ne l|xsrmrr au colltob un pqcx paris mm: champion, Émmua · chapit re i les druides compa rés a...

210

Upload: others

Post on 04-Feb-2021

0 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

  • AV E RT I S S E M ENT

    La premiere pa rtie de ce vo lume et le com

    mencemen t de la seconde son t le teæte de

    leçon s fa itespa r l’

    a uteu r penda n t le deuæ zeme

    semestre de l’

    a n n ée scola ire 19044 905

    De la première pa rtie , Lus Da u mas , u n e

    première réda ction , depu is développée , eté

    rédigée pa r lu i sur le lit où la ma ladie le

    reten a it. L’

    Altceltischer Sprachschatz deM . 4 1

    Holder été le précieu a: in strumen tqu i arendu le tra va il possib le da n s cette in com

    mode situ a tion

    Le besoin de reposqu i s ’impose à u n con valescen t empêché de composer u n indewqu i1 . Je suis a ussi le débiteu r de M . Ern a u lt àqu i je do i»

    u n déta il importa n t, le rapprocheme n t e n tre g utua tro s e t

    “’

    PTltïlPa pa ge 6 °

    1 7886 3

  • CHAPIT RE I

    Les Druides compa rés a uæ Gutua tri

    et a a a: Ua lis .

    Les Gau lois on teu deux prin cipales catégoriesde prêtres : les Dru ides

    ,Druides dru-uides

    très savan ts » don ttoutle monde a en ten duparler , et les Gutua tri, qui sont bien moin scon n u s . Nous n e dison s rien en ce momen tdes Uatis , c

    ’est—à-dire des devin e de profession,

    qu ’en Irlan de sain t Patrice n ’a pas con sidérés \comme prêtres

    ,etqui ont subsisté officielle

    men t dan s cette île pen da n t le moyen âge , aumilieu de la popu lation christian isée , en faceet avec la protection du clergé chrétien .Quan d

    , au premier siècle avan t J —C . , Ju lesCésar fit la con quête de la partie de la Gau le

    Sur l etymologie du mot dru ide , par M . Th urn eysen ,vo ir Holder, A ltceltischer Spra ch scha tz , t. I , col. 1 321 , etci-dessous p. 1 1 , 85 .

    Les Dru ides.

  • 2 LES a ucunes , LES GUTUATHI

    restée j usque- là in dépen dan te du joug romain ,les Dru ides occupaien t dan s cette con tréeu n e situation con sidérable

    ,sur laquelle le

    futur dictateur s’estcon sidérablemen téten dumais on disaitalorsque la corporation dru idiqueétait origin aire de Gran de—Bretagn e

    ,etque

    c’était de Gran de—Bretagn e qu ’elle avait étéimportée dan s la Gau le septen trion ale , cen tra leetocciden ta le

    , Ga llia coma ta . C’

    estJules César

    qu i n ou s l’apprendAvan t l ‘établissemen t des Dru ides sur le

    ( con tin en t, lesGau lois n’avaien t poin t

    ,a côté des

    Uatïs,d ’autres prêtresqu e les Gutuatri, ain si

    désign és par un dérivé du thème celtique

    gutu en irlan dais guth voix3

    1 . De bella ga llico , livre VI , 0 . 13 et su iva n ts .2 . Disciplin a in Britan n ia reperta a tqu e in Ga lliam

    tran sla ta esse e xistima tur . De bella ga llico , VI , 0 . 13,g 12 . Un e opin ion différen te est professée par MM . J . Rhyset Da vid Brenmor- Jon es , The welsh People , p. 83, ma issa n s don n er a u cu n e preuve .

    3. Holder, A ltceltisch er Spra chsch a tz , t. col. 2046 .

    Wh itley Stokes , Urkeltisch er Spra chsch a tz , p. 1 15 .E . Windisch , I risch e Tewle , t. I , p. 605 .Le su ffixe - tro s ’emploie ordin a iremen ta u n eu tre etsert

    à former des n oms d’

    in strumen ts (Brugma n n , G rundriss,t. I I , p. 1 1 2 Ma is il y a des exception s , te ls son t engrec 81 ttpdç celu iqu i pa rtage ia rpo'ç celu iqu i guérit,le médecin » , Holder, A ltceltisch er Spra chsch a tz , t. I I ,col. 1962 ; son t à compa rer : le n om d

    h omme irla nda is

  • LES curun m 3

    Leu r n om sign ifiait les parleurs leso rateu rs c ’est—à—dîre ceux qu i adressen t lapa role au x dieux , ceuxqui invoquen t les dieux .Ce n om peutêtre con sidéré comme le pen dantdu n om german iqu e de la divin ité , god enan glais

    , gott en alleman d , ten an t lieu d’

    un

    primitif in do— eu ropéen *ghütôm, sign ifian tce qu ’on in voque Ghütôm est le participe

    passé passif n eutre d ’un e racin e ghu , ensa n scrit hu in voquer au participe passé

    passif mascu lin n omin atif hutàs,dan s pa ru

    h utäs beaucoup in voqué su rn om du gran ddieu In dra dan s la littérature védique Le n om

    gothique du prêtre , gudja , paraît dériver de lamême racin e et sign ifier « celu iqu i in voqu ec

    ’est u n syn onyme german ique du gu tua trosgau lois .Les Gutuatri

    ,au n omin atif sin gu lier en

    R itha r , Zeuss , Gramma tica celtica , 2° édition

    , p. 782 , et

    su rtou t le ga llois gw a la tr , gwa la dr gouvern e ur ibi

    dem, p. 830 ; ce mot tien t lieu d

    u n primitif*

    ua la tro—s,

    Wh itley Stokes , Urkeltisch er Spra chsch a tz , p. 262 . Ua latro-s

    ,dérivé lu i-même d’un thème ua la dérive d ’u n e racin e

    ,

    UAL être pu issa n t cf. la tin ua lere , ua lidus , ua lor. De

    même gutua — tro—s vien t d’

    u n thème gutua développemen t du thème gutu voix1 . Kluge , E tymolog isches \Voerterbuch der deutschen

    Spra che , 5° édition

    , p. 143. Kluge e tLu tz , E nglish E tymo

    logy , p. 91 .

  • 4 LES GUTUATRI

    gau lois *gutua tras et avec l’orthographe latine

    gutuater , auqu el Hirtius don n e l’

    accusatif gu

    tua trum et l’

    ablatif gutuatra étaien t chacunprêtre d’un temple ou d’un bois sacré . Telsavaien tétéprobablemen tles prêtres du temple

    ,

    a n tistites templi, chez les Boii d’

    Italie , en 2 16

    avan t J -C . , qu an d du crân e d’

    un gén éralromain vain cu

    ,ils avaien t fait un vase à boire 2 .

    Il y avaitdesGutua trien Gau le dan sla périodede l ’in dépen dan ce . Ju les César

    ,l ’ami du dru ide

    Déviciacos,condamn a à mort et fit exécuter un

    gu tua tros ou , comme écrivaien t les Romain s ,un gutua ter du pays chartrain

    3

    Les Gu tua tri subsistèren t en Gaule sou sl ’empire romain . Un e in scription romain e deMâcon pa rle d’u n Gau lois roman isé n omméS u lpiciusqu i avait été à la fois attaché au cu ltede l ’empereu r

    ,comme l’atteste son titre de

    flamen A ugusti, et au cu lte d’

    un e divin itéloca le

    ,ain si qu ’il résu lte de son titre de

    gu tua ter c’est- à-dire prêtre d ’un e

    1 . De bella ga llica , l. VII I , c . 38, g3, 5 .2 . T ite-Live , l. XXI I I , c . 24 , g 12 .3. De bella ga llica , l. VI I I , c . 38.4 . Holder

    ,A ltcelti3ch er Spra chscha tz , t. I , col. 2046 . Da n s

    la même in scription , Su lpiciu s est dit fils a îné du dieuM a ltin a s , au gén itif primogen iti dei M oltin i.

  • LES GUTUATRI 5

    des n ombreuses divin ités celtiques assimilées àM ars sou s la domin ation romain e Deu xin scription s romain es d’Autun con tien n en t desdédicaces au dieu gauloisA n u a las ou An ua llaschacun e éman ée d’un gutua ter ; ces deux

    prêtres son tappelésl’

    u n Ga in s SecundiusVitalisAppa , l

    ’autre Norban eius Thallu s ; Appa sembleêtre le n om gau lois du premier , Norba n eius len om gau lois du secon d

    2. Un quatrième gutua

    ter est mention n é par un e in scription duPuy

    —eu —Velay 3 . Plus tard,chez Auson e , l

    ’expression Belen i a editu us 4 semble être un etraduction latin e du gau lois Belen i gutua tros .Le gutu a ter ou mieux gutua tros de Gau le

    paraît avoir eu la même fon ctionque le tepeôçhomériqu e

    ,par exemple Chryses

    ,prêtre du

    temple d’Apollon5 à Chrysa , ville de Troade

    Dares,prêtre du dieu grec Hépha istos qui

    1 . Holder,A ltceltischer Spra chscha tz , t. 1 , ca l. 444, 445 .

    2 . Espéra ndieu , Revue épigraph ique , livra ison d ’octobre

    ,n ovembre , décembre 1902 , p. 132 , 133, n °8 1367,

    1368, pl. IX , X . Revu e celtique , t. XXII , p. 148. Norba n eius

    e st dérivé de Norba,n om d

    homme da n s u n e in scription

    d’

    Autu n,Corpus in scriptia n um la tin a rum, XIII , 2747 ;

    Holder,t. II

    ,ca l. 760 .

    3. Holder, t. 1 , col. 2046 .

    4 . Auson e,Pra/

    essa res,XI

    ,24

    ,édition Schenk1

    , p. 64.

    5 . Xpôcrgç 8’

    a iit’

    iepeé; êxa rr; {iôl ou’

    Anôl îtœvoç . I liade , l, 370 .

    6 . I lia de, I , 37, 451 .

  • 6 LES GUTUA'l‘RI

    futplu s tard assimilé au dieu romain Uolca n usLaogon os , prêtre du temple élevé à Zeus ,le Jupiter romain , su r le mon t Ida Au débutde l

    I liade, Chrysès , comme les Gutua tri,

    adresse la paro le à son dieu . C ’est un e prière3,

    son dieu l’

    exan ce etcon tra in tlesGrecs à rendreà Chryses la fi lle qu ’ ils lu i avaien t en levée .’qæf,p, su l‘n am de Chrysèsdan s l’I liade , I , 1 11 ,veut dire celu iqui prie ce mota le mêmesen squ e le gau lois gutua tros .Les Gu tua tri gau lois avaient à Rome leur

    équ ivalent ; c’étaien t les flamin es , au sin guli er

    flamen , chargés chacun du cu lte d’

    un dieu , pa r

    exemple le flamen dia lis , prêtre de Jupiter .Lesflamin es n e formaien tpas u n e corporationDe même probablemen t les Gutua tri.

    Les Dru ides au contraire son t un e corpolration même

    ,si l’on n ou s permet cette

    ”’

    Hv’

    ôê u ; êv TpuieamAiprg; à

  • LES namur—:s , LES cn rs 7

    expression u n e sorte de con grégation religieu se .Si on compara î t aux curés ou au x pasteursprotestan ts les Ga tua tri sorte de clergé sécu lier ,san s paroisses il est vrai , on pou rra it trouver

    que les Dru ides.

    avaien t avec les Jésu ites un ecertain e an alogie . Les Dru ides n ’avaien t pascomme les Jésu ites un gén éral , mais i ls étaien tsu bordon n és comme eux à des provincia ux , u neu…Ga ule en Irlande 2 , probablemen ta ussi u n en G ran de—Bretagn e . Ils avaien tchacu n pour mi ssion d ’abord le cu lte de tousles dieu x 3

    ,pu is l ’é tude etl’en seign emen t de la

    mythologie et de toutes les scien ces . Enfinsachan t le passé

    ,ils préten daien t con n aître

    a u ssi l ’aven ir

    Les Dru ides , à ce point de vue , avaient descon currents , les Utilis , appelés oüa

    '

    r:ecç par Strabon 5

    , p.âvrec; , devin s par Diodore de Sicile ô ,

    1 . De bella ga llica , 1. VI , ca l. 13, â 8.2 . Voir plus ba s , ch apitre XI I .3. Rebn s divin is in tersu n t. De bella ga llico , 1. VI

    0 \ 13, 5 4 .

    4 . Cicéron,De divin a tia n e

    ,41 90 ; ci—dessou s , p. 58.

    5. Oüäru ç ispon a zoi m i

  • 8 LES nnmnss. nas mms

    qui au ssi prédisaien t les évén emen ts futu rs .C ’est grâce à l’allian ce de sain t Patrice avecles Uam, en irlan dais fathi, filid,que lechristian isme en Irlan de triompha du dru i\disme .Les Ualis celtiqu es avaien t leu r équivalen t

    à Rome,c ’éta it le collège des augu res .

    Un e autre in stitution romain e offrait un eéviden te an alogie avec les Dru ides , c

    ’était lecollège des pon tifes . Aux pon tifes romain sapparten ait u n e gran de partie des attribution scon férées aux Dru ides celtiques ; mais avan td

    en parler,con staton s d ’abordque les chefs

    placés à la tête des Dru ides de Gau le et deceux d’Irlande correspon daien t au panti/eæmaæimus des Romain s

    Qu an t aux attribution s , on saitque souven ten Gau le les Dru ides étaient pris commearbitres des procès 2 ; les pon tifes romain s

    06t0 1 8% ts rfi; aiwvan on ia ç xa i t î iç tc‘

    ïW iepeîœv Ouaia ç t è

    péll ovm npal évoum. Diodore de Sicile , 1. V , c . 31 , ê 3 ; éd .Didot

    ,t. I , p. 272 , 1. 45-48.

    1 . His autem omibu s dru idibu s praeest u n n squ i summam in ter eos habet auctoritatem. De bella ga llica , 1. VI ,e . 13

    , 58. Su r les Druides d’

    Irlande et sur leur chef,voir

    plus ba s , chapitre XII .2 . César exagèrequ and (De bella ga llica , 1. VI , c . 13,

    57) il prétendque les Druides jugeaien t tous les procès .

  • LES a ucunes 9

    furent à l’

    origin e chargés de la con servation dutextede s lois , etu n ede leu rs fon ction s étaitde lesin terpréter . LesDru ides en seign aien t l ’histoireà leu rs é lèves les pon tifes romain s n e proiessaien t pas l ’histoire

    ,mais ils l’écrivaien t; rédi

    ger les an nales de Rome , A nn a lesmaæimi, étaitu n e des fon ction s du pon tifex max imus . L

    en

    seign ementde l’astronomie

    ,un e des attribution s

    des DruidesÀ n’éta itpas don n é par les pontifes

    romain s , mais c’étaien t euxqui dressaien t le

    calendrier de chaque an n ée 3 et certain es conn aissan ces astron omiques étaien t n écessaires àl ’établissemen t de ce calen drier .

    Il y avaitdon cn n e in con testable ressemblan ceen tre la corporation dru idiqu e et un e in stitutionromain e le collège des pon tifes . Ou peutaussi ,avon s—n ou s dit

    ,comparer les augures romain s

    a u x on devin s celtiques . Ain si,en regard

    de trois in stitution s romain es , les flamines,les pon tifes et les augu res , la Gau le con qu ise

    1 . Dra sida e memora n tren era fu isse popn lipa rte…indigen am, sed alia squ idem ab in su lis extimis conflux isse ettra ctibus tran srh en an is . Timagèn e ( i

    " siècle ava n t J . -C. )ch ez Ammien Ma rcellin , l. XV , e . 9, g4.2 . De bella ga llica , 1. V , c . 14, g 6 .3. Su r les pon tifes voir Marquardt, Raemische Sta a ts

    verw a ltung , t. I I I , 2° édition , p. 281 -303.

  • 10 LES DRUIDES , LES UÀ'

    T |S , LES GUTUATRI

    par Ju les César,c

    eSt—à- dire la Ga llia comata ,n ous offre trois in stitution s simi laires , lesGutua tri, les Dru ides , les Ua tis .Un e ressemblan ce an alogu e se trou ve entre la

    lan gu e latine etcelle des Celtes gén itifsingu lieret n omin atif plu riel en i pour les thèmes ena , passif etdépon en t en r , futu r en ba , suffixesta t et tia n , etc . , etc C

    ’est su rtout avec ledialecte gôidéliqn eque la ressemblan ce estfrappante ; or , les Dru ides son t, semble- t- i l ,d ’origin e gôidéliqn e et, autre an alogie avecRome

    ,la cou leur de leu r vêtemen t

    ,le blan c

    ,

    est celle de la toge romain e

    t

    Mais il y a n n poin tsur lequel les Druides sedistin guaien t des pontifes romain s : ilsprofessaien t, comme devaien t plu s tard professer lesJésu ites , comme on t professé jadis Pythagoreen Italie dan s l’obscure ville de Croton e auv 1° siècle avant n otre ère , Socrate au sièclesu iva n t, Platon etAristote au 1v°siècle , toustroisen Grèce , dan s la capitale littéraire de cettecon trée illu stre , dan s la ville d

    Athè n es . Py tha

    1 . Mémoire d’E . Windisch su r les lan gues celtiques ,g IV, che z Groeber, Grundriss der roma n ischen Ph ila lagie ,t. I

    ,2° édition

    , p. 390—394 .

    2 . Ma rqu a rdt, Da s P riva tleben der Rômer, 2° édition ,p. 554 et su ivan tes . Cf. ci

    -dessous, p. 77, 96 .

  • LES DRUIDES il

    gore , Socrate , Platon , Aristote étaien t ph ilosophes ; don c , pen sèren t les Grecs , lesDru idesl ’étaien t au ssi ; voilà pourqu oi les Dru ides son tqualifiés de philosophes avan t n otre ère , versl

    an 200 par Sotion , dan s la secon de moitié dusiècle pa r B iada re de Sicile , puis , après

    n otre ère dan s la première moitié du m° sièclepar Diogen e La erceDu reste le mot philosophe , c

    'est- à-diœamide la scien ce et de la sagesse peut être

    con sidéré comme un e traduction grecqu e duceltiqu e dru -u ids très savant littéralemen tfortemen t voyan t en irlandais drûi, augén itif drûad 2 . Celuiqn i se croitetqu ’on croitsavan t aime la scien ce et la con fon d avec lasagesse . La traduction latin e du mot dru - u idsestmagister sapien tia e maître de la sagesse

    3

    1 . Voir les textes réu n is par A . Holder AltceltischerSpra chsch a tz , t. I , col. 1322 , 1325 , 1329.2 . De drui on peu t rapprocher sui su— ulds , au gén itif

    sûad= su—uidos sava n t,sage littéra lemen t bien

    voya n t (Thu rn ey5en ) celu iqu i a bien vu sa it cequ ’il av u . Cf ci 85 .

    3. Haben t tsmen et facundiam suam magistrosquesapien tiae dru ida s . Ma la , 1. III , ch . 2 , 5 18.

  • CHAP ITRE II

    Les Druides on t été a l’

    origin e

    une institution gôidélique .

    Les Dru ides paraissen t avoir été con n u sdesG recs à partir de l’a n 200 en viron avan tJ -C.o ù Sotion parle d

    ’eu x Ils étaien t don c à cettedate établis en G au l e de ce côté—ci du Rhin

    ,

    région fréquen tée par les n égocian tsmarseillais .C

    ’était peu après la con quête de la G ran deBretagn e par les Gau lois sur les Gôidels . Ene ffet

    ,cette con qu ête paraît avoir en lien

    e ntre les an n ées 300 et 200 ou en viron avan tJ —C. 2 . Les Gau lois avaien t trouvé les Dru ides

    1 . Diogèn e Laerce , P raœmium, 1 , édition Didot, p. 1 ,Le tra ité de la magie a ttribu é pa r Diogèn e Laerce

    à Aristote est apocryph e , la men tion des Dru ides da n s cetra ité n ’a aucun e valeur ch ron ologique . Su r la da te àlaquelle écriva it Sotion , voye z Christ, Gesch ich te der griec h isahen Littera tur . 3° édition , p. 799.2 . Romilly Allen , Celtic A rt in paga n a n d ch ristia n

    Times, p. 21 e t 6 1 , dit : trois cen ts an s a va n t J . —C , ma is ,

    p. xv i , il pa ra ît pen serqu e ce peu t être deux siècles seu lemen t a van t l’occupa tion roma in e de la Gra nde—Bretagn e .Voici commen t il s ’exprime The ea rly iron Age bega nh ere two or three Cen turies a t least before th e roma n Occu

  • https://www.forgottenbooks.com/join

  • 14 LES DRUIDES

    Irlan de et’

    dahs les montagn es de l’

    Écosse . De

    ce groupe,longtemps maître de toutes les

    Iles Britan n iques le dru idisme a été importédan s la vaste région qui s ’étend au sud de laMan che en tre l

    océan Atlan tiqu e et le Rhinma is il a été in con n u dan s la Gau le cisalpin e etdan s les con trées jadis celtiques qu i son tsitu ées à l

    estdu Rhin,tant dan s le bassin du

    Dan ube qu ’en AsieMin eure,où le dru — n emeton

    ,

    c ’est- à—dire soit le grand°

    temple , soit le grandbois sacré , n

    a aucun rapport avec les Dru ides :si l’on souten a it le con traire

    ,au tan t vaudrait

    direqu e gran d savant etgran d ign oran tson t desformu les de valeu r iden tique . Il y a en Fran ceu n syn onyme de dru—n emetan

    ,c ’est a er—neme

    ton,au pluriel uern emeta

    Nomin e Uern emetis uoluit uocitare uetusta s

    Quadquasi fan um ingens gallica lingua refert‘.

    ° 1 . Fortu n at,l. I , ca rmen 9, vers 9 ; édition de Frédéric

    Leo, p. 10 .

  • CHAPITRE III

    Quelle différen ce y a - t—il en tre les Gôidelset les Ga u lois

    Les Gôidels , ou , comme on écrit aujourd

    hu i,les Gaels , son t le rameau le plu s septen

    trion al de la famille celtique ; ce rameau s'est

    établi dan s les Iles Britan n iques à un e datediffi cile à détermin er

    ,en tre l’an 1300 et l’a n 800

    avan t n otre ère Les Gôidels étaien t alors àl

    ’âge de bron ze . Ils n e sortiren tpas de cet âgea van t l’a n 300 on 200 avan tJ . —C . , da te approximative à laquelle un e in vasion gau loise apportale ferdan s les IlesBritan n iqu es . Plu sieu rs siècles

    ,

    mi lle an s peut- être avan t l’in vasion gau loise

    les Gôidels armés de lan ces avec poin tes debron ze 2

    ,d

    épées et de poign ards de bron ze3

    a vaien t triomphé de la race an onymequ i lesa vait précédés dan s les Iles Britan n iques . Cette

    lt . Romilly Allen, Celtic Art in paga n a n d ch ristia nT imes, p. 21 .

    2 . Romilly Allen , ib idem, p . 8, 39 .

    3 . Romilly Allen , ibidem, p. 10, 24 , 240 .

  • 16 LES GÔIDÊLS , LES GAULOIS

    race , don t l’archéologie n ous appren d l ’an tiqu e

    existen cemais dont la lan gue n ou s est in con n u e,

    ign orait les métaux,quand elle fut subjugu éepar les Gôidels . Alors elle était en core à l ’âgede la pierre polie

    ,à l’âge n éolithique

    ,comme

    disen t les archéologues,qui ain si s ’exprimen t

    en grec pour se distin guer du vu lgaire ign oran t.Les armes de pierre et d ’os don t se servaitcetterace étaien t bien inférieu res aux armes métalliqu es des Gôidels .La con quête des Iles Britan n iques par les

    Gôidels n’

    y avait pas seu lemen t in trodu itun métalque les habitan ts de ces î les n ’avaien tpas con n u ju squ e- là , elle y avait fait au ssipén étrer u n e langu e qu ’on n ’y avait pas en coreparlée etqu i allaity domin er en maitressependan t plusieurs siècles. C ’était un dialecte

    \3eltiqtte .P u is il s’écon la plu sieu rs cen tain es d ’an n ées

    et la conquête gau loise importa dan s les IlesBritan n iqu es , avec les armes de ferqui triamphèren tdes armes gôidéliqu es de bron ze , undia lecte celtiqu e n ouveau , le gau lois , qu 1va in qu it et remplaç a le gôidéliqn e en GrandeBretagn e .Un des caractèresqui distin gu en t le gau lo is

    du gôidéliqn e est la substitution gau loise de la

  • LES GÔ IDELS,LES GAULOIS 17

    lettre p auqet au ku indo—eu ropéen . LesG ôidels , Irlan dais , etGaëls d

    ’Écosse,on tgardé

    ces deux lettres depu is lon gtemps rédu ites a li,

    Ich écrits c,ch . Les Gôidels

    ,en con servan t

    leqetle ku , son td ’accord avec les Romain squiparlaien t la langu e du Latium

    ,petite provin ce

    de l’Italie cen trale , tan dis que leu rs voisin s ,les Osqu es et les Ombrien s

    ,beaucoup plu s

    n ombreux mais domin és par eux,chan geaien t

    en p , comme les Gau lois , le ku et le qindoeuropéen s ‘.Pou r le ku in do— eu ropéen n ou sn ou sborn eron s

    à u n exemple : l’in do—en ropéen‘

    elrgo—s cheval

    en san scrit a çvas , est deven u en latin equus ,en gôidéliqn e "equas , pui s ech , ea ch , mais engau lois epo- s , d

    ’où vien t le dérivé galloiseba l en breton ebeu l pou lain *épalas . Len om propre osqn e Ep idius 2 paraî taussi dérivéd

    un n om commun osqn e , *epos cheval » 3

    1 . Brugman n , Grundriss der verg leichenden Gramma tik ,t. I , 2° édition , p . 554 ; cf. p. 604—605 .2 . Sur le n om propre osqn e Epidiu3 , voye z Pla n ta ,

    Gramma tik der oskisch - umbrisch en Dia lekte,t. II , p. 44,

    50 1,608. Cf. De Vit

    ,On oma sticon , t. I I , p. 738.

    3. La labia lisa tion pa ra it s’

    être produ ite en osqn e et enombrien postérieuremen t à la da te du même phén omèn e enceltique et d’un e façon indépenda n te . Pla n ta , Gramma tikder oskisch - umbrischen Dia lekte

    ,t. I

    , p. 331 .

    Les Dru ides.

  • 18 LES GÔ IDBLS , LES GAULOIS

    Voici égalemen t un exemple pou r leq.Le n om de n ombre cardin al indo- eu ropéen

    qu i veut dire quatre été d ’abord certain emen t*quetgores ; tl est deven u en latinqua tuor , envieil irla nda is cethir , depu is cea tha ir , ceithre ;mais en gallois modern e pedw a r , en breton

    peva r ; les Osqu es disaien tpetara De ce n omde n ombre il y a u n e varian te u sitée en composition , c

    ’est en latinquadru qu i appa ra î tda n sle fran çais quadrupède ven an tdu latinquadrupedi, quadru -pede ,qua dru -pedem. La formedu premier terme de ce composé est en irlandais cea tha r

    ,mais en gau lois petru , comme

    l’

    attesten t le n om de n ombre ordin al petrudecametas quatorzième et le n om depeuple P etru — corii Périgueux don t lesen s est quatre bataillon s La n otationombrien n e estpetur dan s le composé peta r

    pa rsa s au x quadrupèdes don tle correspondan t latin estquadrupedibusOn trou vera des exemples plus n ombreu x

    dan s la Gramma tica celtica

    1 . Pla n ta,Gramma tik

    ,t. II

    , p. 590 ; cf. t. I , p. 37, 332 .2 . Holder, A ltaeltischer Spra ch sch a tz , t. II , ca l. 77 .

    3. Pla n ta , Gramma tik , t. I I , p. 575, l. 1 1 ; cf. t. I , p. 1 14 ,121

    ,243

    ,279

    ,332 ; t. I I , p. 2 , 196 .

    4 . 2° édition , p. 66 ; cf. Brugma n n , Grundriss , t. I ,

  • LES GÔ IDELS , LES GACLOIS 19

    Les Gôidels n ’avaien t don c pas comme lesGau lois changé le ku et le qindo— européen sen p ; or ils avaien t, comme les Gau lois , perdule p ind0 - européen avan tla date recu lée où lesdeux groupes Gôidels et Gau lois se séparèrentl

    u n de l ’autre . En con séquen ce , les Gôidelsn

    ’avaien t plu s la lettre p dan s leur alphabet.Dan s les v in gt lettres don t se compose l

    ’al

    phabet ogamique primitif, c ’est—â - dire celu ides plus an cien n es in scription s d

    Irlande , le pfa it défaut Les Gôidels avaien t perdu lafacu lté de pron on cer cette lettre . El le n ’apparaitpas dan s leur lan gue avan t le milieu du

    2 ° édition , p. 605 . Le nom de fleuve Sequa n a et sondérivé Sequa n i , n om d’un peuple qu i h abita d’abord su rles bords du fleuve , n e son t pas u n e preuve qu e certa in sG au lois eu ssen t con servé leqindo—eu ropéen . Sequa n a estun n om a n térieu r à la conquête ga u lo ise con servé en Gau le ;on peu t le compa rer à Don a u , n om a n térieu r à la conquêtegerma n ique etqu i cependa n t subsiste dan s les pays dela n gue allemande ; Don a u= Da n uuius, Da n ube .

    1 . Ces lettres se divisen t enqua tre séries de cinqlettresch acu n e : t° i, e , u , o , a ; 2° r, S , n g , g , un 3°q, c , t, d , h ;4° 11

    ,s,f,1,b . Da n s le diction n aire an gla is- irlanda is de

    Mac—Curtin , édition de Pa ris , 1732 , p. 714, on trouve à lasu ite de cet a lph abet six lettres supplémen ta ires don tu n p . Ma is ces six lettres n

    on t dan s leur forme aucu n rapport avec les vin gt lettres don t n ou s ven on s de parler.

    Elles formen t u n e addition rela tivemen trécen te . Çf. Brugma n n , G run driss, t. I , 2° édition , p. 51 5—518.

  • 20 LES «36 10 a

    v° siècle après J —C . où elle leu r fut imposéepar le triomphe du christian isme . Desmissionn aires chrétien s

    ,ven u s de Grande-Bretagn e

    ,

    euren t à cette époque le talent de leu r fairepron on cer des mots d ’origin e latin e comme ilsles pron on çaien t eux —mêmes quoique ces motscon tin ssen t la lettre p . Le plu s remarquableest Patricins .

    Antérieu remen t, lorsqu e les Gmdels, alorsrejetés en Irlande

    ,emprunta ien tun mot latin

    qui con tenait un p , ils remplaçaien t ce p parun 0 .

    A in si des marchan ds ven us de G ran deBretagn e leu r firen t acheter des pièces de cetteétoffe pou rprequidistinguaitle vêtemen tdesemperenrs de celu i des autres citoyen s etque du ren tporter en Gran de-Bretagn e Hadrien , SeptimeSévère au 11° siècle de n otre ère

    ,Carausius au m°.

    Mais les Gôidels , dison s , si vou s le désirez , lesIrlandais , n e pu rentpron on cer les deuxp du latin

    purpuraqui dan s leu r lan gue devint carcurLeur organ e rebelle défigura de même deux

    mots essen tiels de la lan gu e des chrétien s enIrlan de , pascha Pâques devin t case et

    presbyter prêtre cru imther . Dan s ce motil n ’y a pas seu lemen t substitution du c au p ,on y remarque aussi le chan gemen tdu b en m.

  • https://www.forgottenbooks.com/join

  • CHAPITRE IV

    Conquête de la Gra nde-Bretagn epa r les Ga u loiset in troduction du druidisme en Ga u le .

    Outre un dialecte celtiqu e différen t de celu i

    que parlaien t les Gau lois , les Gôidels possédaien tun e in stitutionque les Gau lois n ’avaien tpoint. C ’était le dru id isme . Dan s le cou ran tdu I I I° siècle ava n t n otre ère

    ,ceux des Gau lois

    qu i alors habitaien t à l ’est du Rhin , dan s lapartie n ord—ou est de l’Allemagn e actuelle , enfu ren t expu lsés par la conqu ête german ique .Ils se dédommagèren t de cette perte en ea u

    quérant u n e partie de la région située à l ’ou estdu Rhin

    ,d ’où ils cha ssèren t d ’au tres Gau lois

    établis au n ord et où ils subjugu èren t desLigures in stallés a u midi ; pu is i ls s

    emparèren tde la Grande-Bretagn e et d

    u n e partie des rivages orien taux de l’Irla nde . C ’était en tre lesan n ées 300 et200 avan tJ —C . Ils in trodu isiren tavec leu r domin ation politiqu e et leu r lan guel ’u sage des armes et des in struments de ferdan s la Gran de—Bretagn e , où alors on n e seservaitqu'e d ’armes etd ’in strumen ts de bron ze

  • LE S DRU|DES SUR LE CONT INENT 23

    et où l’on parlaitgôidéliqn e . En compen sation ,ils y trouvèren t les Dru idesqui, bien qu ’apparten a n t au peuple vain cu , leu r imposèren tleu r domin ation dan s ceque n ous pourrion sa ppeler l ’ordre spiritu el ; ils firen t accepterleu r maîtrise scientifique et religieu se

    ,n on

    seu lemen t aux Gau lois de G ran de—Bretagn emais à ceux du con tin en t en tre le Rhin à l

    ’estet l ’océan à l ’ouest, région où un e partie desDru ides se tran sporta vers l’an 200 avan t l ’èrechrétien n e . Vers le même temps , un even emen t an alogue se produ isait dan s le monderomain Rome don t les armes avaien t con qu isla G rèce fu t à son tou r con qu ise par la litteratu re et la philosophie grecques , par les

    pédagogues et les artistes de la G rèce

    Gracia capta ferum u ictorem cepit et artesIn tulit agresti La tia

    2.

    Tels les Fran çais et les A lleman ds gu erroyan te n Italie a u x xv° et xv1° siècles

    ,et en rap

    1 . De là le dru ide des Britton s,dru id da B retn uib

    , quia ppa ra ît dan s le Caph a r in da mucca d0 , u n e des préfa cesdu Tain bô Cüa iln gi, Windisch , Irische Tewle, 3° série ,cahier

    , p. 240 , l. 156 .

    2 . Hora ce,Epistolæ , Il, epista la 1 , vers 155 , 156 ; cf.

    T euffel—Schw abe,Gesch ich te der rômischen Litera tur ,

    5° édition,1890

    ,t. I

    , p. 134.

  • 24 LES DRUIDES SUR LE CONTINENT

    po rtant l ’architectu re italien n e , qui bien tôtdomin a en Europemalgré l

    ’effacemen tpolitiqu eetmilitaire des Italien s .Le succès des Dru ides , ces professeu rs

    gôide1s en Ga ule pen dan t les deux sièclesqu ion t précédé l ’ère chrétien n e , peutêtre comparéà celu i d ’autres Gôidels , telsqu e l’IrlandaisClémen tqui sa n s Charlemagn e devin t directeur de l ’école du palais et l’Irlandais ScotErigèn equi écrivit des vers grecs , etqui pritun e position con sidérable à la cou r de Charlesle Chauve Chassés d’Irla nde par l ’in vasionscan din ave , i ls apportèren tdan s l

    empire fran cla con n a issan ce du latin classiqu e et du grec

    que l ’in vasion barbare en avait expu lsée . Ondoit à eux et à d ’autres Irlandais moin s con n u s

    qu i les accompagn èren t la ren aissan ce desétudes classiquesqui se produ isit en Fran ce au1x

    ° siècle et don t u n des témoin s est unman uscritde la bibliothèque de la ville de Laon ;ce man uscrit

    ,qu i date du 1 x° siècle , est la copiefaite en Fran ce d’un diction n aire grec— latind ’origin e irlan daise

    1 . Ha uréa n , Histo ire de la ph ilosoph ie sch ola stique, première partie , p. 148- 175 .2 . Ce ms . de Laon porte le n

    ° 444 . E . Miller en a pu blié

    u n e édition dan s le tome XXIX,2° partie , des Notices et

  • LES DRUIDES SUR LE CONTINENT

    Mais reven on s aux Dru ides .Sur l ’origin edu dru idisme

    ,etsurson in fluen ce

    en G au le au mi lieu du I°' siècle ava n tJ . -C . , il ya deux passages importan ts du De bella ga llica .Dan s celu ique n ous citeron s le premier , Ju lesCésar parle de la prin cipale fon ction desDru ides : leur en seign ement dure vin gtan si l traite de la su rvivan ce des âmes après lamort

    ,de l ’astron omie

    ,de la géographie

    ,des

    scien ces n atu relles,de la théologie Quelques

    lign es plu s haut i l expliqu e d ’où vien t l ’in stitution dru idiqu e . On pen se , dit- il , qu

    ’ellea été trouvée en G ran de-Bretagn e et que dela elle a été tran sportée en Gau le eten gén éralauj ou rd ’hu i ceuxqui veu len tmieux con n aitrel ’en seign emen t des Dru ides se ren dent enGran de—Bretagn e pou r y faire l ’étude de ceten seign ement

    eætra its des ma n uscrits de la B ibliothèque n a tion a le et desa utres bib lioth èques , p. 1 -230 . Voir a ussi un a rticle de M . J .Vendryès, dan s la Revue celtique , t. XXV , p. 377-381 .1 . In primis hoc volu n t persuadere n on in terire an i

    ma s,sed ab aliis postmo rtem tra n sire ad a lia s , atque hoc

    ma xime ad virtu tem excitaripn ta n t, metu mortis n eglecta .Mn lta praeterea de sideribus atque eornm motu , de mundia c terra rum magn itudin e , de rerum n a tura , de deorum

    immorta lium vi ac potestate dispu ta n tetin uen tu ti tradun t. »

    De bella ga llica , 1. VI , e . 14, gr., 6 .2 . Disciplina in Britan n ia reperta atque inde in Ga l

  • 26 LES GAULOIS EN GRANDE—BRETAGNE

    La con quête de la Gran de-Bretagn e par lesGau lois du rameau belge est établie par unautre passage du De bella ga llico . En l

    an 57

    avant n otre ère,Ju les César se prépare à la

    gu erre ce ntra les Gaulois du groupe belge , i lpren d des ren seign emen ts su r les en n emisqu ’il va attaqu er ; lesRemi lui appren n en t en trea utres choses qu ’ils n ’on t pas oublié le tempsoù Deuiciaeos

    ,roi des Suession s

    ,était le plu s

    pu issan t de toute la Gau le et avait soumis à sadomin ation n on seu lemen t un e gran de partiede la Gau le

    ,mais aussi la G rande-Bretagn e

    An x 1° siècle de n otre ère,Gu il laume leConquê

    ran t n e s ’estemparé que d ’un e partie de laGran de —Bretagn e ; dou ze siècles plu s tôt,Deu iciacos l

    avait soumise tou t en tière à sadomin ation .

    liam tra n sla ta ex istimatur,et n un cqu i diligen tius cam rem

    cognoscere volun t plerumque ille discendi cau sa profiscuntur. De bella ga llico , 1. VI , e . 13, g 1 1 , 12 .1 . Suession es suos esse fi n itimos , fin es latissimos , fera

    cissimos a gros possidere . Apud eos fuisse regem n ostraetiam memoria Deu iciacum, totiu s Galliae po tentissimum,

    qu i cum magn ae pa rtis h a rnm region um turn Brita n n iaeimperium obtin uerit. De bella ga llica , II , e . 4 , @ 6 , 7 ;cf. 1. V , e . 1 2 , g2 .

  • CHAPITRE V

    P reuves lingu istiques de la conquête ga u loiseen Gra nde—Bretagn e . P remière pa rtie . Les

    n oms de peuplesqu i se retrouven t sur lecon tin en t.

    Letablissement des Gau lois en GrandeBretagn e est démon tré par un certain n ombrede preuves outre le texte du De bella ga llica

    qu e n ou s ven on s de citer .Nous sign aleron s d ’abord la présen ce dan s

    cettegrande î le de peuples d’or igine évidemmen t

    gau loisequ i l’habitaien t au temps de la demin ation romain e Cc son t1 ° Les Belgae chez lesqu els était située

    Uen ta Belga rum, aujou rd’hu i Win chester

    ,

    comté de Hampshire ‘2

    2° Les Atrebatii, don t la capitale , Ca lleuae st aujou rd ’hu i Silchester , dan s le comté deSouthampton . Ils son t in co ntestablement un ecolon ie des Atreba tes don t le n om persisteen Fran ce dan s celu i d’Arras

    ,chef—lieu du

    1 . Cf. De bella ga llica , 1. V , e . 12 , 5 2 , ci- dessou s, p. 56 .2 . Ptolémée , 1. I I , e . 3, g 13 ; édition Didot, t. I , p. 103,1 —4.

  • 28 LES GAULOIS EN GRANDE—BRETAGNE

    départemen t du Pas—de—Calais Le n om desA treba tes a en u n dérivé

    ,A treba temis 2

    ,qu i estdeven u

    ,Arto is

    ,n om d

    un e provin ce de laFran ce a n cien n e .3° Les

    Ca tu - uella un i de G rande —Bretagn e ,établis au x en viron s de Cambridge

    ,au n ord de

    Londres,y éta ien t

    ven n s des en viron s deChâlon s- sur—Marn e . Le n om actuel de cetteville est la pron on ciation fran çaise d’un primitif gau lois identiqu e au septen trion al Ca tuuella un i 3 . Ce n om su r le con tin en t

    ,sa n s la

    domin ation des rois mérovin’

    gien s , est deven uCa ta la un i don t les cas in directs Ca ta la un is ,Ca ta la un as on t don n é d ’abord en fran çaisCha a lans pou r aboutir au Châlon s modern e .

    1 . Holder, A lteeltischer Spra ch sch a tz , t. I , col. 96-99.2 . Longn on , A tla s h istorique de la F ra n ce , p. 127.3. Holder

    ,A lteeltischer Spra ch sch a tz , t. 1 , col. 863

    —865

    cf. Lon gn onqui, Atla s h istorique de la F ra n ce , p. 5, 1 4 ,écrit Ca tuella un i

    ,Ca tuella un a rum

    ,leçon du ms . la tin

    12097 de la Biblioth èqu e n a tion a le , V I ° siècle , et du ms .de Cologn e 2 12 , vn

    °siècle . Les scribes on t supprimé le

    secon d u de Ca tu—uella u n i . Da n s le texte d‘

    Ammien Mar

    cellin , te lque n ous le possédon s, les deux u on t dispa ru ;Ca tela un i

    ,XV . e . 1 1 , 5 10 ; Ca tela un os, l. XXVII , c . 2 ,

    54 ; édition Gardtha usen , 1874 , t. I , p. 73 t. II , p. 96 .4 . C

    estla leçonqu ’a préféré bien à tortMommsen , Ch ron ica min ara , t. I , p. 590 . Cette leçon est celledu plu s grandn ombre des mss . Ma is il n e fa u t pa s préférer laqua n tité àlaqua lité ,qu i est ici détermin ée par la da te .

  • https://www.forgottenbooks.com/join

  • 30 LES GAULOlS EN GRANDE—BRETAGNE

    pén in su le armorica in e ety on tporté un dialecteissu du gau lois dont par example p ku etqest u n élémen t caractéristique ; ce son t lesDamn on ii et les Corn e a u .Les Damn on ii habitaien t la pén in su le sud

    ouest de la G ran de—Bretagn e . San s abandon n ercomplètemen tcettepén in sn le , an glaise aujourd

    hu i,don t u n e partie

    ,le comté de Devon ,

    porte en core leur n om,i ls allèren t occuper

    tout le n ord—ou est de la pén in su le armoricain e ,c ’est—à—dire en Fran ce

    ,la partie septen trion ale

    du départemen td’

    llle - et—Vilaine , le départementdes Côtes-du —Nord en presque totalité et laportion n ord de celu i du Fin istère . Ce paysprit et con serva pen dant plu sieu rs siècle s len om de Damn a n ia

    7\Le secon d peuple était les Corn a u u

    ,divisés

    dan s la Gran de—Bretagn e en deu x rameaux :l

    un,à l ’extrémité septen trion ale de l’Écosse

    ,

    dan s les comtés de Sutherlan d et de Caithn ess

    1 . Holder, Alteeltischer Spra ch scha tz , t. I , col. 1370- 1371 .Notre opin ion ici diffère de celle de M . Joh n Khys , E a rlyBrita in , 3

    ° édition, p. 44. Su iva n t ce sava n t a uteu r, les

    in scription s gôidéliques en cara ctères ogamiques trouvéesda n s la pén in su le enquestion a ttesten tque les Dumn a n iiéta ien t goidels . Mais ces in scription s son t les traces d

    u n e

    occupa tion irla nda ise tempora ire e t postérieure à l’aba ndon de la Grande—Bretagn e pa r les légion s roma in es .

  • LES GAULOIS EN GRANDE- BRETAGNE

    a disparu san s laisser de trace l ’autre,plus au

    sud, dan s les comtés anglais de Cheshire et deShropshire

    ,a u n ord—est du Pays de Galles

    ,fut

    expu lsé de cette région par la con quête saxon n eetalla prendre en partie la place des Dumn a n udan s la pén in su le sud—ou est de la G ran deBretagn e

    , puis , n on con ten t de ce domain en ouveau , en voya un e colon ie sur le con tin en t,près desDamn on ii dan s la portion méridionalede cequ i est aujou rd ’hu i le départemen t duFin istère . Le territoire occupé par les Gorn a u iidan s la pén in su le sud—ou est de la G ran deBretagn e s

    appelle aujou rd’hu i en an glais

    Corn w all , en gallois Cernyw ; la région don ts ’est emparé le même peuple sur le con tin en tareçu au moyen âge le n om de Corn ubia

    (pron on cez Corn uvia ) aujou rd’hu i on dit en

    fran çais Corn ouaille,en breton Kerne

    La lan gue apportée sur le con tin en t par lesDamn on ii etpar les Gorn a u ii établitclairemen tl ’origin e gau loise de ces deux peuples , c

    ’est

    1 . Holder , A lteeltischer Spra ch sch a tz , t. I , col. 1 130,1 1 31 . Cf J . Loth

    ,L

    émigra tion breton n e en A rmorique ,p. 1 57

    —191,et la tro isième des ca rtes placées pa r Le Moyn e

    de la Borderie à la fi n du tome I" de son Histoire de B retagne . Sur les Gorn a uii de Grande

    - Bretagn e , voir Joh nRhys , E a rly B rita in , 3

    ° édition, p. 293.

  • 32 LES GAULOIS EN GRANDE-BRETAGNE

    u n dialecte celtique , le breton , où , comme en

    gau lois , le hu et leqse chan gen t en p . Lamême observation s’applique au com iqu e ,langu e des Gorn a uiirestés en Gran de—Bretagn e .

  • I V E R S I T YO

    ALlLC I*Ï

    fl

    CHAPITRE VI

    Preuves lingu istiques de la conquête ga u loiseen Grande—Bretagn e . S econde partie . Le pen Gra nde—Bretagn e da n s les n oms de

    peuples a utres que celu i des Pa risii, da n scena: d

    hommes et de lieuæ .

    1 ° Les P icti ,qui sou s l ’empire romain furen tde si redoutables en n emis pou r les Breton sroman isés ‘

    ,portent u n n om qui veut dire

    ceuxqui tatou en t c ’est la forme gau loisedu gôidéliqn e eicht ‘3 aujou rd ’hu i ciacht 3graveur Le n om des P icta vi

    ,mieux

    P ichtaqi, P ichtaqes de Gau le , a été défiguréen P icton es sous l ’empire romain mais seretrouve dan s les n oms modern es de Poi

    1 . Holder,A lteeltischer Spra chsch a tz , t. I I , col. 994—999.

    2 . Whitley Stokes , O’

    Da va ren G lossa ry , n° 367

    ,da n s

    Arch iv für celtische Leæicagraph ie , t. I I , p. 255 ; Kun aMeyer, Con tribution s ta irish Leæicagraphy , ibid . , p. 367

    Glossa ire de Corma c da n s deu x publica tion s de Wh itleySto kes , Th ree irish G lossa ries, p. 13 Sa n a s Ch orma ic ,Corma c

    s G lossa ry , p. 40 .

    3. Glossa ire d’

    O’

    Clery publié pa r Arth u r VV. K . Miller,

    Revue celtique, t. IV , p. 385 . Din n een , An irish —englishDiction a ry , p. 139.

    Les Druides.

  • LES GAULOIS EN GRANDE—BRETAGNE

    tiers Picta uas , de Poitou P ictouomson s—en ten du pagum ; c

    ’est u n dérivé du thème

    pichta d’où P icti ; i l sign ifie probablemen t

    au ssi ceux qu i tatou en t ceux— là son ttatonés eux —mêmesOn peut rapprocher de ces n oms de peuples

    un dérivé , le n omd’

    homme Pichtillos ou Pichtilos

    ,écrit Pictilla s

    ,Pictilos par des graveu rs

    à l’

    alphabet desquels le ch faisait défaut2

    . Il aétémême déformé en P istillus 3 sous l ’influen cedu n om commun latin pistillus pilou Ilsign ifie probablemen t petit tatou éLes Pietes a ppelaie n t, dit Bède ( l . I , e .

    Pea n fa hel (restituon s pen n as ua lli, littéralemen t tête c ’est—à -dire boutdu rempartl ’extrémité occiden tale du va llum A n ton in i

    ,sis

    en Écosse , en tre le Firth of Forth à l’est

    ,et

    l ’embouchu re de la Clyde , Firth of Clyde , àl ’ou est. L’f in itial de fahel ua llum, en gallois

    tien t lieu d’un u con son n e in itial,

    1 . Sur la forme P ictavi vo ir Holder, A lteeltisch er Spra chsch a tz

    ,t. I I

    ,e . 987—993. Su r la va ria n te P ictones

    ,ib idem

    ,

    col. 1000 , 1001 .

    2 . Holder, A lteeltischer Spra chscha tz , t. I I , ca l. 999, 1000 .3. Holder, A lteeltischer Spra ch sch a tz , col. 1009, 10 10 .

    4 . Gramma tica celtica , 2° édition

    , p. 1069 ; cf. RobertWilliam, Leæica n ca rn u—brita n n icum, p. 1 53 ; Davies , An tiqua e lingua e brita n n ica e diction a rium dupleæ , Londres ,

  • LES GAULOIS EN GRANDE—BRETAGNE 35

    comme dan s le comiqu e frey gira cisfemme mariée varian te de gruey , en gallois

    gw ra ig , comme dan s le breton fa l mauvaisva rian te de gwa ll,qui se trouve au ssi souscette seconde forme en gallois 3 ° on trouve9au ssi u con son n e en breton dan s lavaria n te derf, de derv chên e

    3en gallois

    derw , thème derqas . Le même phén omèn e seprodu it dan s le fran çais fois deqicem, fade deqapidum,quoiqu ’en règle gén érale le fran çaisreprésen te par v en g l

    u con son n e in itiallatin

    ,vin de u in am, gain e de n agin a .

    La chron iqu e picte , bienque de fabricationirlan daise

    ,comme le prouve le n om de l ’ima

    gin aire premier roi Gru idn e varian te deCru ithn e , n om irlan dais des Pietes 5 , don n e

    1632 , partie ga lloise au mot gwaw l et pa rtie la tin e a u mot

    va llum. W illiam Ow en , A Diction a ry of the w elsh La nguage , Londres , 1803, a u mot gw aw l. Cf. Wh itley Stokes,Urkeltischer Spra chsch a tz , p. 275 , 276 .

    Troude,Nou vea u diction n a ire pra tique breton —fra n

    ca is du dia lecte de Léon , p. 200 . Ma un oir, Le Sa cré Collège

    de J ésus, 2°pa rtie , p. 77, 147 .

    2 . Victor Hen ry , Diction n a ire étymologique du bretonmoderne

    , p. 140 .

    3. T re nds ,Nouvea u diction n a ire pra tique breton —fra n ça is,p. 108.

    4 . William F . Sken e , Chron icles of the P lats , Ch ron iclesof th e Scots , p. 4 .

    5 . J . Rhys , E a rly B rita in , 3° édition , p. 156 , 241 . Étymo

  • 36 LES GAULO IS EN GRANDE- BRETAGNE

    un e liste .de rois pietes où plusieu rs n oms son tévidemmen tbritton iques . Tels sont1° Ur—gust, au gén itif Ur-guist n om

    d ’homme iden tique à Gw rgwst chez les Galloisdan s les M abinogion

    3,

    en vieux bretonUua rgost, Uurgost, Gurgost

    3,le même mot

    que l’irlanda is Fergus don t l’f in itial caractérise la pron on ciation gôidéliqn e .2° Un - ust

    ,a u gén itif Un — u ist en irlandais

    Gen -gus , Oen—

    gusa . L’

    U in itial opposé au gôidéliqn e Oe est évidemmen t britton iqn e .Uu r-gust sign ifie choix supérieur Un

    ust choix u n iqu eNous citeron s en core : 3° Ta ra n 5 , qu i,

    comme n om commun , veut dire en gallois eten breton ton n erre on le ren con tre deuxfois en Galles comme n om d ’homme dan s le sMab in ogion

    3.

    logiquemen t parla n t, Cruith n e est le même mo t que“ptt a via le n omque prit la Gra n de -Bre tagn e a va n t de s’appeler Il petravia e t Britta n ia cf. Wh itley S tokes , Urkeltisch er Spra ch sch a tz , p. 63.

    1 . William F . Sken e , Ch ron icles , p. 7 et 8.2 . Joh n Rhys e t J . Gw en ogvryn Eva n s , The Teæt of

    the Ma bin ogion , p. 134, l. 9 J . Loth , Cours de littéra turec eltique , t. I I I , p. 270 .3. J . l.o th , Ch restama th ie breton n e , p. 178 ; cf. p. 133.4 . William F . S ken e , Ch ron icles , p. 8.5 . William F . S ke n e , Ch ron icles, p. 7 .6 . Joh n Rhys e t Gw cn ogvryn Eva n s , The Tes t of the

  • https://www.forgottenbooks.com/join

  • 38 LES GAULO IS EN GRANDE- BRETAGNE

    existe en tre l’irlandais et les dialectes britton iques suffit pour expliquer l ’impossibilité oùles Pietes et leu r apôtre irlan dais éta ien t de secomprendre san s l’in terven tion d’un in fermediaire bilin gu e

    2° Epidii est le n om d’

    un peuple gau loi sétabli en Écosse dan s le comtéd’Argyle , a u n orddu ua llum A n ton in i 3 . Ce n om

    ,dérivé d’epas

    cheval en gau lois,est par con séqu en t

    d ’origin e gau loise 3 . On peu t en rapprocherEpidius , gen tilice et n om de cours d

    ea u latind ’origin e osqn e °. L’éqn ivalent d ’origin e latin eparait être le gen tilice Equ itius Comme len om des Gorn a u ii

    ,comme celu i des Smertae ,

    don t n ou s avon s déjà parlé,comme celu i

    1 . On peut savoir le fran ça is et n e compren dre n i l’

    espa

    gn ol n i l’

    ita lienqui cependa n t son t comme le fra n ça is desla n gues néo

    —la tin es .

    2 . Holder, A lteeltischer Spra chsch a tz , t. I , ca l. 445 ; Pto

    lémée,1. I I

    ,e . 3

    , g 8 ; cf. 0 . 10 , édition Did0 t, t. I ,p. 81 , p. 6 .

    3. Cette doctrin e est révoqu ée en doute pa r M . J . Rh ys ,E a rly B rita in , 3

    ° édition, p. 225,qui suppose que ce n om

    a été don n é pa r des voisin s ga u lois à u n e popu la tion qu in

    ’éta it pa s celtiqu e . Ma is de cette assertion il n e produ itau cun e preuve .4 . Pla n ta , G ra rnma tik der oskish - umbrischen Dialekte ,

    t. I I , p. 44, 608, 609.5 . De Vit, On oma sticon , t. I I , p. 746.

  • LES GAULOIS EN GRANDE—BRETAGNE 39

    d’

    A la un a , don t il sera question page 49, onle trouve au n ord du a a llam An ton in i. Cestrois n oms , comme celu i des Epidii attesten tl ’établissement des Gau lois dan s la portion laplu s septentrion ale de la Grande-Bretagn e ,région où les Romain s n e purentj amais établirleu r domination

    3° Eppillas , n omfamilier ou abrégé , tient l ieud

    un composé telqu ’Epa —ma nduas , Epa—meduasEpa

    —redi—riæ . Il n e fautpas s'éton n er du double

    p ; un doublemen t de con son n e apparaitfréquemmen t dan s les n oms familiers 3 .Eppillas est le n omd

    un roiqui régn aitdan s larégion sud—est de la Gran de-Bretagn e 3. La

    1 . Mommsen , Raemische Gesch ich te , t. V , 2° édition ,p. 169, prétendqu ’au I I° siècle de n otre ère la la nguedes habitan ts de la Grande- Bre tagn e , au nord du

    ua llum Hadrian i,éta it gôidéliqne n ous croyon s a vo ir

    démon tré le con traire . C’est beaucoup plu s tardque lesHigh lan ders son t arrivés d

    Irlande en Écosse . A compa rerla con clusion du mémoire de M . Alexander Macha in , P tolemy

    '

    s geography of Scotla nd dan s les Tra n sa ction s of the

    g a elle Society of Inverness , t. XVlll, p. 388.2 . Sta rk

    , Die Kosen amcn der Germa nen , p. 19 et su i

    v a n tes . Cf. Zimmer dan s la Z eitschriftde Kuhn , t. XXXII ,p. 158 et suiva n tes, et Revue celtique , t. XI I I , p. 294.3. Holder

    ,t. col. 1455 . J . Rhys , Lectures on welsh Ph i

    la logy , 2° édition

    , p. 190- 192 E a rly Brita in , 3

    ° édition ,p. 23, 24, 26, 28, 31 , 33, 302 .

  • 40 LES GAUL0 IS EN GRANDE -BRETAGNE

    varian te Epillas par un seu lp n ous est offertepar des mon n aies recueillies en Fran ce dan slesdépartemen ts de la Vi en n e et des Bouchesdn - Rhôn e . Eppillas , comme Epidii, dérive dugau lois epa —s cheval don t un dimin utifebeu l pou lain épalas existe en core enbreton ; le gallois eba l cheval est le mêmemotqu ’ebeu l.4° En viron a moitié chemin en tre les Epidii

    et les domain es du roi Eppillas n ous trou von sprès d’York , chez lesPa risi, la station romain ede P etua ria

    ,pour parler clairemen t Petua ria

    u illa,propriété ru rale de Petua rias

    ,c ’est—à

    dire du quatr ième fils . Qua rtus quatrièmeen latin était prénom et su rn om Le gau lois

    petua rios est la forme primitive du gallois

    pedw erydd et du breton péva ré quatrièmeOn trouve le même mot employé comme

    n om de lieu en Gau le . Pithiviers , Loiret,s ’appelait a u xn ° siècle Pedveris à l’ablatifpluriel

    ,cequi suppose un n omin atif du même

    n ombre Pedua rii ou Pedua ria e ten an t lieud

    un plus an cien Petua rii on Petua ria e avec u nt a u lieu de (I comme l’élablit le dérivé

    1 . Voir pa r e xemple Corpus in scriptia n um la tin arum,t. X II

    , p. 899.

  • LES GAULOIS EN GRANDE—BRETAGNE 41

    P etuarensis dan s u n e charte de l ’an n ée 1025on pou rraitcorriger Petua riensis . Les Petua rii

    fu ndi on Petua ria e a illa c de Gau le étaien t àl ’origin e lapr0 priété d

    un G allo-Romain appeléPetua rius , homonyme de celu iqui en G ran deBretagu ed 0 nn a son n om a la u illa Petua ria

    5° Au sud—ou estde Petu a ria , à Penkridge ,en An gleterre

    ,dan s le comté de Stafi

    ord,se

    trouvait la station romain e de Pen n a crucium,motdérivé depen n a —crouci tête de la butteen irlan dais Gen n —crua ich 3 . Le premier termede ce n om composé est le gau lois pen n o—s , enviei l irlan dais ccun *quen n as 3 .6° Dan s u n e partie n on détermin ée de la

    G ran de—Bretagn e,le géographe de Raven n e met

    u n e localité appelée Mapa n i On suppose

    1 . Holder, t. II , ca l. 981 cf. Revue celtique , t. XVI I I ,p . 246 ; J . Rhys , Lectures on w elsh Philo logy , 2° éditio n ,p. 22 , 23 Wh itley S tokes , Urkeltischer Spra chsch a tz ,p. 58, 59.

    2 . Beth a Pa tra ic che z Wh itley Stokes , The tripa rtite Lifeof st. .Pa trick , t. I , p. 90 , l. 18. Le Din n sen çh us o ffre lav a rian te Cram-crua ich , édition Wh itley Stokes , Revue celtique , t. XVI , p. 15 , 16 ; cf. Todd , Sa in t Pa trick , apostle ofI rela nd

    , pi 128, n ote ; Holder, t. 11 , ca l. 966 ; J . Rhys , Lectures a n welsh Ph ilology , 2

    ° édition , p. 184 ; E a rly B rita in ,3° édition , p. 230 , 310 .3. Wh itley Stokes , Urkeltisch er Spra ch sch a tz , p. 59.4 . Édition Pa rthey et Pinder, 436 , 20 .

  • 42 LES GAULOlS EN GRANDE—BRETAGNE

    qu’il fa ut sous— en ten dre fa n um et tradu iretemple du dieu Mapa n as En effet, on a

    trouvé dan s le n ord de l’

    Angleterre , dan s lescomtés de Durham, Cumberlan d et Northumberlan d

    ,des dédica ces au dieu Mapan a s ,

    assimilé par les Romain s à leu r Apollon . Oncorrige en fa ns Mapa n a s le fa ns M aban us ,n om d ’u n e source dédiée à ce dieu etsituée prèsde Lyon au xr° siècle Mapa n us dérive dugau lois mapas fils en gallois et en bretonmap et mah , en gôideliqu e *maquas 3 , gén itifsin gu lier maqu i dan s les in scription s ogamiques 3, plu s tard ma cc , au gén itif ma icc ,enfin ma c , au gén itif meic , pu is mic .

    1 . Holder,t. I I

    ,ca l. 414 ; Corpus in scriptia n um la tin a

    rum,t. VI I

    ,n °° 218

    ,332

    ,1345 .

    2 . R . A . Stew a rtMaca lister,Studies in irish Epigraphy ,

    1" partie , p. 6 .

    3. R. A . Stew artMacalister,Studies in irish Epigraphy ,

    partie , p. 21 , 23, 25 , 26 , 27. 28, 29, 34, 35 , 36 , 39, 41 ,

    46 , 47, 48, 49, 51 , 53, 55 , 59, 60 , 67 , 71 , 72 , 79 ; 2°pa rtie .

    p. 16 , 20 , 51 , 64 , 74, 78, 83, 84 , 91 , 94 , 95 , 98, 100 , 103,105, 108, 1 10 , 1 16 , 121 , 122 , 124 , 128, 136 cf. Rhys . Lec

    tures a n welsh Ph ilology , 2° édition

    , p. 388, 394 , 395 , 40 1 .

  • CHAPITRE VII

    P reuves lingu istiques de la conquête de laGra nde—Bretagn epar les Ga u lois . Troisième

    pa rtie . Noms de villes , de stations roma in es

    et de cours d’

    ea uqu ’on trouve à la fois enGrande—Bretagn e etsur le con tin ent ga u lois .

    La liste des n oms des villes ou des station ssitu ées sur les routes de la Gran de-Bretagn e autemps de l’empire romain porte la trace de lacon qu ête gau loise an térieu re plu sieu rs de cesn oms se ren con tren t dan s la partie du contin en t don t les Gau lois fu ren t maîtres et ilsparaissen t en proven ir .

    1° Un des faits les plu s con n u s de la guerrefaite en Gau le par Ju les César est le sièged

    Uæella —dun um mieux Ouæella -dun a nHaute forteresse dan s le voisin age de

    Cahors (Lot) c’étaiten l’an 51 avan tJ .-C . Or il

    y avait sou s l’empire romain u n autre Uæello

    1 . Sur l‘

    emplacemen t de l’

    Uæelladun umde Jules César,voir E . Desjardin s . de la Ga ule roma in e ,t. I I , p. 422 , n ote 9.

  • 44 LES GAULOIS EN GRANDE -BRETAGNE

    dun umqu i était situé en Gran de- Bretagn eK iepert (A tla s A n tiqu us ) met cet Uæelladun um dan s l’Angleterre septen trion ale , au comtéde Cumberland

    ,en l ’iden tifiant avec la petite

    v ille de Maryport.

    2° Les textes géographiques du temps del

    ’empire romain placent en Gaule dix Nou iomagus champ n eu f Ce n om composé futporté en An gleterre

    ,dan s le comté de Ken t 3

    u n e station de ce n om était située sur la voieromain equ i du port de Ru tupia e , aujourd ’hu iR ichborough

    , au n ord— est de Douvres , men aita u rempart con stru it par ordre de l ’empereu rHadrien (1 17— 138) et qu

    ’on appelait ua llumHadria n i 3

    3° Outre le fameux M ediola n um, aujourd’hu i

    1 . C’

    est la loca lité don t le n om a été écrit Aœelodun a àl

    abla tif dan s la Noticia dign ita tum, édition Bôcking , t. II ,p . 1 14 ; cf. Pe tr1e M on umen ta h istorica brita n n ica ,

    p. xxw , col. 2 . On h t L’

    æelludama ch e z le géograph e de

    Raven n e,édition Pinder et Parth ey , p. 433. La n ota tion

    Uœelladun um au n omin a tif a été adaptée pa r Fa rbiger ,Ha n db uch der a lten Geograph ic , t. III p. 300 5 cf.Kiepert, A tla s a n tiqu a s , pl. XI Corpus in scriptia n umla tin a rum

    ,t. VII , n ° 1291 .

    2 . Holder, A lteeltisch er Spra chsch a tz , t. II , col. 790—792 .

    3. Itin éra ire d ’An ton in,édition Pa rthey et Pinder ,

  • https://www.forgottenbooks.com/join

  • 46 LES GAULO| S EN GRANDE- BRETAGNE

    romain : c ’est,pen se- t—ou

    ,auj ou rd ’hu i , North

    w ich,au comté de Chester

    6° Le secon d terme durus forteresse sifréquen t dan s la Gau le romain e 3, se retrouveen Gran de-Bretagn e

    ,sousl

    empire romain , dan sle composé Lacta -durus , aujou rd

    ’hu i Tow cester

    ,comté de Northampton 3 .

    7° Briua pon t expression si con n ue deceuxqui on t étudié la géographie de la Gau leromain e est le secon d terme du composéDura -briva e ponts de la forteresse n om dedeux station s sur les voies romain es de G ra n deBretagn e . E lles appartien n en t

    ,l ’u n e à l

    itin é

    raire de Lon dres à Douvres,l ’autre à celu iqu i

    de Lon dres men ait au rempart d’Hadrien,

    ua llum Hadria n i. La première paraît êtreRochester

    ,comté de Ken t

    ,la secon de Castor

    ,

    comté de Northampton 5 .

    1 . Holder, A ltceltischer Spra ch sch a tz , t. I , col. 1902—1904 ;Itin éra ire d’An ton in , édition Pa rth ey et Pinder, 469, 1 ;482 , 3 ; cf. Wh itley Stokes , UrkeltischerSpra chscha tz ,p. 139 .

    2 . Ilolder,A lteeltischer Spra chsch a tz , t. 1 , col. 1383.

    3. Holder ib id t. 11, ca l. 1 17. Kiepert, A tla s a n tiqu uscro itqu e c est Kin derton cf. Wh itley Stokes , Urkeltisch er Spra chscha tz , p. 1 50 .

    4 . Holder, A lteeltisch er Spra ch scha tz , t. I , col. 610—61 1 .5. Holder, ib id . , t. I , col. 1384 ; Rhys , E a rly Brita in ,

  • LES GAULOlS EN GRANDE-BRETAGNE 47

    8° Uern emetum, sur l’itin éraire d’York à

    Lon dres, est le n omin atif—accusatif singu lier

    d’

    u n n om de lien qui apparaît à l’ablatif plurie l en Gau le dan s u n poème de Fortun at

    Nomine Uern emetis n oluit nocita re uetustas

    Quadquasi fa n um ingens ga llica lingua refertVern an tes Main e—et—Loire) appelé Vern imp

    tas a l’époque carolingien n e 3, estu n antique

    Vern emeta .

    9° Le thème gau lois ma ndu ,quiest l ’élémen tfon damental du n om des .Ma ndubii, peuplegau lois si con n u grâce au siège par Ju les Césard

    Alesia,leu r forteresse

    ,se retrouve aussi en

    G aule dan s le dérivé ma ndua qu i forme lesecon d terme du n om de peuple Uerama ndu ie t du n om d ’homme Epa —ma ndu as , con servépar le nom de lieu Epa —ma ndua —du rum

    3. Ce

    3° édition , p. 300 ; cf. Wh itley Stokes , Urkeltischer Spra chsch a tz

    , p. 184.

    1 . Ca rmin a,l. 1 , c . 9, vers 9— 10 ; édition de Frédéric

    Leo , p. 12 . Cf. Itin éra ire d’

    An ton in,édition Parthey et

    Pinder, 477, 5 .

    2 . Longn on , Atlas h istorique de la F ra n ce , p. 297, col. 2c f. C. Port, Diction n aire h istorique , géograph ique etb iog raph ique de M a in e— et—Loire , t. I II , p. 691 .3. Epama nduodurum dan s l

    Itinéra ire d’

    An ton in,édition

    Pa rth ey et Pinde r, 386 , 4 cf. Holder, A lteeltischerSpra chscha tz , t. I , ca ] . 1 446 .

  • 48 LES GAULO IS EN GRANDE—BRETAGNE

    thème ma ndu appara it en Gran de—Bretagn edan s le composé Ma ndu - essedum

    ,n om d ’u n e

    station sur l ’itinéraire allan t du rempartd

    Hadrien,

    ua llum Hadria n i,

    à Rutupia e

    aujou rd ’hu i Richborough,dan s le comté de

    Ken t Ma ndu — essedum paraît être aujou rd ’hu iMa n cesler

    ,dan s le comté de Ken t ‘.

    10°S ego-dun um est

    ,au temps de l

    ’empire,

    romain , le n omde la ville de Rodez (Aveyron ) .On doitcorriger en Segodu n um le Segedun umde l ’itin éraire d’An ton in , aujou rd

    ’hu i Wallsen d au comté de Northumberlan d . Un autreSegodun ùm se trouvait dan s la partie de laG erman ie jadis occupée par les Gaulois prèsdu Main ; son emplacemen t est aujourd

    ’hu icompris dan s le royaume de Bavière 3

    1 1° Egalemen t à l’est du Rhin

    ,les Gau lois

    on t possédé u n e ville appelée Cambo—dun um,

    forteresse cou rbe c ’est aujou rd ’hu i Kempten

    ,en Bavière . I l y ava iten Gran de—Bretagn e ,

    sous l ’empire romain , u n autre Gamba —dun um,

    1 . Itin éra ire d ’An ton in,édition Pa rth ey e t Pinder, 470 ,

    3 ; Holder, A lteeltischer Spra ch sch a tz , t. I , col. 405 .2 . Ho lder, A lteeltisch er Spra chsch a tz , t. I I ,

    1 447 .

  • LES GAUL0 18 EN GRANDE—BRETAGNE 49

    son emplacement était situé dan s le comtéd

    York ‘

    12° LesGau lois avaien t un e divin ité masculin e appelée A la n n as ou , avec l

    ’orthographeromain e

    ,A la n n a s

    ,que sur le con tin en tgan loison trouve iden tifiée à Mercu re par u n e in scription de Man n heim sur la rive droite du Rhin

    ,

    dan s le gran d—duché deBade 3 . Au fémin in A loun a e ou A la un a e , étaitle n om de déesses adoréesaux environ s de Salzbu rg 3

    ,l ’an tiqu eqa u um

    dan s u n pays gau lois leNoricum . Ce n omde divin ites éta itau ssi le n omd’u n peuple les A la n u imieux Ata a n i, étaien t un e popu lation du Noricum. Comme n om de lieu ce vocable fut portéen Gaule Alleanme—les-Valogn es (Man che )et A llon n e (Sarthe) son t d

    adtiques A la n n a".Les Gau lois in trodu isirent ce n om en Gran deBretagn e . Le petitfleuve Alu , dan s le comté deNorthumberlan d

    ,s ’appelle A la un os che z

    Ptolémée . Ce géographe n omme A la n n a u n ev ille situ ée à l ’embouchu re du même cours d’eau

    1 . Holder, A lteeltisch er Spra chsch a tz , t. 1. col. 714- 71 5 .

    2 . Holder, 7bidem, t. I , col. ‘ 78.3. Holder, ibidem, t. I , ca l. 107 .4 . Longn on , Atla s h istorique de la F ra n ce , p. 25, 165 ;

    Hblder, A lteeltisch er Sprachscha tz t. 1 , ca l. 76 .

    Les Druides .

  • LES GAULOIS EN GRANDE - BRE TAGNE

    etappelée aujourd ’hu i A lnw ick Un e autre villeappelée A la n n a paraît avoir été située enÉcosse au n ord du rempart d’An ton in , n e llumA n ton in i 3

    ,dan s u n e partie de la G rande

    Bretagn e don t les Roma in s n ’on t jamais pufaire la conquête

    ,mais dont les Gau lo is s’étaien t

    emparés au temps de leur gran de pu issan ce .

    1 . Holder,A lteeltisch er Spra chscha tz , t. I , ca l. 76 , 77 .

    2 . Holder,ib idem

    ,t. 1

    ,ca l. 76 ; cf. Kiepert, Atla s

    a n tiqu a s, Tab . XI .

  • CHAPITRE V III

    Preuves lingu istiques de la conquête de laGra nde—Bretagn epa r les Ga u lois . Qua trième

    pa rtie . Le roi belge et ga u lois Commios en

    Gra nde—Bretagn e . Les Belges son t des

    Ga u lois .

    Un fait don t n ou s n’

    avon s rien dit j usqu Icisuffirait pour démontrerque la lan gue parléeen G ran de-Bretagn e en l’a n 55 avan t n otreère étaitiden tique à la langue don t les Gau loisfaisaien t u sage à la même date . Un passage duDe bella ga llica n ous mon tre Commios , ra idesA trebates de Gau le , en voyé par Ju les César enG rande—Bretagn e . Cetambassadeu r expose a uxhabitan ts , dan s un discou rs , oratoris modo , lescommu n ication sque le gén éral romain l ’avaitchargé de tran smettre . Ju les César n e dit pasqu

    en cette circon stan ce Commios a it eu besoind

    un ihterprète quoiqu e dan s d ’autres circonstan ces il parle des Interprètes employés par

    1 . Commin s Atreba s ,quem supra demon stra u eram aCaesa re in Brita n n iam pra emissum. Hun c illi e n a u i agres

    sum, cum ad eos ora toris modo Ca esa ris ma nda ta deter

    ret De bella ga llica , 1. IV , e . 27, se, 3.

  • 52 LE ROI conn ues

    lu i-même et par son lieuten an t TituriusSabin u s 3

    On dira peut- êtrequ e Commios était belgeetqu e , su ivan tJu les César , il paraîty avoir euen tre la lan gu e et les in stitution s politiqu es desBelges et celles des habitants de la Gau le celtique

    ,séparés d ’eu x par la Sein e et la Marn e

    ,

    autan t de différen ce qu ’en tre la langu e et lesin stitution s des habitants de la Gau le ce ltiqu eet celles des Aqu itain e 3. C ’est l’assertiond

    un homme qui n e con n aissait pas plu s lalan gu e des Belgesque celle des au tres Gau lois .Les Ibères d’Aquitain e parlaient u n e lan guequin

    ’éta it pas in de - eu ropéen n e etqui n ’avaitavec les lan gues celtiques aucun e affin ité .En tre la lan gu e des Belges et celles des autresGau lois , i l n e pouvait existerque des diffé1 . Deu iciacum ad se uoea ri in het, cotidia n is in terpre

    tibus remotis , perC . Va lerinm cum eo cou lo

    quitur. De bella ga llicO, l. I , e . 19, 53.2 . Qu in tu s Tituriu s Sabin us , cum procn l Ambiorigem

    suos cohorta n tem con spexisset, in terpretem sum Gn aeum

    Pompeium ad cum mittit. De bella ga llica , V, e . 36g 1 .

    3. Ga llia est omn is diu isa in pa rtes tres ,quarum n namin colun tBe1gae , aliam Aqu itan i, tertia_mqu i ipsorum lingua Celta e n ostra Ga lli appellan tn r. Hi omn es LING UA , in sti

    tu tis,legibu s in ter se difi

    erun t. De bella ga llica , l. I ,C . 2 .

  • https://www.forgottenbooks.com/join

  • 54 LES BELGES SONT GAELOlS

    apposer a ux Gau lois un refus Le n om desBelges apparaît de temps en temps dan s lesl ivres I à IV du De bella ga llica ; à partirdu cinqu ième in clus qu i racon te les évén emen ts de l

    an n ée 54 avan t n otre ère,

    César,en Gau le depu is quatre an s

    ,con n ait

    mieux le pays : les peuples du Belgium son tGau lois , Ga lli, comme ceux qu i habiten t ausud— ouestde la Sein e et de la Ma rn e ; de Belga eil n ’est plus question . Les Belga e reparaissentchez Hirtius

    ,esclave des premiè res lign es

    écrites par son chef et plus royalistequ e leroi comme c ’est l ’habitude des subordon n és .A in si les conqu éran ts ven us en G ran de -Ere

    tagn e étaien tGau lois , comme n ou s l’avon s dit.

    La lan gue que parlaien t les G a u lois deGran de-Bretagn e n e pouvait différer de celledes Gau lois con tin en tau xque par de légèresvariétés dialectales .Les bras de merqui les séparait de leu rs

    compatriotes établis au sud de la Man chen

    ’avait pas dû produ ire plu s d ’effet lin guistiqu eque l ’océan Atlan tiquequ i sépare des1 . Non fa cile Ga lla s Ga llis n ega re po tu isse . De bella

    ga llica , 1. V , e . 27, g6 . S u r les Nervii, belges au 1. II , e . 4,g8, cf. 1. V , e . 45 , 5 2 , 4, où u n Neru ius devien t Ga lla s.

  • LES GAULOlS EN GRANDE—BRETAGNE 55

    Iles Britan n iques les États—Un is d’Amériqu e .Je reçois l’America n Journ a l of Philology ,qui paraît à Baltimore , et la Classica l Review ,don t l ’éditeur habite Lon dres , etj e n e m

    ’aper

    çois pasque la lan gu e de l’un diffère de cellede l ’autre . A Paris

    ,on compren d san s diffi

    cu lte la lan gu equ e parlen t les Fran çais de la ‘,Guadeloupe et de la Martin iqu e , même ceuxde la Nou velle—Orléan s et du Can adaqu i on tdepu is lon gtemps chan gé de na tion alité .

    Evidemment les Gau lois domin an t enGran de—Bretagn e n ’avaien t n i extermin é n iexpu lsé les popu lation squi les avaien t précédés dan s le pays . Il y avait en core en G ran deBretagn e

    ,au mi l ieu du I°“ siècle avan t n otre

    ère,d ’ importan ts débris de la popu lation

    gôidéliqn e sur laquelle les Ga u lois avaien tcon qu is cette î le

    ,etmême de la popu lation

    an térieu re à l ’arrivée des premiers IndoEu ropéen s , c

    ’est—à— dire des Gôidels ; mais cettepopu lation avait en rapidemen t le sort qu

    ’on teu sur le con tin en t les Gau lois après la conqu ête romain e comme les Gôidels

    ,elle s ’était

    assimilée aux conquéran ts .

    1 . Ju les Césa r est a sse z mal in formé,cependan t on n e

    peut rejeter complètemen t son témoign age : Britan n iae

  • 56 LES GAULOlS EN GRANDE- BRETAGNE

    pars in terior a b h is in colitn r, qn os n atos in in su la ipsimemoria proditnm dicun t, marituma pa rs ab ilsqu i praedae ac belli in ferendi ca u sa ex Belgie tran sierun t (qu iomn es fere iis n omin ibn s civitatum appellan tu r, qn ibn sorti ex ciuita tibn s eo peruen ern n t) et belle in lato ibi perma n sern n t a tqu e agros colere coeperun t. De bella ga llica ,1. V , e . 12 , gt. 2 . Ju les César con n a ît fortma l la pa rtie dela Gra nde—Bretagn e qu i s’éloign e de la Ma n che et il setrompequa nd il ava n ce que les conquéra n ts belges on tin troduit l

    agricu ltu re en Gra nde- Bretagne .

  • CHAPITRE IX

    Les Dru ides da ns la Ga u le indépenda n te ,

    penda nt la guerre fa itepar J u les Césa r .

    La con quête de la Gran de—Bretagn e par lesGau lois n ’est pas seu lemen t affirmée par Ju lesCésa r , elle résu lte des preuves réun ies dansn os chapitres V à VIII . Les Dru ides gôidelsde Gran de-Bretagn e parvin ren t, malgré ladéfaite de leu rs compatriotes à se faireacceptercomme savants et comme pretres par les vain

    queurs. Les Ju ifs et les Chrétien s on t un l ivre ,la Bible ; les Mahométan s on t un livre , leCoran ; les Dru ides avaie nt aussi u n l ivre , seulemen t il n ’était pas écrit

    ,c’était un recueil de

    vers,et ce recueil avait u n tel développemen t

    que pou r arriver à le bien savoir , peut- être à lecomprendre plu s ou moin s

    ,il fallaitvingta n s

    d ’étude à un certain n ombre d ’é lèves seu lemen t

    1. Multi in disciplinam con u en iun t et a paren tibn s

    pra pinqu i5qu9 mittu n tur. Magn um ibi n umerum uersu umediscere dicun tn r. Itaque an n a s n on n u lli n icenos in disciplin a perman en t, n eque fa s esse ex istima nt ea litterisma nda re . De bella ga llica , VI , e . 14, 2 , 3.

  • 58 LES DRUIDES SUR LE CONTINENT

    n ou s ign oron s si ces élèves étaien t les meilleurs ou les moin s in telligen ts . Peu importe .Le livre des Dru ides avait u n e pu i ssan ce

    an alogue à celle de la Bible et du Coran .Comme la Bible et le Coran

    ,il s

    est imposéau x popu lation s .

    Ju les César,pendant la guerre des Gau les ,

    eu t le ta len t de se mén ager l ’appu i du dru ideDeu iciacos don t il vante le zèle pou r les in térêtsdu peuple romain , la bon n e volon té à l

    ’éga rddu con quérantlu i-même En effet

    ,Deu icia cos

    ten aitsin cèremen t à l ’all ian ce des Aeda i, sescompatriotes

    ,avec les Roma 1n s 3

    Ju les César n e dit pasque Deu icia cos fû tdru ide n ou s le savon s par Cicéron qui avaitcon n u a Rome l’Éduen Deuiciacos 3

    ,en voyé en

    1 . Summum in populum Roma num studium, summam

    in se volun ta tem. De bella ga llica , l. l, e . 19, g2 . Holder,Alteeltischer Spra ch sch a tz , t. 1, col. 1260— 1262 , a réun i lestextes du De bella ga llica , con cern an tDeuicia cos.2 . Aeduos , fra tres con sa n gu in eosqne sepe n umero a

    sen a tn appella tos . De bella ga llica , I , e . 33, g 2 . Cf.Cicéron

    ,Ad A tticum

    ,I,19

    ,2 . ( 60 a n s ava n t J . Sou s

    l’

    empire roma in , les Aeda i euren t le titre de foedera ti.

    3. In Ga llia dru idae sun t e qu ibu s ipse Deu iciacumcognovi, qu i et n a turae ra tion em, quam

  • LES DRUIDES SUR LE CONTINENT 59

    ambassade près du Sén atpar ses con citoyen sE n con séquen ce de ses bon n es relation s avec

    Deu iciacos,on vit vers la fin de la guerre , en

    l’

    a n 52 avan tn otre ère,Ju les César s’érigean t

    e n j uge en tre les deux magistrats suprêmes élu scon curremmen tpar les A eda i

    ,déclarer valable

    celle des deux élection squ i avait été faite avecle con cou rs des prêtres 3 , évidemmen t desDru ides , comme u n texte épique irlandais n ou se n mon tre in terven an tau n ombre de quatre dan sl

    ’é lection d’un roi suprême d’Irlande Labon n e volon té du dru ide Deu icia cos e t la

    pu issan ce des Dru ides facil ita les succès deJ u les César en G a u le .

    1 . Deu iciacus a ux ilu petendi cau sa Ramam ad sen a tum

    profectn s . De bella ga llica , 1. VI , e . 12 , g 5 .2 . Con u ictolita n em

    ,qu i per sacerdo tes mo re civita tisin termissis magistra tibn s esset crea tus , potesta tem opti

    n ere iussit. De bella ga llica , 1. VI I , e . 33, g3.3. Serglige Conw la in n , ë 23. Windisch , Irische Teæte ,

    t. I, p. 2 13.

  • CHAP IT RE X

    Les Dru ides en Ga u le sous l’

    empire roma in .

    Quan d l ’empereu r Auguste eut organ isé enGau le le gouvern emen t romain , tout chan gea .La préten tion desmagistrats envoyésdeRome enGau le fut de tran sformer les Gau lois enRomain s et ils y réussirent. La preuve en estn otre languequi est un dialecte du latin . Surn otre sol

    ,cin q sièclesde domin ation romain e on t

    suffi pou r assurer â la langue latin e un triomphe

    que n ’on tpu lui obten ir en Gran de-Bretagn een viron trois siècles et demi d ’un e occupationin complète et altern ativement in terrompu e parles révoltes des suj ets ou troublée par les in cursion s des peuples voisin s du territoire romainpar les in cu rsion s des Pietes et des Irlan da i s .

    LesDru ides,par leu r en seign emen tindépen

    dant de la tradition gréco- romain e et par leu rju ridiction arbitrale

    ,étaient le prin cipal obs

    tacle à la roman isation de la Gau le . La luttecon tre eux apparait déjà sou s Augu ste . Le

    aoûtde l’an 12 avant J .-C . , Drusus réun it

  • https://www.forgottenbooks.com/join

  • 62 LES DRUIDES SUR LE CONTINENT

    Ma is cette juridiction arbitrale in dépen dan tedu gouvern emen t romain n e pouvait, qu ellequ ’en fût l ’importan ce

    ,se con cilier avec la

    con qu ête . Les magistrats impériaux n e pouvaien t pas l

    admettre .

    Les plus importa n ts des procès soumis àl

    arbitrage des Dru ides étaient ceux qu e descrimes

    ,surtou t des meu rtres

    , faisaien t entrepren dre Le rôle des Dru ides comme arbitresétait de fixer le mon tan t, de la compositionquele coupable serait ten u de payer , faute de quoiil devait subir la loi du talion , à moin s qu

    ’i ln

    eût l ’heureu se chan ce de s’y soustraire par la

    fu ite . Mais la loi romain e n ’admettaitn i le droitpou r les familles de tuer lesmeurtriers de leu rsmembres

    ,n i le droitpou r lemeurtrier d’échap

    per à la pein e capitale en payan t à la famil ledu mort la composition fixée par arbitre conformémen t à la coutume locale .La juridiction sur les suj ets de Rome qu i

    n’étaien t pas citoyen s apparten ait au x légatsimpériaux . *Qu3n t aux citoyen s romain s ,Augu ste leu r avait in terdit la religion des

    Dru ides 3 , par con séquen t au ssi les accessoires

    1 , S iqu ad admissum facin ns , si caedes facta . Debella ga llica , l. V1, c . 13, g 5 .

    a Dru idarum ta n tum ciuibu s ab Augusto

    in terdictam Suéton e , Diva s Cla udius, 2’

    i.

  • LES DRUIDES sur. LE CONI‘INENT 63

    de cette religion,parmi lesquels était compris

    l ’arbitrage dru idique . Les Gau loisqui n ’avaien tpas obten u le droit de cité pouvaien t alorscon server leur an cien cu lte

    ,mais n ’ava ien t

    pas plu s d ’in dépendan ce que les citoyen sromain s quand il s ’agissaitde procès crimin els .S ’ i ls s ’éta ien t obstin és à porter leu rs procès

    crimin els devan t la j u ridiction arbitrale exercée

    par lesDru ides , un e des con séquen ces au raitétéla condamn ation à mort et l ’exécution desh ommes coupables de meu rtre en de vol etquin

    au raien t pu payer la composition fixée parla sen ten ce arbitrale . Ces hommes au raien t étémis amortpar le feu etleu—rs supplices auraien tété con sidérés comme u n sacrifice agréable a uxdieux Les sacrifices humain s son td’un u sage

    gen era l a u n certain degré de civilisation3

    1 . Imma n imagn itudin e simula cra h a ben tquorum contexta u imin ibn s membra u in is h omin ibn s implan t,qu ibu ssuccen sis circumuen ti flamme exan ima n tu r homin es . Sup

    plicia serum,qu i in fu rto a n t la trocin io a ut in a liqua n oxacompreh en si, gra tiora diis immorta libus esse a rbitra n tur ;sed

    ,cum e iu s gen eris copia deficit, etiam ad in n ocen tium

    supplic ia descendn n t. De bella ga llica , VI , e . 16 , g 4,5 . Le supplice des in n ocen tsqu ’on fa isa it périr pa r le feuéta it seu l

    ,à propremen t pa rler, u n sa crifice h umain (cf.

    ci- dessous , p. 100 Le supplice des condamn és éta itun eex écu tion agréa ble a ux dieux .2 . Su r les sa crifices h uma in s ch e z les Germa in s , voir

    G rimm,Deutsch e Myth ologie , 3

    ° édition, p. 38 e t su iva n tes ;

    cf. L. Léger, La myth ologie slave, p. 184 et su iva n tes .

  • 6 4 LES DRUIDES SUR LE CONTINENT

    Mais *u n sén atus-con su lte de l ’an n ée 97 avan tJ . —C . avait in terdit les sacrifices humain sUn e autre loi de la républiqu e romain e , la lea:Corn elia de sica riis , pun issait le meu rtre dela pein e de mort3 Cette loi au raitété appliquéeaux Dru ides sou s l ’empire romain , s

    ’i ls avaien tosé faire périr par le feu

    ,n on seu lement des

    in n ocents,mais des coupables con damn és par

    e ux à mort faute d ’avoir pu payer la compositien .

    Il y avait don c,a u point de vue du droitcri

    mmel, in compatibilité en tre le dru idisme et lacivilisation romain e . Ce n ’était pas tout : lesDru ides étaient professeu rs , i ls en seign aient lathéologie ettoutes les autres scien ces : astra n amie

    ,géographie

    ,scien ces n aturelles 3

    ,his

    1 . DCLVII demnm an n e Urbis,CII . Corn elia Len tulo

    ,

    P . Licin io Ca sse con sn libus , sen a tu s cen su ltnm factum est,n e homo immolaretu r. Plin e , l. XXX , 12 .2 . Digeste , l. XLVII I , titre 8, loi 1 . Legs Corn elia de

    sica riis et n en eficiis ten etu rqu i homin em occiderit. Enl

    an 66 a va n t n otre ère cette loi est citée°

    par Cicéron , PraCluen tia

    ,XX

    ,55 . On l

    a ttribue à Sylla .3. ln primis hoc uolun t persuadere , n en in terire an i

    ma s,sed ab a liis post mortem tran sire ad Mn lta

    praeterea de Sideribu s a tqu e corum motu , de mu ndi a cterrarum magn itudin e , de rcrum n atura , de deorum

    immorta lium u i ac potesta te disputa n t et in uen tu ti tra

  • LES DRUIDES SUR LE CONTINENT 65

    toire Cet en seign emen t Il etait pas celu iquedon n aien t aux jeun es Romain s les pédagoguesgrecs et leurs élèves .Pren on s comme exemple lamythologie . Ju les

    César pose en prin cipe l ’iden tité du pan théonceltique etdu panthéon remain

    ,saufcette seu le

    différen ceque , chez les Ga u lois , Mercure , ditil

    ,ten aitle premier ran g et qu ’après lu iven aien t

    Apollon,Mars , Jupiter et M in erve 3 . Mais ces

    n oms divin s étaient in con n u s au x Gau lois . I l yavait évidemmen t autan t de différen ce en tre lamythologie celtique etcelledesRema in squ ’entredun t. De bella ga llica , 1 . VI , e . 14 , g5 , 6 ; cf. Mêla , 1. I I I ,e . 2 , g 19 ; Mommsen , Ra emische Gesch ichte , t. V , 2° edition

    , p. 102 .

    1 . Dra sidae memera n t reu era fu isse populi partemindigen am, sed alia sqn equ e ab in sulis extimis confin x isseettractibu s tra n srhen a n is crebritate bellorum et a lluu ion e

    feru idi maris sedibu s su is expu lsos . Timagèn e che zAmmien Marcellin , l . XV , e . 9, 5 4 .2 . Deummax ime Mercn rium coln n t.Hn in s su n tplurima

    simu la cra , h u n c omn ium in ven torem a rtium ferun t, h u n c

    uiarum a tque itin erum ducem, h un c adquaestu s pecun iaemerca tn ra squ e ha ha re n im maximam a rbitra n tur . Posthun c Apollin em et Ma rtem et louem et Min eruam . De h is

    can dem fera qn am reliqu a e gen tes h aben t opin ion emApollin em morbos depellere , Min eruam eperum a tqu eartificiorum in itia tradere , louem imperium caelestium

    ten ere , Martem bella regere . De bella ga llica , 1. VI ,e . 1 7 , g 1 , 2 , 3.

    Les Dru ides.

  • 66 LE S DRU|DES SUR LE CONT INENT

    celle— ci et celle des Germa in s , qu’en tre la

    mythologie romain e primitive et celle desGrecs avan t le triomphe de la littératu re des

    jGrecs et pa r con séquen t de leur mythologie àjRome , triomphe d

    ’où vin t, par exemple , laconfusion de Mars avec Arès

    ,de Dian e avec

    Artémis , de Mercu re avec Hermès .Du momen toù l’on admettaitla réalité objec-L

    tive de con ception s mythologiqu es subjectives,

    i l fallait arriver à u n e série d’iden tification squien Gau le commen ce chez Ju les César etquiaprès lu i est deven ue la loi du mon de galleromain . Mars , iden tifié avec le dieu grec Arès ,l ’a été au ssi avec le dieu gau lois Touta tis ;M in erve , con fon du e avec la déesse grecqueAthén a

    ,l

    a été au ssi au ssi avec la déesse gauloise Belisama etc . Mais

    ,comme ces iden tifi

    cation s étaien t arbitraires , elles ont pu êtrecontradictoires ; ain si E sus et Touta tis son tchacun

    ,tan tôt un Mars

    ,tan tôt un Mercu re 3

    ,

    les Su leu iae son tdes I a n on es dan s un e in scription

    ,des M in erua e dan s une autre

    1 . lle lder,Alteeltischer Spra ch sch a tz , t. 1, ca l. 386 .

    2 . p e z les textes réu n is pa r Holder, à l’

    article E sa s,

    t. 1,col. 1479

    , à l’a rticle Belisama t. I , ca l. 386 , au x a rticlesTeuta tes

    ,Touta tis

    ,Tota lis

    ,Tuta tis , t. I I , ce l. 1805, 1806 ,

    1895,1896

    ,1897

    ,2022 .

    3. Holder,ib idem

    ,t. I I

    ,cel. 1664.

  • LES DRUI I) ES SUR LE CONT INEN'

    I‘ 67

    Enfin,laissantde côtélescroyan ce religieu ses ,

    passon s à l ’aspect politique des qu estion s . LesGau lois deven u s Romain s devaien têtre désign éspar les trois dén omin ation s u sitées à Rome

    ,

    prén om, gen tilice et surn om ain si Trogo.véta it deven u Cu . Pompeius Tragus Gamula tos , C . Valer1us Camulatus 3 L; ici ,n os C .Iulius Licin n s 3 ; Sagro

    — a ira s,C . I Iiliù S

    Sacra u ir Les Ba rres , priren t des gen tilicesdivers

    ,C . Varius Burru s , L . Valeriu s Bur

    rn s,L . An tistius Burru s 5 . Le n om d

    hommegau lois fu t par là rédu it à l ’état de su rn om.Les n oms des dieux gau lois euren tlemême sort,de la les dédicaces dee Apollin i Ba ruon i 3

    et Apollin i Gra n n a7, qui des n oms de deux

    divin ités gau loises d ’eau x thermales fon t des imples su rn oms d ’un e divin ité gréco—remain e .T el 3 été au ssi sou s l

    empire romain le n omdu dieu gau lois de la lumière

    ,Belen os e n

    B elin os ,quidevien tun surn om du mêmeApollon dan s les dédicaces Apa llin i Belen a 3 .

    . Holder, Alteeltisch er Spra chsa h ctz , t. I I ce l. 1967, 1968.Holder

    ,ibidem; t. 1 , ca l. 724 .

    Holder, ibidem, t. I I , ca l. 209.Holder, ibidem, t. I I , ce l. 1 282 .Holder

    ,ib idem

    ,t. I

    ,ca l. 642 .

    Holder, ib idem, t. I , ca l. 494 .7 . Holder, ib idem, t. I , - 2039.

    8 . Holder, ib idem, cal. 71 , 372.

    c>

  • 68 LES DRUIDES SUR LE CONT 1NEN'I‘

    On se tromperaitgrandemen t si l’on croyait

    qu ’il y eut en tre le dieu gau lois Belenos d ’un epart, et les dieux gau lois Gra n nos et Baruod ’autre part, un e an alogiequelcon que , mêmesuperficiel le .Les Gau lois avaien t un dieu , Moccas , c

    ’està—dire cochon »

    ,etu n dieu ou rson

    ,A rta ios ;

    pour les roman iser,on a imagin é de dire Mercu

    rius Moccus Mercurius A rta ios 3 i l n e s’ensu it pa s de làqu e les Ga u lois con sidérassen tle cochon et le petitours comme lamême espèced ’an imaux . Le dieu Mapa n a s jeun e filsn

    ’ava itprobablemen tde commun avec Apollon

    que la j eun esse étern elle ; cela a suffi pour faireimagin er un Apollo Mapa n a s

    3. Il n ’y avait

    pas du reste plus de ressemblan ce en tre le dieuMapan as et Apollon qu

    ’entre Cn . Pompeia sTrogus et le grand Pompée , Cn . Pompeia sMagn us , on qu

    ’en tre C. I u lius Licin us et CIu lius Ca esa r , le conquéran t de la Gaule . Lacon fu sion des dieu x gau lois avec les dieux del ’empire romain est u n des procédés par l’em

    Holder,A lteeltischer Spra ch scha tz , t. II, ca l. 603.

    2 . Ilolder,ib id .

    ,t. I

    ,ca l. 224.

    3. Holder, ibid . , t. I I , ca l. 414 ; ci. Ra scher, A usfuh rliches Leæica n der griech ischen und rômischen Mytho

    log ie , t. 1, ca l. 442 .

  • https://www.forgottenbooks.com/join

  • 70 LES DRUIDES SUR LE CONTINENT

    tale des Aeda i. Cette rivalité pédagogiqueamen a u n e révolte en l’an 21