portfolio raphaelle occhietti

20
OCCHIETTIPORTFOLIO Ce portfolio vise à présenter mes réalisations dans le domaine culturel Articles Polyscope – Le Journal des Étudiants de l’École Polytechnique de Montréal Articles Délit McGill Articles en espagnol Vidéos explicatives et créatives en espagnol Stage Musée des beaux-arts de Montréal Conférences

Upload: william-sanger

Post on 30-Mar-2016

222 views

Category:

Documents


0 download

DESCRIPTION

Portfolio d'articles en culture

TRANSCRIPT

Page 1: Portfolio Raphaelle Occhietti

OCCHIETTIPORTFOLIO

Ce portfolio vise à présenter mes réalisations dans le domaine culturel

Articles Polyscope – Le Journal des Étudiants de l’École Polytechnique de Montréal

Articles Délit McGill

Articles en espagnol

Vidéos explicatives et créatives en espagnol

Stage Musée des beaux-arts de Montréal

Conférences

 

Page 2: Portfolio Raphaelle Occhietti

Articles Polyscope – Le Journal des Étudiants de l’École Polytechnique de Montréal Le Polyscope est le Journal des Étudiants de l’École Polytechnique de Montréal. C’est un hebdomadaire diffusé à plus de 3000 exemplaires sur le campus de l’Université de Montréal. L’ouverture de ce journal envers une collaboration avec une étudiante dans le domaine culturel a été une expérience des plus enrichissantes pour les deux partis. Le défi de diffuser l’actualité culturelle à des étudiants/es en ingénierie et leur rendre pertinents les enjeux de société portés par la culture a été très formateur.

Dentro por fuera, fuera por dentro – Danse contemporaine Madrid Samedi 19 novembre 2011

Tout commence dans la simplicité du silence, de l’obscurité, et des mouvements d’un seul homme.

Avant que les quelques notes égrenées par la violoniste n’ajoutent profondeur à la scène, nous restons stupéfaits de la spontanéité avec laquelle le danseur livre son corps à la lumière. Puis c’est au tour d’une femme, aux cheveux noirs tombant sur un chandail rouge écarlate, d’entrer en conversation physique avec le spectateur. Le langage corporel est différent de celui de son compagnon, mais l’on y lit la même sincérité, le même travail aboutit et généreux[...]

La danse dans les montagnes Festival de Verbier. Béjart Ballet Lausanne

Dimanche 28 août 2011

Le Festival de Verbier est un insolite événement culturel, réunissant parmi les plus grands musiciens et interprètes contemporains dans une station de ski en été. C’est ce cadre géographique inusité, car loin des grands centres urbains attirant généralement ce genre de manifestation, qui confère toute la beauté au Festival. En effet, les montagnes suisses se déploient

Page 3: Portfolio Raphaelle Occhietti

avec une infinie grâce a perte de vue, enserrant la petite station de ski dans ses immenses bras verts. Se préparer à voir un spectacle en inspirant d’abord l’air pur des montagnes est une expérience qu’il faut vivre une fois dans sa vie[...]

Bach, Brahms, Bruckner – OSM Vendredi 4 février 2011

Avez-vous toujours la même émotion en écoutant un morceau de musique que vous aimez ? Bien sûr, l’interprétation varie selon que vous l’écoutiez sur un CD ou en concert, mais aussi selon le morceau qui venait avant ou après, selon que vous soyez dans une voiture ou chez vous, selon que la journée soit radieuse ou pluvieuse [...]

Pelléas et Mélisandre au Metropolitan Opera Vendredi 21 janvier 2011

Mélisande est une jeune femme très belle qu’un prince découvre au crépuscule dans la forêt. Tous deux perdus, il l’engage à le suivre malgré sa réticence : c’est une jeune femme au coeur sauvage et libre, qui semble pourtant avoir été blessée par un amour passé. La forêt, chemin douloureux de la vie, est une étape sombre où deux êtres risquent de se perdre dans l’obscurité éternelle [...]

40 articles

• 19/11 — Dentro por fuera, fuera por dentro • 9/11 — Coup d’œil sur l’art contemporain en Europe

Page 4: Portfolio Raphaelle Occhietti

• 18/09 — Les Noces de Figaro de Mozart • 17/09 — Avril est le mois le plus cruel • 28/08 — La danse dans les montagnes • 4/02 — Bach, Brams, Bruckner • 28/01 — Werther, ou l’âme tourmentée d’un jeune héros • 21/01 — Pelléas et Mélisandre au Metropolitan Opera • 17/11 — Agora de la danse : Lina Cruz – Soupe du jour • 5/11 — Le Québec • 29/10 — María Muñoz – Tous les noms • 22/10 — Boulez, Bruch, Mahler à l’OSM • 1er/10 — Rigoletto, première à l’Opéra de Montréal • 24/09 — Caminos de la memoria, vers la dignité de la mémoire collective • 10/09 — Hétu, Ravel, Orff : ouverture de saison à l’OSM • 3/09 — Du flamenco pour Montréal au FFM • 9/07 — Partir • 31/05 — Nebbia • 12/03 — Le Barbier de Séville à Venise • 16/06 — Le Sacre du Printemps & Re-II par les Grands Ballets canadiens de Montréal • 20/03 — Starmania, ou la passion de Johnny Rockfort selon les évangiles télévisés • 20/02 — Radu Lupu à l’OSM • 9/02 — Opéra : Macbeth de Verdi • 9/02 — Le baiser • 23/01 — Bach – Musique de la vie, musique de l’éternité • 16/01 — Représentation inoubliable à l’OSM • 16/01 — Découverte musicale à l’OSM • 10/01 — La Bohème de Giacomo Puccini • 10/01 — La Flûte enchantée de Wolfgang Amadeus Mozart • 10/11 — La Peste d’Albert Camus • 10/11 — Les Grands Ballets Canadiens : La Dame de Pique • 7/11 — Michel Fugain à Montréal • 31/10 — Théâtre : La Peste d’Albert Camus • 23/10 — Les Grands Ballets Canadiens : La Dame de Pique • 16/10 — Cools Coins Culturels de Montréal • 13/10 — Opéra : La fanciulla del West • 12/10 — Danse contemporaine : Wave • 12/10 — Sumi Jo chante le bel canto • 12/10 — Destination danse catalogne partie 1 • 12/10 — Symphonie des Mille de Mahler

Page 5: Portfolio Raphaelle Occhietti

7

Le Polyscope : Sauf une fois au chalet depuis 1967 – Volume 44, N

uméro 8 – 29 octobre 2010

.qc.caPOLYSCOPEwww.

MA

RIA

MU

NO

Z &

BA

D R

ELIG

ION

Bad Religion, photo : Paul Blondé

PAUL BLONDÉ

[email protected]

Bad Religion appartient à ces monuments de l’industrie musicale. Une valeur sûre.

Indestructible. Un peu comme tous ces produits non périssables : fi ables et sans date d’expiration. Attaquant leur public avec la même férocité, année après année, et remplissant les salles et les coeurs. Si jamais vous n’avez pas encore eu l’occasion de les voir sur scène, vous avez vraiment manqué quelque chose !

Les piliers fondateurs du punk rock californien fêtaient dignement leurs 30 années de route ce vendredi 15 octobre dans la salle archicomble et sold-out du Métropolis. Les fi dèles de la très sainte Église de Greg Graffi n, toutes générations confondues, étaient ras-semblés pour l’occasion. Un show sous le signe de la nostalgie, de l’ambiance festive et de la débauche d’énergie. En un mot : classique. Parce que oui, Bad Religion fait partit de ces groupes légendaires d’une autre époque qui continuent d’attirer les foules malgré leur ancienneté et le prouvent par le fait qu’ils passent nous rendre visite environ tous les deux ans.

Avec un nouvel album à peine vieux de 2 semaines, The Dissident Man, les papis du punk sabrent cette soirée-là le champagne sur un 15e opus et une

collaboration fructueuse de plus de 9 années avec le même line-up. Le public, lui, est gonfl é à bloc et subit tant bien que mal des premières parties assez ordinaires, ingurgitant de la bière en quantité massive jusqu’au moment d’apercevoir les héros de la soirée. Do What You Want ! Le message est clair, l’entrée en scène expéditive. Et le grand mosh pit du Metropolis se met en mouvement. Mais il n’est pas question de violence gratuite dans le plus pur style death metalcore. Non. Ici le fun prime avant tout et le parterre, rempli de joyeux punks complètement torchés pour l’occasion, évolue en un mouve-ment brownien des plus désordonnés.

C’est sur une très bonne qualité sonore que le groupe enchaine sa set-list vers une exploration de leur réper-toire. We’re Only Gonna Die, Suffer, 21st Century et New Dark Ages. Tout y passe et personne n’est épargné. Les apôtres de la critique sociétaire se per-mettent même une petite plongée plutôt réussie dans le contenu de leur dernier bébé avec notamment les excellentes Avalon et The Devil in Stitches. De son côté, grand-père Graffi n est en pleine forme et meuble les transitions en échangeant ses souvenirs de carrière avec son public. La recette est toujours la même et toujours aussi effi cace. Cerise sur le gâteau, le band nous offre un rappel incluant les jouissives Infec-ted et Sorrow. Une soirée parfaite !

Bad Religion, punk rock pour la vie

RAPHAELLE OCCHIETTI

[email protected]

Chaos de bruits et de mots distincts. « Moi, je m’appelle Carnaval » -dit le lapin, notre

guide dans ce voyage d’émotions jux-taposées. L’Agora de la danse favorise depuis 20 ans la création en danse contemporaine et c’est dans cette optique d’innovation culturelle qu’elle a accueilli l’interprète catalane María Muñoz et son équipe pour créer, ici à Montréal, une nouvelle chorégraphie. Il s’agit toutefois bien plus qu’une chorégraphie proposant uniquement le corps comme matériau créateur d’images. L’artiste explore la formule du solo mais s’environne d’objets et s’accompagne de la parole pour enri-chir notre expérience sensible. Vous vous demandiez ce que venait faire le lapin en introduction de ce texte ? Et bien voilà, ce burlesque léger, tout en nous permettant de nous déconnecter de notre réalité codifi ée, ouvre à une réfl exion profonde sur nos émotions. La compagnie Mal Pelo a voulu explo-rer cette relation paradoxale que nous entretenons avec les choses et la vie, dans cet acte quotidien qu’est celui de nommer. Il faut donc distinguer le concept que l’on applique à l’objet et sa traduction en sons. Et pourquoi ne pas se donner la liberté, comme le fait le personnage ici, de nommer comme

nous avons envie les choses et les sen-timents ? Dans cette scène de spec-tacle où sont projetés des images et des mots, où un petit automate répète sans cesse le même geste comme nous dans le quotidien, ce lapin naïf et cette danseuse aux mouvements d’une précision sans pareil vont nous communiquer l’absolue beauté qu’est cette action de confier son nom à l’être aimé. Ou encore vont nous faire réfléchir à la guerre qui cristallise des mots comme éléments tabous. Un voyage lent à travers l’identité se profi le au gré d’instants magiques : un bloc de granit pendu à un câble fi n et pourvu d’une pointe en son extrémité rythme l’espace sonore du son pro-fond produit au contact d’une barre de métal ; des mots projetés dans l’air trouvent support et existence sur le frêle papier tenu par l’interprète ; de long papiers tendus au plafond tournent lentement, offrant un espace nouveau et mobile pour accueillir les pas de la danseuse.

Rencontre avec María Muñoz – Traduction libre de l’espagnolMaría Muñoz et la compagnie Mal Pelo se sont fait connaître à Mon-tréal lors de l’évènement Destination Danse : Catalogne présenté à l’Agora en 2008. Le spectacle présenté alors, Bach, offrait un aperçu tout autre de l’art de María Muñoz. Cette dernière

mentionne justement que l’intention de cette œuvre résidait en une inter-prétation très pure obligeant à une concentration absolue. Tous les noms nécessite également une concentration poussée malgré l’aspect fragmenté et ludique de l’œuvre. En effet, l’artiste doit changer de rôle rapidement, et ce que le lapin exprime à l’oral, elle doit ensuite le traduire par son corps et ses mouvements au pouvoir d’évo-cation étonnant. Cette œuvre, nous explique-t-elle, a permis à l’équipe une recherche sur le savant mélange entre texte théâtral et musicalité. Parler sur scène n’est pas nouveau pour elle et le fait d’incarner par instants ce lapin philosophe lui autorise une nouvelle façon de se déplacer. L’artiste mentionne également que cette liberté sur scène lui permet de suggérer au spectateur une émotion ou une réfl exion, à la base de l’expérience que Mal Pelo nous propose. Pour la troisième fois dans son parcours elle explore la formule du solo, un chemin

de création qu’elle n’avait pourtant pas imaginé emprunter auparavant. L’interprète catalane a été très touchée de la réception de Tous les noms à Montréal. Elle souligne d’ailleurs que le moment d’une première de spectacle est pour l’équipe l’occasion d’avoir une vision globale du travail effectué. Mener une représentation à maturité suppose donc le contact avec le public

autant que le processus de création préalable. L’artiste signale aussi le rôle que possède une ville dans la réception d’une œuvre au caractère plus original comme Tous les noms. Montréal est pour elle une ville formée dans l’appré-ciation de la danse contemporaine et le public sait ainsi apprécier le travail riche en suggestions nouvelles que propose Mal Pelo.

María Muñoz - Tous les noms

Page 6: Portfolio Raphaelle Occhietti

16

arts du cirque

Avez-vous déjà joué du xylophone africain sous une pluie de bouchons de liège, réfl échi à la vie et à la mort en dan-sant au milieu de quartiers de viande, pensé aux chan-sons de votre grand-mère en glissant mélancoliquement votre archet sur une scie ?

Non ? Moi non plus. Mais pourquoi justement ne pas vouloir intégrer ces divagations burlesques dans nos quotidiens ? Laissons tout d’abord qu’on nous raconte cette histoire d’un monde où toute fantaisie humaine devient réalité.

La brume se dissipe ; c’est la fi n du spectacle. Pourtant, notre esprit demeure nébuleux et les images vaporeuses de Nebbia s’accrochent dans les recoins de notre imagi-nation. Je ne veux pas partir ! J’aimerais rester dans cet univers touchant et fantastique où nous plonge avec en-thousiasme la troupe du Cirque Éloize.

Cirque, oui. Mais plutôt « nouveau cirque » ou « cirque réinventé ». Comme dans un songe, nous pénétrons un univers aux contours fl ous où seule une lampe chancelan-te semble devoir nous guider. Deux marins ayant comme mer la mémoire et l’imagination nous ouvrent les portes de leur univers ; la beauté se cristallise en des sortes d’instantanés photographiques : une dame mystérieuse à la robe bleu-nuit s’arrête dans sa course pour nous observer, les Trois Grâces ondoient du haut de leur ba-lançoire, un acrobate disparaît dans le ciel après un saut trop fougueux.

Ici, point n’est besoin d’aller plus haut et plus loin encore. Les artistes évoluent devant nous avec une grande spon-tanéité, à nous faire oublier que nous sommes devant des personnages créés pour le spectacle. L’attention de la précision n’est pas poussée jusqu’à régler chaque pas ou chaque regard, mais plutôt dans une richesse de pe-tits détails qui forment le merveilleux du monde de Neb-bia. Des comètes ailées traversent la scène, des mains danseuses surgissent de l’ombre, un petit miroir produira une infi nité de rayons qui glisseront sur nos yeux ébahis.

Nebbia, c’est s’accorder du temps magique capable de libérer notre imaginaire. Ce que nos yeux d’enfants pouvaient rendre réel devient palpable pour nos yeux d’adultes. Prenez quelques instants pour marcher dans le jardin vibrant des songes, pour vaguer dans une forêt frémissante. Laissez-vous surprendre par ces boules ailées qui vous transportent dans une vision d’enfance.

Ces instants empreints d’une magie sans pareille sont toutefois accompagnés de prouesses physiques, mu-sicales et théâtrales bien concrètes. Le cirque garde

son essence : par une maîtrise parfaite du corps et de la technique, accomplir des numéros qui abasourdis-sent (vous pensiez que vos 47 secondes de hula hoop étaient quelque chose...). Nebbia est aussi un spectacle qui fi nalement ne s’éloigne pas tant de la vie réelle. On y trouve la beauté, la poésie, l’imaginaire, le délicat, mais aussi le violent, le difforme, le disparate. L’homme qui a de la brume dans les yeux, et dont le corps est infi rme, possède un rôle central pour les spectateurs. Il me fait penser à cette société espagnole où tout individu a sa place à la mesure de ces capacités, et où ce que l’on occulterait au Québec s’intègre ici à la diversité de la vie. Le cirque c’est aussi de nous montrer l’étrange et l’insécurisant. Nebbia s’inscrit dans cette tradition du spectacle, simplement ici l’homme monstrueux devient un contorsionniste zen, le canon à homme se transforme en canon à ronds de fumée. En somme, il n’y a nullement besoin de fi ctions comme Avatar pour pénétrer dans un univers hors du temps et du monde réel mais qui y est à la fois si ancré.

Lors de la représentation, on a l’impression de retrou-ver une famille dans l’intimité d’un monde chaleureux. Cela trouve sa source dans l’unité profonde de la troupe, dont chaque artiste mériterait un portrait écrit. Il est fascinant de voir bien-sûr le travail de répétition antérieur au spectacle, mais plus encore le moment où se retrouve l’esprit de groupe et de troupe (artistes mais aussi toute personne qui contribue à la réussite du spectacle) par des rituels de jeu et de concentra-tion. Une grande harmonie s’en dégage et donne cette force intimiste à la troupe du Cirque Éloize.

Il a fallu que je vienne vivre une année loin de chez moi, en Espagne, pour comprendre mon identité pro-fondément québécoise. De découvrir le dynamisme et la sensibilité que cette troupe québécoise veut nous communiquer ici à Valladolid est pour moi encore plus émouvant. J’éprouve une certaine fi erté pour cette compagnie du Québec, qui a su intégrer des talents de toutes nationalités et qui a su s’unir à un créateur d’émotions dont la poésie nous enveloppe du début à la fi n. Une fi erté de même pour les cégeps, écoles, université, cercles du Québec d’où sortent des gens passionnés qui savent s’enrichir de multiples talents et des sensibilités artistiques mondiales. Une grande fi erté aussi que cette nouvelle culture soit d’une part matérialisée et créée, et d’autre part exportée et valo-risée. Les mots deviennent insuffi sants pour exprimer la profonde fascination et admiration pour le travail de grande qualité qui a été effectué. Simplement merci pour ces instants de magie, pour cette chaleur enjouée, pour cet univers sensible où l’on aimerait s’échapper.

Nebbia texte : Raphaelle Occhietti

Page 7: Portfolio Raphaelle Occhietti

17

arts du cirque

photo : Eddy Mottaz, Nebbia

photo : Valérie Remise, Nebbia

Page 8: Portfolio Raphaelle Occhietti
Page 9: Portfolio Raphaelle Occhietti

Articles Délit McGill Le Délit de McGill est le seul journal francophone de l’Université McGill. Sa couverture culturelle est de très grande qualité.

Coup d’œil sur l’art contemporain en Europe 27 novembre 2011 Les nouvelles que le Québec reçoit de son cousin européen portent plus sur la crise de l’euro et l’instabilité des sociétés que sur la culture. Pourtant, la scène artistique européenne, bien que soumise à un vent d’inquiétude, légitime, ne se laisse pas intimider par le contexte économique peu clément. Nous vous proposons un aperçu d’événements ayant eu lieu en Italie et en Espagne. Turin: Luci d’artista Logée entre le Pô et les Alpes, Turin offre un cadre magique pour toute intervention artistique, puisque la ville de dimension relativement importante conserve un charme de conte de fées. Plutôt que d’opter pour les simples décorations de Noël, la ville collabore avec des artistes contemporains pour créer des œuvres lumineuses qui embellissent la ville jusqu’en janvier. L’imagination n’a pas de limites quand il s’agit de vêtir la ville piémontaise où le paysage urbain devient une gigantesque toile d’art contemporain.

Page 10: Portfolio Raphaelle Occhietti

Artissima: Foire internationale d’art contemporain Puisque l’automne est dédié à l’art contemporain, quoi de plus représentatif qu’une foire où les galeries internationales viennent vendre leur dernier protégé! À caractère périodique, la foire consiste en un rassemblement commercial qui propose un produit: l’art contemporain. Située dans le gigantesque espace de l’Oval construit pour les Jeux Olympiques de 2006, la foire Artissima réunit un public composé de collectionneurs et d’étudiants. On s’y rend pour regarder, apprécier, flâner et surtout se laisser submerger par la quantité et la variété des propositions de la scène artistique actuelle. Le grand mérite de cette foire internationale est de faire du monde de l’art contemporain un lieu d’expérimentation et de découvertes. Heureusement, le curieux n’est pas laissé à lui-même: parmi les activités notables visant à sensibiliser le néophyte, on retrouve notamment le «Écoutez qui écrit», une promenade guidée à travers les stands par les chroniqueurs culturels ou encore le Collector’s walk, une visite guidée cette fois-ci par un acheteur habitué et connu des galeristes.

Feria de l’estampe, 19e édition Madrid est autant la ville des musées éternels que des petites salles d’exposition presque familiales dans le quartier très typé castizo d’Anton Martin. la ville regorge également de galeries toutes plus huppées les unes que les autres, condensées autour de la Bibliothèque Nationale. Ces galeries madrilènes s’unissent à d’autres galeries de la péninsule et quelques galeries internationales autour d’un thème particulier: l’estampe. L’estampe, medium moins connu que la peinture, se caractérise par l’intimité que procure en général l’œuvre imprimée. Son caractère reproductible en fait une œuvre plus abordable qu’une peinture; un bon moyen de commencer votre propre collection d’art contemporain! Cette Feria Estampa Arte Múltiple se concentre sur l’art sériel qui inclue musique et vidéo, avec toutefois une majorité d’estampes traditionnelles: lithographie, sérigraphie, gravure. Malgré une crise financière qui s’étire –l’affluence des visiteurs ne compense pas la perte des acheteurs– l’événement ne recule pas devant le risque et présente une section dédiée aux réalisations moins traditionnelles, soulignant de ce fait que l’Espagne reste un point d’attraction dynamique et rassembleur en art contemporain, et ce au niveau international.

Page 11: Portfolio Raphaelle Occhietti

Avril est le moi le plus cruel 20 septembre 2011 La danse contemporaine recèle de ces joyaux si aboutis, si entiers, qu’il nous viendrait l’envie de ne plus vouloir parler que ce langage-ci.

Certains des spectateurs ne la découvrent qu’à peine, d’autres suivent religieusement son parcours depuis 20 ans. Jocelyne Montpetit développe et maîtrise l’art du solo, l’art de n’occuper la scène que par la seule présence de la lumière qui irradie de son corps. Son vocabulaire de mouvements s’inspire du butô, une danse née dans un Japon ressortit meurtri de la Seconde Guerre Mondiale. Le geste s’affranchit d’enjolivement. La scène est nue, occupée par quelques accessoires d’une pureté cristalline: un bloc de glace dressé comme un obélisque, un amoncellement de coupes sous un lit de fer, un miroir au sol Jocelyne Montpetit fait son entrée, comme enveloppée d’un nimbe de fragile harmonie. Son corps semble contenir tout un abysse d’émotions, qui transparaissent doucement sur sa fine robe blanche. Au gré des vibrations qui parcourent son corps, elle avance d’un point à l’autre de la scène. La lenteur des mouvements nous fait rentrer dans le temps de l’Histoire, de la mémoire.

Comme une longue plainte, ce spectacle semble véritablement narrer les événements survenus au Japon en mars 2011. Jocelyne Montpetit réussit à faire de son corps un pays à l’agonie. Au milieu des ténèbres, l’interprète émerge comme un phare, une lanterne à la main, conduisant notre regard à se concentrer seulement sur son visage. Puis, se dépouillant de la robe de soie noire qui la ceint, l’artiste nous livre une des plus belles renaissances que les arts aient donnée. Suspendue à ses lèvres, la robe noire paraît incarner la lourdeur du fardeau des générations passées attachée à chaque enfant qui naît. L’ambiance parfaitement travaillée résulte d’une belle combinaison de talents entre le dramaturge italien Francesco Capitano et l’éclairagiste japonaise Sonoyo Nishikawa. Comme nous aimerions régler notre souffle sur le sien, à côté des éclats vitreux de nos vies. Il y a quelque chose de si bon à sortir de

notre univers journalier pour laisser l’artiste exprimer des sentiments que nous ne prenons pas le temps de comprendre ou de matérialiser. Nous aimerions pouvoir prendre cette même lenteur pour ressentir le monde actuel. Au même titre que Stéphane Hessel appelait à ce que chacun trouve dans la société sujet à indignation, à nous de choisir pour quoi nous voulons que la danseuse pleure. Le regard désemparé de la fin semble dire «Et toi spectateur, que feras-tu de ta société?» Avril est le mois le plus cruel. Agora de la danse. 840 Cherrier, Métro Sherbroooke. 14, 15, 16 et 21, 22, 23 septembre 20h.  

Page 12: Portfolio Raphaelle Occhietti

Qui n’a jamais parcouru du regard cette célèbre photo de Yann Arthus-Bertrand? L’illustration de la cou-verture de son livre La Terre vue du ciel est parue pour la première fois en 1999 lors-que l’auteur a souhaité sensibiliser les gens sur la beauté de notre planète afin de dénoncer les actions néfastes de l’Homme sur son environnement. Il s’agit d’un ap-pel au respect et à une certaine prise de conscience de l’état fragile de notre milieu naturel. C’est en célébrant le beau que

l’Homme réalise davantage ce qu’il est en train de mettre en péril et de détruire de-puis ces dernières années. En choisissant le support photographique et la technique de prise de vue aérienne, Yann Arthus-Bertrand a voulu toucher un public le plus large possible. Voici les mots prononcés par le photographe à la sortie de son livre: «Ce qui me motive c’est l’impact qu’une photo peut avoir dans le domaine de la protection de l’environnement. La grande nouveauté aujourd’hui, c’est que l’huma-nité a le pouvoir de modifier son environ-nement. Ainsi, je voudrais que mes photos déclenchent des prises de conscience». Il se positionne en tant que chef de file de ce qu’on pourrait appeler la photographie environnementale ou écophotographie, qui fait fureur depuis quelques années. Déforestation abusive, dérèglement clima-tique, disparition massive d’espèces sont des expressions récurrentes du XXIe siècle que les médias nous rabâchent avec vora-cité. Les photographes eux, pointent du doigt cette nouvelle réalité.

Si vous avez la curiosité de feuil-leter en librairie des magazines photos, vous vous rendrez vite compte de la place consacrée à la lutte pour la protection de l’environnement. En effet, qu’il s’agisse de clichés d’animaux en voie de disparition ou de paysages détruits par des activités humaines irresponsables, le thème est om-niprésent. D’ailleurs, les concours photos

abordant cette thématique pullulent! Photo Solution et Photo Life, deux magazines cana-diens viennent de présenter leur nouveau concours annuel qui a pour titre «Regards sur notre monde» et ce n’est qu’un exemple parmi tous ces intitulés: «Passion forêt», «Objectif Énergie» ou encore «Festival de l’oiseau et de la nature». La photographie tend donc à devenir un outil de lutte politique et médiatique essentiel, ce qu’elle était déjà depuis l’apparition du photojournalisme dans les années 1890,

mais à la différence près qu’elle était alors plus discrète et moins proche de la réalité. De ce constat naît donc le statut instable et souvent débattu de la photographie comme pratique artistique. Ces tensions entre Art et politique, entre esthétique et information sont loin d’être résolues; mais ne serait-ce pas là le propre même de la photographie, à savoir avoir la capacité d’informer et de documenter tout aussi bien que de servir de support à l’expres-sion sensible du monde. x

L’Éco-photographie: un sujet en vogue?Margaux Meurisse| Photo m’a-t-on dit?

CHRONIQUE PHOTO

Les Noces de Figaro (1786) est un opé-ra, en soi, merveilleusement réussi, de par la richesse des airs devenus

depuis célèbres mais aussi de par la qua-lité du livret, inspiré de la pièce de théâ-tre de Beaumarchais (1778). Cependant, il fallait une réalisation sans faille pour soutenir de façon convaincante l’œuvre originale. La mise en scène présentée à l’Opéra de Montréal répond assurément à ce défi, en nous offrant probablement une des plus belles représentations de ces trois dernières années. L’opéra est construit comme une joyeuse farandole d’intrigues amoureuses, où les person-nages perdent le fil de ce qui est de l’ordre du secret intime et de ce qui est de l’ordre de la complicité.

Figaro aime et veut épouser Susanna; mais cette dernière, elle-même amoureu-se de Figaro, est courtisée par le comte, qui délaisse son épouse légitime et sou-haite user d’un vieux droit seigneurial, le droit de cuissage, pour pouvoir profiter des charmes des jeunes femmes du do-maine. Figaro et Susanna décident donc de confondre le comte sur son propre ter-rain de jeu: la séduction. Spectateurs du 21e siècle, il faut comprendre tout le côté révolutionnaire qu’il y a à présenter com-me des héros de simples valets qui pré-tendent donner des leçons de conduite à

la noblesse! D’autant plus que ces joyeux personnages, socialement si modestes, se montrent finalement bien plus rusés que le comte lui-même

L’énergique mise en scène de Tom Diamond met en valeur des artistes in-terprétant chacun merveilleusement son personnage. La présence de Chérubin, le jeune adolescent transi d’amour, vous ravira; Figaro qui s’élance en proclamant «Je vais venger tous les maris du monde!» vous amusera au plus haut point. Car Les Noces est fondamentalement un opéra qui dédramatise les relations tendues au sein des couples pour mieux exacerber la joie de vivre entre les protagonistes.

Entre éclats de rire et situations sca-breuses, nous assistons tout de même à des instants de pure grâce, comme à l’ouverture de l’acte II, lorsque la divine comtesse fait sa première apparition avec l’air «Porgi Amor». Ou encore lorsque, solitaire dans le grand salon, la même comtesse regrette le temps de ses amours passées, que nous avait donné à connaître Le Barbier de Séville.

Mais l’opéra de Mozart, comme la pièce de Beaumarchais, s’inscrivent aussi dans un contexte historique fort, celui de l’abolition prochaine des privilèges de l’Ancien Régime qui s’écroule en toile de fond au mariage. Le décor théâtral consti-tué d’un imposant pan de mur où est gra-vée la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 n’est-il pas là pour

nous rappeler que l’ombre (ou la lumière) de la Révolution Française n’est pas loin?

Si vous souhaitez vous mettre dans l’ambiance musicale des opéras de Mozart, découvrez ou replongez-vous avec délectation dans le film Amadeus de Milos Forman. Des airs comme «Se vuol bailare», «Voi che sapete», «Non più an-drai», «Contessa perdono» (un air de pur délice!) vous enchanteront.

Sur un plan plus littéraire, vous pou-vez préférer au livret de Da Ponte édulcoré par la censure, la pièce de Beaumarchais Le Mariage de Figaro qui vous replongera de manière plus authentique dans l’am-biance de la France des Lumières. x

Les Noces de Figaro17 septembre au 24 septembre 2011Opéra de Montréal

L’Amour au temps de FigaroRetour aux sources: Les Noces de Figaro, un opéra qui depuis deux siècles subjugue les amateurs.

OPÉRA

raphaelle occhiettiLe Délit

12 Arts & Culture x le délit · le mardi 27 septembre 2011 · delitfrancais.com

Crédit photo: Yann Arthus-Bertrand

Page 13: Portfolio Raphaelle Occhietti

Articles en espagnol Arte // El Patio Herreriano a través de la mirada de dos estudiantes de Historia del Arte de la Uva Victoria Alonso y Raphaelle Occhietti, estudiantes de Historia del Arte de la UVa, recorren la nueva exposición de los fondos del Museo

De cara al invierno, el arte contemporáneo se nos presenta en Patio Herreriano como una propuesta refrescante gracias a la inauguración del nuevo montaje de la colección permanente. A través de un ameno paseo por las salas nos sumergimos en la historia del arte español del s. XX y el cruce de sensibilidades que se produce en él, dando lugar a un enfoque completamente innovador: abandonamos la rigidez expositiva a la que estamos habituados en otros museos, quedando las escuelas y la cronología relegadas a un plano secundario. El concepto es el elemento catalizador de cada sala, una propuesta atrevida y revitalizada; así pues, las obras giran en torno a ideas generales que conducen a propuestas muy diversas, entre las que podemos encontrar la materia, la reinterpretación de los objetos, el entorno urbano y la experimentación en las nuevas realidades artísticas y sociales La estética dinámica que impregna las salas es el resultado de la frescura del montaje, que permite que las obras dialoguen entre sí y a la vez con el espectador, creando un juego de sugerencias y emociones. Detrás de cada espacio hay un trabajo muy reflexionado y dotado de una libertad creativa que da como resultado nuestra propia libertad de interpretación. ¿Acaso la contemplación del arte contemporáneo no es

Page 14: Portfolio Raphaelle Occhietti

una respuesta a las necesidades más abstractas de nuestro inconsciente? A través de él analizamos nuestras emociones, nos evadimos del mundo exterior para entrar en nuestro propio universo, y aprendemos a comprenderlo tanto desde el intelecto como desde la observación sensorial. Desde las experiencias evocadoras del tormentoso pasado político en la Nueva Figuración, las atmósferas desgarradoras del informalismo con Millares y El Paso o Tàpies y la sublimación espiritual mediante la materia con el grupo de Cuenca, alcanzamos el clímax con las nuevas tecnologías que mezclan lo cómico para suavizar los dramas humanos, como la vídeo-instalación de Mateo Maté, donde un hombre desubicado yerra por las irrepetibles dunas de un colchón Far West. Caminar por las salas proporciona también una satisfacción visual, ya que al complementarse las obras entre sí se consigue un espacio enriquecedor y a la vez lúdico… ¿Quién podría perderse el espectáculo de una silla-lazo charlando con un colorido espermatozoide? El arte contemporáneo puede ser, y es, una experiencia personal positiva si lo contemplamos con una mirada ingenua y libre de prejuicios. Casi de una manera exclusiva, la información respecto al arte contemporáneo se recrea en el escándalo y en sus elevadísimos costes, quitando protagonismo al valioso esfuerzo de otros artistas y profesionales que buscan comunicar una propuesta artística fuerte en sí misma y con un matiz de madurez dirigido a la sociedad. La propuesta de Patio Herreriano de sacar a la luz obras procedentes de sus fondos de colección nos devuelve la curiosidad hacia un panorama artístico de reconocimiento internacional del cual empezamos a ser conscientes, y que uno, al visitarlo y comprenderlo, descubre (o redescubre) con orgullo.

Arte //La exposición de Eduardo Arroyo ‘Boxeo y Literatura’ en Las Francesas Victoria Alonso y Raphaelle Occhietti, alumnas de Historia del Arte de la UVa, pasean por esta exposición y ofrecen en Enclave Revista su visión

Page 15: Portfolio Raphaelle Occhietti

Fin del asalto. La atípica exposición de Eduardo Arroyo en la que se reúne todo el material creado o recopilado por este artista español sobre una de sus más fervientes pasiones nos hace redescubrir el boxeo como una inspiración para el arte. Esta variada muestra documental abre una nueva perspectiva sobre el tema tratado, que nos invita a acercarnos liberándonos de nuestros prejuicios hacia el mismo Eduardo Arroyo decide instalarse en París en 1958 después de acabar los estudios de periodismo en busca de una “iluminación” que no podía encontrar en España. En este exilio voluntario, el joven Arroyo desecha sus ambiciones literarias y descubre una manera poética e inmediata de comunicación a través de la pintura. Sin contar con una formación artística Arroyo asume el poder de expresión de la imagen y su impacto visual se convierte en su mayor arma para retratar la moderna y fugaz vida contemporánea. Es en estos comienzos de los años sesenta cuando incorpora a sus pinturas los rasgos de la estética del pop americano que empieza a llegar a París, aunque trasciende su frivolidad consumista buscando con su pintura una crítica social propia de la Figuration narrative. Las obras de Eduardo Arroyo en la exposición son un canto épico a la vez trágico y glorioso, en la que el pugilato se convierte en el desenlace de las pasiones humanas desatadas en un fondo plano y vacío de soledad. Encuentra en el boxeo el simbolismo del esfuerzo desesperado, recreándose en sus protagonistas: son los boxeadores personajes desarraigados como él mismo, marcados por el destino, héroes silenciosos de luchas que marcan la continua contradicción entre el éxito y el fracaso. Hace de ellos personajes jóvenes, fibrosos y frágiles, tratados con una ingenuidad que a algunos recuerda al naïf Rousseau, si bien la línea dinámica y fuerte, con un matiz de primitivismo, es pura expresión bidimensional encarnada en la superficie monocromática del cuadrilátero. Al mismo tiempo el collage, las caricaturas y los carteles publicitarios salpican del humor e ironía con los que Arroyo filtra la vida popular parisina con un guiño cómico que sorprenderá al espectador. Esta estética a la vez nostálgica y vitalista queda plasmada en las obras de Arroyo, captando la sensibilidad y el espíritu de personajes como “Panama” Al Brown, Janek Walzack o Arthur Cravan con un ritmo hipnótico de poeta plástico. La riqueza documental se extiende a impactantes carteles, cartas de Jean Cocteau y libros sobre boxeo, algunos del propio Arroyo, como la biografía de “Panama” Al Brown, y se tiñe con una mirada tierna gracias a la música de Joséphine Baker, apoyando el aspecto efervescente de la producción del artista. Así quedan inmortalizados en los ecos de la iglesia los lances silenciosos de los luchadores, ajenos al público, que se concentran en sus pasiones, encerrados en líneas dinámicas y colores impactantes, sinónimos de la resolución humana en medio de la enervante quietud de la sociedad. En esta exposición, Arroyo lanza un gancho al arte de vanguardia, reinventando el pop en estos personajes que sufren, luchan y aun así tienen una sonrisa para el pintor.

 

Page 16: Portfolio Raphaelle Occhietti

Vidéos explicatives et créatives en espagnol Commentaire d’oeuvre – Museo Patio Herreriano Valladolid

Raphaelle Occhietti. «El Yacente de Rafael Canogar». Museo de arte contemporáneo español Patio Herreriano. Enclave Revista :Revista cultural de Castilla y León. Vidéocouleurs. Espagnol. 1 minute 30. Valladolid, Espagne, mai 2010.

Page 17: Portfolio Raphaelle Occhietti

Poème pour la collection permanente du Patio Herreriano

Raphaelle Occhietti et Victoria Alonso. «Un poema para la colección permanente del Patio Herreriano». Museo de arte contemporáneo español Patio Herreriano.Enclave Revista :Revista cultural de Castilla y León. Vidéo couleurs. Espagnol. 2 minutes. Valladolid, Espagne, mai 2010.  

Page 18: Portfolio Raphaelle Occhietti

Stage Musée des beaux-arts de Montréal Présentation des conclusions de stage  

 

 

Page 19: Portfolio Raphaelle Occhietti

 

 

Page 20: Portfolio Raphaelle Occhietti

Conférences Invitation à présenter les résultats du séjour de recherche à la Universidad de Valladolid - Décembre 2011

Conférence à l’ACFAS – Mai 2011