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K-zino Faites vos jeux

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Page 1: K-zino Faites vos jeux
Page 2: K-zino Faites vos jeux

2 15 novembre 2012No 741

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEF

SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Marie-Brunette B. MAINSOURGaëlle C. ALEXIS

RÉDACTIONJoël FANFANDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Daphney Valsaint MALANDREMyria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNElisée DécembreJunior Plésius LouisPeguy Flore PierreRaphaël FéquièreEnock NéréLégupeterson Alexandre

CORRECTIONJean-Philippe Étienne

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson EstèvePhotographesFrédérick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel Louis

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

12,350FANS

Le magazine People a élu mercredi l’acteur américain aux gros bras Chan-ning Tatum «homme en vie le plus sexy» de la planète en 2012, celui-ci répliquant en échange que l’hebdomadaire spé-cialisé sur les célébrités faisait vraiment fausse route en le choisissant.

Cet ancien mannequin de 32 ans, d’origines irlandaise, française et amé-rindienne, a notamment joué dans des grosses productions américaines comme «G.I. Joe: Le réveil du Cobra», «21 Jump Street» ou encore «Magic Mike».

Réagissant à cet honneur décerné lors d’un événement annuel très attendu du magazine à New York, Channing Tatum

Channing Tatum : l’homme le plus sexy du monde !

a toutefois lancé, modeste, selon People: «Vous faites vraiment fausse route avec moi».

Sa femme Jenna Dewan-Tatum a indi-qué au magazine que son mari faisait de la sculpture, aimait évoquer des passages de l’écrivain et poète Edgar Allan Poe, ou encore excellait dans la pratique des massages.

Avant lui, rien de moins que George Clooney, Matt Damon, Brad Pitt ou encore Johnny Depp avaient remporté cette récompense du célèbre magazine. L’an dernier, l’acteur de «Very Bad Trip» (The Hangover) Bradley Cooper avait décroché la tête du classement.

Finalement, Dream Promo est la compagnie des grandes affiches. Après de nombreux événements déjà réalisés dans la capitale haïtienne et sur la Côte des Arcadins, l’équipe de Dream annonce «Décembre Flash-back».

Cette série d’activités commencera le vendredi 28 décembre 2012 avec Mizik-Mizik au Karibe Hôtel. Cela continuera le lendemain samedi 29 décembre avec Tabou Combo et Les Difficiles de Pétion-Ville, à Tara’s. Et le dimanche 30 décem-bre, ce sera la grande soirée rétro avec Konpa Kreyòl à Tara’s.

Hugline Jérôme, numéro un de Dream Promo, annonce que son équipe se donne comme objectif de réaliser de grands événements avec les groupes disparus de la scène musicale dont le Scorpio, Les Difficiles, Dega, etc.

Elle en a profité pour faire savoir que Dream Promo va étendre ses activités sur plusieurs saisons. La première, « Décem-bre Flash-back », à l’occasion des fêtes de fin d’année. La deuxième est déjà prévue pour la St-Valentin 2013, et la troisième saison aura lieu en été 2013.

Gilles Freslet ([email protected])

Dream Promo fera « Décembre Flash-back » !

Après moult négociations, la soirée flash-back de Konpa Kreyòl aura finale-ment lieu à Port-au-Prince.

Il ne s’agit cependant pas du retour définitif de Konpa Kreyòl, et cette soirée n’aura rien à voir avec Nou Krezi ou Kreyòl La. Tara’s La Sapinière, dans les hauteurs de Pétionville, abritera cet évé-nement le dimanche 30 décembre 2012.

Dream Promo est l’initiateur de ce «méga show» et a voulu faire revivre le bon vieux temps aux fans de ce que fut Konpa Kreyol. Les cinq membres clé de l’ancienne formation Konpa Kreyòl, Ti Joe Zenny, David Dupoux, Stanley Hérissé, Loulou et Théo, seront présents à cette soirée flash-back et essaieront de combler au mieux ceux qui feront le déplacement.

Selon Hugline Jérôme, l’une des responsables de Dream, les deux parties, Ti Joe et David et tous les ex-membres de Konpa Kreyòl, se sont mises d’ac-cord pour la tenue de cette soirée après environ un mois de négociations. « C’est confirmé à 95 %, mais on attend la si-gnature du contrat avant de publier une note officielle la semaine prochaine, soit le lundi 19 novembre », a-t-elle fait savoir dans la soirée du mardi 13 novembre 2012.

Konpa Kreyòl soirée flash-back à Tara’s !

Le ticket de participation sera accessi-ble à 50 ou 60 USD.

En ce qui a trait aux musiques qui seront jouées au cours de cette soirée, rien n’est encore dit, mais, l’on a appris que David Dupoux aurait pris en charge la programmation.

Contacté au sujet de la soirée de Konpa Kreyòl à Tara’s le 30 décembre

prochain, David Dupoux a préféré nous référer à Hugline Jérôme. Toutefois, il confirme que l’événement aura lieu. Ti Joe Zenny est du même avis.

Gilles Freslet ([email protected])

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315 novembre 2012No 741

dre, en revanche, déborde d’énergie. Le benjamin de la bande se défoule sur ses tambours avec toute la fougue de ses 23 ans. Jimmitry, quant à lui, est en retard. Le gongiste a été retenu dans une fouille de la circulation. On le lui pardonne vite, sachant que ces dernières nous tombent toujours dessus quand on est le plus pressé. « Tu n’as pas raté grand-chose », le rassure maestro Ricky toujours pen-ché sur son keyboard. La répétition peut donc suivre son cours.

Les morceaux s’enchaînent. « A contre-temps », « I’ll be there », « Kè mwen kontan » puis « Tou gòl »… Autant de titres que le groupe soumettra à l’appréciation du public ce vendredi. Mais surtout autant de compositions qui mettent en évidence le caractère hétéro-clite de cette jeune formation musicale. « Oui, K-Zino est un groupe compas. Mais nous avons été influencés par de nombreux autres groupes et tendances. Et on ne cesse de chercher des nouveau-tés », explique Gérald. « On reproche au compas d’être monotone depuis un certain temps. K-Zino veut changer ça en y apportant un son nouveau, et on pense avoir réussi. Je concède qu’on ne l’a peut-être pas fait d’un coup. Mais à défaut d’avoir réussi à révolutionner le compas, on l’a réformé », ajoute le jeune homme avant de consulter du regard maestro Ricky. « Nous avons aussi travaillé avec plusieurs artistes venus d’horizons divers tels que Fabrice Rouzier, Kéké Bélizaire,

Bricks, T-Ansyto, Power Surge, Thaina Corvington et Vladimir de Kreyòl La », complète ce dernier.

Tout ce beau monde ne participe hé-las pas à la répétition. Mais puisqu’il faut à tout prix faire sans eux, Gérald reprend avec application les voix de Thaina Cor-vington dans « A contre-temps », puis de Bricks dans « Tou gòl ». Le groupe a ma-nifestement gagné en maturité. Pendant ses quatre ans d’existence, il a évolué en termes de production et de composition. L’équipe, surtout, a considérablement changé. Des musiciens initiateurs du mouvement, il ne reste pratiquement que Yves Gérald Chéry, qui a fait ses débuts avec 100 degrés à Le Normalien, son Alma Mater, comme il prend plaisir à l’appeler. Le jeune chanteur a été par la suite rejoint par de nombreux autres artistes pour une nouvelle version de K-Zino. Jimmitry François, transfuge de AJT ; Macé Wide, bassiste qui au fil de ses quinze années de carrière a trainé sa bosse un peu partout ; Johnson Étienne, qui a fait ses ailes en prêtant ses services à divers groupes haïtiens ; Alexandre Louis Émilio Junior, passionné de mu-sique de toujours qui a intégré K-Zino après avoir fait ses débuts dans Antidote ; Jerry Wagner Fonrose, qui après une expérience pas particulièrement réussie avec TNT, espère faire une longue route avec le groupe ; et aussi Jean-Richard Bien-Aimé (Maestro Ricky), ancien mem-bre de Toxic à qui l’on doit entre autres

le titre à succès « Histoire cachée ». Ces expériences et ce savoir-faire acquis de parts et d’autres devraient faire la force de la jeune formation musicale.

Satisfaite de compter dans ses rangs tous ces jeunes musiciens talentueux, la bande à Gérald affirme avoir « un dream team », l’équipe avec laquelle la victoire est certaine. D’où le titre de leur premier album, « Tou gòl », qui, d’après leurs pré-visions, devrait être un véritable succès.

Cet opus comporte dix morceaux de styles différents, allant de la musique caribéenne au zouk en passant par le compas. Principalement écrits par Gérald et Maestro Ricky, les textes traitent de sujet variés alliant le romantique au social. On a aussi la chance d’apprécier les voix de Jerry et de Maestro Ricky sur l’album. « Dans K-Zino on fait avant tout un travail d’équipe », explique ce dernier. « Le public retrouvera sur l’album plu-sieurs chansons pour lesquelles d’autres membres du groupe ont des crédits. Il y a aussi une chanson que j’ai composée dans le temps avec Jude Deslouches, mon ami de toujours, avec lequel j’ai formé mon premier groupe. Et même si une chanson a été composée par Gérald ou moi, du point de vue arrangements musicaux, les autres y ont contribué et le produit final résulte du travail de chaque membre du groupe », affirme le maestro, fier du travail de ses poulains.

Forts de l’accueil positif reçu par leurs singles « Yon bon zanmi » et « Tou gòl » et le succès de la vidéo de cette dernière chanson, qui, en tout juste un mois a totalisé près de 20 000 vues sur Youtube, les messieurs de K-Zino semblent prêts à partir à la conquête de l’univers musi-cal haïtien. Des prestations sont donc prévues, et le groupe compte vidéocliper plusieurs des chansons qui figurent sur l’album.

En attendant la concrétisation de ses vœux, la bande à Gérald Chéry continue à se préparer pour cette première prise de contact avec le grand public en vue de vite devenir une nouvelle addiction. Outre la prestation de K-Zino, l’assistance aura droit à un CD « Tou gòl », un maillot, un poster et un sticker frappés à l’effigie du groupe et le calendrier K-Zino 2013. Les artistes Power Surge, Bricks de Bari-kad Crew, Wanito, Fabrice Rouzier, Kéké Bélizaire, Thaina Corvington et Tony Mix devront eux aussi contribuer à la réussite de cet événement si assidûment préparé.

Minuit passé d’une bonne trentaine de minutes. Épuisés mais satisfaits, les musiciens regagnent leur véhicule respectif. Une fois encore, le programme de ce vendredi 16 novembre a été revu, retouché et remanié. Tout semble enfin prêt pour cette grande soirée de vente-signature. Pourtant, ces amants de la musique n’hésiteraient pas une seconde à se retrouver à nouveau pour une ultime mise à jour, un énième remaniement.

A vous maintenant, chers fans et chers lecteurs, de faire vos jeux !

Daphney Valsaint Malandre

La soirée est déjà bien avancée. Dans un quar-tier relativement isolé de Bourdon, les membres du groupe K-zino se réu-nissent pour une énième séance de répétition. Ils portent encore les traces d’une longue journée de travail. Mais leur déter-mination aura sans doute raison de leur fatigue. On est à quelques jours seulement de la vente-signature de « Tou gòl », leur premier album, prévue pour ce vendredi 16 novembre à The Bac-kyard. Ce sera aussi leur première véritable perfor-mance avec cette nouvelle équipe. Cette prestation, ils la préparent depuis un bon bout de temps déjà, mais comme le dit si bien Boileau, « Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage, polissez-le sans cesse […] ».

K-ZINOFAITES VOS JEUX !K-ZINOFAITES VOS JEUX !

Maestro Ricky, égal à lui-même, donne le ton et apporte les derniers arrangements. On essaie, ajoute, enlève et reprend.

L’heure n’est plus à la paresse. Il n’est pas question de se ménager. Ce soir, ils joueront jusqu’à épuisement. Pourtant l’ambiance est conviviale. Gérald, le chanteur principal, s’octroie trop souvent des « pause-téléphone », et Jerry, guitare en bandoulière et pied sur les pédales, échange de temps à autres des commen-taires avec Wide, le bassiste. Johnson somnole un peu derrière sa batterie. Mais la répétition ne fait que commencer. Il aura tout le temps de se réveiller. Alexan- Alexandre, Johnson, Wide et Jimmitry

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4 15 novembre 2012No 741

Haïti accueillera le Premier Atelier d’Art International 2012 du 20 novem-bre au 2 décembre 2012. Cet événement de grande envergure rassemblera une trentaine de peintres venant de douze pays différents et une dizaine de pein-tres haïtiens. L’objectif de cette grande première est, selon Patrick Cauvin, la figure de proue de ce projet, de favori-ser le partage des éléments artistiques de tous les peuples qui seront représen-tés. L’Albanie, l’Allemagne, l’Argentine, la Roumanie, le Mozambique, l’Egypte sont parmi tant d’autres les pays dont des spécialistes en art vont pouvoir non seulement nouer connaissance avec le potentiel artistique haïtien, mais surtout partager leurs expériences et leurs tech-niques tout en permettant aux jeunes Haïtiens issus de toutes les couches socia-les du pays de s’informer sur la richesse artistique de douze peuples distincts.

Le menu de cette activité consistera en ateliers de travail (les artistes vont peindre ensemble), en expositions, visites guidées : une journée a Jacmel, visite de la Mupanah, visite du village de Noailles, de Bassin Zim, de Fort Jacques, sans oublier nos plages ensoleillées. Pour clôturer l’événement une grande exposition aura lieu, suivie d’un atelier pour enfants qui sera coordonné par une peintre, Vicky Frisch, à en croire M. Patrick Cauvin, qui se dit prêt à consentir tous les sacri-fices possibles pour la réalisation de ce projet.

Tout le monde est invité à venir voir les artistes à l’œuvre, spécialement les étudiants de l’Enarts et les artistes haïtiens en général.

Atelier d’Art International en HaïtiUne grande première

À la Recherche du temps perdu, de Marcel Proust (Goncourt 1951). Gallimard, 1946-47

Chez Marcel Proust, il faut pouvoir apprécier la réunion, l’organisation des sensations et des souvenirs. Car ceux-ci reviennent souvent, à divers moments du déroulement du récit, comme des bouts de temps s’infiltrant dans d’autres temps, pour exposer les instants de rêve-rie d’un romancier doté d’une sensibilité maladive.

La scène où l’auteur plonge sa ma-deleine dans l’eau tiède d’une tasse de thé, tandis que carillonnent les cloches de la petite église de Cambrai et que se déclenche en même temps le récit de l’enfance, marque sans doute le moment le plus fort du système proustien. Voici la phrase :

« Je portai à mes lèvres une cuille-rée du thé où j’avais laissé s’amollir un morceau de madeleine. Mais à l’instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tres-saillis, attentif à ce qui se passait d’ex-traordinaire en moi. Un plaisir délicieux m’avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause. Il m’avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même façon qu’opère l’amour, en me remplissant d’une essence précieuse : ou plutôt cette essence n’était pas en moi, elle était moi. »

La Recherche est une œuvre que je re-lis de temps à autre, même si je me perds à chaque fois dans l’espace labyrinthique des phrases d’une longueur infinie ; et, si bien ciselée, que je sais quand repren-dre mon souffle, afin d’arriver satisfait jusqu’au point terminal.

L’Herbe, de Claude Simon (Nobel de littérature 1985). Éditions de Minuit, Paris, 1958

Mon préféré parmi les écrivains du « Nouveau Roman ». Il y a aussi chez Simon, un mélange entre le souvenir, le rêve et le présent, pour l’orchestration d’un beau chant poétique et l’organisa-tion d’un déferlement d’images s’enchaî-nant indéfiniment.

Simon est un auteur qui arrive à raconter des histoires, tout en procédant par éclatements, par découpures du réel en fragments d’instants, le tout circulant sans arrêt dans le texte. Cette organisa-tion textuelle fait penser à un patchwork d’images, où, malgré les hésitations, les immobilisations, le texte arrive à faire cir-culer des moments de la réalité de tous les jours où nous retrouvons, entre autres choses, des scènes de jalousie entre des couples, des vieillards qui tombent en se baignant, un travailleur de la terre qui devient professeur, l’exode accompagné des malheurs de la guerre, en 1940. Ce roman, l’Herbe, un livre que j’ai beau-coup aimé et qui m’a porté à admirer ce que Barthes a appelé « Le régime du Comme si ».

Le Procès, de Frantz Kafka. Flam-marion, Paris, 1983

Kafka introduit un personnage sans aucune référence biographique, parfois sans nom (juste l’initiale K de son propre nom). C’est l’homme pris dans des situa-tions toujours sans issue, tel le héros du Procès qui est jugé et condamné à mort, pour un crime non-identifié, qu’il n’avait pas commis.

L’univers dictatorial qu’a connu notre Haïti se rapproche de beaucoup du

monde kafkaïen. Un jeune homme qui, comme moi, a grandi jusqu’à la veille de sa vingtaine dans le cadre étouffant du régime de Duvalier, a une idée de l’atmosphère des romans de Kafka. Je me souviens d’une scène en particulier à même d’illustrer le côté à la fois ubues-que et oppressant d’un tel régime. À la fin des années 50, les arrangements sont faits pour que j’aille poursuivre mes étu-des à Nice où vie une branche familiale. Mon billet est acheté à la Maison Vital : je pars par voie de mer pour l’Europe. Du jour au lendemain, une interdiction de départ met fin à mes projets. On me dit pourquoi : Mon nom ne descend pas. Descendre d’où, ai-je alors demandé. Du palais national !, m’a-t-on répondu ! Nous sommes en plein, dans une absurdité kafkaïenne ! Quelqu’un peut-il m’expli-quer cette affaire de nom qui ne descend pas. Non ! Personne !

Au sein d’une société où tout le mon-de vit en tremblant de peur, où un père de famille sort un matin et ne revient pas le soir. Où personne n’ose questionner pareille disparition, même pas les enfants et la veuve qui savent pourtant que le pater familias a été broyé par la machine mortuaire des Tontons macoutes. Qui pourrait courir le risque de vous aider à faire descendre votre nom. Comme le dit si bien Kundera qui a lui aussi vécu sous un régime similaire, le monde kafkaïen a été, à une époque de sa vie, son monde de tous les jours.

Gouverneurs de la Rosée, de Jac-ques Roumain. Éditeurs français réunis, Paris, 1946

Une double réussite ! Sur le plan lin-guistique d’abord et sur celui ensuite du déroulement d’une magnifique histoire d’amour qui prend fin avec une double ouverture sur la vie : la naissance d’un bébé et la découverte d’une source d’eau miraculeuse.

Quel délicieux mélange entre le fran-çais et la langue créole haïtienne pour la création d’une esthétique empreinte d’une sensibilité hors pair ! Il y a des phrases dans cet ouvrage qui font appel à diverses significations, selon qu’on est uniquement francophone ou selon qu’on

« Un livre est un outil de liberté », Jean Guéhenno.

Le poète, romancier et homme de théâtre Josaphat Robert Large est né un 15 novembre, en 1942, à Jérémie. Il est parti étudier la linguistique, l’anglais et la photographie aux Etats-Unis après son cursus classique. En 1976, Large participe au Sermac (mouvement culturel de Fort-de-France) aux côtés de Césaire et fonde avec Georges Castera, Syto Cavé Jacques Charlier la troupe Kouidor. Dans l’édition d’aujourd’hui, les livres qui l’ont marqué.

a une connaissance des deux langues. À Paris, où je me trouvais lors d’une de mes lectures de Gouverneurs, j’avais demandé à des amis français de me faire part de leur interprétation de certaines de ces phrases. La réponse était toujours la même. Tandis que ces mêmes phrases évoquaient autre chose pour le lecteur avec la racine créolophone. Et, incroya-ble mais vrai, dans la coulée phrastique, toutes ces significations se côtoient et s’entre-pénètrent même, sans le moindre accroc.

Et cette histoire d’amour où les idéologies se confrontent. Un Manuel de Cuba face à un Gervilien rétrograde. C’est en fait l’amour qui triomphe, avec la renaissance de l’espoir offerte par l’eau et par un nouveau-né.

Du mouvement et de l’immobilité de Douve, d’Yves Bonnefoy

Quelle immensité ! Mon poète préféré. La formation philosophique oriente son inspiration vers un choix de mots qui clouent les vers dans un vrai universel : celui qui appartient à tous. Bonnefoy montre un vif intérêt pour les travaux du philosophe danois Kierke-gaard. L’angoisse qui enferme ce dernier dans un constant débat entre la mort et la pensée, le fascine. Est-ce pour cela que le deuil, la pensée de la mort, sont des thèmes récurrents dans la poésie d’Yves Bonnefoy ?

Mais pourquoi, en lisant cet immense poète né à Tours, Indre-et-Loire, en Fran-ce, je sors avec l’impression qu’il pourrait être de l’Anse d’Azur, dans la région de ma belle Grand’Anse ? C’est que certains de ses poèmes se promènent avec des vers portant l’odeur de certaines choses du passé, créant ainsi une atmosphère qui me replonge dans le bain de l’en-fance.

L’envie me prend souvent de relire Bonnefoy, quand je retourne à Cyvadier, dans ma cahute à flanc de montagne. Où le premier matin du retour, je récite son poème qui se termine ainsi :

Propos recueillis parPéguy F. C. Pierre

[email protected]

Des livres qui ont marqué …

Josaphat Robert Large

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515 novembre 2012No 741

J’ai, en tant que vieille dame, une certaine carrière. C’est pas comme ces luménas ou daratis dont on dit : « Yo gen karyè » non ! Je sais qu’il y a des lecteurs (des lectrices surtout, hmm, hmm) qui n’attendent que le jour où un espace de réponse sera créé pour mettre pour moi, parce que sans le vouloir - je mens, je le veux bien propre - , je mets le doigt sur beaucoup de choses. Et quand je parle de carrière, il y en a déjà dont le cœur saute, parce qu’ils ont compris que ce qu’ils savent, je le sais aussi !

Mais mes amis, expliquez-moi donc pourquoi les gens sont toujours si suspects ? Si vous voulez faire quelqu’un monter sur ses grands chevaux, après qu’il ait énoncé quelque chose, dites calmement : « Hmm, hmm, ce que je pensais c’est bien ça… » Vous serez surpris de la réaction générale ! Hein? Sa w te panse a ? Hein, poukisa ou di sa ?, etc. Comme quoi, il n’y a pas que dans le domaine du sable et de l’or qu’on trouve des carrières… Bon, même ceux qui ne portent pas de bijoux sont frijèt frijèt quand on lance la phrase « Tout moun gen on grenn zanno kay ofèv!» Moi j’aimerais bien que ces orfèvres me fassent cadeau de tous ces ‘grains d’anneaux’. D’une part ils enlèveraient une cause de stress aux propriétaires suspects et, d’autre part, combleraient les multiples piercings à mes oreilles (ne cherchez pas ailleurs, de toutes les façons, un anneau se perdrait dans la graisse, à moins que je n’accroche un cerceau à mon nombril… )

La scène se passe là, sous nos yeux. Nous côtoyons les acteurs de si près que nous ne nous rendons même plus comp-te que nous sommes sur les planches, dans les coulisses, partout au théâtre de la vie. Eh oui ! C’est bien de théâtre qu’il s’agit. Allez donc croire tout ce que vous voyez ! Na sezi ! Tout moun ap fè teyat !

Je me rappelle une fois un client qui est entré dans mon département (j’étais banquière à l’époque, m di nou m gen karyè). Bien mis, la clé de la 4x4 flam-bant neuve nonchalamment en rotation ventilatorienne au bout de son index droit, il explique au téléphone (cellu-laire te fèk alamod) à l’ingénieur que le soleil entre à flots dans le vivoir, donc il faudra commander et installer de toute urgence un vitrail aux teintes légèrement « fumées », car il ne veut pas perdre cette superbe vue sur le jardin, quand même hein ! Ce serait une insulte au paysagiste qui a fait le voyage d’aussi loin rien que pour faire son landscaping, etc, etc. Ok. Le directeur du crédit est libre et le reçoit, il ne reste pas longtemps. Ma collègue, sous le charme, suit son beau dos de sportif… et son rêve jé kalé est soudai-nement interrompu par le directeur qui sort de son bureau, s’assure que le client est bien parti, et pousse un tchuipé si fort et si puissant qu’on se croirait devant une chaudière d’huile de «5 Coins»0 : «Tchuipppppps…, ce paquet de dettes a

DE VOUS A MOI

CARRIERE

le culot de venir demander une rallonge! Li genleu konprann labank la se on stu-dio, li vin mete grèffff tchuippppp ! »

C’est ça, oui! Quand on voit PDD on croit que c’est le rappeur P-Diddy et bienvenue afè bon! Teyattt! Paquet De Dettes! Et puis un malheureux honnête, parce qu’il vient visiter sa dulcinée sur un taxi-moto, se fait humilier par les beaux-parents (qui sont peut-être laids après tout. Pourquoi appelle-t-on ces gens la « belle-famille? » J’ai vu des bakas oui moi, du côté de l’un de mes ex-). Oui, je disais donc que ce malheureux mennaj est regardé de haut parce qu’il n’a rien à garer devant la maison pour que les parents de la fille puissent faire intéres-santttt. Bien que… c’est un petit peu dur oui quand même de voir arriver son bien-aimé à califourchon derrière une moto, un sachet noir de provisions dans une main, un carton de zeu (30 au moins) dans l’autre, et peut-être une poule pays sous une aisselle… (podyab, s’il est généreux, c’est pas sa faute…) Mais ça fait plutôt vaudeville, et ce que les gens recherchent, c’est du théâtre.

Après le séisme, j’avais un fileur bien gentil, bien prévenant. Je n’allais pas aimer avec lui non, mais j’aurais pu lui donner de l’espoir juste pour ne pas le froisser tellement il était chou, mais mes copines, des luménas en puissance, m’ont donné mille raisons pour ne pas faire l’affaire. Et quand je vous dis mille, je n’exagère pas non : Il est trop maigre, il parle trop bas, ses pieds sont trop longs, ses jambes sont kounan, comme diaspora son accent ne fait pas assez étranger, ses lunettes ressemblent à deux presse-papiers, quelle est cette affaire que sa voiture rentre de là-bas? Et en attendant? Et puis quelle est cette affaire

de porter des guayabels en lin? Et puis chaque fois qu’il pleut tu dois ressortir pour aller le déposer chez lui? Il est trop gentil pour être viril ! Et puis il parle bas maintenant, allez voir c’est pour écono-miser son souffle et crier sur toi quand il sera bon ; ses cheveux sont un peu trop sirop pour un black, il a dû mettre caca permanente ; il sent trop bon pour un homme, etc., etc.

Vous avez compris pourquoi je suis restée vieille fille! Pour cette affaire de véhicule, moi je ne suis pas confor-miste ni complexée, cela ne m’aurait pas dérangée de le chauffer non, mon fileur. Attention oui, c’est le langage canadien, hein. ‘‘Chauffer’’ ici veut dire ‘‘transporter, véhiculer, conduire’’ , etc., servir de chauf-feur quoi. Naturellement, dans l’autre langage aussi, cela ne saurait me déran-ger, sauf l’été en périodes de blackout iiiiiirrrrr c’est poisseux et dégueux. Et ces périodes-là sont si longues (la compa-gnie Enervant- Décourageant-Haïssable brise les couples…) le malheureux aurait fini par prendre froid et par mourir.

En parlant de prendre froid, est-ce que je vous ai déjà parlé de l’une des causes de bronchite féminine très cou-rantes ici ? Oui ? Non ? Bon, pour ne pas risquer d’omettre de vous le dire, je vous le dis. Et ce n’est pas une invention ni un tripotage non. D’ailleurs, vous n’avez qu’à raconter cela en présence de collègues (féminines surtout), et prêtez bien atten-tion à leur physionomie à la fin. Celles qui sont le plus pensives sont les plus suspectes. La cause donc ? Non, plutôt la

situation : une femme a un amant dont l’épouse est locale. Donc après toute vi-site humaine (adjectif dérivé de « l’hom-me ») ils font un petit somme dans les bras l’un de l’autre, affection et tendresse obligent. Très beau l’amour libre, mais monsieur doit regagner le toit familial et l’amante, de bonne guerre (pas le choix anyway), s’extirpe de la chaleur du bras (articulez bien s’il vous plait) et recon-duit monsieur Richard (drrrrring) jusqu’à la porte ou jusqu’à sa voiture pour un dernier câlin. De la chaleur des draps à la fraicheur du pas de la porte, il y a certainement des courants d’air. Eh bien à force de se faire battre par un petit vent frais, l’amante (se bon pou li) finit par attraper froid, a des douleurs au gauche du dos, tousse, fait une pneumonie et accuse quelque collègue détestée ou la pauvre épouse légitime (haïe sans raison) qui n’est même pas au courant podyab, d’avoir envoyé une mort poitrinaire rebelle sur elle.

Alors quand vous lisez dans les journaux ou les biographies : médecin de carrière, femme de carrière, profes-seur de carrière, acteur de carrière et j’en passe, c’est le beau côté de l’histoire oui. Cette appellation ne s’applique pas à tous les acteurs de la vie sociale non ! De ce que j’ai vu et vécu, il y a des individus de notre société qui sont tellement sur bluff que pour eux le mot ‘‘carrière’’ est trop faible oui. De vous à moi, ce sont plutôt des mines d’or… dur !

Sister M*

7 h 10 pm... L’arrière-cour de l’Institut Français d’Haïti est remplie pour un show qui promet. Malgré la pluie, les amants du théâtre sont sur place pour supporter le spectacle. Et surtout, chose étonnante, ils sont pile à l’heure. Pas de retard non plus au niveau de la réalisation. L’atmosphère est calme et un peu froid.

Sur la scène on voit un cercueil en carton dans lequel est allongé David Mezy. Avec un visage blanchi, le rescapé commence son monologue en réclamant le silence. Par son ex-pression vive, son phrasé élaboré, il se fond dans le décor. L’artiste raconte avec un humour sarcastique sa journée du 12 janvier où il perd son frère et sa tante. Par sa façon d’être et de faire pour se différencier par rapport à du déjà vu et entendu, David emmène le public dans un univers magique.

BIC comble sans conteste le silence qui pèse dans l’entracte de chaque partie. Ce fut en effet une nouvelle occasion pour Tizon Dife de prouver au grand public que la voix audition-née à la radio est également celle qu’on peut jouir de façon live. Ce ne sont nullement les effets de résonance du matériel de studio qui l’enjolivent et la rendent vendable.

Après environ 120 minutes, l’assistance exprime haut et fort son appréciation à la réalisation. Ovation debout ! Entre rires et pleurs, David Mezy a encore offert à ses fans un spectacle inédit qui, selon lui, est peut-être à sa dernière réalisation.

Elisée Dé[email protected]

David Mézy

La vidéo de la chanson « Enjoy » de J-Perry est officiellement sortie tôt dans la matinée du 14 novembre. Annoncée depuis le début des vacances lors de la mise en ondes de la musique, elle est réalisée par Muska Group.

Fidèle aux paroles de la chanson, le clip met en valeur de nombreuses riches-ses d’Haïti et pourrait être un vrai hymne au tourisme local. Ceux qui sont nos-talgiques du pays peuvent se retrouver à travers les clichés projetés. Même si les couleurs ne sont pas celles utilisées habituellement dans des vidéos de musique, le clip fait plutôt penser à un mini-film.

En attendant qu’elle soit diffusée à la télé, retrouvez la vidéo de Enjoy sur You-tube en cliquant sur http://www.youtube.com/watch?v=ylicXA8-89c ou en tapant « Enjoy Jperry », et aussi à travers des liens partagés sur les différents réseaux sociaux.

DVM

Enjoy Haïti !

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Jeudi 15 novembre 20126

Le Ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Action Civique a appris avec étonnement que le talentueux athlète haïtien Samyr

Laine qui s’était signalé à l’attention de tous aux derniers Jeux Olympi-ques de Londres 2012 aurait envoyé un courriel au Ministre, Mr. Jean Roosevelt Rene en vue de solliciter une assistance financière devant lui permettre de mieux se préparer pour les prochaines compétitions interna-tionales.

Le MJSAC s’empresse d’informer le public en général et la Presse en particulier que ladite correspondance électronique n’est jamais arrivée dans la boite de réception du Ministre, le-quel se serait empressé d’en accuser,

au moins, réception comme on le fait généralement pour tous les compa-triotes d’ici comme d’ailleurs.

De plus, le Président de la Répu-blique avait effectivement manifeste le désir d’accueillir tous les athlètes olympiques haïtiens au Palais National au cours d’une cérémonie officielle en leur honneur. L’invitation leur a été transmise par le MJSAC via la Fédération Haïtienne d’Athlétisme Amateur. L’ouragan Sandy ayant bousculé toute la programmation, le Ministère a utilisé le même intermé-diaire pour leur faire part du report de l’évènement.

Le Ministère déplore à juste titre ce malentendu. Il profite de l’occasion pour rappeler que l’une de ses attribu-

tions principales est de promouvoir et de contribuer tant au développement du sport de masse que de celui d’élite. A cet effet, il tient à attirer l’attention des sportifs et du public en général sur deux importantes mesures prises ces derniers temps par le Gouvernement de la République en vue d’appuyer et d’encadrer le mouvement sportif en général, à savoir :

1. Un programme de subventions a été mis en place en vue d’aider les fédérations et associations à mieux préparer leurs sélections a l’occasion de compétitions internationales, moyen-nant certains critères préétablis,

2. Un autre programme et ce-lui-ci à l’intention des athlètes de haut niveau visant à récompenser

Affaire Samyr Lainé : le MJSACfait le point

ces derniers pour les exploits réalisés (emplois, bourses, primes etc.), à faciliter leur reconversion ou à leur apporter l’encadrement nécessaire pour d’autres rendez-vous interna-tionaux. L’un d’entre eux est appelé a intégrer le staff de l’Ecole Nationale des Talents Sportifs (ENTS) en vue de partager son savoir avec nos jeunes espoirs.

Le MJSAC, saisit l’occasion de saluer les performances réalisées par la délégation haïtienne aux Jeux de Londres 2012, réaffirme sa détermi-nation à accompagner les athlètes et son engagement de continuer à intervenir auprès des fédérations pour le développement du sport.

Bureau de Communication MJSAC

Le 2e acte entre Tigresses et Valentina n’aura accouché que d’un nul 1-1 en match comptant pour la 8e journée du champion-

nat national de football féminin. De quoi permettre à l’Aigle brillant de se rapprocher de ces deux leaders. Dans le groupe Sud, c’est l’Anacaona de Léogane qui, au stade Sylvio Cator, s’est débarassé de l’Amazones 2-0 pour prendre la tête de ce groupe.

Le classique du football féminin haïtien depuis cinq saisons s’est soldé sur un nul, 1-1, révélateur du niveau actuel du foot féminin local.

Côté Tigresses, l’entraîneur, Ro-semond Pierre, jouant la carte de la prudence renforce son milieu de terrain en n’alignant qu’une seule attaquante tout en confinant Eline Bellevue à un marquage strict sur Manoucheka Pierre-Louis. Certes, on sent qu’il y a un projet de jeu, mais la densité des jambes qui jonchent le champs de jeu pertubent un peu la production des Tigresses.

Côté Valentina, Wilner Lamarre aligne une formation sans Hayana Jean-François qui, pourtant, est devenue depuis quelques temps un élément important de son dispositif. Même s’il retrouve Michaelle Henri qui accompagne son ancienne gar-dienne, Darlène Bazelais en défense centrale, Emanise Pierre-Louis et Guerda Marcellus pour compléter sa défense, l’absence de Hayana inquiète.

Dès, le coup d’envoi de la par-tie, les Tigresses se montrent plutôt prêtes pour cette rencontre alors que Valentina affiche un manque de cohésion révélateur d’un manque d’entrainements. Tigresses se crée

quelques belles occasions mais la por-tière de Valentina, Cynthia Immaculée Chéry montre qu’elle a fait d’énormes progrès.

Elle fait durer l’’échéance jusqu’au milieu de la première période. Mais battue sur un premier coup franc, une défenseure lui sauve la mise en déga-geant le ballon sur la ligne (derrière estime les joueuses des Tigresses) et la partie continue.

Environ 6 minutes plus tard, c’est Anabelle qui s’occupe de tirer un cor-ner depuis le côté droit de la défense. Sa frappe est belle et le ballon file tout droit dans les buts de Cynthia Imma-culée Chéry. Un autre membre de sa défense parvient encore à dégager. Après que le ballon ait rebondit der-

rière la ligne, constate Bertide Horace qui accorde le but. Tigresses mène 1-0 et Manoucheka Pierre-Louis part ef-fectuer la remise en jeu sans vraiment protester. Si Valentina a failli revenir au score sans cette sortie magistrale de Gina Montinard et que Manou-cheka ait manqué l’inmanquable en fin de première période. Le 1-0 en faveur des Tigresses sera le score à la mi-temps.

En seconde période, Wilner La-marre fait entrer Hayana et le jeu de Valentina prend un peu plus de consistance. Cependant, Adeline Saintilmond visiblement trop lourde, Gina Coultard trop frêle, Emanise Pierre-Louis presqu’absente, les joueuses des Tigresses se font plus

présentes et les spectateurs entre-voient déjà la défaite de Valentina profiler à l’horizon. Cependant, la première action consistante des coéquipières de Manoucheka Pierre-Louis de cette seconde periode, sera la bonne. Une déboulée sur le côté droit de la défense, un centre parfait pour Yves Dina Jean-Pierre qui se trouve à point nommé pour battre Gina Montinard du plat du pied et égaliser en faveur de Valentina qui grâce à ce but, parvient à arracher un nul 1-1 dans cette partie.

Dans les autres rencontres comp-tant pour cette 8e journée (7e dis-putée)

Groupe NordAigle Brillant bat Perles Noires

1-0Jongleuses de Saint-Marc vs Jon-

gleuses du Cap-haïtien reportéValentina et Tigresses 1-1

Classement1 – Valentina 19 pts2 – Tigresses 16 pts3 – Aigle Brillant 12 pts…

Groupe SudAmazones – Anacaona 0-2Essentiel bat Olympia des Cayes

3-0AFSCAR au repos

Classement1 – Anacaona de Léogane 13

pts2 – Essentiel 10 pts3 – AFSCAR 8 pts4 – Olympia des Cayes 8 pts5 – Amazones 7 pts

Enock Néré/[email protected] twitter : @nenock

Championnat national de d1 Feminin/8eme journee

Valentina et Anacaona, reines dans leur fief

Sophia Batard (tigresses) et Yves dina jean pierre (Valentina) (photo: Yonel louis)

Page 7: K-zino Faites vos jeux

Jeudi 15 novembre 2012 7

“Aidez-moi ou je raccroche mes pointes” : l’appel d’un athlète haïtienFinaliste du concours du triple saut aux JO de Londres, Samyr Lainé ne peut plus vivre, aujourd’hui, de son sport. L’athlète haïtien demande à son pays de l’aider financièrement sinon ce diplômé d’Harvard, ami de Mark Zuckerberg, prendra sa retraite.

Depuis l’extinction de la flamme olympique il y a trois mois, Samyr Lainé a repris son quo-tidien. Loin des flashs et des

caméras du stade de Londres, l’ath-lète haïtien s’entraîne en solitaire, sauf deux jours par semaine, où il est épaulé par un coach. Quatre heures d’exercices physiques sur la piste du lycée de Lorton, en Virginie, à 30 kilo-mètres de Washington DC, la capitale américaine.

Vitesse, impulsions, tonicité : le finaliste du concours du triple saut, où il a pris la 11e place, se prépare déjà pour la prochaine olympiade, à Rio, en 2016. Mais malgré sa très bonne performance lors de ses premiers JO, il ne sait pas s’il sera vraiment sur le sautoir au Brésil. Sans soutien financier, il hésite aujourd’hui à poursuivre sa carrière sportive.

“Je ne peux pas payer mon loyer ou de la nourriture”

Samyr a adressé, début novem-bre, un e-mail au ministre des Sports haïtien, Roosevelt René. Dans ce do-cument qu’il a rendu public sur le site du journal Le Nouvelliste, le sportif lance un appel à l’aide. “Je suis l’un des 10 meilleurs triple-sauteurs dans

le monde mais, pour le moment, je ne peux pas payer mon loyer ou de la nourriture”, écrit-il. “J’ai besoin du soutien du ministère des Sports afin d’accomplir ce que nous voulons tous, une médaille aux Jeux olympiques de Rio, en 2016”.

Tirage au sort du championnat de basket-ball interscolaire

Le Comité interscolaire de basket-ball CIBA a réalisé mercredi le tirage au sort et le lancement du Championnat Inter Scolaire de

basket ball, 8e edition (saison 2012-2013).

33 écoles prennent part au cham-pionnat :

La grande ouverture est fixée au vendredi 30 novembre

Catégorie cadette fille :1e Match Institution des sœurs du

Sacré Cœur vs Catrine Flon2e Match Marie Louise Truchet

vs Lycée Marie Jeanne.

Junior Fille :Sacré Cœur vs Lycée Marie Jean-

neNouveau Collège Bird vs Cathe-

rine Flon

Junior Garçon :Poule A: Catherine Flon vs Col-

lège St PierreEdmond Laforet vs C.F.CPoule B: Inst St Louis Gonzague

vs Jacques RoumainCollège Normaliens Réunis vs

Centre D’Etudes

Open Garçon :Groupe A: Catherine Flon vs Col-

lège Inter FamiliaIsaac Newton vs Jacques Rou-

mainGroupe B:College Frere Roc vs

Inter FamiliaCuup vs Kay LevyCadet Garçon: C.F.C vs Collège

St PierreGroupeA : Kay Levy vs Catherine

FlonGroupe B: Collège Union des

universitaires de Port au P.VsFrère Roc vs Saint Louis Gonza-

gueLes primes offertes par la Digicel

:seront ainsi répartiesChampion: 80,000 gour-

des +t rophée e t méda i l l e , Vice Champion :40,000 gourdes + trophée et médaille.

Yonel Louis

la représentante de l’institution du Sacré Coeur tire au sort (photo : Yonel louis)

Pour sa préparation aux derniers JO, le champion n’a pas touché un seul centime de sa fédération. Le budget total du comité olympique haïtien n’est, en effet, que de 400 000 dollars contre 170 millions de dollars pour celui des États-Unis.

“Avant Londres, je suis resté à Paris, à l’Insep (l’Institut national du sport, NDLR) pendant quatre semai-nes, mais c’est moi qui ai payé ce stage”, explique-t-il à FRANCE 24, joint par téléphone depuis la Virginie. Samyr réclame aujourd’hui environ 49 000 dollars par an pour pouvoir s’en-traîner sereinement. “C’est pour le loyer, la nourriture, les compétitions, les voyages ou encore les soins”, précise-t-il en français avec un fort accent américain.

“Haïti a plus besoin de moi que les États-Unis”

Le triple-sauteur sait que sa car-rière aurait pu être plus simple. Né il ya 28 ans, à New York, de parents haïtiens, il avait toutes ses chances avec l’équipe américaine d’athlétisme. Élevé à des milliers de kilomètres de la patrie de sa famille, il a pourtant choisi de porter les couleurs de “la perle des Antilles”. “Je pense que mes parents ont fait de moi un Haïtien. Haïti a be-soin de bons athlètes, contrairement aux États-Unis. Je suis plus utile si je concours pour cette île”, estime l’Américano-Haïtien qui a découvert pour la première fois son pays d’ori-gine en 2011, après le tremblement de terre. “Mes parents qui ont fui le pays dans les années 1970 ne vou-laient pas y retourner avant”.

Profondément préoccupé par la reconstruction d’Haïti, Samyr a conscience que l’État dirigé par Michel Martelly a d’autres urgences écono-miques que d’aider les sportifs. “Mais, nous, les athlètes qui comme moi vont aux Jeux olympiques, nous sommes des ambassadeurs pour Haïti. Nous sommes une source d’inspiration pour la jeunesse et pour le pays”, tient-il à souligner.

Par Stéphanie TROUILLARD (France24)

athlétiSme

BaSket-Ball

Page 8: K-zino Faites vos jeux

8 15 novembre 2012No 741

Pour toutes suggestions écrivez-nous à [email protected] Production

JEUX - 44

Les mots peuvent figurer dans tous les sens : horizontalement, verticalement, en diagonale, de haut en bas et vice versa, de droite à gauche et inversement. Les sept lettres restantes un nom qui porte atteinte à l’intégrité physique ou à l’honneur d’une personne.

MOTS CACHÉS

ACCÈS FIASCO NACRÉE SKIERALERTE GALLON NANTIR TRAÎTRISEARCEAU GANSE NURSAGE ULCÈREBIAXE GLACER OCRER UNIMENTBORGNE GRILL OPÉRER UNIQUECOMPOSITE GRUAU ORANGER UNISSONDÉGRISÉ IDYLLE PASSION URGERDURCI JOGGEUSE PLUME USAGÉEÉBLOUI LIBÉRÉ RADEAU USINERÉCLOPÉ LINGÈRE REDENT USITÉEÉGRENER MARÂTRE REFLET USUREÉMÉCHÉ MEULON RÉGIME UTOPIEEMPOIS MICHE REPLET YAOURTENTOUR MOUSSU SATYREFÊTER MOYEN SAUCIER

ANAGRAMMES

Écrivez horizontalement dans chaque grille les anagrammes des mots suivants qui devront vous permettre de trouver d

un mot qui doit répondre à la question suivante:

ans la première colonne de chacune d’entre elles,

N°1 : Fortifiant des faibles voix

N°2 : Rien N°5 : Faisceau de menu bois

N°4 : Tissu ou galette

N°3 : Grande ville Syrienne

GTNDR

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COUP DE CRAYONS Un crayon déplacé dans chaque cas aura résolu le problème posé en chiffres romains.

=

=+ -

- +

1

2

Inscris en toutes lettres le résultat des calculs au bon endroit dans la grille.

MOTS CROISÉS DE NOMBRES

7-5 =

3+3 =

7- 2 =

6+6 =

3-2 =

5+6 =

5+5 =

4-4 =

17-2 =

15 +1=

10+4=

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R

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L

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E

SOUDOKU # 33

Se rendre de la case supérieure gauche à la case inférieure droite en suivant toujours l’ordre des lettres de A à F ou de A à G, selon le cas, (ex: A-B-C-D-E-F-A-B-C-D-E-F, etc.) et en passant qu’une fois sur chaque case. Dans certains cas, plusieurs solutions sont possibles.

A

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B

C

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E

F

H

ZIG ZAG

DÉBROUILLÉS #39

PYRAMIDE

Complétez la pyramide avec les nombres manquants. Chaque brique contient la somme des deux cases situées en dessous de celle-ci.

8 13

167

45

80

Horizontalement1 - D’une île du département de l’Ouest.2 - Fauché. Pas beaucoup.3 - Fleuve de Russie. Saint. Protocole de communication utilisée sur Internet.4 - Serbes, Croates...5 - Note. Assaini.6 - Orées.7 - Cours d’eau. Président haïtien.8 - Peut être photographique.9 - Têtue. Symbole chimique.10 - Organisation clandestine française d’Algérie. Ensemencée.

Verticalement1 - Ville de l’Artibonite (deux mots).2 - Inadvertance. Drame.3 - Conjonction. Lettre grecque.4 - Dilatations des parois des artères.5 - Mis bat en parlant de la vache. Bond.6 - Plantes potagères.7 - Mèche de cheveux. Méditation.8 - Négation. Possèderai.9 - Causé du tort. Voté une nouvelle fois.10 - Existence.

1

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MOTS CROISÉS

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INDIQUEZ

Retrouvez l’horloge qui indique l’heure exacte, sachant qu’une horloge retarde de 10 minutes, une autre de 5 minutes, et une troisième est en avance de 5 minutes.

L’HEURE

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Le jeu consiste à replacer les pastilles octogonales dans les emplacements vides de manière à former des mots en lisant dans le sens des aiguilles d’une montre, en commençant par la première pastille en haut. Le premier mot est déjà en place, il suffit de compléter les autres. Il y a des définitions pour vous aider à identifier chaque mot.

MOZAIC

RE VE SP EU IA OR

LE CT LE UR AT EC

RE

MA

A B C D E

LU

IL

A : Maille sur le plumage d’un oiseau.B : Mammifère rongeur vivant dans les arbres.C : Personne qui procède au relevé des compteurs.D : Relative à l’espace extraterrestre.E : Ensemble des lecteurs d’une revue, d’un journal, etc.