les 8 zone agroecologique du benin
TRANSCRIPT
UNIVERSITE D’ABOMEY CALAVI
*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*
FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES (FSA)
*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*
DEPARTEMENT D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES RESSOURCES
NATURELLES(AGRN)
THEME
Document Fait par la Promotion 4éme LMD DE GRMA
Avec l’assistance du
Dr HOUNSOU B. Mathieu
Spécialiste en Aménagement Hydro-Agricole
Chef Volet Aménagement et mise en valeur des bas-fonds à l’ONG ALDPIDE
Année académique : 2012-2013
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Carte générale des huit zones agro écologiques étudiées
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ZONE AGRO ECOLOGIQUE N°1
LA ZONE EXTREME NORD BENIN
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PLAN
INTRODUCTION
METHODOLOGIE
PRESENTATION GENERALE DE LA ZONE N°1
PRODUCTION VEGETALE
PRODUCTION ANIMALE
PÊCHE ET CHASSE
AUTRES ACTIVITES
CONCLUSION
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INTRODUCTION
Le Bénin est un pays de l’Afrique de l’ouest présentant des caractéristiques différentes d’une région à
une autre. Sur la base des facteurs pédoclimatiques et des différentes cultures pratiquées, on y
distingue huit (08) zones agro-écologiques. Dans le présent exposé la zone 1 ou zone extrême du
Nord-Bénin fera l’objet de notre étude.
METHODOLOGIE
Pour la réalisation de cet exposé la méthodologie adoptée est la suivante:
• Recherche sur le net par chaque membre du groupe
• Mise en commun des informations collectées
• Synthèse des informations
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I. Présentation générale de la zone
La zone1 encore appelée zone extrême Nord-Bénin regroupe les communes de Karimama et
Malanville. Elle couvre une superficie de 9.057 Km² et constitue un potentiel non négligeable
pour l’agriculture béninoise. La carte ci-dessous présente la situation géographique des
différentes zones agro-écologiques du Bénin.
CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DE LA ZONE N°1
Le tableau1 présente les caractéristiques physiques de la zone n°1
CARACTERISTIQUES Zone1
KARIMAMA Malanville
Climat Par sa situation
géographique, la commune
de Karimama bénéficie d’un
climat Sahélo Soudanien
avec deux saisons:
• Sèche : Novembre -
mi-mai.
• Pluvieuse : mi-mai –
Octobre.
• Pluviométrie : 600
mm /an
La température moyenne est
de 40°C (Avril Mai – Juin) et
de 12°C à 25°C Harmattan
(Novembre à Mars)
Le climat de la commune de
Malanville est de type
Soudano Sahélien marqué
par une saison sèche de
Novembre à Avril. La
moyenne des pluies
enregistrées les cinq (05)
dernières années est de
750mm. Le vent dominant
est l’harmattan soufflant de
Novembre en Janvier dans
tous les sens avec des écarts
de température variant entre
16 et 25 °C.
Relief Le relief de la commune est
dans l'ensemble peu
accidenté avec une extension
terminale de la chaîne de
l'Atacora au Sud - Ouest de
la zone.
Le relief de la commune de
Malanville se compose d’un
ensemble de plaines et de
vallées
enchâssées entre le fleuve
Niger et quelques plateaux et
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collines de grès ferrugineux.
Ces collines se
rencontrent dans les
arrondissements de
Madécali, Malanville
(Bodjécali) et à Guéné avec
une
hauteur moyenne de 80 m.
Réseau hydrographique Les principaux cours d’eau
traversant la commune sont :
- Fleuve Niger
- Mékrou
- Alibori
En plus, Karimama dispose
de nombreux bas-fonds,
marigots et autres qui
constituent des potentialités
non négligeables.
La commune de Malanville
est traversée dans sa
longueur (Est – Ouest), par le
fleuve Niger avec ses
affluents l’Alibori, la Mékrou
et la Sota qui sont en crue
durant les mois d’Août et de
Septembre. L’étiage
intervient à partir du mois
d’Octobre. Le fleuve Niger
regroupe des bas-fonds
exploitables dont 300 ha
aménagés. La commune
connaît des inondations
cycliques du fait des pluies
diluviennes
Végétation La végétation est caractérisée
par une savane Soudanienne
et Soudano
Sahélienne. Par ailleurs, on
rencontre des forêts galeries
le long des cours d’eau.
On retrouve des espèces
végétales allant de Mitragina,
Termina macroptura,
Detarium microcarpun,
Burkéa africana et autres
La végétation de la commune
de Malanville est par la
savane arborée avec
prédominance des formations
herbacées. Sur le territoire de
la commune se
trouvent la forêt de
Goungoun, la forêt de Boïffo
(Guéné) qui est une aire
protégée
et la zone cynégétique de la
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Djona (Z C D) vers le village
de Torozougou. Les
formations végétales abritent
une faune très variée dont les
espèces remarquables
sont les éléments
(Loxodonta, Africana), les
buffles (Syricerus caffer), les
panthères
(Panthera paradus), les
gibiers, les hyppotragues, les
phacochères etc…
Sols Selon les zones, on observe
des dépressions, des sols
caillouteux et une diversité
de formation édaphique.
Les sols de la commune de
Malanville sont de type
gneissique pour la plupart sur
le
territoire, mais dans la vallée
du Niger et ses affluents, on
y rencontre des sols sablo
argilo, ferrugineux. Quelques
sols squelettiques
gravillonneurs et minéraux
bruts
sur cuirasse se retrouvent en
poche sur le territoire de la
commune.
Tableau1 : caractéristiques physiques de la zone extrême Nord-Bénin.
II. PRODUCTION VEGETALE
L’agriculture est la principale source de revenue dans la zone1. Elle est caractérisée par de petites
exploitations à ressources limitées. Les principales cultures pratiquées sont les cultures vivrières
(Sorgho, petit mil, riz, maïs, niébé), les cultures maraîchères (oignon, tomate, pomme de terre,
piment, gombo) et les cultures de rente (coton, arachide, oignon). L’agriculture est de type extensif.
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PRODUCTIONS DE MALANVILLE
La commune de Malanville produit différents types de cultures à savoir :
• L’oignon avec une production maximale de 18.878 tonnes en cours de la campagne
2001 – 2002.
• La culture cotonnière avec une production de 8.332 tonnes au cours de la campagne
2002 – 2003.
• Le sorgho et le maïs principales cultures vivrières ne viennent respectivement qu’en
troisième et quatrième position.
Le tableau2 suivant présente la superficie (ha) de céréales cultivées dans la commune et
leur production.
Céréales Superficies (ha) Productions (tonnes)
Maïs local 447 4854
Maïs amélioré 714 1059
Sorgho 6884 4731
Mil 5184 5540
Riz 1097 5662
Total 18358 21846
Tableau2 : superficie (ha) de céréales cultivées dans la commune et leur production.
PRODUCTION DE KARIMAMA
Les terres de la commune sont faciles à exploiter et la culture attelée est assez répandue. Les
agriculteurs sont confrontés au manque de surfaces cultivables, à la divagation des animaux, à
l’appauvrissement croissant des terres et au manque de débouchés pour certains produits. Les
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superficies et les productions sont en augmentation d’une campagne à l’autre. Des efforts sont
effectués pour accroître les productions agricoles et réduire la dépendance vivrière de la commune vis
à vis d’autres et même de certains pays frontaliers. Les céréales se composent de : sorgho, mil, maïs
et riz. Les chiffres du présent tableau confirment bien ceux du précédent et la dépendance alimentaire
que connaît la commune peut être réduite(le tableau3 présente la production des céréales de 1999 à
2003). Le coton est l’une des principales cultures de rentes. Ensuite vient l’arachide qui est la
principale culture de rente(Tableau4).
Campagnes Superficies (ha) Productions (tonnes)
1999 – 2000 10958
10291
2000 – 2001 10958 10292
2001 – 2002 22545 19656
2002 – 2003 32905 31812
Tableau3 : production des céréales de 1999 à 2003
Campagnes Superficies (ha) Productions
(tonnes)
Coton Arachide Coton
Arachide
1999 – 2000 1107 3465 10291 4174,75
2000 – 2001 1107 3464 10292
3870
2001 – 2002 2312 3850 19656
3121
2002 – 2003 2950 6148 31812
5675
Tableau4 : production des cultures de rentes au cours de différentes campagnes agricoles
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III. Production animale
Les espèces élevées sont essentiellement les bovins. Les petits ruminants et la volaille. L’élevage des
ovins, caprins et porcins a connu une augmentation sensible. L’élevage de la volaille est souvent
pratiqué dans la plupart des ménages et est généralement sous le contrôle des femmes.
IV. Pêche et chasse
La pêche est très développée. Il s’agit de la pêche continentale sur les plans d’eau comme le fleuve
Niger, les rivières Alibori, Sota, étangs naturels ou artificiels etc. Les principales espèces pêchées sont
en outre : le chrysichthus, nizudigitatus, polypterus palmas, synondoutis schall, distichodus
rostratin, labeo parvu, clarias, tilapia zillü, lates niloticus….Comme engins de pêche, les actifs
utilisent le filets, le hameçon, la nasse traditionnelle et nasse malienne. La forme de la chasse
pratiquée est essentiellement le braconnage qui est un fléau pour la sauvegarde de la faune sauvage. Il
est à noter que si la pêche est développée à Malanville, elle est presque inexistante à Karimama.
V. AUTRES ACTIVITES
• Le transport
Le transport des biens et des personnes est assuré par deux réseaux : le réseau routier avec des
camions gros porteurs pour transport de marchandises, des véhicules légers pour le transport en
commun des personnes et le réseau fluvial avec barques motorisées. Aussi les taxis moto jouent un
rôle très important dans le transport intra urbain ou inter urbain.
• Le commerce
Les activités commerciales sont très développées principalement à Malanville qui possède le
deuxième marché du Bénin après celui de Dantokpa à Cotonou sur le plan des transactions.
On note également que chaque arrondissement dispose d’au moins un marché et la présence de
quelques petites boutiques sur le territoire communal de Karimama.
• Le tourisme et hôtellerie
Le tourisme est très peu développé malgré l’existence de nombreux sites touristiques dans cette zone.
L’hôtellerie est au stade embryonnaire dans la zone 1 malgré le caractère cosmopolite de ces
communes (par exemple Malanville, par sa situation de ville carrefour et son marché international.
Les infrastructures hôtelleries n’existent qu’au chef-lieu de la commune et se réduisent à un seul hôtel
et à un motel).
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CONCLUSION
En somme la zone extrême du nord Bénin dispose de réelles potentialités dont l’exploitation peut
contribuer non seulement à l’essor économique des communes qui la constitue mais aussi à celui du
pays tout entier. Les activités agricoles essentiellement pratiquées sont : les cultures vivrières, les
cultures maraîchères et les cultures de rente. Elle constitue aussi une zone de véritable embouche
bovine, ovine et caprine. On y pratique aussi l’élevage des porcins et de la volaille.
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ZONE AGRO ECOLOGIQUE N°2
ZONE COTONNIERE DU NORD
BENIN
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PLAN
INTRODUCTION
METHODOLOGIE
1-DEFINITION DU CONCEPT « ZONE COTONNIERE »
2- SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA ZONE COTONNIERE DU NORD BENIN
3- CARACTERISTIQUES DE LA ZONE COTONNIERE DU NORD BENIN
3-1-CARACTERISTIQUES PHYSIQUES
CARACTERISTIQUES CLIMATIQUES ET SOLS
VEGETATION ET HYGROMETRIE
3-2- MILIEU HUMAIN
4-LES CULTURES PRATIQUEES DANS LA ZONE COTONNIERE DU NORD BENIN
5-AUTRES ACTIVITES PRATIQUEES DANS LA ZONE COTONNIERE DU NORD
BENIN
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE
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Introduction
Le Bénin fait partie des trois premiers producteurs de coton d’Afrique de l’Ouest dont il est le
troisième après le Burkina et le Mali. La filière coton demeure la principale source de revenus des
producteurs du Nord-Bénin. Elle a connu ces dix dernières années le plus fort taux d’accroissement de
la production cotonnière de tous les pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Cependant, cet essor
semble surtout dû à l’augmentation régulière des emblavures. Les prix attractifs du coton et les
difficultés de commercialisation du vivrier auraient été les facteurs importants qui ont entraîné une
forte extension des surfaces emblavées en coton même dans des zones de production marginale.
Le Bénin s’est engagé dans un changement institutionnel très avancé mais incertain : la privatisation
et la libéralisation de la commercialisation du coton-graine. Ainsi, même si, le coton africain est
reconnu comme l’un des cotons les plus prisés sur le plan mondial par les pays importateurs et
consommateurs de par sa qualité très satisfaisante, le devenir des filières cotonnières africaines est
plus que jamais dépendant de sa compétitivité.
Le présent exposé se focalisera sur les caractéristiques physiques, les cultures pratiquées et autres
activités menées dans la zone cotonnière du nord- Bénin.
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DEFINITION DU CONCEPT « ZONE COTONNIERE »
Zone : Etendue déterminée de terrain, portion de territoire.
Cotonnière : Végétal herbacée annuel, ou arbustive vivace, cultivé pour la fibre (coton) qui entoure
ces grains dont on tire une huile. En somme « Zone cotonnière » signifie une portion de territoire ou
la culture la plus pratiquée est le coton.
1- SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA ZONE COTONNIERE DU NORD-
BENIN
La zone agro-écologique 2 est connue sous le nom de 'Zone Cotonnière du Nord-Bénin' parce que la
vie économique de la région est, en effet, dominée depuis les deux dernières décennies par la
production du coton, principale culture d’exportation département de l'Atacora (voir carte). La
superficie totale de la zone agro-écologique 2 est estimée à 20.930 km2 (soit, 18% du territoire
national) dont 56% environ de terres cultivables. Elle est délimitée à l'Est par la République Fédérale
du Nigéria, au Nord par les sous-préfectures de Malanville, de Karimama et par la République du
Burkina-Faso; au Sud par les sous-préfectures de Kalalé, Bembéréké, Sinendé, Péhunco et Kouandé;
et à l'Ouest par la sous-préfecture de Tanguiéta.
3-CARACTERISTIQUES DE LA ZONE COTONNIERE DU NORD BENIN
3-1-Caractéristiques physiques
Les caractéristiques physiques regroupent les caractéristiques climatiques (Relief, climat, végétation
et l’hygrométrie) et les sols existant.
Caractéristiques climatiques et sols
Relief et Climat
Le relief de la zone se présente comme un ensemble de plateaux parfois modelés dans une série
sédimentaire du Crétacé vers l'Est, s'étendant sur la pénéplaine cristalline qui est un ensemble
vallonné de buttes cuirassées et de collines, de grès ferrugineux qui rejoignent la plus grande partie de
la chaîne atacorienne vers l'Ouest.
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Le climat est de type soudanien avec toutefois, une influence de la montagne dans la sous-
préfecture de Kérou. Il y a deux saisons : une saison pluvieuse étalée sur 6 mois allant d'avril à
octobre et qui se raccourcirait de plus en plus. Elle ne s'installe effectivement qu'à partir du mois de
mai dans le meilleur des cas, et une saison sèche qui débute en octobre et prend fin en mars. La
pluviométrie moyenne annuelle oscille entre 800 et 1200 mm. La période de croissance végétative
varie entre 140 et 180 jours.
En général, dans cette zone la pluviométrie est très irrégulière et ceci se manifeste de plusieurs
façons: démarrage précoce, tardif; interruption brutale; fin précoce ou tardive. A partir du début des
années 1980, on note que la hauteur annuelle d’eau dépasse difficilement les 1000 mm alors que dans
la période précédente cette hauteur était plus fréquemment atteinte. Par ailleurs, les pluies étaient
réparties sur un nombre de jours plus élevés avant 1980 ; il pleuvait souvent pendant plus de 80 jours
par an contre à peine 70 jours environ au cours des deux dernières décennies. Mais le fait le plus
notable est que, depuis le début des années 1970, les pluies au mois d’avril sont devenues plutôt rares.
Végétation et hydrographie
La végétation prédominante est une savane arborée herbeuse fortement dégradée par l'emprise
anthropique, évoluant ainsi vers la savane arbustive. Les domaines protégés par l'Etat (forêt de
l'Alibori Supérieur, Parc National « W » du Niger, forêt de la Sota, forêt des Trois Rivières) sont
également menacés. On rencontre également dans la zone des forêts galeries le long des cours d'eau,
des vallons peuplés d'essences ripicoles (caïlcédrat, faux acajou, lingue, etc..). La zone est traversée
par les affluents du fleuve Niger que sont de l'Ouest à l'Est: le Mékrou, l'Alibori et la Sota. Un fait
frappant c'est que les rivières qui drainent leurs eaux vers ces affluents du Niger tarissent pour la
plupart en saison sèche.
Sols
Les sols proviennent du continental terminal (grès de Kandi) et du socle granito gneissique. On
distingue généralement trois types de sols dans la zone agro-écologique du Nord-Bénin :
les sols argilo-limoneux : ils sont très propices à l'agriculture, notamment à la culture
d'igname, et se rencontrent dans les bas-fonds et galeries forestières;
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les sols sableux : ils sont généralement peu fertiles et se dessèchent rapidement. Si le
taux de particules grossières n'est pas élevé, ils supportent bien les céréales et le coton;
les sols caillouteux et latéritiques : ils sont impropres à l'agriculture.
3-2- MILIEU HUMAIN
La population de la zone agro-écologique du Nord-Bénin est évaluée à 301.983 habitants, avec une
densité relative de l'ordre de 14 habitants/km2 (RGPH, 1992). La zone compte une seule ville
(Kandi); c'est dire qu’il s’agit essentiellement d’une région rurale et agricole. La population agricole
est estimée à 275.235 habitants environ, soit 91% de la population totale. Les Baatombu, les Boko,
Peulh, Mokolé et Dendi sont les groupes socio-culturels dominants; ils pratiquent surtout l'animisme
et l'islam. A Bagou, on rencontre actuellement, en dehors des Baatombu, les Djerma, les
Gourmantché, les Fulbé, les Gando (originaires du nord-Bénin) et une population très minoritaire
composée de Nago et de Fon (originaire du centre du Bénin).
4-LES CULTURES PRATIQUEES DANS LA ZONE COTONNIERE DU NORD
BENIN
Dans la zone agro-écologique du bénin plusieurs cultures sont pratiquées bien évidement avec des
conditions favorables à la production. On compte dans cette zone des cultures comme : le coton,
mais, sorgho, riz, l’igname et les légumineuses (arachide et niébé)
Coton
Au Nord, la zone 2 est caractérisée par un potentiel élevé de production, un pourcentage élevé de
coton de 38% (d’ailleurs plus grand que celui des zones agro-écologiques 3 et 4 de pourcentages
respectifs 30 et 24%) et une superficie de plus de 70 000 hectares cultivée en coton. Il faut noter que
le coton est très bien apprécié par les paysans à cause de l'organisation de la livraison des marchés
d'intrants et des produits de récolte du coton. Dans toutes les zones, on observe une expansion rapide
des superficies cultivées en coton depuis 1994 à cause de la dévaluation avec son effet positif sur la
compétitivité du marché du coton béninois et le prix fixé relativement élevé pour les producteurs de
coton.
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Maïs
Le maïs occupe une proportion de 27% dans la zone agro-écologique du nord-Bénin. Spécialement
dans cette zone le développement temporel montre une superficie sous maïs franchement accrue. Ceci
est principalement dû à deux raisons. Le maïs suit les arrières effets de la fumure minérale utilisée
pour le coton; il est cultivé comme culture de rente pour sa vente surtout au Sud.
Sorgho
La proportion de production de sorgho dans cette zone est de 25%. Ce pourcentage de production est
à 100% plus élevé que celui produire au sud à cause de l’humidité excessive.
Riz
Le pourcentage de riz dans le système de culture de notre d’étude est très bas à cause de l’exigence en
eau de cette culture. Néanmoins les conditions climatiques de cette zone peuvent permettre la
production de riz sec.
L’igname
L’igname est le principal tubercule dans le Nord et le Centre du Bénin à cause des conditions de
production. Il exige de bonnes conditions édaphiques et est de préférence produit sur des terres
défrichées. Dans la zone 2 du Nord, il atteint la proportion de 6%.
Arachide et Niébé
Parmi les légumineuses, l'importance des haricots et de l'arachide dans le système de culture est égale.
Dans la rotation, tous deux sont appréciés pour l'amélioration de la fertilité du sol. Pendant que les
haricots sont principalement produits pour l'autoconsommation ou pour le marché local, l'arachide est
aussi une culture de rente pour sa production d'huile. En considérant ensemble toutes les deux
légumineuses, la zone 2 a une proportion de 11% seulement.
6-AUTRES ACTIVITES PRATIQUEES DANS LA ZONE COTONNIERE DU
NORD BENIN
Dans la zone cotonnière du Nord- Bénin, en dehors des pratiques culturales, d’autres activités se font
comme : l’élevage, la pêche, la chasse et l’exploitation forestière.
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L'élevage
La pratique de l’élevage qui s’effectue dans la zone 2 est plus remarqué à Gogounou qui est une
zone d'élevage avec un important cheptel composé de bovins (2ème rang sur le plan national avec plus
de 80.000 tête) ; de petits ruminants (caprins, ovins etc.) et de la volaille. L'élevage est une activité en
extension dans la commune de Gogounou et pratiqué surtout par les Peulhs, pour qui cela constitue la
première source de revenu et la principale activité économique. En dehors des Peulhs, les autres
ethnies pratiquent aussi l'élevage des bovins pour la culture attelée. Nonobstant les problèmes d'eaux,
de pâturage et la transhumance pendant la saison sèche, l'élevage reste une activité florissante pour
l'ethnie Peulh et Gando.
La pêche, la chasse et l'exploitation des forêts
La pêche constitue une activité secondaire et saisonnière pour les populations de Gogounou dans la
zone. La commune dispose de deux forêts classées d'une superficie totale de 1.222 ha répartis comme
suit : à l'Ouest se trouve la forêt classée de l'Alibori supérieur et à l'Est de la commune on a la forêt
classée des trois rivières. Dans ces deux forêts se pratique une chasse clandestine par les populations
environnantes. Pendant la saison sèche c'est la chasse à la battue qui est la plus répandue. C'est une
activité qui n'est pas valorisée dans la commune. Car, la chasse n'offre aucune opportunité pour le
moment dans le cadre du développement de la localité. L'exploitation forestière quant à elle, est
beaucoup plus pratiquée par les hommes. Les femmes sont impliquées juste au niveau du bois de
chauffe, de la cueillette, de la fabrication du charbon de bois.
CONCLUSION
Somme toute, la zone cotonnière du Nord-Bénin est une région où les conditions naturelles ne sont
pas hostiles au développement d’une agriculture diversifiée en particulier la production intensive du
coton. Les sols présentent globalement des caractéristiques physico-chimiques acceptables malgré la
rigueur climatique. En effet, le régime climatique est de type uni modal avec une tendance marquée
vers la réduction de la hauteur annuelle d’eau de pluie et une répartition de plus en plus imprévisible
des pluies observées particulièrement dès le début des années 1970.
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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 21
Références bibliographiques
1) MDR and CARDER (yearly): Plan de Campagne. Cotonou, Benin.
2) MDR (1994): Filière Riz. Document Provisoire.
3) MDR (1998): Annuaire Statistique. Campagne 1997-98. Tome 1: Production végétale.
Cotonou, Benin.
4) Itinéraires techniques et pratiques paysannes dans les zones cotonnières du nord du
Bénin (Sylvain KPENAVOUN CHOGOU)
5) Zone cotonnière du Nord-Bénin et Bagou: environnement naturel et grands traits
socioéconomiques.
6) Les cultures principales et leur distribution régionale au Bénin.
7) Le site internet et nos connaissances personnelles.
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ZONE AGRO ECOLOGIQUE N°3
ZONE VIVRIERE DU SUD BORGOU DU
BENIN
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PLAN
INTRODUCTION
DEFINITION DE ZONE AGRO-ECOLOGIQUE
I- PRESENTATION DE LA ZONE AGRO-ECOLOGIQUE III : ZONE VIVRIERE DU SUD
BORGOU DU BENIN
III- LES CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DE LA ZONE III
A-CLIMAT
B-SOLS
C-VEGETATION
III-AUTRES ACTIVITES MENEES DANS LA ZONE III
CONCLUSION
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INTRODUCTION
Vu la croissance grandissante de la population béninoise, il est impérieux d’augmenter la production
agricole afin de pouvoir subvenir au besoin de ces populations. Mais pour y parvenir, il nous est
capital de maitriser les différentes zones agro-écologiques du Bénin en particulier la zone III (zone
vivrière du sud. Cet exposé portera sur les caractéristiques physiques de la zone III telles que le sol, le
climat, la végétation, les cultures et les éventuelles activités menées.
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DEFINITION DE ZONE AGRO-ECOLOGIQUE
Détermine une unité cartographique qui est définie par le climat, les sols (ou substrats) et le modelé
des terres, et/ou le couvert végétal, et ayant des contraintes et des capacités spécifiques relatives à
l'utilisation des terres, y compris pédologiques.
Autrement exprimé, c'est une unité utilisée pour la cartographie des ressources des terres, définie sur
la base du climat, du relief et des sols, et/ou de la couverture de ceux-ci; pour l'utilisation des terres,
elle présente des potentiels et des contraintes spécifiques.
I- PRESENTATION DE LA ZONE III
la Zone vivrière du Sud Borgou s’étend sur une superficie de 23 444km2 elle couvre sept communes
telles que N’Dali, Nikki, Kalalé, Sinendé, Pehunco ,Bembèrèkè et Kouandé.Sa population en 2002
était de 602 843 et on y compte 36 229 ménages. La zone vivrière du Sud Borgou (Borgou actuel et
le Sud-Est de l’Atacora) : Comme toute la zone Nord du pays, sont cultivés surtout le mil et le sorgho.
Elle se démarque de la zone l par la présence accentuée de l’igname et du manioc. Ce sont des
systèmes d’exploitation où les cultures de rentes sont très présentes : coton, anacarde…. Partout où
cela est possible dans le pays le riz est de plus en plus cultivé.
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I- LES CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DE LA ZONE VIVRIERE DU SUD
BORGOU
A- Climat
Le climat est de type soudanien avec deux saisons (une pluvieuse et une sèche) et avec 145 jours de
pluies allant de 900 à 1300mm par an et concentrées sur la période allant de mai à septembre Ce type
de climat présente une tendance sahélienne vers l'entité nord du pays. De même, La répartition spatio-
temporelle des précipitations montre que la zone III accuse des déficits pluviométriques marqués.
B-Sols
Les sols ferrugineux tropicaux à caractéristiques très variables, moyennes fertiles et très sensibles au
lessivage. Ce sont des sols présentant des carences minérales et généralement faible profondeur .Ces
sols sont favorables pour tous les vivriers en général et du coton moyennant la correction des carences
minérales et des pratiques culturales appropriées
C-Végétation
Les espèces dominant la flore sont: combretum, hypopilinum, acacia macrostachya, A. senegalensis,
A.goumaensis, dichrostachys cinera, balanites, aegyptiaca A.hebecladoides, A.seyal, strychnos. Elle
est une savane arbustive arborée dominée par Butyrospemu. Ziziphus mauritiana, ximenia amercana
.La savane arborée et la savane arbustive occupent la majeure partie de la zone III
D- Cultures
Les cultures de base sont sorgho et igname avec extension du Coton, maïs ainsi que du mil. Igname
en tête de rotation .sarclo - buttage souvent pratiqué.
III-AUTRES ACTIVITES MENEES DANS LA ZONE AGRO- ECOLOGIQUE III
Agriculture commerciale et de subsistance
L’agriculture est la première et la plus importante activité économique de la zone III, Elle occupe
environ 75% de la population active et procure plus de 80% des revenus des ménages. On distingue
l’agriculture commerciale qui représente incontestablement le poumon économique de la zone.
Élevage commerciale et de subsistance :
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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 27
L’élevage est, après la production végétale, la plus importante activité économique des populations
vivant dans la zone III.
Pêche et pisciculture artisanale et commerciale
Ces activités sont très peu développées dans la zone et donc ne sont pas un secteur d’activité
économique important. On distingue également l’agriculture de subsistance dont les principales
cultures vivrières occupent une place de choix.
Foresterie commerciale et de subsistance :
La direction des forêts et des ressources naturelles ne disposent pas de données statistiques sur la zone
d’étude.
Commerce :
Dans cette zone, beaucoup de produits font objet de vente mais le poisson est uniquement
commercialisé à l’état fumé du fait de l’absence de la chaine de froid pour la conservation et la
distribution du poisson frais ou congelé.
Industrie:
Comme activité industrielle dans la zone d’étude, nous avons l’installation des usines d’égrenage de
coton dans les circonscriptions administratives de Nikki, Bembèrèkè, Péhunco et qui ont une capacité
totale d’égrenage de coton graine répartie comme suit
Communes Quantité de coton produit
Nikki 50000 tonnes (privée)
Bembèrèkè 50000 tonnes (privée)
Pehunco 25OOO tonnes (privée)
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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 28
CONCLUSION
L’étude de la zone vivrière du sud Borgou nous a permis de mieux connaitre ses caractéristiques
physiques. Cette zone est dominée par un sol ferrugineux tropical, elle présente un climat de type
soudanien, une végétation de savane arbustive arborée. Quant aux cultures rencontrées, nous avons
les produits vivriers tels que l’igname, le manioc, le mil, le sorgho, le maïs et le coton.
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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 29
ZONE AGRO ECOLOGIQUE N°4
ZONE OUEST – ATACORA
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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 30
PLAN
INTRODUCTION
I-Présentation générale de la zone d’étude
II-Caractères physiques
Relief et climat
Sols et Biodiversité
III-Utilisation des terres
Cultures
Autres types de cultures
CONCLUSION
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUES
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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 31
INTRODUCTION
Au Bénin comme dans la plupart des Etats africains, le problème de la disponibilité
alimentaire, sa répartition dans le temps et dans l'espace est à la base des problèmes de nutrition.
L'état nutritionnel des populations, notamment des enfants, est encore plus critique pendant la
période de soudure (entre deux récoltes) où les affections nutritionnelles atteignent leur
paroxysme (le plus haut degré).
Les ressources naturelles (eau, sol et végétation) sont fortement dégradées, hypothéquant
ainsi le développement agricole et par conséquent la sécurité alimentaire.
Le présent rapport aborde quelques données sur certains aspects physiques de la zone
agro écologique de l’Atakora dont l'approfondissement contribuera à coup sûr à la mise en place
d'une base de données en vue de leur gestion efficiente pour la sécurité alimentaire du Bénin.
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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 32
I-Présentation générale de la zone d’étude
Situation géographique
La République du Bénin est située en Afrique de l’Ouest et couvre une superficie de 112620 km². Elle
est limitée au Nord par le Niger et le Burkina Faso, au Sud par l’Océan Atlantique, à l’Est par le
Nigeria et à l’Ouest par le Togo.
Le milieu naturel béninois est structuré en huit zones agro écologiques
qui sont exploitées à travers
des systèmes de production (plus ou moins) spécifiques.
La zone agro écologique d’étude est Zone Ouest – Atacora. Située au Nord-Ouest, ce département de
l’Atakora compte neuf communes. Ses coordonnées géographiques sont comprises entre 10° et 10°40'
de latitude Nord et 0°75' et 1°30' de Longitude Est, avec une superficie de 16.936 Km2 et d’une
population de 629.993 estimé en 2002 répartis en 54.855 suivant nombre de ménages ruraux.
C’est une zone montagneuse, car elle est la plus accidentée en raison de la présence de la chaîne de
l’Atakora, dont le point le plus élevé du pays (658 m) (Adam et Boko, 1993), qui se prolonge au Togo
et au Ghana ,cette région montagneuse constitue le château d’eau du Bénin d’où s’écoulent les cours
d’eau comme l’Ouémé, la Pendjari et le Mékrou
II-Caractères physiques
Relief et climat
Relief
La zone 4 est principalement constituée par une importante assise de quartzite et de
mécaschistes inter stratifiés affleurant généralement dans le fonds des talwegs de l'Atakora. Les
reliefs sont orientés Nord-sud avec à l'Est le dernier maillon de la chaîne de l'Atakora. Les
contraintes naturelles sont souvent liées à :
L’enclavement dû à l’orographie
La faible disponibilité en eau
L’exiguïté des sols cultivables doublée de leur très forte dégradation.
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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 33
Photo 1 : La falaise de l'Atakora
Le climat
Au nord, un climat tropical, peu humide dit soudanien L’année se partage en deux saisons bien
tranchées :
une saison sèche de novembre à début mai ;
Une saison pluvieuse de mai à octobre.
Un vent sec et froid, l’harmattan souffle du Nord au Sud de décembre à février.
Dans la chaîne de l’Atacora, l’altitude rend les orages plus fréquents et les températures plus fraîches.
Dans l’ensemble, la pluviométrie varie entre 900 mm et 1450 mm d’eau par an, tandis que les
températures fluctuent entre 22°C et 37°C sous-abris.
Sols et Biodiversités
Sols
Ce sont des sols ferrugineux tropicaux lessivés en général. On distingue 5 grandes classes:
les sols minéraux bruts (profondeur inférieur à 10 cm)
les sols peu évolués (profondeur de 10 à 30 cm)
les sols ferrugineux tropicaux lessivés (profondeur de 30 à 100 cm)
les sols hydromorphes dans les bas-fonds
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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 34
Commentaires sur les sols
La majorité des sols de la région appartient à la classe des sols ferrugineux tropicaux lessivés
caractérisés par une faible teneur en matière organique, une texture sableuse, une structure à tendance
particulière et sensible à l'érosion. Les principales propriétés de ces sols et leur évolution sont
influencées par la topographie assez tourmentée et par la nature de la roche sous-jacente.
Les sols minéraux bruts, qui sont des sols peu évolués caractérisent le massif de l'Atacora où
l'érosion, très accentuée, constitue un important facteur de risque d'insécurité alimentaire pour les
populations qui y vivent. Ces sols couvrent les sous-préfectures de Boukoumbé, Cobly, Tanguiéta,
Natitingou et plus à l'est, Kouandé et la partie orientale de Kérou.
Les sols hydromorphes dans les bas-fonds ont encore un bon potentiel de fertilité et justifient une
meilleure valorisation à travers des aménagements. De grands bas-fonds existent dans la zone Ouest
(Korontière, Ouest manta, Ouest Tabota); en dehors d'eux existent beaucoup de tous petits bas-fonds
souvent cultivés par les femmes (riziculture).
Biodiversités
Les écosystèmes du climat soudanien ou zone de savane soudanienne.
Cette zone s’étend du 9è parallèle nord au 12°30N à la frontière avec le fleuve Niger. On rencontre
des peuplements de Isoberlina doka et Isoberlina tomentosa et ensuite des espèces comme
Pterocarpus erinaceus, Afzelia africana, Erythrophilum guineense, Amblizonocarpus andongensis,
Swartzia madajaocaniensis.
La végétation herbacée est dense dans les parties arbustives où on observe Cymbopogon giganteus,
Lanparra rhodescensis.
Dans la partie nord on constate la diminution de la taille des espèces ligneuses. La composition
floristique a connu un changement. Cette zone subit l’influence de l’harmattan. On note la présence
de Combretum micranthum, Guiera senegalensis, Combretum glutinosum, Combretum nigracans,
Boscia salicifolia, Boscia senegalensis.C’est aussi la zone des acacias. Dans les îlots de forêts denses
sèches, on rencontre Acacia ataxacantha. Acacia macrostachya est très disséminé dans la savane.
Acacia siberiana constitue un arbre en peuplement clairsemé au bord des dépressions
La faune est caractérisée par une rareté des espèces animales due à l'action humaine. Ce qui reste de
la population faunique est constitué essentiellement de rares herbivores (biches), de quelques
carnivores (singes), de rongeurs (agoutis, lapins, rats) et d'oiseaux (perdrix, pintades sauvages).
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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 35
III-Utilisation des terres
Les cultures
La zone Ouest de l’Atakora et Nord de la Donga est traditionnellement dominée par les cultures de
mil, le sorgho, le fonio, le voandzou, le niébé et récemment le riz. C’est une zone où le coton et tous
les autres produits vivriers sont présents (igname, manioc), ainsi que l’arachide. Les cultures
maraîchères très florissantes sont le piment, la tomate, le chou, et l’oignon.
Dans ces zones agropastorales, les principales espèces animales élevées sont : bovins, ovins, caprins,
porcins, volailles. On note actuellement le développement de l’élevage non conventionnel comme les
aulacodes.
Les systèmes de productions
Les systèmes de production varient globalement suivant les zones. Dans la zone 4, l’agriculture et
l’élevage constituent les principales activités.
L’agriculture est essentiellement de subsistance et le principal outil de travail est la houe, malgré
l’introduction du système d’attelage.
Le système actuel de production est peu performant nécessitant cinq à dix années de jachère après une
période de culture.
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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 36
CONCLUSION
Le développement agricole du Bénin est sérieusement menacé par la dégradation des ressources
naturelles (eau, sol et végétation).
Du fait de l'essor démographique, des pressions s'exercent sur les terres agricoles, les défrichements
anarchiques réduisent considérablement la durée des jachères, entraînant ainsi une surexploitation des
sols avec toutes ses conséquences.
Outre la pression démographique, la non maîtrise de l'eau, la pratique de la culture itinérante sur
brûlis, la transhumance et l'absence de droit foncier sécurisant compromettent dangereusement la
production agricole béninoise
Dans ce contexte, il est alors impérieux de développer et de mettre en œuvre des méthodes qui
permettent d'accroître la productivité tout en réduisant les pressions sur les ressources naturelles.
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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 37
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ABC - CBDD, 1997. Programme d’Aménagement des Zones Humides du Bénin.
Rapport de formulation, septembre 1997, ABC, CBDD.
CARDER ATACORA, 1991. Rapport Annuel 1990 - 1991
CARDER BORGOU, 1989. Caractéristiques socio-économiques de la province du Borgou
INRAB, 1995. Plan Directeur de la Recherche Agricole du Bénin
Volume1. Politique Nationale de Recherche Agricole, INRAB. Cotonou.
FAO, 1992 Programme International de Conservation et Restauration des Terres en Afrique.
Etude de cas : Bénin, 1992.
MDR, 1992. Compendium sur les statistiques agricoles pour la campagne 92-93.
PGRN, 1992. Rapport d’évaluation du PGRN. Document de la Banque Mondiale,
février 1992.
PNUD, 1997. Rapport sur le développement humain au Bénin. Cotonou
SABET J., 1993. Techniques de base pour la Gestion des Ressources
Naturelles (Aménagement des bassins versants), juin 1993.
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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 38
ZONE AGROECOLOGIQUE N°5
ZONE COTONNIERE DU CENTRE
BENIN
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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 39
PLAN
INTRODUCTION
I / CRITERES DE CLASSIFICATION DES ZONES
II/ PRESENTATION DE LA ZONE
III/ MILIEU PHYSIQUE (sol, végétation, climat, hydrographie, relief)
IV / AUTRES CARACTERISTIQUES
ACTIVITES
CONCLUSION
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 40
INTRODUCTION
L’Agriculture est un art ou ensemble de techniques visant à mettre en valeur et à exploiter
rationnellement et économiquement les végétaux et les animaux .Avec 70% de sa population et une
contribution au PIB d'environ 37%, le secteur agricole est toujours le plus important. Le coton seul
constitue plus que 60% du revenu d'exportation (G.BIAOU et Mr. Jan Joost Kessler, Janvier 1997).
Ainsi le Développement de cet art ne serait possible sans une intégration judicieuse des facteurs
comme le climat, le sol, la végétation, la pluviométrie, la démographie et la voire. La zone agro
écologique n°5 est le 2ième grenier du coton au Bénin. Dans le présent exposé il est question de
ressortir les Caractéristiques physiques de cette zone et d’autres activités menées dans cette zone
METHODOLOGIE
Pour la réussite de ce travail la méthodologie que voici a été adoptée. Il s’agit :
Rédaction d’un plan
Recherches documentaires individuelle suivie d’une mise en commun
Rédaction du travail individuelle et collective
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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 41
I--Critère de classification
Les huit zones agro écologiques ont été classées sur la base de quelque critère à savoir : le climat, le
couvert végétal, les systèmes de culture, la pression démographique, et les types de sols rencontrés
II-- Présentation de la zone
La Zone agro écologique n°5 encore appelé zone cotonnière du centre Benin couvre une superficie =
31722 Km2 avec une population de 1.166.182 comprenant 9.153 ménages ruraux avec poids
démographique : 17% (1997). Elle S’étend sur 12 communes appartenant à six départements. Le
tableau que voici présente ces départements et commues concernée.
Départements Communes
Borgou Parakou, Tchaourou
Collines Savè, Dassa-Zoumè, Bantè Savalou,
Ouèssè, Glazoué,
Zou Djidja
Couffo Aplahoué
Plateau Kétou
Donga Bassila
La carte qui suit présente cette zone.
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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 42
III--Milieu physique
Les caractéristiques physiques de cette zone seront appréhendées à travers une étude des différentes
composantes d’un milieu naturel à savoir le sol, la végétation, le climat, l’hydrographie, et le
relief
Sols
Plusieurs types de sols justifiés par la vaste étendue de la zone couvrant beaucoup de communes
appartenant à divers départements, partant du Sud jusqu’au début-Nord, ayant des caractéristiques
différentes en ce qui concerne, par exemple la roche mère, climat, végétation. Les types de sols qui
suivent sont ceux rencontrés dans la zone n°5
sols ferrugineux tropicaux et ferralitiques (Kétou, Aplahoué) ;
sols lessivés plus ou moins concrétionnés (Parakou, Savalou, Savè, Bassila) difficiles à
travailler et exposés à l’érosion ;
sols sableux, sols sablo-argileux (Parakou, Tchaourou) adaptés au coton et aux cultures
céréalières; ils sont plus ou moins fertiles;
sols noirs et hydromorphes dans les vallées et bas-fonds (Savalou, Parakou, Djida) adaptés
aux cultures maraîchères, à l’igname, aux cultures de contre saison
Végétation
Elle est Composée d’une savane arborées et arbustives, de galeries forestières (Parakou, Savalou,
Bassila, Glazoué).comme exemple nous pouvons citer les espèces que voici néré (Parkiabiglobosa),
faux acajou (Blighiasapinda), bois d’ébène (Diospyrosmespiliformis), le karité (Butyrosperum
paradoxum, buissons de bambous (Bambusaarundinacca). La Plantations domaniales de tecks et
d’anacardiers (Kétou, Aplahoué, Tchaourou, Savè, Bassila), Forêts classées menacées par l’homme
(Savalou). Notons que la Régression et la dégradation croissantes de la végétation ont été causées
par les activités anthropiques (feux de brousse) et la pression démographique.
Climat
Du point de vue climatique la zone cotonnière du centre Benin présente deux types de climats dont un
soudano-guinéen et l’autre soudanien.
Le climat soudano-guinéen à 2 saisons de pluie, mais avec une tendance vers le type soudano-sahélien
à une seule saison de pluie dans le secteur nord de la zone ; pluviométrie de 1000 à 1400 mm
répartie sur 80 à 110 jours. La végétation est une savane arborée et la Période de Croissance
Végétative (PCV) est de 240 jours.
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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 43
Ce type de climat présente :
-grande saison de pluies d‘Avril à Juillet,
- petite saison sèche d‘Août à Septembre,
- petite Saison pluvieuse d‘Octobre à Novembre,
- grande saison sèche de Décembre à Mars
Températures élevées comprise entre [24-25] °C respectivement en Mars et Août influence dans
activités dans la zone n°5. L’Amplitude thermique annuelle étant faible est inférieur à 5°C mais
l'amplitude thermique journalière élevée et supérieur à 10°C.
Climat soudanien (Petite saison sèche à peine remarquée, donc 2 saisons)
-pluvieuse (Mai à Octobre)
-Sèche (Novembre à début Mai)
-Températures journalières très élevées mais pas excessives avec le minimum en Août et
le maximum en Mars
-amplitude thermique journalière ≈10°C
Hydrographie
Sur le plan hydrographique la zone agro écologique n*5 est Principalement drainée par le fleuve
Ouémé, de même que par ses affluents Zou et Okpara. A titre illustratif Bassila est arrosée et drainée
par des fleuves et des sources comme Tèrou et Awo et Kémétou (s’assèchent en saison sèche). Aussi,
Parakou est-elle parcouru par des ruisseaux ou affluents de la rive droite de l’Okpara; les eaux de la
zone d’Alaga sont déversées dans l’Ouémé. Ces cours d’eau se subdivisent à l’infini et restent à sec
de janvier à mai. Leurs vallées généralement très larges ont un fond plat.
Relief
Le Relief est assez modeste mais toutefois accidenté formé de plateaux sédimentaires (sols
ferralitiques) dont les plus importants sont ceux du bas Bénin ( Kétou) et (Aplahoué, Djidja, Ouèssè) ;
la pénéplaine cristalline avec de nombreuses collines (Savalou, Tchaourou, Bassila, Savè) ; l’altitude
moyenne variable allant de 100 à plus de 300m. Cette zone présente une Successions de groupes
ayant généralement un aspect arrondi surtout dans les régions anciennement cultivés des vallons.
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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 44
IV--Autres caractéristiques Physiques et sociale
Le développement de cette zone passe par l’envergure de sa démographie. Ainsi Sa Population totale
en 2002 est de 864205 habitants dont 425249 hommes et 438956 femmes avec 27,3 habitants / km2.
Sur le plan social, différents Ethnies s’observent dans cette zone et se résume aux Adja, Anni,
Bariba, Fon, Holli, Idatcha, Kotocoli, Lokpa, Mahi, Nago, Peuhl, Yoruba avec une Population rurale
de 79,3% de la population totale. L’éducation dans la zone n°5 est d’au moins une école primaire par
village, d’au moins un dispensaire pour 10 villages sur le plan sanitaire.
Cette zone dispose comme Atouts 88% d’actifs agricoles; la vente du coton, la transformation du
manioc. Afin de mieux produit et obtenir des rendements appréciable, les populations de cette zone
cotonnière du centre du Benin s’organisent en groupements villageois ; groupements à vocation
coopérative ; groupements de jeunes ; groupements de femmes ; groupements de tontine ;
groupements d’entraide mutuelle qui sont des groupements qui vise l’extension de ladite zone. En
revanche l’incidence de la pauvreté de 47 % constitue un obstacle au développement de cette zone et
Contribue de 24% à la pauvreté nationale. De même l’appauvrissement des sols ; enclavement ;
manque de crédit constituent les contraintes dans la zone cotonnière du centre Benin
Autres caractéristiques
Autre aspect l’agriculture étant la principale activité, elle demeure une agriculture itinérante sur brûlis
et jachère ; labour avec enfouissement des herbes qui sont les Techniques culturales mise en œuvre.
Outre l’agriculture pratiquée dans la zone on note comme autres activités, l’Elevage, la Chasse
(braconnage), le Commerce, le Tourisme. Certaines spéculations sont spécifiques à notre zone
d’étude. Il s’agit de : coton, Maïs, sorgho, riz, manioc, igname, niébé, Arachide une production qui se
fait 2 fois l’an.
En effet, le Coton a un potentiel de production élevé plus de 70000ha avoisinant 24% de la superficie
emblavée, de même qu’un climat favorable.
Maïs: A cette spéculation la population trouve un intérêt accru pour sa production (26% de la
production) car il donne un rendement élevé puisque le maïs bénéficie des effets arrière effet de la
fumure minérale utilisée pour le coton et de plus constitue une culture de rente à cause de sa vente
dans le Sud. Sa production abaisse la fertilité du sol qui peut être utilisé pour la production des
espèces non-exigeantes comme le manioc.
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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 45
Sorgho: on note une importance décrue pour sa production (5%) à cause des habitudes alimentaires
et de l’humidité de la zone
Riz: la zone est très spécialisée dans la production du riz ; c’est d’ailleurs le grenier du pays en
matière de production du riz mais tout le potentiel rizicole n’est pas encore exploité. C’est ce qui
justifie d’ailleurs la présence de deux usines de décorticage du riz dans cette zone.
Manioc: la production voisine à 13% mais se fait de préférence sur les sols dégradés par le maïs. Sa
transformation avant consommation est impérieuse en raison de sa richesse en HCN. Ce tubercule
favorise diverses transformation en l’occurrence la transformation du manioc en gari et celle en
tapioca qui génère tous un revenu de subsistance commercialisés dans le Pays et ceux voisins. Raison
pour laquelle certains Paysans attendre les périodes de cherté avant de transformer.
Igname: Etant l’un des principaux tubercules cultivés dans le centre du Benin à cause des conditions
favorables, la production de l’igame avoisine 12% des productions. Cultivée sur les terres défrichées
Niébé et arachide: ce sont des légumineuses produites respectivement à hauteur de 10 et 9% pour
l’autoconsommation et/ou pour le marché local et en système de rotation afin d’améliorer la fertilité
du sol. Mais l’arachide est aussi une culture de rente pour sa production d’huile.
Canne à sucre (Savè), palmier à huile, tabac, cultures maraîchères
Courbe suivante illustre le rendement de quelques spéculations obtenu sur une série d’année.
Les graphes suivants nous renseignent le rendement de quelques spéculations de la zone en
comparaison à d’autres
CULTUR
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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 46
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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 47
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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 48
CONCLUSION
En sommes la Diversités climatique, pédologique et ethniques, les grandes ressources aquatiques
notées dans la zone d’étude sont des facteurs propices autant à l’agriculture de plateaux, qu’à celle
de bas-fonds aussi bien pour une diversification des cultures. Il serait rationnel de contribuer à la
réduction de la pauvreté de cette zone à travers la valorisation des Atouts non exploités comme sur le
plan hydro agricole dont l’aménagement importe
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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 49
Bibliographies
E. van den Akker (2000)
Monographie de la commune de Savalou (Avril 2006)
Monographie de la commune de Djidja (Avril 2006)
Monographie de la commune de Savè (Avril 2006)
Monographie de la commune de Parakou (Avril 2006)
Monographie de la commune de Bassila (Avril 2006)
Monographie de la commune d’Aplahoué (Avril 2006)
Monographie de la commune de Kétou (Avril 2006)
Le Bénin (KolawoléSikirou ADAM et Michel BOKO)
PROGRAMME D’ACTION NATIONAL D’ADAPTATION
AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES DU BENIN
(PANA-BENIN)(Cotonou, Septembre 2007)
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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 50
ZONE AGROECOLOGIQUE N°6
ZONE DE TERRES DE BARRE
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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 51
PLAN
INTRODUCTION
Définition et localisation des terres de barre.
Caractéristiques de la zone de terre de barre.
Contraintes, facteurs et processus de dégradation des terres de barre et mesures de
lutte.
Influence des différents traitements pratiqués sur l’érosion le ruissellement, les
rendements en maïs et les taux de matière organique total.
CONCLUSION
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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 52
INTRODUCTION
Le Bénin est un pays à forte densité de population, avec un relief peu accidenté en général et constitué
de plusieurs zones agro écologiques où se figure la zone de terre de barre. Les terres de barre (barro =
argile sableuse à l’état humide en portugais) représentent 7 % de la superficie du pays.
Qu’est ce qui caractérise alors cette zone agro écologique?
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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 53
DEFINITION ET LOCALISATION DES TERRES DE BARRE
Définition des terres de barre
Les terres de barre sont des sols ferralitiques, faiblement désaturés, appauvris, modaux, caractérisés
par la succession d’un horizon humifère sableux, d’un horizon de transition devenant sablo-argileux
puis d’un horizon rouge (2,5YR 4/6), très friable à l’état humide, argilo sableux, qui peut se
poursuivre sur plus de 10 m de profondeur par un matériau très semblable mais plus compact. Le
matériau originel est un sédiment argilo-sableux très évolué où ne subsistent plus que la kaolinite, le
quartz et la goethite (3 à 8 % de fer) ; au niveau des terres de barre la pédogenèse actuelle ne concerne
plus que les horizons de surface, par appauvrissement et lixiviation (Viennot, 1981).
Localisation des terres de barre
Plusieurs communes couvrent la zone de terre au BENIN. Nous pouvons énumérer : Djakotomè,
Adjara, Klouékanmè, Avrankou, Akpro-Missérété, Toviklin, Ifangni, Abomey, Porto-Novo,
Agbangnizoun, Bohicon, Za-Kpota, Covè, Zogbodomè, Zè, Bopa, Allada, Sakété, Houéyogbé,
Kpomassè,Tori-Bossito, Adjara , Zangnanado. La terre de barre se localise entre 6'20' et 7'20' de
latitude nord puis 1'40' de longitude est et couvre une superficie d'environ 10.500 Km².
Ainsi pour situation des terres de barres, nous avons :
Portion du sud du BENIN montrant la zone agro
écologique N°6(zone VI) : Zone de terres de barre
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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA 54
Caractéristiques de la zone de terre de barre.
Climat
Il est de type soudano-guinéen ou type subéquatorial comportant deux saisons de pluies alternées par
deux saisons sèches. La pluviométrie généralement enregistrée dans la zone varie entre 800 mm à
1400 mm L’humidité relative est de 55% à 95% avec une température moyenne de 25,3°C à 29,7°C.
La PCV est de 240. La figure ci-après rend compte des variations de la pluviométrie qu’on peut noter
au cours d’une année.
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Réalisé par la 4eme promotion LMD DU GRMA
55
Relief :
Dans la zone de terres de barres, le relief varie entre 20 et 200 m, constituée de deux séries de
plateaux séparés par la dépression argileuse de la Lama : il s'agit des plateaux de Sakété, d'Allada et
de Comé au sud, et des plateaux de Kétou, Zagnanado, Abomey et Aplahoué au nord. On observe
aussi un relief presque plat appartenant à l’ensemble géomorphologique du plateau d’Abomey et la
présence de pente douce vers le Couffo (cas de la commune d’Agbangnizoun)
Caractéristiques physiques et chimiques des sols
Ce sont des sols rouges appelés sols ferralitiques résultant de l’altération poussée du Continental
Terminal. Ils sont sablo-limoneux en surface. De nature argilo-sableux à structure stable et de faible
capacité de rétention en eau, elle présente des risques de stress hydrique pour les cultures annuelles
dont la majorité des racines reste confinée dans les horizons de surface. Ils présentent une
potentialité de fertilité moyenne qu’ils perdent lorsqu’ils sont beaucoup exploités. Notons que Le
matériau originel de ce type de sol est un sédiment argilo-sableux très évolué où ne subsistent plus
que la kaolinite, le quartz et la goethite (3 à 8 % de fer)
Végétation et Cultures
Dans cette zone, nous pouvons noter: les cultures vivrières (le maïs, le sorgho, le niébé, le manioc,
l’igname, le taro etc..,) et les cultures de rentes (l’arachide et le coton) .De cette zone, il en ressort
que les produits vivrières (maïs) sont les plus produits. La végétation est caractérisée de forêt
galerie, le palmier à huile (Elaeis Guinéensis), la prolifération d’adventices redoutables telles que le
chiendent (Imperata cylindrica et Striga hermonthica), l’existence des nérés (Parkia biglobosa),
des essences forestières comme le teck (Tectona grandis).
Le tableau suivant montre les caractéristiques de quelques cultures dans la zone VI agro écologique
(cas de la commune d’Agbangnizoun)
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Cultures Noms des variétés Cycle végétatif Observations Maïs Adjakoun
Tchikoun
Gounvê
Kododabeu ( blanc et
rouge) Americano
Gnonli
DMR –ESR – W
3 mois
3 mois
3 mois ou 2 mois
2 à 2 mois ½
3 mois
2 mois
95 à 100 jours
Les variétés
cultivées
pour l’ensemble
des cultures sont
locales et
rustiques mais
elles peu
cultivé
Arachide Moto
Tchaki
Tchokola (Koga)
3 mois
3 mois
4 mois
Sont non
performantes et
peu productives
et peu résistantes
aux parasites
Niébé Gbogbodokouin
Kpèyikouin
Damandamidji
Kpodjiguèguè Noir
et blanc Dohi
5 mois
2 mois ½
2 mois ½
3 mois à 3 mois ½
3 mois
et aux maladies
Voandzou Lahounmè 3 mois - Manioc Golo (Vôvô)
Soukounon Tadoutin
Ladji
Ahotonon
Hounla
9 mois
7 mois
7 mois
5 mois
5 mois
-
Source : SDS Agriculture
L’hydrographie
Elle est définie par un profil à drainage normal et caractérisée par la présence de cours d’eau et de
bas-fonds dans ladite zone.
L’élevage dans la zone de terre de barre
Nous avons : les petits ruminants (ovins, caprins), bovins, porcins, volailles. On rencontre parfois
les élevages de lapins, aulacaude et d’abeille. La taille des troupeaux ou l’intensité de l’activité
varie selon le type d’animal.
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57
CONTRAINTES, FACTEURS ET PROCESSUS DE DEGRADATION
DES TERRES DE BARRE ET MOYENS DE LUTTE.
CONTRAINTES DE MISE EN VALEUR DES TERRES DE BARRE
Ici, il est à noter que dans la zone de terre de barre : une faible capacité de rétention en eau et en
cations, de faibles taux de potassium (K) et phosphore (P), des taux de matière organique variables
suivant le passé cultural.
FACTEURS DE DEGRADATION DES TERRES DE BARRE
Comme facteurs de dégradation des terres de barre au BENIN, nous pouvons entre autre citer
comme principaux :
le sarclage léger traditionnel avec brûlis qui a contribué à amplifier le phénomène d’érosion,
la destruction de la matière organique, à la dénudation du sol et à une augmentation du
ruissellement.
Abattage de certains arbres de fortes utilités (comme le néré) pour usage comme combustible
Destruction des plantations et des forêts par des feux de brousse
PROCESSUS DE DEGRADATION
Trois processus sont à l'origine de la dégradation de la terre de barre:
la dégradation physique ou érosion hydraulique,
la dégradation chimique ou perte de fertilité,
la dégradation biologique.
LA DEGRADATION PHYSIQUE
Cette forme de dégradation se traduit par l’érosion en nappe sur la terre de barre dénudée, l’érosion
en rigole et en ravine dans les zones d'habitation et les axes routiers. La forte réduction de la
couverture végétale accélère le ruissellement qui atteint 50 à 80% de la pluie; il y alors décapage
progressif et sélectif de la couche superficielle du sol. Les pertes en terre annuelles mesurées
s'élèvent à 60-80 t/ha/an sur sol non protégé a pente de 4%. Ce décapage régulier entraine
l'affleurement de l'horizon B rouge minéral plus argileux avec formation de pellicule de battante.
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58
LA DEGRADATION CHIMIQUE OU PERTE DE FERTILITE
Ce phénomène de dégradation affecte toutes les terres de barre cultivées du sud
Bénin et est surtout la conséquence du système agricole. Les cultures sont installées sur des
défriches (si elles existent) sans aucune fertilisation organique ou minérale. Cette agriculture
minière (qui exploite sans répit le sol sans aucune compensation tout comme on exploite un
minerai) épuise les réserves minérales du sol. Cette perte de fertilité est favorisée également par des
facteurs climatiques: la forte température, la forte hygrométrie de l'air et la forte intensité des
averses tropicales entrainent une destruction rapide de la matière organique dès que les terres sont
défrichées et que le sol est mis nu. La principale manifestation de la perte de fertilité de ces sols est
la chute des rendements qui peuvent devenir nuls. La perte de la fertilité est aggravée par le départ
par érosion des particules fines de la couche arable.
LA DEGRADATION BIOLOGIQUE
La dégradation de la végétation et la surexploitation de la terre de barre ont entrainé la chute du
taux de matière organique dans ces sols, une diminution des bases échangeables, un lessivage des
argiles, une lixiviation des éléments minéraux et une acidification du sol. Cette nouvelle situation
entraine une dégradation de la structure du sol, une réduction de la microfaune et par voie de
conséquence la chute de l'activité microbienne. Les cultures sur brûlis qui constituent une pratique
courante sur cette terre de barre a contribué à l'aggravation du phénomène de dégradation
biologique.
Ces trois processus de dégradation qui affectent la terre de barre ne se déroulent pas de façon isolée
mais s'interfèrent et même se complètent. La perte de fertilité est simultanée à I ’érosion
hydraulique et à la chute de l'activité microbienne.
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MESURES DE LUTTE
Face à toutes ces dégradations que subissent les terres de barre au BENIN, des mesures ont été
prises. Nous pouvons noter :
l’apport du fumier réduit l’érosion mais cette technique n’a pas pu être adoptée par les
paysans qui, n’étant pas dans une zone d’élevage, l’ont trouvée trop contraignante malgré
tous les efforts de la vulgarisation.
Production de Mucuna pruriens variété utilis pour deux raisons fondamentales
cette plante est une légumineuse qui fournit de la matière organique et de l’azote au
sol.
elle se développe rapidement, couvre bien le sol, produit beaucoup de semences et 9 à
10 tonnes de matière sèche au bout de 5 à 6 mois.
Nous avons aussi la culture à plat qui est pratiquée à l'ouest tandis que le billonnage domine à l'est
de la zone.
INFLUENCE DES DIFFERENTS TRAITEMENTS PRATIQUES SUR
L’EROSION LE RUISSELLEMENT, LES RENDEMENTS EN MAÏS ET LES
TAUX DE MATIERE ORGANIQUE TOTAL
o INFLUENCE DU LABOUR A PLAT ET DU SARCLAGE LEGER
Cette influence a été appréciée à travers les résultats de mesure consignés dans le tableau 1. De
l'analyse de ces données il ressort ce qui suit:
Le labour à plat pratiqué tous les ans entraine des pertes en terre moins élevées que le sarclage léger
pratiqué en milieu paysan. Les taux de ruissellement exprimés à travers les coefficients de
ruissellement sont également plus élevés sur les sols soumis au sarclage léger. L'augmentation de
l'infiltration suite au labour est certainement à l'origine de la réduction du ruissellement. Les
rendements en maïs eux ont été plus élevés sous labour à plat tandis que les taux de matière
organique sont restés sensiblement les mêmes.
Le labour à plat, grâce à I ‘ameublissement qu'il procure à ce sol qui dose de plus de 21% d'argile,
dégrade moins que le sarclage léger tel qu'il est pratiqué en milieu paysan.
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Tableau 1: Influence du labour à plat et du sarclage léger sur l’érosion, le ruissellement en, le
rendement en maïs et les taux de matière organique.
LABOUR A PLAT
SARCLAGE LEGER
AVEC BRULIS
Erosion (tonne/ha/an)
25 - 30,6
35,5. - 40,4
Ruissellement (% de pluie)
22 - 35
51 - 56
Rendement en maïs
(tonne/ha)
0,45 - 2,2
0,50 - 1,8
Taux de Matière organique
(%) 0,80 - 1,35
0,60 - 1,30
Nous pouvons ainsi dire que l'analyse des résultats d'érosion montre que le phénomène érosif s'est
plus ou moins régulièrement amplifié. L'érosion qui était de 25 tonnes par hectare et par an au début
de l'expérimentation sur parcelle labourée à plat s'est accrue progressivement pour atteindre 30,6
tonnes sous labour à plat et 40,4 tonnes à l'hectare sous sarclage léger. Mais ces deux techniques ont
toutes contribué à la dégradation de la terre de barre.
Les rendements en maïs enregistrés au cours de ces années d'essais ont profondément baissé aussi
bien avec le labour à plat qu'avec le sarclage léger. De deux tonnes à l'hectare en 1975 ces
rendements ont régulièrement diminué pour atteindre 0,45 tonne à l'hectare. Ces rendements
épousent parfaitement. L’évolution du taux de matière organique qui a baissé de plus de 40%. Le
labour plat et le sarclage léger loin de permettre l'accroissement du taux de matière organique ont au
contraire entrainé leur diminution dans le sol.
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61
o INFLUENCE DU BILLONNAGE ISOHYPSE
Les résultats de mesure consignés dans le tableau 2 indiquent que le billonnage isohypse réduit
l’érosion jusqu'à 6 t/ha/an et le ruissellement jusqu'à 8% des précipitations. C'est donc une
technique antiérosive plus efficace que le labour à plat. Les rendements en maïs sous cette
technique sont également plus élevés mais diminuent rapidement.
Tableau 2: Influence du labour isohypse sur l’érosion, le ruissellement, les rendements en maïs et
les taux de matière organique
LABOUR ISOHYPSE
Erosion (t/ha)
Ruissellement (%)
Rendement en maïs (t/ha)
Taux de matière organique. (%)
'
6,2 - 10,1
8 - 12
0,2 - 3,5
0,6 - 1,3
Sous billonnage isohypse, la perte de fertilité des sols soumis au billonnage isohypse serait
attribuée au fort ameublissement et à la température plus élevée des billons qui emprisonnent la
matière verte issue du labour. La perméabilité et la chaleur augmentent la dégradation et la
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minéralisation de la matière organique dont le taux s'est considérablement réduit; la végétation se
dégradant produisait moins en moins de matière organique et rendait le sol plus vulnérable
o INFLUENCE DES RESIDUS SECS DE RECOLTE (C)
L'érosion reste encore assez élevée sur les parcelles portant les résidus secs de récolte disposés en
andain entre les lignes de semis. L'analyse des résultats de mesure du tableau 3 fait ressortir que ce
traitement semble réduire plus l’érosion que le ruissellement. Mais cette 6rosion a encore la même
valeur que celle enregistrée sous parcelle à sarclage léger.
Tableau 3: Influence des résidus secs de récolte sur l’érosion, les rendements et les taux de matière
organique total
RESIDUS SECS DE RECOLTE (C)
Erosion (t/ha)
Ruissellement (%)
Rendement en maïs (t/ha)
Taux de matière organique. (%)
30,4 - 40,5
35 - 45
0,5 - 2,1
0,65 - 1,30
Les rendements en maïs qui étaient de 2,1 t/ha au début des essais ont atteint une valeur plancher
de 500kg/ha ce qui fait une baisse de plus de 75% alors que les taux de matière organique diminuent
de 50%. La technique de conservation dans les champs des résidus secs de récolte n'assure donc pas
le maintien de la fertilité de la terre de barre mais au contraire contribue à sa dégradation suite à une
exploitation continue du sol.
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63
o Influence de l'apport du fumier
Le fumier apporté et mélange au sol après labour à plat à un impact considérable sur l’érosion et la
fertilité du sol. L'analyse des résultats consignés dans le tableau 5 indique que: l’érosion qui varie
ici de 10 à 20 t/ha est plus réduite que sous parcelle labouré simplement à plat, mais reste plus
élevée que sous billonnage isohypse. L'importante réduction de l’érosion serait attribuée à la
stabilisation des agrégats par la réalisation du complexe argilo-humique de la couche superficielle
du sol. Le ruissellement a été également réduit jusqu'h 20-30% de la pluie. Les rendements en maïs
sont très élevés et peu variables il en est de même pour les taux de matière organique.
Tableau 4: Influence de l'apport du fumier sur l’érosion, les rendements en maïs et les taux de
matière organique
FUMIER (30 t/ha) (D)
Erosion (t/ha)
Ruissellement (%)
Rendement en maïs (t/ha)
Taux de matière organique. (%)
10,3 - 20,1
20 - 30
3,2 - 4,1
2,3 - 3,3
Le rendement en maïs après l'apport du fumier est très élevé au début des expérimentations (4,1
t/ha); mais ensuite il varie en dent de scie tout en baissant peu. L'apport du fumier qui est réalisé, a
permis de maintenir le taux planché de matière organique à 2,3%.
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64
CONCLUSION
Somme toute, il convient de souligner que la zone de terre de barre au BENIN présente un grand
intérêt agronomique à travers ses composantes biophysique et chimique. Malgré les efforts
apportés, des contraintes existent toujours dans l’exploitation de cette zone. Ainsi, la dégradation de
la terre de barre est un problème qui aujourd'hui compromet le développement et même la survie de
la population rurale du sud Bénin. Les systèmes de culture non adaptés et l'agressivité climatique
sont à l'origine des processus de dégradation qui revêt des formes multiples qui s'expriment à
travers les propriétés physiques, chimiques et biologique de ces sols. La conservation des sols et de
l'eau a pour but d'empêcher toute forme de dégradation (physique chimique et biologique) ou d'en
minimiser les effets sans pour autant compromettre le potentiel productif des sols. Nous devons
alors multiplier nos actions, de bien gérer les ressources de cette zone agro écologique pour parvenir
à une bonne exploitation en vue du développement.
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65
ZONE AGROECOLOGIQUE N°7
ZONE DES DEPRESSION :
(CARACTERISTIQUES PHYSIQUES)
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66
PLAN
INTRODUCTION
I. Sols ;
II. Climats;
III. Hydrographie ;
IV. Relief ;
V. Végétations;
VI. Cultures et autres activités.
CONCLUSION
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67
INTRODUCTION
La répartition des Zones agro-écologique est d’une grande importance pour un pays, en effet le
BÉNIN dispose de huit (08) grandes zones agro-écologiques bien réparties sur son ensemble du
territoire. Il s’agit pour ce présent Exposé de faire ressortir les différentes caractéristiques
physiques de la ZONE DE DEPRESSION. La zone de dépression comprend les communes
suivantes: Zobodomey (825 km²), Toffo (492 km²), Lalo (432km²), Adja-Ouèrè (415 km²), Pobè
(400 km²). Réparties sur 4 départements dont :
ATLANTIQUE
COUFFO
PLATEAU
ZOU.
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68
CARACTERISTIQUES PHYSIQUES
I-SOLS
Au Bénin il existe cinq catégories de sols dominants dont la genèse et l'évolution résultent de
l'action conjuguée d'un certain nombre de facteurs tels que le climat, les formations végétales, les
roches-mères, l'altération, les modelés, l'histoire géomorphologique et les actions anthropiques. Ces
sols se sont formés à partir des roches sédimentaires, du socle cristallin et des dépôts alluviaux. Les
principaux types de sols sont: les sols ferrugineux tropicaux (65 %); les sols peu évolués (20%); les
sols ferralitiques (10 %); les sols hydromorphes (3 %); les vertisols (2 %).Sur la base de la
morphologie des profils et des analyses chimiques, les principaux sols ont été corrélés avec la Base
de référence mondiale (BRM). Il en résulte que chaque catégorie peut correspondre à plusieurs
groupes de sols de la BRM, celle-ci permettant de faire ressortir les caractéristiques dominantes du
sol en vue de sa mise en valeur. Ainsi la zone de dépression dont la commune de TOFFO, LALO,
POBE, ZOBODOMEY et ADJA-OUERE se caractérise surtout par ces principaux types de sols
cités ci-dessus.
TOFFO
La pédologie de la commune de TOFFO est caractérisée par :
Des sols ferralitiques appauvris dans les régions de HOUEGBO, d’AGBOTAGON et
de DJANGLANME
Des sols ferrugineux tropicaux lessivés non concrétionnés et hydromorphes au sud de
la région de SEHOUE puis le long de la dépression de la Lama ;
Des sols hydromorphes à Gley et à Pseudo Gley le long du fleuve Couffo ;
Des vertisols dans les régions de SEHOUE et de KPOME ;
Il faudra noter que ces différents sols sont calqués dans une géologie bien précise.
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69
POBE
Dans la commune de Pobè, on distingue deux types d’unité pédologique : un sol Hydromorphe et
un sol ferralitique.
Le sol hydromorphe très fertile où se pratiquent les principales cultures agricoles est situé dans la
dépression d’Issaba. Le sol hydromorphe occupe le tiers ¾ de la superficie de la commune. Cette
zone est composée de roche calcaire, ce qui a permis l’implantation d’une usine cimentière gérée
par la SCB Lafarge à Onigbolo.
Le sol ferralitique est situé sur le plateau Pobè-Sakété. Il est composé de sable, de grès et d’argile.
C’est un sol rouge qui occupe le quart 1/4 de la superficie de la commune.
LALO
La commune de LALO dispose de quatre types de sols essentiels sur l’ensemble de la commune.
Les vertisols : On les rencontre partout où le drainage externe est correct ou réduit, et où la
topographie est quasi plane. Ce sont les sols de la dépression de Tchi. Ils occupent la plus
grande superficie du territoire de toute la Commune de Lalo.
Les sols ferralitiques faiblement désaturés : Sur sédiment argilo-sableux du continental
terminal, ces sols se rencontrent par endroits dans tous les arrondissements de la Commune
sauf ceux de la dépression de Tchi.
Les sols ferrugineux tropicaux : Ce sont des sols enclavés dans les sols bruns antrophes. Ils
ont une couleur beige ocre.
Les sols hydromorphes : Ce sont des sols noirs, limono-argileux en surface et argileux en
profondeur. On les rencontre surtout dans les arrondissements de Tohou, Ahomadégbé,
Ahodjinnako et une partie d’Adoukandji.
ZOBODOMEY
On distingue au total trois types de sols :
Les terres de barre qui s’étendent sur la zone Ouest de la commune (Akiza): Ces terres sont
dégradées et sont majoritairement utilisées pour la production de l’arachide et du niébé. Les grandes
plantations de palmeraies se rencontrent dans ces zones.
Les sols ferralitiques qui s’étendent sur les zones Est et nord. Ces sols sont aptes pour toutes les
spéculations en l’occurrence la production cotonnière mais deviennent de plus en plus pauvres.
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70
Les sols hydromorphes le long des cours d’eau pour lesquels les problèmes de fertilité ne se posent
pas encore.
ADJA-OUERE
Conformément aux deux zones caractérisant le relief, la commune d’Adja-Ouèrè se distingue par
deux types de sols :
Des sols ferralitiques dans la zone du plateau.
Des sols argilo-humiques communément appelés « Vertisols » issus de la dégradation des
roches calcaires dans la zone de dépression.
Ces différents sols sont calqués dans une géologie bien précise.
II-CLIMAT
La zone de dépression, de par sa situation géographique se trouve dans la zone climatique de type
subéquatoriale caractérisée par la succession annuelle de 4 saisons par alternance :
Deux saisons sèches (une grande, allant de Décembre à mi-mars et une petite allant de mi-
juillet à Août)
Deux saisons des pluies (une grande, allant demi Mars à mi-juillet et une petite allant de
Septembre à Novembre).
Le niveau moyen des précipitations est de 1100 mm pour la grande saison et 800 mm pour la petite
saison.
Les températures moyennes mensuelles varient entre 27 et 31°C.
L’humidité relative de l’air varie selon les mois entre 65% (Janvier - Mars) et 97% (Juin et Juillet)
III-VEGETATION
La zone de dépression regorge d’importante ressource naturelle caractérisée surtout par sa richesse
floristique. La végétation composée en grande partie de savane herbacée et arbustive, parsemée de
reliques de forêts dans certaine commune et de plantation sur les 05 communes.
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TOFFO
En matière de plantation on a :
Les plantations privées de Tectona grandis communément appelé Teck couvrent 4900 ha.
La Zone reboisée de l’ONAB d’une superficie de 4882,1 ha en Tectona grandis.
La plantation de l’ex projet « bois de feu » de 2330 ha d’acacia auriculiformis et d’acacia
Mangium.
Les palmeraies couvrant surtout les domaines des coopératifs aménagements rural (CAR) et
de la Société SOPROVA à SEHOUE et GANKPETIN.
En ce qui concerne les forêts on a :
Les forêts classées de la LAMA, et de DJIGBE
A côté des forêts classées on rencontre également quelques forêts sacrées dont ZEKO
(TOFFO Centre), ZOUNHOUE (COUSSI), Zounkidja-Zoun (SEY), NOUVO-ZOUN
(DJANGLAME) et bien d’autres dans les villages de TAKON et de KINZOUN dans
l’arrondissement d’AGUE.
Ce cadre physique que nous venons de décrire est l’hôte du cadre administratif de la commune de
TOFFO.
POBE
Les anciennes photos aériennes montrent un couvert forestier très dense qui a presque disparu de
nos jours du fait de l’agriculture et de la plantation du palmier à huile. De ce couvert, il reste
environ 125 hectares à cheval sur les arrondissements de Pobè et Ahoyéyé appelée réserve
botanique et quelques îlots de forêts classées dans la dépression. On rencontre des variétés comme
le Samba, le Caïlcédrat, le fromager et de rares Baobabs pour ne citer que ceux-là.
Avec l’invasion des forêts par les agriculteurs due à l’explosion démographique, la faune dans la
commune est très menacée.
LALO
De par son climat et ses sols, la Commune de Lalo est caractérisée par une végétation de savane
herbacée et arborée, de forêt, d’essences forestières et de palmeraies. La savane herbacée et
arbustive est plus remarquée dans la dépression de Tchi. On y rencontre des espèces végétales telles
que : le Baobab (Adansonia digitata), de fromager (Ceïba pentadra), de lingué (Afzélia africana),
Iroko (Milicia excelsa). On y trouve également des îlots de forêts qui bordent le fleuve Couffo et
des Forêts sacrées à Lalo, Tchito, Zalli, Tandji et Ladikpo couvrant une superficie total d’environ de
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0,25ha. La végétation naturelle a subi l’emprise des actions anthropiques dans les autres
arrondissements et a laissé place à des plantations forestières telles que : palmier à huile (Alaeis-
guineensis) eucalyptus (Eucalyptus torreliana), Teck (Tectona grandis), terminalia (Terminalia
superba), neem (Azadirachta indica), acacia (Acacia auriculiformis) et des vergers d’orangers et de
manguiers. La déforestation due à la pression démographique a un impact sur la faune.
ZOBODOMEY
La Commune de Zobodomey est l’une des rares Communes à bénéficier de forêts naturelles et
artificielles bien aménagées sur son territoire.
En effet, la commune de Zobodomey fait partie des trois communes (Zê, Toffo et Zobodomey) qui
ont bénéficié de l’implantation de forêts artificielles de teck et autres essences forestières,
aménagées par l’Office National du Bois (ONAB), d’une superficie de 14000 ha. La Commune de
Zobodomey possède à elle seule 7905,8 ha de cette plantation en plus de ses 3187 ha de forêts
naturelles classées sur les 4777 ha entre deux communes (Toffo et Zobodomey). Tout ceci permet
de chiffrer le patrimoine forestier de la commune à 12 682,8 ha qui a longtemps été sous protection
stricte avant l’intégration récemment approche participative toujours sous la gestion de l’ONAB.
La commune possède également quelques forêts communautaires.
En effet, l’idée de la foresterie communautaire est née dès les années 50 et 60 en Afrique de l’ouest,
pour satisfaire les besoins des populations en produits forestiers.
Au Bénin, la prise en compte effective de cette politique forestière n’a été effective qu’en 1985 avec
le Séminaires de Parakou qui a regroupé tous les cadres des Eaux, Forêts et Chasse sur le thème
"Comment faire pour rapprocher le reboisement des populations rurales pour ralentir l’avance du
désert".
Suite aux restitutions, les agents forestiers et les autorités locales de Zobodomey ne sont pas restés
en marge de la nouvelle. Plusieurs plantations ont été donc installées. Mais le manque de suivi et la
mauvaise gestion (coupe anarchique) ont conduit à une régression progressive des étendues de ces
forêts et de leur nombre à l’image de tout le Bénin. On dénombre aujourd’hui 18 forêts
communautaires dans la commune sur une superficie totale de 8,53 ha. Elles sont à 95% composées
de Tectona grandis et à 5% d’autres espèces telles que l’Acacia auriculiformis et le Senna siamea.
On rencontre également dans la commune des ressources forestières particulières de fait de son
réseau hydrographique assez riche. Il s’agit de la forêt marécageuse du Hlan/Lokoli.
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Des forêts sacrées existent également et sont aujourd’hui dénombrées à environ 160 sur une
superficie totale estimée à 178,5 ha.
Des plantations privées existent sont réparties un peu partout dans les différents arrondissements.
ADJA-OUERE
La végétation est composée d’Est en Ouest, de savane arborée avec des îlots forestiers dont le plus
important est la forêt classée d’ITCHEDE-TOFFO dans la banlieue D’ADJA-OUERE. Le cadre
physique que nous venons de décrire est l’hôte du cadre administratif de la commune.
IV-HYDROGRAPHIE
TOFFO
Le réseau hydrographique de la commune de TOFFO est quelque peu pauvre et composé de deux
cours d’eau : Le fleuve Couffo à l’Ouest sur une étendue d’environ 0,12 km2 sur la limite Ouest des
arrondissements d’AGUE et de DJANGLANMEY, le lac HLAN à l’Est qui s’étend sur environ
1,65 km2 sur la limite Est de l’arrondissement de KPOME. On dénombre également quelques
sources sacrées telles qu’Akpali à Toffo-centre, ADJAGBE à COLLI et AGUE, les rivières Nouvo
et HOUETO à DJANGLANME et la rivière ADJIKOUI à KPOME. A tout cela s’ajoutent les mares
d’ADJAGAME et d’AHE dans l’arrondissement de DAME.
POBE
Le réseau hydrographique est presque nul. On rencontre quelques ruisseaux quasi permanents tels
que la réserve botanique de l’ex. IRHO, l’Itchèko, Itché, Iwin, Ebé,
Idi et Ikpori. On peut tout de même relever des retenues d’eau importantes pendant la saison des
pluies. Pobè est une commune très peu irriguée où la pêche est pratiquement inexistante.
LALO
Les localités du Nord- Est et l’Est de la Commune : Azangbé, Adjassagon, Aboty, Ahomadégbé,
Zounhomè et Tohou sont arrosées par le fleuve Couffo sur une longueur de Onze (11) km et ses
affluents. On dénombre aussi des étangs dans les localités de Tandji et d’Oukanmè.
ZOBODOMEY
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La commune de Zobodomey présente un réseau hydrographique favorable aux activités de
production halieutique à savoir la pêche et la pisciculture.
Elle est traversée dans sa partie ouest par le fleuve Zou et la rivière Hlan, favorables aux activités de
pêche et assimilés. On y dénombre également dix puits artésiens et trois bas-fonds. Toutes ces
potentialités sont concentrées sur cette partie ouest de la commune au profit de quatre
arrondissements à savoir Kpokissa, Koussoukpa, Domè et Avlamè.
ADJA-OUERE
Le réseau hydrographique de la commune de d’ADJA-OUERE est pauvre. Il est constitué de
quelques ruisseaux dont les plus importantes sont Iguidi, Gba, Idogbé et des retenues d’eau
importantes pendant la saison des pluies en zone argileuse.
Toutefois, il importe de signaler l’existence de trois (03) puits artésiens jaillissant dans
l’arrondissement de MASSE. Aussi dans cet arrondissement on remarque chaque année une
inondation due à la crue du fleuve Ouèmè. Cependant ADJA-OUERE est une commune très peu
irriguée.
V-RELIEFS
TOFFO
Le relief est très accidenté dans la commune de TOFFO. Il est essentiellement constitué de plateau
en terre de barre et de la dépression alluvionnaire de la Lama.
Ce relief sous-tend la typologie des sols rencontrés dans la Commune de TOFFO.
POBE
Située globalement dans une zone de plateaux de 50 à 200 mètres au-dessus du niveau de la mer et
d’une altitude moyenne de 100 mètres, la Commune de Pobè comporte une dépression qui n’est rien
d’autre que la continuité de la dépression médiane qui traverse tout le Bénin d’Ouest à Est. Elle
découpe la Commune en deux zones orographiques : Une zone de dépression (altitude <50m) et une
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zone de plateau. La zone de dépression (altitude <50m) comporte une grande partie de
l’Arrondissement d’Issaba jusqu’à la latitude d’Onigbolo et les arrondissements d’Ahoyéyé,
d’Igana et de Towé. La zone de plateaux regroupe tout le reste de la commune. Sur celle-ci on
rencontre plusieurs plateaux dont le plateau de Pobè d’altitude moyenne 100 mètres.
LALO
La Commune de Lalo, comme l’ensemble des Communes du département du COUFFO, est située
entre la plaine côtière et transversale de LONKLI- KETOU et précisément sur le plateau
d’Aplahoué. C’est une région de plateaux argileux avec une altitude moyenne de 80 m. L’étude
morphologique et topographique de ce relief montre une dépression argileuse : dépression de Tchi.
ADJA-OUERE
Située sur un plateau de 50 à 200 mètres au-dessus du niveau de la mer et avec une altitude
moyenne de 100 mètres, la commune d’ADJA-OUERE à l’instar de sa voisine de POBE comporte
une dépression qui est la continuité de la dépression médiane qui traverse tout le Bénin d’ Ouest en
Est dénommée « Dépression de la Lama ». Elle découpe la commune en deux zones orographiques :
la zone de dépression (altitude < 50 m) et la zone de plateau. La zone de dépression représentant
environ le tiers de la superficie de la commune, couvre une partie des Arrondissements d’ADJA-
OUERE, de MASSE et de KPOULOU. La zone du plateau regroupe tous les autres
Arrondissements de la commune (OKO-AKARE, IKPINLE et TATONNONKON).
VI-CULTURES
L’agriculture est l’activité phare dans presque toute les régions du Bénin, les zones de dépression
n’est pas en marge de cette réalité avec la production de diverse spéculations. La production
agricole reste diversifiée et varié sur l’ensemble de la Zone de dépression. Mais il est à noter que
l’essentiel des spéculations restent presque les mêmes sur les 4 départements qui constitues cette
partie du Bénin. On y produit les céréales, du manioc, des produits maraîchères (Tomates, gombo
légume etc…), et des fruits (banane, agrumes, fruits de l’arbre à pain et surtout l’ananas), le coton,
l’arachide…. La production au cours de la campagne agricole 2004-2005 pour les principaux
produits est la suivante :
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- Maïs 25837,5 tomates contre 22785,3 tonnes 2003-2004
- Arachide 107,44 tonnes contre 240,9 tonnes pour 2003-2004
- Niébé 36,44 tonnes contre 85,6 tonnes pour 2003-2004
- Manioc 36,44 tonnes contre 210531 tonnes contre 212804 tonnes pour 2003-2004
- Patate douce 453,5 tonnes contre 1106 tonnes pour 2003-2004
- Ananas 5368 tonnes contre 5875,5 tonnes pour 2003-2004
-Tomates 14086, 2 tonnes contre 18964,8 tonnes pour 2003-2004
-Légume feuille 1304,2 tonne contre 1398,6 pour 2003-2004
CEREALES
La production céréalière dans la zone de dépression se résume principalement au maïs local.
(Environ 28937,5 tonnes en 2005), ce qui montre l’intérêt accordé à la culture de la céréale en
général et du maïs en particulier.
CULTURE DE RENTE
La zone de dépression dispose d’énormes potentialités agricoles. Principales cultures de rente se
rencontre dans la commune il s’agit de :
- L’ananas : sa production prend de l’importance depuis quelques années. (5368 tonnes en 2005)
- Palmier à huile : des grandes plantations sont gérées par les coopératives d’aménagement Rural
(CAR). On y trouve aussi quelque plantation privée.
Il s’agit ici des palmiers sélectionnés. En dehors de ces palmiers sélectionnés on retrouve aussi les
palmiers locaux dont la production est assurée par des individus.
- Coton : sa culture était en baisse pendent ces dernières années mais avec la compagne cotonnière
lancée par le chef de l’Etat le secteur renaît de son cendre dans cette zone du Bénin.
BILAN CEREALIER
D’après le CeCPA la production céréalière qui n’est rien d’autre que celle du maïs s’élève environ à
30 837,5 tonnes au cours de la campagne agricole 2004-2005. Cette production est en nette
progression par rapport à celle de la campagne agricole 2003-2004 qui était de : 26 785, 3 tonnes.
AUTRES ACTIVITES
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L’agriculture de la zone de dépression reste et demeure l’activité phare. Mais compte de dynamisme
de la population parfois les mêmes agriculteurs s’adonnent à d’autres activités telle que le
commerce, l’artisanat, la pêche, la chasse et surtout de l’élevage (les ovins, les caprins, les bovins,
les porcins, les aulacodes, les poulets, les pintades, les canards et les dindons.) Ce qui fournit la
population en viande d’une quantité non négligeable.
CONCLUSION
En somme la zone de dépression possède d’énorme potentialités de par ses types de sols et son
climat ce qui est d’une importance sur le plan agronomique:
-La forte production maraîchère et céréalière dans cette zone dont le maїs comme la
spéculation phare.
- La demande de coton sur le marché international qui est sans équivoque et la production
des palmiers à huile sélectionnée constituent de grand atout pour les populations de cette
du Bénin.
Mais Beaucoup d’effort restent à faire afin de permettre une agriculture améliorée avec un suivi
permanent et une sécurisation foncière.
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ZONE AGROECOLOGIQUE N°8 :
ZONE DES PECHERIES DE LA
REPUBLIQUE DU BENIN
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PLAN
INTRODUCTION
I Caractéristiques générales de la zone des pêcheries
II Présentation de quelques communes de la zone des pêcheries
III Caractéristiques sociodémographiques des communes de la zone des pêcheries
IV Caractéristiques économiques des communes de la zone des pêcheries
V La condition de vie en zones de pêcherie
VI Quelques types de Cultures et leurs taux de production par zone agro écologique
VII Contraintes et opportunités liées à la production de maraicher dans la zone de
pêcherie
VIII Les principaux problèmes environnementaux de la zone des
pêcheries
CONCLUSION
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INTRODUCTION
La zone des pêcheries est l’une des huit(8) zones agro écologiques du BENIN. Elle se situe au sud
du pays avec une population non négligeable représentée par une variété de groupe ethniques .Cette
zone comme toutes les autres, contribue à la production nationale, donc à l’économie du pays grâce
aux différentes activités offertes par les potentialités dont elle dispose.
Qu’allons-nous retenir sur les zones des pêcheries ?
I Caractéristiques générales de la zone des pêcheries
Elle couvre 3.280 km² et regroupe la bande sableuse côtière et les alluvions fluviales et lacustres du
Mono, de l'Ouémé et de l'Atlantique. Elle jouit d'un climat de type subéquatorial. La pluviométrie
annuelle (1.400 mm à l'Est et 900 mm à l'Ouest) et sa répartition autorise une période de croissance
des végétaux de 240 j/an. Les températures varient peu (25 à 30 °C). Le relief est uniforme et peu
marqué, la bande sableuse est une plaine alors que les vallées se présentent sous forme de
dépressions ouvertes ou encaissées. On y retrouve des sols d'origine alluviale ou colluviale. Les sols
hydro morphes sont fertiles mais inondables par les crues des fleuves, tandis que les sols sableux
sont peu fertiles et favorables aux plantations de cocotiers et de filao. Les principales formations
végétales sont : la savane herbeuse, le fourré arbustif et les prairies. Les principales cultures sont : le
maïs, le niébé, le manioc, le palmier à huile et le cocotier. La densité de population rurale par km²
de superficie cultivable est de 174 habitants/km². Les communes de Sèmé-Kpodji, Adjohoun, Grand
Popo et la ville de Cotonou qui ont servi de cadre pour cette étude se retrouvent dans cette zone ;
Assogba (2007)
Le tableau suivant montre la superficie totale, la population et la densité de chaque zone agro
écologiques du Bénin
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Le tableau indique que la zone des pêcheries est l’une des zone ayant la plus petite superficie mais
se trouve au troisième rang en tant que zone plus peuplé (plus dense) avec une densité de 135
habitants /km2
II Présentation de quelques communes de la zone des pêcheries
La commune de Sèmé-Kpodji
La commune de Sèmé-Kpodji est située au Sud-est de la République du Bénin, entre les parallèles
6°22' et 6°28' de latitude Nord et les méridiens 2°28' et 2°43 de longitude Est. Elle s'étend sur une
superficie de 250 Km² ; elle est une plaine côtière encastrée dans un complexe de plans d'eau (océan
Atlantique, lagune de Porto-novo et lac Nokoué). Le relief est très bas et varie par endroit entre 0 et
6m d'altitude. Elle est majoritairement composée de marécages, de sables fins inaptes aux activités
agricoles et de plans d'eau. La superficie cultivable est de 39,5%. Les sols sont pour la plupart
hydro morphes et peu évolués. On distingue plusieurs types de sols : des sols argileux, des sables
jaunes, des sables marins, des sables noirs, des tourbes et des marécages Les principales
spéculations agricoles de la commune sont les cultures vivrières (manioc, maïs, patate douce, riz,
niébé et arachide), les cultures maraîchères (tomate, piment, gombo, légume) et les cultures de rente
(canne à sucre, cocotiers) ; Kora (2006).
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La commune d'Adjohoun
La commune d'Adjohoun quant à elle, est située au centre du Département de l'Ouémé, dans la
vallée et à 32 km au Nord de Porto-Novo. Sa superficie totale est d'environ 308 km2. Il existe deux
types de sols à Adjohoun: les sols de bas-fonds (environ le tiers de la superficie totale de la
Commune), riches et propices pour la culture du riz et de certaines cultures de contre saisons (maïs,
niébé, manioc et produits maraîchers) et les sols ferralitiques (terres de barre) très pauvres et à
faible rendement. Les cultures maraîchères (tomate et piment) occupent 18 % des superficies
emblavées (Tchegnon, 2006).
La Commune de Grand Popo
La Commune de Grand Popo est située au Sud-Ouest du département du Mono et s'étend sur une
superficie de 289 km². Le relief de la commune de Grand-Popo se compose de trois (03) ensembles
à savoir : la côte qui est un cordon littoral sablonneux (fluvio-marin) dont l'altitude ne dépasse pas
5m au-dessus du niveau de la mer ; les zones de bas-fonds et les zones inondables qui couvrent la
plus grande partie des terres et enfin le plateau continental terminal qui recouvre des formations
fines, sableuses ou sablo-argileuses souvent ferrugineuses. Les cultures maraîchères sont surtout
pratiquées sur le cordon littoral qui fait 3,5% de la superficie de Grand-Popo et dans les plaines
inondables (culture de décrue) qui font 61% de la superficie de la municipalité. En 2005, d'après
Capo-chichi (2006) elles occupent près de 50% des superficies emblavées en cultures vivrières, soit
1185 ha ; Capo-Chichi (2006).
La commune de Cotonou
La commune de Cotonou est située sur le cordon littoral qui s'étend entre le lac Nokoué et l'Océan
Atlantique Elle couvre une superficie de 79 km2, dont 70% sont situés à l'Ouest du chenal. Le relief
de la commune est peu accidenté avec des marécages. La commune de Cotonou qui se situe dans la
plaine côtière, possède des sols sableux qui sont généralement pauvres en matière organique avec
une faible capacité d'échange et un faible pouvoir de rétention en eau. D'après Akomagni (2006) les
superficies agricoles dans la commune de Cotonou sont surtout réduites au maraîchage ; Akomagny
(2006).
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III Caractéristiques sociodémographiques des communes de la zone des
pêcheries
La commune d'Adjohoun
La population de la commune d'Adjohoun est estimée en 2002, à environ 60.955 habitants, avec une
densité globale de 189,9 habitants/km² (RGPH3). Elle est composée de 48% d'hommes et 52% de
femmes. La population est très jeune, avec plus de 80 % de personnes âgées de moins de 40 ans.
Les quatre (04) ethnies essentielles sont par ordre d'importance : les Wémés, les Fons, les Yorubas
et les Adjas. Les religions importantes pratiquées sont : l'animisme et le christianisme. On observe
cependant le développement de l'Islam dans la Commune et un foisonnement d'églises.
L'homogénéité linguistique constitue un fait remarquable et devrait constituer un levain pour le
fonctionnement de la solidarité (Assogba op cit).
La Commune de Porto-Novo
Par ailleurs, les résultats du RGPH3 indiquent que la ville de Porto-Novo compte environ 223.552
habitants répartis sur 52,5 km², contre 179.138 habitants en 1992. La population de Porto-Novo est
très jeune. Les jeunes (0 à 49 ans) représentent 90, 46% alors que les vieux (Plus de 50 ans) ne
représentent que 9, 54%. (INSAE, 2002). Les groupes socioculturels dominants sont les Goun (46
%) et les Yoruba (33 %). La religion chrétienne est la plus pratiquée (45,70%). Elle est suivie par la
religion traditionnelle (29,20%) et l'Islam (25,10%) ; Vodouhè (2007).
La commune de Sèmé-Kpodji
En ce qui concerne la commune de Sèmé-Kpodji, la population est estimée en 2002 à environ
115.238 habitants contre 65.016 habitants en 1992 (INSAE, 2003). Cette population est aussi
caractérisée par la forte dominance de la population jeune (63% de la population a moins de 25ans
alors que celle âgée de plus de 55ans ne représente que 5,16 %). La diversité socioculturelle à
Sèmé-Kpodji est assez remarquable. Plusieurs ethnies habitent aujourd'hui la commune de Sèmé-
Kpodji, mais les plus dominantes sont : les Xwla, les Goun, les Tori, les Yoruba et les Fons. Trois
principales religions cohabitent dans presque tous les arrondissements de la commune. L'animisme
ou la religion traditionnelle fut la toute première religion pratiquée par les populations. Cette
religion est de plus en plus délaissée au profit des religions importées que sont : le christianisme et
l'islam. Parmi celles-ci, le Christianisme est la religion la plus répandue à travers ses différentes
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congrégations (Catholique, Protestante, Céleste, etc.), L'Islam est par contre minoritaire et surtout
pratiqué par les immigrants (Kora op cit).
La Commune de Cotonou
Cotonou représente la première ville béninoise, en termes d'importance démographique. Sa
population est estimée à 665.100 habitants (RGPH3, 2003). On dénombre dans cette population
94,5 hommes pour 100 femmes. Son poids démographique est de 9,82 % de la population du pays
avec une densité de 8.419 habitants au km². Les groupes socio-culturels majoritaires sont: les Fon
(32,9 %), les Goun (15,2 %). On trouve également les Mina et les Yoruba pour respectivement 5,9
% et 5,5 %. La population de Cotonou est également jeune avec une forte proportion de la
population de 15-59 ans (62,7 %). A Cotonou, le christianisme est la religion la plus pratiquée avec
57.8% de Catholiques, 5.7% de Protestants, 4.4% de Célestes et 7.8% d'autres chrétiens. L'Islam
vient en seconde position avec 14.2% suivi du Vodoun avec 2.3%.
La Commune de Grand-Popo
La population de la Commune de Grand-Popo a été évaluée en 2002 à 40.335 habitants, soit une
densité moyenne de 140 habitants/km². Elle compte environ 9.633 ménages avec une taille
moyenne de 4,2 individus. La répartition spatiale de la population est peu homogène, avec près de
45% de la population concentrée dans les deux arrondissements urbains de la Commune (Grand
Popo et Agoué). En 2002, le rapport de masculinité était de 100 femmes pour 92,7 hommes. La
répartition par âge indique que plus de 50% de la population appartiennent à la tranche d'âge de 0 à
9 ans. Suivant le RGPH2, la religion traditionnelle mobilisait 62,9 % de la population de Grand
Popo en 1992, suivie de la religion catholique (24,6 %), suivie de loin par les religions protestante
(2,1 %), musulmane (2, 0 %) et des autres (8,3 %).Le peuplement de Grand Popo s'est construit
autour des groupes socioculturels majoritaires que sont : les Xwla, les Xwéda et les Mina, tous
dérivant du grand groupe socioculturel Adja (Vodouhè, op cit)
IV Caractéristiques économiques des communes de la zone des pêcheries
La commune d'Adjohoun
Au plan économique, l'agriculture est la principale activité qui occupe environ 80 % de la
population. Les principales cultures sont : le maïs, le manioc, l'arachide, le palmier à huile, les
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cultures maraîchères et le niébé. D'autres activités telles que le commerce, les transformations agro-
alimentaires, les petits métiers, la pisciculture, le petit élevage, l'élevage de porcs, la production de
plantes ornementales et l'artisanat constituent après l'agriculture, les occupations des populations
(Tchégnon op cit).
La Commune de Porto-Novo
Le commerce représente la principale activité de la population de la ville de Porto-Novo. Il porte
sur les produits agricoles et les produits manufacturés pour la plupart importés du Nigeria.
L'industrie est peu développée. En ce qui concerne le secteur primaire, en dehors de la pêche qui est
pratiquée sur la lagune de Porto-Novo, il se développe sur les sols marécageux bordant la lagune,
une agriculture urbaine qui offre aux populations, une diversité de produits maraîchers (Gandonou
op cit).
La commune de Sèmé-Kpodji
L'économie de la commune de Sèmé-Kpodji est assez diversifiée avec cependant, une
prédominance remarquable des secteurs primaire et tertiaire. Le secteur primaire occupe environ 30
% des actifs dans l'agriculture, la pêche et l'élevage. Quant au secteur tertiaire, il occupe environ 53
% des actifs. Les activités commerciales et celles de transit sont les deux pôles essentiels de ce
secteur. Il est peu développé et surtout informel (Vodouhè 2007).
La Commune de Cotonou
Les activités économiques pratiquées à Cotonou sont multiples et tournent autour de quelques
industries manufacturières, de la pêche, de l'élevage, du maraîchage et surtout du commerce. Dans
le domaine de l'industrie, Cotonou concentre le plus grand nombre d'usines au plan national. Les
activités artisanales sont assez diversifiées et le secteur moderne est plus développé. Sur le plan
commercial, Cotonou abrite des marchés d'envergure locale, nationale et internationale. Plus de 90
% des échanges commerciaux du Bénin avec l'extérieur se font à partir de Cotonou. Le port,
poumon de l'économie nationale, offre une ouverture sur la mer aux pays de l'hinterland (Niger,
Burkina-Faso, Mali).
Le secteur primaire est représenté par la pêche et l'élevage. La pêche est relativement développée et
mobilise beaucoup de personnes, des nationaux comme des étrangers, dans les nombreux plans
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d'eau (lacs et lagunes). L'agriculture se résume essentiellement à la production maraîchère qui se
développe dans les marécages et sur le littoral. Environ 40 hectares de terres, répartis en plusieurs
sites, sont exploités par les maraîchers. C'est une ville à grande consommation de produits
maraîchers (Akomagni op cit).
La Commune de Grand-Popo
Les principales activités économiques pratiquées à Grand Popo sont : l'agriculture, la pêche,
l'élevage, la transformation des produits agricoles, l'artisanat et le commerce. On y pratique aussi du
petit élevage, une intense activité de commercialisation des produits agricoles, des activités
artisanales de transformation des produits agricoles. Le secteur agricole occupe plus de 40 % des
ménages. Le domaine de production concerne les céréales (maïs, riz), les cultures maraîchères
(oignon, tomate, carotte, piment, légumes feuilles), les légumineuses (niébé, arachide) les
tubercules (manioc) et les cultures industrielles (canne à sucre, palmier à huile, etc.). L'essentiel de
la production maraîchère est exportée vers Cotonou (Capo-chichi op cit).
V La condition de vie en zones de pêcherie
Le constat général sur la situation des zones de pêche au Bénin est la dégradation continue des
conditions de vie ; les revenus des pêcheurs s’amenuisent d’année en année accentuant leur état de
pauvreté. Les pêcheurs les plus touchés sont les marins artisans comme ceux de Grand-Popo
(historiquement experts dans la pêche), en raison de la variabilité de l’écologie marine, de la faible
disponibilité de terre pour l’agriculture, et de leur dépendance quasi-totale de la pêche. Dans ces
conditions, les pêcheurs déploient différentes stratégies de recherche d’un mieux-être au nombre
desquelles la migration.
VI Quelques types de Cultures et leurs taux de production par zone agro
écologique
Les céréales
Le Maïs
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Dans le Nord, le maïs occupe une proportion de 9% de la zone 1 et 4. Ce pourcentage augmente de
18% à 23% respectivement dans les zones favorables 2 et 3 du Nord. Vers le Sud, le pourcentage du
maïs dans les associations culturales augmente. Dans le Centre Bénin (zone 5), il atteint 26% et
prend plus de la moitié de la superficie cultivée dans le Sud (55% dans la zone 6, plus de 60% dans
la zone 7 et 73% dans la zone 8). Spécialement dans les zones 2, 3 et 5, le développement temporel
montre une superficie sous maïs franchement accrue. Ceci est principalement dû à deux raisons. Le
maïs suit les arrières effets de la fumure minérale utilisée pour le coton; il est cultivé comme culture
de rente pour sa vente surtout au Sud .Dans le Sud, plus précisément dans les zones 6 et 7, la
superficie sous maïs est constante ou décroissante à cause de manque de terre arable non défrichée.
Toutefois, des superficies dégradées sous maïs suite à une surexploitation sont de plus en plus
utilisées pour la production de manioc qui a moins d'exigence en sol fertile.
Le sorgho
Dans le Nord, le sorgho a le pourcentage le plus élevé dans le système de culture des deux zones
ayant des conditions moins favorables à la production agricole (zone 1 et 4 avec 58% et 43%
respectivement). Dans les zones de conditions favorables de production (zones 2 et 3), la proportion
du sorgho est surtout élevée avec 25 % et 17% respectivement. Dans le Centre Bénin, l'importance
du sorgho est décroissante (zone 5 avec 5%) et dans le Sud, le sorgho n'est nullement cultivé à
cause de l'humidité excessive. Bien que la superficie absolue sous culture de sorgho dans toutes les
zones demeure plus ou moins identique dans le temps, son pourcentage est décroissant à cause de
l'expansion de la superficie totale cultivée.
Le riz
Le pourcentage du riz dans le système de culture de toutes les zones est très bas même si dans la
plupart des zones, les conditions climatiques permettraient la production du riz sec. Le riz est
considéré comme un bien de luxe dans le mode d'alimentation (Abele, 1996), mais jusqu'ici, la
préférence pour le riz produit au Bénin est moins que celui importé des régions asiatiques. Des
techniques efficaces de production et de savoir-faire aussi bien que les équipements nécessaires de
transformation après la récolte ne sont pas suffisamment disponibles (MDR, 1994). Après la
dévaluation, la production du riz au Bénin a connu une augmentation à cause des différences de prix
résultant dans l'accroissement de la superficie totale sous riz d'environ 5800 ha au Bénin (de 8400
ha en 1993 à 14200 ha en 1997). Jetant un coup d'œil sur le type de culture de chaque zone agro
écologique, la proportion du riz varie entre 0 et 4%.
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Les tubercules
Le manioc
Parmi les tubercules, le manioc a la plus grande importance. Alors qu'il est à peine trouvé dans le
Nord sec, son pourcentage dans le système de culture est croissant avec l'humidité du Centre au
Sud. Dans la zone 5, il atteint une proportion de 13%, dans les zones 6, 7 et 8, le pourcentage est
19%, 22% et 14% respectivement. Comme expliqué plus haut, le manioc suit souvent le maïs sur
les sols dégradés. Du moment où le tubercule contient l'acide hydrocyanique toxique, la
transformation est nécessaire avant consommation. Dans la partie sud du Centre et dans le Sud, la
transformation du manioc en gari (repas) et tapioca (amidon) génère un revenu de subsistance. Une
importante quantité de gari est commercialisée dans les pays voisins. Comme les tubercules de
manioc peuvent être gardés dans le sol pendant plusieurs mois, il est souvent utilisé comme
nourriture de réserve sur le marché local (Beck, 1995). A cause du prix relativement bas et la
préparation facile du gari et de tapioca, il est important dans les habitudes alimentaires des
populations et surtout ceux à faible revenu.
L’igname
L’igname est le principal tubercule dans le Nord et le Centre du Bénin à cause des conditions de
production. Il exige de bonnes conditions édaphiques et est de préférence produit sur des terres
défrichées. Il n'est pas rencontré dans la zone 1. Dans les autres zones 2, 3 et 4 du Nord, il atteint la
proportion de 6%, 18% et 20% respectivement. Au centre, dans la zone 5, il est cependant de 12%
tandis que dans les zones du Sud, le pourcentage est entre 0 et 1%. L'igname peut être directement
consommée et est appréciée comme une culture alimentaire dans tout le pays.
Les légumineuses
Le haricot et l'arachide
Parmi les légumineuses, l'importance des haricots et de l'arachide dans le système de culture est
égale. Dans la rotation, tous deux sont appréciés pour l'amélioration de la fertilité du sol. Pendant
que les haricots sont principalement produits pour l'autoconsommation ou pour le marché local,
l'arachide est aussi une culture de rente pour sa production d'huile. Dans le Nord, les types de
culture de toutes les zones ont une proportion de haricots entre 3% et 9% de l'arachide entre 3% et
11%. En considérant ensemble toutes les deux légumineuses, les zones 1 et 4 avec des conditions de
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production moins favorables ont une proportion de 14% et 16% respectivement tandis que les zones
2 et 3 ont une proportion de 11% et 7% seulement. Dans la zone 5, les haricots atteignent un
pourcentage de 10% et l'arachide 9%. Dans le Sud, le pourcentage le plus élevé est rencontré dans
la zone 6 avec 6% et 12% suivie par la zone 7 avec 11% et 4% pour les haricots et l'arachide
respectivement. La zone 8 à une proportion relativement petite de légumineuses dans le système de
culture avec 4% de haricots et d'arachide chacun.
Le coton
Sur le coton, les intervalles de rendement et leurs distributions régionales indiquent les zones agro
écologiques avec leurs différents potentiels de production. Au Nord et au Centre, les zones 2, 3 et 5
sont caractérisées par un potentiel élevé de production, un pourcentage élevé de coton (38, 30 et
24% respectivement) et une superficie de plus de 70 000 hectares cultivée en coton dans chaque
zone. Ces trois zones forment la ceinture cotonnière suivies des parties Nord avec environ 20 000
hectares de coton dans la zone 6. Le sud est trop humide pour la culture de coton. Toutefois, le
coton est très bien apprécié par les paysans à cause de l'organisation de la livraison des marchés
d'intrants et des produits de récolte du coton. Dans toutes les zones, on observe une expansion
rapide des superficies cultivées en coton depuis 1994 à cause de la dévaluation avec son effet positif
sur la compétitive du marché du coton béninois et le prix fixé relativement élevé pour les
producteurs de coton
VII Contraintes et opportunités liées à la production de maraicher dans la zone
de pêcherie
A Contraintes liées à la production de maraicher dans la zone de pêcherie
La production de tomate et de chou au Sud-Bénin est confrontée à plusieurs contraintes. Elles sont
à la fois communes au secteur du maraîchage. Parmi ces contraintes, on peut citer :
- les problèmes liés aux domaines exploités (pénurie et insécurité foncière) ;
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- les difficultés d'approvisionnement en intrants, surtout les intrants spécifiques au
maraîchage (produits phytosanitaires, fertilisants, semences) ;
- la forte pression parasitaire liée en partie aux conditions agro-climatiques ;
- le faible niveau d'équipement des exploitations, et le problème de maîtrise de l'eau ;
- la faible organisation des maraîchers, et de la filière en générale ;
- les difficultés de commercialisation ;
- les difficultés d'accès au crédit agricole.
B Opportunités liées à la production de maraicher dans la zone de pêcherie
A côté de ces contraintes, il existe au Sud-Bénin, des opportunités à la production de tomate et de
chou. Au nombre de ces opportunités, on peut citer :
- le maraîchage retenu par l'Etat béninois, comme filière prioritaire à promouvoir ;
- l'existence de zones favorables au développement du maraîchage (bas-fonds, sable côtier) ;
- la proximité de la demande provenant surtout des centres urbains ;
- la possibilité d'approvisionnement en intrants agricoles dans les pays voisins (Togo, Ghana,
Nigéria) ;
- la possibilité d'écouler la tomate et le chou à l'extérieur (Togo, Ghana, Burkina Faso,
Nigéria) ;
- l'existence de structures d'encadrements et de formations techniques, et de projets d'appui aux
maraîchers ;
- l'existence de produits biologiques développés par la recherche (bio pesticides et extraits aqueux
botaniques) pour le contrôle des ravageurs des cultures ;
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- l'existence d'un marché sous régional dans le cadre de l'intégration économique sous régionale
(UEMOA).
VIII Les principaux problèmes environnementaux de la zone des pêcheries
Comme problèmes environnementaux au sein de la zone des pêcheries, on peut citer
- les inondations,
- l’ensablement des plans et cours d’eau,
- la mauvaise gestion des déchets,
- l’envahissement des plans et cours d’eau
- la dégradation de la mangrove,
- les problèmes d’assainissement
CONCLUSION
Malgré sa petite superficie, la zone des pêcheries disposes d’une population importante qui
constitue son potentiel humaine moteur de son développement. Des actions sociales doivent être
mises en œuvre par les autorités afin du développement durable de ladite zone
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