magazine 60 octobre 2014
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Actualités sur la sécurité et les forces de l'ordre en général, la gendarmerie en particulier.TRANSCRIPT
SOUTIEN INCONDITIONNELSOUTIEN INCONDITIONNELSOUTIEN INCONDITIONNELSOUTIEN INCONDITIONNEL au gendarme adjoint volontaire qui a eu le malheur de tuer un au gendarme adjoint volontaire qui a eu le malheur de tuer un au gendarme adjoint volontaire qui a eu le malheur de tuer un au gendarme adjoint volontaire qui a eu le malheur de tuer un homme dans l’exécution d’une mission avec des moyens inadaptés.homme dans l’exécution d’une mission avec des moyens inadaptés.homme dans l’exécution d’une mission avec des moyens inadaptés.homme dans l’exécution d’une mission avec des moyens inadaptés.
SIEGE SOCIAL
7 chemin des vignes
41100 COULOMMIERS-LA-TOUR
Président
Christian CONTINI
7 chemin des vignes
41100 COULOMMIERS LA TOUR
02 54 77 06 81— 06 89 25 16 90
Secrétaire
Ghislaine CONTINI
7 chemin des vignes
41100 COULOMMIERS LA TOUR
Le MAGAZINE A.G.&C.
est disponible en téléchargement sur l'espace
web de l'association Gendarmes et Citoyens :
http://www.assogendarmesetcitoyens.fr/
Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué
à la création, l'édition, la mise en page du magazine et
celles qui ont proposé des articles. Malgré le soin apporté
à sa rédaction, des erreurs typographiques ont pu nous
échapper, nous vous prions de nous en excuser.
Directeur de publication : Christian CONTINI
Comité de rédaction :
Relecture membres CA de AG&C
Maquette AG&C
Articles : Christian Contini, Valérie Bernard,
Edouard Marcaud, Remy Fleurot,, Philippe Nor-
mand. Les articles non signés sont le résultat d’un
travail collectif des membres de l’Association
Gendarmes et Citoyens.
Conception graphique – Photomontages –
Mise en page - Dessins : AG&C.
Photos : Médiathèque de l'AG&C - Images
et photos internet - Collection AG&C - Couver-
ture : montage AG&C- Dépôt légal : dès parution
La reproduction des articles et photos est
autorisée .
Contact : [email protected]
3 – Edito : Numéro 60 - 5 années de parutions.
4 – Un détenu tué par un gendarme durant son
transfèrement.
5 – Détenu tué, réactions sur notre page facebook.
6 – Bilan social 2013 des personnels de la gendar-
merie. Comment faire le maximum avec un mini-
mum.
8 – Appartements de gendarmes indignes : Un nou-
vel exemple.
9 – Appartements de gendarmes et économies.
Cherchez l’erreur.
10 – Gendarmes avant d’être père ? Une ineptie de
la hiérarchie.
11 – Brèves d’actualité. Rubrique qui pourrait être
baptisée « on marche sur la tête ».
16 – Suicides nous pensons à eux.
17 – Lu dans la presse. Entre humour et grince-
ments de dents.
26 -- Flashback « La confiance perdue » (vis-à-vis
de la gendarmerie).
28 – Edouard Marcaud. De la résistance à la Gen-
darmerie une vie au service de la France.
29 – Livre du mois : Langue de keufs sauce pi-
quante. Philippe Normand.
30 – Les risques du métier.
32 – Padchance : Commandement d’une compa-
gnie entre routine et imprévus.
34 – Le gendarme est un jedi ! il est l’élu qui
conduit à l’équilibre de la force.
35 – Adhésion AG&C : Soutenez-nous, rejoignez-
nous.
36 – Humour en images.
39 – Sites numériques AG&C quelques chiffres.
40 – Nos partenaires.
Numéro 60, cinq années de parutions, ça se fête.
Par Christian Contini
Président AG&C
Fêter les anniversaires de l’édition d’un magazine, c’est un marron-
nier. Cependant, avec ce numéro 60, qui correspond à cinq années de publi-
cations mensuelles, sans interruption, nous pensons que ceci méritait d’être
souligné.
Si notre magazine a changé de forme parfois, en fonction des person-
nes qui le montent chaque mois, il n’a pas beaucoup varié sur le fond. Au fil
des pages de plus en plus nombreuses, nos lecteurs peuvent constater que la
ligne éditoriale se maintien et que la raison d’être d’AG&C, obtenir le droit
d’association et le droit d’expression pour les gendarmes, ne varie pas au
long des parutions.
Nous pourrions choisir la simplicité en faisant comme certains sup-
ports traitant de la gendarmerie et nous contenter de publier une majorité
de copiés-collés d’articles de presse. Nous préférons de loin mettre en ligne
les réactions qu’entraînent les actualités sur la sécurité, la justice, l’armée et
la Gendarmerie.
Nous donnons la parole le plus souvent possible à des gendarmes ou à leurs proches qui n’ont que
notre association pour recueillir et transmettre leur déceptions, leur tristesse et parfois leur réelle souf-
france.
Nous avons pu constater que des changements, trop lents, se produisaient au sujet des grandes
causes que nous avons pu mettre en avant : Les suicides, les logements indignes, le harcèlement, le man-
que d’humanité. Souvent nous nous basons sur des cas particuliers et, à ce jour, aucun de nos
« témoins » n’a été sanctionné. Si quelques-uns ont subi quelques menaces ils ont pu s’apercevoir que
des interventions venant des plus hauts niveaux ont permis de redresser la situation rapidement.
Nous avons l’impression d’être suivis de près par la hiérarchie mais est-ce seulement une impres-
sion ? Tous les cas que nous évoquons font l’objet d’un suivi de notre part et si des pressions venaient à
s’exercer nous ne manquerions pas de les rendre publiques.
Des échos, de plus en plus persistants, laissent présager une réponse favorable de la Cour Euro-
péenne des Droits de l’Homme aux recours formulés sur le droit d’association des militaires. Peut-être
verrons-nous un des engagements de la campagne électorale du président de la République enfin tenu :
des militaires citoyens à part entière. Ce jour-là il nous faudra tenir parole et remettre l’association en-
tre les mains des gendarmes en activité.
La mise en cause de AG&C à la suite d’escroquerie à la publicité commise par la régie avec la-
quelle nous étions sous contrat nous a amenés, la pression aidant, à abandonner cette pratique. Nous
avons perdu des revenus qui nous permettaient de venir en aide à des gendarmes ou leurs familles à rai-
son de près de 90 % des sommes recueillies.
Un an après le début de cette affaire, mise à part mon audition qui a permis de justifier l’attitude
de l’association, aucun élément ne filtre sur les suites du dossier et près de 15 000 euros sont toujours
confisqués par la justice.
Lorsque nous constatons que certaines associations perçoivent des subventions tout en ayant re-
cours à une régie publicitaire nous estimons que nous ne devons pas nous priver de l’utilisation de notre
magazine, qui touche plusieurs dizaines de milliers de lecteurs, pour bénéficier des revenus de la publi-
cité et reprendre notre programme d’aide au plus nécessiteux. Tous les journaux utilisent la publicité.
Soixante numéros représentent déjà une jolie bibliothèque et nous avons envisagé de les regrouper
sur des clés USB qui seront distribuées à prix coutant.
Le drame s’est produit le 26 août à Colmar sur l’autoroute. Lors de son transfèrement un jeune détenu
de 23 ans, Hocine Bouras, en détention provisoire pour deux vols à main armée dans un commerce, s’est rebel-
lé à l’arrière du véhicule qui le transportait de la maison d’arrêt de Strasbourg au tribunal de Colmar pour
être entendu par un juge.
Il semblerait que cette personne ait voulu se saisir de l’arme de la gendarme qui se trouvait avec lui à
l’arrière de la voiture. Le gendarme adjoint volontaire qui conduisait le véhicule s’est arrêté sur la bande d’ar-
rêt d’urgence, il s'est ensuivi une bousculade au cours de laquelle un coup de feu est parti blessant mortelle-
ment le détenu à la tête.
En attendant que l’enquête permette de connaître avec précision le déroulement de ce drame plusieurs
questions se posent:
- Comment peut-on estimer qu’un individu déjà connu des services de police et auteur de deux holdups puisse
être considéré comme ne présentant pas de danger particulier ?
- Comment peut–on admettre qu’un individu détenu pour des faits criminels puisse être escorté par une seule
femme gendarme accompagnée d’un jeune gendarme adjoint volontaire dans un véhicule non équipé pour les
transfèrements, une Renault clio. Nous savons pertinemment que ce genre d’équipage léger est courant et que
parfois ce sont de jeunes réservistes avec une formation limitée qui participent à ces missions. Nous savons
aussi que ce sont les moyens contraints en effectifs et en véhicules qui obligent les gendarmes à prendre ces ris-
ques inadmissibles.
- Pourquoi les gendarmes assurent-ils toujours, en plus de leurs nombreuses missions, les transfèrements judi-
ciaires qui devaient être à la charge des services pénitentiaires depuis deux années ? Problème de coûts en heu-
res supplémentaires ou en récupérations dont ne bénéficient pas les gendarmes ? Puissance des syndicats qui
s’opposent à assurer ces transfèrements ?
- N’y a-t-il pas d’autres moyens que le transfère-
ment pour entendre un détenu, déplacement du
juge à la maison d’arrêt ou visioconférence ?
- Après l’usage des armes ayant entraîné la mort
d’un individu qui avait percuté un policier à Mar-
seille puis avait tiré sur les forces de l’ordre, après
ce tir mortel à Colmar, va-t-il falloir que les forces
de l’ordre en arrivent à user de leurs armes régu-
lièrement pour faire comprendre aux délinquants
de tous genres que force doit rester à la loi, même
si elle a tendance à devenir de plus en plus laxiste ?
Nous assurons nos collègues policiers ou gen-
darmes de tout notre soutien pour supporter le traumatisme d’avoir tué une personne mais aussi celui de l’en-
quête judiciaire qui risque d’être longue et pénible.
S’agissant de notre jeune camarade de Colmar, nous avons été heureux d’apprendre que le procureur de
la République qui a requis une mise en examen avec contrôle judiciaire pour «violences volontaires ayant en-
traîné la mort sans intention de la donner», avec la circonstance aggravante de faits commis par un dépositaire
de l’autorité publique, n’a pas été suivi par le juge d’instruction. Le militaire a obtenu le statut de témoin as-
sisté.
Interviews donnée à TVàCoeur.
https://www.youtube.com/watch?v=loXwLqOk88w&index=5&list=UUMIg7yNHlrQcHUaFUR-SYug
https://www.youtube.com/watch?v=GS1_HHruK6U&index=4&list=UUMIg7yNHlrQcHUaFUR-SYug
https://www.youtube.com/watch?v=NWwN19fd1hA&index=3&list=UUMIg7yNHlrQcHUaFUR-SYug
https://www.youtube.com/watch?v=mzOR4pUmzWw&index=2&list=UUMIg7yNHlrQcHUaFUR-SYug
Un détenu tué par un gendarme durant son transfèrement.
Lu sur notre page facebook.
https://www.facebook.com/AssociationGendarmesetCitoyens
26 août, Colmar, un détenu blessé mortellement par un
gendarme adjoint volontaire lors d’un transfèrement.
Plusieurs articles ont entraîné environ 800 partages et
2200 commentaires sur notre site facebook. Quelques
réactions.
Et les donneurs d'ordre , comment ils se sentent ?????
Soutiens pour mes camarades !!
Une fois de plus la hiérarchie va se mettre à l’abri en fai-
sant porter la responsabilité sur les épaules des deux mi-
litaires. Que ce soit une femme qui se trouvait à l’arrière
n’est pas le problème, j’ai travaillé avec des femmes bien
plus compétentes que certains hommes. Le courage et la
détermination n’est pas une question de sexe. C’est tout
la mission de transfèrement qui est en cause, tous les mi-
litaires qui en ont fait le savent. Le seul conseil à donner
à ces deux camarades est de prendre un avocat car ils
vont vivre des heures terribles. N’attendez rien de la gen-
darmerie!!!!!
Madame Taubira vite vite un beau discours pour enfumer la si-
tuation SVP on est en manque !!! Courage à eux !! En tant qu'an-
cien gendarme je n'ai jamais osé sortir mon arme sachant que la
loi allait forcément être contre moi et que la hiérarchie qui sou-
tien ses hommes et trop rare....comment bosser dans un pays
quand on n’est pas considéré??? Ni par la justice, ni par les usa-
gers??? Au final 1 mort et surtout une gendarme traumatisée et
un GAV en garde à vue qui subit de plein fouet le travail com-
mencé par sarko à de plus en plus serrer la vis et à demander
plus en ayant moins.....Bizarrement un nom me vient à l'es-
prit....Général Soubelet....Mais chut.....il dit la vérité donc ça dé-
range....
J'ai sorti mon arme, à plusieurs reprises, pour me protéger
et protéger mes collègues, la dernière fois il y a un an, sans
l'utiliser. J'ai laissé partir un véhicule dont le conducteur
avait "raté" un gendarme. Il y avait trop de touristes aux
environs. Pas de dommages collatéraux. On l'a eu quand
même.
Combien de fois. Oui !!! D’innombrables fois avons-nous
transféré un détenu par voie routière ou ferroviaire ? A
deux en plus !!! Des gars dangereux !!! Maintenant la
mode : réservistes (je n’ai rien contre) pas cher moins
coûteux qu’un sous off et ils font le nombre. Voilà ce qui
arrive un gav qui pilote et un sous off dans une clio plus
le détenu. Tout va bien et là tout va mal !! Je pense à ces
2 militaires (auditions, gav, mis en examen ??? Courage à
vous.
Ppour ma part, j'ai horreur que l'on fasse des différences d'un
militaire à un autre en fonction de son sexe, pour autant, il faut
aussi reconnaître que hormis quelques une d'entre nous, la plu-
part nous ne faisons pas forcément le poids physiquement, aussi,
personnellement, le fait d'en être consciente me conforte dans
l'idée d'être méfiante, de prendre un maximum de mesures de
sécurité, de travailler un peu plus sur les différends type de réac-
tions, le psychologique des personnes auxquelles nous sommes
confrontées. Nous ne sommes pas plus faibles, mais notre force
réside ailleurs! Maintenant c'est clair que 2 militaires et une clio
sont des moyens beaucoup trop limités!
Merci à vous Associations Gendarmes & Citoyens d'exprimer
votre soutien.
Notre collègue féminine et son gav vont en avoir besoin. Courage
à vous et à vos familles. Nous sommes avec vous Chers Camara-
des d'arme.
Une fois de plus la hiérarchie va se mettre à l’abri en faisant por-
ter la responsabilité sur les épaules des deux militaires. Que ce
soit une femme qui se trouvait à l’arrière n’est pas le problème,
j’ai travaillé avec des femmes bien plus compétentes que certains
hommes. Le courage et la détermination n’est pas une question
de sexe. C’est tout la mission de transfèrement qui est en cause,
tous les militaires qui en ont fait le savent. Le seul conseil à don-
ner à ces deux camarades est de prendre un avocat car ils vont
vivre des heures terribles. N’attendez rien de la gendarmerie!!!!!
Je ne suis pas gendarme mais je soutien a 100% votre collè-
gue !!!! Certes on ne sait pas ce qui s'est passé réellement dans le
véhicule de gendarmerie ce jour-là et on ne sera peut-être jamais
mais je ne pense pas que ce gendarme est ouvert le feu par plaisir
de tuer quelqu'un ... N'oublions pas que l'on parle de tentative
d'évasion quand même !!! Après on peut dire oui mais une
femme et un jeune gendarme cela fait juste pour ce type d'indivi-
du ? Et je pense que n'importe qu'elle gendarme le pense aussi
mais ces gendarmes ce jour-là n'ont fait que obéir à ce qu'on leur
a demandé d'effectuer comme mission ... La question qui faudrait
plus se poser c'est quand est ce que l'on va donner les moyens ...
Tout mon soutien vers les policiers ainsi que les gendar-
mes. J'imagine que le traumatisme doit être là, je pense
qu'être en garde à vue pour expliquer son geste, ça ne
doit pas être facile. Bon courage.
Incroyable le nombre de misogynes dans les commentai-
res!!! Le souci n'est pas la femme !! Ni le GAV ! Mais la
base de sécurité pour les détenus dans un VL ! Nombre
de transfèrements effectués à deux par voie ferrée ou vl
avec des détenus signalés dangereux!!! Menottes dans le
dos, ceinture attachée. Grosse pensée pour ces deux mili-
taires
La S.R. va avoir du boulot .... Va falloir prouver que le
GAV était en légitime défense et vu la blessure de la
"victime" ce n’est pas gagné. Le GAV n'a eu que quel-
ques secondes pour prendre une décision, ceux qui vont
juger son action auront plusieurs heures pour y réfléchir.
Maintenant la question qui se posent c’est la composition
de cet équipage si le détenu était si dangereux que ça ?
Camarades prenez vite un avocat et n'attendez rien de la
Gendarmerie.
Bilan social 2013 des personnels de la gendarmerie.
Comment faire le maximum avec un minimum.
La direction de la Gendarmerie vient de li-
vrer son bilan social des personnels dans un
document de 128 pages. La première ré-
flexion qui nous vient à l’esprit c’est que la
Gendarmerie avec moins de 100 000 fem-
mes et hommes ne dispose pas des moyens
dont bénéficient les grandes administra-
tions comme ERDF ou SNCF avec leurs co-
mités d’entreprises et autres structures
grassement alimentées sur le plan financier.
Comme dans tous les bilans le document
qui est proposé compte un nombre impor-
tant de tableaux chiffrés qui n’apportent
pas grand-chose au lecteur si ce n’est l’im-
pression que le social n’est certainement
pas le souci numéro un des ministères qui
chapeautent l’institution.
Aucune feuille de route ne pourra apporter
des progrès conséquents tant que les
moyens ne seront pas au rendez-vous et
qu’il s’agira toujours d’essayer de faire
plus et mieux sans des budgets adaptés.
Reconnaissons cependant aux dirigeants de
la Gendarmerie qu’ils essaient de faire,
avec des moyens limités, le maximum pour
la protection de leurs personnels et la lutte
contre un fléau : Les risques psycho-
sociaux.
Dans ce bilan nous apprenons que la gen-
darmerie a bénéficié de 193 emplois supplé-
mentaires en 2013 et qu’elle veille, avec des
moyens budgétaires contraints à réaliser au
mieux les effectifs qui lui sont autorisés
pour préserver la capacité opérationnelle
des unités. Très belle tournures de langage
qui nous laisse entendre qu’elle ne parvient
pas à atteindre son objectif. Pourquoi ne
pas faire preuve de clarté en donnant les
effectifs théoriques et les effectifs réalisés.
Nous découvririons ainsi qu’une multitude
de postes ne sont pas pourvus et nous sa-
vons qu’ils sont particulièrement nombreux
(1800 à une époque). Ce trou à l’emploi est
un véritable gouffre
Sans des volontaires qui sont de plus en
plus chargés de responsabilités et les réser-
vistes qui viennent, tant bien que mal, bou-
cher des trous, la gendarmerie serait inca-
pable d’assurer ses missions. Il serait utile
que la réserve citoyenne, composée de per-
sonnages souvent importants, monte au
créneau et utilise ses relations pour défen-
dre la Gendarmerie.
Dans la répartition des effectifs par corps,
au cours des 3 dernières années, nous
avons confirmation qu’il existe bien une
stagnation des moyens.
Dans la gestion des personnels il apparaît
que 2433 élèves sous-officiers ont intégré
une formation initiale en 2013, ils étaient
3192 en 2012 et 2916 en 2011, nous pouvons
nous poser la question de savoir où sont
passés les effectifs supplémentaires ?
Nous découvrons la réponse à une question
que nous nous posions au sujet de la passe-
relle police-gendarmerie permettant aux
uns et aux autres de changer d’institution.
Depuis la mise en œuvre de ces passerelles
(2011) 130 gendarmes ont rejoint la police
et 66 gardiens de la paix ont rejoint la Gen-
darmerie. Au vu de ces chiffres nous pou-
vons juger du faible attrait d’un transfert
en Gendarmerie pour les policiers alors que
chez les gendarmes près du double préfère
la maison d’en face.
Dans le chapitre évoquant les mutations,
nous notons un constat bien réel évoquant
le caractère exorbitant des principes qui ré-
gissent la mobilité entraînant des sujétions
importantes tant pour les militaires que
pour leur famille.
Le Directeur Général avait pris des
décisions pour simplifier ces muta-
tions, il apparaît que beaucoup, à
leur niveau, en font fi. Nous revien-
drons sur le sujet.
Dans le paragraphe des dépenses
liées au personnel nous découvrons
que pour les cotisations de pensions,
le taux employeur, augmenté régulière-
ment, entraîne des dépenses supplémentai-
res (17 000 000 d’euros en un an). L’Etat
des finances taxe l’Etat gendarmerie.
Dans le paragraphe traitant de la forma-
tion nous découvrons que la Gendarmerie
a formé 30 % d’élèves ou de stagiaires en
moins par rapport à 2012. C’est à se de-
mander où sont formés les effectifs supplé-
mentaires d’autant plus que les périodes
entre deux recyclages de spécialistes ont été
rallongées de une à trois années parfois.
Les relations professionnelles semblent sa-
tisfaire la direction de la Gendarmerie qui
souligne que les consultations et sondages
réguliers près des personnels font apparaî-
tre un attachement à la forme du dialogue
actuel. Il est même évoqué une confiance
accordée au dispositif et au supérieur hié-
rarchique, lequel est l’interlocuteur privilé-
gié par les personnels pour que leurs pré-
occupations et leurs attentes soient prises
en compte. Nous ne nous étendrons pas sur
cette affirmation mais nous sommes cer-
tains que les gendarmes qui nous font re-
monter leur déception devant le système de
concertation et de participation n’appar-
tiennent pas au panel des personnels son-
dés par la DGGN. En tous cas, le mode de
désignation des représentants de la concer-
tation et de la participation interne n’a
pratiquement pas changé et repose sur un
tirage au sort.
Dans le chapitre conditions de travail et ac-
compagnement du personnel, nous notons
une certaine distorsion dans les chiffres des
tués en service : La Gendarmerie a rendu
hommage à huit victimes de leur devoir,
nous en avions découvert un neuvième et
dans ce rapport social nous apprenons
qu’ils sont onze. Il y a certainement une ex-
plication mais elle n’est pas apportée.
S’agissant des blessés en service, 4715 en
2013, ils étaient 1291 en 2012. Cette forte
augmentation serait due à une meilleure
prise en compte. Il aurait été intéressant de
connaître les durées des ITT, pour les 1706
agressions en particulier.
Le nombre des sanctions disciplinaires va-
rie peu et affiche une légère baisse. Les ré-
compenses sont en augmentation mais il
s’agit de celles qui ne coûtent rien à l’insti-
tution, citations, témoignages de satisfac-
tion ou félicitations. La prime au mérite
dont les conditions d’attribution sont tou-
jours contestées n’est pas mentionnée dans
le document.
Le dernier chapitre traite de la politique
sociale de la Gendarmerie. Nous consta-
tons que le financement est en diminution
suite au désengagement de l’action sociale
du ministère de la défense. Nous constatons
également que la majorité des aides ont la
forme de prêts. Lorsque des prestations
sont versées elles proviennent principale-
ment de la fondation maison de la gendar-
merie et sont financées en majeure partie
par la solidarité des adhérents.
Le bilan social de la direction de la Gen-
darmerie a le mérite d’exister et permet de
toucher du doigt nombre de problèmes
rencontrés, c’est un état des lieux mais il
démontre que les gendarmes sont les pa-
rents pauvres de l’Etat.
Appartements de gendarmes indignes. Nouvel exemple.
Un exemple de logement attribué à un gen-
darme dans le département des Ardennes.
Nous avons eu plusieurs informations concer-
nant les logements de la brigade territoriale de
proximité de gendarmerie de Novion-Porcien (08).
Dans ce département il semblerait que le ser-
vice des affaires immobilières de la Gendarmerie
considère que la remise aux normes de ces loge-
ments soit à la charge des gendarmes…
Nous vous laissons ju-
ges : Radiateur électri-
que d'un autre temps
branché sur un domi-
no avec son câble ba-
ladeur...
Prises électrique sans
prise de terre...
Compteur électrique
marqué par la surten-
sion avec des traces de
début d'incendie...
Champignons divers
sur les murs et pla-
fonds...
Cet exemple n’est pas
unique on le retrouve
dans plus d'une centaine de casernes de Gendarme-
rie ce qui représente un bon millier de logements.
Nous ne doutons pas
que les affaires immobi-
lières du groupement
des Ardennes vont pren-
dre les problèmes de
cette caserne au sérieux.
Ces conditions de loge-
ment correspondent
bien au qualificatif re-
pris par le général
Pierre Renault « indigne
». On peut ajouter insa-
lubre et dangereux. On
peut dire également que la Gendarmerie n’est pas
seule responsable ; Les hommes politiques, élus à
tous les niveaux n’ont que faire des problèmes de
logements des gendarmes. Il en sera ainsi tant que
les gendarmes seront soumis au mutisme par leur
militarité.
Pour ces exemples,
pour ces gendar-
mes, merci de par-
tager cette infor-
mation sans limi-
tes. Il semblerait,
au vu de l'actualité
récente, que ce soit
la seule solution
pour être entendu
et respecté. L’ap-
partement faisant
l’objet de cet arti-
cle a reçu quelques
réparations qui ne
l’amènent pas aux
normes de sécurité
minimum pour
autant.
Cormeilles est un petit village de l’Eure,
étant chef-lieu de canton il possède sa gen-
darmerie qui appartient à la communauté
de brigade (COB) de Saint-Georges-du-
Vièvre.
En 2000 un bâtiment administratif et
deux pavillons F4 sont sortis de terre. Le
commandant de brigade et son adjoint oc-
cupant ces logements neufs et les trois autres
gendarmes et le gendarme adjoint volontaire
logeant dans des appartements de l’ancienne
caserne. Pourquoi ne pas avoir construit im-
médiatement un ensemble complet pour re-
cevoir tous les personnels ? ECONOMIE
certainement.
2005, les logements de l’ancienne bri-
gade sont déclarés insalubres, ils dataient
des années 50. Les trois gendarmes sont lo-
gés dans le secteur civil à 400 mètres de la
brigade. Le gendarme adjoint volontaire est
récupéré au chef-lieu de la COB.
Au fil du temps et en raison de mutations et
postes provisoirement non pourvus, un sous-
officier se retrouve logé à Montfort-sur-Risle
(25 kms) un autre à Saint-Georges-du-
Vièvre (16 kms) ECONOMIE de déplace-
ments certainement. Un troisième gendarme
est maintenu à Cormeilles en logement civil.
2010, la société « S » fait l’acquisition
de l’ancienne brigade pour la réhabiliter en
logements sociaux. Un partenariat serait in-
tervenu avec la gendarmerie afin de réserver
trois appartements pour y loger des gendar-
mes. Mesure intelligente et ECONOMIQUE.
2014, les travaux terminés il est deman-
dé aux gendarmes logés hors brigade de
Cormeilles de prendre leurs quartiers dans
les appartements réhabilités réservés à leur
usage.
Surprise, une famille de quatre personnes et
une autre de cinq doivent occuper les loge-
ments réservés d’une surface de 67 m2.
Lorsque, en plus, il est fait remarquer aux
représentants de la société « S » les malfa-
çons des rénovations il est répondu : « C’est
du logement social… ». De plus, trois sous-
officiers aguerris, se retrouvent à vivre dans
un bâtiment également occupé par des per-
sonnes dont le « passé social » est de notorié-
té publique. Les futures interventions se fe-
ront certainement sans délai.
En conclusion on échange un pavillon
de 88 m2 avec jardin au loyer de 635€ avec
un appartement exigu de 67 m2 inconforta-
ble au loyer de 650€.
Un magnifique exemple d’ECONO-
MIES mais surtout la démonstration du peu
de considération de la hiérarchie à l’égard
des gendarmes et de leurs familles rangés au
niveau des cas sociaux de leur village.
Une fois de plus nous pouvons nous
poser des questions sur la compétence de
gens en responsabilité des affaires immobi-
lières de la Gendarmerie.
En illustration quelques images de la
gendarmerie d’antan mais aussi de celles qui
a été réhabilitée, une boîte à chaussures,
même repeinte, conserve la capacité d’une
boîte à chaussures.
Logements de gendarmes et économies : cherchez l’erreur.
Lorsque la hiérarchie et la justice veulent vous
imposer de ne plus défendre ni vous ni votre enfant
car vous êtes gendarme avant d’être père, mieux
vaut démissionner.
Je suis épouse d’ex-gendarme qui a quitté
l’institution à la date du 1 er septembre 2014. Pour-
tant il aimait son métier pour venir en aide aux vic-
times de la délinquance surtout quand il s’agissait
d’enfants. Aujourd’hui ces victimes sont nos pro-
pres enfants âgés de 3 ans et demi et 7 ans.
L’histoire de notre famille est simple et com-
plexe à la fois. Nous nous sommes brouillés avec les
parents de mon mari pour un litige sur des dates de
vacances. En 2011, ils nous ont
assignés en justice pour un droit
de visite qu’ils ont obtenu. Nous
nous sommes bien volontiers pliés
au jugement estimant qu’il était
positif de maintenir un climat af-
fectif entre nos enfants et leurs
grands-parents.
Malheureusement après les
3 premières visites notre fille pré-
sentait des troubles psychologi-
ques importants. Nous l’avons fait
examiner par un spécialiste qui a
décelé une maltraitance psycholo-
gique.
A notre tour nous avons assigné mes beaux-parents
en justice, avec le concours d’un avocat qui a consti-
tué un dossier conséquent comprenant certificats
médicaux et témoignages.
Malheureusement le juge n’ayant pas suspen-
du le droit de visite de mes beaux-parents, pour la
sécurité de nos enfants, nous nous sommes mis en
infraction en refusant de nouvelles rencontres. Le
juge aux affaires familiales ne rendra son jugement
que le 8 octobre 2014 suite à notre assignation en
justice. Le 19 décembre 2014 nous comparaîtrons
devant le tribunal correctionnel pour la plainte dé-
posée par mes beaux-parents pour non représenta-
tion d’enfants.
Il est facile de comprendre combien cette si-
tuation est déstabilisante pour l’équilibre de notre
famille, parents et enfants.
Comme si ce n’était pas suffisant le procureur
de la république et la hiérarchie de mon mari sem-
blent de connivence pour adopter une même atti-
tude à son égard. Ils exigent que mon mari se plie à
la décision initiale de droit de visite. Ils estiment que
sa qualité de gendarme est une circonstance aggra-
vante.
Alors qu’il aurait pu espérer un soutien de sa
hiérarchie c’est tout le contraire qui s’est produit
avec une formule simpliste de son commandant de
compagnie à Gien (45) : « vous êtes gendarmes
avant d’être père et si vos enfants ne présentent pas
de violences physiques vous devez vous soumettre
au droit de visite de vos parents ».
Le procureur, qui refuse d’entendre notre fille
qui souhaite s’exprimer, adresse des propos sembla-
bles à notre avocat : « je ne veux rien savoir sur les
enfants car leur père est gendarme et se doit d’être
puni pour non-respect d’une décision ».
La hiérarchie et la justice se li-
guant contre mon mari pour lui
infliger une double peine, disci-
plinaire et judiciaire, c’est un
combat à armes inégales. Il sem-
ble également que des enfants de
gendarmes, du fait de la profes-
sion de leur père, n’ont pas les
mêmes droits que les enfants de
civils.
Mon mari et moi avons été
entendus et nous avons pu ap-
porter les preuves de ce que nous
avançons alors que mes beaux-parents ne peuvent
étayer leur plainte. Bien que ne faisant pas l’objet
de garde à vue nous avons dû supporter l’humilia-
tion des photographies et des relevés d’empreintes.
Heureusement nous avons eu la consolation d’en-
tendre quelques collègues nous dire combien ils
étaient déçus du comportement de la hiérarchie et
nous affirmer que dans notre situation ils auraient
agi comme nous l’avons fait.
Mon mari est père avant d’être gendarme c’est
pour cette raison qu’il a décidé de démissionner à
13 ans et 3 mois de carrière perdant ainsi les droits
à pension qu’il aurait obtenus à 17 ans et 6 mois
d’ancienneté. Après avoir rendu son arme de
crainte de commettre l’irréparable, après 4 mois
d’arrêt maladie pour dépression nerveuse il en est
arrivé à cette extrémité. Il y allait de l’équilibre de
notre famille et de la santé de notre fille qui veut
s’éloigner de ces lieux de visites qu’elle ne supporte
plus.
Valérie Bernard, épouse d’un ex-gendarme.
Gendarme avant d’être père ? Une ineptie de la hiérarchie.
Mauvais payeur, le ministère de la
Défense met en danger des entreprises.
Il semblerait que le ministère de la Défense
« oublie » de régler ses prestataires et il en va de la
survie de certaines entreprises. 3600 petites et
moyennes entreprises auraient été ou seraient
concernées selon une élue de Moselle.
Il est cité en particulier le cas d’un spécialiste
en instruments de musique avec une ardoise non ré-
glée d‘un montant de 370 000 euros.
Le ministère de la Défense refuserait de payer
des factures dès l’instant où un seul instrument
manque lors de la livraison.
Il ne faudrait pas
que des instruments aient
été détournés de leur des-
tination par d’autres mi-
nistères. Nous pensons en
particulier à des instru-
ments à vent puisque cer-
tains ministres ont ten-
dance à faire du vent avec
peu de chose. D’autres nous jouent du pipeau ou des
airs de violon pour faire passer quelques mesures
désagréables.
Le principal c’est que nos militaires engagés
sur divers théâtres d’opérations puissent bénéficier
d’équipements corrects, peut-on en être certains ?
Espérons que le fusil d'assaut FAMAS sur-
nommé "clairon" n'entre pas dans la liste des ins-
truments non payés.
Remaniement ministériel en forme de
jeu de chaises musicales.
Ce deuxième temps de la valse…..en attendant
les suivants, n’apporte pas de changements majeurs
dans la composition du gouvernement.
Pour ce qui concerne les forces de l’ordre, dont
les gendarmes, rien à attendre puisque rien ne
change à l’intérieur, à la défense et à la justice.
Pas de changement non plus chez « oncle picsou » de
Bercy qui ne cédera pas un centime supplémentaire
aux pandores.
Il n’y a plus qu’à
attendre les résultats qui
ne vont pas manquer de
se révéler catastrophiques
s’agissant de la sécurité.
A partir de ce moment-là
nous assisterons au troi-
sième temps de la valse,
si l’orchestre ne finit pas
par tomber de l’estrade.
Après les forces de l’ordre les secours
vont devoir se serrer la ceinture.
Ce sont les « fonctionnaires » des ministères de
la Santé et de l’Intérieur qui préconisent de réduire
le nombre d’interventions suite aux appels d’ur-
gence. Ces « spécialistes » semblent découvrir que
les appels présentés au 15 ou au 18 sont en augmen-
tation, dans le même temps ils annoncent que les
moyens dont disposent les secours devraient être
amenés à diminuer suite à « des restrictions de res-
sources inévitables et durables ». Des mesures ris-
quent de supprimer des départs réflexes et de faire
passer la décision d’intervention par l’intermédiaire
du SAMU. Ceci allongera les délais de prise en
compte des malades ce qui ne manquera pas d’en-
traîner des aggravations de l’état de santé voir des
décès. Nous risquons de voir se multiplier des procé-
dures pour non-assistance à personnes en danger.
Un urgentiste résume parfaitement la situation « A
demander aux secours d'être de plus en plus vigi-
lants et mesurés dans le choix des moyens à mettre
en œuvre, j'ai peur que l'on finisse par perdre la no-
tion de ce qui peut être grave »
Les citoyens vont-ils devoir payer leurs trans-
ports en urgence ? Vont-ils devoir prendre le risque
de se faire transporter par leurs proches vers les hô-
pitaux.
A une époque où les moyens des forces de l’or-
dre sont en régression constante, il fallait bien s’at-
tendre à ce qu’il en soit de même pour les moyens
des secours d’urgence.
A-t-on envisagé de
réduire la gabegie du fi-
nancement des moyens
de transports dont béné-
ficient tous nos politi-
ques, ce serait
« normalement » une
piste à creuser pour
faire des économies.
Après la discrimination par matricules
des forces de l’ordre voici la surveil-
lance vidéo et le fichage des policiers et
gendarmes.
Par un arrêté du 14 août, le ministère de l’Inté-
rieur lance la vidéosurveillance des bâtiments rele-
vant de son contrôle. La disparition de drogue au 36
quai des orfèvres n’est certainement pas étrangère à
cette mesure.
Une chance, on nous informe que les lieux d’in-
timité (toilettes, salles de fouille et d’examens médi-
caux) seront dispensés de cette « protection ».
Un deuxième volet de cette surveillance consiste à
relever les données personnelles de tous ceux qui
passent dans les bâtiments relevant du ministère de
l’Intérieur (noms, prénoms, adresses, sexe etc.)
Pour les fonctionnaires après la discrimination par
le port d’un numéro d’identification voici le fichage.
Ces personnels doivent être particulièrement dange-
reux car les données les concernant seront conser-
vées pendant cinq ans alors que celles des visiteurs
ne le seront que durant trois mois. La CNIL émet
quelques réserves, sans plus.
Que vont penser les policiers et gendarmes de
cette mesure ? En vérité nous supposons qu’ils vont
s’en moquer totalement dans la mesure où ils savent
pertinemment que dès la signature de leur contrat
ils sont automatiquement fichés et que leurs dossiers
sont mis à jour régulièrement.
Comme lorsque les forces de l’ordre ont été
« numérotées » on ne peut s’empêcher d’évoquer le
coût faramineux de la mise en place de cette télésur-
veillance. Chez les gendarmes on se dit que l’argent
serait mieux employé à remettre aux normes mini-
mums des logements indignes car dangereux et insa-
lubres.
Conclusion : Une gesticulation de plus.
Sécurité et statistiques il ne suffit pas
de changer de thermomètre pour ré-
duire la délinquance.
Avec un nouveau service installé au ministère
de l’Intérieur Bernard Cazeneuve prétend obtenir
de la sincérité, de la fiabilité et de la rigueur avec
son SSM : Service Statistique Ministériel.
Ce comité Théodule va surtout permettre de
donner de l’activité à quelques statisticiens chapeau-
tés par un inspecteur général de l’institut national
de la statistique et des études économiques (INSEE).
Tant que les services de police et de gendarme-
rie seront jugés à partir de chiffres il faut bien s’at-
tendre à ce que leur recueil soit « bidouillé » à la
base.
Pourquoi ne pas se satisfaire des chiffres don-
nés par l’Observatoire National de la Délinquance et
des Réponses Pénales, seraient-ils mauvais ?
Le changement de thermomètre pour mesurer
les chiffres de la délinquance est une méthode éculée
qui nous a déjà été servie à de nombreuses reprises
au cours des vingt dernières années.
Il permet surtout d’excuser de mauvais résul-
tats en disant qu’ils sont dus aux déploiements de
nouveaux logiciels pour prendre en compte le nom-
bre de crimes et de délits.
Cet enfumage est trop grossier pour que les
citoyens se laissent encore abuser.
Un message de soutien sympathique: Christine Le Lostec Je n'ai qu'une chose à dire. si quel-
ques-uns d'entre nous civils pouvaient ouvrir les yeux, et
vous soutenir ainsi que les conditions que vous vivez
temps au niveau logement que professionnel ce serait
déjà bien.
Bon courage un peu de soutien ce n'est pas grand-chose
mais déjà un petit plus!!!!!!!!!!!
Rentrée scolaire, encore des chiffres !
Nous avons compris depuis assez longtemps
que les chiffres comptent plus que les mots puisque
les premiers servent à appuyer les seconds. On nous
sert tellement de ces chiffres que nous les oublions
au fur et à mesure qu’on nous les égraine.
La rentrée scolaire ne fait pas exception avec
le nombre d’élèves qui font leur rentrée dans les dif-
férents cycles, les communes qui ne veulent pas se
plier à la nouvelle règle du temps scolaire, les coûts
d’application de cette reforme etc.
Il est un nombre qui nous a cependant inter-
pellés : 4355, il s’agit des créations de postes d’en-
seignants à l’éducation nationale.
Nous pouvons saluer une promesse tenue
même si à ce rythme le chiffre de 60 000 ne sera pas
atteint en deux quinquennats. Nous pouvons aussi
nous poser la question de savoir quelles structures
ont pu absorber ces formations de nouveaux ensei-
gnants et quelle est la qualité d’un enseignement
donné aussi rapidement.
Il est vrai que les forces de l’ordre, parents
pauvres de l’administration, peuvent jalouser l’at-
tention portée aux fonctionnaires de l’éducation na-
tionale alors que les promesses de 500 créations de
postes annuelles se sont réduites de moitié pour at-
teindre difficilement 250 sans pour autant combler
tous les postes non pourvus.
De mauvaises langues vont encore dire qu’il
s’agit d’électoralisme, de clientélisme.
Si ce n’est pas le cas comment expliquer qu’on
s’inquiète plus d’une administration que d’une au-
tre la sécurité étant un soucis quotidien des français
y compris et surtout de ceux qui ont des enfants sco-
larisés.
Une policière décède des suites d’un
accident en service.
Le 6 septembre à Caen (14) une policière a été
très grièvement blessée par un conducteur de scoo-
ter ivre. Alors qu’elle régulait la circulation aux
jeux équestres mondiaux, elle a été percutée par le
chauffard. Le 10 septembre elle a succombé à ses
blessures. Le scootériste de 36 ans qui présentait
une alcoolémie de 2,38 grammes était déjà connu
pour conduites en état d’ivresse
Sandrine Mortas, sa victime, 39 ans,
mère de trois enfants était basée au commissariat de
Evreux (27) elle était en renfort à Caen lors de l’ac-
cident.
Face à cette tragédie, nous partageons la dou-
leur de la famille, des proches et des collègues de
cette policière.
POLICE , huit suicides
en un mois et demi.
Au cours des semaines écoulées ce sont huit
suicides qui se sont produits dans les rangs de la po-
lice.
Dans notre précédent magazine, nous avions
évoqué un drame survenu le 28 juillet avec le sui-
cide d’un brigadier de la brigade canine de Lille. Le
29 juillet c’était un membre de la brigade anti cri-
minalité de Metz.
Le 21 août un policier de Lyon d’une quaran-
taine d’années s’est donné la mort avec une arme à
feu (qui n’était pas son arme de service) sur le pont
d’Arras-sur-Rhône (07). Il demeurait Saint-Alban-
d’Ay (07), il a laissé un écrit dont nous ignorons le
contenu.
Le 24 août, le corps d’un policier est découvert
dans les toilettes du commissariat de GAP (05). Il a
mis fin à ses jours avec son arme de service.
Ce sous-brigadier de 38 ans était père de deux
enfants.
Le 28 août, le
corps d’un gar-
dien de la paix de
40 ans est retrou-
vé dans un hôtel
la zone commer-
ciale de Plan de
Campagne, près
de Marseille. Il
était en poste à
Marseille et s’est
tué avec son arme
de service. Il
laisse deux en-
fants de 7 et 10 ans.
Le 8 septembre, un policier de 40 ans, père de
3 enfants, en poste au commissariat du IVe arron-
dissement s’est retranché à son domicile dans le
XIIe arrondissement de Paris. Sa compagne a don-
né l’alerte vers 17 H 50. Il s’est donné la mort avec
son arme de service, son corps a été découvert aux
alentours de 21H15. Ni sa compagne ni ses collègues
ni ses supérieurs n’ont réussi à le dissuader de com-
mettre l’irréparable. Selon des sources policières il
s’agit d’une affaire privée.
Avec les suicides qui se sont produits le 12
septembre dans le Val-d’Oise, le premier à Cergy le
matin et le second à Argenteuil dans l’après-midi,
ce sont 8 suicides qui sont à déplorer chez nos amis
policiers depuis le 28 juillet.
Nous ignorons totalement ce qui a pu pousser
Christophe K. et Erwan R. à commettre l’irrépara-
ble mais nous sommes de tout cœur avec leurs fa-
milles, leurs proches et leurs collègues de travail.
Il semble nécessaire de se poser des questions
car les problèmes familiaux ne sauraient expliquer
huit suicides en un mois et demi, une série de tragé-
dies qui jette l’effroi.
Des gendarmes français
contribuent à la création de la
gendarmerie mexicaine.
Par décret du 22 août 2014 le Mexique voit la
création de sa Gendarmerie.
Nous avons souvent ironisé sur la gendarmerie
française et son évolution vers le régime d’une ar-
mée mexicaine avec la multiplication de gradés à
tous les niveaux. C’était le cas en particulier avec le
PAGRE (plan d’adaptation des grades aux respon-
sabilités exercées) qui a vu le nombre des officiers
de tous grades de lieutenant à général augmenter de
façon exponentielle.
Aujourd’hui c’est le contraire qui s’est pro-
duit avec 15 officiers et 7 sous-officiers de gendar-
merie français qui sont venus apporter leur expé-
rience pour former 200 gradés mexicains.
Nous souhaitons aux gendarmes d’outre-
Atlantique
que
leurs sous-
officiers
soient en
nombre suffi-
sant pour as-
surer les mis-
sions de base
qui font la
gendarmerie.
Nous leur souhaitons qu’ils ne finissent pas
par avoir plus de chefs que d’indiens une maladie
que nous retrouvons dans de multiples administra-
tions y compris dans le millefeuille des structures
qui nous gouvernent.
Gendarme tué à l’entraînement.
Un automobiliste d’une soixantaine d’années,
qui s’est dit ébloui par le soleil, a fauché deux gen-
darmes qui participaient à une séance d’entraîne-
ment physique. Les faits se sont produits à Château-
briant (44) et l’un des militaires, âgé de 51 ans, est
décédé alors que le second s’en tire avec des blessu-
res.
Nous
compatissons
à la douleur
de la famille
et des proches
et assurons les
militaires du
PSIG de Cha-
teaubriant,
touchés par
cette dispari-
tion, de tout
notre soutien.
Nous souhai-
tons un
prompt rétablissement au blessé.
Nos autocollants sont toujours disponibles et gratuits.
Pour en recevoir, adressez une enveloppe libellée à vtre adresse et
affranchie au tarif normal à :
Association Gendarmes et Citoyens, 7 chemin des vignes,
41100 COULOMMIERS-LA-TOUR
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Afficher notre autocollant est une marque de sympathie et de soutien aux
gendarmes en général et à notre association en particulier
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adressez nous un courriel avec votre adresse internet à:
Ou
Dans notre magazine N° 22 août 2011 http://issuu.com/agecassociation/docs/
agec_magazine_aout_2011 nous évoquions dans son témoignage le regard d’un
ancien militaire de la Gendarmerie sur l’attitude de la police en générale et les
raisons qui font que beaucoup perdent confiance dans les forces de l’ordre.
Nous nous rendons compte que 3 années après ce témoignage rien n’a fonda-
mentalement changé. Les citoyens considèrent les forces de l’ordre comme des
percepteurs déguisés puisqu’ils ne les voient pratiquement que dans leur rôle de
policiers de la route. Regardant ce que devient la justice et son laxisme, ces mêmes
citoyens ne se sentent plus protégés par ces forces de l’ordre dont ils ont l’impres-
sion qu’elles ont perdu leur pouvoir sur les délinquants et criminels.
Du maquis à la Gendarmerie : une vie au service de la France. Le président honoraire de l’association gendarmes et citoyens mis à l’honneur dans une
édition spéciale de notre partenaire « dernière guerre mondiale ».
Retrouvez la biographie passionnante de Edouard Marcaud. http://derniereguerremondiale.net/DGMHS4.php
15 août, Pouydesseaux (40) un fourgon refuse la priorité et percute un véhicule gendarmerie. Le conduc-
teur fautif et deux gendarmes hospitalisés.
16 août, Montpellier (34) un magistrat du Pas-de-Calais en état d’ébriété il se rebelle tente de mordre un
policier et en frappe un autre d’un coup de pied.
16 août, Orléans (45) reconnu dans le tram un policier en civil a été agressé par trois hommes qui l’ont in-
jurié, lui ont craché dessus et lui ont porté un coup au thorax.
16 août, Saint-Louis (Nouvelle Calédonie) alors que les gendarmes retiraient des épaves de véhicules en-
flammés sur la route au cours des nuits précédentes, ils ont essuyé des jets de pierre et un coup de feu a été
tiré. On ne déplore pas de blessé.
19 août, Carcassonne (11) lors de l’interpellation d’un individu âgé de 34 ans, ivre et bruyant auteur de
tapage nocturne, celui-ci injurie les policiers, chute dans l’escalier sur un fonctionnaire et lui brise la che-
ville.
20 août, Nice (06) assistant la fourrière pour enlever un véhicule en infraction, un policier municipal a été
renversé par le propriétaire de la voiture.
21 août Vallouise (05) un chauffard alcoolisé fonce sur deux gendarmes pour échapper à un contrôle. Les
deux motards évitent le choc l’individu sera interpellé.
22 août, Angoulême (16) suite à un problème familial un individu de 47 ans s’est retranché chez sa mère. Il
a tiré à plusieurs reprises sur les policiers en blessant un légèrement. La vitre d’un véhicule de police a volé
en éclats.
23 août, Cléon (76) suite à l’interpellation d'un enfant de 12 ans commettant des vols sur un chantier SNCF, les policiers
ont été pris à partie par des gens du voyage.
24 août, Marseille (13) le conducteur d’une voiture percute volontairement un policier le blessant grave-
ment. A l’issue de la poursuite qui s’en est suivie des échanges de coups de feu ont lieu, l’homme est tué,
une passante blessée.
27 août, Saint-Benoît-la-Forêt (37) un motard gendarmerie percute une voiture civile qui lui a refusé la
priorité. Sérieusement blessé le gendarme a été hospitalisé.
28 août, Le Lamentin (Martinique) lors de l’arrestation d’un forcené de 30 ans, un gendarme a été mordu
par l’homme ce qui lui a arraché une phalange.
29 août 2014, Morlaix (29) surpris alors qu’il essayait de voler une voiture, un adolescent a porté un coup
de scie égoïne à un policier qui souffre d’une plaie au front. Le voyou a voulu s’en prendre au second poli-
cier mais il a été neutralisé. L’outil se trouvait dans le coffre de la voiture.
29 août, Villedieu-sur-Indre (36) des plants de cannabis étant visibles de la rue les gendarmes sont interve-
nus et, en plus de la plantation, ont découvert des objets provenant de cambriolages. De retour à son domi-
cile le détenteur de l’ensemble, en colère, proférait des menaces à l’intention des gendarmes avant de tirer
sur un de leurs véhicules avec une arme à air-comprimé.
30 août, Châlons-en-Champagne (51) un adolescent de 16 ans qui se promenait avec son amie a été violem-
ment agressé et a subi plusieurs fractures au visage par trois jeunes de 14,15et 17ans. Son tort : avoir été
reconnu comme étant « fils de flic ». La lâcheté n’a plus de limites.
31 août, Saint-Denis (La Réunion) Un conducteur a provoqué un sur-accident blessant 4 personnes dont 2
policiers. Le chauffard avait un taux d’alcoolémie de 1,68 g/l et venait de se faire retirer son permis.
31 août, Cergy (95) lors d’un contrôle d'un véhicule une motocross arrive à vive allure et percute volon-
tairement un policier qui souffre de fractures au genou et d’un tibia.
2 septembre, Roquemaure (30) un automobiliste de 23 ans a provoqué la chute d’un motard de la gendar-
merie qui le poursuivait. En fuite il a été interpellé quelques jours plus tard ; Le gendarme souffre d’une
fracture au poignet.
3 septembre, Lagny-sur-Marne (77) une femme de 19 ans, nue et couverte d'huile d'olive, en crise de dé-
mence, blesse deux policiers lors de son interpellation.
3 septembre, Poissy (78) un objet incendiaire a été jeté sous un véhicule de la police municipale, d’autres
voitures civiles ont été incendiées.
6 septembre, Massiac (15) lors de l’interpellation d’un conducteur de véhicule en fuite, un gendarme a été
traîné sur un parking de supermarché, il a fait usage de son arme mais la voiture a poursuivi sa course.
Un des militaires a été choqué alors que l’autre a été légèrement blessé. Le fuyard, sans permis, s’est ren-
du de lui-même. 6 septembre, Reims (51) 5 policiers ont été blessés en 2 nuits. 2 ont été frappés par un excité, les 3 autres occupaient une voiture percutée par un chauffard .
6 septembre, Montbéliard (25) lors du contrôle d’un individu qui tirait des coups de feu dans un cortège
de mariage, une trentaine de récalcitrants libèrent le suspect, une policier est heurtée par le rétroviseur
d’un véhicule dont le conducteur sera interpellé.
8 septembre, Saint-Eloi un quadragénaire est passé à tabac par deux individus. Motif, il avait été pris
pour un policier.
10 septembre, Marcq-en-Baroeul (59) des chauffards qui faisaient du gymkhana foncent en voiture sur les
policiers.
10 septembre, Le Mans (72) une grosse bagarre a éclaté à la suite d'un simple contrôle. Quatre policiers
sont blessés.
11 septembre, Paris à l’issue d’une poursuite un motocycliste se tue dans une chute. Un des deux motards
de la police qui poursuivaient le chauffard a été légèrement blessé.
11 septembre, Brest (29) la poursuite d’une voiture suspecte par les gendarmes s’est achevée, par un coup
de feu tiré par un militaire, qui s’estimait menacé par le véhicule. Il n’y a pas eu de blessé un homme de
26 ans a été interpellé.
12 septembre, Roz-sur-Couesnon (50) un homme de 26 ans alcoolisé s’énerve dans un bar suite au refus
du barman de le servir. A l’arrivée des gendarmes il redouble de colère, il se rebelle et blesse un gen-
darme.
12 septembre, Poitiers (86) un chauffard qui conduisait dangereusement refuse d’être contrôlé, recule
dans un véhicule dont l’occupante est blessée avant de percuter une voiture de police manquant de heur-
ter des fonctionnaires.
16 septembre, Giou-de-Mamou (15) un véhicule a coupé la route d’un motard de la gendarmerie du Pelo-
ton de Saiunt-Flour. Le militaire âgé de 43 ans a été grièvement blessé.
56 – Padchance,
commandement d’une compa-
gnie : Entre routine et imprévus.
Le commandement d’une compagnie c’est d’a-
bord un tas de charges diverses qui relèvent de la
routine. Le suivi du courrier avec les demandes
d’enquêtes des administrations et magistrats qu’il
faut répartir ou auquel il faut apporter des répon-
ses. Corrections des procédures et écrits de service,
établissements des diverses statistiques, ce soi-
disant outil destiné à contrôler et orienter le service
et l’action des gendarmes sur le terrain. En réalité
c’est une « pompe à chiffres » qui sont utilisés d’a-
bord et avant tout pour que les supérieurs, à tous
les niveaux, y compris jusqu’au gouvernement,
puissent faire valoir la qualité de leur gestion.
Pour certains c’est un outil permettant d’op-
poser les uns aux autres pour obtenir toujours plus
en termes de gestion et de rendement. Pour Pad-
chance les statistiques
sont à la gendarmerie ce
que le réverbère est à l’i-
vrogne, ça le soutien mais
ça ne le fait pas avancer.
Il n’est pas l’auteur de
cette définition mais il ne
manque pas de la mettre
en avant à chaque fois
qu’une occasion se pré-
sente.
La routine c’est aus-
si les visites aux brigades
appelées « inspections ino-
pinées » qui n’en ont que
le nom. A peine le commandant de compagnie ou
son adjoint sortis de la caserne, les commandants de
brigades sont aussitôt informés de leurs visites. Pad-
chance n’aime pas ces visites surprises et il ne man-
que jamais de demander si le commandant de bri-
gade est présent avant de se rendre à la brigade,
une façon d’annoncer son arrivée si le secrétariat ne
l’a pas déjà fait.
Ces visites sont surtout l’occasion d’échanger
avec les gendarmes et les gradés et de se tenir infor-
mé de leur situation, leur activité mais aussi de tout
ce qui peut se produire dans leur secteur de surveil-
lance. Même si ce ne sont que des échos genre
« cloche merle » l’autorité administrative aime
beaucoup être tenue informée de certains ragots
surtout lorsqu’un élu local ou une autre autorité
sont concernés.
L’imprévu peu prendre une multitude de for-
mes, les cas ne manquent pas.
Un appel d’un commandant de brigade si-
gnale un accident d’hélicoptère qui a accroché une
moto. Padchance s’assure que ce n’est pas le pre-
mier avril et obtient les précisions qui s’imposent.
Un pilote, aux commandes d’un petit hélicoptère
Bell, épandait des produits phytosanitaires. Pour
plus d’efficacité ce véritable acrobate allait jusqu’à
passer sous les lignes électriques. C’est lors d’un de
ses passages qu’il n’a pas vu une motocycliste et a
provoqué sa chute en touchant son guidon avec le
patin de l’appareil sans en perdre le contrôle. Heu-
reusement cet accident qui aurait pu avoir des
conséquences particulièrement graves se limite à
une fracture du sternum.
Un incident avec le même type d’appareil se
produit dans un autre secteur avec un autre pilote.
Le moteur de l’hélicoptère s’arrête au cours d’un
baptême de l’air. L’engin arrive à se poser en auto-
rotation sans dégât. S’agissant d’un incident peu
banal, le commandant de brigade se retrouve
confronté à divers problèmes dont les délais impo-
sés par les services spécialisées qui doivent effectuer
des constatations car l’engin n’a pas subi les contrô-
les imposés en temps et en heure. Pas question de
laisser l’engin sans surveillance, Padchance propose
tout simplement la saisie de la machine qui est dé-
posée à la brigade avec l’aide d’un camion de dé-
pannage. Combien de gendarmes ont-ils saisi un hé-
licoptère ? on doit les compter sur les doigts d’une
main.
Lorsqu’une disparition de personne est si-
gnalée, les témoins qui donnent l’alerte ont ten-
dance à trop attendre, ils se manifestent souvent à
la tombée de la nuit. C’est une perte de temps qui
reporte souvent au lendemain l‘emploi des moyens
spécialisés, chiens ou hélicoptères.
C’est le cas pour l’épouse du maire d’un petit
village et, comme toujours, à l’arrivée sur les lieux
il est dit que la maison et tous les locaux habituelle-
ment fréquentés par la personne recherchée, ont
été fouillés.
A la suite d’une expérience malheureuse qui
avait amené la découverte d’une victime de suicide
plusieurs jours après sa disparition alors qu’elle
était dissimulée dans le grenier de sa maison, Pad-
chance ne fait plus confiance aux divers témoins.
Ce jour-là, accompagné du mari, il refait la
visite des lieux habituellement fréquentés par l’é-
pouse disparue. Elle est retrouvée, prostrée der-
rière une porte d’un couloir menant à la mairie,
elle est en bonne santé.
D’autres interventions sont beaucoup plus
risquées. Les plus fréquentes concernent des indi-
vidus alcoolisés dont les capacités de raisonne-
ments sont sérieusement compromises et dont la
violence est décuplée par la boisson, il serait trop
long de citer tous ces cas.
Il en est un qui mérite qu’on s’y arrête. L’ad-
joint est appelé vers 22 heures par un gradé d’une
brigade. Il signale qu’un individu, vigile de son
état, détenant des armes est enfermé chez lui. Il
vient d’appeler son épouse, qui vient de le quitter,
pour l’aviser qu’il allait se suicider. L’heure légale
d’intervention étant dépassée, l’homme étant seul
chez lui et n’ayant jamais manifesté de tendance
suicidaire jusqu’à maintenant, il est conseillé aux
gendarmes de le laisser cuver son alcool.
Malheureusement le chef de patrouille ne
tient pas compte du conseil et retourne vers la mai-
son du vigile. Résultat : un coup de feu est tiré en
direction de la voiture des gendarmes qui n’ont
plus que la solution de rappeler la compagnie.
Aussitôt c’est le grand chambardement, ap-
pel de renforts pour boucler le secteur et faire éva-
cuer les maisons proches, compte-rendu au capi-
taine qui n’est pas de permanence mais qui n’ad-
mettrait pas qu’on ne l’appelle pas sur un incident
de cette importance. Sur place il faut faire contac-
ter toutes les relations du personnage en colère
pour savoir ce qu’il détient comme armes ensuite il
faut engager le dialogue.
A tout hasard le groupe d’intervention de la
gendarmerie nationale est préalerté, même si l’in-
dividu n’est pas l’ennemi public numéro1 une in-
tervention du GIGN peut se révéler utile, Paris
n’est pas très loin.
Les comptes rendus adressés au département
provoque le transport sur les lieux du colonel com-
mandant le groupement et de madame le Préfet en
personne, sans oublier le procureur de perma-
nence : Le grand jeu. Interdiction de bouger avant
que les autorités ne soient sur place. Un contact est
cependant pris avec l’individu qui donne ses exi-
gences : il veut rencontrer son épouse pour lui par-
ler.
Le colonel demande avec quoi le forcené tire
juste au moment où un coup part et une volée de
plombs arrive dans les herbes proches, d’où la ré-
ponse : « avec ça ».
Conscient qu’on ne peut mettre en danger
l’épouse du vigile, Mme le Préfet refusant que le
GIGN intervienne, Padchance évoque la possibilité
de proposer au forcené une rencontre en secteur
neutre, l’épouse est d’accord. Le maire du village
met sa mairie à disposition. Les palabres n’en fi-
nissent pas et les autorités admettent enfin le prin-
cipe. C’est au moment où le capitaine va lui signi-
fier l’accord obtenu que le vigile s’offre un baroud
d’honneur à mains nues provoquant une sévère
bousculade qui ne fera qu’une victime, le képi du
capitaine.
En gens de parole, malgré cette rébellion de
dernière minute, l’homme pourra s’entretenir avec
son épouse. A l’issue il sera transporté directement
en établissement psychiatrique, son état deman-
dant quelques soins urgents. Par la suite le com-
mandant de compagnie et son adjoint lui rendent
visite et se trouvent devant un homme tout penaud
du branle-bas de combat qu’il a provoqué.
S’il était resté seul chez lui il est certain que
la nuit lui aurait porté conseil.
L’histoire ne dit pas si le couple a réussi à se
reformer.
Le gendarme est un Jedi !
Il est l'élu qui conduit à l'équilibre de la Force !
Pour faire simple, loin de moi l'envie de m'attirer les fou-
dres des fans de la saga Star Wars, nous sommes tous
d'accord sur un point : La Force présente un côté Obs-
cur et un côté Lumineux.
Le côté Lumineux :
Le côté Lumineux, appelé plus simplement la Force est
celui qui fait appel à l'honnêteté, au dévouement, à la
compassion et au sacrifice. De l'avis commun, il est le
"bon" côté.
En soit tout ce qui décrit un bon gendarme.
Le côté Obscur :
Le côté obscur est considéré comme le plus dangereux, le
plus offensif et le plus puissant des aspects de la force.
Mais les Jedi refusent de l’utiliser car il demande un fort
concentré de sentiments, telles la haine, la peur, l'envie,
ou la colère.
Tomber dans le côté obscur de la force signifie se soumet-
tre à l’emprise même de cette force en perdant son
contrôle et celui de soi-même. Cela signifie ne devenir plus
qu’un objet, un pantin de la force obscure.
Pour celui qui a la capacité de maîtriser la Force, grande
est la tentation de l'utiliser à son propre bénéfice et non
au service du bien.
En soit tout ce qui décrit un délinquant ou un criminel.
Pourquoi alors le gendarme serait-il l'élu qui conduirait à
l'équilibre de la Force ?
Le cheminement est le suivant ;
Les chevaliers Jedi forment un ordre composé d'individus
qui ont l'habileté de maîtriser la force, et qui l'utilisent
uniquement pour faire le bien. Devenir un Jedi demande
le plus profond et total engagement. La vie d'un Jedi est
une vie de sacrifices (comme les gendarmes).
Mais le Code Jedi interdit les possessions matérielles et
l'attachement émotionnel, en d'autre terme, le Jedi ne doit
pas se laisser aller à l'amour ou la passion pour quoi que
ce soit ou qui que ce soit car ces sentiments peuvent
conduire à la haine, la peur, l'envie, ou la colère et ainsi
risquer de le faire basculer du côté obscur de la Force.
Hors le gendarme a au moins une passion, son métier, et
souvent plusieurs amours, la personne qui partage son
quotidien qui le soutien et l'épaule, ainsi que ses enfants,
sa famille.
De plus, il côtoie quotidiennement le côté obscur tout en
pratiquant le côté lumineux, ainsi il en connaît parfaite-
ment les limites.
En conclusion les gendarmes parviennent à maîtriser la
Force pour faire le bien en utilisant une partie de la puis-
sance liée au côté obscur, tels que la passion, l'amour, la
peur, ou même la haine !
La passion du métier, du travail bien fait, de la mission
accomplie, de la protection du citoyen.
L'amour des siens, l'amour des lois, l'amour de son pays.
La peur d'une vie perdue, la sienne ou celle d'un autre.
On dit que le courage c'est faire son travail malgré la
peur et se servir de la peur pour réfléchir et être prudent.
La haine de l'injustice.
La prophétie :
Dans Star Wars, une prophétie dit qu'un élu mènera à
l'équilibre de la Force. Une prophétie qui est sujette à de
multiples interprétations. L'une d'elle n'est-elle pas de
parvenir à utiliser la Force dans sa totalité sans succom-
ber à la tentation de l'utiliser à son propre bénéfice mais
toujours et uniquement au service du bien ?
C'est ce que font chaque jour des milliers de gendarmes !
Ils mettent tout en œuvre au service du bien, des citoyens,
des lois et de la France.
Que la Force soit avec vous !
Un esprit Gd (prononcé Jedi)
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