inter mission: un esprit sain dans un corps sain

28

Upload: hopital-riviere-des-prairies

Post on 16-Mar-2016

217 views

Category:

Documents


1 download

DESCRIPTION

Journal l'Inter Mission de l'Hôpital Rivière-des-Prairies

TRANSCRIPT

Page 1: Inter Mission: Un esprit sain dans un corps sain
Page 2: Inter Mission: Un esprit sain dans un corps sain

dr�Jacques�Mackay,�un�homme�qui�a��marqué

l’histoire�de�l’Hôpital�Rivière-des-Prairies 4

Le�sommeil,�indicateur�de�santé�mentale

trois�études�sur�le�sommeil�ajoutent�à�la�

compréhension�des�troubles�anxieux�et�des�

troubles�de�l’attention 8

Encart�de�la�fondation�les�petits�trésors

bienvenue�chez�nous 13

de�la�santé�mentale,�elles�en�mangent!

comment�les�nutritionnistes�sont�devenues

les�alliées�des�pédopsychiatres 14

Mélimélo 18

Livr’eS 23

L'Hôpital�Rivière-des-Prairies,

situé�dans�le�nord-est�de�l'ile

de�Montréal,�est�un�centre

hospitalier�de�soins

psychiatriques,�d'enseigne-

ment�et�de�recher�che,�affilié�à�

l'université�de�Montréal.

L'Hôpital�offre�des�services

spécialisés�et�surspécialisés�en

psychiatrie�à�une�clientèle

d'enfants�et��d'adolescents.�

Il�offre�également�des�

services�surspécialisés�à�une

clientèle�d'enfants,�

d'adolescents�et�d'adultes

présentant�des�pathologies�

psychiatriques�ou�de�

sévères�problèmes�adaptatifs�

associés�à�une�déficience�

intellectuelle,�à�un�trouble�

envahissant�du�développe-

ment�ou�à�un�autre�trouble

neurodéveloppemental�

complexe.�

dépôt�légal�:�

bibliothèque�nationale�

du�Québec

ISSn�:�1705-4575

Les�opinions�émises�

dans�l'Inter-Mission�

n'engagent�en�rien

le�conseil�d'administration�de�

l'Hôpital�Rivière-des-Prairies.

l’Inter-Mission

est�publié�4�fois�l'an�par�le

Service�des�communications

et�du�partenariat�de

l'Hôpital�Rivière-des-Prairies

7070,�boul.�Perras

Montréal�(Québec)�

H1E�1A4

514�323-7260�poste�2088

www.hrdp.qc.ca

RédActRIcE�En�cHEf

Johanne�Gagnon

RédActEuRS

Jessica�Lambert-fandal

Stéphane�trépanier

coLLAboRAtIon�à�LA�RédActIon

Line�bellavance

Katrine�demers

chantal�Provost

REMERcIEMEnt�SPécIAL

Gabriel�collin

(page�couverture)

RévISIon�LInGuIStIQuE

france�beaudoin

concEPtIon�GRAPHIQuE

Johane�Roy

IMPRESSIon

Imprimerie�Héon�&�nadeau�ltée

2

Sommaire

Comment les

nutritionnistes sont

devenues les alliées

des pédopsychiatres

De la santé

mentale,

elles en

mangent!

Page 3: Inter Mission: Un esprit sain dans un corps sain

« Mens sana in corpore sano. » Si�Juvénal,

poète�satirique�latin�de�la�fin�du�premier

siècle,�semble�avoir�laissé�peu�de�traces

de�son�passage�sur�terre,�sa�citation,�elle,

a�traversé�le�temps�et�marqué�l’histoire.

Plus�qu’épigraphe,�un�esprit�sain�dans�un

corps�sain�est�maintenant�une�véritable

philosophie�de�vie,�l’ultime�façon�d’attein-

dre�l’équilibre.�L’esprit�influence�le�corps,

le�corps�influence�l’esprit.�Il�faut�donc�sa-

voir�prendre�soin�des�deux!��

Si� le�concept�est�simple�à�comprendre,

son�application�n’en�est�pas�pour�autant

facilitée.� dans� le� domaine� de� la� santé

mentale� tout� comme� dans� celui� de� la

santé�physique,�on�doit�intégrer�la�notion

des�saines�habitudes�de�vie�au�traitement

des� patients.� Le� sommeil,� on� le� sait,

contribue� à� notre� équilibre.� Mais

lorsqu’un�enfant�est�atteint�d’un�déficit�de

l’attention�ou�d’un�trouble�anxieux,�son

sommeil�est-il�réparateur?�Et�qu’en�est-il

lorsqu’il�présente� les�deux�diagnostics?

découvrez�à�la�page�8�les�études�menées

en�ce�sens�par�les�chercheurs�de�l’HRdP.

Et�qu’en�est-il�du�jeune�atteint�d’un�trou-

ble�de�l’humeur�ou�d’une�psychose�pour

qui� la� pharmacothérapie� est� salutaire,

mais�dont�les�effets�secondaires�peuvent

prendre�la�forme�d’un�gain�de�poids�ra-

pide�et� important?�voyez�à� la�page�14

comment�les�diététistes�interviennent.

«�Si précieuse soit la santé de notre corps,

celle de notre esprit, basée sur la confiance,

la cohérence des émotions, la solidité du ca-

ractère et la résistance aux épreuves, est au

cœur même de notre fierté ».� contraire-

ment�à�Juvénal,�si�cette�citation�du�doc-

teur� Jacques� Mackay� a� laissé� peu� de

traces� dans� la� mémoire� collective,

l’homme,�lui,�aura�marqué�l’histoire�de�la

psychiatrie�et�plus�particulièrement�celle

de� l’Hôpital�Rivière-des-Prairies.� Le�doc-

teur�Mackay,�directeur�général�pendant

plus�de�20�ans�et�pédopsychiatre�en�cli-

nique�externe�depuis�les�10�dernières�an-

nées,�quitte�l’établissement�dans�lequel�il

a�mené�une�carrière�administrative�et�cli-

nique�durant�près�de�40�ans.��Suivez�son

parcours�et�ses�passions�à�la�page�4.�

bon�repos�à�votre�corps�et�bonne�lecture

à�votre�esprit!

Johanne Gagnon

Rédactrice�en�chef

éditorial

3

[email protected]

JoHAnnE�GAGnoncooRdonnAtRIcE dES coMMunIcAtIonS Et du PARtEnARIAt

Page 4: Inter Mission: Un esprit sain dans un corps sain
Page 5: Inter Mission: Un esprit sain dans un corps sain

5

L’administration�de�l’HRdP�ne�peut�passer�sous�silence�

le�départ�à�la�retraite�d’un�homme�qui�a�marqué�

son�histoire�pendant�près�de�40�ans.�

Le�dr�Jacques�Mackay,�réel�pionnier,�a�travaillé�sans�relâche�

pour�le�bienêtre�des�patients�de�l’Hôpital�Rivière-des-Prairies.

par Jessica Lambert-Fandal

né� le� 29� septembre� 1930� à�Montréal,� le� dr

Jacques�Mackay�obtient� son�diplôme�en�psy-

chiatrie� à� l’université� McGill� en� 1959.� Après

avoir� travaillé�quelques�années�à� l’Hôpital�de

Montréal� pour� enfants� et� à� l’Hôpital� Sainte-

Justine,�il�occupe�en�1970�le�poste�d’assistant-

surintendant�médical�et�de�directeur�de�l’ensei-

gnement�de�l’Hôpital�Rivière-des-Prairies.�

En�1971,�le�dr�Mackay�est�désigné�par�le�conseil

d’administration�de�l’Hôpital�Rivière-des-Prairies

pour�remplacer�le�directeur�général�en�son�ab-

sence.�Par�la�suite,�il�occupera�pendant�4�ans�le

poste�de�directeur�des�services�professionnels.�Il

est�nommé�directeur�général�de�l’HRdP�après

avoir�assumé�les�fonctions�de�directeur�général

par�intérim�pendant�presque�un�an.�une�fonc-

tion� qu’il� occupera� pendant� un� peu� plus� de

deux�décennies,�soit�de�1976�à�1998.�

Vers la modernisation d’un hôpitalpsychiatrique traditionnel

L’Hôpital�Rivière-des-�Prairies�se�positionne�au

début�des�années�70�en�tant�que�«�centre�actif

de�santé�mentale » .�Les�défis�rencontrés�sont

grands�et�visent�à�s’attaquer�à�une�mentalité�so-

lidement�implantée�et�riche�en�préjugés�face�à

la�psychiatrie.�

Sous�la�direction�du�dr�Mackay,�l’Hôpital�consa-

cre�beaucoup�d’énergie�à�humaniser�la�vie�des

patients.� on� parle� alors� d’humanisation� des

soins,�de�qualité�des�programmes,�de�désinsti-

tutionnalisation�et�de�normalisation.�cette�nou-

velle� philosophie� de� travail� annonce� de

nombreux� changements� qui� transformeront

l’hôpital�psychiatrique�traditionnel�tel�qu’on�le

connaissait�à�l’époque.

L’Hôpital�procède�alors�à�la�transformation�des

dortoirs�en�de�petites�unités�de�vie.�Les�parents

sont�invités�à�participer�à�la�vie�de�l’Hôpital�et

forment� le� comité� des� usagers.� L’intégration

communautaire� est� encouragée� et� des� res-

sources�à�l’externe�sont�créées�pour�mieux�ré-

pondre� aux� besoins� d’une� clientèle� qui� ne

requiert�plus�de�services�d’hospitalisation.�Il�faut

se�rappeler�que�le�tremplin�vers�la�réinsertion

passe�par�le�processus�de�désinstitutionnalisa-

tion�et�de�normalisation.�L’Hôpital�s’engage�ainsi

dans�un�processus�d’intégration�de�ses�patients

dans�la�société.�une�place�importante�est�accor-

dée�à�la�réinsertion�sociale�et�des�alternatives

telles�que�le�retour�en�famille�naturelle�ou�l’inté-

gration�des�patients�dans�des�familles�d’accueil

sont�mises�de�l’avant.�

« Si�précieuse�soit�la�santé�denotre�corps,�cellede�notre�esprit,basée�sur�laconfiance,la�cohérence�des�émotions,��la�solidité�du�caractère�et�larésistance�auxépreuves,�est�aucœur�même�denotre�fierté. »�dr�Mackay�(1986)

Page 6: Inter Mission: Un esprit sain dans un corps sain

Les�nombreux�efforts�mis�en�place�par�la�directionde�l’Hôpital�amènent�l’obtention�d’une�reconnais-sance�du�collège�des�médecins�pour�la�formationdes�résidents,�d’une�reconnaissance�du�conseil�ca-nadien�d’agrément�des�hôpitaux�et�de�l’affiliationde�l’HRdP�à�l’université�de�Montréal.

En�tant�que�directeur�général,�le�dr�Mackay�a�dûjongler�tout�au�long�de�sa�carrière�avec�de�nom-breux�défis.�Sa�proche�collaboratrice�de�l’époque,Mme�Lucie�Laurent,�se�rappelle�du�souci�constantqu’il� avait� pour� la� clientèle� :� « une�de� ses� plusgrandes�priorités�était�de�développer�et�de�conser-ver�une�offre�de�service�de�qualité�pour�nos�pa-tients�».�Il�collaborait�étroitement�avec�les�membresdu�comité�des�usagers�et�était�attentif�à�leurs�be-soins.�déterminé,�il�a�travaillé�d'arrachepied�pourdévelopper�des�liens�de�collaboration�avec�les�éta-blissements�scolaires,�médicaux�et�sociaux�établisdu�territoire�de�l’est�de�l’ile�de�Montréal.�très�actifdans�le�milieu,�il�s’impliquait�dans�plusieurs�comitéspour�faire�valoir�la�mission�de�la�pédopsychiatrieau�Québec.��

Mme�Laurent�se�rappelle�également�de�dr�Mackaycomme�étant�un�homme�apprécié�par�les�mem-

bres�de�son�comité�de�direction,�comme�étant�un

fervent�défenseur�de�la�langue�française�et�de�la

littérature�québécoise�et�dont�l’expertise�en�psy-

chiatrie�l’a�amené�à�publier�de�nombreux�articles

et�à�prononcer�de�nombreuses�allocutions.�

En�1998,�après�22�ans�de�dévouement�et�d’infati-

gables� combats�pour� favoriser� l’intégration�des

personnes�atteintes�de�maladie�mentale�au�sein

de�la�société,�il�quitte�son�poste�de�directeur�gé-

néral�et�retourne�vers�sa�première�passion,�la�pra-

tique�médicale.� Il� décide� alors� de� se� consacrer

exclusivement�à�la�pédopsychiatrie�en�clinique�ex-

terne�pour�le�Programme�de�pédopsychiatrie�de

l’Hôpital.�ce�qu’il�fera�jusqu’en�octobre�2009.�

Pour�faire�taire�les�préjugés,�l’exclusion�et�l’incom-

préhension�de�la�société�vis-à-vis�la�population�pré-

sentant� des� troubles�mentaux,� le� dr�Mackay� a

œuvré�sans�relâche�pour�faire�place�à�l’intégration

de�ces�personnes�dans�la�société.�c’est�avec�beau-

coup�de�respect�et�de�gratitude�que�l’administra-

tion�et�le�personnel�de�l’Hôpital�Rivière-des-Prairies

lui�souhaitent�une�retraite�bien�méritée�remplie�de

bons�et�d’agréables�moments.

1970�à�1973

Assistant-surintendant�

médical�et�directeur�de�

l’enseignement

1971�à�1975

désigné�par�le�conseil�d’admi-

nistration�pour�exercer�les

fonctions�du�directeur�général

en�son�absence

1973�à�1977

directeur�des�services

professionnels

1975�à�1976

directeur�général�intérimaire

1976�à�1998

directeur�général

1994 et�de�1996�à

1997

chef�par�intérim�du

département�de�psychiatrie

1998 à�2009

Pédopsychiatre�clinicien�en�

clinique�externe

1959-1960demonstrator�à�l’université�McGill

1960-1970Lecturer�à�l’université�McGill

1965-1969chargé�de�cours�à�l’université�

de�Montréal

1969-1972Professeur�adjoint�de�clinique�à�

l’université�de�Montréal

depuis�juin�1972Professeur�agrégé�de�clinique�à�

l’université�de�Montréal

Cheminement professionnel du Dr Jacques Mackay

à l’Hôpital Rivière-des-PrairiesStatut universitaire

6

« L’hôpital�psychiatrique�

moderne�doit�sortiravec�déterminationde�la�zone�de�honteet�d’oubli�où�la�société,�par�un�

réflexe�de�défensebien�compréhensi-ble,�a�toujours�eutendance�à�l’isoler.Il�va�de�l’intérêtmême�de�cette�société�au�sein�delaquelle,�tôt�ou�tard,chaque�famillerisque�d’être�frappée. »

dr�Mackay�(1986)

Page 7: Inter Mission: Un esprit sain dans un corps sain

Mémoire�de�l’Hôpital�Rivière-des-Prairies

présenté�au�cSSSRMM�sur�le�plan�d’or-

ganisation�des�services�de�santé�men-

tale� de� la� région� du� Montréal

métropolitain,�mars�1990.

conférence�prononcée�le�10�octobre

1989�au�2e congrès�de� l’Association

mondiale�pour�la�réadaptation�psycho-

sociale�à�barcelone,�Espagne�–�du�8�au

11�octobre�1989.�«  �Grandeurs�et�mi-

sères�de�la�psychiatrie�communautaire  :

où�en�est�la�réadaptation�sociale »�et

«  l’évaluation�de�l’hôpital�psychiatrique

au�Québec�dans�une�perspective�de

réadaptation�psychosociale »�-�table

ronde�no�12,�animateur.

« tendances�provinciales�en�matière�de

santé�mentale »,�conférence�annuelle

de�1989,�Association�des�hôpitaux�du

canada,�15�juin�1989�à�Québec.

«�L’introduction�d’un�chien�en�milieu

pédopsychiatrique�   ».�colloque�de� la

zoothérapie  :� une� nouvelle� chance

donnée�à�l’homme�et�à�l’animal,��XIIIe

congrès� mondial� vétérinaire� tenu� à

Montréal�le�18�aout�1987.

Présentation�lors�d’une�journée�scienti-

fique�«  Institutions�d’enfants�et�désinsti-

tutionnalisation  :�mythes�ou�réalité ».

thème  :�Historique�du�problème  :�les

expériences�en�france�et�au�Québec.

organisée�par�le�département�de�psy-

chiatrie�de�l’Hôpital�Ste-Justine�et�de�la

faculté�de�médecine�de�l’université�de

Montréal,�25�octobre�1985.

Présentation�du�mémoire�de�l’Hôpital

Rivière-des-Prairies� à� la� sous-commis-

sion� des� affaires� sociales� par� les� res-

sources� alternatives� à� la� désinsti-

tutionnalisation,� �8�aout�1985,�com-

mission�présidée�par�madame�thérèse

Lavoie-Roux,�Québec.

Présidence�du�colloque� international

sur�la�prévention,�sous�le�patronage�de

l’organisation�des�nations-unies�pour

l’éducation,�la�science�et�la�culture�et

l’organisation�mondiale�de�la�santé,�or-

ganisé� conjointement� par� la� faculté

des�sciences�de�l’éducation�de�l’univer-

sité� de�Montréal,� la� commission� des

écoles�catholiques�de�Montréal�et�l’Hô-

pital�Rivière-des-Prairies,�du�29�avril�au

3�mai�1985.�

conférence�intitulée «  �Séparation,�di-

vorce,�garde�d’enfants� et� la� psychia-

trie »�donnée�lors�du�colloque�sur�les

aspects�médicolégaux�dans�la�pratique

psychiatrique� courante,� 26-27� avril

1985.

«  L’alternative�c’est�les�autres�ou�l’hôpi-

tal�doit-il�s’enfermer�dans�ses�murs?  �»

allocution�prononcée�dans�le�cadre�du

colloque�organisé�par�l’Association�des

hôpitaux�du�Québec�les�14�et�15�mars

1985.

«  Le�courage�de�se�choisir  »,��essai�pu-

blié�aux�éditions�de�l’Hexagone,�1983.

«  �Le�travailleur�social�et�son�emploi�à

l’Hôpital  �».�L’administrateur�hospitalier,

hiver�1980,�21-24.

«  La modernisation�d’un�hôpital�psy-

chiatrique�traditionnel�»,�revue�de�neu-

ropsychiatrie� infantile,�1977,�25(5-6),

319-327.

«  Intégration� et� isolement�   »� par� dr

Jacques�Mackay,�dr�denis�Laurendeau

et�M.�Pierre�Gauthier,�recherche�effec-

tuée�de�1975�à�1977�sur�la�réinsertion

sociale�d’anciens�patients�de�l’Hôpital

Rivière-des-Prairies,��rapport�publié�en

décembre�1977.

Quelques publications

et communications

du Dr Mackay

7

Page 8: Inter Mission: Un esprit sain dans un corps sain

trois�études�sur�le�sommeil�

ajoutent�à�la�compréhension�

des�troubles�anxieux�et�

des�troubles�de�l’attention

Page 9: Inter Mission: Un esprit sain dans un corps sain

Le�dr�Roger�Godbout,�responsable�du�la-

boratoire�du�sommeil�et�chef�du�Service

de�recherche�à�l’HRdP,�en�est�convaincu�:

« La�santé,�il�faut�l’appréhender�sur�une

période�de�24�heures,�pas�seulement�du-

rant� nos� 16� heures� d’éveil.� L’étude� du

sommeil,�c’est�une�fenêtre�ouverte�sur�le

cerveau,�la�santé�mentale�et�la�santé�en

général.�un�indicateur�qui�nous�permet

de�voir�des�choses�qu’on�ne�discerne�pas

à�l’éveil ».�on�aurait�donc�tort�de�se�priver

de�ce�terrain�d’exploration�en�marge�du

jour.

L’observation en l’absencede stimulation

La� plupart� des� recherches� sont� faites� à

l’éveil.�donc�nécessairement�en�présence

de�stimulus�de�l’environnement.�Le�regard

scientifique�se�porte�alors�sur�un�cerveau

en�interaction.�Si�l’on�souhaite�étudier�ce

qui�se�passe�dans�la�tête�de�certains�pa-

tients�en�l’absence�d’influence�externe,�le

sommeil�possède�dès�lors�les�attributs�tout

désignés� pour� répondre� à� cette� de-

mande : � «�un�peu�comme�pour�une�voi-

ture�montée�sur�des�blocs.�on�fait�rouler

le�moteur�et�on�observe�comment�le�véhi-

cule� fonctionne� à� son� état� de� base.� à

l’aide�de�techniques�assez�raffinées,�on�ob-

serve�l’activité�cérébrale�pour�savoir�com-

ment�elle�se�distribue,�à�quelle�fréquence,

etc.�on�prétend�que�cet�état�de�base,�soit

dans�le�sommeil�lent�ou�dans�le�sommeil

paradoxal,� nous� montre� comment� le�

cerveau,� sans� stimulus� du�monde� exté-

rieur,�s’agite�par�lui-même�»�explique�le�dr�

Godbout.

Trois recherches en une

trois�recherches�sur�le�sommeil�de�jeunes

anxieux�et�celui�de�patients�avec�un�trou-

ble� de� l’attention� sont� actuellement� en

cours.�Si�elles�n’ont�pas�encore�atteint�la

phase�finale�de� la�publication�dans�une

revue�savante,�les�résultats�analysés�à�ce

jour�ont�été�présentés�dans�des�congrès

scientifiques� et� ils� confirment� qu’il� se

trouve�au�profond�de�la�nuit�quelques�ré-

ponses�aux�questions�que�la�pédopsychia-

trie�se�pose�ou,�à�tout�le�moins,�des�pistes

à�explorer.

L’anxiété ne dort pas

La�première�étude�porte�sur� le�sommeil

problématique�d’enfants�âgés�de�7�à�12

ans�présentant�un�trouble�anxieux.�on�y

La�recherche�en�santé�mentale�tire�généralement�ses�constats�de�l’observation

diurne.�Pourtant,�en�moyenne,�huit�heures�chaque�jour�sont�consacrées�au�

sommeil.�Le�tiers�de�l’existence.�La�pédopsychiatrie�a-t-elle�quelque�chose�à�

apprendre�des�cerveaux�au�repos?�Assurément.�d’autant�qu’ils�s’avèrent�particulière-

ment�actifs�la�nuit�sous�leur�apparente�léthargie.�c’est�une�des�convictions�qui�

animent�les�travaux�du�laboratoire�de�recherche�sur�le�sommeil�de�l’Hôpital�

Rivière-des-Prairies.�trois�recherches�sur�le�sommeil�de�jeunes�qui�présentent�un�

trouble�anxieux,�un�trouble�de�l’attention,�ou�les�deux�à�la�fois,�y�sont�

actuellement�menées.�dans�l’espoir�évidemment�d’améliorer�la�qualité�de�récupéra-

tion�des�patients,�mais�aussi�afin�de�mieux�comprendre�ce�qui�se�passe�dans�leur�tête

une�fois�les�lumières�éteintes.�car�même�endormis,�les�diagnostics�subsistent.

par�stéphane trépanier

9

Page 10: Inter Mission: Un esprit sain dans un corps sain

compare�l’électroencéphalogramme

de�jour�et�de�nuit,�de�préciser�Roger

Godbout.�«�c’est�connu,�les�enfants

anxieux� dorment� mal,� mais� c’est

moins�catastrophique�qu’on�pensait

du� point� de� vue� de� la� structure

même�du�sommeil�lorsqu’il�est�enre-

gistré�en�laboratoire.�»�Les�mesures

de� l’électroencéphalogramme� de

jour�et�de�nuit�sont�par�contre�plus

révélatrices� et� l’analyse� des� gra-

phiques� de� l’électroencéphalo-

gramme�surprend�déjà.�L’hypothèse

de�départ�présumait�que�les�enfants

anxieux�présenteraient�une�activité

cérébrale�nocturne�semblable�à�celle

des� enfants� simplement� insom-

niaques.�or,�ce�n’est�pas�le�cas,�rap-

porte� Roger� Godbout� :� «� on� se

serait�attendu�à�ce�que�l’électroen-

céphalogramme�du�sommeil�nous

montre� de� l’hypervigilance� insom-

niaque�dans�certaines�zones�spéci-

fiques�du�cerveau.�Le�problème�est

plutôt�généralisé�et�visible�dans�plu-

sieurs� gammes� de� fréquence� des

ondes� cérébrales.�on� constate�de

plus�que�le�sommeil�n’améliore�pas

les� tracés� du�matin� par� rapport� à

ceux� du� soir,� contrairement� au

groupe�contrôle.�Il�se�passe�quelque

chose�pendant�le�sommeil�de�l’en-

fant�anxieux�qui�nuit�à�la�récupéra-

tion,� mais� qui� ne� semble� pas

directement�lié�à�son�anxiété.�cela

nous� porte� à� croire� que� les� pro-

blèmes�de�sommeil�et�d’anxiété�co-

existent�comme�deux�entités�dotées

d’une�certaine�indépendance.�Il�y�a

donc�peu�de�chance�que�si�on�traite

l’anxiété,�les�problèmes�de�sommeil

disparaitront�nécessairement.�Et�in-

versement�».

L’analyse�de�l’activité�cardiaque�au

cours�du�sommeil�est�également�in-

trigante,� selon� le� dr� Godbout.�

«�c’est� connu,� les�enfants�anxieux

ont�un�fonctionnement�cérébral�aty-

pique�dans�les�régions�responsables

respectivement� de� la� gestion� des

émotions�et�de�la�gestion�des�activi-

tés�végétatives.�Le�lien�entre�les�deux

zones�semble�différent�de�celui�des

jeunes�en� santé.�notre�hypothèse

est�qu’on�devrait�observer� le�reflet

de� ces� différences� en� scrutant� la

façon�dont�la�fréquence�cardiaque

se�manifeste�au�cours�du�sommeil.

En�effet,�en�mesurant�le�ratio�entre

les�basses�et�les�hautes�fréquences

cardiaques�au�cours�du�sommeil,�on

constate�que�ces�dernières�sont�fa-

vorisées� chez� les� enfants� anxieux.

ceci��indique�un�déséquilibre,�le�sys-

tème� de� régulation� ne� parvenant

pas�à�faire�son�travail.�comme�si�le

corps�essayait�de�s’adapter�en�vain

à�un�état�de�stress�important�et�chro-

nique.�Ça�génère�des�dysfonctions

en�général�dans�l’activité�cardiaque,

que�l’on�observe�aussi�dans�le�som-

meil.�»

Attention et sommeil troubles???

une�seconde�recherche�porte�sur�le

sommeil�des�jeunes�qui�présentent

un�trouble�grave�de�l’attention.�Pour

cette�clientèle,�on�constate�ici�aussi

en�laboratoire�que�les�problèmes�de

sommeil�sont�moins�évidents�que�ce

qui� était� anticipé.�on�ne� retrouve

aucune�anomalie�probante�sur�un

aspect�particulier�du�sommeil.�Pris�in-

dividuellement,� chaque� indicateur

est� en� deçà� des� critères� cliniques

pour�établir�qu’il�y�a�effectivement

un�problème.�Que�ce�soit�sur�le�plan

des� réveils� nocturnes,� du� temps

d’endormissement,� des� mouve-

ments� pendant� le� sommeil,� des

pauses� respiratoires,� etc.�Mais�pris

dans� leur� ensemble,� on� se� rend

compte� que� plusieurs� indicateurs

voisinent�dangereusement�avec�les

seuils�au-delà�desquels�un�dysfonc-

tionnement� est� cliniquement

constaté.�« Quand�on�examine�la�mi-

crostructure�du�sommeil,�il�y�a�plein

de�petites�altérations�qui�s’addition-

nent.�on�parle�alors�d’instabilité�du

sommeil.�La�physiologie�du�sommeil

est�préoccupante.�ce�n’est�pas�pa-

thologique,� mais� comme� pour� le

syndrome�métabolique,�l’accumula-

tion� des� indices� qui� s’approchent

des�limites�de�la�normale�inquiète.

Ça�nous�permet�de�penser�qu’ils�ont

un� système�nerveux�moins� stable,

moins� bien� régulé,� moins� harmo-

nieux�pendant�le�sommeil�»,�avance

le�dr�Godbout.

Quand deux diagnosticscohabitent

La� troisième� recherche� en� cours

tente�de�départager�ce�qui�appar-

tient� au� trouble� de� l’attention� et�

ce� qui� provient� d’un� trouble

d’anxiété� pour� expliquer� les� pro-

blèmes�de� sommeil�observés�chez

une� clientèle� porteuse� des� deux

diagnostics.� dans� le� cas� de� ces

jeunes,�est-ce�que�le�traitement�de

l’anxiété�affecte�leur�trouble�de�l’at-

tention�et�réduit�leurs�problèmes�de

sommeil?� à� ce� chapitre,� les� pre-

mières�constatations�tendent�à�dé-

montrer�que�le�phénomène�est�plus

10

Page 11: Inter Mission: Un esprit sain dans un corps sain

subtil�qu’il�n’y�parait�:�«�chez�les�en-

fants� porteurs� d’un� diagnostic� de

trouble�de�l’attention,�il�y�a�souvent

une� constellation� de� symptômes

anxieux�qui�gravite�autour�du�dia-

gnostic�principal.�ceci�est�accompa-

gné� de� troubles� du� sommeil� ainsi

que�de� somnolence�diurne.�nous

constatons�qu’une�intervention�co-

gnitivocomportementale�de�groupe

visant�les�symptômes�d’anxiété�peut

améliorer� certains� de� ceux-ci.� on

constate�aussi�que�certaines�varia-

bles� du� sommeil� sont� améliorées

alors�que�d’autres�persistent�:�les�en-

fants�étudiés�s’endorment�beaucoup

plus�vite,�mais�ils�continuent�de�pré-

senter�un�nombre�total�et�une�sévé-

rité� de� symptômes� de� sommeil

élevés�ainsi�que�de�la�somnolence

diurne.� cela� suggère� que� nous

sommes� en� présence� de� deux

constellations�de� troubles�de�som-

meil,�avec�une�partie�attribuable�à

l’état�anxieux�et�une�autre�imputable

à�d’autres� facteurs.�ceux-ci� appar-

tiennent-ils� à� la� constellation� des

troubles�de�l’attention?�La�question

demeure.� on� attend� donc� avec

grande�fébrilité�l’analyse�des�résul-

tats�de�l’intervention�cognitivocom-

portementale� sur� les� troubles� de

l’attention� »,� de�mentionner� le�dr

Godbout.

Peu d’études comparables

L’analyse�en�laboratoire�du�sommeil

des�jeunes�tdAH,�l’angle�adopté�par

l’HRdP�pour�observer�le�sommeil�des

jeunes,�est�relativement�inédite.�tant

chez�les�adultes�que�chez�les�enfants

porteurs�d’un�trouble�de�l’attention,

les� études� sur� le� sommeil� ne� sont

pas�légion.�Et�quand�il�y�en�a�une

qui�parait�offrir�quelques�données

sur�la�question,�on�constate�que�ces

informations�le�sont�essentiellement

à�partir�de�questionnaires.�une�pro-

cédure�qui�a�ses�limites.

Pour� la� clientèle� des� troubles

anxieux,� la� recherche� n’est� pas

beaucoup�plus�avancée.�Si�le�som-

meil�de�la�clientèle�adulte�est�étudié,

celui�de�l’enfant�est�quasi�absent�des

radars�de�la�science.�Roger�Godbout

précise�que�:�«�La�recension�de�la�lit-

térature� ne� nous� renseigne� pas

beaucoup� sur� le� sommeil� des� en-

fants�anxieux.�on�sait�toutefois�que

chez�l’adulte,�il�y�a�un�écart�entre�les

réponses�aux�questionnaires�et� les

résultats�en� laboratoire.�Le�patient

dit�qu’il�dort�mal,�que�son�sommeil

n’est�pas�rafraichissant,�mais�les�ap-

pareils� ne� le� mesurent� pas.� on

croyait�auparavant�qu’il�s’agissait�de

pseudo�insomniaque.�on�se�trom-

pait.�on�n’avait�tout�simplement�pas

l’humilité�d’avouer�que�nos�appareils

ne�mesurent�probablement�pas� la

plainte�du�patient.�»�Il�y�a�donc�tout

un�champ�d’investigation�qui�reste

à�défricher.�

D’autres projets à l’horizon

Le�docteur�Godbout�attend�l’avan-

cée�des� recherches�en�cours�avec

impatience,�tout�en�planifiant�les�sui-

vantes� :� «� La�vie�nocturne�est� très

riche.�Le�rêve�est�une�autre�fenêtre

sur�le�cerveau.�on�connait�peu�de

choses�sur�la�question.�Peu�de�gens

s’y� intéressent.� à� quoi� le� patient

rêve-t-il�et�qu’est-ce�que�ça�veut�dire?

Est-ce�en�continuité�ou�en�compen-

sation�avec�ce�qu’il�vit�le�jour?�Est-ce

qu’un�jeune�psychotique�rêve�à�ses

tourments� de� la� journée� ou,� au

contraire,�réussit-il�à�compenser�un

peu?�c’est�un�pan�de�la�recherche

qui�m’interpelle�beaucoup.�J’aime-

rais�aussi�trouver�d’autres�méthodes

d’étudier� le� sommeil� des� enfants.

comment� les� faire� s’exprimer� sur

leurs�nuits?�à�leur�âge,�ça�ne�se�dit

pas� facilement�en�mots.� Les�ques-

tionnaires,�c’est�une�façon�adulte�de

procéder.�Les�enfants�ne�maitrisent

pas�encore�le�vocabulaire�pour�bien

décrire�ce�qui�se�passe�en�eux�ni�les

outils�pour�estimer�subjectivement�le

temps�qui�file�la�nuit.�Mais�le�dessin,

c’est�naturel�et�spontané�pour�eux.

Je�souhaiterais�amorcer�un�projet�à

partir�de�leurs�dessins.�dessine-moi

ta� nuit!� comme� adultes,� nous� se-

rions�bien�embêtés�de�le�faire.�Mais

un�enfant�ne�se�posera�pas�de�ques-

tion.�Il�va�sauter�sur�ses�crayons.�Peu

importe�ce�qu’ils�présentent,�après

2500�dessins,� je�devrais�avoir�une

meilleure� idée� de� ce� qui� se� passe

dans�leurs�dodos.�Il�me�faudra�trou-

ver�des�partenaires,�élaborer�un�pro-

tocole,� etc.� c’est� un� rêve� que� je

caresse� depuis� longtemps.� Je� suis

convaincu�que�je�vais�finir�par�le�réa-

liser�».

Le sommeil : une saine habitude de vie

Le�sommeil�n’est�pas�un�simple�inter-

rupteur� qui� clôt� les� activités� céré-

brales� jusqu’au�matin.� Le� cerveau

s’active�la�nuit�pour�absorber�l’expé-

rience�de�la�journée�et�préparer�la

suivante.� Par� conséquent,� on�doit

accorder� au� sommeil� l’importance

qu’il�mérite,�au�même�titre�que�les

11

Page 12: Inter Mission: Un esprit sain dans un corps sain

autres� composantes� des� saines� habi-

tudes�de�vie.�c’est�un�vecteur�crucial�de

la� santé,� d’affirmer� Roger� Godbout.�

«� J’espère� que� les� résultats� des� re-

cherches�contribueront�à�sensibiliser�les

parents,�les�soignants,�les�gestionnaires

et�les�jeunes�eux-mêmes�au�rôle�majeur

du� sommeil� sur� la� santé.�on�n’en�est

que�trop�peu�conscient.�Pourtant,�on�ex-

périmente�ses�effets�tous�les�jours.�une

seule�mauvaise�nuit�et�la�journée�qui�suit

est�moche.�Pour�un�enfant�qui�a�déjà�un

trouble�de�santé�mentale,� l’impact�est

encore�plus�grave.�un�enfant�anxieux

qui�fait�des�apnées�du�sommeil,�même

à�faible�intensité,�c’est�déjà�trop.�un�en-

fant�de�huit�ans�qui�ronfle,�ce�n’est�pas

normal.�Ça�détériore�de�façon�significa-

tive�le�portrait�clinique.�Il�faut�augmenter

la� conscience� collective.� En� adoptant

des�habitudes�de�sommeil�plus�saines,

comme�on�nous�le�demande�pour�l’ali-

mentation� et� l’exercice,� on� améliore

considérablement�la�qualité�de�vie�».�un

dvd� sur� le� sommeil� des� patients� de�

l’Hôpital�et�des�jeunes�de�la�région�de

Montréal,� produit� par� le� cEcoM� de

l’HRdP,�sera�d’ailleurs�lancé�lors�du�col-

loque�organisé�par�l’Hôpital�Rivière-des-

Prairies�et�la�fondation�les�petits�trésors

sur�la�santé�mentale�et�le�sommeil,�qui

se�tiendra�en�octobre�prochain,�et�au-

quel�participera�le�dr�Godbout�en�tant

que� conférencier� d’ouverture,� ainsi�

que�caroline�berthiaume�de�la�clinique

des� troubles� anxieux� et� le�dr� Laurent

Mottron�de�la�clinique�de�l’autisme.�une

façon�d’investir�dans�le�sommeil�grâce�à

l’éveil…�des�consciences.

Plusieurs étudiants du Dr Godbout mènent les recherches suivantes…

La recherche sur les troublesanxieux

Étude du sommeil, des cauche-mars, de l'EEG et de la mémoireémotive chez des enfants ayantun trouble anxieuxAnne-Karine�Gauthier,

Ph.�d.�Psychologie

Évaluation de la condition cardiovasculaire et del’organisation du sommeil chez les adolescents ayant untrouble anxieuxtommy�chevrette,�Ph.�d.�Sciences�biomédicales,�

cosupervisé�par�dre�Hélène�bouvier�de�la�clinique

des�troubles�anxieux

La recherche sur le trouble de l’attention

L’instabilité du sommeil et son lien avec le fonctionne-ment cognitif chez les enfants ayant un trouble de déficit de l’attention avec hyperactivitéMélanie�Labrosse,�étudiante�au�programme�conjoint

M.d./Ph.�d.�de�la�faculté�de�médecine�de�l’université�de�

Montréal,�cosupervisée�par�Marie-claude�Guay�de�la�

clinique�des�troubles�de�l’attention

Caractérisation du sommeil et de l’EEG dans les troubles de l’attentionMarc-André�Gingras,�Ph.�d.�Psychologie

La recherche sur le trouble de l’attention avec troubleanxieux

Comorbidité du TDAH avec un trouble anxieux : caractéristiques et réponse à un traitementMaxime�bériault,�étudiant�au�doctorat�en�psychoéducation,

cosupervisé�par�Lyse�turgeon�du�Service�de�recherche

12

Page 13: Inter Mission: Un esprit sain dans un corps sain

CHanTal PRoVoST

1

MoT dE lA dirECTriCE générAlE dE lA FondATion

Les grandes conférencesWeb Les petits trésors

lA CoMMunAuTé lES PETiTSTréSorSPrEMiEr ColloQuElE SHoW lES PETiTS TréSorS

ACTiviTéS dE lA FondATion

sommaire

1

2

3

4

ce bulletin est conforme aux

rectifications orthographiques

Les coordonnées de La Fondation

Pour communiquer avec nous et ensavoir plus sur les façons d’appuyer lasanté mentale des enfants :

Fondation les petits trésors 7070, boulevard Perras

Montréal (Québec) H1E 1A4 Téléphone : 514 323-7234 Sans frais : 1 877 323-7234 Télécopieur : 514 328-3517

Courriel : [email protected]

Site Web :www.petitstresors.ca

230 000! C’est le nombre d’enfants et d’adolescents au Québec vivant

avec une différence, celle de vivre avec un trouble de santé mentale. Ces troubles

sont nombreux : anxiété, autisme, troubles déficitaires de l’attention, syndrome

Gilles de la Tourette, et j’en passe. Ces troubles passent rarement inaperçus et

les enfants qui en souffrent sont souvent jugés, incompris et isolés. Pourquoi

croyez-vous? Parce que la santé mentale des enfants est une maladie trop peu

connue et demeure un tabou.

Voici ce que la Fondation s’efforce de réaliser : parler de la santé mentale des en-

fants et des adolescents tout comme on parlerait de leur santé physique, parce

que nous sommes convaincus que c’est la seule façon de briser les tabous et de

venir en aide à ces enfants et à leur famille.

C’est pourquoi pendant la Semaine nationale de la santé mentale, qui se tiendra

du 3 au 7 mai 2010, la Fondation les petits trésors de l’Hôpital Rivière-des-Prairies

mettra tout en œuvre pour parler de la santé mentale des enfants et des adoles-

cents, et aussi de leurs réussites, de leurs petites victoires qu’ils gagnent chacun

en travaillant très fort. Chacun de ces petits trésors est un champion en soi, c’est

ce que nous voulons souligner lors de cette semaine.

Je vous invite à vous joindre à nous et à célébrer le courage de ces enfants et de

ces adolescents en participant à nos différentes activités lors de la semaine na-

tionale de la santé mentale : le show les petits trésors, les Grandes conférences

Web et la campagne dans le métro. C’est une semaine où les petits trésors seront

à l’honneur.

Soyez-y!

Page 14: Inter Mission: Un esprit sain dans un corps sain

2

développées par la Fondation lespetits trésors et le CECoM de l’Hôpi-tal rivière-des-Prairies, les grandesconférences WEB les petits trésorspeuvent être visionnées en ligne surle site de la communauté les petitstrésors. Elles portent sur diversesproblématiques de santé mentale fré-quentes chez les enfants et les ado-lescents.

Animées par Sylvie lauzon, mar-raine de la Fondation les petits tré-sors, les grandes conférencesdémystifient les maladies mentalesdont souffrent plus de 230 000 en-fants et adolescents. Chaque confé-rence propose donc un échangeavec un spécialiste de l’Hôpital rivière-des-Prairies et permet debien comprendre, en quelques seg-ments vidéos, ce qu’est le trouble,comment il se traite et où en sont lesrecherches pour ainsi mieux en saisirles enjeux.

une nouvelle conférence Web estdiffusée chaque mois, de janvier àjuin 2010, au www.petitstresors.ca.

le 13 janvier dernier avait lieu le lan-cement de la première grandeconférence WEB les petits trésorssur la communauté les petits trésorset portait sur le trouble déficitaire del’attention avec ou sans hyperactivité(TdAH). l’entretien entre Sylvielauzon et la dre Marie-Claude guay,professeure de psychologie et cher-cheuse associée à la Clinique destroubles de l’attention de l’Hôpital rivière-des-Prairies, permet de biencomprendre ce qu’est le TdAH, com-ment il se traite, comment vivre avecun TdAH et où en sont les re-cherches. Cette première conférence

WEB démystifie ce qu’est le TdAH,le diagnostic le plus fréquent en pé-dopsychiatrie.

le lancement de la deuxièmegrande conférence WEB s’est pro-duit le 3 février dernier et portait surla dépression et la prévention du sui-cide chez les jeunes. Cette fois, Sylvie lauzon s’est entretenue avecle dr réal labelle, professeur titu-laire au département de psychologiede l’université du Québec à Montréalet psychologue et chercheur à la Cli-nique des troubles de l’humeur del’Hôpital rivière-des-Prairies. En-semble, ils ont discuté des change-ments reliés à la période del’adolescence ainsi que des symp-tômes et traitements en lien avec ladépression.

la troisième grande conférenceWEB a été diffusée en ligne dès le 3mars et porte sur les troubles dusommeil chez les jeunes. Sylvie lauzon rencontre le dr roger godbout, professeur titulaire au département de psychiatrie de l’uni-versité de Montréal, chef du Servicede recherche et responsable du labo-ratoire et de la Clinique du sommeilde l’Hôpital rivière-des-Prairies. Àtravers cet échange, vous constate-rez qu’une grande majorité de jeunessouffrant de problèmes de santémentale ont aussi des troubles desommeil.

le printemps est un moment privilé-gié pour parler de l’autisme, avril enétant le mois international. dans lecadre de la quatrième grande confé-rence WEB les petits trésors, le 7avril prochain, le dr laurent Mottronrépondra aux questions de Sylvie

lauzon sur le sujet. En plus d’êtreresponsable de la Clinique spéciali-sée de l'autisme de l’Hôpital rivière-des-Prairies, le dr Mottron estprofesseur titulaire au départementde psychiatrie de l’université deMontréal, directeur scientifique duCentre d'excellence en troubles en-vahissants du développement del'université de Montréal (CETE-duM), chercheur national - FrSQ,chercheur régulier - Centre de re-cherche Fernand-Seguin et titulairede la Chaire en neurosciences cognitives fondamentales et appli-quées du spectre autistique de l'uni-versité de Montréal.

durant la Semaine nationale de lasanté mentale, soit le 3 mai prochain,la Fondation les petits trésors diffu-sera la cinquième grande confé-rence WEB où Sylvie lauzonrencontrera Paule Morin, psycho-logue à la Clinique des troublesanxieux de l’Hôpital rivière-des-Prairies. Cette conférence WEB per-mettra de mieux comprendre lapsychose chez les jeunes.

le 2 juin sera diffusée la sixièmegrande conférence WEB dont lethème central sera l’anxiété. CarolineBerthiaume, psychologue et coor-donnatrice clinique de la Cliniqued’intervention des troubles anxieuxdu Programme de pédopsychiatriede l’Hôpital rivière-des-Prairies, dis-cutera avec Sylvie lauzon des pro-blèmes d’anxiété chez les enfants etles adolescents ainsi que des diffé-rents programmes de traitement pource type de problématique.

Les GrandeS conférenceS WeB les petits trésors

Page 15: Inter Mission: Un esprit sain dans un corps sain

3

la communauté les petits trésors

la Fondation les petits trésors a maintenant fait son entrée dans l’univers des médias sociaux. vous pouvez maintenantsuivre la Fondation sur Facebook et sur Twitter http://twitter.com/petitstresors pour être au courant des activités ou toutsimplement pour vous informer des dernières nouvelles de la Fondation les petits trésors! Faites passer le mot autourde vous!

la communauté les petits trésors, c’est aussi l’opportunité de créer des liens, d’échanger sur la santé mentale des en-fants et des adolescents et de se soutenir dans une tribune accessible à tous. nous vous invitons à la visiter et à y par-ticiper notamment en vous exprimant dans les sections La différence, parlons-en ou L’expérience, partageons-la sur lesite de la communauté!

Premier colloque de la Fondation les petits trésors

En octobre prochain, dans le cadre de la Semaine nationale de la santé mentale, la Fondation les petits trésors et l’Hô-pital rivière-des-Prairies vous invitent à participer à un colloque sur le sommeil et la santé mentale qui se tiendra auHyatt regency de Montréal. Ce colloque sera l’endroit par excellence pour réunir et sensibiliser la population sur lesproblématiques de santé mentale qui touchent les enfants et les adolescents et parler de la différence sans tabous.

lors de ce colloque, l’accent sera mis sur les troubles du sommeil et leurs impacts sur les enfants et les adolescentssouffrant de troubles envahissants de développement (TEd) ou de troubles anxieux. des spécialistes reconnus del’Hôpital rivière-des-Prairies, laurent Mottron, M.d., Ph. d., roger godbout, Ph. d. psychologie, et Caroline Berthiaume, Ph. d. psychologie, viendront partager leurs connaissances et expériences.

Pour plus d’information sur ce colloque, vous pouvez communiquer avec Huguette Mailhot à l’adresse [email protected]

le Show les petits trésors

Après un franc succès lors de sa première édition l’an dernier, le Show les petits trésors revient sur les planches duMonument-national le 5 mai 2010. Ayant grandement apprécié son expérience durant le premier Show de la Fondation,normand Brathwaite a accepté de prendre la barre de l’animation pour une deuxième année consécutive. Pour cettedeuxième édition, les trois marraines de la Fondation, Sylvie lauzon, Patricia Paquin et Sophie Prégent ainsi que plu-sieurs artistes seront de la partie pour célébrer la différence!

Cet évènement a été mis sur pied dans le cadre de la Semaine nationale de la santé mentale. C’est donc un momentprivilégié pour briser les tabous et appuyer tous les petits trésors aux prises avec une problématique de santé mentale.de plus, le Show est aussi l’occasion de faire un pas vers la déstigmatisation de la maladie mentale chez les enfantset les adolescents. C’est un rendez-vous!

n’ouBLiez PaS de vouS Procurer voS BiLLetS dèS maintenant en communiquant avec

Huguette mailhot au 514 323-7234, poste 5

Page 16: Inter Mission: Un esprit sain dans un corps sain

4

é v è n e m e n t S à S u r v e i L L e r

marS

3 mars : les grandes conférences

WEB les petits trésors sur les trou-

bles du sommeil chez les jeunes.

avriL

5 avril : les grandes conférences

WEB les petits trésors sur l’autisme.

18 avril : le défi caritatif de la Banque

Scotia, 5 et 21 km au parc Jean-

drapeau.

mai Semaine nationale de la santé

mentale du 3 au 7 mai.

3 mai : les grandes conférences

WEB les petits trésors sur la psy-

chose.

5 mai : le Show les petits trésors

animé par normand Brathwaite et

coanimé par les marraines de la

Fondation.

6 mai : Soirée-bénéfice au profit le la

Fondation Charles Bruneau et de la

Fondation les petits trésors.

23 mai : Spectacle-bénéfice de la

chorale Les voix de l’Ile au profit de

la Fondation les petits trésors.

Juin

2 juin : les grandes conférences

WEB les petits trésors sur les trou-

bles anxieux.

Pensez à la rentrée scolaire et ache-

tez en ligne quelques articles essen-

tiels de la collection les petits trésors

pour une rentrée scolaire réussie :

nos sacs à dos, boites à lunch, cof-

fres à crayon ou sacs de sport, le

tout décliné dans des couleurs pour

les filles ou les garçons.

Plusieurs activités de sensibilisation

aux différentes problématiques de

santé mentale chez les enfants et les

adolescents sont organisées tout au

long de l’année, surveillez notre site

Web pour tous les détails.

Le défi caritatif demi-marathon/5 km de la Banque Scotiale 18 avril 2010, la Banque Scotia organise un demi-marathon de 5 km. Cette course vise à fa-voriser l’activité physique et à aider des organismes à but non lucratif à amasser des fonds. laFondation les petits trésors de l’Hôpital rivière-des-Prairies fait partie des 25 organismes retenusqui bénéficieront de cet évènement.

La fondation poursuit deux objectifs avec cette activité :

réunir une équipe de plus de 40 coureurs

amasser au moins 10 000 $

voici la chance de relever un défi personnel et de contribuer à aider la cause de la santé mentaledes enfants au Québec, soit en vous inscrivant à titre de coureur ou en encourageant quelqu’unqui participe en faisant un don.

Plusieurs personnes de la Fondation, soit line Bellavance, Katrine demers, line guillemette,Chantal Provost et Michel Théroux (bénévole à la Fondation) et de l’Hôpital rivière-des-Prairies :Tommy Chevrette, dominique Côté, Bruno gauthier, Marie-Ève lamont et Mélanie vilandré, par-ticipent à ce défi. de plus, parents et amis se sont joints à l’équipe de la Fondation les petitstrésors et participent aussi à titre de coureurs.

Au moment d’écrire ces lignes, nous comptions près de 20 personnes dans l’équipe « Fondationles petits trésors ». la moitié de notre premier objectif est donc atteint! Quant à la collecte de fonds, notre grande meneuse est Mélanie vilandré qui, à elle seule, a amassé plus de la moitié de tous les dons reçus, suivie par Bruno gauthier, tous deux de l’HrdP. Au total, près de1 000 $ ont été recueillis, soit 10 % de notre objectif financier.

Courage à tous les coureurs et marcheurs pour ce défi caritatif au profit de la Fondation les petitstrésors.

Pour vous inscrire ou parrainer quelqu’un en faisant un don, vous pouvez le faire en ligne auhttp://www.canadarunningseries.com/monthalf/

Pour toute information concernant cette activité, communiquez avec line Bellavance à la Fondation.

de gauche à droiteà partir du haut :Marco Boisvert,Serge Archambault,Yves Maurais, line Bellavance etJulie Patry

montée de noël 2010 du Kilimandjaro : une première sortie pour l’équipe de monteurs du Kilimandjaro

l’équipe de monteurs du Kilimandjaro a entrepris son entrainement en faisant sa première sortie offi-

cielle. la randonnée de 5 heures en raquette au Mont-orford a donné quelques courbatures aux parti-

cipants, mais assurément un sentiment de fierté et d'encouragement envers ce beau projet collectif.

une sortie est prévue chaque mois jusqu’au grand départ le 13 décembre 2010.

Parmi les monteurs du célèbre Kilimandjaro, mentionnons la présence de line Bellavance, Sylvie

lauzon, Marie grégoire et Yves Salvail. Bravo pour leur courage. Je vous rappelle que l’objectif financier

de cet évènement est de remettre 150K$ à la Fondation les petits trésors. Tout en permettant aux par-

ticipants de réaliser un défi personnel, « la Montée de noël » est une activité jumelée à une campagne

de souscription et de promotion au bénéfice de la Fondation les petits trésors.

Page 17: Inter Mission: Un esprit sain dans un corps sain

La�direction�des�services�administratifs�de�l’Hôpital�Rivière-des-Prairies�accueille�un�nouveau

membre�:�frédéric�Pergallino,�chef�des�activités�de�rémunération.�

Après�avoir�passé�11�ans�comme�chef�d’équipe�du�Service�de�la�paie�au�cSSS�de�dorval-

Lachine-Lasalle,�frédéric�Pergallino�avait�soif�de�nouveaux�défis.�curieux�de�voir�ce�qui�se

passait�ailleurs,�il�a�choisi�l’Hôpital�Rivière-des-Prairies�comme�cible�pour�sa�trajectoire�pro-

fessionnelle.��

En�tant�que�chef�des�activités�de�rémunération,�il�supervise�4�employés�et�coordonne�l’en-

semble�du�processus�lié�à�la�paie.�Il�arrive�au�moment�de�l’implantation�d’un�nouveau�sys-

tème�de�paie�électronique.�un�dossier�qui�saura�le�tenir�occupé,�puisque�cette�avancée

aura�des�répercussions�sur�plusieurs�acteurs�au�sein�de�l’organisation,�nécessitant�de�revoir

de�A�à�Z�les�processus�et�façons�de�faire.

Impressionné�par�la�convivialité�du�personnel�de�l’Hôpital,�il�se�dit�heureux�de�faire�partie

d’une�équipe�aussi�chaleureuse�et�dynamique.�Il�ne�fait�nul�doute�que�l’organisation�saura

mettre�à�profit�son�expérience�et�son�efficacité!�

Bienvenue chez nous

Frédéric Pergallino un�HoMME�QuI�n’A�PAS�PEuR�dES�défIS

13

Surveillezla publicité

7 octobre 2010

Colloque organisé par la

Fondation les petits trésors et

l’Hôpital Rivière-des-Prairies

«»

Page 18: Inter Mission: Un esprit sain dans un corps sain

Comment les

nutritionnistes sont

devenues les alliées

des pédopsychiatres

De la santémentale,elles enmangent!

Page 19: Inter Mission: Un esprit sain dans un corps sain

En� santé� mentale,� la� diététiste� est

beaucoup�plus�sollicitée�qu’aupara-

vant,�constate�chantal�Robidoux�qui,

en�20�ans�à�l’HRdP,�a�vu�sa�pratique

se�métamorphoser�avec�le�change-

ment�de�clientèle�et�l’avancée�phar-

maceutique� :� «� des� molécules

complètement�différentes�ont�amené

des�effets�secondaires�tout�aussi�dif-

férents.�Les�mouvements�extrapyra-

midaux�(mouvements�involontaires)

entre� autres� ont� laissé� place� aux

gains�de�poids�et�aux�changements

métaboliques�affectant�par�exemple

les�lipides�sanguins�ou�la�glycémie.

ces�effets�touchent�des�secteurs�de

la�santé�pour�lesquels�la�diététiste�est

très� bien� formée.� Il� n’est� pas� rare

qu’en�un�ou�deux�mois,�un�adoles-

cent�prenne�10�kilos�en�lien�avec�la

médication.�c’est�assez�pour�que�le

jeune�ait�le�gout�de�tout�lâcher.�Ça

peut�être�catastrophique�pour� l’es-

time�de�soi�et�de�nature�à�compro-

mettre�la�démarche�clinique.�c’est�à

ce�moment�que�l’on�fait�appel�aux

services�des�nutritionnistes ».

Faim de loup et changementmétabolique

de�nombreux�antipsychotiques�ac-

croissent� l’appétit.�un�phénomène

bien� documenté.� S’ils� ont� une� in-

fluence� positive� sur� le� comporte-

ment,� il� n’en� demeure� pas� moins

qu’un�changement�corporel�à�l’âge

du� développement� de� l’identité

sexuelle�peut�fragiliser�davantage�le

moral�d’un�jeune�patient,�aussi�mo-

tivé�soit-il�:�«�L’effet�peut�être�specta-

culaire.� Prendre� plusieurs� kilos� en

quelques�semaines,�c’est�fréquent.�La

sensation�de� faim� est� vraiment� ac-

centuée,�jusqu’à�se�lever�la�nuit�pour

manger�dans�certains�cas.�Et�contrai-

rement�à�ce�qu’on�peut�penser,�plus

le�patient�est�maigre,�plus�rapide�sera

généralement�la�prise�de�poids »�de

spécifier�chantal�Robidoux.

Selon�certaines�études,� les�antipsy-

chotiques�affecteraient�aussi�le�méta-

bolisme,�ce�qui�changerait�l’équilibre

entre� l’apport� calorique� et� la� dé-

pense�énergétique,�explique�chantal

Robidoux.�«��Le�mécanisme�en�cause

demeure�encore�méconnu�et�com-

plexe,�mais�les�antipsychotiques�agi-

raient� entre� autres� sur� le

métabolisme�de�base�qui�est�notre

bruleur�naturel�de�calories.�En�vieil-

lissant,�notre�métabolisme�ralentit�et

brule�moins�de�calories.�c’est�pour

Le�développement�de�molécules�de�dernière�génération�en�santé�mentale

améliore�indéniablement�l’efficacité�des�traitements.�Mais�ce�gain�clinique

s’accompagne�souvent�d’un�gain…�de�poids.�Quand�un�jeune�voit�

l’aiguille�de�la�balance�osciller�10�kilos�au-dessus�de�son�poids�habituel,�il�y

a�péril�en�la�thérapie.�Pour�préserver�son�image�corporelle,�il�sera�tenté�de

cesser�sa�médication,�avec�les�conséquences�que�l’on�connait.�c’est�alors

que�les�nutritionnistes�entrent�en�jeu.�Portrait�d’une�profession�essentielle

en�santé�mentale�en�compagnie�de�chantal�Robidoux,�nutritionniste�à

l’Hôpital�Rivière-des-Prairies.

par�stéphane trépanier

15

Page 20: Inter Mission: Un esprit sain dans un corps sain

cette�raison�qu’on�engraisse�plus�fa-

cilement�avec�l’âge.�Les�antipsycho-

tiques� semblent� avoir� un� effet

semblable� sur� le� métabolisme.� on

pense�donc�qu’une�partie�du�gain�de

poids�est�attribuable�au�fait�que�les

patients�mangent�davantage�et�une

autre�est�reliée�aux�modifications�mé-

taboliques.�des�changements�qui�se

mesurent�au�niveau�du�cholestérol,

des�lipides�sanguins,�de�la�glycémie,

de�la�résistance�à�l’insuline,�etc.�et�qui

parfois� coïncident�avec� l’apparition

d’un�syndrome�métabolique*.�une

condition�médicale�précaire�pour�la-

quelle�il�est�important�d’intervenir. »

Estomac, parle-moi

chantal�Robidoux�procède�d’abord�à

une� évaluation� nutritionnelle� pour

savoir�précisément�ce�que�le�jeune

mange�quotidiennement.�à�partir�de

ce�portrait,�elle�identifie�ses�forces�et

ses�faiblesses�alimentaires,�point�de

départ�du�changement.�Est-ce�qu’il�a

tout� ce� qu’il� lui� faut� pour� sa� crois-

sance�et�son�fonctionnement�cogni-

tif?�Protéines,� lipides,�glucides,�etc.

sont�scrutés�à�la�loupe.�Les�premières

cibles�sont�alors�identifiées.�Ensuite,

place�à�l’analyse�du�comportement

du�jeune,�son�rapport�à�la�nourriture,

le� contexte� dans� lequel� il� s’inscrit,

l’historique�de�ses�habitudes�alimen-

taires.�une�démarche�essentielle�en

pédopsychiatrie.�car�il�ne�suffit�pas

de�se�faire�le�portevoix�du�Guide�ali-

mentaire�canadien�pour�modifier�les

habitudes�d’une�clientèle�psychique-

ment�éprouvée.� Il� faut� chercher,� à

même�les�caractéristiques�de�chacun,

les�meilleurs�moyens�d’influencer�les

comportements.� c’est� peut-être� en

identifiant�ces�zones�d’emprise�que

l’art�de�la�nutritionniste�s’exprime�le

mieux�:�«�comment�le�jeune�mange-

t-il?�où,�quand,�avec�qui?�à�table�en

famille�ou�seul�dans�sa�chambre�de-

vant�son�ordinateur?�Est-ce�que�les

jeux�vidéos�constituent�sa�seule�acti-

vité� et� accompagnent� ses� repas?�

Il� faut� intervenir�dans�son�contexte

quotidien.�Le�soutien�de�la�famille�est

d’ailleurs�un�facteur�de�réussite�et�je

trouve� important� de� la� rencontrer.

c’est� difficile� à� 13� ans� de� ne� pas�

toucher� aux� beignes,� gâteaux� et

croustilles�qu’il� y�a�à� la�maison.� La

motivation� du� jeune� est� aussi� un

facteur� déterminant� de� succès.

Quand�le�jeune�n’aime�pas�l’image

qu’il�projette,�perdre�ses�livres�en�trop

peut�devenir�une�grande�source�de

fierté�».�La�démarche�nutritionnelle

concourt�donc�à�ajouter�une�réussite

dans�la�vie�d’un�jeune�qui�en�a�bien

besoin.

Une culture de saines habitudesde vie s’installe

Il� existe� aussi� à� l’HRdP� une� façon

d’aborder� collectivement� les� pro-

blèmes� nutritionnels.� L’hôpital� de

jour�du�Programme�de�pédopsychia-

trie�est�actuellement�à�refondre�son

programme�des�saines�habitudes�de

vie�offert�à�ses�adolescents.�Initiale-

ment�élaboré�par�les�éducateurs,�le

programme�traite�de�l’alimentation,

de� l’activité�physique,�de� l’hygiène

corporelle,�du�sommeil,�de�l’estime

de�soi,�etc.�L’expertise�des�nutrition-

nistes�et�des�kinésiologues�a�été�mise

à�contribution�afin�de�pousser�plus

loin�le�concept,�de�bonifier�les�temps

consacrés�à�l’alimentation�et�à�l’exer-

cice�et�de�raffiner�les�activités�propo-

sées.� La� nouvelle� version� aspire

notamment�à�ancrer�dans�la�pratique

les�notions�théoriques�transmises�en

groupe.�une�façon�de�faire�atterrir�le

message� directement� dans� les� as-

siettes,� précise� chantal� Robidoux.� �

«�on�révise�le�contenu�sur�l’alimenta-

tion�de�A�à�Z�pour�que� les� jeunes,

lorsqu’ils�intègrent�l’hôpital�de�jour,

entendent�un�discours�clair,�constant

et�cohérent.�on�leur�apprend�à�cui-

siner�santé,�à�se�faire�de�saines�colla-

tions.� Par� manque� de� temps,� on

mange�moins�en� famille,�on�ne� se

transmet�plus�de�recettes,�on�achète

des�plats�tout�préparés.�Il�faut�que�les

jeunes�apprennent�à�cuisiner. »

Une démarche en amontdu tour de taille

Le�phénomène�de�la�prise�de�poids,

avec�l’introduction�de�certains�médi-

caments,� est� suffisamment� docu-

menté� pour� songer� à� faire� une�

«� référence� préventive »� en� tout

début�de�traitement,�affirme�chantal

Robidoux.�«�Il�est�important�de�recou-

rir� le�plus� rapidement�possible�à� la

diététiste�afin�de�prévenir�ou�de�ra-

lentir�le�gain�pondéral�qui�risque�fort

de�survenir.�Il�est�intéressant�d’amor-

cer� une� démarche� avec� le� jeune

avant�même�que�le�gain�de�poids�ne

lui�nuise.�L’infirmière�lui�explique�les

effets�secondaires�de�sa�médication

et�c’est�très�bien,�mais�il�faut�aussi�l’ai-

der�à�réaliser�le�changement�que�son

corps�risque�de�subir�pour�qu’il�com-

mence�à�modifier�ses�habitudes.�La

16

Page 21: Inter Mission: Un esprit sain dans un corps sain

complicité�du�pharmacien�est�éga-

lement� souhaitable.� de� par� la

connaissance�approfondie�qu’il�a

des�effets�secondaires�de�la�médi-

cation� et� des� mécanismes� en

cause,�il�pourra�être�d’un�précieux

conseil�dans�ces�cas. »�à�l’instar�de

bien�des�interventions�cliniques,�la

précocité�évite�souvent�une�dété-

rioration�prévisible�des�conditions

de�santé.

Une profession en mutation

Le� lien� entre� nutrition� et� santé

mentale�n’est�pas�nécessairement

automatique� dans� l’esprit� des

gens.�traditionnellement,�c’est�à�la

santé� physique� que� l’on� associe

l’alimentation.� Pourtant,� depuis

quelques�années,�des�liens�solides

se�tissent�entre�la�pédopsychiatrie

et�la�science�nutritionnelle.�Pour�le

plus�grand�bénéfice�de�la�clientèle.

des�liens�qui�aident�à�contrer�les

effets�pondéraux�d’une�médication

efficace,�mais�qui� étendent� leurs

ramifications� à� des� secteurs� mé-

connus�de�l’intervention�en�santé

mentale.�Que�ce�soit�pour�rétablir

une� alimentation� suffisante�pour

un�jeune�avec�trouble�de�l’atten-

tion�qui,�avec�l’administration�de

psychostimulant,�perd�l’appétit�et

montre�une�courbe�de�croissance

stagnante,� pour� redonner� le

contrôle�des�repas�à�des�parents

aux� prises� avec� un� gamin� de�

quatre�ans�qui�ne�mange�que�cinq

aliments�différents,�ou�pour�inter-

venir�sur�la�sélectivité�alimentaire

d’un�patient�autiste�rébarbatif,�les

nutritionnistes�sont�devenues�des

partenaires� à� part� entière� d’une

démarche� clinique� complète.

Parce�qu’au�fond,�tête�et�corps�ne

font�qu’un.

* Le�syndrome�métabolique�est�un�en-

semble�de�facteurs�qui,�lorsqu’ils�sont

présents� chez� un� même� individu,

constitue�un�risque�majeur�en�santé

cardiovasculaire.�La�présence�de�trois

des�cinq� facteurs� suivants�est�néces-

saire�pour�conclure�au�syndrome�mé-

tabolique�:�obésité�abdominale,�taux

élevé�de�triglycérides,�taux�de�HdL,�hy-

pertension�et�glycémie.

un�cHAPItRE�SuR�LA�SAnté�MEntALE�

bIEntôt�dAnS�LA�bIbLE�dES�dIététIStES

La�dernière�édition�du�Manuel�de�nutrition�clinique�de�l’ordre�

professionnel�des�diététistes�du�Québec�n’offrait�que�peu�de�choses

à�se�mettre�sous�la�dent�en�lien�avec�la�santé�mentale.�un�silence�qui

cependant�est�en�voie�d’être�corrigé.�En�effet,�les�diététistes�de�l’HRdP,

de� concert� avec� celles� de� l’Hôpital� Louis-H� Lafontaine� et� de� l’Institut�

douglas,�sont�à�rédiger�un�chapitre�complet�sur�la�question�pour�l’ordre

des�diététistes�du�Québec.�une�démarche�avancée�qui�est�actuellement

à�l’étape�de�la�révision.�La�nouvelle�mouture�du�guide�proposera�donc

bientôt�aux�professionnels�de�l’alimentation�des�balises�actualisées

sur�cette�facette�émergente�de�la�profession.

à�SuIvRE…

17

Page 22: Inter Mission: Un esprit sain dans un corps sain

Mélimélo

Expo-Art�était�de�retour�en�2009,�pour�le�plus

grand�bonheur�des�visiteurs.�Après�avoir�passé

son�tour�l’année�précédente,�l’exposition�a�re-

noué�avec�la�tradition�en�présentant,�au�seuil

de�la�période�des�fêtes,�les�œuvres�et�produits

artisanaux�des�employés�de�l’HRdP.�Les�18�et

19�novembre,�une�dizaine�de�kiosques,�consa-

crés�aux�talents�d’ici,�ont�envahi�de�leur�origina-

lité�les�salles�d’enseignement�de�l’Hôpital.�une

initiative�courue�et�appréciée�que�nous�vous�in-

vitons�à�découvrir�en�images.

Calendrier

l’HrDp sur le Webconsultez�notre�journal�l’Inter-Mission�comme�si

vous�le�feuilletiez��sur�le�site�Internet�de�l’Hôpital

www.hrdp.qc.ca

LISEZ-le,�PARtAGEZ-le,�téLécHARGEZ-le��

et��IMPRIMEZ-le�au�besoin.��

un�bon�geste�pour�l’environnement!

procHainement à l’HrDp!

28 avril 2010

11e symposium�sur�la�thérapie��

assistée�par�l’animal�

organisé�par�le�module�de�thérapie�assistée�par

l’animal�de�l’HRdP

visitez�le�site�Internet�de�l’Hôpital�

pour�plus�d’information�au

www.hrdp.qc.ca

Exposants�présents�:

france�beaudoin,�

Suzanne�coutu,�

carmen�deziel,�

Suzanne�Hébert,�

Andrée�Hudon,�

Sylvie�Lauzon,�

Mariette�Pelletier,�

Michel�Rolland�et�

carole�dion,�

Irène�vézina.

18

Page 23: Inter Mission: Un esprit sain dans un corps sain

l’éducateur en psychiatrie, un professionnel du quotidien

un�colloque�novateur�et�inoubliable

Quand�plus�une�place�n’est�disponible�un�mois

à�l’avance,�c’est�que�l’évènement�annoncé�ré-

pond� à� un� besoin.� Quand� au� sortir� du� col-

loque,�le�21�octobre�dernier,�l’enthousiasme�se

lit�sur�les�visages�et�que�les�commentaires�posi-

tifs�fusent,�c’est�qu’il�a�répondu�aux�attentes.

c’est�le�bilan�que�l’on�peut�faire�du�premier�col-

loque�sur�la�place�qu’occupe�l’éducateur�dans

les�soins�psychiatriques,�une�initiative�du�comité

de� l’enseignement� de� l’Hôpital� Rivière-des-

Prairies.�Pari�tenu�pour�un�colloque�qui�a�décidé

d’aborder� la� santé�mentale�du�point�de� vue

d’un�professionnel�du�quotidien�à� l’expertise

méconnue�et�essentielle.�à�cette�occasion,�des

sommités�en� la�matière�ont�été� invitées.�des

éducateurs�reconnus,�mais�aussi�des�psychiatres

et�des�professionnels�réputés�qui�exercent�leur

métier�en�étroite�complicité�avec�des�éduca-

teurs�dont�ils�estiment�le�travail.�une�brochette

de�conférenciers�éloquents�aux�expériences�va-

riées�a�su�captiver�un�auditoire�composé�d’in-

tervenants�issus�des�quatre�coins�de�la�province.

Y�ont�été�présentés�des�projets�originaux,�des

approches�novatrices�et�des�analyses�finement

produites�à�partir�d’un�riche�vécu�professionnel.

une� belle� occasion� de� ressourcement,

d’échange�et�d’apprentissage.

LE�RôLE�dE�L’éducAtEuR�En�SAnté�MEntALE

dr�Michel�Lemay,�psychiatre,�cHu�Sainte-Justine

L’éducAtEuR�SPécIALISé,�

MAILLon�IndISPEnSAbLE�En�SAnté�MEntALE

dr�André�Masse,�pédopsychiatre,�Hôpital�Rivière-

des-Prairies

LA�PLAcE�dE�L’obSERvAtIon�dAnS�LE�RôLE

dE�L’éducAtEuR

daniel�Morin,�psychologue�et�coordonnateur�cli-

nique,�centre�de�réadaptation�en�déficience�in-

tellectuelle�Gabrielle�Major

MAItRE�d'œuvRE�dE�Mon�PRoJEt�dE�vIE�:�

GuIdE�IntERActIf�du�PLAn�d'IntERvEntIon

Pauline�Grégoire,�coordonnatrice�clinique�en�éducation�spécialisée,�Institut

universitaire�en�santé�mentale�de�Québec�

Huguette�Gravel,�éducatrice�spécialisée,�centre�de�traitement�et�de�réadap-

tation�de�nemours

LES�éducAtEuRS...�à�voS�JEuX!

Sylvie�bourdon,�éducatrice�spécialisée,�Hôpital�Rivière-des-Prairies

LE�PRoJEt�«�GRouPE�d'EXPRESSIon�»

Pascal�boudreault,�éducateur�spécialisé,�centre�hospitalier�Pierre-Janet

Alain�Piché,�technicien�en�éducation�spécialisée,�centre�hospitalier�Pierre-

Janet

LA�bAnQuE�d'outILS�ISSuE�du�coLLoQuE�dES�éducAtEuRS�à�JoLIEttE

Luc�thiffault,�enseignant�et�superviseur�à� la�coordination�des�stages�en�

technique�d'éducation�spécialisée,�cégep�de�Lanaudière

Dans la dernière édition de l'inter-mission consacré àl'amour, nous avons omis d'identifier nos jeunes modèles. merci donc à pénélope andré et Jordan rubio qui ont généreusement prêté leur visage en page couverture et enpage 14 et 15, ainsi qu'à catherine Grenier qui apparait enpage 10.

19

Page 24: Inter Mission: Un esprit sain dans un corps sain

Passez donc au salon… des professionnels!

Le�26�novembre�dernier,�le�conseil�multidisciplinaire�y

allait�d’une�première�:�organiser�le�Salon�des�profes-

sionnels�de�l’Hôpital�Rivière-des-Prairies.�une�initiative

toute�consacrée�à�la�découverte�de�la�mosaïque�des

professions�qui,�en�soutien�à�la�pédopsychiatrie,�conju-

guent�leurs�champs�d’expertise�pour�offrir�aux�jeunes

patients�de�l’HRdP�le�meilleur�des�services�cliniques.

Les�employés�étaient�invités�à�parcourir�les�kiosques�in-

teractifs�d’une�dizaine�d’exposants�venus�pour�l’occa-

sion�présenter� la�spécificité�de� leur�rôle�et� la� réalité

parfois�méconnue�de� leur�quotidien.�dans�un�style

imagé,�convivial,�faisant�appel�à�la�complicité�des�visi-

teurs,� les�participants�ont�accueilli� avec�un�enthou-

siasme�communicatif�leurs�nombreux�collègues�venus

à�leur�rencontre.�un�beau�succès�qui�laisse�présager

une� éventuelle� récidive.� Merci� aux� organisateurs� :

tommy�chevrette,�Isabelle�Gemme,�Manon�Isabel�et

chantal�Robidoux.�

Mélimélo

Nouvelles du conseil multidisciplinaire

Professions représentées

conSEILLèRE�En�GénétIQuE

dIététIStE�/nutRItIonnIStE

éducAtEuR�PHYSIQuE�/

KInéSIoLoGuE

ERGotHéRAPEutE

HYGIénIStE�dEntAIRE

oRtHoPHonIStE/AudIoLoGIStE

PSYcHoLoGuE

PHYSIotHéRAPEutE

tEcHnIcIEnnE�En�dIététIQuE

tEcHnoLoGIStE�MédIcAL

20

Page 25: Inter Mission: Un esprit sain dans un corps sain

En�ce�25�novembre�2009,�journée�annuelle�de�la�reconnaissance

envers�les�professionnels�de�l’établissement,�le�conseil�multidisci-

plinaire�(cM)�n’avait�rien�laissé�au�hasard�pour�souligner�la�contri-

bution�de�ses�membres�à�la�notoriété�de�l’HRdP.�Se�donnant�des

airs�de�soirée�de�remise�des�oscars,�les�convives�ont�été�reçus�di-

gnement�dans�une�salle�somptueusement�décorée.�une�salle

bondée�d’ailleurs.�à�l’instar�des�célébrités�du�cinéma,�les�profes-

sionnels�méritants�ont�été�honorés�par�leurs�pairs.�Au�moyen�de

clips�vidéos�franchement�sympathiques,�une�quarantaine�de�pro-

fessionnels�ont�reçu�les�hommages�de�leurs�collègues�qui�se�sont

prêtés�de�bonne�grâce�au�jeu�de�la�dénonciation�positive.�Avec

un�mur�des�célébrités�en�prime�et�des�certificats�honorifiques.�un

moment�touchant,�empreint�d’humour�et�de�complicité,�qui�té-

moigne�de�l’engagement�et�de�la�qualité�des�gens�d’ici.�L’exécutif

du�cM�en�a�profité�également�pour�dévoiler�son�visuel�distinctif,

création�de� Johane� Roy�de� l’équipe�des� communications,� et

pour�lancer�officiellement�son�dépliant�de�présentation.�deux�ini-

tiatives�bellement�présentées�qui�venaient�clore�une�année�bien

remplie�et�résumée�dans�le�rapport�annuel�que�les�membres�de

l’exécutif�ont�présenté�dans�le�cadre�de�l’assemblée�annuelle.�Le

tout�accompagné�d’un�repas�de�remerciement.�de�bien�beaux

moments�pour�de�bien�bons�professionnels!

dorice�belleau

Kathy�bernard�

Sophie�bernard

caroline�berthiaume

françois�bherer

Sylvie�bourdon

cynthia�brosseau

françois�coté

Marie-José�coté

Jonathan�danis

Lyne�desrosiers

Michael�dobie

danielle�doiron

Gino�dupuis

daniel�foster

Jean-Paul�Gagné

Anne�Greshner

Pierre�Harvey

odette�Johnson

Jocelyne�Kirouak

Marie-Josée�Lacour

Marie-claude�Lafortune

Stéphanie�Laporte-Proulx

Monique�Létourneau

Suzanne�Mineault

francis�Moreau

Paule�Morin

nathalie�Parent

Jean-denis�Péloquin

christiane�Potvin

Louise�Riel

Michel�Rolland

caroline�Simard

édith�St-Jean-trudel

caroline�St-Pierre

Ghitza�thermidor

nathalie�valois

donald�venne�

Martine�verreault

une journée reconnaissance à grand déploiement

Liste des professionnels dénoncés

21

Page 26: Inter Mission: Un esprit sain dans un corps sain

R e n c o n t R e a v e c

s a c o n D i t io n p h y s i Q u e

Le� 29� octobre� 2009,� pour� un� certain

nombre�d’employés�de�l’HRdP,�l’heure

de�vérité�a�sonné.�Leur�corps�leur�a�fait

des�confidences…�sur�sa�forme.�à

vrai�dire,�il�s’agissait�d’une�séance

d’évaluation�de�la�condition�phy-

sique�offerte�gratuitement�aux

employés� sur� le� temps� du

lunch,�dans� le�cadre�de� la

campagne�des�saines�habi-

tudes� de� vie� de� l’Hôpital.

Près�d’une�centaine�d’intrépides�ont

défilé�courageusement,��allant�à�la

rencontre� de� leurs� capacités

qu’une� demi-douzaine� de� kinésio-

logues�de�l’HRdP�évaluait�sommairement.�un�succès

instantané�si�l’on�en�juge�par�la�file�d’attente�et�les�de-

mandes�de�récidive�formulées�par�ceux�et�celles�qui

n’ont� pu�bénéficier� de� l’activité.� L’automne�pourrait

amener�une�réédition�de�l’évènement,�avec�une�boni-

fication�du�concept.�à�suivre…

L’automne�dernier,�le�secteur�de�l’imagerie�médicale�de

l’HRdP�a�ouvert�ses�portes�l’espace�d’une�journée�afin

de�faire�valoir�ses�nouvelles�installations.�

Le�secteur�de�l’imagerie�médicale�de�l’HRdP�s’est�doté

de�nouveaux�équipements�permettant�le�fonctionne-

ment�en�mode�numérique.�terminées�les�pellicules,�le

secteur�utilise�désormais�un�système�informatisé�en�ré-

seau�:�le�PAcS�(Picture�Archiving�and�communication

System)�qui�transmet�et�archive�les�images�médicales,

assurant�ainsi�une�plus�grande�accessibilité�et�une�meil-

leure�qualité�d’image.�

faisant�partie�d’un�réseau�partagé�regroupant�16�éta-

blissements�de�santé,�le�secteur�d’imagerie�médicale�de

l’HRdP�a�pour�mission�d’offrir�des�services�de�radiogra-

phie�aux�patients�admis�et�inscrits�à�l’Hôpital.�Il�offre�éga-

lement� au� personnel� de� l’Hôpital� détenant� une

prescription�médicale�la�possibilité�d’avoir�accès�au�ser-

vice� de� radiographie.� cette� avancée� place� l’Hôpital

Rivière-des-Prairies�à�la�fine�pointe�de�la�technologie�en

matière� de� procédés� et� d’équipements� radiogra-

phiques.

Mélimélo

le secteur

de l’imagerie

médicale de

l’HRDP fait peau

neuve!

JouRNée

PoRteS

ouveRteS :

Page 27: Inter Mission: Un esprit sain dans un corps sain

L’Hôpital-Rivière-des-Prairies�est

un�précurseur�dans�l’intégration

des�animaux�dans�un�contexte

thérapeutique�en�milieu�hospi-

talier.� c’est� ce� que� nous� ap-

prend�Josée�Saint-Louis�dans�le

chapitre�qu’elle�a�écrit�dans� le

livre� Zoothérapie,� nouvelles

avancées�:�«�Le�module�de�thé-

rapie� assistée� par� l’animal� de

l’Hôpital�Rivière-des-Prairies�:�un

projet�novateur�pour�l’époque,

une�approche�marginale�en�mi-

lieu� hospitalier� »� qui� paraitra

prochainement.

écrit�et�supervisé�par�le�psycho-

logue�Georges-Henri�Arenstein

et� plusieurs� autres� collabora-

teurs,� ce� livre� sera� publié� aux

éditions�option� santé�et� traite

des�bienfaits�et�des�avancées�de

la�zoothérapie.

dans�son�chapitre,�Josée�Saint-

Louis�retrace�l’évolution�des�17

années�d’existence�du�module

de�thérapie�assistée�par�l’animal

de�l’Hôpital�Rivière-des-Prairies.

on�y�apprend�entre�autres�qu’à

la�fin�des�années�70,�une�mini-

ferme� estivale� était� implantée

sur�les�terrains�de�l’Hôpital,�une

première�du�genre�au�Québec!

Plusieurs�projets�expérimentaux

permettent�par�la�suite�d’obser-

ver�d’intéressantes�modifications

dans�le�comportement�des�pa-

tients� en� contact� avec� les� ani-

maux�et�donnent�naissance,�en

1993,� au�module�de� thérapie

assistée�par�l’animal�de�l’HRdP,

appelé�le�module�tAPA.�

fréquenté�tant�par�les�patients

hospitalisés�que�par�les�patients

en�consultation�externe,�le�mo-

dule� de� thérapie� assistée� par

l’animal�se�démarque.�dans�ce

local�aménagé�pour�les�besoins

de�la�cause,�les�patients�côtoient

des� animaux� pour� y� faire� des

apprentissages� et� développer

des�habiletés�sociales�telles�que

le�sens�des�responsabilités,�l’es-

time�de�soi�et�la�diminution�des

comportements�inadéquats.�

Responsable�du�module�de�thé-

rapie� assistée� par� l’animal� de-

puis� sa� création,� Josée

Saint-Louis,� cette� amoureuse

des�animaux,�expose� les�bien-

faits�de�l’animal�dans�un�proces-

sus�thérapeutique.�à�la�lecture

de�ce�chapitre,� il�est� fascinant

de�découvrir�comment�l’évalua-

tion� psychophysiologique� en

zoothérapie�associée�à�l’obser-

vation�des�comportements�per-

met� de� mieux� cerner� et� de

mieux�comprendre�la�probléma-

tique� d’un� patient� ayant� un

trouble�envahissant�du�dévelop-

pement.

l’animal utilisé

dans un contexte thérapeutique

PAS�SI�bêtE�QuE�ÇA!

23

Pour cette chronique,

l’Inter-Mission invite un

jeune, un membre du

personnel ou un parent

à découvrir un livre de

la Bibliothèque de

l’Hôpital

Rivière-des-Prairies et

à le commenter.

Les ouvrages cités

dans cette rubrique

sont donc tous

disponibles à la

Bibliothèque de l’HRDP.

ce�chapitre�fort�intéressant�est

également�ponctué�de�plusieurs

recommandations�quant�à�l’im-

plantation�et�l’organisation�d’un

module� tAPA.� de� la� sélection

aux� soins� des� animaux,� en�

passant� par� les� ressources�

physiques,�matérielles�et�finan-

cières.� tous� les�aspects�néces-

saires�pour�réaliser�un�tel�projet

sont� abordés.� Les� précieux

conseils�exprimés�dans�cet�ou-

vrage�intéresseront�tous�les�pas-

sionnés�du�genre�animal.�

un�livre�à�lire�:�Zoothérapie,�nouvelles

avancées,�par�Georges-Henri�Arenstein

&�collaborateurs�aux�éditions�option

santé,�Québec.�

Intéressé par la zoothérapie?

Participer�au�11e symposium

sur�la�thérapie�assistée�par

l’animal�de�l’HRdP�le�28�avril�

prochain�(pour�plus�de�

détails,�consultez�la�

section�mélimélo�de

ce�journal�ou�le�

site�Web).

ww

w.h

rdp.

qc.ca

Page 28: Inter Mission: Un esprit sain dans un corps sain

Le CECOM présente…

Tous les documenTs produiTs ou disTribués par le cecom sonT réperToriés

sur noTre page Web sur le siTe inTerneT de l’Hrdp : WWW.Hrdp.qc.cails sonT aussi disponibles pour le prêT à la biblioTHèque de l’HôpiTal.

Vous désirez plus d’informaTion sur nos documenTs? n’HésiTez pas à nous conTacTer : 514 328-3503

Le�diagnostic�de�trouble�bipolaire�chez�l’enfant

est�pour�certains,�fréquent;�pour�d’autres,�il�ne

devrait�jamais�être�posé.�Mais�de�l’avis�de�tous,

ce�diagnostic�nécessite�la�mise�en�place�de�ba-

lises�strictes,�reconnues�internationalement.

«�Le�trouble�bipolaire�chez�l’enfant�»�propose

deux�documents�vidéos�qui�font�le�point�sur�la

question� du� trouble� bipolaire� chez� l’enfant.

dans�le�premier,�intitulé�«�des�symptômes�au

traitement »,�le�docteur�Jean-Jacques�breton,

responsable�de�la�clinique�des�troubles�de�l’hu-

meur�de�l’Hôpital�Rivière-des-Prairies,�fait�état

des�considérations�cliniques�actuelles�du�trou-

ble�bipolaire�chez�l’enfant.�Illustrations�cliniques

à�l’appui,�il�décrit�les�symptômes�spécifiques�qui

signent�le�diagnostic�de�ce�trouble�tout�en�les

différenciant�des�symptômes�non�spécifiques

qui,�eux,�peuvent�relever�de�pathologies�au-

tres.� Il�décrit�également�les�autres�caractéris-

tiques�cliniques�dont�on�doit�tenir�compte�pour

poser�le�diagnostic.�Par�la�suite,�il�aborde�les

différentes�formes�de�traitement�et�la�question

de�l’hospitalisation�pour�terminer�sur�une�note

optimiste�en�parlant�de�l’évolution�de�la�mala-

die�et�des�moyens�mis�en�œuvre�pour�prévenir

les�rechutes.�

Le�second�document,�«�un�diagnostic�contro-

versé »,� donne� la� parole� au� docteur� david

cohen,�chef�du�Service�de�psychiatrie�de�l’en-

fant�et�de�l’adolescent�au�cHu�Pitié-Salpétrière

à�Paris,�qui�s’interroge�à�savoir�si�le�recours�au

diagnostic�de�trouble�bipolaire�(tb)�chez�l’en-

fant�(ou�pédiatrique)�apporte�quelque�chose

de�positif�pour�la�pratique�clinique.�En�se�réfé-

rant�au�contexte�historique,�il�avance�qu’on�a

peut-être�glissé�trop�aisément�du�trouble�bipo-

laire�chez�l’adulte�à�celui�de�l’enfant�en�omet-

tant� d’y� préciser� certaines� caractéristiques,

notamment�la�nécessaire�présence�de�périodes

d’euthymie,�ou�en�intégrant�un�peu�vite�la�no-

tion�de�cycles�courts.�Le�docteur�breton�pour-

suit� dans� la� même� veine� en� abordant� les

notions�de�phénotype�étroit�qui�devrait�être�ré-

servé�au�diagnostic�de�trouble�bipolaire�chez

l’enfant�et�de�phénotype�large�qui,�lui,�devrait

être�appliqué�strictement�au�diagnostic�de�trou-

ble�sévère�de�la�régulation�de�l’humeur.�Il�ter-

mine� en� résumant� les� différentes� pistes� de

recherche� et� formule� l’espoir� d’atteindre� un

consensus�international�sur�ce�diagnostic�qui

demeure�toujours�extrêmement�controversé.

Réalisation�:�Richard�Martin�et�

Pierre�H.�tremblay,�pédopsychiatre.

Production�:�cEcoM�et�Programme�de�

pédopsychiatrie�de�l’Hôpital�

Rivière-des-Prairies,�2009.

distribution�:�cEcoM�de�l’HRdP.

La�trousse�Moi,�comme�parent…,�outil�de�soutien

au�développement�des�compétences�des�parents

d’enfants�de�0�à�5�ans,�pour�laquelle�la�demande

ne�semble�pas�se�tarir�depuis�sa�parution�en�2008,

se�voit�maintenant�enrichie�d’un�volet�complémen-

taire�dédié�aux�parents�d’enfants�de�6�à�11�ans.

L’addition�d’un�volet�complémentaire�à�la�trousse

Moi,�comme�parent…�vient�combler�un�manque

de�matériel�d’intervention�auprès�des�6-11�ans�et

de�leur�famille.

développé�par�le�cEcoM�de�l’Hôpital�Rivière-des-

Prairies,�en�partenariat�avec�Suzanne�Lavigueur,

Ph.�d.,�le�groupe�de�recherche�QEMvIE�et�le�centre

jeunesse�de�Montréal�–�Institut�universitaire,�le�volet

complémentaire� 6-11� ans� de� la� trousse� Moi,

comme�parent…�a�notamment�été�réalisé�grâce�au

soutien�financier�de�QEMvIE�et�du�cJM-Iu�ainsi�qu’à

l’expertise�d’un�groupe-conseil�composé�d’interve-

nants�du�centre�jeunesse�de�Montréal.�

• Des symptômes au traitement (vidéo, 32 min.)

• un diagnostic controversé (vidéo, 23 min.)

LA�2e édItIon�dE�LA�tRouSSE�MoI,�coMME�PAREnt…,�revue�et�augmentée!

Pour�plus�d’informations,�communiquez

avec�Maureen�Zappa,�coordonnatrice�du

cEcoM.

Production�:�cEcoM�de�l’HRdP,

Suzanne�Lavigueur,�QuEMvIE,�cJM-Iu,

2010.

distribution�:�cEcoM�de�l’HRdP.

le trouble bipolaire chez l’enfant :