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PAUC HAND PROVENCE le magazine du Pays d’Aix Université Club handball n°2 30 sept 2015 Hitchcock au Val de l’Arc Jérôme Fernandez nous dit tout Découvrons nos Aixois champions du monde

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Le magazine du Pays d'Aix Handball Université #2

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PAUChAndProvenCele magazine du Pays d’Aix Université Club handball

n°230 sept

2015

Hitchcock au Val de l’ArcJérôme Fernandez nous dit tout

Découvrons nos Aixois champions du monde

Nos champions du monde de l’été

Né à Aix voici 48 ans, il a été champion du monde avec l’équipe de France en 1995. Vingt ans plus tard, il récidive, en conduisant l’équipe de France des moins de 19 ans au titre mondial. Eric Quintin nous confie sa joie et... son soulagement.

Quelle différence y a-t-il entre le fait de devenir champion du monde comme joueur et comme entraîneur ?La différence est forte. Joueur, on a à se préoccuper de soi et de son intégration au projet de jeu. Entraîneur, on porte la responsabilité du projet collectif, du rôle de chaque joueur – en permettant

à chacun de s’exprimer à son meilleur niveau – du management du groupe et du staff technique... et éventuellement de l’échec. La joie, mais aussi le soulagement, donnent à la victoire une saveur plus forte.

Compter dans votre effectif le fils de votre ancien coéquipier Jackson Richardson a dû vous rappeler de bons souvenirs...En tant que responsable du Pôle espoirs, j’ai déjà eu des fils de copains. Avoir le fils de Jack a été un peu particulier parce qu’il y a une curiosité liée à leur niveau de performance à tous les deux : Jack a été l’un des meilleurs joueurs du monde dans les années 90 et son fils est, lui aussi, un joueur

incroyable. Il a été sacré meilleur joueur des championnats du monde que nous avons disputés cet été.

Vous aviez aussi dans votre effectif un Aixois, Matthieu Limousin ; comment s’est-il comporté ?Il a parfaitement rempli mes attentes. C’était sa première compétition avec nous. Au départ, il n’était pas prévu qu’il joue. Mais il y a eu un blessé, il a pris sa place, et s’est très bien intégré au groupe. Quand il est entré sur le terrain, il a fait ce qu’il savait faire : jouer avec spontanéité, avec fougue, provoquer des duels... Il lui reste à s’appliquer un peu plus, à mieux suivre les consignes ; c’est sur ces points qu’il doit bosser, pour intégrer le groupe... et demain la LNH.

Beaucoup des joueurs que vous avez conduits au titre mondial vont passer dans la catégorie supérieure, celle des moins de 21 ans. Allez-vous les suivre ?Non. La politique de la Fédération n’est pas que les jeunes conservent le même entraîneur. L’idée est au contraire qu’ils construisent leur propre vision en puisant auprès d’entraîneurs différents. Je vais donc rester entraîneur des moins de 19 ans, avec un nouveau groupe à créer.

Médaillé d’or le mois dernier à Ekaterinenbourg avec l’équipe de France des moins de 19 ans, le jeune homme garde les pieds sur terre.

Il a fallu une semaine à Matthieu Limousin pour atterrir, pour fêter son titre avec sa famille, ses amis, et son autre famille, celle du PAUC. C’est compréhensible : un titre de champion du monde, cela ne se digère pas en cinq minutes... Joli parcours que celui de ce garçon de 18 ans, débutant le hand chez lui, à Cadolive, puis aspiré par le Pôle espoirs et par le PAUC. Evoluant indifféremment aux postes de demi ou d’arrière gauche, il est l’une des pièces maîtresses de l’équipe réserve, et joue parfois avec l’équipe Une.Le titre est digéré, mais les souvenirs de Russie resteront gravés à jamais : « Ça a été une expérience à la fois sportive et humaine : on était plus qu’une équipe, on était une bande de copains. Au début, je n’étais pas dans le groupe des seize joueurs. C’était un peu frustrant de ne pas jouer ».A l’issue des phases éliminatoires, l’un des titulaires se blesse. Matthieu est choisi pour le remplacer. Il joue tous les matches de la phase finale, marquant deux buts en 1/8 de finale contre la Suisse, et un but en 1/4 de finale contre la Suède... devant ses parents, tout juste arrivés en Russie. Ils y resteront jusqu’à la finale victorieuse contre la Slovénie.« Le point fort de l’équipe est qu’elle était très homogène, c’était celle qui faisait le plus tourner ses joueurs », analyse Matthieu. Questionné sur ses propres points forts et points faibles, il n’hésite pas : « Mes points forts, ce sont la spontanéité, l’envie d’aller toujours de l’avant. Mes points faibles ? Il faudrait

que je m’efforce un peu plus d’appliquer les consignes ».On le voit, le jeune homme garde les pieds sur terre. Il en va de même lorsqu’on lui demande si un titre de champion du monde équivaut à un ticket d’entrée en LNH : « Non... Les championnats du monde m’ont permis de montrer ce que je valais, mais je dois encore progresser pour intégrer l’équipe première ». Et se sent-il leader dans l’équipe réserve ? « Leader, non. Je sens que j’ai un rôle plus important à jouer, que les autres ont plus confiance en moi ».Bref, une tête bien pleine. Rien d’étonnant si l’on regarde l’autre parcours de Matthieu : son bac S en poche avec un an d’avance, il est actuellement étudiant en prépa intégrée dans l’école d’ingénieurs Polytech, à Marseille. Un esprit sain dans un corps sain, comme disaient nos ancêtres romains.

PAUC hANd ProVENCEEdité par l’association PAUC handball,

Complexe sportif du Val de l’Arcavenue des Infirmeries 13100 Aix-en-Provence

Directeur de la publication : Christian SalomezImprimeur : Imprimerie Roubaud,

16 rue Maréchal-Joffre 13100 Aix-en-ProvenceCrédit photos : Sylvain Sauvage Rédacteur : Paul-Henry Fleur

Création graphique /mise en page : Caroline Depoyant

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le magazine du Pays d’Aix Université Club handball

Fin août, l’équipe de France des moins de 19 ans a été sacrée championne du monde à Ekaterinenbourg, en russie. deux Aixois étaient de l’aventure : Eric Quintin, l’entraîneur, et Matthieu Limousin, qui joue au PAUC. Interview du premier, présentation du second.

son palmarèsEric Quintin faisait partie de l’équipe de France des « Barjots », médaillée de bronze aux J.O de Barcelone en 1992. L’année suivante, il a été vice-champion du monde. Et, en 1995, il est devenu champion du monde. Il compte 216 sélections en équipe de France.Avec son club de l’OM-Vitrolles, il a remporté une coupe d’Europe en 1993, deux titres de champion de France et deux coupes de France.

Eric Quintin :« La victoire a une saveur plus forte »

Matthieu Limousin : champion du monde... et futur ingénieur

édito

par Stéphane cambriels

Le PAUC à la batailleEquipe grandement renouvelée, nouveau système mis en place…On pouvait s’attendre à un temps de latence pour la mise en place du jeu aixois en ce début de saison. A l’heure d’écrire ces lignes, je ne connais pas le résultat de notre match à Créteil par contre je sais que la qualité de notre production était bien présente pour nos deux premières rencontres au val de l’Arc.Certes il y a encore de nombreux réglages à effectuer mais le plaisir est au rendez vous et avec lui une ambition certaine. Alors, difficile de pronostiquer un classement pour la fin de saison tant le niveau de cette LNH est élevé et chaque année un peu plus. Mais le PAUC est à la bataille et je crois fermement en une belle saison, belle dans la qualité du spectacle et belle pour les performances à venir.Et cela se poursuit dès ce mercredi 30 septembre avec la réception de Tremblay, rival de grande valeur qui ne nous facilitera pas la tâche.Bon match à tous !

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le magazine du Pays d’Aix Université Club handball

Les deux premiers matches du PAUC, contre deux gros calibres du championnat, ont été fort encourageants. L’équipe a obtenu deux matches nuls. Au-delà de cet aspect, elle a offert au Val de l’Arc des spectacles de grande intensité. Le public en redemande !

Les Aixois reviennent de loin ! //PAUC-Toulouse : 30-30

DEUX SCENARIOS à LA HITCHCOCK !

Le suspense jusqu’au bout //PAUC-Nantes : 34-34

Quelle entrée en matière ! Face à Nantes, vainqueur de la coupe de la Ligue 2015 et qui, lors du match des champions contre l’immense PSG, quelques jours auparavant, ne s’était incliné que de deux buts, les Aixois s’attendaient à souffrir. Les premières minutes de leur match se sont révélées difficiles, avec en particulier un écart de trois buts en leur défaveur (4-

7). Mais le bloc aixois a tenu, a lutté vaillamment, est peu à peu remonté sur son adversaire, l’a même dépassé au score. A la pause, les deux équipes étaient à égalité, 17 buts partout.La seconde mi-temps a collé tous les spectateurs sur leur siège. Pendant trente minutes, les deux équipes sont restées au coude-à-coude. A chaque but d’un côté suivait un but de

l’autre, les beaux gestes techniques se répondaient. Les contacts aussi, avec deux pénalties de chaque côté.Dans ce match d’une intensité extrême, les deux équipes méritaient de gagner, mais aucune ne méritait de perdre. Les Aixois ont obtenu une balle de match à la dernière seconde, qu’ils n’ont pas transformée en but. Cela n’a pas refroidi le public qui, au coup de sifflet final, debout, a acclamé ses joueurs.Comme le soulignait Jérôme Fernandez immédiatement après le match, marquer 34 buts à Nantes, qui est l’une des meilleures défenses du championnat, est un réel exploit. Le capitaine du PAUC, auteur de cinq buts, dont un plein de malice, a démontré, s’il en était besoin, qu’il était à la fois le chef d’orchestre et la boussole de l’équipe.On citera également Yvan Gérard, désigné meilleur joueur du match avec sept buts, tous plus spectaculaires les uns que les autres.

Lorsque, en début de seconde mi-temps, le PAUC était mené de cinq buts (17-22) face à Toulouse – finaliste de la coupe de la Ligue 2015 s’il vous plaît – beaucoup, dans les tribunes du Val de l’Arc, voyaient se profiler la défaite. Face à une équipe très mobile, ultra efficace en contre-attaque et comptant un gardien incroyable, l’ancien international Wesley Pardin, qui arrêtait tout – notamment trois penalties – les Aixois étaient mal en point.Heureusement pour nos couleurs, il y avait Jérôme Fernandez... Il a soutenu l’équipe à bout de bras. Et quand Toulouse se donnait un peu d’air en ajoutant un but d’écart supplémentaire, c’est souvent Jérôme, face à ses anciens coéquipiers, qui réduisait le score, et permettait au PAUC d’entretenir l’espoir.Le PAUC avait du mal, mais ses joueurs ne lâchaient rien. Peu à peu, ils grignotaient l’écart qui les séparait de Toulouse. Jusqu’à égaliser, dans une ambiance folle, à douze minutes de la fin, sous les yeux du président de la Ligne nationale de handball, l’ancien international de... rugby, Philippe Bernat-Salle.Toulouse repartait à l’assaut, reprenait deux buts d’avance, mais les Aixois s’accrochaient. Et égalisaient à moins d’une minute de la fin ! Ultime attaque toulousaine, contrée ; Ultime contre-attaque aixoise qui, dans la dernière seconde, aurait dû donner lieu à un coup franc qui aurait pu être décisif si l’arbitre avait chaussé ses lunettes et s’il avait vu un défenseur adverse dégager le ballon... du pied !Restons sportifs : une victoire aixoise nous aurait ravis, mais il aurait été profondément injuste que Toulouse, ayant mené au score de bout en bout, reparte avec une défaite.

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le magazine du Pays d’Aix Université Club handball

Juan ANDREU CANDAUN°34 pivot30 ans/ 1,97m, 118kg

Yvan GERARDN°88Ailier gauche27 ans/ 1,83m, 82kg

Joan SAUBICHN°37Ailier droit26 ans/ 1,87m, 93kg

Jérémie COURTOISN°10pivot28 ans/ 2,03m, 111kg

Isaias GUARDIOLAN°7Arrière droit. 31 ans/ 1,97m, 100kg

Luc TOBIEN°24Arrière droit27 ans/ 1,90m, 84kg

Marc WILTBERGEREntraîneur46 ans

Robin CAPELLEN°1Gardien de but31 ans/ 1,89m, 87kg

Iosu GONI LEOZN°5Arrière gauche25 ans/ 1,93m, 103kg

Vladica STOJANOVICN°14Arrière gauche34 ans/ 1,90m, 94kg

Ole EREVIKN°16Gardien de but24 ans/ 1,97m, 93kg

Pierre MARCHEN°13Pivot 24 ans/ 1,89m, 92kg

Vincent VIALLYN°65Ailier droit29 ans/ 1,78m, 86kg

Didier de SAMIEEntraîneur-adjoint49 ans

Jérôme FERNANDEZN°11Arrière gauche38 ans/ 1,99m, 106kg

Matthieu ONGN°4Ailier gauche23 ans/ 1,80m, 70kg

L’équipe Une du PAUCELLE Est CoMPoséE dE 14 joUEUrs ProFEssIoNNELs.

Karl KONANArrière gauche20 ans/ 1,92m, 85kgProgresse à pas de géant

Matthieu LIMOUSINArrière ou demi-centre18 ans/ 1,90m, 72kgChampion du monde des moins de 19 ans

Hugo COCHARDAilier droit20 ans/ 1,85m, 79kgBeaucoup d’explosivité dans le jeu

Aymeric MINNEDemi-centre 18 ans/ 1,86m, 76kgNotre 2ème champion du monde jeune

Gabriel LOESCHAilier droit20 ans/ 1,82m, 68kgUn joueur fin et efficace

Sébastien ROSSIPivot20 ans/ 2,03m, 108kgUn pivot d’avenir

Vincent THOUVENOTArrière gauche21 ans/ 1,98m, 102kgFrappe à la porte de l’équipe Une

CE soNt LEs jEUNEs joUEUrs dU CENtrE dE ForMAtIoN. ILs éVoLUENt EN N2, MAIs soNt oU sEroNt APPELés EN éQUIPE FANIoN.

les jeunes plein d’espoir

Journée 01 09/09/2015 AIX - NANTES 34-34

Journée 02 16/09/2015 AIX - TOULOUSE 30-30

Journée 03 23/09/2015 CRÉTEIL - AIX

Journée 04 30/09/2015 AIX - TREMBLAY

Journée 05 07/10/2015 MONTPELLIER - AIX

Journée 06 14/10/2015 AIX - PARIS

Journée 07 21/10/2015 CESSON-RENNES - AIX

Journée 08 28/10/2015 IVRY - AIX

Journée 09 11/11/2015 AIX - DUNKERQUE

Journée 10 18/11/2015 SAINT RAPHAEL - AIX

Journée 11 25/11/2015 AIX - NÎMES

Journée 12 02/12/2015 AIX - CHARTRES

Journée 13 09/12/2015 CHAMBÉRY - AIX

Journée 14 12/12/2015 AIX - CRÉTEIL

Journée 15 10/02/2016 TREMBLAY - AIX

Journée 16 17/02/2016 DUNKERQUE - AIX

Journée 17 02/03/2016 AIX - CHAMBÉRY

Journée 18 16/03/2016 CHARTRES - AIX

Journée 19 23/03/2016 AIX - CESSON-RENNES

Journée 20 30/03/2016 TOULOUSE - AIX

Journée 21 16/04/2016 AIX - SAINT RAPHAEL

Journée 22 20/04/2016 NANTES - AIX

Journée 23 04/05/2016 AIX - IVRY

Journée 24 11/05/2016 NÎMES - AIX

Journée 25 25/05/2016 AIX - MONTPELLIER

Journée 26 01/06/2016 PARIS - AIX

calendrier

BON A SAVOIRLes nouveaux maillots du PAUC – domicile et extérieur – sont en

vente au secrétariat du club, au Val de l’Arc, ainsi que sur

paysdaixhandball.comau prix de 59 e

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le magazine du Pays d’Aix Université Club handball

Chers Clients et supporters du PAUC

Tremblay : une équipe en proie au doute« Tremblay-en-France handball », que le PAUC accueille ce mercredi 30 septembre, entame sa 11e saison d’affilée en D 1. Elle n’a gagné aucun titre à ce jour, mais a vécu deux grands moments : une finale de la Coupe de France en 2010 et une finale de... la Coupe d’Europe des Coupes en 2011 !L’équipe compte dans ses rangs deux internationaux français, Arnaud Bingo et Audray Tuzolana, quatre joueurs qui, plus jeunes, ont porté le maillot de l’équipe de France juniors, et une bonne proportion de joueurs originaires

d’Europe centrale, et des Balkans en particulier, avec trois internationaux slovènes, un international serbe et un international hongrois. Le club compte même un néo champion du monde, en la personne de Dika Mem, qui vient d’être sacré le mois dernier à Ekaterinenbourg, avec l’équipe de France des moins de 19 ans.A l’arrivée, tout cela donne une équipe solide, entraînée par David Christmann, 45 ans, en fonction à Tremblay depuis l’an dernier. Autrefois sur le banc de Cesson-Rennes, il avait réussi la

performance de faire grimper l’équipe, de la N 1 – l’équivalent de la 3e division – à la D 1.En ce début de saison, les deux premiers matches de Tremblay se sont soldés par deux défaites (1). Autant dire que le club se trouve déjà dans l’obligation de prendre des points à l’extérieur.(1) A l’heure où nous mettions sous presse, nous ignorions le résultat de la 3ème journée.

devine qui vient jouer ce soir...

Tremblay a terminé à la 11e place, avec 20 points : 10 obtenus à domicile

et 10 à l’extérieur. Elle a même compté plus de victoires à l’extérieur (5) qu’à

domicile (4). Méfiance donc... La saison dernière, Aix l’avait

emporté 33-28.

la saison dernière

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le magazine du Pays d’Aix Université Club handball

Le capitaine de l’équipe de France est venu à Aix comme joueur, mais aussi pour s’impliquer dans un projet sportif complet, dans lequel il deviendra entraîneur de l’équipe évoluant dans la future Aréna.

Jérôme Fernandez : « Mon avenir est au PAUC »Vous avez remporté tous les titres auxquels un sportif peut rêver. Tous les clubs européens auraient été prêts à vous dérouler le tapis rouge. Pourquoi avoir choisi le PAUC ?Les autres clubs voulaient me recruter seulement comme joueur. Or j’ai l’ambition de devenir entraîneur, tout en participant au développement du club à travers un projet sportif global, incluant le jeu bien sûr, mais aussi les sponsors, les collectivités territoriales, etc. J’aurais souhaité le faire avec Toulouse, mais cela ne s’est pas fait. Puis j’ai eu Luka au téléphone (1) ; il m’a dit que les dirigeants du PAUC étaient à la recherche de quelqu’un avec lequel ils puissent construire un projet sportif. Ils ont été très réactifs : cinq jours après, ils sont venus me voir à Toulouse. Ils m’ont présenté un projet ambitieux mais réaliste, dans lequel s’inscrivait le futur Palais des sports. Les discussions ont très vite avancé. En mars 2014, je suis allé voir mon président, à Toulouse, pour négocier ma sortie. Il a refusé ; il me restait un an de contrat. J’ai accepté sa décision, et j’en ai fait part aux dirigeants aixois.

Votre arrivée a donc été différée d’un an...Oui, mais le fait de l’avoir anticipée m’a permis de participer à l’élaboration de

l’effectif : j’ai été consulté pour chaque recrutement. Cela m’a fait très plaisir, car cela montrait la confiance que les dirigeants du PAUC me portaient. Leur confiance s’est matérialisée aussi dans le fait qu’ils m’ont fait signer à la fois un contrat de joueur et un contrat d’entraîneur. Il ne me reste plus qu’à obtenir mon diplôme, au printemps 2017 !

Vous dites que vous avez l’ambition de devenir entraîneur. Qu’en pense... votre entraîneur actuel, Marc Wiltberger, que vous avez d’ailleurs croisé en équipe de France ?J’ai fait plus que le croiser ! Nous avons joué ensemble pendant trois ans. J’étais même le concurrent de Marc sur le même poste. On se connaît très bien, nous avons de très bons rapports. Il fait partie d’une génération pour laquelle j’ai un très grand respect car elle nous a ouvert la voie, avec les « Barjots » de 1992, médaillés de bronze aux J.O de Barcelone. C’était d’ailleurs un peu bizarre : quand je suis arrivé en équipe de France à 20 ans, je me retrouvais, à l’entraînement, avec des joueurs qui étaient mes idoles quand j’étais gamin ! Pour en revenir à Marc, il sait très bien pourquoi je suis venu ici. Si les ambitions du club se confirment, nous ne serons pas trop de deux.

On sent déjà que ce futur rôle vous tient à cœur : sur le terrain, vous êtes à la fois le meneur de jeu, la boussole, le « grand frère », vous parlez beaucoup à vos coéquipiers... Le staff a bien compris que les joueurs avaient besoin de mon ressenti, de mes conseils. Je pense que les joueurs y sont attentifs.

En ce début de saison, que pensez-vous de l’équipe ?On a réussi à construire une équipe de qualité, en mêlant des joueurs qui ont fait leurs preuves à Aix, et de nombreux renforts. A travers nos deux matches de coupe de la ligue et nos deux premiers matches de championnat, on sent déjà que la mayonnaise est en train de prendre, c’est très encourageant. On sent chez les joueurs de l’envie, de la détermination. Avec l’ambiance du Val de l’Arc et le public qui nous pousse, on a l’équipe pour battre à peu près tout le monde chez nous – sauf le PSG, qui est vraiment au-dessus du lot. Le plus important est de réussir le début de saison, de prendre confiance, d’entrer dans un cercle vertueux. Mais cela ne peut se construire qu’avec des victoires. Si, à la Toussaint, on se retrouve avec un bon bagage de points, on aura engrangé de la confiance, et la saison sera bonne. C’est une période charnière.

Quel que soit le sport, être encore l’un des meilleurs joueurs du monde à 38 ans et demi n’est pas banal. Quel est le secret de votre longévité ?Nous sommes tous différents. J’ai la chance d’avoir un bon capital génétique : mes parents ont joué longtemps au hand. Je me suis toujours vu, moi aussi, jouer longtemps. Il n’y a pas de secret, si ce n’est la motivation. En plus, s’entraîner dur, c’est quelque-chose dont j’ai besoin. Je continuerai, même après la fin de ma carrière.

De tous les titres que vous avez gagnés,

lequel, pour vous, est le plus beau ? Celui dont vous êtes le plus fier, ou qui vous a laissé le souvenir le plus fort ?C’est compliqué, car ils ont tous été très forts. Si je devais en retenir deux, ce seraient la Ligue des champions avec le Barça, car c’était un rêve d’enfant, et, avec l’équipe de France, le titre de champion du monde en 2009. En finale, nous avions battu la Croatie, favorite, chez elle, devant 15 000 spectateurs. En

plus, c’était ma première compétition en tant que capitaine. Et surtout, je venais d’apprendre que mon père, atteint d’un cancer, était au stade terminal, et n’en avait plus pour longtemps à vivre. Je suis allé chercher ce titre aussi pour lui...

Pour terminer sur une note moins triste, comment vous sentez-vous à Aix ?Toulouse était une belle ville, mais Aix et son environnement sont encore au-

dessus. Ma femme, qui est corse, s’est rapprochée de chez elle, nos meilleurs amis habitent Marseille, Salon... Donc je ne suis pas le seul à être heureux dans mon projet personnel, mais c’est le cas pour toute la famille. (1) Karabatic, bien sûr !

Chapeau !En dix-huit ans de présence en équipe de France, avec 378 sélections et 1 447 buts (record à battre !) Jérôme Fernandez a remporté deux médailles d’or aux JO, quatre titres de champion du monde et trois titres de champion d’Europe.Avec ses différents clubs, il a remporté trois coupes d’Europe, deux super-coupes d’Europe, une coupe du monde, deux titres de champion de France, quatre coupes de France, quatre titres de champion d’Espagne, deux « coupes du Roi » et deux super coupes d’Espagne.

merci à nos partenaires

Journée 01 19/09/2015 FRONTIGNAN - PAUC 28/26

Journée 02 03/10/2015 PAUC - MONACO

Journée 03 10/10/2015 MOUGINS - PAUC

Journée 04 17/10/2015 CHâTEAUNEUF - PAUC

Journée 05 24/10/2015 PAUC - VITROLLES

Journée 06 14/11/2015 PAUC - CSMP

Journée 07 21/11/2015 LA SEYNE - PAUC

Journée 08 05/12/2015 PAUC - VALENCE

Journée 09 12/12/2015 USAM - PAUC

Journée 10 30/01/2016 LA CRAU - PAUC

Journée 11 06/02/2016 PAUC - ST ETIENNE

Journée 12 13/02/2016 PAUC - FRONTIGNAN

Journée 13 27/02/2016 MONACO - PAUC

Journée 14 05/03/2016 PAUC - MOUGINS

Journée 15 12/03/2016 PAUC - CHATEAUNEUF

Journée 16 19/03/2016 VITROLLES - PAUC

Journée 17 02/04/2016 CSMP - PAUC

Journée 18 16/04/2016 PAUC - LA SEYNE

Journée 19 23/04/2016 VALENCE - PAUC

Journée 20 30/04/2016 PAUC - USAM

Journée 21 07/05/2016 PAUC - LA CRAU

Journée 22 28/05/2016 ST ETIENNE - PAUC

calendrierLA NATIONALE 2 EN PISTE« Des garçons enthousiastes, appliqués, avec un bon esprit d’équipe » : le commentaire émane de Mirza Saric, ancien joueur professionnel, international croate, aujourd’hui l’un des entraîneurs de l’équipe réserve. C’est de son équipe qu’il parlait ainsi, au lendemain de sa victoire au tournoi annuel des centres de formation, à Chambéry qui, outre l’équipe invitante, réunissait celles de Saint-Raphaël, Istres, Nîmes et Aix. « Notre centre de formation n’existe que depuis deux ans ; pour notre première participation à ce tournoi, nous avons gagné ! »Mirza Saric regarde maintenant devant, vers le championnat de N 2, qui regroupe douze équipes et vient de démarrer le samedi 19 par un déplacement à Frontignan. Le PAUC a été défait 26-28. « Notre première

mi-temps n’a pas été bonne, nous avons perdu beaucoup trop de balles : à la mi-temps, nous étions menés 13-20. Les joueurs se sont bien repris en seconde mi-temps, mais nous n’avons pas pu revenir sur nos adversaires. Dommage... Frontignan est une bonne équipe, expérimentée, mais elle n’était pas imprenable... »Samedi prochain, c’est la deuxième journée, avec la venue de Monaco au Val de l’Arc : « C’est le favori du championnat : une équipe expérimentée et construite dans le but de monter en N 1 ». Mirza Saric ne donne pas à son équipe d’objectif en terme de classement : « Chaque match, on jouera pour la victoire. Après, on verra bien... »