snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

52
Les grandes salles pour l’éducation physique et sportive Exigences fonctionnelles des espaces pour l’EPS au collège et au lycée Syndicat National de l’Education Physique et Sportive (SNEP-FSU) Supplément au n° 633 Février 2001 ORGANE du Syndicat National de l’Education Physique de l’Enseignement Public - FSU

Upload: alain-h

Post on 08-Mar-2016

217 views

Category:

Documents


1 download

DESCRIPTION

 

TRANSCRIPT

Page 1: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes sallespour l’éducationphysiqueet sportive

Exigences fonctionnelles

des espaces pour l’EPS

au collège et au lycée

Syndicat National de l’Education Physique et Sportive (SNEP-FSU)

Supplémentau n° 633

Février 2001

ORGANE du Syndicat National de l’Education Physique de l’Enseignement Public - FSU

Page 2: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive
Page 3: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’éducation

physique et sportive

EXIGENCES FONCTIONNELLESDES ESPACES POUR L’EPS

AU COLLÈGE ET AU LYCÉE

Syndicat National de l’Education Physique et Sportive (SNEP-FSU)

Page 4: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

2

Cet ouvrage a été réalisé par :

Olivier BIOTTEAU,professeur d’EPS au lycée agricole de Kernilien,Guingamp (22), responsable national équipements.

Martine LE FERRAND,professeur d’EPS au collège Maria Callas deCourtry (77), responsable nationale équipements.

Jean-Paul TOURNAIRE,professeur d’EPS au collège Barnave de StEgreve (38), secrétaire national équipements.

• • •

• • • Avec l’aide :- de la section départementale du SNEP des Côtes d’Armor- des participants aux “ 2èmes rencontres nationales pour des équipements

adaptés à l’EPS ”, organisées par le SNEP à Créteilles 28 et 29 janvier 2000

Le SNEP remercie, pour leur collaboration :François VIGNEAU, architecte, ministère de la Jeunesse et des SportsJacques RESAL, ingénieur d’étude, ministère de la Jeunesse et des SportsJacky GRIMAUD, architecte à Guingamp (22)

Maquette :Serge Chabrol, secrétaire national du SNEP

Crédits photos :Biotteau Olivier : p. 1, p. 16, 18, 25, 27, 29, 31, 35, 41Charlier Nina : p. 1Girerd Pierre : p. 40Girot Martine : p. 7Hivernet Philippe : p. 43Société “ ENTRE-PRISES ”Catalogues : Marty-sports, GES, Erhard Sport, SportfranceRevue EPS

Directeur de publication : Jean LafontanCPAP 0604 S01273SNEP 76, rue des Rondeaux - 75020 ParisCCP SNEP 10 755 20 Z Paris - Télécopie : 01.43.66.72.63Téléphone : 01.44.62.82.10 - E. Mail : [email protected] internet : http://www.snep.eduPublicité : C. Poitevin : 01.42.80.91.04 - Port. : 06.19.94.66.85

Imprimerie :SIPE – 85, rue de Bagnolet, 75020 Paris

Toute référence, emprunt, reproduction de tout ou partie de cet ouvrage devramentionner le SNEP-FSU.

UNE DISQUETTE INFORMATIQUE POUR VOUS

AIDER DANS LA REALISATION DE PLANS

DE TRACES ET RESERVATIONS

Le SNEP a conçu une application sur disquette (format

word 97) pour aider à la réalisation des tracés et des

réservations quelles que soient les dimensions de salles

à partir de maquettes de types de salles :

21.05 x 40.75 – 24 x 40.50 – 23.50 x 44 – 26.30 x 48.20

– 38 x 48.20

Cette disquette est disponible auprès de :

Martine GIROT, 8 Ar Cozen, 22200 ST AGATHON

au prix de 60 F (frais de port compris).

Page 5: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Avant-Propos ........................................................................................................ p. 5

CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES

I - Les politiques publiques .............................................................................. p. 6

Rappel – La circulaire interministérielle du 9 mars 1992 –

La réalité – La nouvelle loi sur le sport – La loi d’orientation du 25 juin

1999 sur l’aménagement et le développement du territoire–

Conclusion.

II - Les contraintes de l’EPS ............................................................................ p. 7

Des programmes officiels – Les horaires obligatoires d’EPS –

Le sport scolaire – Les effectifs d’élèves et les sections – Régularité

pédagogique, ouverture – La proximité – La gratuité et la sécurité.

III - Les propositions du SNEP ....................................................................... p. 8

A chaque établissement ses installations pour l’EPS et le sport

scolaire – L’unité d’enseignement.

IV - Des espaces fonctionnels ........................................................................... p. 8

Faire des constats d’inadéquation – Définir les fonctions

et les besoins – Concevoir l’unité d’enseignement dans un espace

multi-activités – Organiser la “ multifonctionnalité ” de l’espace.

V - La concertation ............................................................................................. p. 9

VI - Le référentiel du SNEP ............................................................................. p. 9

LES GRANDES SALLES

I - Salles multisports : l’EPS oubliée…......................................................... p. 11

II - Deux étapes pour répondre aux exigences fonctionnellesde l’EPS.................................................................................................................. p. 12

1. Identifier les besoins dans les 8 activités qui s’enseignent en grande

salle

2. Déduire et organiser l’espace commun par la synthèse

des besoins

Démarche du SNEP : tableau récapitulatif

III - Les besoins par activité............................................................................. p. 13

IV - Dimensions des salles : analyse et propositions ................................. p. 17

1. Des dimensions inadaptées à l’EPS

2. Les besoins par activité déterminent les dimensions des salles

3. Les propositions du SNEP

- Présentation par défaut : optimisation du standard actuel

23.5 x 44 m

- Proposition N°1 : le nouveau standard 26.30 x 48.20 m

- Proposition N°2 : le grand standard 38 x 48.20 m

4. Approche comparative des salles

V - Rapport coûts / capacité d’utilisation..................................................... p. 23

VI - Pour favoriser la “ multi-activités ” des salles de l’EPS.................. p. 24

1. Traiter les interférences et oppositions entre activités

2. Utiliser des dispositifs à usage multiple

3. Pouvoir changer de décor rapidement

4. Eviter les dispositifs qui ne favorisent pas les changements

de décor

5. Choisir des dispositifs qui favorisent les changements

de décor

VII - Plans de réservation au sol..................................................................... p. 29

- Un secteur clé pour garantir la fonctionnalité des salles

- Plans de réservation des trois standards

VIII - Tracés ........................................................................................................ p. 32

L’EPS en pointillé...

1. Deux catégories de tracés

2. Trois principes pour des solutions multi-activités

et multifonctionnelles

3. Mises en œuvre

4. Variables qui influent sur la lisibilité des tracés

IX - Nature des sols............................................................................................. p. 35

Un domaine trop souvent négligé

1. Qu’est ce qu’un sol sportif ?

2. Exigences fonctionnelles de l’EPS

3. Solutions préconisées pour l’EPS

4. Réglementation

5. Sol et multifonctionnalité

6. Les coûts

X - Eclairage, Acoustique, Thermique .......................................................... p. 37

XI - Espaces complémentaires ......................................................................... p. 40

Les espaces de rangement - Les vestiaires douches

Le local réparation maintenance - Gestion des accès

Le bureau des Professeurs - Les sanitaires

Hall d’entrée et couloirs - La salle de cours et de réunionLe local entre-

tien nettoyage - Tribunes

XII - Elaboration du cahier des charges : carences constatées .............. p. 42

XIII - Deux exemples de mise en œuvre du référentiel“ grandes salles ” ................................................................................................. p. 43

I - Un projet de construction

II - Un projet de rénovation

XIV - Fiche diagnostic ....................................................................................... p. 47

Conclusion : Les salles de demain ....................................................................... p. 48

SOMMAIRE

3

Page 6: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive
Page 7: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

5

Depuis trop longtemps, les enseignants d’EPS demandent à leur ministèrede tutelle, l’Education nationale, des garanties pour pouvoir exercer normalement leur métier en matière d’horaires réels d’EPS, d’effectifsd’élèves et plus particulièrement d’équipements sportifs.

Ils ont en effet l’ambition de proposer à leurs élèves une éducation physique etsportive de qualité, motivante, moderne.Mais pour cela, les bases matérielles, les espaces pour l’EPS, font cruellementdéfaut, depuis trop longtemps !Trop d’élèves travaillent dans des équipements inadaptés, insuffisants, trop éloignés,quelque fois obsolètes voire dangereux…La sortie récente des programmes officiels pour l’EPS au collège puis au

lycée relance avec force l’exigence d’installations permettant leur application réelle, et pour cela il manque des milliers de salles, des centaines depiscines…Enjeu démocratique pour le service public qui doitoffrir à tous les jeunes des conditions de formationphysique comparables où qu’ils se trouvent, celaconcerne directement la politique d’aménagementdu territoire éducatif et sportif.Pour faire évoluer, et transformer cette situation, ilfaut que l’Etat et toutes les collectivités concernéesmettent rapidement en œuvre des politiquesconcertées de progrès.Pour cela il faut établir des règles, des référencescommunes d’espaces pour l’EPS permettant l’application des programmes.C’est l’intérêt de ce référentiel national que leSNEP-FSU propose à ses interlocuteurs institutionnels.Il a été initié sous l’impulsion de notre collègueOlivier Biotteau qui, à partir de son expérience au lycée agricole Kernilien de Guingamp a suconvaincre et dynamiser cette réflexion collective.Ce document peut être un instrument pour tousceux qui sont concernés par la question desespaces nécessaires à l’EPS :Les enseignants d’EPS d’abord qui sont directe-

ment concernés par l’existence de leur outil de travail ; Les élus de tous niveaux qui doivent faire des choix positifs pour l’EPS ;Les personnels territoriaux qui ont la responsabilité du suivi des dossiers ;Les architectes, techniciens et professionnels du sport de façon à mieux prendreen compte les besoins de l’EPS ;L’Education nationale qui manque cruellement d’expertise et à qui le SNEP demandeun engagement plus conséquent ;Les parents qui souhaitent de bonnes conditions d’études pour leurs enfants…

Jean LAFONTAN, Secrétaire généralJean-Paul TOURNAIRE, Secrétaire national

Avant proposDepuis trop longtemps... les équipements !

Page 8: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

6

I – Les politiques publiqueset les installations d’EPS1. RappelDans l’ouvrage “ Equipements pour l’Edu-cation Physique et Sportive ” (édité en mai1994), le SNEP a déjà largement analysé, àpartir d’une approche historique, les élémentsprincipaux des politiques publiques en matiè-re d’équipements sportifs, en particulier lesdifférentes Lois-Programmes des années 60-70, la mise en place de la municipalisation,puis de la décentralisation, ainsi que toutesles conséquences de ces politiques sur lesconditions matérielles de l’enseignement del’EPS.Avec le transfert de compétences en matièred’enseignement (loi du 22.7.83) et l’intégra-tion de l’EPS au ministère de l’éducationnationale (mai 1981), les équipements néces-saires à l’enseignement de l’EPS ont été“ oubliés ”, provoquant ainsi de nombreuxblocages et conflits entre collectivités. A cetteépoque déjà, ils étaient largement insuffisantsau regard des besoins de l’EPS et faisaientl’objet d’un lourd contentieux entre l’Etat etles collectivités locales à propos de leur finan-cement.

2. La circulaire interministérielledu 9 mars 1992Face à ces difficultés et suites aux pressionsexercées par le SNEP, ce texte a tenté de res-ponsabiliser les collectivités de rattachement,les incitant à “ mettre à disposition ” les ins-tallations nécessaires à l’EPS, et devant“ …s’assurer que l’EPS pourra dans tous lescas être dispensée aux élèves ”.

Confirmée par l’arrêt du conseil d’état en datedu 10.1.94 (affaire Montpellier), la circulaireaffirme non pas une obligation de moyensmais bien une obligation de résultat.

3. La réalitéDepuis 1986, les efforts réalisés par lesdépartements et régions en matière d’inves-tissement (ou d’aide à l’investissement) pourdes constructions d’équipements sportifs liésdirectement aux besoins de l’EPS des collé-giens et lycéens représentent en moyennemoins de 2% des financements réalisés parles mêmes collectivités territoriales pourconstruire, reconstruire ou réhabiliter les col-lèges et lycées.Dans la dernière période de timides avancéesont été réalisées par certains départements etrégions soit dans le domaine de l’aide à laconstruction, soit dans celui de l’aide au fonctionnement, l’essentiel des responsabili-tés financières restant à la charge des com-munes.Tout cela entraîne des disparités importantesentre départements, régions et communes.L’éducation physique et sportive ne peut doncpas être enseignée dans des conditions maté-rielles comparables selon les lieux. Ce sont lesélèves qui en font les frais sans que l’institu-tion scolaire, qui devrait pourtant être garanted’une certaine équité, ne s’en émeuve.Ainsi, en l’état actuel du parc d’installationsdisponible, moins de 10% d’établissementssont en mesure de réaliser les programmes,du fait de l’absence des installations néces-saires ou de leur éloignement qui réduit d’autantles horaires d’EPS possibles (déplacements).

C’est aussi le résultat du désintérêt du MENqui, à tous les niveaux, directions ministé-rielles, rectorats, IA, évite en permanence deprendre en charge, les besoins matériels del’EPS.

4. La nouvelle loi sur le sport votée définiti-vement le 22 juin 2000 dispose que les équipements nécessaires à la pratique del’EPS “ doivent être prévus ” à l’occasion dela création d’EPLE et lors de l’établissementdu schéma prévisionnel des formations.Cette indication reste insuffisante et peu inci-tative ; elle traduit l’absence de volonté poli-tique du Parlement et du Gouvernementconcernant les moyens de l’EPS.Par contre, l’obligation de conventionnementtripartite (entre l’EPLE, la collectivité de ratta-chement et les propriétaires d’équipements)pour l’utilisation des installations d’EPS exté-rieures à l’établissement, représente un pro-grès, d’autant que la convention est passée“ afin de permettre la réalisation des pro-grammes scolaires de l’EPS ”.Cela suppose que des conventions typessoient élaborées en concertation par lesdépartements et régions. Cela reste à fairedans la majorité des cas.

Considérations générales

L’article 40 de la loi 2000-627du 6 juillet 2000 précitée est ainsi rédigé :

“ art.40 – I. les équipements nécessaires àla pratique de l’éducation physique etsportive doivent être prévus à l’occasionde la création d’établissements publicslocaux d’enseignement, ainsi que lors del’établissement du schéma prévisionneldes formations mentionné à l’article 13 dela loi n°83-663 du 22 juillet 1983 complé-tant la loi n°83-8 du 7 janvier 1983 relativeà la répartition de compétences entre lescommunes, les départements, les régionset l’Etat.II. Des conventions sont passées entre lesétablissements publics locaux d’enseigne-ment, leur collectivité de rattachement etles propriétaires d’équipements sportifsafin de permettre la réalisation des pro-grammes scolaires de l’éducation phy-sique et sportive.III. L’utilisation des équipements se faitconformément aux dispositions de l’article/.1311-7 du code général des collectivitésterritoriales, sauf dans l’hypothèse où desconventions de mise à disposition gracieu-se ont été négociées. ”

Page 9: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

7

5. La loi d’orientation du 25 juin 1999 surl’aménagement et le développement duterritoire (LOADT) institue l’élaboration d’unschéma des services collectifs du sport quidoit orienter les politiques contractuelles etcoordonner les politiques publiques (instruc-tion du 4.08.99 aux Préfets de Région).Contrairement aux engagements pris et à lalettre même des orientations définies, lesbesoins scolaires en équipements pour l’EPSn’ont pas été pris en compte dans l’élabora-tion de ce schéma, le Ministère de l’ENn’ayant pas suivi le dossier.A partir de ce constat, les disparités territo-riales en matière d’équipements pour l’EPS etle sport, ne peuvent que s’accentuer.Par exemple, l’absence de piscines couvertessur des territoires importants est à mettre enrelation directe avec le “ savoir nager ” (ounon !) d’un nombre significatif d’élèvesentrant en classe de sixième.La résorption des retards importants qui sesont accumulés nécessite des décisionsvolontaristes de cofinancements impliquantl’Etat, les collectivités de rattachement et lescollectivités locales dans des plans de rattra-pages d’équipements sportifs concertés,incluant des constructions nouvelles et desréhabilitations.

6. Conclusion : préoccupé par toutes cesinsuffisances, qui mettent, trop souvent encause la crédibilité même de l’enseignementde l’EPS, le SNEP s’est engagé dans desactions d’interpellation des décideurs publics(autorités politiques et administratives) tant auplan local que national.L’opération “ cartons ” rencontre depuisquelques mois un certain succès. Les cartonsrouges (sanction) sont bien plus nombreuxque les cartons verts (satisfaction), ils expri-ment un réel mécontentement des ensei-gnants d’EPS à propos des conditions maté-rielles de l’enseignement de l’EPS.“ Les cartons d’une main, le référentiel del’autre ”, c’est tout le sens des propositionsqui suivent.

II - Les contraintes de l’EPSUne organisation cohérente de l’enseigne-ment de l’EPS au collège et au lycée doit tenircompte de son caractère obligatoire et ducadre institutionnel dans lequel il se déroule, àsavoir le service public d’éducation.S’il a un caractère facultatif, le sport scolaire(AS scolaires réunies dans l’UNSS) exprimelui aussi un certain nombre d’exigences.

1. Des programmes officielsAu collège, concernant la mise en œuvre duprogramme en EPS, l’arrêté du 18 juin 1996(JO du 27.06.96) indique :“ 1 – Programmation des activités et des contenusd’enseignement.

Sur les quatre années du collège, les ensei-gnants d’éducation physique et sportive ont laresponsabilité de répondre en même temps àune double exigence : définir des contenuspermettant la réalisation des objectifs éduca-tifs généraux et programmer un ensembleéquilibré d’activités en tenant compte de leursdifférents apports spécifiques.L’ensemble des groupes d’activités devra êtreabordé au cours de la scolarité en collège. La détermination des contenus d’enseigne-ment conduit à l’élaboration du projet péda-gogique d’éducation physique et sportive ”.Les 8 groupes d’activités qui doivent êtreabordés et qui nécessitent des espaces spé-cifiques sont les activités :• Athlétiques (courses, sauts, lancers)• Aquatiques (en natation le savoir nager doitêtre acquis dès la fin de la classe de sixième)• Gymniques• Physiques artistiques (danse…)• Physiques de combat• D’opposition, de duels :

sports de raquettes• De coopération et d’opposition :

sports collectifs• De pleine natureAu lycée : l’arrêté du 31 juillet 2000 (JO du20.6.00) détermine les espaces souhaitables“ La mise en œuvre des compétences etconnaissances des programmes d’éducationphysique et sportive nécessite des espacescouverts suffisants en relation à l’effectif desélèves concernés et une offre variée d’instal-lations sportives de plein air :- “ réaliser une performance mesurée ” néces-site des stades d’athlétisme avec une piste,des sautoirs collectifs, des aires collectives delancer, un accès aux piscines, des sites artifi-ciels d’escalade, des aires de tir à l’arc, dessalles de musculation, etc.- “ adapter ses déplacements aux différentstypes d’environnements ” suppose un accèsaux aires naturelles (course d’orientation), auxfalaises (escalade), un accès aux piscines, auxaires de jeux, aux sites nautiques (canoë,voile, planche à voile, etc.)- “ concevoir et réaliser des actions à viséeartistique ou esthétique ” suppose un accèsaux gymnases, aux praticables de danse oude gymnastique, et l’usage de matériels spé-cifiques (gymnastique acrobatique, activitésde cirque, etc.)- “ coopérer, conduire un affrontement indivi-duel et/ou collectif ” suppose l’accès auxgrands et petits terrains de jeu, aux salles desports collectifs, de badminton et de tennis detable, de combat, etc. ”En référence à ces programmes EPS du col-lège et du lycée et du fait des caractéristiquespropres aux différents groupes d’activités, lesmises en œuvre nécessitent que pour chaquesection EPS sur l’année scolaire, environ deuxtiers du temps puisse se dérouler dans desinstallations couvertes.

2. Les horaires obligatoires d’EPSEn collège : 4h d’EPS pour la classe de sixiè-me, 3h d’EPS pour les autres classes qui sontréparties dans la plupart des établissementsen deux séances par semaine.En lycée : l’enseignement d’EPS commun àtous les élèves est de 2h par semaine en clas-se de seconde, première, terminale dans lesdeux voies générales et technologiques. Laplupart du temps en une seule séquence heb-domadaire.Dans les mêmes voies, un enseignementoptionnel facultatif peut exister pour 3h heb-domadaires supplémentaires.Un enseignement de détermination vientd’être créé en seconde qui se poursuivra enpremière et terminale (5h en plus de l’ensei-gnement commun).En lycée professionnel : 2h en CAP, 2h enBEP et 3h en bac professionnel. Des possibi-lités d’ateliers de pratique EPS spécifiques(2h) s’ajoutent en BEP.

3. Le sport scolaireL’organisation des rencontres officielles, dontla plupart se déroulent le mercredi après-midiet des entraînements qui, outre le mercredi,se répartissent sur l’ensemble de la semaine,nécessite des installations adaptées et ennombre suffisant.

4. Les effectifs d’élèves et les sectionsCes éléments sont primordiaux dans la défini-tion des espaces nécessaires à l’enseigne-ment de l’EPS. Ainsi une section de 30 élèvesdevra disposer d’espaces et matériels suffi-sants pour permettre des apprentissagesoptimaux. Par exemple, le handball avec 30 élèves nécessitera de disposer de deuxterrains.De plus, à chaque heure de l’emploi du tempsde la semaine scolaire, plusieurs sections ontcours d’EPS en même temps.Ainsi, dans un collège de 600 élèves, enmoyenne 3 sections travaillent simultané-ment. Il faudra donc 3 espaces de travail enpermanence durant toute la semaine.En lycée, ce chiffre de 3 sections travaillantsimultanément est atteint pour un établisse-ment de 900 élèves.Pour des raisons pédagogiques, de qualité etde sécurité, les propositions du SNEP se fon-dent à partir de sections EPS de 24 élèves.

5. Régularité pédagogique - ouvertureLes impératifs de régularité pédagogiquenécessitent que les installations restent dis-ponibles durant toute l’année scolaire. Lasuppression ponctuelle d’une installationpour une cause extérieure (bal, loto, banquet,arbre de Noël !) met en cause la cohérence ducycle d’enseignement interdisant même quel-quefois l’évaluation pourtant indispensabledes élèves en fin de cycle.

Page 10: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

8

Enfin, pourquoi faut-il toujours que les instal-lations pour l’EPS soient construites aprèsl’ouverture d’un nouvel établissement ? Neserait-ce pas un signe manifeste de méprispour cet enseignement ?

6. La proximitéChaque fois que cela est possible, l’intégra-tion des espaces nécessaires à l’enseigne-ment de l’EPS dans l’enceinte même de l’éta-blissement représente la meilleure solution.Les installations sportives s’intègrent dansune conception unitaire de l’établissement quidoit redevenir un authentique lieu de vie richeau plan éducatif, culturel, sportif, participantainsi à la lutte contre les phénomènes deségrégation, d’exclusion, de violence.L’utilisation hors temps scolaire de cesespaces par des clubs peut être organiséedans le cadre d’une convention d’utilisation surdécision du maire de la commune siège (art.25de la loi du 22.07.83 et circulaire du 22.03.85).En cas d’impossibilité dans l’enceinte del’établissement, la proximité immédiate doitêtre recherchée ; par exemple sur des instal-lations jouxtant l’établissement avec accèsdirect à ce dernier.

7. La gratuité et la sécuritéLa gratuité des accès aux installations maisaussi des déplacements pour s’y rendre,doit être assurée par les collectivités de rat-tachement, en particulier par le biais desconventions prévues par l’article 40 (voirprécédemment).Ces mêmes conventions doivent garantir l’uti-lisation des installations dans le cadre desrèglements de sécurité et d’hygiène. L’accèsà un téléphone pour un appel d’urgence (le15) doit être systématiquement possible.

III - Les propositions du SNEPA chaque établissement ses installationspour l’EPS et le Sport ScolaireDécoulant des contraintes spécifiques del’EPS, un établissement de dimension moyen-ne (collège 600 – lycée 900) doit disposer àtemps plein durant les heures scolarisés :- d’une grande salle (plus de 1 000 m2),- d’au moins une salle semi-spécialisée (aumoins 300 m2),- d’installations pour l’athlétisme et les grandsjeux (grands terrains).Il doit avoir la possibilité d’accéder à une pis-cine (bassin complet) par période de 10-12séances pour chaque section, par niveau declasse, et de se déplacer dans des conditionscomparables sur des sites naturels pour lesactivités physiques de pleine nature (sorties,stages).Ces exigences seront modulées en fonctionde la taille de l’établissement et selon le prin-cipe : 1 section – 1 enseignant – 1 espace.

L’unité d’enseignementC’est un espace défini, aménagé (appareils,

engins, petits matériels, lignes…) permettantd’enseigner une activité physique sportive ouartistique (APSA) à une section (classe, grou-pe) dans le respect des exigences fonction-nelles de l’EPS, sans être gêné par l’activitéd’une autre section d’EPS.C’est la véritable “ salle de classe ” pour l’EPS.D’où l’importance de l’élaboration d’un réfé-rentiel prenant en compte les APSA prévuesdans les programmes EPS.

IV – Des espaces fonctionnels“ la fonctionnalité est la qualité de base nonnégligeable tant pour la satisfaction des utili-sateurs et du personnel que pour l’économiede l’investissement et de la gestion ” RogerBonnenfant.La réflexion sur l’adaptation des espaces detravail aux exigences fonctionnelles de l’EPSa été au centre des 2èmes rencontres nationales“ des équipements adaptés pour l’EPS ”organisées par le SNEP les 28 et 29 janvier2000.Inspirée par la méthode de “ l’analyse de lavaleur ” mais aussi de méthodes de rechercheplus intuitives ou liées à l’expérience, cetteréflexion a pour ambition de construire unréférentiel national exprimant des proposi-tions novatrices d’une profession au traversd’un ensemble d’exigences fonctionnellesélaborées à partir des activités enseignées enEPS.Dans l’analyse de chaque activité, plusieursphases sont indispensables.

1. Faire des constats d’inadéquationsIl s’agit d’abord d’identifier les inadéquationsles plus courantes en matière d’espaces,matériels et aménagements, de diagnostiquerles obstacles, les impossibilités, ce qui ne vapas…

En effet, trop souvent les installations propo-sées pour l’EPS ne correspondent pas auxbesoins de l’enseignement collectif dans lecadre scolaire. Les sacro-saintes normesfédérales, l’exclusivité des espaces dévolus àla compétition, quand ce n’est pas au spec-tacle sportif, rendent très difficiles la mise enœuvre des programmes répondant à desobjectifs éducatifs dans le cadre scolaire.C’est ce que François Vigneau dénonce enparlant de “ pensée unique ” en matièred’équipements sportifs !Cela se traduit par exemple par l’absence detracés en travers dans les gymnases, par l’absence de panneaux, de matériels divers,d’espaces de rangements suffisants, par desconfigurations prévues uniquement pour l’activité individuelle et pour des adultes, deshauteurs et surfaces trop faibles…

2. Définir les fonctions et les besoinsLes échanges entre professionnels de l’EPSpermettent de renseigner les exigences fonc-tionnelles par activité :- en explicitant les fonctions souhaitées parl’expression des mises en œuvres concrètesliées aux différentes phases de l’apprentissa-ge, des pratiques pédagogiques dans leurdiversité,- en décrivant les besoins qui en découlent, cequi est nécessaire pour remplir les fonctionsattendues. Au plan général, il s’agit de besoinsd’espaces, de matériels, de leur importance deleur organisation pour apprendre et enseignerl’EPS dans de bonnes conditions.

3. Concevoir l’unité d’enseignementpour chaque activitéCette phase permet d’apporter des réponsesaux fonctions et besoins précédemment défi-nis, de détailler la conception et l’organisationdes espaces et des matériels. Il s’agit de

Page 11: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

9

proposer des solutions adaptées à l’EPS enbâtissant des solutions concrètes.On devra recourir ici à des descriptifs, desschémas, des croquis de “ ce qu’il faut ”.

4. Intégrer l’unité d’enseignementdans un espace multi-activitésC’est le choix qui sera fait pour des raisonsd’efficacité et d’économie. Mais c’est unchoix qui comporte des limites. Il sera parti-culièrement évident pour les grandes sallesde l’EPS.Il faut donc préciser les conditions de cettemulti-activités, qui ne peut se confondre avecle concept ancien de polyvalence, en identi-fiant les contraintes engendrées, ce qui estpossible et ce qui ne l’est pas.La construction de l’espace multi-activitéssera formalisée sous la forme de plans prenanten compte l’ensemble des besoins identifiés.

5. Organiser la “ multifonctionnalité ” del’espace pour répondre aux besoins et auxattentes de plusieurs types d’utilisateurs.“ Toutefois, la recherche d’un compromis nedoit pas s’opérer au détriment de la fonction-nalité de l’espace projeté, c’est-à-dire de sonadéquation à chacune de ses fonctions. Lamultifonctionnalité constitue un gage d’utilisa-tion optimale de l’équipement ” F. Vigneau.Cette multifonctionnalité aura donc deslimites. Mais il semble possible de concevoirdes espaces pour l’EPS qui répondent aussi àd’autres fonctions telles que l’entraînement etla compétition des jeunes du milieu sportif,ainsi que des adultes jusqu’à un certain niveau(hors représentation sportive), le loisir…

V – La concertationLa prise en compte des exigences fonction-nelles de l’EPS nécessite que les profession-nels de cet enseignement soient consultés

dès l’élaboration des projets de constructionsou de réhabilitations d’installations et soientensuite associés à tous les stades de saconcrétisation.Il devrait en être de même lorsqu’il s’agit dedéfinir les conditions de fonctionnement etd’utilisation du nouvel équipement.Si un espace a pour fonction principale derépondre aux besoins de l’EPS (en terme detemps d’utilisation par exemple) les exi-gences de l’EPS doivent être prioritaires danssa conception ; on voit trop souvent des pro-jets initiés par rapport aux besoins scolairesse transformer sous des pressions diverses etdevenir finalement inadaptés pour l’enseigne-ment. Dans le cas d’un équipement devantrépondre à plusieurs fonctions (multifonction-nalité), la concertation, au plan local, sous laresponsabilité des élus, au sein de l’OfficeMunicipal des Sports (OMS) ou d’une structu-re ad hoc, doit donc permettre une véritableanalyse des besoins en associant l’ensembledes futurs utilisateurs.

Au niveau départemental (conseil général) etrégional (conseil régional), le SNEP reven-dique la mise en place de structures deconcertation spécifiques à la question deséquipements pour l’EPS, trop souvent oubliéeou insuffisamment prise en compte dans lespolitiques des collectivités de rattachement.

Ces structures, qui pourraient être rattachéesaux conseils départementaux et acadé-miques de l’EN (CDEN-CAEN), devraient ras-sembler les représentants des collectivités derattachement (élus, services), de l’EN (inspec-tions pédagogiques, services) et du SNEP(représentants de la profession).

Elles seraient consultées sur :

- l’évaluation des besoins, des priorités,

- l’élaboration de cahiers des charges fonc-tionnels pour l’EPS,

- la planification des rattrapages, des réhabi-litations,- l’aide au fonctionnement, au financement…

VI – Le référentiel SNEPCe référentiel a été conçu pour permettre auxprofessionnels de l’enseignement de l’EPSd’intervenir plus efficacement auprès desconcepteurs et décideurs, à partir de leurexpertise.Il exprime les exigences fonctionnelles desespaces pour l’EPS au collège et au lycée ets’organise selon une répartition des activitésphysiques, sportives et artistiques prévuesdans les programmes d’EPS et le plus sou-vent pratiquées.Les choix de répartition et la définition desespaces tiennent compte des spécificités dusystème scolaire, de ses contraintes et de sesexigences. Ils tiennent compte aussi de laréalité et de l’évolution des pratiques socialesdans la cité.Ce référentiel peut donc aussi être considérécomme un compromis permettant autant la“ muti-activités ” que la “ multifonctionnalité ”.Ce premier fascicule consacré aux grandessalles pour l’EPS rassemble des proposi-tions pour l’enseignement dans huit activités :hand, basket, volley, escalade sur SAE, bad-minton, tennis de table, tennis, gymnastiquerythmique.Viendront ensuite :

Les petites salles pour l’EPS pour les activités gymniques, artistiques (danse…), decombat…

Les piscines pour les activités aquatiques.

Les espaces pour les activités athlétiqueset les grands terrains (foot, rugby).

Les sites naturels aménagés pour les activi-tés de pleine nature.

Page 12: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive
Page 13: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

11

L ’EPS est victime d’une situation para-doxale : alors que les pratiques spor-tives sont multiformes et se dévelop-

pent dans des domaines aussi différents quela formation, la compétition, l’entraînement, leloisir, le spectacle..., les espaces de pratiqueapparaissent monofonctionnels, élaborésselon des critères retenus pour satisfaire demanière quasi exclusive lesseuls besoins liés à la compéti-tion des adultes. Cette logiqueconduit ainsi depuis plus de 30ans à la construction d’ungabarit type reproduit sur toutle territoire à des milliers d’exemplaires.Ainsi, dans la conception etl’organisation du standard mul-tisports préconisé depuis 1997par le Ministère de la Jeunesseet des Sports, l’EPS est commeoubliée...Dans ce contexte, seule uneanalyse fine des pratiques sco-laires peut conduire à laconstruction de structuresadaptées, fonctionnelles etaccueillantes. La mise en œuvre des pro-grammes d’enseignement sup-pose en particulier que lesparamètres suivants soient prisen compte dans tout cahier descharges fonctionnel.

Premier paramètre. L’EPS s’adresse à des classesdont les effectifs sont rarementinférieurs à 25 élèves. Un seulterrain par activité ne peut doncsuffire à enseigner.

Second paramètre.En EPS, les élèves sontconfrontés à des situationsvariées visant à diagnostiquer,

mettre en action, faire progresser, réguler,évaluer. Au terrain réglementaire utilisé essen-tiellement lors des compétitions UNSS, doi-vent donc s’ajouter pour l’EPS une diversitéd’espaces de pratique aux dimensions plusrestreintes et pourvus de dispositifs adaptés. Les programmes d’EPS font fréquemmentréférence à cette nécessité :

- Basket-ball en 6ème : “ Les élèves jouent unmatch en 3 contre 3 sur terrain réduit (largeurde gymnase) avec des cibles basses si pos-sible (panier à 2 m 60) et un petit ballon (taille5) ”. En 4eme : “ Les élèves jouent un match en4 C/4 sur terrain réduit ”.- Volley-ball : “ Les élèves jouent un match en2 contre 2 (1 contre 1 pour les moins

débrouillés) sur un terrain plusprofond que large avec unehauteur de filet adaptée et unballon léger au début. ”Ces espaces de l’EPS doiventêtre bien délimités et offrirtoutes les garanties de sécuritéen particulier en matière dedégagement.

Troisième paramètre.Les enseignants d’EPS s’adres-sent dans une même classe àdes élèves dont les compétencesinitiales, les motivations, les âgessont hétérogènes. Les groupessont mixtes. Les équipementsdoivent donc être réglables,adaptables, modulables.

Quatrième paramètre.Les activités enseignées varientsouvent d’un cours à un autre,d’un enseignant à un autre. Laconception des espaces et maté-riels doit prendre en compte cesmultiples alternances. Les qualitésde plasticité, légèreté, maniabilitéapparaissent alors fondamentales.

Cinquième paramètre.Par leur localisation, conceptionet agencement, les espacessportifs et les locaux complé-mentaires doivent favoriser l’ac-cueil de classes soumises à desrythmes et à des réglementationspropres au système scolaire.

I - SALLES MULTISPORTS : l’EPS OUBLIÉE...

La traduction concrète de ces paramètres dans les espacesd’enseignement constitue l’enjeu majeur de ce référentiel.

Les grandes salles pour l’EPS

Page 14: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

12

1 - Identifier les besoinsdans les 8 activitésqui s’enseignent en grande salleL’analyse précise des besoins de chaqueactivité constitue la première étape quiconduit à une bonne adaptation des équipe-ments aux spécificités de l’EPS. Les activités enseignées en grande salle serépartissent en quatre groupes en référenceaux programmes officiels de l’EPS :- sports collectifs :

volley-ball, handball, basket, - activités duelles :

badminton, tennis de table, tennis,- activités gymniques :

gymnastique rythmique,- activités de pleine nature : escalade sur

structure artificielle d’escalade (SAE).Des activités figurant dans cette liste peuventcependant s’enseigner sous certaines condi-

tions dans des salles spécialisées ou semi-spécialisées. C’est le cas pour le tennis, letennis de table et plus rarement pour l’escala-de sur SAE.

2 - Déduire et organiserl’espace communpar la synthèse des besoinsLa cohabitation dans un lieu unique des dis-positifs référés à huit activités, s’organiseselon une démarche d’harmonisation et desynthèse des différents besoins. Cettedémarche rencontre cependant certaineslimites car les exigences fonctionnelles entreactivités sont parfois contradictoires. Même sila synthèse idéale n’existe pas, de nombreuxobstacles peuvent être levés par des compro-mis retenus grâce à de nouvelles conceptionsd’espaces et au choix de matériels modu-lables, multi-usages, souples, transformableset légers.

II - DEUX ÉTAPES POUR RÉPONDRE AUXEXIGENCES FONCTIONNELLES DE L’EPS

Page 15: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

13

III - LES BESOINS PAR ACTIVITÉ

Volley-ball3 catégories d’espaces de pratique :- Le terrain réglementaire de volley-ball en long le plus souvent utilisé

en UNSS.- Les 3 ou 4 terrains de volley-ball en travers.- Les terrains de badminton, utilisables en volley-ball, pour des situations

à effectifs réduits. Ces terrains répondent à certaines propositions desprogrammes qui ont pour but “ de favoriser les comportements de typeréception renvoi au dessus de la tête, propices à un jeu d’attaque plusefficace de la surface adverse ”.

Hauteur libre : 9 m.Poteaux : Légers, robustes, hauteurs des filets réglables.Ballons : Privilégier qualité et confort du toucher.Prévoir des ballons légers aux revêtements “ soft ” (latex, peau depêche) pour éviter les appréhensions, douleurs et blocages. Proscrireles cuirs plastifiés.Rangements des poteaux : Placés horizontalement sur râteliersmobiles ou fixes situés impérativement en dehors des aires de pratique.

Tennis3 catégories d’espaces de pratique : - Le court réglementaire en long.- Les terrains de volley-ball et/ou de tennis en travers. Les terrains de

badminton.Poteaux :- Les poteaux de tennis.- Les poteaux de volley-ball (hauteurs des filets réglables par dispositifs

à glissière).- Les poteaux de badminton.Filets : Mailles adaptées, résistantes.Hauteur libre : 7 m.Filets ou rideaux de séparation : ils sont indispensables pour éviter les inter-férences entre les terrains. Les rideaux contribuent à l’isolation phonique.Raquettes et balles : Le tennis sur terrain réduit s’enseigne avec desraquettes et balles adaptées (basses pressions).

HandballEspaces de pratique :- Le terrain réglementaire en long.- Deux terrains en travers permettant de répondre aux exigences des

programmes.Hauteur libre : 7 m.Buts : Cages rabattables contre les cloisons, cages transportables silongueur de salle > 44 m.Ballons : Choisir la qualité pour le confort des pratiquants.Prévoir des ballons souples pour éviter appréhensions, douleurs et blocages. Un éventail de dimensions garantit l’efficacité des prises enmain pour chacun.

Tennis de table 12 tables, 12 aires de jeu de (10 à 12) x (5 à 6) m Hauteur libre : 6 m.Tables : Opter pour le double verrouillage automatique de chaque plateau, des roues jumelées pivotantes et solides, des plateaux ni troplisses ni trop rugueux. Quelques tables réglables en hauteur (piedstélescopiques).Séparations mobiles : Elles limitent les interférences entre les aires dejeu.Filets et poteaux : Choisirdes dispositifs permanents,réglables et solides. Raquettes : Revêtementsvariés.Balles : Privilégier la qualité.Rangement des tables :Dans local proche (empriseau sol de 12 tables repliées :15 m2).

Basket-ballEspaces de pratique :- Le terrain officiel en long surtout utilisé en UNSS. - 3 terrains en travers : (20 à 28) x (10 à 13.40) m espacés d’au moins

2 m. Ces espaces réduits répondent aux recommandations des programmes pour “ avantager le rapport entre le nombre de joueurs etla surface disponible. Ils ont pour but d’induire des comportements detype jeu d’appui et jeu de relais d’une cible à l’autre, avec des réussitesau tir plus fréquentes”.

3 catégories de panneaux :- Les 2 panneaux du terrain réglementaire.- Les 6 panneaux des 3 terrains en travers.- 6 à 8 panneaux muraux dits d’“ entraînement ”.Tous ces panneaux sont réglables en hauteur.Hauteur libre : 7 m.Ballons : Critères de choix : - qualité de la granulosité pour un contrôle aisé, - dynamisme du rebond,- éventail de dimensions.

L es besoins exprimés sont relatifs à des groupes de 24 élèvesdans le cadre de l’enseignement de l’EPS et de l’animation del’association sportive (UNSS).

Les exigences transversales concernant les sols, les tracés, l’éclairage,l’acoustique et la thermique font l’objet de chapîtres particuliers.

Pour 24 élèves : 12 tables

Page 16: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

14

Gymnastique rythmiqueEspaces de pra-tique : Les pro-grammes du collè-ge concernant lesactivités physiquesartistiques appor-tent les recomman-dations suivantes : “ Constituer desgroupes de deux à6 élèves pour facili-ter les échanges,les recherches eneffectif réduit etobtenir une produc-tion structurée ”Ainsi des praticables de 9 x 9 m conviennent pour letravail en petit groupe d’élèves ou de 13 x 13 m pourles compétitions UNSS. Les surfaces sont délimitéespar des bandes de couleur vive posées au sol : typesangles plates d’escalade. Ci-dessus les 2 dispositifsenvisageables selon les besoins. Tous les dégage-ments entre les praticables sont supérieurs à 2 m.Engins : massues, rubans, ballons, cerceaux etcordes.Les massues doivent être incassables et souples.Sol : ses qualités d’amortissement et glissance sont pri-mordiales pour répondre aux exigences de l’activité :déplacements, sauts, évolutions au sol, chocs répé-tés imposés aux engins.Hauteur libre : 9 m.Equipement sono : appareil fixe de 2 x 50 Watts etsonos mobiles de 5 à 10 watts (pour les petitsgroupes) Equipement vidéo : dans le gymnase, caméra surpied + lecteur + moniteur sur chariot ; dans une sallecontiguë, le matériel fixe, TV + lecteur.

Escalade sur structure artificielle (SAE)

EPS

UNSS

BadmintonEspaces de pratique : 9 terrains séparés de2 m permettent une pratique optimale pourdes groupes de 24 élèves.Poteaux : Installés sur réservations. Eviter lessystèmes avec gueuses (lourdes et qui abîmentle sol) ou les embases vissées.Hauteur libre : 7 m.Raquettes : Robustes et de qualité. Des maté-

riaux donnent aujourd’hui satisfaction : acier,alu, carbone.Volants : Rechercher la solidité tout en préservant l’effet parachute. En EPS : volantsà jupe nylon et base plastique. En UNSS :jupe plume d’oie et base liège.

NORME CONCERNANT LES EQUIPEMENTS DE BAD-MINTON – N.F. S52-375.

Des espaces de pratique variés et modulables :

Les programmes d’EPS formulent les éléments de progressivité suivants : - Grimper des voies de difficultés croissantes

en bloc, en moulinette, puis éventuellementen tête.

- Réaliser des voies de hauteur modeste,puis des voies de plus grand développe-ment en maîtrisant ses émotions.

- Grimper des voies induites par des couloirs ou des lignes puis grimper desvoies aux cheminements multi-direction-nels et de formes différentes (dalle, mur,dièdre, fissure, etc.).

Ces exigences nous conduisent à faire lespropositions matérielles suivantes pourl’enseignement de l’EPS : - au moins 16 voies à disposition avec

système d’assurage moulinette,- nombreux plans avec des inclinaisons

variables et blocs (hauteur de 3, 4, 5 m),- système d’assurage en moulinette à 1 m,

1 m 50 du sol pour apprendre lesmanœuvres de relais avant de les réaliseren parois,

- des terrasses relais,- 1 ou 2 plans à inclinaison variable hauteur :

8 m, largeur : 3 m,- des reliefs négatifs (surplombs),- alternance de revêtements : bois, matériau

composite, bois résiné,- trame - panneaux bois : 23 inserts / m2,- murs en béton : 12 chevilles / m2 (trame

30 x 30),- éléments composites : 10 à 12 inserts /

m2.Hauteur des grandes voies : 10 m.Conceptions et sécurité : - toutes voies visibles simultanément par

l’enseignant ;- quelques ancrages au sol pour auto-

assurage en bas des parois ; - revêtement accrocheur permet tant une

adhérence de qualité ; - tapis de protection adapté en bas des

voies ; - rideau ou cloison pour séparer la SAE des

terrains de jeu ;- se référer aux NORMES EUROPEENNES

P 90300 et P 90301 officiellement envigueur en ce qui concerne les paramètres d’implantation.

Page 17: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Depuis 14 ans, PYRAMIDE propose tout type de surfaces

d’escalade aux collèges et lycées :

■ panneaux bois résinés, ■ plaques interchangeables à

reliefs en fibre de verre(sur support à inclinaison modulable),

■ plaques en 3D à reliefs en fibre de verre, ■ prises d’escalade.

PYRAMIDE S.A. - Z.I. La Marinière - 5, rue Gutenberg - 91070 BONDOUFLE - Tél. : 01 69 11 67 70 - Fax : 01 69 11 67 71

E-mail : [email protected]

Concepteur, fabricant et installateur de murs d’escalade

PRISES Mag Net Disques magnétiques

amovibles, en 6 couleurs pour un

repérage instantané des parcours

VOLUMES RAPPORTÉS

Reliefs en fibre deverre à poser sur

toute surface plane afin d’augmenter

la difficulté des parcours

Page 18: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

16

Volley-ball sur les 5 terrains de volley-ball

Volley-ball sur les 9 terrains de badminton

2 - TennisDes obstacles majeurs inhérents à la mise enœuvre de l’enseignement collectif du tennisexpliquent le peu d’importance accordée àcette activité en EPS :- la pratique du tennis en groupe n’est pasconcevable sur un seul terrain or, dans la plu-part des salles, un seul court est implanté cequi oblige à recourir à des procédés d’installa-tion relevant souvent du bricolage. Ainsi, dansdes salles trop étroites, à défaut d’équipement

adapté, les fils, ficelles ou élastiques fixés surles cloisons font parfois office de filets...- l’importance de l’emprise au sol du court(23.77 x 10.97 m) empêche l’implantation deterrains en travers dans les salles aux dimen-sions communes,- l’effet rebond (qui n’existe pas en badminton)conduit souvent les élèves à sortir du terrain.Les zones de dégagement ou de séparationqu’il faut donc nécessairement prévoir rédui-sent encore les possibilités de multiplier les

terrains. Le SNEP émet pourtant l’hypothèseque nombre de réticences légitimes enversl’enseignement du tennis pourraient êtrelevées par des propositions liant didactique etréflexion sur les matériels. Les dispositifsmodulables et multi-activités qui suivent sontprésentés dans cet esprit. La fédération detennis se déclare vivement intéressée par lespropositions du SNEP pour la pratique desjeunes dans les clubs.

Exigences matérielles complémentaires- Les poteaux à usage multiple des terrainsde badminton placés dans des fourreaux ausol assurent ici une fonction tennis. - Les réglages des hauteurs de filets selon les

activités (volley-ball, badminton, tennis) nedoivent pas occasionner de pertes de temps.Les systèmes avec rails coulissants répon-dent bien à ce souci. - Sur terrains réduits, les balles utilisées sont

souples, les raquettes adaptées (type minitennis).- Deux grands filets de séparation limitent lesinterférences entre les trois rangées de terrains.

Variété des espaces d’enseignement du tennis en EPS

Tennis sur le terrain de tennis

Toutes situations pédagogiquesRencontres UNSS

Tennis sur les 9 terrains de badmintonTennis sur les 4 terrains de volley-ball

1 - Volley-ballEn volley-ball, l’unique terrain officiel 18 x 9 mne répondant pas aux contraintes de l’ensei-gnement de l’EPS, nous optons pour desespaces et des matériels permettant à chacun de disposer de conditions d’appren-tissage optimales.

Exigences matérielles complémentaires- Les poteaux de volley-ball doivent êtrelégers, les hauteurs des filets réglables facile-ment. Le système par rails coulissants estidéal.- Les poteaux des terrains de badminton, euxaussi réglables en hauteur, peuvent assurerune fonction volley-ball, ils seront donc impé-rativement placés dans des fourreaux au sol. - Deux filets de séparation permettent la récupération rapide des balles, favorisent lasécurité des joueurs et limitent les interfé-rences entre les espaces de jeu

- Précisions sur les besoins particuliers en volley-ball et tennis

Page 19: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

17

1 - Des dimensions inadaptéesà l’EPS

- Des dimensions référées au handball decompétition des adultes Malgré quelques variations dans leurs dimen-sions, les salles reçoivent l’appellation géné-rique de “ 20 x 40 ” (dit type C) ce qui illustrebien la prégnance de la référence au handball.Les superficies 20 x 40 m, 22 x 44 m ou 23,5x 44 m le plus souvent retenues correspon-dent aux espaces de jeu d’ évolution ou decompétition du handball. Ce sport qui requiertla plus grande aire de jeu sert donc de cadrepour les autres espaces réglementaires pluspetits qui s’y emboîtent avec,par ordre décroissant : le bas-ket-ball, le tennis, le volley-ball,le badminton. Cette approchepurement géométrique centréesur le contenant (la dimensiondu plus grand terrain) élude laquestion du contenu (les moda-lités de pratique et d’appropria-tion des espaces). Le cadre estconsidéré comme ayant en luimême toutes les vertus defonctionnalité propres à satis-faire les attentes des diversusagers.

- Des dimensions qui n’intè-grent pas les exigences del’EPS “ L’amalgame de l’EPS, de l’ap-prentissage de différents sportset de la compétition des adultesconduit à estimer qu'un espacedont les dimensions correspon-dent au sport pour adultesconvient également à la forma-tion physique des enfants etadolescents ”. Ce constat éta-blit par F. Vigneau (“Les espacesdu sport ” p. 78.) se vérifie avecle standard 23.5 x 44 m oùl’aménagement d’un seul ter-rain par activité suffit à couvrirles besoins liés à la compétitionet au spectacle sportif mais nerépond pas à la spécificité del’EPS. S’adressant à desgroupes hétérogènes et sou-vent nombreux, elle nécessiteen effet des terrains en nombresuffisant pour que chaque élèvedispose d’un temps d’actionoptimal dans une séance. Le

progrès est en effet directement lié à la quan-tité de pratique.

- Des dimensions qui intègrent mal lesactivités “ nouvelles ” : 2 exemplesBadminton Le ministère de la Jeunesse et des Sports pré-conise aujourd’hui de placer côte à côte sur les23.5 m du standard 2 largeurs de compétitionde badminton (terrains + dégagements). Maisces 2 largeurs font 12.1 m x 2 soit 24.2 m etnon 23.5 m... Il manque donc 70 cm pour queles exigences réglementaires du badmintonsoient respectées... Cette anomalie est unenouvelle illustration de la polarisation exclusive

sur le handball. Le succès considérable dubadminton ne devrait-il pas conduire à repen-ser les dimensions des salles, à “ pousser lesmurs ” ne serait-ce que de 70 cm ?

Escalade Des structures artificielles d’escalade plus oumoins élaborées sont installées dans dessalles standardisées dont les hauteurs sontinsuffisantes. Par ailleurs, dans un 23.5 x 44 m,la surface d’assurage au pied du mur artificield’escalade (installé le plus souvent en pignon)empiète sur le terrain de handball ce qui rendincompatible un fonctionnement simultanéentre ces 2 activités.

IV - DIMENSIONS DES SALLES :ANALYSE ET PROPOSITIONS

2 - Les besoins par activité déterminent les dimensions des salles

De ce tableau peuvent être déduites de nouvelles dimensions de salles fondées sur les besoins réels des pratiqueset intégrant tout ou partie des exigences de l’EPS. Ainsi, nous proposons deux nouvelles salles : un nouveau standard 26.30 x 48.20m et un grand standard 38 x 48.20m. Par ailleurs une solution par défaut, visant à optimiser lestandard 23.50 x 44m proposée par le ministère de la Jeunesse et des Sports, est présentée par le SNEP.

Page 20: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

18

3 - Les propositions du SNEPPréalables

1 - Dimensions et désignations des salles :Dans ce document, les appellations dessalles par les dimensions 23.5 x 44 m, 26.30 x48.20m et 38 x 48.20 m font référence auxespaces de pratique, encadrés des indispen-sables pourtours de dégagement qui assurentla sécurité des élèves. Ces désignations neprennent en compte ni la bande de circulation

(2 à 3 mètres minimum) située au-delà dupourtour, ni les éventuels gradins. Sur cettebande latérale, de petites tribunes repliablesrépondant à des besoins ponctuels d’obser-vation, d’arbitrage ou d’évaluation peuventêtre installées. Ainsi, quand il est question d’un standard26.30 x 48.20 m, il faut comprendre qu’ils’agit d’une salle dont les dimensions exté-rieures du pourtour de dégagement mesurent26.30 x 48.20 m.

Toutes les propositions du SNEP s’entendentdans des volumes libres de tout obstacle.Sont donc exclus : - les piliers saillants qui réduisent l’espace depratique car les dimensions à prendre encompte vont de pilier à pilier et non de mur àmur. Ils sont par ailleurs source de danger,

- les dispositifs encombrant les volumes depratique : bouches de chauffage, râteliers,tuyauteries, rampes d’éclairage, rideaux, sys-tèmes de relevage des panneaux de basket-ball, éléments de charpente qui perturbent lestrajectoires des ballons, balles, volants,engins et retiennent trop souvent les objets, - les cages de handball inamovibles, lesarmatures de basket-ball placées en bordureimmédiate des aires de jeu,- le stockage des agrès, tapis, chariots sur lesaires de dégagement ou sur les terrains eux-mêmes,

dans le standard optimisé n’est que de 1.30 m. Ce choix particulier peut se justi-fier par le fait qu’en badminton, le rebondn’existant pas, les joueurs ne sortent pas duterrain.

3 - Normes : le SNEP inscrit sa démarchedans le respect des normes qui constituentun gage de sérieux et un référentiel de quali-fication des matériels. En France, les normessont élaborées par l’AFNOR (Associationfrançaise de normalisation). Dans le cadre desmarchés publics, les fabricants ont l’obliga-tion de s’y conformer. Elles portent sur lesaspects techniques, sur la sécurité, les critères de conformité. Dans le domaine desinstallations sportives, les normes sont sou-vent confondues à tort avec les prescriptionsfédérales.

4 - Prescriptions fédérales : elles sont édic-tées par les fédérations sportives, elles trai-tent des aspects conventionnels (dimen-sions, couleurs ) ou des spécifications tech-niques à propos des matériels, des sols, del’éclairage... Leur application est obligatoiredans le cadre des compétitions fédérales.Les 2 nouveaux standards proposés par leSNEP sont conformes à l’ensemble des pres-criptions fédérales applicables aux sallesmultisports mises en service à partir du 1er

septembre 1998. Les espaces sportifs supplémentaires proposés, en particulier lesterrains en travers respectent tout ou partiedes recommandations fédérales.

2 - Dégagements de sécurité autour desterrains : dans toutes les propositions duSNEP, ils sont envisagés comme étant indis-sociables des surfaces de pratique propre-ment dites. Ils ne sont donc jamais inférieursà 2 m à une exception près : le couloir quisépare latéralement les terrains de badminton

Désignationdu standard

Page 21: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

19

Tout en remettant en cause le standard 23.5x 44 m, car les exigences fonctionnelles de

l’EPS n’y seront jamais satisfaites, nous consi-dérons que des aménagements en tracés etréservations permettraient de l’optimiser àl’occasion de travaux de rénovation (posed’un nouveau sol par exemple).

Ainsi nous proposons les terrains supplémen-taires suivants :- 4 volley-ball en travers, non réglementaires(largeur de 8.5 au lieu de 9 m) espacés de 2 mlatéralement. Le fait de disposer de 4 terrainsest particulièrement appréciable en EPS etlors des rencontres en UNSS,

- 3 basket-ball en travers, de niveau fédéraljeune, (20 x 12 m) espacés de 2 m,- 2 handball en travers, de niveau fédéralenfant (20 x 19 m) espacés de 2 m,- 3 badminton, soit 7 au total, ce qui resteinférieur aux exigences de l’EPS (9 terrains). Les terrains sont espacés latéralement de 1.3 m.

PRÉSENTATION PAR DÉFAUT : OPTIMISATION DU STANDARD ACTUEL

Le standard multisports 23.5 x 44 m (sports de salles, salles de sport MJS 1997)1 terrain en handball, volley-ball, basket-ball, tennis - 4 terrains de badminton

Ce standard est inadapté à l’enseignement de l’EPS

Optimisation du standard 23.5 x 44 mDans la longueur : les terrains officiels et 6 terrains de badminton

Dans la largeur : 3 terrains de basket-ball, 4 de volley-ball, 1 badminton

Page 22: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

20

La surface 26.3 x 48.20 m permet de multi-plier les surfaces de jeu. Les terrains en tra-

vers souvent négligés, et pourtant recomman-dés dans les programmes officiels, bénéficientd’un véritable statut. La surface 26.30 x 48.20 mest adaptée aux besoins de l’EPS, exceptionfaite pour l’enseignement du handball quinécessite une plus grande largeur de salle, enparticulier en lycée où les élèves agissent avecplus d’amplitude et de puissance qu’en collège.

La largeur de 26.30 m permet d’implanterdeux rangées de 3 terrains de badmintonséparés de 2 m. Elle permet de porter la lon-gueur des 3 terrains de basket-ball en traversà 22.30 m ce qui est par ailleurs conforme auxdimensions fédérales de niveau jeune. La pra-tique du handball, sur de petits terrains en tra-vers de niveau fédéral enfants, se réalise surdes surfaces plus longues et donc mieuxadaptées aux élèves de collège.

La longueur de 48.20 m permet de disposer3 rangées de 3 terrains de badminton. Danstoutes les activités, les terrains sont séparéslatéralement d’au moins 2 m (2.44 m en vol-ley-ball). La surface d’assurage au pied dumur d’escalade d’une largeur de 6.20 mn’empiète pas sur le terrain de handball régle-mentaire.

Proposition n° 1 : le nouveau standard 26.30 x 48.20 mDans la longueur : tous les terrains réglementaires, 9 badminton

Dans la largeur : 3 basket-ball, 4 volley-ball, 2 handball

PROPOSITION N° 1 : UN NOUVEAU STANDARD : 26.30 X 48.20 M

Page 23: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

21

La surface 38 x 48.20 m est fondée sur lamême logique fonctionnelle que la surface

26.30 x 48.20 m. Le passage de 26.30 à 38 m,qui se justifie pour l’essentiel en réponse auxbesoins du handball, profite aux autres activi-tés : augmentation du nombre des terrains,élargissement des couloirs de dégagement,agrandissement des espaces de jeu. Cettesalle peut être considérée comme idéale enEPS. La largeur de 38 m permet d’allonger les 2

terrains de handball en travers de 22 à 34 mou 36 m ce qui est idéal pour enseigner lehandball. Cette longueur, qui correspond auniveau fédéral jeune, est particulièrementadaptée en lycée, aussi bien en EPS que pourles entraînements ou rencontres UNSS. Lalargeur de 38 m permet en outre d’allonger lesterrains de basket-ball en travers jusqu’à 28m et de tracer 4 terrains de badminton sépa-rés de 2.70 m. La largeur conséquente de cette salle permet

l’installation de grandes tribunes télesco-piques servant pour l’accueil du public lors derencontres sportives fédérales ou scolaires(championnat UNSS). Rangées latéralementen position repliées, les tribunes libèrent lesespaces sportifs pour l’EPS, les entraîne-ments, le loisir. La salle multifonctionnellede Lanester (Morbihan) est conçue sur ceprincipe.La longueur de 48.20 m offre les mêmesavantages que dans la salle précédente.

Proposition n° 2 : le grand standard 38 x 48.20 mDans la longueur : tous les terrains réglementaires, 12 badmintonDans la largeur : 3 basket-ball, 4 volley-ball, 2 handball, 3 tennis

PROPOSITION N° 2 : UN GRAND STANDARD : 38 X 48.20 M

Page 24: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

22

Les indices d’optimisation L’indice est le résultat du rapport entre lasomme des surfaces de pratique par activitéet la superficie de la salle. Il constitue l’un descritères qui permet de juger la valeur d’unesalle, de sa fonctionnalité. Un indice de 6.48signifie qu’un m2 de sol “ sert ” à 6.48 m2 desurface de pratique.

4 - Approche comparative des sallesLes espaces de pratique de l’EPS

Page 25: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

23

Commentaires : Le gymnase standard multi-sports 23.50 x 44 m référé à la compétition età la représentation sportive présente un indicenettement plus faible que les autres salles. Cetespace mal optimisé, qui est particulièrementinadapté aux autres fonctions du sport,

sert pourtant de lieu d’enseignement quo-tidien à de très nom-breux enseignantsd’EPS.Il n’est pas irréalistede faire progressercette valeur en orga-nisant de nouvellesaires de jeu et enadoptant des maté-riels multi-usages,tout en respectant lasécurité des prati-quants. Le standard optimisé

dispose du plus fort indice mais ne répondqu’en partie aux exigences de l’EPS pour lesraisons suivantes :- terrains en nombre limité en badminton.(7 seulement au lieu de 9 dans les 2 plusgrandes salles),

- dégagements latéraux entre les terrains debadminton inférieurs à 2 m,- absence de dégagement au sol entre le murd’escalade et le terrain réglementaire de hand-ball,- espace limité en gymnastique rythmique,- longueur des terrains de handball en traverstrès insuffisante.Les deux grandes salles conservent desindices élevés tout en répondant aux besoinsde l’EPS. Le grand standard 38 x 48.20 m offreen particulier la possibilité de pratiquer le hand-ball sur deux grands terrains en travers. Il per-met en outre d’installer de grandes tribuneslatérales télescopiques.Un bon indice d’optimisation constitue doncune condition nécessaire mais insuffisante pourrépondre à tous les besoins de l’EPS. Cettevaleur doit être mise en relation avec les exi-gences en quantité d’espaces adaptés danstoutes les activités enseignées en EPS.

Indices d’optimisation selon les salles

Les deux conditions pour qu’une salle soit adaptée à l’EPS

Commentaires : seul le grand stan-dard 38 x 48.20 m, qui respecte les 2conditions attendues, peut êtreconsidéré comme parfaitement adap-té à l’EPS. Pour autant, le nouveaustandard 26.30 x 48.20 m, qui répondà la quasi totalité des exigences del’enseignement collectif (hormis lehandball en travers sur deux grandsterrains), constitue un espace très satisfaisant, en particulier pour l’enseignement en collège.

V - RAPPORT COÛTS/CAPACITÉ D’UTILISATION

“ En tant qu’architecte et maître d’œuvre, j’aieu la responsabilité de concevoir, et réaliser 3 gymnases aux dimensions différentes : 22 x 44 m, 23.5 x 45 m et 24 x 48 m. Je peux attester que l’augmentation dessuperficies ne suit pas la même courbe quecelle des coûts de construction. Ainsi, danscette gamme de salles, le passage d’un 22 x44 m à un 48 x 24 m, qui produit un accrois-sement de surface de 20 %, n’engendre qu’un

surcoût de 3 à 4 % à la construction, ce quiest presque négligeable au regard de l’inves-tissement. En définitive, ces mètres carréssupplémentaires ne coûtent pas cher et favorisent l’optimisation des salles et leur ren-tabilité sociale. C’est essentiellement l’introduction de nou-velles contraintes qui provoque de brusquesaugmentations. Le passage d’une largeur de26.30 à 38 m (qui engendre un surcoût lié

à l’emprise foncière) oblige à utiliser des portées de charpente moins standardisées etdonc plus onéreuses, la maîtrise de l’éclairageet de la thermique impose également des solutions plus complexes et donc desdépenses plus élevées. L’allongement d’une salle coûte moins cher que son élargis-sement.”

Jacky Grimault, architecteà Guingamp (Côtes d’Armor)

Coûts de construction : le témoignage d’un expert

Salles

Indices

Page 26: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

24

Un espace multi-activités adapté à l’EPS n’estpas le simple produit de l’addition des exi-gences fonctionnelles de chaque activitéenseignée. Les aménagements spécifiquespeuvent en effet s’avérer contradictoires. Lacompatibilité entre les réponses architectu-rales et techniques doit donc être recherchée. Les trois exemples qui suivent montrent quecertaines contradictions peuvent être levées,alors que d’autres obligent à des compromis.

a - Les interférences relatives aux butspeuvent être levées : • Les buts de basket-ball en travers et lesautres sportsLe manque de prise en compte des besoinsde l’EPS dans les salles se traduit par l’inorga-nisation des terrains, par une absence de

tracés et une inadaptation des panneaux.Cette dernière carence a des conséquencesdirectes sur la sécurité des élèves.S’il est en effet légitime de dégager les pan-neaux latéraux de basket de l’aplomb des sur-faces officielles, il devient inacceptable quedes systèmes avec déport limité (60 cm)soient installés sur des cloisons ou des pilierssaillants. Rejetés, (bottés ?) en touche, les dis-positifs nécessaires à l’EPS deviennent dan-gereux. Les probabilités de chocs contre leséléments saillants augmentent avec l’âge et leniveau des élèves, car la vitesse et la puissan-ce de déplacement s’accentue. La présencede dispositifs de chauffage ou d’espaliers pla-cés à hauteur insuffisante contre les murs ren-force les risques. La protection des piliers ou poteaux à l’aide de

mousse ne règle qu’une partie du problème etmet en tous cas en lumière la dangerosité desmatériels. Les air bags suppriment-ils totale-ment les risques d’accident de voiture ? Ce qui vaut pour la compétition doit valoirpour l’EPS dès lors que la sécurité est en jeu.Les solutions par relevage ou rabattage res-pectant des déports de sécurité devraientdonc être systématisées pour l’ensemble despratiquants, ce qui aurait comme doubleavantage de limiter les risques et de donnerune valeur réglementaire à tous les terrains entravers. Si un déport de 3.25 m entre le mur et le pan-neau peut-être considéré comme idéal, la dis-tance de 2 m est tout à fait acceptable en EPSsous réserve que la salle ne soit pas bordée depiliers saillants.

VI - POUR FAVORISER LA MULTI-ACTIVITÉSDES SALLES DE L’EPS

1 - Traiter les interférences et oppositions entre activités

Les panneauxde l’EPS sont

« bottésen touche ».

Les tracés sontinexistants.

Pho

to r

evue

EP

S

Un panneauavec déportlimité maispourtant auxnormes estd’autant plusdangereux àl’usage qu’il estfixé sur un piliersaillant.Il ne devraitpas équiperles terrainsde jeu.Au minimum,ce pilier doit êtreprotégé.

Panneau au déport trèslimité dont les élèvesdoivent pourtantle plus souventse contenter.

Des buts ditsd’entraînementsdont les conceptionsne garantissent pasnécessairement unesécurité optimale,en particulieren lycée oùl’engagement physique des élèvesest souvent important.

– Panneau rabattable (si rare en EPS !) dont le déport qui répond aux recommandationsfédérales prend en compte la sécurité des pratiquants.

– En EPS, un déport de 2 m peut convenir.

Page 27: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

25

-- Solutions préconisées Les 3 catégories de panneaux nécessaires enEPS doivent pouvoir être dégagées rapide-ment de l’aplomb des surfaces de jeu de bad-minton, de volley, de tennis, de handball etdes praticables de GR. A cet effet, ils seront rabattables, relevablesélectriquement ou mobiles pliables escamo-

tables et dans tous les cas, réglables en hauteur. Dans cette logique, les recommandations dela Fédération Française de Basket-ball(Equipements sportifs et socio-éducatifs,Editions Le Moniteur) concernant le terrainréglementaire pourraient s’étendre auxespaces de basket-ball en travers :

“ Les panneaux doivent pouvoir être escamo-tés contre les murs ou sous la toiture en laissant libres les volumes réglementairespour la pratique des autres activités sportives :handball, volley-ball, tennis, etc. Les panneaux peuvent également reposer sur lesol sur un support mobile et repliable ”.

Les 2 panneaux du terrain officielRelevables électriquementoumobiles pliables escamotables

Les 6 panneaux des terrains en traversRabattables contre les cloisons ou relevablesélectriquement. En position de jeu. déport de 2 à3.25 m

oumobiles pliables escamotables avec brides defixation. Cette option supprime les contraintesd’accrochage en charpente et l’encombrementdes plafonds. Associée à l’installation de plu-sieurs zones d’ancrage, elle permet de fairevarier la longueur des terrains en réponse à lavariété des âges ou des niveaux. Cette solutionest souvent utilisée dans les salles de spectablesportif côté tribune.Des aires de stockage adaptées sont néces-saires dans ce cas.

Dans les salles dont la longueur dépasse 44m, le terrain de handball sera éventuellementdécentré vers un pignon contre lequel la cagecorrespondante pourra être rabattue. Cettesolution libère à l’opposé un dégagementpour l’assurage en l’escalade. Sinon, le choixs’orientera vers deux buts amovibles.

Pour les terrains en travers, les cages serontrabattables contre les cloisons.NORMES RELATIVES AUX BUTS DE HANDBALL :NF S52-402 – EN (NORMES EUROPEENNES) 749.

Double inconvénient avec ce type de cage.1 - Non rabattable, elle condamne toute utilisation en sécurité de

l’espace entre le mur et la ligne jaune.2 - Avec des arrières non repliables, l’emprise au sol est consé-

quente dans l’aire de stockage.Cet encombrement peut s’avérer dangereux dans la salle, si aprèsescamotage, les buts sont immobilisés en bordure des terrains.

• Les buts de handball en travers et lesautres sportsL’installation souvent définitive de buts dehandball non rabattables est une conséquen-ce directe d’une approche monofonctionnel-le des salles (un seul terrain de compétitionpar sport). Ce dispositif est inadapté en EPS.

- Solutions préconisées Les buts de handball doivent être impérative-ment rabattables contre les pignons ou sus-ceptibles d’être aisément déplacés sur cha-riot puis fixés contre les cloisons ou stockésdans un local adapté. Le décret n° 96-495 du04/06/1996 indique qu’“ à chaque mise enservice de l’équipement, un contrôle de lastabilité et de la solidité devra être fait ”.L’observatoire national de la sécurité des éta-blissements scolaires précise que ces dispo-sitions ne concernent pas la première instal-lation, mais les déplacements et la remise enplace des buts. Ce contrôle est à différencierdu test de stabilité réalisé avec des charges,et qui lui, n’est pas exigé après des mouve-ments successifs de cages. Un dispositif defixation fonctionnant avec une clé spéciale et permettant de verrouiller l’équipementconstitue le meilleur moyen d’éviter lesdéplacements incontrôlés.

Les limites des autres terrains sont« rentrées» à 2 m de la ligne jaune,ce qui est contraire au soucid’optimiser la salle.

Bande « perdue »pour les autres pratiques.

Page 28: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

26

Les cages doivent être rabattablesou transportables.Les cages sont transportéessur un chariot avec console.L’arrière des cages transportablesdoit être rabattable.

Synthèse de l’organisation d’une salle en réponse aux contraintes du handball et du basket-ball

Salle vue de dessus

Salle vue en coupe transversale

Page 29: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

27

b – L’éclairage artificiel indirecte répond àdes besoins contradictoiresUn éclairage artificiel zénithal est souhaitableen tennis de table, mais s’avère particulière-ment gênant dans les autres activités. D’autres contradictions s’observent dans unemême activité : en volley-ball sur terrain entravers, un éclairage latéral peut éblouir lesélèves lors de situations qui obligent à regar-der haut et dans l’axe longitudinal du terrain,ce qui est souvent le cas. Mais sur le terraincentral, ce même éclairage latéral les pertur-bera quand les regards s’orienteront latérale-ment et vers le haut, ce qui est également fréquent. L’éclairage indirect apparaît alors comme laréponse la mieux adaptée à un enseignementqui s’appuie sur de multiples activités.

c – Tracés : des compromis possiblesLeur indispensable multiplication peut devenircontradictoire avec l’impératif de lisibilité. Laconception et l’ organisation des tracés doitdonc garantir leur compatibilité et une rapidi-té de discrimination dans toutes les activités.Ce document propose plus loin, des solutionsconcrètes sur ce point.

2 - Utiliser des dispositifs “ à usage multiple ”Des matériels astucieux, réglables, utilisablesselon les besoins dans plusieurs activités permettent d’enrichir et varier les situationspédagogiques en garantissant souplesse etrapidité d’utilisation.Des poteaux de volley-ball avec rail coulis-sant sur toute la hauteur favorisent l’adapta-tion à l’âge, à la taille aux capacités desélèves ou à des objectifs particuliers. Ils pré-sentent aussi l’intérêt de servir en tennis, eten badminton.Des poteaux à usage multiple seront utili-sables en badminton, en mini-tennis ou envolley-ball sur terrain réduit sous réservequ’ils soient placés sur fourreaux au sol. Dans cette logique d’approche transversaledes besoins , un même espace pourra servirdans plusieurs activités comme les terrainsde volley-ball au tennis, ceux de badmintonau volley-ball ou au mini-tennis.

3 - Pouvoir changerde “ décor ” rapidementDans son rapport aux équipements, l’EPSprésente des similitudes avec le théâtre. Lescours se succèdent comme autant de scènesdifférentes qui donnent lieu à d’incessantesmodifications spatiales ou matérielles. EnEPS, ces changements de décor sont cepen-dant source de contraintes : pertes de temps,manipulations fastidieuses voire dangereusesqui entraînent en outre une démotivation chezles élèves. Une programmation judicieuse des cyclesd’activité contribue à réduire les pertes de temps, sans pour autant les supprimer

totalement car les activités varient selon les programmes des classes qui se succèdentdans la salle. Les matériels doivent doncimpérativement présenter un certain nombrede qualités : - sécurité : les modalités de manipulation,transport et stockage des matériels doiventrépondre aux normes de sécurité préciséesdans le décret n° 96-495 du 04-06-1996. Lasurveillance et l’entretien réguliers des équi-pements sont d’autant plus indispensablesqu’ils sont soumis à des contraintes liées auxpratiques elles-mêmes, et qu’en EPS ils sontfréquemment transportés, réglés ou démon-tés par des personnes différentes. L’Obser-vatoire national de la sécurité apporte sur cepoint les précisions suivantes : “ Lors de laremise en place de l’équipement, le contrôlede la stabilité et de la solidité exigé par l’article7 peut se faire par examen visuel et essaimanuel ” ;- légèreté : condition essentielle pour autori-ser et faciliter le port de matériels par dejeunes élèves. Ainsi, les poteaux en alumi-nium sont préférables aux poteaux en acier.Les chariots et râteliers mobiles facilitent lestransports ;- simplicité : elle favorise la rapidité de l’ins-tallation et du réglage des équipements.Cette qualité appliquée aux poteaux, filets,tables, rideaux de protection favorise ledémarrage de la séance et participe à l’en-chaînement des situations pendant le courslui-même ;- solidité : les changements de décor et lasouplesse d’utilisation ont comme corollaire larobustesse des matériels. Légèreté et adapta-bilité ne sont pas contradictoires avec ce

souci de solidité. L’usage collectif met leséquipements à rude épreuve. La résistanceaux chutes, aux chocs doit s’appliquer aussibien aux points fixes qu’aux élémentsmobiles ;- adaptabilité : des matériels facilitent aujour-d’hui la prise en compte de l’extrême variétédes publics scolaires qui se succèdent d’uneséance à une autre. Citons les dispositifs deréglages pour les hauteurs des filets ou pan-neaux, les poteaux à usage multiple, les butsde basket-ball mobiles qui autorisent desvariations de taille des terrains.

4 - Eviter les dispositifsqui ne favorisent pasles changements de décor

Poteau multi-activités avec réglagedes hauteurs de filet

Des modes de rangements inadaptés– Poteaux stockés verticalement.– Poteaux sur râteliers horizontaux mais

placés trop haut.Ces inconvénients sont aggravés quandles matériels sont lourds.

Quand les réservations de badmintonne sont pas prévues, il faut recourirà des poteaux parfois astucieux maistoujours encombrants et parfois lourds.

Page 30: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

28

5 - Choisir des dispositifs qui favorisent les changements de décor

Cette table non repliable et sans chariotde roulement ne peut se concevoir que dans une sallespécialisée car elle impose un temps d’installation trop long incompatible avec les contraintes de l’EPS. Cette conception ne favorise pas le nettoyage du sol, les tables repliables avec roues sont donc préconiséespartout.

Basket ball : Système de relevage manuelà ranger au musée des antiquités.– inutilisable par les élèves compte tenu

de la force à déployer,– entraînant des pertes de temps,– placé toujours très haut pour

des raisons de sécurité...Le rélevage électrique des panneaux doitêtre systématisé !

Poteaux simples et légers

Buts rabattables

Panneaux relevables électriquement

Tables repliables avec roues pivotantes

Râtelier pour poteaux

Chariot à ballons roulant

Rideaux ou filets sur rail avec galetsde roulement

Tour de basket-ball repliable et escamotable

Page 31: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

29

Un secteur clé pour garantirla fonctionnalité des sallesIndissociable du plan de traçage qu’il condi-tionne en grande partie, le plan de réserva-tion engage la fonctionnalité de l’espace. Ilrevêt une importance d’autant plus capitalequ’il présente un caractère quasi irréversiblecar il se réalise par coulage de massifs enbéton sous le revêtement et avant sa pose.C’est à partir de cette trame essentielle queles pratiques pourront se développer ou aucontraire être définitivement exclues dessalles. La “ pensée unique ” en matière d’es-pace sportif conduit souvent à ne retenir queles réservations des terrains réglementaires,ce qui est catastrophique pour l’EPS.

Un plan de réservation restrictif aura desconséquences financières et fonctionnellesen chaîne dans d’autres secteurs :- achat coûteux de poteaux lestés ou surembase, - manipulation des systèmes lestés moinsaisée voire dangereuse,- impossibilité de stockage des poteaux surrâteliers, d’où une emprise au sol consé-quente dans les espaces rangement, - stockage des divers poteaux en limite, voiresur le pourtour sportif de la salle, ce qui posedes problèmes de sécurité, - pertes de temps en installation/désinstallation,- dégradation des sols accentuée.

VII - PLANS DE RÉSERVATION AU SOL

Adaptation à un plan de réservation restrictif

Poteaude badmintonsur réservation

Nombre de réservations proposéesselon les salles

Le plan de réservation du standard 23.50 x44 exclusivement orienté vers la fonctioncompétition ne répond pas aux besoinsde l’EPS. Il est hélas retenu partout enFrance dans la plupart des salles à usagescolaire... Les techniques de construction actuellesmontrent pourtant que les qualités du solet en particulier sa planéité et sa lisibiliténe sont pas altérées par la multiplicationdes points d’ancrage et réservations indispensables en EPS et dans les autresfonctions du sport. La satisfaction des besoins de l’EPS n’estpas contradictoire avec les impératifs liésà la compétition.

Plan de réservation au sol dans le standard 23.5 x 44 m

NORME RELATIVE AUX POINTS D’ANCRAGES DESSALLES : NF P90-204

Page 32: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

30

Plan de réservation au sol dans le nouveau standard optimisé 23.5 x 44 m

Plan de réservation au sol dans le nouveau standard 26.30 x 48.20 m

Page 33: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

31

Plan de réservation au sol dans le grand standard 38 x 48.20 m

Page 34: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

32

L’EPS en pointillé...La forme et l’organisation des tracés (mot quirenvoie à l’idée de trace, d’empreinte) dessalles, révèlent la nature des relations entreles différents usagers, qui sont souvent har-monieuses, mais qui apparaissent aussi par-fois très conflictuelles au point qu’il est mêmequestion de “ guerre des tracés ”. En arrière-plan, ce sont les questions de concurrencedans l’accès aux salles et de qualité de pra-tique qui sont en jeu. Ces conflits affectent lesrelations entre les enseignants d’EPS et lemilieu sportif fédéral, mais aussi les échangesentre les clubs ou associations. L’organisationd’un sol avec ses couleurs, ses dominantes,ses choix de lignes, ses pointillés n’est jamaisanodine, elle renvoie au poids de telle ou telleassociation, au pouvoir de tel ou tel respon-sable de club. Le sol révèle la variété desniveaux de concertation, il traduit les repré-sentations des uns ou des autres (adjointsaux sports, architectes, sportifs, ensei-gnants), et les rapports de force qui s’exer-cent autour des conceptions et des accès auxsalles. Le choix des tracés constitue ainsi unfacteur essentiel de limitation ou au contrairede développement des pratiques.Quand l’EPS doit se contenter de quelqueslignes pointillées pour ne pas risquer, au nomd’idées reçues, de porter atteinte à la fonctioncompétition, c’est la question même de saplace dans l’école, et plus largement dans lasociété, qui est posée. L’EPS qui s’appuie surde multiples activités est exigeante sur cettequestion qui conditionne le progrès desélèves. Elle doit pourtant souvent trouver saplace dans des espaces confisqués par despouvoirs sportifs particuliers. Dans ce contexte, ce chapitre présente desprincipes d’organisation et des solutionsconcrètes déjà expérimentées, de nature àlever les antagonismes et les malentendus quisurviennent trop souvent entre les usagersdes salles multifonctionnelles.

1 - Deux catégories de tracésLes tracés réglementaires obéissent à desexigences fédérales très précises. A l’inverse,des tracés en travers sont souvent considéréscomme secondaires d’où leur organisationtrès fluctuante au gré des propriétaires, et desdésirs des enseignants.

La couleur du sol (du fond) donne lieuaujourd’hui à des variations, mais le bleu et levert restent les couleurs prédominantes. Ellesassurent une bonne différenciation entre leslignes, une bonne lisibilité d’ensemble.

Des ordres de superposition doivent êtrerespectés :1 - priorité des lignes conditionnant directe-ment la validité d’un point sur les lignes déter-minant un arrêt de jeu ;2 - priorité des lignes claires sur les lignessombres.

Les traces “ en travers ”Les besoins de l’EPS Les professeurs d’EPS délaissent le plus souvent les surfaces en long pour proposerdes situations sur des terrains “ en travers ”appelés aussi “ scolaires ” ou d’“entraînement ”.Notons que l’appellation “ tracés scolaires ”est impropre car les élèves s’approprient par-fois les terrains officiels qui sont donc égale-ment scolaires. De même, les pratiquants declubs et l’UNSS utilisent les terrains en traverspour l’entraînement ou la compétition desjeunes.

Des tracés pour agir en toute sécurité : lalisibilité des tracés et les espacements entreles terrains doivent garantir la sécurité despratiquants. Un terrain sans limites précisesest source d’accident. Les tracés constituentdes repères visuels indispensables pour per-mettre aux élèves d’entrer réellement dansl’activité programmée, et d’adapter à toutmoment leur comportement moteur fait decourses, de blocages, d’élans, de sauts, desuspensions, d’accélérations, d’évitements ...

Des tracés pour progresser : la multiplica-tion des terrains est nécessaire pour des rai-sons liées aux effectifs des classes. Lesenseignants doivent pouvoir disposer de ter-rains variés équipés de dispositifs adaptéspour mettre en œuvre diverses formes desituations d’apprentissage, d’évaluation oude jeu. Ainsi, le travail à effectif réduit, rendupossible avec un plan de traçage adapté,

permet d’enrichir les expériences motrices en réponse au risque d’“ analphabétisme ”moteur qui menace les pratiques des jeunes.Les auteurs de l’article “ Jeux à effectifsréduits ” (Revue EPS n° 277) mettent bien enévidence la force du lien entre progrès etaction effective.Les tracés doivent donc être bien repérables :vouloir apprendre aux élèves à se repérer...sans repère, constitue un non-sens tant auplan de la sécurité que pédagogique.

Constat de carence Dans la réalité, autant les tracés réglemen-taires en long sont standardisés, autant lesautres tracés sont variés, incomplets ou tota-lement inexistants, comme si les uns devaients’effacer devant les autres ou n’exister qu’enpointillé... L’argument généralement invoquécontre le traçage optimal de terrains en tra-vers est celui de la surcharge qui porteraitatteinte à la lisibilité des lignes réglemen-taires. Confrontés à ces difficultés, les ensei-gnants cherchent, imaginent, bricolent dessolutions avec les artifices suivants : - installation fastidieuse de bandes adhésivesau sol, pose de lamelles plastiques de délimi-tation, de repères aux angles des terrains ; - disposition au sol de petits plots contre lesquels les élèves butent régulièrement, quiinhibent et dénaturent leur activité ; - choix de lignes officielles (des terrains enlong), comme limites des surfaces pour ensei-gner en travers, entraînant des confusions etconduisant, par exemple, à ce que les pan-neaux de basket soient décentrés par rapportaux lignes longitudinales retenues ;- traçages occasionnels et plus ou moins bientolérés à la craie ou au feutre ;- traçages nocturnes sauvages (et à la peintu-re...) dans des phases aiguës de guerre destracés ... - traçages définitifs, mais sous des formes qui ne sont pas fonctionnelles, comme despointillés trop discrets ou repères d’angleinsuffisants.

VIII - TRACÉS

NB : Selon la couleur du sol, certaines teintes peuvent varier ou être nuancées.

A) Les tracés de compétition

4

Page 35: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

33

2 - Trois principes pourdes solutions multi-activités et multifonctionnelles- Principe d’égalité : Aucune activité ne doitêtre hégémonique que par rapport à uneautre. La satisfaction de tous est recherchéepar une large concertation. Autant les tracésréglementaires sont nécessaires pour la com-pétition, autant les tracés en travers sontindispensables dans d’autres fonctions (EPS,loisir, entraînement). Tous les tracés doiventdonc être traités comme des limites à part entière permettant la confrontation auxcontraintes constitutives de toute pratique.

Une salle multi-activités, à vocation multi-fonctionnelle, doit donc présenter des tracésadaptés aux attentes des usagers venant serencontrer, jouer, entraîner, se détendre, arbi-trer, enseigner, regarder.

- Principe de lisibilité : Les tracés ne jouentpleinement leur rôle que s’ils sont tous bienlisibles, identifiables par tous immédiatementet dans l’action.

- Principe de différenciation : L’organisationdes tracés doit conduire à une différenciationclaire et immédiate des lignes et des surfacesde jeu.

3 - Mises en œuvre Tracés des terrains en travers :- ils seront peints en traits continus de 2,5 cmde large afin d’être distingués des lignes régle-mentaires dont la largeur est égale à 4 ou 5 cm ; - tous les tracés seront réalisés en traits conti-nus dans la couleur officielle ou proche de cettecouleur. Par exemple : basket réglementaireen rouge, basket en travers en orange ; - des teintes pastel pourront être utilisées ;- les tracés de badminton et volley serontpeints dans leur intégralité tandis que pour lebasket-ball en travers, seules les lignesessentielles seront portées au sol, à savoir : lecadre du terrain, les raquettes mais de façonincomplète, tandis que les cercles centrauxne seront pas retenus.

Facteurs limitant la brillance du sol :La brillance du sol ne doit pas perturber la lisibilité des tracés, elle se mesure enbrillance-mètre selon la norme NF T 30-064.Elle varie selon divers paramètres :- la qualité de la pellicule superficielle du revêtement ;- la couleur du sol et des parois intérieures,mate de préférence ; - la qualité des éclairages naturel et artificiel :ils doivent être conçus pour éviter les phéno-mènes d’éblouissement qui perturbent la lisibilité des lignes ;- l’orientation de la salle : pour limiter leséblouissements, l’axe longitudinal de la salleest orienté ouest-est et les pignons sontaveugles.

Facteurs favorisant les repérages :L’organisation générale de la salle a des incidences sur les repérages des pratiquants :centrage des surfaces de jeu, cohérence dansla disposition des terrains en travers, despanneaux latéraux, des rampes de chauffage,des spots d’éclairage, des éléments de char-pente, des portes ...

Procédés à éviter : - Les solutions défensives comme des pointillés trop discrets ou de simples repé-rages d’angles, et à l’inverse des largeurs deligne de 5 cm pour les terrains en travers.- Le fait de peindre l’intérieur des zones dehandball ou des raquettes de basket-balldans une couleur différente du fond instaureune hiérarchie entre les pratiques contradic-toires avec la vocation multi-activités et multifonctionnelle des salles. Ces procédésdoivent être réservés à des salles de spec-tacle sportif à usage quasi exclusif.

Page 36: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

34

4 - Autres variables qui influent sur la lisibilité des tracés

Page 37: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

“ Le choix du sol reste souvent tributaire del’enveloppe financière restante en fin de chan-tier. Aussi, est-il indispensable d’intégrer cetélément de base dans l’élaboration du pro-gramme dans la mesure où il a une incidencenon négligeable sur la qualité de pratique desactivités physiques (protection des joueurs etperformance), sur le coût de fonctionnement(entretien), sur le confort visuel, acoustiqueet thermique et, enfin, sur la sécurité desjoueurs (résistances au feu, émanation de gaztoxique) ” En introduisant ainsi la question des sols dans“ Programmation, conception et entretien deséquipements sportifs ”, P. Lacouture, pointeune difficulté majeure dont l’EPS et les autresfonctions du sport font souvent les frais. Unsol adapté est souvent perçu comme uneprestation de luxe qu’il convient de n’aborderqu’après avoir satisfait, au plan budgétaire,les exigences plus traditionnelles en matière

de conception et d’aménagement desespaces, ou de réglementations fédérales. Enfin de programme, le choix du sol entre ainsitrès régulièrement en concurrence avec celuidu chauffage, ou de la dotation en matérielssportifs complémentaires. En 1995, sur les 1 500 salles dénombrées enFrance, 80 % d’entre elles présentaient dessols non conformes à la norme en vigueur...La même année, le renouvellement des solsportait sur une centaine de salles. Il est pro-bable que ce chiffre est plus élevé aujourd’huicompte tenu du vieillissement des installa-tions.C’est pourtant sur le sol que les pratiquantsévoluent, sautent, chutent, prennent appel,reprennent appui, réalisent des blocages,courent, accélèrent, glissent, dribblent. Ainsi,de par la fonction d’accueil essentielle qu’iljoue, le sol, devrait être appréhendé commeun véritable praticable au même titre que les

tatamis en judo, les tapis en gymnastique, lestoiles en trampoline. La qualité du sol devraitêtre traitée en relation directe avec les moda-lités d’action et apparaître très logiquementcomme un secteur prioritaire dans tout cahierdes charges fonctionnel digne de ce nom. Même si des progrès sont notables dans l’ap-proche de cette question, le sol, lieu d’exerci-ce par excellence, ne dispose pas partoutd’un statut à la hauteur des exigencesactuelles. Des choix contestables font encoreréférence aux conditions de pratique desannées 50 ou 60, où les sols durs en béton oubitume prédominaient. Les évolutions conjointes des techniquessportives et des matériaux, ne suffisent doncpas à bousculer radicalement les représenta-tions de certains décideurs, qui s’appuientsur leur propre pratique d’hier pour décider entoute bonne foi du sort de celle des autres ...pour demain !

IX - NATURE DES SOLSUN DOMAINE TROP SOUVENT NÉGLIGÉ

Page 38: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

36

1 - Qu’est-ce qu’un sol sportif ?Le “ Guide de l’entretien des salles de sports ”du Ministère de la Jeunesse et des Sportsapporte à ce sujet d’utiles précisions au sujetde la nature des sols, qui présente deuxsortes de caractéristiques :

Caractéristiques sportives- la souplesse,- la restitution d’énergie, - l’amortissement des chocs,- la glissance,- la brillance,- la toxicologie,

Caractéristiques mécaniques- la résistance à l’usure,- l’impact sur les vêtements,- l’homogénéité de la couleur,- la traction,- la résistance au poinçonnement,- la résistance au feu.On considère que la durée de vie moyenned’un sol est de 8 à 12 ans selon l’utilisation etla maintenance.

2 - Exigences fonctionnelles de l’EPSSécurité et intégrité physiqueLes lycéens et collégiens vivent tous sansexception à des moments différents de leurscolarité des phases plus ou moins aiguës etplus ou moins longues de transformationsphysiques et physiologiques qui engendrentune vulnérabilité vis-à-vis de l’effort : fatigue,fragilité des cartilages de croissance, de l’ap-pareil musculaire et tendineux. La sécuritéapparaît donc comme un souci prioritaire del’EPS.

Amortissement : même s’il perd quelque peude ses qualités sportives, le sol doit impérati-vement posséder des qualités d’amortisse-ment permettant de prévenir les trauma-tismes et de respecter les mécanismes de lacroissance chez les jeunes. Cette exigenceest d’autant plus importante que les élèves nedisposent pas toujours de chaussures desport de qualité.

Glissance : la sécurité ne se mesure pas seu-lement en fonction des valeurs d’amortisse-ment. La glissance en particulier ne doit pasêtre excessive pour éviter les chutes par glis-sade, ni trop faible pour éviter le blocage despieds, synonyme d’entorse. Elle se mesureselon la norme NF P 90-6106

DurabilitéUn sol subit des contraintes qui sont fonctionde la nature des activités pratiquées et duniveau de fréquentation de la salle. Sa résis-tance, condition de sa durabilité, constitueune exigence forte pour l’EPS. Au-delà des déformations inhérentes auxactions motrices des élèves, le revêtementdoit résister aux charges roulantes, aux

poinçonnements, aux chutes involontaires depoteaux.

Facilité d’entretienL’EPS impose inévitablement des contraintesde nettoyage notamment au niveau du sol.Certains revêtements y répondent mieux qued’autres grâce à un traitement en cours defabrication qui limite l’encrassement en pro-fondeur. Parallèlement aux exigences liées àla nature du sol lui même, les enseignantsdoivent exiger de leurs élèves l’utilisation dechaussures propres et ne marquant pas le sol.L’usage de brosses et tapis placés à l’entréedes installations et à des points sensibles,assorti de consignes strictes et de vérificationrégulières sur la propreté des chaussures,limite les salissures. La fréquence des balayages et des lavages(avec auto-laveuse à batterie) varie selon letaux de fréquentation. Dans le cas le plus fréquent d’un espace utilisé toute la semaine,un balayage à sec ou humide quotidien et unlavage hebdomadaire sont recommandés. Unentretien périodique avec un détergent estnécessaire tous les 2 mois.

3 - Solutions préconiséespour l’EPS Toute solution sans qualité d’amortissementdu type béton ou bitume doit être éliminée. Dela même manière, des solutions répondant àdes usages très spécialisés, comme les plan-chers sportifs, sont contradictoires avec lamulti-activités des salles de l’EPS. Deux solutions sont alors envisageables : lessols synthétiques préfabriqués et les sols syn-thétiques coulés in situ. Dans ces 2 cas, lesqualités d’amortissement recherchées serontfonction de l’épaisseur des sous-couches quidoivent être supérieures à 5 mm pour les solspréfabriqués et à 7 mm pour les sols coulés.

4 - RéglementationLes constructions de salles sont soumisesaux règles des marchés publics qui nécessi-tent des appels d’offre au delà d’un certainseuil financier. La référence aux normes envigueur étant obligatoire dans ce cadre, il estinstamment recommandé que des contrôlesde conformité aux normes soient réalisésavant, pendant et après l’application du sol. En cas d’accident entraînant une blessure surun utilisateur, l’expert nommé par le tribunalvérifiera le plus souvent la conformité du revê-tement aux exigences en vigueur.NORMES CONCERNANT LES SOLS : NF P 90 202 ET 90 203.

5 - Sol et multifonctionnalitéLe sol, dont l’aménagement (tracés et réser-vations) répond aux besoins de l’EPS, peutaccueillir des compétitions fédérales de toutniveau. Il ne constitue donc pas un obstacle àla multifonctionnalité des salles.Lors de certaines rencontres occasionnellesde haut niveau, une solution de plus en plusretenue consiste à dérouler, sur la surface dela salle, un tapis amovible spécifique à l’acti-vité, ce qui règle définitivement le problèmedu passage d’une fonction à une autre. Cesrevêtements qui comportent des tracés peintsen usine sont installés et désinstallés relative-ment rapidement.

6 - Les coûtsIls varient en fonction de la surface de la salleet de la qualité du produit, en particulier del’épaisseur des sous-couches.L’achat et la pause d’un sol préfabriqué de 6 mm d’épaisseur répondant aux besoins del’EPS a coûté 420 000.00 F TTC (tarifs 1999)dans la salle 48 x 24 m du LEGTA deGuingamp.

Dans le compromis “ performance/sécurité ”, l’amortissement des chocs,synonyme de sécurité, est privilégié pour l’EPS

Page 39: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

37

L es maîtrises de l’éclairage, de l’acous-tique et de la thermique d’une salle fontappel à des paramètres scientifiques et

techniques complexes. Des ouvrages de réfé-rence contribuent à une meilleure compré-hension de ces domaines qui influent directe-ment sur la qualité des pratiques :- Equipements sportifs et socio-éducatifs,Ministère de la Jeunesse et des Sports, éd. LeMoniteur - Les fiches pratiques sportives, CRITTPoitiers - Programmation, conception et entretien deséquipements sportifs, P. Lacouture, éd. duCNFPT.

1 - L’éclairagea) Les exigences fonctionnelles de l’EPSBien voir pour bien agir et réagir- La qualité des perceptions des trajectoiresdes balles, ballons, volants, rubans, mas-sues, et donc la pertinence des actionsmotrices induites, dépendent directement del’éclairage. - Une bonne perception des déplacements ousignes des partenaires ou adversaires de jeu,des gestes de l’arbitre est également favori-sée par la qualité des éclairages.

Agir en sécuritéL’éclairage conditionne la vision des obstaclesfixes ou mobiles permettant l’adaptation de lamotricité aux dangers.Un éclairage doit offrir des niveaux d’éclaire-ments suffisants et homogènes sur le sol, ildoit limiter les risques d’éblouissement, il doitêtre protégé.

b) Données techniquesLes éclairage artificiel (ou électrique) et natu-rel sont liés, le premier complétant le second.

- L’éclairage naturel Bien conçu il est source de confort et d’éco-nomie.De nombreux facteurs qui interagissentinfluent sur sa maîtrise : la localisation, l’orien-tation, l’architecture de la salle, la nature et lacouleur des équipements intérieurs. Les choixretenus résultent toujours de compromisentre ces divers paramètres.

- L’éclairage artificiel La qualité de l’éclairage est étudiée selon unplan de référence (le sol) sur lequel est mesu-rée la répartition de la lumière en différentspoints. Les éclairements sont relevés à l’aided’un luxmètre à chacun des points. Pour l’EPS, la valeur moyenne de 500 luxconstitue une valeur satisfaisante.Les exigences fédérales en niveaux d’éclaire-ments donnent quelques repères, même si

elles sont très variables, selon les sports etselon les niveaux de compétition : de 200 luxpour l’entraînement en gymnastique à 800pour la plupart des compétitions internatio-nales.

c) Solutions matérielles et techniques- Eclairage artificiel : au regard des exi-gences fonctionnelles par activité qui sontvariables, parfois opposées, le dispositif idéalest l’éclairage indirect. Il a comme inconvé-nient d’engendrer de fortes dépenses d’énergie,

jusqu’à 5 fois supérieures à un éclairagedirect. A défaut, un éclairage artificiel latéralsera préféré à un système zénithal, pour lesraisons suivantes : - les sources lumineuses qui sont fragiles doi-vent être éloignées des trajectoires des ballesou engins. Elles seront disposées sur le côtéà une hauteur d’au moins 7 m ; - le plafond est libéré pour recevoir desrampes de chauffage à radiants si ce procédéest retenu. Les rampes prennent alors placeau dessus des surfaces de jeu ; - le réglage, l’entretien, le remplacement deslampes sont facilités.D’autres aménagements concernant les éclai-rages artificiel et naturel sont recommandéspar les experts :- l’axe longitudinal de la salle est orienté est-ouest, les murs pignons sont aveugles et peu-vent alors servir de support grimpable ou desurface de rebond ;

- les surfaces des murs intérieurs doivent êtremates ; - le sol doit être le moins brillant possible ;- le plafond doit être clair pour améliorer l’efficacité lumineuse et le confort visuel ; - les prises de jour unilatérales sont décon-seillées. Des panneaux translucides adaptésplacés latéralement et à une hauteur suffisan-te limitent les phénomènes d’éblouissementtout en favorisant un bon éclairage latéral.NORME CONCERNANT L’ECLAIRAGE : NF P 90-206

2 - L’acoustique a) Exigences fonctionnelles de l’EPSL’EPS est particulièrement exposée auxcontraintes sonores pour deux grandesraisons : 1 - Elle s’appuie sur des pratiques spor-tives ou artistiques qui par nature engen-drent des bruits : rebonds, impacts, dépla-cements. De plus, la dimension sonore estindissociable de la plupart des pratiquessportives : musique en gymnastique ryth-mique et danse, coups de sifflet en sportscollectifs. L’intensité acoustique varie selonles activités : l’escalade ou le badminton sontdes activités beaucoup moins agressives surce plan que le basket-ball ou le volley-ball parexemple.

2 - Elle a par définition une spécificité sco-laire. Ainsi, les paramètres suivants influentsur la valeur du bruit : les effectifs, les âges,les niveaux de pratique, la motivation desélèves, les modes de communication utiliséspar les enseignants, leurs propres niveauxd’expertise dans la conduite du cours. Si le bruit apparaît donc comme intrinsèque-ment lié à la vie de la classe en EPS, sa maî-trise constitue un impératif. Ces constats conduisent à formuler pourl’EPS les exigences suivantes :

Pédagogie Bien entendre, être bien entendu sansavoir à hausser le ton Cette exigence vaut pour les échanges entreélèves ou entre le professeur et les élèves. Lacommunication est à la base même de toutprocessus d’enseignement. Un espace maltraité altère la compréhension des consignesde jeu, des conseils, explications. Il oblige àhausser le ton, ce qui renforce encore les nui-sances.

Disposer d’une ambiance compatible avecles apprentissages - La qualité des actions motrices est en partietributaire de la perception et de la discrimina-tion rapide de sons variés (coups de sifflets,consignes, musique...) qui jouent le rôle de

X - ÉCLAIRAGE, ACOUSTIQUE, THERMIQUE

Eclairage latéral, chauffage zénithal

Page 40: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

38

véritables repères. Mal entendre, c’est malcomprendre et donc mal réagir.- Le bruit, facteur de fatigue et d’agressivité,influe sur le climat général du cours. Desétudes précises manquent en EPS sur cesujet, mais de nombreux témoignages d’en-seignants d’EPS montrent que l’acoustiqued’une salle interfère directement sur l’atten-tion et la motivation des élèves.

Favoriser le respect des lieuxUne ambiance agréable favorise des compor-tements d’appropriation des lieux et le res-pect du matériel.

Santé, sécurité Pratiquer en toute sécurité Une discipline d’enseignement, qui a pourpartie de sa mission d’éduquer à la santéet à la sécurité, ne doit pas exposer lesélèves et les enseignants d’EPS à desambiances sonores qui dépassent lesniveaux acceptables. Les conséquences physiologiques, dues àdes expositions répétées dans des zones debruit trop élevées, sont insidieuses car ellesse manifestent le plus souvent de manièreindirecte et sur le moyen ou long terme. Des études manquent là encore sur les liensde causalité entre les altérations auditivesplus ou moins graves, dont sont victimes lesenseignants d’EPS, et les conditions déplo-rables auxquelles ils sont parfois exposéspendant des années. Il serait également utile de pouvoir mettre enrelation les dépenses de santé induites

avec le coût relativement limitéde traitement phonique desgymnases.L’école doit profiter du progrèstechnologique, elle doit matériel-lement et physiquement s’inscri-re dans la modernité. Un espacequi résonne comme une peau detambour est contradictoire avecles conditions normales de diffu-sion du savoir. Le guide “ Maîtrise de l’acous-tique dans les équipements desport ” précise à ce sujet :“ La qualité acoustique n’est pasun luxe. C’est un impératif qui aun coût à prendre en comptedès le départ. Il ne peut êtrequestion de faire des économiesdans ce domaine ”.

b) Données techniquesLes équipements sportifsn’échappent pas aux contraintessonores. C’est l’expertise desbruits à neutraliser qui oriente lessolutions techniques dans cedomaine.Le bruit peut être défini commeun mélange gênant de diverssons dont les intensités et fré-

quences varient. Un son est caractérisé par sa fréquence(mesurée en hertz), son intensité (mesurée endécibels) et son timbre. Pour étudier le traitement acoustique d’unesalle, 3 grandeurs sont utilisées : le niveau depression acoustique (en dB), la durée deréverbération et la décroissance du bruit. Agir sur le bruit consiste à identifier la bandede fréquence pour laquelle le niveau sonoreest important. La gêne auditive apparaît dès60 décibels et devient fatigante à 80 décibels,mais un bruit de 80 décibels est ressenticomme deux fois plus fort qu’un bruit à 70décibels. Les dommages liés aux bruits, vontdu simple dérangement à l’altération plus oumoins grave du système auditif. Des étudesscientifiques associant des acousticiens etdes psychologues portant sur l’attention dejeunes enfants d’écoles primaires ont montréle lien direct entre les bruits et les attitudesagressives ou la fatigue à l’école : bâille-ments, position du corps affaissée, instabilitémotrice, altérations du comportement.

c) Solutions matérielles et techniquesLa maîtrise du confort acoustique passe parl’isolation de la salle des bruits extérieurs etpar le traitement de la salle elle-même.

Isolation acoustique Protéger la salle des bruits environnants(routes, parkings, usines, aéroports...), néces-site un ensemble de mesures d’autant plusélaborées que le lieu d’implantation estbruyant.

Ainsi, autour du bâtiment lui-même, des mursanti-bruits ou à défaut des rideaux d’arbrespermettent d’absorber les bruits.La réduction de la transmission des bruitsextérieurs est aussi fonction de la structure dubâtiment, de la qualité des parois de la salle. Dans la structure elle même, la répartitionjudicieuse de certains locaux source de bruits(chaufferies, douches) et la qualité de leursparois, éventuellement doublées, évitent la propagation des sons vers les lieux de pratique.

Traitement acoustique Ces actions d’isolation et de traitementacoustique se conjuguent pour donner à l’es-pace ses qualités sonores. Un bon traitementfavorise en outre les qualités thermiques de lasalle. Dans une salle, le temps de réverbération(durée d’extinction du bruit) doit rester infé-rieur à 2 secondes. Plus cette valeur estfaible, plus le lieu est agréable Les choix doi-vent donc s’orienter vers des matériaux dotésde bonnes qualités d’amortissement en parti-culier au niveau des parois :- des matériaux poreux (fibragglos, béton cel-lulaire, laine de roche) ;- des matériaux perforés (parpaings creux,briques ou plaques perforées qui piègent leson) ;- panneaux fléchissants (tôles, bois) ;Ces matériaux doivent impérativement résis-ter aux chocs des balles.Le niveau sonore des appareils de chauffage,souffleries ou ventilateurs ne doit pas dépas-ser le seuil de 45 dB.NORME CONCERNANT L’ACOUSTIQUE : NF P 90-207

3 - Thermiquea) Les exigences fonctionnelles de l’EPS• Santé et sécurité Pratiquer et enseigner sans danger Le froid prédispose aux accidents articulairesou osseux (entorses ou fractures), muscu-laires (déchirures, claquages) ou tendineux.Ces difficultés sont accentuées dans cer-taines activités qui nécessitent de brusqueschangements de rythmes, ou des contactsrépétés avec des ballons (volley-ball, hand-ball, basket-ball) ou dans des rôles particu-liers comme celui de gardien en handball, oùles articulations des doigts sont particulière-ment exposées. Après une pause prolongée, un nouveléchauffement contraignant s’avère souventnécessaire.L’énergie dépensée à lutter contre le froid oula chaleur n’est pas mise au service de la pra-tique. Des températures extrêmes augmen-tent les temps de réaction, ce qui peut engen-drer des problèmes de sécurité.

• PédagogieEnseigner et apprendre dans des salles àtempérature optimaleLe froid, et à l’inverse une température trop

Page 41: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

39

élevée, produisent une baisse d’intérêt etd’activité chez les élèves. La fourchette de14°C-20°C qui prend en compte les variationsclimatiques, peut être considérée comme réa-liste et satisfaisante en EPS.

Enseigner dans des locaux sans être tribu-taire des conditions climatiques exté-rieuresDes facteurs météorologiques perturbent lesaccès aux salles, qui doivent pourtant êtreconsidérées comme des lieux d’enseigne-ment utilisables à toute heure de la semaine :- passage d’un front chaud produisant parchoc thermique de la condensation au sol quidevient alors selon les cas partiellement glis-sant ou totalement impraticable ;- températures extrêmes transformant lesespaces en fours ou glacières.Dans les régions aux températures élevées, laventilation et si besoin la climatisation, seulsmoyens de rafraîchissement, doivent garantirune pratique tout temps.

Disposer d’un chauffage le plus silencieuxpossible Le bruit de certaines souffleries ou chaudièresengendre des nuisances sonores qui ne faci-litent pas l’attention des élèves. Un choix dematériels de qualité et une bonne localisationde la chaufferie par rapport à la salle permet-tent de réduire cet inconvénient.

• Mise en œuvrePour disposer rapidement d’une températureoptimale, la mise en œuvre du chauffage doitêtre aisée.La température minimale de14°C doit pouvoir être tou-jours maintenue ou atteinteen quelques minutes.

b) Données techniques La maîtrise de la thermiqued’une salle va au-delà dela nécessité d’installer undispositif de chauffage.L’inconfort thermique semanifeste l’hiver, bien avantque le température ambian-te n’atteigne les 0°C, maisaussi sur les périodes pluschaudes quand les salles setransforment en véritablesétuves. Les paramètres complexeset nombreux sont envisagésen interrelation : le climat dela région, le lieu d’implanta-tion, l’architecture du bâti-ment, l’orientation, l’isola-tion, l’hygrométrie, l’inertie,la condensation, la ventila-tion, l’effet de serre. Dans de nombreux projets,cette question de la ther-mique est négligée dans le

cahier des charges où le traitement thermiqueest envisagé comme un luxe, une prestationsecondaire ou onéreuse. Pourtant ce domai-ne est essentiel dans la réussite de la salle,son plein-emploi, sa pérennité. Le fait de pouvoir maintenir la salle à une tem-pérature minimale autour de 10°C en dehorsdes périodes d’occupation permet d’éviter lesphénomènes de condensation liés aux chocsthermiques et freine le vieillissement de l’ar-chitecture et des matériels.

c) Solutions matérielles et techniquesC’est la combinaison de diverses solutionstechniques qui permet de répondre aux exi-gences fonctionnelles. Il serait aberrant deprévoir un chauffage moderne dans une sallemal ventilée, partiellement isolée ou sujette àde nombreux courants d’air par défaut deconception.NORME CONCERNANT LA THERMIQUE : NF 90-208

Différents types de chauffages sont utilisésdans les salles : - par air chaud avec aérothermes : systèmetraditionnel le plus répandu dans les construc-tions existantes. L’ouvrage “ Equipementssportifs et socio-éducatifs ” du Ministère de laJeunesse et des Sports précise à propos dece type de chauffage que dans les faits “ descontre références sont nombreuses : destempératures de soufflage trop importantes,des points de soufflage mal placés, un taux debrassage d’air insuffisant, une diffusion d’airmédiocre ”. Ajoutons que souvent des aéro-thermes latéraux parfois volumineux débor-

dent au dessus des aires de pratique qui ne présentent plus alors de hauteurs libressuffisantes ;- par dispositifs utilisant l’énergie solaire : peuutilisé en raison du besoin d’appoint en éner-gie classique et du fait que la nécessité dechauffer concerne surtout l’hiver, période oùles apports solaires sont réduits ;- par chauffage au sol. Ce système est totale-ment inadapté à l’EPS, il présente une grandeinertie dans sa mise en œuvre et manque desouplesse d’utilisation. Il est incompatibleavec certaines pratiques dites de piétinementcomme le tennis de table ;- par rayonnement avec plafond électrique outube à radiants à gaz. La solution par tube à radiants à convectionforcée permet d’atteindre rapidement et àcoût réduit, des températures moyennesd’environ 14°C. La ventilation répartit la cha-leur au niveau du sol au delà du cône derayonnement. La mise en œuvre simple etimmédiate répond bien aux modalités defonctionnement de l’EPS. Ce système trèspeu bruyant conduit à une bonne homogénéi-sation de la température des surfaces chauf-fées et autorise la programmation précised’une température réduite en dehors desheures d’utilisation. Compte tenu de la rapidi-té de la montée en température, le chauffagen’est utilisé l’hiver que sur un temps quotidienlimité.Compter 5 à 6 radiants selon les dimensionsde salles. (6 dans un 48.20 x 26.30 m).

Aspects financiers

- Achat et pose de 6 radiants dans la salle du LEGTA de Guingamp : 245 000,00 F TTC (tarifs 1999).- Une heure de fonctionnement des 6 radiants dans la salle 24 x 48 x 9 : 17 F (TTC en 1999).- Dépenses de fonctionnement annuel pour l’EPS dans cette salle située en région tempérée et occupée de 8 H à 17 H du

lundi au vendredi soir : 1 200,00 F (TTC en 1999). Ce chauffage dont les effets sont immédiats n’est en réalité allumé quequelques minutes par cours sur la période hivernale. La salle est parfaitement isolée.

Principe du chauffage par convecteurs à radiants

Page 42: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

40

- Les espaces de rangement Exigences fonctionnellesLes matériels de l’EPS doivent être rangésdans un local différent de celui des clubs quidoivent bénéficier d’espace(s) de rangementspécifique(s). Les équipements liés aux huit activités ensei-gnées dans les grandes salles doivent pouvoirêtre rangés de manière cohérente et ressortisaisément par les élèves eux-mêmes. Toutobjet doit être accessible en toute sécuritésans qu’il soit nécessaire au préalable d’endéplacer d’autres. Ces mouvements répétésne doivent pas entraîner de dégradation desparois, armoires ou équipements. La circula-tion dans le local de rangement et l’accès à lagrande salle doivent être aisés et immédiats : - plusieurs armoires permettent de stocker lesballons et balles, le matériel de GR et d’esca-lade, les raquettes. Les portes des armoiressont grillagées pour les matériels qui nécessi-tent d’être aérés : cordes et chaussons d’es-calade, dossards ... - les raquettes de tennis, tennis de table etbadminton, les balles et volants peuvent êtredisposés sur des chariots roulants ;- les 12 tables de tennis de table repliéesnécessitent une emprise au sol de 15 m2 ;- les cordes d’escalade sont engagées surdes râteliers. Le local est inviolable et équipé d’une portecoupe-feu ou grillagée (avec dans ce cas unsystème de désenfumage). L’accès par lesélèves se fait avec l’autorisation et sous lecontrôle des enseignants.

Réponses architecturales et matériellesLa surface totale, qui garantit le rangementpour les matériels relatifs aux huit activités etune circulation aisée, ne doit pas être inférieu-re à 40 m2. Elle sera augmentée si des cagesde handball, des tours repliables de basket-ball ou des râteliers roulants y sont entrepo-sés. Il est cependant préférable de prévoir unlocal spécifique pour ces dispositifs encom-brants (et des hauteurs de portes adaptées...)Le local doit être rectangulaire, accolé à lasalle par son plus grand côté et s’ouvrir large-ment et directement sur elle.

Un espace rangement spécifique doit êtreimpérativement prévu pour les clubs sportifslocaux qui fréquentent la salle en dehors dutemps scolaire. Accès au local : par clef ou mieux, par cartemagnétique.

- Le bureau des Professeurs Exigences fonctionnellesCe local permet aux enseignants de travailler,s’informer, rencontrer les élèves, communi-quer par téléphone avec l’extérieur, seconcerter, échanger avec les autres person-nels de l’établissement, se détendre.

Réponses architecturales et matériellesSa taille varie selon l’effectif de l’équipe péda-gogique mais elle ne doit en aucun cas êtreinférieure à 15 m2. Sa multifonctionnalité est garantie grâce auxéquipements suivants :- Armoires ou mobiliers pour les documentspédagogiques, administratifs et ceux quiconcernent la vie et la gestion de l’associationsportive. - Tables (ou bureaux) et chaises.- Panneaux d’affichage et tableau blanc. - Un espace ou casier par enseignant pour lerangement d’affaires personnelles.- Téléphone (liaison directe avec l’extérieurpour les appels urgents). - Ordinateur(s) avec logiciels professionnels.De ce local, on peut accéder à 2 vestiaires(masculin et féminin) comportant chacun unedouche individuelle ainsi que des armoires-vestiaires.Cet ensemble ayant une spécificité profes-sionnelle ne doit pas être utilisé par lesarbitres fédéraux pour lesquels des vestiairesrépondant aux exigences fédérales doiventêtre prévus.

- La salle de cours et de réunion Exigences fonctionnelles Une salle de cours située à proximité immé-diate de la grande salle permet des liaisonsthéorie pratique. Accueillante, bien équipée ettraitée au plan acoustique, elle permettrad’instaurer un bon niveau d’écoute chez lesélèves.

Réponses architecturales et matériellesDans cet espace de 40 à 50 m2, (une salle declasse fait 60 m2), chaque élève disposed’une table et d’une chaise. Le matériel d’ac-compagnement est composé d’un tableaublanc, d’appareils audiovisuels : magnétosco-pe, moniteur, rétroprojecteur et d’une ou 2armoires. Les navettes éventuelles entre lasalle de pratique et le lieu de projection sontfacilitées par l’utilisation de caméras légères(des prises de courant doivent être prévuessur le pourtour dans la grande salle).L’obscurité dans la salle de cours doit pouvoirêtre rapidement obtenue par des systèmesd’obturation adaptés. Cet espace est aussinommé salle de réunion car les enseignantspeuvent, en dehors des cours d’EPS, y ras-sembler les élèves pour aborder tout problè-me lié à leur scolarité. Le professeur d’EPS /professeur principal dispose là d’un lieu idéalpour rencontrer la classe dont il a la charge. Le coordonnateur EPS ou le responsable deDistrict UNSS peuvent également utiliser celieu si besoin. Cette salle peut enfin répondre efficacement à d’autres nécessités non scolaires : stagessportifs ou d’arbitrage, réunions diverses.

- Les vestiaires douchesExigences fonctionnellesLa conception des espaces et des aménage-ments (douches, bancs, portemanteaux, lava-bos, étagères, miroirs...) doit être en rapportdirect avec les spécificités scolaires locales :effectifs des groupes, mixité, nombre declasses simultanément dans les vestiaires (ouFMI : fréquentation maximale instantanée).Tous les élèves doivent pouvoir disposer d’unespace suffisant pour le déshabillage et le rha-billage. La qualité essentielle attendue pour lespatères, bancs et étagères est la robustesse.

Réponses architecturales et matérielles - VestiairesLes exigences fonctionnelles ne conduisentpas à un modèle standard unique maisquelques principes peuvent être retenus.Ainsi, l’évolution des conceptions desvestiaires conduit aujourd’hui à privilégier

les petites unités aux grandes.Comme il est précisé dansEquipements sportifs et socio-édu-catifs : “ Il est sans doute préfé-rable dans la majorité des cas dene prévoir que des unités pour 20 personnes d’environ 15 m2 et équipés de 10 ml de bancs et de 20 patères. Des séparationsmobiles ou de larges portes, per-mettant de réunir 2 unités à certainsmoments sont envisageables”.

XI - ESPACES COMPLÉMENTAIRES

Ouvertures et dégagements (“ Equipements sportifs et socio-éducatifs ”)

Page 43: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

41

Ainsi, quand 3 classes sont susceptibles defréquenter les vestiaires douches simultané-ment, 6 petites unités devront être prévues :3 pour les garçons et 3 pour les filles. “ Le sol et les parois (jusqu’à une hauteur de2 m au moins) doivent permettre un entre-tien facile. Le sol antidérapant, comportedes pentes de l’ordre de 2 % dirigées versdes siphons paniers largement dimension-nés afin d’assurer l’écoulement des eaux delavage ”.- Les supports des bancs des vestiairesseront inclinés pour faciliter le nettoyage cequi suppose une grande robustesse du piedsupport, et si besoin son renforcement.

DouchesLes pommes sont du type économique, com-mandées par des boutons-poussoirs à tem-porisation. La température préréglée ne doitpas excéder 37°C. 6 à 8 pommes par vestiai-re suffisent. Le sol est antidérapant et com-porte une pente vers les écoulements. Prévoirun lavabo à eau froide et eau mitigée avecrobinet de puisage pour le lavage du local.

- Les sanitairesLa gestion de la mixité impose deux espacessanitaires bien distincts comportant chacunau minimum 2 lavabos et 2 WC dont 1 pourhandicapés et 3 urinoirs pour les garçons. Au delà de 2 classes simultanément en EPS,prévoir 1 WC supplémentaire par espace. Pour des raisons d’hygiène, les essuie-mainsavec distributeurs de papier sont actuelle-ment préconisés par rapport à d’autres sys-tèmes (sèche-mains électriques ou torchons).

- Le local nettoyage Exigences fonctionnellesPlus encore que toute salle d’enseignement,les installations sportives à usage scolairedevraient être irréprochables du point de vuede leur propreté. Trop souvent malheureuse-ment dans nombre de lycées ou collèges, lesenseignants se doivent de poursuivre desobjectifs liés à la santé alors que les locauxd’accueil sont sales et poussiéreux. Cettecarence est souvent accentuée par laconjonction de 2 facteurs : une ventilationpulmonaire accrue du fait de l’effort physique,et une atmosphère saturée de poussière, enraison des mouvements d’air créés par l’acti-vité du groupe. Les locaux doivent donc fairel’objet d’un nettoyage sérieux et quotidien. Au delà des questions de santé, des espaces

propres et entretenus engendrent des atti-tudes de respect du matériel chez les jeunes.L’école, comme lieu fondamental d’apprentis-sage de certaines valeurs (hygiène, propreté),ne devrait-elle pas être exemplaire sur cepoint ?

Réponses architecturales et matériellesLa fonction de nettoyage est dissociée de lafonction d’entretien et de suivi des équipe-ments. Il est donc nécessaire de prévoir unlocal spécifique d’environ 8 m2. Cet espace peut donner directement sur lagrande salle. Il est équipé d’un robinet avecmitigeur, d’un écoulement d’eau, d’étagèrespour les divers produits d’entretien, d’une

auto-laveuse de qualité, légère, sans fil (avecbatterie) d’un aspirateur puissant, de balais etserpillières. Le local doit être ventilé en raisonde l’émanation des gaz de batterie de l’auto-laveuse.

Conceptions des espaces et facilitation dunettoyage Certains aménagements contribuent à simpli-fier le travail de nettoyage des différentslocaux :- De larges couloirs rectilignes favorisent lacirculation des élèves mais aussi le passagedes machines de nettoyage.- L’absence de recoins, de piliers saillants, dedécrochement au niveau des portes aide auxmaniements des engins et fait gagner dutemps.

- Le local réparation maintenance La réparation des matériels sportifs qui subis-sent des contraintes quotidiennes, est unecondition indispensable au bon fonctionne-ment de l’EPS. L’aménagement d’un localintégré dans le complexe sportif ou à proximi-té immédiate doit être prévu dans tout pro-gramme de construction. Ces réparationsconcernent les petits matériels : ballons, filets,poteaux, raquettes mais aussi les équipe-ments sportifs plus lourds, fixes ou mobiles :agrès, cages, panneaux ... L’entretien et le suivi régulier des espacessportifs est souvent délaissé, ce qui accélèrele rythme des dégradations et finit par coûterbeaucoup plus cher que si un suivi régulierétait mis en œuvre. En outre, le manque d’en-tretien constitue un vrai facteur de risque pourles pratiquants. L’Observatoire National de laSécurité des Etablissements Scolaires préciseà ce sujet que “ le devoir de mise en sécuritédes bâtiments est l’affaire des propriétaires en

particulier les collectivités locales (communes)et territoriales (départements et régions)... lenon respect de la réglementation peut le caséchéant, être sanctionnable ”.Certaines vérifications ou travaux doivent êtreobligatoirement effectués par des bureaux decontrôle ou des entreprises spécialisées.Néanmoins la présence de personnels quali-fiés dans les établissements scolaires estrevendiquée par le SNEP car elle paraît indis-pensable pour assurer la pérennité des instal-lations sportives à usage scolaire (comme ilexiste un corps d’agents de laboratoires aucôté des enseignants de physique chimie).

- Hall d’entrée et couloirs Au-delà de leur fonction essentielle, qui est defaciliter l’accueil dans les installations et lesliaisons entre les différents espaces, le halld’entrée et les couloirs constituent des lieuxd’affichage privilégiés. Quelques panneauxbien placés et bien éclairés informent sur lavie de l’établissement, sur le fonctionnementde l’EPS, celui de l’association sportive, soncalendrier, ses résultats.

- TribunesEn EPS, la possibilité d’asseoir les élèves estparticulièrement appréciable dans certainesphases du cours (observation, évaluation,explication, démonstration, récupération), oulors d’activités comme la gymnastique ryth-mique destinée à être vue et jugée, ou encoreà l’occasion de rencontres UNSS. A défaut degradins, dans la plupart des cas, deux ou troispetites tribunes télescopiques d’environ 15places, disposées à proximité de l’aire de pra-tique, sont suffisantes. Les petites tribunessont préférables aux grandes car elles sontfacilement déplacées et installées, elles per-mettent en outre de mieux répondre auxbesoins réels en matière d’effectif. Les tribunes seront stockées en bordure de lasalle au delà des espaces de pratique oumieux dans le local rangement. NORME CONCERNANT LES TRIBUNES TELESCO-PIQUES : NF P 90-501

- Gestion des accès La gestion des accès par logiciel et cartespersonnalisées se généralise dans lesconstructions récentes. Pour l’enseignementde l’EPS, cette solution est particulièrementappréciable pour diverses raisons : - elle signe la fin du trousseau de clefsencombrant et lourd bien connu des profes-seurs et du personnel d’entretien et de gar-diennage ;- elle permet de planifier les accès auxlocaux, de les limiter, les minuter ;- elle permet d’activer, désactiver, moduler leséclairages et le chauffage.Les technologies de pointe facilitent la ges-tion et le contrôle des plannings pour lessalles multifonctionnelles fréquentées par desgroupes variés.

Non Oui

Page 44: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

42

Un ministère chargé de l’Education absent ... Les relations entre les diverses parties : maîtred’ouvrage, maître d’œuvre, fabricants, usa-gers sont déterminantes dans la réussite oul’échec des projets. Le maître d’ouvrage doitjouer le rôle essentiel de chef d’orchestredans la prise en compte des exigences desusagers. Trop nombreux sont les enseignantsqui regrettent localement la pauvreté ou l’in-existence des processus de concertation. Lesdifficultés sont aggravées par une politique de désengagement total du Ministère del’Education Nationale, sur une question quiconditionne pourtant directement la mise enœuvre des programmes ministériels d’unenseignement obligatoire.

Des pratiques qui “ s’adaptent ”aux architectures et non l’inverse Logiquement, la conception d’un espacedevrait être pensée en fonction des pratiquesqu’il est censé accueillir. La forme d’une salle(le contenant) devrait être profilée pourrépondre à ce qui s’y déroulera (le contenu) etnon a priori. Le fait que l’architecture comman-de plus souvent qu’elle n’est au service despratiques n’est pas sans conséquence sur laconception des matériels d’accompagnement :

poteaux, panneaux, cages ... Quand une char-pente est prioritairement conçue pour sonesthétisme mais qu’elle ne peut recevoir depanneaux de basket relevables en travers, il ya inversion des priorités, elle devrait en effetêtre d’abord fonctionnelle (bien positionnée etsolide), ce qui n’est d’ailleurs en rien contradic-toire avec son éventuelle esthétique. La liste des anomalies est bien connue des fabri-cants et vendeurs de matériels qui, intervenanten bout de chaîne, font souvent preuve d’uneimagination débordante pour adapter ou inven-ter des dispositifs susceptibles de s’accommo-der aux carences initiales de conception :- plans de réservation au sol catastrophiquesvoire inexistants ;- cloisons trop légères interdisant tout an-crage ; - charpente trop basse, rarement conçue enrelation avec l’emplacement des terrains ;- piliers saillants en bordure ou dans lesespaces de pratique ;- sols inadaptés...

Des choix de matériels inadaptésqui répondent aux lois du marché Certains dispositifs prennent en compte lesévolutions des pratiques et jouent un rôle

moteur dans la facilitation et la structurationde la pédagogie. D’autres, à l’inverse, ne sontpas fonctionnels et suscitent le mécontente-ment des usagers. Les équipements, toujoursconçus pour être commercialisés vont doncmalheureusement parfois dans le sens dedemandes fondées sur de fausses représen-tations des pratiques. Les lois du marché conduisent ainsi le mondedes fabricants à une situation contradictoirequi consiste à innover avec certains disposi-tifs et à conforter des inadaptations avecd’autres. Dans les deux cas, fonctionnels ounon, les équipements proposés sont le plussouvent conformes aux normes ce qui ajouteà la confusion.

Une partition souvent jouéeà l’envers ...La logique voudrait que les appels d’offrerelatifs aux équipements (buts, sol, tracés,réservations) soient premiers et que l’archi-tecte soit désigné pour organiser les espacesen fonction des choix établis sur la base ducahier des charges des usagers-experts. Lapartition musicale est en définitive souventjouée à l’envers et seulement par une partiede l’orchestre.

XII - ÉLABORATION DU CAHIERDES CHARGES : CARENCES CONSTATÉES

Page 45: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

43

1 - Le projet dans son contexte Serpent de mer et partie de billard : AuLycée Agricole de Kernilien à Guingamp, laconstruction d’une grande salle et la rénova-tion du petit gymnase, inadapté et vétuste,répondaient à une nécessité exprimée par lesProfesseurs d’EPS et les personnels duLEGTA de manière lancinante pendant plusde 15 ans... La partie de billard engagée entre le ConseilRégional de Bretagne (collectivité compéten-te pour les Lycées), le District des communeset l’Etat (Ministère de l’Agriculture) prend unetournure favorable en octobre 1993 à l’issued’une manifestation, quand le Député etConseiller Régional Mr Pennec D., interpellé,annonce aux 350 élèves et au personnel ladécision de construction.

... puis une concertation exemplaire Après 1993, en même temps qu’il assure lamaîtrise d’ouvrage de l’opération, le Districtdes communes accepte d’associer de prèsles professeurs d’EPS à la conception dufutur complexe. De nombreuses réunions en présence de l’ar-chitecte, des élus, techniciens et professeursd’EPS permettent d’affiner un projet qui doitdevenir à la fois un lieu d’enseignement et unespace de pratique pour le loisir et la compé-tition. Ainsi, la plupart des exigences fonc-tionnelles présentées dans ce référentiel duSNEP sont retenues (la grande salle vaut17/20 selon les critères présentés dans lafiche diagnostic).

XIII - DEUX EXEMPLES DE MISE EN ŒUVREDU RÉFÉRENTIEL « GRANDES SALLES »

Le nouveau complexe du LEGTA de Guingamp

I - UN PROJET DE CONSTRUCTION

Ouest France du 22-10-93Après avoir manifesté dans les rues de Guingamp, les élèves et étudiants du lycée de Kernilien ainsique les profs de sports ont reçu l’assurance de Daniel Pennec, conseiller régional et député, que legymnase serait construit.

Page 46: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

3 - Financement (TTC)Etat : ................................................ 1 MFDépartement :.................................. 0,740 MFDistrict des communes : ................. 0,560 MFConseil Régional : ........................... 4,21 MF

Total : .............................................. 6,51 MF

4 - Décompte définitif des travauxde construction et de rénovation Ce décompte, d’un montant de 5 543 127,66 FTTC ( du 30-11-99), diffère du budget total de6,51 MF car il n’intègre pas les honoraires del’architecte.

2 – Plan réalisé par le SNEP à partir du document original de l’architecte

Accès aux terrains extérieurs (football, rugby)

Complexe sportifdu LEGTA de Kernilien

Conseil Régional de Bretagneet District de Guingamp (22)

Atelier d’architectureJacky Grimault-Guingamp

Tél. : 02 96 43 72 68

Page 47: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

45

1 - Le projet du collège A Camus(Guingamp) dans son contexteLa violente tempête de décembre 1999 aemporté une partie du toit du gymnase du col-lège A Camus de Guingamp. Les eaux depluies se sont rapidement infiltrées sous lerevêtement du sol sportif de la grande salle,obligeant le syndicat des communes à envisa-ger son remplacement. Dans ce contexte, les enseignants d’EPS ontalerté les élus sur la nécessité de modifier, dumême coup, l’organisation du sol (tracés etréservations) qui s’avérait inadaptée à l’EPS. Leur projet a été approuvé à l’unanimité des membres du Conseil d’Administration.L’écoute s’est installée, des visites sur placeont été réalisées. La décision de mise enœuvre de tout ou partie du projet présenté icidoit être annoncée très prochainement. Ces propositions de rénovation combinentune nouvelle organisation du sol avec deschoix précis de matériels d’accompagnement.

2 - Constats d’inadéquation- l’architecture de la salle impose une dis-position non rationnelle des espaces sportifs.Ainsi, l’emplacement des piliers latéraux surlesquels sont fixés les 6 panneaux de basketinduit des incohérences dans le positionne-ment des terrains dont les largeurs sontinégales : trop étroite pour l’un, trop impor-tante pour un autre.... Les 3 terrains en traverss’avèrent inexploitables en EPS car ils ne sontpas tracés ; - les panneaux de basket latéraux sont pla-qués contre les cloisons, ce qui n’est ni régle-mentaire ni acceptable du point de vue de lasécurité des pratiquants. Ils gênent la trajec-toire des volants de badminton ; - les panneaux de basket du terrain régle-mentaire sont relevables mécaniquement, cequi entraîne une perte de temps et des diffi-cultés de manipulations, les treuils manuelsétant placés très haut (pour des raisons desécurité…) ;- les 3 terrains de volley-ball en travers, quisont essentiels en EPS, ne présentent pas delimites identifiables par les joueurs et ne sontpas assez nombreux pour garantir un ensei-gnement collectif de qualité. Rien ne s’oppo-se pourtant au traçage effectif de 4 terrainsplus petits ; - la surface du gymnase n’est pas optimiséeen badminton. Un terrain supplémentaire peutfacilement prendre place au centre du gymnase

et en travers sans que cela n’engendre de dif-ficultés de lisibilité ou de sécurité ; - les buts de handball ne sont pas rabat-tables, ce qui ne favorise pas une utilisationoptimale d’une salle dont les dimensions sontdéjà réduites, et engendre des problèmes desécurité.

3 - Aménagements proposésSelon les critères du SNEP ( fiche diagnos-tic du référentiel ), la salle valait 7/ 20 avantles dégradations liées à la tempête. Si leprojet de rénovation et les nouveaux amé-nagements sont retenus, elle vaudra 11/20. Ces aménagements sont conçus pour satis-faire les besoins des élèves du collègeA.Camus en EPS et UNSS, ceux des sportifsdes clubs (handball, basket, volley, badmin-ton et tennis). Ils sont par ailleurs adaptés auxbesoins des jeunes : mini-hand, mini-tennis,mini-basket.

1 - Un nouveau sol La sécurité des élèves doit être privilégiée,c’est pourquoi nous proposons un sol sportifpréfabriqué en pause collée, présentant debonnes qualités d’amortissement et de sou-plesse.Caractéristiques : - mousse PVC

- bi-densité : 5,9 mm- épaisseur totale : 8 mm- couleur : bleu turquoise

2 - Un nouveau plan de réservation au solpermettant l’installation sur fourreaux - des 14 poteaux à usage multiple “ volleybadminton tennis ” garantissant sécurité etrapidité d’installation,- des 7 poteaux des 4 terrains de volley entravers et du terrain réglementaire, - des 2 buts rabattables de handball, - des 2 poteaux de tennis,Soit 25 réservations au total, dont 16 nou-velles (voir plan joint).

3 - L’installation de 2 buts de handballrabattables en remplacement des cagesfixes, permettrait de gagner en espace dispo-nible, d’augmenter le nombre de terrains et lasécurité de pratique dans les autres activités : - 4 en travers en volley-ball, au lieu de 3.- 7 en badminton, au lieu de 6, dont 1 nou-veau terrain réglementaire au centre.

4 - L’installation de 6 panneaux latéraux debasket rabattables, en remplacement des pan-neaux fixes actuels lèverait les contradictions

entre les activités pratiquées. Ainsi, les trajec-toires des volants de badminton ne seraientplus perturbées. Actuellement, les 3 panneaux de basketancrés au sol ont une telle emprise que la pratique du mini-hand est impossible, cartrop dangereuse par manque de dégagement.Une bonne répartition des 3 terrains de basket-ball sur la largeur de la salle favorise-rait les repérages des pratiquants.

5 - Des dispositifs de relevages électriquespour les panneaux officiels de basketassureraient :- une sécurité affirmée, - un maniement aisé et sans risque,- un gain de temps appréciable pour tous.

6 - Aménagements complémentaires- Pour raison de sécurité et d’optimisationdes surfaces, les panneaux de basket-ball en travers doivent être impérativement rabattables (réalisation de nouveaux élémentsde charpente pour fixation) ou relevablesélectriquement.- Les 2 panneaux de basket-ball du terraincentral doivent être équipés de systèmes derelevage électrique.- Prévoir l’achat de filets et poteaux “ à usagemultiple ” (badminton et volley-ball).

A l’occasion de la remise en état du gymnase, des aménagementsprécis permettraient de bien répondre aux impératifs de sécurité

tout en augmentant de manière conséquente les surfacesde pratique pour l’EPS et les clubs locaux

II - UN PROJET RÉNOVATION D’UNE SALLE 21 X 40.75 M

Page 48: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

46

5 - Estimation des coûts selon devis(tarifs TTC juin 2000)- Réfection de la toiture : .......... 332 661,08 F- Remplacement du sol : ......... 437 000,00 F- Réservations :.......................... 50 000,00 F- Matériels sportifs

supplémentaires : .................... 53 321,27 F- Pose des matériels :................ 31 215,60 F

TOTAL : ..................................... 904 197,95 F

Relativiser les coûts ! : Le coût global duprojet doit être mis en relation avec lesdépenses qui seront de toutes façons enga-gées : rénovation de la toiture, remplacementdu revêtement de sol, peintures. Cet investis-sement pour le long terme répondra aux nou-veaux besoins de l’EPS liés à l’évolution despratiques et aux impératifs de sécurité. Cettesalle (construite en 1979) ainsi réaménagée,pourra servir d’exemple pour les rénovationsfutures de salles de la même génération deve-nues aujourd’hui vétustes et obsolètes.

4 - Tableaux récapitulatifs des différents terrainsSurfaces réglementaires pour l’EPS, l’UNSS et la compétition

Surfaces pour l’EPS, l’UNSS, les entraînements, le loisir

Proposition de tracés : gymnase du collège A. Camus (21.05 x 40.75 m)

Plan de réservation

Dans la longueur :les terrains réglementaireset 6 terrainsde badmintonDans la largeur : 3 terrains de basket,4 de volley-ball,1 de badmintonréglementaire

21.0

5m

Page 49: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

47

XIV - FICHE DIAGNOSTICDES SALLES EXISTANTES

Page 50: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Les grandes salles pour l’EPS

48

“ Il semble que la définition de la fonction et laconception des équipements sportifs soientsoumises à une sorte de “ pensée unique ” quiimposerait un nombre limité de types d’équi-pements et restreindrait la conception à laconformité avec les gabarits imposés par lesfédérations et avec les “ exigences ” tech-niques réglementaires et normatives ” Ceconstat établi par François Vigneau dans“ Les espaces du sport ” prend particulière-ment son sens en EPS victime de concep-tions réductrices du sport et d’analyses res-trictives des pratiques. En effet, alors que lesport et l’EPS ont subit des mutations consi-dérables ces dernières années, la conceptiondes équipements n’a guère évolué, elle restefigée sur un modèle standardisé prioritaire-ment conçu pour la compétition des adultesmasculins. Dans le monde associatif et fédé-ral, des études ont pourtant montré que l’in-adaptation des équipements est l’une descauses premières d’abandon de la pratiquesportive. A l’école, elle provoque chez lesenseignants d’EPS un mécontentement crois-sant et conduit à de lancinantes interventions. Les professionnels du bâtiment, les archi-tectes, élus, ou sportifs dressent souvent unconstat alarmant, regrettent, après construc-tion, telle ou telle “ erreur ” irrémédiable, etévoquent des gâchis financiers. L’idée (justeen elle-même) que tout bon cahier descharges doit être fondé en grande partie surdes visites d’installations existantes conduit àreproduire les erreurs d’une salle à une autre,et parfois à les amplifier.

L’analyse détaillée des exigences fonction-nelles des diverses familles d’usagers prouveque sur les aspects essentiels, liés auxespaces et aux équipements, les besoinsn’apparaissent pas contradictoires sousréserve d’une approche concertée. Ainsi, les salles (très rares...) conçues pourl’EPS s’avèrent à l’usage tout à fait adaptéesaux autres fonctions sociales du sport, àcondition toutefois que des aménagementscomplémentaires soient envisagés : espacerangement, gradins...La nécessité de disposer d’un parc de sallesspécialisées de représentation sportiveaccueillant un large public, doit s’accompa-gner de la prise en compte partout ailleurs dela diversité des attentes et en particulier decelles de l' EPS. Comme tout bâtimentscolaire, les salles del’EPS doivent entrer dansla modernité. Demain,comme il en existe déjà enHollande, en Allemagne,en Suisse, les salles multi-fonctionnelles seront mo-dulables, transformablesen quelques secondes, lesespaces seront fraction-nables, des poteaux àusage multiple entrerontet sortiront du sol à lademande, l’utilisation dulaser, des fibres optiquessera systématisée pour

adapter espaces et tracés. Les changementsde décor programmables seront facilités parde nouvelles conceptions de plafondsaccueillant à la demande cages, panneaux,cloisons, filets, éclairages variés. Constatonsqu’aujourd’hui en France, le décalage estconsidérable entre cette description qui préfi-gure les espaces de demain et la réalité dessalles où sont dispensés aujourd’hui les coursd’éducation physique.Sans attendre demain, puisse ce référentieldu SNEP contribuer à “ pousser les murs desgymnases ” et à favoriser les indispensablesévolutions seules susceptibles de réconcilierles usagers de l’EPS avec leurs espaces depratique.

CONCLUSIONLes salles de demain

Sources

- Editions Le Moniteur. Equipements sportifs et socio-éducatifs, guide techniquejuridique et réglementaire.

- Normalisation Française : Analyse de la valeur.- Bilan d’une étude expérimentale portant sur 250 enfants :

Bruits et comportements des enfants à l’école. - Sport dans la cité n° 1. Callède J.-P. : Repenser l’équipement sportif ?

perspectives sociologiques.- Conseil Général des Côtes d’Armor : Petit mémento à l’intention du futur

maître d’ouvrage.- Revue EPS n° 277, mai-juin 1999 : Jeux à effectifs réduits. - Ministère de l’Education Nationale, Dossier EPS n° 32 : Qualité et sécurité

des équipements et des matériels. - Ministère de l’Education Nationale, Dossier EPS n° 41 :

La sécurité en question.- Ministère de l’Education Nationale, Programmes d’EPS. - Ministère de la Jeunesse et des Sports 1998, Règles d’homologation fédérale

des salles multisports. - Ministère de la Jeunesse et des Sports 1995, Guide de l’entretien des sols

des salles de sports.- Lacouture P., CRITT Poitiers 1996 : Fiches pratiques sportives.

- Lacouture P., Editions du CNFPT, 1995 : Programmation, conception et entretiendes équipements sportifs.

- La lettre de l’économie du sport : Les enseignants d’EPS proposent de nouvellesdimensions de gymnases.

- SNEP, Dossiers EPS et équipements. Rennes 1992.- SNEP, Equipements pour l’EPS, 1993. - SNEP, Contributions des enseignants d’EPS aux 2 rencontres nationales

équipements, 1992 et 2000. - SNEP, Et si on poussait les murs des gymnases, bulletin n° 595 octobre 1999.- SNEP, Analyses fonctionnelles par APSA. 2000. - Vigneau F., Activités physiques et sportives pour chacun, équipement sportifs

pour tous, Sport dans la cité n° 143, 1995.- Vigneau F., Les espaces du sport, PUF 1998.- Catalogues des sociétés :

Marty-sports, GES, Sportfrance, Score, Taraflex, Pyramide.

Des salles multifonctionnelles, où ont été mis en œuvre certains principes évoqués dans ce document, peuvent être visitées à Lannion et Guingamp(Côtes d’Armor) et à Lanester (Morbihan).

Page 51: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive
Page 52: Snep les grandes salle pour l'éducation physique et sportive

Syndicat Nationalde l’Education Physique

(FSU)76, rue des Rondeaux

75020 Paris

Prix : 14 €