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1 Le code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayant cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivant du code de la propriété intellectuelle. Illustrations par Joyna Moon ®

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Le code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective.Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit,

sans le consentement de l’auteur ou de ses ayant cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivant du code de la propriété intellectuelle.

Illustrations par Joyna Moon®

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AVANT-PROPOSImaginez le soulagement que doit vivre une personne ayant supporté

une «gestation» de plusieurs années... Un peu comme une vie qui grandit à l’intérieur de soi, qu’il faut nourrir,

sur laquelle il faut veiller, dont il faut préparer la venue. Mais qui en même temps détient une part de mystère,

c’est-à-dire qu’on ne sait pas exactement à quoi elle va ressembler avant sa naissance. Ou alors on en aurait une vague idée,

mais il y a une partie des faits qu’on ne peut maîtriser, qui ne dépend pas de nous,

(les traits de caractère de notre enfant à naître, la texture de ses cheveux, la couleur de ses yeux, les traits de son visage...

On ne peut que les supposer, mais nous ne sommes fixés qu’à la venue du nouveau-né, et plus encore lorsqu’il arrive à maturité).

Imaginez, que cette gestation vous fasse pleinement réaliser votre petitesse face à la grandeur de l’œuvre de la nature...

qu’elle nous montre que nous ne sommes que des intermédiaires, des instruments, mais qu’Une force bien plus grande

que nous a le dernier mot sur nos projets.

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Imaginez, le fait que «nos projets» soient, peut-être,en fin de compte, des programmations

insérées en nous dont la Source dépasse notre entendement.Imaginez, comme la gestation occupe une place centrale dans votre vie,

et que plus votre ventre enfle, plus vous vous effacez pour devenir la gestation incarnée.

Celle pour laquelle on sacrifie énormément, mais qui nous transforme, nous ouvre l’esprit sur d’autres possibles,

qui façonne notre perception, attire à nous des êtres nouveaux qu’on n’aurait jamais envisagé de rencontrer...

Celle qui nous amène à des analyses sur des thèmes improbables...Imaginez...

Et bien, c’est un peu dans ce même état que j’ai accouché de cet ouvrage.

Joyna Moon

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INTRODUCTIONIci, je raconte l’évolution de mon âme depuis ses origines jusqu’à aujourd’hui.

En quête d’une vie équilibrée et d’Amour surtout, j’ai prié le Cœur de Dieu afin qu’il me montre la voie.Des indices, des signes extérieurs, des rencontres révélatrices,

des partages et des amours riches d’enseignements, m’ont finalement guidé vers une sorte de voyage intérieur,

une longue introspection de plusieurs années, en traversant ma nuit noire . C’est principalement de cette dernière étape dont il est question dans ce livre.

Partant du principe que chaque être humain détient en lui, en ses cellules, toutes les informations concernant son passé, son présent, sa destinée,

je me suis interrogée sur le sens de ma vie et des lumières me sont apparues.Au long de ce périple j’ai eu des visions, des ressentis, des souvenirs enfouis en moi,

réveillés par des manifestations extérieures, au-delà de ma conscience.

Puis, j’ai fait quelques recherches pour vérifier la cohérence de toutes ces données qui me venaient. Avant, je comptais beaucoup sur la validation des autres (guides, mentors, adultes exemplaires...),

qui jouaient ce rôle d’effet miroir dont parlent tant les ouvrages d’initiés, et me permettant quelques réajustements.

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Mais après avoir constaté que chacune des idées rapportées par ces personnes que je rencontrais, avait sa part de vérité qui faisait écho en moi,et sa part d’ombre qui ne me convenait

pas, j’ai fini par comprendre un jour que les réponses utiles

à mon avancement étaient avant tout en moi-même. J’ai su que le fait de donner constamment mon pouvoir de discernement aux autres comportait aussi

un piège: celui de tomber dans une paresse intellectuelle incurable!

Je considère l’aide comme une relation où les deux parties doivent apporter leur contribution, que l’aide soit divine, ou terrienne.

En lisant « Les Chroniques de l’Espérance» , vous constaterez que je l’ai appris à mes dépens.Ma soif d’amour et mon choix de liberté m’ont contraint à une période de solitude

durant laquelle je devais fournir un certain nombre d’efforts pour préserver l’essentiel de mon âme,

quand les épreuves me faisaient perdre un peu plus de moi-même.

Mais, croyant que le but de la vie est l’apprentissage de l’amour,et comme je m’exprime artistiquement de manière

pluridisciplinaire depuis mon plus jeune âge, le meilleur moyen que j’ai trouvé pour m’y mener est l’art. Ainsi, la peinture, la musique, le chant, l’écriture, la danse et le théâtre sont,

à mon sens, d’excellents outils pour dépasser les émotions et accéder à des zones non altérées se trouvant au plus profond de nous-mêmes.

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Et j’ai une excellente nouvelle pour vous : c’est que vous tenez là entre vos mains un livre d’images !(youpi!joie!)

Mes œuvres contribuent grandement au témoignage de ce qu’a vu mon âme, car l’illustration (peinture à l’huile, acrylique, gouache, pastel sec, peinture numérique...),

m’a accompagné tout au long de ce voyage en me permettant de transcender mes émotions et d’atteindre ce que j’ai de meilleur à offrir,

des trésors cachés au fin fond de mes ténèbres.Certains dessins proviennent de mon enfance, et de mon adolescence.

C’est de manière volontaire que je n’ai pas intitulé ces œuvres, afin de vous laisser une part de libre interprétation de ce que j’ai pu vivre et voir.

Ce livre est un acte de Foi, également une trace de mon expérience spirituelle vécut au quotidien, parfois entrecroisée de ces rencontres fortes, élévatrices ou destructrices

que j’ai pu faire lors de mes escales dans divers sentiers religieux et communautaires.

Foi religieuse ? Hum... Plutôt foi d’hérétique ou les mémoires d’une fêlée qui s’effritent, diraient certaines âmes sensiblement attachées

aux «grands» principes dogmatiques. Foi universelle? Ah, si seulement... C’est vrai ça ! Plus on est de fou, plus la lumière passe!

Je dirais plutôt, une foi en l’Amour ou une foi qui aspire à être Libre.

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Ici, je retrace mon passage de l’ombre souvent illusoire à la lumière parfois aveuglante, pour enfin trouver l’accès menant au-delà de cette dualité, vers un équilibre :

le Cœur, l’Amour et surtout l’ACTION.Un projet de grande envergure, certes, mais qui vaut la peine de s’impliquer,

pour laisser place à la joie de vivre, car quand la joie est présente, la vie n’est plus une corvée mais un immense terrain de jeu, une grande cour de récré .

La joie, celle qui réconcilie l’adulte désenchanté avec l’insouciance de l’enfance. La joie, cette porte d’accès vers notre part d’imaginaire, le terreau de nos rêves.

En effet, le pouvoir de maîtrise de nos sens dont nous sommes capables à l’âge adulte, nous donne la faculté de bâtir un monde meilleur à partir de cette matière première.

Le rêve suivit de l’action fait de nous des créateurs. Le rêve sans action n’est que fantasme.

Ainsi, le message principal de mon premier livre n’est autre que le fameux : « Aide-toi et le Ciel t’aidera»

que j’ai tenté avec difficulté de mettre en pratique et que je m’applique aujourd’hui à étendre dans tous les domaines de ma vie.

Alors, bon voyage dans mon monde intérieur!Attachez vos ceintures! Prenez toute cette œuvre avec du recul, du discernement, de la légèreté.

Décollons en gardant les pieds sur Terre. vrrrrouuouwwwwWW ( oui, c’est le bruit de la navette qui décolle en fait...)

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Pour ma famille de sang sur Terre et au-delà, pour ma famille de cœur, pour ma famille d’âmes sur Terre et au-delà, pour ma famille céleste

et par dessus tout, pour mon Roi .

Merci pour votre présence, vos conseils, votre bienveillance .Merci d’avoir respecté ma liberté de penser .

Merci de m’avoir encouragé à relever le défit d’être moi-même,sans me laisser abattre par les difficultés qu’un tel choix puisse engendrer .

Merci pour votre Amour qui me nourrit .Merci mon Roi de m’avoir aimée le Premier.

Merci au Créateur de m’avoir conçue si perchée, finalement j’aime bien ça.

Je vous aime fort,

Joy

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Mon âme a été pensée sur Jupiter,Mon Essence, créée sur une de ses Lunes.

Dans le cosmos, chaque entité, lieu ou personnage, Recèle en elle une part d’Énergie qui émane du Tout.

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L’énergie de Jupiter nous pousse à voir au-delà des apparences Afin d’aimer de façon de plus en plus vaste.

L’énergie de sa Lune transforme et révèle la nature profonde des Êtres .

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Au beau milieu des étoiles, L’Ultime Grandeur nous ordonna de nous prosterner devant le Roi.

Jamais je ne pu voir son visage tant sa lumière brillait.

Les rayons de son être inondaient mon âme.

Le Roi brandit son épée pour m’adouber devant le peuple.

Comme des milliers d’autres chevaliers, je dus me rendre sur Terre pour

l’Accomplissement.

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Des entités ailées anciennes et sceptiques doutaient et jasaient dans tous les sens . Le plus grand parmi les anges défia l’Unique pour ce choix dénué de sens.

Confier la plus grande force qui soit à des êtres si jeunes ?

L’Ange a douté, l’Ange a défié, l’ange a été destitué, puis l’orgueil l’a dominé. Il avait une armée sous ses ordres qui l’honorait, le glorifiait, Oubliant la première loi de tous les initiés : Le Créateur Seul tu devras adorer.

Chassés de la voûte céleste, en colère, ils se sont rebellés.

L’Ultime a permis que l’accès à la nouvelle Sphère ne leur soit pas refusé.18

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Moi, je venais de naître, Programmée pour que la dévotion domine tous mes sens ...

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Le Roi Cœur Géant, en confiance, s’est penché sur moi et m’a bénieDevant le peuple malgré la résistance.

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Comme des milliers d’autres chevaliers, je devais me rendre sur Terre pour qu’enfin règne

L’authentique résonance.

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Des personnages de toutes provenances, des familles entières, D’étranges alliances,

Envoyés pour aplanir les sentiers Après le passage de l’épée.

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Des frères se sont perdus en chemin.Aveuglés par la noirceur, ils ont détourné leurs cœurs .

Remplis de connaissances, ils ont trompéDes terrestres juvéniles sans science.

Alors, croyant être coupé de l’Infinie Source Intarissable, L’Humanité s’est tournée vers des fables , Ne sachant plus comment remplir sa coupe,

Jusqu’à ce que la peur affaiblisse jusqu’aux dernières de ses troupes. Jadis connectée au Cosmos, aujourd’hui c’est l’industrie qui l’inspire.

Un souffle artificiel la pousse dans la fosse où règnent le déchu et ses sbires .Elle tâtonne dans la nuit noire en pleurant de désespoir.

Exploiter son prochain , exploiter la Terre, rien n’étanche sa soif, Alors Elle puise dans l’éphémère.

Elle cherche encore , Elle suffoque et s’égare vers les flammes de l’enfer. Où donc se trouve ce chemin de la Vie Éternelle?

Pourrons-nous un jour regagner nos ailes?Le sacrifice ou l’obéissance?

Jamais un acte sans Conséquences... Peu importent nos niveaux de fréquence,le Grand Dessein, malgré nous, gouvernait notre Guidance.

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Chaque famille de guerriers avait son propre vaisseau. Nos âmes se rapprochaient de votre monde,

dont le chaos n’est qu’apparence. Chaque guerrier devait connaître une longue transition solitaire,

pour apprendre le pas de la danse de l’univers.Nous avons parfois dû emprunter des trajectoires opposées, afin de rejoindre nos postes stratégiques dans cette réalité.

Tout ce qui existe est parfaitement conçu jusque dans les moindres détails, les ombres ne sont que l’instrument de l’Infini Grandeur

pour qu’à l’arrivée, nous soyons enfin de taille.Dans l’invisible, nos âmes, se parlent sans voiles. Malgré les divisions perceptibles dans les factions,

nous nous concertons encore dans le monde des étoiles.Ici-bas savent se reconnaître celles ayant répondu au même appel,

Elles se soutiennent, elles se souviennent que nous devons célébrer et préparer la vie, jusqu’à ce que son règne vienne.

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La Lune en Croissant me rappelle que dans la nuit noire, il y a toujours une lueur d’espoir.

Ce même signe inscrit dans le ciel, se manifestera dans les dernières pages de l’Histoire.Chaque agent est appelé à être activé lorsque son signe de quintessence

apparaît dans les traits de son incarnation.

Il s’arme spirituellement et se dirige avec zèle dans la pénombre

pour honorer la force du firmament.Les messages du soleil, de la faune, de la flore sont pour lui des outils

qui le maintiennent pour que jamais sa conscience ne s’endorme.

Le chevalier éclaire chaque personne sur son passage.Sa nature aimante le pousse au partage, il rêve, un jour, faire partie des sages.

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Il apprend le discernement qui permet d’aller à l’essentiel Ainsi, à son tour, il devient capable de guider les gens vers la vie éternelle.

Comment suivre la voie de la clairvoyance sans accepter d’emprunter celle du Cœur ? Comment les extraire de leur démence, sans affoler les peurs ?

Quelle vérité est supportable à la conscience des mortels Sans la force d’ Amour pour aller au-delà de la réalité duelle ?

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Pour la révélation, la révolution, pour l’évolution de l’Amour,Aucun de nous ne savait à quel moment précis le Roi reverrait le jour.

Âmes anciennes, ou plus incertaines.Chacune de nous, ici bas, s’est sentie coupée du Ciel ...

Cela faisait partie du Plan .

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VIES

ANTÉRIEURES

« Oui, je te le déclare, c’est la vérité : personne ne peut voir le royaume de Dieu s’il ne naît pas de nouveau. Ne soit pas étonné par ce que je t’ai dit, il vous faut tous naître de nouveau. » Jean chapitre 3 (Jésus et Nicodème)

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Les préludes de mon cycle de vie eurent lieu dans le berceau du tao. Voilà maintenant quelques millénaires

que mon vaisseau s’échoua dans l’Amour, ce fleuve que les chinois nomment « Heilang Long »

(Fleuve du dragon noir). Cette nuit-là, un croissant de lune aux éclats d’étoiles adoucissait le ciel quand, au loin, des villageois me regardèrent traverser la voûte céleste, en m’attribuant le pouvoir de bonne fortune qu’ont les étoiles filantes.

Au milieu d’eux, se tint un couple d’ascètes, destiné à me recueillir dans le plus grand silence.

Ils me préservèrent afin de m’enseigner le lien qui réside en toutes choses, vivantes ou inertes,

au-delà du dualisme.Ces fondements me permirent d’apprécier

mon rapport aux êtres vivants de toutes sortes, ainsi qu’aux forces de la nature, visibles et invisibles.

À travers tout cet apprentissage, je pus saisir le paradoxe entre

l’aspect éphémère du corps et l’éternité de la vie.

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Il me fallut maintenir à travers les âges la lumière qui m’avait été confiée par mon Créateur.

C’est en comprenant que la vie circule par le sang grâce au cœur qui est lui-même le siège de la conscience,

que je fis le choix d’aimer puis d’engendrer plusieurs générations. Ainsi, je me régénérai durant des siècles sous des traits asiatiques,

jusqu’à ce que je meure assassinée sous les yeux de mon fils lors d’un coup d’État mené à mon encontre.

Je fus alors, en ce temps, l’unique femme de l’histoire à la tête d’un empire en Chine.

J’étais toute-puissante, j’inspirais crainte et fascination malgré que mes intentions premières fussent

de faire cesser les injustices et de venir en aide aux plus démunis du peuple.

D’apparence somptueuse, mes facultés psychiques dépassaient l’entendement.

J’excellai dans la pratique de toute forme d’art et je maîtrisai les éléments d’après les secrets que me révélèrent les esprits de la Terre et du Ciel.

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Je fus si puissante comparée au commun des mortels que, prise d’un sentiment de suffisance, j’ordonnai que l’on érige des statues à mon effigie. Moi qui fus enrôlée pour la gloire du Tout-Puissant, je soumis le peuple à la mienne.

Cet affront envers l’Éternel me causa le même sort affligé à mes sœurs sur chaque continent du monde connu :

je fus déchue.

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Nous étions pourtant des créatures dévouées au service de notre Seigneur et notre mission semblait claire et simple :

séjourner sur Terre le temps d’apporter la Lumière,et rejoindre nos univers.

Cependant cette planète, conçue à partir des ténèbres, devait être façonnée depuis les profondeurs des eaux, de la terre, des volcans et des cœurs.

La création tout entière fut pour cela soumise à la loi des cycles et des hiérarchies , des cycles évolutifs permettant à l’ordre universel de se réaliser au delà du clair-obscur.

Bien que les livres d’Histoires expliquent que ma disparition résulta d’une maladie, je me souviens avoir été tranchée de dos par un sabre, durant

cet affrontement mené par ces mêmes hommes qui prirent soin d’étouffer mon assassinat. Ils rapportèrent les faits de façon à ce qu’après mon règne

aucune force féminine ne vienne de nouveau troubler la domination patriarcale.Jamais je n’eus autant été confrontée aux ombres, à l’occulte avant cette expérience.

Néanmoins, la pratique des arts me permit de conserver un lien avec La Source Divine au fil des incarnations qui suivirent.

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Je me retrouvai ainsi, durant les cycles suivants, dans des schémas d’excès d’ego, de domination,

de manipulation, de crime et de vengeance. Il arriva parfois que pour accélérer mon évolution spirituelle,

je m’incarne dans plusieurs corps simultanément.Je voyageai à travers le temps et l’espace en croisant la route

d’autres frères et sœurs de lumière cosmique.

Il y eut donc un temps pour l’apprentissage de la face lumineuse puis pour celui de la face plus sombre de l’existence,

afin de comprendre et de vivre au-delà de cette dualité.

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HÉRITAGE

« Ce n’est pas, en effet, en suivant les fables habillement conçues que nous avons fait connaître

la puissance et l’avènement de Notre Seigneur Jésus Christ, mais c’est comme ayant vu Sa majesté de nos propres yeux »

2 Pierre 1.6

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Les retrouvailles d’âmes guerrières issues de deux anciennes dépendances coloniales, diamétralement

opposées sur la carte du monde, permirent la régénérescence complète de ma quintessence

vers la fin du vingtième siècle.

De leur amour je naquis métisse.

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Dans cette incarnation, petite fille, d’un côté j’apprenais le pouvoir rassembleur de la musique et de l’autre celui de la religion.

Je me réveillais au son des tambours etdans mon rituel du coucher j’apprenais : « la prière » .

« Seigneur Jésus, je te donne mon petit cœur, Prends pitié de toute ma famille

Protège mon Papa, ma Maman, etc. Amen! »

Petite fille, j’ignorai le sens profond de ces mots, pourtant je pris soin de les prononcer avec foi, persuadée qu’un être invisible m’aimait assez pour protéger tous ceux que je n’oubliai pas

de mentionner dans ma récitation.

Ma croyance fut donc basée sur l’Amour de Christ et je n’eus plus à m’inquiéter de la mort, ni de la souffrance, je fus sereine…

jusqu’à ce que l’on fasse intrusion dans mon corps.

Ne s’y sentant plus en sécurité, mon esprit s’en échappait et je vagabondais dans d’autres sphères.

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Je pouvais parfois revenir pour apprécier l’affection sincère de mes proches mais je m’évadais

dans les moments plus sombres.

De ces voyages, j’emportais des images.

Petite fille, il me semblait que chaque conte de fées, fable ou croyance détenait son lopin de vraisemblance.

On me parlait de créatures enchantées, comme étant des distractions prévues pour endormir les gamins…

Moi, j’y trouvais des pistes, des morceaux de réponses pour me mener au grand réveil.

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Je logeais dans un petit appartement en banlieue avec vue sur les HLM d’en face.

Quelques arbres subsistaient encore au milieu du bitume. Un majestueux bouleau, encerclé par des poteaux électriques,

m’inspirait une sorte d’attraction magique. Je n’avais qu’à le contempler pour échapper à ma grise routine.

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L’automne, j’imaginais ces minuscules créatures ailées chanter depuis les sommets des arbres.

Je les voyais capturer chaque radiation du spectre de la lumière solaire grâce à l’aimantation provoquée par les vibrations de leur voix.

Elles transformaient ainsi la décoration de la nature afin d’avertir tous les vivants de l’avènement d’un nouveau cycle.

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Au point culminant de l’hiver, je m’inquiétais pour mes amies. Je les voyais entièrement cristallisées dans les nuages, les yeux clos,

quand je remarquais l’une d’elle faire jaillir une étincelante et délicate boule blanche de sa panse.

Cette lueur s’étendait peu à peu jusqu’à envelopper tout son corps avant de tournoyer autour d’elle.

C’est là qu’elle s’est mise à agiter ses petits bras fragiles au rythme du vent.

Elle gesticulait si vite que la glace qui épousait sa silhouette enflait pour s’envoler, la laissant nue.

Ses empreintes, mises en relief par cette fraîcheur hivernale, se gravaient dans ce léger amas cotonneux.

Voilà de quelle manière j’assistais à la naissance du tout premier flocon de neige d’un hiver de banlieue.

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Dans mon imaginaire, ma plante d’appartement m’expliquait de quelle manière les fées venaient la visiter.

Ces dernières se logeaient dans la terre, capables d’adapter leur taille et leur forme selon leur environnement.

Elles veillaient secrètement sur les racines des végétaux puis progressaient vers les extrémités des tiges,

lors des premiers chants du printemps, afin de déclamer leur message.

Au bord du lac, l’été, je pouvais les voir sans effort quand les quatre éléments étaient enfin réunis,

magnifiés par l’éclat du soleil.

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Je me rappelle l’une d’elles, me contant la vie de ses sœurs.

Parmi leur peuple, certaines remettaient en cause l’existence des humains en l’assimilant à des histoires pour boutons de fleur.

À cause des voiles entre les mondes, seules quelques unes d’entre elles avaient la faculté

de nous voir, parfois de nous parler.

La fée me confiait qu’un jour les voiles tomberont au retour du Roi.

Le Roi ? Oui, celui dont tous connaissent le nom, parfois sans pour autant y croire.

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Le Roi, la foi… Plus je m’informais, plus je constatais les dégâts dans l’Histoire de l’humanité dus à ces doctrines imposées.

En quoi croyaient donc mes ancêtres avant que la religion ne déverse leur sang ?

Mamie m’avait parlé d’un type né du cœur de Dieu qui me protégerait toute la vie,

promettant que plus tard sa parole me délivrerait et qu’il ferait de moi un vase d’honneur.

Chacun de ces mots était inscrit et enfoui au fond de moi sans que je ne les comprenne. Pourtant, les signes persistants tout au long de ma vie

me prouvaient bel et bien que le Christ était plus réel que le père noël.

Le Christ, le prince charmant...la petite souris qui bâtissait un royaume avec mes dents...

En grandissant mon cœur et mon corps réclamaient la présence d’un amantAlors je crus bon de fermer les yeux un moment.

Mais l’impact de ces mots fut tel que l’appel du Roi se manifestait dans mes songes. Voulant y échapper, je tentais de me fondre dans la réalité de votre monde.

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POURQUOI TANT

D’ÉPREUVES ?

Quelqu’un m’a dit une fois que l’or devait être éprouvé à plus de 1000 degrés afinquesavaleurpuisseêtreauthentifiée.

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Je me suis réveillée dans les limbes, un monde d’émotions incontrôlées causant

de fortes sensations de vide intérieur.

Un monde dans lequel la conscience humaine peut paraître aussi chaotique qu’un terrain en chantier.

Des morceaux de vie éparpillés, désassemblés... Les cœurs qui n’ont pas su trouver leur place

se sont endurcis comme de la glace.

J’ai vu des potentiels auxquels il a fallu barrer la route, le temps de leur frayer un chemin de quiétude et

de les libérer pleinement du doute. Je me suis vue dans mon zèle,

ramper dans mon sang étalé là, devant...Je me suis vue isolée, sans d’autre choix pour survivre

que d’implorer de l’aide au Cœur Géant, afin d’apprendre l’humilité qui précède Sa Gloire.

Aujourd’hui je prie pour que ceux qui sont dans les limbes, conservent leur joie et l’espoir

en attendant de sortir du brouillard.

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Bercée par une douce lumière, j’aime me recueillir, en silence.Or, je peine parfois à atteindre cette tranquillité.

Un soir, l’esprit ailleurs, je tentais d’échapper à de sombres pensées. Lorsque je finis par lâcher prise, je sentis soudain l’émergence

de questions irrésolues qui encombraient ma conscience :

« La vie, que sait-on réellement de sa valeur ? Celle d’une âme ? Ce qui peut se cacher derrière une intention ?

Qui peut me dire pourquoi quand certains décèdent parmi les bons, d’autres continuent à mener la belle vie tout en méritant la prison ?

Qu’est ce qui est fondamentalement bon ou méchant d’ailleurs ? La mort reste-t-elle la seule issue possible

pour mettre un terme à tant de souffrance ? Est-ce sage de vouloir y mettre un terme juste pour ma délivrance ? Comment est-il possible que l’amour si fort que j’ai éprouvé envers

lui n’ai pas suffit à le convaincre de rester ici ? Et si c’était de ma faute ?

Car il m’arrive d’oublier de prier de temps à autre… ? » .

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Ces innombrables questions me submergeaient complètement et comme le fait de résister ne faisait qu’aggraver mon état de manque,

je les laissai tout simplement exister sans chercher à y répondre, ni même les juger, ni même me juger.

Là, elles finirent par laisser place à un flot de larmes.J’avais la sensation qu’une part de moi avait été purifiée et vivifiée.

Cette eau salée, inondant mon visage, me faisait l’effet d’un bain de mer dans les Caraïbes. Lorsque mon chagrin cessa, le silence s’imposa enfin en moi...

Le temps semblait suspendu. Ma vue, réduite par le manque de clarté et le flou des gouttes, traduisait les choses

comme à travers une fenêtre un jour de pluie, à l’intérieur de moi. Une lueur douce et ocre, accompagnée d’un sentiment d’apaisement,

planait devant moi. Il ne s’agissait plus de mes sens charnels,

ce fut comme si au-delà de ma vue je pouvais voir plus loin, comme si au-delà de mon ouïe je pouvais entendre les voix les plus lointaines,

et qu’au-delà du toucher je pouvais ressentir d’autres présences.Toutes ces manifestations survinrent à chaque fois que j’étais présente à mon cœur.

C’est ainsi que j’entendais une voix me demander d’écrire ces mots tout en m’en inspirant les notes :

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« Nous sommes partis de vos terres, avons quitté nos enveloppes corporelles pour le cielParfois trop jeunes, parfois pas encore nés, parfois âgés

Chaque fois nos départs vous peinent, et vos cœurs se sentent si seulsChacune de vos larmes nous alerte, nous affecte, oh.

Ne pleurez pas nos morts, contribuez à notre bon sortPour que nous reposions en paix , vous devez faire le deuil

Qu’on puisse garder un œil sur vous, sans verser de larmes.

Au-delà nous avons à évoluer, à rejoindre la force sourcielle,Mais votre douleur nous freine dans l’aide que nous pouvons vous apporter;

S’il vous plaît, célébrez nos jours passés ensemble,Lorsque la nostalgie vous tente, souvenez-vous que l’amour rassemble.

Souvenez-vous que l’amour est notre lien d’éternité, La vérité nous maintient en vie ,mais ne peut cohabiter avec vos plaies non cicatrisées

Demandez simplement du fond du cœur de l’aide à Dieu pour vous réconforter,Qu’il vous remplisse de sa paix , son allégresse, et vous serez exaucés;

Ainsi nous pourrons partager.

Les voiles entre les mondes sont maintenus par toutes ces émotions incontrôlées;Décidezdevoirau-delàdesombres,enfin,nouspourronspartager.

Ne pleurez pas nos morts, contribuez à notre bon sort.Pour que nous reposions en paix , vous devez faire le deuil

Qu’on puisse garder un œil sur vous, sans verser de larmes.»68

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Le Roi a dit ceci :

« Laisser les morts parmi les morts et occupez-vous des vivants.»

L’existence de nos défunts se poursuit encore de l’autre côté, ils doivent avancer. Les appeler sans cesse pour se soulager ne fait que les freiner.

Il est bon de conscientiser l’intention que nous émettons car c’est par la pensée que nous nous connectons.

L’accès aux autres mondes se fait par les recoins cachés du cœur et si le nôtre demeure aliéné aux ombres,

ces voix qui nous parviennent peuvent alors être source de malheur.

L’Amour n’a pas de peur.Le sentiment de perte lié à la mort

n’est qu’illusion face aux liens bien orientés du cœur.

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Toute matière ici-bas à sa part de clair et d’obscur.Je me suis mise en quête d’instruments pour dompter mes ténèbres et

les mettre au service de ma lumière. En affrontant ma crainte de cette part de moi, j’apprenais à discerner ma propre nature, dans toute sa négativité avec

laquelle je devais composer, des réactions néfastes indépendantes de moi, dues à d’anciennes intrusions parasitaires, cachées dans mes failles, que je devais chasser.

Cette démarche m’a menée vers une longue route d’apprentissage de la maîtrise de soi dès lors que j’eus accepté le fait de ne pas me suffire à moi-même.

Dans cette vie, je suis issue d’une culture, d’un lieu et d’une époque qui m’ont conduit à emprunter

les sentiers de la religion pour me remémorer certaines valeurs de l’existence, des valeurs déjà imprimées en chaque cœur, des valeurs qui sommeillent et

que parfois seul l’écho réveille.Cela influe donc, parfois, sur les mots que j’emploie

pour évoquer certaines idées d’amour universel.Chacun de ces termes a trouvé un sens

pour moi que je ne saurais exprimer autrement pour le moment.Les symboles, les mots, permettent d’extérioriser ce qui existe en nous et

y donner forme permet de matérialisercette force créatrice pour agir efficacement dans le monde tangible.

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À travers ma croyance, j’ai compris que lorsque la Source de l’Infini agit dans notre vie, Elle transforme tout de manière profonde.

Lorsque l’on choisit de suivre ce qui semble vrai pour nos cœurs, l’Éternel intervient, Il défraîchit, arrache,

brise ou coupe les liens qui nous empêchent d’avancer, puis Il irrigue notre terrain redevenu fertile.

Quand on fait le choix de la lumière, il y a une période plus ou moins longue où l’on se sent complètement ravagé,

peut-être même dévasté.

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C’est un peu comme refaire un appartement à neuf :Tout devient poussiéreux, en désordre,

on se sent perdu au milieu des ruines de ces murs qu’il a fallu abattre pour faire place à une pièce plus spacieuse et joviale.

Pourtant, le Grand Architecte est là, il maîtrise l’avancée des travaux pour lesquels nous avons passé commande.

À nous de lui faire confiance, d’être patients et de le laisser mener les tâches nécessaires pour rénover nos jours.

Pendant ce chantier, les gens nous renvoient parfois un sentiment de pitié,

de mépris ou de dédain... Mais il y a aussi de ceux qui font preuve de compassion et de confiance, car ils sont capables de voir au-delà des apparences.

En notre âme, l’Éternel, Lui, nous répète inlassablement« Ne craint rien, crois seulement, patiente dans la joie,

tout ce qui t’arrive te prépare.»Il accompagne ces encouragements par des petits signes de rappels

quotidiens personnalisés, que nous seuls pouvons déchiffrer.Là se crée notre relation, notre intimité avec Dieu.

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Le temps défile, des liens se coupent, nous devenons alors de plus en plus légers et paradoxalement au lieu de nous accabler,

ces ruptures nous rendent plus sereins et plus forts alors qu’aux yeux du monde nous ne sommes

que des maudits déshérités, des bannis. Le temps passe encore et notre nudité s’impose aux yeux de tous.

Nous avons pourtant tout perdu de ce que nous connaissions, nous avons été dépossédés de tout. Dépouillés...

Pourtant, notre nudité ne nous inspire aucune honte car l’Éternel nous délivre de la faute,

et nus, face au monde, nous déstabilisons les entités dépourvues de grâce. Cette même grâce qui nous fut offerte sans aucun mérite de notre part.

L’Éternel nous couvre de son amour, et nus, nous nous tenons à

genoux, les yeux clos, solides, dans le cœur du cyclone, sans vaciller. Dans la certitude de Sa Victoire.

Les mains et le cœur élevés, sourire serein, jusqu’à ce que le calme règne en maître.

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Un Monsieur m’a dit un jour :

«Tu dois t’atteindre toi-même avant de chercher à atteindre les sommets. »

Encore une parole plantée dans mon cœur qui a mis longtemps à germer.Toutes les clés que j’ai accumulées en avançant

pour me sortir des ténèbres me servent encore pour mon évolution d’aujourd’hui. À chaque lever de soleil, je me tiens prête à manier les armes

pour défendre mon choix. Je m’accroche donc à chaque croissant de lune

pour ne jamais oublier que les nuits ne sont pas des précipices sans fond dans lesquels la vie me jette.

J’avais retrouvé mon âme, soigné mon esprit, et je les avais tournés vers la Volonté du Coeur de Dieu.

Le moment était venu de récupérer et de restaurer mon corps.

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L’AMOUREUSE

«Bienqu’incroyablementdifficile,lanuitnoirem’aaidéà développer avec la vie une relation caractérisée par l’endurance spirituelle. »

de Caroline MYSS extrait du livre : L’Union de l’âme et de la sexualité.

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Après l’intrusion dans mon corps, je m’en échappai. Je le laissai là, à l’abandon, et lorsque j’étais forcée d’y retourner, je le torturai.

J’ai tant souhaité qu’il disparaisse celui-là. Ce corps, aussi inerte que le tas de ferraille d’une mécanique endommagée, fut séparé de mon âme, mais la force de l’Esprit me permit de rassembler

quelques pièces nécessaires pour le réparer, et qu’ainsi, je puisse enfin y demeurer.

Ma soif de vivre m’a mené sur le chemin de la guérison mais il m’a fallu traverser le feu, avant de percevoir l’horizon.

Même si les ténèbres les attaquent dès leur plus jeune âge, les chevaliers qui restent connectés deviennent comme immunisés, plus résistants

pour le restant de leurs jours, face aux dures lois de la vie. Les épreuves enseignent que l’ignorance est un fléau,

que la connaissance dévoyée peut être redoutable et que l’Amour est un remède universel incontestable.

Mais à moi, il me manquait une pièce à cette machine enrayée et rouillée qui me servait de véhicule.

Un morceau de vie, sans lequel le véritable Amour m’était inaccessible...79

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Un long chapitre de cette quête vers ma partie manquante s’est écrit sous l’impulsion de l’Éros.

J’aimais follement, fougueusement, dangereusement… parfois même jusqu’à en mourir.

J’aimais tout ce qui me rappelait le divin dans le regard de ces hommes.

De la même manière que j’aimais toute forme de vie qui me rappelait l’univers.

À travers les notes, les rires, les caresses.La passion amoureuse était un but que je devais poursuivre.

Longtemps j’ai cru pouvoir trouver la pièce manquante auprès de mes amants et que leur simple présence me

compléterait. Ainsi j’ai voyagé de corps en corps dans l’espoir

de récupérer la maîtrise de mes sens.

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En sillonnant les époques, ma nature romantique m’a lié à plusieurs êtres.J’ai donc eu à clore plusieurs relations inachevées dans mon existence actuelle.

De nombres dettes karmiques, qu’il me fallait solder.Chaque porte refermée me procurait, néanmoins, plus de clarté pour aller vers ma destinée.

L’Éros recèle un puissant pouvoir créateur, bien trop ignoré. Selon l’Amant auquel je m’unissais, des images s’incrustaient dans ma tête

et des mélodies, venaient se loger dans mon cœur.Parfois elles m’informaient sur les réelles intentions de ces hommes,d’autres fois, ces visions étaient symboliques, féeriques ou infernales.

Elles étaient des repères m’indiquant le degré de compatibilité avec mes partenaires.

Ces données de provenance supérieure participaient à la sélection naturelle qui m’autorisait ou non à entretenir

des rites d’accouplement susceptibles de créer une vie nouvelle.

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J’ai vécu des amours qui m’ont éprouvé, d’autres qui m’ont usé,

ou des plus rares qui m’ont édifié et renouvelé.

En tout cas chacun d’entre eux a été un instrument de la vie pour me façonner.

Je me rappelle particulièrement ce jour où j’épiloguais

sur l’importance du célibat quand on choisitd’emprunter un chemin spirituel.

J’avais érigé une clôture autour de ma vie charnelle, que je considérais

comme étant dangereuse pour mon ascension.

En défendant mon point de vue avec conviction, une force

supérieure m’a foudroyé d’un flash, comme pour me sortir de cet orgueil naissant de suffisance.

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Il m’était très rare d’avoir des visions sans toucher un autre corps.Je m’y suis vu tenant la main d’une petite fille aux traits bien distincts au nez aquilin,

à la peau matte, et d’un homme au visage flou, à la peau claire, de grande taille.Nous marchions ensemble et heureux dans un bain de lumière.

Moi qui avais fermé mon cœur à la suite d’une rupture à laquelle j’avais pourtant été préparée,

cette nouvelle information m’avait fait dévier de mes objectifs missionnaires. Cette idée m’inspirait un bonheur, dont l’appel était bien plus fort que le reste.

L‘apparition de cette enfant avait éveillé un amour puissant en moi, et j’étais devenu prête à remuer ciel et terre pour la connaître un jour.

J’étais donc prise, dans cette dualité, entre ma dévotion pour servir mon Roi et le simple besoin d’aimer et d’être aimée.

J’ai donc tenté de mener ces deux combats en parallèle.

En quête du géniteur de ma fille imaginaire, j’ai enchaîné plusieurs relations éphémères.

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Mais rien de tout cela ne fut sans conséquences. Déjà bien engagée dans le chemin de la conscience, ne pouvant plus reculer,

il a fallu que je commence par admettre l’origine de l’intrusion ayant corrompu mes sens et surtout mon bon sens.

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En tournant le dos à ma spiritualité, j’avais replongé dans un univers de violence et de haine qui me semblait bien plus cruel que les précédents.

Des anges m’attendaient là, devant l’entrée, lorsque j’ai décidé de sortir du mensonge. À cette époque, c’était comme s’il n’y avait que dans le tourment que

je pouvais me sentir présente dans ce corps.La défaillance dont j’étais victime rendait mon élévation quasiment impossible,

alors j’ai involué.

À l’entrée de mon cœur il y avait une porte endommagée, fracturée et branlante, autorisant l’accès à n’importe qui.

Ce n’était qu’au contact du corps de l’autre, qu’une manifestation supérieure attirait mon attention.

Toutes ces rencontres enclenchaient de nouvelles réalités qu’il fallait aussitôt avorter.Alors, avant que ce feu érotique que je ne pouvais partager ne me consume , je le projetais sur mes toiles, je les couchais sur du papier ou je les chantais.

Mais, étant dans l’incapacité d’échanger avec qui que ce soit, les projections artistiques de mes ressentis ne faisaient

qu’aggraver le caractère insupportable de mon isolement .

Je me suis longtemps débattue pour y survivre, en oubliant de vivre... 88

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J’étais arrivée à bout de souffle. N’ayant plus de mirages auxquels m’accrocher, je me suis laissée couler.

En carence d’oxygène, je m’enfonçais dans les profondeurs, quand au moment de l’asphyxie j’ai vécu mon tout premier instant d’harmonie.

Une fréquence intérieure au-delà de toute dualité.

C’était la fin, je n’espérais plus rien.

En touchant le fond, j’ai ouvert les yeux une dernière fois pour contempler le décor abyssal.

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Contre toute attente possible, il y avait autour de moi des couleurs chatoyantes,

une chaleur rassurante et des créatures incroyables qui se mouvaient avec grâce.

Elles flottaient, elles dansaient et cela provoquait chez moi un étrange sentiment de bien être.

Je me suis sentie bercée dans le ventre du monde un court instant,

la toute première fois où je me suis autorisée à faire l’amour, sans but,

uniquement en me contentant de savourer pleinement l’ici et maintenant.

C’est en explorant le pouvoir créateur de l’Éros que j’ai compris

qu’au fin fond de mes ténèbres il me restait encore

de nombreux trésors à découvrir.

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Mon cœur s’était barricadé, je m’éteignais à petit feu. Un angelot joufflu aux bras potelés semblait tout mettre

en œuvre pour briser ma forteresse. Il m’a criblé de flèches de passion qui m’ont guidé vers des princes à l’âme noble,

au corps irrésistible, et à l’étreinte addictive.

Alors que j’avais fini par admettre que mon incapacité à atteindre un équilibre sentimental,prouvait bien le fait que je n’étais pas conçu pour la vie en duo,

au contact de ces nouveaux princes, des images prenaient de nouveau forme dans mon esprit.

Chaque fois de plus en plus riches, différentes, pleines de force et aux teintes multicolores, je voyais d’autres symboles…

j’ignorais beaucoup de l’existence terrestre de tous ces hommes et pourtant je les aimais et les désirais comme la partie manquante de moi-même.

Ils étaient le reflet de la source intarissable d’inspiration que j’avais en moi. Je les aimais chacun d’une façon unique,

sans grande attente, si ce n’était qu’un minimum de respect.Je réclamais un respect et des soins dont je me privais moi-même.

Mon attachement envers ces hommes me conduisait de plus en plus vers l’extinction, alors j’ai décidé de tourner le dos à toutes manifestations amoureuses.

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Mais le joufflu ailé n’étant pas du même avis, m’a braqué avec son arc et ses flèches. Prise au dépourvu, je me suis de nouveau amourachée d’un vaillant prince, et cette fois il était hors de moi, il n’était pas comme une partie de mon âme,

je ne le connaissais pas de vies passéesnous étions très différents, nos modes de vie, nos visions, nos goûts, nos mondes...

Je l’ai aimé sans filtre, pleinement, lui qui ne correspondait à rien de ce que j’avais connu, à aucun idéal.

Pourtant chaque fois que je devais retrouver cet être aux yeux bleus comme le ciel ,j’étais prise d’une angoisse intense mêlée d’enthousiasme,

de peur, de joie, de désir, de frustration, d’amour...

Comme avec personne d’autre avant lui, tout un panel d’émotions faisait éruption en moi jusqu’à m’en faire perdre la raison.

Je ne maîtrisais absolument rien et l’intensité de ce que j’éprouvais m’a fait flipper au point de me dire qu’avec mon vécu,

en étant le peu que je percevais de moi-même, j’étais loin d’être digne d’un homme que je voyais si grand.

Je me suis éloignée, par lâcheté, j’ai tout saboté.

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J’ai tenté de reprendre le cours de ma vie en avançant dans mes entreprises artistiques

lorsque mon corps m’a foudroyé d’une crise post-traumatique comme chaque année,

mes jambes sont restées paralysées durant plusieurs heures, j’étais tétanisée, en larmes, seule.

Ce fut pour moi la crise de trop car tous mes efforts semblaient toujours ne mener nulle part ailleurs qu’à l’échec.

J’ai donc tenté d’en finir mais le destin avait d’autres projetspour moi.

Mes frères et sœurs de lumière cosmique, mes proches, mes alliés de l’au-delà,

mon amoureux au regard azur et les anges du ciel ont œuvré de concert afin

que je ne rende pas prématurément mon dernier souffle.

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Le lendemain, je m’expliquais avec la femme médecin : « Je suis une jeune femme à la fin de sa vingtaine, avec de l’ambition, des projets,

une détermination toujours sabotée par la vie qui me rappelle sans cesse que je suis bien loin d’une existence simple et

équilibrée comme la majeure partie des gens de mon âge.Tout cela car j’ai connu l’intrusion, et que ça, mon corps, refuse de l’oublier.

Chaque fois qu’une existence plus favorable se dessine à l’horizon, mon passé traumatique vient tout balayer sur son passage.

Je suis condamnée à ne voir le bonheur qu’à travers la fenêtre de cette prison qui me sert de corps.

Bref, je suis dégoûtée que la mort n’ait pas voulu de moi, je n’ai plus rien à perdre dans ce monde,

et j’ai beau faire tous les efforts d’intégrations possibles, je ne m’y sens pas à ma place. »

Dès lors, la femme médecin m’affirme avec conviction et un sourire rassurant que ça y est, c’est la dernière étape pour moi, le dernier combat

qu’il me reste à mener, une ultime étape à franchir avant de pouvoir marcher en équilibre : « L’ESTIME DE SOI ».

En sortant de l’hôpital, je dépense donc une bonne partie de mon SMIC jusqu’à m’endetterdans un suivi médical spécialisé en estime de soi, pour réparer mon corps émotionnel.

Ensemble, nous détectons et analysons les quelques peurs qu’il me reste, les préjugés qui en découlent.

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Un ménage nécessaire pour me débarrasser de cette forteresse que j’avais construit autour de mon cœur, afin de le protéger, et qui m’empêchait d’être moi-même.

Un travail qui me permet chaque jour un peu plus de me rapprocher des valeurs auxquelles je crois mais surtout de le faire sereinement

en me rapprochant davantage du but : partager l’Amour.

Plus j’approchais de mon but, plus ma vie matérielle devenait désastreuse.

M’endetter pour obtenir des soins liés à des maux dont je n’étais pas responsable.M’endetter car il me semblait que si je ne me bougeais pas, personne ne l’aurait fait

pour moi d’une manière désintéressée.M’endetter car je n’avais pas la force d’admettre mon mal-être à mes proches, plus que je ne l’avais déjà fait. J’avais honte d’être ainsi, et eux se démenaient

avec leur lourde croix à porter.

Il ne s’agissait pas là que d’un simple manque d’argent, mais d’un problème bien plus profond qu’il me fallait régler si je voulais atteindre un jour

mon indépendance. Me retirer me semblait plus sage, justele temps de trouver un remède efficace et que chacun sorte la tête de l’eau,

pour peut-être mieux nous retrouver ensuite. Je ne me sentais pas capable de mieux.

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Un passage à vide matériel et pourtant je n’ai jamais manqué du nécessaire vital. J’ai toujours trouvé de quoi me nourrir, et un toit provisoire sous lequel dormir.

Une personne que j’ai aimé m’a dit un jour : jamais un soldat ne part au combat sans sa solde...Moi, je devais me battre pour briser les chaînes invisibles

qui m’emprisonnaient dans ce même système qui m’avait privé de nourriture affective, faisant de moi cette jeune femme si bancale.

Mais, ce but d’amour était devenu un repère pour maintenir le cap. Non plus pour m’intégrer dans ce monde qui n’était pas le mien,

mais pour au moins pouvoir y séjourner plus sereinement. Je me libérai petit à petit de la pression, en profitant pleinement des merveilles de ce voyage,

en vivant chaque instant précieusement, dès le moment où j’ai décidé de me soigner avant

de partager mon amour avec d’autres.

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CARPE DIEM

«Je suis ( instant présent ), le Chemin, la Vérité, la Vie»....

Mon interprétation de «Jésus»

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La majesté du macrocosme fait écho à ce qu’il y a de plus vrai en moi. La vie, qui danse et sillonne chaque parcelle de mon Être, est

la même qui fait exister le reste de l’humanité.

Elle est celle qui anime la faune, renouvelle la flore, entretient la terre, les planètes…Elle illumine les étoiles, fait perdurer les galaxies, les univers.

La vie se diffuse encore au-delà…

Tout est relié et prend naissance dans une Source insaisissable.

De l’infiniment petit à l’infiniment grand, la vie se manifeste à nous et en nous, en respectant les mêmes lois.

Lorsque nous quittons nos corps, elle se diffuse encore et toujours, dans les mémoires, dans les cœurs, dans les œuvres, dans le sang de nos progénitures,

elle évolue dans d’autres sphères, éternellement.

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L‘empreinte du Créateur existe en chacun d’entre nous. Sa signature, son essence, subsiste en chaque matière.

Toutes les composantes de la création sont programmées pour remplir un rôle bien précis, conduisant à l’évolution collective.

J’ai eu du mal parfois à trouver ma place, une raison d’être, au milieu de toute cette organisation.

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Je ne saurais expliquer pourquoi ni comment, dans ces moments-là,

une aide extérieure se présente toujours à moi pour me rappeler qui je suis,

et pourquoi je suis faite. L’expérience m’a également permis de réaliser

que toutes les réponses à mes questions se trouvent en moi et me sont

librement accessibles. J‘ai l’impression de me développer,

de me déployer depuis le jour où j’ai compris l’essentiel :Que la force de vie, perceptible à travers

les yeux du Cœur, se trouve dans l’instant présent.

Le partage avec les autres me permet de me sentir plus humaine et de

progresser dans cette condition.

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On m’a dit que l’amour n’a pas de peur, j’ai donc longtemps cherché la paix.

Alors que j’entamai ce travail de guérison sur mon corps émotionnel, les changements qui s’opéraient en moi modifiaient également mon environnement.

J‘avais surmonté de nombreux obstacles, et il me fallait à tout prix faire en sorte que mon entourage en fasse autant

pour que la lumière règne à jamais, comme dans mon idéal. C’est alors qu’un nouveau conflit a ressurgi en moi.

J‘ai eu le profond besoin de partager ce que je croyais avoir de plus beau en moi, je ne voulais plus être seule, je voulais juste aimer et bâtir.

J’avais besoin de me sentir en joie, sans pour autant la vivre de manière isolée. Mais la façon dont je m’y prenais engendrait une régression de mon taux de bien être.

J’ai voulu imposer ma perception de la vie à toutes les personnes que je croisais, c’était devenu ma mission, mon objectif. La vérité qui m’avait sauvé

devait devenir la vérité salvatrice de tous.

Mon zèle a altéré ma vie sociale.

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Alors, le refuge que j’ai su trouver dans la foi, par la grâce du Roi,m’a menée à prier pour transcender cette dualité.

D’un souffle, l’Esprit m’a murmuré d’avoir confiance au pouvoir intérieure de chacune de ces personnes que je souhaitais inconsciemment

vouloir sauver alors que je ne m’étais pas encore totalement sauvé moi-même. Il m’a conseillé de cesser de récupérer leur mal-être et de garder en mémoire

qu’eux aussi ont un lien personnel à établir avec le Cœur Infini,puis que, parfois,

le meilleur moyen de les aider est de leur laisser de l’autonomie. D’autant plus qu’avec mes failles et ma part de contradiction malgré toute ma bonne volonté,

je n’étais pas crédible à leurs yeux. Certains ont besoin de traverser la nuit noire pour trouver leur source de lumière intérieure.

L’Esprit de mon Seigneur m’a dit de me servir de ma sérénité comme repère. Ainsi, lorsque mon cœur est en paix et que la communication est fluide,

c’est que je suis à ma place pour transmettre ma force.Dans le cas contraire, c’est que je dois être à l’écoute de ce qui est

afin d’adopter la meilleure attitude possible.

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J’ai tenté de comprendre qui était ce «sauveur » dont tout le monde parle. J’ai longuement cherché au travers des croyants dont je croisais la route...

sur les bancs de l’église, dans des livres sacrés, des méditations, dans le cœur des hommes

et des explorations dans d’autres mondes.Un jour quelqu’un m’a posé une question liée aux origines de la Terre.

Mes gènes stellaires, me donnant la capacité d’explorer le temps et les univers, je l’ai invité à m’accompagner afin de recueillir la réponse qu’il espérait.

Nous nous sommes donc rendus à destination, nous avons trouvé l’objet de notre quête et sur le chemin du retour je me suis faite malmener par des entités sombres.

L’une d’entre elles m’agrippait la jambe pendant que d’autres tentaient de me kidnapper, de me ligoter et de me bâillonner. À ce moment-là, mon instinct m’a poussé à crier

le nom de mon Roi dont la puissance est connue dans toutes les dimensions. Mon Roi est alors apparu devant nos yeux ébahis.

Il m’a délivré , nous a pris par la main et Il nous a ordonné de ne plus partir dans ce genre de voyage

et de le suivre Lui. Nous avons donc obéi.

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Il se dirigeait vers une pièce baignée de lumière,

puis il a pris place sur un immense trône doré. Il était vêtu d’une longue et luxueuse

toge blanche scintillante, entourée d’une douceur enivrante. Son sourire était radieux et bienveillant.

Nous étions assis à ses pieds comme deux petits enfants d’environ six ans.

Nous le contemplions et l’écoutions attentivement. Le Roi nous a commandé de ne plus retourner

voyager dans les mondes . Il nous a montré un immense cœur dont la façade

était elle aussi toute d’or.

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Il a ouvert l’accès à cet immense cœur et nous a demandé d’y entrer et

de nous nourrir des fruits que nous y trouverions, d’y prendre refuge chaque fois que nous aurions des doutes,

des peurs, un fort besoin de lumière et de sécurité.Nous avons donc pris la peine d’explorer ce lieu immense, et nous nous y sommes abreuvés.

Le nirvana... Nos sourires niais sont restés accrochés à nos visages de longues heures durant...C’est ainsi que j’ai consciemment ressenti en moi mon tout premier sentiment de paix durable,

dans le silence de mon âme.J’ai délaissé l’Arbre de la Connaissance pour prendre refuge dans

l’Arbre de Vie , je me suis restaurée en me nourrissant des fruits de l’Esprit.

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Bien qu’ayant ressenti cette paix immense après avoir savouré les Fruits de l’Esprit, un long moment m’a été nécessaire avant de m’adapter à ce nouveau régime.

Moi qui avais toujours eu la sensation d’exister en dehors de mon corps, je me rendais compte qu’en fait j’étais bel et bien attachée à ma chair.

Comment dans ce cas mettre en pratique les commandements de mon Seigneur?Comment me défaire de ces mécanismes de séduction et de convoitise

lorsque mon âme sait reconnaître l’empreinte du Créateur dans les yeux de mon prochain?À force de difficultés relationnelles répétitives, l’Esprit m’a guidé vers le fruit de la fidélité.

Il m’a peu à peu permis de comprendre mes devoirs et responsabilités qui m’ont été attribuée en tant que chevalier, puis tout au long de mon avancée en

conscience, Il m’a apporté les clés nécessaires pour que je puisse remplir mes engagements de servante du Cœur Géant au sein de cette Planète.

Il me fallait pour cela obéir à mon intuition et apprendre à discerner les messages de mon Être Intérieur.

Comment me défaire de mes ressentiments, de mes réactions et pensées négatives? Comment ne pas les entretenir?

Comment délivrer mon corps de toutes ces pollutions, de toutes ces énergies néfastes sachant que

tout ce qui m’entoure y est emprisonné? Comment manifester la lumière lorsqu‘on est encerclé par les ténèbres?

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ÂTMAN(

«Souffle, principe de vie, âme, essence... je

suis»

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Après une éreintante journée routinière, entre les bousculades et les odeurs agressives des transports en commun, les commérages et défilés de sourires hypocrites au bureau,

la découverte humiliante de la relation cachée qu’entretenait celui avec lequel j’avais enfin osé sauter le pas de l’engagement amoureux, et enfin l’engueulade que

j’ai provoquée dans ma collocation, à cause de mon manque de patience face aux négligences hygiéniques

imposées à la vue de tous de la part de ces êtres que j’aimais pourtant bien au fond de moi...Bref, après cette dure journée, au bord de la crise de nerfs et de la démission,

je suis partie en quête de courage pour ne pas craquer. Tous ces combats passés péniblement gagnés au nom d’une quête d’équilibre pour en arriver là?

Une vie de routine, je me sentais parfois comme entourée d’âmes endormies, lobotomisées.J’espérais pourvoir m’évader de cette médiocre réalité qui ne me convenait plus .

L’inspiration m’est alors venue d’ouvrir ma Bible poussiéreuse au passage 2 Timothée 2.22.Là un dialogue s’est créé en moi:

- « Fuis les passions de la jeunesse et recherche la justice, la foi, l’amour , la paix avec ceux qui font appel au Seigneur d’un cœur pur.

Repousselesspéculationsfollesetstupides,sachantqu’ellesfontnaîtredesconflits.Or,ilnefautpasqu’unserviteurduSeigneuraitdesconflits.

Il doit au contraire être plein de bienveillance envers tous, capable d’enseigner et de supporter l’opposition.

Il doit corriger avec douceur les adversaires : peut être Dieu leur donnera-t-Il de changer d’attitude pour connaître la vérité.

Revenus à leur bon sens, ils se dégageront alors des pièges du diable, qui s’est emparé d’eux pour les soumettre à sa volonté »…

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À la lecture de cette Parole, ma première réaction fut de me dire: - « Ah …? Rien que ça? Pour ce qui est de chercher la justice ok…

mais... euuuh... De Là-Haut, bien installé, as-tu constaté l’état de ce monde? De quelle justice parlons-nous? Quant à la douceur…

Lorsque je me retrouve face à des inégalités et surtout face à l’injustice flagrante qui règne ici bas entre les peuples,

entre les êtres, en nous-même, la douceur n’est pas la première réaction qui me vienne, j’en suis … navrée.

Je ne comprends pas.«Ceux qui font appel au Seigneur d’un cœur pur?»...

Seigneur, montre-moi s’il te plaît ne serait-ce qu’un seul être humain pouvant prétendre posséder un tel cœur…

et peut-être que ma motivation deviendra alors assez forte pour ne pas m’abandonner à la folie, une folie qui me paraît hélas plus sensée que la trajectoire que prend ce monde...Comment trouver la patience de supporter l’opposition sans rentrer en conflit?»

Puis, la voix de mon cœur, étrangement si sereine et ferme à la fois, m’a rétorqué en toute simplicité :- « Si tu ne parviens pas à reconnaître la sincérité de foi, auprès de ceux qui t’entourent ,

alors deviens toi-même cet être sincère, ainsi tu sauras attirer à toi ce que tu es. Devienscettejusticequeturéclames,ainsituattireraslesjustes.Purifietoncœur,

ainsiils’ouvriraauxpersonnesquienserontdignescarilaurasuffisammentde clarté pour les discerner.

Ce que tu souhaites voir dans ce monde, crée-le en toi.»- « Ah...»

- « eeh ouais...»115

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En clair, le sermon qui se faisait dans mon monde intérieur voulait me mettre face à ma part de responsabilité.

Alors, vexée, j’ai rouspété à nouveau: «Tu me demandes de fuir les passions de la jeunesse,

mais que me restera-t-il face à la froideur de leurs cœurs?»À cet instant, je n’avais aucune conscience du degré de froideur

de mon propre cœur, car dans ma réalité, les autres avaient toujours tort, et moi je n’avais pas ma place dans leur monde,

une réalité qui durait et se répétait depuis plusieurs années à travers différents visages, dans des rôles récurrents.

Puis, une chaleur dans la paume de ma main m’a poussé à tourner d’autres pages de ma Bible.Ce jour-là, elle était le vecteur que le Cœur avait choisi pour m’exhorter, tout comme il était arrivé qu’Il m’inspire d’ouvrir une page du Coran,

une page du journal distribué dans le métro, d’allumer une station de radio et d’en capter quelques phrases qui faisaient

sens pour moi sur le moment, ou bien de tendre l’oreille et d’attraper au vol un mot-clé provenant d’une conversation voisine...

Le Cœur m’appelle de diverses manières. Il fait appel à des instruments pour me ramener sur mon sentier lorsque je suis décentrée, et ce jour-là,

par l’intermédiaire de ce verset(2 Timothée 4), il m’a dit ceci :

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- « Quant à toi, tiens ferme dans ce que tu as appris et reconnu comme certain, sachant de qui tu l’as appris.

Depuis ton enfance, tu connais les saintes Écritures qui peuvent te rendre sage en vue du salut par la foi en Jésus-Christ.

Toute l’Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger,

pourinstruiredanslajusticeafinquel’hommedeDieusoitforméet équipé pour toute œuvre bonne.

C’est pourquoi je t’en supplie, devant Dieu et devant le Seigneur Jésus-Christ qui doit juger les vivants et les morts

au moment de sa venue et de son règne : prêche la parole, insiste en toute occasion, qu’elle soit favorable ou non, réfute, reprends et encourage.

Fais tout cela avec une pleine patience et un entier souci d’instruire. En effet, un temps viendra où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine.

Au contraire, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule d’enseignants conforment

à leurs propres désirs. Ils détourneront l’oreille de la vérité et se tourneront vers les fables. »

Voilà comment j’ai compris cette Parole afin de la rendre utile à la résolution du problème qui m’avait mené jusqu’à elle: Il me fallait, à présent que mon corps émotionnel m’eût été restitué et que la possibilité d’une vie plus équilibrée s’offrait enfin à moi, apprendre à identifier, à maîtriser et à trans-cender mes émotions pour laisser place à la manifestation de la sagesse, de l’intelligence et de la force que j’avais découvert de manière théorique lors des combats passés, remportés au nom de ma survie.

Pour la bonne pratique de l’Amour. 117

117

Dans cette incarnation, mon vecteur spirituel provenait d’une volonté coloniale imposée de force : la chrétienté.

Après m’être dégagée des mémoires souffrantes liées à mon karma familial ,

je réapprenais à considérer la part de lumière qui réside en toute chose.

Je savais que je ne m’étais pas incarnée dans un corps féminin en France,

dans cette famille, à cette époque, sans raison.Il me fallait donc aller au-delà de la haine,

de la discorde et de la désolation, poussant nos ancêtres tantôt à s’entre-tuer,

tantôt à massacrer d’autres peuples au cours d’interminables guerres de religion au nom de l’amour du Christ

dont ils ne comprenaient visiblement rien.Il me fallait commencer par veiller à ne plus reproduire ces

méfaits à mon échelle quotidienne, et malgré toutes mes connaissances théoriques, j’étais bien loin de la sainteté et l’amour

inconditionnel que je revendiquais avec conviction.

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Pourtant, en remontant aussi loin que mes cellules se souviennent, j’ai ressenti qu’il y avait autant de bourreaux que de victimes dans les mémoires de mon ADN,

ce qui m’a rappelé ce passage: « Dieu a enfermé tous les hommes dans la désobéissance pour faire miséricorde à tous,

de sorte que personne ne puisse faire le fier devant Lui.»J’ai admis que j’étais moi-même autant capable de vice que de vertu et

qu’il nous a été donné la capacité de choisir entre nos deux tendances, laquelle allais-je donc nourrir ?Par la force des choses, j’avais appris que l’instinct animal, le réflexe primitif pouvait être transcendé

par la force de l’Esprit, accessible à tous par la volonté et que seul l’amour pouvait vaincre la peur du changement.

Un travail perpétuel dont j’ai pu voir l’évolution lors de chaque étape menant au résultat, et cela a quelque chose de gratifiant.

J’ai compris aussi, qu’un messager avait été envoyé dans chaque peuple depuis la nuit des temps, pour exprimer l’Unicité d’un Seul et Unique Créateur,

d’une Seule Source de Vie, déclinée en plusieurs nuances, adaptées au niveau de conscience de chacun. Je l’ai compris ainsi, mais qui sait vraiment au fond?Ce n’est que ma réalité et dans ma réalité je crois que

dans mon sang, circulent les mémoires de plusieurs époques et de plusieurs peuples. C’est par ce métissage que les morceaux éparpillés de mon âme ont pu être rassemblés.

Ces mémoires m’ont fait ressentir que toutes les religions détiennent une part de la sagesse ancienne divine. Elles me font penser aux pièces d’un puzzle qu’on pourrait rassembler

pour obtenir l’image complète . 119

119

Imaginez qu’un jour tous les chefs spirituels(musulmans, juifs, chrétiens, bouddhistes, hindouistes, taoïstes, jusqu’au fin fond des tribus d’Amazonie ou des tribus Massaï)

puissent réunir leurs connaissances et ainsi œuvrer pour la paix dans le monde, œuvrer pour l’intégration complète du divin dans la matière,

tout simplement œuvrer pour l’expression de l’amour, concrètement dans nos vies et relations humaines quotidiennes?

Mais sérieusement, jusqu’à quand vais-je persister à attendre que toutes ces manifestations viennent d’un autre que de moi-même, individuellement?

Attendre un Messie, attendre un prince charmant, attendre le dernier train du soir qui finalement a été supprimé alors

que si je n’avais pas eu la flemme de marcher, j’aurais pu prendre celui d’avant en empruntant une correspondance .

À force d’attendre le retour de Jésus le nez en l’air et la bouche ouverte, je risquais de ne jamais comprendre que le Royaume,

l’avènement de ce Nouveau Monde dont il était question, ma nouvelle vie, était déjà là et que je n’y entrerais jamais sans m’activer!

Jusqu’à quand allais-je persister dans le jugement de mon prochain, à systématiquement vouloir le sanctionner de mon caractère agressif lorsqu’il révèle sa part perfectible?

Et si tout le monde m’avait agressé de la même manière lorsque mes défauts prenaient le dessus malgré moi ?

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Il n’y a pas une seule rencontre dans ma vie qui n’ait pas été source d’enseignement. Je pourrais considérer que ces gens sont de passage de toute façon, pourquoi donc ferais-je tant d’efforts de comportement envers eux?

Et quand j’y pense, nous sommes tous reliés, ce que j’émets aujourd’hui me reviendra demain. Ce que je fais à l’autre, je le fais à moi-même.

Et si je procédais différemment pour une fois? J’essaye au moins? J’ai donc choisi d’agir, de ne plus attendre :

En organisant mieux mon temps afin d’éviter les heures de pointe dans les transports. En changeant d’emploi puis en essayant de couper court, dorénavant, lorsque les conversations

commencent à devenir médisantes et surtout en essayant de parler le moins possible pour apprendre à écouter davantage.

En acceptant des rendez-vous uniquement si mon cœur et mon intuition en approuvent l’idée .En mettant fin à ma relation amoureuse défaillante, et en acceptant d’être seule, jusqu’à ce que je

prenne le tempsde m’accorder avec une personne compatible à ma quête de bien être et d’action efficace.

En proposant à mes colocataires un petit apéro pour la mise en place d’un tableau rotatif des tâches ménagères que nous avons créées ensemble, et en apprenant quelques exercices de respiration afin de

maîtriser ma colère et mieux doser mes propos lorsque je souhaite exprimer une objection.C’est ainsi que mes rapports avec les autres ont commencé à devenir plus justes et constructifs, que des collaborations artistiques sont nées, que mes projets ont commencé à se concrétiser.

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Oui, par la foi, à l’âge adulte j’ai appris la politesse...Dans les choses simples de la vie, j’aime, encore parfois, me référer à ces Écritures si célèbres.

J’en retiens que le Christ savait reconnaître l’esprit et l’intention cachée dans le cœur de chacune des personnes qu’il côtoyait et qu’il s’y adaptait en fonction. Grâce à cela, son intervention a su convertir,

changer, sauver des âmes, amener les pires malfrats à la repentance. Il savait faire preuve d’autorité quand il le fallait, parfois de douceur.

Son discours pouvait être précis, ou alors inspiré de manière à être compris par divers niveaux de conscience. Il savait aussi quand se taire.

Il connaissait son identité mais ne se substituait pas à Dieu. Lorsque ses compagnons, voyant sa grandeur, ont été tentés de le glorifier lui, il le leur a interdit en leur demandant de n’adorer personne d’autre que Dieu.

Il était l’Amour incarné. La manifestation du pouvoir du Cœur parmi les plus viles bassesses matérielles.

Bon, il est vrai que je suis bien loin de cette mise en pratique exemplaire, mais le fait de me référer à un idéal de vertu me donne plus de motivation pour me développer,

c’est de cette manière pour le moment que je change, que je progresse. Je me dis que si je parviens à la maîtrise de l’amour dans les petites choses,

je serais prête pour de plus grandes.Et qui sait? Peut-être qu’un jour je parviendrais à devenir mon propre idéal?

Tu crois que c’est possible ça, Toi? Tu penses que c’est bien d’y songer?Où est ce que ça mène?À l’âge adulte peut-être?

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Enfin, c’est comme cela que j’ai compris cette «notion» de Christ...Pour moi, le Christ est une énergie émanant directement du Cœur de Dieu

et dont une parcelle sommeille dans le cœur de toutes les créatures. Jésus, (si son nom est bien celui qu’ils nous ont traduit?),

est venue nous expliquer qu’en manifestant cet amour Christique, dont il nous a montré l’exemple de son vivant,

il nous est possible de nous adresser à Dieu sans intermédiaire et d’ainsi accéder à un chemin d’évolution positive pour l’espèce humaine.

C’est à travers son enseignement que j’ai pu retrouver mon identité et ma force divine, puism’exercer afin qu’elle demeure constante et vivante en moi et tout autour.

Sur ma route, j’ai rencontré des êtres émanant, de manière consciente, cette force christique bien qu’ils aient suivi un autre vecteur spirituel, et d’autres idéaux, que ceux qui furent les miens.

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Dans cette incarnation, Le Christ a été ma base, mon point d’ancrage. De cette manière il m’était possible d’explorer d’autres horizons tout en ayant l’assurance

de ne jamais me perdre. En examinant son exemple, j’ai eu la chance de constater que La Source Divine était présente à pleins d’autres niveaux et

que d’autres voies parallèles menaient à cette ascension que je visais, sans pour autant qu’elles ne me correspondent en tout point.

Par la voie du Christ, j’ai appris que le terme que j’emploie : «Dieu », est un terme qui désigne une vérité bien plus grande qu’il m’ait été accordé d’entrevoir,

et qu’étant donné que, ma condition actuelle de terrienne implique qu’il me faille nommer tout un tas de choses, mon niveau de conscience peut parfois me faire employer

le terme : «Dieu » ,ou le terme «Tout-Puissant », «Éternel » , «Source Créatrice », «Source de Vie » ou peut-être encore d’autres appellations afin d’exprimer la majesté de mon créateur.

Il est pourtant si Haut, que le nommer est un acte qui traduit bien ma petitesse.Il m’a programmé pour emprunter les sentiers du Roi des rois.

Tiens d’ailleurs, « Il» et pourquoi pas « Elle»? Là, j’ai appris à ne pas confondre le message et le messager à ne pas m’en remettre totalement à la créature perfectible ,

mais plutôt, à m’en remettre au Grand Créateur qui demeure en moi, et moi en lui, tout autour de moi et au-delà. Je l’ai appris et je n’ai pu le mettre en pratique que le jour

où j’ai décidé de me faire confiance. Dès lors, que j’ai enfin su reconnaître ma voix intérieure, La Source Créatrice m’a demandé d’apprendre à ne plus craindre sa création.

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L’ APPEL

« Je connais leurs oeuvres et leurs pensées. Le temps est venu de rassembler toutes les nations et toutes les langues, Elles viendront et verront ma gloire...»

L’Éternel dans la Bible

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La louange précède la victoire

« Le roi Josaphat prit la tête de son peuple dans la bataille contre leurs ennemis Dieu lui ordonna de nommer des chantres qui devraient louer l’Éternel pendant la bataille.

Ces chantres précédaient l’armée en louant Dieu et disant : « Louez l’Eternel, car sa miséricorde dure à toujours !

Au moment où l’on commençait les chants et les louanges, L’Eternelplaçauneembuscadecontrelesfilsd’AmmonetdeMoab

et ceux de la montagne de Séir, qui étaient venus contre Juda. Et ils furent battus» (2Ch. 20 : 21,22).

En lisant ce passage, j’ai compris que la Voix du Cœur me demandait de Lui faire confiance, même lorsque je ne comprends pas toutes les causes de ses instructions.

Lors d’une situation problématique, mon premier réflexe ne sera pas le même selon si je fonctionne avec le

Cœur ou avec mon mental.

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Cela me rappelle par exemple, cette fois où l’on m’a proposé un poste au salaire intéressant, au moment

même où je réfléchissais aux issues possibles pour rétablir définitivement ma situation financière.Mais j’ai dû refuser cet emploi en raison de mon manque de qualification et de confiance en moi.

Au lieu de baisser les bras, j’ai donc aussitôt décidé de reprendre les études afin de me perfectionner pour la mise en place de mon projet professionnel, car La Vie m’offrait de nouvelles perspectives.

J’ai démarché les centres de formations, passé des entretiens, cela faisait une dizaine d’années que je n’avais pas été à l’école,

pourtant mon intuition me dictait fortement d’y retourner.J’ai finalement été acceptée dans un centre de formation.

Il me fallait donc trouver les fonds pour financer mon année scolaire.J’ai fait des demandes d’aide de bourse, tenté de trouver

un emploi suffisamment rémunéré qui me laisserait du temps pour étudier, j’ai négocié une facilité de paiement avec l’école...

aucune solution n’était suffisamment adaptée à ma situation.Pourtant mon Cœur me disait que là était ma place.

Après avoir tenté tout ce qui me semblait logique de faire pour régler ce problème, j’ai remis cela entre les mains de Dieu, j’estimais avoir fait ma part, mon maximum.

Je m’étais inscrite à des ateliers d’aide pour mieux gérer mon budget, j’avais obtenu le soutien administratif d’une association pour obtenir un échelonnage

de mes dettes et un délai.Enfin, j’avais fait les démarches pour obtenir des aides aux logements, conformes au montant

de mes revenus précaires, mais sans résultat.

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À mon niveau, je ne voyais pas quel effort fournir de plus pour être en accord avec mon inspiration, alors j’ai décidé de faire confiance, je sentais que tout irait bien

sans savoir de quelle manière, mais j’avais foi, je n’avais ni envie, ni la force, ni peut-être tout simplement besoin d’en savoir plus.

J’ai lâché prise, et je me suis appliquée à la finition d’un projet destiné à témoigner de ce que l’Amour de Dieu a engendré dans ma vie, un projet que je ressentais devoir diffuser malgré les chances de rejets possibles.

J’étais prête à prendre le risque de m’exposer car je ressentais devoir le faire.J’ai diffusé cette œuvre-là, à l’état brut, imparfaite, quelques jours avant ma rentrée scolaire.

J’avais fait de mon mieux, mon maximum, avec les ressources que j’avais à disposition, mon projet était bancale

mais j’y ai dédié toute ma dévotion. Je ressentais que c’était le moment de le faire, sous cette forme-là, alors que mon objectif final pour cette création était tout autre.

J’ai en effet dû faire face à quelques controverses et quelques incompréhensions, mais j’ai aussi et surtout obtenu de l’aide, des conseils, de la bienveillance et du soutien.

Il y avait dans le public des professionnels du spectacle, des artistes chevronnés, qui, touchés par le fond de mon travail en construction,

m’ont proposé de m’aider à le pousser plus loin encore.De belles opportunités se sont présentées à moi pour que ce projet soit d’une qualité plus noble.

De façon à ce qu’il deviennent conforme à ma vision de départ.Ce n’est qu’en m’ouvrant au monde extérieur, en acceptant de prendre en compte

le point de vue des autres, en acceptant de faire confiance, et en acceptant de me remettre en question, que j’ai pu écrire et sortir ce livre. 129

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Je ne m’y attendais pas.Le lendemain de cette exposition, je constatais qu’une certaine

somme d’argent a été versée sur mon compte, des remboursements des aides que l’État me devait depuis plus d’un an, et qui étaient bloqués

en raison d’une panne administrative.Cela m’a permis de financer mon année en une seule fois et d’entamer

le remboursement assidu de mes autres dettes liées à mes soins médicaux passés pour me sortir d’affaire.Un mois après, j’ai trouvé un emploi en horaires aménagés me permettant plus d’aisance matérielle,

le temps de terminer mes études.

Comme Josaphat, en prenant les rênes de ma vie en main et en choisissant d’obéir à la voix de mon Cœur, plutôt qu’à celle de mes peurs,

des choses se sont débloquées dans ma vie, pour vaincre ma bataille et que je puisse avancer en paix vers mon but.

«Mais les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses»

(2 Co.10 : 4).C’était en quelque sorte comme si un ange m’avait dit :«occupes-toidesaffairesquet’aconfiéleSeigneur,

et Il s’occupera des tiennes .»

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Aux origines de ce monde, l’Art était-il le premier lien entre les hommes et le céleste?Dans les rituels sacrés, les louanges, les cérémonies, la présence divine

était-elle appelée à se manifester à travers des chants, des danses, des musiques...Pour éclairer les gens du peuple? La lumière indicible était transcrite par des dessins, des images,

depuis la nuit des temps. Devait-elle ainsi contribuer à l’affinement esthétique et moral de l’humanité?Je suis loin d’être historienne, et malgré mon intérêt pour la pratique de toutes les formes d’art,

je serais incapable de tenir une conversation avec un féru d’Histoire de l’Art.Peut-être aussi parce que le temps que j’accorde à la pratique et au travail sur moi-même

ne m’a pas encore permis d’approfondir ma liste de références, qui m’assurerait sans doute une meilleure réputation lors de conversations mondaines...

Toutefois, il me semble qu’après l’attaque massive des forces de l’ombre, lors des précédentes Guerres mondiales, de nombreux artistes ont émergé pour potentiellement devenir des vecteurs d’éveil de consciences, afin d’éclairer sur des faits spirituels et apporter une ouverture d’esprit,

un espoir, une issue possible... des artistes visionnaires pouvant mettre leur sensibilité au service de la mise en garde. Mais la réalité matérielle de cette époque a engendré le fait que cette lumière artistique qui attirait tant d’âmes, soit exploitée,

qu’elle soit dupliquée, afin de relancer l’économie suite à une décision politique.L’art à grande échelle est donc devenu de plus en plus factice, artificiel, industriel,

basé sur une volonté de profit de créatures amnésiques, bien trop éloigné de son rôle premier : que l’art soit un vecteur entre les hommes et le céleste.

Je constate globalement que l’art inspiré est devenu un luxe réservé à une élite et l’art industriel ( coupée du monde spirituel) est devenu la nourriture privilégiée de la «masse».

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Ce simple constat m’oblige à me connecter au divin avant chaque création.

Si je ressens une vive émotion qui m’éloigne de ma spiritualité, j’éprouve le besoin vital de l’exprimer pour mieux l’identifier et la transcender. Pendant le processus de création, j’imagine les anges me coacher afin de me donner la force de

recycler cette émotion en une force positive avant de la partager :

« Que toute bouche, toute chair, tout ce qui respire, ceux qui défendent la vie et

se battent pour un monde plus équitable et juste, ceux qui travaillent sur eux-mêmes pour mener une exis-

tence plus saine , ceux qui s’efforcent de s’harmoniser

avec leur conscience, les rescapés, ceux qui ont tenu bon dans la voie du bien et

qui ont connu la vérité, les serviteurs de l’Amour , tous les anges de l’Éternel,

Toute la nature, Que Tout ce qui est, loue l’Éternel!

Rendez à Dieu ce qui appartient à Dieu! Que tout regagne sa juste place!»

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J’ai compris que l’art avait un pouvoir sur l’humeur des gens, il influence leurs vies, il aurait presque un ascendant sur leur manière de penser.

La musique guide les corps selon la conscience et les intentions de ceux qui la produisent. L’image que choisit d’incarner l’artiste, influence des générations entières.

Il me semble que l’artiste a une responsabilité sur les âmes qui le suivent, cela qu’il le veuille ou non.Et moi? Suis-je suffisamment responsable de moi-même pour m’autoriser la diffusion de mon œuvre? Je crois qu’une période nécessaire à la rébellion a eu lieu, car tout changement pour l’élévation

implique une révolution. Mais parce qu’il y a un temps pour toute chose, et chaque chose à une place bien précise à tenir pour le bon fonctionnement du Tout,

je crois qu’il est temps aujourd’hui de bâtir. La révolution à lieu à l’intérieur de chacun, elle déclenche aujourd’hui des révélations pour que chacun se relève.

Je crois que ce système incohérent s’écroulera de lui-même, que les êtres qui l’alimentent et l’entretiennent consciemment, ceux qui y adhèrent et veulent le maintenir tel quel

aux détriments du peuple, se chargeront malgré eux de l’évincer en s’autodétruisant. Je crois que les serviteurs de la vie

devraient employer leur énergie, dès à présent, à rebâtir un monde plus juste pendant que l’ancien monde prend fin.

Comment aurais-je pu sortir de mes schémas passés si on ne m’avait pas proposé d’autres recours que ceux auxquels j’étais habituée, comment l’aurais-je su si je n’avais pas eu

d’autres exemples d’inspiration ?S’Il existe d’autres portes pour faire entrer la lumière dans ce monde, hâtons-nous de les ouvrir.

Trop de sang a déjà été versé.L’hémorragie ou la guérison? 134

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Quand j’y songe, dans mon monde intérieur j’entends des chorales d’anges appeler les artistes en sommeil à se réveiller, et diffuser la lumière dont ils sont porteurs,

à grande échelle, car il est temps de rétablir de l’ordre dans ce monde où les valeurs sont inversées.

Alors lorsque je compose de la musique, j’imagine ces immenses créatures ailées chanter depuis les astres :

«N’ayez pas peur d’être vous-même, peu importe si votre inspiration de cœur ne correspond pas aux normes,

aux critères habituels de ce que les gens veulent.En tant que vecteur, il ne s’agit pas d’honorer ce que la masse attend de vous,

maisils’agitd’œuvrerenconcordanceaveclavolontécélesteafinquelaViepuisse,à travers vous , nourrir cette planète de ce dont elle a besoin!

Ne craignez pas l’appel en votre cœur, et ces notes dans vos têtes qui font vibrer chaque parcelle de ce que vous êtes.

Ne luttez pas, ne craignez aucune concurrence, conseillez-vous mutuellement, renforcez-vous.

Connectez-vousaudivinetainsi,vousserrezcommecesfleurs,cesarbres,toutes ces manifestations ( non corrompues) dans la nature,

qui savent ce qu’elles ont à faire, à quelle période et quelle saison elles doivent éclore, se taire, donner, recevoir. Sans nuire à l’autre ni l’envier .

Pour la bonne marche de l’ensemble.Dès lors que chacun acceptera de jouer son rôle, vous constaterez,

que comme à l’image d’un corps humain, que chaque membre est vraiment utile pour que le corps avance.»

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Quand une mélodie me vient je les entends chuchoter :

« Veille sur tes mots car la parole, a un pouvoir créateur.

Le verbe énoncé matérialise une idée. Toi artiste, travaille à célébrer

l’Éternel du matin jusqu’au soir, du lever du soleil jusqu’à son couchant,

en toute occasion, et tu te verras transformer et verrastonenvironnementsemagnifier.

L’art conscientisé est une porte d’accès vers l’abondance.Que ta bouche soit remplie de louanges

et que tes sens soientdédiés à ton cœur.

Que ton cœur tourné vers le Seigneur, soit toujours ouvert aux miracles ,

aux signes quotidiens que t’envoie le Divin, à travers les petits riens.

Remercie l’Unique pour tout ce qui est bon, sans cesse, tu verras ton « patrimoine de bonheur»

se multiplier, et tu seras en mesure de le partager àl’infinie.»

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« Que ton intention de cœur, soit toujours portée vers le sens de l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la compassion, la tempérance, la douceur.

Etsicelatesembledifficile,alorsdemandeenprièredel’aideSuprêmepourtebonifier.Cultivelebiensansrelâche,afin

qu’il te soit permis de comprendre l’essentiel sans pour autant être forcée d’être accablée de tourments

Gagne donc du temps.Surtout, sois très attentive, disponible, à l’écoute, car le Ciel te répondra.

Il le fera à travers des situations, des personnes, des animaux, des songes ou autres. Sois attentive, et non aliénée. Sois toujours en éveil.

Avec mesure.»

Lorsque je m’apprête à danser, j’entends leur encouragement me dire :«Éclate-toi!!!»

Alors je souris.

Oui... Il est fort possible d’ailleurs qu’ils l’aient déjà clamé à d’autres, et que cela ait étémal interprété...

Toujours une affaire d’interprétation...

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Si cela peut aider certains êtres sensibles ayant traversé les mêmes allées boueuses que les miennes, voici une recommandation : lorsque vous entendez une voix vous dire « éclatez-vous»,

de grâce, faites preuve de bon sens! Traduisez cela par un simple : «agissez dans la joie et la bonne humeur» !

J’affirme qu’il est important d’accompagner sa quête de sens et de valeurs spirituelles par un suivi psychologique une activité sportive et une alimentation saine et équilibrée afin de prévenir

les périodes de crises identitaires dues à la transformation intérieure qui en découle, d’atténuer les effets négatifs de ces prises de conscience pour maintenir un équilibre mental.

Pardonnez s’il vous plait mon discours digne d’un spot de pub moralisateur mais, j’ai vu des âmes se perdre dans la folie, j’ai moi-même manqué d’y passer.

Nous sommes des êtres incarnés, des êtres entre ciel et Terre. Quand nous découvrons les choses du ciel, veillons toujours à garder les pieds sur Terre car c’est ici-bas que nous sommes.

Certes, c’est bien dans le ciel que nous pouvons capter les instructions à mettre en pratique pour créer notre réalité. Mais cette réalité à créer, c’est ici-bas qu’on nous en donne l’occasion .

Ne négligeons pas le volet négatif de toute chose qu’il nous est toujours possible d’anticiper par une présence d’esprit.

(Il y existe, parmi plusieurs options, des ouvrages efficaces d’accompagnement sur le courage et le bonheur d’être soi. L’aide qui y est proposé aborde le développement personnel

tant d’un point de vue spirituel et tenant compte de tous les vecteurs possibles, que d’un point de vue psychanalytique permettant une analyse plus cohérente des faits.

Beaucoup d’alternatives sont envisageables, j’ai mis du temps à trouver celles qui me convenaient et j’ai fini par trouver car je n’ai jamais renoncé à chercher quand cela m’était nécessaire...)

Un équilibre Âme, Corps, Esprit... Pour commencer, et tous les autres corps suivront. 139

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Avant de monter sur scène, la voix des anges résonne :« Oui! n’oublie pas de t’amuser, d’œuvrer dans la joie, là sera ta force!»

Quand je me demande quel est le meilleur moyen de partager mes œuvres, voici leurs instructions : «L’état de ton cœur, lorsqu’il sera libéré de

toutes aliénations qui entravent ta connexion à la Source, sera un bon indicateur, (un peu comme un GPS),

pour te guider dans la marche à suivre, vers l’entourage qui t’est compatible.Prends soin de ton corps, ton véhicule, ne le nourris pas de souffrance.

Exerce-toi, entretiens-toi.Quelle est donc la provenance de ces mets qui compromettent l’innocence?Du mieux que possible, remets en question les traditions, modes et règles,

de façon à veiller à ce que tout cela soit conforme à ta conscience, au respect de soi, de la vie animale,

végétale, de notre environnement et surtout de notre Créateur, fais de votre mieux; sans pression, pas à pas toujours vers plus de vie et d’amour;

Nous t’aimons et Nous te soutenons.» La joie de vivre, le respect de la vie... en effectuant un pas de plus chaque jour

vers cet objectif, la lumière gagnait du terrain dans mon existence toute entière. Imaginer : J’ai eu besoin de cette impulsion pour revoir la lumière du jour.

Je sais que sans cette spiritualité je n’aurais pas survécu, sans ces visions d’idéal, je n’aurais eu aucune motivation à continuer quoi que ce soit, ma vie était si fragile.

La lumière divine en a fait quelque chose de précieux.140

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J’ai croisé la route de nombreux artistes connectés au Cosmos, suivis par un public de plusieurs centaines de personnes.

Quel soulagement que de voir tant d’âmes réceptives à des vibrations de si belle qualité! Mais pourquoi les vecteurs de Lumière sont-ils les moins médiatisés?

Quand j’ai remarqué ces artistes talentueux autour de moi, les anges m’ont inspiré une chanson, peut-être destinée à tous les réunir? :

« Premier lien entre les hommes et le céleste, nos anciens dans le cosmos se manifestent,

Musiciens chanteurs danseurs peintres et poètes captent des notes

AU CŒUR DU DIVINInitiés que son Amour guide vos gestes,

en conscience simples vecteurs soyez modestesVous la clé du Royaume des cieux le saviez-vous que vous êtes

LA VOIX DU DIVINAvant chaque création invoquez le grand créateur

Rendez-lui grâce pour vos dons À travers vous il veut libérer le monde de ses peurs Pour que son amour règne

Enraciné dans nos cœurs partout, et au-delàMontrez leur la vérité, au-delà de leur médiocre réalité

Montrez leur comment évoluer grâce au monde que vous avez contemplé

Bombardez les bonnes vibes,réactivez leur volonté

D’un monde meilleur...»

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141

FEMME «L’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de l’homme, et il l’amena vers l’homme.» (Genèse 2:22)

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Du temps où je cherchais à comprendre les raisons de mes peines, je suis allée au contact de femmes d’apparence

si différente, et aux expériences de vie si semblables que toutes mes croyances ont été remises en question face à l’évidence.

J’ai fait le vœu de pouvoir les rassembler un jour afin qu’elles puissent par-tager et co-créer. J’ai entendu, en moi, leur voix

chanter ces couplets en chœur :« Mère originelle par la plus Haute des volontés,

D’Essence divine une expérience nouvelleNous avons accepté

Depuis des siècles nos corps se traînent dans la boue de leurs préjugés,

Le cœur élevé Ô Suprême pouvoir, Viens nous transcender.Envoyées pour les soutenir, refusons de nous rabaisser!

Avant de pouvoir être sœurs, amantes, mèresNous devons nous révéler nous unir nous révéler,

à nous de repeupler le monde d’âme de bonnes volontés.

L’Amour règne, pour la nouvelle èreNos corps le Temple le plus sacré

à nous de rayonner de bonnes ondes pour évincer toute cette haine

Disons NON au manque de respectDemeurons Femme en conscience.»

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Où sont donc passés tous les versets des livres sacrés les plus connus par-delà le monde, témoignant de la vie et de l’œuvre des plus grandes Reines et Prophétesses

qui ont marqué l’Histoire de l’humanité?C’est curieux...

Mes aïeux ont été massacrés, les mères et les filles de mon peuple violées, les traumatismes ont perduré,

et se sont transmit après plusieurs générationsla confusion a longtemps régné.

Les crimes se sont perpétués entre membres de même famille,nous avons été divisés, privés de nos croyances sous peine de mort,

et contraint de ne nous référer qu’à un seul ouvrage : La Bible.

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Ce recueil de témoignages d’un peuple émergent, ayant expérimenté la manifestation de Dieu dans leur existence.

Ces manuscrits regroupés partiellement contenant peut-être le mode d’emploi pour évoluer de manière cohérente ici-bas?

Tous ces longs textes décrivant la vie entière de ces fameux et courageux prophètes, leur sagesse, leurs conseils, leurs épreuves surmontées

de manière si inspirante, face à ces quelques malheureuses lignes trouvées au milieu de ces milliers de pages,

évoquant brièvement l’existence de certaines prophétesses.C’est curieux...

Le seul mode d’emploi qui nous ait été accessible durant ces derniers millénaires a occulté l’héritage spirituel de mes Ancêtres,

et celui de mes Mères. Pourquoi est ce que la part féminine qui complétait les enseignements des religions

dite révélées n’était-elle pas transmise au peuple?Quel intérêt de supprimer l’héritage spirituel des anciens à la peau ébène,

gardiens de la Terre depuis les premiers temps?Quel autre repère que celui des aventures de ces hommes de guerre pour nous désormais?

J’ai dû momentanément sortir de mon chemin afin de tenter d’identifier la part féminine de mon héritage spirituel.

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Au début, je n’avais que ce livre à portée de main pour comprendre comment survivre dans le monde des Hommes. Et j’entendais Ta Voix en moi me commander de le lire avec les yeux de mon cœur, de considérer ce monde, son histoire et ses habitants avec les yeux de mon petit cœur que je t’ai confié lorsque j’étais enfant, j’étais ignorante. J’ignorais que tant de sang avait été versé, et que tant de savoir avait été falsifié. J’ignorais que si ma famille partait en vrille, c’était parce que ses fondations avaient été brisée il y a des siècles au profit de ces pilleurs de terres, de ces voleurs de vie qui nous ont soumis à ce qu’ils disent être ta Parole. Je t’ai aveuglément fait confiance. Si j’avais pris conscience de tout cela avant, jamais je ne t’aurais suivi, jamais. Je t’en ai voulu, ma raison s’est développée, je me suis détournée de toi . Alors tu m’as parlé par d’autres voies.

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J’ai reconnu Ton héroïsme chez cette Caucasienne au si lourd vécu, que les services sociaux l’avaient placée en famille d’accueil pour la protéger de ses propres parents lorsqu’elle était

enfant. Devenue femme, elle est parvenu à réaliser ses rêves en devenant chef d’entreprise et mère de famille comme elle le désirait, malgré tous ses traumatismes. Elle me parlait de la force que Tu lui as donnée pour surmonter le pire. À travers elle, Tu m’as redonné espoir lorsque j’étais au plus bas et tu m’as montré que le mal que je déplore n’était pas réservé qu’à un seul peuple, j’ai compris que tout

comme Toi, Source du Bien, le mal est partout.J’ai retrouvé Ta gentillesse, Ta douceur, Ton écoute ,Ton respect et Ta tolérance,

malgré mes préjugés, à travers le soutien inconditionnel de cette homosexuelle que Tu as placé sur ma route, lorsque mes cris et mes larmes étaient trop lourds à porter pour mes proches. Une femme qui

subissait la violence physique et verbale de la part d’inconnus à cause de ses différences. Des inconnus qui reproduisaient les mêmes attitudes inhumaines et discriminatoires qu’avaient subis leurs ancêtres

et qu’ils dénonçaient. J’ai découvert Ton discernement et ton message d’Amour Universel, lorsque j’ai ouvert les premières pages du Coran que m’avait offert une amie quand

j’ai tourné le dos à la religion, ainsi que Ta présence ce jour où je me sentais perdue, et que ce musul-man m’a rappelé que ma foi n’était qu’une histoire d’intimité entre Dieu et mon cœur peu importe

le chemin spirituel que j’emprunte. J’ai lu La force de Ton amour dans le regard de ces personnes qui disaient ne pas croire en Toi et qui, pourtant, manifestaient Ta volonté au quotidien, en étant altruistes,

fraternelles et bienveillantes à mon égard, à l’égard de tous et même de l’écosystème, sans rien de-mander en retour, juste par ce qu’il le fallait. Elles étaient naturellement présentes à mes côtés lorsque

les forces me manquaient pour prendre soin de moi. J’ai compris que Ta Vérité : l’Amour, était inscrite dans la conscience de tous.

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J’ai fini par comprendre que Tu avais mis une même ressource à la disposition de chacun et que l’issue de ces révélations ne dépendait que de l’usage qu’on en ferait.

Je me rappelle qu’en étudiant la Bible, j’ai pu constater quelques nuances : « Dieu a dit que...», « l’Homme dit que Dieu a dit que...» et« l’Homme a dit que ...».

Je me fis à « mon cœur me dit que» lorsque je lis un versettout comme je me fis à « mon cœur me dit que» lorsque je lis dans le regard d’une personne.

Alors en voulant comprendre le rôle spirituel de la femme, lors de mes recherches, j’ai lu ces mots: «L’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise de l’homme, et il l’amena vers l’homme.»

Voilà ce que j’en ai spontanément déduit : « La côte est l’os qui protège le cœur. Alors la femme aurait-elle été conçue pour préserver le Cœur de l’Humanité?

Mais qu’avaient donc ces créatures contre l’humanité pour agir ainsi, au point de la priver de ses gardiennes?» Puis j’ai survolé des ouvrages évoquant les amazones, les prophétesses, les déesses,

la chasse aux sorcières, le clos des anglaises, l’Islam au féminin...J’ai cherché, puis j’ai ressenti devoir cesser cette quête de savoir afin de me contenter

d’observer l’instant présent,pour comprendre l’essentiel, lorsqu’en creusant j’ai constaté la part d’erreur qu’avaient pu jouer les femmes de pouvoir par le passé dans l’Histoire de l’humanité. Pour que la force féminine puisse se révéler de manière positive pour ce monde, il fallait d’abord que tous connaissent le Cœur de Dieu, de façon à ce que cette force soit bien orientée. De là, Tu m’as d’abord montré ce que je ne devais plus être pour devenir femme. Dans mes pensées, mon attitude, mes habitudes, mon interaction

avec les gens, mon rapport avec moi-même.Tu m’as mise en situation et m’as expliqué les endroits où il m’était important

de mettre toute cette sagesse acquise en pratique. 148

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«Dieu créa l’Homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme.»J’ai longtemps pensé que pour me réaliser pleinement,

il me faudrait me mettre en couple, que cela serait l’unique solution, et que sans cette moitié de pomme, je ne pourrais me sentir complète.

Jusqu’au jour où j’ai célébré mon mariage intérieur entre mon féminin sacré et mon masculin sacré.

Lorsque je me suis aimée, que j’ai commencé à prendre soin de moi à tout point de vue ;lorsque j’ai compris la différence entre donner et se donner,

lorsque j’ai placé les bons barrages pour que l’énergie de ma libido puisse circuler comme une rivière au chant apaisant, et non plus comme un élément ravageant tout sur son passage ; lorsque j’ai atteint cet équilibre : des portes se sont fermées dans ma vie pour en ouvrir de nouvelles,

plus cohérentes. J’ai appris à dire non aux gens et aux éléments extérieurs qui, dans leur comportement à mon égard, s’opposaient à ma Vraie Nature, à ma Joie.

En m’affirmant, en me positionnant dans un esprit bienveillant, je suis devenue ce protecteur envers moi-même, ce sauveur que j’attendais.

En commençant par m’aimer, en prenant le temps d’apprécier cette solitude avec moi-même pour me restaurer, j’ai ouvert les yeux et j’ai pu voir tous ces proches qui depuis le début ,

m’avaient toujours accompagné malgré les difficultés.J’ai cessé de chercher l’amour en dehors, et j’ai choisi de nourrir, d’amplifier,

celui qui était déjà présent en moi et autour de moi.Je voulais prendre plus de temps pour aimer mes proches,

profitant encore de leur présence sur cette Terre, j’ai appris la douceur.149

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«L’Éternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, etillesfitvenirversl’homme,pourvoircommentillesappellerait,

etafinquetoutêtrevivantportâtlenomqueluidonneraitl’homme. Et l’homme donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel

et à tous les animaux des champs »Quand on me parlait d’amour, j’ai longtemps pensé qu’il ne désignait

que l’amour sexuel ou romantique amoureux, l’amour de sa famille, ou l’amour religieux.Jusqu’au jour où j’ai célébré la vie dans toutes ses manifestations.

Depuis cet instant, pas une seule journée ne s’achève avant qu’un sourire ne se pose sur mes lèvres.J’aime contempler la vie dans son abondance.

J’ai observé la timidité chez une énorme araignée, l’amitié d’un chat sauvage, j’ai reçu la visite insolite d’un couple d’hirondelles

et d’un papillon venu se réchauffer sous mon toit, un jour sans soleil.J’ai observé l’organisation des abeilles, j’ai beaucoup ri

après le passage d’un héron venu troubler mon sommeil.Dans l’instant présent, je vis toutes ces choses intensément, elles me nourrissent.

Indépendante, le cœur délivré, j’éprouve enfin un sentiment constant d’assouvissement.Cette légèreté m’amène à accepter que le mal a déjà été fait,

qu’il est temps à présent de pratiquer un bien durable pour rééquilibrer la donne, pour renaître.Pour que ce mal ne règne plus jamais. Au nom de la Vie.

Agir dans l’amour, au-delà de toute dualité, dans la conscience que nous sommes tous reliés, comme les membres d’un seul corps.

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«Mais, pour l’homme, il ne trouva point d’aide semblable à lui.» (Genèse)

Ma stabilité retrouvée, je continue à évoluer sur mon chemin.Trouver les meilleures méthodes pour pratiquer la manifestation de l’amour au jour le jour,

occupe beaucoup de mon temps, je n’ai plus vraiment de place pour les théories expliquant mon passé.Si un obstacle s’impose et me freine dans mon élan, je l’observe, j’écoute son message

et je le laisse circuler et s’éloigner hors de moi, puis j’avance. Avec mon vécu, je me retrouve aujourd’hui capable d’autant de destruction et de haine que d’amour et de joie de vivre... alors qu’est ce qui me retient de tout envoyer chier,

sachant que je n’ai plus rien à perdre? ( bé si en fait, ton âme...) Est-ce la foi en un Dieu si Haut qui me donne ce détachement et m’offre cette vue d’ensemble ?

Je crois surtout que c’est le pardon qui a été l’ultime clé de ma délivrance. Le pardon qui n’oublie pas, qui n’occulte pas, mais qui permet de se détacher afin de comprendre comment est-ce qu’on a pu en

arriver là, comprendre afin de rétablir ce qui peut l’être, de composer avec ce qu’on ne pourra jamais changer et d’anticiper les prochains dangers grâce à l’expérience acquise.

Un pardon lucide, qui a conscience du mal, mais qui sait que dans la vie tout va de paire, qu’un mal a peut-être donc son remède chez le bien. Un pardon qui sait que je ne suis pas là pour changer

une personne qui pratique le mal, mais que je peux me changer moi, pour m’adapter au mal qui existe, m’en protéger afin de faire le bien auquel j’aspire. Un pardon qui me permet de me transformer quand je commets un mal, car en me détachant, en reconnaissant et en analysant mes erreurs,

je pars en quête de solutions pouvant me conduire à toujours plus de cohérence envers les valeurs qui me portent.

Un pardon qui libère de l’amertume? 151

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Pas totalement à vrai dire... il arrive qu’elle repasse par là, par vague... Mais je la connais, je sais qu’elle ne fait que passer pour que jamais je n’oublie d’où je viens,

pour apprécier pleinement les bienfaits d’où je suis et cultiver de bons fruits d’où je vais.C’est comme si la mort m’avait libérée de l’attente, qu’elle m’avait donné

plus de hauteur par rapport aux événements afin de les relativiser, de comprendre tous les paramètres d’une situation afin d’aller à l’essentiel .

Et comme si une vie nouvelle me portait et me guidait au-delà de cette dualité.Apprendre à recevoir a été une autre épreuve pour moi.

Apprendre à accepter la récompense de tous ces efforts fournis depuis tant d’années...En plus de cet amour déjà disponible que j’estimais ne pas avoir forcément mérité.

Je m’étais battu pour une vie équilibrée, je l’avais enfin, je devais travailler pour la maintenir et la développer. J’ai choisi de conserver la croyance qui dit que l’Amour Divin est inconditionnel.

Lorsque j’ai répondu présente à son appel, je me suis sentie éprouvée.Je suis tombée, je me suis rebellée, j’ai abandonné mais j’ai ressenti la fidélité et la miséricorde

de cet Amour Divin malgré mes manquements, j’ai donc repris le combat.Je crois qu’Il me demande de faire de mon mieux.Qu’Il ou Elle veut me conduire jusqu’à ma destinée.

La foi, est l’espérance des choses qu’on ne voit pas, comme j’ai pu entendre sur les bancs de l’église par le passé. Et quand j’ai quitté l’église,

je suis passée de cette attente hésitante de la réalisation de ma vie, à la certitude qu’au-delà du temps, tout est bien orchestré par la Régie Céleste.

C’est en visant l’excellence que j’ai pu voir Sa Beauté.153

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Je suis incarnée dans un corps de femme, avec ses cycles, ses formes, ses mouvements,ses mystères, cette sensibilité et ce lien unique propre à la connexion du féminin avec le Divin.

J’ai atterri dans une époque, un pays, et une identité culturelle qui m’ont confronté à quelques difficultés qu’avec l’aide du Ciel,

j’ai su contourner pour me faire avancer vers plus de maîtrise de l’Amour... La seule condition pour m’en sortir est de continuer sans relâche à faire cet effort de travail

sur moi-même. Chaque syndrome prémenstruel par exemple est pour moi un vrai défi.Cette période inévitable met à chaque fois en lumière ce qu’il me faut rétablir en moi

pour m’élever vers le Cœur. Consciente de cela, des dates de mon cycle, du fonctionnement de mon corps, consciente de mon passé, du vécu de mes ancêtres, de l’incohérence du système

dans lequel je suis plongée, consciente que la signature de Dieu est en moi et que lorsque je suis dans une intention d’Amour, j’enclenche mon héritage divin, Nôtre ancêtre commun à tous ;

En osant tenir compte de tout cela, j’élève mon esprit.Dans ces moments, je ne suis plus une femme afro-descendante à laquelle il manquait

un morceau d’héritage, je ne suis plus cette entité d’origine stellaire qui a traversé les âges.Je suis Amour, dans l’instant présent et je déploie des forces inimaginables

pour aller au-delà de mes faiblesses, les transformer en force et bâtir efficacement mon futur.En m’inspirant la voie du Cœur, le Roi m’a mené jusqu’au Royaume.

Mon corps, mon temple, mon foyer, mon environnement, ma ville, mon pays, ma planète, mes concitoyens terriens...Ma galaxie, mon cosmos? Non, rien de tout cela ne m’appartient.

Mais j’en fais partie.Aujourd’hui, j’apprends à devenir reine, en préparant les noces du Roi.

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À SUIVRE ...

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REMERCIEMENTS

Merci à toutes les âmes ayant contribué à la naissance cette œuvre, en acte, en pensées bienveillantes, en temps, en conseils précieux, et tout cela d’un cœur sincère.

Sans votre aide, rien de tout cela n’aurait pu se faire!Qu’il vous en soit rendu au centuple!

Vous vous reconnaîtrez.

Amour et Gratitude.

Joyna Moon

Septembre 2015

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SOMMAIRE

COSMOGONIE : 11 à 34

VIE ANTÉRIEURE : 35 à 45

HÉRITAGE : 46 à 61

POURQUOI TANT D’ÉPREUVES? : 62 à 76

L’AMOUREUSE : 77 à 99

CARPÉ DIEM : 100 à 113

ÂTMAN : 114 à 125

L’APPEL : 126 à 141

FEMMES : 142 à 155

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