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rechauffement de la planete

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Le rchauffement climatique, galement appel rchauffement plantaire, ou rchauffement global, est un phnomne d'augmentation de la temprature moyenne des ocans et de l'atmosphre terrestre, mesur l'chelle mondiale sur plusieurs dcennies, et qui traduit une augmentation de la quantit de chaleur de la surface terrestre. Dans son acception commune, ce terme est appliqu une tendance au rchauffement global observ depuis le dbut du xxe sicle.En 1988, l'ONU cre le groupe d'experts intergouvernemental sur l'volution du climat (GIEC) charg de faire une synthse des tudes scientifiques sur cette question. Dans son dernier et quatrime rapport, auquel ont particip plus de 2 500 scientifiques de 130 pays1, le GIEC affirme que le rchauffement climatique depuis 1950 est trs probablementc 1 d l'augmentation des gaz effet de serre d'origine anthropique. Les conclusions du GIEC ont t approuves par plus de 40 socits scientifiques et acadmies des sciences, y compris l'ensemble des acadmies nationales des sciences des grands pays industrialiss2. Dans une tude publie fin 2012, qui a compil et compar des simulations issues de 20 modles informatiques diffrents et des informations issues des observations satellites, une quipe de climatologues du Lawrence Livermore National Laboratory3 du dpartement de l'nergie des tats-Unis (DoE) et de 16 autres organisations a conclu que les changements de temprature de la troposphre et de la stratosphre sont bien rels et qu'ils sont clairement lies aux activits humaines4.Les projections des modles climatiques prsentes dans le dernier rapport du Giec indiquent que la temprature de surface du globe est susceptible d'augmenter de 1,1 6,4 C supplmentaires au cours du xxie sicle. Les diffrences entre les projections proviennent de l'utilisation de modles ayant des sensibilits diffrentes pour les concentrations de gaz effet de serre et utilisant diffrentes estimations pour les missions futures. La plupart des tudes portent sur la priode allant jusqu' l'an 2100. Cependant, le rchauffement devrait se poursuivre au-del de cette date, mme si les missions s'arrtent, en raison de la grande capacit calorifique des ocans et de la dure de vie du dioxyde de carbone et des autres gaz effet de serre dans l'atmosphre.Des incertitudes sur la hausse de temprature globale moyenne subsistent du fait de la prcision des modlisations employes, et des comportements tatiques et individuels prsents et futurs. Les enjeux conomiques, politiques, sociaux, environnementaux, voire moraux, tant majeurs, ils suscitent des dbats nombreux, l'chelle internationale, ainsi que des controverses. Nanmoins l'impact conomique, sociologique, environnemental voire gopolitique de ces projections est globalement ngatif moyen et long terme5.Graphique des carts des tempratures globales moyennes de surface par rapport la moyenne 1961-1990 (bas sur les donnes du MetOffice britannique).Sommaire [masquer] 1 Observations lies au rchauffement climatique actuel1.1 volution des tempratures1.2 Prcipitations1.3 Fonte de la banquise1.3.1 En Arctique1.3.2 En Antarctique1.4 Calottes polaires1.5 Fonte du perglisol1.6 Recul des glaciers de montagne1.7 Effets gophysiques et sismiques1.8 Effets sur les pratiques agricoles1.9 Effets sur la faune et la flore1.10 Cyclones tropicaux1.11 Rchauffement des ocans et lvation du niveau de la mer2 Perspectives : volution passe des tempratures et consquences2.1 Cycles climatiques2.2 Amplitudes des variations climatiques2.3 Temps historiques3 Causes3.1 Hypothse d'un effet de serre additionnel3.2 Validation de l'hypothse3.2.1 Mthode scientifique: la modlisation3.2.1.1 Hypothses tester3.2.1.2 Rsultats3.2.2 Consensus scientifique3.3 Critiques de l'hypothse d'une origine humaine4 Projections4.1 Modles climatiques4.2 Poursuite du rchauffement climatique5 Consquences environnementales prvues5.1 Monte des eaux5.2 Prcipitations et foudre5.3 Dgradation de la qualit de l'air5.4 Circulation thermohaline5.4.1 Arrt de la circulation thermohaline5.5 Glaces et couverture neigeuse5.6 Consquences brusques ou irrversibles, et prospectives5.7 Phnomnes trs long terme5.8 Rtroactions5.9 Consquences du rchauffement climatique sur l'homme et la biosphre5.10 Consquences en France5.10.1 Prospective climatique rgionale6 Consquences humaines du rchauffement climatique6.1 Impact sur les rgions ctires6.2 Pcheries6.3 Agriculture6.4 Fort, sylviculture, agrosylviculture6.5 Accs l'ocan Arctique6.6 conomie6.7 Sant6.8 Dstabilisation gopolitique mondiale6.8.1 Importance grandissante des militaires6.8.2 Des conflits intertatiques6.8.3 Interactions avec la crise de 2008-20097 Rponses des tats, collectivits, entreprises, citoyens face la menace climatique7.1 Protocole de Kyoto7.2 Union europenne7.3 Engagements conjoints des tats-Unis et de la Chine en 20147.4 tats-Unis7.4.1 Lutte contre le rchauffement climatique aux tats-Unis7.5 Lutte contre le rchauffement climatique en Chine7.6 Nouveaux pays industrialiss contre tats-Unis7.7 Mesures individuelles de lutte contre le rchauffement climatique7.8 Modification du mode de vie7.9 Politiques de dveloppement durable7.10 Ministres8 Controverses sur le rchauffement climatique9 Le rchauffement climatique comme sujet de fiction10 Voir aussi10.1 Articles connexes10.2 Liens externes10.2.1 Institutions ou organisations internationales10.2.2 Institutions ou organisations franaises10.2.3 Groupes et associations10.3 Glossaire des acronymes anglophones de ce domaine10.4 Bibliographie10.5 Filmographie11 Notes et rfrences11.1 Notes11.2 RfrencesObservations lies au rchauffement climatique actuel[modifier | modifier le code]Divers changements observs dans le monde ont conduit la conclusion de l'existence d'un rchauffement climatique plantaire :En France, un observatoire national sur les effets du rchauffement climatique (ONERC), cr en 2001, compile les observations ;En Europe, la dernire valuation (2012, par l'AEE)6 a conclu l'imminence de nouveaux impacts ngatifs, dont conomiques ; comme prvu par la plupart des modles, les tempratures moyennes ont augment en Europe, et les prcipitations ont diminu au sud et augment au Nord. Les glaces arctiques et groenlandaises ont continu rgresser, de mme que de nombreux glaciers europens (les glaciers alpins ont presque perdu deux tiers de leur masse de 1850 2010), alors que le permafrost s'est rchauff et que le manteau neigeux tend diminuer6. Les crises climatiques (pics et vagues de chaleur, inondations, scheresses) sont de plus en plus coteuses en Europe, et ingalement rparties (notamment car les activits humaines sont croissantes dans les zones risque ; zones qui devraient s'agrandir avec le drglement climatique)6. Sans dispositifs d'adaptation, les cots gnrs par des vnements extrmes attendus (plus intenses et plus frents) devraient rgulirement augmenter et aggraver certaines ingalits. Selon Jacqueline McGlade, directrice de l'AEE7, tous les acteurs de lconomie, dont les mnages, doivent sadapter et rduire leurs missions.En Europe, la dcennie 2002-2011 a t la plus chaude depuis que l'on dispose de donnes mto (tempratures moyenne du sol dpassant de 1,3 C la moyenne prindustrielle et qui urraient aprs 2050 dpasser de 2,5 4 C la moyenne des annes 1961 - 1990.Des dizaines de milliers de morts sont attribues aux vagues de chaleur (plus frquentes, plus longues)6. Le nombre de morts de froid en Europe devrait par contre diminuer6. Les inondations devraient augmenter au nord et les scheresses au sud. L'Arctique se rchauffe plus vite que les autres rgions europennes, entranant un doublement de la fonte de la calotte groenlandaise de 1990 2010 (250 milliards de tonnes de glace perdues/an de 2005 2009). La mer a mont en Europe d'environ 1,7 mm/an au cours du xxe sicle, avec une acclration (3 mm/an) au cours des dernires dcennies, avec des variations isostatiques locales6. Des impacts sont attendus sur la flore (floraison plus prcoce et/ou tardive, maladies des arbres..., mais aussi sur la faune (zoonoses, changement d'aire de rpartition) et les maladies (tiques, certains moustiques et phlbotomes remontent plus au nord et en altitude). La saison pollinique est en 2012 plus longue d'environ 10 jours qu'en 1960)6. Le plancton se modifie et - hors milieux marins - la vitesse de migration/adaptation de beaucoup d'espces est insuffisante par rapport la rapidit des drglements biogoclimatiques, ce qui aggrave les risques de disparition. Les rendements agricoles devraient diminuer au sud et peut-tre augmenter au nord6. Le chauffage hivernal est moins ncessaire, mais la climatisation estivale compense ces conomies ; la saison o les racteurs nuclaires sont le plus l'arrt ou commencent parfois dj manquer d'eau pour leur refroidissement8. Une nouvelle stratgie d'adaptation europenne est en prparation pour mars 2013.9. Un site internet Climate-ADAPT offre de l'information et des conseils sur l'adaptation au changement climatique.Selon Greenpeace, le rchauffement se traduit par un drglement climatique gnral dj perceptible. Les vnements mtorologiques extrmes sont de plus en plus frquents, de plus en plus intenses : canicules, scheresses, inondations dues des crues exceptionnelles, temptes, etc10.volution des tempratures[modifier | modifier le code]Les mesures terrestres de temprature ralises au cours du xxe sicle montrent une lvation de la temprature moyenne. Ce rchauffement se serait droul en deux phases, la premire de 1910 1945, la seconde de 1976 aujourd'hui11. Ces deux phases sont spares par une priode de lger refroidissement. Ce rchauffement plantaire semble de plus corrl avec une forte augmentation dans l'atmosphre de la concentration de plusieurs gaz effet de serre, dont le dioxyde de carbone, le mthane et le protoxyde d'azote12.Les 10 annes les plus chaudes entre 1880 et 2014 d'aprs les mesures des stations mtorologiques au sol et la surface des ocans (carts par rapport la moyenne 19511980)stations sol + ocans13 stations au sol seules14Annes carts/moyenne Annes carts/moyenne1 2014 +0,68 C 2010 +0,92 C2 2010 +0,66 C 2014 +0,86 C3 2005 +0,65 C 2005 +0,86 C4 2007 +0,62 C 2007 +0,85 C5 1998 +0,61 C 2013 +0,82 C6 2013 +0,60 C 1998 +0,82 C7 2002 +0,60 C 2009 +0,79 C8 2006 +0,59 C 2011 +0,78 C9 2003 +0,59 C 2002 +0,77 C10 2012 +0,57 C 2003 +0,77 CL'lvation de la temprature moyenne du globe entre 1906 et 2005 est estime 0,74 C ( plus ou moins 0,18 C prs), dont une lvation de 0,65 C durant la seule priode 1956-200615,16.Selon le Goddard institute for space studies (GISS) de la NASA, l'anne 2014 a t l'anne la plus chaude depuis 1880 d'aprs les analyses convergentes des scientifiques de la NASA et de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) ; les dix annes les plus chaudes enregistres sont toutes, sauf 1998, postrieures 2000. Depuis 1880, la temprature moyenne la surface de la Terre s'est rchauffe de 0,8 C17. La prcdente anne record tait 2010, malgr un net refroidissement de certaines zones de l'hmisphre nord par La Nia18, et malgr les effets d'une faible activit solaire. Le rchauffement s'est globalement poursuivi sans discontinuer de 1980 2010, sur 30 ans, intervalle de temps gnralement considr par les mtorologues comme suffisant titre de tendance sur le court terme19.Le quatrime rapport du GIEC estime comme trs probable le fait que les tempratures moyennes dans l'hmisphre nord aient t plus leves pendant la seconde moiti du xxe sicle e durant n'importe quelle autre priode de cinquante ans au cours des cinq derniers sicles, et probable le fait qu'elles aient t les plus leves depuis 1 300 ans au moinsa 1.Prcipitations[modifier | modifier le code]Selon le quatrime rapport du GIEC, la rpartition des prcipitations s'est modifie au cours du xxe sicle. En particulier, les prcipitations auraient fortement augment dans l'est de lAmrique du Nord et du Sud, dans le nord de l'Europe et dans le nord et le centre de l'Asie, tandis qu'elles diminuaient au Sahel, en Mditerrane, en Afrique australe et dans une partie de l'Asie du Suda 1. D'autres experts estiment toutefois les donnes actuelles trop rares et incompltes pour qu'une tendance la hausse ou la baisse des prcipitations puisse se dgager sur des zones de cette ampleur20. On observe galement depuis 1988 une diminution notable de la couverture neigeuse printanire aux latitudes moyennes de l'hmisphre nord. Cette diminution est proccupante car cette couverture neigeuse contribue l'humidit des sols et aux ressources en eau15.Fonte de la banquise[modifier | modifier le code]En 2005 et 2007 ont t atteints les records de minimum de l'tendue de la banquise arctique.Plusieurs tudes indiquent que les banquises sont en train de se rduire. La surface des glaces de mer la fin de l't a connu une dcroissance trs rapide, passant de 8,5 millions de km2 pendant la priode 1950-1975 5,5 millions de km2 en 201021. Le satellite spcialis CryoSat-2 fut mis en orbite en avril 201022 aprs l'chec du premier satellite CryoSat en 2005. Il doit fournir des informations plus prcises sur les quantits de glace polaire23.En Arctique[modifier | modifier le code]Un ours polaire bondissant entre deux blocs de glace de la banquise fondante, sur l'le de Spitzberg, dans l'archipel norvgien de Svalbard.Des observations par satellite montrent que ces banquises perdent de la superficie dans l'ocan Arctique24. Par ailleurs, un amincissement de ces banquises, en particulier autour du ple nord, a t observ25. L'ge moyen des glaces, sur la priode 1988-2005, est pass de plus de six ans moins de trois ans26. La rduction de l'tendue moyenne de la banquise arctique depuis 1978 est de l'ordre de 2,7 % par dcennie (plus ou moins 0,6 %), son tendue minimale en fin d't diminuant de 7,4 % par dcennie (plus ou moins 2,4 %)15. Le rchauffement dans cette rgion est de l'ordre de 2,5 C27 (au lieu de 0,7 C en moyenne sur la plante), et l'paisseur moyenne des glaces a perdu 40 % de sa valeur entre les priodes 1958-1976 et 1993-199728. 2007 marque un minimum de la banquise en t29. Cette anne-l, les observations satellitaires constatent une acclration de la fonte de la banquise arctique, avec une perte de 20 % de la surface de la banquise d't en un an30. Les observations menes pendant l'expdition Tara, une initiative prive sous l'gide du programme europen Damocls (Developping Arctic Modelling and Observing Capabillities for Long-term Environmental Studies)31 de septembre 2006 dcembre 2007, indiquent que les modifications entames dans l'ocan Arctique sont profondes et irrversibles32. Par ailleurs, le Groenland a vu ses glaciers se rduire de 230 80 milliards de tonnes par an de 2003 2005, ce qui contribuerait 10 % des 3 mm actuels d'lvation annuelle du niveau des mers33.Une tude datant de 2010 montre une anticorrlation et un basculement bipolaire entre les tempratures des ples durant le XX : quand un ple se rchauffe, l'autre se refroidit, et les phases de rchauffement/refroidissement se succdent par cycles de quelques dizaines d'annes34. Le lien entre les deux ples serait l'ocan Atlantique. Selon les auteurs, l'acclration rcente du rchauffement de l'Arctique rsulte d'un renforcement positif de la tendance au rchauffement (due l'accroissement des gaz effet de serre et d'autres forages possibles[pas clair]) par la phase de rchauffement due la variabilit climatique multidcennale (due aux fluctuations de la circulation de l'ocan Atlantique .La disparition de la banquise en t diminue l'albdo de l'Arctique, renforant le rchauffement de l'Ocan Arctique pendant cette saison. Une partie de la chaleur accumule est transmise l'atmosphre pendant l'hiver, modifiant la circulation des vents polaires. Ces changements entraneraient des incursions d'air arctique aux latitudes moyennes expliquant les pisodes hivernaux rudes ayant touch les tats-Unis ou l'Europe pendant les hivers 2010 2012. Cependant, les statistiques sur ces phnomnes sont encore trop rcentes pour tirer une conclusion dfinitive35.Dans le Guardian, du 17 septembre 2012, Peter Wadhams (en), directeur du dpartement de physique de l'ocan polaire l'universit de Cambridge, en Angleterre, affirme que la banquise arctique pourrait avoir totalement disparu en t d'ici 201636.En Antarctique[modifier | modifier le code]En Antarctique, les mesures par satellites (faites depuis 1979), ne montrent pas actuellement de diminution totale de surface, contrairement la banquise Arctique37. Cependant, on observe des zones d'amincissement et un certain nombre de phnomnes exceptionnels. Ainsi, 3 500 km2 de la banquise Larsen B, (l'quivalent en surface des deux tiers d'un dpartement franais), se sont fragments en mars 2002, les premires crevasses tant apparues en 1987. Cette banquise tait considre comme stable depuis 10 000 ans38. Au mois d'avril 2009, la plaque Wilkins, dont la superficie tait nagure de 16 000 km2, s'est galement dtache39. D'une manire gnrale, la superficie de la banquise entourant le continent antarctique augmente de manire rgulire depuis trente ans40,41. Les scientifiques s'interrogent sur les raisons de l'extension de ces glaces antarctiques. Parmi les explications proposes, selon une tude nerlandaise, la fonte des glaces qui recouvrent le continent pourrait tre l'origine de cette extension42. En effet, l'eau de fonte provoquerait un refroidissement de la mer en surface, ce qui favoriserait la formation de glace de mer.Une tude de la NASA et de l'Universit de Californie Irvine publie en mai 2014 dans les revues Science et Geophysical Research Letters conclut qu'une partie de l'Inlandsis Ouest-Antarctique, fondant rapidement, semble tre dans un tat de dclin irrversible, rien ne pouvant stopper les glaciers ; 40 ans d'observation du comportement des six plus grands glaciers de cette rgion de la mer d'Amundsen dans l'Antarctique occidental (Pine Island, Thwaites, Haynes, Smith, Pope et Kohler) indiquent que ces glaciers "ont pass le point de non-retour" ; ils contribuent dj de faon significative l'lvation du niveau marin, relchant annuellement presque autant de glace dans l'ocan que l'Inlandsis du Groenland entier ; ils contiennent assez de glace pour lever le niveau gnral des ocans de 4 pieds (1,2 mtres) et fondent plus vite qu'attendu par la plupart des scientifiques ; pour l'auteur principal (Eric Rignot), ces dcouvertes impliquent une rvision la hausse des prvisions actuelles d'lvation du niveau marin43.La paloclimatologie cherche mieux comprendre ce qui s'est pass lors des dglaciations prcdentes, notamment aprs le dernier maximum glaciaire (survenu il y a - 26 000 - 19 000 ans44). On sait que le ple nord a irrgulirement perdu ou gagn d'importantes quantits de glace, mais peu d'information tait disponible pour le ple sud jusque vers 2010. Ce que l'on connaissait de la raction de la calotte antarctique face au dernier rchauffement postglaciaire tait essentiellement bas sur des chrono-squences issues d'analyses isotopiques. Ces analyses provenaient d'une part de quelques carottes de glace et d'autre part de carottages de sdiments marins45, temporellement assez peu prcises et gographiquement limites quelques zones terrestre ou marines peu profondes46,47.Depuis peu l'tude de dpts marins de couches de dbris massivement transports par les icebergs (dnomms BIRD pour iceberg-rafted debris) a permis de reconstituer rtrospectivement la dynamique de la perte de glace de l'Antarctique dans les millnaires prcdents et de la comparer avec des donnes similaires depuis plus longtemps disponibles et utiliss pour l'Atlantique Nord48. Selon les donnes disponibles en 2014, il y a huit vnements documents de flux accru d'export d'icebergs partir de diverses parties de la calotte antarctique entre 20 000 ans avant nos jours et 9 000 ans, ce qui ne correspond pas aux scnarios prcdents selon lesquels le principal retrait glaciaire aurait t lanc par une fonte des glaces46,49,50,51 continue jusqu' la fin de l'Holocne.Le flux maximum de grands icebergs largus par la banquise antarctique s'est produit il y a environ 14 600 ans, c'est la premire preuve directe d'une contribution de l'Antarctique une brutale monte du niveau ocanique. Selon Weber & al (2014), les modles de simulations climatiques intgrant ce type de forage font envisager des rtroactions positives, et suggrent que de petites perturbations de la calotte glaciaire pourraient contribuer un mcanisme possible d'lvation rapide du niveau marin52.Calottes polaires[modifier | modifier le code]Le bilan de masse des calottes polaires de l'Antarctique et du Groenland est ngatif depuis une dizaine dannes, mme si certaines rgions de l'Antarctique spaississent par suite de prcipitations neigeuses accrues. La perte de masse s'effectue dans les zones ctires en raison de l'coulement rapide de certains glaciers vers l'ocan21.Fonte du perglisol[modifier | modifier le code]Article dtaill : Relargage du mthane de l'Arctique.On observe un rchauffement et une fonte partielle du perglisol arctique. Entre un tiers et la moiti du perglisol de l'Alaska n'est plus qu' un degr de la temprature de dgel. En Sibrie, des lacs issus de la fonte du perglisol se forment, provoquant des dgagements importants de mthane. Le dgagement de mthane est de l'ordre de 14 35 millions de tonnes par an sur l'ensemble des lacs arctiques. L'analyse au carbone 14 de ce mthane prouve que celui-ci tait gel depuis des milliers d'annes53.Recul des glaciers de montagne[modifier | modifier le code]Article dtaill : Recul des glaciers depuis 1850.Une carte du changement dans l'paisseur de glaciers de montagne depuis 1970. Diminution en orange et rouge, paississement en bleu.Changement de l'accumulation des neiges au sommet du Kilimandjaro : premire photo prise le 17 fvrier 1993, seconde le 21 fvrier 2000. Le Kilimandjaro a perdu 82 % de son glacier durant le xxe sicle et celui-ci pourrait avoir disparu en 2020 selon un article paru dans la revue Science en 200254. quelques exceptions prsnote 1, la plupart des glaciers montagnards tudis sont en phase de recul. Le recul des glaciers continentaux est observ de faon quasi gnralise depuis 3 4 dcennies, avec une nette augmentation au cours des 20 dernires annes21.De nombreux travauxnote 2 documentent ce recul et cherchent l'expliquer. Un tel recul semble tout fait cohrent avec un rchauffement du climat, cependant cette hypothse n'est pas certaine, certains glaciers ayant commenc reculer au milieu du xixe sicleb 1, aprs la fin du petit ge glaciaire. L'avance ou le recul des glaciers sont rcurrents et lis de nombreux facteurs, parmi lesquels les prcipitations ou le phnomne El Nio jouent un rle important. Par exemple le recul actuel de la mer de Glace Chamonix dcouvre des vestiges humains du Moyen ge55, preuve que le glacier a dj recul davantage que de nos jours une priode historiquement proche.Le recul des glaciers de montagne, notamment l'ouest de l'Amrique du Nord, en Asie, dans les Alpes, en Indonsie, en Afrique (dont le Kilimandjaro), et dans des rgions tropicales et subtropicales d'Amrique du Sud, a t utilis comme preuve qualitative de l'lvation des tempratures globales depuis la fin du xixe sicle par le GIEC dans son rapport de 200156,57.Les causes du recul du glacier du Kilimandjaro en Afrique sont dbattues et sont un bon exemple de la complexit du rchauffement climatique et de la circonspection ncessaire dans l'analyse des donnes. Pour certains climatologues, ce recul est d une diminution des chutes de neige depuis le xixe sicle58. Pour d'autres, le rchauffement climatique est en cause, du fait que les glaciers tropicaux sont en phase de rgression partout sur la plante et que les glaces du Kilimandjaro ont rsist une longue scheresse il y a 4000 ans59.En ce qui concerne les glaciers himalayens, il faut souligner le nombre limit de donnes. Une tude de 2006 observe qu'une augmentation du ruissellement saisonnier des glaciers de l'Himalaya a entran une augmentation de la production agricole en Inde du nord au cours du xxe sicle60. Des donnes fiables n'existaient en 2007 que pour 50 glaciers indiens, sur plus de 9 50061. Selon un rapport de 2009 du ministre Indien de l'environnement, les glaciers de l'Himalaya qui constituent les sources des plus grandes rivires d'Asie Gange, Indus, Brahmapoutre, Yangtze, Mekong, Salween et fleuve Jaune sont en recul. Cependant ce rapport reste prudent dans ces conclusions62: Il est prmatur d'affirmer que les glaciers himalayens reculent anormalement cause du rchauffement climatique. Un glacier est influenc par tout un ensemble de facteurs physiques et par une interconnexion complexe des facteurs climatiques. Effets gophysiques et sismiques[modifier | modifier le code]La fonte rapide d'une partie de la cryosphre (glaciers de haute-montagne, mais surtout calottes glaciaires) a des effets gophysiques ; la fonte de tout masse importante de glace s'accompagne de dplacements de la gravit63 et par suite d'une dformation de la Terre considre comme viscolastique64 (mesurable par les mesures GPS, inclinomtriques (aussi utilise pour mesurer des dformations du sol induites par l'eau de barrages ou d'aquifres65) et gravimtriques prs des zones affectes66,67. L'ampleur de ces effets est plus marque dans les rgions polaires et sub-polaires68.Dans la suite du rebond post-glaciaire, qu'elle pourrait exacerber, cette fonte induit une nouvelle rpartition des masses d'eau (volumes de glaces peu mobiles transforms en masse d'eau liquide et trs mobile contribuant une rapide redistribution spatio-temporelle de masse) que l'on commence pouvoir mieux mesurer69 et qui pourrait modifier la forme du gode70,71.D'aprs les donnes72 collectes par le satellite europen Goce (Gravity field and steady-state Ocean Circulation Explorer)73, de 2009 2012 et par son prdcesseur Grace74,75,76 (moins prcis), la fonte d'une partie des glaces de l'Antarctique occidental a significativement modifi le champ de gravit77 d'une rgion o depuis 2009, la perte annuelle de glace a t multiplie par trois (De 2011 et 2014, le volume global de la calotte glaciaire australe a diminu en moyenne de quelque 125 kilomtres cubes par an), ce que confirme le radar altimtrique (radioaltimtre) du satellite CryoSat.Par des jeux de rquilibrages ou ajustements isostatiques glaciaires (ou GIA pour "glacial-isostatic adjustment")75,78,79, certaines failles et systmes volcaniques pourraient tre ractivs (des corrlations entre fonte massive de calottes et vnements sismiques ont t voques puis confirmes en 2009 pour des priodes gologiques rcentes ; entr12 000 et 7 000 ans o le volcanisme semble avoir t six fois plus intense, et en Islande plus de 30 fois ce quil est de nos jours). En plus de l'allgement des ples, il faut aussi tenir compte du poids supplmentaire de l'ocan mondial li la monte des ocans80.