séquence 5

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Page 1: Séquence 5

Présentation de l’œuvre Un roi sans divertissement

Jean Giono (1946)

La 4ème de couverture :

Explication par l’auteur du déroulement de son écriture et du schéma du roman :

1. L’arbre

2. Les disparus → meurtres

3. L’assassin

4. Le justicier

Enchaînement par association d’idées → Chronique d’une région.

Lieux géographiques :

→ Haute Provence : Clelles

Mens réel = roman

Chichiliane

Montagne : l’Obiou

Le grand Ferrand roman ≠ réel

Le Jocond le Jocou

Situables, repérables MS sud imaginaire.

Inscrit dans une région :

Des traditions

Des perso réels ou fictifs

Un langage

Chronique d’une région, d’habitants, d’un événement.

Style + narratif, - descriptif et lyrique que le roman où le tps est déterminant sans qu’il y

ait de chronologie.

Appelé aussi anales constituées de vies individuelles.

Schéma narratif du roman classique :

Situation Initiale

(persos, lieux, psycho, hist, époque)

Elément perturbateur

(caillou dans l'engrenage)

Péripéties

(ts les moyens utilisés pr résoudre

l'élément perturbateur)

Dénouement

(solution au pb)

Situation finale

(comparaison avec sit. initiale + évolution)

Page 2: Séquence 5

1ère chronique d’Un roi sans divertissement : 2ème chronique P 9 à 86 : forme policière du roman avec M.V. P 86 à 144 : la chasse aux loups

Narrateur : « Je » de 1943/6 Conte événement de 1843 Je = récitant = auteur ?

Narrateur : les vieillards sachant bien vieillir N multiples

Sit initiale (événement 1 siècle avant)

Elé perturbateur (disparition)

Péripéties (Langlois)

Dénouement (Langlois tue M.V.)

Sit finale (démission de Langlois)

Présentation de Langlois (de son cheval)

De Saucisse, du procureur, de Mme Tim

3ème chronique (la + longue) P 144 à 245

Narrateur : Saucisse

3ème retour de Langlois

Installation au village

Recherche d’une femme

Son amitié avec Mme Tim + Saucisse

Son suicide

Le Titre :

Le Roi = Langlois : roi du village, roi des âmes, des habitants.

Divertissement = ts sentiments amoureux qui détournent du droit chemin.

Le titre : Langlois, homme sans sentiment.

Chronologie des événements :

1. Hiver 1843/44 → Disparition

2. ____ 1844/45 → Suite des disparitions

→ Départ de Langlois

3. ____ 1845/46 → Retour de Langlois

→ † de M.V.

→ Départ de Langlois

4. ____ 1846/47 → Retour de Langlois

→ Fête à St Baudille

5. ____ 1847/48 → Mariage avec Delphine

6. ____ 1848/49 → Suicide de Langlois

Narration sur 6 années

L’hiver joue un rôle important (neige (permet de voir traces + sang), brouillard = mystère,

disparition)

Contraste neige – sang

Immaculée, virginité, meurtre

Innocence, assourdi les bruits

Page 3: Séquence 5

Lecture analytique n°1 Le Hêtre

Jean Giono

Les animaux :

6 insectes 10 oiseaux

Essaims

Abeilles

Taons

Guêpes

Papillons

Mouches

Pluviers

Rouge-gorge

Rossignols

Mésanges

Pinsons

Bergeronnettes

Roitelets

Corbeaux

Corneilles

Faucon

Anaphore de mouche → insistance sur les mouches (incomptable comme abeilles, oiseaux…)

nous explique que les cadavres sont dans l’arbre

faucons, corneilles, corbeaux = charognards. 10 oiseaux impossibles ensembles :

Description hyperbolique

Couleurs multiples

Vie, agitation

Bruits

impression de mvt d’un arbre vivant

Sous une apparente vie intense se cache la †

Les personnifications :

Actions Apparence physique Les autres

Eclaboussait Soufflait Fumait → immatérialité des actions vaporisation

Sa jeunesse, son adolescence = jeunesse Son corps Ivresse de son corps = imbu de son corps Carrure + étoffe = adulte Elégance = adulte Longs poils cramoisis = automne, vieilli Mille bras entrelacés, 100 mille mains catachrèse Dieux Ts les éléments du corps à propos du hêtre passe par les ≠ étapes de la vie (jeunesse → vieillesse) pr en arriver à le comparer à un dieu.

Forêts (pas fait par l’homme) assises = humanisation Finissaient par le regarder en silence N’osaient plus bouger S’alignait la procession d’érables ensanglantés Toilette sacerdotale : pourpre Anaphore Gradins = marque importance des forêts respectueuses, impressionnées par le hêtre au milieu de la scène tel un dieu de l’Antiquité. Forêt porte toilette d’apparat pr hêtre. Erables en automne rougissent énormément. → scène de religion païenne antique avec prêtres assassins (comme des bouchers), des forêts ensanglantées.

Et si c’était les arbres qui tuaient ?

Jonglait Dansait Jouait Ondulait → mvt → spectacle

Le mouvement de l’arbre :

Mvt des oiseaux Enracinement (fixité)

Page 4: Séquence 5

Mvt propres à l’arbre : o Crépitait o Vitesse vertigineuse o Toupie o Dansait o Entrelaçait de serpents verts

o Force o Poids accumulé o « encramponnement »

(néologisme) o Prodigieuses racines

C’est une posture contradictoire fixité ≠ mouvement

Mort ≠ beauté

Couleurs :

L 4 : « rameau + opaque »

L 11 : « balles multicolores »

L 13 : « arc en ciel » = totalité des couleurs (écharpe d’Iris) = porte du paradis

L 15 : « cramoisi », « vert », « or »

L 20 : « mordoré »

L 29 : « ensanglanté »

+ couleurs d’oiseaux

Dieu des arbres.

Le sang :

L 25 : « le sang des oies sauvages sur la neige »

→ cette phrase renvoie à la page 243 juste avant le suicide de Langlois qui est « Planté » pdt

des heures devant ce sang.

Bcp de sang : toilette sacerdotale, ensanglanté, boucher

Importance du sang dans la fin de la description du hêtre.

Le hêtre est le symbole de Langlois, aussi gd, respecté, charismatique que

lui, imposant, le roi des forêts MAIS il a pour lui les couleurs, la vie (avec

les oiseaux), l’exubérance. Tout ce que n’a pas Langlois.

Le hêtre est le double de Langlois

Page 5: Séquence 5

Lecture analytique n°2 Le Cheval de Langlois

Jean Giono

Se trouve dans la 2ème partie (la chasse aux loups). Portrait d’un être vivant qui répond à la

description du hêtre.

Narrateurs : vieillards qui savent bien vieillir.

Le rire du cheval :

Anaphore de rire Heureux de vivre

Les relations cheval/village/Langlois :

Relation village → cheval

L 9/10 : mot gentil () = généralise, insiste → relation + V → C L 12 : caresses

Relation cheval → village

Tous des pronoms démonstratifs impersonnels ds un roman où il y a surabondance de noms. 1ère partie (jusqu’à l 12) : pp singulier 2ème partie (11 à 15) : « on » = nous = vieillards 3ème partie (15 à 28) : pp pluriels = reste du village = travailleurs

Actions du cheval :

Envie de sortir

Il poussait la porte

Il reconnaissait… lui plaisait

Il l’appelait

Il s’approchait

Il riait (« le rire est le propre de l’homme » H. Bergson

Il comprenait

Il les amusait

Il se mettait à rire… remettait de lui-même

Des manières gentilles

Avec une gde intelligence

Il suivait, s’il en voyait

Il accompagnait

Venait

Frottait

Il avait des attentions Auteur fait de l’anthropomorphisme avec le cheval qui lui prête des caractéristiques psychique digne d’un être > (avec une gde intelligence, attention…) Si c’était un homme se serait qq’1 de très fin, amusant, convivial.

Relation Langlois → Cheval Relation Cheval → Langlois

« coquine » : grande affection (sentiment de Langlois)

Provocateur, veut le rendre jaloux

La personnalité du cheval :

Page 6: Séquence 5

Langlois personnalité Cheval personnalité

- Heureux de vivre

+ Libre, autonome (=pas attaché)

+ Rassurant (= prévenait d’un clin d’œil)

+ Posé

- Serviable

- Amuseur

- Sociable

- Affectueux

± Frimeur

Pas/ démarche (dressé, danseur de tango)

± Séducteur

- - Etre aimant, pacifiste

Caractéristiques +.

Le Cheval est un mélange de la personnalité de Langlois. Ce sont des qualités qu’il n’a pas mais que le

village attend.

S’il avait ça, il serait un roi avec divertissement.

Comme le hêtre nous sommes en présence d’un 2ème portrait chinois qui découvre

un peu + la personnalité de Langlois ds ce qu’il est, devrait être pr les villageois et

si le cheval était un être humain, il serait un roi avec divertissement.

Page 7: Séquence 5

Lecture analytique n°3 Les « 2 morts »

Jean Giono

Txt 1 : † de M.V. (fin de 1ère partie)

Txt 2 : † du loup (fin de 2ème partie)

Présence des villageois :

Narrateurs :

1ère Partie : Narrateur = conteur = je (auteur ?)

L1 : « nous »= Langlois, M.V, Frédéric II + 3 gendarmes → jour de la traque.

L3 : « l’homme et moi » : nous = M.V. + FII.

A rebours = une analepse (= retour en arrière)

La veille

L4 : « nous » : L – M.V. – FII + 3 gendarmes

L4, L5 : « nous » : FII + 3 gendarmes

→ Brouillage des pistes.

La scène du meurtre est vue par FII, + aucune intervention de Langlois.

→ villageois en retrait, spectateurs.

« cinquante mètres »

« eurent l’air… » → témoignage non fiable des villageois.

« sans paroles »

2ème Partie :

L38 : « nous n’avons pas envie de le suivre » → mise à distance des villageois.

« pendant le silence »

1ère Partie :

Entre 1 et 16 : Langlois x 6 → respect des villageois.

____ 16 et 10 : il → distance prise avec Langlois.

Préméditation de la part de Langlois à cause de la lettre écrite à l’avance

Le N juge Langlois sur son prétendu « accident » car il soigne ses armes Préméditer.

2ème Partie :

Ref à la fin du roman (suicide de Langlois)

« L’expéditeur et l’encaisseur de mort subite » = attelage (= figure de style de l’image où un terme

concret et un abstrait sont liés)

La mise en scène ds les 2 txts :

M.V. = adossé à l’arbre

Loup = à l’aplomb du mur

L 10 : « Langlois s’est avancé pas à pas »

L 38 : « Il s’avance pas à pas » → tension

« le silence » et « sans parole », « muet », « Paix »

Villageois en retrait, reconnaissant leur impatience (l 13, 31)

Page 8: Séquence 5

Les niveaux de langue :

L’oralité

Ponctuation

Exclamative : montre l’intonation de la voix (surprise, indignation, colère)

marque sentiments

Vocabulaire

L 3 : « Et Langlois… » l 4 : « Et les détours… » l 7 : « Là-bas, en face… »

L 10 : « Puis… » « Là… » l 11 : « Et, au moment… » l 12 : « où, vraiment »

L 16 : « Quand à lui » l 23 : « Le voilà, là-bas… » l 26 : « Eh bien, il y est » « Et, si… »

L 29 : « Et tout ce qu’il fait… » l 31, 32, 33 : « Au risque… » l 36 : « Et il resta…»

L 50, 51 : « Ainsi donc… »

o Prépositions

o Adverbes

o Locutions

o La syntaxe

Et = parataxe (fait de couper des phrases où grammaticalement ce n’est pas nécessaire)

→Emotivité

→ Oralité

o Mots

L 33 : « couillonnades » = familier

L 9 : « à travers 50 m »

L 37 : « torches-colombes » ≈ mot valise

L 51 : « l’expéditeur et l’encaisseur de mort subite » = registre familier

2 mises en scène de +, situées toutes les 2 en fin de 1ère et 2ème partie, nous

révèlent :

Des villageois qui sont des témoins peu fiables, qui ne font que subir les

meurtres

Un Langlois qui s’autorise à tuer avec préméditation.

Page 9: Séquence 5

Document complémentaire n°1 3 portraits de Langlois

Jean Giono

Txt 1 : éléments propres à Langlois (1ère apparition de Langlois) :

« Capitaine » = social

« vieux soldats » = expérience

« longue pipe en terre » → renvoie à la fin du récit (p 237 : passage au cigare = diversion pr

son suicide)

Pantoufles fourrées aime son confort, aime avoir chaud,

Casquette en poil de bichard prend soin de lui

Langlois bon vivant qui aime le confort.

Txt 2 : Langlois en congés : éléments propres (1er retour de Langlois après les 4 †) :

Ses armes : état ≠ que lors de l’assassinat de M.V. → annonciation de meurtre de M.V. =

préméditation !

Célibataire

Aime la compagnie = sociable

Contradiction : « il charge ses armes » ≠ en congé

≠ lieu public (café)

« Bourgeois d’une bourgeoise… »

Langlois Saucisse (ex prostituée)

Txt 3 : Retour Langlois ap † M.V. : éléments propres:

Redingote = manteau cintré jusqu’aux genoux

« boutonnée jusqu’au cou » = strict, droit

« sanglée très étroit » = rigide

Gibus = chapeau

Perso rigide, coincé, qui n’a plus de fantaisie, fier, qui est devenu asocial.

Ap † de M.V., Langlois devenu inquiétant.

Indifférents, impoli

Arrivée en pays conquis (rentre dans Café sans rien dire)

J.G. nous fait le portrait de Langlois à travers objets (armes, costume…)

Langlois a une personnalité protéiforme (=multiple), n’a aucun affect (= sentiments), a

un ennui existentiel, se prend pr l’exécuteur des hautes œuvres (=distribue †)

se prend pour Dieu !

Page 10: Séquence 5

Document complémentaire n°2 Pensées

Blaise Pascal

Blaise Pascal = philosophe du 17ème s.

Œuvre : Pensées

Définition du divertissement :

Théâtre décrit des passions amoureuses d’une manière si exceptionnelle qu’il est dangereux pr les

chrétiens de les voir au risque qu’ils pensent que se puisse être la même chose dans la vie réelle.

S’amuser est dangereux pour la vie chrétienne.

Langlois : pr lui rien ne l’amuse si ce n’est la † d’où le titre Un roi sans Divertissement.