mémoire en bleu et blanc · 2019-08-23 · mÉmoire en “bleu et blanc” avril2016 n° 12 3...

Mémoire en “bleu et blanc”

Histoire, “belles histoires”du RhodiaClub ....................

Sommaire

P 1 Idées reçues en sport

P 2 Jean Pierre Steinbach

Avril 2016

P 6 Robert Buffat

P 9 Le Fil BleuPetites histoires

P 10 Pierre Vial

P 12 Actu

Plus fort que la réalité, le mytheIdées reçues en sport

“ Raymond Poulidor , l’éternel second “Or dans son palmarès:

50 places de second

110 places de premier : Milan-San Remo, la Flèche Wallonne, le Tour d’Espagne, le GrandPrix des Nations, 2 Paris-Nice, le Championnat de France, 2Dauphiné Libéré, 5 Critérium National, 1 Critérium des As, 1 MidiLibre, 7 étapes du Tour de France...

Super Prestige en 1964 :Trophée qui consacre le meilleur coureur mondial.

Dans le Tour de France : plus souvent 3° (5 fois) que 2° (3 fois).2 coureurs furent plus souvent seconds que Poulidor:Zootemelk 6 fois et Ulrich 5 fois.

Reste que Poulidor a joué de cette image du courageux, du mal-chanceux qui remporte plus d’accessits que de premiers prix.Sa popularité aurait pu être moindre s’il avait porté le maillot jaunedu Tour.

Leur rivalité sportive terminée, Poulidor et Anquetil se sont rappro-chés.

Anquetil, peu de temps avant sa mort, dit à Poulidor:

“Tu vois,Raymond, tu vas encore faire deuxième sur ce coup-là“ (Rapporté par Raphaël Geminiani)

Une immense carrière... Une belle image du SPORT! A.B.

n°12 .

Pêche30 à 42

Raymond Poulidor à Carnon en 2000

MÉMOIRE EN “BLEU ET BLANC” AVRIL 2016 N° 12

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Jean-Pierre SJean-Pierre S teinbach alias Capitaine Vteinbach alias Capitaine V ictorictor ........

... un Résistant à la Présidence Générale (1947-1961)... un Résistant à la Présidence Générale (1947-1961)

Né en 1903, Jean-Pierre Steinbach suit des études àl'Ecole de Chimie de Mulhouse. Il devient ingénieur, spécialistedes colorants dans le textile artificiel. Embauché à Mulhouse, puisà Rhodiaceta Vaise, enfin à Roussillon, il s'installe dans notre cité.

Son épouse Andrée Rattier, sportive et musicienne, d'une famillede négociants stéphanois, obtient le premier prix du Conservatoirede flûte traversière.

Les Steinbach, vieille famille de culture protestante participe auXIXe siècle et au début du XXe au boom économique deMulhouse, “silicon valley” du textile et surtout des colorants. Lestravaux du grand-père de Jean-Pierre Steinbach, important indus-triel, sont répertoriés à l'Université.

La guerre - la résist ance

Au printemps 1940, le capitaine d'artillerie antiaérienneJean-Pierre Steinbach se trouve devant Epinal. Suite à l'avancéeallemande il rejoint avec ses troupes l'armée des Alpes et participeà la bataille de Voreppe (21-24 juin 1940). La résistance deVoreppe sauve Grenoble de l'occupation. Grâce à son action, ilévite à ses hommes, qui lui en seront toujours reconnaissants, lescamps de prisonniers.

Rappel historique.

10 mai 1940. Après 8 longs mois d'attente, la " drôle deguerre " prend fin avec le début de l'offensive allemande. C'est laBataille de France. A la mi-juin 1940 l'armée allemande a eu rai-son de la puissance française. Les troupes sont en pleine débâ-cle, l'exode des civils est massif, le pays désorganisé.

Le soir du 16 juin, le maréchal Pétain, nouveau chef dugouvernement, demande aux Allemands les conditions d'un armis-tice, signé le 22 juin. Un million et demi de soldats français sontprisonniers dont beaucoup ne rentreront en France qu'en 1945.L'armée est démobilisée et limitée à 100 000 hommes.(1)

Après l'armistice Jean-Pierre Steinbach effectue des

stages à l'Ecole des Cadres d'Uriage dirigée par Dunoyer deSegonzac. L'esprit de l'Ecole était, selon le philosophe EmmanuelMounier :

" Faire de l'armement spirituel clandestin ".

Le 6 juin 1944 les armées alliées débarquent enNormandie et le 15 août 1944 en Provence. L'objectif des résis-tants est de causer des dommages à l'armée allemande, retarderla remontée des troupes ennemies vers le front de Normandie etfaciliter l'avancée des armées alliées.

Jean-Pierre Steinbach alias " Capitaine Victor " (MadameSteinbach avait suggéré ce nom de bataille en pensant à laVictoire!) s'engage dans la Résistance et avec sa compagnie seraparticulièrement actif au cours de l'été 1944.

Dans le livre " Drôme Nord - Terre d'asile et de révolte 1940-1944 "(2)les auteurs évoquent les nombreuses actions du capitaine Victor.

Le couple Steinbach


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Citons-en quelques-unes :19 août Attaque de la RN7 par la compagnie Mabboux, dirigée par Victor.Pertes ennemies certaines, mais non dénombrées.20 août Le Capitaine Victor, plus au nord, renouvelle son action de la veilleet sème la pagaille sur la route, bloquée jusque vers 21 h.21 aoûtLa compagnie Mabboux recommence ses opérations des deux

derniers jours.27 aoûtLe Capitaine Victor avec le renfort des sections opérant dans sonsecteur, monte une embuscade importante sur la RN7 à la sortiesud de St Vallier.28 août Victor monte à nouveau une grande opération semblable à cellede la veille, avec encore plus de moyens.29 aoûtNouvelle action.30 aoûtEn ce mercredi, le capitaine Victor reçoit l'ordre suivant :

" Empêcher à tout prix la destruction du pont de la RN7sur la Galaure à St Vallier ". Les forces adverses sont importantes. Ce qu'il ne peut obtenir parla force, il l'aura par la ruse. Victor, parlant couramment l’allemand,avait fait un prisonnier n'ayant plus la foi nazie qui accepte deconduire une moto. Il le fait accompagner sur le tan-sad par un deses hommes armé d'un revolver. Ils vont donner l'ordre aux sol-dats allemands de laisser sur place tous les dispositifs de mise àfeu. Les soldats ennemis disparaissent. Le pont de la Galaure à StVallier sera le seul ouvrage d'art de la RN7 utilisable entre Valenceet Vienne. août 1944Paris est libéré. La guerre n'est pas terminée pour autant. Les combats continuent.Septembre 1944-avril 1945Le capitaine Steinbach participe en Maurienne à la campagne desAlpes, victorieuse contre les forces allemandes.

Après la libération, Jean-Pierre S teinbach est promu com -mandant puis lieutenant-colonel. Il est nommé Officier de laLégion d'Honneur en 1952 pour ét ats de service à l'armée,notamment pendant la Résist ance.

Jean-Pierre S teinbach devient Président Général en1947

14 ans de présidence ! La deuxième présidence générale la pluslongue de l'histoire du Rhodia-Club.

Durant cette période et sous sa directionénergique et rigoureuse, l'activité du clubest intense.

Création de nouvelles sections :-1949 le handball-1953 les Jeux du Jeudi, Mini Section aujourd’hui-1954 la boxe - très bons résultats avec Chenna, Sablier, Tyron....-1961 le judo

Jean Pierre Steinbach et son fils Daniel à D

En 1941 défilé des Gyms du Rhodia Club sur le pont de la Galaure à St Vallierque le Capitaine Victor préservera de la destruction allemande 3 ans plus tard

Les président sgénéraux

27-36 Albert BEUGRAS.37-44 ..........LEDRU45-46 ..........MERCIER 47-61 Jean Pierre

STEINBACH 62-69 Robert MIGNOT70-80 Désiré NURY81-87 Alain GENELETTI88-02 Felix GAUTHIER03-07 Michel GIRARD 08-11 Felix GAUTHIER11-... François JAFFRÉ

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Résult ats sportifs:

basket-ball surtout avec les féminines

athlétismesous la direction du président Collet et de l'entraîneur Barnéoud

boulesdéveloppement important du nombre de sociétaires et progressiondes résultats

footballbon classement en Honneur, exploits en Coupe de France, résul-tats brillants chez les jeunes, avec les entraîneurs De Noter,Guenaoui, Drissi, Charra, Castex...

football FSGTles années 50 sont des années fastes, avec des phases finalesdans les Coupes Nationales

gymnastique masculine comme féminineau niveau régional et national

natationperformances régionales de très bon niveau et une brillante équi-pe de water-polo. Le maître- nageur Mimile Romanet alterne au début la piscine etle travail à Rhône Poulenc. Par la suite Monsieur Steinbach luipermet de se consacrer exclusivement au Rhodia-Club.

rugbyl'équipe fanion se renforce et progresse au début des années 50

tirtrès bons résultats régionaux qui préparent les futurs succès natio-naux

pratique import ante des activités de ski, randonnée, montagneainsi que le rôle primordial de la fanfare et de l'harmonie, danslaquelle Madame Steinbach prodigue conseils et cours.

En 1961, JP Steinbach est remplacé par Robert Mignot, qui écritdans le bulletin annuel :

" Par son passé de résistant contre l'envahisseur, par son attitudeen faveur du personnel et par ses qualités humaines, il s'étaitacquis la sympathie et la confiance de ceux qui travaillaient aveclui, au club comme à l'usine... Le Comité Directeur, à l'unanimitél'a nommé Président d'Honneur... et remercie également MadameSteinbach pour son dévouement à la cause de la musique et pourson activité au sein de l'Harmonie du Club ".

La piscine une de ses préoccupations

Jean Pierre Steinbach (4° à D au 1° rang de la fanfare)

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Avant de devenir Président Général, Jean-PierreSteinbach avait oeuvré dans plusieurs sections.

Le Ski Montagnard avant tout, il pratique l'alpinisme dans les

années 1920, gravissant les sommets alpins en France, Suisse ouItalie. Il s'était déjà distingué dans les compétitions du Comité desVosges (concours nationaux pendant 5 saisons et champion de ceComité en 1934).

Georges Vinay raconte, dans le bulletin du Cinquantenaire:

" avec quelques ingénieurs et employés de RP, ces pionniersobtiennent en 1936 le feu vert pour la constitution d'une sectionski au Rhodia Club.Derrière le champion Steinbach, ils sont plusieurs à parcourir les

pentes du Vercors, de la Chartreuse, du Col de Porte, où ils pou-vaient utiliser les premiers remonte-pentes du Dauphiné.Le futur Président Général Steinbach partait le samedi matin pourdisputer l'après-midi à Chamonix les Championnats de France defond, puis le lendemain ceux de saut, descente et slalom avecretour le dimanche soir à Roussillon ! "

L'athlétisme Il préside cette section au début des années 40, époque

où s'illustrent surtout de jeunes sprinters (Collet, Bouillot, Jaime,Roux)

La natationIl est un des artisans de la construction de la piscine au

début des années 40

La gymnastique Vice-Président en 1944-45

Le Château de Peyraud

Construit au 12e siècle, il appartient à la famille depuis1917. Cette belle demeure, remaniée au 18e, dominant le Rhône,fut l'un des premiers relais-camping où elle recevait de nombreuxtouristes étrangers. Monsieur Steinbach rejoignait parfois à ski le château depuis leTurral où il résidait.

Dans ce château se déroulent encore de nombreuses manifesta-tions artistiques et culturelles : concerts, spectacles, fêtes d'éco-les....

Cette famille fut très liée à Anne Dangar, céramiste australienne,qui suivit à Moly Sabata les enseignements d'Albert Gleizes, pein-tre cubiste.

A.B.

(1) " Les 100 dates les plus marquantes de la Seconde Guerre Mondiale "Alice Tillier(2) " Drôme Nord - Terre d'asile et de révolte. 1940-1944 " Chosson -Desgranges - Lefort

Face à la montagne...

Le Président à GBarnéoud de face

Prablanc (?) de dos

Tous nos remerciements àla famille Steinbach, Claude Brette et Robert Roux.


Avec Robert Buffat, nous débutonsune série de portraits de représentants poli-tiques locaux qui ont côtoyé et animé la viedu Rhodia Club.

Ardèchoise d'origine, la familleBuffat quitte Annonay en 1952pour s'inst aller dans l'aggloméra -tion roussillonnaise où le pèrevient de trouver un travail plusattrayant à l'usine Rhône-Poulenc.Robert, alors âgé de 14 ans, enprofite pour intégrer le Centre d'Apprentissagede Rhône-Poulenc.

"Le lycée Verguin m'intéressait évi-demment, mais le Rhodia-Club aussi, car déjà à Annonay j'aimaisbien le sport. Mais là-bas, il n'y avait pas beaucoup de structurespour les sports qui m'attiraient. Tout tournait un peu autour durugby et moi je voulais faire de la course à pied."

Le sportif

Dès 1952, Robert s'inscrit donc à la section Athlétismeoù il est accueilli par le président Collet et l'entraîneur Barnéoudqui lui ont laissé un excellent souvenir:

"Je me suis tout de suite bien senti dans l'ambiance du Rhodia-Club".

Rapidement il démontre de belles qualités de sprinteur. Il estmême à deux doigts de se qualifier pour les Championnats deFrance cadets.

" En finale du championnat régional à Grenoble, je finis 2e du80m derrière un adversaire que j'avais toujours battu. La veille,j'avais fêté le mariage d'un cousin, et je m'étais couché tôt lematin. Et comme seul le premier se qualifiait..."

A cette époque les athlètes côtoient régulièrement leshandballeurs sur le stade des Cités. Aussi, dès la fin dela saison d'athlétisme, c'est tout naturellement qu'ils lesrejoignent. De plus, certains professeurs du Centred'Apprentissage comme Chollat ou Jaime pratiquentégalement le handball et incitent Robert Buffat à les imi-ter.

Dès sa 2e année en 56/57, il remporte le titre de champion d'académie aux côtés de Chareyron, DeSouza...Il joue d'abord au hand à 11 où il fait valoir ses qualitésde vitesse. Son premier match avec l'équipe "fanion" du

Rhodia-Club lui a évidemment laissé de bons souvenirs:" C'était à Mulhouse qui était alors un club important. Je ne mesouviens plus du résultat, mais je n'ai pas oublié cetteexpérience."

Ensuite, c'est dans l'équipe de hand à 7 qu'il peut exprimer sestalents:

"J'ai eu l'honneur d'évoluer aux côtés de Jo Vinay et des frèresGondol. J'étais tout heureux de faire partie de ce groupe. J'étaisalors de loin le plus jeune avec mes 19 ans."

En 1956, son double CAP de conducteur d'appareil chi-mique en poche, Robert Buffat est embauché à l'usine Rhône-Poulenc, ce qui va lui permettre de vivre son souvenir sportif leplus marquant quand il participe au tournoi international deFribourg en Allemagne:

" Le séjour était totalement pris en charge par Rhône-Poulenc.C'était extraordinaire pour moi. C'était la première fois que jejouais en salle et qui plus est devant 5000 spectateurs. Car àcette époque on jouait dehors, qu'il pleuve ou qu'il neige. “

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Sport et politique...Sport et politique...

Robert BufRobert Buf fatfat

Handball à 11 :En haut de G à D : Princic, Chareyron,Lozano,Forato, ,..., ..., Buffat, Forato, Morel, Duperey, Gobin,

En bas : Felix, D De Souza, Vacle, Bouvier, Poullenard, ..., Soldini, Kuln, Duperey, Duperey

Le Rhodia à Fribourg en 56

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Incorporé en 1958 dans l'armée, il participe pendant plus de 2ans à la terrible guerre d'Algérie qui l'a marqué profondément.A son retour en janvier 1961, il reprend le handball pendant une saison avant de s'essayer au rugby où sa vitesse le positionne àl'aile de l'équipe réserve. L'expérience ne durera qu'un an et met-tra un terme à sa carrière de sportif au Rhodia-Club.En effet, il se marie en 1965 et déménage à Chavanay où sescontraintes familiales et professionnelles lui interdisent de conti-nuer ses activités sportives loin de son domicile. Il ne délaisse pasle sport pour autant car on lui demande de mettre sur pied un clubde judo, sport qu'il n'a jamais pratiqué, mais qu'il va apprendre àconnaître en obtenant même la ceinture marron.

Le syndicaliste et le politique

Déjà très jeune, Robert Buffat s'investit dans le bureaudes sections qu'il fréquente:

" J'étais prédisposé à l'engagement au service des autres. "

En mai 68, les événements le poussent à l'action syndicale, etc'est par ce biais qu'il devient secrétaire du Comité d'Entreprise deRhône-Poulenc en 1970 à la suite de Désiré Nury.

Elu premier adjoint au maire du Péage de Roussillon en1977, il vit mal de mener de front ces deux fonctions:

" Cela me posait un problème car il y avait une sorte de conflitd'intérêt. En tant qu'élu, j'étais amené à prendre des décisionsconcernant le Rhodia-Club, alors en 1980, j'ai donné ma démis-sion du poste de secrétaire du CE. "

En temps qu'élu, il va accomplir 4 mandats de premier adjoint, d'a-bord auprès de Maurice Chevalier, puis de René Bourget. Il feraensuite un mandat de conseiller municipal, ce qui porte à 31 ansson engagement au service des péageois.

Le dirigeantC'est à la fin de cette période que Robert Buffat va

retrouver le milieu sportif. Sa fille Magali est basketteuse auRhodia-Club et pratique en même temps l'athlétisme au CAR. Devant l'ineptie de l'existence de 2 clubs d'athlétisme dans l'agglo-mération, il va agir:

" Quand je voyais partir le bus de Rhodia à moitié vide pour unecompétition, et que de son côté le CAR se déplaçait au mêmeendroit à la même heure avec un bus aussi peu rempli, j'ai penséqu'il fallait faire quelque chose ."

Il joue alors le rôle d'intermédiaire entre les 2 clubs pour arriver àla création en 1990 de l'Entente Athlétique CAR Rhodia (EACR)dont il devient le président... mais il impose une condition:

" J'ai accepté afin de faire aboutir un projet qui me tenait à cœur:la création d'une piste d'athlétisme qu'il devenait urgent de possé-der pour une bonne pratique de ce sport. A sa création, je souhai-tais me retirer. Je pensais que cela durerait 2 ans, en fait il en afallu 4. "

En 1994, la piste d'athlétisme du collège Mistral à StMaurice est opérationnelle, Robert Buffat tient sa promesse etlaisse la place de président.


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Robert Buffat félicitant le vainqueur du Challenge Jougit en boules lyonnaises

De G à D: E Agatti, JP Forlot, M Gomez, R Bourget (maire du Péage), D Bégot, JMPitout, ..., R Buffat, ..., ..., ..., ..., ..., ...,

M Aubert (adjoint à Roussillon), ... ( adjoint à St Maurice), J Plat ( maire de Salaise)

De G à D : MM. Arlaud, Chasselay, Buffat, Mondange lors d’une cérémonie àPéage de Roussillon

Sur le tatami...

Le romancier

" Quand j'étais secrétaire du CE de Rhône-Poulenc, j'aivoulu améliorer le fonctionnement de la bibliothèque, et j'ai faitenrôler une animatrice culturelle, Christine Espenel. C'est elle quiun jour m'a contacté, alors que j'avais quitté le CE, pour écrirequelque chose sur la guerre d'Algérie. "

Il accepte alors d'écrire deux nouvelles et de "recruter" une quin-zaine de camarades pour qu'ils en fassent de même.Ce sera sa première publication, un ouvrage collectif intitulé" Dire ".

Quand l'heure de la retraite sonne, c'est sa fille Magaliqui l'incite à continuer. Il écrit donc une vingtaine de nouvelles.Magali le pousse alors à aller plus loin et de faire un livre:

" Je suis son conseil et je prends une de mes nouvelles comme filconducteur. "

" La Cicatrice ", son premier roman est né.Devant le succès obtenu (plus de 600 livres vendus), et toujourssous l'impulsion de sa fille, il écrit une suite.

Après, tout s'enchaîne. Passionné par l'histoire locale et sociale, Robert Buffat publie 9autres ouvrages parlant du second conflit mondial, de la guerred'Algérie, de l'exode espagnol ou des usines chimiques du site deRoussillon.

Appartenant au " Club des poètes " de Roussillon, ils'apprête à publier un recueil collectif de poésies avec 17 autresmembres. Il avait déjà édité un recueil qui a obtenu le premierprix à Limoges.

On voit que la retraite de Robert Buffat est des plus acti-ves et sa passion pour la littérature et l'histoire ne paraît pas prèsde s'éteindre.

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Séance de dédicaces au salon du livre à Sablons



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Stade des Cités:la foule des grands jours

Le XV "fanion" accueille Beaurepaire pour un derbyqui s'annonce chaud. Le match "aller" s'est en effet terminédans une ambiance que l'on qualifiera de tendue.

Les gendarmes sont présents pour empêcher d'éventuelsdébordements.

Georges Geneletti, le père d'Alain, officie comme juge de tou-che. Une de ses décisions ne plaît pas à un supporter visiteurqui le frappe par derrière.

“Chignolle” se retourne et par réflexe lui assène un coup dumanche de son drapeau, lui ouvrant le crâne.S'en suit une bagarre générale, les Beaurepérois voulant

régler le compte de Georges.Dans la cohue, il est exfiltré par la petite porte du stade ets'enfuit chez lui, croyant avoir tué son agresseur.

En fait celui-ci s'en tirera avec une trentaine de points de sutureet “Chignolle” avec la plus grande frayeur de sa vie d'arbitre.

Méprise

Accompagné de son cousin Auguste, GeorgesMeasson, le père de René, Jean-Louis et Yves, (voir n°11) serend à un match important de football en Haute-Loire.

A la fin de la rencontre, dans le public qui sort du stade, le cou-sin croyant reconnaître quelqu'un qu'il a connu autrefois, s'ap-proche, lui tape sur l'épaule et dit:

"Salut, je suis Auguste Petiot de Monistrol"

Le quidam se retourne et lui répond:

"Raymond Marcillac, RTF".

Pour les plus jeunes, R. Marcillac, ancien champion de Francede 400m plat, est alors le journaliste sportif vedette de la TV.

Petites histoires...Petites histoires...

Roland Huesca...(voir n°4)invité à Los Angeles pour y donner deux conférencessur la danse nous a rapporté ces photos qui illustrentun moment exceptionnel de la vie du Rhodia-Club, letitre de Champion Olympique de Pierre Quinon

.

Evelyne Chapoisnotre gymnaste-artiste a donné un concert à Paris le 19mars 2016.

Jacques Castexlecteur fidèle et attentif, résidant à St Gaudens, noussignale que, comme René Measson, il a joué dans troiséquipes “fanion” du club.

Football : gardien de but, entraî-né par son pèreRugby : il a joué avec les frèresDe Piccoli et St CristauA l’occasion, il étaitbuteurHandball : en 70/71 le Rhodia esten Excellence. Enfévrier Jacques inscrit5 buts contre Aix-les-Bains.

Pour vous informer des événements récents des “héros” Pour vous informer des événements récents des “héros”

évoqués dans notre revue... évoqués dans notre revue... Le Fil BleuLe Fil Bleu

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Depuis 1927, date de sa naissance, leRhodia Omnisport s a produit moult champions, aconnu des entraîneurs ou des dirigeant s qui ontmarqué les esprit s et l'histoire de notre club.Mais, le Rhodia-Club, ce sont aussi et surtout cesmilliers d'anonymes, hommes et femmes souventliés aux usines chimiques de la plate-forme deRoussillon, qui ont porté avec plaisir et fierté lescouleurs "bleu et blanc".

Pierre Vial quenous vous présentonsaujourd'hui représentel'exemple type de cesmilliers de sportifs quiont assouvi leur passiondu sport grâce auRhodia-Club .

Une famille nombreuse

En 1929, au moment de la grande crise mondiale,Monsieur Vial père , réparateur de bicyclettes, voit son activité for-tement réduite à la fermeture de l'usine de poteries d'Epinouze.

" Mon père était alors musicien à St Sorlin en Valloire. Par l'inter-médiaire de la Musique, il a su que Rhône-Poulenc cherchait dumonde. Il est donc venu à Roussillon où, à la fin 1929, il rejoint laSociété de Musique du Rhodia-Club qui existait déjà et qu'il nequittera que 50 ans plus tard. Ensuite, en février 1930, la familles'est installée aux Cités, en 5e avenue."

La famille Vial compte alors 7 enfants dont le petit der-nier , Pierre, a 3 mois (au total, Pierre aura 9 frères et sœurs).Loger une famille aussi nombreuse dans une petite maison ouvriè-re n'est pas chose aisée. Aussi la sœur aînée de Pierre,Lucienne, est-elle généreusement hébergée par la familleCourtejaire qui n'a pas d'enfant et qui bénéficie d'un logement voi-sin dans le bâtiment qui abritera plus tard la cantine de Rhône-Poulenc. Léon Courtejaire , tout nouveau résident à Roussillon depuis1937, assure la charge de directeur sportif du Rhodia-Club, rému-néré par Rhône-Poulenc dont il est l'employé avec le grade dechef de service.

"Gym", nat ation et musique

" Léon Courtejaire a faitrentrer ma sœur à la "gym" duRhodia-Club, et en même temps, ila proposé à tous les jeunes desCités de faire pareil. Et c'estcomme ça que je suis rentré à la"gym" avec les Tratrat, Xavier etbien d'autres."

Pierre a alors 8 ans et il entamesa carrière de gymnaste.En 1947, tout en continuant de fréquenter la salle, il s'inscrit à lasection natation.

Celle-ci, née en 1945 sous l'impulsion du président JeanLaurent et de l'entraîneur Bob Augagneur, connaît avec l'arrivéede Ernest De Noter, en provenance d'Alger, un essor important.

De Rhodiaceta au Rhodia Club... De Rhodiaceta au Rhodia Club...

PierreVPierreV ial ial

La fanfare de St Sorlin en Valloire en 1925


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En 1949, sous l'impulsion du nouvel entraîneur, les mem-bres de la section construisent un cabanon en bois abritant 3 ves-tiaires, l'ancêtre du bâtiment actuel. Pierre Vial raconte:

"Au dessus du cabanon, on avait installé une espèce de baignoireoù l'hiver, attachés avec une ceinture, on nageait sur place. DeNoter effectuait des tests qu'il analysait avec nous au cours deréunions qu'il organisait chez lui. L'hiver, on allait aussi parfois à lapiscine couverte d'Annonay ou à la piscine Garibaldi de Lyon.Mais que ce soit en gymnastique ou en natation, je n'étais pas unchampion. En "gym", j'avais le niveau 2e degré, et j'intégrais par-fois l'équipe de compétition comme lors d'une compétition à Nice.En natation, je n'étais pas très rapide. Je jouais surtout au water-polo avec De Noter."

Un match l'a particulièrement marqué lors d'un déplace-ment à Chambéry.

" Ce jour-là l'eau était très froide. On avait du mal à y rester. Onsortait tous. On n'arrivait pas à jouer. Il n'y en a qu'un, c'étaitButtet qui tenait le coup. Pour nous réchauffer, De Noter nous frot-tait le dos avec du Dolpic. Mais ça n'avait pas suffi et on n'étaitpas allé au bout du match."

Fils de musicien, il ne peut évidemment pas manquer d'apparteniraussi pendant quelques années à l'harmonie du Rhodia-Club.

Une carrière à Rhodiacet a

Sur le plan professionnel, Pierre Vial intègre l'usineRhodiaceta en 1944 comme garçon de course . Il se souvient d'une anecdote:

" Quand j'étais garçon de course , je devais chaque jour aller à la"Goutte de lait" (l'actuelle Rhodia Forme) pour récupérer le lait nonutilisé la veille par les enfants. Ce lait était donné aux nombreuxchats qui vivaient dans l'usine. Ils étaient là pour chasser lessouris qui auraient pu grignoter la soie que l'on produisait alors."

Il se rappelle aussi qu'à l'époque, tous les salariés âgésde moins de 20 ans avaient droit chaque semaine à deux séan-ces de sport d'une heure pendant leurs heures de travail.

"On venait au stade du Rhodia et c'est Barnéoud qui nous entraî-nait en athlétisme et en gymnastique. Au stade tout le matérielétait dehors. Cela a certainement permis le développement duRhodia-Club."

Plus tard Pierre Vial rentre au service comptabilité, aubureau de paye. En fin de carrière, il est nommé correspondantd'entreprise ( il assure le service des retraites, des cas sociaux, dela mutuelle, de la sécurité sociale). Ses compétences en matière de comptabilité le font tenir pendantun an la comptabilité générale du Rhodia-club.

A la fermeture de l'usine Rhodiaceta, il est "exilé" pen-dant 5 ans à la Villa Lavoisier où, seul, il assure la liquidation desdossiers de retraites jusqu'à son propre départ en 1984.

Sportif un jour , sportif toujours

En 1955, année de son mariage, Pierre Vial cesse sesactivités de compétition de gymnaste et de nageur.Mais en 1977 il se lance dans la "gym volontaire avec AlainGeneletti qu'il accompagne encore aujourd'hui. En 2007, il se voit même récompensé du trophée des 30 ans de"gym volontaire".

Aujourd'hui encore, à 86 ans, Pierre Vial ne peut se passer desport . Il continue à s'entretenir au gymnase du Rhodia-Club, oùchaque samedi matin, il retrouve ses compères Bay, Christou etGallardo, autres octogénaires actifs, pour des séances qui allientplaisir du sport et amitié.

Des séances où l'on aime bien sûr se remémorer le bon temps.

Pierre Vial ( à G) récompensé à l’assemblée générale omnisport 2007 accompagnéentre autres de Robert Roux, Antoine Caetano, Christo Christou et François Jaffré

( légèrement caché)

L’équipe Cadets de water-poloEn Ht :M Ferrara, Flandin, Pierre Vial,T Garcia

Accroupis : Grenouiller, De Souza, V Ferrara

Pour ce bulletin, réalisé par la commission “Histoire” , tout complément d’information est le bienvenu.

LL’histoire reste ouverte...’histoire reste ouverte...TTel Rhodia : 04 74 29 71 66 wwwel Rhodia : 04 74 29 71 66 www .rhodia.club.rhodia.club

A André Mouchiroud le Challenge “Marcel Poulet“

Né en 1938 àRoussillon où il fait son écoleprimaire, il poursuit ensuite auCours Complémentaire duPéage-de-Roussillon. Entré dans l'enseignement, Ilsuccède à Roger Coste àSablons en 1958, puis avec safemme ils sont nommés en1960 à Assieu avant de venir en1971 à l'école Ollier à Péage-de-Roussillon jusqu'à la retraiteen 1993. 1980 : Entrée au Bureau du Ping Pong Club de RoussilonSes 3 enfants pratiquent le tennis de table au club. Il en est élu Président en mai 1983, alors que le P.P.C.R devientune section du Rhodia Club. Il occupera ce poste jusqu'en juin1989 puis à nouveau de décembre 1994 à juin 1995

A l'époque, secondé par sa femme Christiane et par unBureau efficace avec Jeannine Mathias et Josiane Xavier, ilsdynamisent le Club en organisant en septembre 83 la "Semainedu Sport pour Tous”: plus de 800 pongistes de l'agglo ont ainsiparticipé au niveau des écoles, du Collège et Lycée deRoussillon ainsi que des entreprises. En 6 ans de présidence, le club a vu monter l'équipe fanion oùjouent ses 2 fils, en Régionale 3 puis Régionale 2.Le club organise le Tournoi licenciés en 1985 qui devientTournoi National.Il se tourne vers le juge-arbitrage et accède au niveau JugeArbitre National en 2000. Il exercera dans ce domaine jusqu'en2012.Il a eu la joie de voir naître la première équipe féminine en 86,l'équipe benjamine (Sabrina Haugeard - Julia Salles) champion-ne Alpes-Dauphiné. Puis au cours des années 94/96, biensecondé par la Vice-Présidente Brigitte Maret, il a apprécié lamontée des féminines en Nationale 2, le titre régional des benja-mines Amélie Chepel et Emilie Bombrun (1ère qualifiée auchampionnat de France en 96).

André n'a pas oublié, de 79 à 98, l’étroite et fructueusecollaboration riche en organisations avec l’Association Sportivedu Collège et du Lycée de Roussillon animée par Alain Behm. André est Président d'honneur depuis 1997 et intervient réguliè-rement au collège de St Maurice pour une formation à l'arbitrageau tennis de table.Il s'investit encore sur les différentes organisations du club etparticipe toujours en tant que pratiquant.

Pour recevoir ce bulletinVous pouvez le consulter en ligne sur www.rhodiaclub.com.

Si vous souhaitez le recevoir par courrier, il suffit d’adresser au siège du Rhodiaau 102 RN7 38150 Salaise -sur-Sanne, votre adresse et un chèque de 10 € pour

l’année (3 à 4 parutions annuelles).Vous pouvez également vous le procurer au siège gratuitement.

Après-midi “ Mémoire en Bleu et Blanc “

Que d’anecdotes croustillantes nous sont rapportéespar les sportifs que nous avons eu le plaisir de recevoir pour laconfection des 12 premiers numéros de cette revue.Aussi l’idée d’un “ après-midi mémoire ” convivial a-t-ellegermé, afin que chacun puisse relater les belles histoires qui ontémaillé son parcours Bleu et Blanc.Nous vous donnons donc rendez-vous au Stade du Rhodia

le mercredi 25 Mai à 15 heuresavec au programme :

Visite des installations Débat sur la vie sportive de l’époqueBoules ( pour ceux qui le souhaiteront )

Tout ceci autour du verre de l’amitié.

Pour la bonne organisation de cet après-midi, vous pouvez vousinscrire au siège du Rhodia tel: 04 74 29 71 66 ou auprès desmembres de la rédaction “ Mémoire en Bleu et Blanc “.

Sportifs à l’honneur lors de l’Assemblée Omnisport 2016

BASKET : Charlotte PETIT, Angélique CAZALET, Cyrielle SAN-CHEZ, Mélanie SOTON, Karine TORSIELLO, Valérie SAGAN,Sandrine RIVAT, Nadège BOURGUIGNON, Christelle BOS-LAND, Anthony CHARRIERE, Malik HELALI, Tristan BERLAND,Loris BRAHMI

BOULES : Madeleine RABUT, Christian MERLE

FOOTBALL : Eric CLARET

GYMNASTIQUE : Manon VIGNAL, Anthonin CLOPET, Axel AFA-NASSIEF, Maxime FINAND,Thomas WATCHEL, Aurelien MAR-COUX, Lucie MENNELLA, Oceane DA COSTA, Malya LEVER-NEY, Silhoe COLLET, Ambre NEMOZ, Maelle GESCOFF

GYM VOLONTAIRE : Gérard FERLAY, Pierre JOUCLARD

HANDBALL : Quentin FAURE, Pierre METRAL, VirginieDUBRAY, Zurap BAGBASI, Philippe CHAMPSAUR, EmilienHERBE, Théo GIOVANELLI, Juliette HERBE, Camille SASSI,Eloïse BARNAUD, Jeanne KAROUBI, Antonin FAURE, CarlRAOUANE, Quentin ADRIEN, Vincent SANCHEZ, Romain DIAZ,Clément VIVIER, Axel LENFANT, Abygael LUCCHI, LucieVIVIER, Laura LUCCHI, Yan VIVIER

ARTS MARTIAUX : Mert KALIN, Apdil OZER

NATATION : Noémie GUILLON, Noa MAUCORS

TIR : Gérard CHORON

Actu RhodiaActu Rhodia

Directeur de la publication: François JaffréComité de rédaction: Christian Barnaud, Patrick Barnaud, Alain Behm, Jean Louis Luya, Laurent Montérémal, Robert Roux


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mémoire en bleu et blanc · 2019-08-23 · mÉmoire en “bleu et blanc” avril2016 n° 12 3...

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