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IUFM DE BOURGOGNE Concours de recrutement des professeurs des écoles Les Sciences et la Maîtrise du Langage à l'Ecole Primaire Anne-Laure Carré PE 2 E Directeur de mémoire: Jean-Charles ALLAIN 2004-2005 n° de dossier : 04STA00162

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IUFM DE BOURGOGNE

Concours de recrutement des professeurs des écoles

Les Sciences et la Maîtrise du Langage

à l'Ecole Primaire

Anne-Laure Carré

PE2E

Directeur de mémoire: Jean-Charles ALLAIN

2004-2005 n° de dossier : 04STA00162

SOMMAIRE

Introduction p 1

I. Les sciences et la maîtrise de la langue et du langage

à l'école primaire p 3

1. Comment la transversalité est-elle évoquée dans

les programmes de 2002? p 3

1.1 L'école maternelle p 3

1.2 Le cycle des apprentissages fondamentaux p 4

1.3 Le cycle des approfondissements p 5

2. L'initiation à la démarche scientifique p 7

2.1 Les moments de l'oral p 8

2.2 Les moments de l'écrit p 10

2.3 Le statut de la recherche documentaire p 11

3. Le rôle du maître p 12

3.1 Un rôle complexe p 12

3.2 Organiser la communication p 12

3.3 Reformuler les propos des élèves p 13

3.4 Favoriser l'écrit p 13

II. Quelles compétences langagières peuvent être

développées à travers l'enseignement des sciences ? p 14

1. Présentation des séquences de sciences mises

en place lors des stages p 14

1.1 Les feuilles en grande section de maternelle p 14

1.2 Le tri des déchets en moyenne et grande sections

de maternelle p 15

1.3 Une première classification animale en grande section

de maternelle p 15

1.4 La digestion en classe de CM1 p 16

2. Les diverses dimensions à prendre en compte

pour travailler l'oral p 16

2.1 La dimension interactionnelle p 16

2.1.1 Participer à un oral collectif où interviennent

le maître et les élèves p 17

2.1.2 Les interactions maître/élèves p 19

2.1.3 Les interactions élèves/élèves p 20

2.2 Les conduites discursives p 22

2.2.1 Décrire p 22

2.2.2 Argumenter/ Justifier/ Réfuter p 23

2.3 La dimension communicationnelle p 24

2.4 Les caractéristiques syntaxiques et lexicales p 25

3. Les compétences langagières écrites p 25

3.1 Se familiariser avec le français écrit à l'école

maternelle p 25

3.1.1 La dictée à l'adulte p 25

3.1.2 Prendre des repères sur l'écrit p 26

3.2 Le cahier d'expériences p 27

4. L'évaluation des compétences langagières p 29

Conclusion p 30

Bibliographie p 32

Annexes p 33

INTRODUCTION

Comme l'écrit André Giordan (1999), une culture scientifique est devenue nécessaire,

aussi bien au niveau professionnel où la maîtrise de certains savoirs scientifiques et

techniques est maintenant indispensable, qu'au niveau personnel et social pour toutes les

questions se rapportant à l'environnement (pollution, trou dans la couche d'ozone, nucléaire),

au domaine médical (antibiotiques, épidémies), aux organismes génétiquement modifiés, à la

maîtrise des énergies.

Ainsi selon lui, "la capacité à se questionner, à analyser, à envisager des conséquences

devient une exigence de premier plan". D'où une éducation scientifique qui intervient dès le

plus jeune âge afin que soit "valorisée l'acquisition d'une attitude où l'étonnement, la

confiance en soi et l'esprit critique sont mis en avant".

Etant très intéressée par les disciplines scientifiques, j'ai donc choisi d'aborder le thème des

sciences dans mon sujet de mémoire.

De plus, ayant enseigné une année dans le cadre du dispositif du CP renforcé pour la

lutte contre l'illettrisme, il me semblait important de choisir comme thème de mémoire

l'articulation entre l'enseignement des sciences et la maîtrise du langage. En effet, cette année

m'a permis d'être confrontée aux difficultés de certains élèves pour entrer dans la lecture et

l'écriture. J'ai constaté qu'en travaillant la maîtrise de la langue par l'intermédiaire de

différentes disciplines, en particulier les sciences, cela permettait de motiver et d'intéresser les

enfants et ainsi de les faire progresser.

Dans les programmes de 2002, dès le préambule, sont définis les deux grands axes

structurant l'enseignement primaire : la maîtrise du langage et de la langue française et

l'éducation civique. "Transmettre la langue nationale est l'objectif fondamental".

C'est également pour cette raison que je souhaite m'interroger sur la problématique suivante :

quelles compétences langagières peuvent être développées à travers l'enseignement des

sciences ?

Tout d'abord, dans une partie plutôt théorique, je m'intéresserai aux programmes de

2002 : quelle place l'enseignement du langage occupe-t-il dans celui des sciences ? Ensuite je

parlerai plus particulièrement du Plan de Rénovation des Sciences et de la Technologie à

1

l'école et de la démarche scientifique envisagée à l'école primaire. Enfin je m'interrogerai sur

le rôle du maître dans l'acquisition de certaines compétences langagières par les élèves.

Dans une seconde partie, qui sera enrichie par mon expérience professionnelle, je

tenterai de répondre à la question suivante : en quoi les sciences peuvent-elles favoriser une

meilleure maîtrise du langage ? Après avoir décrit les différentes séquences de sciences que

j'ai menées pendant mes stages, j'envisagerai les différentes compétences, les interactions

langagières possibles afin de les mettre en relation avec la pratique. Et dans un dernier temps,

je poserai la question de l'évaluation.

2

I. Les sciences et la maîtrise de la langue et du langage à l'école

primaire

1. Comment la transversalité est-elle évoquée dans les programmes de 2002?

Depuis la création du plan de rénovation de l'enseignement des sciences et de la

technologie à l'école (PRESTE) en 2000, nous pouvons voir que les programmes de 2002 sont

en continuité avec ceux de 1995. En effet, nous pouvons lire dans les programmes de 1995,

dès l'introduction, une nécessité d'aborder l'enseignement de la langue française et du langage

comme un ensemble et non en tant que discipline isolée. Il est écrit : "la maîtrise de la langue

est au cœur des apprentissages. Compétence transversale fondamentale, elle s'élabore

progressivement, en s'appuyant sur des activités systématiques, mais également en se fondant

sur l'ensemble des disciplines. L'expression orale, la lecture, l'écriture,..., nourrissent les autres

disciplines et s'enrichissent de leurs apports et de leurs exigences." De même dans les

nouveaux programmes de 2002, il est souligné que "sans une bonne maîtrise du français,

comment comprendre les mathématiques, suivre en histoire, préparer une expérience ? En

retour ces disciplines doivent manifester, elles aussi, l'obsession des mots et de l'écriture: elles

sont autant d'affluents qui mènent au fleuve principal, celui de la langue nationale."

Nous pouvons donc comprendre que un des enjeux principaux de ces nouveaux

programmes (comme ça l'était précédemment) est la transversalité du français, les élèves

doivent parler, lire et écrire dans toutes les disciplines.

Je vais donc m'appuyer sur les nouveaux programmes de 2002 pour faire un état des lieux sur

la place de la maîtrise de la langue et du langage dans l'enseignement des sciences.

1.1 L'école maternelle

L'apprentissage du langage est le cœur des activités de l'école maternelle. En effet, son

rôle est d'apprendre aux élèves à parler pour évoquer des évènements passés ou à venir, mais

aussi pour communiquer des connaissances abstraites, pour s'expliquer et pour argumenter

(des compétences langagières qui sont nécessaires dans l'élaboration d'une démarche

scientifique).

3

Le langage oral est très important mais il ne faut pas oublier le contact avec des écrits

qui se fait, entre autres, grâce à la "dictée à l'adulte". Cela permet à l'enfant de mesurer les

différences entre le langage de l'oral et celui de l'écrit.

Dans le domaine "découvrir le monde" où sont explicitées les compétences

scientifiques à acquérir, nous pouvons lire que la maîtrise du langage est essentielle dans cet

enseignement. Tout au long de ce paragraphe, de nombreuses notions relevant du langage

oral peuvent être relevées. Dans le cadre de la découverte sensorielle, il est indiqué que les

enfants doivent décrire leurs impressions grâce au langage. L'exploration du monde et de la

matière les conduit à des dialogues avec l'enseignant permettant d'acquérir des connaissances

et des savoir-faire liés aux objets. Grâce à la découverte du monde vivant, les enfants repèrent

et nomment ce qu'ils observent. L'organisation, l'entretien et l'observation d'élevages et de

cultures constituent un support privilégié de verbalisation et de dialogue. Il est ajouté que

toutes les expériences peuvent être le support de débats, de discussions; au cours de ces

échanges avec l'adulte, se construit un questionnement ordonné, des représentations claires

et, finalement, des connaissances.

Le langage écrit est également mentionné dans les programmes de 2002, il commence

à se mettre en place dans le cadre de recherche d'informations dans des documentaires ou

sur des sites internet.

Pour finir, par l'intermédiaire de la découverte du monde des objets et de l'éducation à

la sécurité, l'enseignant peut aider l'enfant à trouver les mots, à dire ou à représenter (en

particulier par le dessin) ce qu'il a compris.

En suivant ces programmes de l'école maternelle, lors de mes stages, j'ai donc essayé à

travers les sciences de développer le maximum de ces différentes compétences langagières.

1.2 Le cycle des apprentissages fondamentaux

Au cycle 2, la maîtrise du langage et de la langue française reste un objectif

fondamental. Bien sur, l'apprentissage de la lecture et celui de l'écriture, qui sont

complémentaires, deviennent le support d'activités quotidiennes et systématiques (2h30 au

moins par jour), mais en lisant les nouveaux programmes de l'école élémentaire, ces

apprentissages se font aussi à travers les autres disciplines et en particulier dans le domaine de

la découverte du monde. Nous pouvons noter également que la maîtrise du langage oral doit

être en continuité avec ce qui se fait à l'école maternelle.

4

Dans le domaine de la maîtrise du langage et de la langue, se trouve un paragraphe

intéressant intitulé : "comprendre des textes documentaires". En effet, pour enseigner les

sciences, il peut être nécessaire de lire des textes informatifs ou explicatifs. Si la fréquentation

de ces types de textes est accompagnée d'explications et d'une méthodologie donnée par le

maître, ils peuvent être enrichissant pour comprendre des phénomènes scientifiques d'une

part, mais aussi enrichissant pour la maîtrise de la langue.

Dans le domaine " Découvrir le monde", de nombreux apprentissages liés à la maîtrise

du langage sont mentionnés : confronter des idées dans des discussions collectives, chercher

des réponses dans des documents imprimés ou numérisés, s'initier à un usage particulier

de l'écriture (notation rapide, légendes d'un dessin, élaboration de listes, de tableaux, d'écrits

documentaires).

Les compétences abordées à l'école maternelle restent à approfondir au cycle 2.

1.3 Le cycle des approfondissements

Au cycle 3, la maîtrise du langage et de la langue française devient un domaine

transversal, qui concerne tous les champs disciplinaires et toutes les activités scolaires.

Dans les nouveaux programmes de 2002, plusieurs choses importantes sont à noter.

- Le domaine "Découvrir le monde" des cycles 1 et 2 est maintenant scindé en

plusieurs disciplines dont les sciences expérimentales et la technologie. A travers cette

discipline, l'initiation à une démarche d'investigation se doit d'être menée par les enseignants.

Je détaillerai celle-ci dans le paragraphe suivant tout en mettant en valeur les moments de

langage oral et ceux de langage écrit.

- Il est préconisé que les élèves tiennent un cahier d'expériences, ce qui les amènera à

poursuivre l'initiation à un usage particulier de l'écriture menée au cycle 2, mais aussi à

valoriser leurs écrits personnels.

- L'initiation à la lecture documentaire se poursuit à chaque fois que cela est

nécessaire, les élèves pourront ainsi enrichir leurs connaissances sur les différents types

d'écrits scientifiques (fiche technique, compte rendu d'expérience, textes explicatifs et

argumentatifs, tableau de chiffres...).

Une grande nouveauté par rapport aux programmes de 1995 est un tableau

récapitulatif des compétences relatives au parler, au lire et à l'écrire devant être visées dans

chaque domaine.

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Il est de plus indiqué que ces compétences spécifiques doivent être prévues dans chaque

préparation d'activité et régulièrement évaluées.

J'ai reproduit le tableau des compétences spécifiques aux sciences expérimentales et à la

technologie devant être acquises à la fin du cycle 3 :

PARLER - utiliser le lexique spécifique des sciences dans les différentes situations

didactiques mises en jeu,

- formuler des questions pertinentes,

- participer activement à un débat argumenté pour élaborer des connaissances

scientifiques en en respectant les contraintes,

- utiliser à bonne escient les connecteurs logiques dans le cadre d'un

raisonnement rigoureux,

- désigner les principaux éléments informatiques.

LIRE - lire et comprendre un ouvrage documentaire, de niveau adapté, portant sur l'un

des thèmes au programme,

- trouver sur Internet des informations scientifiques simples, les apprécier de

manière critique et les comprendre,

- traiter une information complexe comprenant du texte, des images, des

tableaux...

ECRIRE - prendre des notes d'une observation, d'une expérience, d'une enquête, d'une

visite,

- rédiger, avec l'aide du maître, un compte- rendu d'expérience ou d'observation

(texte à statut scientifique),

- rédiger un texte pour communiquer des connaissances (texte à statut

documentaire),

- produire, créer, modifier et exploiter un document à l'aide d'un logiciel de

traitement de texte,

- communiquer au moyen d'une messagerie électronique.

Nous pouvons voir que les compétences langagières sont très diverses, elles sont soient

propres au domaine de la langue (lexique, connecteurs), soient utilisées dans un but

scientifique ou informatique.

6

2. Initiation à la démarche scientifique

Le contenu scientifique des programmes de 2002 repose sur le plan de rénovation de

l'enseignement des sciences et de la technologie à l'école, je rappellerai donc brièvement les

deux objectifs essentiels de ce plan:

- "l'enseignement des sciences et de la technologie doit être effectif dans toutes les

classes de cycle 3 et s'inscrit dans le cadre horaire assorti aux programmes (actuellement de

2002, soit 2h30 à 3h par semaine)

-les élèves s'interrogent, agissent de manière raisonnée et communiquent. Les élèves

construisent leurs apprentissages en étant acteurs des activités scientifiques. Le maître crée

des conditions d'une réelle activité intellectuelle des élèves."

Selon André Giordan (1999), la démarche scientifique expérimentale ne se limite pas

"à l'expérience pour l'expérience mais s'inscrit dans un processus d'élaboration de savoirs où

le questionnement est toujours prioritaire et la recherche d'informations nécessaire."

Les trois principaux moments forts présents dans une démarche expérimentale sont:

-une question,

- une hypothèse qui consiste à trouver une explication plausible,

- une argumentation.

Mais, dans un premier temps, cette démarche ne peut être qu'une tentative de réponse à une

question, d'où l'intérêt des conceptions initiales des élèves pour observer le décalage entre le

réel et l'idée que l'élève s'en fait.

Dans les documents d'accompagnement des programmes "Enseigner les sciences à

l'école", une démarche expérimentale s'articule également sur le questionnement des élèves

sur le monde réel. L'investigation est menée par les élèves et guidée par le maître. Elle peut

avoir lieu sous forme d'expérimentation directe, d'une réalisation matérielle (maquette,

montage), d'une observation directe ou assistée par un instrument, mais aussi de recherche sur

documents, d'enquête et de visite.

La part d'expérimentation n'étant pas toujours possible (en géologie, par exemple), je parlerai

de démarche scientifique.

7

L'opération "la main à la pâte" qui a inspiré le plan de rénovation des sciences, a pour

objectif majeur : "une appropriation progressive de concepts scientifiques et de techniques

opératoires, accompagnée d'une consolidation de l'expression écrite et orale". Nous pouvons

retrouver le même objectif dans les documents d'accompagnement : "la prise en compte du

développement des capacités d'expression, tant écrites qu'orales, est au cœur de la pédagogie

suscitée par le programme des sciences et de la technologie".

Etant donné ce souci permanent pour la maîtrise de la langue, je vais expliciter les

différents moments de l'oral et les différents moments de l'écrit dans une démarche

scientifique.

2.1 Les moments de l'oral

Je me suis basée sur le canevas d'une séquence donnée dans le document

d'accompagnement des programmes en sciences.

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ETAPES DE LA DEMARCHE

SCIENTIFIQUE

COMPETENCES A ACQUERIR

AU NIVEAU DU LANGAGE

ORAL, PAR LES ELEVES

1. Choix d'une situation de départ suscitant la

curiosité des élèves et inscrite dans les programmes

- Poser des questions.

2. Formulation du questionnement des élèves :

- émergence de conceptions initiales des élèves,

- appropriation par la classe du problème soulevé.

- Améliorer son expression orale

grâce aux interventions du maître.

- Confronter ses idées lors de

discussions.

3. Elaboration des hypothèses et conception de

l'investigation :

- élaboration éventuelle de protocole,

- élaboration d'écrits précisant les hypothèses et les

protocoles,

- formulation orale et/ou écrite par les élèves de

leurs précisions,

- communication orale à la classe des hypothèses et

des protocoles.

- Formuler des questions pertinentes.

- Formuler oralement des hypothèses

au sein du groupe.

- Apporter des précisions.

- Rapporter oralement un travail fait

en commun.

4. Investigation conduite par les élèves :

- débats internes au groupe sur les modalités de la

mise en œuvre de l'expérience,

-description de l'expérience,

- gestion des traces écrites personnelles des élèves.

- Participer à un débat interne au

groupe: -discuter,

-argumenter,

-émettre un avis.

5. Acquisition et structuration des connaissances :

- comparaison et mise en relation des différents

résultats obtenus,

-confrontation avec le savoir établi,

-analyse critique des expériences faites,

- élaboration des connaissances nouvelles acquises

en fin de séquence,

- réalisation de productions destinées à la

communication des résultats.

-Utiliser des connecteurs logiques.

-Interpréter, donner son point de vue.

-Utiliser le lexique spécifique des

sciences.

9

2.2 Les moments de l'écrit

ETAPES DE LA DEMARCHE

SCIENTIFIQUE

COMPETENCES A ACQUERIR

AU NIVEAU DU LANGAGE

ECRIT PAR LES ELEVES

1. Choix d'une situation de départ suscitant la

curiosité des élèves et inscrite dans les programmes

2. Formulation du questionnement des élèves :

- émergence de conceptions initiales des élèves,

- appropriation par la classe du problème soulevé.

-Représenter ce que l'on pense grâce

au dessin ou à l'écrit.

3. Elaboration des hypothèses et conception de

l'investigation :

- formulations orales d'hypothèses au sein des

groupes,

- élaboration éventuelle de protocole,

- formulation orale et/ou écrite par les élèves de

leurs précisions,

- communication orale à la classe des hypothèses et

des protocoles.

- Prendre des notes.

- Formuler une hypothèse par une

phrase affirmative.

- Ecrire pour préciser les hypothèses

et les protocoles.

4. Investigation conduite par les élèves :

- débats internes au groupe sur les modalités de la

mise en œuvre de l'expérience,

-description de l'expérience,

- gestion des traces écrites personnelles des élèves.

-Décrire une expérience grâce à des

schémas ou à une production écrite.

-Rédiger un compte-rendu

d'expérience ou d'observation.

5. Acquisition et structuration des connaissances :

- comparaison et mise en relation des différents

résultats obtenus,

-confrontation avec le savoir établi,

-analyse critique des expériences faites,

- élaboration des connaissances nouvelles acquises

en fin de séquence,

- réalisation de productions destinées à la

communication des résultats.

-Rechercher, se documenter,

consulter des ouvrages ou des sites

internet.

-Rédiger un texte explicatif pour

communiquer des connaissances.

-Utiliser un lexique précis.

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En résumé, le renforcement de la maîtrise de la langue et du langage est un aspect

essentiel de la démarche scientifique. Elle permet de découvrir les modalités d'un débat visant

à produire des connaissances. En effet, le questionnement, les échanges, la comparaison des

résultats obtenus, la confrontation aux savoirs établis permettent à chacun d'expliciter son

point de vue dans le but de proposer une explication sensée et acceptée par tous.

De plus, décrire ce que l'on voit, élaborer un projet d'investigation, argumenter sont des

formes essentielles du langage oral.

2.3 Le statut de la recherche documentaire

Dans une activité d'investigation, il est nécessaire que les élèves se confrontent à des

ouvrages de référence (les manuels scolaires, les documentaires scientifiques adaptés à leur

niveau), d'une part pour compléter leur recherche, et d'autre part pour vérifier, analyser leurs

résultats.

Comme le souligne les documents d'application pour le cycle 3, la confrontation au savoir

savant "consolide les connaissances acquises et contribue à l'apprentissage de stratégies de

lecture adaptées à la spécificité de ces textes". Il est donc important qu'en parallèle de

l'expérimentation soient prévues des activités de recherche documentaire.

Quelles sont les activités liées à la maîtrise de la langue qui peuvent être menées dans

le cadre d'une démarche scientifique ?

- rechercher dans un dictionnaire ou dans une encyclopédie un terme inconnu ou mal

défini,

- utiliser un index dans une encyclopédie,

- utiliser le sommaire d'un livre,

- extraire d'un article l'information intéressante,

- lire et comprendre un texte, un schéma et une illustration d'un article,

- utiliser un moteur de recherche,

- émettre un avis critique sur les données recueillies sur Internet quant à l'intérêt pour

l'investigation.

11

Il est évident qu'un élève de cycle 3 n'est pas capable d'effectuer toutes ces recherches, c'est

un apprentissage progressif qui se poursuivra tout le long de sa scolarité. Comme je l'ai écrit

ci-dessus, la recherche documentaire nécessite une stratégie de lecture qui ne peut se faire

sans un guidage et une aide apportés par le maître.

3. Le rôle du maître

Son rôle est, d'après le plan de rénovation de l'enseignement des sciences et de la

technologie à l'école, de créer " les conditions d'une réelle activité intellectuelle des élèves".

3.1 Un rôle complexe

Le maître est avant tout pour les élèves le représentant du savoir; il s'agit donc pour lui

d'être le moins partie prenante dans les discussions, sans perdre de vue que son objectif est

d'aboutir à une connaissance scientifique la moins approximative possible.

Selon J-C Allain (échos d'écoles, 2001), l'enseignant doit développer "une éducation

au débat dont il est le maître d'œuvre" où dans l'idéal les élèves se poseraient des questions

entre eux. Le maître est donc au centre des discussions pour provoquer des échanges entre

élèves, pour les stimuler, les guider, les aider, être à leur écoute, tout en laissant les élèves être

en situation de questionnement et de recherche.

3.2 Organiser la communication

"Favoriser la communication, c'est faire en sorte que les élèves s'écoutent

mutuellement." (André Giordan, 1999). L'enseignant doit donc organiser les échanges,

c'est-à-dire distribuer la parole, rappeler les consignes, rappeler la question à débattre, mettre

en attente une question, résumer les points d'accord.

Il anime mais participe aussi à la discussion, il pose des questions aux élèves en les

encourageant à s'interroger sur la pertinence et la cohérence de leurs propos. Ses interventions

permettent également d'enrichir le questionnement des élèves.

Le maître infléchit la discussion, pour cela il doit écouter et relever la moindre parole,

la moindre question qui pourrait faire repartir le questionnement.

12

3.3 Reformuler les propos des élèves

Le maître évite les malentendus en reformulant la prise de position d'un élève, en

demandant des précisions sur l'intervention d'un autre. Il aide également à reformuler les

questions pour s'assurer de leur sens. D'une façon générale, il favorise l'amélioration de

l'expression orale de ses élèves.

3.4 Favoriser l'écrit

L'un des 10 principes de la main à la pâte est que "les enfants tiennent un cahier

d'expériences avec leurs mots à eux". La mise en place de ce cahier est importante dans la

démarche scientifique car il reflète en même temps ce que l'élève pense et ses progrès au

niveau de l'organisation, de la maîtrise de la langue dans la production d'écrit. Il se compose

également de l'institutionnalisation qui est le résultat des recherches, des discussions au sein

de la classe.

Je reviendrai sur ce sujet dans la deuxième partie du mémoire.

13

II. Quelles compétences langagières peuvent être développées à

travers l'enseignement des sciences ?

Le mot oral recouvre la production orale et l'écoute, alors que pour l'écrit, on

différencie la réception qui est la lecture et la production qui est l'écriture. Brigitte Peterfalvi

et Daniel Jacobi (2003) soulignent que "l'oral s'accompagne toujours d'un écrit, d'un texte, ou

d'un schéma, ou l'écrit sert lui-même de support à une représentation orale". "L'oral et l'écrit

renvoient donc constamment l'un à l'autre."

Lors de mes stages, je me suis attachée à observer et à analyser les différentes

compétences langagières orales et écrites (mais dans une moindre mesure pour ces dernières).

1. Présentation des séquences de sciences mises en place lors des

stages

1.1 Les feuilles en grande section de maternelle

Cette séquence a été faite lors du stage en pratique accompagnée dans une classe de 26

élèves de grande section de maternelle à l'école Devosge à Dijon.

Ce travail qui était au départ essentiellement tourné vers la collecte et le tri de feuilles a dans

un deuxième temps eu un autre objectif : aborder la notion d'espèce végétale. Etant donné que

dans une cour de l'école, il n'y avait que des marronniers et dans une autre cour que des

érables, il était aisé d'aborder cette notion : un arbre n'a qu'un seul type de feuille, d'après cette

dernière nous pouvons reconnaître l'espèce végétale.

Cette séquence est composée de 5 séances décrites en annexe 1 (p.34). Elle a permis

de développer les compétences scientifiques suivantes :

-collecter,

-faire un dessin d'observation,

-légender un dessin,

-proposer des critères de classement.

Mais aussi, de développer des compétences langagières qui font l'objet de ce mémoire.

14

Parallèlement, en arts visuels, les élèves ont manipulé les feuilles : ils les ont utilisées

comme des pochoirs, ce qui leur a permis de bien voir la forme des feuilles; ils ont fait des

empreintes avec de la craie grasse pour mettre en évidence les nervures.

1.2 Le tri des déchets en moyenne et grande sections de maternelle

J'ai proposé cette activité à des enfants de moyenne section (10 élèves) et de grande

section (14 élèves) à l'école maternelle de Bressey-sur-Tille. L'objectif de cette séquence était

de sensibiliser les enfants aux problèmes de l'environnement en particulier sur le tri sélectif

des déchets. Elle est composée de cinq séances : trois sont communes aux deux niveaux, une

séance de langage est réservée aux moyens, la première partie de la dernière séance permet

d'évaluer les élèves de grande section (Annexe 3, p37).

Le moment de l'accueil des enfants m'a permis de travailler individuellement avec eux,

ils devaient me dire ce qui était représenté sur leur dessin.

Ils ont tout d'abord trié des déchets (des bouteilles en plastique, en verre, des emballages en

carton, en plastique, des boîtes de conserve, des journaux), afin de se rendre compte des

différents matériaux utilisés. Pour garder une trace écrite, il était nécessaire que j'utilise des

représentations sur papier (des images issues de magazines publicitaires), il a donc fallu faire

le lien entre le déchet réel et son image ("Que jette-t-on après avoir mangé un yaourt ?").

Pour finir, une synthèse collective a été faite pour apporter des éléments de réponse à le

question suivante : pourquoi recycler ?

1.3 Une première classification animale en grande section de maternelle

Dans la même classe, j'ai profité du moment de sieste des moyens pour travailler sur

un projet de sciences avec les grands. Il s'agissait d'élaborer une première classification

animale, j'avais choisi de travailler sur les reptiles, les oiseaux et les mammifères. Pour cela,

les élèves avaient besoin de trouver des caractéristiques communes aux animaux de chaque

classe.

De plus, l'aboutissement du projet était de présenter ce travail aux élèves de moyenne section.

Il a donc fallu faire des affiches qui ont servi de supports pour la présentation orale. Ces six

séances ont permis de travailler une compétence langagière spécifique qui est de

communiquer des connaissances nouvelles à d'autres (Annexe 4, p42).

15

1.4 La digestion en classe de CM1

Dans cette classe de CM1 de l'école Paul Bert à Chenôve, j'ai poursuivi la

programmation donnée par la maîtresse titulaire. Le premier créneau de sciences étant réservé

à l'évaluation du sujet étudié précédemment "Le rôle des dents", la séquence sur la digestion

n'occupait donc que cinq séances (Annexe 6, p45).

Les élèves avaient de nombreuses interrogations touchant plutôt le domaine médical :

"Pourquoi peut-on avoir un trou dans l'estomac?", "Pourquoi on digère mal quand on mange

couché ?". Etudier la digestion est un thème difficile pour les enfants de cet âge, en effet les

relations existantes entre les organes et le sang ne sont pas toujours bien comprises.

Pour cette séquence, je n'ai pas appliqué la démarche expérimentale puisque ce sont

des lectures documentaires qui ont permis aux élèves de proposer des expériences et de les

mettre en place. Dans ces conditions, ils se sont quand même interrogés sur la réalisation

d'une expérience et quelles conclusions pouvaient être dégagées. Je n'ai pas eu le temps

d'évaluer cette séquence, mais une des traces écrites proposées m'a permis de me faire une

idée sur ce qu'ils avaient compris et retenu, en particulier le vocabulaire scientifique. A la

dernière séance, je leur ai donné un texte à trous à compléter individuellement que nous avons

corrigé et commenté ensemble.

2. Les diverses dimensions à prendre en compte pour travailler l'oral

Pour m'aider à construire cette partie de mon mémoire, je me suis beaucoup appuyée

sur les publications de l'INRP dans ASTER n° 37- Interactions langagières (2003).

2.1 La dimension interactionnelle

Je rappelle brièvement le rôle du maître lors de ces échanges :

-organiser les tours de parole afin de préserver l'écoute,

-susciter des reformulations et en produire lui-même si c'est nécessaire.

Ayant effectué deux stages en école maternelle, l'enseignement des sciences a permis

d'installer des moments propices à l'acquisition de compétences langagières orales.

16

2.1.1 Participer à un oral collectif où interviennent le maître et les élèves

En effet, les élèves doivent apprendre à :

- attendre et prendre leur tour de parole :

De la maternelle au cycle des approfondissements, ce sont deux compétences

langagières essentielles qui demandent un apprentissage continu et progressif (on ne peut pas

demander la même attention à des élèves de moyenne section, où la durée d'une discussion ne

peut guère excéder 15 minutes, qu'à ceux de CM1).

Lors de ces échanges collectifs, le maître joue un rôle important puisque c'est à lui de gérer les

tours de parole. Par conséquent, cela entraîne souvent des interventions de sa part. Lors de

mes stages, j'étais souvent amenée à demander le silence, à réguler les échanges afin d'obtenir

de bonnes conditions de travail suscitant l'écoute. Les phrases les plus souvent employées

étaient : "Chut! On n'entend pas untel!", "Tu le laisses parler, c'est ton tour après!"," Vas-y,

maintenant tu peux nous expliquer ce que tu voulais dire."

Les inconvénients de ces interventions, même si elles sont nécessaires, sont de perdre la

spontanéité des échanges entre les élèves et de favoriser les interactions maître/élèves. Il faut

donc toujours laisser un espace de liberté d'expression pour les élèves, qui peut avoir lieu

pendant le travail en groupe plutôt qu'en collectif.

-intégrer des éléments d'informations donnés par d'autres élèves ou par le maître :

La première compétence à faire acquérir aux enfants est d'écouter autrui. Une fois que

les enfants ont compris qu'il faut s'écouter mutuellement pour enrichir ses connaissances et

progresser, ils sont tout à fait capables d'intégrer des informations données par les autres.

Par exemple, lorsqu'un enfant de grande section décrit son dessin de serpent

(représentation initiale ), il nous a dit qu'il avait dessiné des tâches sur son corps, un autre lui a

répondu : "Ah,oui! C'est comme des écailles...". Ce deuxième enfant n'avait pas dessiné

d'écailles sur son serpent, mais le fait de voir et d'entendre la description du premier lui a fait

penser à cet élément.

17

La confrontation des représentations initiales de la séquence "Elaboration d'un premier

classement des animaux", a été un moment de langage très riche où chaque dessin a permis

d'enrichir les connaissances de chacun.

-reformuler ses paroles :

Les reformulations interviennent à plusieurs niveaux. Tout d'accord, pour bien se faire

comprendre, un élève est quelquefois amené à reformuler ses paroles tout seul.

Un élève de CM1 donne les conclusions de son expérience, il nous dit : "On a écrasé une

biscotte, c'est comme les dents..."

Un autre élève lui pose la question : "C'est comme les dents, quoi ?"

Le premier doit donc reformuler son propos en apportant des informations supplémentaires :

" C'est comme les dents quand on mastique, ça broie la biscotte."

Ensuite, j'ai noté que les élèves employaient souvent le pronom personnel "il" sans

qu'il y ait de référent, ce qui entraîne des problèmes de compréhension, des confusions. Il est

donc nécessaire de les refaire formuler pour qu'ils utilisent le terme adéquat.

Par exemple, quand un élève me dictait individuellement ce qu'il avait dessiné pour répondre

à la question : "Dis-moi ce que tu as jeté. Où l'as-tu jeté et que s'est-il passé après ?"

Il me dit : "J'ai jeté un mouchoir dans la poubelle, il a pris la poubelle."

Je lui demande : "Qui c'est "il"?"

Il me répond : "C'est le camion de poubelle!" (Pour lui, c'est évident.)

Je lui dit : "Alors, qu'est ce que j'écris, reprends depuis le début?"

L'élève : "J'ai jeté un mouchoir dans la poubelle. Le camion de poubelle l'a ramassée."

-poser des questions pertinentes :

Nous pouvons déjà nous poser la question suivante : qu'est-ce qu'une question

pertinente ? En effet, les élèves de CM1 avaient de nombreuses interrogations relevant du

domaine médical, par exemple: "On peut avoir un trou dans l'estomac, comment ça se fait ?"

Ce n'est pas une question pertinente par rapport à notre sujet d'étude qui est la digestion, mais

cela reste une question qui ne doit pas rester sans réponse. Je leur est donc proposé de

rechercher dans une encyclopédie plus tard.

18

Dans la démarche expérimentale, le questionnement des élèves est une phase

importante. Malheureusement, je n'ai pas réussi à ce que les élèves se posent des questions

(en tout cas celles que je jugeaient essentielles de poser) et émettre des hypothèses sans mon

intervention.

Je peux donc noter un de mes défauts (sûrement dû au manque d'expérience et au manque de

temps), qui est d'avoir des questions prêtes à l'avance, ce qui m'empêche de faire émerger ce

questionnement nécessaire à toute élaboration de démarche expérimentale.

-utiliser un lexique approprié :

Les élèves de CM1 connaissaient pour la majorité d'entre eux les noms des organes

du tube digestif, ce lexique était donc utilisé à bon escient. En revanche, il leur était beaucoup

plus difficile de conclure sur les expériences. En effet, faire un lien entre le matériel utilisé,

l'expérience elle-même, et ce qui se passe en réalité n'est pas chose aisé. Comme par exemple,

associer le filtre à café à la paroi de l'intestin, replacer le lexique dans le compte-rendu de

l'expérience (que se passe-t-il dans les différents organes, quelle est l'action des sucs

digestifs ?) (Annexe 8, p 51, p 52, p 53).

Pour la séquence, sur le tri des déchets avec les moyennes et grandes sections de

maternelle, il y avait de nombreuses confusions entre décharge, poubelle, déchetterie. Souvent

la décharge et la déchetterie étaient associées, le terme de recyclage n'était pas connu.

Il était donc nécessaire de faire une mise au point explicative sur ces différents mots. Ainsi les

élèves de grande section arrivaient à la fin de la séance à utiliser le mot approprié. Par contre,

certains élèves de moyenne section ne faisaient toujours pas la différence entre l'utilisation du

terme décharge et celui de poubelle.

Utiliser un lexique approprié pour s'exprimer lors d'un échange est donc une

compétence du domaine de la maîtrise de la langue à travailler lors de l'enseignement des

sciences étant donné le vocabulaire spécifique à acquérir dans cette discipline.

2.1.2 Les interactions maître/élèves

Les échanges entre les élèves et le maître sont les plus nombreux, le maître étant

considéré comme le référent. Pendant les moments collectifs ce type d'interaction est

19

privilégié, mais il peut être intéressant de travailler individuellement avec un élève ou en petit

groupe dans un atelier de langage. C'est ce type d'activité que je vais analyser plus en détail.

Après les deux premières séances sur le tri des déchets communes aux élèves de

moyenne et de grande section, j'ai mis en place un atelier de langage où participaient 5 élèves

de moyenne section. Les objectifs de cet atelier étaient de décrire des images et de les trier

d'après les critères définis pour le tri des déchets.

Le déroulement était le suivant :

-dans une première phase, je propose aux élèves 3 boîtes en carton, une jaune, une

verte, une grise; des objets divers (une bouteille en plastique, une en verre, un emballage en

carton, une boîte de conserve, des pelures d'orange).

Les élèves manipulent les objets et commencent à les mettre dans les boîtes. A ce moment,

j'interviens et je leur demande ce qu'ils font, ils me répondent qu'ils trient et mettent les

"choses" dans les boîtes. A la question : "Que représente les boîtes?", ils me répondent en

cœur : "les poubelles!".

-dans une deuxième phase, je leur demande de m'expliquer leur classement. La

justification attendue est de me dire quelle est la matière de l'objet : en verre, en carton, en

plastique, en métal ou autre.

Les enfants qui s'interrogeaient entre eux, qui se contredisaient quelquefois quand ils n'étaient

pas d'accord jusqu'alors, à partir de ce moment où je leur demande de justifier leur choix, ne

communiquent plus entre eux mais ne s'adressent qu'à moi.

-dans une troisième phase, je propose des images représentant des aliments, des

emballages. Les enfants doivent décrire ce qu'ils voient, quel est le déchet qui va leur rester,

dans quelle poubelle il le jette et pourquoi.

Les enfants parlent chacun leur tour, les échanges sont essentiellement entre un élève et moi,

il semble qu'ils attendent que je confirme leur choix. En effet, un autre élève n'intervient que

quand je demande des précisions ou d'affirmer son choix.

2.1.3 Les interactions élèves/élèves

En collectif, les réels échanges entre les élèves qui sont productifs pour l'activité sont

rares. En maternelle, il y a souvent des dérives, les élèves ne sont plus dans le sujet. Une

intervention qui au départ était intéressante, peut rapidement entraîner des propos hors sujet

de la part d'autres élèves. Par exemple, dans la séquence sur la classification animale, alors

20

que les élèves sont en train d'énumérer les caractéristiques d'un oiseau, un élève me dit : "ma

mamie, elle a une perruche!", je lui demande : "Que peux-tu nous dire sur cet oiseau?", il

continue :"Il a des plumes...jaunes et un bec".

En même temps, deux élèves discutent, je leur demande de quoi ils parlent. Le premier me

dit: " Moi aussi, j'ai un chien". Et à ce moment là, tous les élèves veulent me raconter quel est

leur animal domestique, comment il s'appelle, etc.

Il n'est donc pas facile de gérer toutes les interventions des élèves et en particulier, celles qui

ont lieu entre eux.

Le travail en groupe permet aussi de développer des compétences langagières, mais

ces échanges sont plus durs à analyser. J'ai quand même pu entendre des échanges

constructifs à l'intérieur des groupes.

Dans l'activité de tri des déchets, les élèves de grande section sont assez autonomes, ils

arrivent à se mettre d'accord et à élaborer entre eux des critères de classement (les matériaux

des déchets).

Par contre, les élèves de moyenne section ont tendance à s'approprier un objet et à le garder,

ce qui ne facilite pas les échanges entre eux. Ils ont besoin de mon aide pour trier, mais

surtout pour les maintenir dans le travail et pour garder en mémoire les critères choisis au

début (la forme des objets: les bouteilles ensemble, les boîtes ensemble).

Si ce travail de groupe a dans l'ensemble plutôt bien fonctionné, ce n'est pas toujours

le cas. En effet, lors de la séquence sur les feuilles avec des élèves de grande section, le

premier travail en groupe a été difficile :

-chaque élève prenait quelques feuilles et les classait seul, il n'y avait donc pas

d'échanges,

-un élève faisait son classement et l'imposait aux autres sans que ces derniers puissent

émettre un avis ou proposer autre chose.

Il a donc été nécessaire, lors de la deuxième séance, de remettre en place ce travail en

expliquant à nouveau que les élèves devaient travailler ensemble dans le but d'échanger leur

avis.

En CM1, même si les élèves sont plus âgés, les discussions ne sont pas plus faciles.

Quand ils travaillent à deux, souvent, l'élève qui a le plus de facilités va aider l'autre, ce sont

donc des échanges à sens unique: le premier explique au deuxième qui écoute et note.

21

En revanche, quand les élèves sont plus nombreux, les interactions entre eux sont riches. A la

suite de la mise en place des expériences, je leur ai demandé de faire une conclusion

commune (Annexe 8, p 51, p 52, p 53). Pour la faire, ils ont décrit le schéma de leur

expérience (chaque élève a fait son schéma individuellement), puis ils ont donné leur avis sur

la conclusion à tirer. Les échanges ont porté sur le contenu même de celle-ci, mais aussi sur

la syntaxe: comment allaient-ils l'écrire pour qu'elle soit compréhensible par les autres ?

Pour conclure, la dimension interactionnelle est fortement en relation avec un autre

domaine transversal: "Vivre ensemble" où le respect, l'écoute, la prise en compte d'autres

opinions sont des compétences fondamentales.

2.2 Les conduites discursives

C'est-à-dire apprendre à décrire, à argumenter, à justifier, à réfuter.

2.2.1 Décrire

A tous les niveaux de l'école primaire et dans toutes séquences de sciences, les élèves

doivent décrire ce qu'ils voient ou ce qu'ils font. Cet apprentissage est accompagné de

reformulation par le maître ou par l'élève lui-même, de demande de précision.

J'ai relevé les nombreuses situations où l'élève est amené à décrire. Au CM1, il devait décrire

ses impressions quand il mangeait une biscotte; décrire ce qu'il voyait sur une radiographie,

sur un schéma; décrire une expérience.

En grande section, les élèves ont décrit les différentes parties d'une feuille en essayant de les

nommer; ils ont utilisé des adjectifs pour décrire la forme des feuilles (dentée ou arrondie).

Lorsqu'ils ont élaboré la classification animale, ils devaient décrire ce qu'ils avaient dessiné

lors des représentations initiales; décrire ce qu'ils observaient sur une photographie.

Les moments de description sont variés et permettent de montrer aux enfants que le

texte descriptif en sciences obéit à des règles qui ne sont pas les mêmes que celles pour un

texte narratif. En effet, les phrases sont courtes et souvent simples au niveau grammatical, les

mots doivent être précis ( d'où l'intérêt de travailler sur le lexique), il peut y avoir un ordre à

respecter qui est dicté par le déroulement des expériences ( on ne décrit pas la deuxième

avant la première), ou par l'ordre des questions posées (dans le recueil de conceptions initiales

22

sur les déchets, je leur demande: "qu'as-tu jeté, où l'as-tu jeté, que se passe-t-il ensuite? Les

élèves doivent décrire leurs dessins dans cet ordre). (Annexes 3a, p 39;3b, p 40; 3c, p 41)

2.2.2 Argumenter/Justifier/Réfuter

L'apprentissage est difficile avec des maternelles, mais les élèves de grande section,

grâce à l'élaboration d'affiches, sont capables de m'expliquer pourquoi un chat est un

mammifère : il ne pond pas d'œuf, les petits sont nourris par la mère, il a des poils. Même si

cette explication a été élaborée ensemble, les élèves peuvent s'en servir pour justifier le fait de

mettre l'image du chat dans la colonne des mammifères.

A un autre moment, ces élèves ont exposé et justifié leur choix, pendant la séance sur le tri

des déchets, le rapporteur d'un groupe nous a dit : "On a mis les bouteilles et les bocaux

ensemble parce qu'ils sont en verre".

C'est donc une première étape vers l'argumentation.

Par contre, les élèves de moyenne section décrivent, exposent mais ne justifient pas.

Certains enfants réussissent à la fin de la séquence, quand je les sollicite, à me dire pourquoi

ils mettent la bouteille en verre dans la poubelle verte mais ce n'est pas évident pour tous.

Une des compétences de la maîtrise du langage dans le domaine des sciences

expérimentales et de la technologie est de "participer activement à un débat argumenté pour

élaborer des connaissances scientifiques en en respectant les contraintes (raisonnement

rigoureux, examen critique des faits constatés, précision des formulations, etc.)".(Programmes

de 2OO2)

La confrontation des représentations initiales, l'élaboration d'expériences, le travail en

groupe, a permis aux élèves de CM1 de :

-justifier leur point de vue, leurs prises de positions,

-prendre en compte d'autres points de vue possibles,

-justifier son raisonnement dans l'élaboration d'une expérience,

-argumenter grâce à l'apport de documents.

23

2.3 La dimension communicationnelle

C'est la capacité à adapter sa parole à l'interlocuteur dans un cadre social donné.

Un des objectifs de la séquence sur la classification animale est de présenter le travail

fait par les élèves de grande section aux élèves de moyenne section qui n'ont pas participé à ce

travail.

Lors de la présentation orale, 3 élèves (1 par classe d'animaux) se sont proposés pour exposer,

l'affiche avec les images d'animaux et le nom des classes étaient à leur disposition pour les

aider .Les autres élèves de grande section ont la possibilité d'intervenir pour compléter ce qui

a été dit.

Cette dimension communicationnelle intervient également lors des synthèses après un

travail de groupe. A la fin de l'activité de tri des déchets, pour chaque groupe, un élève

rapporte ce qui a été fait. Comme je l'ai dit ci-dessus, les élèves de moyenne section ne sont

pas capables de prendre la parole devant le grand groupe, mais ils écoutent et sont intéressés

par ce que disent les autres. Il s'agit pour les rapporteurs de parler fort et de justifier si cela

est possible.

Une autre compétence est à prendre en considération dans ce genre d'échange, c'est la

confiance en soi. Pendant la mise en commun des différents critères de classement des

feuilles en grande section de maternelle, un groupe avait proposé les grandes feuilles à 5

parties (les feuilles de marronnier) et les feuilles plus petites et dentées (les feuilles d'érable).

L'élève rapporteur n'était pas capable de communiquer ces critères à toute la classe, alors

qu'auparavant, il avait su me les énoncer.

En CM1, les élèves prennent des notes par écrit d'où, ils lisent souvent leurs notes. Ce

qui entraîne un déchiffrage difficile, des phrases qui ne sont pas toujours bien construites au

niveau syntaxique et qui demande souvent une réécriture.

24

2.4 Les caractéristiques syntaxiques et lexicales

Dans les programmes, l'acquisition du vocabulaire spécifique à chaque discipline

occupe une place importante dans l'apprentissage de la langue (voir le tableau de compétences

dans la première partie). Quand les enfants énumèrent leurs critères pour décrire un serpent,

ils me disent : "le serpent se tortille par terre" qui peut être remplacé par : "le serpent rampe".

Il en est de même avec l'utilisation du mot "dents" qui sont nommées "crochets" chez le

serpent. Cet enrichissement s'est fait grâce à la lecture de documents dans une encyclopédie

adaptée aux enfants et dans un ouvrage intitulé "Les reptiles".

Il existe des différences entre la syntaxe de la langue écrite et la syntaxe du français

parlé. La dictée à l'adulte est un moyen efficace pour faire prendre conscience aux élèves ces

différences, en effet, elle fait véritablement le lien entre l'oral et l'écrit.

Par exemple, dans le langage oral, certains mots sont supprimés, comme le "ne " de la

négation qui souvent n'est pas prononcé. Il est donc utile de faire remarquer aux élèves qu'il

est indispensable de l'écrire, la phrase à l'oral : "il pond pas d'œufs" devient à l'écrit : "il ne

pond pas d'œufs".

L'organisation de la maternelle permet d'avoir des moments individuels avec l'enfant

(en particulier les moments d'accueil), qui permet d'une part d'évaluer son niveau de langage

(au niveau syntaxique, grammaticale, lexicale), et d'autre part, de reformuler ses propos tout

en lui expliquant qu'il y a une différence entre le langage oral parlé et le langage écrit: "On

n'écrit pas comme on parle".

3. Les compétences langagières écrites

3.1 Se familiariser avec le français écrit à l'école maternelle

3.1.1 La dictée à l'adulte

En maternelle, la dictée à l'adulte est "l'une des activités les plus efficaces dans ce

domaine" (programmes 2002-Qu'apprend-on à l'école maternelle).

25

Lors de la première séance sur les déchets, je souhaitais recueillir les représentations

initiales des enfants. Je leur ai donc demandé de répondre individuellement à l'aide de dessins

aux questions suivantes : "Qu'as-tu jeté dernièrement ? Où l'as-tu jeté ? Que se passe-t-il

ensuite ?" Une fois les dessins terminés, ils doivent les décrire. Sous la dictée, j'écris en leur

demandant de reformuler une phrase ou de préciser leur propos (annexes 3a, p 39; 3b, p 40;

3c, p 41 ).

J'ai observé une nette différence entre les élèves de grande section et ceux de moyenne

section quand je le leur demandais de me dicter ce qu'ils avaient dessiné. En effet alors que

ceux de grande section suivent le tracé des mots, reconnaissent des lettres constituant leur

prénom ou déjà vues, les élèves de moyenne section parlent, mais ne dictent pas et la relecture

est rarement demandée. De plus, ces derniers disent des phrases très courtes : "J'ai jeté des

papiers et des bouteilles dans la poubelle", ou énumèrent : "J'ai jeté une fleur, une bougie,

une bouteille de coca et ma poupée Morgan dans la poubelle" (Annexe 3a, p39). En revanche,

certains élèves de grande section font des dessins plus élaborés qui sont accompagnés de

formulations plus complexes : "J'ai jeté un paquet de corn-flakes dans la poubelle. Le

monsieur la vide dans son camion et met les déchets dans des caisses". (Annexe 3c, p 41)

3.1.2 Prendre des repères sur l'écrit

Dans la séquence sur la classification animale, les affiches produites par les élèves de

grande section, sont toutes construites de la même façon :

"Je sais que c'est un oiseau car :

-il a des ailes et une queue avec des plumes,

-il a un bec,

-il a deux pattes..." (Annexe 5, p 44)

Je relis les affiches à chaque début de séance, cela permet aux élèves de prendre des repères

sur ces écrits. En effet, ils remarquent que le pronom personnel "il" revient après chaque tiret.

Ils sont capables de le reconnaître dans les affiches mais aussi dans d'autres supports.

Par exemple lors d'un travail sur un album "Ourson a disparu", ils lisent le mot "il" quand je

présente les illustrations et le texte. De plus, j'ai noté l'importance de ces traces écrites, les

enfants me demandent de montrer les mots au fur et à mesure que je les lis.

Un élève s'est même interrogé sur la correspondance graphie-phonème quand j'écrivais le mot

"oiseau", il entendait le son [o] mais ne le voyait pas. Il a donc fallu que je lui explique que ce

son peut aussi se former avec les trois lettres suivantes : e, a, u.

26

Même si les enfants ne savent pas lire, la trace écrite est importante pour la

mémorisation du travail qui a été fait. A la fin de la présentation aux élèves de moyenne

section, ils souhaitent que j'expose les trois affiches au-dessus du tableau récapitulant les trois

classes d'animaux étudiées avec les photographies correspondantes.

Les écrits en sciences permettent également une première entrée dans la lecture. Les

élèves de grande section de l'école Devosge, doivent lors de la dernière séance, légender le

dessin collectif de la feuille d'érable. Après avoir fait ce travail collectivement, ils doivent le

faire individuellement. Pour cela je leur distribue à chacun, le dessin de la feuille où les

flèches sont déjà indiquées, et les étiquettes à découper (Annexe 2, p36). Le modèle reste à

leur disposition (ils peuvent donc se déplacer pour comparer leurs étiquettes et celui-ci).

Ce travail demande aux élèves de reconnaître les lettres, l'ordre dans lequel elles sont placées.

Ils peuvent également s'appuyer sur la longueur des mots, sur le nombre de mots composant

une étiquette. Dans l'ensemble, les élèves réussissent ce travail, ils placent tous correctement

le titre (c'est l'étiquette la plus grosse et certains caractères sont en gras). Par contre, quelques

uns mettent " les nervures" à la place de "la tige" et inversement, je leur demande donc de

vérifier en comparant leur dessin et le modèle affiché.

Ils doivent aussi faire attention à l'orientation des lettres, quelques élèves collent les mots à

l'envers.

3.2 Le cahier d'expériences

La classe de CM1 où j'ai fait mon stage n'avait pas de cahier d'expériences dans le sens

où l'entend la main à la pâte et le plan de rénovation des sciences (avec des écrits personnels

et des écrits rédigés collectivement pour institutionnaliser le savoir).

J'ai donc fonctionné avec des feuilles blanches pour les écrits des élèves (individuels ou

collectifs) et des feuilles de classeur pour la "leçon" à mémoriser.

Le cahier d'expériences conserve les activités scientifiques pratiquées en classe. Les

traces écrites sont personnelles ou collectives. Dans la partie personnelle, l'élève écrit ce qu'il

pense, ce qu'il a observé, ce qu'il a compris.

Lors de la première séance sur la digestion, j'ai recueilli les représentations initiales

des élèves (Annexe 7, p 48, 49, 5O). Celles-ci sont des écrits individuels sous la forme d'un

dessin légendé et d'un texte réduit à une phrase pour tous les élèves (certains ne l'ont pas

27

écrit). Les phrases sont dans l'ensemble, syntaxiquement correctes, avec un sujet, un verbe et

un complément. Bien sûr il y a des erreurs orthographiques, des erreurs au niveau des accords

sujet-verbe, un lexique non scientifique (tuyau, poche), on trouve quand même le terme

d'estomac. Cette phrase permet aux élèves de commenter leur schéma, elle n'apporte pas

d'information supplémentaire.

Les comptes-rendus des expériences sont des écrits collectifs élaborés par les élèves au sein

du groupe (Annexe 8, p 51, 52, 53). Ils ont permis de faire une synthèse collective sur les

fonctions de l'appareil digestif. Au niveau de la maîtrise de la langue, les élèves ont du mal à

argumenter, c'est donc un travail que nous avons fait oralement, en s'aidant de documents.

En ce qui concerne la trace écrite qui permet de consigner les connaissances à retenir, nous

l'avons réalisée ensemble afin que les règles orthographiques et syntaxiques soient respectées.

L'apprentissage des sciences est donc une occasion d'exercer les compétences d'écriture.

Nous pouvons nous poser la question suivante : faut-il corriger les écrits personnels ou

les laisser tels quels ?

Je pense que ces écrits peuvent servir de supports à des activités s'inscrivant dans le domaine

de la maîtrise de la langue française. Dans le cadre de l'observation réfléchie de la langue, il

est possible de s'interroger sur la manière d'écrire un texte explicatif, sur l'utilisation des

adjectifs dans une description scientifique, sur la recherche et l'utilisation d'un vocabulaire

précis.

Ainsi les écrits personnels pourront être corrigés soit à partir d'une grille réalisée par les

élèves, soit par l'intermédiaire d'un autre élève (échange des cahiers). Les mots nouveaux

peuvent également être écrits au tableau ou dans un lexique appartenant à chaque élève.

Si les écrits sont corrigés, je pense que cela doit être fait à un autre moment que l'activité

scientifique. De même, s'ils ne sont pas corrigés, il est important de prévenir les familles

comment fonctionne ce cahier de sciences : une partie est réservée au questionnement et à la

recherche individuelle de l'élève, et une partie conserve les traces écrites collectives qui sont

les connaissances à savoir.

Ainsi, Jean-Pierre Astolfi (2001) souligne que "un des problèmes majeurs rencontrés

par les élèves pour rédiger en sciences, c'est que leurs textes correspondent davantage à une

transcription de l'oral qu'au respect des structures syntaxiques de l'écrit". Il est donc nécessaire

de travailler la maîtrise de la langue pour améliorer ces écrits de type scientifique.

28

4. L'évaluation des compétences langagières

Evaluer l'écrit est bien sur quelque chose d'habituel et de plus aisé que d'évaluer l'oral.

En effet, nous pouvons facilement corriger la syntaxe, le lexique, évaluer la compréhension et

la mémorisation des mots nouveaux.

Par contre, évaluer l'oral est plus délicat. D'une part, parce que collectivement tous les

élèves ne s'expriment pas, et d'autre part, parce que les ateliers de langage demandent une

organisation rigoureuse difficile à mettre en place au cycle 3.

J'ai essayé lors de la présentation du classement animal par les élèves de grande section

d'évaluer différentes compétences langagières.

-Etre un rapporteur efficace, les 3 élèves rapporteurs ont correctement rapporté ce

qui avait été fait, les autres n'intervenaient que quand le rapporteur avait fini de parler, et ils

étaient tout le temps dans le sujet.

-Parler de façon audible qui est une compétence propre à la communication ne leur

posait pas de problème (les élèves savaient ce qu'ils avaient à dire).

-Utiliser du vocabulaire scientifique appris: les mots mammifères, reptiles, oiseaux

et classe ont été employés.

-Justifier ses propos en prenant appui sur ce qui était écrit sur les 3 affiches, par

exemple "Je sais que c'est un oiseau car il pond des œufs, il a des ailes avec des plumes...".

Ces 4 compétences s'adressaient essentiellement aux 3 rapporteurs, j'ai également essayé

d'évaluer les compétences langagières développées chez les élèves de moyenne section :

-Participer à un échange collectif, c'est-à-dire, écouter autrui, attendre son tour de

parole, et rester dans le propos de l'échange. Les deux premières compétences étaient dans

l'ensemble acquises, par contre, la troisième restait encore à travailler.

-Poser des questions pour avoir des informations supplémentaires : les moyens

intervenaient non pour questionner, mais pour répéter ce qui avait été dit ou pour réagir aux

images ("T'as vu, y a un tigre", "Il est beau, le perroquet!").

29

CONCLUSION

A travers ce mémoire, j'ai essayé de recenser les compétences langagières orales et

écrites pouvant être travaillées à partir d'un projet en sciences. Certaines compétences vont

plutôt se développer pendant les moments collectifs (écouter autrui, prendre la parole,

argumenter, justifier), d'autres, pendant des moments individuels ou en petits groupes

(décrire, expliquer, reformuler ses propos, rédiger un compte rendu).

De plus, grâce aux allers et retours que le maître organise entre l'observation du réel, la

lecture et la production d'écrits variés, l'élève construit progressivement des compétences

langagières écrites et orales, en même temps que s'élabore sa pensée.

Comme nous l'indique les programmes de 2002, la maîtrise de la langue française et

du langage peut et doit être abordée à travers toutes les disciplines. Il est donc nécessaire de

s'interroger lors de l'élaboration d'une séquence en sciences, sur les compétences langagières

que nous voulons faire acquérir à nos élèves et quels sont les objectifs dans le domaine de la

maîtrise de la langue que nous souhaitons atteindre.

Chaque moment collectif ou individuel permet d'aborder le langage de la petite section de

maternelle au cycle 3.

De plus, faire des sciences permet également d'aider les élèves avec des difficultés

scolaires. Les enfants sont généralement très curieux, il est donc facile de les intéresser à un

domaine scientifique ou technologique.

Tout enfant est capable de décrire ce qu'il observe, de se questionner sur un problème en

sciences (même s'il n'est pas capable d'y répondre). Celles-ci permettent donc de développer

dans un premier temps deux compétences langagières orales.

Bien souvent, le travail en groupe, l'élaboration de dessin d'observation, d'affiche, de compte

rendu, l'utilisation des technologies de l'information et de la communication pour une

recherche documentaire ou pour faire un document multimédia, motivent les enfants qui ont

le plus de difficultés en français.

30

Si les sciences améliorent les compétences langagières des élèves, elles interviennent

également dans l'éducation à la citoyenneté. Par la mise en place de débats au sein de la

classe ou plus modestement pendant les moments de travail en groupe, les élèves doivent

s'écouter, prendre en compte des avis différents, réfléchir ensemble à un problème posé. Tout

cela contribue à des échanges entre les élèves qui favorisent le respect et la tolérance.

31

BIBLIOGRAPHIE

ASTOLFI J-P., PETERFALVI B., VERIN A. (2001). Comment les enfants apprennent les

sciences. Ed. RETZ, Paris.

GIORDAN A. (1999). Une didactique pour les sciences expérimentales. Ed. BELIN, Paris.

PETERFALVI B., JACOBI D. (2003). Interactions langagières. ASTER, 37. INRP, Paris.

Programmes de l'école primaire. Ministère de l'Education Nationale (1995). CNDP. Savoir

livre.

Qu'apprend-on à l'école élémentaire? Les nouveaux programmes (2002). Ministère de

l'Education Nationale. CNDP/ XO Editions.

Qu'apprend-on à l'école maternelle? Les nouveaux programmes (2002). Ministère de

l'Education Nationale. CNDP/ XO Editions.

Bulletin Officiel de l'Education Nationale n° 23 du 15 juin 2000

Documents d'accompagnement des programmes. Enseigner les sciences à l'école. Cycles 1, 2,

et 3 (2002). CNDP

Documents d'application. Sciences et technologie- Cycle 3 (2002). CNDP

Echos d'écoles (janvier 2001). Inspection académique de la Côte-d'Or.

Sites Internet :

http://www.inrp.fr/lamap

http://www.eduscol.education.fr

32

ANNEXES

33

ANNEXE 1

DESCRIPTION DE LA SEQUENCE SUR LES FEUILLES

NIVEAU: Grande section de maternelle

DOMAINE

DISCIPLINAIRE

DECOUVERTE DU MONDE

OBJECTIFS: - Découvrir et observer l'environnement proche

- Aborder la notion d'espèce végétale

DEROULEMENT COMPETENCES

SEANCE 1 1. Récolte dans les 2 cours de l'école

Consigne:"On va récolter tout ce qui

vient des arbres."

2. Collectivement, observation de la

récolte. (Les fruits sont mis de côté.)

"Est-ce que les feuilles sont toutes

pareilles?"

3. Par groupe, faire des "familles" de

feuilles.

4. Synthèse collective: un rapporteur par

groupe pour expliquer aux autres élèves

le classement élaboré au sein du groupe.

-Savoir récolter

-Savoir observer

-Travailler avec les autres

-Confronter des idées

-Se mettre d'accord

-Trier

-S'exprimer devant les autres

SEANCE 2 1. Retour collectif sur ce qui a été fait

pendant la séance 1:

- quels classements ont été proposés?

-les critères de classement sont-ils

satisfaisants?

2. Par groupe, refaire des familles de

feuilles

3. Discussion collective à partir d'un

classement proposé: critère choisis: la

forme des feuilles.

4. Retour dans les cours pour voir où on

trouve les 2 types de feuilles

-Discuter

-Emettre un avis

-Trier

-Se mettre d'accord sur les

critères choisis

34

SEANCE 3 1. Individuellement, dessiner une feuille

Sur une feuille A3, les enfants dessinent

la feuille qu'ils ont choisi, celle-ci est

collée à côté.

Ce sont les premières représentations

des élèves.

2. Discussion collective à partir des

dessins qui ont été faits.

Est-ce que les dessins sont

ressemblants?

Qu'est-ce qui ne va pas?

Que faut-il bien observer pour dessiner

une feuille?

-Observer

-Dessiner

-Décrire ce que l'on voit

SEANCE 4 1. Dessin d'observation

Que doit-on dessiner?

Introduction du vocabulaire

scientifique: nervure, tige, la forme

dentée ou arrondie

2. Dessin individuel

3. Faire un dessin collectif qui servira

de trace écrite dans le cahier de sciences

-Se rappeler ce qui a été fait

auparavant

-Dessiner

-Travailler ensemble

SEANCE 5 Synthèse des 4 séances précédentes:

1. Où a-t-on trouvé les feuilles?

Dans la cour des érables et dans la cours

des marronniers.

En déduire le nom des arbres auxquels

appartient les feuilles; un arbre possède

un seul type de feuille.

2. Légender le dessin d'observation fait

collectivement lors de la séance 4.

-Retenir un vocabulaire

nouveau

35

ANNEXE 2

DESSIN COLLECTIF d'une feuille d'érable légendé individuellement par les élèves.

Les mots suivants sont à découper et à coller au bon endroit :

- les nervures,

- la tige,

- une feuille d'érable (dessin collectif).

36

ANNEXE 3

DESCRIPTION DE LA SEQUENCE SUR LES DECHETS

NIVEAU : Moyenne et grande sections

DOMAINE

DISCIPLINAIRE

Découverte du monde

OBJECTIF DE

LA SEQUENCE :

Sensibiliser les élèves aux problèmes de l'environnement par

l'intermédiaire d'une activité de tri des déchets.

DEROULEMENT COMPETENCES

SEANCE 1 Individuel

Objectif : Evaluer les connaissances

des enfants sur le thème des déchets.

Recueillir les représentations initiales

Synthèse collective.

Représenter par un ou

plusieurs dessins ce que l'on

pense.

Participer à une discussion.

SEANCE 2 Organisation en 4 groupes

Objectifs : - trier des objets

- trouver les caractéristiques

communes afin de mettre ensemble les

choses qui se ressemblent.

Travailler en groupe.

Proposer, exposer son point

de vue.

Rapporter le travail élaboré

en commun.

SEANCE 3 Dans le cadre d'une séquence de

langage avec 5 élèves.

Objectifs: -décrire une image, la

comparer avec l'objet réel,

- classer des images

Décrire une image

Déterminer quelle est la

matière de l'objet afin de le

classer.

Justifier son choix.

SEANCE 4 Une affiche représentant les 3

poubelles est au tableau.

Rappel des différentes matières que l'on

met dedans.

Classer des images selon les

caractéristiques retenues pour le tri des

déchets.

Mémoriser les critères de tri.

Mettre en relation une image

et sa forme réelle.

Trier.

37

SEANCE 5 Chasse à l'intrus : des déchets se

trouvent dans des poubelles qui ne

conviennent pas.

Evaluation pour les GS : "colorier la

gommette en jaune, vert ou gris selon

la poubelle qui convient."

Synthèse collective : pourquoi recycle-

t-on les déchets?

Argumenter

Utiliser un code couleur

Se poser des questions.

Formuler des hypothèses.

38

ANNEXE 3a

REPRESENTATIONS INITIALES SUR LE THEME DU TRI DES DECHETS.

DESSINS DES ELEVES DE MS.

J'ai jeté des bouteilles dans la poubelle

pour le verre, avec mon papa

.

J'ai jeté une fleur, une bougie, une

bouteille de coca et ma poupée Morgan

dans la poubelle.

39

ANNEXE 3b

REPRESENTATIONS INITIALES SUR LES DECHETS

DESSINS DES ELEVES DE GS.

J'ai jeté un chewing-gum dans la

poubelle jaune. Je suis allée la mettre

dehors. Après le camion de poubelle l'a

emmenée à la décharge.

J'ai jeté un carton dans la poubelle et le

camion va l'emmener à la déchetterie.

40

ANNEXE 3c

REPRESENTATIONS INITIALES SUR LES DECHETS

DESSINS DES GS.

J'ai jeté un paquet de corn-flakes dans la

poubelle. Le monsieur la vide dans son

camion et met les déchets dans des

caisses.

J'ai jeté une boîte de glace vide dans la

poubelle. Le camion de décharge vient la

chercher et l'emmène à la décharge.

41

ANNEXE 4

DESCRIPTION DE LA SEQUENCE SUR L'ELABORATION D'UNE PREMIERE

CLASSIFICATION ANIMALE.

NIVEAU Grande section (14 élèves)

DOMAINE

DISCIPLINAIRE

Découverte du monde

OBJECTIFS DE

LA SEANCE

- Elaborer une 1ère classification animale

(reptiles/ oiseaux/ mammifères)

- Présenter oralement la classification aux élèves de MS, à l'aide des

affiches

Organisation Déroulement

SEANCE 1 Collectif

Individuel

Collectif

1) Présentation du projet en sciences : "Vous allez faire

des affiches sur les animaux que vous présenterez aux

moyens".

2) Recueil de représentations initiales :

consigne : "Sur votre feuille, vous allez dessiner un

serpent, un oiseau et un lapin. En observant vos dessins,

je dois reconnaître les animaux".

3) Mise en commun : observation des dessins,

commentaires, description

SEANCE 2 Collectif

1) Début de réalisation de l'affiche "Je sais que c'est un

serpent car..."

Les propositions des élèves sont écrites au tableau

2) Observation d'un serpent dans une encyclopédie et

lecture documentaire.

Quelles sont les caractéristiques d'un serpent ?

Valider ou non les propositions déjà faites par les

élèves.

3) Dictée à l'adulte

Reformuler les propos afin que toutes les phrases

commencent par "il".

42

SEANCE 3 Collectif

Individuel

1) Lecture de l'affiche "Je sais que c'est un serpent

car..."

2) Observer les conceptions initiales sur les oiseaux

3) Commencer l'affiche "Je sais que c'est un oiseau

car..."

4) Lecture documentaire, observation de photographies

Compléter l'affiche avec les informations

supplémentaires

5) Dessin d'observation à partir de photographie (serpent

ou oiseau)

SEANCE 4

Collectif

Objectif : comparer et trouver des caractéristiques

communes à différents mammifères.

1) Observation des dessins de lapin

2) Connaissez-vous des animaux qui ressemblent aux

lapins ? Pourquoi ?

3) Proposer des photographies d'animaux.

Formuler des caractéristiques communes

Quelle est cette grande "famille".

4) Réalisation de l'affiche : "Je sais que c'est un

mammifère car..."

SEANCE 5

Collectif

Individuel

Collectif

Objectif : classer les animaux selon les caractéristiques

données précédemment

1) Rappel des connaissances, lecture des 3 affiches.

2) Revenir sur le terme de reptile, que regroupe-t-il ?

3) Classer des images d'animaux sur une affiche divisée

en 3 colonnes.

4) A tour de rôle, un enfant pioche une image et vient la

placer dans une colonne en justifiant son choix

5) Attribuer à chaque colonne le nom scientifique de

chaque classe.

SEANCE 6 Collectif Objectif communicationnel : présenter la classification

aux élèves de MS.

43

ANNEXE 5

AFFICHES REALISEES PAR LES ELEVES DE GS :

Je sais que c'est un serpent car :

- il a des écailles,

-il mord avec ses crochets,

-il a une langue fourchue pour sentir,

-il est long,

-il rampe pour se déplacer.

Je sais que c'est un oiseau car :

-il a des ailes et une queue avec des plumes,

-il a un bec,

-il a deux pattes,

-il mange des graines, des vers de terre,

-il peut pincer avec son bec,

-il vole (presque tous),

-il pond des œufs.

Je sais que c'est un mammifère car :

-il ne pond pas d'œuf,

-les petits sont nourris avec le lait de leur mère,

-il a quatre pattes ou deux mains et deux jambes,

-il a des poils.

44

ANNEXE 6

DESCRIPTION DE LA SEQUENCE SUR LA DIGESTION

NIVEAU CM1

DOMAINE

DISCIPLINAIRE

Sciences expérimentales et technologie

THEME Le corps humain et l'éducation à la santé

OBJECTIF Comprendre et retenir les principes élémentaires d'une des

fonctions de nutrition : la digestion.

Organisation Déroulement

SEANCE 1 Individuel

Collective

1) Recueil des conceptions initiales

2) Analyser ces représentations

-les classer

-questions des élèves à partir de ces dessins

SEANCE 2

Collective

Par deux

Collective

Objectif : observer le trajet des aliments

1) Une question posée : "Y-a-t-il un ou deux

tuyaux, un pour les liquides, un pour les

solides ?"

2) Expérience : distribution de biscottes et

d'eau.

"Que ressent-tu quand tu mange ?"

Enumération des différentes sensations.

Conclusion

3) Vérification dans un manuel de sciences et

avec des radiographies.

4) Légender le schéma de l'appareil digestif,

au brouillon, en s'aidant des radiographies et

du manuel.

5) Correction des légendes

6) Comparer leur 1ers dessins et le schéma,

conclure : tous les aliments liquides ou

solides empruntent le même chemin.

45

SEANCE 3

Collective

Individuelle

Collective

Par deux

Collective

Objectif : étudier les procédés mécaniques et

chimiques de la décomposition des aliments.

1) Questions orales :

A quoi ça sert de manger?

Comment les aliments nous permettent-ils de

grandir ?

Qu'est-ce-qui les transporte jusqu'aux

muscles ?

2) Explication simple de la notion de

cellules.

3) Questionnement : comment les aliments

deviennent-ils assez petits pour être utilisés

par les cellules du corps humain ?

4) Sur une affiche, reconstituer le tube

digestif.

5) Lecture documentaire

Présentation des organes secondaires de la

digestion.

6) Quelles expériences pourraient être faites?

7) Synthèse

SEANCE 4 Par groupe

Collective

1) Mise en place des expériences :

Expérience 1 : que se passe-il dans la

bouche?

Expérience 2 : Que se passe-t-il dans

l'estomac ?

Expérience 3 : Que se passe-t-il dans

l'intestin grêle ?

Recherche documentaire : Que se passe-t-il

dans l'œsophage et dans le gros intestin ?

2) Présentation des expériences et des

conclusions à l'ensemble de la classe.

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SEANCE 5 Collective

Individuelle

Collective

1) Compléter l'affiche en plaçant les organes

secondaires de la digestion

2) Elaboration de la trace écrite :

Qu'est-ce que l'appareil digestif ? A quoi

sert-il ?

Donner une définition de la digestion

3) Compléter un texte à trous.

4) Correction.

47

ANNEXE 7

REPRESENTATIONS INITIALES DES ELEVES DE CM1 SUR LE THEME DE LA

DIGESTION

48

ANNEXE 7 (suite)

49

ANNEXE 7 (suite)

50

ANNEXE 8

TRACES ECRITES DES EXPERIENCES ET DES CONCLUSIONS MENEES PAR

LES ELEVES DE CM1 SUR LE THEME DE LA DIGESTION.

51

ANNEXE 8 (suite)

52

ANNEXE 8 (suite)

53

Les Sciences et la Maîtrise du Langage à l'Ecole Primaire

Résumé : Les nouveaux programmes de 2002 ont réaffirmé la nécessité d'aborder la maîtrise de la langue et du langage dans toutes les disciplines. En effet, le langage intervient à tous les niveaux de la démarche scientifique, il peut être intéressant de travailler et d'améliorer la maîtrise de la langue d'une façon différente, en utilisant des supports scientifiques. J'ai donc observé et analysé les compétences langagières orales et écrites qui peuvent être développées à travers l'enseignement des sciences. Mots-clés : Démarche scientifique, compétences langagières, oral, écrit.