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REPUBLIQUE DU BENINMINISTERE DE L’AGRICULTURE, DE L’ELEVAGE ET DE LA PECHE
INSTITUT NATIoNAL DES RECHERCHES AGRICoLES DU BéNIN
La recherche agricole à l’avant-gardede la promotion des filières agricoles
Rapport Scientifique 2012
I Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
Rapport Scientifique 2012
La recherche agricole à l’avant - garde
de la promotion des filières agricoles
II Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
Rapport Scientifique 2012
La recherche agricole à l’avant - garde
de la promotion des filières agricoles
Directeur de Publication : Dr Ir. David Y. ARODOKOUN
Editeur en chef : Dr Ir. Nestor R. AHOYO ADJOVI
Editeurs : MSc Ir. Henriette GOTOECHAN-HODONOU,
MSc Ir. Romuald A. DOSSOU,
MSc Franck BABATOUNDE,
Dr Ir. Angelo DJIHINTO,
Dr Alex G. ZOFFOUN,
MSc Ir. Fortuné OGOUVIDE,
Dr Ir. Adolphe ADJANOHOUN,
Dr Ir. Guy Apollinaire MENSAH,
Dr Pascal MARNOTTE.
Dépôt légal N°7216 du 29 avril 2014
2ème trimestre, Bibliothèque Nationale (BN). ISBN : 978-99919-1-847-1
© Avril 2014
Institut National des Recherches Agricoles du Bénin
01 BP 884 R. P. Cotonou, Bénin • Tél : (229) 21-30-02-64
Email : [email protected] • Site web : http/www.inrab.org
Impression : COCO NEW TECH – Tél. 97 68 24 24 Cot.
III Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
MISSION ET DISPOSITIF ORGANISATIONNEL DE L’INRAB
L’Institut National des Recherches Agricoles du Bénin (INRAB) a pour
mission essentielle de produire des technologies pour le monde rural en
harmonie avec la préservation des ressources naturelles et de contribuer
à l’avancement de la science.
Pour accomplir sa mission, l’INRAB dispose d’une Direction Générale, de
trois Centres de Recherches Agricoles à vocation régionale et de trois
Centres de Recherches Agricoles à vocation nationale.
Les Centres de Recherches Agricoles à vocation régionale sont :
le Centre de Recherches Agricoles Sud (CRA-Sud) basé à
Niaouli qui abrite le Programme Régional Sud et le Programme
Amélioration Génétique et Phytiatrique des Denrées de Base ;
le Centre de Recherches Agricoles Centre (CRA-Centre) basé à
Savè où sont logés le Programme Régional Centre et le
Programme des Ressources Forestières ;
le Centre de Recherches Agricoles Nord (CRA-Nord) basé à Ina
qui regroupe le Programme Régional Nord et le Programme de
Recherche en Production Animale et Halieutique.
Les Centres de Recherches Agricoles à vocation nationale sont :
le Centre de Recherches Agricoles Plantes Pérennes (CRA-PP)
basé à Pobè où sont logés le Programme Plantes Pérennes et le
Programme Diversification des produits Agricoles ;
le Centre de Recherches Agricoles Coton et Fibres (CRA-CF)
basé à Parakou qui s’occupe du Programme Coton et du
Programme Autres Fibres Textiles ;
le Centre de Recherches Agricoles d’Agonkanmey (CRA-
Agonkanmey) basé à Agonkanmey (Commune d’Abomey-
Calavi). Il pilote le Programme Analyse de la Politique Agricole
(PAPA), le Programme Technologies Agricole et Alimentaire
(PTAA), le Programme Information Scientifique et Biométrie
IV Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
(PISB). Il abrite également le Laboratoire de Défense des
Cultures (LDC), le Laboratoire des Sciences du Sol, Eau et
Environnement (LSSEE) et le Laboratoire de Recherches
Zootechnique, Vétérinaire et Halieutique (LRZVH).
Les activités de recherche conduites par ces Programmes et
Laboratoires visent la promotion de la productivité des filières
agricoles, tenant compte du contexte de la mise en œuvre du Plan
Stratégique de Relance du Secteur Agricole (PSRSA) marqué par :
une croissance démographique galopante ;
un taux d’urbanisation ascendant, avec pour
corolaire la réduction du nombre de producteurs
agricoles et l’accroissement du nombre de
consommateurs plus exigeants ;
l’amenuisement de l’espace agricole ;
et les effets pervers des changements climatiques
sur les activités agricoles.
V Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
SOMMAIRE
MISSION ET DISPOSITIF ORGANISATIONNEL DE
L’INRAB .............................................................................. III
SOMMAIRE ........................................................................................ V
LISTE DES FIGURES ..................................................................... VII
SIGLES ET ABREVIATIONS........................................................... IX
MESSAGE DU DIRECTEUR GENERAL ......................................... 1
DENREES DE BASE .......................................................................... 3
FILIERE MAÏS ................................................................................................ 5
FILIERE RIZ ................................................................................................. 11
FILIERE RACINES ET TUBERCULES ....................................................... 15
CULTURES INDUSTRIELLES ........................................................21
FILIERE COTON .......................................................................................... 23
FILIERE PALMIER A HUILE ....................................................................... 29
CULTURES MARAICHERES ...........................................................31
RECHERCHE FORESTIERE ......................................................... 37
PRODUCTIONS ANIMALE ET HALIEUTIQUE ..........................41
TECHNOLOGIE AGROALIMENTAIRE ....................................... 47
PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES DE L’ANNEE 2012 .............. 55
COMMUNICATIONS A DIFFERENTS FORA AU COURS DE
L’ANNEE 2012 ..................................................................... 58
FICHES TECHNIQUES, REFERENTIELS TECHNICO-
ECONOMIQUES ET DOCUMENTS DE
VULGARISATION ELABORES EN 2012 .......................... 59
PARTICIPATIONS DES CHERCHEURS A DIVERS FORA ........ 62
PARTENAIRES TECHNIQUES ET FINANCIERS ...................... 64
VI Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
VII Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Parcelle de maïs avec un bon aspect végétatif présageant d’une bonne réponse à la fumure ......................................... 5
Figure 2 : Epi et grains de la variété Faaba QPM riche en protéines en cours de diffusion dans la commune de Kétou par DONATA .............................................................................. 6
Figure 3 : Epi de maïs issu d’un champ ayant reçu la dose recommandée d’engrais ....................................................... 8
Figure 4 : Grenier traditionnel ne protégeant pas le maïs contre la pluie et les rongeurs ............................................................. 8
Figure 5 : Grenier amélioré protégeant le maïs stocké contre la pluie et les rongeurs ..................................................................... 9
Figure 6 : Sélection participative de variétés de riz tolérantes à la sécheresse ......................................................................... 11
Figure 7 : Situation géographique des deux pôles rizicoles du Bénin ... 13
Figure 8 : Producteur de tiges de manioc dans son champ issu de vitroplants ........................................................................... 15
Figure 9 : Deux des variétés de patate douce évaluées ....................... 17
Figure 10 : Formation des producteurs et productrices à la mini fragmentation des tubercules ............................................. 18
Figure 11 : Parcelle de production de semenceaux d’un producteur de Donga (Djougou) ........................................................... 18
Figure 12 : Plants de semenceaux tuteurés avec les ficelles un peu après la levée à Akoba (Dassa-Zoumê) ............................. 19
Figure 13 : Ramassage des semenceaux après la récolte chez un producteur de Donga Ferme .............................................. 20
Figure 14 : Champ de cotonnier ........................................................... 23
Figure 15 : Variété de cotonnier propice à chaque zone ....................... 23
Figure 16 : Quelques ravageurs du cotonnier ....................................... 25
Figure 17 : Récolte de coton au Nord-Bénin ......................................... 28
Figure 18 : Plant de palmier à huile prolifique en régimes .................... 29
Figure 19 : Essai d’expérimentation de l’efficacité des filets anti insectes sur les ravageurs du chou .................................... 32
Figure 20 : Plant d’amarante exempt de dégâts de ravageurs .............. 33
Figure 21 : Plant de tomate présentant des dégâts de l’attaque d’acariens ........................................................................... 33
Figure 22 : Vers rongeurs des plantules après repiquage à Toribou ..... 34
Figure 23 : Feuilles et fruits de tomate attaqués par le mildiou ............. 34
VIII Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
Figure 24 : Mesure du diamètre de la couronne d’un anacardier à Ouoghi ............................................................................... 39
Figure 25 : Tranches de tubercules de Ahipa ....................................... 45
Figure 26 : Kit d’étuvage de grande capacité (300 kg) .......................... 48
Figure 27 : Balle de riz non moulue + argile comme liant ..................... 49
Figure 28 : Briquettes faites de 90% de balle de riz moulue + 10% boue d’effluent.................................................................... 49
Figure 29 : Extracteur de jus de mangue fabriqué par les PTAA/INRAB ...................................................................... 50
Figure 30 : Capsuleuses fabriquées par le PTAA/INRAB ..................... 51
Figure 31 : Pur jus de Ahipa sucré et aromatisé à la fraise ................... 52
Figure 32 : Liqueur de Ahipa ................................................................ 53
IX Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
SIGLES ET ABREVIATIONS
ADRAO Association pour le Développement de la
Riziculture en Afrique de l’Ouest
AIMAEP Appui Institutionnel au Ministère de l’Agriculture,
de l’Elevage et de la Pêche
ANaSeB Association Nationale des Semenciers du Bénin
CaBEV Catalogue Béninois des Espèces et Variétés
végétales
CeCPA Centre Communal pour la Promotion Agricole
CEDEAO Communauté Economique des Etats de l’Afrique
de l’Ouest
CeRPA Centre Régional pour la Promotion Agricole
CIRAD Centre International de Recherche Agricole pour
le Développement
CNS Centre National de Spécialisation
CORAF/WECARD Conseil Ouest et Centre Africain pour la
Recherche et le Développement
CPV Conseiller en Production Végétale
CRA-Agonkanmey Centre de Recherches Agricoles d’Agonkanmey
CRA-Centre Centre de Recherches Agricoles Centre
CRA-CF Centre de Recherches Agricoles Coton et Fibres
CRA-Nord Centre de Recherches Agricoles Nord
CRA-PP Centre de Recherches Agricoles Plantes
Pérennes
CRA-Sud Centre de Recherches Agricoles Sud
CVA Chaîne de Valeur Ajoutée
DAGRI Direction de l’Agriculture
DANA Direction de l’Alimentation et de la Nutrition
Appliquée
DONATA Dissemination of New Agricultural Technologies in
Africa
X Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
DPFSA Direction de la Promotion des Filières et de la
Sécurité Alimentaire
DPP Direction de la Programmation et de la
Prospective
DPQC Direction de la Promotion de la Qualité et du
Contrôle des produits agricoles
DTMA Drought Tolerant Maize in Africa
FAO Food and Agriculture Organization
FARA Forum Africain pour la Recherche Agricole
FIS Fonds International pour la Science
IFDC International Fertilizer Development Center
IITA International Institute of Tropical Agriculture
IMT Institut de Médecine Tropicale
INRAB Institut National des Recherches Agricoles du
Bénin
IRHO Institut de Recherche pour les Huiles et les
Oléagineux
LDC Laboratoire de Défense des Cultures
LRZVH Laboratoire de Recherches Zootechnique,
Vétérinaire et Halieutique
LSSEE Laboratoire des Sciences du Sol, Eau et
Environnement
MAEP Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la
Pêche
NERICA New Rice for Africa
PACER Projet d’Appui à la Croissance Economique
Rurale
PADER Projet d’Appui au Développement Rural
PAFIRIZ Projet d’Appui à la Filière Riz
PAPA Programme Analyse de la Politique Agricole
PDRN Projet de Développement du Riz NERICA
XI Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
PISB Programme Information Scientifique et Biométrie
PPAAO Projet de Productivité Agricole en Afrique de
l’Ouest
PSTDA Promotion de la Science et de la Technologie pour
le Développement Agricole
PTAA Programme Technologies Agricole et Alimentaire
RAILS Système Régional d’Information et
d’Apprentissage agricoles
SCAC Service de Coopération et d’Action Culturelle
SNRA Système National de la Recherche Agricole
SNVA Système National de la Vulgarisation Agricole
SONAPRA Société Nationale pour la Promotion Agricole
STRASA Stress Tolerant Rice for Africa and South Asia
TSPV Technicien Spécialisé en Production Végétale
UCP Union Communale des Producteurs
UNAP Union Nationale des Aviculteurs Professionnels
USAID United States Agency for International
Development
XII Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
1 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
MESSAGE DU DIRECTEUR GENERAL
L’Institut National des
Recherches Agricoles du
Bénin (INRAB) est le
Coordonnateur du
Système National des
Recherches Agricoles au
Bénin (SNRA). A ce titre,
il participe activement à
la gestion de la
recherche agricole dans
la sous-région à travers
notamment le Conseil
Ouest et Centre Africains
pour la Recherche et le Développement (CORAF/WECARD) dont il est
membre actif. Il collabore aussi étroitement avec les institutions sous
régionales et internationales de recherche agricole.
L’année 2012 a connu le renforcement des liens de coopération avec ces
différents partenaires. A ce titre, la collaboration de l’INRAB avec
AfricaRice (ex ADRAO), qui a pris de l’accélération depuis sa
délocalisation temporaire de Bouaké en Côte d’Ivoire à Abomey-Calavi
en 2005, s’est intensifiée. En plus de la diffusion avec le PDRN et le
PADER, de nouvelles variétés de riz (NERICA), l’année a été marquée
par un évènement important dans ce partenariat INRAB/AfricaRice. Il
s’agit de l’organisation les 09 et 10 février 2012 de la première édition de
« Journées AfricaRice-Bénin ».
Il est ici à saluer l’engouement observé pour ces assises qui ont
regroupé une cinquantaine de participants dont les Directeurs Généraux
des CeRPA et leurs DPFSA, des représentants des institutions de
coopération internationale (FAO, GIZ), des chercheurs de AfricaRice, de
l’IITA, de l’INRAB et de l’Université d’Abomey-Calavi, les acteurs du
système semencier (DAGRI, DPQC, etc.) et les membres de
l’Association Nationale des Semenciers du Bénin (ANaSeB).
Elles ont permis à tous les acteurs de partager le contenu des contrats
entre AfricaRice et les autres institutions du SNRA, du SNVA et autres
2 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
acteurs et d’analyser les contraintes et les approches de solutions à
investir pour promouvoir la riziculture au Bénin. La stratégie de
développement rizicole a été largement partagée comme forme
d’organisation future pour mieux aborder les actions à entreprendre. Les
résultats issus des assises de la première édition des «Journées
AfricaRice-Bénin» augurent de bonnes perspectives pour le riz au Bénin.
Au cours de l’année 2012, différentes thématiques ont été aussi
abordées par la recherche agricole et portent sur des denrées de base,
des cultures industrielles, des cultures maraîchères, de même que les
technologies agroalimentaires et la recherche forestière.
Les activités se sont déroulées avec grande satisfaction et ont pris en
compte l’animation des programmes et projets de recherche et le
renforcement des capacités des chercheurs (doctorats, MSc, DEA, etc.).
L’effort a été encore mis sur la diffusion des résultats de recherche par la
participation à de nombreux fora scientifiques régionaux et mondiaux, et
à travers l’élaboration de plusieurs documents techniques (Référentiels
Technico Économiques, Fiches Techniques, Posters, etc.).
Nous souhaitons une judicieuse exploitation de ce document de
synthèse des principaux acquis de recherche de l’année 2012en
adoptant l’approche filière en harmonie avec le Plan Stratégique de
Relance du Secteur Agricole (PSRSA).
Dr David Y. ARODOKOUN
3 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
DENREES DE BASE
4 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
5 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
FILIERE MAÏS
Actualisation de la formule d’engrais utilisée pour la
production du maïs au nord du Bénin
Un essai soustractif sur le maïs a été
installé en station à Ina, dans la Commune
de Bembèrèkè, caractérisé par des sols
ferrugineux tropicaux. L’analyse de l’effet
des différentes formules d’engrais sur les
paramètres de croissance du maïs a montré
l’existence d’une différence hautement
significative entre les formules d’engrais sur
la production de feuilles de 30 à 60 jours
après semis. En effet, les formules
N100P30K0 et N100P30K40 ont produit plus de
feuilles que les autres formules, soit 14 et
22 feuilles à 30 et 60 jours après semis
respectivement contre 11 à 13 et 18 à 20
feuilles pour les autres formules (N0P0K0,
N0P30K40, et N100P0K40).
La formule N100P30K40 a permis la formation de feuilles plus longues
et plus larges, 60 jours après semis. Les formules N100P30K0 et N100P30K40
ont induit une meilleure croissance en hauteur et en circonférence des
plants de maïs comparativement aux autres formules. De même, les
formules N100P30K0 et N100P30K40 ont induit plus de précocités des plants
que les autres. Le nombre d’épis par plant n’a pas été influencé par la
formule d’engrais minéral. Par contre, les formules N100P30K0 et
N100P30K40 ont eu plus d’effet sur les caractères des épis (longueur,
diamètre et taux de remplissage). Ainsi, la formule N100P30K0 a produit un
meilleur rendement en grains (plus d’épis et meilleur remplissage) tandis
que la formule N100P30K40 a donné le meilleur rendement en paille
fraîche. Il ressort de l’action des éléments N, P et K et de leurs
interactions que la dose N100P30K0 a assuré une bonne nutrition azotée et
phosphatée de la plante. Cet effet s’est traduit par la formation de longs
et gros épis de maïs, avec de bons taux de remplissage.
Figure 1 : Parcelle de maïs avec un bon aspect végétatif présageant d’une bonne
réponse à la fumure
6 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
Plateformes multi acteurs pour le transfert de technologies
sur le maïs dans la commune de Kétou
La Commune de Kétou au
sud-est du Bénin est une zone
maïsicole, l’un des greniers des
départements de l’Ouémé et du
Plateau, et dispose d’un grand
marché de vente et d’un réseau
organisé de commerçants de
maïs. Par ailleurs, la proximité
des centres urbains et du Nigéria
constitue aussi un atout
important. Mais, malgré les
conditions climatiques favorables
à la culture du maïs, sa
productivité reste encore faible. Ainsi, certains producteurs continuent
d’avoir des rendements inférieurs à 0,5 t/ha contre un rendement
potentiel de 3 à 5 t/ha dépendamment de la variété. La variété améliorée
riche en protéines « Obatampa », appelée QPM Faaba au nord et
Houinlin-mi au sud, (ce qui signifie ‘’sauve-moi’’) au Bénin, a une
moyenne de rendement en milieu paysan variant de 3 à 4 tonnes. Elle a
des grains blancs, dentés et de texture mi-farineuse, mi-vitreuse. Elle est
en vulgarisation.
La définition des portes d’entrée des plateformes a été faite suivant
les contraintes identifiées sur la chaîne des valeurs du maïs au cours de
l’atelier de lancement des activités. Plus de 40 contraintes ont été
identifiées au nombre desquelles on peut citer :
la baisse de la fertilité des sols ;
la cherté de l’essouchage ;
l’inexistence de crédits agricoles ;
la difficulté d’accès aux semences de bonne qualité ;
le retard des pluies pour le semis ou poches de sécheresse
(perturbations climatiques) ;
l’absence de main d’œuvre.
Sur la base de ces contraintes, les deux points d’entrée suivants ont
été alors identifiés :
(i) semences améliorées et itinéraires techniques de production
Figure 2 :Epi et grains de la variété Faaba QPM riche en protéines en cours de diffusion dans la commune de Kétou par DONATA
7 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
(ii) et qualité et commercialisation du maïs.
Les technologies et bonnes pratiques diffusées sont les suivantes :
l’utilisation de semences améliorées ;
le traitement des semences avant semis ;
le semis en ligne ;
l’utilisation d’herbicide ;
l’utilisation d’engrais : 200 kg/ha de N15P15K15 au semis et de
100 kg/ha d’urée ;
le sarclo-buttage après l’épandage de l’urée ;
la récolte à bonne récolte ;
le stockage et conservation du maïs.
Les activités ont été axées sur le point d’entrée relatif aux semences
améliorées et itinéraires techniques. Les quatre plateformes de
production mises en place au niveau des arrondissements de
Adankplamé, Effèoutè, Omou et Ayétèdjou comptent au total 101
producteurs et productrices. Le processus de mise en place des
plateformes démarré en 2011 s’est consolidé en 2012 avec l’implication
de nouveaux acteurs. Le nombre de types d’acteurs membres de ces
plateformes a augmenté avec l’entrée de l’Unité Béninoise de
Technologie Agricole de la Direction de l’Alimentation et de la Nutrition
Appliquée et de l’Union Nationale des Aviculteurs Professionnels du
Bénin (UNAP-Bénin) du département de l’Ouémé-Plateau. L’IFDC,
personne morale préoccupée de la gestion de la fertilité des sols à
travers l’utilisation des engrais, prend également part aux activités des
IPTAs. Comme en 2011, une parcelle école d’un ha a été installée dans
chaque Arrondissement. Chaque nouveau producteur a emblavé 0,5 ha
et les anciens membres un (1) ha de parcelle d’application.
La production totale des 04 plateformes en 2012 est de 83.593 kg.
Les producteurs membres des plateformes ont des acheteurs
(commerçants) réguliers. Une partie de la production a été vendue et le
reste est stocké. Sur la base d’un prix moyen de vente de 7.000 F la
bassine de 40 kg, cette production est évaluée à 14 628 775 FCFA.
Le rendement moyen des parcelles écoles est de 1,4 tonne/ha contre
1,06 tonne/ha pour les parcelles d’application.
8 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
Ces rendements, largement en
dessous du potentiel de rendement de la
variété QPM qui est environ 3 tonnes/ha,
sont essentiellement dus au démarrage
tardif des activités de production (semis
tardif) aggravés par les poches de
sécheresse qui ont prévalu au cours de
la campagne. Néanmoins, les
technologies diffusées ont amélioré le
rendement moyen du maïs dans la
Commune qui est de 900 kg/ha avec la
pratique habituelle. Les acteurs ont
unanimement reconnu que des solutions
efficaces sont trouvées pour pallier les
nombreuses contraintes auxquelles les
producteurs étaient confrontés.
La formation sur les techniques de stockage et conservation du maïs,
couplée avec celle relative à la construction de grenier, a permis d’avoir
03 greniers construits en matériaux locaux (rônier et bois) avec la
contribution des membres. Vingt huit (28) producteurs, dont 07 femmes,
et 07 techniciens de vulgarisation, ont pris part à la formation sur le
stockage et la conservation du maïs. La formation sur les techniques de
construction de grenier amélioré a connu la participation de 25
producteurs.
En dehors des activités de
production, l’animation des plateformes
a concerné entre autres :
la sensibilisation, conseil sur
l’application des techniques
appropriées de récolte et du stockage
du maïs, par les agents de
vulgarisation ;
la réunion de concertation des
acteurs des plateformes ;
l’organisation de formation sur
les techniques de stockage et de
conservation du maïs ;
Figure 3 : Epi de maïs issu d’un champ ayant reçu la dose
recommandée d’engrais
Figure 4 : Grenier traditionnel ne protégeant pas le maïs contre la pluie et les rongeurs
9 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
l’organisation de
formation sur les techniques de
construction de grenier en
matériaux locaux ;
la poursuite de
l’encadrement ;
le démarrage de
l’élaboration du plan d’affaires
de l’UCP de Kétou.
La séance de travail entre
acteurs des plateformes a abouti à la mise en place d’une plateforme
communale de gouvernance faisant office de bureau de gestion.
Le renforcement des capacités en techniques de lobbying, de
marketing, de négociation et d’animation permettra à la plateforme de
gouvernance de prendre effectivement en charge la gestion et la
facilitation des plateformes de production.
Figure 5 : Grenier amélioré protégeant le maïs
stocké contre la pluie et les rongeurs
10 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
11 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
FILIERE RIZ
Les riziculteurs du Bénin ont choisi des variétés de riz
tolérantes à la sécheresse
Critères de choix d’une variété de riz selon les producteurs
L’une des principales
causes des faibles
rendements de riz en milieu
paysan est l'utilisation de
semences des variétés non
adaptées aux conditions de
stress notamment la
sécheresse.
Les riziculteurs et
rizicultrices de Niaouli
(Commune d’Allada), Sowé et
Kpakpazoumè (Commune de
Glazoué) ont sélectionné, des
variétés de riz tolérantes à la sécheresse. De même, une autre série de
variétés tolérantes à la sécheresse a été évaluée par les producteurs et
productrices de Cobly (nord-ouest du Bénin), Sowé (Commune de
Glazoué au centre) et Grand-Popo dans le sud-ouest. L’approche utilisée
dans toutes les localités est l’évaluation participative.
Les variétés de riz sélectionnées en station par les
producteurs de Niaouli et de Glazoué et leurs rendements
Pour choisir des variétés, la plupart des producteurs se sont plus
basés sur pour le rendement (19%), la taille du plant (17%), la lourdeur
des panicules (16%), la qualité des grains (13%), le tallage (13%) et la
précocité (11%). Le recouvrement (3%) et la vigueur du port (3%)
comptent moins pour les producteurs.
Les principaux critères de rejet systématique se résument à ce qui
suit : le cycle tardif (25%) ; le faible rendement (14%) ; la mauvaise
qualité des grains (12%) ; la verse (12%) ; le faible tallage (9%).
Figure 6 : Sélection participative de variétés de riz
tolérantes à la sécheresse
12 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
Au terme du processus, les producteurs et productrices ont choisi les
dix (10) variétés de riz suivantes pour la phase de pré-vulgarisation :
Variétés Rendement
(t/ha)
IR 68702-072-1-4-B 7,7
IRGA 318-11-6-9-2B 7,2
TOX 3380-47-2-2-3 6,9
NERICA14 6,0
RR 166-645 5,5
PANAMA1048 5,0
WAB 56-77 4,4
0S 6 4,4
IDAS 64 4,1
CNAX3031-78-2-1-1 3,4
Les variétés de riz sélectionnées en milieu réel par les
producteurs de Cobly, Glazoué et Grand-Popo et leurs
rendements
Pour prendre en compte les exigences des utilisateurs, 80
génotypes/lignées de riz ont été introduits à Grand-Popo, à Sowé
(Commune de Glazoué) et à Cobly. L’objectif est de (i) mesurer la
performance des variétés de riz sélectionnées lorsqu’elles sont
combinées aux pratiques vulgarisées et (ii) identifier les variétés à
proposer pour homologation et inscription au Catalogue Béninois des
Espèces et Variétés (CaBEV).
Les dix (10) variétés de riz suivantes ont été sélectionnées comme
étant les meilleures avec la participation des producteurs pour la phase
de pré-vulgarisation : IR 68702-072-1-4-B ; IRGA 318-11-6-9-2B ; TOX
3380-47-2-2-3 ; NERICA14 ; RR 166-645 ; PANAMA1048 ; WAB 56-77 ;
0S 6 ; IDAS 64 et CNAX3031-78-2-1-1.
13 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
Deux pôles de développement pour une synergie des acteurs
des chaînes de valeur riz au Bénin
Le pôle de développement rizicole est défini comme étant une zone
agroécologique caractérisée par une concentration des travaux de
recherches et de vulgarisation tout le long de la chaîne de valeur du riz
en vue de l’obtention d’un maximum d’impacts. Le pôle rizicole favorise
un partenariat multi-acteurs opérant en synergie sur les chaînes de
valeurs pour promouvoir le riz.
Un atelier d’identification des pôles rizicoles au Bénin a été organisé
le 24 avril 2012 à Abomey-Calavi. Il a permis d’identifier deux pôles de
développement rizicoles au Bénin, à savoir : (i) le pôle de développement
du riz irrigué, appelé « Pôle de développement rizicole de
Malanville », situé dans l’extrême-nord du Bénin et (ii) le pôle de
développement du riz de bas-fond avec une maîtrise partielle de l’eau et
du riz pluvial strict, dénommé « Pôle de développement rizicole de
Glazoué », situé au centre du Bénin.
Figure 7 : Situation géographique des deux pôles rizicoles du Bénin
Pôle rizicole de Malanville
Pôle rizicole de Glazoué
14 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
Les caractéristiques des deux zones se présentent comme suit :
i. Pôle de développement rizicole de Malanville dans la zone
agro-écologique 1 : zone soudano-sahélienne de l'extrême-nord
qui couvre deux Communes (Malanville et Karimama) et abrite le
périmètre hydro-agricole de Malanville.
ii. Pôle de développement rizicole de Glazoué dans la zone agro-
écologique 5 : zone soudano-guinéenne de transition (zone
cotonnière du Centre-Bénin). Il couvre les Communes de
Aplahoué, Bantè, Bassila, Dassa-zoumè, Djidja, Kétou, Ouèssè,
Parakou, Savalou, Savè et Tchaourou.
Dans le pôle rizicole de Glazoué, la baisse des rendements de la
plupart des systèmes rizicoles est due principalement aux perturbations
climatiques (notamment la sécheresse), à la mauvaise utilisation des
variétés de riz diffusées, au mélange variétal des semences et à la
mauvaise utilisation des intrants durant le cycle végétatif. Les variétés de
riz parfumées sont plus utilisées par les producteurs.
15 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
FILIERE RACINES ET TUBERCULES
Assainissement par culture in vitro et diffusion des tiges de
manioc au Bénin
La culture du manioc (Manihot esculenta) est confrontée à de
nombreux ravageurs et maladies. Ces dernières années, l’incidence des
maladies, notamment de la mosaïque africaine du manioc, s’est accrue
dans les champs paysans. Cette situation, qui est vécue dans la plupart
des pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, compromet la production
et, partant, la sécurité alimentaire.
En vue de l’éradication de
ces fléaux, le renouvellement
du pied de cuve du matériel
végétal de manioc devient une
nécessité.
L’activité de recherche
vise à améliorer la productivité
du manioc au Bénin à travers
l'utilisation de boutures
assainies et multipliées par les
méthodes de culture in vitro.
Sur les 1.500 vitroplants
produits par le Laboratoire de Génétique et des Biotechnologies, 1.000
vitroplants, soit 67%, ont été reçus par le CRA-Sud pour être acclimatés
à Niaouli dans la serre installée à cet effet. Une étude a été envisagée
pour déterminer la durée de séjour maximale au laboratoire afin de
réduire le taux de mortalité des vitroplants à l’avenir. Des tiges de base
de vitroplants de manioc des variétés RB 89509 et BEN 86052 ont été
produites à Niaouli sur 3 ha. Ce qui a permis d’emblaver 10 ha de
parcelles de vitroplants de manioc en milieu paysan pour la production
de boutures certifiées dans 5 des 7 départements suivants du Sud-
Bénin : Atlantique (Allada) ; Zou (Ouinhi et Djidja) ; Couffo (Djakotomey
et Aplahoué) ; Mono (Agamè et Bopa) ; Plateau (Adja-Ouèrè). Au total,
cette activité a permis de former 88 producteurs de tiges certifiées de
manioc sur la préparation de sol, les techniques de préparation des
boutures de manioc, les techniques de bouturage, l’entretien des
parcelles et la fumure.
Figure 8 : Producteur de tiges de manioc dans son champ
issu de vitroplants
16 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
Dix nouvelles variétés de patate douce (Ipomoeabatatas)
évaluées au Bénin
L’évaluation des performances agronomiques de dix clones introduits
de patate douce, à travers un test de sélection participative, a permis de
les classer dans les trois groupes de maturité suivants :
Variétés précoces (120 et 130 jours) : Lanwara (locale OFSP) et
420027 ;
Variétés intermédiaires (130 et 140 jours) : 440029 ; 400011 ;
440166 ; SPK004/6 (Yellow) et SPK004/6/6 (Yellow) ;
Variétés tardives (140 et 150 jours) : Carrot-C, Ejumula (OFSP),
Ukerewe et les variétés locales.
De façon générale, une forte mortalité des plants de certaines
variétés de patate douce a été enregistrée quelques semaines après la
reprise des plants. Cette mortalité des plants est due à une virose non
encore identifiée. Les plants infestés ont présenté un aspect rabougri. Le
taux de mortalité enregistré a varié, selon les variétés de patate douce et
les sites, de 15 à 50% et les variétés les plus sensibles ont été Lanwara,
Ejumula, 440029 et Carrot-C. La mauvaise répartition de la pluviométrie
enregistrée au niveau des sites d’expérimentation a accentué la mortalité
des plants. A Savè, toutes les variétés de patate douce à l’exception de
la variété 420027 ont été attaquées par les insectes défoliateurs. A
Niaouli, ce sont les larves de Zonocerus sp. qui ont été observées sur
certaines variétés de patate douce. Cependant, les attaques n’ont pas eu
une forte incidence sur le développement des plants infestés. Les
variétés locales de patate douce ont présenté l’aptitude à développer des
lianes plus longues que celles des variétés introduites. Les variétés de
patate douce locales rouges et blanches ont présenté respectivement
des lianes de longueur 190 cm et 160 cm. Les longueurs des lianes des
variétés de patate douce introduites ont été de 155 cm pour la variété
Ukerewe, de 135 cm pour la variété Ejumula, de 122 cm pour la variété
Carrot-C, de 37 cm pour la variété Lanwara et de 44 cm pour la variété
420027.
En considérant simultanément la longueur des feuilles et des
pétioles, les variétés de patate douce Ukerewe, 440166, la variété locale
rouge et la variété locale blanche ont présenté les meilleurs résultats. La
combinaison des indices de développement végétatif a fait apparaître
que les variétés Ukerewe, Ejumula, Carrot-C, 440166, SPK004/6
(Yellow) et les variétés locales rouge et blanche se sont mieux adaptées
17 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
aux conditions agroécologiques des zones d’expérimentation. Les
variétés de patate douce les plus productives ont été la variété 400011
avec un rendement moyen de 11,2 t/ha et la variété locale rouge dont le
rendement moyen est de 10,8 t/ha. Les variétés SPK004/6, Ukerewe et
SPK004/6/6 ont présenté des valeurs de rendements moyens
respectivement de 8,9 t/ha, de 8,0 t/ha et de 7,9 t/ha. Les plus faibles
rendements moyens ont été enregistrés au niveau des variétés 440029
avec 3,6 t/ha, Lanwara avec 3,0 t/ha, 420027 avec 2,9 t/ha et Carrot-C
(OFSP) avec 1,9 t/ha.
En conclusion, ces essais d’évaluation du comportement des variétés
de patate douce introduites, conduits dans les trois zones du Bénin
présentent des résultats similaires. L’essai mérite d’être conduit en milieu
réel pour la confirmation des résultats obtenus. Il est important d’identifier
les maladies et les insectes qui ont attaqué les plants de patate douce et
de rechercher les méthodes efficaces de lutte.
Transfert de la technique de production de semenceaux
d’igname par la minifragmentation sans prégermination
Cette technique a été pratiquée par les producteurs et productrices
d’igname dans les Communes de Djougou, Tchaourou et Dassa-Zoumê.
Les parcelles ont été installées dans six villages, à savoir Gounsoé et
Akoba dans la Commune de Dassa-Zoumè, Ménya dans la Commune
de Tchaourou, Donga et Timba dans la Commune de Djougou.
La plupart des producteurs n’étant pas alphabétisés, la formation a
été réalisée par séquence au niveau de chaque parcelle des localités
selon le calendrier cultural et de façon pratique. Elle a été conjointement
animée par le Technicien Spécialisé en Production Végétale (TSPV) de
chaque Centre Communal pour la Promotion Agricole (CeCPA) et le
Conseiller en Production Végétale (CPV) de chaque localité.
Figure 9 : Deux des variétés de patate douce évaluées
18 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
La formation a duré toute la
phase culturale depuis le choix
du terrain jusqu’à la récolte et le
stockage des semenceaux
d’igname. Les agents de
vulgarisation expliquent
l’opération à réaliser, exposent
les tenants et les aboutissants,
font la démonstration et demande
ensuite à chaque producteur de
pratiquer. Chaque séquence de
formation est faite de façon
participative et interactive dans l’approche de formation des adultes.
La méthodologie utilisée est le brainstorming basé sur des questions
réponses et un débat autour de chaque thème. Elle a permis à chaque
producteur de participer activement à l’animation des différents sous
thèmes de la formation et simultanément de le mettre en pratique. Ainsi,
chaque producteur met la main à
la pâte en vue de s’approprier la
technique. Chaque groupement
de producteurs formé devant
représenter un groupe de contact
pour relayer la technologie au
niveau des autres producteurs
d’igname afin qu’il y ait un effet
« tâche d’huile ». Les points
suivants ont fait l’objet des différentes séances d’animations sur la
parcelle de démonstration : achat et stockage des semenceaux-mères ;
choix du terrain ; choix du tubercule mère avant la fragmentation ; choix
de la parcelle ; labour et confection des billons ; mini-fragmentation des
semenceaux-mères ; traitement des mini-fragments ; plantation (date,
écartements, profondeur) ; entretien et fumure ; épuration des plants
malades et infestés ; récolte et stockage ; suivi du stock.
Chaque formation a été réalisée sur site dans chaque localité à l’aide
de manuel distribué à chaque TSPV. Au total, 73 producteurs dont 23
femmes ont pris part à cette activité dans l’ensemble des localités.
Les variétés utilisées dépendent des localités. Les six variétés
suivantes ont été utilisées durant la campagne agricole 2012-2013 :
Figure 10 : Formation des producteurs et productrices à la minifragmentation des tubercules
Figure 11 : Parcelle de production de semenceaux d’un producteur de Donga (Djougou)
19 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
Laboko, Gnalabo, Klatchi, Moroko, Kokoro et Amoura. La plantation des
mini-fragments a été faite directement sur les billons avec des
écartements de 1 mètre entre les lignes des billons et 0,25 mètre entre
les poquets sur la ligne (sommet du billon). La plantation a été réalisée
avec la houe à une profondeur de 8 à 10 cm. Les poquets ont été
refermés aussitôt. La densité de plantation a été de 40.000 plants par
hectare La superficie totale réalisée en 2012 est de 2,326 ha contre 4,5
ha prévus, soit un taux de superficies plantées de 51,69%. Ce faible taux
est principalement dû à la perte de beaucoup de semenceaux-mères
durant la conservation qui se passe en période chaude (mars-avril).
Aussi, la quantité de semenceaux-mères achetés n’a pas atteint par
endroit celle prévue à cause de la cherté de certaines variétés d’igname.
La superficie a été mesurée à l’aide du GPS, marque Garmin 60. Après
le labour à plat et avant la confection des billons, quatre (4) sacs, soit
200 kg de l’engrais minéral complexe N-P-K-Mg (10-20-20-5) par hectare
ont été épandus à la volée de façon uniforme sur la parcelle. Il s’en est
suivi la confection des billons.
Le tuteurage avec des ficelles
en nylon prévus pour chaque site
n’a été réalisé entièrement qu’à
Akoba, partiellement à Gonsoé et
Ménya et non réalisé à Donga
CPR et à Timba. Dans ces deux
localités, les producteurs ont
accusé de retard et au moment de
placer les ficelles, les lianes
d’igname, s’étaient déjà
entremêlées et se cassaient
facilement en forçant de les
démêler.
Figure 12 : Plants de semenceaux tuteurés avec les ficellesun peu après la levée à Akoba (Dassa-Zoumê)
20 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
Au total 31.941 semenceaux
ont été récoltés avec un poids de
13,0 tonnes. Le nombre de
semenceaux produits par hectare
a varié de 15.244 à 30.150 tandis
que le poids par hectare a varié
de 4,2 à 18,5 tonnes selon la
localité. Le poids moyen des
semenceaux est compris entre
210 et 520 grammes selon le site
et la variété cultivée.
Figure 13 : Ramassage des semenceaux après la récolte chez un producteur de
Donga Ferme
21 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
CULTURES INDUSTRIELLES
22 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
23 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
FILIERE COTON
Des actions de la recherche pour soutenir la filière coton du
Bénin
Le zonage variétal pour améliorer la production cotonnière
Dans le cadre de l’effort de
l’Etat Béninois pour la relance
effective de la filière coton,
l’INRAB vise à mettre à la
disposition des producteurs des
technologies garantissant
l’amélioration sans cesse de la
productivité. A cet égard, trois
variétés plus performantes que
la seule actuellement en
vulgarisation ont été
sélectionnées et proposées pour répondre
aux spécificités des grandes zones de
production. Ainsi, la variété E-956-2 est
retenue pour être vulgarisée dans la zone 1
(Alibori-Atacora), la variété K-768-3 dans la
zone 2 (Borgou-Donga) et dans la zone 3
(Collines) et la variété H-782-3 dans la zone
4 (Zou, Couffo et Plateau).
Les variétés évaluées sont prometteuses
pour la filière car elles améliorent le
rendement au champ et les caractéristiques
des fibres. Ainsi, la variété K 768-3, permet
aux cotonculteurs d’améliorer leur rendement
coton-graine de 9% et aux égreneurs de
gagner 2,1% en rendement à l’égrenage.
Elles sont intéressantes également pour les
filateurs.
Figure 14 : Champ de cotonnier
E 956-2 K 768-3
K 768-3
H 782-3
Figure 15 : Variété de cotonnier
propice à chaque zone
E-956-2
K-768-3
K-768-3
H-782-3
24 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
Combinaison de la fertilisation organique et minérale pour
la production durable du coton au Bénin
Cette étude vise à proposer aux producteurs une meilleure
combinaison de fumier, de poudrettes, de compost, de parcage des
animaux et d’engrais minéraux. Ainsi, les effets des amendements
organiques et de N14P23K14S5B1 sur la production et les caractéristiques
de rendements de coton-graine au nord du Bénin ont permis d’améliorer
la production cotonnière. Les combinaisons avec le compost ont eu
d’effets positifs sur le poids moyen capsulaire. Par contre, le rendement
en coton-graine a été affecté significativement uniquement avec les
combinaisons associant la poudrette. Les meilleures combinaisons sont
les suivantes :
pour le fumier : 5 t/ha avec 50 kg/ha de N14P23K14S5B1 ou 2,5 t/ha
avec 50 kg/ha de N14P23K14S5B1;
pour le compost : 2,5 t/ha avec 50 kg/ha de N14P23K14S5B1 ou
2,5 t/ha avec 100 kg/ha de N14P23K14S5B1 ou encore 2,5 t/ha avec
150 kg/ha de N14P23K14S5B1 ;
pour la poudrette : 5 t/ha avec 50 kg/ha de N14P23K14S5B1 ou 2,5 t/ha
avec 50 kg/ha de N14P23K14S5B1.
Ces résultats confirment ceux de la campagne agricole 2011-2012
pour le compost. De plus, la dose de 2,5 t/ha de fumier et de compost
peut être retenue dans le bassin cotonnier avec 50 à 100 kg/ha de
N14P23K14S5B1. Des études économiques seront menées pour affiner ces
résultats.
Protection phytosanitaire du cotonnier
L’évolution du parasitisme au cours de l’année 2012 a montré que
Helicoverpa armigera a été le plus important ravageur, surtout dans ses
zones de prédilection et sur les semis tardifs. Il a été dénombré en
moyenne 6,7 chenilles sur 30 plants sur les parcelles des producteurs
contre 4,2 chenilles dans les Centres Permanents d’Expérimentation
(CPE) du Centre de Recherches Agricoles Coton et Fibres. Les autres
espèces ont été faibles avec moins d’une chenille en moyenne sur 30
plants. Les attaques de pucerons ont été moyennes en occurrence dans
la localité de Gobé, zone centre du pays.
25 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
Les études comparatives sur les produits de traitement ont montré
que le nouveau ternaire deltaméthrine + acétamiprid + chlorpyriphos
(Cotonix 328 EC) utilisé à 12-16-300 g ma/ha a été équivalent à la
cyperméthrine+triazophos utilisée à 35-250 g ma/ha et au ternaire testé
en extemporané (cyperméthrine + indoxacarb + profénofos) à
35+25+300 g ma/ha. Les associations avec chlorantraniliprole à
20 gma/ha ont montré un meilleur comportement sur les chenilles
carpophages, Aphis gossypii et Syllepte derogata. Toutefois, cette
association a peu contrôlé la pression des punaises à Sékou. Les
binaires aphicides à base de la lambdacyalothrine et de l’imidaclopride
ont été équivalents à la betacyfluthrine-imidacloprid utilisé à
9-20 g ma/ha. Les rendements de coton-graine obtenus sont supérieurs
à 1 tonne à l’hectare et varient entre 1,18 t/ha pour le produit abamectine
de Savana appliqué à 12 g ma/ha et 1,64 t/ha pour le produit
chlorantraniliprole + acétamipride à 20-16 g ma/ha qui est une
association extemporanée. Les meilleurs rendements de coton-graine
ont été obtenus au niveau des associations chlorantraniliprole +
acétamipride à 20-16 g ma/ha et betacyfluthrine + imidaclopride à 9-20
g ma/ha suivi de lambdacyalothrine + imidaclopride à 15-20 g ma/ha,
abamectine à 12 g ma/ha et chlorantraniliprole + profénofos à
20-300 g ma/ha. Ainsi, ces études de matières actives simples et
associations de matières actives ont permis de mettre en évidence
l’efficacité des associations de produits, telles que la chlorantraniliprole +
l’acétamipride utilisé à 20-16 g ma/ha, la chlorantraniliprole + le
profénofos à 20-300 g ma/ha avec des gains de rendements variant,
notamment avec la première association, entre 40 et 400 kg/ha à
Gogounou (au nord) et entre 40 et 100 kg/ha à Sékou (au sud).
Figure 16 : Quelques ravageurs du cotonnier
26 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
L’INRAB à l’avant-garde de la promotion de la culture
biologique du cotonnier
De la fumure organique pour améliorer la production du
cotonnier
Un test a porté sur la comparaison des effets sur le rendement du
cotonnier dans les Communes de Tanguiéta et de Matéri au nord-ouest
du Bénin, de l’épandage du compost à la volée, à la dose paysanne, en
zaï avec la dose paysanne, et à la volée à la dose de 5 t/ha
recommandée par la recherche. Le rendement moyen de coton-graine
est de 588,4 kg/ha pour 5 t/ha de compost, 563,9 kg/ha pour le mode zaï
et 442,4 kg/ha pour la pratique paysanne (à la volée).
Un deuxième test a porté sur l’effet de la dose de fumure organique
sur la productivité du cotonnier biologique dans la Commune de Ouassa-
Péhunco au nord-ouest du Bénin. Les trois types de fumier suivants ont
été utilisés : le compost, la poudrette de parc et le mélange
compost/poudrette de parc utilisé par les femmes. La quantité moyenne
de fumier apportée à l’ha dans la pratique paysanne est de 1,31 t/ha. Le
rendement moyen de coton-graine a varié selon le type et la dose de
fumier. Le compost s’est révélé être le meilleur fertilisant organique pour
le coton biologique, toute dose confondue. La dose de 5 t/ha de compost
a donné 610,5 kg/ha contre 581,1 kg/ha pour la pratique d’utilisation
paysanne du compost. Ces résultats, seront consolidés au cours d’une
seconde année de test.
Un troisième test a porté sur les effets de l’amendement organique
sur la productivité du cotonnier en culture biologique à Banikoara, au
nord-est du Bénin. Les amendements suivants ont été comparés :
compost à 5 t/ha, mélange de déjections animales à 5 t/ha et mélange de
déjections animales à la dose paysanne. Le rendement moyen de coton-
graine a varié d’un traitement à un autre. Le compost s’est révélé le
meilleur fertilisant, toutes doses confondues, pour le cotonnier
biologique, probablement en raison de sa maturité avancée par rapport
au mélange de déjections animales. Ainsi, le compost, à raison de 5 t/ha,
a donné le rendement le plus élevé, soit 507 kg/ha, contre 427 kg/ha
pour le mélange de fumier à 5 t/ha et 408 kg/ha pour le mélange de
fumier selon la pratique paysanne. Mais, l’agriculture biologique est
encore fragile à Banikoara du fait de la faible capacité de production du
fumier chez les hommes et de la dépendance des femmes des éleveurs
Peulh dans la collecte de fumier.
27 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
L’écimage à 65 jours après le semis améliore le rendement
du cotonnier
Dans les Communes de Tanguiéta et Matéri
Le test a concerné l’étude des effets des périodes d’écimage sur les
rendements du cotonnier dans les Communes de Tanguiéta et de Matéri
au nord-ouest du Bénin. L’essai a porté sur deux périodes d’écimage :
45 (pratique paysanne) et 65 (recommandation de la recherche) jours
après semis (JAS).L’effet période d’écimage était perceptible sur le
rendement coton-graine. L’écimage à 65 JAS est plus productif que celui
à 45 JAS.
Dans la Commune de Ouassa-Péhunco
Le test a porté sur l’effet des périodes d’écimage sur les rendements
du cotonnier dans la Commune de Ouassa-Péhunco au nord-ouest du
Bénin. Cet essai a porté sur quatre périodes d’écimage : 40 ; 45 ; 50 et
65 JAS (recommandé par la recherche). Les trois premières périodes
d’écimages étaient des pratiques paysannes tandis que la dernière était
une recommandation de la recherche sur le cotonnier conventionnel. Le
rendement moyen de coton-graine a varié en fonction des périodes
d’écimage. Plus l’écimage était tardif, plus le rendement coton-graine
était élevé. L’écimage à 65 JAS a donné le meilleur résultat, avec une
augmentation de rendement de 50%.
Ces résultats confirment la recommandation de l’écimage à 65 jours
après le semis par la recherche.
L’utilisation des plantes-pièges pour le contrôle des
ravageurs du cotonnier
Un test d’efficacité du gombo (Hibiscus esculentus) et de l’oseille de
Guinée (Hibiscus sabdariffa) utilisés comme plantes-pièges des chenilles
sur le cotonnier en culture biologique a été réalisé au nord-est du Bénin.
Les traitements avec et sans culture-piège ont été utilisés. L’oseille de
Guinée a été semée autour des parcelles à 40 cm et à 2 plants par
poquet. Le gombo était semé à l’intérieur et en travers de la parcelle
25 jours après la levée du coton, à raison de cinq lignes séparées les
unes des autres de 4 mètres. Entre deux lignes consécutives de gombo
se retrouvent cinq (5) lignes de cotonnier. L’objectif de ce dispositif est
d’apprécier la variabilité de l’attraction des plantes-pièges sur les
ravageurs du cotonnier.
28 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
Les plantes-pièges ont plus
d’effet sur H. armigera que sur
Earias spp. Ils ont sensiblement
réduit la population de
H. armigera sur les plants de
cotonnier. Globalement, les
plants de cotonnier de la parcelle
à cultures-pièges sont moins
attaqués que ceux de la parcelle
témoin. Les plants de cotonnier
adjacents aux lignes de gombo
sont relativement plus attaqués
que ceux de la ligne centrale.
Cette situation inattendue
s’explique probablement par le
fait que lorsque la population de
H. armigera dépasse la capacité
d’accueil des plants de gombo,
elle déborde sur les plants de
cotonnier les plus proches. Le
renforcement des effets du biopesticide avec les plantes-pièges a montré
un effet positif sur la productivité du cotonnier. En effet, le rendement
moyen en coton-graine est de 307 kg/ha et de 237 kg/ha,
respectivement sur la parcelle à cultures-pièges et la parcelle témoin.
Cette meilleure productivité induite par les plantes-pièges est stable. En
dépit des variations de gestion des parcelles expérimentales d’un
producteur à un autre, le rendement en coton-graine de la parcelle à
cultures-pièges est toujours meilleur à celui de la parcelle sans culture-
piège.
Figure 17 :Récolte de coton au Nord-Bénin
29 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
FILIERE PALMIER A HUILE
Du palmier à huile à haut potentiel de rendement en huile en
sélection
Plus de 4.000 analyses physiques et chimiques ont été réalisées sur
les arbres de onze (11) anciens essais génétiques installés à Obèkè et à
Pobè. Ces observations sont complétées par des mesures de croissance
végétative.
L’exploitation des données
devaient permettre l’identifi-
cation ou la confirmation de
nouveaux matériels élites
(géniteurs) issus de deuxième
cycle d’amélioration pour la mise
en place du troisième cycle
d’amélioration. L’objectif de cette
activité est d’obtenir du matériel
dont le rendement en huile est
supérieur à 3,5 tonnes/ha à la fin
du troisième cycle. Par ailleurs, 4
nouveaux blocs génétiques sont installés au Nigéria en juin 2012 pour
une évaluation dans les conditions écologiques meilleures à celles du
Bénin. L’objectif est de tester l’aptitude à la combinaison générale de
différents géniteurs pour le troisième cycle. De nouveaux matériels plus
productifs et tolérants à la sécheresse ou aux maladies endémiques en
Afrique (fusariose) et à la mineuse des feuilles seront créés. D’autres
blocs expérimentaux relatifs au troisième cycle sont mis en place en
Equateur pour tester l’aptitude à la combinaison générale (ACG) de
différents géniteurs avec une composante spécifique de sélection de
matériels très performants et tolérants à la pourriture du cœur, une
maladie endémique notamment en Amérique du Sud provoquée par le
champignon Ganoderma en Asie et en Afrique. L’installation des deux
blocs expérimentaux d’environ 300 ha chacun, qui a commencé en 2010,
se déroule normalement et se poursuivra jusqu’en 2014. A terme,
115 géniteurs et 7 testeurs Dura seront évalués avec 103 géniteurs et
3 testeurs Pisifera ou Tenera.
Figure 18 : Plant de palmier à huile prolifique en
régimes
30 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
Un réseau expérimental pour tester les interactions génotype
x environnement sur le palmier à huile
En vue de trouver du matériel plus adapté aux conditions spécifiques
des différentes zones productrices du palmier à huile, il a été entrepris
depuis 2010 une étude sur les interactions génotypes x environnements.
Deux essais ont été installés en 2010 au Nigeria (déficit hydrique
modéré), en Equateur (problème d’ensoleillement), en Indonésie
(conditions optimales) et en 2012 sur une superficie de près de 14 ha à
Towé au Bénin (régime hydrique marginal). Treize (13) croisements sont
évalués au Bénin. Ils font partie de la vingtaine de croisements évalués
sur l’ensemble du réseau. Cet essai se poursuivra jusqu’en 2025.
Parallèlement à ces essais au champ, une série d’essais au stade
juvénile sont conduits sous stress hydrique en pépinière (sous serre)
dans les laboratoires de physiologie à Pobè, à Montpellier et en
Indonésie. Plusieurs observations sont en cours au champ et au
laboratoire avec pour objectif la mise au point ou la confirmation des
tests précoces de sélection pour la tolérance à la sécheresse.
31 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
CULTURES MARAICHERES
Fruits de
32 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
Des filets anti-insectes pour la protection du chou et de la
tomate au Bénin
L’expérimentation a été
réalisée simultanément en
station et en milieu paysan
au sud du Bénin depuis
2010. Les résultats indiquent
que les filets anti-insectes à
mailles 0,4 mm ou 0,9 mm
assurent un bon
développement et une
bonne protection des jeunes
plants de tomate et du chou
contre les chenilles, les
criquets et les oiseaux en
pépinière. En culture de chou, si la couverture est faite chaque nuit, le
filet protège contre les pontes des papillons nocturnes (Plutella xylostella
et Hellula undalis). Les fréquences d’ouverture durant la journée influent
sur la dynamique des pucerons et sur le microclimat sous filet quelle que
soit la maille. L’ouverture trois jours par semaine apparaît comme un bon
compromis entre la gestion des ravageurs et l’utilisation de la main
d’œuvre.
En culture de tomate, la protection contre des ravageurs impose un
maintien permanent des filets. Un meilleur développement végétatif des
plants est observé sous les filets qui assurent par ailleurs une bonne
protection contre Helicoverpa armigera et les oiseaux. Si toutes les
mailles de filets réduisent l’infestation par les aleurodes, elles n’ont qu’un
effet sur le développement de la virose induite par le TYLCV.
Un nouveau produit pour le contrôle des ravageurs de
l’amarante
L’efficacité de l’insecticide Akito 2,5 EC (bèta-cyperméthrine) a été
évaluée contre les ravageurs de l’amarante dans deux localités de la
Commune d’Abomey-Calavi (Agonkanmey et Tokan).Les produits testés
sont Akito 2,5 EC à la dose de 0,75 l/ha, Akito 2,5 EC à la dose de 1 l/ha,
Akito 2,5 EC à la dose de 1,5 l/ha, Talstar 27 EC (bifenthrine) à la dose
de 0,3 l/ha (produit de référence) et le témoin non traité. Les nombres
Figure 19 : Essai d’expérimentation de l’efficacité des filets anti insectes sur les ravageurs du chou
33 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
d’acariens, de pucerons, de chenilles,
de feuilles acariosées et de feuilles
perforées étaient les données
collectées. Les résultats ont montré
que l’infestation est généralement
faible sur les deux sites mais
particulièrement plus faible sur celui
d’Agonkanmey. Cependant, le produit
Akito 2,5 EC, quelle que soit la dose, a
mieux maitrisé les acariens que le
produit de référence Talstar 27 EC à la
dose de 0,3 l/ha. Sur les pucerons,
l’efficacité de Akito 2,5 EC aux doses
de 0,75 l/ha, 1 l/ha et 1,5 l /ha, est
similaire à celui de Talstar 27 EC à la
dose de 0,3 l/ha. Le produit Akito à la
dose de 1,5 l/ha a mieux réduit la
population des chenilles de lépidoptères Psara basilis et Hymenia
recurvalis, défoliateurs de l’amarante.
Un nouveau produit pour le contrôle des acariens des
cultures maraîchères
L’efficacité du produit
insecticide/acaricide Acarius 18 EC
(abamectine à 18 g/l) a été évaluée
sur l’amarante et la grande morelle
sur le site expérimental du
Programme Cultures Maraîchères
à Agonkanmey. Les traitements
évalués sont Acarius 18 EC aux
doses de 0,37 l/ha, 0,50 l/ha et
0,75 l/ha. A cela s’ajoutent le
produit de référence Talstar 27 EC
(bifenthrine) à la dose de 0,30 l/ha
et le témoin non traité. Les populations des acariens, des pucerons, des
chenilles, le pourcentage des feuilles attaquées par les acariens, le
pourcentage de feuilles perforées ont été les variables prises en compte.
Les résultats ont montré que l’acarien Tetranychus avensi, les pucerons
Figure 20 : Plant d’amarante exempt de
dégâts de ravageurs
Figure 21 : Plant de tomate présentant des dégâts de l’attaque d’acariens
34 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
et les chenilles des lépidoptères Psara basilis et Hymenia recurvalis
étaient les ravageurs rencontrés. Le produit Acarius 18 EC a maîtrisé les
ravageurs de l’amarante et de la grande morelle aux doses de 0,50 l/ha
et 0,75 l/ha au même titre que le produit de référence Talstar 27 EC à la
dose de 0,30 l/ha. L’Acarius 18 EC à la dose de 0,50 l/ha est
recommandé aux producteurs.
Deux variétés de tomate évaluées en condition pluviale à
Natitingou et à Djougou, au nord-ouest du Bénin
L’objectif de l’étude est d’évaluer les performances agronomiques de
Tropimech et de Roma, deux variétés améliorées de tomate, en
comparaison avec celles de la variété paysanne appelée Sonafel, dans
les Départements de l’Atacora et de la Donga.
L’essai a été conduit dans les villages de Founga à Djougou, dans le
Département de la Donga et à Toribou à Natitingou, dans le
Département de l’Atacora. Les semis en pépinière ont été effectués en
juillet et le repiquage en juillet-août. Les principaux nuisibles de la tomate
identifiés dans les deux Départements étaient les criquets coupeurs des
plantules en pépinière, les vers rongeurs des tiges après le repiquage, le
chancre bactérien et le mildiou des feuilles et des fruits.
Figure 22 : Vers rongeurs des plantules après repiquage à Toribou
Figure 23 : Feuilles et fruits de tomate attaqués par le mildiou
35 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
Le rendement moyen a varié d’un site à un autre. A Founga,
Tropimech a donné 7,1 t/ha, Roma 6,9 t/ha et Sonafel 12,5 t/ha. A
Toribou, le rendement de Tropimech a été 18,1 t/ha, celui de Roma 15,9
t/ha et Sonafel 19,5 t/ha. La différence de rendement entre les deux sites
était due au caractère sableux du sol et le non tuteurage des plants à
Founga. Sur les deux sites, le rendement de la variété Sonafel est plus
élevé mais son taux de pourriture est aussi élevé, 17% contre 18% pour
Roma et 12% pour Tropimech. La variété Tropimech a une bonne
aptitude à la conservation et peut être recommandée aux producteurs
pour profiter des opportunités du marché.
36 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
37 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
RECHERCHE FORESTIERE
38 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
Une réserve forestière en création sur le Site
d’Expérimentation et de Formation de Ouoghi (Savè)
Le site de Ouoghi (Commune de Savé, Département des Collines),
d’une superficie de 35 ha, est une ancienne implantation de l’IRHO
(Institut de Recherche pour les Huiles et les Oléagineux) qui avait servi à
la production du ricin. Ce site a été laissé en jachère depuis plus d’une
quarantaine d’années. Depuis l’année 2008, l’INRAB, qui a hérité de ce
site, le remet en valeur. Un essai de provenances d’anacardiers y a été
installé (3 ha). Une étude pédologique suivie d’une caractérisation des
populations végétales dudit site ont été également réalisées. Au total, 3
formations végétales ont été identifiées à savoir la savane arbustive, la
savane arborée et la savane boisée. Les 3 formations végétales sont
subdivisées en 8 groupements végétaux que sont :
la savane arborée à Hymenocardia acida et Pennisetum
polystachion ;
la savane arborée à Vitellaria paradoxa et Pennisetum
polystachion ;
la savane arborée à Pterocarpus erinaceus et Hyptis
suaveolens ;
la savane boisée à Daniellia oliveri et Chromolaena odorata ;
la savane boisée à Isoberlinia doka et Pennisetum
polystachion ;
la savane arbustive à Prosopis africana et Pennisetum
polystachion ;
la savane arborée à Daniellia oliveri et Andropogon tectorum ;
la savane arborée inondable à Daniellia oliveri et Leersia
hexandra.
La savane arborée constitue la communauté végétale la plus
étendue et occupe 64,59% de la superficie totale.
La flore du site de Ouoghi est assez diversifiée et au total, 246
espèces appartenant à 178 genres et 63 familles y ont été recensées. De
façon globale, la flore du site de Ouoghi est nettement prédominée par
les Leguminosae qui renferment 21,13% des espèces, avec 14,63% pour
les Papilionoideae, 3,25% pour les Mimosoideae et 3,25% pour les
Caesalpinioideae. Ensuite, viennent les Asteraceae et Poaceae (8,53%
chacune) et des Rubiaceae (5,69%). Ces 4 familles constituent aussi les
plus riches en espèces au sein de tous les groupements végétaux. Les
39 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
phanérophytes sont prédominants au niveau du site, avec une proportion
de 45,13% suivis des thérophytes (23,17%), des chaméphytes (11,79%),
des hémicryptophytes (11,79%), des géophytes (7,72%) et des parasites
(0,41%). Le spectre phytogéographique brut du site de Ouoghi est
nettement prédominé par les
espèces à large distribution,
avec un taux de 41%. Ensuite
viennent, les espèces soudano-
zambésiennes (26%), les
espèces soudano-guinéennes
(18%), les espèces guinéo-
congolaises (11%) et les
espèces soudaniennes (4%).
Le Site d’Expérimentation et
de Formation de Ouoghi abrite
des forêts très riches en
espèces végétales naturelles
que l’INRAB se fixe comme
objectif d’aménager en réserves
forestières susceptibles d’être
transformées en observatoires
ornithologiques à des fins
touristiques, scientifiques et
pédagogiques.
Figure 24 :Mesure du diamètre de la couronne d’un
anacardier à Ouoghi
40 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
41 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
PRODUCTIONS ANIMALE ET HALIEUTIQUE
42 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
Des tubercules de pois patate (Pachyrhizus erosus) valorisés
dans l’alimentation des tilapias
Dans le but de déterminer le taux optimal d’incorporation de
tubercules de pois patate comme source alternative d’énergie en
substitution au son de blé dans l’alimentation du tilapia d’élevage, des
alevins d’environ 1g de Oreochromis niloticus (tilapia) ont été soumis,
dans un test d’alimentation, à cinq ration alimentaire contenant les taux
suivants :
R0 : 55% de son de blé + 0% de grumeaux de tubercules de pois
patate ;
R1 : 13,75% de son de blé + 41,25% grumeaux de tubercules de
pois patate ;
R2 : 27,5% de son de blé + 27,5% grumeaux de tubercules de
pois patate ;
R3 : 41,25% de son de blé + 13.75% grumeaux de tubercules de
pois patate ;
R4 : 0% de son de blé + 55% de grumeaux de tubercules de pois
patate.
Les cinq traitements ont été tripliqués. L’expérimentation a duré deux
mois. Les résultats indiquent que les gains moyens en poids évoluent
entre 0,06 g/j et 0,08 g/j selon la ration. Aucune différence significative
n’existe entre les traitements (P>0,05) pour la croissance des poissons.
Cependant, la ration de contrôle (R0) et celle contenant 27,5% de son de
blé et 27,5% de grumeaux de pois patate (R2) ont induit les meilleurs
indices moyens de consommation alimentaire, soit 3,9 g.g-1 et 4,3 g.g-1
respectivement contre 5,4 – 6,7 g.g-1 pour les autres rations. La ration
contenant 27,5% de tubercules de pois patate en substitution à la même
proportion de son de blé est recommandable pour l’alimentation des
tilapias d’élevage dans le cadre de la valorisation de tubercules du pois
patate, dans l’alimentation surtout des alevins aux premiers âges.
Des cossettes de pois patate (Pachyrhizus erosus) valorisées
dans la fabrication de provende pour l’alimentation des lapins
L’étude a évalué l’effet du niveau d’incorporation des cossettes de
pois patate (Pachyrhizus erosus accession EC-KEW) dans l’aliment
concentré sur la digestibilité apparente et l’évolution pondérale des
lapereaux.
43 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
Les rations alimentaires testées sont les substitutions suivantes de
l’aliment concentré utilisé sous forme de granulés à :
0% de cossette de pois patate ;
10% de cossette de pois patate ;
20% de cossette de pois patate ;
30% de cossette de pois patate.
L’expérimentation a été conduite avec 24 lapins de poids vif corporel
moyen de 775 g. L’aliment concentré utilisée était sous forme de
granulés. Après 28 jours d’alimentation, les gains de poids ont varié de
24,32 à 25 g/j. La digestibilité de matière sèche a varié de 50,4 à 62,5%.
Cette digestibilité est plus élevée pour la ration ne contenant pas de
cossette de pois patate. L’incorporation des cossettes de pois patate
dans l’aliment concentré n’a pas altéré la consommation chez les
lapereaux qui ont présenté un bon gain de poids. Les agro-éleveurs
peuvent incorporer 10 à 20% de cossettes de pois patate dans le
concentré alimentaire chez les lapins.
Des flocons de pois patate (Pachyrhizus erosus) valorisés
dans l’alimentation des petits ruminants
L’étude a évalué l’appétibilité et l’effet de substitution de pois patate
dans les rations sur le développement pondéral, la santé (morbidité et
mortalité) des petits ruminants ainsi que la qualité des produits animaux.
Les flocons de pois patate sont pilés et incorporés à un complément
de base à « 50% de son de maïs + 50% de tourteau de coton » pour
réaliser des rations à divers taux d’incorporation de 0, 10, 20 et 30% de
flocons de pois patate. Ainsi, 200 g de chaque type de ration sont offerts
quotidiennement à chaque animal du lot correspondant, le matin, deux
heures avant de servir du Panicum maximum C1 distribué ad libitum.
L’eau et la pierre à lécher sont aussi distribuées en permanence.
L’ingestion de matière sèche des rations complémentaires a varié de
31 g par kg de poids métabolique (kg0,75) dans le traitement à 30%
d’incorporation de flocons de pois patate à 46 g / kg0,75 dans le traitement
à 10% d’incorporation de flocons de pois patate. La différence d’ingestion
de matière sèche par kg0,75 entre les traitements n’est pas significative
(p>0,05). La vitesse de croissance ou le gain moyen quotidien (GMQ) a
varié de 27 g dans le traitement à 10% d’incorporation de flocons de pois
44 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
patate à 50 g dans le traitement à 30% d’incorporation de flocons de pois
patate. La différence entre les moyennes de GMQ des traitements à
10%, 20% et 0% d’incorporation de flocons de pois patate n’est pas
significative (p>0,05). Par contre la moyenne de 50 g obtenue avec le
traitement à 30% d’incorporation de flocons de pois patate est
significativement supérieure (p<0,05) à celles enregistrées avec tous les
autres traitements.
Les animaux ont consommé une quantité négligeable de matière
sèche de pois patate frais, mais l’ingestion de matière sèche des rations
contenant des flocons de pois patate était appréciable dans tous les
traitements. Le niveau d’incorporation de flocons de pois patate n’a pas
déprimé l’ingestion de matière sèche. Le traitement à 30%
d’incorporation de flocon de pois patate a présenté le meilleur gain
moyen quotidien.
Des rations alimentaires à base de tubercules de pois patate
utilisées dans l’alimentation des escargots géants d’Afrique
L’étude a valorisé les tubercules de pois patate (Pachyrhizus erosus
var EC KEW) dans l’alimentation des escargots géants africains
(Achatina achatina). Elle contribue à la résolution simultanée de deux
contraintes majeures que sont l'alimentation des achatines et la gestion
de la biodiversité.
L’expérimentation a été conduite dans l’achatinerie du Laboratoire
des Recherches Zootechnique, Vétérinaire et Halieutique (LRZVH) dans
la Commune d’Abomey-Calavi au Sud-Bénin. Au total, six rations
alimentaires à base de feuilles de Talinum triangulare, de Tridax
procumbens, de papaye verte, de tubercules de haricot-igname (pois
patate) tranchés et de Kaolin ont été testées pendant 2 mois. Ces rations
contenaient en substitution aux feuilles 0%, 14%, 28%, 42%, 56% et
70% de tubercules de pois patate.
Les résultats ont montré des gains de poids plus élevés chez les
escargots nourris avec les rations contenant des tubercules de haricot-
igname. Toutefois, le niveau d’incorporation optimal a été obtenu avec la
ration contenant 16% de feuilles de Talinum triangulare, 16% de feuilles
de Tridax procumbens, 16% de papaye verte, 42% de tubercules de
haricot-igname et 10% de poudre de kaolin. Les achatines nourries avec
cette ration ont enregistré le meilleur gain de poids (13,42 ± 4,46 g) et les
45 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
meilleures ingestions (1,07 ± 0,33 g MS/j). La ration contenant 56% de
tubercules de pois patate a permis d’obtenir les meilleures croissances
coquillières en longueur (2,493 ±1,689 mm), en diamètre (5,202 ± 2,480
mm), et en largeur (2,45 ± 0,75 mm) d’une part, et le taux de ponte le
plus élevé (975%), d’autre part.
Des tubercules de pois patate valorisés dans l’alimentation de
l’aulacode (Thryonomys swinderianus, TEMMINCK 1827)
d’élevage
L’étude a testé diverses rations alimentaires complètes à base des
tubercules de Pachyrhizus erosus (EC Kew) pour nourrir l'aulacode
d'élevage dans les aulacodicultures installées en milieu réel dans
diverses zones agro-écologiques au Bénin.
L’expérimentation a été conduite pendant 30 jours dans l’aulacoderie
expérimentale du Laboratoire de Recherches Zootechniques,
Vétérinaires et Halieutiques (LRZVH). Au total, 18 aulacodinets
(aulacode sub adulte) de 6 mois d’âge et de poids moyen 1,175 kg ont
été utilisés et répartis de manière aléatoire dans 6 lots recevant les
rations expérimentales contenant en substitution aux fourrages 0%, 14%,
28%, 42%, 56% et 70% de tubercules de pois patate. Toutes les rations
avaient en commun, d’une
part, le complément
alimentaire classique fait à
base de maïs, de son de blé,
de poudre de coquilles d’huitre,
du sel et des folioles de
Moringa oleifera et de
Leucaena leucocephala et,
d’autre part, les 3 fourrages
utilisés à savoir Paspalum
vaginatum, Cynodon dactylon
et Panicum C1. Les poids des
aulacodes ont été pris au début
de l’expérimentation, après la période de transition alimentaire de 10 j et
à la fin de l’expérimentation. Une différence significative a été obtenue au
niveau des moyennes des ingestions individuelles quotidiennes pour
chaque ration (P=0,000). La plus forte ingestion (46,428 ± 7,666 g MS) a
été obtenue avec la ration contenant, en substitution aux fourrages, 42%
Figure 25 : Tranches de tubercules de Ahipa
46 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
de tubercules de pois patate contre la plus faible ingestion
(30,806±8,171g MS) obtenue avec la ration contenant 70% de tubercules
de pois patate. Par contre, la digestibilité moyenne de la matière sèche
(CUDMS moyen) la plus intéressante a été enregistrée avec la ration
contenant 70% de tubercules de pois patate (60,12±19,45%) suivie de la
ration contenant 42% de tubercules de pois patate (59,94±10,19%). Par
ailleurs, les analyses statistiques n’ont montré aucune différence
significative entre les six CUDMS moyens des six rations. Les meilleurs
GMQ ont été obtenus avec la ration contenant 70% de tubercules de
pois patate (28,33±30,13 g/jr), suivie de la ration contenant 42% de
tubercules de pois patate (25±8.66 g/jr). L’Indice de consommation, en
kg MS / kg PV, le plus faible et donc le meilleur, a été noté avec la ration
contenant 70% de tubercules de pois patate (0,71±0,67) suivi de la ration
contenant 42% de tubercules de pois patate (3,25±1,98).
L’étude a révélé que les rations contenant 42% et 70% de tubercules
de pois patate ont donné les meilleurs paramètres et qu’elles peuvent
être proposées aux aulacodiculteurs dans le cadre de la substitution
partielle ou totale des tubercules de pois patate aux fourrages verts.
47 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
TECHNOLOGIE AGROALIMENTAIRE
48 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
La productivité de trois équipements d’étuvage du riz paddy
L’objectif est de comparer
les performances et la capacité
de production de trois modèles
d’étuveuses du riz paddy. Les
trois modèles testés sont le kit
d’étuvage (marmite + bac) de
capacité 80kg, le tonneau de
capacité 80kg et le grand kit
(cuiseur + bac) de capacité
300kg. La capacité de
production journalière, la
quantité d’input, le rendement et
la qualité de riz étuvé issu de
chaque matériel ont été comparés.
La rentabilité d’utilisation en lien avec la capacité de production de
chaque transformatrice a été aussi évaluée. Les résultats partiels
obtenus de cette étude indiquent que le grand kit permet de traiter une
grande quantité de paddy, mais son utilisation nécessite plus de main
d’œuvre (au minimum 4 opératrices). Par rapport aux kits tonneau et bac
+ marmite, le grand kit utilise moins de bois (212 kg/jour) mais plus d’eau
(1.923 litres/jour). L’utilisation du kit tonneau génère moins de bénéfice
(615.160 FCFA/an) que le bac + marmite (699.316 FCFA/an). Le riz
étuvé issu de l’utilisation des trois kits a présenté de bonnes qualités
physiques (dureté >7,5 kg, taux d’homogénéité >94% et cœur blanc
<1,58%). Seule la couleur du riz étuvé issu du kit tonneau diffère
légèrement par son indice de rouge élevé à cause de la sensibilité du kit
tonneau à la corrosion.
Des liants identifiés pour la production de briquettes à base
de balle de riz
La gestion du sous-produit d’usinage de riz qu’est la balle constitue
un véritable problème au niveau des unités de décorticage de riz à cause
du manque de technologie appropriée pour leur valorisation. La
production de briquettes combustibles à partir des balles de riz est une
option de valorisation de ce sous-produit. L’objectif de l’étude est
Figure 26 : Kit d’étuvage de grande capacité
(300 kg)
49 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
d’identifier le liant le plus adéquat pour la production de briquettes
combustibles à base de balle de riz.
Deux formes de balles de riz (non moulue et moulue) combinées
respectivement à trois types de liants (l’argile, l’huile à moteur déjà
utilisée dans les véhicules et l’effluent issu de la transformation de fruits
de palme) ont été utilisés pour fabriquer les briquettes. Les résultats
obtenus montrent que la mise au point des briquettes avec les balles de
riz non moulues est très difficile dans les conditions de pressage manuel.
Les briquettes obtenues ne sont pas fermes et sont très friables. Par
contre, les briquettes faites avec les balles de riz moulues sont bien
fermes et très combustibles surtout avec 10% de liant argile ou l’effluent
issu de la transformation de fruits de palme. Les pouvoirs calorifiques de
ces briquettes sont de 13,80 MJ/kg pour les briquettes à 10% d’effluent
d’huile de palme et 12,95 MJ/kg pour les briquettes à 10% d’argile.
Quelle que soit la forme de balle, l’utilisation d’huile à moteur usée ne
permet pas d’avoir de bonnes briquettes dans les conditions de cette
étude.
Mise au point et évaluation technique d’extracteur de jus de
mangue
L’une des contraintes majeures à l’augmentation de la production de
jus de mangue est la pénibilité de l’opération de dénoyautage. Le PTAA
a mis au point un extracteur de jus de mangue et les performances sont
évaluées. Des tests d’extraction de jus ont alors été effectués sur deux
variétés améliorées de mangue (Kent et Keitt) afin d’identifier une
Figure 27 : Balle de riz non moulue + argile
comme liant
Figure 28 : Briquettes faites de 90% de balle de riz moulue + 10% boue d’effluent
50 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
technologie améliorée appropriée permettant l’obtention d’une quantité
considérable de jus de mangue en peu de temps. Les mangues sont
lavées, pelées et dénoyautées avant le traitement par le complexe
épépineuse plus qui est la première technologie améliorée d’extraction.
Pour la deuxième technologie améliorée d’extraction faite par l’extracteur
de jus de mangue et de rônier, les mangues sont lavées et pelées avant
le traitement.
Les résultats ont montré que
l’équipement présente un
rendement d’extraction de 96% et
un taux d’extraction de 79%. Sa
capacité horaire est égale à
500 kg/h. Il ressort que cet
équipement est plus indiqué pour
les grandes transformations car il
permet (i) de transformer une
grande quantité de mangue,
(ii) d’extraire une grande quantité
de jus en un temps plus court, (iii)
d’avoir un rendement élevé et (iv)
d’épargner le transformateur du
temps de dénoyautage. Ce qui
fait gagner un temps précieux
dans le processus de transformation et d’éviter des pertes de la pulpe
lors du dénoyautage. En perspective, il est prévu de tester l’équipement
avec la variété "Mango".
Etude et amélioration de la capsuleuse manuelle
Le Bénin dispose aujourd’hui d’un grand potentiel de production de
jus et de nectar de fruits. Il est alors nécessaire de valoriser ce potentiel
et d’en faire un pourvoyeur d’emplois et de richesse. Le coût exorbitant
des équipements d’emballages importés, contraint les transformatrices,
transformateurs et unités de production, à l’usage de techniques
manuelles pénibles. Avec un marché croissant et exigeant, faute de
moyens, les acteurs dans ce domaine ne répondent plus à la demande
bien plus élevée que l’offre, quoique la matière première soit disponible
en grande quantité et subit des pertes importantes pendant les périodes
d’abondance. C’est dans ce contexte que l’étude dénommée ‘’Etude et
Figure 29 : Extracteur de jus de mangue
fabriqué par les PTAA/INRAB
51 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
amélioration de la capsuleuse manuelle pour l’embouteillage du jus
d’ananas’’, est consacrée à la mise au point d’une capsuleuse
pneumatique pratique et adaptée aux réalités sociaux économiques du
Bénin. Elle vise à accompagner les
productrices, producteurs et
groupements dans l’amélioration
de leur capacité de production. Elle
a aussi pour objectif de diminuer
les importantes pertes observées
pendant les périodes de
disponibilité de ces fruits. La
présente machine proposée doit
palier les problèmes de coût de
maintenance excessive des
machines importées, puis susciter
la production semi-industrielle et
industrielle afin d’accroître
considérablement la quantité de jus
produit et exporté par le Bénin.
Le pois patate (Pachyrhizus sp.) valorisé dans la préparation
des mets locaux
Les racines de pois patate transformées ont permis d’obtenir une
farine blanche mais peu dense (0,42) par rapport à la farine de maïs
(0,76) et la farine de blé (0,74). De l’avis de tous les dégustateurs, il est
apparu que la pâte faite avec 100% de farine de pois patate est plus
molle et légèrement plus sombre que celle contenant 50% de farine de
maïs. La pâte préparée avec 50% de farine de maïs ajoutée à 50% de
farine de pois patate sans mélange initial des deux farines a été jugée la
plus ferme. D’après les dégustateurs, la pâte à 100% de farine de pois
patate est la mieux indiquée pour l’alimentation des bébés en début
d’initiation au plat familial à cause de sa consistance plus molle. Toutes
les trois pâtes cuites ont un bon goût d’après tous les dégustateurs.
De même, les deux types de bouillies préparées à partir de la farine
de pois patate ont été appréciés par les dégustateurs. Similairement à la
pâte cuite, la bouillie à 100% de farine de pois patate était légèrement
plus sombre que celle à 50% de farine de pois patate et 50% de farine
de maïs. A la suite de l’analyse du goût et de l’arôme, il est apparu que la
Figure 30 :Capsuleuses fabriquées par le
PTAA/INRAB
52 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
bouillie faite avec le mélange de farines est plus fermentée que celle faite
avec 100% de farine de pois patate. Ainsi, quoique la bouillie à 100% de
farine de pois patate soit jugée bonne par tous les dégustateurs, celle
faite avec de la farine mixte pois patate – maïs a été la préférée.
La farine de pois patate a permis d’obtenir du « atchonmon » dont
l’aspect physique est le même que celui du « atchonmon » fait avec la
farine de blé. Les goûts étaient aussi similaires selon les dégustateurs
mais une nette différence a été observée au niveau de la croustillance.
En effet, selon tous les dégustateurs, le « atchonmon » à 100% de farine
de pois patate a une croustillance moindre que celui à 50% de farine de
pois patate. Ainsi, « atchonmon à 50% de farine de pois patate a une
croustillance proche de celle du « atchonmon » à 100% de farine de blé
préparé dans les mêmes conditions.
Le pois patate (Pachyrhizus sp.) valorisé dans la production
de boissons locales
Les différentes liqueurs (alcool) recueillies ont été préparées à partir
de 50 litres de substrats fermentés. La plus grande quantité de liqueur
est obtenue lorsque l’effluent de pois patate est additionné de sucre et de
la levure avant la fermentation. L’effluent de pois patate fermenté sans
aucun ajout n’a pas donné substantiellement de la liqueur, probablement
du fait que sans la levure, la fermentation
lactique a pris le pas sur la fermentation
alcoolique dans l’utilisation des sucres
contenus dans l’effluent de pois patate.
Ainsi, à partir de 100 kg de racines de
pois patate (Pachyrhizus erosus), environ
40 litres de jus de pois patate peuvent
être obtenus, soit 160 bouteilles de
250 ml.
La détermination de l’indice de
réfraction (IR) des jus produits a montré
que les jus additionnés de sucre ont un IR
plus de 2 fois supérieur à celui des jus
sans sucre, confirmant ainsi la dissolution
du sucre dans le jus.
Le jus de pois patate sucré et aromatisé à la fraise (J4) est le mieux
apprécié par les dégustateurs, suivi du jus pur de pois patate aromatisé à
Figure 31 : Pur jus de Ahipa sucré et aromatisé à la fraise
53 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
la fraise (J3). Le jus pur de pois patate sans aucun ajout a reçu le score
le plus bas à cause surtout de son arôme naturel peu apprécié des
dégustateurs.
Il sera question, à la suite de ces
résultats :
de faire des tests d’amélioration
du goût et surtout de l’arôme de jus de
pois patate par l’incorporation de petites
quantités de jus de fruits tels que le jus
d’ananas, de citron, de mangue, etc. ;
de poursuivre et de finaliser les
analyses pour l’évaluation de la qualité
des liqueurs et jus produits.
Ainsi, Pachyrhizus erosus est une
espèce de pois patate contenant une très
forte quantité d’eau valorisable pour la
production de boissons alcoolisées
(liqueurs de pois patate) et/ou non
alcoolisées (jus de pois patate). La suite de ce travail doit permettre
d’améliorer les technologies de transformation et d’approfondir
l’évaluation de la qualité de ces produits alimentaires.
Figure 32 : Liqueur de Ahipa
54 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
55 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES DE L’ANNEE 2012
1 Adjanohoun A., Noumavo P.A., Sikirou R., Allagbe M., Gotoechan-
Hodonou H., Dossa K.K., Yehouenou B., GlèlèKakaï R., Baba-
Moussa L., 2012. Effets des rhizobactéries PGPR sur le rendement
et les teneurs en macroéléments du maïs sur sol ferralitique non
dégradé au Sud-Bénin. Int. J. Biol. Chem. Sci., February 2012, Vol.
6, Number 1. ISSN 1991-8631279-288.
2 Ahoyo Adjovi N. R., Djènontin A. J., Vikey E., Mensah G. A.,
Heidhues F., 2012. Quelles mesures de politiques économiques pour
le secteur agricole et la lutte contre la pauvreté au Bénin ? Bulletin de
la Recherche Agronomique du Bénin (BRAB) Numéro 72 –
Décembre 2012. BRAB en ligne (on line) sur le site web
http://www.slire.net. ISSN sur papier (on hard copy) : 1025-2355 et
ISSN en ligne (on line) : 1840-7099. Pp. 37-48.
3 Allagbé C. M., Adjanohoun A., Azon E. G. D., Tossou C., 2012.
Evaluation des effets de la combinaison de doses de fiente de volaille
avec la couverture du sol sur le rendement et la rentabilité de
l’ananas (Ananas comosus) au Sud-Bénin. Rev. CAMES-Série A,
13(2) : 252-256.
4 Bossa Aymar Y., Diekkrüger Bernd, Igué Attanda Mouinou, Gaiser
Thomas, 2012. Analysing the effects of different soil databases on
modeling of hydrological processes and sediment yield in Benin
(West Africa). Geoderma, Geoderma 173-174 (2012) 61-74
5 Bello S., 2012. Analyse diagnostique de la production et de la
commercialisation de l’oignon de 1995 à 2009 au nord-est du Bénin.
Bulletin de la Recherche Agronomique du Bénin (BRAB) Numéro 71
– Juin 2012 BRAB en ligne (on line) sur le site web
http://www.slire.net
6 Bello S., Ahanchédé A., Amadji G., Gbehounou G., Aho N., 2012.
Effet de la fumure minérale sur l’enherbement et la production de
l’oignon (Allium cepa L.) au nord-est du Bénin. Int. J. Biol. Chem. Sci.
6(6): 4058-4070, 2012 Available online at
http://ajol.info/index.php/ijbcs
7 Bello S., Amadji G., Gbehounou G., Aho N., Ahanchédé A., 2012.
Influence de la densité de repiquage sur l’enherbement et la
56 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
production d’oignon au nord-est du Bénin. Journal of Animal & Plant
Sciences, 2012. Vol.15, Issue 1: 2074-2082.
8 Dagbénonbakin G. D., Chougourou C. D., Ahoyo Adjovi N. R., Fayalo
G., Djénontin J. P. A., Igué A. M., 2012. Effets agronomiques du
compost et du N14P23K14S5B1 sur la production et les caractéristiques
du rendement de coton-graine au Nord-Bénin. Bulletin de la
Recherche Agronomique du Bénin (BRAB) Numéro spécial Coton –
Septembre 2012. BRAB en ligne (on line) sur le site web
http://www.slire.net. ISSN sur papier (on hard copy) : 1025-2355 et
ISSN en ligne (on line) : 1840-7099. Pp : 36-46.
9 Djihinto C.A., Katary A., Djaboutou C.M., Prudent P., Menozzi P.,
Atachi P., 2012. Variation in biological parameters of cypermethrin
resistant and susceptible strains of Helicoverpa armigera from Benin
Republic, West Africa. Int. J. Biol. Chem. Sci. 6:931-940.
10 Hinvi J. C., Djènontin A. J. P., Zoffoun A. G., Mensah G. A., 2012.
Adoption ex-ante du fumier de parc au Nord-Bénin. Bulletin de la
Recherche Agronomique du Bénin, N° Spécial Agriculture et Forêt –
novembre 2012, pp. 18-27. ISSN 1840-7099. Disponible en ligne (on
line) sur le site web http://www.slire.net.
11 Houédjissin R. C., Zoffoun G. A., Djènontin A. J., Boko M., 2012.
Perceptions paysannes des changements climatiques et des
mutations socio-économiques dans la commune rurale
d'Agbangnizoun. Revue ''Climat et Développement", Laboratoire
Pierre Pagney : Climat, Eau, Ecosystèmes et Développement
(LACEEDE), Université d'Abomey-Calavi, N°14, Décembre 2012, pp.
24-34.
12 N’Djolossè Kouami, Atachi Pierre, GnanglèCésaire Paul, 2012.
Inventory of insects associated with shea trees (Vitellaria paradoxa)
(Sapotaceae) in central and northern Benin. Article soumis à
International Journal of Tropical Insect Science (réf. : JTI-3603) et
accepté le 31 Juillet 2012 (sous presse).
13 Maliki R., Cornet D., Floquet A., Sinsin B., 2012. Agronomic and
economic performances of yam-based systems with shrubby and
herbaceous legumes adapted by smallholders. Outlook on
Agriculture (in press).
14 Maliki R., Sinsin B., Floquet A., 2012. Evaluating yam-based cropping
systems using herbaceous legumes in the savannah transitional
agro-ecological zone of Benin. Journal of Sustainable Agriculture 36
(4), pp. 440-460.DOI:10.1080/10440046.2011. 646352
57 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
15 Maliki R., Toukourou M., Sinsin B., Vernier P., 2012. Productivity of
yam-based systems with herbaceous legumes and short fallows in
the Guinea-Sudan transition zone of Benin. Nutrient cycling in
Agroecosystems. 92 (1), p. 9. DOI: 10.1007/s10705-011-9468-7.
16 Kotchoni Simeon O., Noumavo Pacôme A., Adjanohoun Adolphe,
Russo Daniel P., Dell’Angelo John, Gachomo Emma W., Baba-
Moussa Lamine, 2012. A simple and efficient seed-based approach
to induce callus production from B73 maize genotype. American
Journal of Molecular Biology. 2:380-385.
http//www.SciRP.org/journal/ajmb/.
17 Tossou C.C., Floquet Anne B., Sinsin Brice A., 2012. Relation entre
la production et la consommation des fruits cultivés sur le plateau
d’Allada au sud du Bénin. Fruits, 2012, vol. 67, 3-12. (Cirad/EDP
Sciences).
58 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
COMMUNICATIONS A DIFFERENTS FORA AU
COURS DE L’ANNEE 2012
1 Allagbé M.C., Adjanohoun A., 2012. Determination of best doses of
nitrogen, phosphorus and potassium for cassava production in
southern Benin. Global Cassava Partnership for the 21st Century,
Second Scientific Conference, “Cassava: Overcoming Challenges of
Global Climatic Change Kampala, Uganda, June 18-22, 2012.
2 Zoffoun Alex Gbêliho, Babatoundé Séverin, Houinato Marcel,
Mensah Guy Apollinaire, Sinsin Brice, 2012. Food behavior of the
Girolando cattle on two types of cultivated pastures in subequatoriale
zone. Proceedings the 1st International Conference on Animal
Nutrition and Environment (ANI-NUE 2012) September 14-15, 2012,
Khon Kaen, Thailand.
59 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
FICHES TECHNIQUES, REFERENTIELS
TECHNICO-ECONOMIQUES ET DOCUMENTS DE
VULGARISATION ELABORES EN 2012
1 Adégbola Y. P., Arouna A., Ahoyo Adjovi N. R., Adékambi A. S.,
Mensah G. A., 2012. Evaluation de l’impact socio-économique de la
semi-mécanisation du procédé de production du gari au Bénin. Fiche
technique. Dépôt légal: N° 5500 du 06 décembre 2011. 4ème
trimestre. Bibliothèque Nationale. ISBN: 978 - 99919 - 869 - 3 – 7. 1
page.
2 Affokpon A., Sikirou R., Assogba-Komlan F., Baimey K. H., 2012.
Utilisation de la poudre de graines de neem pour contrôler les
nématodes à galles (Meloidogyne spp.) en maraîchage. Fiche
technique. Dépôt légal N° 5598 du 17/01/2012, 1er trimestre
2012,Bibliothèque Nationale (BN) du Bénin, ISBN: 978-99919-871-2-
5. 4 pages.
3 Affokpon A., Tchabi A., Hountondji F., Adjanohoun A., Coyne D.,
2012. Technique de production en masse des mycorhizes
arbusculaires pour l’utilisation au champ. Fiche technique. Dépôt
légal N° 5597du 17/01/2012, 1er trimestre 2012, Bibliothèque
Nationale (BN) du Bénin, ISBN: 978-99919-871-1-8. 4 pages.
4 Ahoyo Adjovi N. R., Djènontin A. J., Mensah G. A., 2012. Evaluation
des mesures de politiques économiques sur la pauvreté et la sécurité
alimentaire au Bénin : Analyse des effets du changement de taux de
change. Fiche Technique. Dépôt légal N° 6499 du 31 décembre
2012, 4ème trimestre, Bibliothèque Nationale (BN) du Bénin. ISBN :
978-99919-1-203 5. 6 pages.
5 Ahoyo Adjovi N. R., Djènontin A. J., Mensah G. A., 2012. Evaluation
des mesures de politiques économiques sur la pauvreté et la sécurité
alimentaire au Bénin : Analyse des effets d’une amélioration de
l’investissement Agricole. Fiche Technique. Dépôt légal N° 6500 du
31 décembre 2012, 4ème trimestre, Bibliothèque Nationale (BN) du
Bénin. ISBN : 978-99919-1-204 2. 8 pages.
6 Ahoyo Adjovi N. R., Djènontin A. J., Mensah G. A., 2012. Evaluation
des mesures de politiques économiques sur la pauvreté et la sécurité
alimentaire au Bénin: Analyse des effets des prix du coton et des
60 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
engrais. Fiche Technique. Dépôt légal N° 6501 du 31 décembre
2012, 4ème trimestre, Bibliothèque Nationale (BN) du Bénin ISBN :
978-99919-1-205 9. 9 pages.
7 Zoffoun Alex G., Aboh André B., Djènontin André J., Salifou Sahidou,
Houinato Marcel, Farougou Souaïbou, Sinsin Brice A., 2012 b.
Interactions tiques et hôtes sur les bovins Girolando. Dépôt légal N°
5571 du 09 janvier 2012, 1ertrimestre, Bibliothèque Nationale (BN)
du Bénin, ISBN : 978 – 99919 – 978 – 3 – 4, 7 p.
8 Zoffoun Alex G., Aboh André B., Djènontin André J., Salifou Sahidou,
Houinato Marcel, Farougou Souaïbou, Sinsin Brice A., 2012 c.
Interactions tiques, hôtes et pâturages sur les bovins Girolando.
Dépôt légal N° 5572 du 09 janvier 2012, 1ertrimestre, Bibliothèque
Nationale (BN) du Bénin, ISBN : 978 – 99919 – 978 – 4 – 1, 8 p.
9 Zoffoun Alex G., Djènontin André J., Aboh André B., Mensah Guy A.,
Houinato Marcel, Sinsin Brice A., 2012 a. Cultures fourragères et
diversité floristique à la Ferme d’Elevage de Kpinnou au Bénin. Dépôt
légal N° 5570 du 09 janvier 2012, 1er trimestre, Bibliothèque
Nationale (BN) du Bénin, ISBN : 978 – 99919 – 978 – 1 – 0, 16 p.
10 Zoffoun Alex G., Djènontin André J., Aboh André B., Babatoundé
Sévérin, Mensah Guy A., Houinato Marcel, Sinsin Brice A., 2012.
Affouragement des bovins Girolando sur pâturages artificiels. Dépôt
légal N° 5573 du 09 janvier 2012d, 1er trimestre, Bibliothèque
Nationale (BN) du Bénin, ISBN : 978 – 99919 – 978 – 5 – 8, 9 p.
11 Allagbé C. M., Adjanohoun A., Azon E. G. D., Tossou C. C., 2012.
Amélioration de la productivité de l’ananas biologique au Bénin par
l’utilisation de la fiente de volaille et la toile en polyéthylène.
INRAB/MAEP, ISBN : 978-99 999-896-5-5, Dépôt légal n° 6120
du 2ème trimestre 2012. Bibliothèque Nationale (BN) du Bénin.
12 Aboh André B., Zoffoun Alex G., Djènontin Jonas A., Babatoundé
Sévérin, Mensah Guy A., 2012. Stratégie d’adaptation de la charge
animale à la production des parcours naturels envahis par Hyptis
suaveolens. Dépôt légal N° 6265 du 24 août 2012, 3ème trimestre,
Bibliothèque Nationale (BN) du Bénin, ISBN : 978 – 99919 – 70 – 92,
7 p.
13 Bankolé C., Affokpon A., Adjanohoun A., Dètongnon J., 2012.
Utilisation des fanes de la variété améliorée de niébé IT95K-193-12
dans la ration de Panicum maximum pour l’embouche des chevreaux
61 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
en enclos. Fiche technique. Dépôt légal N° 5596 du 17/01/2012, 1er
trimestre 2012, Bibliothèque Nationale (BN) du Bénin, ISBN 978-
99919-871-0-1. 4 pages.
14 CRA-Centre, 2012. Comment accroître le rendement de vos vergers
d’anacardiers ?
15 Djènontin André Jonas, Zoffoun Gbêliho Alex, Madjidou Oumorou,
Mensah Guy Apollinaire, Sinsin Augustin Brice, 2012. Nomination et
critères d’identification des animaux du cheptel bovin de l’exploitation
agricole. Dépôt légal N° 5567 du 09 janvier 2012, 1er trimestre,
Bibliothèque Nationale (BN) du Bénin, ISBN : 978 – 99919 – 977 – 9
– 7, 8 p.
16 Djènontin André Jonas, Zoffoun Gbêliho Alex, Madjidou Oumorou,
Mensah Guy Apollinaire, Sinsin Augustin Brice, 2012. Nomination et
critères d’identification des animaux du cheptel bovin de l’exploitation
agricole. Dépôt légal N° 5567 du 09 janvier 2012, 1er trimestre,
Bibliothèque Nationale (BN) du Bénin, ISBN : 978 – 99919 – 977 – 9
– 7, 8 p.
17 Evaluation de l’impact socio-économique de la semi-mécanisation du
procédé de production du gari au Bénin. Fiche technique. Dépôt
légal: N° 5500 du 06 décembre 2011 4ème trimestre. Bibliothèque
Nationale. ISBN : 978 - 99919 - 869 - 3 – 7. 1 page.
18 Houédjissin C. R., Sohou Z., Ahoyo Adjovi N. R., 2012. Bonnes
pratiques pour la restauration du couvert végétal sur les berges dans
la gestion des habitats des poissons. Fiche Technique. Dépôt légal
N° 6297 du 07 septembre 2012, 3ème trimestre, Bibliothèque
Nationale (BN) du Bénin. ISBN : 978-99919-1-023-9. 6 pages.
19 Sohou Z., Houédjissin C. R., Ahoyo Adjovi N. R., Fiogbé E., 2012.
Fiche Technique N° 4 : Sélectivité du filet à sardinelle pour la capture
des sardinelles (Sardinella maderensis) au Bénin. Dépôt légal: N°
5359 du 26 septembre 2011 3ème trimestre Bibliothèque Nationale.
ISBN : 978 - 99919 – 1-084-0. 2 pages.
62 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
PARTICIPATIONS DES CHERCHEURS A DIVERS FORA
Titre Période Localité
Atelier de revue et de planification
annuelle des Projets compétitifs
financés par le DFID.
24 au 28 janvier
2012
Ouagadougou
(Burkina Faso)
Atelier d’évaluation de la mise en
œuvre du Projet JOLISA
6 au 12 février
2012
Kenya
Atelier de présentation des résultats
issus des activités des différents
contrats avec AfricaRice
9 et 10 février
2012
Abomey-Calavi
Atelier de validation du rapport des
consultants dans le cadre du
PPAAO
24 au 27 mars
2012
Abidjan (Côte
d’Ivoire)
Atelier d’identification des pôles de
développement rizicole
24 avril 2012 Abomey-Calavi
Assises de la Commission
d’approbation des projets de
transfert de technologies
7 au 11 mai
2012
Bohicon
Atelier de lancement du Projet ASTI 18 au 24 juin
2012
Dakar
(Sénégal)
3ème Semaine Scientifique et
10ème Assemblée Générale du
CORAF/WECARD
Juin 2012 N’Djamena
(Tchad)
Atelier sur le point des activités
mises en œuvre dans le cadre du
PPAAO par le CNS
13 juillet 2012 Cotonou
Atelier sur la gestion des engrais
organisé par la CEDEAO
29 mai au 1er
juin 2012
Lomé (Togo)
63 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
Titre Période Localité
Atelier de lancement du projet
Jatropha
12 au 14 juin
2012
Thiès (Sénégal)
Atelier d’élaboration des comptes
économiques de l’agriculture au
Bénin
29 au 30 août
2012
Bohicon
Visite d’apprentissage -
Renforcement des capacités des
acteurs des plateformes
d’innovation (PI) par le CORAF
24 au 26
septembre
2012
Banjul en
Gambie
Cours de formation sur la plateforme
IAR4D - DONATA axée sur la
chaîne de valeurs : renforcement
des capacités des acteurs sur la
plateforme d’innovation basée sur
l’approche CVA
25 au 29 juin
2012
Ouagadougou
64 Rapport scientifique 2012 de l’INRAB
PARTENAIRESTECHNIQUES ET FINANCIERS
N° Partenaires N° Partenaires
1. AFOMDnet 2. FARA/PSTDA/ DONATA
3. AfricaRice-RAP 4. FARA/PSTDA/RAILS
5. AIMAEP-DPP/MAEP 6. HELVETAS
7. Ambassade de France/SCAC 8. IFS N°C/5175-1
9. ARMARG 10. IMT
11. ASTI 12. CIRAD/PALMELIT
13. PACER 14. COMPACI-ACI
15. Projet Jatropha 16. Projet PAFIRIZ
17. SIIC-SR 18. SONAPRA
19. STRASA 20. RIPIESCA
21. CORAF/WECARD 22. Task Force Agronomie/AfricaRice
23. DTMA/IITA 24. LISAII
25. FAO/INRAB-PR-35145 26. USAID/HORTCRSP
27. FAO-GIPD 28. TFA/AfricaRice
29. FAO-PSEPO