la chasse aux primes 2014 est ouverte · 2019. 7. 25. · aza 3000 berne 6 journal pp mutations:...

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Mutations: Case postale, 3000 Bern 6 AZA 3000 Berne 6 Journal PP N° 02 6 février 2014 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch .. 1.Cl. Billet spécial Affiliation valable de suite 1.Cl. Billet spécial Affiliation valable de suite 1.Cl. Billet spécial Affiliation valable de suite Bille Aff 1.Cl. Billet spéci Affiliation valable de suite et s s s fi li i a a a ia a al l n n 1.Cl. Billet spécial Affiliation valable de suite Qui recrute deux nouveaux membres SEV reçoit une gourde Sigg avec le design du SEV. Pour deux membres recrutés supplémentaires, le recruteur ou la recruteuse reçoit un sac à dos exclusif pour les loisirs et le travail, et pour quatre membres supplémen- taires le prix à gagner est une valise à roulettes de haute qualité. CELA VAUT LA PEINE D’ADHÉRER AU SEV Les membres SEV profitent sur la place de travail, d’une assistance judiciaire professionnelle ainsi que de divers rabais. CELA VAUT LA PEINE DE RECRUTER DES MEMBRES L’action « Via SEV » offre à toutes les recruteuses et tous les recruteurs des primes attrayantes. LA RENCONTRE DES MEILLEURS Sur la page suivante : une rencontre avec les recruteuses et recruteurs qui ont eu du succès en 2013. Recrute des collègues au SEV et reçois des primes attractives ! BON VOYAGE LA CHASSE AUX PRIMES 2014 EST OUVERTE

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Page 1: LA CHASSE AUX PRIMES 2014 EST OUVERTE · 2019. 7. 25. · AZA 3000 Berne 6 Journal PP Mutations: Case postale, 3000 Bern 6 N° 02 6 février 2014 tél. 031 357 57 57, fax 031 357

Mutations:Case postale, 3000 Bern 6

AZA 3000 Berne 6Journal PP

N° 02

6 février2014

tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch

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1.Cl.

Billet spécial

Affiliation

valable de suite

1.Cl.

Billet spécialAffiliation

valable de suite

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Billet spécial

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Billet spéciAffiliation

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Billet spécial

Affiliation

valable de suite

Qui recrute deux nouveaux membres SEV reçoit une gourde Sigg avec le design du SEV. Pour deux membres recrutés supplémentaires, le recruteur ou la recruteuse reçoit un sac à dos exclusif pour les loisirs et le travail, et pour quatre membres supplémen-taires le prix à gagner est une valiseà roulettes de haute qualité.

CELA VAUT LA PEINE D’ADHÉRER AU SEV

Les membres SEV profitent sur la place de travail, d’une assistance judiciaire professionnelle ainsi que de divers rabais.

CELA VAUT LA PEINE DE RECRUTER DES MEMBRES

L’action « Via SEV » offre à toutes les recruteuses et tous les recruteurs des primes attrayantes.

LA RENCONTRE DES MEILLEURS

Sur la page suivante : une rencontre avec les recruteuses et recruteurs qui ont eu du succès en 2013.

Recrute des collègues au SEV et reçois des primes attractives !

BON VOYAGE

LA CHASSE AUX PRIMES 2014 EST OUVERTE

Page 2: LA CHASSE AUX PRIMES 2014 EST OUVERTE · 2019. 7. 25. · AZA 3000 Berne 6 Journal PP Mutations: Case postale, 3000 Bern 6 N° 02 6 février 2014 tél. 031 357 57 57, fax 031 357

Le SEV a mis en place unecampagne de recrutement2014 sous le nom de Via SEV.Les prix pour les recruteurssont tous liés au thème duvoyage.

Recrute des collègues auSEV et reçois des primesattractives !■ Pour deux nouveauxmembres recrutés: une gourdeSigg avec le design du SEV etune protection thermique;■ Pour quatre nouveauxmembres recrutés: un sac àdos exclusif pour les loisirs etle travail;■ Pour huit nouveauxmembres recrutés: une valiseà roulettes de haute qualité,utile au quotidien.Prime spéciale■ Les trois recruteurs les plusefficaces de l’année 2014

reçoivent en plus une primesurprise. Il va de soi que pourchaque membre recruté laprime de 50 francs cash restevalable. Voici comment celafonctionne :Tous les nouveaux membresrecrutés durant l’année civile2014 sont pris en compte.La prime pour deux membresrecrutés (gourde Sigg audesign SEV) est envoyée aurecruteur dès que les deuxnouveaux membres sontenregistrés.Les primes pour 4, resp. 8nouveaux membres recrutésseront remises début 2015lors d’une petite fête àlaquelle seront invitéspersonnellement tous lesgagnants.A cette occasion, les troismeilleurs recruteurs de

l’année 2014 seront éga-lement récompensés. La fêteaura lieu le 7 février 2015.Celles et ceux qui ne pourrontpas y prendre part recevrontleur prime par la poste.

NOUVEAU : les primessont cumuléesCette année, et contrairementaux actions Member Stars,toutes les primes serontoctroyées; celui ou celle quirecrute quatre nouveauxmembres reçoit la gourde Sigget le sac à dos, celui ou cellequi recrute huit nouveauxmembres reçoit en plus aussila valise à roulettes (au-delà,ça ne repart pas depuis ledébut!).Tous les membres peuventparticiper à l’action derecrutement « Via SEV »,sauf le personnel du SEV.

INFO

Via SEV: l’action de recrutement 2014

......

2 VIA SEVcontact.sevN° 02/146 février 2014

Le SEV lutte pour de meilleuresconditions de travail.

Le SEV négocie des CCT.

Le SEV te conseille en cas deproblèmes au travail.

Le SEV t’offre une protectionjuridique professionnelle.

Le SEV défend tes intérêts auniveau politique.

Au SEV, tu rencontres des gensqui partagent tes idées.

Au SEV, tu peux t’engager.

Grâce au SEV, tu peux t’offrir desvacances plus avantageuses.

Le SEV te soutient en t’offrantdes cours de formation continue.

Le SEV t’informe via le journalcontact.sev et le site www.sev-online.ch.

Le SEV te vient en aide lors desituations difficiles en octroyantdes prêts et des crédits.

Le SEV te rend la vie moins chèrecar il t’offre des assurancesavantageuses: protectionjuridique privée, assurancescomplémentaires à la caisse-maladie, 3e pilier.

En cliquant sur le code ci-des-sous, tu trouveras le formulaired’adhésion au syndicat:

Les arguments principaux

..

Certains ont convaincu deuxcollègues d’adhérer au SEV,d’autres plus de 30: tous sont

les plus importants ambassa-deurs du SEV, en se souciantque le degré d’organisationdemeure élevé.2013 ne fut certes pas la meil-leure année sur le plan du re-crutement, mais le nombre demembres actifs est restéstable. Les départs en raisondes changements d’activité etles résiliations ont pu êtrecompensés.Samedi dernier, les meilleursrecruteurs et meilleures recru-teuses ont été remerciés pourleur engagement. En 2013,c’est Ely Wüthrich qui a con-vaincu le plus de collègues derejoindre le SEV, suivie de RolfGantenbein (qui n’a malheu-reusement pas pu participer àla cérémonie) et Joël Jufer.Giorgio Tuti, président du SEV,a remercié chaleureusementles personnes présentes et lesa invitées à s’investir dans lacampagne de recrutement2014. pmo/vbo

Cérémonie pour la campagne « Member Star » 2013

De « Member Star » à « via SEV »Les meilleurs recruteurset meilleures recruteu-ses de l’action « Mem-ber Star » 2013 ont reçuleurs prix lors d’unecérémonie mise surpied par le SEV.

EOB

Les recruteurs et recruteuses réunis pour une photo de groupe.

« Member Stars 2013:Ely Wüthrich et Joël Jufer.

Dans les prochains jours, lesmembres du SEV recevront unelettre de leur syndicat pourlancer la nouvelle campagne derecrutement « via SEV ». Enannexe, ils trouveront plusieursdépliants qui peuvent être

utilisés comme formulairesd’adhésion. Le SEV maintientdonc son principe « Lesmembres recrutent les mem-bres ». Pour le responsable durecrutement, Jérôme Hayoz, leschoses sont claires: « Chaque

membre SEV connaît uncollègue qui n’est pas encoresyndiqué. » Du côté despensionnés, en accord avec lasous-fédération, seuls lesmembres des comités recevrontune lettre.

VIA SEV – BIENTÔT CHEZ VOUS

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AZA 3000 Berne 6Journal PP

Mutations:Case postale, 3000 Bern 6

N° 02

6 février2014

tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch

Pourquoi l’Etat s’occupe-t-il doncde tâches que le secteur privépourrait aussi accomplir? C’estla question de base lorsqu’onparle de service public, dont voi-ci la réponse: le secteur privé nele ferait pas de la même façonque le secteur public. Le privé secharge volontiers de ce qui gé-nère des bénéfices et laisse decôté les activités qui coûtent plusqu’elles ne rapportent.On parle d’intérêt général: sousles termes de service public sontregroupées toutes les tâches né-cessaires au bon fonctionnementde notre société. L’approvision-nement en eau, le raccordementà l’électricité et aux télécommu-nications, l’encadrement médi-cal et donc également leraccordement aux transports pu-blics: ce sont des tâches qui ap-partiennent pour nous au servicepublic et qui doivent être dèslors exécutées par l’Etat.Cette opinion n’est pas partagéepar tous. Un vent néolibéralsouffle jusque sur la Suisse de-puis les passages de MargaretThatcher et Ronald Reagan aupouvoir. Avec la journée du ser-vice public, organisée à l’initia-tive du SEV, l’Union syndicalesuisse donne un signal clair con-tre ce vent encore relativementléger, avant qu’il ne deviennetempête.

Giorgio Tuti, président SEV

ÉDITO

Le service public,nécessaire pournotre société

Le SEV maintient son préavis de grève pour lemercredi 12 février. Il tend encore une fois lamain à une direction qui semble plus ouverte.

Page 9

Préavis de grève maintenu!Le SEV a rencontré unpersonnel de lamanoeuvre inquiet.

Page 4, 16 et 17

Gares de triage

..

Mickaël Favre a repris la présidence de lasection RegionAlps au 1er janvier 2014.Portrait d’un président plein d’énergie.

Page 13

Changement de président à RegionAlps

Deux des objets soumis à votation revê-tent une grande importance pour lestransports publics et par conséquent leSEV.FAIF concerne un financement durablede l’exploitation, de l’entretien et del’aménagement du réseau des trans-ports publics. En d’autres termes: il estquestion de l’outil de travail des colla-

borateurs des transports publics. C’estpourquoi le SEV s’est fortement engagépour FAIF.

Non à l’isolementLa votation sur l’initiative UDC contre« l’immigration de masse » est aussi es-sentielle pour l’avenir des transportspublics. Le nettoyage, l’entretien des

trains et la maintenance de l’infrastruc-ture ne fonctionneraient pas sans lepersonnel immigré, ni aujourd’hui nidemain. C’est la même chose en ce quiconcerne le personnel roulant de beau-coup d’entreprises de bus.Dire non à ce sujet est une question dedécence, car cette initiative est clai-rement xénophobe.

Peter Moor/Hes

Grand enjeu pour ce week-end de votation

Un Oui, deux NonIl est probable que le taux de participation à la votation de ceweek-end se situe bien au-dessus de la moyenne. N’oubliez pasd’aller voter!

L’entretien est déterminant pour l’avenir du réseau ferroviaire. Ici une vue du centre de technique ferroviaire d’Hägendorf.

Presque personnene peut se permet-tre une retraiteanticipée dans lesmétiers ditspénibles. Donc,malgré les douleurs,on continue àtravailler jusqu’à ceque ça n’aille plus.

Pages 10 à 12

On revendique de meilleursmodèles de retraite

ma

A l’entretien dumatériel rou-lant, le travailpeut être trèsphysique.

Lors de la dernière journée Naviga-tion à Lucerne, on a pu constater lafin de la saga liée aux cordes. Un fa-bricant suisse a pu réaliser un produitqui respecte les normes édictées parl’Office fédéral des transports.Mais il a aussi été question des con-ditions de travail au sein des entre-prises de navigation: l’engagementde saisonniers et de personnel tem-

poraire engendre une forte fluctua-tion des employés et un manque depersonnel qualifié. En divers en-droits, les problèmes sont réglés pardes salaires de base (trop) bas et pardes tentatives de faire porter le cha-peau au personnel lorsque les coûtsprennent l’ascenseur.

Page 17

Journée de branche Navigation

Une corde parfaite

Page 4: LA CHASSE AUX PRIMES 2014 EST OUVERTE · 2019. 7. 25. · AZA 3000 Berne 6 Journal PP Mutations: Case postale, 3000 Bern 6 N° 02 6 février 2014 tél. 031 357 57 57, fax 031 357

Une loi séparée règle lestemps de travail dans lestransports publics. Pour toutesles autres catégories profes-sionnelles, c’est la loi sur letravail qui fait foi en Suisse.Cela devrait rester le cas: leConseil fédéral a décidé depoursuivre ce mode de faire,avec toutefois quelques peti-tes modifications dans leschamps d’application.

Administration exceptéeLe personnel administratif, quin’est pas lié à l’exploitationelle-même, devrait désormaisêtre exclu du champ d’applica-

tion. Jusqu’à présent, une dif-férence était faite entre lesengagements sous droit privéou droit public. A l’avenir, tousceux qui ne sont pas engagéspar une entreprise de transportmais qui travaillent clairementpour l’exploitation ferroviaire,comme les surveillants sécuritéou d’autres qui travaillent surles voies et qui sont engagéspar des tiers, seront soumis àla LDT.Les jeunes au-dessous de 18ans ne seront plus soumis à laLDT à l’avenir, car le Conseilfédéral trouve plus simplequ’ils soient soumis aux dispo-sitions de protection de la jeu-nesse au travail, comme dansla majorité des autres sec-teurs.

Des pauses repas plus courtesLa modification la plus impor-tante concerne le règlementdes pauses, qui prend en con-sidération le fait que la plupartdes travailleurs ne rentrentplus à leur domicile pourmanger. En général, la loi sera

moins détaillée qu’actuelle-ment au sujet des pauses, desdimanches de repos et du tra-vail de nuit. Les détails, et ducoup les effets sur le per-sonnel, seront réglés au ni-veau de l’ordonnance.

Compromis classique« Le projet constitue un com-promis équilibré entre les re-vendications des entrepriseset les aspirations des em-ployés. Les adaptations per-mettent aux entreprises detransports publics de planifierau mieux leurs plans de ser-vice du personnel et d’ex-ploiter leurs ressources avecautant d’efficience que pos-sible. En contrepartie, la LDTrévisée garantit aussi que lesquestions de sécurité destransports publics soient trai-tées avec tout le soin néces-saire », écrit le Conseil fédéral.La consultation dure jusqu’àfin avril. Le Conseil fédéral ré-digera ensuite son message àl’attention du Parlement.

pmo/Hes

Cure de rajeunissement LLe Conseil fédéral a ouvert la consultation sur la révision de la loi sur la durée du travail (LDT)

La loi sur la durée dutravail doit être révisée.Le Conseil fédéral aenvoyé un projet enconsultation, projet quiamène des change-ments dans la zoned’application, dans lespauses, les jours decongé et le travail denuit.

ACTU ......

4contact.sevN° 02/146 février 2014

De nombreux employés de la manœuvreont entendu des rumeurs selon les-quelles CFF Cargo reprendrait l’exploita-tion et le personnel des gares de triagedu pays (voir aussi en page 14). De leurcôté, les CFF ne confirment ni n’infir-ment les rumeurs. Leur porte-paroleJean-Philippe Schmidt indique que « en2012, les divisions Infrastructure et Car-go des CFF ont lancé un projet de ré-flexion sur les gares de triage. Son butprincipal est d’optimiser les processuset d’éviter des investissements de re-nouvellement inutiles. Plusieurs modè-les sont en cours de réflexion. Dès queles résultats de celle-ci seront connus,puis les procédures de consultation despartenaires sociaux effectuées, les CFF

informeront de manière plus concrète. »Une éventuelle reprise des gares detriage par CFF Cargo est-elle possible àcourt terme, soit avant la fin de la pé-riode conventionnelle actuelle 2013–

2016? Dans la convention de presta-tions qui lie les CFF et l’Office fédéraldes transports (OFT), il est stipulé queles six gares de triage du pays sontexploitées par CFF Infrastructure. Al’OFT, le porte-parole indique que « noussommes en train de clarifier plusieurspoints, entre autres le lien avec la con-vention de prestations ». Selon toutevraisemblance le transfert d’une ou plu-sieurs gares de triage à CFF Cargo seraitjuridiquement possible avant fin 2016puisqu’il ne s’agirait pas d’un élémentfondamental de la convention de presta-tions.Le SEV comprend l’inquiétude du per-sonnel de la manœuvre. Il s’engage àsuivre ce dossier avec la plus grandeattention et à défendre les intérêts deses membres.

Vivian Bologna

Les employés de la manœuvresont inquiets pour leur avenir etcraignent un transfert des garesde triage à CFF Cargo.

Inquiétudes du personnelGares de triage

..

CFF Cargo reprendra-t-il l’exploitation del’une ou l’autre des gares de triage?

Informationtrompeuse de laPoste■ Selon un communiqué de laPoste suisse, cette dernièrerenoncerait à augmenter sesprix pour la distribution dejournaux. C’est faux. Aucontraire même, elle continue àaugmenter ses prix aux dépensde la presse associative, ce quiporte directement préjudice à ladiversité médiatique.

L’envoi de journaux d’associa-tions est déjà devenu jusqu’à20 % plus cher au début del’année 2013, suite à uneréorganisation du système desprix. Et au début de cetteannée, une nouvelle augmenta-tion de 2 centimes par exem-plaire a été imposée. De plus, laPoste veut augmenter ses prixde 6 centimes par exemplairejusqu’en 2016. L’intervention detoutes les organisationsfaîtières des partenairessociaux contre cette haussesupplémentaire prévue a été unéchec. L’augmentation destarifs met très sérieusement endanger la survie des journauxassociatifs. Selon le produitconcerné, le prix de son envoirenchérira d’un quart. Lesproduits de presse des associa-tions et d’autres organisationsdes arts et métiers, des Egliseset des partis politiques, maisaussi sportives ou musicales setrouvent ainsi très gravementmenacés. Beaucoup d’organisa-tions et d’associations devrontrenoncer à toute une série dedépenses ou même arrêter lapublication de leur organe depresse.

La Poste qualifie elle-même sasituation financière de solide.Finalement, l’acheminementdes journaux lui rapporte aussi20 millions de francs desubventions en plus que lesannées passées. Qu’ellemaintienne quand même seshausses de prix est incompré-hensible et en contradictionavec l’intention, manifestée parle Parlement fédéral, derenforcer le paysage média-tique en Suisse et donc laformation de l’opinion au seinde notre démocratie directe.

USS

EN VITESSE

Barbara Spalinger, vice-prési-dente SEV, représente le SEVdans la commission LDT, qui apréparé la révision. Dans cettecommission, employeurs etemployés sont représentésparitairement; le Conseil fédéralen élit les membres ainsi qu’unepersonne indépendante pour laprésidence.

■ contact.sev: Que penses-tudu projet de révision misen consultation par leConseil fédéral ?

Barbara Spalinger: Comme leConseil fédéral l’écrit, c’est uncompromis entre les différentsbesoins.

■ Cela signifie-t-il que leSEV va se limiter à soute-nir la proposition lors de laconsultation ?

Nous nous en sommes tenus auxrègles du jeu jusqu’à présent, qui

Six questions à Barbara S

LDT: un compromis

ACTU

...... 5

contact.sevN° 02/146 février 2014

On ne peut décemment pas souhaiter à chaque femme quivotera oui à l’initiative « Financer l’avortement est une af-faire privée » de vivre ça un jour. Mais elle doit savoir quetomber enceinte accidentellement, ça peut arriver à toutes,indépendamment du niveau d’études, du revenu annuel oude l’âge. Les moyens de contraception ne sont pas fiables à100 %. C’est peut-être déjà arrivé à une voisine « bien soustous rapports », à votre cheffe ou à votre amie de longuedate. Celles qui avortent, en majorité, ne sont pas des « écer-velées » qui ne pensent pas à prévenir une grossesse. Ni desadolescentes en manque d’information.

Ceux qui disent que l’avortement est devenu un automa-tisme pour les femmes qui le choisissent insultent par cesdires toute la chaîne médicale, de la prévention via le plan-ning familial aux infirmières de l’hôpital. Il n’y a pas d’auto-matisme dans la procédure d’avortement. Au contraire, toutest mis en place pour que ce soit forcément une décisionmûrement réfléchie.

On parle, dans l’initiative proposée au peuple le 9 février, dene plus financer de façon solidaire, donc via l’assurance-ma-ladie de base, des avortements allant jusqu’à la 12e se-maine de grossesse. Lorsqu’on a voté la dépénalisation en2002, le libre choix durant ces premières semaines de gros-sesse a été accepté par le peuple suisse. Dire maintenantque c’est le financement qui pose problème est de mauvaisefoi. Ceux et celles qui diraient oui le 9 février remettraient enquestion ce libre choix, puisque la décision serait alors liée àun aspect financier.Au même titre que d’autres problèmes de santé dus au sur-poids, au tabagisme ou à « faute à pas de chance », le finan-cement des avortements doit rester au niveau de lacollectivité, incluant ainsi hommes et femmes.

Quant à garder ou non l’enfant, il s’agit effectivement d’uneaffaire privée. A chacun ses croyances, ses capacités à en-durer une telle épreuve (il est clair qu’on ne va pas avortercomme on va faire une simple prise de sang). Toutes lesfemmes n’ont pas le même entourage, les mêmes chancesd’obtenir de l’aide, la même famille aimante. Et ce sontpeut-être celles qui n’auront pas les moyens de « se payer »un avortement qui auront aussi le plus de difficultés à éleverun enfant seule ou dans des conditions difficiles.

Un de mes proches souffre d’un cancer. Peut-être a-t-il tropfumé? Est-ce une raison pour lui faire payer les traitementsinhérents à cette maladie? Je ne crois pas, non. Et lessportifs qui n’arrêtent pas de se blesser ? La solidarité est leprincipe-même de l’assurance de base. Ne le remettons pasen cause.

Simone de Beauvoir écrivait « N’oubliez jamais qu’il suffirad’une crise politique, économique ou religieuse pour que lesdroits des femmes soient remis en question. Ces droits nesont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre viedurant. » Oh, comme elle avait raison!

Avorter n’est pas une décision facile à prendre, mais cettedécision doit pouvoir se prendre hors réflexion financière,sans se poser la question de savoir comment financer unetelle démarche. Henriette Schaffter

Avortement: toutesà la même enseigne

CHRONIQUE

consistaient à réviser les points surlesquels nous arrivions à nousmettre d’accord. Nous allons doncsoutenir le projet mis en consulta-tion. Ça se passerait autrement siles employeurs ne se tenaient pasà ces règles que nous avonsconvenues en commission LDT.

■ Quelles demandes du SEVont été combattues par lesemployeurs lors de la phasepréparatoire ?

Le fait que les entreprises tierces,qui sont actives dans les transportspublics soient totalement soumisesà la LDT, ainsi qu’une directive surcertains points au niveau desréglementations de piquet, sontdeux des revendications que nousn’avons pas pu faire passer.

■ Sur quoi le SEV n’était-il pasd’accord avec les employeurs ?

Quelques employeurs étaient del’avis qu’on pouvait supprimer la

LDT et soumettre les employés destransports publics à la loi sur letravail. Ça n’est pas passé,heureusement. Et nous avonsréussi à ce que les détails desréglementations des pauses nesoient réglés qu’au niveau del’ordonnance et non pas au niveaude la loi.

■ Ce projet de révision vavraisemblablement êtreenvoyé quasi tel quel auParlement. Que peut-onalors attendre des débatsqui auront lieu ?

Je suis un peu inquiète car lesréglementations liées au temps detravail dans les transports publicssont d’une part très compliquées etd’autre part quasi inconnues desgens qui ne travaillent pas dans cesecteur. La plupart des parlemen-taires connaissent donc très peu lesujet. Cela serait difficile pour noussi on donnait un tour de vis

uniquement pour des raisonsd’incompréhension. Idem pourles employeurs!

■ Beaucoup de modificationsdevront être précisées dansl’ordonnance. Est-ce qu’onpeut s’attendre également àun compromis à ce niveau-là ?

On a toujours réussi, en commis-sion LDT, à trouver des solutionsacceptables pour les deuxparties. Les employeurs connais-sent l’énorme importance desréglementations du temps detravail pour leur personnel etnous les avons rendus attentifsau fait que nos membres sontfacilement mobilisables sur cesquestions. Il y aura certainementdes discussions assez difficilesmais nous arriverons à nousmettre d’accord.

Questions : pmo/Hes

Spalinger, vice-présidente SEV, membre de la commission LDT

La fusion entre les entreprisesVMCV et MVR a été repousséeau 1er janvier 2016, alorsqu’elle aurait dû entrer enforce rétroactivement au1er janvier 2014. Ainsi en adécidé le comité de pilotage.« Il a été notamment convenud’exposer les enjeux de lafusion aux conseils commu-naux des communes action-naires. Cette option est àcomprendre comme un atout :une information claire ettransparente présentéepubliquement contribuera àforger le succès de la nouvellesociété de transports publicsde la Riviera », indiquent lesprésidents des conseilsd’administration dans unelettre commune. C’est direque la fusion entre lessociétés MVR et VMCV nepourra être formellementadoptée que lors des assem-

blées générales des action-naires des deux sociétés,vraisemblablement en juin2015.Pour Olivier Barraud, secré-taire syndical SEV en chargedu suivi des deux entreprises,« ce report n’engendre pas demort d’hommes pour ce quiconcerne les conditions detravail du personnel ». Ilindique néanmoins que « cereport ne saurait être unprétexte pour ne pas régler lesquestions encore en suspens,dont l’absence de systèmesalarial pour le personneltechnique et administratif duVMCV ou les correctionsnécessaires à la grillesalariale des monteurs de voiedu MOB ». Sur ce dernierpoint, Olivier Barraud relèvequ’une pétition munie de 178signatures va être remise auconseil d’administration

prochainement: « Le directeurdes MOB a confirmé qu’uneséance aurait lieu entre lui, leprésident du CA et lesreprésentants du personnel,probablement avant la finfévrier .» Concernant laconduite du personnel, ilespère que la direction adinterim de l’infrastructure nedurera pas trop longtemps,« un retour de ce départementdans le flou n’étant pas bonpour le personnel ».Enfin, le secrétaire syndicalSEV se dit tout de même« surpris qu’on se rendecompte maintenant que leprojet doit passer devant lesconseils communaux. C’estd’autant plus surprenant quele processus a été accompa-gné par des expertsexternes ». Vivian Bologna

VMCV MVR

Fusion reportée à 2015

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Une loi séparée règle lestemps de travail dans lestransports publics. Pour toutesles autres catégories profes-sionnelles, c’est la loi sur letravail qui fait foi en Suisse.Cela devrait rester le cas: leConseil fédéral a décidé depoursuivre ce mode de faire,avec toutefois quelques peti-tes modifications dans leschamps d’application.

Administration exceptéeLe personnel administratif, quin’est pas lié à l’exploitationelle-même, devrait désormaisêtre exclu du champ d’applica-

tion. Jusqu’à présent, une dif-férence était faite entre lesengagements sous droit privéou droit public. A l’avenir, tousceux qui ne sont pas engagéspar une entreprise de transportmais qui travaillent clairementpour l’exploitation ferroviaire,comme les surveillants sécuritéou d’autres qui travaillent surles voies et qui sont engagéspar des tiers, seront soumis àla LDT.Les jeunes au-dessous de 18ans ne seront plus soumis à laLDT à l’avenir, car le Conseilfédéral trouve plus simplequ’ils soient soumis aux dispo-sitions de protection de la jeu-nesse au travail, comme dansla majorité des autres sec-teurs.

Des pauses repas plus courtesLa modification la plus impor-tante concerne le règlementdes pauses, qui prend en con-sidération le fait que la plupartdes travailleurs ne rentrentplus à leur domicile pourmanger. En général, la loi sera

moins détaillée qu’actuelle-ment au sujet des pauses, desdimanches de repos et du tra-vail de nuit. Les détails, et ducoup les effets sur le per-sonnel, seront réglés au ni-veau de l’ordonnance.

Compromis classique« Le projet constitue un com-promis équilibré entre les re-vendications des entrepriseset les aspirations des em-ployés. Les adaptations per-mettent aux entreprises detransports publics de planifierau mieux leurs plans de ser-vice du personnel et d’ex-ploiter leurs ressources avecautant d’efficience que pos-sible. En contrepartie, la LDTrévisée garantit aussi que lesquestions de sécurité destransports publics soient trai-tées avec tout le soin néces-saire », écrit le Conseil fédéral.La consultation dure jusqu’àfin avril. Le Conseil fédéral ré-digera ensuite son message àl’attention du Parlement.

pmo/Hes

Cure de rajeunissement LLe Conseil fédéral a ouvert la consultation sur la révision de la loi sur la durée du travail (LDT)

La loi sur la durée dutravail doit être révisée.Le Conseil fédéral aenvoyé un projet enconsultation, projet quiamène des change-ments dans la zoned’application, dans lespauses, les jours decongé et le travail denuit.

ACTU ......

4contact.sevN° 02/146 février 2014

De nombreux employés de la manœuvreont entendu des rumeurs selon les-quelles CFF Cargo reprendrait l’exploita-tion et le personnel des gares de triagedu pays (voir aussi en page 14). De leurcôté, les CFF ne confirment ni n’infir-ment les rumeurs. Leur porte-paroleJean-Philippe Schmidt indique que « en2012, les divisions Infrastructure et Car-go des CFF ont lancé un projet de ré-flexion sur les gares de triage. Son butprincipal est d’optimiser les processuset d’éviter des investissements de re-nouvellement inutiles. Plusieurs modè-les sont en cours de réflexion. Dès queles résultats de celle-ci seront connus,puis les procédures de consultation despartenaires sociaux effectuées, les CFF

informeront de manière plus concrète. »Une éventuelle reprise des gares detriage par CFF Cargo est-elle possible àcourt terme, soit avant la fin de la pé-riode conventionnelle actuelle 2013–

2016? Dans la convention de presta-tions qui lie les CFF et l’Office fédéraldes transports (OFT), il est stipulé queles six gares de triage du pays sontexploitées par CFF Infrastructure. Al’OFT, le porte-parole indique que « noussommes en train de clarifier plusieurspoints, entre autres le lien avec la con-vention de prestations ». Selon toutevraisemblance le transfert d’une ou plu-sieurs gares de triage à CFF Cargo seraitjuridiquement possible avant fin 2016puisqu’il ne s’agirait pas d’un élémentfondamental de la convention de presta-tions.Le SEV comprend l’inquiétude du per-sonnel de la manœuvre. Il s’engage àsuivre ce dossier avec la plus grandeattention et à défendre les intérêts deses membres.

Vivian Bologna

Les employés de la manœuvresont inquiets pour leur avenir etcraignent un transfert des garesde triage à CFF Cargo.

Inquiétudes du personnelGares de triage

..

CFF Cargo reprendra-t-il l’exploitation del’une ou l’autre des gares de triage?

Informationtrompeuse de laPoste■ Selon un communiqué de laPoste suisse, cette dernièrerenoncerait à augmenter sesprix pour la distribution dejournaux. C’est faux. Aucontraire même, elle continue àaugmenter ses prix aux dépensde la presse associative, ce quiporte directement préjudice à ladiversité médiatique.

L’envoi de journaux d’associa-tions est déjà devenu jusqu’à20 % plus cher au début del’année 2013, suite à uneréorganisation du système desprix. Et au début de cetteannée, une nouvelle augmenta-tion de 2 centimes par exem-plaire a été imposée. De plus, laPoste veut augmenter ses prixde 6 centimes par exemplairejusqu’en 2016. L’intervention detoutes les organisationsfaîtières des partenairessociaux contre cette haussesupplémentaire prévue a été unéchec. L’augmentation destarifs met très sérieusement endanger la survie des journauxassociatifs. Selon le produitconcerné, le prix de son envoirenchérira d’un quart. Lesproduits de presse des associa-tions et d’autres organisationsdes arts et métiers, des Egliseset des partis politiques, maisaussi sportives ou musicales setrouvent ainsi très gravementmenacés. Beaucoup d’organisa-tions et d’associations devrontrenoncer à toute une série dedépenses ou même arrêter lapublication de leur organe depresse.

La Poste qualifie elle-même sasituation financière de solide.Finalement, l’acheminementdes journaux lui rapporte aussi20 millions de francs desubventions en plus que lesannées passées. Qu’ellemaintienne quand même seshausses de prix est incompré-hensible et en contradictionavec l’intention, manifestée parle Parlement fédéral, derenforcer le paysage média-tique en Suisse et donc laformation de l’opinion au seinde notre démocratie directe.

USS

EN VITESSE

Barbara Spalinger, vice-prési-dente SEV, représente le SEVdans la commission LDT, qui apréparé la révision. Dans cettecommission, employeurs etemployés sont représentésparitairement; le Conseil fédéralen élit les membres ainsi qu’unepersonne indépendante pour laprésidence.

■ contact.sev: Que penses-tudu projet de révision misen consultation par leConseil fédéral ?

Barbara Spalinger: Comme leConseil fédéral l’écrit, c’est uncompromis entre les différentsbesoins.

■ Cela signifie-t-il que leSEV va se limiter à soute-nir la proposition lors de laconsultation ?

Nous nous en sommes tenus auxrègles du jeu jusqu’à présent, qui

Six questions à Barbara S

LDT: un compromis

ACTU

...... 5

contact.sevN° 02/146 février 2014

On ne peut décemment pas souhaiter à chaque femme quivotera oui à l’initiative « Financer l’avortement est une af-faire privée » de vivre ça un jour. Mais elle doit savoir quetomber enceinte accidentellement, ça peut arriver à toutes,indépendamment du niveau d’études, du revenu annuel oude l’âge. Les moyens de contraception ne sont pas fiables à100 %. C’est peut-être déjà arrivé à une voisine « bien soustous rapports », à votre cheffe ou à votre amie de longuedate. Celles qui avortent, en majorité, ne sont pas des « écer-velées » qui ne pensent pas à prévenir une grossesse. Ni desadolescentes en manque d’information.

Ceux qui disent que l’avortement est devenu un automa-tisme pour les femmes qui le choisissent insultent par cesdires toute la chaîne médicale, de la prévention via le plan-ning familial aux infirmières de l’hôpital. Il n’y a pas d’auto-matisme dans la procédure d’avortement. Au contraire, toutest mis en place pour que ce soit forcément une décisionmûrement réfléchie.

On parle, dans l’initiative proposée au peuple le 9 février, dene plus financer de façon solidaire, donc via l’assurance-ma-ladie de base, des avortements allant jusqu’à la 12e se-maine de grossesse. Lorsqu’on a voté la dépénalisation en2002, le libre choix durant ces premières semaines de gros-sesse a été accepté par le peuple suisse. Dire maintenantque c’est le financement qui pose problème est de mauvaisefoi. Ceux et celles qui diraient oui le 9 février remettraient enquestion ce libre choix, puisque la décision serait alors liée àun aspect financier.Au même titre que d’autres problèmes de santé dus au sur-poids, au tabagisme ou à « faute à pas de chance », le finan-cement des avortements doit rester au niveau de lacollectivité, incluant ainsi hommes et femmes.

Quant à garder ou non l’enfant, il s’agit effectivement d’uneaffaire privée. A chacun ses croyances, ses capacités à en-durer une telle épreuve (il est clair qu’on ne va pas avortercomme on va faire une simple prise de sang). Toutes lesfemmes n’ont pas le même entourage, les mêmes chancesd’obtenir de l’aide, la même famille aimante. Et ce sontpeut-être celles qui n’auront pas les moyens de « se payer »un avortement qui auront aussi le plus de difficultés à éleverun enfant seule ou dans des conditions difficiles.

Un de mes proches souffre d’un cancer. Peut-être a-t-il tropfumé? Est-ce une raison pour lui faire payer les traitementsinhérents à cette maladie? Je ne crois pas, non. Et lessportifs qui n’arrêtent pas de se blesser ? La solidarité est leprincipe-même de l’assurance de base. Ne le remettons pasen cause.

Simone de Beauvoir écrivait « N’oubliez jamais qu’il suffirad’une crise politique, économique ou religieuse pour que lesdroits des femmes soient remis en question. Ces droits nesont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre viedurant. » Oh, comme elle avait raison!

Avorter n’est pas une décision facile à prendre, mais cettedécision doit pouvoir se prendre hors réflexion financière,sans se poser la question de savoir comment financer unetelle démarche. Henriette Schaffter

Avortement: toutesà la même enseigne

CHRONIQUE

consistaient à réviser les points surlesquels nous arrivions à nousmettre d’accord. Nous allons doncsoutenir le projet mis en consulta-tion. Ça se passerait autrement siles employeurs ne se tenaient pasà ces règles que nous avonsconvenues en commission LDT.

■ Quelles demandes du SEVont été combattues par lesemployeurs lors de la phasepréparatoire ?

Le fait que les entreprises tierces,qui sont actives dans les transportspublics soient totalement soumisesà la LDT, ainsi qu’une directive surcertains points au niveau desréglementations de piquet, sontdeux des revendications que nousn’avons pas pu faire passer.

■ Sur quoi le SEV n’était-il pasd’accord avec les employeurs ?

Quelques employeurs étaient del’avis qu’on pouvait supprimer la

LDT et soumettre les employés destransports publics à la loi sur letravail. Ça n’est pas passé,heureusement. Et nous avonsréussi à ce que les détails desréglementations des pauses nesoient réglés qu’au niveau del’ordonnance et non pas au niveaude la loi.

■ Ce projet de révision vavraisemblablement êtreenvoyé quasi tel quel auParlement. Que peut-onalors attendre des débatsqui auront lieu ?

Je suis un peu inquiète car lesréglementations liées au temps detravail dans les transports publicssont d’une part très compliquées etd’autre part quasi inconnues desgens qui ne travaillent pas dans cesecteur. La plupart des parlemen-taires connaissent donc très peu lesujet. Cela serait difficile pour noussi on donnait un tour de vis

uniquement pour des raisonsd’incompréhension. Idem pourles employeurs!

■ Beaucoup de modificationsdevront être précisées dansl’ordonnance. Est-ce qu’onpeut s’attendre également àun compromis à ce niveau-là ?

On a toujours réussi, en commis-sion LDT, à trouver des solutionsacceptables pour les deuxparties. Les employeurs connais-sent l’énorme importance desréglementations du temps detravail pour leur personnel etnous les avons rendus attentifsau fait que nos membres sontfacilement mobilisables sur cesquestions. Il y aura certainementdes discussions assez difficilesmais nous arriverons à nousmettre d’accord.

Questions : pmo/Hes

Spalinger, vice-présidente SEV, membre de la commission LDT

La fusion entre les entreprisesVMCV et MVR a été repousséeau 1er janvier 2016, alorsqu’elle aurait dû entrer enforce rétroactivement au1er janvier 2014. Ainsi en adécidé le comité de pilotage.« Il a été notamment convenud’exposer les enjeux de lafusion aux conseils commu-naux des communes action-naires. Cette option est àcomprendre comme un atout :une information claire ettransparente présentéepubliquement contribuera àforger le succès de la nouvellesociété de transports publicsde la Riviera », indiquent lesprésidents des conseilsd’administration dans unelettre commune. C’est direque la fusion entre lessociétés MVR et VMCV nepourra être formellementadoptée que lors des assem-

blées générales des action-naires des deux sociétés,vraisemblablement en juin2015.Pour Olivier Barraud, secré-taire syndical SEV en chargedu suivi des deux entreprises,« ce report n’engendre pas demort d’hommes pour ce quiconcerne les conditions detravail du personnel ». Ilindique néanmoins que « cereport ne saurait être unprétexte pour ne pas régler lesquestions encore en suspens,dont l’absence de systèmesalarial pour le personneltechnique et administratif duVMCV ou les correctionsnécessaires à la grillesalariale des monteurs de voiedu MOB ». Sur ce dernierpoint, Olivier Barraud relèvequ’une pétition munie de 178signatures va être remise auconseil d’administration

prochainement: « Le directeurdes MOB a confirmé qu’uneséance aurait lieu entre lui, leprésident du CA et lesreprésentants du personnel,probablement avant la finfévrier .» Concernant laconduite du personnel, ilespère que la direction adinterim de l’infrastructure nedurera pas trop longtemps,« un retour de ce départementdans le flou n’étant pas bonpour le personnel ».Enfin, le secrétaire syndicalSEV se dit tout de même« surpris qu’on se rendecompte maintenant que leprojet doit passer devant lesconseils communaux. C’estd’autant plus surprenant quele processus a été accompa-gné par des expertsexternes ». Vivian Bologna

VMCV MVR

Fusion reportée à 2015

Page 6: LA CHASSE AUX PRIMES 2014 EST OUVERTE · 2019. 7. 25. · AZA 3000 Berne 6 Journal PP Mutations: Case postale, 3000 Bern 6 N° 02 6 février 2014 tél. 031 357 57 57, fax 031 357

......

6 INTERVIEW contact.sevN° 02/146 février 2014

■ contact.sev: La défense duService public et la craintede sa remise en questionreviennent de manière ré-currente dans le débat poli-tique. Où en sommes-nousen Suisse?

Michela Bovolenta: Nous as-sistons actuellement à de nou-velles attaques contre les ser-vices publics par le biais deprogrammes d’austérité dansde nombreux cantons. Les au-torités politiques justifient detelles mesures en invoquantdes finances en crise. En fait,les cantons exagèrent la situa-tion financière qui demeureglobalement positive (1). Et cemalgré des cadeaux fiscaux àdes entreprises et des contri-buables fortunés, que les can-tons eux-mêmes ont choisid’instaurer, participant ainsi àla diminution des recettes.

■ L’un des principes auxquelsles syndicats tiennent le plusest l’égalité des citoyens faceau Service public. Ce principeest-il en danger?

Il vacille, clairement. Pour ga-rantir l’égalité de traitement etl’universalité du Service pu-blic, il est impératif de prendreun peu de distance avec les lo-giques de concurrence et decompétitivité, propres à l’éco-nomie de marché et baser leService public sur une logiquedes besoins. Nous assistonsau contraire au processus in-verse: le Service public estsoumis aux règles du marché,soit à davantage de concur-rence, moins de dépenses etplus de bénéfices. Même lesecteur de la santé est désor-mais réglementé par les loisdu marché au détriment du pa-tient, réduit au rôle consumé-riste de client.

■ Quelles sont les répercus-sions des politiques néolibé-rales sur le Service public?

Elles sont en train de trans-former le Service public (2).Les privatisations et les exter-nalisations ont eu pour consé-quence directe une dégra-dation des salaires, desconditions de travail et des re-traites. Mais ce n’est pas tout:on a réduit les prestations,particulièrement dans les ré-gions périphériques, obligeantles habitants à effectuer delongs trajets pour avoir accès àdes services de base commeLa Poste ou des soins hospita-liers de proximité. Par ailleurs,la qualité du service a baissé.Un exemple: parmi nos mem-bres, on trouve de nombreusesfemmes qui travaillent dansles soins à domicile. Ces collè-gues souffrent et se plaignentde devoir travailler de plus en

plus vite, pas seulement àcause du stress qu’elles endu-rent, mais aussi parce qu’ellessont obligées d’accorder tou-jours moins de temps aux per-sonnes âgées, souvent seuleset qui ont certes besoin desoins médicaux mais surtoutaussi d’attention et de rela-tions humaines.

■ Les chantres des privatisa-tions continuent à prétendreque le personnel des servicespublics sont des privilégiés.Qu’as-tu envie de leur répon-dre?

Ces chantres sont les mêmesque ceux qui tirent profit descadeaux fiscaux. En Europe, letaux moyen d’imposition desbénéfices est passé dequelque 38 % en 1993 à 23 %en 2010 (3). En Suisse, lestaux d’imposition moyens desentreprises sont plus bas etnous assistons à une forte con-currence fiscale entre les can-tons pour les réduire encoredavantage. C’est notamment lecas à Saint-Gall, où ce taux estdésormais d’environ 14 %.Saint-Gall est, comme par ha-sard, l’un des cantons à avoiraccepté un paquet de mesuresdrastiques qui touche de pleinfouet le personnel et le social.Ce sont donc les chantres desprivatisations qui sont les pri-

vilégiés, pas le personnel desservices publics!

■ Qui sont les principales victi-mes des politiques d’austé-rité?

Clairement le personnel,puisque les mesures touchentles salaires, les conditions detravail, les retraites. La sup-pression d’emplois engendreune augmentation de la quan-tité et de l’intensité du travail.Les mesures d’austérité tou-chent également les per-sonnes les plus fragiles: leschômeurs et chômeuses, lespersonnes âgées, en situationde handicap ou malades, lesfemmes élevant seules leursenfants. Ces personnes sonttouchées de manière plus im-portante par les effets des po-litiques néolibérales. Récem-ment, le canton de Berne adécidé de couper de manièredrastique dans les dépensespubliques: les soins à domi-cile, les institutions sociales,les soins psychiatriques sta-tionnaires en ont particuliè-rement fait les frais.

■ Service public et femmes:d’après toi, les femmes doi-vent-elles moins se battredans les services publics quedans le privé? Ou doivent-elles toutes rester vigilantes?

Michela Bovolenta: « Il faut opposer la logique des besoins à la logique des profits »

Logiques de marché toujours plus agressives, compétitivité poussée à son paroxysme par des libérali-sations, quête permanente de maximisation des profits: voici quelques menaces planant au-dessus duService public, qui a pourtant une immense valeur et pas seulement dans notre pays. Le Service publicgarantit le principe d’égalité entre citoyens et citoyennes et favorise la cohésion sociale. Sur le plan syn-dical, le Service public est synonyme de bonnes conditions de travail et doit servir d’exemple au secteurprivé. Juste avant la journée nationale dédiée au Service public, qui aura lieu à la fin de ce mois, la syn-dicaliste du SSP Michela Bovolenta appelle à rester vigilant.

Service public:une valeur à défendre

..

D’origine tessinoise, MichelaBovolenta vit depuis deslustres à Lausanne. Mariée etmère de plusieurs garçons, elleest active dans le mileu syndicaldepuis de nombreuses années.En 1991, elle entre au SSP Vaudet depuis 2003, elle est activeau secrétariat central. Michela

Bovolenta est responsable desquestions d’égalité, du droit desfemmes, des questions migra-toires et de la petite enfance.Elle est aussi à la tête de lacommission fédérative desfemmes et des migrations, ainsique de la conférence fédérativeet de la commission latine des

retraitées et retraités. Elle estaussi coprésidente de lacommission des femmes del’Union syndicale suisse. Elleadore lire, lorsqu’elle en a letemps. Pour se détendre, elleapprécie tout particulièrementvoyager en camping-car enfamille.

BIO

...... 7 INTERVIEW

contact.sevN° 02/146 février 2014

Non, les femmes du secteurpublic doivent se battre autantque les autres. Dans les sec-teurs tels que la santé, le so-cial, l’éducation, mais aussidans l’administration, lesfemmes représentent de lamoitié aux deux tiers du per-sonnel, elles sont majoritairesdans les postes précaires, ontdes salaires moyens, voirebas, et elles sont peu nom-breuses à faire carrière. Lesfemmes sont en contact avecles usagers. Elles gèrent nonseulement des situations diffi-ciles avec moins de ressour-ces, mais elles sont en outreconfrontées au mécontementd’usagers déçus par un servicepublic revu à la baisse. En ou-tre, les femmes sont nom-breuses dans des secteurs pri-vatisés tels que les nettoyagesou dans des secteurs qui de-vraient être des services pu-

blics mais ne le sont pas. Al’instar de ces employées quieffectuent du travail de soins àdomicile bon marché, fauted’offre suffisante. Toutes lesfemmes ont intérêt à ce que leService public soit orienté surles besoins et basé sur des va-leurs de solidarité. En effet,lorsqu’on constate une diminu-tion du Service public, ce sontencore et toujours les femmesqui effectuent bénévolementdes soins ou la surveillance depersonnes dans le besoin, quece soient des enfants, desadultes ou des personnesâgées.

■ Que doivent faire les syndi-cats pour que le Service pu-blic continue d’être un facteurde cohésion sociale et de so-lidarité?

Ils ne doivent pas céder auchant des sirènes d’une pré-

tendue efficacité d’un marchéqui n’est rien d’autre que l’ex-pression d’une volonté de sub-tiliser au secteur public tout cequi peut générer des profits. Ilest impératif d’agir ensembleafin de maintenir et dévelop-per un Service public qui ré-ponde aux besoins de la popu-lation en garantissant l’accès àdes prestations de qualité.

■ Le 27 février aura lieu lajournée du Service public,mise sur pied par le SSP, leSEV et syndicom. Qu’en at-tends-tu?

Une journée de réflexion est unbon début pour relancer l’of-fensive en faveur d’un Servicepublic fort, qui s’appuie sur lerefus de la compétitivité et dela concurrence, des critèrespropres à l’économie de mar-ché.

Françoise Gehring/vbo

(1) Dossier no 99, « Finances can-

tonales, Programmes d’austéritédouteux et préjudiciables dans lescantons », décembre 2013. (2) Avoir aussi, Graziano Pestoni, « Pri-vatizzazioni, il monopolio del mer-cato e le sue conseguenze », Fon-dazione Canevascini, ssp-vpod,

2013. (3) Esther Jeffers, lors duCongrès des femmes de l’USS, no-vembre 2013.

..

Michela Bovolenta en pleine action durant la manifestation du 14 juin 2011.

■ La journée « Des servicespublics forts pour la Suisse » sedéroule le 27 février à l’hôtelBerne, Zeughausstrasse 9,3011 Berne, de 9 h 15 à 17 h 15.■ Inscriptions: les personnesintéressées peuvent s’inscrirepar e-mail à l’[email protected] ou parécrit à Union syndicale suisse,Monbijoustrasse 61, 3000Berne 23 en indiquant leur

nom/adresse/téléphone etaffiliation à un syndicat (SEV,SSP, syndicom, PVB-APC ougaraNto). Délai d’inscription: le20 février. Le nombre de placesest limité.

■ Paiement: la journée estgratuite pour les membres dessyndicats susmentionnés. Pourles autres, les frais s’élèvent à250 fr.

« Des services publics forts pour la Suisse »

Page 7: LA CHASSE AUX PRIMES 2014 EST OUVERTE · 2019. 7. 25. · AZA 3000 Berne 6 Journal PP Mutations: Case postale, 3000 Bern 6 N° 02 6 février 2014 tél. 031 357 57 57, fax 031 357

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6 INTERVIEW contact.sevN° 02/146 février 2014

■ contact.sev: La défense duService public et la craintede sa remise en questionreviennent de manière ré-currente dans le débat poli-tique. Où en sommes-nousen Suisse?

Michela Bovolenta: Nous as-sistons actuellement à de nou-velles attaques contre les ser-vices publics par le biais deprogrammes d’austérité dansde nombreux cantons. Les au-torités politiques justifient detelles mesures en invoquantdes finances en crise. En fait,les cantons exagèrent la situa-tion financière qui demeureglobalement positive (1). Et cemalgré des cadeaux fiscaux àdes entreprises et des contri-buables fortunés, que les can-tons eux-mêmes ont choisid’instaurer, participant ainsi àla diminution des recettes.

■ L’un des principes auxquelsles syndicats tiennent le plusest l’égalité des citoyens faceau Service public. Ce principeest-il en danger?

Il vacille, clairement. Pour ga-rantir l’égalité de traitement etl’universalité du Service pu-blic, il est impératif de prendreun peu de distance avec les lo-giques de concurrence et decompétitivité, propres à l’éco-nomie de marché et baser leService public sur une logiquedes besoins. Nous assistonsau contraire au processus in-verse: le Service public estsoumis aux règles du marché,soit à davantage de concur-rence, moins de dépenses etplus de bénéfices. Même lesecteur de la santé est désor-mais réglementé par les loisdu marché au détriment du pa-tient, réduit au rôle consumé-riste de client.

■ Quelles sont les répercus-sions des politiques néolibé-rales sur le Service public?

Elles sont en train de trans-former le Service public (2).Les privatisations et les exter-nalisations ont eu pour consé-quence directe une dégra-dation des salaires, desconditions de travail et des re-traites. Mais ce n’est pas tout:on a réduit les prestations,particulièrement dans les ré-gions périphériques, obligeantles habitants à effectuer delongs trajets pour avoir accès àdes services de base commeLa Poste ou des soins hospita-liers de proximité. Par ailleurs,la qualité du service a baissé.Un exemple: parmi nos mem-bres, on trouve de nombreusesfemmes qui travaillent dansles soins à domicile. Ces collè-gues souffrent et se plaignentde devoir travailler de plus en

plus vite, pas seulement àcause du stress qu’elles endu-rent, mais aussi parce qu’ellessont obligées d’accorder tou-jours moins de temps aux per-sonnes âgées, souvent seuleset qui ont certes besoin desoins médicaux mais surtoutaussi d’attention et de rela-tions humaines.

■ Les chantres des privatisa-tions continuent à prétendreque le personnel des servicespublics sont des privilégiés.Qu’as-tu envie de leur répon-dre?

Ces chantres sont les mêmesque ceux qui tirent profit descadeaux fiscaux. En Europe, letaux moyen d’imposition desbénéfices est passé dequelque 38 % en 1993 à 23 %en 2010 (3). En Suisse, lestaux d’imposition moyens desentreprises sont plus bas etnous assistons à une forte con-currence fiscale entre les can-tons pour les réduire encoredavantage. C’est notamment lecas à Saint-Gall, où ce taux estdésormais d’environ 14 %.Saint-Gall est, comme par ha-sard, l’un des cantons à avoiraccepté un paquet de mesuresdrastiques qui touche de pleinfouet le personnel et le social.Ce sont donc les chantres desprivatisations qui sont les pri-

vilégiés, pas le personnel desservices publics!

■ Qui sont les principales victi-mes des politiques d’austé-rité?

Clairement le personnel,puisque les mesures touchentles salaires, les conditions detravail, les retraites. La sup-pression d’emplois engendreune augmentation de la quan-tité et de l’intensité du travail.Les mesures d’austérité tou-chent également les per-sonnes les plus fragiles: leschômeurs et chômeuses, lespersonnes âgées, en situationde handicap ou malades, lesfemmes élevant seules leursenfants. Ces personnes sonttouchées de manière plus im-portante par les effets des po-litiques néolibérales. Récem-ment, le canton de Berne adécidé de couper de manièredrastique dans les dépensespubliques: les soins à domi-cile, les institutions sociales,les soins psychiatriques sta-tionnaires en ont particuliè-rement fait les frais.

■ Service public et femmes:d’après toi, les femmes doi-vent-elles moins se battredans les services publics quedans le privé? Ou doivent-elles toutes rester vigilantes?

Michela Bovolenta: « Il faut opposer la logique des besoins à la logique des profits »

Logiques de marché toujours plus agressives, compétitivité poussée à son paroxysme par des libérali-sations, quête permanente de maximisation des profits: voici quelques menaces planant au-dessus duService public, qui a pourtant une immense valeur et pas seulement dans notre pays. Le Service publicgarantit le principe d’égalité entre citoyens et citoyennes et favorise la cohésion sociale. Sur le plan syn-dical, le Service public est synonyme de bonnes conditions de travail et doit servir d’exemple au secteurprivé. Juste avant la journée nationale dédiée au Service public, qui aura lieu à la fin de ce mois, la syn-dicaliste du SSP Michela Bovolenta appelle à rester vigilant.

Service public:une valeur à défendre

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D’origine tessinoise, MichelaBovolenta vit depuis deslustres à Lausanne. Mariée etmère de plusieurs garçons, elleest active dans le mileu syndicaldepuis de nombreuses années.En 1991, elle entre au SSP Vaudet depuis 2003, elle est activeau secrétariat central. Michela

Bovolenta est responsable desquestions d’égalité, du droit desfemmes, des questions migra-toires et de la petite enfance.Elle est aussi à la tête de lacommission fédérative desfemmes et des migrations, ainsique de la conférence fédérativeet de la commission latine des

retraitées et retraités. Elle estaussi coprésidente de lacommission des femmes del’Union syndicale suisse. Elleadore lire, lorsqu’elle en a letemps. Pour se détendre, elleapprécie tout particulièrementvoyager en camping-car enfamille.

BIO

...... 7 INTERVIEW

contact.sevN° 02/146 février 2014

Non, les femmes du secteurpublic doivent se battre autantque les autres. Dans les sec-teurs tels que la santé, le so-cial, l’éducation, mais aussidans l’administration, lesfemmes représentent de lamoitié aux deux tiers du per-sonnel, elles sont majoritairesdans les postes précaires, ontdes salaires moyens, voirebas, et elles sont peu nom-breuses à faire carrière. Lesfemmes sont en contact avecles usagers. Elles gèrent nonseulement des situations diffi-ciles avec moins de ressour-ces, mais elles sont en outreconfrontées au mécontementd’usagers déçus par un servicepublic revu à la baisse. En ou-tre, les femmes sont nom-breuses dans des secteurs pri-vatisés tels que les nettoyagesou dans des secteurs qui de-vraient être des services pu-

blics mais ne le sont pas. Al’instar de ces employées quieffectuent du travail de soins àdomicile bon marché, fauted’offre suffisante. Toutes lesfemmes ont intérêt à ce que leService public soit orienté surles besoins et basé sur des va-leurs de solidarité. En effet,lorsqu’on constate une diminu-tion du Service public, ce sontencore et toujours les femmesqui effectuent bénévolementdes soins ou la surveillance depersonnes dans le besoin, quece soient des enfants, desadultes ou des personnesâgées.

■ Que doivent faire les syndi-cats pour que le Service pu-blic continue d’être un facteurde cohésion sociale et de so-lidarité?

Ils ne doivent pas céder auchant des sirènes d’une pré-

tendue efficacité d’un marchéqui n’est rien d’autre que l’ex-pression d’une volonté de sub-tiliser au secteur public tout cequi peut générer des profits. Ilest impératif d’agir ensembleafin de maintenir et dévelop-per un Service public qui ré-ponde aux besoins de la popu-lation en garantissant l’accès àdes prestations de qualité.

■ Le 27 février aura lieu lajournée du Service public,mise sur pied par le SSP, leSEV et syndicom. Qu’en at-tends-tu?

Une journée de réflexion est unbon début pour relancer l’of-fensive en faveur d’un Servicepublic fort, qui s’appuie sur lerefus de la compétitivité et dela concurrence, des critèrespropres à l’économie de mar-ché.

Françoise Gehring/vbo

(1) Dossier no 99, « Finances can-

tonales, Programmes d’austéritédouteux et préjudiciables dans lescantons », décembre 2013. (2) Avoir aussi, Graziano Pestoni, « Pri-vatizzazioni, il monopolio del mer-cato e le sue conseguenze », Fon-dazione Canevascini, ssp-vpod,

2013. (3) Esther Jeffers, lors duCongrès des femmes de l’USS, no-vembre 2013.

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Michela Bovolenta en pleine action durant la manifestation du 14 juin 2011.

■ La journée « Des servicespublics forts pour la Suisse » sedéroule le 27 février à l’hôtelBerne, Zeughausstrasse 9,3011 Berne, de 9 h 15 à 17 h 15.■ Inscriptions: les personnesintéressées peuvent s’inscrirepar e-mail à l’[email protected] ou parécrit à Union syndicale suisse,Monbijoustrasse 61, 3000Berne 23 en indiquant leur

nom/adresse/téléphone etaffiliation à un syndicat (SEV,SSP, syndicom, PVB-APC ougaraNto). Délai d’inscription: le20 février. Le nombre de placesest limité.

■ Paiement: la journée estgratuite pour les membres dessyndicats susmentionnés. Pourles autres, les frais s’élèvent à250 fr.

« Des services publics forts pour la Suisse »

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......

8 ACTUcontact.sevN° 02/146 février 2014

Dans le débat sur le nouveau financement durail, la variété des opposants étonne. L’éven-tail va d’un cheminot très officiel, Hans G.Wägli, ancien chef de presse des CFF, au vice-président suisse de l’UDC, en passant par unancien directeur des CFF Benedikt Weibel, ac-compagné par les extrémistes automobilisteshabituels, mais pas tous. Un cocktail déton-nant.En démocratie, il y a toujours un noyau plusou moins large anti-impôts, anti-Etat, anti-tout… donc, bien évidemment, anti-rail. Riende plus naturel. Mais cette fois, il faut noterune particularité: l’opposition vient aussi depersonnalités du chemin de fer. Pour Hans G.Wägli, il faut refuser le paquet pour « mieuxréfléchir ». En fait, il fait une fixation sur desprojets très futuristes de compagnies privées(par exemple 270 millions pour améliorer le« Waldenburgbähnli » ou bien une éventuellenouvelle gare souterraine RBS à Berne à 520millions). Il refuse obstinément de voir l’enjeuprimordial du remplacement du système ac-tuel de financement du rail. Il est pourtantbien placé pour savoir que les ressources dece système, axé essentiellement sur les NLFA,sont épuisées et que les besoins de rattra-page sur les grands axes CFF du Plateau sontimportants, d’autant plus avec l’augmentationdu trafic.La position de l’ancien directeur Weibel estplus nuancée: dans un premier temps, à tra-vers un article du « Tagesanzeiger », il argu-mentait pour le non, aussi par une fixation surun cas particulier (amélioration Zurich–Coiretrop coûteuse à ses yeux). Il y ajoutait une ré-

flexion générale sur le risque de l’explosiondes coûts de maintenance induits par l’am-pleur des investissements futurs. Mais il con-cluait en disant: « malgré tout je voterai oui »,conclusion systématiquement ignorée par lesopposants UDC, trop heureux de l’aubaineofferte par l’argumentation. A noter que le ris-que évoqué à propos des coûts de mainte-nance est bien réel. Mais précisément lepaquet soumis au peuple l’anticipe: au-delàde la première étape de « rattrapage » de 6,4milliards jusqu’en 2025 (60 % pour l’entretiendu réseau existant), les étapes suivantes se-ront précisées dans un rapport promis pour2018, lequel contiendra les projets priori-taires au-delà de 2025 et réalisables avec lesmoyens financiers fixés par le peuple. Mainte-nant, M. Weibel a fait du chemin: il reconnaîtles avantages du fonds d’infrastructure (« einhervorragendes Konstrukt », « une construc-tion excellente », « Die Nordwestschweiz »,18.1.2014) et il préconise un oui sansambiguïté. L’ennui: cette position estrestée jusqu’à présent confidentielleet les opposants continuent d’utiliserla caution de l’ancien directeur desCFF.On pensait que les dérapagess’arrêteraient là. Grave erreur!Le président du conseil d’ad-ministration des CFFUeli Gygi s’y met aus-si. Dans un autre re-gistre. Deux semainesavant la décision dupeuple, il se répand en

projections, forcément fantaisistes étant don-né les multiples impondérables entrant enligne de compte, sur les augmentations destarifs ferroviaires jusqu’en 2033. Que vise-t-ilà travers de telles déclarations, naturellementlargement diffusées par les agences depresse? Venant de lui, quel manque de senspolitique ! A l’époque, en 1997-98, il fut l’undes artisans actifs, comme directeur des fi-nances fédérales, du paquet ferroviaire actuel(NLFA, raccordements au réseau européen,Rail 2000 1re étape, lutte contre le bruit) àvingt et quelques milliards, paquet arrivémaintenant à épuisement et qu’il s’agit doncde remplacer. La direction des CFF et toutel’entreprise derrière elle s’est engagée danscette bataille. L’attitude de son président esttotalement incompréhensible.En décembre 1998, le peuple avait approuvéle financement proposé dans une proportion

de deux contre un. Du côté du rail,l’unité et l’engagement avaient étéparfaits. Pour le 9 février prochain,

ça n’est pas le cas. Il reste à es-pérer que la majorité du peuplene se laissera pas abuser par les

dérives médiatiques dequelques-uns s’ajou-

tant au lot habitueldes « Neinsager ».

Michel Béguelin

Troublants « Neinsager »CHRONIQUE

Cette façon de procéder reflè-te la pression exercée par unlobby fort relativement à l’ex-ploitation du centre d’achats« Foxtown » à Mendrisio. Lessyndicats combattent cet ob-jectif, également au plan juri-dique. Un avis de droit del’Université de Neuchâtel leur

donne d’ailleurs raison. Lamotion Abate acceptée par lesChambres fédérales entendautoriser la vente dominicalede produits de luxe dans lesrégions frontalières et touris-tiques. C’est là, à nouveau, ungrand pas vers la généralisa-tion des ventes du dimanche.Le Conseil fédéral, respecti-vement le SECO, veut désor-mais fixer ces modificationsuniquement dans une ordon-nance et non dans la loi. Ce quiva empêcher tout contrôle viala démocratie directe et touteopposition des cantons, alorsque ce sont eux qui sont à pro-

prement parler responsablesde ces questions.En 2012 déjà, l’USS avait criti-qué ce projet en soulignantqu’une réforme aussi impor-tante n’avait pas à se faire viaune ordonnance, mais nécessi-tait que l’on modifie la loi surle travail (LTr). Aujourd’hui,cette position est entièrementconfirmée par l’avis de droit del’Université de Neuchâtel (cf.Pascal Mahon, Jean-PhilippeDunand, Avis de droit, Projetde modification de l’art. 24OLT 2, Neuchâtel 23.12.2013).La critique émise à l’encontrede la procédure du SECO dans

cet avis de droit de deux desspécialistes les plus connus dudroit du travail de Suisse, no-tamment l’absence d’adapta-tion préalable de la LTr rela-tivement à la notion detourisme, ne doit pas resterlettre morte! La balle est doncdans le camp du SECO, qui doitprendre contact avec les parte-naires sociaux, et notammentles syndicats.En effet, les déréglementationsproposées du travail dominicalauraient de graves consé-quences pour la santé et la viesociale des travailleurs et tra-vailleuses concernés. Le di-

manche comme jour de reposgénéralisé permet d’abord devivre avec sa famille et de récu-pérer, ce qui est important. Lasituation est d’autant plusgrave que les propositions deréforme du SECO ne prévoientabsolument aucune mesure decompensation. C’est inaccep-table dans une branche déjàprécaire comme le commercede détail où de nombreux em-ployeurs refusent toujours dechercher des solutions à tra-vers une convention collectivede travail.

USS

Le SECO veut manifes-tement introduire lesventes du dimanchegénéralisées au moyend’une ordonnance etcontourner ainsi le peu-ple et les cantons.

Finissons-en avec la tactique du salami■ Travail du dimanche

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RÉGIONS ......

9contact.sevN° 02/146 février 2014

La commission exploitationSEV s’est réunie lundi après-midi pour se pencher sur uneInfo de la direction générale.« Dans ce document, qui résu-me la réunion du 3o janvierréunissant la direction et lessyndicats asip et transfair,mais à laquelle le SEV n’a pasparticipé car nous demandonsdes négociations bilatérales,la direction semble entrer enmatière sur nos revendicationsconcernant les définitions deroulement », indique la secré-taire syndicale Valérie Solano.« Malgré cette ouverture, lacommission exploitation a dé-cidé de maintenir la pression.Le préavis de grève pour lemercredi 12 février est tou-jours d’actualité et nous de-mandons des négociations bi-latérales avec la direction.Demande qui n’a toujours pas

été entendue! Les négociationsdoivent porter sur des pointsrelevés dans l’info de la direc-tion générale qui coïncident enpartie avec nos revendicationsexprimées auparavant », pour-suit Valérie Solano.Le SEV donne jusqu’à lundi àla direction générale pour sepositionner sur sa requête. Lenouveau directeur ad interim,Christoph Stucki, acceptera-t-il

la demande du SEV?La balle est clairement dansson camp et la pression surses épaules. Le SEV, suite à laconsultation générale de dé-cembre, est en position deforce.

Intimidation scandaleuseUne position renforcée aprèsla mise au jour des méthodesd’intimidation du chef d’ex-

ploitation. Durant le mois dejanvier, ce dernier a demandéouvertement à des collèguess’ils étaient membres du SEVet s’ils avaient voté le préavisde grève! Une attitude qui a eule mérite de faire encoremonter la grogne des chauf-feurs!C’est dans ce contexte que lacommission exploitation adécidé de maintenir le pré-

avis de grève en s’appuyantsur le mouvement de contes-tation des employés. « Par lesréflexions, les propositions,le dialogue et notre détermi-nation, nous pouvons faireévoluer nos conditions de tra-vail dans le bon sens. »

Vivian Bologna

Le SEV a pris note del’ouverture manifestéepar la direction géné-rale. Il demande néan-moins une rencontrebilatérale d’ici le 11février. Le préavisde grève du 12 févrierest maintenu!

Préavis de grève maintenu!Transports publics genevois

..

Les trams circuleront-ils le 12 février? La balle est dans le camp du directeur ad interim.

Le personnel de RATP DEVbouge. Après avoir obtenu unmandat de négociations parplus de 70 % des chauffeursde l’entreprise, le SEV et le dé-légué du personnel et repré-sentant syndical Rémy Perrotont mis sur pied une assem-

blée le mercredi 29 janvier. « Ilen est ressorti que le per-sonnel se méfie des méthodesdu directeur. Il se dit ouvertmais il tente néanmoins de di-viser le personnel en cher-chant à régler les problèmesde manière individuelle. Or,l’assemblée veut un règlementcollectif de la situation. Si despersonnes sont convoquéesseules, elles demanderont àêtre accompagnées du délé-gué Rémy Perrot. Sinon, ellesrefuseront la rencontre avec ledirecteur », résume Valérie So-lano, secrétaire syndicale SEV.Le directeur a aussi convoquécollectivement le personnel

lundi et mardi.Le personnel demande no-tamment des salaires mini-maux plus élevés – 4600 fr.contre 4100 fr. aujourd’hui –une progression annuelle de100 fr. en sus du renchéris-sement ainsi que de meilleu-res horaires de travail – desamplitudes moins grandes –et des indemnités de repas etdu dimanche.Dans une information diffuséele 27 janvier, le directeur tentede caresser le personnel dansle sens du poil – « RATP DEVaccorde une grande impor-tance aux valeurs humaines,car c’est vous, c’est nous, qui

sommes les moteurs de notreactivité. Utilisons le meilleurde nous à la construction denotre réussite ». Un messageréunificateur qui ne cache pasles menaces voilées qui sontcensées pendre au nez descollaborateurs: 2014 sera im-portante: renouvellement dela ligne VZ, nouvelles lignesen sous-traitance... « Lesréponses aux appels d’offressont essentielles au dévelop-pement de notre activité. (...)Le prix au kilomètre est déter-minant dans la sélection dessous-traitants, l’image d’uneentreprise stable (aussi). Entermes d’image, la presse a

relayé l’information d’une so-ciété en colère. Ceci est dom-mageable. »Dans le style, le directeur ac-tuel est beaucoup moinsabrupt que son prédécesseurqui avait balayé d’un revers dela main une pétition signéepar plus de 50 personnes.Au-delà du verbe rassurant etde l’ouverture au dialoguequ’il prône, le directeur actuelsaura-t-il proposer un calen-drier clair pour des négocia-tions en bonne et due forme?Saura-t-il transformer ses(belles) paroles en actes?

Vivian Bologna

La mobilisation paiera-t-elle? La délégationsyndicale du SEV et lereprésentant syndiquédu personnel de RATPDEV réunissent le per-sonnel ce jeudi aprèsavoir rencontré la direc-tion le 5 février.

RATP DEV: « Utilisons le meilleur de nous »

Sous-traitants TPG

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10 DOSSIER contact.sevN° 02/146 février 2014

e fait de demander demeilleures possibilitésde retraite anticipée pour

le personnel CFF n’est de loinpas nouveau. De nombreusespropositions à ce sujet ont étédébattues lors des derniersCongrès SEV.

Une ancienne revendicationLes propositions au Congrèsémanaient surtout des sous-fédérations et sections repré-sentant les métiers les plus pé-nibles (physiquement difficile,

L devant porter de lourdes char-ges ou travailler par tous lestemps à l’extérieur). Ces caté-gories de travailleurs souffrenten effet de toujours plus deproblèmes de santé, l’âge ve-nant. En font partie les travail-leurs dans les domaines dutriage, de la préparation destrains, de la construction et del’entretien de l’infrastructureou du matériel roulant.Mais ces propositions prove-naient également d’autres ca-tégories, en particulier celles

qui travaillent avec des ho-raires irréguliers, comme lepersonnel des trains, qui subitsouvent des agressions corpo-relles (voir page 12): la sectionZPV Lucerne a par exempleproposé, lors du dernier Con-grès de mai 2013, de débuterdes négociations avec les CFFsur des modèles de mises à laretraite anticipée sociaux,équilibrés et financièrementsupportables pour le per-sonnel. La section soulignaitdans sa proposition que « les

augmentations constantes dela productivité de ces der-nières années supportées parle personnel doivent permettreaux CFF d’offrir des solutionsattractives ».Suite à des propositions de cegenre lors des Congrès, le SEVa entamé des discussions ex-ploratoires avec les CFF. De-puis 2012, il existe un groupede travail commun aux CFF et àla communauté de négocia-tions des syndicats à ce sujet.Mais aucune négociation àproprement parler n’ont eulieu jusqu’à présent. La Confé-rence CFF a été maintenue in-formée des discussions. De-puis 2012, elle n’a cependantpas octroyé de mandat de né-gociation spécifique au SEV.Lors de la conférence CCT du5 juin 2013, les délégués ontdébattu brièvement, mais aus-si de façon très critique, desmodèles de retraite envisagéspar les CFF, comme « travaillerplus longuement mais de ma-nière réduite » et « temps detravail sur toute la vie », modè-les révélés publiquement parle « SonntagsBlick » mais nonencore présentés aux syndi-cats au sein du groupe de tra-vail. Comme trois semainesauparavant, l’idée des CFF demettre en place un système derentes variables avait déjà étéébruitée dans les médias, la

confiance des délégués dansl’entreprise CFF n’est plusvraiment au top.

Demande prioritaire de toutesles catégories professionnellesEn vue des négociations CCT2014, la Conférence CCT a dé-cidé de mener un sondage au-près des membres CFF en juinet juillet 2013, sur les objectifsdes négociations. Plus de5559 membres ont pris part àce sondage. 65 % de ceux-cijugeaient le thème des retrai-tes anticipées comme un thè-me prioritaire à négocier ur-gemment, même avant celuide la protection contre le licen-ciement et le temps de travail(voir graphique). L’ensembledes sous-fédérations SEV ontmis la retraite anticipée à lapremière place de leurs préoc-cupations, même le personneladministratif (VPV). Le son-dage a révélé également queseuls 19 % des sondés jugentles possibilités actuelles deretraite anticipée comme suffi-santes.Vu ces résultats très clairs (pa-rus en détail dans contact.sevn° 17 de l’année dernière), Ma-nuel Avallone, vice-présidentSEV, a affirmé lors de la confé-rence CCT du 11 septembre2013 que de meilleurs modè-les de retraite anticipée pourtoutes les catégories profes-

Depuis 2012, SEV et CFF discutent, dans le cadre d’un groupe de travail, de différents modèles deretraite. Les deux parties peuvent s’imaginer trouver une solution pour les métiers particulièrementpénibles, comme la solution choisie pour la construction. Mais il faut également de nouvelles et demeilleures solutions dans les autres catégories professionnelles.

Le personnel CFF demande de meilleures possibilités de retraite anticipée

Retraite anticipée: une prioritépour tous les membres

« Nous sommes sur le bon chemin quant à larecherche de solutions pour les métiers pénibles

physiquement. »Manuel Avallone, vice-président SEV

A. E

gger

Pour le domaine de la construction, il existe, en plus de la convention nationale du secteur de la constructionen Suisse, une convention collective de travail pour la retraite anticipée dans le secteur principalde la construction (CCT RA). Elle a été conclue en 2002, est entrée en vigueur le 1er juillet 2003 et a étérendue de force obligatoire par le Conseil fédéral. Les partenaires sont la Société suisse des entrepreneurs, lesyndicat Unia (qui s’appelait encore SIB en 2002) et Syna, ainsi que, depuis 2003, les Cadres de la constructionsuisse. La CCT RA permet au personnel de la construction de prendre une retraite avant l’âge légal de l’AVS,grâce à des rentes-pont, financées en commun par les employés et les employeurs via la Fondation FAR. L’âgeminimum pour cette retraite anticipée était fixé au départ à 63 ans, puis a été abaissé à 60 ans (depuis 2006).Les employeurs retirent 1% du salaire par mois aux employés et versent eux 4 %. Cela concerne environ 85 000salariés dans environ 7 500 entreprises et finance les rentes par répartition. Les collaborateurs qui quittent laconstruction ne peuvent pas retirer leurs cotisations. Peut bénéficier d’une rente-pont totale celui qui a exercéune activité soumise à l’obligation de cotiser pendant au moins 15 ans pendant les 20 dernières années et demanière ininterrompue pendant les sept dernières années précédant le versement des prestations dans uneentreprise selon le champ d’application de la CCT RA. La rente FAR sera calculée ainsi: 65 % du salaire annuelconvenu dans la dernière année de travail (sans indemnités ni heures supplémentaires, etc.) plus 6 000 francs,divisé par 12, mais la rente transitoire ne peut cependant être supérieure aux limites suivantes: 80 % dusalaire de base déterminant pour la rente ou la rente maximale de 5616 francs (état 2014). La Fondation aversé jusqu’à fin 2012 environ 11 080 rentes-pont d’une moyenne de 4383 francs par mois. La Fondation FARverse 18 % du salaire coordonné à la caisse de pension, qui sera retiré normalement seulement à l’âge officielde la retraite.

LA SOLUTION DANS LA CONSTRUCTION

...... 11 DOSSIER

contact.sevN° 02/146 février 2014

sionnelles doivent avoir unepriorité élevée lors des négo-ciations CCT en cours, mêmes’ils ne sont pas réglés dans laCCT elle-même mais dans uneconvention séparée. Aucundes délégués ne s’est opposéà cette déclaration.Les collaborateurs effectuantdu travail pénible doivent pou-voir partir en retraite avant detrop souffrir physiquement,c’est un fait non contesté. Maisen réalité c’est surtout cettecatégorie de travailleurs qui nepeut pas se permettre une re-traite anticipée de nos jours,perdant trop d’argent puis-qu’étant classés dans les ni-

veaux d’exigences les plus basdu système salarial. La consé-quence est que la plupart es-saient de tenir le coup jusqu’àl’âge de la retraite, même lors-qu’ils ont des soucis de santéimportants. Beaucoup d’entreeux tombent malades, doiventquitter leur emploi puis être ré-intégrés ou mis en invalidité.Cela occasionne des frais éle-vés pour l’employeur, les CFF,ainsi que des désavantagescertains, ce qui explique d’ail-leurs leur disposition à dis-cuter de solutions pour ces ca-tégories de profession, tandisqu’ils freinent dans d’autresmétiers, surtout là où une pé-

nurie de personnel guette pources prochaines années…C’est pourquoi les déléguésdes autres catégories profes-sionnelles rappellent au bonsouvenir des CFF que leurcharge de travail a aussi net-tement augmenté ces der-nières années, en raison desaugmentations de productivité:une pression plus forte (et parconséquent une plus grandepression psychologique), desexigences plus élevées en ma-tière de savoir, ce qui nécessiteune mise à jour continue des

..

Le personnel de la construction des voies demande depuis longtemps un traitement similaire au reste du personnel de la construction pour les retraites anticipées.

Suite en page 12

Sond

age:

GfK

; gra

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ue: m

a

0 20 40 60 80 100%

65

51

51

42

40

34

9

10

1ne sais pas

Autres

Congé maternité/paternité

Protection de la santé

Indemnités

Evaluation du personnel

Durée du travail

Protection contre le licenciement

Départ à la retraite anticipée

A la question « sur quels thèmes le SEV doit-il se concentrer ? », les 5559 participants au sondage SEVauprès du personnel des CFF ont répondu comme ci-dessus. La retraite anticipée était numéro 1 cheztoutes les sous-fédérations.

Le personnel CFF a placé la retraite anticipée comme thème urgent àtraiter par le SEV, ceci dans tous les métiers. Cela est certainement dûau fait que la caisse de pension CFF a repoussé l’âge de la retraite de62 à 65 ans ces dernières années et dégradé les conditions deretraite, en augmentant les cotisations normales et en instaurant descotisations d’assainissement de 2,5 % (jusqu’à fin 2013). Au 1er janvier2007 en effet, l’âge de la retraite a passé de 62 à 63,5 ans et on estpassé de la primauté de prestations à la primauté de cotisations.Début 2010, l’âge de la retraite est passé à 65 ans. Ces dernièresannées, les prestations ont diminué: le taux d’intérêt technique (surles avoirs) a été baissé ainsi que le taux de conversion (pour le calculde la rente lors de la retraite).Par conséquent, les conditions pour une retraite anticipée se sontpéjorées et il y a moins de collaborateurs qui peuvent se la permettre.Le personnel CFF, qui partait en moyenne à la retraite à environ 61 ansen 2005, part désormais à la retraite en moyenne à plus de 63 ans.Deux exemples des conditions de la Caisse de pension CFF pourune retraite anticipée:

Un collaborateur homme, né en 1954, qui travaille aux CFF depuis1973, ayant un salaire annuel brut de 70 000 francs et un avoirvieillesse de 500 000 francs (aujourd’hui), recevra la rente mensuellesuivante:■ 65 ans: 2936 francs (+ rente AVS)■ 63 ans: 2602 francs + rente-pont de 2106 francs■ 61 ans: 2307 francs + rente-pont de 2106 francs

Un collaborateur similaire mais gagnant 95 000 francs brut parannée recevra:

■ 65 ans: 3109 francs (+ rente AVS)■ 63 ans: 2699 francs + rente-pont de 2106 francs■ 61 ans: 2340 francs + rente-pont de 2106 francs

Dans les deux cas, on lui retira 214 francs par mois (si retraite à63 ans) ou 444 francs (si retraite à 61 ans) pour le remboursement dela rente-pont (dès l’âge de la retraite AVS). Ces rentes ont étécalculées avec le simulateur de rentes sur www.pksbb.ch.

Les conditions de retraite (anticipée) sesont péjorées ces dernières années

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10 DOSSIER contact.sevN° 02/146 février 2014

e fait de demander demeilleures possibilitésde retraite anticipée pour

le personnel CFF n’est de loinpas nouveau. De nombreusespropositions à ce sujet ont étédébattues lors des derniersCongrès SEV.

Une ancienne revendicationLes propositions au Congrèsémanaient surtout des sous-fédérations et sections repré-sentant les métiers les plus pé-nibles (physiquement difficile,

L devant porter de lourdes char-ges ou travailler par tous lestemps à l’extérieur). Ces caté-gories de travailleurs souffrenten effet de toujours plus deproblèmes de santé, l’âge ve-nant. En font partie les travail-leurs dans les domaines dutriage, de la préparation destrains, de la construction et del’entretien de l’infrastructureou du matériel roulant.Mais ces propositions prove-naient également d’autres ca-tégories, en particulier celles

qui travaillent avec des ho-raires irréguliers, comme lepersonnel des trains, qui subitsouvent des agressions corpo-relles (voir page 12): la sectionZPV Lucerne a par exempleproposé, lors du dernier Con-grès de mai 2013, de débuterdes négociations avec les CFFsur des modèles de mises à laretraite anticipée sociaux,équilibrés et financièrementsupportables pour le per-sonnel. La section soulignaitdans sa proposition que « les

augmentations constantes dela productivité de ces der-nières années supportées parle personnel doivent permettreaux CFF d’offrir des solutionsattractives ».Suite à des propositions de cegenre lors des Congrès, le SEVa entamé des discussions ex-ploratoires avec les CFF. De-puis 2012, il existe un groupede travail commun aux CFF et àla communauté de négocia-tions des syndicats à ce sujet.Mais aucune négociation àproprement parler n’ont eulieu jusqu’à présent. La Confé-rence CFF a été maintenue in-formée des discussions. De-puis 2012, elle n’a cependantpas octroyé de mandat de né-gociation spécifique au SEV.Lors de la conférence CCT du5 juin 2013, les délégués ontdébattu brièvement, mais aus-si de façon très critique, desmodèles de retraite envisagéspar les CFF, comme « travaillerplus longuement mais de ma-nière réduite » et « temps detravail sur toute la vie », modè-les révélés publiquement parle « SonntagsBlick » mais nonencore présentés aux syndi-cats au sein du groupe de tra-vail. Comme trois semainesauparavant, l’idée des CFF demettre en place un système derentes variables avait déjà étéébruitée dans les médias, la

confiance des délégués dansl’entreprise CFF n’est plusvraiment au top.

Demande prioritaire de toutesles catégories professionnellesEn vue des négociations CCT2014, la Conférence CCT a dé-cidé de mener un sondage au-près des membres CFF en juinet juillet 2013, sur les objectifsdes négociations. Plus de5559 membres ont pris part àce sondage. 65 % de ceux-cijugeaient le thème des retrai-tes anticipées comme un thè-me prioritaire à négocier ur-gemment, même avant celuide la protection contre le licen-ciement et le temps de travail(voir graphique). L’ensembledes sous-fédérations SEV ontmis la retraite anticipée à lapremière place de leurs préoc-cupations, même le personneladministratif (VPV). Le son-dage a révélé également queseuls 19 % des sondés jugentles possibilités actuelles deretraite anticipée comme suffi-santes.Vu ces résultats très clairs (pa-rus en détail dans contact.sevn° 17 de l’année dernière), Ma-nuel Avallone, vice-présidentSEV, a affirmé lors de la confé-rence CCT du 11 septembre2013 que de meilleurs modè-les de retraite anticipée pourtoutes les catégories profes-

Depuis 2012, SEV et CFF discutent, dans le cadre d’un groupe de travail, de différents modèles deretraite. Les deux parties peuvent s’imaginer trouver une solution pour les métiers particulièrementpénibles, comme la solution choisie pour la construction. Mais il faut également de nouvelles et demeilleures solutions dans les autres catégories professionnelles.

Le personnel CFF demande de meilleures possibilités de retraite anticipée

Retraite anticipée: une prioritépour tous les membres

« Nous sommes sur le bon chemin quant à larecherche de solutions pour les métiers pénibles

physiquement. »Manuel Avallone, vice-président SEV

A. E

gger

Pour le domaine de la construction, il existe, en plus de la convention nationale du secteur de la constructionen Suisse, une convention collective de travail pour la retraite anticipée dans le secteur principalde la construction (CCT RA). Elle a été conclue en 2002, est entrée en vigueur le 1er juillet 2003 et a étérendue de force obligatoire par le Conseil fédéral. Les partenaires sont la Société suisse des entrepreneurs, lesyndicat Unia (qui s’appelait encore SIB en 2002) et Syna, ainsi que, depuis 2003, les Cadres de la constructionsuisse. La CCT RA permet au personnel de la construction de prendre une retraite avant l’âge légal de l’AVS,grâce à des rentes-pont, financées en commun par les employés et les employeurs via la Fondation FAR. L’âgeminimum pour cette retraite anticipée était fixé au départ à 63 ans, puis a été abaissé à 60 ans (depuis 2006).Les employeurs retirent 1% du salaire par mois aux employés et versent eux 4 %. Cela concerne environ 85 000salariés dans environ 7 500 entreprises et finance les rentes par répartition. Les collaborateurs qui quittent laconstruction ne peuvent pas retirer leurs cotisations. Peut bénéficier d’une rente-pont totale celui qui a exercéune activité soumise à l’obligation de cotiser pendant au moins 15 ans pendant les 20 dernières années et demanière ininterrompue pendant les sept dernières années précédant le versement des prestations dans uneentreprise selon le champ d’application de la CCT RA. La rente FAR sera calculée ainsi: 65 % du salaire annuelconvenu dans la dernière année de travail (sans indemnités ni heures supplémentaires, etc.) plus 6 000 francs,divisé par 12, mais la rente transitoire ne peut cependant être supérieure aux limites suivantes: 80 % dusalaire de base déterminant pour la rente ou la rente maximale de 5616 francs (état 2014). La Fondation aversé jusqu’à fin 2012 environ 11 080 rentes-pont d’une moyenne de 4383 francs par mois. La Fondation FARverse 18 % du salaire coordonné à la caisse de pension, qui sera retiré normalement seulement à l’âge officielde la retraite.

LA SOLUTION DANS LA CONSTRUCTION

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contact.sevN° 02/146 février 2014

sionnelles doivent avoir unepriorité élevée lors des négo-ciations CCT en cours, mêmes’ils ne sont pas réglés dans laCCT elle-même mais dans uneconvention séparée. Aucundes délégués ne s’est opposéà cette déclaration.Les collaborateurs effectuantdu travail pénible doivent pou-voir partir en retraite avant detrop souffrir physiquement,c’est un fait non contesté. Maisen réalité c’est surtout cettecatégorie de travailleurs qui nepeut pas se permettre une re-traite anticipée de nos jours,perdant trop d’argent puis-qu’étant classés dans les ni-

veaux d’exigences les plus basdu système salarial. La consé-quence est que la plupart es-saient de tenir le coup jusqu’àl’âge de la retraite, même lors-qu’ils ont des soucis de santéimportants. Beaucoup d’entreeux tombent malades, doiventquitter leur emploi puis être ré-intégrés ou mis en invalidité.Cela occasionne des frais éle-vés pour l’employeur, les CFF,ainsi que des désavantagescertains, ce qui explique d’ail-leurs leur disposition à dis-cuter de solutions pour ces ca-tégories de profession, tandisqu’ils freinent dans d’autresmétiers, surtout là où une pé-

nurie de personnel guette pources prochaines années…C’est pourquoi les déléguésdes autres catégories profes-sionnelles rappellent au bonsouvenir des CFF que leurcharge de travail a aussi net-tement augmenté ces der-nières années, en raison desaugmentations de productivité:une pression plus forte (et parconséquent une plus grandepression psychologique), desexigences plus élevées en ma-tière de savoir, ce qui nécessiteune mise à jour continue des

..

Le personnel de la construction des voies demande depuis longtemps un traitement similaire au reste du personnel de la construction pour les retraites anticipées.

Suite en page 12

Sond

age:

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; gra

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0 20 40 60 80 100%

65

51

51

42

40

34

9

10

1ne sais pas

Autres

Congé maternité/paternité

Protection de la santé

Indemnités

Evaluation du personnel

Durée du travail

Protection contre le licenciement

Départ à la retraite anticipée

A la question « sur quels thèmes le SEV doit-il se concentrer ? », les 5559 participants au sondage SEVauprès du personnel des CFF ont répondu comme ci-dessus. La retraite anticipée était numéro 1 cheztoutes les sous-fédérations.

Le personnel CFF a placé la retraite anticipée comme thème urgent àtraiter par le SEV, ceci dans tous les métiers. Cela est certainement dûau fait que la caisse de pension CFF a repoussé l’âge de la retraite de62 à 65 ans ces dernières années et dégradé les conditions deretraite, en augmentant les cotisations normales et en instaurant descotisations d’assainissement de 2,5 % (jusqu’à fin 2013). Au 1er janvier2007 en effet, l’âge de la retraite a passé de 62 à 63,5 ans et on estpassé de la primauté de prestations à la primauté de cotisations.Début 2010, l’âge de la retraite est passé à 65 ans. Ces dernièresannées, les prestations ont diminué: le taux d’intérêt technique (surles avoirs) a été baissé ainsi que le taux de conversion (pour le calculde la rente lors de la retraite).Par conséquent, les conditions pour une retraite anticipée se sontpéjorées et il y a moins de collaborateurs qui peuvent se la permettre.Le personnel CFF, qui partait en moyenne à la retraite à environ 61 ansen 2005, part désormais à la retraite en moyenne à plus de 63 ans.Deux exemples des conditions de la Caisse de pension CFF pourune retraite anticipée:

Un collaborateur homme, né en 1954, qui travaille aux CFF depuis1973, ayant un salaire annuel brut de 70 000 francs et un avoirvieillesse de 500 000 francs (aujourd’hui), recevra la rente mensuellesuivante:■ 65 ans: 2936 francs (+ rente AVS)■ 63 ans: 2602 francs + rente-pont de 2106 francs■ 61 ans: 2307 francs + rente-pont de 2106 francs

Un collaborateur similaire mais gagnant 95 000 francs brut parannée recevra:

■ 65 ans: 3109 francs (+ rente AVS)■ 63 ans: 2699 francs + rente-pont de 2106 francs■ 61 ans: 2340 francs + rente-pont de 2106 francs

Dans les deux cas, on lui retira 214 francs par mois (si retraite à63 ans) ou 444 francs (si retraite à 61 ans) pour le remboursement dela rente-pont (dès l’âge de la retraite AVS). Ces rentes ont étécalculées avec le simulateur de rentes sur www.pksbb.ch.

Les conditions de retraite (anticipée) sesont péjorées ces dernières années

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connaissances (par exemplepour le personnel des gui-chets), des clients plus nom-breux et plus agressifs, despauses plus courtes, des ho-raires de travail défavorables,en plus de la pénibilité du tra-vail irrégulier, déjà connue de-puis longtemps, que doiventsubir, en plus des collabora-teurs des travaux et du triage,les mécanos de loc et les chefscirculation des trains, parexemple. Avec l’âge, ces ho-raires irréguliers sont toujoursplus difficiles à supporter.

Et maintenant?Les discussions ayant eu lieujusqu’à présent entre la com-munauté de négociations etles CFF ont bien montré que lesdeux parties sont disposées àréfléchir à la création d’unfonds pour les métiers pé-nibles physiquement, commedans la construction. « Noussommes sur le bon cheminquant à la recherche de solu-tions, même s’il reste de nom-breux obstacles », expliqueManuel Avallone, vice-prési-dent SEV. Pour les autres catégories pro-fessionnelles, deux modèlesont été proposés par les CFF:« Un temps de travail sur toutela carrière », modèle dans le-quel on « achète » une retraiteanticipée avec du temps et del’argent tout au long de la car-rière (ce qui comporte des ris-ques au niveau de la santé) et« travailler plus longuementmais de manière réduite », mo-dèle dans lequel on travailleau-delà de l’âge de la retraitemais où on passe à temps par-tiel de manière anticipée. Cesdeux modèles sont actuel-lement étudiés de plus prèspar la commission du per-sonnel. Le SEV souhaite dis-cuter d’autres modèles avecles CFF, dont ceux utilisés parcertaines entreprises de trans-port concessionnaires.La Conférence CCT du 5 février(après la rédaction de ce nu-méro) prévoit encore des dis-cussions et autres informa-tions à ce sujet.

Markus Fischer/Hes

CFF

Le triage: un métier pénible.

Suite de la page 11

A. E

gger

Hans-Ulrich Keller, responsable d’équipe de lavoie.

A. E

gger

Le personnel des trains souffre au niveau del’appareil moteur.

« Les constructeurs de voies ne peuvent pas sepermettre une retraite anticipée dans les conditionsactuelles », explique Hans Ulrich Keller, respon-sable d’équipe de la Voie et membre de la commis-sion centrale Travaux. « Nous n’avons pas les salairesqui le permettent. C’est pourquoi personne ne partavant, sauf si on n’y arrive plus pour des questions desanté. Beaucoup d’employés de la construction devoies connaissent des problèmes de santé avantl’âge de la retraite, car le travail est pénible, s’effec-tue à l’extérieur par tous les temps et par équipe. Il ya beaucoup de malades et plusieurs qui prennent desretraites anticipées mais pour raisons médicales. « Cen’est pas l’objectif, car nous aimerions bien pouvoirprofiter aussi quelque peu des années de retraite. Ilfaudrait une possibilité de partir avant sans pertefinancière. Le mieux serait une solution comme cellede la construction. Pas besoin de réinventer la roue. »Une retraite anticipée avec un temps de travail surtoute la carrière, donc travailler davantage dans lesjeunes années, serait « délicat car on irait outre laprotection de la loi sur la durée du travail. Et lesréductions de temps de travail, par exemple à 60 %,n’ont jamais fonctionné chez nous, car personne n’ajamais été engagé pour les 40 % restants ».

« Le mieux serait une solutioncomme celle de la construction »

Franziska Schneider du service de protectionjuridique SEV, donne souvent des conseilsjuridiques à des agents de train âgés qui souffrentdes genoux, des hanches et des épaules et quisont déclarés inaptes à effectuer leur job par leMedical Service des CFF. Ils doivent par consé-quent chercher un autre emploi. Une retraite pourraisons médicales est souvent une des seulessolutions, puisqu’ils ne peuvent guère faire valoirleurs compétences très spécifiques sur le marchédu travail. Et même une formation n’offre souventpas de vraies perspectives à leur âge. L’usure del’appareil moteur chez les agents de train est dueen partie au fait de porter toujours du matériel,d’être constamment sur un sol en mouvement, demonter et descendre du train, d’utiliser lesescaliers des voitures à deux étages, etc. Celamène irrémédiablement à des douleurs.« En raison de cette charge continuelle, on peutfaire une analogie avec le travail pénible, même sila limite des 25 kg de charge n’est pas atteinte »,explique Franziska Schneider. « Le personnel destrains a également besoin de modèles de retraiteanticipée, qui leur permettent de bénéficier d’uneretraite en étant encore mobile et en forme. »

Les agents de train sont uséspar la charge continuelle

L’objectif principal des modèles de retraite anticipée est de permettre à tous les collaborateurs CFF departir en retraite en bonne santé, avant de souffrir de douleurs inhérentes au métier exercé ou pro-blèmes de santé irréversibles. Cet objectif n’est pas atteint avec la retraite pour inaptitude à l’exercicedu métier pour des raisons médicales, puisque la maladie est justement la condition préalable.Comment cela fonctionne-t-il aux CFF? Lorsque les collaborateurs ne peuvent plus assumer totalementleur fonction, une période de deux ans débute, durant laquelle ils ont droit au maintien du salaire. Durantce laps de temps, ils sont soutenus par le management de la santé des CFF avec comme objectif de ré-intégrer l’entreprise. Si le Medical Service des CFF estime que l’employé ne peut toujours pas assumersa fonction et ne peut pas être réintégré, les rapports de travail prennent fin. Deux cas à différencier:■ Si la personne travaille depuis au moins 10 ans aux CFF et a plus de 50 ans, elle reçoit une renteinvalidité temporaire jusqu’à l’âge de la retraite, qui est ensuite remplacée par la rente de la caisse depension. Une rente invalidité de l’AI s’y ajoute, remplacée par la suite par la rente AVS. Si l’AI n’oc-troie pas de rente, la caisse de pension des CFF verse une rente de remplacement (seulement pourceux qui ont été assurés à la CP CFF au moins 10 ans).■ Si la personne a moins de 50 ans, elle ne reçoit une rente invalidité de la CP CFF que lorsque l’AIverse également une rente, sinon elle n’a droit qu’à une indemnité de départ. Les frais de l’invaliditéprofessionnelle sont pris en charge par l’entreprise. La caisse de pension considère chaque cas et fac-ture aux unités d’affaires concernées. Cette manière de facturer doit encourager de véritables mesuresde réintégration. « Mais les supérieurs hiérarchiques directs ne soutiennent quand même guère la réin-tégration », regrette René Windlin du service juridique SEV. « De plus, les postes adaptés sont devenusbien rares ces dernières années. » L’accord signé entre SEV et CFF pour la création de tels postes chezAnyway Solutions ou ailleurs est donc très important.

RÉINTÉGRATION OU RETRAITE

Peter (nom d’emprunt) adébuté son apprentissage de18 mois aux CFF à 16 ans. Il atravaillé de nombreusesannées au triage, est passéchef d’équipe puis mécanicienau triage. A 59 ans, environ6 mois après le décès de sonépouse, il tombe gravementmalade. Le Medical Servicedes CFF juge alors Peter inaptepour son activité de spécialisteproduction régional Cargo(RCP). Il perd ainsi son job.Et le délai de deux ans demaintien du salaire commenceà courir... Les CFF lui offrentalors un poste à 50 % deconciergerie. Il doit cependantcontinuer à faire des postula-tions, après 45 ans de serviceet une santé approximative. Ils’adresse alors à la protectionjuridique SEV, qui le suitensuite de près. Son enga-gement pour les travaux deconciergerie perdure malgréses douleurs. Après la fin dudélai de deux ans, les CFF luioffrent un poste en réintégra-tion à 60 %. L’AI octroie unedemi-rente et la caisse depension CFF une renteinvalidité partielle.

Mais cinq mois plus tard, ilretombe en incapacité totalede travail. Et Peter passe, à63 ans, en retraite anticipéepour raisons médicales. L’AI luioctroie une rente complète etla CP CFF une rente invalidité.Une bon modèle de retraiteanticipée comme cela existedans la construction auraitépargné trois difficiles annéesde travail à Peter. Et quelquesdépenses aux CFF...

Fi/Hes

Inapte – réintégré –pensionné

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RÉGIONS ......

13contact.sevN° 02/146 février 2014

RegionAlps, tout comme leprésident de la section, estune jeune entreprise qui a levent en poupe. Elle est passéede 6 millions de passagers en2012 à 7 millions et demi en2013. « Tout est en augmenta-tion: la fréquentation, le chiffred’affaires, le nombre de lignes.On est donc confiants pour defutures négociations », expli-que le nouveau président de lasection RegionAlps. « On a debonnes conditions de travail,car la convention collective né-gociée est très bonne, grâcenotamment à Olivier Barraud,

qui a su batailler pour nous.L’ambiance était quelque peutendue aux débuts deRegionAlps, on peut même direque les débuts étaient sca-breux, puisque la volonté desCFF était clairement de créerune filiale afin de baisser lesconditions de travail des sala-riés, mais finalement, on a puobtenir des améliorations et lessalaires sont vraiment bons. Ilne faut pas oublier qu’on vit enValais. Bien sûr, si un Lausan-nois vient travailler ici, ce nesera pas intéressant pour lui fi-nancièrement, mais pour nousValaisans, qui vivons et dépen-sons en Valais, c’est bien »,continue Mickaël. « Bien sûr onne fait que du trafic régional, etquasiment toujours la même li-gne, mais moi ça me convienttrès bien. Je ne connais que ça.

De plus, pour l’instant, l’entre-prise s’est développée annéeaprès année, il n’y a donc pasvraiment de routine. »

Une bonne ambiance de travailCertains étaient partis de Re-gionAlps et sont finalement re-venus. L’échelle salariale né-gociée il y a 4-5 ans estintéressante selon le présidentde section. Dans le cadre desnégociations 2014, la sectiona obtenu une augmentationdes indemnités du dimancheet une prime de 1000 francschacun. Depuis deux ans, l’en-treprise participe à hauteur de500 francs aux abonnementsgénéraux des conjoints.Mickaël Favre se plaît vraimentbien à RegionAlps et c’est aus-si dû à l’ambiance avec les col-lègues, qui sont des amis et

quasi tous plus ou moins dumême âge. Ils habitentpresque tous entre Sierre etSt-Maurice et se rencontrentégalement hors du travail.Quelques mécanos ont mêmedemandé à l’entreprise de lessponsoriser pour des courses

de vélo: ils ont ainsi reçu deséquipements à l’image de l’en-treprise, qui finance égalementles cotisations aux courses.L’équipe « RegionAlps » a ainsiparticipé à « La Solidaire »,course contre la mucovisci-dose à Nendaz et « Terrific »,course multisports à Montana.

Première action du présidentMais Mickaël n’en oublie paspour autant les revendicationsdes employés. La période estassez calme au niveau de lasection elle-même alors la sec-tion a décidé de multiplier lesdémarches pour la votationFAIF du 9 février: distributionde flyers dans les trains et dis-tribution à la gare de Martignyle 14 janvier. « Montrer qu’onexiste et motiver les Valaisansà voter oui, même si ce n’estpas gagné », conclut Mickaël.

Henriette Schaffter

Portrait d’un jeune président travaillant pour une jeune entreprise

Une section sportive au SEVMickaël Favre a repris laprésidence de la sectionRegionAlps au 1er jan-vier 2014. Portrait d’unjeune président.

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Le 14 janvier, la section RegionAlps a distribué les flyers sur la vo-tation FAIF aux côtés de la section TMR à la gare de Martigny. Pre-mière action du nouveau président, qui débute ainsi très bien sonmandat… Sur la photo: Steve Pont et Richard Pommaz.

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De gauche à droite: Joël Durgniat, Jean-Yves Delacombaz, Thierry Carrupt, Mickaël Favre et ChristianAymon. Une bande de potes tous mécanos de loc à RegionAlps, qui aiment relever des défis sportifs.

Hes

Mickaël Favre à la gare de Saint-Maurice.

Mickaël Favre a 39 ans, ilest marié et papa de deuxpetits enfants (5 ans et 2 ans).Il habite à Chamoson. Sesloisirs : le sport (vélo, peau dephoque, ski) et moto. Après unapprentissage de mécaniciensur voitures et motos,domaine dans lequel il atravaillé environ 10 ans, il atravaillé comme éducateur del’enfance durant 2 ans et demiavant de reprendre uneformation de mécanicien delocomotive à RegionAlps,avant même les débuts del’entreprise. Il a en effet faitpartie de la première volée demécanos formés par l’entre-prise créée en 2004. Depuislors, il pilote les trains enValais, ce qui lui plaît énor-mément.Il fait partie de la sectionRegionAlps du SEV depuis sonarrivée dans l’entreprise, quicoïncide donc avec la créationde l’entreprise... et de lasection.Avant le 1er janvier 2014, iln’avait pas occupé de fonctionparticulière au sein dusyndicat. Il a repris la prési-dence suite à la démission deson prédécesseur.

BIO

La section ne comporte que des mécanos, au nombre d’environ 40(total des employés de l’entreprise, dont la direction: 59). Le comitéest composé des membres suivants:

– Mickaël Favre, président

– Jean-Marc Gaudard, secrétaire

– Thierry Carrupt, caissier

– Jean-Louis Huelga et Danilo Piatti, membres

La section est désormais encadrée par Baptiste Morier, secrétairesyndical au secrétariat régional de Lausanne.

Comité de section RegionAlps

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14 SECTIONScontact.sevN° 02/146 février 2014

Une cinquantaine d’employés aprofité de cette journée organi-sée par le comité (Victor Luen-go, Mile Trpkovski et PhilippeRoth, ci-contre) pour discuteravec la secrétaire syndicale etcoache Elena Obreschkow oules secrétaires syndicaux Da-niel Froidevaux (en haut tout àdroite) et Jean-Pierre Etique (enbas à droite). vbo

Le mercredi 22 janvier,le comité RPV LausanneTriage Renens a mis surpied une rencontre avecle personnel.

Gare de triage de Lausanne-Denges

Une section ressuscitée

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RÉGIONS ......

15contact.sevN° 02/146 février 2014

« Il était important de montrer ànos membres qu’ils ne sont passeuls, qu’ils sont entourés depersonnes compétentes. » Leprésident de la section RPVLausanne-Triage Renens, VictorLuengo, résume ainsi la démar-che du comité de mettre surpied une rencontre entre l’ap-pareil professionnel du SEV etle personnel de la manœuvreen ce mercredi 22 janvier.On peut qualifier cette actionde fructueuse puisqu’une cin-quantaine d’employés deslieux, de la manœuvre maisaussi de la Vigie, ont gagné lacafétéria pour discuter avec lessecrétaires syndicaux Jean-Pierre Etique, Daniel Froidevauxet Elena Obreschkow. Ou toutsimplement pour passer unepause conviviale entre collè-gues autour d’un repas ou unecollation offerts par la sous-fédération RPV.Au-delà de l’aspect quantitatif,ce sont bien les réponses auxinquiétudes qui constituent leprincipal avantage de ce genred’actions. A commencer parl’avenir de la gare de triage.Des rumeurs annoncent unereprise des gares de triage parCFF Cargo (voir en page 5). « Sic’est vrai, nous reprendront-ils?Si oui, serons-nous tous réen-gagés et à quelles conditionssalariales? » Le SEV n’étant pasdans le secret des dieux, DanielFroidevaux a déploré une com-munication désécurisante etpointé du doigt les contradic-tions des CFF qui, dans leurcharte, prônent « un dialogueconstructif-critique ». Quant àJean-Pierre Etique, il considère

que les CFF sous-estiment lesconséquences de cette rumeursur des employés plus préoccu-pés par leur avenir que par leurtravail, créant ainsi un climatpeu favorable à la sécurité.« Cette politique d’informationest déplorable. »

« Le nombre de nuitsà la hausse »Si cette question des gares detriage était sur toutes les lè-vres, elle ne constitue pas laseule problématique. « Noussommes en sous-effectifs. Celarend plus difficile la mise surpied de tours de compensationsatisfaisants pour le person-nel », a-t-on pu entendre. « Lapénibilité de notre travail et lafatigue due aux horaires noc-turnes ne sont pas réellementcomprises. »Même si le cadre légal est res-pecté, les employés de lamanœuvre ont constaté unehausse du nombre de nuits. « Ilen résulte une dégradation des

conditions de travail et une pé-joration de la vie familiale », ob-serve Jean-Pierre Etique. S’ap-puyant sur l’horaire 2014 d’unemployé, il indique que « les

nuits représentent près de lamoitié des tours de service ».Inutile donc de préciser que lepersonnel attend du soutien duSEV. Un soutien qui commence

par la proximité d’un comité desection qui a retrouvé des cou-leurs.

Vivian Bologna

Le personnel de la garede triage de Lausanne-Denges a pu s’informerle mercredi 22 janvierauprès des secrétairessyndicaux du SEV, maisaussi faire part de sesinquiétudes et de sesdemandes.

« Il fallait montrer à nos membresqu’ils ne sont pas seuls »

Gare de triage de Lausanne-Denges

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Les travailleurs de nuit ont pu déguster un repas chaud avant de se libérer l’esprit autour du babyfoot.

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AGENDA......

16contact.sevN° 02/146 février 2014

Gobet André, ouvrier spécialisé, Yver-don-les-Bains; décédé dans sa 68e an-née. PV Vaud.Guye Pierre-Alain, vendeur en agencede voyages, Geneveys-sur-Coffrane;décédé dans sa 51e année. AS Ouest.Lubini Lucie, Corcelles-Payerne; décé-dée dans sa 89e année. PV Vaud.Lueger André, chef de manœuvre, Re-nens VD; décédé dans sa 87e année.PV Neuchâtel.Mottaz Jean-Claude, chef de service,Yverdon-les-Bains; décédé dans sa

80e année. PV Vaud.Perrin Reynold, chef de groupe, Vallor-be; décédé dans sa 70e année. PVVaud.Recordon Yvonne, vve de Roland, Yver-don-les-Bains; décédée dans sa 85e

année. PV Vaud.Tuscher Robert, aiguilleur de pavillon,Renens VD; décédé dans sa 80e an-née. PV Vaud.Wicky Arthur, chauffeur, Estavayer-le-Lac; décédé dans sa 90e année. VPTtpf Autobus.

Décès

Durant la nuit du 22 au 23 janvier 2014, dans la maison familiale du Crêt-Vaillant auLocle s’est éteint dans sa 60e année, notre collègue et ami Alain Jeanneret, des suitesd’un cancer qui l’affaiblissait depuis juillet 2012. Il était membre du comité de la sec-tion SEV-VPT-TRN-rail.

Homme de la forêt, Alain travaillait depuis 2001 au sein de l’équipe du service de lavoie des Montagnes aux Transports Publics Neuchâtelois. Bucheron de profession,grand travailleur, toujours prêt à rendre service, c’était un collègue sur lequel on pou-vait compter. Bon vivant, Alain n’hésitait pas à mettre la main à la pâte lors de la pré-paration d’un repas entre amis.

A la fin de l’année 2007, Alain a eu la grande douleur de perdre sa compagne Liane.Tous deux, amoureux de la nature, ont vécu des jours heureux dans un petit chalet sesituant dans les côtes du Doubs. De ce deuil notre ami ne se remettra jamais complè-tement. La maladie contre laquelle il a lutté avec courage et acharnement l’a contraint,en mai dernier, à se séparer de son chien, fidèle compagnon qu’il n’avait plus la forcede promener.

Malgré le fait de l’avoir confié à des proches, ce fut pour l’ami des animaux qu’il était,une difficile épreuve. Durant les beaux jours de l’année dernière, il a profité de fairequelques voyages en train afin de revoir les montagnes qu’il a tant aimées. Quelquesjours avant de s’en aller, notre ami avait émis le vœu de faire une dernière fois le par-cours Les Ponts-de-Martel - La Chaux-de-Fonds avec le chasse-neige, vœu qui ne seréalisera jamais le destin en ayant décidé autrement.

Nos pensées étaient tournées vers Alain lors de la sortie du chasse-neige le vendrediqui a suivi son départ.

De nombreuses personnes se sont rendues au restaurant des Roches-de-Moron le di-manche 26 janvier, où ses enfants avaient organisé une verrée afin de lui rendre undernier hommage.

Que ses enfants, ses parents, et toute sa famille soient assurés de notre profondesympathie.

Le président de section: René Tschantz

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Votre petit paradis où vous profi terez de notre hospitalité !

Nous nous réjouissons beaucoup de votre visite !Cordialement, votre Team-Brenscino

Dans notre dernière édition de con-

tact.sev, nous annoncions le décès de

Madame Ida Renfer. Il s’agit d’un ma-

lentendu, puisqu’elle est toujours envie et se porte bien. La section PVBiel/Bienne s’excuse pour cette mé-prise.

Rectificatif

Commission des femmesBuffet1re classeLausanne

20 février à 18 h

■ Commission fémininegroupe romand

Prochaines séances le 10 avril et le 23 octobre.Sorties pédestres prévues le 21 juin et le 23août.

PensionnésMercredi26 février

14hLausanneBuffet de la GareSalle des Can-tons

■ PV VaudAssemblée généraledes membres

Nous vous invitons à venir nombreux à notre as-semblée générale des membres le mercredi 26février.A part l’ordre du jour statutaire nous honoreronsles membres nous ayant quittés en 2013.Olivier Barraud, secrétaire syndical, nous infor-mera sur quelques sujets touchant la politiquedes transports ainsi que sur l’actualité sociale etsyndicale.Pour des interventions et remarques complexes,veuillez faire parvenir votre demande jusqu’aumercredi 19 février si possible par carte postaleadressée à Jean-Pierre Genevay, En Fouet 8,1436 Chamblon, ou par courriel :[email protected] ou prendre contact avec le présidentde la section au 024.445.20.27

Jean-Pierre Genevay Président PV-Vaud

Page 17: LA CHASSE AUX PRIMES 2014 EST OUVERTE · 2019. 7. 25. · AZA 3000 Berne 6 Journal PP Mutations: Case postale, 3000 Bern 6 N° 02 6 février 2014 tél. 031 357 57 57, fax 031 357

La branche « Navigation » de lasous-fédération VPT se réunittraditionnellement en hiver,lorsque l’activité sur les lacs aretrouvé son calme. Cette fois,les responsables de la branche,Barbara Schraner et Patrick Clot,ont accueilli le 29 janvier un par-terre de quelque 40 délégués etinvités à bord du « MS Flüelen » àLucerne. La branche réunit unedouzaine de sections dont lesmembres naviguent sur lacs etrivières du Bodensee au lac Lé-man, en passant par le pied duJura et le Tessin.C’est la vice-présidente du SEV,Barbara Spalinger, qui a apportéles salutations et les informa-tions du secrétariat central, àcommencer par la révision de laloi sur la durée du travail (voiraussi en pages 4 et 5) et sesrépercussions sur le personnelde la navigation: « Vraisembla-blement, les parlementaires n’ensavent pas beaucoup non plus,

la loi ne concernant que 80 000personnes environ en Suisse. »Le champ d’application de la loisera plus petit à l’avenir: lepersonnel de l’administration etles employés de la Poste, saufceux de CarPostal, ne seront plus

soumis à la loi, alors que ceuxqui travaillent clairement pourl’exploitation ferroviaire, commeles surveillants sécurité, leseront.En outre, la protection de lajeunesse devrait aussi concernerles jeunes en formation, unedisposition que le SEV ne jugepas particulièrement pertinente.Les suppléments de tempsdurant les pauses à l’extérieursont aussi sous pression. Enparallèle à la révision de la LDT,on procède à la refonte del’ordonnance ad hoc. Lespersonnes du terrain ont déjà puen percevoir les problèmes.Comment peut-on prendre sapause quand on est sur unbateau et que le personnel serésume à deux personnes?Le vice-président VPT, UeliMüller, est aussi responsabledu recrutement de la sous-fédération. Chaque année, la VPTperd environ 600 membres enraison des décès de sesmembres les plus âgés. Il s’agitdonc d’en recruter 600 nouveauxafin que le syndicat conserve sesforces. Cette année, la VPT varécompenser financièrementchaque section qui aura obtenude bons résultats.Un délégué a rappelé lesmauvaises conditions de travail

du personnel de la gastronomiesur les bateaux. Il a demandé sicelui-ci pouvait devenir membredu SEV. Oui, il le peut,principalement dans la sectionVPT Bahndienstleistungen (oùl’on trouve avant tout desemployés d’elvetino) ou en tantque membres externes. Laplupart des employés de larestauration préfèrent êtremembres d’une associationprofessionnelle.

Corde incassable« Cette histoire de corde nousoccupe depuis déjà longtemps »,a indiqué Roger Maurer enabordant un autre point à l’ordredu jour. Dans les dispositionsd’exécution du DETEC surl’ordonnance concernant laconstruction des bateaux, ontrouve des directives liées à lasolidité des cordes. L’Officefédéral des transports aentre-temps calculé les mesuresque tous les bateaux devaientrespecter. Le problème: lescordes en polypropylène ou lestraditionnels câbles d’acier de10 mm ne répondent plus auxnormes. Le salut est venu decordes en polysteel d’unfabricant suisse.Concernant le travail syndical,les résultats concernant les

conditions de travail, etspécifiquement sur le plan dessalaires, sont différenciés: del’absence de renchérissementaux hausses modérées, enpassant par des primes uniques.Les entreprises tentent deréduire les coûts salariaux enengageant trop peu de personnel(qualifié). La fluctuation dupersonnel est toujours bien là,puisqu’il y a souvent dessaisonniers sur les bateaux. Leséquipes sont maigres dans laplupart des entreprises, onconstate donc des infractions à laLDT. Sur le marché, on ne trouvepas de personnel formé, que cesoit pour la navigation ou lesnettoyages des machines, lesentreprises font donc parelles-mêmes.Dans ce registre, il est aussiconstaté que dans la formationet l’instruction, on procède austrict nécessaire. Les membresdu SEV se battent pour desplaces de travail sûres dans lesdeux sens du terme: un emploioù l’on respecte les normes desécurité, mais où l’on proposedes perspectives d’avenir auxemployés – tous n’étant passoumis à une CCT!

Peter Anliker/vbo

Lors de la journée « Na-vigation » du SEV, il a étéquestion de conditionsde travail, du syndicatet de cordes.

La saga des cordes a pris fin...Journée de la navigation à Lucerne

Pete

r Anl

iker

Martin Infanger, capitaine à la société de navigation des 4 cantons, tient une corde en polysteel.

SOUS-FÉDÉRATIONS ......

17contact.sevN° 02/146 février 2014

IMPRESSUMcontact.sev est le journal du Syndicat du personnel destransports et paraît toutes les deux semaines.

ISSN 1662-8462

Tirage: 10 881 ex. (total 44 656 ex.), certifié REMP au 31.10.2013

Editeur: SEV, www.sev-online.ch

Rédaction: Peter Moor (rédacteur en chef), Peter Anliker, Vivian Bologna, AnitaEngimann, Beatrice Fankhauser, Markus Fischer, Françoise Gehring, Pietro Gianolli,Patrizia Pellandini, Henriette Schaffter

Adresse de la rédaction: contact.sev, Steinerstrasse 35, case postale, 3000 Berne6; [email protected]; téléphone 031 357 57 57,fax 031 357 57 58

Abonnements et changements d’adresse:Division administrative SEV, case postale, 3000 Berne 6;[email protected], téléphone 031 357 57 57, fax 031 357 57 58Abonnement annuel pour non-membres: CHF 40.–

Annonces: Zürichsee Werbe AG, Seestrasse 86, 8712 Stäfa,téléphone 044 928 56 11, fax 044 928 56 00,[email protected], www.zs-werbeag.ch

Pré-presse: AZ Medien, Aarau; www.azmedien.ch

Imprimerie: Mittelland Zeitungsdruck AG, Solprint, Subingen;

www.solprint.ch, une entreprise du groupe AZ Medien AG.

La prochaine édition de contact.sevparaîtra le 20 février 2012.

Le délai rédactionnel pour l’agenda est fixé au 12 février à 10h. Pour lesannonces, le délai est fixé au 10 février à 10h.

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18 SERVICEcon-tact.sevN° 02/14

§Sur la place de travail, uneerreur est bien vite arrivée etune petite inattention peut faci-lement causer un dommage.Même si la chose n’a pas étéfaite intentionnellement, quel-qu’un doit alors payer pour cela.

Angle droit

En principe, pour ce genre de cas onpeut faire appel à l’assurance res-ponsabilité civile (RC), mais qu’enest-il si un collaborateur occasionneun dommage à son employeur? Uneaccusation est parfois bien vite lan-cée: « Il ou elle l’a fait exprès ! » Maisquelle est la base juridique dans untel cas de figure? L’article 321e, ali-néa 1, du CO stipule que l’employéest responsable du dommage qu’il acausé à l’employeur intentionnelle-ment ou par négligence. Cela signifieque le dommage doit être toutd’abord effectivement constaté. En-suite, un acte ou une omission d’uncollaborateur ou d’une collaboratricedoit être la cause de ce dommage, etcet acte ou cette omission doit fairel’objet d’un reproche envers la per-sonne en question. Quelque chosequi aurait pu arriver à tout un chacunn’engage pas automatiquement laresponsabilité en cas de dommage.

Préméditation ou négligencePour qu’il s’agisse de responsabilitépour dommage, il faut, selon l’articledu CO, une préméditation (acte in-tentionnel) ou une négligence. Lapréméditation est une action cons-ciente et volontaire. « Faire exprès »sans préméditation de causer undommage ne suffit pas. Il faut éga-lement que la préméditation porteprécisément sur le dommage causéà l’employeur. S’il s’agit d’une négli-gence, il faut faire la différence entreune négligence simple et une négli-gence grave. Une personne peut être

Une petite différence......qui peut coûter cher!

accusée de négligence au sens duCode des obligations lorsqu’ellen’accorde pas l’attention nécessairequi semble élémentaire pour l’affaireen question. Moins l’attention né-cessaire est accordée, plus la négli-gence est grave. Mais la différenceentre les deux n’est pas grande.

Avec application et attentionLe devoir de diligence est l’obliga-tion pour un employé de travailleravec application et attention. Doncde se comporter comme tout un cha-cun qui aurait agi convenablementdans une telle situation et avec detelles connaissances. Mais l’applica-tion et l’attention dépendent biensûr aussi du bagage professionnel etintellectuel de la personne concer-née. On ne peut pas attendre lamême attention d’un manœuvre etd’un spécialiste diplômé, ou d’unepersonne employée de longue dateet d’un nouvel employé.Dans certaines professions, il y a desrègles précises définissant l’atten-tion ou le niveau requis, qui peuventêtre prises en considération pourclarifier la question de la responsa-bilité. Dans tous les autres do-maines, la situation doit être clari-fiée de manière individuelle. Maisl’employeur ne peut pas exiger uneréparation des dommages dansn’importe quel cas en invoquant sys-tématiquement la préméditation. LesCCT ou les règlements d’entreprisepeuvent réduire la part de responsa-bilité de l’employé en excluant lescas de négligence simple. En outre, ilfaut savoir qu’il y a des tâches quisont irrémédiablement liées à de pe-tits incidents. C’est-à-dire quelorsque l’on effectue ces tâches, ilpeut arriver assez facilement decauser des dommages. Ainsi parexemple, dans le domaine de la gas-tronomie, les bris de verre font partiedu quotidien et chaque verre casséne doit pas être remplacé. Si, au fi-nal, la responsabilité pour dommageest quand même reconnue, il faut auminimum qu’une facture soit établieet que la somme du dommage nesoit pas juste déduite du salaire.Ainsi, au moins, on peut faire recou-rs à l’assurance responsabilité civile(RC). Le team d’assistance judiciaireest à votre disposition pour toutequestion.

L’équipe de la protection juridique

Pour les CFF et CFF Cargo, c’est la LRCF(Loi sur la responsabilité) qui fait foi, celasignifie que la négligence prévue par leCO ne suffit pas pour que la responsabi-lité pour dommage soit reconnue, il fautune négligence grave (CCT CFF, chiffre 42,Responsabilité pour dommages; CCT CFFCargo, chiffre 42, Responsabilité pourdommages).

INFO

Lieu de travail Tramelan / (mobilité exigée)

Taux d'activité 100%

Entrée en fonction de suite ou pour date à convenir

Votre missionAu sein d'une équipe de spécialistes, vous assurez la mise en place de nouveauxvéhicules ferroviaires et répondez de la fiabilité du matériel roulant existant. Vouspréparez et planifiez des projets de modification. De plus, vous cherchez à optimiserles coûts de maintenance et à améliorer la fiabilité des véhicules dans leur ensemble.Vous élaborez les prescriptions et les instructions de travail nécessaires à leur entretien.

Ce poste requiert une maîtrise des spécificités techniques propres à la gérance desmatières et du matériel roulant inhérente au fonctionnement d’un réseau de transportrégional, de bonnes connaissances en matière de gestion de la sécurité ferroviaireainsi que des aptitudes au management d’une équipe pluridisciplinaire.

Profil requis- Diplôme d’ingénieur en mécanique ou électrotechnique souhaité (ingénieur EPF,

HES, ETS ou équivalent).- Expérience de quelques années dans la technique ferroviaire (des véhicules),

idéalement dans la mise en service des véhicules ferroviaires.- Connaissances des prescriptions ferroviaires (PCT, DE-OCF, RTE).- Compétences en présentation de projets ou d'études.- Capacités de communication et de négociation.- Être doté de bonnes qualités relationnelles et avoir le sens de la diplomatie.- Disposer d’excellentes connaissances en français ou en allemand et de bonnes

connaissances de l’autre langue.- Aptitude à travailler en équipe et de manière indépendante.- Capacité à collaborer en faisant preuve d’esprit d’équipe,

de solidarité et de respect.- Sens confirmé de l’organisation, rigueur, méthodologie.- Sens des responsabilités et discrétion, résistance au stress.- Mobilité et disponibilité.- Maîtrise parfaite des outils informatiques (Windows - Office).

Nous vous offronsUne collaboration active au sein d'une équipe disposant d'un savoir-faire technique et decompétences-métier pointus. La chance de relever un défi ambitieux au travers duquelvous pourrez insuffler vos idées novatrices. Un environnement de travail motivant etvalorisant la prise d'initiatives et de responsabilités. Une politique de formation continueet les conditions salariales attrayantes d’une grande entreprise régionale.

RenseignementsM. Richard Zuber, ingénieur responsable des installations de sécurité, se tient àvotre disposition pour tous renseignements complémentaires (tél. 032 486 93 64 [email protected])

CandidatureAdressez-nous votre dossier complet avec photo directement en ligne, mention «posteresp. véhicules ferroviaires – DTA» via [email protected] ou par courrier à l’att.de Mme Francesca Paupe, cheffe du service des ressources humaines d’ici au 15février 2013.

Dans le cadre du renouvellement d’une partie de notre matériel roulant voie étroite et voienormale, la nous recherchons pour notre Division traction, ateliers et installations électriques :

Un ingénieurresponsable des véhiculesferroviaires (h/f)

Chemins de fer du Jurales-cj.ch

Chemins de fer du JuraService du personnelRue du Général-Voirol 12710 Tavannes

Le train rougequi bouge!

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PELLET PIOCHE: Une part de gâteau un peu plus grande pour les retraités...

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VOIE LIBRE ......

19contact.sevN° 02/146 février 2014

Le dossier de réouverture de laligne Bienne–Belfort est défini-tivement sur les rails, il esttemps aujourd’hui de passer àl’action et de voir enfin les pre-miers travaux se concrétisersur le terrain. L’année 2014sera donc riche en événe-ments: commande du matérielroulant par CFF (rames Flirt);signature de la convention in-ternationale; enquête publi-que; premiers travaux prépara-

toires, camps de base des tra-vaux à Delle et Belfort pour lestockage de traverses et rails;achèvement des études détail-lées.Pour l’horaire on planche surplusieurs scénarios avec l’ob-jectif d’une desserte de basede 48 A/R. Le temps de par-cours Delémont et Belfort serade 1 h 06. Offre publique qu’il

faudra encore financer et quine peut reposer sur l’enga-gement de la Région Franche-Comté.Le projet avoisine les 110 mil-lions d’euros et repose essen-tiellement sur les collectivitéspubliques françaises et suis-ses (Canton du Jura et Confé-dération), alors que RéseauFerré de France participe au fi-

nancement à hauteur de 4 mil-lions d’euros et souhaite pour-tant encaisser une location an-nuelle d’un million d’euros! LaSNCF souhaite elle aussi unelocation pour chaque arrêt detrain de la ligne classique engare TGV Belfort–Montbéliard!L’exploitation ne se fera pas àn’importe quel prix, tonnent enchœur les élus régionaux avecle soutien des coprésidentsYves Ackermann, président du

Conseil général du Territoirede Belfort et Philippe Rece-veur, ministre des transportsdu Canton du Jura. La volontépolitique de faire circuler ànouveau des trains entre laSuisse et la France ne répondpas pour tous aux mêmes ob-jectifs, en particulier celui dela gare de Delle qui ne doit pasrester un cul-de-sac du réseauCFF. Jean-François Milani

La ligne Bienne–Delé-mont–Delle–Belfort de-vrait ouvrir en 2016 etpermettre une con-nexion avec la ligneTGV Rhin–Rhône. L’as-sociation franco-suisseInterligne TGV Belfort–Bienne qui a tenu sesassises en gare de Delleespère tenir ce calen-drier malgré quelquesincertitudes.

Ouverture programmée en 2016Ligne Bienne–Delémont–Delle–Belfort

jfm

La gare de Delle, espace voyageurs ouvert en novembre 2013.

Le 22 janvier 2014, RitaGassmann, syndicalisteconfirmée, est décédée à Zurichdans sa 79e année. RitaGassmann a travaillé pendantdes décennies pour la FCTA(Fédération des travailleurs ducommerce, des transports et del’alimentation), qui a fusionnéau sein d’Unia (2005). Elle aaussi exercé des fonctionsdirigeantes au sein de l’USS.

Rita Gassmann a grandi dansune famille de cheminots ducanton de Glaris et profité d’unemaison familiale toujoursouverte, qui l’a durablementmarquée selon elle. Avec ledécès de Rita Gassmann, nouspleurons une grande syndicalisteet une vraie amie. Rita était unecombattante engagée pourl’égalité des sexes. Le sens deson engagement était la justicesociale. Nous garderons toujoursd’elle un excellent souvenir. USS

HOMMAGERita Gassmannn’est plus

Gare de Delle ouverte

La gare de Delle est à nouveauouverte avec un espace pour lesvoyageurs; une épicerie et barsolidaire (dédiée au tourisme etproduits régionaux) gérés parhuit personnes en recherched’emploi; un cabinet d’architec-ture; de notaire; des salles deréunion. Le bâtiment, seule garen’appartenant pas à la SNCF, a

été réaménagé pour un coûtd’un million d’euros. Un parkinggratuit complète le site, il seraparachevé par un quai centralpour recevoir quatre bus de etpour la gare TGV Belfort-Mont-béliard. La gare de Delle disposed’un automate à billets, billetsqui seront aussi vendus par lepersonnel en recherche d’emploide l’épicerie-bar, une fois formé.

INFO

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20 FOCUS.SEVcontact.sevN° 02/146 février 2014

Le concours de contact.sev

Les photos de notre concoursreprésentent un lieu ou un objeten rapport avec les transportspublics et leur environnement.

Le ou la gagnant(e) tiré(e) au sortparmi les réponses correctesrecevra

40 francs en chèques Reka.

Solution du concours paru danscontact.sev no 1:

Il s’agissait du gouvernail d’unnavire en cale sèche.

Le sort a désigné Fritz Zwahlendomicilié à Münsingen, membrede la section VPT BLS, retraité, quiremporte les chèques Reka.

Conditions de participation :

Par carte postale

Inscrivez votre réponse, vos nom etprénom ainsi que votre adresse surune carte postale et retournez-la-nous à : SEV, Photomystère, casepostale, 3000 Berne 6.

Par e-mail

Envoyez votre réponse, vos nom etprénom ainsi que votre adressepar e-mail à : [email protected]

Sur Internet

Rendez-vous sur notre sitewww.sev-online.ch, cliquez surl’encadré Photomystère qui setrouve à droite sous l’agenda etremplissez le formulaire.

Ce concours ne donne lieu àaucune correspondance.

Dernier délai de réception desréponses : mercredi 12 février 2014

Photomystère : « Où cette photo a-t-elle été prise ? »

Jörg

Mat

ter

C’est une longue histoire. Unehistoire de sous. Et le succèsn’était pas gagné d’avance.

L’AG comme « prestationsalariale accessoire »Les débuts de l’affaire: depuis2007 l’abonnement généralFVP est taxé comme une « pres-tation salariale accessoire »,aussi longtemps qu’on ne peutpas prouver 40 trajets profes-sionnels par année. Ce n’est quedepuis cette limite que l’AG estconsidéré comme une « nécessi-té professionnelle » et est alorsexonéré d’impôts. Sinon l’AGcompte à hauteur de 2000francs sur la déclaration fiscale.Certaines catégories profession-nelles sont exclues de cette limi-te, comme les mécanos de loco-motive. Chez eux, ce nombre detrajets est acquis de base.

Une question d’interprétationCe qui était controversé jus-qu’à présent, c’était ce quipouvait être considéré comme

trajets professionnels. Chaquerégion agissait différemment.Parfois les supérieurs hiérar-chiques aux CFF se sont donnébien du mal pour les autoritésfiscales, et non pas pour leursagents de train. C’est pourquoile personnel des trains a mis lapression en fin d’année dernièreen organisant une action « cartepostale ».

L’interprétation officielleOn a réussi ainsi à avancerdans cette affaire: « Un retoursur le lieu de travail ou le trans-fert à un nouveau lieu de ser-vice compte comme trajet pro-fessionnel même lorsquel’agent fournit un travail pourles CFF durant ce trajet. Cela si-gnifie que les agents de trainsont aussi soumis aux régle-

mentations des prestations« K-fak », ce qui peut mener àune exonération de l’AG FVP. »C’est ce qui a été communiquérécemment par le service dupersonnel des CFF à la directiondu SEV.

Agents de train exonérésCela signifie concrètement quetous les agents de train sont

exonérés. Les personnes con-cernées recevront un courrierqui leur expliquera les faits. Ilsera également expliqué com-ment remplir la feuille d’impôtsen conséquence. Il n’y aura pasde nouveaux certificats de sa-laire, puisque les montants in-diqués peuvent être déduits dela feuille d’impôts. Les per-sonnes ayant envoyé une cartepostale à Markus Jordi dans lecadre de l’action ZPV recevrontégalement un courrier séparé.Les collaborateurs ayant eu re-cours à la protection juridiquepour faire appel recevront aussiune lettre explicative puisqu’untel recours est désormais ca-duc.

De l’argent en retourCe n’est pas tout! Les montantsAVS, AC et AANP ayant été dé-duits des 2 000 francs de pres-tations salariales accessoires,ces montants seront rembour-sés aux collaborateurs concer-nés pour l’année 2013 et lemois de janvier 2014. On décla-rera donc un peu moins de re-venu et les cotisations socialesseront également quelque peuréduites. pan/Hes

La pression a payé:les agents de train neseront plus taxés surleurs FVP.

Les trajets de service reconnusExonération fiscale des FVP du personnel des trains: un succès syndical

« Merci pour ce cadeau »: les cartes postales envoyées par les membres ZPV aux CFF.