profils mnésiques dans le vieillissement normal & pathologique
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Profils mnProfils mnéésiques dans lesiques dans leVieillissement NormalVieillissement Normal
& Pathologique& Pathologique
Armelle VIARDLaboratoire de Neuropsychologie
Inserm-EPHE-UCBN U923Centre CYCERON, Caen
Laboratoire de NeuropsychologieINSERM U923-EPHE-UCBN
Caen
MMéémoire et Vieillissement Normalmoire et Vieillissement NormalPlainte mnésique fréquente (à partir de 50 ans)
Expression par le sujet d’un mécontentement :phénomène subjectif qui dépend des croyances du sujet
Discours plaintif influencé :par les stéréotypes sociaux et leur acceptation « en vieillissant, la mémoire
flanche…»par la personnalité du sujet, ses exigences vis-à-vis de lui même (sentiment de
honte, d’angoisse) et le niveau d’activité intellectuelle maintenu après la retraitepar la crainte de la maladie d’Alzheimer
Réalité ou constat anxieux de la vieillesse ?
Modalité d’expression variable :oublis des noms propressentiment du mot « sur le bout de la langue »perte des objets « mais où ai-je mis mes clés ? »besoin de liste pour les courses, oublis de RDVdifficultés à faire de nouveaux apprentissages (langues étrangères)opposition entre la préservation des souvenirs anciens très vivants et la
sensation de ne pas retenir le présent
Pourquoi perdPourquoi perd--on la mon la méémoire ?moire ?Changements morphologiques ...Changements morphologiques ...
ParallParallèèle avec la baisse du poids du cerveau ??le avec la baisse du poids du cerveau ??Attention:Attention: pertes de 80% dans la maladie de Parkinson pertes de 80% dans la maladie de Parkinson avant 1ers symptômes => une faible atrophie navant 1ers symptômes => une faible atrophie n’’explique pas explique pas forcforcéément tous les troublesment tous les troubles
Pertes considPertes considéérables de neurones au cours du VNrables de neurones au cours du VN(environ 100000/jr) ?? (environ 100000/jr) ?? == MYTHE.MYTHE. Plutôt perte de plasticitPlutôt perte de plasticitéésynaptiquesynaptique
Perte de neurones nPerte de neurones n’’est pas la principale cause: modest pas la principale cause: modèèles les animaux (rats et souris): la animaux (rats et souris): la potentialisation potentialisation àà lg termelg terme se se ddééveloppe chez les rats âgveloppe chez les rats âgéés avec la même amplitude que chez s avec la même amplitude que chez les rats jeunesles rats jeunes
Et changements fonctionnels (Et changements fonctionnels (hypomhypoméétabolismetabolisme frontal)frontal)
Approche globale : un petit nombre de facteurs généraux expliquent l’ensemble des effets du vieillissement
Ressources attentionnelles & mémoire de travailCapacités d’inhibition des informations non pertinentes (ex : effet Stroop)Vitesse de traitement (Salthouse): temps nécessaire aux sujets âgés pour effectuer une tâche = temps des sujets + x (x d’autant plus grand que la tâche est complexe)Dysfonctionnement sensoriel : Variables sensorielles expliquent 93% de l’effet de l’âge
Atteintes diffAtteintes difféérentielles des systrentielles des systèèmes mnmes mnéésiques ?siques ?
Approche analytique : les effets du vieillissement sont dus à l’altération sélective de certains processus/systèmes mnésiques et/ou des structures anatomiques qui les sous-tendent
Approche neuropsychologique : l’hypothèse frontale (modifications cérébrales chez les sujets âgés)
RappelsRappels ththééoriquesoriques
Mémoire procédurale
Faire de la bicyclette
Systèmes de représentations perceptives
Effets d'amorçage perceptif
Mémoire sémantiqueRome est la
capitale de l'Italie"Je sais"
Mémoire de travail Composer un numéro de téléphone
Mémoire épisodique
J'ai passé mes vacances en Italie
l'été dernier"Je me souviens"
(Tulving 1991 et 1995)
Systèmes de représentationsSystème action
Mémoire épisodique
Mémoire procédurale
Mémoire à court terme
Mémoire sémantique
Systèmes de représentation perceptive (PRS)
Systèmes de représentationsSystème action
Encodage sérielStockage parallèleRécupération indépendante
MODELE SPI MODELE SPI (Serial, (Serial, ParallelParallel, , IndependantIndependant))
Mémoire explicite
Mémoire implicite
Tulving, 1995
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I. MI. Méémoire Episodique et moire Episodique et Vieillissement normalVieillissement normal
La ME permet l’encodage, le stockage et la récupération d’informations personnellement vécues, situées dans leur contexte temporel et spatial. Système le plus sophistiqué et le plus fragile (Tulving, 1972).
Définition actualisée (Wheeler et al., 1997) :
La ME permet de « voyager mentalement dans le temps », de se représenter consciemment les événements passés et de les intégrer à un projet futur. Elle implique une prise de conscience de l’identité propre de l’individu dans le temps subjectif s’étendant du passé au futur et une impression subjective du souvenir. Cet état de conscience est appelé conscience autonoétique (Tulving, 1995).
Revivre l’événement
DDééfinitionsfinitions
Au premier plan des plaintes des personnes âgAu premier plan des plaintes des personnes âgééeses
la mémoire épisodique est la première incriminée
Objet des plaintes spontanées
Déclin objectivé lors des examens neuropsychologiques
Evaluation traditionnelle par les tâches de rappel libre, Evaluation traditionnelle par les tâches de rappel libre, rappel indicrappel indicéé et reconnaissanceet reconnaissance
modifications liées à l’âge différentes selon le type de tâches : Rappel < Reconnaissance
Rappel libre et reconnaissanceRappel libre et reconnaissance
0
20
40
60
80
100
120
20-30 30-39 40-49 50-59 60-75
Reconnaissance
Rappel libre
(Schonfield et Robertson, 1966)
Age
Rappel d’histoire Reproduction de figurer = -0.634, p<0.001 r = -0.475, p<0.001
RégressionIC à 95%
AGE vs. HISTOIRE (Suppr. des Obs. à VM)HISTOIRE = 13.691 - .1025 * AGE
Corrélation: r = -.6336
AGE
HIS
TOIR
E
0
2
4
6
8
10
12
14
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100RégressionIC à 95%
AGE vs. FIGURE (Suppr. des Obs. à VM) FIGURE = 12.751 - .0713 * AGE
Corrélation: r = -.4745
AGE
FIG
UR
E
0
2
4
6
8
10
12
14
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Epreuves de rappel libreEpreuves de rappel libre N=39 Epreuves de rappel indicEpreuves de rappel indicéé
Motsr = -0.37, p = 0.02
Figuresr = -0.29, p = 0.08
RégressionIC à 95%
AGE vs. MOTSCPLS (Suppr. des Obs. à VM)MOTSCPLS = 24.461 - .0465 * AGE
Corrélation: r = -.3710
AGE
MO
TSC
PLS
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
15 30 45 60 75 90RégressionIC à 95%
AGE vs. FIGCPLS (Suppr. des Obs. à VM) FIGCPLS = 16.593 - .0642 * AGE
Corrélation: r = -.2899
AGE
FIG
CP
LS
6
8
10
12
14
16
18
20
20 30 40 50 60 70 80 90
N=39
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Mais problème de différence de complexité entre les tâches: reconnaissance plus facile (effet « plafond ») d’où absence de différence entre les sujets jeunes et âgés
Une étude a contrôlé ce facteur: reconnaissance et rappel libre de difficultés équivalentes (délais différents): les effets de l’âge n’existent qu’en rappel libre (Craik et McDowd,1987)
Différence en reconnaissance dans certaines conditions: le déficit en reconnaissance apparaît surtout au delà de 70 ans(Isingrini et al., 1995)
Effets de l’âge et du délai
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28
29
30
20-45 46-60 61-75 76-90
20 mn 1 jour
Reconnaissance diffReconnaissance difféérrééee
Davis et al., 2003
Mais si la mesure tient compte du nombre de fausses reconnaissances l’effet de l’âge est plus marqué: difficultés de discrimination
Les difficultés sont également majorées quand il y a beaucoup de distracteurs
Conclusion:
Le déficit de la mémoire épisodique se manifeste dans les deux types de mesure (reconnaissance et rappel), mais l’effet de l’âge est plus important en rappel libre.
DDééficits de lficits de l’’encodage ou de la encodage ou de la rréécupcupéération?ration?
(stockage pr(stockage prééservservéé))
1. D1. Dééficit au niveau de lficit au niveau de l’’encodage encodage
Théorie de la profondeur de traitement (Craik et Lockart, 1972) : un encodage profond (sémantique) entraîne une trace mnésique plus efficace et plus durable qu’un encodage superficiel.
Difficultés chez les sujets âgés à utiliser spontanément des stratégies de traitement sémantique au moment de l’encodage (moins bons regroupements sémantiques).
Craik & Byrd, 1982; Craik & Simon, 1980
Diminution des capacités d’auto-initiation chez les adultes âgés: n’engagent pas spontanément des processus requérant un certain niveau de ressources cognitives, comme un encodage sémantique(profond) de l’information
Diminution des performances en rappel libre
Mais normalisation des performances lorsqu’un encodage profondest induit.
Age20 70
Scor
es
Encodage spontané (superficiel)
Encodage profond
Bénéfice
4
Difficultés au niveau de la production spontanée des traitements sémantiques mais elles peuvent être compensées par des aides lors de l’encodage.
Ex : produire des mots liés sémantiquement aux mots cibles. Plus d’effet de l’âge en rappel libre (Taconnat et Isingrini, 1995, 1996).
Pour être efficace, l’aide proposée à l’encodage doit orienter explicitement vers un traitement sémantique.
STADEFOULARD
HACHEHARENG
…
Superficiel incident(Lettres)
Rappel Libre, immédiat et différé
MUSEEPYJAMA
COUTEAUSARDINE
……
Profond intentionnel(Phrases)
ÉÉpreuve ESRpreuve ESR Eustache et al., 1998
Profondeur d’encodage (PE) ou Intervalle de rétention (IR) ??
F (2, 40) p
Effets principaux
Âge 6.2 = 0.005
PE 102.7 < 0.001
IR 406.1 < 0.001
Effets d’interaction
Âge * PE 3.4 = 0.04
Âge * IR 1 = 0.37
IR * PE 37.3 < 0.001
Âge * IR * PE 4.3 = 0.02
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3
4
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6
7
8
Encodage IncidentSuperficielEncodage IntentionnelProfond
*
*
Jeunes Intermédiaires Agés * Significatifp<0.05
Age intermédiaire (40-58 ans): déficit en mémoireépisodique après encodage incident superficiel du matériel.
Adultes âgés (60-83 ans): déficit en mémoire épisodiqueaprès encodage intentionnel profond du matériel.
PertePerte de volume de substance de volume de substance grisegriseen en fonctionfonction de de ll’’âgeâge
Sujets d’âgeintermédiaire / jeunes
Sujets âgés / d’âgeintermédiaire
Perte de volume:Hippocampe postérieur
Perte de volume: Cortex frontal
2
3
4
5
6
7
8
Encodage IncidentSuperficielEncodage IntentionnelProfond
**?
?
Corrélationscognitivo-
structurales
Scores * Volume SG
(voxel par voxel)
Scores * Volume SG
(voxel par voxel)
Régions cérébrales dontl’atteinte structurale sous-
tendrait les déficits en mémoire épisodique
Jeunes / Age intermédiaire Age intermédiaire / Agés
5
CorrCorréélationslations cognitivocognitivo--structuralesstructurales
Région hippocampique postérieure
Aires frontales
Jeunes / Age intermédiaire Age intermédiaire / Agés
RRéésultatssultats: : AtrophieAtrophie avec avec ll’’âgeâgeAprès 40 ans: perte de substance grise dans la région postérieure
de l’hippocampe.
Après 60 ans: perte de substance grise dans le cortex préfrontal.
RRéésultatssultats: : MMéémoiremoire éépisodiquepisodiqueL’aide à l’encodage (traitement sémantique de l’information) contribue
à une normalisation des scores chez les sujets d’âge intermédiaire.
Chez les sujets âgés > 60 ans, cette aide améliore leursperformances (par rapport au rappel après encodage superficiel) maiselle est insuffisante => pas de normalisation des résultats.
1. Altération structurale des régions hippocampiques postérieures:
sous-tendrait le déficit mnésique observé dès l’âge intermédiaire (40-60 ans) après encodage superficiel de l’information.
ModModèèle HIPERle HIPER: HCP antérieur: encodage et HCP postérieur: récupérationSujets âgés: troubles de la récupération, après encodage superficiel.
2. Altération structurale des aires préfrontales:
RRéésultatssultats corrcorréélationslations
Contrairement aux sujets d’âge intermédiaire, les sujets âgés > 60 ansauraient plus de difficultés à élaborer des stratégies de récupération en mémoire.
sous-tendrait le déficit mnésique observé après 60 ans après encodage profond de l’information. Un traitement élaboré de l’information requiertl’intégrité du cortex frontal.
2. D2. Dééficit au niveau de la rficit au niveau de la réécupcupéérationration
Argument principal : difficultés plus importantes en rappel libre qu’en reconnaissance
Interprétation : reconnaissance correcte = encodage okdifficultés dans la mise en oeuvre de stratégies efficaces de récupération
Performances mnésiques : -Efficacité de l’indiçage : + => Troubles de la récupération
Somme des intrusions en RL, en RI et fausses reconnais: -
Conclusion :
La baisse de performances des sujets âgés liée à des processus mnésiques et à l'influence de facteurs non-mnésiques (troubles de l'inhibition).
Van der Linden et al., 1997
California Verbal Learning Test (Dellis et al., 1987; trad B. Deweer, 1995 : CVLT)- 2 listes de 16 mots appartenant à 4 catégories sémantiques (liste de courses du lundi et du mardi)
- 1ère liste : apprentissage en 5 essais (rappel libre)- 2ème liste : rappel libre (1 fois)- 1ère liste : rappel libre, indicé- 1ère liste : 20 minutes après : rappel libre, indicé, reconnaissance
Tâche de reconnaissance
Remember (R) Know (K)
Conscience autonoétique
Conscience noétique
Guess (G)
Incertitude
Apprentissage d’une liste d’items
Deux types de rDeux types de réécupcupéération (R ou K)ration (R ou K)Paradigme R/K (Gardiner; Tulving) distinguant la récupération contrôlée et consciente (R) versus le sentiment de familiarité (K)
- R : possibilité de revivre mentalement la situation d’apprentissage- K : pas de souvenirs précis de la présentation du mot- G : mot qui semble familier, mais pas de certitude
6
00,050,1
0,150,2
0,250,3
0,350,4
0,45 Estimation de « R »
Estimation de « K »
Jacoby (1999)
Jeunes Agés
0123456789
Jeunes Agés Très Agés
R-FA K-FA
Clarys et al. (2002)
Effet significatif de l’âge sur les réponses RememberPas d’effet de l’âge sur les réponses Know
DDééficits de la rficits de la réécupcupéération: synthration: synthèèsese
DDééficits des processus de rficits des processus de réécupcupéération confirmration confirméés chez s chez les sujets âgles sujets âgéés:s: + l+ l’’effort requis pendant la reffort requis pendant la réécupcupéération, + ration, + ll’’effet de leffet de l’’âge est marquâge est marquéé
Ces dCes dééficits concernent:ficits concernent:aspects quantitatifsaspects quantitatifs:: moins dmoins d’’informations rinformations réécupcupéérréées es par les sujets âgpar les sujets âgéés.s.
aspects qualitatifsaspects qualitatifs: les souvenirs r: les souvenirs réécupcupéérréés sont s sont –– prpréécis cis et et –– ddéétailltailléés (RKG).s (RKG).
3. Autres pistes : la m3. Autres pistes : la méémoire du contextemoire du contexte(m(méémoire de la source)moire de la source)
Difficulté quotidienne des sujets âgés : défaut d’encodage ou de récupération du contexte
Déficits pour la mémoire du contexte ++ quand contexte et contenu ont été encodés indépendamment
Les sujets âgés semblent avoir des difficultés à se souvenir des caractéristiques du contexte : mémoire de la source, de la modalité de présentation, du sexe de l’examinateur...
Le souvenir du contexte semble plus déficitaire que le souvenir du contenu (méta-analyse de Spencer et Raz, 1995).
Évaluation de la mémorisation intentionnelle de différents contenus (homogénéisation des épreuves)
Évaluation des états de conscience associés à la restitution de ces informations
Évaluation de la mémorisation incidente du contexte de même nature que le contenu (mesure objective du sentiment de reviviscence)
Paradigme Quoi Paradigme Quoi –– OOùù –– QuandQuand(Guillery et al., 2000)
QuoiQuoiEtude : apprentissage de paires de mots dont le second
est associé à un adjectif contextuel (collier-laurier épais)
Test :
a. Reconnaissance du contenu
b. Jugement c. Reconnaissance du contexte objectif
Collier-lauriercollier-tennis
Je me souviens
Je sais
Je suppose
Epais(se)Carré(e)Bleu(e)
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OOùù- Etude : mémorisation l’emplacement de mot
croissant
voletfourchette
sculpturemoutarde roche
cendretissu
paille
stylo
comète
balance
Exemple
- Test :
croissant
croissant
balance
balance
stylo cendrevolet
fourchette
fourchette
tissumoutarde
sculpture
tissucomète
rochestylopaille
roche cendre
volet paille
sculpture
moutarde
a. Reconnaissance du contenu
b. Jugement c. Reconnaissance du contexte objectif
Je me souviensJe saisJe suppose
QuandQuand- Etude : mémorisation de la liste à laquelle appartiennent les mots (ex : abeille)
Liste 1 Liste 2Abeille ChaîneCerceau ValiseSentier Sabotetc.
- Test :a. Reconnaissance du
contenub. Jugement c. Reconnaissance du
contexte objectif
Abeillecorde
Je me souviens
Je sais
Je suppose
DébutMilieuFin
RRéésultatssultatsa. Contenus d’informations
** p<0.001
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
Jeunes AgésQUOI OU QUAND
* ** **
%
Effet principal de l’âge (p<.0001): Sujets plus âgés < sujets jeunes
Effet principal de l’épreuve (p<.0001): Où et Quand < Quoi
Interaction âge × épreuve (p=.008)
Effet plus marqué de l’âge pour les épreuves Où (p=.0008) et Quand (p<.0001) 0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
0
10
20
30
40
50
60
70
80
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100
%
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
JeunesAgés
Je me souviens
*t
QUOI OU QUAND
Je sais
** **
Je suppose
*
** p<0.001; * p<0.05; t p=0.09
RRéésultatssultatsb. États de conscience
Effet principal :
âge (p=0.05) âge (p<0.0001)
QUOI OU QUANDQUOI OU QUAND
RRéésultatssultatsc. Informations contextuelles
** p<0.001; * p<0.05
Effet principal de l’âge (p<0.0001)
Sujets plus âgés < sujets jeunes
Effet principal de l’épreuve (p<0.0001)
Quoi et Quand > Où
Interaction âge × épreuve (p=0.08)
Effet de l’âge pour les épreuves Où(p=0.03) et Quand (p<0.0001)
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
JeunesAgés
QUOI OU QUAND
**
%
*
CommentairesCommentaires
Contenu de l’informationeffet délétère de l’âge quelle que soit l’information,plus marqué pour les contenus spatiaux et temporels
État de consciencetrouble de la conscience autonoétique plus marqué pour les contenus spatiaux et temporels
Informations contextuelleseffet délétère de l’âge sur la mémorisation incidente d’informations spatiales et temporelles
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En rEn réésumsumé…é…
Troubles de l’encodage spontané: mémorisat° intentionnelle (évaluée par reconnaissance) annule l’effet des troubles de récupération
Troubles de la récupération stratégique: Diminution de la conscience autonoétique (R). L’augmentation des réponses K en situation de reconnaissance pourrait compenser ce déficit.
Difficultés pour le contexte: pouvant conduire à la création de faux souvenirs, Schacter et al. 1997
MMéémoire prospective et vieillissement normalmoire prospective et vieillissement normal
« Se souvenir des activités à réaliser »
Une composante prospectiveUne composante prospective : se souvenir d: se souvenir d’’une tâche qui doit une tâche qui doit être effectuêtre effectuéée (faire les courses)e (faire les courses)
Une composante rUne composante réétrospectivetrospective :: se souvenir du contenu de la se souvenir du contenu de la tâche tâche àà rrééaliser (la liste de course).aliser (la liste de course).
Une tâche prospective comporte 2 composantes :Une tâche prospective comporte 2 composantes :
LL’’âge aurait un effet dâge aurait un effet dééllééttèère sur la composante rre sur la composante réétrospective trospective
MMéémoire du passmoire du passéé lointain et lointain et vieillissement normalvieillissement normal
Une composante autobiographique:Une composante autobiographique: se souvenir se souvenir dd’’expexpéériences personnellesriences personnelles
Une composante nonUne composante non--autobiographiquesautobiographiques : se souvenir des : se souvenir des éévvèènements publicsnements publics
= mémoire dite tertiaire ou une mémoire à très long terme.
« Se souvenir du passé »
La mémoire du passé lointain comporte 2 composantes :
La loi de RibotLa loi de Ribot (1881) :(1881) : les souvenirs anciens sont mieux rappelles souvenirs anciens sont mieux rappeléés s que les souvenirs rque les souvenirs réécentscents
Distribution temporelle des souvenirsDistribution temporelle des souvenirs (Rubin et al., 1986)
Age d’encodage 50 40 35 30 10 020
05
101520253035404550
Nom
bre
de s
ouve
nirs
ra
ppel
és
0 10 15 20 30 40 50Durée d'intervalle de rétention (ans)
Distribution temporelle des souvenirs autobiographiques spécifiques
1: amnésie infantile
2: pic de réminiscence
3: fonction
de rétention
II. MII. Méémoire de travail et moire de travail et Vieillissement NormalVieillissement Normal
MMéémoire moire àà court terme et VNcourt terme et VN
Mémoire à court terme : permet le maintien temporaire et la manipulation d’informations pendant la réalisation de tâches cognitives diverses (compréhension de texte, raisonnement, apprentissages ...)
Courbe de position sérielle
020406080
100120
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Ordre des items
% d
e ré
pons
es
corr
ecte
s
EFFET DEPRIMAUTE
EFFET DE RECENCE
Effets sériels :Effet de primauté MLTEffets de récence MCT
Tâche d’empan : rappel immédiat et sériel d’une liste d’item (chiffre d’or = 7+/-2)
Mesures traditionnelles :
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Revue de Craik et al. (1977) : effet de l’âge inexistants ou minimes
Résultats discordants
Mais…Salthouse et al. (1991) : effet de l’âge sur les tâches d’empan (chiffres, mots,
spatial, gestes symboliques…) (cf. aussi Desgranges et al., 1994 ; Feyereisen & Van Der Linden, 1992)
Fontaine et al. (1991) : effet de l’âge sur les effets de récence
RégressionIC à 95%
AGE vs. EMPVBO (Suppr. des Obs. à VM) EMPVBO = 7.6638 - .0241 * AGE
Corrélation: r = -.3919
AGE
EM
PV
BO
3.5
4.5
5.5
6.5
7.5
8.5
9.5
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
MMéémoire de travail et VNmoire de travail et VNSystème à capacité limitée
Maintien temporaire des informations
Manipulation des informations (compréhension, raisonnement, apprentissage)
Système composite : 2 sous-systèmes de stockage, coordonnés et supervisés par une composante attentionnelle : l’administrateur central
Baddeley & Hitch, 1974REGISTRE VISUO-SPATIAL
SYSTEME DE LA BOUCLE PHONOLOGIQUE
ADMINISTRATEUR
CENTRAL
Système fluide (attention et stockage temporaire)
Calepin visuo spatial
Bufferépisodique
Bouclephonologique
MLT visuelle MLT épisodique Langage
Système cristallisé(connaissances à LT)
Le buffer épisodique est une composante de capacité limitée, contrôlée par l’administrateur central, qui associe les informations provenant des systèmes esclaves et de la mémoire à long terme. Il maintient de façon temporaire ces informations.
Administrateur central
Baddeley, 2000
Discordance des résultats :
Différences liées à la nature de la tâche
Hétérogénéité des sujets sélectionnés
Nature de l’effet de l’âge :
1. Empan Ralentissement de la boucle articulatoireboucle articulatoireDéclin de la trace plus rapide au sein du stock stock phonologiquephonologique
Déficit du systsystèème central exme central exéécutifcutif
2. Effet récence Troubles de stockage à court terme ou défaut de stratégie
Tâches dTâches d’’empan et effets sempan et effets séérielsriels
Maintien à court terme des informations verbales quel que soit le mode de présentation:
Stockage phonologique passif de capacité limitée
Processus d’auto-répétition subvocale : la récapitulation articulatoire permet le rafraîchissement de l’information et la conversion des stimuli visuels en un code phonologique
1. La boucle phonologique et VN1. La boucle phonologique et VN
Effets de l’âge se traduisent par un ralentissement du mécanisme de récapitulation articulatoire
2. Le calepin 2. Le calepin visuovisuo--spatial et VNspatial et VN
Sujets âgés: baisse des performances en mémoire de travail (WM)
WM visuo-spatiale > WM verbale
(Jenkins et al., 2000)
Maintien des informations spatiales et visuelles, formation et manipulation des images mentales.
Il comprend 2 composantes : un registre de stockage passif et un processus de rafraîchissement.
10
a. L’attention divisée
b. L’attention sélective
Absence d’effet de l’âge sur les tâches doubles quand l’effet de l’âge sur les tâches simples est compensé (Salthouse et al., 1995 ; Belleville et al., 2000)
Déficit des mécanismes inhibiteurs (McDowd & Birren, 1990)
c. Manipulation des informations
3. Le3. Le systsystèème central exme central exéécutif cutif (Administrateur Central)(Administrateur Central) et VNet VN
Chargé du contrôle de lcontrôle de l’’attentionattention, il supervise et coordonne l’information en provenance des systèmes satellites et gère le passage de l’information vers la MLT
Absence d’effet de l’âge sur les tâches de manipulation, même lorsque la difficulté augmente (Belleville et al., 1998)
Atteinte des 3 composantes de la mAtteinte des 3 composantes de la méémoire de moire de travailtravail
Ce sont principalement les dCe sont principalement les dééficits de ficits de ll’’Administrateur CentralAdministrateur Central qui expliquent la qui expliquent la diminution des performances dans le VNdiminution des performances dans le VN
MMéémoire de travail et VN: moire de travail et VN: SynthSynthèèsese
III. MIII. Méémoire Smoire Séémantique et mantique et Vieillissement NormalVieillissement Normal
Mémoire sémantique longtemps préservée dans le VN (même parfois amélioration: vocabulaire)
Park et al., 2002
Tâches simples de désignation... longtemps réussies
Manque du mot ou « mot sur le bout de la langue » (noms propres en particulier) Troubles en dénomination d’objets et d’actions (Mackay et al., 2002)
Difficultés avec les informations sémantiques peu souvent manipulées, ou récemment acquises
Réduction des productions des sujets âgés aux tâches de fluence verbale non liée à un trouble de la MS
Trouble de lTrouble de l’’accaccèès aux informations intactes plutôt s aux informations intactes plutôt ququ’’une atteinte centrale de la MSune atteinte centrale de la MS
Les fluences verbalesLes fluences verbales exigent la production du plus grand nombre de mots possible obéissant à un critère en un temps limité.
Plusieurs types de tâches :Fluences littérales : toutes lettres.Fluences sémantiques : animaux, fruits, meubles…
Fluence littérales : plutôt liées à la variabilité individuelle des fonctions exécutives (FE) qu’à l’âge
Comparable aux sujets jeunes (Bolla et al., 1990; Cardebat et al., 1990; Ruff et al., 1996; Tomer & Levin, 1993).
Inférieure (Bruyer & Tuyumbu, 1981 ; Kozora & Cullum, 1995; Loonstra et al., 2001; Tombaugh et al., 1999; méta-analyse Loonstra et al., 2001)
Fluence sémantiquesInférieure aux sujets jeunes (Kozora & Cullum, 1995; Tombaugh et al., 1999;
Tomer & Levin, 1993).
11
Tâche littérale Tâche sémantique
- Papillon - Chien- Parapluie - Chat- Persil - Mésange- Pirouette - Mouton- Poids - Cochon- Poire - Vache- Pêche - Cheval- Prêche - Ane- Paradis - Girafe- Piscine - Tigre
- Girafe- Tigre
- Mouton- Cochon- Vache- Cheval- Ane
1
1
- Pa- Pa
- Pêche- Prêche
- Poi- Poi
1 1
4
1
Analyse qualitative (Troyer et al., 1997)Le regroupement ("clustering") : production de mots appartenant à des sous-catégories sémantiques ou phonémiques communes. Il impliquerait la mméémoire moire sséémantiquemantique et le lexique phonologiquelexique phonologique.
Le "switching" : passage d’un regroupement à un autre. Il impliquerait des processus dépendant du lobe frontal (tels que la flexibilité mentale, les processus stratégiques de recherche...)
- Chien- Chat
Tests neuropsychologiques•• Echelles globalesEchelles globales : MMSE, Mattis DRS•• MMéémoiremoire : Empans de chiffres, Grober & Buschke•• Fonctions exFonctions exéécutivescutives : Stroop, Trail Making Test•• Vitesse de traitementVitesse de traitement : DSST•• Connaissances verbalesConnaissances verbales : Vocabulaire
Tâches de fluences verbales•• Fluence littFluence littééralerale : lettre P•• Fluence sFluence séémantiquemantique : animaux
Analyses quantitatives :Productions correctesDynamique de production par tranche de 30 sec
Analyses qualitatives :Taille moyenne des regroupementsNombre de "switches"
40 sujets jeunes : moyenne d’âge : 29,02 (20-39 ans).
40 sujets âgés : moyenne d’âge : 71,90 (65-82 ans).
**92,1253,5TMT B (sec)
**42,1724,3TMT A (sec)
FE (TRAIL MAKING TEST)
**
**
**
**
**
32,5550,80Interférence
66,1082,25Couleurs
95,72119,10Mots
FE (STROOP)
4,555,52Empan envers
5,976,72Empan endroit
WM
Sujets âgésSujets jeunesMesure
0
5
10
0
100
200
0
50
100
* p<.05 ** p<.01
Résultats neuropsychologiques
****
**
11,009,27Note standard39,2035,15Note brute
VOCABULAIRE
12,4711,42Note standard42,4063,72Note brute
Vitesse (DSST)Sujets âgésSujets jeunesMesure
0
50
100
0
50
* p<.05 ** p<.01
Analyses quantitatives : dynamique de production
510152025303540455055
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
55
30 60 90 120 sec 30 60 90 120 sec
Lettre P Animaux
Pour
cent
age
de m
ots
prod
uits
ÂgésJeunes
Tâches de fluences verbales Analyses qualitatives : « Regroupements » sémantiques
0
1
2
3
4
0
1
2
3
4
Taill
e m
oyen
ne d
es re
grou
pem
ents
** ** ** ** Âgés
Jeunes
30 60 90 120 sec 30 60 90 120 sec
Lettre P Animaux
* *
* p<.05 ** p<.01
(« Regroupements » = product° de mots € à des sous-catégories sém / phoném communes)
12
Analyses qualitatives : « Switches » sémantiques
0
5
10
15
20
25
30
0
5
10
15
20
25
30
Nom
bre
de "s
witc
hes"
**
****
**
30 60 90 120 sec 30 60 90 120 sec
Lettre P Animaux
Âgés
Jeunes
* p<.05 ** p<.01
(« Switching » = passage d’un regroupement à un autre)
1. Regroupement : corrélations avec le niveau d’étude et l’âge
2. Switches : corrélations avec le Stroop, Trail Making Test
La performance globale des 2 groupes est comparable pour les 2 tâches
Les processus cognitifs mis en jeu apparaissent différents.
Connaissancesverbales
Connaissancesverbales
Fonctionsexécutives
Fonctionsexécutives
Sujets JeunesSujets Jeunes Sujets AgSujets Agééss
IV. PRS et Vieillissement IV. PRS et Vieillissement normalnormal
MMéémoire implicite et moire implicite et effets deffets d’’amoramorççageage
Phénomène selon lequel la simple présentation d’un stimulus
spécifique modifie, habituellement dans le sens d’une
facilitation, le traitement ultérieur de ce même stimulus, d’un
item appauvri ou proche de celui-ci
… en l’absence de toute récupération consciente d’une rencontre préalable avec cet item
AmorAmorççageage
Majorité des recherches: pas d’effet significatif de l’âge
Légères différences en faveur des jeunes
Light et al. (2000), 90 recherches: effet significatif de l ’âge mais faible
Faible pour l’amorçageMoyen pour la reconnaissanceImportant pour le rappel
VariabilitVariabilitéé des rdes réésultatssultats
Hétérogénéité des tâches (complètement de trigrammes, identification perceptive, ...)
ExplicationsExplications
Hultsch et al. (1991) :
différence entre SA et SJ réelle mais trop faible pour être détectée (étude sur 584 sujets)
intervention de processus exécutifs dans certaines tâches (comme le complètement de trigrammes) mais pas dans les tâches d’identification perceptive
13
Perceptif
Conceptuel
Traitement perceptif
Traitement sémantique
Indicesperceptifs
Indices sémantiques
AMORCAGE PHASE D'ETUDE PHASE DE TEST
AmorAmorççage perceptif ou conceptuel ??age perceptif ou conceptuel ??
Plusieurs travaux suggèrent AP+ / AC-(pour revue, La Voie et Light, 1994 ; Fleischman et Gabrieli, 1998)
Mais travaux récents trouvent AP = AC
Mitchell et al., 200318 sujets entre 45-65 ans / 18 sujets entre 66-88 ans
Mémoire implicite testée à l’aide de 5 épreuvesamorçage perceptifamorçage lexicalamorçage conceptuel
1. Amorçage perceptifIdentification de fragments
d’images de mots
Pas d’effet de l’âge sur les performances
Complètement de racines de mots
images en étude mots en étude
Complètement de fragments de mots
images en étude mots en étude
2. Amorçage lexical
Pas d’effet de l’âge sur les performances
3. amorçage conceptuel
Dénominationd’images de mots
Générer 1 exemplaire d’1 catégorieimages mots
3. Amorçage conceptuel
Pas d’effet de l’âge sur les performances
Fleischman et al., 2004
Etude longitudinale: 1 évaluation / an pendant 4 ans
161 sujets, âge moyen = 79 ans +/- 6,5 ans
Mémoire explicite (épisodique testée)
Mémoire implicite (perceptive) testée à l’aide de 2 épreuves mots + images)
Effets délétères de l’âge sur la mémoire explicite
Pas d’effet de l’âge sur la mémoire perceptive
Tâche d’identification versus tâche de production ? (Gabrieli et al., 1999)
Génération de verbesClassification sémantique
(manufacturé/naturel)
Généralement amorçage préservé mais grande variabilité :
en fonction des représentations, processus et composantes cognitives impliqués dans la tâche en fonction de l’âge des sujetset si contamination par ME pour sujets jeunes
14
V. MV. Méémoire procmoire procéédurale et durale et Vieillissement normalVieillissement normal
Cohen & Squire (1980)
Mémoire déclarative : renvoie aux représentations des
connaissances générales (sémantiques) et spécifiques
(épisodiques) facilement verbalisables et accessibles à la
conscience.
Mémoire procédurale : est chargée de l’encodage, du
stockage et du rappel des procédures qui sous-tendent les
habiletés. Les connaissances procédurales sont difficilement
verbalisables et s’expriment dans l’action finalisée.
Tâche procTâche procééduraleduraleNécessite pour sa réalisation optimum l’application d’une série organisée d’actions (procédure)
Amélioration des performances lors de la pratique répétée d’une tâche procédurale.
Apprentissage d’une procédure nouvelle se fait au cours de plusieurs sessions d’apprentissage
ScoresScoresLes scores recueillis permettent d’établir une courbe d’apprentissage
La participation de la mémoire procédurale est envisagée au travers de l’examen des capacités d’amélioration (Pente).
Tâches variables :
1. épreuves perceptivo-motrices(rotor test)
2. épreuves perceptivo-verbales(lecture en miroir, de mots inversés)
3. épreuves cognitives(tour de Hanoï, tour de Toronto)
Conservation des procConservation des procéédures anciennement acquisesdures anciennement acquises
Acquisition de nouvelles procAcquisition de nouvelles procééduresdures: am: améélioration des lioration des performances relativement prperformances relativement prééservservéés pour les procs pour les procééduresdures
perceptivoperceptivo--motrices motrices (Durkin et al., 95; Vakil et al., 97)(Durkin et al., 95; Vakil et al., 97)
verbales verbales ((MoscovitschMoscovitsch et al., 1986, et al., 1986, HastroudiHastroudi et al., 91, Durkin et al., 95)et al., 91, Durkin et al., 95)
Mais pour les Mais pour les procprocéédures cognitivesdures cognitives, l, l’’apprentissage est toujours apprentissage est toujours possible mais + long et + difficilepossible mais + long et + difficile
Comment expliquer cette hétérogénéité des perfs au sein de la mémoire procédurale
Apprentissage de procApprentissage de procéédures cognitives: dures cognitives: ModModèèle ACT le ACT (Anderson, 1982, (Anderson, 1982, ……2000)2000)
L’apprentissage d’1 procédure cognitive passe par 3 phases :
Phase Cognitive
Phase Associative
Phase Autonome
15
10
15
20
25
30
35
1 2 3 4 5Essais
Perf
orm
ance
10
15
20
25
30
35
1 2 3 4 5Essais
Perf
orm
ance
PERFORMANCES
PHASE COGNITIVE:
TRAITEMENT CONTROLE
PHASE AUTONOME :
TRAITEMENT AUTOMATIQUE
MEMOIRE PROCEDURALE
MEMOIRE EPISODIQUE
PHASE ASSOCIATIVE :
Format : DECLARATIF PROCEDURAL
Traitement : CONTROLE AUTOMATIQUE
MEMOIRE DE TRAVAIL
10
15
20
25
30
35
1 2 3 4 5Essais
Perf
orm
ance
CAPACITES MOTRICES
Apprentissage dApprentissage d’’une procune procéédure cognitive dure cognitive passe par 3 phases :passe par 3 phases : DDééterminants du niveau de performance : terminants du niveau de performance :
ModModèèle dle d’’AckermanAckerman (1988)(1988)
0
0,1
0,2
0,3
0,4
0,5
0,6
0,7
0,8
0,9
1
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
Pratique
Coe
f. de
cor
réla
tion
(r)
Intelligence non verbale Traitement perceptif Capacités psychomotrices
Phase cognitive
Phase associative
Phase autonome
Corrélations entre niveau de performance procédurale et composantes cognitives
PopulationPopulation: 100 sujets jeunes (21.8 ans) et 50 sujets âg: 100 sujets jeunes (21.8 ans) et 50 sujets âgéés (67.6 ans) s (67.6 ans)
Apprentissage massApprentissage masséé de la Tour de Toronto (40 essais)de la Tour de Toronto (40 essais)Nombre de mouvements par essaiNombre de mouvements par essaiTemps de rTemps de réésolution par essaisolution par essai
ÉÉpreuves cognitives complpreuves cognitives compléémentairesmentairesIntelligence non verbal (Cubes, Matrices (WAIS)Intelligence non verbal (Cubes, Matrices (WAIS)CapacitCapacitéés de traitement perceptif (Symboles, Codes de la WAIS)s de traitement perceptif (Symboles, Codes de la WAIS)CapacitCapacitéés psychomotrices (s psychomotrices (ÉÉpreuves de transfert)preuves de transfert)MMéémoire moire éépisodique (pisodique (CaliformiaCaliformia Verbal Verbal learninglearning test, Codes :rappel libre, test, Codes :rappel libre, appariement)appariement)MMéémoire de travail (Empan nummoire de travail (Empan numéérique et rique et visuovisuo--spatial (endroit et envers), spatial (endroit et envers), SSééquences lettres chiffres (WAIS)quences lettres chiffres (WAIS)Fonctions exFonctions exéécutives (cutives (StroopStroop, , TrailTrail makingmaking test, Tour de Londres, barrage de test, Tour de Londres, barrage de signes)signes)
Hubert et al., 2007
Temps de résolutionNombre de mouvements
Hubert et al., 2007
-0,1
0
0,1
0,2
0,3
0,4
0,5
0,6
0,7
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41
Essais
Coefficient de Corrélation
Significativité Intelligence globaleTraitement perceptif Capacités psychomotrices
Phase cognitive
Phase associative
Phase autonome
Younger
-0,2
-0,1
0
0,1
0,2
0,30,4
0,5
0,6
0,7
0,8
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39
Trials
Corr
elat
ion
coef
ficie
nt (r
)
intelligence psychomotor p=.05
Phase associative
Jeunes
Older
-0,3
-0,2
-0,1
0
0,1
0,2
0,3
0,4
0,5
0,6
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39
Tria ls
Cor
rela
tion
coef
ficie
nt (r
)
intelligence psychomotor p=.05
AgésPhase
associative
16
Agés
-0,20
-0,10
0,00
0,10
0,20
0,30
0,40
0,50
0,60
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39
Inhibition mémoire épisodiquep=.05
Agés
-0,2
-0,1
0
0,1
0,2
0,3
0,4
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39
Trials
Cor
rela
tion
coef
ficie
nt (r
)
MDT p=.05
Jeunes
-0,20
-0,10
0,00
0,10
0,20
0,30
0,40
0,50
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39
inhibition mémoire épisodique p=.05
Jeunes
-0,05
0
0,05
0,1
0,15
0,2
0,25
0,3
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39
Trials
Cor
rela
tion
coef
ficie
nt (r
)
MDT p=.05
Jeunes
Mémoire de travail
Fonctions exécutives (Inhibition)
Jeunes Agés
Chez jeunes implication de ces 3 composantes au début et inverse chez âgés =>implication tardive indiquant l’utilisation d’un mode d’apprentissage toujours contrôléchez les âgés même au terme des 40 essais.
Mémoire épisodique
Cognitive phase Associative phase Autonomous phase
Older > Younger
Cognitive phase Associative phase Autonomous phase
Older > Younger Agés / Jeunes
Activations Jeunes / Agés = Ø
Activation Agés / Jeunes = cortex frontal et cortex cingulaire ant.
Traitement + longtemps contrôlé chez SA en faveur d’un ralentissement de la mise en place de l’automatisme cognitif
L’apprentissage procédural cognitif est un phénomène résultant d’une collaboration inter-systémique en 3 phases
L’intervention de la mémoire procédurale se traduirait par une stabilisation des performances à la tâche
Avec l’âge, ralentissement dans la dynamique d’apprentissage procédural cognitif touchant préférentiellement la phase associative
Pas de difficulté à générer la procédure mais difficulté d’automatisation
= difficultés à identifier la solution optimale, à maintenir une représentation mentale de la procédure, à inhiber les points critiques du problème…
MMéémoire procmoire procéédurale et VN: synthdurale et VN: synthèèsese Vieillissement Normal: SynthVieillissement Normal: SynthèèseseLes effets de lLes effets de l’’âge sur la mâge sur la méémoire se traduisent par:moire se traduisent par:
1.1. MMéémoire Episodiquemoire EpisodiqueAtteinte des processus dAtteinte des processus d’’encodageencodageAtteinte des processus de rAtteinte des processus de réécupcupéérationration
2.2. MMéémoire de travailmoire de travailAtteinte de lAtteinte de l’’Administrateur CentralAdministrateur CentralAtteinte dans 1 moindre mesure des 2 systAtteinte dans 1 moindre mesure des 2 systèèmes esclavesmes esclaves
3.3. MMéémoire Smoire SéémantiquemantiquePas dPas d’’atteinte du stock mais plutôt de latteinte du stock mais plutôt de l’’accaccèès (lis (liéée aux FE donc pas e aux FE donc pas vraiment la mvraiment la méémoire smoire séémantique per se)mantique per se)
4.4. MMéémoire perceptivemoire perceptiveatteintes quasi nulles; dissociation nette avec la matteintes quasi nulles; dissociation nette avec la méémoire moire éépisodiquepisodique
5.5. MMéémoire procmoire procééduraleduraledifficultdifficultéés ds d’’automatisation (liautomatisation (liéées es àà la mla méémoire moire éépisodique, aux pisodique, aux FE...) mais une fois la procFE...) mais une fois la procéédure automatisdure automatiséée, probablement pas e, probablement pas dd’’effets (effets (cfcf procprocéédures motrices et verbales)dures motrices et verbales)
MMéémoire et Vieillissement moire et Vieillissement PathologiquePathologique
Chételat & Lalevée, 2004
Déclin normal ou processus pathologique débutant ?
17
Patients MCI (Mild Cognitive Patients MCI (Mild Cognitive ImpairmentImpairment))
Troubles isolTroubles isoléés de ms de méémoire moire éépisodique + plainte subjective pisodique + plainte subjective ??
Stables Maladie d’Alzheimer
10 à 15 % / an
MMéécanismes compensatoires avant la canismes compensatoires avant la chute des performanceschute des performances
Chez des patients MCI, pas encore d’atrophie de la région hippocampique mais 1 de l’activation
Hippocampe Cx Entorhinal
Performances en reconnaissance équivalentes entre sujets sains et patients MCI
Dickerson et al., 2005
Patients MCI: que des troubles Patients MCI: que des troubles éépisodiques ?pisodiques ?
Atteintes subtiles de la mAtteintes subtiles de la méémoire de travail et de la mmoire de travail et de la méémoire moire
sséémantique non dmantique non déécelables au niveau individuel mais celables au niveau individuel mais
seulement au sein dseulement au sein d’’1 groupe1 groupe
27 sujets sains 31 patients MCI 15 patients Alzheimer
Etude de Economou et al. (2007):
Performances en mémoire de travail et + déficitaires chez les patients MCI que chez les sujets sains
Patients MCI: SynthPatients MCI: Synthèèsese
Les effets de lLes effets de l’’âge sur la mâge sur la méémoire se traduisent par:moire se traduisent par:
1.1. MMéémoire Episodiquemoire EpisodiqueAtteinte des processus dAtteinte des processus d’’encodage + importante que dans le VNencodage + importante que dans le VNAtteinte des processus de rAtteinte des processus de réécupcupéérationration
2.2. MMéémoire de travailmoire de travailPeu de modifications / au vieillissement normalPeu de modifications / au vieillissement normal
3.3. MMéémoire Smoire SéémantiquemantiqueAltAltéérations subtiles observables dans les groupes seulementrations subtiles observables dans les groupes seulement
4.4. MMéémoire Perceptivemoire PerceptivePas de modifications / au vieillissement normalPas de modifications / au vieillissement normal
5.5. MMéémoire Procmoire ProcééduraleduralePeu de modifications / au vieillissement normalPeu de modifications / au vieillissement normal
Maladie dMaladie d’’AlzheimerAlzheimerEpidEpidéémiologiemiologie: 250 000 patients en France et 20 000 000 dans : 250 000 patients en France et 20 000 000 dans le mondele mondeApparition des 1ers troubles cliniquesApparition des 1ers troubles cliniques probablement longtemps probablement longtemps apraprèès ls l’’apparition des 1ers troubles neurophysiologiquesapparition des 1ers troubles neurophysiologiques
Maladie dMaladie d’’Alzheimer: SynthAlzheimer: SynthèèseseLes effets de la pathologie se traduisent par:Les effets de la pathologie se traduisent par:
1.1. MMéémoire Episodiquemoire EpisodiqueAtteinte des processus dAtteinte des processus d’’encodage ++ (car pas dencodage ++ (car pas d’’encodage de encodage de nouveaux nouveaux éépisodes)pisodes)Atteinte des processus de rAtteinte des processus de réécupcupéérationration
2.2. MMéémoire de travailmoire de travailAtteinte importante de lAtteinte importante de l’’Administrateur CentralAdministrateur CentralAtteinte moindre des 2 systAtteinte moindre des 2 systèèmes esclaves mais quand même + mes esclaves mais quand même + importante que dans le VNimportante que dans le VN
3.3. MMéémoire Smoire SéémantiquemantiqueComme dans le VN, toujours atteinte de lComme dans le VN, toujours atteinte de l’’accaccèèssMais Mais éégalement atteinte du stock des connaissances luigalement atteinte du stock des connaissances lui--mêmemême
4.4. MMéémoire perceptivemoire perceptiveAtteintes des performances en amorAtteintes des performances en amorççage (age (FleischmanFleischman & Gabrieli, 98)& Gabrieli, 98)
5.5. MMéémoire procmoire procééduraleduraleanciennes procanciennes procéédures globalement prdures globalement prééservservééesesacquisition de nouvelles procacquisition de nouvelles procéédures reste possible même si + long et dures reste possible même si + long et difficile (ndifficile (néécessite la mise en place dcessite la mise en place d’’aides)aides)