme créé par la

machine

Neuroscience

Figure 7 : Organisation des composants

de l'Intelligence Artificielle

INTELLIGENCE

ARTIFICIELLE

L’intelligence artificielle désigne

un champ de recherche très

vaste fondé autour d’un objectif

ambitieux : comprendre

comment fonctionne la

cognition humaine et la

reproduire.

Pour l’industrie, les applications

sont innombrables. Cela va

étendre l’exploitation des

données, aider à la prise de

décision, anticiper la

demande, améliorer les

processus, et surtout mieux

comprendre le comportement

des équipements et anticiper

les défaillances.

Par exemple, la promesse de maintenance prédictive est rendue possible grâce à deux

composants forts de l‘lA, le machine learning et le deep learning. Dans le premier cas, l’expertise

reste humaine, le but étant de découvrir des patterns de données (modèles schématiques) et

d’effectuer des prédictions en se basant sur des statistiques, du forage de données et de l’analyse.

Dans le deep learning, l’expertise n’est même plus apportée par l’homme mais directement par la

machine via un système d’apprentissage et de classification. Pour exemple, les assistants vocaux

Siri et Alexa utilisent déjà ces principes.

RÉALITÉ AUGMENTÉE

& VIRTUELLE

La réalité augmentée est la superposition

d’informations numériques sur une image réelle

regardée à travers un écran, des lunettes ou un

viseur. En industrie, cette technologie peut

être utilisée pour guider l’opérateur dans la

réalisation de certaines tâches ou certains

gestes en affichant des informations.

L’opérateur de maintenance peut, par exemple,

suivre étape par étape les indications qui lui

sont conseillées pour résoudre un incident via

un terminal comme une tablette ou des lunettes

connectées.

La réalité virtuelle, elle, est un environnement

simulé créé par ordinateur dans lequel

l’utilisateur est immergé et avec lequel il peut

interagir. Les plateaux physiques de

conception peuvent être ainsi remplacés

LES NOUVELLES TECHNOLOGIES DE SIMULATION

par des plateaux virtuels où tous les métiers

sont réunis pour travailler sur un projet ou être

formés, même à distance, via internet.

SIMULATIONS

Il est possible aujourd’hui, en analysant les

données récoltées à différents niveaux, de

créer une simulation numérique de processus,

de produit ou de service. Ce jumeau

numérique, permet de détecter des problèmes,

tester et simuler des scénarios sans

impacter le modèle physique. Cette

technologie peut se révéler très pratique pour

les industries qui ont besoin de repenser

régulièrement l’ensemble de leur chaine de

production. En générant un avatar numérique,

l’entreprise est capable d’anticiper les

problèmes qui pourraient apparaitre sur la

nouvelle chaine de production (latences,

problèmes de qualité, dangers, …).

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3/ Quels impacts sur les

industries ?

Une nouvelle définition de la performance

Une organisation du travail repensée

Une économie des complémentarités

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Figure 8 : l’évolution de la maintenance 15

INTELLIGENCE INTÉGRÉE

Au fil des années, les entreprises qui

souhaitaient amorcer leur numérisation se sont

équipées de systèmes d’information afin

d’automatiser certaines tâches au sein de

processus industriels établis sur différents

niveaux, de l’opérationnel à l’organisationnel.

Pour répondre aux objectifs donnés par

l’Industrie 4.0, l’étape suivante est

d’interconnecter tous les niveaux, aussi bien de

manière verticale que transversale afin de

reconfigurer facilement le processus de

production en fonction de la demande des

clients (cf. Intégration verticale et horizontale)

optimisant la conception produit et la

UNE NOUVELLE DÉFINITION DE LA PERFORMANCE

CONTINUITÉ DE SERVICE

Avec l’essor des capteurs sur les systèmes de

production et le développement de systèmes

d’information, la récolte et l’analyse

d’informations de production est plus efficace.

Combiné à la puissance du big data et de l’IA,

il devient possible de prévoir une panne et

d’intervenir sur le matériel juste avant qu’il ne

casse. La commande de pièces de rechange et

la mise en place de mesures correctives

peuvent ainsi être anticipées et éviter un arrêt

de la production.

conception de la chaine de valeur elle-même.

Cela va entrainer des cycles d’innovation plus

rapides, des chaines d’approvisionnement plus

efficaces et une plus grande flexibilité dans les

systèmes de production.

Leur combinaison permettra un contrôle

optimal de l’automatisation et de la prise de

décision nécessaires pour fabriquer des

produits personnalisés, de qualité, en

accord avec la demande sur ces biens à

l’instant T. On parle alors d’intelligence

intégrée.

Avant d’atteindre cet idéal, les entreprises

continuent à faire face à différentes difficultés

qui sont le coût des solutions IT et le manque

de standardisation.

A la différence de la maintenance préventive

qui, à l’aide de moyennes d’utilisation,

détermine une date critique avant laquelle il

semble être nécessaire d’intervenir sur le

matériel, la maintenance prédictive calcule la

date exacte selon l’utilisation réelle de

l’équipement.

Avec l’Industrie 4.0, des processus entiers

de fabrication peuvent fonctionner de

manière autonome et continue 24 heures sur

24 et 7 jours sur 7. Les opérateurs de

maintenance supervisent les lignes via des

terminaux (tablettes, PC…).

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AGILITÉ & PILOTAGE PAR LA DATA

Une fois la ligne de production entièrement connectée et les systèmes d’information

communiquant à tous les niveaux de l’entreprise, il devient possible d’analyser en continu

l’ensemble de l’environnement de l’entreprise. Les décisionnaires ont alors une vue globale,

complète et en temps réel de l’activité de production. La prise de décision, basée sur des

données fiables peut alors être plus rapide.

EXEMPLE :

LE RESPONSABLE

DE MAINTENANCE

connaît en temps réel les données de

performance fournies sur l’ensemble du

processus de production. Il peut modifier

de façon efficace les plans de

maintenance et les caractéristiques des

pièces détachées pour une production

continue.

LE GESTIONNAIRE

DE PRODUCTION

est en mesure de définir un processus

d’assemblage optimal en fournissant des

données de performance à ses

interlocuteurs, il peut connaitre la

répartition possible de la production sur

d’autres sites dans le monde et l’adapter si

la demande augmente.

LE RESPONSABLE

COMMERCIAL

pourra optimiser les ventes à

l’échelle internationale. Grâce à la

masse de données produite et

agrégée, il peut s’appuyer sur une

vision globale et transversale de

chaque client pour positionner le

produit au sein d’une offre

commerciale adaptée à chacun

des clients, dans chaque marché.

En cas de ventes inférieures aux

prévisions, il est capable de définir

rapidement une nouvelle stratégie

ciblant le produit différemment

auprès de certains clients et la

gestion des pièces détachées est

replanifiée pour correspondre à la

nouvelle stratégie.

LES CHANGEMENTS ORGANISATIONNELS

Cette transformation digitale n’est pas qu’une

transformation technologique, elle est

également organisationnelle et humaine.

IT / OT DE NOUVELLES

SYNERGIES

Dans cette transformation qu’est l’Industrie 4.0,

des entités qui fonctionnaient de manière

indépendante vont devoir se rapprocher,

communiquer et fonctionner conjointement.

Avec la numérisation des processus de

production industriels, le rapprochement des

services de l’IT (technologies de l’information)

et ceux de l’OT (technologies d’exploitation) est

fondamental. En effet, historiquement, l’IT est

chargé des systèmes d’information d’entreprise

(SIE), c’est-à-dire des technologies

nécessaires au pilotage commercial,

administratif et financier de l’entreprise. L’OT

quant à elle, gère les systèmes d’information

industriels (SII) et est donc garant du bon

fonctionnement de l’outil de production et de

Grâce à des outils de simulation

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C1 - Public

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son pilotage opérationnel. Ainsi, l’adoption de

technologies IT par les équipements industriels

nécessite obligatoirement le rapprochement

entre les deux entités.

Pourtant, ce rapprochement n’est pas évident.

Les formations et préoccupations de chacun

diffèrent : l’OT travaille sur des équipements

qui nécessitent de gros investissements et

donc des cycles temporels longs. Les

évolutions des systèmes complexes y sont

rares et redoutées alors que les services IT,

habitués à des cycles d’innovation courts, font

évoluer très régulièrement leurs systèmes. L’IT

et l’OT doivent donc adapter leurs modes de

travail, développer des compétences

transverses et intégrer de nouveaux

objectifs et besoins communs.

Ainsi, l’IT devra transmettre tout un ensemble

de méthodes à l’OT : cartographier les flux de

données sur les réseaux, chiffrer les données,

penser cybersécurité… et pourra intégrer les

bonnes pratiques OT : penser sureté de

fonctionnement, éviter une perte de cadence,

un arrêt de production, …

La transformation numérique en cours dans les

entreprises doit amener les responsables à

repenser l’organisation de l’entreprise, le

management des personnes et des projets, en

prévoyant, dans ce cas précis, un référent IT

dans le service OT, ou inversement, ou une

fusion des deux services selon le niveau de

maturité.

Sécurité /

Data

IT

Interfaces

Web

Automati-

sation de

process

business

Cycle

techno 3 à

5 ans

Données

complexes

Latence,

gigue et

pertes de

données

acceptée

Technos.

Standards

Agilité

Gestion de

de l’info.

Sureté /

Process

OT

Interface

Homme

Machine

(IHM) Réponse

aux

urgences

humaines

Cycle de

10 à 15

ans

Format de

données

simple

Temps

réel et

fiabilité

réseau

exigés

Technos. propriétaires

Maintenance

planifiée

Contrôle

des

process

physiquesCONVERGENCE

LE TRAVAIL REPENSÉ

Les promesses liées à l’Industrie 4.0 ne se

limitent pas à un saut technologique. Cette

transformation peut accroitre les capacités des

opérateurs pour peu que se mette en place une

collaboration entre les systèmes techniques et

les ouvriers.

De nouvelles façons de travailler vont

émerger requérant plus de collaboration,

d’autonomie et de réactivité.

• Les plateformes collaboratives se

développent pour capitaliser les

connaissances et expériences de l’ensemble

des collaborateurs

• Les postes de travail sont repensés ou

réaménagés

• Les cobots, exosquelettes et autres drones

réduisent la pénibilité de certaines tâches

• Certains métiers disparaissent, d’autres

apparaissent de plus en plus décloisonnés

et multi-pluridisciplinaires

• Les opérateurs développent de nouvelles

compétences, de nouveaux modes de travail

et de communication

Figure 9 : le rapprochement complexe IT / OT

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18

DE NOUVEAUX

BUSINESS MODELS

La numérisation globale offre de plus en plus

d’opportunités commerciales. De nouveaux

business models émergent. Quatre

tendances se dégagent :

Le business model orienté data : il peut être

direct lorsque le produit vendu est la donnée

collectée, comme Google et son moteur de

recherche. Ou indirect lorsque les données,

récoltées via divers canaux, sont utilisées pour

améliorer ses connaissances du marché et

développer de nouvelles offres directement

dictées par les consommateurs.

Le business model basé sur les compétences:

certaines entreprises ont une expertise

approfondie de leurs produits et vendent ce

savoir auprès de leurs clients comme service.

Par exemple, SAP a une équipe de conseil

pour vendre des formations à leurs clients en

parallèle de la vente du progiciel.

Les plateformes : lieu où des produits,

services et informations peuvent être échangés

à travers des canaux de communication

prédéfinis. Ces plateformes peuvent être

technologiques (des écosystèmes pour les

développeurs basés sur des systèmes ouverts)

ou de courtage (qui établi automatiquement

une correspondance entre les ordres d'achat et

de vente des titres sur le marché).

Les business models « as a service » : de

plus en plus d’entreprises ont les capacités de

proposer à leur client de ne payer que ce qu’ils

consomment. L’objet est ainsi dématérialisé

pour fournir du service. Des fournisseurs de

technologies ou même de robots proposent

aujourd’hui des prix liés à l’usage du client au

lieu d’un prix fixe d’achat.

Partenaires

clés

Activités clés

Ressources clés

Proposition de

valeur

Relation client

Canaux

Segments clients

Structure de coûts Revenues Streams

SOURCES DE

DONNÉES

TIERCE

PROVIDER

D’OUTILS

ANALYTICS

AGRÉGATION

NETTOYAGE

MARKETING

VENTE

INFORMATION

AS A SERVICE

FIABLES

DETAILLEES

PRECISES

SELF-SERVICE

COMMUNAUTÉ

EN LIGNE

APPLICATION

PAIEMENT

A L’USAGE

PUBLICITÉ

DATA

MARCHÉ DE

NICHE

MARKETING

VENTES

SITE WEB /

SERVICE

COÛTS DE

LICENCE

VENTE

DIRECTE

REVENDEURS

APPLICATION

Figure 10 : Exemple de Business Model orienté Data

UNE ECONOMIE DES COMPLÉMENTARITÉS

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DES PARTENARIATS

ATYPIQUES

Le matériel, devenu plus accessible, baisse les

barrières d’entrée sur les marchés. À présent,

les technologies de pointes sont développées

par des petites entreprises innovantes dans

des marchés de niche. Plus agiles, ces

nouveaux entrants sont capables d’intégrer très

rapidement les nouvelles technologies en les

valorisant un maximum.

Les grands acteurs industriels ont bien

compris qu’ils ne réussiraient pas seuls leur

transformation numérique. Beaucoup font

donc le choix de collaborer avec de jeunes

startups. Les premiers manquent de

compétences sur les technologies de pointe et

les secondes font face à une pénurie de

19

FORCES

• De nouvelles solutions aux anciens problèmes

• Un delivery plus rapide et productif

• Capacité à accepter de nouveaux challenges

FAIBLESSES

• Différence de taille de structure

• Différence de vue sur les cycles Produit (ex : software vs véhicule)

• Nécessité d’un support financier

OPPORTUNITÉS

• Création de nouveaux produits différenciants

• Agilité et rythme soutenu avec la culture startup

MENACES

• Différence de culture et de taille d’entreprise

• Des maturités cybersécurité différentes

TS

TO

W

Figure 11 : SWOT d’un partenariat grand compte industrie / Startup

capitaux et de données générées par des

opérations matures.

Cette nouvelle économie des complémen-

tarités s’insère dans un écosystème plus large

de coopération. Les Etats saisissent que la

réussite des industries à se transformer peut

redynamiser l’ensemble de leur paysage

économique. Ainsi, les institutions s’engagent de

plus en plus financièrement dans la recherche

fondamentale et appliquée des technologies en

œuvre comme l’Intelligence Artificielle. Ces

projets peuvent mobiliser différents partenaires.

Cette restructuration du tissu industriel autour de

nouvelles complémentarités entre entreprises est

donc appuyée par les instituts, chambres de

commerce, etc… Les Etats développent les

conditions d’un dialogue entre les différentes

parties inscrites dans l’Industrie 4.0.

PLUS DE PRODUCTIVITÉ

L’étude annuelle « Productivity Brief 2019 » de The

Conference Board, fait le constat qu’au cours des

dernières années, la productivité mondiale a très

faiblement progressé alors que les progrès

technologiques et les investissements dans

l’innovation ont augmenté de manière exponentielle.

Cela indique que les effets de la transformation

digitale sur la productivité sont encore trop limités pour

se traduire par une amélioration durable au niveau

macroéconomique.

Klauss Schwab, Président du World Economic Forum,

propose un second éclairage sur ce phénomène

L’Industrie 4.0 ouvre de nouveaux marchés

différents de ceux mesurés normalement. Les

statistiques traditionnelles ne prennent en compte

ces nouveaux profils, de nombreux services

utilisés aujourd’hui améliorent la productivité mais,

étant gratuits, ne sont pas comptabilisés

À terme, l’Industrie 4.0 va inverser le rapport

entre l’accumulation de capital (principal levier

de productivité) et les gains en efficacité par

innovation en agissant sur tous les leviers cités

précédemment : l’amélioration des produits et le

développement de nouvelles offres, une meilleure

connaissance des clients, la captation de

nouveaux business à forte marge, la définition de

nouveaux business modèles basés sur la donnée.

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4/ Où en sont les entreprises ?

Quels niveaux de maturité ?

Les initiatives en cours

Les challenges à relever

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Figure 12 : Etude de maturité digitale par secteur HBR 2016 ©

QUELS NIVEAUX DE MATURITÉ ?

L’étude réalisée par

Harvard Business

Review (2016) a élaboré

une matrice de maturité

pour déterminer les

secteurs américains les

plus avancés dans la

numérisation et en donne

les raisons. L’étude se

base sur 3 indicateurs :

les actifs /biens

technologiques, la

numérisation des

processus et l’utilisation

des technologies en

interne.

Sans surprise, en haut

de la liste se trouvent

les secteurs de la tech

et les services

financiers, étant donné

leurs efforts pour

automatiser les

transactions back-office

et les interactions avec

les clients.

En bas, les secteurs de

la santé, du bâtiment et

de l’agriculture restent

peu matures sur les

différentes dimensions

du fait de leur forte

localisation et de l’impact

des règlementations

publiques.

Ici, il est intéressant de comparer les

industries dites « avancées » (advanced

manufacturing) à celles classiques (goods

manufacturing) pour comprendre les leviers

sur lesquels les industries de pointe se sont

concentrées en priorités et les autres qui

semblent plus compliqués à numériser.

L’industrie classique a amorcé sa

numérisation uniquement pour ses

processus business et marketing. Etant les

services les plus proches du client, les retours

sur investissement sont plus visibles et rapides

sur le marché. Cela influence directement

l’avantage concurrentiel d’une entreprise. Par

contre, les dépenses de numérisation du

travail et des actifs restent faibles. Pourtant,

lorsque l’on compare avec les industries

avancées, le prochain palier de maturité

passera obligatoirement par là.

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L’IOT COMME POINT D’ENTRÉE

L’IoT (Internet of Things) littéralement l'Internet

des objets désigne l'interconnexion de

terminaux (appareils et objets) identifiés par

une adresse IP (Internet Protocol). Avec

l'Internet des objets, les appareils peuvent être

connectés à Internet, détecter, rassembler et

communiquer entre eux et avec des

applications via des solutions de connectivité

IP.

Selon IDC, 55% des industries considèrent que

l’IoT est stratégique pour leurs activités et un

moyen d'être plus compétitif (2016).

LES INITIATIVES EN COURS

TRACKING DES PIÈCES ÉGARÉES

Pour les industries qui construisent des

produits complexes et volumineux

comme dans l’aéronautique, le suivi des

composants à intégrer est crucial.

Plusieurs entreprises comptent sur

l’analyse de codes barres pour suivre les

actifs, mais cela ne permet pas d’accéder

rapidement à une pièce perdue. Une

plateforme de tracking IoT permet

d’économiser les dépenses inutiles liées

à la recherche active de pièces égarées.

CHAINE DU FROID

Il est essentiel de veiller à ce que les

produits sensibles à la température, tels

que les vaccins, soient traités de manière

appropriée au cours du processus

d’élaboration, de stockage et d’expédition.

La technologie IoT peut être utilisée pour

garantir que les composants sont

manipulés correctement et que les produits

finis restent dans une plage de température

prédéterminée.

En effet, les opportunités sont multiples :

améliorer l’efficacité opérationnelle, optimiser

les coûts et augmenter les revenus, booster la

productivité et avoir un meilleur contrôle sur la

production. Cependant, toutes les industries

ne sont pas prêtes à accueillir l’IoT peinant à

gérer la quantité et la complexité des données

générées.

L’IoT reste néanmoins la porte d’entrée

privilégiée des organisations dans

l’Industrie 4.0, avant d’entamer un cycle de

montée en maturité progressive. En 2020, le

marché de l’IoT devrait représenter 300

milliards de dollars (source Gartner 2017).

PASSER l’ETAPE DU PILOTE

Différentes innovations technologiques existent

et les industries ont commencé à les

implémenter. A ce stade, cela reste encore

partiel ou de l’ordre du pilote, le déploiement

à l’ensemble des processus de production n’est

pas encore effectif.

Passer du pilote à un déploiement à grande

échelle n’est pas simple. Seules quelques

entreprises parviennent à le faire et en obtenir

un retour sur investissement égal ou supérieur

à celui attendu.

Ces entreprises ont une approche plus

stratégique : elles ne multiplient pas les

pilotes mais se concentre sur l’amélioration

d’un service ou un processus au lieu de

tenter une généralisation, même progressive.

Cela est également dû à leur conscience des

efforts que cela demande en termes

d’investissements humains et financiers.

Les industries comprennent l’intérêt de

numériser l’activité et d’aller vers l’Industrie 4.0.

Il s’agit aujourd’hui d’industrialiser l’intégration

des technologies au sein des processus

métiers.

2 use cases d’IoT en usine

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LES DÉFIS MAJEURS

LA (CYBER)SECURITE

Une industrie plus connectée est une industrie plus vulnérable aux cyberattaques. L’élaboration d’une

infrastructure IT pour l’Industrie 4.0 implique de prendre en compte ce risque dès sa conception.

Traditionnellement, l’environnement industriel est un environnement fermé, extrêmement cadré avec

des règles et des normes, spécifiques à chaque secteur. Or, avec l’ouverture des systèmes, de

nouveaux risques apparaissent avec des impacts potentiellement critiques :

•Risques physiques : une interruption ou un dysfonctionnement peut engendrer des blessures pour les

employés de l’usine (surchauffe, annulation des arrêts d’urgence, …) ou des articles défectueux qui

causeront du tort aux utilisateurs finaux.

•Arrêt de la production. La perte de contrôle du procédé de fabrication ou de tout dispositif associé est

une crainte constante. Arrêter une usine, stopper une production ou reprogrammer un processus

d’assemblage est évidemment extrêmement dommageable pour la productivité de l’entreprise.

•Fuite de données : il est critique pour les industries de protéger leurs secrets de fabrication (propriété

intellectuelle) ainsi que les informations de leurs clients.

À titre d’exemple, l’attaque « Tritton » qui a infecté plusieurs industriels, visait à reprogrammer un

système afin d’agir sur le processus de production sans que cela ne se voit. Le ransomware Wannacry

a quant à lui bloqué plusieurs grandes infrastructures industrielles en 2018.

À la différence d’une cyberattaque sur un système IT qui se limite souvent à des pertes financières, les

attaques sur des systèmes industriels peuvent détruire des équipements ou des usines entières,

menacer la sécurité nationale et même mettre en danger des vies humaines.

LE MANQUE DE COMPETENCES

Une autre crainte face à la mise en place des nouvelles technologies au centre de toute l’organisation

est le manque de compétences en interne pour accueillir et maitriser ces innovations. Les grands blocs

traditionnels que sont la fabrication, la maintenance, la supply chain seront pilotés par des outils digitaux.

Le premier enjeu est donc de garder la maitrise sur ce cycle de production. Il faut veiller à protéger la

question de la gestion des processus. Bien que de plus en plus autonomes, ils nécessiteront toujours

une surveillance constante.

Ensuite, l’arrivée des technologies entraine une transformation des compétences que doit détenir le

salarié. La formation dans l’entreprise est donc extrêmement importante. Or, comment prévoir les

compétences qui seront mobilisées demain ? Il faut que les organisations anticipent la création des

nouveaux métiers dont elles auront besoin dans le futur pour les attirer et les intégrer. Parallèlement, les

entreprises vont devoir prévoir la disparition de certaines activités et donc organiser et accompagner les

transitions de carrières.

Ces questions sensibles et relatives à l’employabilité sont souvent sources de conflit et particulièrement

redoutées par les entreprises qui préfèrent les éviter et freiner l’innovation un temps.

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5/ Nos recommandations

Rapprocher IT et OT

Valoriser la data

Repenser la cybersécurité

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SYNTHESE DES 20 RECOMMANDATIONS

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RAPPROCHER IT & OT

1. Disposer d’un sponsorship important

2. Fixer une stratégie et une gouvernance

commune

3. Centraliser la gestion de la sécurité et

de la data

4. Créer et former des équipes aux

compétences transversales

5. Commencer par un quick-

win pour une mise en

œuvre progressive

6. Aligner et redéfinir les

processus

7. Accompagner le

changement et

communiquer

ManagementCybersécurité

Infrastructure

& Data

INTÉGRER LES NOUVEAUX

ENJEUX

15. Appliquer les bonnes pratiques SSI

classiques

16. Cloisonner les réseaux et confiner

les vulnérabilités

17. Sécuriser les systèmes industriels

legacy

18. Adresser les nouvelles

problématiques IoT

19. Intégrer le Cloud à la

réflexion

20. Adopter une démarche

pilotée par les risques

VALORISER LES DONNÉES

8. Définir les cas d’usage des données en amont

9. Capturer les données du terrain

10. Choisir la bonne connectivité

11. Prétraiter les données à la source

12. Stocker les données utiles sur le Cloud

13. Valoriser et monétiser les données

14. Enrichir la démarche

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Malheureusement, il n'existe pas de moyen simple

de surmonter les challenges techniques et

organisationnels d'une convergence IT-OT. La

diversité de taille, de périmètre, de structure et de

compétence est trop grande pour un plan complet

applicable à tous les environnements. Chaque

entreprise doit déterminer son propre plan et

l'exécuter en conséquence. Néanmoins, bien qu'il

n'y ait pas de plan de convergence universel, un

alignement IT-OT doit prendre en compte certaines

considérations :

Disposer d’un sponsorship important

Cette convergence cruciale au sein de l'entreprise

doit être réalisée avec le soutien de la direction

générale. Aucune autre entité ne dispose d’un statut

ou d’une maîtrise suffisante pour assumer cette

transition. Même les entreprises les mieux

préparées devront faire face à une résistance au

changement et des augmentations de dépenses, le

parrainage par les exécutifs peut fournir le soutien

et l'arbitrage nécessaires aux diverses pressions.

Fixer une stratégie et une gouvernance

commune

Les stratégies d’un DSI (CIO) responsable de l’IT et

du directeur de production (ex : un COO)

responsable de l’OT doivent être unifiées. Des

objectifs communs et des résultats clairement

définis aident toutes les équipes à rechercher des

solutions efficaces. Cela passe par un modèle de

gouvernance partagé prenant en compte les

besoins et exigences des deux domaines et

harmonisant les processus, les compétences et les

technologies utilisés.

Centraliser la gestion de la sécurité et de la

data

Exposer les systèmes OT aux réseaux

potentiellement ouverts que l'on trouve en IT

apporte de nouveaux défis qui doivent être

correctement traités. Il est crucial de disposer d’une

cohérence globale dans la gestion de la sécurité de

l’entreprise. Il serait pertinent d’élaborer et de

conduire une stratégie de gouvernance des

données servant les objectifs communs et en

accords avec les réglementations en vigueur.

Créer et former des équipes aux

compétences transversales

Les futures équipes déclinant le nouveau modèle de

gouvernance devront être composées d'experts en

IT et en OT. Le premier objectif étant de s’éduquer

mutuellement sur les défis qu’implique un tel projet.

Ensuite, il s’agira d’élargir le champs de

compétences et d’adopter les connaissances de

l’autre domaine, pour intégrer ses infrastructures et

arriver à une gestion centralisée des technologies

menées par des équipes interdisciplinaires. Ce

processus prendra évidement un certain temps.

Commencer par un quick-win pour une mise

en œuvre progressive

Il est évident que ce changement doit se faire en

perturbant le moins possible les opérations. Pour

cela il est essentiel de peaufiner les contrôles

opérationnels, les mesures de sécurité et les plans

d'urgence avant de les appliquer à un

environnement réel. Il faut donc un projet ou

programme pilote sous forme de « quick-win » donc

promettant une réalisation rapide, avec des

résultats tangibles et présentant un faible risque (ex:

sans rupture de la production) et qui a de faibles

chances d’échouer. Ce projet / programme aidera à

identifier les coûts et les risques cachés et pourra

être utilisé pour estimer des budgets, des plans

d’action et des plannings pour des déploiements à

grande échelle.

Aligner et redéfinir les processus

L’erreur à ne pas commettre est de se focaliser

uniquement sur l’alignement des technologies entre

IT et OT. En effet, il nécessaire d’harmoniser les

processus en réduisant ceux en doublon, les

chevauchements, les boucles… Cela passe par une

compréhension commune des méthodes de

fabrication et la définition de nouveaux modèles

d’interactions régies par des politiques, des

workflows et des structures dictés par le nouveau

modèle de gouvernance.

Accompagner le changement et

communiquer

La mise en œuvre d’un tel plan ne sera pas

automatique. Un effort important de conduite du

changement sera nécessaire pour que toutes les

personnes impliquées comprennent et acceptent le

projet. Une communication soutenue doit donc être

réalisée pour informer, suivre et rassembler les

informations clés sur les projets de convergence.

Elle devra cibler toutes les parties prenantes

impliquées et les convaincre des avantages de cette

intégration.

UN MANAGEMENT QUI RAPPROCHE IT & OT

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De nombreuses directions opérationnelles adoptent

les standards de communications IT via des

initiatives IoT. Il faut que l’IT exploite ces

opportunités pour faire converger les architectures

techniques. Agissant comme une passerelle

technologique, l’IoT fait communiquer la production

et le business en collectant les données en temps

réel. Il s’agit ensuite de gérer et exploiter cette

masse de données. Des éléments de réponse :

Définir les cas d’usage des données en amont

Une démarche de valorisation de l’information

créera dans tous les cas une quantité importante de

données. Au-delà de la technique d’extraction et

d’analyse, il est nécessaire de définir, dès le départ,

un ensemble de cas d’usage des données sur

lesquels on souhaite s’orienter en priorité. Ceux-ci

sont nombreux (maintenance prédictive,

optimisation de processus, simulation, chat-bot …)

et structurent les choix d’investissement.

Contrairement à d’autres domaines, dans la

valorisation de la donnée, la stratégie ne dicte pas

l'utilisation exacte des données qui seront générées

mais permet uniquement de faire un tri pragmatique

dans les nombreuses opportunités. Les usages qui

en émergeront, confirmeront ou infirmeront les

hypothèses de départ.

Capturer les données du terrain

Il faut d'abord veiller à extraire toutes les

informations « terrain » nécessaires et suffisantes

pour implémenter l'ensemble des cas d’usage. Cela

passe par la sélection de capteurs (thermique,

hydrométrie, inertie, …) lorsqu’il s’agit d’un produit à

connecter ou d’automates programmables lorsque

ce sont des machines industrielles. L’objectif étant

de capter toutes les informations d’un

environnement.

Choisir la bonne connectivité

Ensuite, il s’agira de trouver le moyen le plus

efficace d'extraire l’information terrain générée, cela

dépendra de plusieurs paramètres :

• Contexte industriel

• Type de connexions

• Fréquences d’émission,

• Volumes de données à transmettre,

• Coût du transport,

• Application de l’objet connecté

Il n y a pas de meilleure solution, chaque option a

des avantages et des contraintes en bande

passante ou en consommation d'énergie et doit être

étudiée (Cf. Annexes 1). Qu’importe la connectivité

choisie, l’objectif est identique : transmettre les

informations recueillies.

Prétraiter les données à la source

Ces informations extraites constituent une grande

quantité de données brutes et hétérogènes dans

leur format natif, souvent sous forme de séries

temporelles car prélevées en temps réel.

L’idée est de stocker et de traiter cette masse de

données au plus proche des sources en utilisant

l’Edge Computing, cela réduit les coûts en ne

transmettant que les données pertinentes,

augmente la performance en réduisant les temps

d’analyse et renforce la sécurité en gardant le

contrôle en local et en limitant la quantité de

données transmises.

Stocker les données utiles sur le Cloud

Une fois les données utiles extraites, il faut exploiter

l'élasticité des ressources de stockage (et de calcul)

permises par une infrastructure IT située dans le

Cloud. Cela permet de mettre les données à

disposition des différentes plateformes clés (MES,

ERP, CRM…), d’adapter les performances en

fonction des projets et de créer l’environnement

scalable nécessaire au déploiement de la phase

analytique.

Valoriser et monétiser les données

Lorsque les données sont collectées, l’enjeu est de

réussir à les transformer en valeur métier. L’IA ou le

Big Data - si la quantité de données est beaucoup

plus importante - sont de parfaits outils pour cela.

La puissance des fonctionnalités analytiques, type

prédiction, prescription et apprentissage permet de

faire ressortir des informations métier,

éventuellement monétisables.

Enrichir la démarche

• Les experts du domaine : en fonction des besoins

de l’organisation, il peut être intéressant de faire

appel à un Data Scientist. Celui-ci serait le relai

entre les données issues des machines et les

résultats d’analyse. Il évaluerait la qualité des

données et vulgariserait la démarche pour le métier.

• Les aspects réglementaires : tout au long du cycle

de vie des données, il faut veiller à se conformer à

la réglementation en vigueur : GDPR, droit des

affaires, propriété intellectuelle…

UNE VALORISATION DATA CATALYSÉE PAR L’IOT

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Un écosystème SI comprenant des systèmes

industriels, des objets connectés, du cloud et des

échanges fournisseurs automatisés redéfinit

complètement la cybersécurité de l’entreprise. Face

à ces risques, de nombreuses normes et

réglementations existent (ISA 99, ISO 27000, Loi de

Programmation Militaire, directive Européenne NIS,

etc.). Mais malgré cela peu d’entreprises sont

réellement matures sur ces questions. L’objectif des

préconisations ci-dessous n’est pas d’être exhaustif

mais plutôt de fournir un ensemble d’éléments clés

à prendre en compte dans une démarche de

sécurisations orientée Industrie 4.0.

Appliquer les bonnes pratiques SSI classiques

Les bonnes pratiques de sécurité SI restent plus

que jamais valables dans un contexte d’Industrie

4.0 et peuvent constituer un solide premier niveau

de maturité, comme par exemple :

• Déployer des fonctions d’identification et

d’authentification de classe IAM afin de prémunir

des accès frauduleux

• Maintenir et analyser les logs d’évènements sur

les systèmes et les actions effectuées dessus

• Mettre en œuvre une gestion d’incidents de

sécurité (détection et réponse)

• Maintenir les matériels et logiciels dans des

versions sans vulnérabilités identifiées et

déployer les correctifs de sécurité (ou mesures

compensatoires)

• Cartographier les SI, maintenir à jour toute la

documentation et en maitriser la diffusion

• Procéder à des sauvegardes et restaurations de

manière périodique

Cloisonner les réseaux et confiner les

vulnérabilités

Cette mesure est cruciale pour limiter la propagation

d’attaques et/ou les confiner. Dans ce cas, le

modèle de segmentation d’ISA 99 (issu du modèle

Purdue) reste une des meilleures options malgré

son modèle hiérarchique moins adapté à l’IoT et

aux échanges en peer-to-peer. L’idée de ce modèle

est de disposer d’une architecture à plusieurs

niveaux du shop-floor au niveau Entreprise, répartis

en zones de confiance. L’information est ainsi

remontée de niveau en niveau et contrôlée donc

maitrisée via des dispositifs de sécurité réseau

(firewalls, DMZ…). (Cf. Annexe 2)

Sécuriser les systèmes industriels legacy

L’hétérogénéité des contextes industriels ainsi que

les contraintes de disponibilité ont engendré un

certain retard sur la sécurité SI des systèmes

industriels. Pourtant, bien que les concepts soient

connus, leur implémentation reste compliquée. Il faut

sensibiliser en interne sur les erreurs « à ne pas faire »

argumenté d’estimations précises de coûts & bénéfices

et d’évaluations d’impact.

En outre, voici ce qu’il peut être pertinent de faire :

• Contrôler l'accès - physique et cyber - aux couches

de production en limitant les autorisations d’accès

• Protéger les automates : avec des mots de passe,

peu d’accès au code source, une limite d’utilisation

des modes privilèges sur la configuration…

• Durcir les configurations et mettre des protections

antivirales, particulièrement sur les postes

d’ingénierie rattachés aux systèmes.

• Restreindre l’usage des médias amovibles et

privilégier un raccordement réseau sécurisé.

Adresser les nouvelles problématiques IoT

• Vérifier la capacité des dispositifs IoT à être patché

et leur modalité de mise en œuvre.

• Changer les mots de passe par défaut et chiffrer les

communications dans la mesure du possible.

• Réaliser des tests de pénétration des solutions IoT

avant et pendant la mise en service, ou après une

mise à jour.

• Tracer la sécurité d’un produit sur toute la supply

chain, son niveau de sécurité étant celui de l’étape la

plus faible

Intégrer le Cloud à la réflexion

• Privilégier le cloud privé pour les systèmes critiques

et réaliser des analyses de risques préalables pour

l’hybride et le publique.

• Adopter une approche Zero-knowledge pour les

échanges de données sur le cloud ou en transit

• S’assurer techniquement de la disponibilité des

données mises sur le cloud et vérifier les termes du

les contrats

• Monitorer et analyser en continu les ressources et

les échanges sur, depuis et vers le Cloud (via une

solution CASB par exemple)

Adopter une démarche pilotée par les risques

• Adopter une approche de gestion des risques dédiée

à l’Industrie 4.0 en tenant compte des nouveaux

paramètres, menaces et scénarios d'attaque.

• Aborder la sécurité comme un processus cyclique et

non linéaire : définir des points de contrôle, auditer

et pentester, déterminer un plan d’action, le mettre

en œuvre, et répéter l’opération en continu.

• Sensibiliser les collaborateurs, notamment les

techniciens et ingénieurs d’usine qui manipulent des

données supplémentaires sur de nouveaux

systèmes.

• Faire appel à des prestataires d’intégration et de

maintenance sensibilisés aux exigences de

cybersécurité des systèmes industriels.

UNE CYBERSECURITÉ REPENSÉE POUR L’INDUSTRIE 4.0

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6/ Conclusion

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CONCLUSION

L’ensemble des concepts portés par l’Industrie 4.0 doivent aujourd’hui être connus etintégrés par les industries. Les nouvelles technologies ne peuvent plus seulement êtreannexées aux processus existants mais doivent y être pleinement intégrées. Lesimpacts sont immenses et vont modifier l’organisation, la notion de performance, lesmodes de production ainsi que les relations clients ou partenaires.

Dix ans après la conceptualisation de l’usine 4.0, le mouvement commence à prendrede l’ampleur. Toutes les industries, de toutes les tailles et de tous les secteursperçoivent les nouveaux challenges amenés par cette évolution. Mais une fois lesenjeux compris, la mise en place est longue et fastidieuse. La crainte de piratage, lemanque de compétence en interne et la résistance aux changements desorganisations complexifient et freinent cette transformation numérique.

Dans ce livre blanc, nous avons fourni des mesures concrètes et pragmatiques àmettre en place par les industries pour passer d’un stade expérimental à unenumérisation généralisée, articulée autour de trois grands volets : la gouvernance, ladata et la cybersécurité.

Nous avons vu que cette transformation nécessite un rapprochement des silos IT etOT appuyée par une stratégie et un modèle de gouvernance commun, l’exploitation dela data qui génère un avantage compétitif ainsi qu’une cybersécurité repensée pourles nouveaux enjeux. Ces chantiers, s’ils sont bien menés, doivent permettre derassurer les entreprises dans leur capacité à accueillir et diffuser toutes lestechnologies mises en œuvre par l’usine du futur.

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7/ Annexes

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ANNEXES 1 : CARACTÉRISTIQUES DES CONNECTIVITÉS IOT

Type de connectivité

DescriptionBande de

fréquenceDébit Portée Avantages

Exemple

d’utilisation

Perspectives

(Nb d’objets

connectés)

Local

ZigBee 2,4 GHz20-250

kbits/s10m

• Architecture résiliente

• Modification ou

expansion sans

perturbation du

système

• Coût énergétique si

architecture bien

conçue

• Détection et

contrôle

4,8 milliards

Low-

Power

Bluetooth

2,4 GHz 2 Mbits/s 100m

• Technologie à faible

coût

• Débit élevé

• Longue durée de vie

de la batterie

• Moniteurs de

proximité

• Traqueur

d’assets

(RFID)

Wi-Fi2,4 GHz /

5GHz2 Mbits/s 250m

• Une couverture du

réseau dans

l’entreprise

• Des modules peu

coûteux

• Peut être éco-

énergétique si bien

conçu

• Scanner des

codes-barres

• Connecter

des machines

mobiles :

(tablettes,

robots, …)

LPWA

Lo-Ra < 1000 bps < 10 kbps < 11 km• Efficacité énergétique

• Jeux de puces peu

coûteux

• Faibles coûts de

certification

• Relevé

automatique

des

compteurs

• Appareils de

localisation

GPS (dans

une zone

définie)

620 millions

SigFox 100 Hz < 500 kHz < 14 km

Réseaux

cellulaire

(ancienne

génération)

NBIoT 180 KHz 250 kbps < 15 km

• Couverture réseau

quasi omniprésente

• Voitures

connectées

• Compteurs

intelligents

• Traqueurs

GPS

150 millions

EC-GSM 2.4 MHz 10 kbps < 15 km

Réseau

cellulaire

(nouvelle

génération)

5G3,4-3,8

GHz1 Mbps < 15 km 4 millions

Différentes connectivités IoT existantes et leurs caractéristiques

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ANNEXES 2 : SYNTHÈSE DU MODEL PURDUE ISA-99

Enterprise Zone

Industrial Demilitarized Zone

Manufacturing

Zone

Safety Zone

Cell / Area

Zone

Niveau 5: SI corporate couvrant plusieurs installations ou sites

Niveau 4: business et logistique : serveurs de bases de données et

d’applications, MES…

Niveau 3 – Fabrication et opérations: c’est ici que se fait la jonction physique

IT/OT

Niveau 2 – Supervision : les IHMs

Niveau 1 – Contrôle basique – le niveau des automates programmables

Niveau 0 – Processus : où se trouvent les capteurs, moteurs, vannes…

Sureté – niveau critique

Utilisé comme modèle conceptuel pour la segmentation du réseau comprenant des systèmes

industriels, le modèle Purdue d’ISA-99 est un modèle de référence, adopté par l'industrie qui met

en avant les interconnexions et les interdépendances de tous les composants principaux d'un

système de sécurité industrielle typique.

Le schéma synoptique (page 34) représente un exemple d’architecture globale de réseau contenant

des systèmes industriels, le modèle Purdue le subdivise en zones, comme suit :

• La zone entreprise est la partie où se trouvent généralement les systèmes de gestion tels que

l’ERP. C’est ici que des tâches de planification et de gestion de la supply chain sont effectuées.

• Entre la zone Entreprise et les systèmes (zone industrielle ou manufacturing) se trouve la zone

démilitarisée industrielle ou IDMZ. Tout comme une DMZ IT traditionnelle, la IDMZ plus

orientée OT permet de connecter des réseaux avec différentes exigences de sécurité et de faire

une rupture protocolaire.

• La cell / area zone est une zone fonctionnelle dans une production. Dans une usine

automobile, il peut s’agir d’un atelier de carrosserie, cela peut simplement représenter un ou

plusieurs contrôleurs et leurs périphériques sur une chaîne de montage. Chaque installation

définit différemment la démarcation de cette zone, le point commun est qu’elle représente le

contrôle en temps réel d'un aspect fonctionnel du processus de fabrication.

• La zone industrielle (ou manufacturing) est la zone où tout se déroule, des processus de

production de base aux opérations et interactions humaines. Elle contient généralement

plusieurs cell zones. Tous les systèmes, périphériques et contrôleurs essentiels à la

surveillance et au contrôle des opérations en usine se trouvent dans cette zone.

• Certains constructeurs rajoutent également la zone de sureté, considérée comme la fonction la

plus prioritaire dans les systèmes industriels. Les systèmes compris dans cette catégorie ont

des protocoles et des technologies réseau spécifiques afin de garantir qu’ils ne représentent

pas une menace pour les personnes ou l'environnement.

Organisation par niveau des réseaux en industrie

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ANNEXES 2 : SYNTHÈSE DU MODEL PURDUE ISA-99

Exemple de segmentation réseau basée sur

le modèle Purdue de contrôle par la

hiérarchie

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ANNEXE 3 : ACRONYMES

ANSSI Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information

API Application Programming Interface

CASB Cloud Access Security Broker

CRM Customer Relationship Management

DMZ Demilitarized Zone

ERP Enterprise Resource Planning

HBR Harvard Business Review

IA Intelligence Artificielle

IaaS Infrastructure as a service

IDMZ Industrial Demilitarized Zone

IHM Interface homme-machine

IIOT Industrial Internet of Things

IOT Internet of Things

IP Internet Protocol

IT Information Technology

MES Manufacturing Execution Systems

OT Operational technology

PaaS Plateform as a service

PC Personal Computer

PLC Programmable Logical Controle

SaaS Software as a service

SCADA Supervisory Control And Data

SIE Système d'information Entreprise

SII Système d’information industriel

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RÉFÉRENCES

• L’usine du futur, Stratégies et déploiement,

par Nathalie Julien et Eric Martin, Dunod,

2018

• La Quatrième Révolution Industrielle, par

Klaus Schwab, Dunod, 2016

• L’Industrie 4.0, les défis de la transformation

numérique du modèle industriel allemand,

par Dorothée Kohler et Jean-Daniel Weisz,

La documentation française, 2016

• Secure Architecture for Industrial Control

Systems, Luciana Obregon, SANS Institute,

2015

• A Security Approach for Protecting

Converged IT and OT, Fortinet, 2019

• Industry 4.0 cybersecurity: challenges &

recommendations, ENISA, 2019

• Bridging the gap between operational

technology and information technology,

Eurotech, 2016

• Industrial Cybersecurity, par Pascal

Ackerman, Packt, 2017

• Low Power, Wide Area Networks, For IoT

Engineers and Decision Makers, Link Labs

OUVRAGES

• Which Industries Are the Most Digital (and

Why)?, par Prashant Gandhi, Somesh

Khanna, Sree Ramaswamy, Harvard

Business Review, 2016

• Worldwide Spending on Digital

Transformation Will Be Nearly $2 Trillion in

2022 as Organizations Commit to DX, Eileen

Smith, IDC, 2018

• IDC Forecasts Worldwide Spending on the

Internet of Things to Reach $745 Billion in

2019, Led by the Manufacturing, Consumer,

Transportation, and Utilities Sectors, Marcus

Torchia, IDC, 2019

• Big Data, Enterprise Data Management and

IT/OT Convergence, IEEE Power & Energy

Society, 2018

• Big Data : comment ça marche, Weekly,

2018

• IoT industriel : quels sont les cas d’usage,

Le Mag IT, 2017

• IT/OT Convergence for a Complete Digital

Transformation, Tech Insight, 2018

• IDC FutureScape: Worldwide IT Industry

2017 Predictions, 2016

• Industrie 4.0 : les défis de la quatrième

révolution industrielle, Economie et

innovation Quebec, 2019

• Référentiel d’exigences de sécurité pour les

prestataires d’intégration et de maintenance

de systèmes industriels, ANSSI, mars 2016

ARTICLES

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