l’action de contrôle de l’acp en matière de...
TRANSCRIPT
L’action de contrôle de l’ACP
en matière de LCB-FT
4 juillet 2012 Édouard FERNANDEZ-BOLLO Secrétaire Général Adjoint de l’Autorité de Contrôle Prudentiel
1
2
La politique de contrôle l’ACP en matière de LCB-FT est assurée par le Collège plénier de l’Autorité qui définit chaque année les priorités de contrôle dans ce domaine, de manière coordonnée pour les secteurs de la banque et de l’assurance.
Les priorités de contrôle tiennent notamment compte : des conclusions du contrôle permanent sur pièces, ce qui permet de
concentrer les efforts sur les organismes qui présentent les profils de risque de LCB-FT les plus dégradés, suivant une approche par les risques. Cette approche est maintenant reprise et formalisée dans les nouvelles recommandations du GAFI (note interprétative de la R. 26).
des précédents contrôles sur place
des informations communiquées par les instances nationales et internationales concernant des activités et des zones géographiques considérées comme porteuses de risques élevés
des signalements effectués par les autorités publiques sur certains organismes
des évolutions réglementaires
de l’organisation du paysage financier français
I – Présentation
3
En matière de LCB-FT, le contrôle permanent consiste notamment en la remise des rapports de contrôle interne et des réponses aux questionnaires blanchiment.
L’examen continu réalisé dans le cadre du contrôle permanent fournit aux directions du contrôle une appréciation actualisée de la qualité des dispositifs de LCB-FT de chaque organisme, et leur permet d’identifier les principales lacunes.
Outre les conclusions individuelles, un bilan global des réponses aux questionnaires blanchiment a été dressé en 2011. Il ressort du dépouillement des réponses des marges d’amélioration en ce qui concerne notamment :
la vigilance au sein du groupe;
les virements de fonds.
II – Le dispositif de contrôle de l’ACP
4
Point d’actualité: la révision des questionnaires blanchiment:
L’instruction relative aux nouveaux questionnaires blanchiment a été adoptée par le Collège plénier de l’ACP du 28 juin 2012.
L’approche-groupe en matière de LCB-FT est développée dans la perspective des recommandations révisées du GAFI. Elle tient compte des orientations du contrôle déjà mises en œuvre par l’ACP (bilan des missions de contrôle sur place dans le domaine de la gestion de fortune, lignes directrices relatives aux échanges d'informations au sein d'un groupe et hors groupe et lignes directrices relatives à la tierce introduction).
Les questions sectorielles spécifiques au secteur de la banque pour les prestataires de services de paiement s’ajoutent au tronc commun du questionnaire blanchiment.
II – Le dispositif de contrôle de l’ACP
En 2011, l’ACP a réalisé pour le secteur de la banque (hors changeurs manuels) :
47 contrôles sur place comprenant un volet sur le dispositif de LCB-FT 36 missions à portée générale, incluant un aspect LCB-FT 11 missions spécifiques LCB-FT
Des missions thématiques de contrôle sur place sur le métier de gestion de fortune (21 en 2010 et en 2011).
S’il résulte des contrôles réalisés depuis 2010 que les organismes ont, dans l’ensemble, poursuivi un travail significatif d’adaptation de leur dispositif de LCB-FT aux nouvelles obligations légales, des marges d’amélioration subsistent en ce qui concerne notamment les points suivants.
5
II – Le dispositif de contrôle de l’ACP
6
1 - La classification des risques En ligne avec la révision des recommandations du GAFI, l’ACP accorde une
attention particulière à la qualité et à l’exhaustivité de la classification des risques en ce qu’elle conditionne la mise en œuvre de mesures de vigilance adaptées. Elle doit être prise en compte dans la rédaction des procédures de LCB-FT.
Les points d’amélioration observés lors des contrôles :
Les informations transmises dans les rapports de contrôle interne doivent être davantage étayées de façon à permettre d’appréhender les analyses sur lesquelles repose l’évaluation du risque de BC-FT.
Les critères d’élaboration de la classification des risques sont fréquemment insuffisants.
La classification des risques pour les entreprises appartenant à un groupe doit être déclinée par activité.
L’appréciation du risque « géographique » dans la classification des risques doit être enrichie et mise à jour.
II – Le dispositif de contrôle de l’ACP
7
2 – Les procédures relatives à la LCB-FT
Les points d’amélioration observés lors des contrôles :
Le contenu des procédures de LCB-FT est apparu souvent lacunaire, notamment en ce qui concerne les modalités d’acceptation des clients occasionnels et des clients à haut risque ou encore la coordination entre le siège et les succursales ou filiales à l’étranger et en particulier les échanges d’informations.
3 – L’identification des bénéficiaires effectifs
Les points d’amélioration observés lors des contrôles :
Les procédures portant sur l’identification des bénéficiaires effectifs sont apparues insuffisantes.
La recherche des bénéficiaires effectifs doit être améliorée et les éléments d’informations justificatifs recueillis et conservés.
II – Le dispositif de contrôle de l’ACP
Première réalisation : le bilan des contrôles sur le respect des obligations de LCB-FT dans le domaine de la gestion de fortune.
Dans le cadre des priorités de contrôles, les dispositifs de LCB-FT d’organismes engagés dans des activités de gestion de fortune ont fait l’objet de missions de contrôle sur place par l’ACP. Un bilan global restituant les principales conclusions de ces contrôles a été dressé. L’ACP a publié ce bilan sur son site internet.
Certaines insuffisances en matière de LCB-FT ont été relevées en ce qui concerne notamment les points suivants.
8
II – Le dispositif de contrôle de l’ACP
L’organisation du dispositif de LCB-FT
Il apparaît nécessaire d’adapter les dispositifs de surveillance automatisée des relations d’affaires au regard des risques de BC-FT et notamment la surveillance des opérations en espèces.
9
Les modalités de gouvernance, par les entreprises-mères de groupe, des dispositifs de contrôle interne et de LCB-FT
La mise à disposition des organes exécutifs et délibérants des informations nécessaires à l’exercice de leur mission d’évaluation et de contrôle périodique de l’efficacité des politiques, des dispositifs et des procédures de contrôle interne et de LCB-FT doit être améliorée.
Le pilotage du contrôle de la conformité de la LCB-FT au niveau central doit être renforcé.
Il convient de mettre en place des procédures d’échanges d’informations adaptées.
Les dispositifs de contrôles permanent et périodique
Le suivi et les moyens humains et techniques du contrôle doivent être renforcés.
Des insuffisances ont été observées en ce qui concerne notamment la formalisation des procédures de contrôle et le champ des opérations contrôlées.
II – Le dispositif de contrôle de l’ACP
La concertation avec les organismes soumis au contrôle de l’ACP, dans le cadre de la commission consultative LCB, répond à des objectifs pluriels :
institutionnaliser un lieu de concertation entre l’ACP et les professionnels, en particulier leurs associations professionnelles, sur les problématiques concrètes en matière de LCB-FT;
donner un avis requis par la loi sur les projets d’instructions de l’ACP dans ce domaine (questionnaires blanchiment, dossiers types de demande d’autorisation d’exercice de l’activité de changeur manuel, etc);
élaborer, en concertation avec la profession, des lignes directrices qui sont des documents d’analyse de la réglementation, sur la base d’un programme de travail arrêté par le président de l’ACP.
10
Point d’actualité : la correspondance bancaire
L’ACP a présenté à la commission consultative un premier document de discussion relatif aux principes d’application sectoriels sur la correspondance bancaire, faisant suite à une demande de la profession bancaire. Ce projet a pour ambition également de tenir compte de la nouvelle recommandation 13 du GAFI.
III – La concertation avec la profession
11
Les lignes directrices sur les bénéficiaires effectifs
L’ACP appelle l’attention des professionnels sur les lignes directrices portant sur les bénéficiaires effectifs notamment à l’occasion de la révision des recommandations du GAFI notamment celle sur la note interprétative de la recommandation 10 et celles sur la transparence et bénéficiaires effectifs des personnes morales et constructions juridiques (R. 24 et 25).
Les principes d'application sectoriels de l'ACP relatifs aux virements de fonds
Dans l’attente des éventuelles modifications du règlement n° 1781/2006, l’ACP appelle l’attention des professionnels, compte tenu des évolutions intervenues à la suite de la révision des recommandations du GAFI (R. 16), sur les principes d'application sectoriels de l'ACP relatifs aux virements de fonds (contribution particulièrement active et appréciée des organismes de la place pour donner des schémas concrets opérationnels à titre d’illustration).
III – La concertation avec la profession
12
Point d’actualité : le développement de l’approche-groupe en matière de LCB-FT notamment les recommandations 18 et 26 du GAFI
La supervision du groupe: l’approche groupe est déjà utilisée par le superviseur (par exemple, les contrôles en matière de gestion de fortune), notamment lors de l’élaboration du programme annuel de contrôle sur place (contrôles du siège et des filiales). L’ACP attend, dans le cadre de la surveillance consolidée, que le siège tire les leçons et prenne, le cas échéant les mesures correctrices, pour l’organisation générale de son dispositif de LCB-FT lors des contrôles réalisés par l’ACP dans ses filiales.
Les obligations du groupe: ils sont soumis aux dispositions du Code monétaire et financier (L. 511-34 et R. 561-29 du CMF) et, pour l’application de l’article 11-7 du règlement n° 97-02, à l’article 2 du dit règlement (approche consolidée).
Les lignes directrices relatives aux échanges d’informations au sein d’un groupe et hors groupe ou encore à la tierce introduction prennent en considération en tant que de besoin l’approche groupe.
III – La concertation avec la profession
L’ACP va continuer a privilégier :
le renforcement de l’approche par les risques.
Le renfoncement des échanges sur les résultats des contrôles et l’élaboration en tant que de besoin de lignes directrices
L’harmonisation internationale et européenne
13
IV – Conclusion